BEFR - A Point Magazine 11
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Unilever Foodsolutions Inspiration pour le chefAvril 2010 • n° 11
M A G A Z I N E
Maître de la cuisine aigre-douce
Michel Troisgros
Saveurs et adaptation sélective des saveurs
Goossens versusGoossens
Les amours acidulés
Wouter Van der Vieren
Saveurs acidulées
Découvrez KNORR PROFESSIONAL Purées d’Herbes et d’Epices !Ces purées sont conservées naturellement, ce qui garantit leur saveur authentique, naturelle et raffi née.
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Disponibles en cinq succulentes variétés.
La saveur d’un produit frais et la facilité des herbes séchées
A Point est une réalisation d’Unilever Foodsolutions, en collaboration avec Media Partners Belgium. Editeur Responsable Frank Huyghe Directeur de projet Jean-Claude Mesman Collaborateur Willem Asaert Coordination Manuela Loots Traduction Thierry Lambinet Layout et prepress Christophe Lenaers Photographie Kris Vlegels - Marco Mertens. Un abonnement au magazine A Point est gratuit pour les clients d’Unilever Foodsolutions. Unilever Foodsolutions, une division de S.A. Unilever Belgium, Bd de l’Humanité 292, B-1190 Bruxelles
Edito
Chers lectrices et lecteurs du magazine A Point,
Pour ce numéro thématique, nous avons un moment envisagé de rebaptiser exceptionnellement notre magazine ‘LE GOÛT’. En effet, nous y abordons en détail les composants aigres-doux et surets, qui jouent le rôle d’exhausteurs de goût na-turels. Ils confèrent tout particulièrement intensité et nuance à nos préparations.
Le goût étant l’un des fondements de la cuisine, ce thème se rattache parfaitement au numéro précédent de notre maga-zine, qui était consacré à l’essence de la cuisine.
Nous ne pouvions trouver d’interlocuteur plus approprié que Michel Troisgros pour décrire le large éventail d’éléments aigres qui composent le goût. Ce célèbre chef français, qui aime jongler avec les saveurs acidulées dans la cuisine, nous explique que ces ingrédients sont en réalité des exhausteurs de goût et confèrent une profondeur élégante aux mets. Wouter Van der Vieren, du restaurant Clandestino, poursuit sur le même thème. Il nous démontre à quel point les légumes combinés à ses ingrédients aigres favoris peuvent rafraîchir une préparation. Dans son établissement, nous avons pu nous rendre compte que l’utilisation savamment dosée d’acides élé-gants générait de véritables explosions de saveurs. Éblouis par cette expérience hors du commun, nous lui avons demandé de lever le voile sur certains aspects de sa cuisine.
Patrick Spiessens, chef chez Belgocatering, nous parle égale-ment du regain d’intérêt pour les ingrédients aigres en cuisine. Il nous explique comment des composants acides richement diversifi és peuvent soutenir un plat et lui apporter une savou-reuse nuance.
Nous avons demandé à ‘l’épicier’ Jan Demonie de décrire ses favoris parmi la vaste gamme d’ingrédients acides. En tant que cuisinier amateur expérimenté et fi dèle client du restaurant de la Maison Troisgros, Demonie apprécie les produits qui confèrent fraîcheur, nervosité et profondeur aux préparations.
Le goût est essentiel, voire vital ! Les personnes âgées qui se voient servir des plats insipides perdent leur appétit et ris-quent même de souffrir de malnutrition. Lors d’un entretien croisé, Edwig Goossens et Peter Goossens tirent la sonnette d’alarme à ce sujet. Ils évoquent les causes de cet important problème social et proposent des solutions. Les repas doivent être préparés dans des conditions de sécurité et d’hygiène optimales, mais ils doivent surtout avoir du goût puisque l’on sait que si l’odorat diminue avec l’âge les papilles gustatives gardent toujours leurs sensations ! Le goût est donc plus que jamais un thème social et actuel.
Je vous souhaite une savoureuse lecture.
Jean-Claude MesmanChannel Marketing ManagerUnilever Foodsolutions Belgium
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Sommaire3 Sommaire/edito
4 Tendances Michel Troisgros
10 Coups de cœur Jan Demonie
12 Intérieur Claudio Dell’Anno
14 Parole au chef Wouter Van der Vieren
19 De la maison Belgocatering
22 En grand Peter Goossens & Edwig Goossens
26 Foodsolutions
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17
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TENDANCES
Michel Troisgros,
maître de la cuisine aigre-douce
Pour Michel Troisgros, les acides sont essentiels dans
la cuisine. “Les éléments acides sont des exhausteurs de
goût naturels et subtils. Ils font ressortir les autres saveurs
et confèrent sa structure à un plat. Les acides donnent
également de la vie aux préparations. Sans acides, il est
beaucoup plus diffi cile de donner de la profondeur et de
l’intensité aux plats.”
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Michel Troisgros sera le premier à nier qu’il fait partie des grands maîtres lorsqu’il s’agit de créer des saveurs acides raffi nées. Car il n’a pas envie que son nom soit assimilé uniquement à cet aspect caractéristique. Il fait pourtant preuve d’un savoir-faire unique en matière de saveurs douces et amères et reste un des quelques rares grands chefs qui intègrent judicieusement des éléments surets dans leurs préparations. Son livre, La cuisine acidulée, a confi rmé sa réputa-tion dans ce domaine et est désormais considéré comme une référence en la matière. Il s’agit d’un des ouvrages culinaires les plus passionnants et les plus explicites de ces dernières années, mais aussi d’un livre fascinant. Il faut en effet avoir pas mal de choses à dire pour oser, à l’heure actuelle, publier un livre de cuisine sans photos.
M. Troisgros n’a pas besoin de longs discours pour s’exprimer sur son art et le faire partager. Mais c’est bien entendu en cuisine qu’il préfère nous expliquer le pourquoi et le comment des acides. Tout comme les autres composants gustatifs, les ingrédients acides requièrent un dosage approprié. “Les acides peuvent dominer un plat, parfois même de façon agressive. Ils ne peuvent l’enrichir que s’ils sont judicieusement dosés.” Par ailleurs, le terme ‘acide’ est trop général pour défi nir l’effet gustatif que le chef souhaite créer. Michel Troisgros utilise toute une série de mots pour expliquer ce que sont exacte-ment ses objectifs. L’adjectif acidulé ou suret parle de lui-même. Mais son vocabulaire com-prend également les termes aigre, aigre-doux, aigrelet, âpre, acerbe et astringent. “En décrivant les acides avec précision, vous apprenez à les maîtriser et vous pouvez ainsi mieux en évaluer l’impact”, résume-t-il.
Pour ce qui est de la nuance gustative, les acides varient également en fonction de leur origine. Les acides végétaux ou ceux qui proviennent de fruits présentent un caractère totalement différent des acides issus d’une fermentation. De même, les acides des produits laitiers n’ont rien à voir avec les condiments acides ou les différentes sortes de vinaigre. Pour se faire une idée de l’effet acide d’ingrédients souvent totalement différents, une palette gustative bien développée est un atout essentiel. Ici aussi, c’est la pratique qui donne naissance au savoir et à la compétence. “Depuis ma plus tendre enfance, j’ai toujours été confronté à des saveurs acides”, explique Michel Troisgros avec une honnêteté désarmante. “Je ne me suis jamais concentré sur le sujet mais j’ai eu la chance de grandir avec, si je puis dire.
À la maison, fi dèle aux bonnes vieilles coutumes bourguignonnes, il y avait toujours à table une carafe de vinaigre fait maison. Je me souviens que cette carafe restait là même lorsque nous avions fi ni de manger et débarrassé la table, y compris le moulin à poivre et le gros sel. Cette carafe est devenue un symbole grâce auquel j’ai pu me familiariser en toute simplicité avec la force des saveurs aigres-douces. J’en suis devenu un véritable fan. L’acide dans toutes ses nuances présente une valeur ajoutée inestimable dans de nombreuses préparations, et même dans certains desserts sucrés. Je jongle avec les acides de la même façon que j’utilise les herbes et les épices. Autrement dit, je veille toujours à les doser avec discernement et de façon judicieuse.”
Astuces : l’essence des acides
Les acides sont des exhaus-teurs de goût naturels qui
donnent de la vie aux plats.
Les acides confèrent aux pré-parations intensité, profondeur
et une nervosité bien dosée.
Les acides doivent être dosés de façon à agrémenter un plat
sans le dominer.
Utilisés de façon réfl échie, les acides sont synonymes
d’élégance, de fraîcheur et de relief dans les plats.
Utilisez des acides de diverses origines. Outre la nuance, ils confèrent également richesse
et variété à vos mets.
Les principales sources d’acides Agrumes : citron, citron vert, pamplemousse, orange, kumquat, cumbava, yuzu…Autres fruits : pomme verte, fruit de la passion, grenade, coing, petits fruits rouges…Légumes : tomate, rhubarbe, oseille…Vinaigre et condiments : vinaigre de vin, vinaigre balsamique, moutarde, raifort, câpres, pickles…Épices : poivre sishuan, citronnelle… Produits laitiers : crème fraîche, yaourt, fromage blanc, parmesan, lait de chèvre…Boissons : vin blanc, vin rouge, vin jaune, xérès, bière blanche…
À la maison, fi dèle aux bonnes vieilles
coutumes bourguignonnes, il y avait
toujours à table une carafe de vinaigre
fait maison.
“
La Maison Troisgros • Place Jean Troisgros • 42 300 Roanne • Tél. +(33) 04 77 71 66 97 • www.troisgros.fr
Lapin et langoustine, à l’oseille
Ingrédients pour 8 personnes :• 2 râbles de lapin fermier ‘Label rouge’• 4 langoustines • 1 botte d’oseille• 8 gousses d’ail• 1/2 jus de citron jaune• 100 g de beurre frais• 1 branche de thym frais• de la crépine
Décortiquez les queues de langoustines en prenant soin de
retirer le boyau.
Désossez les fi lets de lapin puis dédoublez les panoufl es
au couteau.
Lavez les feuilles d’oseille, équeutez-les puis déposez-les
sur une plaque perforée avant de les blanchir 1 minute au
four à vapeur à 70 °C. Disposez-les ensuite sur les assiettes.
Mettez à plat et assaisonnez les fi lets de lapin avec leurs
panoufl es. Tapissez la surface de feuilles d’oseille et
déposez la langoustine à côté. Enroulez dans la panoufl e
puis enveloppez dans la crépine. Ficelez pour maintenir
l’ensemble.
Dans une sauteuse, faites mousser le beurre, ajoutez les
gousses d’ail écrasées, une branche de thym et les fi lets de
lapin. Entamez la cuisson doucement sans trop les colorer
et enfournez 5 minutes.
Retirez les fi lets sur une assiette. Ajoutez-y les gousses d’ail
dans le beurre. Y joindre le jus de citron. Faites caraméliser
pour concentrer le goût.
Découpez les fi lets en médaillons. Il en faut 16, soit deux
par personne.
Dressez sur les assiettes avec élégance.
À mon avis, le lapin et la langoustine sont
très complémentaires. L’un enrichit l’autre
de ses arômes. Ce mariage subtil a besoin
d’être relevé par une pointe d’acidité, et
j’ai opté pour l’oseille, à la saveur acerbe
et végétale. L’amertume de l’ail cara-
mélisé joue aussi de cette nécessité de
renforcer le goût.
“
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TENDANCES
7
Maquereau à la rhubarbe
Ingrédients pour 8 personnes :• 4 maquereaux de ligne de 250 g pièce• 8 pétales de tomates• un peu de moutarde à l’ancienne• aneth fraisPour 1 litre de gelée :• 2 kg de rhubarbe de Hollande• 100 g de sucre• 5 feuilles de gélatine
Levez les maquereaux en fi lets. Retirez les petites
arêtes et la peau. Assaisonnez et procédez à la cuis-
son dans un papier cellisoft 3 minutes à 65 °C à la
vapeur. Quand ils sont froids, détaillez chaque fi let
en quatre, en biseaux. Réservez au frais.
La gelée: Lavez la rhubarbe. La centrifuger pour
extraire le jus. Passez-le à l’étamine, et récupérez-
en un litre. Prélevez 1/4 du volume que vous faites
chauffer pour incorporer le sucre et la gélatine
(préalablement trempée).
Coulez 35 g de jus de rhubarbe par assiette creuse.
Réservez au froid jusqu’à la prise en gelée.
Mondez la tomate et pelez-la. Coupez-la en quatre
et enlevez les pépins. Garnissez chaque pétale
avec un peu de moutarde.
Lustrez les fi lets de maquereaux d’huile d’olive et
déposez-les sur la gelée. Parsemez de sel. Déposez
le pétale de tomate et le brin d’aneth sur l’assiette.
C’est un plat net, haut en saveurs et en couleur.
La gelée de rhubarbe, obtenue par extraction de jus
frais, est aigrelette, à peine adoucie par le sucre. “
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Blanc de lait et noir de truffe
TENDANCES
L’acidité est présente avec le jus
du citron qui atténue l’amertume
de la truffe et dont le parfume exalte
celui de la truffe.
“
Ingrédients pour 8 personnes :• 1,5 litre de lait entier frais ‘Les Charmilles’• 20 g de présure de chevreau• 120 g de truffes (fraîches de préférence)• huile d’olive• quelques gouttes de jus de citron
72 heures avant : laissez maturer le lait en le met-
tant dans un récipient fi lmé à environ 10/12 °C.
48 heures avant, réaliser le lait caillé : pour cela,
homogénéisez le lait au batteur en vitesse 1
pendant 15 minutes. Puis faites chauffer le lait
à 32 °C, ajoutez la présure. Mélangez bien puis
coulez-le dans un cadre en inox (40 x 60 cm)
préalablement fi lmé (pour le rendre étanche).
Gardez-le 20 minutes sur la table puis, ce temps
écoulé, décollez le fi lm du cadre et passez un
couteau sur les bords du cadre délicatement.
Appliquez deux serviettes ‘Tork’ rincées sur la
surface du lait, puis, d’un geste vif, retournez sur
une plaque perforée. Prolongez l’égouttage 36
heures au frais.
Au bout de 36 heures, retirez le fi lm et remplacez-
le par un papier rhodoïde. Couvrez encore d’une
feuille rhodoïde. Gardez au frais.
Réalisez le pesto de truffes au mortier. Assaison-
nez-le de sel, de poivre, de quelques gouttes de
citron et d’huile d’olive. Faites-le tiédir.
Retirez le rhodoïde supérieur. Avec une lame
affûtée, coupez des carrés de lait de formes
irrégulières. (Coupez aussi le rhodoïde inférieur).
Déposez le premier carré sur une assiette chaude.
Déposez une cuillère de pesto au centre puis
recouvrez du deuxième carré (attention !
opération fragile).
Parsemez de fl eur de sel et d’une goutte d’huile
d’olive.
Devant le client, incisez le centre de la prépara-
tion pour faire apparaître le noir de la truffe.
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Fleur de caviar
Ingrédients pour 8 personnes :• 8 gros champignons• 150 g de caviar ‘Osciètre’• 20 cl de crème fl eurette• wasabi• une feuille d’argent• sel fi n
Montez la crème en chantilly. Salez-la.
Choisissez de très gros champignons et surtout très fermes.
Émincez-les en rondelles très fi nes, à l’aide d’une mando-
line tranchante. Comptez sept rondelles par assiette.
Déposez un peu de caviar au cœur de quatre rondelles.
Puis un peu de crème et une pointe de wasabi au cœur des
trois autres. Pliez la rondelle pour enfermer son contenu, à
la façon d’une fl eur. Déposez-les avec légèreté et harmonie
sur l’assiette.
Décorez de feuilles d’argent.
Dans cette préparation, c’est l’aigrelet
de la crème qui importe. Sa saveur
discrète et légère, soutenue par le
piquant du wasabi, réveille le goût
du caviar sans le dominer.
“
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COUPS DE CŒUR
aromates suretsissus des 4 coins du monde
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Outre les cuisiniers amateurs, de nombreux chefs étoilés réputés se rendent régulièrement Smedenstraat à Bruges, car les produits que Jan Demonie présent dans sa boutique sont souvent à l’origine de nouvelles perspectives culinaires. En tant qu’inconditionnel du célèbre chef Michel Troisgros - depuis 1969, il a dû s’asseoir à sa table une bonne cinquantaine de fois -, Demonie connaît bien les aromates rafraîchissants et surets. “La fraîcheur et les accents aigres-doux sont pour moi indispensables dans la cuisine”, explique Jan Demonie. “Ils renforcent naturellement le goût et confèrent intensité et pro-fondeur à de nombreuses préparations. Dans le même temps, ces acides conservent la légèreté du plat et empêchent la sensa-tion de saturation, même après un long dîner. Voilà pourquoi j’accorde tant d’importance à ce composant acide lorsque je cuisine, même chez moi.”
En 2002, Jan Demonie a décroché le titre de ‘Cuisinier
amateur de l’année’. Pour ce gourmet et talentueux
cuisinier, la victoire remportée lors de ce concours,
organisé chaque année par KnackWeekend, a marqué
un tournant dans sa carrière. En effet, deux ans plus tard,
il inaugurait à Bruges De Olijfboom, une épicerie fi ne
qui est rapidement devenue la Mecque des amateurs
de délices culinaires du monde entier.
LES CHOUCHOUS DE JAN DEMONIE
Shanso ou poivre des montagnes japonais
“De tous les poivres que je connais, le shanso est celui qui
donne le plus de goût. Avec ses accents citronnés et légèrement
acides, le shanso est long en bouche et, au fi nal, laisse une
sensation brûlante, voire anesthésiante, sur la langue. Le poivre
shanso ressemble au poivre chinois (sichuan), qui possède lui
aussi des propriétés rafraîchissantes. Le shanso confère aux
préparations structure et complexité. Son arôme aigre-doux
fait parfaitement ressortir d’autres saveurs. Pour moi, le poivre
shanso est, tout comme la fl eur de sel, un ingrédient indispen-
sable dans toute cuisine qui se respecte.”
Les accents aigres-doux sont pour moi
indispensables dans la cuisine, car ils
renforcent naturellement le goût et
confèrent intensité et profondeur à
de nombreuses préparations.
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De Olijfboom • Smedenstraat 58 • 8000 Bruges • Tél. 050 34 16 39 • www.deolijfboom.be
Lemon myrtle
“Le ‘lemon myrtle’ ou ‘myrte citronnée’ est une
épice particulièrement fraîche. Son arôme de
citron à la fois intense, doux et élégant rap-
pelle par moments la verveine. Pour obtenir
cette épice, il faut sécher et ensuite moudre
fi nement les feuilles d’un arbre subtropical
que l’on trouve en Australie. Personnellement,
j’utilise la myrte citronnée pour la préparation
du poisson cru, par exemple. Je la saupoudre
directement sur le poisson et y ajoute d’autres
épices afi n de lui donner davantage de goût.
La myrte citronnée a également sa place dans
les vinaigrettes, et vous pouvez aussi en faire
des infusions ou l’ajouter à vos huiles afi n de
les parfumer. En fait, la myrte citronnée est
comparable à la citronnelle, si ce n’est qu’elle
a un goût plus pur et plus puissant sans pour
autant être agressive.”
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3 5
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Jus de yuzu
“À première vue, le yuzu frais ressemble à un
citron mais, d’un point de vue gustatif, il se
rapproche davantage de la mandarine. Le
yuzu, le fruit frais, est très diffi cile à trouver
chez nous. Il s’agit d’un fruit japonais qui, à
l’origine, poussait en Chine et au Tibet. Son
jus très parfumé et sa saveur raffi née unique
sont très prisés actuellement. Mais les yuzus
proposés dans le commerce n’ont pas toujours
cette saveur authentique. Les conservateurs
confèrent souvent au jus un caractère trop
acide, voire - encore pire - trop salé, et le fruit
perd de sa spécifi cité. Le jus de yuzu doit de
préférence être pressé à la main et mis aussitôt
en bouteille. Personnellement, c’est le jus de
yuzu de la Marushouzu Brewing Company
que je préfère.”
Vinaigre balsamique de Giuseppe Giusti
“Le véritable vinaigre balsamique est l’une des
variantes du vinaigre les plus intéressantes en cuisine en raison de son
équilibre gustatif parfait. Ce vinaigre tonifi e les vinaigrettes et les sauces, et
les meilleurs vinaigres balsamiques peuvent même se déguster tels quels.
Ma préférence va à celui de la maison Giuseppe Giusti, de Modène. Giusti
propose une gamme richement diversifi ée de vinaigres balsamiques de qualité
supérieure. Son Qualita Banda Rossa, à base de vinaigre de vin fermenté et
de moût de raisin, peut même se boire, grâce à son caractère aigre-doux et
velouté. Ce vinaigre se distingue également par un nez exceptionnel et une fi ne
viscosité. Pour moi, le Banda Rossa présente un niveau de qualité similaire au
célèbre Aceto Balsamico Tradizionale. Ce dernier fermente plus longtemps dans
des fûts en bois d’origines diverses, il se bonifi e avec les années et son prix est
donc sensiblement plus élevé. Je considère le Banda Rossa de Giuseppe Giusti
comme une alternative de qualité et nettement plus abordable.”
Huile de cumbava
“L’huile de cumbava ou de
citron kaffi r est une huile de
pépins de raisins (98 %) au
goût puissant et frais, parfumée
à l’huile de zeste de cumbava
(2 %), un agrume qui a l’aspect
d’un citron vert creusé de rides.
Selon son origine, ce fruit est
appelé cumbava (île de La
Réunion) ou citron kaffi r (Asie
du sud-est). Les cuisiniers uti-
lisent son zeste mais aussi son
jus. Quelques gouttes de jus
d’huile de cumbava suffi sent
pour donner à une préparation
de poisson ou à un dessert un
arôme frais et raffi né. Person-
nellement, j’utilise l’huile de
cumbava du célèbre chef Olivier
Roellinger.”
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Ainsi, les clients se plaignaient à l’origine de la mauvaise acoustique dans le restaurant. Heureuse-ment, grâce au nouvel intérieur, ce problème a été défi nitivement résolu. Le bar a, lui aussi, fait l’objet de changements fonctionnels et est aujourd’hui beaucoup plus confortable. Mais c’est dans la cuisine que les propriétaires de l’établissement ont investi le plus. “La cuisine utilisée pour le concours nous offrait de nombreuses possibilités mais n’était pas adaptée à une grande affl uence”, explique Claudio Dell’Anno. “C’est l’impression
que nous avons eue dès le début du concours. Travailler dans une telle cuisine était pour moi une expérience à la fois amusante et stressante et, après l’émission, nous avons alors décidé de revoir radicalement l’aménagement de notre cuisine afi n qu’elle s’adapte mieux à nos nouveaux objectifs. Vu notre succès et le fait que, depuis l’ouverture, nous n’avons à aucun moment manqué de convives, nous n’avons pas hésité à donner davantage de possibilités à nos ambitions.” Le chef a donc fait installer une toute nouvelle cuisine équipée de plu-sieurs cellules de réfrigération et a déplacé le poste de lavage à osmose inverse dans un local à part.
Cuisine de rêvePour la réalisation de sa cuisine de rêve dans un style sobre, Claudio Dell’Anno a fait appel au savoir-faire de Maes Innox. “J’avais déjà vu quelques-uns des récents projets de Herman Maes et j’ai été impressionné par la nouvelle cuisine qu’il avait créée pour Sergio Herman à Oud Sluis”, explique Claudio. Les chefs aiment discuter entre eux des grands changements qu’ils envisagent d’entreprendre. “Sergio ne tarissait pas d’éloges au sujet de sa cuisine et était surtout satisfait de la
rapidité de son installa-tion. Par ailleurs, j’avais confi ance en Herman Maes parce qu’il perçoit très bien les besoins du chef actuel. Ses conseils sont précieux et j’ai rapidement compris qu’il était extrêmement motivé à l’idée de faire de ma cuisine une véritable
perle. Le fait de pouvoir accueillir de temps à autre dans mon restaurant un représentant de Maes In-nox, accompagné d’un client potentiel, m’arrange très bien”, ajoute Claudio avec un rire malicieux. Sa nouvelle cuisine est un petit bijou d’ergonomie et de technologie culinaire. Le carrelage noir ma-rocain fait à la main - une idée du chef - témoigne d’un design bien inspiré. Au centre est aménagé un plan de travail ovale signé Ben Martin, qui comprend plusieurs taques à induction, une plaque de cuisson, un roner galvanisé et encastré ainsi que des bassins chauffés destinés aux mixers, cuillers de dégustation et autres ustensiles. Sous le plan de travail, on trouve notamment des fours
Alto Shaam Cook & Hold permettant de conserver temporairement les viandes et poissons à basse température. Sur le lieu de distribution, équipé d’un pont thermique réglable en hauteur, divers tiroirs permettent de chauffer ou de refroidir les assiettes avant le service sur le plan de travail. De même, un tiroir distinct est prévu pour le pain fait maison, afi n de le rendre encore plus croustillant. Parmi les autres éléments qui forcent l’admiration, signalons les plans de travail, qui forment un tout, et s’étendent jusqu’à l’arrière-cuisine.
Un atelier culinaire paisibleÀ moitié cachée derrière une cloison recouverte des mêmes carreaux sombres, nous trouvons la cuisine de préparation. Celle-ci comprend - entre autres - un large four à vapeur, un deuxième roner pour la cuisson de gros morceaux de viande, un barbecue Big Green Egg, un Pacojet, une machine à pâtes, une dérouleuse, une petite friteuse et un appareil de mise sous vide. Une partie des plans de travail a été réalisée en pierre de taille pour la préparation des confi series ou afi n de tempérer le chocolat. Le cellier et les cellules de refroidissement se trouvant dans la pièce suivante, la cuisine nous laisse une impression d’ordre et de calme. “J’ai la grande chance de pouvoir travailler dans une cuisine spacieuse. C’est pourquoi j’ai accordé énormément d’importance à son agencement. Mon objectif était, dans un premier temps, d’aménager les locaux avec un maximum de sobriété afi n de faciliter et d’accélérer leur entretien. En outre, nous avons longuement réfl échi au confort ergonomique, afi n de permettre à chacun de se concentrer sur son rôle. Ces choix sont à l’origine du calme qui règne aujourd’hui dans nos cuisines”, explique le chef en riant dans sa barbe.
Claudio Dell’Anno
INTÉRIEUR
Dell’Anno,
d’une cuisine de concours
à une cuisine ultra moderneMême dans une cuisine improvisée, un vrai chef est capable
de s’en sortir. C’est ce que Claudio Dell’Anno a démontré
l’année dernière, en remportant le prestigieux concours ‘Mijn
Restaurant’. Heureusement, Claudio a pu - et peut encore
aujourd’hui - compter sur l’aide d’Unilever Foodsolutions. En
outre, la cuisine et l’intérieur fl ambant neufs sont un atout
supplémentaire pour le restaurateur.
J’ai la grande chance de pouvoir
travailler dans une cuisine spacieuse.
C’est pourquoi j’ai accordé énormément
d’importance à son agencement.
13
Les trois choix de Claudio Dell’Anno
Le ‘shock freezer’ ou cellule de refroidissement rapide“Dans un atelier c’est l’outil idéal pour congeler
en très peu de temps des langoustines fraîches
ou des espèces de poissons fragiles, par
exemple. Cette technique de congélation rapide
permet de conserver toutes les caractéristiques
du produit sur le plan du goût et de la texture.
J’utilise le shock freezer aussi pour clarifi er
mes bouillons ou stériliser la terrine de foie
d’oie ou le citron confi t au sel.”
La place des appareils essentiels “Aujourd’hui, vous pouvez équiper votre cuisine de
dizaines d’appareils qui en multiplieront les performances
techniques. Inutile de préciser que la mise en place de ces
appareils est de plus en plus importante. Sur le lieu de
distribution, je n’ai que l’essentiel à portée de main. Il me
suffi t de me retourner pour saisir une assiette chaude ou
pour utiliser une taque à induction, un four Alto-Shaam,
une salamandre ou un pont thermique. Je peux donc
davantage me concentrer sur mon travail et consacrer
toute mon énergie à la fi nition dans l’assiette.”
Sol époxy “Dans une cuisine, on accorde généralement
moins d’attention au sol qu’aux appareils
ou à la disposition des plans de travail.
Pourtant, il est essentiel de disposer d’un sol
de qualité, tant pour l’hygiène que pour la
sécurité ou le confort général. J’ai opté pour
un sol époxy dans des tons gris clair, pourvu
de plusieurs orifi ces d’évacuation. Le net-
toyage est ainsi plus rapide et plus effi cace.
En fi n de compte, le sol est littéralement
la surface portante de la cuisine. Son
choix mérite plus que jamais une attention
particulière, indépendamment du nombre
d’appareils sophistiqués disponibles
actuellement.”
Mon objectif était d’aménager
les locaux avec un maximum
de sobriété.
Restaurant Dell’Anno • Oude Dekenij • Sint Maartenskerkhof 8 • 8500 Kortrijk • Tél. 056 29 38 21 • www.dellanno.be
PAROLE AU CHEF
“Les acides ne peuvent jamais dominer un plat, ils doivent unique-ment le soutenir”, nous explique Van der Vieren. “Les doser, tel est donc notre mot d’ordre. Comme on le fait avec les épices”, ajoute-t-il tout en déposant le zeste d’un citron confi t sur un toast avec un soin extrême, comme si c’était une feuille d’or. “Voilà la touche fi nale, la cerise sur le gâteau. Un acide raffi né tel que celui-ci fait ressortir les autres saveurs du plat et confère fraîcheur et dyna-misme à une préparation. Surtout en combinaison avec des légumes.”
“C’est Frank Fol qui m’a donné envie de travailler les légumes de façon créative. Dans sa cuisine (mon pre-mier emploi), j’ai appris ce qu’était la cuisine de haut niveau. Mon disque dur culinaire étant quasiment vierge à l’époque, j’étais ouvert à toute vision originale de la cuisine. Frank m’a inculqué différentes méthodes pour travailler les légumes. J’ai compris que la palette de saveurs des légumes était nettement plus riche et qu’elle offrait bien plus de possibilités qu’on ne le pense. Plus tard, j’ai essayé d’intégrer les connaissances que j’avais acquises dans un style plus personnel. J’y suis arrivé grâce à ma seconde expérience profession-nelle. Chez Bart De Pooter, au res-taurant Pastorale, j’ai appris à utiliser toutes les nouvelles techniques. Avec Bart, j’ai participé à de nombreux congrès gastronomiques en Espagne. Un nouveau monde s’est ouvert à moi et m’a appris énormément de choses. Dans ses cuisines, Bart m’a
laissé carte blanche pour déployer ma créativité dans le respect de sa vision culinaire. De cette manière, j’ai pu rapidement appliquer et donner forme à mes connaissances nouvelle-ment acquises. Armé de cette expé-rience professionnelle, je me sentais désormais prêt à ouvrir mon propre restaurant. Mon optique person-nelle consiste à ne prévoir qu’un seul légume dans une préparation et à le travailler de différentes façons, plutôt qu’à préparer ensemble trois légumes différents.”
“En fait, ce n’est qu’à l’ouverture de Clandestino que j’ai pleinement pris conscience de tout ce que j’avais appris chez Frank et Bart. Tous deux sont connus pour leurs talents naturels en cuisine mais ils savent aussi motiver, encadrer et former leurs collaborateurs. Transmettre ses connaissances et intégrer des person-nes dans une équipe ne sont pas des tâches aisées. Mais lorsque vous sentez que vos collaborateurs sont réellement passionnés, vous leur ac-cordez davantage d’attention car vous savez que faire marcher un restaurant requiert un travail d’équipe. Être capable d’encadrer son personnel n’est pas donné à tout le monde, c’est un rôle qui demande des aptitudes supplémentaires mais aussi davan-tage d’énergie. Et souvent, dans le feu de l’action, nous avons tendance à négliger cet aspect. Heureusement, je constate une évolution qui permet à des jeunes talents de s’épanouir rapidement dans leur travail.”
Wouter Van der Vieren
Pour Wouter Van der Vieren, les acides raffi nés
sont le meilleur moyen de donner du goût à
ses préparations de légumes atypiques. Pour
A Point, il a sélectionné quelques-uns de ses
chouchous parmi son arsenal d’ingrédients
acides. Car l’amour n’est pas toujours synonyme
de douceur, il peut aussi être acidulé.
L’amour acidulé
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“Le vinaigre Aceto Sopraffi no degli Estensi est un vinaigre balsamique
à base de moût de raisins rouges originaires de la région de Venise.
Comme dans le cas d’un vinaigre balsamique traditionnel, le moût mûrit
en alternance dans une série de fûts fabriqués à partir de diverses sortes
de bois telles que le rouvre, le cerisier ou le mûrier. Le Sopraffi no mûrit ainsi pendant six ans. Il existe
également un Riserva Sopraffi no, plus intense, dont la période de maturation est de douze ans. Sur le
plan du goût et de la viscosité, ce vinaigre est comparable à un authentique balsamique fruité de
qualité supérieure et donc nettement préférable aux vinaigres balsamiques préparés de façon
industrielle. Grâce à son faible taux d’acidité, ce vinaigre permet un parfait équilibre entre saveurs
sucrées et aigres. Le Sopraffi no a d’ailleurs un goût tellement doux qu’il peut se boire tel quel. Le
Riserva, quant à lui, présente une structure un peu plus épaisse et plus moelleuse et une fi n de bouche
légèrement plus acide. Tous deux dégagent une saveur umami caractéristique qui offre de nombreuses
possibilités en cuisine et confère de la profondeur aux préparations, en tant que dressing mais aussi
dans les marinades telles que le shiitake, qui est également riche en umami. Le Sopraffi no est importé
par le spécialiste de l’épicerie fi ne italienne La Tomaterie, et est distribué notamment par Jan Demonie,
propriétaire de la boutique De Olijfboom à Bruges.”
Plus d’infos sur www.latomaterie.be
“Grâce au levain, cette variété de pain présente une fraîcheur
inhabituelle, voire originale. Si vous aimez travailler les
saveurs aigres, ce type de pain est idéal pour combiner cette
saveur raffi née et unique à d’autres accents acidulés. Dans
de nombreuses préparations, je cherche à combiner différentes saveurs aigres. En
associant par exemple le levain au vinaigre de chardonnay, au jus de yuzu et au zeste
d’un citron confi t, et en confrontant ensuite ce mélange à la fraîcheur du céleri et à la
saveur douce-amère des olives noires, vous obtenez des nuances surprenantes dans
une seule préparation. Je pourrais très bien préparer moi-même mon pain au levain,
mais je suis entièrement satisfait de la qualité constante que m’offre chaque jour Le
Pain Quotidien. Il doit sûrement y avoir des petits boulangers qui proposent un pain
au levain de très bonne qualité, et certains de mes collègues préparent le leur eux-
mêmes. Les boulangers du Pain Quotidien utilisent de la farine biologique de qualité
supérieure au goût particulièrement riche. Leur pain est l’un des rares produits tout
faits que nous achetons. Je pense que nous ne devons pas en avoir honte, surtout
lorsqu’on sait le soin qu’ils apportent à leur production.”
Plus d’infos sur www.lepainquotidien.be
Les produits préférés du restaurant Clandestino
“Mon citron préféré est le citron bergamote (ou citrus
bergamia), riche en arôme. Son jus est relativement
acide et doit donc être dosé avec précaution, mais son
écorce est unique. Elle est d’ailleurs utilisée pour la production d’huiles
essentielles destinées à aromatiser des boissons ou à parfumer le thé Earl Grey.
Le parfum du citron bergamote est également présent dans l’eau de cologne, ce
qui témoigne de la douceur et de la richesse de cette senteur. Il s’agit d’un citron
unique mais, comme pour tous les autres agrumes, il faut le doser avec parci-
monie. Lorsqu’il est mal dosé, le citron bergamote risque fort de dominer toutes
les autres saveurs ainsi que les autres arômes de la préparation. Son goût se
combine très bien à l’anis et tout particulièrement au fenouil. Tous deux se com-
plètent et font ressortir leurs saveurs réciproques. J’utilise un peu de pastis et une
poignée d’herbes anisées afi n de privilégier le large éventail d’anis. Le zeste et le
jus du citron bergamote soutiennent très bien cette diversité. J’achète ces fruits
chez De Troyer, à Lede, qui est également mon fournisseur pour de nombreuses
autres spécialités.”
Plus d’infos sur www.detroyer.be
Pain au levain1
Citron bergamote2
Vinaigre sopraffi no3
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Clandestino • Willem van Doornyckstraat 2 • 9120 Haasdonk • Tél: 03 755 85 89 • www.clandestino.nu
Voir les recettes sur les
pages qui suivent.
Ingrédients pour 4 personnes :• 4 olives noires croquantes dénoyautées (Crespo)• 2 dl d’eau sucrée• 2 fi nes tranches de pain au levain (8 mm) • 2 fi nes lamelles de céleri-rave (8 mm) • 2 cuillères à soupe d’huile d’olive• 2 cuillères à soupe de vinaigre de chardonnay• 1 cuillère à soupe de jus de yuzu• 50 g de feta• 1 cuillère à thé de zeste de citron confi t• 1 poignée de cressonnette
Faites confi re les olives dans l’eau sucrée. Pour ce faire, utilisez
650 grammes de sucre et 1 litre d’eau. Portez à ébullition jusqu’à
l’obtention d’un sirop et ajoutez ensuite les olives. Portez une
nouvelle fois à ébullition et laissez ensuite refroidir entièrement.
Répétez cette opération trois fois et conservez les olives dans le
sirop. Préparez des toasts avec le moule et faites-les cuire au four
entre les deux tapis de cuisson en silicone. Faites de même avec
le céleri-rave, ajoutez de l’huile d’olive et faites cuire sous vide au
roner à 85 °C pendant 15 minutes. Laissez refroidir et retirez du sac
sous vide. Faites mariner le céleri-rave avec l’huile d’olive contenue
dans le sac et ajoutez le jus de yuzu et le vinaigre de chardonnay.
Retirez les olives confi tes de l’eau sucrée et découpez-les en fi ns
morceaux. Découpez la feta selon la taille souhaitée. Dressez le
céleri-rave sur le pain, ajoutez-y les olives et la feta et terminez par
le zeste de citron confi t et la cressonnette.
Toast de pain au levain au céleri, à la feta et aux olives noires
PAROLE AU CHEF
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Une explosion de saveurs
née de la combinaison
de différents acides.
Pain au levain1
Ingrédients pour 4 personnes:• 2 petits fenouils• 1 citron bergamote (pour le zeste et le jus)• 1 cuillère à soupe de poivre de shanso fraîchement moulu • fl eur de sel• huile d’olive• un soupçon de Ricard• poudre de curry• 2,5 dl de lait de coco• 1 poignée d’herbes anisées (fenouil, aneth, cresson atsina)• 4 queues de grosses langoustines
Vinaigrette :• 2 pattes de langoustines + l’intérieur de 2 têtes• huile d’olive• 2 cuillères à soupe de mirepoix (oignon, céleri, morceaux de carotte)• 1 cuillère à thé de purée de tomates• 2 dl de vin blanc• thym• anis étoilé (2 pc)• laurier• ail
Pelez le fenouil. Découpez de fi nes lamelles dans
les feuilles extérieures, que vous faites ensuite
mariner avec le jus du citron bergamote, du poivre
de shanso, du sel et un peu d’huile d’olive. Faites
revenir le reste du fenouil dans de l’huile d’olive
et de la poudre de curry, et déposez-le ensuite
dans le lait de coco avec le Ricard. Faites cuire et
mélangez jusqu’à obtenir une crème onctueuse.
Épluchez les langoustines et réservez les queues.
Faites cuire les pattes et les têtes dans de l’huile
d’olive et ajoutez le mirepoix et la purée de to-
mates. Déglacez ensuite au vin blanc, ajoutez les
herbes et l’ail. Laissez mijoter pendant environ 30
minutes. Passez au tamis et laissez réduire jusqu’à
obtention d’un extrait. Refroidissez le tout avec
un peu de zeste de citron bergamote, de jus du
même citron et d’huile d’olive, afi n d’obtenir une
vinaigrette. Pour terminer, saupoudrez les queues
de langoustines de poivre de shanso et fl ambez-
les des deux côtés. Servez conformément aux
indications sur la photo, en ajoutant notamment
une poignée d’herbes anisées.
Légère, fraîche et
particulièrement aromatique.
Salade de langoustines au fenouil, à la bergamote et au poivre shanso
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Citron bergamote2
Ingrédients pour 4 personnes :• 2 pigeons (4 fi lets)• fl eur de sel• poivre• 1 cuillère à thé de Poudre du Vent (épices Roellinger)• 1 dl de fond brun• 4 oignons• ail• 0,5 l de bouillon de volaille• 2 dl de jus de pigeon (carcasse)• Kappa (proportion : 6 g pour 0,5 l)• vinaigre Sopraffi no• 2 cuillères à soupe de mirepoix• thym• romarin• 1dl de vin rouge• poignée de shiitake et/ou de shimejis• 8 oignons grelots
Détachez les cuisses des fi lets de pigeon. Vous n’en
aurez pas besoin pour la préparation. Assaisonnez
l’intérieur de la carcasse en ajoutant le poivre, le sel et
la Poudre du Vent. Insérez les fi lets dans un sachet de
cuisson et ajoutez-y le fond brun. Faites cuire au roner
à 62 °C pendant 75 minutes. Laissez refroidir et retirez
les fi lets du sachet. Tamponnez-les afi n qu’ils soient
bien secs et dorez-les des deux côtés. Réchauffez-les
au four à 160 °C et laissez ensuite reposer 15 minutes
dans un four statique à 65 °C. Conservez le fond pour
la préparation de la sauce. Roulez les oignons dans du
gros sel et faites-les griller au four à 160 °C pendant
une heure. Enlevez la peau et mixez jusqu’à obtenir
une purée homogène. Épluchez l’ail noir et portez
à ébullition avec un peu de bouillon de volaille. Liez
ensuite avec le kappa et laissez épaissir. Mixez ensuite
fi nement dans le thermomix et ajoutez le vinaigre
Sopraffi no jusqu’à obtention d’une masse lisse.
Conservez dans un tube. Faites mijoter le mirepoix et
ajoutez les herbes. Mouillez avec un peu de bouillon de
volaille, de vin rouge et de vinaigre Sopraffi no. Laissez
mijoter, tamisez et réservez. Assaisonnez les shiitake
et les shimejis et faites-les revenir brièvement. Laissez
mijoter dans le fond le vin et le mélange de vinaigre
(escabèche). Pelez les oignons grelots et faites-les
cuire avec un peu de bouillon de volaille et de beurre
dans un sachet de cuisson sous vide que vous mettez
au roner à 85 °C pendant 90 minutes. Découpez ces
oignons en deux.
Un vinaigre légèrement
aigre-doux et rafraîchissant
se combine élégamment à la
saveur douce du fi let de pigeon.
Pigeon aux oignons, ail noir
et champignons
Vinaigre Sopraffi no3
PAROLE AU CHEF
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19
DE LA MAISON
Les forces motrices de cette optique personnalisée sont Yves Matthys et Bartel Dewulf. Les deux administrateurs délégués se retrouvent régulière-ment au front en tant que maître de maison et chef coq. Nous avons préféré nous entretenir avec Bartel Dewulf dans un contexte plus paisible, à savoir son bureau.
Restauration d’entreprises“Nous essayons de nous distinguer de nos concur-rents en accordant énormément d’attention au
produit de base. Une idée qui, en soi, n’a rien de révolutionnaire si nous examinons de plus près la politique d’achat de certains grands restaurants. Mais, dans le secteur du catering, cette approche est plutôt inhabituelle.” Bartel Dewulf, en entre-preneur avisé, établit plusieurs parallèles entre sa situation et les activités de tous les jours dans le segment de la cuisine gastronomique. “Concrète-ment, cela signifi e que nous voulons collaborer très étroitement avec les producteurs et que, dans la mesure du possible, nous tenons également à
participer aux méthodes de production. De cette manière, les produits satisfont non seulement nos attentes mais aussi celles de nos clients. Un bel exemple de cette approche est notre méthode de suivi de l’élevage des bœufs. Nous contribuons à déterminer les modes d’élevage, de traitement et de maturation de la viande, ce qui nous permet de nous faire une idée de sa qualité. Qu’il s’agisse de la découpe de steak ou du moulinage et de la préparation de viande hachée, nous prenons littéralement part au processus.” Dans le secteur agricole également, Belgocatering participe à la chaîne alimentaire. L’entreprise a conclu des contrats avec huit agriculteurs, obligeant ceux-ci à cultiver leurs légumes en respectant scrupuleuse-ment un cahier des charges. “Pour les tomates, les chicons, les pommes de terre et même les asperges, nous avons amélioré les procédés de culture. Nous avons ainsi la garantie d’une qualité supérieure, qui se traduit par des produits sains et savoureux. Nous ne nous rendons plus chez les différents grossistes pour leur demander lequel nous propose le meilleur rapport qualité-prix, car cette méthode n’offre pas suffi samment de garanties pour proposer à nos clients une qualité constante. D’où notre approche, qui consiste à conclure avec les
Belgocatering reste un cas à part dans le secteur de la
restauration collective. Dès sa création, il y a moins de
dix ans, l’entreprise d’Alost a placé la barre très haut en
matière de qualité, de recherche et développement et de
formation. Aujourd’hui, elle donne le ton et innove dans
son domaine. Belgocatering emploie plus de 200 person-
nes et exerce ses activités dans les secteurs de la restau-
ration d’entreprises, la restauration sportive et le catering
événementiel.
Belgocatering
Le goût, c’est du travail sur mesure
Bartel De wulf & Yves Matthys
20
DE LA MAISON
Foie d’oie et huître de Colchester à la betterave
rouge, au mirin, au concombre et au vinaigre de
sherry
POUR 4 PERSONNES : Vinaigre de Xérès • Huile d’olive • Sel et poivre • 1 concombre6 feuilles d’épinard • 4 huîtres plates de Colchester n° 3 • 2 échalotes • Zeste de citron vert • Vinaigre de Cabernet-Sauvignon • 1 pomme Granny Smith • 4 escalopes de foie d’oie d’environ 50 g • Fleur de sel de Guérande • 2 pepquinos • 4 feuilles de mertensie maritime • Quelques petites branches de pommier en fl eur • Quinoa rouge souffl é • Xantane • GELÉE DE BETTERAVE ROUGE : 2 dl de jus de betterave rouge • 2 g d’agar-agar • mirin • 1 betterave rouge • VINAIGRETTE : 1 dl d’huile de noix • 4 cl de vinaigre balsamique (18 ans) • 20 g de noix • 15 g de pistaches • 5 g de persil plat • 5 g de ciboulette
Liez le jus de la betterave rouge avec l’agar-agar. Laissez épaissir et mixez jusqu’à
obtention d’une pâte lisse. Conservez dans une poche au frais. Épluchez la betterave
rouge et découpez-la en fi nes tranches. Sortez-en quelques rondelles et faites-les
mariner avec un peu de vinaigre de Xérès, d’huile d’olive, de sel et de poivre. Découpez
environ 40 g de betterave rouge en une fi ne brunoise et faites mariner avec un peu de
mirin, de vinaigre balsamique blanc, de sel et de poivre. Passez le concombre et les
épinards dans le Greenstar. Ajoutez un peu d’huile d’olive, de vinaigre de Xérès, de sel
et de poivre, et liez le tout avec un peu de xantane. Mélangez tous les ingrédients de
la vinaigrette et assaisonnez. Ajoutez les légumes verts juste avant utilisation. Sortez
les huîtres. Faites-en un tartare avec les échalotes hachées, du sel, du poivre, le zeste
de citron vert et un peu de vinaigre de Cabernet. Découpez les pommes en très fi nes
tranches, découpez les tranches en carrés et faites de petits cannellonis. Assaisonnez
le foie d’oie et faites-le dorer brièvement. Réchauffez-le au dernier moment. Ajoutez
un peu de sel de Guérande. Dressez les assiettes comme présenté sur la photo, en
terminant avec le foie d’oie chaud et la vinaigrette.
producteurs des accords précis qui nous offrent les garanties dont nous avons besoin.” Même pour l’arrivage de poisson, Belgocatering applique une politique d’achat mûrement réfl échie et clairement défi nie. “Sur la base d’accords précis, nous entretenons une collaboration étroite qui accorde la priorité à la qualité plutôt qu’au prix. Nous avons entrepris une collaboration avec le grossiste en poissons De Jager, à Anvers, car cette entreprise est présente sur diverses criées, parfois plus petites, et peut ainsi proposer pendant toute l’année un large éventail de poissons et crustacés de qualité supérieure. Pour nos chefs, il s’agit là d’un avantage distinctif non négligeable. Ils peuvent compter à tout moment sur la meilleure qualité et se concentrer pleinement sur le travail du poisson.”
Recherche, développement et formationL’approche adoptée par l’entreprise fait également la part belle aux nouvelles techniques. En effet, les innova-tions devenues monnaie courante dans les restaurants gastronomiques actuels ont également leur place chez Belgocatering. “Nous identifi ons les nouvelles techniques culinaires susceptibles d’améliorer la qualité de nos services et n’hésitons pas à investir dans ces techniques. Thermo-mix, le roner, les fours Alto-Shaam Cook & Hold…, pour n’en citer que quelques-unes, font désormais partie des meubles dans nos entreprises. Bien sûr, l’utilisation de ces nouvelles techniques nécessite un savoir-faire approprié. C’est pourquoi nous avons aménagé une cuisine-test dans laquelle nos chefs essaient chaque jour de nouvelles prépa-rations et combinaisons de saveurs, avant de les appliquer sur nos sites d’exploitation. Notre collaboration avec des chefs réputés tels que Peter Goossens, Sergio Herman et Roger van Damme s’inscrit également dans ce cadre. Leurs connaissances et leur expérience sont pour nous une pierre de touche essentielle et nous permettent, sur le plan gas-tronomique, de relever sans cesse notre niveau culinaire. Par ailleurs, depuis maintenant trois ans, nous travaillons avec un chef de haut niveau en la personne de Patrick Spiessens. Patrick a travaillé pendant 21 ans comme bras droit de Pierre Wynants au Comme Chez Soi. Son savoir-faire, sa dynamique et sa créativité nous offrent de nombreuses possibilités de proposer un travail sur mesure et de qualité supérieure. C’est lui qui dispense les formations dans notre cuisine-test. Le transfert des connaissances est en effet un autre fondement de notre entreprise. Nous formons nos collaborateurs aussi bien sur le plan de la connaissance des produits que sur le plan des techniques culinaires, afi n qu’ils puissent faire montre d’un professionnalisme à toute épreuve. Des collaborateurs dûment formés sont essentiels dans toute entreprise car ils sont alors mieux intégrés et plus motivés. Il en va exactement de même dans le secteur du catering.”
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Les acides raffi nés sont un atout
Patrick Spiessens n’a de cesse d’élaborer
de nouveaux plats légers et savoureux.
Dans sa cuisine également, les touches
acidulées, contemporaines, occupent
une place essentielle. “Dans une entrée
avec des coquilles et des langoustines, je
tiens principalement à combiner les goûts
amers avec des touches acidulées moins
connues”, explique Patrick Spiessens.
“Pour ce faire, j’utilise, entre autres, du
calamondin, qui apporte une touche
rafraîchissante. Le sorbet miso titille lui
aussi les papilles, surtout en combinaison
avec, par exemple, la texture d’un krou-
pouk aux algues, ce qui intensifi e le goût.
Pour le plat, j’aime combiner les ingré-
dients acidulés et amers avec la douceur
du foie d’oie. Ils se complètent à
merveille. Le concombre et une petite
vinaigrette surette confèrent une touche
fraîche et amère. Et la texture si parti-
culière du quinoa souffl é est agréable
en bouche.”
Coquilles et langoustines, miso, calamondin
et kroupouk aux algues
POUR 4 PERSONNES : 3 coquilles • 3 langoustines • Sel • Un jeune oignon haché • Coriandre haché • Dressing yuzu-wasabi • 1 feuille de nori • Raifort • Groseille de mer • Mousse en étoile • Bisque légère de langoustine • Vinaigre dashi • Xantane • Poivre • sel de Maldon • Goa cress • Spaghet-tis de mer frits • Graines de coriandre souffl ées • KROUPOUK AUX ALGUES : 500 g d’eau • 5 g de poudre d’algues • 400 g de farine de tapioca • 2 g de xantane • GELÉE DE CALAMONDIN : 250 ml de jus de ca-lamondin • 250 ml d’eau sucrée • 3 g d’agar-agar • 3 feuilles de gélatine • GELÉE DE CITRON VERT : 500 g de jus de citron vert • 450 g d’eau sucrée • 50 g de sirop de gingembre • 7 g d’agar-agar • 7 g de gelan • SORBET MISO : 600 g d’eau • 45 g de miso • 80 g de sauce soja • 30 g de gingembre confi t • 20 g de jus de yuzu • 85 g de prosorbet • 65 g de soja • 5 g de stabilisateur • 50 g de vinaigre à sushi • coriandre • 30 g de glycérine et 11 g de mirin
Pour le kroupouk aux algues, mélangez tous les ingrédients en une pâte lisse dans un thermomix.
Étalez la pâte dans un moule en silicone, faites légèrement étuver et laissez sécher. Faites ensuite
frire à 180 °C. Salez légèrement et conservez sur un papier de cuisine. Versez la gelée de calamon-
din dans l’eau sucrée avec l’agar-agar. Faites chauffer le tout, ajoutez la gélatine trempée, mixez et
tamisez. Versez le tout sur une plaque et conservez au frais. Pour la gelée de citron vert, mélangez
tous les ingrédients. Faites chauffer, mélangez, tamisez et laissez épaissir. Mixez jusqu’à l’obtention
d’une gelée. Préparez le sorbet miso avec les ingrédients indiqués, versez dans un récipient Pacojet,
mettez au surgélateur, ensuite mixez. Décorez les coquilles avec un moule rond et découpez-les
en plaques. Ciselez les parures. Décortiquez les langoustines. Faites-en une fi ne brunoise, que
vous mélangez avec les parures des coquilles. Salez et poivrez, ajoutez un peu d’oignon haché, de
coriandre hachée et de dressing yuzu-wasabi. Formez de fi nes plaques avec le même moule que
pour les coquilles. Sur une très fi ne plaque de raifort, déposez une feuille de nori, et roulez le tout.
Laissez reposer et coupez à la taille souhaitée. Rincez et imprégnez bien les algues, faites éventuel-
lement cuire la mousse. Faites une bisque légère avec le reste des langoustines, assaisonnez avec
du vinaigre dashi et du sel. Liez le tout avec un peu de xantane et de gelée de calamondin. Terminez
avec une groseille de mer, la mousse, une pointe de gelée de citron vert, du goa cress et des
spaghettis de mer frits. Dressez les assiettes comme présenté sur la photo et terminez avec
quelques graines de coriandre souffl ées et de coulis sur les rouleaux de nori.
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EN GRAND
Le manque de saveur à l’origine de la malnutrition
Vous êtes à la tête du projet S3 (abréviation de ‘Smaak en Selectieve Smaaksturing’, autrement dit ‘Saveurs et adaptation sélec-tive des saveurs’), qui bénéfi cie du soutien du Gouvernement fl amand et d’Unilever Foodsolutions. La préoccupation des pouvoirs publics montre bien qu’il s’agit d’un problème considérable. Est-ce pour vous une source de motivation ?
Edwig Goossens : “Bien sûr ! Mais il me semble aussi parfaitement logique de bénéfi cier d’un soutien des pouvoirs publics pour un problème social. Car nous constatons que la malnutrition des personnes âgées, qui sont de plus en plus nombreuses, est fortement liée au goût des ali-ments qui leur sont servis. Jusqu’il y a peu, l’on se préoccupait surtout - voire essentiellement - de la sécurité alimentaire et de la valeur nutritive. Pour que les personnes âgées puissent manger décemment, il faut leur proposer des préparations savoureuses ! C’est une évidence, me direz-vous, mais, dans la pratique, nous constatons que c’est précisément le manque de goût qui fait que les personnes âgées perdent l’appétit, ce qui entraîne des pertes de poids et une malnutrition. Les personnes âgées, qui ont besoin des meilleurs soins, sont ainsi confrontées à des problèmes sup-plémentaires. Tel ne peut pas être l’objectif d’un établissement de soins, n’est-ce pas ?”
Un problème qui ne se pose manifestement
pas dans les restaurants. Et vous, connaissez-vous ce phénomène ?
Peter Goossens : “Si je proposais une cuisine sans goût, je me retrouverais rapidement sans un seul client. Les clients sont mobiles et je ne pourrais pas leur reprocher de préférer la cuisine d’un confrère. Les personnes âgées et, surtout, les pensionnaires des établissements de soins ou des maisons de repos ont beaucoup moins de choix, voire pas de choix du tout. D’après moi, il est donc logique qu’elles soient réticentes à l’idée de passer à table lorsque leurs repas n’ont quasi-ment aucun goût. Le fait qu’une telle situation puisse être à l’origine de malnutrition et de perte de poids n’est pas étonnant et parfaitement com-préhensible. En tant que chef de restaurant, vous ne prêtez pas attention à ce genre de problèmes. Je trouve positif qu’un projet tel que S3 dresse la liste des problèmes et recherche des solutions. Je tiens à y contribuer dans la mesure de mes moyens et ils peuvent compter sur moi.”
Quelle est la solution proposée par S3 ?
Edwig Goossens : “Notre objectif est de proposer aux personnes âgées une alimentation sûre et saine. Mais ce n’est pas tout. Les normes de sécu-rité alimentaire, telles que HACCP, sont bien en-tendu essentielles mais elles ne sont pas non plus la panacée. Il est également primordial de veiller à ce que l’alimentation soit équilibrée et saine. En
ce qui nous concerne, nous tenons à ajouter le qualifi catif ‘savoureux’. Car à quoi bon préparer des plats sains et nourrissants si les personnes concernées y touchent à peine parce qu’ils n’ont aucun goût, voire pas de goût du tout ?”
Qu’est-ce qui vous empêche de préparer des plats savoureux pour les personnes âgées ? Ne pourrions-nous pas prendre exemple sur nos restaurants ? Des grands chefs tels que Peter Goossens peuvent-ils vous y aider ?
Edwig Goossens : “Nous pouvons en effet nous inspirer de notre culture de restaurant, qui est également très appréciée à l’étranger. Mais le problème est plus complexe que cela parce que les restaurants gastronomiques et les restaurants d’entreprise visent un autre objectif fi nal. Il est donc diffi cile de les comparer. Les restaurants proposent une cuisine festive, savoureuse et in-tense qui n’est pas destinée à une consommation quotidienne. Lorsque vous allez dans un grand restaurant, c’est généralement pour fêter quelque chose. Les clients s’attendent donc à se voir servir des préparations originales, créatives ou nouvelles. Ils veulent manger des plats totalement différents de ce qu’ils préparent en temps normal tandis que, dans les grandes cuisines d’entreprise, les chefs s’efforcent de préparer une cuisine fami-liale de tous les jours.”
Peter Goossens : “Et cette cuisine est nettement plus répétitive. Les chefs des grandes cuisines d’entreprise utilisent généralement un répertoire plus restreint, plus familier et plus facilement reconnaissable. Ils ont aussi beaucoup moins de moyens à leur disposition. Avec des budgets aussi limités, il me paraît diffi cile de proposer chaque jour une cuisine savoureuse et variée. J’ai énormé-ment de respect pour ces chefs.”
Edwig Goossens : “La cuisine de tous les jours doit en effet être variée, car il est biologiquement prouvé qu’une cuisine monotone fatigue nos
Goossens versus GoossensPeter Goossens, le chef tri-étoilé du restaurant Hof van
Cleve à Kruishoutem, et Edwig Goossens, initiateur du
projet S3, font tous deux autorité dans le domaine du goût
et des arômes. Ce dernier pense même que la cuisine fade
proposée dans les établissements de soins peut entraîner
la malnutrition. Lorsqu’Edwig Goossens tire la sonnette
d’alarme, son homonyme tend l’oreille.
23
Nous constatons que la malnutrition
des personnes âgées est fortement liée au
goût des aliments qui leur sont servis.
EDWIG GOOSSENS
“
Si je proposais une cuisine sans goût,
je me retrouverais rapidement sans
un seul client.
PETER GOOSSENS
“
24
EN GRAND
papilles gustatives, qui fonctionnent alors nette-ment moins bien. C’est ce qui explique pourquoi certaines personnes se nourrissent avec peu d’enthousiasme, voire aucun enthousiasme. Ce phénomène peut être à l’origine d’une résistance amoindrie, de maladies ou de malnutrition.”
S’agit-il uniquement d’une question de budget ?
Edwig Goossens : “En partie, oui. Ayant travaillé aussi bien dans des restaurants gastronomiques que dans des restaurants d’entreprise, je suis bien placé pour comparer ces deux domaines. Si je décris un chef étoilé tel que Peter Goossens com-me un cheval de course, un pur-sang arabe, je considère le chef de cuisine d’un établissement de soins comme un cheval de labour, un Brabançon, par exemple. Tous deux possèdent d’énormes qualités et sont donc capables de beaucoup de choses. Mais ils doivent bien entendu disposer des moyens appropriés et savoir exactement ce qu’ils doivent faire. Outre la question du budget, il s’agit aussi d’une question de connaissances.”
Peter Goossens : “Je suis partisan d’une aug-mentation des moyens. Dans certains cas, il est navrant de voir le peu de moyens avec lesquels les chefs sont obligés de travailler dans les établisse-ments de soins. Ils n’ont que quelques euros par pensionnaire pour préparer trois repas savoureux. Il faut être un véritable magicien pour y arriver. En outre, on oublie souvent que, pour la plupart des pensionnaires d’une maison de repos ou d’un établissement de soins, les repas sont un moment très attendu, qui brise le rythme monotone de la journée. Un bon repas permet à ces personnes de se nourrir correctement et d’éviter la malnutri-tion. Mieux encore, bien manger leur procure une sensation de bien-être général. Il ne faut tout de même pas avoir étudié la psychologie pour s’en rendre compte !”
Edwig Goossens : “Heureusement, nous bénéfi -
cions du soutien des pouvoirs publics mais aussi du monde des entreprises.”
Peter Goossens : “Je pense qu’Unilever Food-solutions propose une gamme de produits suf-fi samment riche pour préparer une cuisine plus savoureuse et plus variée. Les produits tels que les bouillons et les fonds ne coûtent pas une fortune. En outre, d’énormes progrès ont été réalisés dans ce domaine. Tous ces produits sont garantis sans arômes ni colorants ou exhausteurs de goût artifi -ciels et ont un goût naturel, frais et savoureux.”
Edwig Goossens : “Ce dernier aspect est par-ticulièrement important. Des études scientifi ques ont démontré que l’homme ne goûtait via les papilles gustatives présentes sur la langue qu’à raison de vingt pour cent. La majeure partie des sensations gustatives, c’est par le nez que nous les éprouvons. Notre odorat diminue sensiblement à mesure que nous vieillissons, il en va donc de même de notre perception générale du goût. La moitié des personnes âgées de 65 à 80 ans souffrent d’une perte de l’odorat alors que le goût lié à la langue reste quasiment intact avec l’âge. Voilà pourquoi nous devons avant tout travailler le goût. Nous consacrons énormément d’attention aux épices, aux temps de cuisson, aux tempéra-tures, aux techniques de cuisson, à l’aromatisation au moyen d’herbes et de légumes ainsi qu’à la variation des préparations et concentrations. Il est également indispensable d’adapter les méthodes traditionnelles dans les grandes cuisines des établissements de soins. Il existe des techniques qui nous permettent de faire ressortir le goût des produits. Les plats doivent être plus savoureux sans pour autant perdre leur équilibre. Prenons les préparations de poulet, par exemple. Si nous faisons cuire le poulet au beurre plutôt que de l’étuver, nous obtiendrons immédiatement un meilleur résultat gustatif et olfactif. Ce n’est donc pas uniquement une question de budget et de moyens mais aussi de connaissances, de savoir-faire et de mentalité.”
Qu’entendez-vous par ‘mentalité’ ?
Edwig Goossens : “Je veux dire par là qu’il y a trop d’établissements de soins qui considèrent les repas comme un élément accessoire. Pour moi, l’accès à des repas à la fois sains et savoureux devrait faire partie des droits fondamentaux de l’être humain. Cela n’a absolument rien d’absurde mais, bizarrement, cette règle ne fi gure pas dans la Déclaration universelle des droits de l’homme. On n’y a manifestement pas pensé. Heureusement que notre projet S3 est soutenu à grande échelle. Mais je plaide également en faveur d’un change-ment des mentalités au sein du secteur. Trop souvent, le travail de cuisine dans le secteur des soins n’est absolument pas valorisé. Vous n’êtes pas suffi samment bon pour travailler dans un restaurant ? Dans ce cas, vous avez votre chance dans la cuisine d’une maison de repos. C’est une totale absurdité ! Une absurdité qui risque de créer un sentiment d’inutilité parmi le personnel des établissements de soins et, par conséquent, de le démotiver.”
Les chefs qui travaillent dans un établisse-ment de soins ne jouissent-ils donc d’aucune considération ?
Peter Goossens : “Ils devraient pourtant, non ? Nous ne voyons nos clients et n’entendons leurs réactions que lorsque nous allons les saluer en salle. Dans un établissement de soins, le chef devrait aussi avoir la possibilité de passer de table
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Je pense qu’Unilever Foodsolutions propose
une gamme de produits suffi samment riche
pour préparer une cuisine plus savoureuse
et plus variée.
“
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en table pour demander si le repas était bon. Un chef qui travaille bien et qui jouit de l’estime des pensionnaires est admiré pour ses qualités, ce qui le motive encore plus et améliore davantage ses prestations.”
Edwig Goossens : “Cela peut paraître simple mais, généralement, il subsiste une distance non négligeable entre le chef et ses hôtes. Souvent, les cuisines sont éloignées de la salle à manger (en sous-sol, par exemple), alors que ce n’est pas du tout le cas de la cuisine ouverte d’un restaurant. Par ailleurs, dans les établissements de soins, il arrive que le chef ne puisse pas être en contact avec les pensionnaires parce qu’il ne possède pas le diplôme médical approprié.”
Peter Goossens : “À ce propos également, il reste du pain sur la planche. Un chef devrait pouvoir accueillir ses hôtes en toutes circonstances, non ? Qu’il travaille dans la cuisine d’un restaurant ou dans celle d’une maison de repos, peu importe… En fi n de compte, les chefs visent le même objectif, qui consiste à préparer des repas de qualité, sains et savoureux. Il me semble donc normal qu’ils sachent tous les deux s’ils satisfont aux attentes de leurs clients. De cette manière, les chefs sont mieux renseignés et plus motivés. Tout le monde y gagne !”
Un repas doit être non seulement
sain mais aussi savoureux !
Dans les établissements de soins,
le goût des aliments est souvent
considéré comme accessoire.
Chez les personnes âgées, le goût est
généralement moins développé.
L’absence de goût diminue l’appétit
et est à l’origine de carences alimen-
taires, voire de malnutrition.
Une adaptation sélective des goûts
est donc nécessaire. Le droit au goût
est un droit fondamental de l’être
humain !
Davantage de moyens fi nanciers,
de meilleures connaissances et
des techniques adaptées sont
indispensables.
Même des entreprises telles
qu’Unilever Foodsolutions peuvent
proposer des solutions grâce à leur
large éventail de produits.
Les chefs de cuisine des
établissements de soins doivent
entretenir davantage de contacts
avec leurs clients.
Plus d’infos sur le projet S3 sur www.smaakensmaaksturing.be
ALERTE AU GOÛT ! RÉSUMÉ
La cuisine de tous les jours doit en effet être
variée, car il est biologiquement prouvé
qu’une cuisine monotone fatigue nos papilles
gustatives, qui fonctionnent alors nettement
moins bien.
EDWIG GOOSSENS
“
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FOODSOLUTIONS
KNORR PROFESSIONAL PURÉE AU POIVRE
Filets de canard sauce 4 poivres et crème de
topinambours
INGRÉDIENTS POUR 10 PERSONNES :1/2 litre de porto, 2 échalotes • 10 g de sucre • 2 feuilles de laurier • 5 g KNORR Primerba Thym • 1 Fond de veau KNORR Garde d’Or • 10 g KNORR Professional Purée Poivre • 500 g de topinambours • 500 ml SOLO Professional Classique • 20 g KNORR Bouillon professionnel Volaille • 10 fi lets de canard
Faites revenir les échalotes. Glacez-les avec un peu de sucre et déglacez ensuite au
xérès et au porto. Ajoutez le fond de veau lié et laissez mijoter à feu doux. Assaisonnez
en ajoutant KNORR Professional Purée Poivre et montez au beurre. Faites cuire les
topinambours dans le Solo Classique et KNORR Bouillon Professional Volaille.
Mélangez et assaisonnez.
HELLMANN’S VINAIGRETTE FRUITS DE LA PASSION
Escabèche d’espadon marinée aux fruits de la passion
INGRÉDIENTS POUR 10 PERSONNES :800 g d’espadon • 1 l HELLMANN’S Vinaigrette Fruit de la Passion • 250 g de carottes • 250 g de courgettes • 250 g de poivrons rouge et jaune • 1/2 botte de fi nes herbes (persil plat, coriandre, menthe) • 100 g de pourpier • 100 g de pousses de blette
Faites mariner les fi lets d’espadon dans HELLMAN’s Vinaigrette Fruits de la Passion pendant 1 journée. Découpez les carottes, la courgette et
les poivrons en julienne, que vous faites mariner dans HELLMANN’S Vinaigrette Fruit de la Passion. Assaisonnez avec du poivre et de la fl eur de
sel. Roulez les fi lets d’espadon dans le mélange d’herbes et de sésame. Découpez l’espadon en jolies tranches.
HELLMANN’S Vinaigrette Fruit de la Passion offre d’innombrables possibilités : outre une fi nition rêvée pour vos salades et plats chauds, cet aromatisant vous permet également de relever vos marinades ou de déglacer vos préparations.
Facile à doser, KNORR Professional Purée Poivre est l’ingrédient idéal pour assaisonner vos plats et la garantie d’une saveur authentique et raffi née.
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HEFrud’iouvoceégmavo
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KNORR PROFESSIONAL PURÉE HERBES MÉDITERRANÉENNES
Couronne d’agneau en
persillade et sauce Madère
INGRÉDIENTS POUR 10 PERSONNES :3 échalotes • 20 ml de vinaigre de vin rouge • 3,75 dl de Madère • 2 dl KNORR Carte Blanche Jus d’agneau • 2,5 kg de couronne d’agneau • 20 ml de PHASE With Butter Flavour • 400 g mie de pain • 100 g Moutarde Amora • 1/3 botte de persil plat • 100 g KNORR Professional Purée Herbes Méditerranéennes • 200 g de beurre, Parmesan et poivre.
Faites revenir l’échalote et déglacez au
vinaigre de vin rouge pour donner une petite
touche de fraîcheur. Arrosez ensuite de
Madère et avec KNORR Carte Blanche Jus
d’agneau, laissez réduire à 1/3 et assaison-
nez. Passez la sauce au tamis et ajoutez-y
une noix de beurre.
Mixez la mie de pain, le Parmesan, Moutarde
Amora, le persil plat, le beurre et KNORR
Professional Purée Herbes Méditerranéennes
et assaisonnez. Étalez sur 2 feuilles de papier
de cuisine et découpez aux dimensions
souhaitées. Disposez sur la viande saisie et
placez le tout sous le gril.
KNORR CALVÉ BÉARNAISE
Steak Victoria sauce Béarnaise
INGRÉDIENTS POUR 10 PERSONNES :1 l KNORR Calvé Béarnaise • 10 g KNORR Carte Blanche Fumet de Crustacés • 2 g KNORR Primerba Pesto Rouge • 5 ml de gastrique • 100 g de beurre • 1/2 botte d’estragon • 1/4 botte de cerfeuil • 10 pommes de terre • 10 steaks de perche Victoria • SOLO Professional Classique
Portez KNORR Calvé Béarnaise à ébullition et assai-
sonnez en ajoutant KNORR Carte Blanche Fumet de
Crustacés et KNORR Primerba Pesto Rouge. Retirez
du feu et ajoutez le gastrique, le beurre et les fi nes
herbes. Faites griller les steaks de perche Victoria
et cuire les pommes de terre avant de les couper en
deux. Rissolez les pommes de terre. Disposez-les
ensuite dans les assiettes.
ril.
KNORR Professional Purée Herbes Méditerranéennes combine la saveur des herbes fraîches aux avantages des herbes séchées. Rien de tel pour donner une petite note méridionale à vos préparations.
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