BANQUE CENTRALE DE DJIBOUTI 1 RAPPORT ANNUEL 2013
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Banque Centrale de Djibouti
RAPPORT ANNUEL
2013
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SOMMAIRE
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PREMIERE PARTIE – LA SITUATION INTERNATIONALE ET L’ECONOMIE DJIBOUTIENNE
CHAPITRE -I- L’ENVIRONNEMENT INTERNATIONAL ET REGIONAL
I- L’ECONOMIE MONDIALE P.13
1-1 UNE ATONIE DE LA CROISSANCE DANS LES ECONOMIES DEVELOPPEES
1-2 LES NOUVEAUX PAYS DE L’UNION EUROPEENNE
1-3 DE BONNES PERFORMANCES DANS LES ECONOMIES DES PAYS EN DEVELOPPEMENT
II- LES PERFORMANCES ECONOMIQUES DE LA SOUS REGION
2-1 L’ETHIOPIE P.21 2-2 L’ÉRYTHREE
2-3 LE YEMEN
CHAPITRE -II- L’ECONOMIE DJIBOUTIENNE
I- LE SECTEUR PRIMAIRE P.24
1-1 L’AGRICULTURE
1-2 L’ELEVAGE
1-3 LA PECHE
II- LE SECTEUR SECONDAIRE P.26
2-1 L’ENERGIE ELECTRIQUE
2-2 L’EAU
III- LE SECTEUR TERTIAIRE P.28
3-1 L’EVOLUTION DES ACTIVITES PORTUAIRES
3-2 LE TRANSPORT AERIEN
3-3 LE TRANSPORT ROUTIER
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DEUXIEME PARTIE - LE BUDGET, LA MONNAIE ET LE SECTEUR EXTERIEUR
CHAPITRE -I- LES FINANCES PUBLIQUES
I- LES RECETTES BUDGETAIRES ET LES DONS P.33
1-1 LES RECETTES BUDGETAIRES
1-2 LES DONS
II- LES DEPENSES TOTALES P.35
2-1 LES DEPENSES COURANTES
2-2 LES DEPENSES D’INVESTISSEMENTS
III- LE SOLDE BUDGETAIRE P.36
CHAPITRE -II- LA MONNAIE ET LE CREDIT
I- LA MONNAIE P.37
1-1 LA MASSE MONETAIRE
1-2 LES PRINCIPALES CONTREPARTIES DE LA MONNAIE
II- LES ETABLISSEMENTS DE CREDIT P.41
2-1 L’EVOLUTION DE L’ACTIVITE DES ETABLISSEMENTS
2-2 L’EQUILIBRE DES ETABLISSEMENTS DE CREDIT EN ACTIVITE
III- LES CONCOURS BANCAIRES P.46
3-1 REPARTITION DES CONCOURS BANCAIRES SELON LA DUREE
3-2 REPARTITION DES CONCOURS BANCAIRES SELON LA DEVISE ET LES BENEFICIAIRES
3-3 REPARTITION DES CONCOURS BANCAIRES SELON LES SECTEURS D’ACTIVITE
CHAPITRE -III - LE SECTEUR EXTERIEUR
I- LA BALANCE DES PAIEMENTS P.51
1-1 LE COMPTE COURANT
1-2 LA BALANCE COMMERCIALE 1-3 LA BALANCE DES SERVICES
1-4 LA BALANCE DES REVENUS 1-5 LA BALANCE DES TRANSFERTS
1-6 LE COMPTE DU CAPITAL 1-7 LE COMPTE DES OPERATIONS FINANCIERES
II- LA POSITION EXTERIEURE GLOBALE P.59
III- LA DETTE PUBLIQUE EXTERIEURE P.60
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TROISIEME PARTIE – EVOLUTION DU SECTEUR FINANCIER ET ACTIVITES DE LA BANQUE CENTRALE
CHAPITRE I- L’EVOLUTION DU SECTEUR FINANCIER P.63
1-1 LES OPERATEURS DU SECTEUR FINANCIER
1-2 LES REFORMES DU SECTEUR BANCAIRE
CHAPITRE II- LES DIFFERENTES ACTIVITES DE LA BANQUE P.66
2-1 GESTION DES OPERATIONS
2-2 FORMATION PROFESSIONNELLE
2-3 ORGANIGRAMME DE LA BANQUE
2-4 DIFFUSION DES STATISTIQUES MONETAIRES
2-5 LA GESTION DU MATERIEL MONETAIRE
2-6 ACTIVITES DU SERVICE COMPTABLE ET FINANCIER
2-7 SERVICE DE RENSEIGNEMENTS FINANCIERS
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GLOSSAIRE
AID : Aéroport International de Djibouti
ASEAN : Association of Southeast Asian Nations (Association des Nations de l’Asie du Sud-Est)
BAD : Banque Africaine de Développement
BCD : Banque Centrale de Djibouti
BMCE : Banque Marocaine du Commerce Extérieur
BID : Banque islamique pour le Développement
BRED: Banque Régionale d’Escompte et de Dépôt
CAF : Coût Assurance Fret
CE : Communauté Economique
CEPEC : Caisse Populaire d’Epargne et de Crédit de Djibouti
COMESA : Common Market for Eastern and Southern Africa (Marché commun de l’Afrique orientale et australe)
Dollar US : Dollar Américain
EURL : Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée
FDJ : Franc Djibouti
EDD : Electricité de Djibouti
FAD : Fonds Africain de Développement
FADES : Fonds Arabe de Développement Economique et Social
FOB : Franco à Bord
FMI : Fonds Monétaire International
FSD : Fonds Saoudien de Développement
IDA : International Development Association
IDE : Investissements Directs Etrangers
INDS : Initiative Nationale pour le Développement Social
IGAD : Intergovermmental Authority on Development (Autorité Intergouvernementale pour le Développement)
MEFIP : Ministère de l’économie et des Finances, chargé de l’Industrie et de la Planification
MENAGAFI : Middle East North Africa Groupement d’Action Financière
Mwh : Mégawatt heure
M3 : Mètre cube
OCDE : Organisation de coopération et de Développement Economiques
ONEAD : Office National de l’Eau et de l’Assainissement de Djibouti
OPEP : Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole
PAID : Port Autonome International de Djibouti
PEG : Position Extérieure globale
PIB : Produit intérieur Brut
SARL : Société Anonyme à Responsabilité Limitée
TOFE : Tableau des Opérations Financières de l’Etat
TM : Tonnes Métriques
TVA : Taxe sur la Valeur Ajoutée
UEM : Union Economique et Monétaire
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PREFACE Contrairement aux attentes, l’année 2013 ne s’est guère distinguée des années antérieures : amélioration timide et lente de la situation économique mondiale dans un contexte de croissance économique atone, due en grande partie aux répercussions de la crise financière internationale de 2008. Dans les pays développés, la morosité s’est dissipée à partir de la deuxième moitié de l’année 2013 où la croissance s’est accélérée et les systèmes financiers de ces pays ont été assainis. Les pays émergents et ceux en développement, ont continué à connaitre une croissance robuste avoisinant 5%, après 5,1% en 2012 et 6,4% en 2011. Préoccupés par des contraintes différentes, les pouvoirs publics de ces deux zones ont appliqué des politiques différentes : politique des taux directeurs bas pour soutenir les économies des pays avancés contre politiques restrictives pour les émergents afin de prévenir l’inflation de leurs économies. Ainsi, l’inflation est restée en 2013 à des niveaux plus bas qu’auparavant dans toutes les régions : dans la zone euro elle a reculé de 2% à 1,4% et de 6% à 5,8% dans les pays émergents et en développement. L’atténuation des tensions inflationnistes est obtenue à la faveur du bas niveau de l’activité située en deçà du potentiel dans les pays avancés et le recul général des cours des produits alimentaires de base et des carburants sur l’ensemble du monde. A la différence du contexte mondial, l’économie djiboutienne s’est distinguée, comme les années antérieures, par une croissance forte évaluée à 5% en 2013. Alimentée par les investissements directs étrangers (en hausse de 160%), une demande intérieure boostée par la construction, la croissance s’est renforcée par rapport à 2012 et 2011, où elle avait atteint respectivement 4,8% et 4,5%. L’inflation, après avoir enregistré un niveau de 3,7% l’année précédente, est retombée à 2,5% en 2013, seuil habituel de l’inflation djiboutienne, retrouvé grâce à la stabilisation des prix des denrées alimentaires importées et de l’électricité. Le budget de l’Etat a augmenté de 15% en 2013. Les recettes budgétaires ont progressé de 36%, alors que les dépenses de l’Etat ont évolué de 9%. Le solde global sur base ordonnancement a clôturé par un déficit de 0,5% du PIB, contre un déficit de 3% un an auparavant, grâce à des revenus exceptionnels procurés par la vente partielle des actions étatiques du PAID intervenues au début de l’exercice 2013. Le déficit de la balance des transactions courantes s’est creusé en passant de 11% du PIB à 21% sous l’effet conjugué du déficit de la balance commerciale et de la légère contraction des services et des revenus. Reflétant l’accumulation des avoirs extérieurs nets, la masse monétaire (M3) a augmenté de 6,7% au lieu de 14,6% en 2012. Cette évolution reflète notamment l’accélération très significative des avoirs extérieurs nets des autorités monétaires à partir de février 2013 suite à la privatisation partielle du Port de Djibouti. Le taux de couverture de l’émission fiduciaire s’est amélioré, passant de 113,2% en 2012 à 141,8% en 2013. Les crédits à l’économie ont représenté près du tiers du PIB en 2013, en légère hausse par rapport à 2012. Le secteur privé en a été le principal bénéficiaire (73%), la part destinée aux particuliers a atteint 19% et celle du secteur public, toujours marginale,
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s’est située en baisse par rapport à 2012 avec seulement 4% du total des créances octroyées. Les dépôts de la clientèle ont enregistré une progression de 7,7%, notamment grâce à ceux effectués par les particuliers et les entreprises privées.
Les taux moyens créditeurs ont observé une fluctuation à la baisse par rapport au niveau observé lors de l’exercice précédent. Les nouvelles banques, qui habituellement offraient les meilleures conditions, ont baissé la rémunération des dépôts par rapport à 2012. Pour les particuliers, le taux moyen créditeur offert aux placements à terme est passé de 3,08% en 2012 à 1,85% en 2013 tandis que celui pratiqué sur les dépôts à terme des entreprises est passé de 3,08% en 2012 à 1,88% en 2013. Seule la rémunération moyenne des dépôts sur livrets ont connu un léger redressement en 2013 en s’établissant à 1,88% contre 1,13% en décembre 2012.
L’année 2013 a également été l’occasion de conforter le rayonnement de la place bancaire. Le sommet africain de la finance islamique a tenu sa deuxième édition, confirmant ainsi le statut de place financière de Djibouti. La dissémination de nouvelles normes bancaires, adoptées suite à la promulgation en 2011 de la nouvelle loi bancaire, s’est poursuivie en 2013. Pour soutenir l’essor du secteur financier, la Banque Centrale de Djibouti a entrepris une série de projets visant à le moderniser, notamment l’étude pour la réalisation d’un nouveau système des paiements et la création d’un fonds de garantie pour le financement des PME/PMI.
Ahmed Osman Ali Gouverneur
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PREMIERE PARTIE – LA SITUATION INTERNATIONALE ET L’ECONOMIE
DJIBOUTIENNE
CHAPITRE -I- L’ENVIRONNEMENT INTERNATIONAL ET REGIONAL
I- L’ECONOMIE MONDIALE En 2013, l’activité économique mondiale a continué de subir les effets d’une crise qui s’est prolongée bien au-delà des projections les plus pessimistes. Ainsi, malgré l’amélioration de la situation financière et l’accélération de l’activité enregistrée au cours du second semestre, la croissance mondiale est restée faible dans l’ensemble, au terme de l’année 2013 avec seulement 3% de hausse du PIB mondial, contre 3,2% en 2012 et 4% en 2011. La dynamique et la répartition de la croissance mondiale sont en train d’opérer un changement. Dans les principaux pays avancés, la croissance d’abord faible, a commencé à s’accélérer. En revanche, en Chine et dans de nombreuses autres économies émergentes d’Asie et d’Amérique latine et, dans une moindre mesure, de la Communauté des Etats indépendants (CEI), elle a ralenti depuis que la production a augmenté au-delà du potentiel suite à la grande crise. Des facteurs structurels ont également contribué à ce ralentissement, à des degrés divers cependant, à cause de goulets d’étranglement dans les infrastructures, d’un climat de l’investissement morose et d’autres contraintes sur le plan de l’offre. De nombreux cas de transition politique difficile et une baisse de la production de pétrole dans les pays exportateurs ont freiné l’activité dans la région Moyen-Orient, Afrique du Nord, Afghanistan et Pakistan. Sur le plan financier, la situation s’était améliorée vers la fin de l’exercice 2013, mais le chemin vers une reprise mondiale complète et solide semble toujours semé d’embûches. Des mesures décisives avaient permis de désamorcer les deux menaces les plus immédiates pour la reprise mondiale. En premier, l’action énergique des dirigeants européens avait permis de parer aux risques importants qui laissaient craindre un évènement extrême dans la zone euro. En second lieu, les dirigeants américains avaient su éviter le précipice budgétaire. Dans l’un et l’autre cas, néanmoins, il faudrait trouver des solutions durables pour neutraliser les risques persistants. L’inflation est restée faible, passant de 2% en 2012 à 1,4% en 2013 dans les pays avancés et de 6% à 5,8% sur la même période, dans les pays émergents et en développement. Cette modération des tensions inflationnistes est en partie liée à l’activité qui reste largement en-deçà de la production potentielle dans les pays avancés, alors qu’elle est souvent proche ou un peu au-dessous du potentiel dans les pays émergents et les pays en développement. Le recul, par ailleurs, des cours des produits de base, en particulier des carburants et des produits alimentaires, est un facteur commun des baisses de l’inflation globale dans le monde.
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Evolution du PIB réel, 2006-2013
-8
-6
-4
-2
0
2
4
6
8
10
12
2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013
en %
Sources : FMI, OCDE, CE
.
1-1 UNE ATONIE DE LA CROISSANCE DANS LES ECONOMIES DEVELOPPEES
1-1-1 Une reprise modeste aux Etats-Unis et au Canada Malgré la progression plus rapide que prévu au deuxième semestre grâce à la fermeté de la demande intérieure, à la forte accumulation de stocks et à la solide croissance des exportations, la hausse du PIB américain s’est établie à seulement 1,9% en 2013, contre 2,8% en 2012, sous la pression des vastes mesures d’assainissement budgétaire. Les dépenses de consommation ont repris sous l’effet de la hausse des prix des logements et du cours des actifs ainsi que d’une nouvelle baisse de l’endettement des ménages par rapport à leur revenu disponible. Les dépenses publiques se sont, en revanche nettement contractées à la fin de l’année, essentiellement en raison de la suspension des services publics fédéraux en octobre, mais les conditions financières restent très accommodantes, les taux à long terme ayant baissé après avoir fortement augmenté au milieu de 2013. Le taux de chômage a continué de baisser en 2013, revenant d’un sommet de 10% en 2009 pour s’établir à près de 7% au terme de l’année étudiée, mais cela tenait en grande partie à une baisse de participation de la population active. Les capacités inutilisées étant importantes, le taux d’inflation a pour sa part baissé de 2% en 2012 à 1,5% en 2013. Par ailleurs, en dépit d’un environnement externe fragile, le déficit du compte courant américain a continué de diminuer pendant tout le second semestre 2013 pour s’établir à -2,3% contre -3% en 2012, soit le niveau le plus faible depuis quinze ans, grâce essentiellement à l’augmentation de la production intérieure d’énergie et à la chute correspondante des importations de pétrole. En termes de perspectives, la croissance aux Etats-Unis devrait s’accélérer, entraînée par la forte augmentation des investissements résidentiels, la robustesse de la
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consommation des particuliers et la reprise de la croissance des investissements fixes non résidentiels par suite d’un regain de confiance des consommateurs et des entreprises. Selon les prévisions, le taux de croissance devrait atteindre 2,8% en 2014 et 3% en 2015.
Croissance du PIB
en %
Prix à la consommation
Solde extérieur courant (en % du
PIB)
2012 2013 2012 2013 2012 2013
Pays avancés 1,4 1,3 2,0 1,5 -0,1 2,6
Etats-Unis 2,8 1,9 2,1 1,5 -3,0 -2,3
Zone euro -0,7 -0,5 2,5 1,3 1,2 2,3
Allemagne 0,9 0,5 2,1 1,6 7,0 7,5
France 0,0 0,3 2,0 1,0 -2,4 -1,6
Japon 1,4 1,5 0,0 0,4 1,0 0,7
Canada 1,7 2,0 1,5 1,0 -3,7 -3,2 Sources : FMI
La situation économique s’est raffermie au Canada avec une progression de 2% du PIB en 2013, contre 1,7% en 2012. Le rééquilibrage très nécessaire de la consommation des ménages et de la construction résidentielle au profit des exportations et des investissements des entreprises n’a, cependant pas été totalement réalisé. Le taux de croissance devrait, toutefois s’accroître pour atteindre 2,3% en 2014, à la faveur de la reprise économique des Etats-Unis qui devrait stimuler les exportations et la croissance des investissements des entreprises canadiennes.
1-1-2 Une reprise modérée au Japon
Au Japon, bien que les dépenses de consommation privée et les dépenses publiques restent importantes, la croissance du PIB s’est ralentie au deuxième semestre de 2013 en raison de la lenteur de la reprise des exportations et d’un gonflement de la demande d’importations motivée par le niveau systématiquement élevé des importations d’énergie et de la demande intérieure. Ainsi, à l’issue de l’année 2013, la croissance du PIB s’est établie à 1,5%, soit un peu au-dessus des 1,4% de croissance enregistrée en 2012. Le pays sort, d’autre part, petit à petit de la déflation avec un taux d’inflation atteignant 0,4% en 2013 contre 0% en 2012.
1-1-3 Un redémarrage difficile de la croissance en Europe 1-1-3-1 Une relance lente et fragile dans la zone euro La zone euro semble enfin sortir de la récession avec une croissance positive depuis le second trimestre 2013 après une longue période caractérisée par la diminution du PIB. Ainsi, au terme de l’année 2013, la contraction du PIB s’est établie à -0,5%, alors qu’elle se situait à -0,7% en 2012.
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Cette inversion de la tendance est en partie imputable à la diminution du frein fiscal et à une certaine impulsion donnée par la demande intérieure privée, pour la première fois depuis 2010. Le mouvement de reprise de la croissance et la forte diminution du risque d’une variation de cours ont eu pour effet de stimuler les marchés financiers et de réduire fortement les écarts de taux souverains dans les pays en difficulté. L’action publique menée au niveau national et de manière collective a contribué à cette évolution positive de la situation. Les séquelles de la crise, notamment un chômage élevé, des bilans précaires dans le secteur privé comme dans le secteur public, un volume de crédit réduit et un lourd fardeau de la dette sont autant d’obstacles à long terme à la croissance auxquels il faut encore faire pleinement face, ce qui suscite des préoccupations quant à la solidité et la durabilité de la reprise.
- La reprise est inégale selon les pays et les secteurs. Des poches de solide croissance, comme l’Allemagne, côtoient des zones caractérisées par une production stagnante ou en diminution. La croissance reste essentiellement tirée par les exportations, bien que l’on commence à noter une reprise de la demande intérieure (par exemple en Espagne, en France, et surtout en Allemagne). L’investissement privé n’a toutefois pas encore vraiment repris à l’échelle de la zone euro. Malgré un certain rééquilibrage, les comptes courants se sont améliorés de manière asymétrique, certains pays de la zone euro affichant des excédents persistants tandis que les pays déficitaires enregistrent des soldes extérieurs de plus en plus faibles.
- L’existence d’une capacité inutilisée importante et persistante a entraîné un tassement général de l’inflation qui s’est établie à 1,3% en 2013, soit à un niveau bien inférieur à l’objectif de la Banque centrale européenne.
- Dans l’attente de la réforme bancaire, la fragmentation financière, bien qu’en baisse, continue de faire obstacle à la transmission de la politique monétaire accommodante. Dans les pays en difficulté, le secteur privé est confronté à des taux prêteurs élevés et à une contraction du crédit au secteur privé.
- Les préoccupations à long terme relatives à la productivité et à la compétitivité persistent, malgré les importantes réformes menées dans plusieurs pays.
En termes de perspectives, la reprise devrait se poursuivre en 2014 dans la zone euro où la croissance devrait atteindre 1,2% selon les projections, par suite de l’atténuation du frein fiscal, de l’anticipation d’une amélioration des conditions du crédit et du renforcement de la demande extérieure. 1-1-3-2 La bonne tenue des autres économies de l’Union européenne Au Royaume-Uni, la croissance a repris plus rapidement que prévu atteignant 1,8% en 2013 contre 0,3% en 2012, grâce à l’assouplissement des conditions du crédit et à un regain de confiance. Cette reprise demeure toutefois déséquilibrée, car les investissements des entreprises et les exportations restent décevants. .
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P.I.B réel
Var. annuelle
Prix à la consommation Var. annuelle
Compte courant
extérieur En % du PIB
2012 2013 2012 2013 2012 2013
- Royaume-Uni - Suède
- Danemark
0,3 1,2
-0,6
1,8 1,5
-0,4
2,8 0,9
2,4
2,6 0,0
0,8
-3,5 7,1
5,3
-3,3 5,9
6,6 SOURCES : FMI
Fortement touchée par la crise financière de 2009, l’économie Danoise, qui peine à sortir de la récession, a vu son PIB se contracter de 0,4% en 2013, soit une légère amélioration par rapport à la baisse de 0,6% enregistrée en 2012. La Suède subit le contrecoup de la persistance d’un chômage élevé, de la solidité de la monnaie (couronne) et des faiblesses structurelles du marché du travail. On note toutefois une amélioration de la situation économique avec la hausse de 1,5% du PIB en 2013, contre 1,2% en 2012, favorisée par la progression de la demande extérieure.
1-2 LES NOUVEAUX PAYS DE L’UNION EUROPEENNE L’Europe émergente a connu un net ralentissement en 2012, en raison de la faiblesse des exportations due à la récession dans la zone euro, à la baisse des financements pour les filiales des banques d’Europe occidentale et à l’impact des intempéries dans certaines économies. L’activité s’est accélérée au premier semestre de 2013 grâce à l’assouplissement des conditions financières, à l’amélioration des financements externes et à une accalmie après les intempéries. La volatilité des marchés financiers mondiaux, au cours du second semestre, a entraîné un nouveau durcissement des conditions financières dans certains des pays émergents d’Europe. Les pays dont les entrées de portefeuille sont relativement importantes ont été davantage touchés, tout comme les pays faisant état d’un ample déséquilibre extérieur. La croissance dans la région est passée en moyenne de 1,5% en 2012 à 2,2% en 2013 avec, cependant, de grandes différences entre pays : une forte croissance en Turquie et dans les Etats baltes, un début de reprise dans les pays du Sud-Est de l’Europe et en Hongrie et un nouveau fléchissement en Pologne. A quelques exceptions près, la croissance économique modérée a contenu les tensions inflationnistes en 2013. Toutefois, l’inflation moyenne annuelle est restée élevé en Turquie (6,5%) et en Serbie (8,5%), du fait de l’inertie d’inflation et de l’impact de la dépréciation monétaire. Certains risques pèsent sur les perspectives économiques des pays émergents d’Europe. Une récession prolongée dans la zone euro est un risque majeur, surtout pour les pays ayant de forts liens intra-européens (notamment la Croatie, la Hongrie et la Pologne). Une nouvelle détérioration des conditions de financement extérieur est une autre grande préoccupation, en particulier pour les pays qui ont déséquilibre budgétaire et/ou extérieur relativement important, comme la Turquie et la Serbie. La
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persistance de la volatilité sur les marchés financiers pourrait aussi limiter les financements des filiales des banques occidentales.
1-3 DE BONNES PERFORMANCES DANS LES ECONOMIES DES PAYS EN DEVELOPPEMENT
1-3-1 Une croissance relativement dynamique en Asie En Asie, après un premier semestre plutôt décevant, le rythme de l’activité économique s’est accéléré au deuxième semestre de 2013 par suite de l’accroissement des exportations à destination des pays avancés. La demande intérieure est solide et les ventes de détail dans la plus grande partie de l’Asie s’effectuent à un rythme soutenu. Les exportations, en particulier à destination des Etats-Unis et de la zone euro, s’intensifient. P.I.B réel Prix à la
consommation Var. annuelle
Solde extérieur courant
En % du PIB
2012 2013 2012 2013 2012 2013
Asie Pays avancés d’Asie
Pays en développement d’Asie Chine Inde
- ASEAN-51 - Autres pays en développement d’Asie
5,3
2,1
6,6 7,8
4,0 6,1
6,2
5,2
2,1
6,5 7,7
4,4 5,2
6,2
3,4
1,1
4,5 2,6
9,3 3,9
7,4
3,5
1,1
4,5 2,6
9,5 4,4
6,8
1,2
1,5
1,1 2,6
-5,1 0,8
-1,6
1,4
2,0
1,1 2,1
-2,0 0,1
-2,1
Sources : FMI
Les pays dotés de solides facteurs fondamentaux et poursuivant des politiques rationnelles ont pu faire face aux pressions exercées vers le milieu de 2013 par le ralentissement des flux de capitaux et, de nombreux pays émergents d’Asie sont sortis indemnes de cette période avec une perspective plus positive. Malgré l’accroissement de la volatilité, les conditions financières sont restées, par ailleurs, accommodantes, en partie parce que les monnaies plus faibles ont eu un effet compensatoire. Dans l’ensemble, la hausse du PIB a atteint 5,2% en 2013, contre 5,3% en 2012. En termes de perspectives, la croissance devrait s’établir à 5,5% en 2014 et en 2015. L’amélioration des perspectives des pays avancés, associée à des taux de change plus compétitifs dans certains cas, contribuera à stimuler les exportations. La demande intérieure continuera de bénéficier de solides marchés du travail et d’une expansion du crédit encore soutenue. Les politiques devraient rester accommodantes, bien que dans quelques cas (Inde, Indonésie) la hausse des taux d’intérêt puisse peser sur la croissance même si elle atténue les vulnérabilités.
1 Indonésie, Malaisie, Philippines, Thaïlande, Vietnam.
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1-3-2 Une croissance en demi-teinte en Amérique Latine L’activité économique est restée relativement faible dans la région Amérique latine et Caraïbes au cours de l’année écoulée. Le taux de croissance sur l’ensemble de l’année 2013 s’est établi à 2,7%, soit un niveau nettement inférieur aux taux observés les années précédentes. L’activité a été entravée par les goulets d’étranglement dans les infrastructures, la baisse des prix des produits de base et un durcissement des politiques de certains pays. Le Mexique, avec une croissance de 1,1%, a connu un ralentissement inattendu suite à la diminution des dépenses publiques, à la baisse de l’activité dans le secteur du bâtiment et à l’atonie de la demande des Etats-Unis. Au Brésil, la croissance s’est accélérée pour atteindre 2,3%, par suite d’une reprise des investissements et, notamment d’une reconstitution des stocks. Les indicateurs indiquent toutefois un certain tassement de la demande intérieure à partir du second semestre de l’année. L’intensification de la volatilité des marchés financiers mondiaux, vers la fin de l’année, a eu des répercussions sur les taux de change, les écarts de taux souverains et les marchés boursiers de la région. Les autorités de certains pays ont réagi aux turbulences observées sur le marché en assouplissant les contrôles de capitaux et en intervenant pour maîtriser la volatilité de leurs taux de change. Dans de nombreux cas, la dépréciation a eu pour effet de porter les taux de change à des niveaux cadrant mieux avec les fondamentaux. Les rendements des obligations souveraines et des obligations des sociétés sont restés en outre relativement faibles par rapport aux résultats passés.
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1-3-3 Une croissance bien solide en Afrique L’activité est restée soutenue en Afrique subsaharienne au cours de 2013 et, elle a été appuyée dans la plupart des pays par la demande intérieure. Grâce à l’amélioration de la production agricole et aux investissements dans les ressources naturelles et dans les infrastructures, la croissance moyenne du PIB dans la région a atteint 4,9% au terme de l’année 2013, soit le même niveau que 2012. La croissance a été robuste dans toute la région, mais surtout dans les pays à faible revenu et dans les Etats fragiles, à l’exception notable du Mali et de la Guinée-Bissau. En dehors de ces groupes, la croissance est restée solide au Nigéria par suite du niveau relativement élevé des prix du pétrole, malgré les problèmes sécuritaires dans le Nord du pays et les vols de pétrole sur une grande échelle survenus au premier semestre de 2013. En revanche, la croissance a continué de se ralentir en Afrique du Sud, par suite des tensions qui caractérisent les relations patronat-salariat dans le secteur minier, des difficultés associées à l’approvisionnement en électricité, de l’anémie de l’investissement privé et du manque de confiance des consommateurs et des investisseurs. Hormis quelques pays, l’inflation a continué de baisser pour se situer à 6,3% contre 7,9% en 2012, à la faveur d’un certain tassement des prix alimentaires mondiaux et à la poursuite de politiques monétaires prudentes.
P.I.B réel Var. annuelle
Prix à la consommation Var. annuelle
Compte courant
extérieur En % du PIB
2012 2013 2012 2013 2012 2013
Afrique subsaharienne Pays exportateurs de pétrole Pays à revenu intermédiaire
Pays à faible revenu
4,9
6,4 3,3
5,7
4,9
5,8 3,0
6,5
7,9
9,8 4,5
8,6
6,3
7,4 5,8
6,0
-2,8
7,1 -6,9
-11,3
-3,6
3,9 -5,7
-11,8
Sources : FMI
Les monnaies de l’Afrique du Sud et de certains pays pionniers se sont affaiblies par suite du resserrement des conditions monétaires mondiales et, dans certains cas, de la faiblesse des positions extérieures ou budgétaires (Afrique du Sud, Ghana, Nigéria, Zambie). La note d’un petit nombre de pays a été abaissée en raison de l’ampleur de leur déficit budgétaire, ce qui exerce des pressions additionnelles sur les rendements et, certains pays ont remis à une date ultérieure l’émission d’obligations souveraines. En termes de perspectives, le taux de croissance de la région devrait augmenter pour atteindre 5,5% en 2014, sous l’effet de l’évolution positive de l’offre intérieure et du raffermissement de la reprise mondiale.
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II- LES PERFORMANCES ECONOMIQUES DE LA SOUS-REGION
2-1 L’ETHIOPIE L’économie Ethiopienne a connu une décennie de fort développement avec un taux moyen de croissance du PIB d’environ 8% selon le FMI. Ainsi, selon la Banque mondiale, la croissance économique de l’Ethiopie en 2012-2013 a été la 12ème plus importante dans le monde et la 4ème en Afrique Subsaharienne. Si la croissance du pays se maintient sur le même rythme dans les années à venir, l’Ethiopie pourrait atteindre le statut de pays à revenu intermédiaire, défini actuellement à 1.430 USD par habitant, en 2025. En 2013, la croissance du PIB s’est établi à 7% contre 8,5% en 2012, la baisse des prix du café et les goulots d’étranglement au niveau de l’offre ont légèrement ralenti une croissance jusque-là très rapide. Il importe de souligner cependant, la baisse significative de l’inflation qui s’est établie à 8% en 2013 contre 21,5% en 2012 et 40% en 2011. Cette baisse est liée, d’une part, à une détente des cours mondiaux du pétrole et des denrées alimentaires et, d’autre part, à la politique monétaire très stricte qui a été conduite depuis 2012. Par ailleurs, la prudence du Gouvernement en matière de dépenses budgétaires et de recettes fiscales a permis de contenir le déficit budgétaire autour de 2,8% du PIB pour l’année fiscale 2012-2013.
2-2 L’ERYTHREE L’Érythrée a été confrontée à des défis considérables au fil des ans, notamment à des conditions climatiques difficiles. Ces difficultés ont été aggravées par des politiques économiques restrictives, l’isolement politique du pays, un recul significatif des envois de fonds des Érythréens expatriés et une pénurie de devises. Reflétant ces facteurs, la croissance du PIB réel a nettement chuté en 2013, tombant à 1,1%, selon les estimations du FMI contre 7 % l’année précédente, et elle ne devrait augmenter que marginalement à 1.9 % en 2014. Cette croissance sera largement tirée par la production de cuivre dans la mine de Bisha ; par l’entrée en exploitation de la mine d’or de Zara ; et par les activités d’exploration et les investissements dans le secteur minier. À moyen terme, de nouvelles perspectives se profilent dans le secteur pétrolier, la pêche et le tourisme. Le déficit budgétaire est demeuré élevé en 2013 – il est estimé à 10.3 % du PIB, même si celui-ci s’améliore par rapport à 15.5 % en 2010. D’ici 2015, le déficit fiscal devrait légèrement se résorber grâce à la hausse des recettes dans le secteur minier. Les investissements ont permis une amélioration des secteurs de l’éducation et de la santé, mais l’économie du pays reste confrontée à d’importants défis, notamment celui de créer un environnement favorable aux affaires. Par ailleurs, les tensions avec les pays frontaliers et avec la communauté internationale (baisse de l’aide publique au développement) entravent le développement économique du pays.
2-3 LE YEMEN Après le soulèvement populaire, dans le contexte du « printemps arabe » de 2011, le Yémen reste toujours confrontée aux troubles et à l’instabilité politique. Dans cette situation, le pays a tout de même enregistré une croissance estimée à 6% en 2013, après la forte contraction du PIB (-12,7%) en 2011 et la reprise (2,4%) réalisée en 2012.
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L'économie yéménite, fortement dépendante du pétrole, qui représentait près de 70% des recettes publiques et 90% des exportations en 2013, a été ébranlée par des baisses de production depuis 2010. De plus, les subventions sur les produits dérivés du pétrole ont été levées afin d'éponger une partie du déficit. Outre les hydrocarbures, l'économie du pays repose sur l'agriculture (6,8% PIB) et les transferts d'argent des émigrés yéménites. L'agriculture reste très fragile, les besoins en eau de ce pays désertique étant considérables. En 2013, l'économie a également été fragilisée par une augmentation du nombre de fonctionnaires qui a conduit à une hausse conséquente de la masse salariale dans le budget de l'État. Ainsi, malgré des mesures fiscales, le budget devrait enregistrer un déficit de 3 milliards de dollars. Les bailleurs de fonds internationaux ont promis de décaisser près de 8 milliards de dollars pour soutenir la transition entre 2012 et 2014 et ont salué les réformes entreprises. Fin 2013, 2,2 milliards de dollars ont été décaissés par l'Arabie Saoudite. Le budget de l'État pour 2014 prévoit plus de dépenses, le gouvernement espérant une hausse des revenus gaziers, ces dépenses serviront notamment à payer les dettes de l'État.
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CHAPITRE -II- L’ECONOMIE DJIBOUTIENNE
L’économie djiboutienne a enregistré une croissance soutenue en 2013 sous l’effet conjugué de l’afflux des investissements directs étrangers et du maintien de la dynamique des activités de la chaîne des transports. La croissance du PIB réel a connu une évolution de 5%, après avoir enregistré 4,8% en 2012. Véritable moteur de cette expansion économique, la part des investissements dans le PIB a culminé à 29,6%, contre 24,6% du PIB en 2012. La croissance de l’indice moyen des prix à la consommation a reculé de 3,7% à 2,5% entre 2012 et 2013. La maîtrise de l’inflation au cours des douze mois de l’exercice 2013 est principalement imputable au contrôle des prix des produits alimentaires de première nécessité et à la stabilisation des prix des hydrocarbures pour soutenir le pouvoir d’achat des ménages les plus modestes.
Evolution de la production sectorielle, 2008-2013 en millions FDJ
Composantes 2008 2009 2010 2011 2012 2013 Var.
2013/12
PRIMAIRE 6.089 6.537 6.764 7.238 7.587 7.935 4,6%
SECONDAIRE 30.979 33.102 36.974 41.771 46.180 51.119 10,7%
Industries 3.924 4.217 4.761 5.298 5.604 5.982 6,7%
Bâtiment et travaux publics 18.769 20.326 22.998 26.481 30.177 33.871 12,2%
Electricité et eau 8.286 8.559 9.215 9.992 10.399 11.266 8,3%
TERTIAIRE 120.273 128.838 137.389 150.666 165.638 174.809 5,5%
Commerce et tourisme 29.376 31.512 33.584 36.898 41.238 43.639 5,8%
Transports et communications
43.785 47.772 50.846 56.407 61.276 65.704 7,2%
Banques et assurances 21.638 23.273 25.816 28.304 30.878 33.029 7,0%
Services non marchands 22.789 23.457 24.157 25.763 28.621 28.583 -0,1%
Autres services marchands 2.685 2.824 2.986 3.294 3.625 3.854 6,3%
PIB au coût des facteurs 157.341 168.453 181.127 199.675 219.405 233.863 6,6%
Taxes indirectes nettes 17.276 17.994 19.451 20.547 21.164 25.108 18,6%
PIB Nominal 174.617 186.471 200.578 220.222 240.569 258.971 7,6%
Source : Autorités djiboutiennes et FMI
En 2013, le secteur primaire a connu des performances assez similaires à celles de l’année précédente en raison de la poursuite des périodes de sécheresse dans la sous-
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région. Le secteur secondaire a progressé de plus de 10% grâce à la branche bâtiments et travaux publics et à l’embellie au niveau du sous-secteur électricité.
Le secteur tertiaire n’a pas évolué au même rythme que l’année écoulée (5,5%, contre 9,4% en 2012), compte tenu du léger recul de l’activité portuaire. L’activité bancaire est restée soutenue en 2013 alors que les branches commerce et tourisme se sont renforcées de près de 6% d’une année à l’autre.
Sources : Autorités djiboutiennes et FMI
I- LE SECTEUR PRIMAIRE Contribuant pour 3,1% du PIB, la croissance du secteur primaire s’est maintenue à un niveau relativement identique à l’année précédente sous l’impulsion de l’exportation du bétail sur pied et le regain des activités de pêche. 1- 1 L’agriculture Le développement du secteur agricole demeure largement entravé par les conditions climatiques particulièrement difficiles. Seules 10% des terres arables sont actuellement cultivés, soit un total de 1.815 exploitations agricoles. Ces exploitations sont d’une surface moyenne d’un demi-hectare et emploient environ 3.600 personnes. Les cultures maraîchères constituent l’essentiel de la production agricole. La production des fruits et légumes est de l’ordre de 7.100 tonnes par an, et ne couvre que 10% des besoins nationaux. Les principaux problèmes qui affectent le développement du secteur agricole concernent la rareté des ressources en eau facilement mobilisables, la non-maîtrise des techniques d’irrigation, la faiblesse des organisations de producteurs et l’absence d’infrastructures de stockage. Cependant, malgré les conditions agro-climatiques difficiles, la république de Djibouti dispose d’un potentiel de développement agricole, notamment en termes de
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développement des cultures maraîchères, d’arboriculture fruitière ainsi que des cultures fourragères. Pour assurer la promotion de la production agricole, les autorités nationales poursuivent les programmes de création de nouveaux points d’eau et de mobilisation des eaux de surface, afin d’assurer une plus grande autosuffisance alimentaire de la population.
1-2 L’ELEVAGE Le développement de l’élevage continue à être fortement entravé par les sécheresses récurrentes affectant les pays de la Corne de l’Afrique. Le secteur de l’élevage constitue une activité majeure de la population rurale et répond à une demande importante du secteur alimentaire (viande, lait). Les éleveurs djiboutiens pratiquent surtout un élevage extensif sur une superficie estimée à environ deux millions d’hectares du nord au sud du pays et au-delà des frontières. Les dernières données estimatives disponibles font état d’un cheptel djiboutien comprenant plus d’un million de petits ruminants, des bovins (40.000) et des camelins (50.000). La République de Djibouti occupe depuis 2003 un rôle majeur en tant que centre de transit pour le commerce régional d’animaux notamment vers les pays du Golfe. Un centre régional de quarantaine et de services vétérinaires a été construit près de la capitale pour faciliter l’exportation de bétail vers les marchés des pays de la péninsule arabique. Parmi les nombreuses contraintes entravant le développement du secteur de l’élevage, il est à noter l’approvisionnement en eau insuffisant, le déficit alimentaire, la méconnaissance du potentiel génétique des animaux d’élevage, la non-maîtrise des maladies animales, la faible organisation des producteurs et l’absence des investissements privés.
Les difficultés du secteur de l’élevage sont accentuées par l’insuffisance d’infrastructures et l’absence de circuits de commercialisation. Avec la mise en place récente d’un laboratoire d’hygiène alimentaire, les autorités nationales entendent contribuer à favoriser la promotion de l’exportation des produits halieutiques et autres viandes vers les marchés étrangers à hauts revenus.
1-3 LA PECHE La contribution du secteur de la pêche à la formation de la production intérieure brute demeure négligeable en dépit des potentialités importantes des fonds marins du pays. En effet, la République de Djibouti dispose de ressources halieutiques abondantes évaluées à près de 50.000 tonnes par an compte tenu de sa façade maritime longue de 372 km. Le secteur de la pêche est encore pratiqué de manière artisanale et emploie une main d’œuvre estimée à 1.000 personnes, le plus souvent équipée de petites embarcations au nombre de 200 unités. La production annuelle de poissons et fruits de mer fluctue entre 1.500 et 2.000 tonnes et ne représente qu’une faible proportion des potentialités halieutiques. Les problèmes majeurs entravant le développement du secteur de la pêche sont liés à l’insuffisance matérielle en matière de conservation et de transformation et à la défaillance du réseau de distribution.
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La stratégie nationale de développement du secteur de la pêche consiste à accroître l’offre de manière significative pour répondre à la demande de la clientèle nationale et internationale. A cet effet, le Gouvernement souhaite mettre l’accent sur la réhabilitation et l’innovation de l’outil de production, le développement de l’exportation par la mise en norme des produits marins et l’instauration d’un système de cogestion entre l’administration et les pêcheurs.
II- LE SECTEUR SECONDAIRE
2-1 L’ENERGIE ELECTRIQUE Grâce à l’interconnexion électrique entre Djibouti et l’Ethiopie, la production d’énergie de l'Electricité de Djibouti (EDD) a connu une accélération de 13,6% en 2013, culminant à 433.442 MWh après avoir atteint un volume total de 381.475 MWh une année auparavant.
La disponibilité de l’énergie électrique a donné une impulsion à la consommation d’énergie des ménages et du secteur industriel. En hausse continue depuis 2009, la consommation d’énergie facturée par l’EDD s’est traduite par une progression rapide de 10,6%, contre 6,5% en 2012, affichant un volume global de 341.537 MWh, contre 308.864 MWh en 2012. Par contre, le taux de rendement commercial a diminué de 2,1% d’une année à l’autre, en s’inscrivant à près de 79%.
Production et consommation d’électricité, 2009-2013
2009 2010 2011 2012 2013 Var.
2013/12
Production en Mwh 342.744 372.658 367.738 381.475 433.442 13,6%
Consommation en Mwh 267.284 288.701 290.093 308.864 341.537 10,6%
Taux rendement commercial 78,0 77,5 78,9 81,0 78,8 -2,1%
Nombre d’abonnés 40.756 42.228 43.317 45.274 47.462 4,8%
Prix moyen vente (FDJ) 61 64,8 62,1 62 63 1%
Source : EDD
La politique de baisse des tarifs initiée par la compagnie publique d’électricité pour les foyers les plus démunis a encouragé l’augmentation du nombre d'abonnés (47.462) en nette hausse de 4,8% en 2013 par rapport à l’année précédente.
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2-2 L’EAU Fin 2013, la production d’eau de l’Office National de l’Eau et de l’Assainissement de Djibouti (ONEAD) a enregistré une légère progression en affichant un total de 16,8 millions de m3, contre 16,6 millions de m3 en 2012. Plus de 85% de la production totale du pays demeure concentrée dans la capitale.
La consommation globale d’eau de l’ONEAD a été marquée par un recul de 1% entre 2012 et 2013, portant le niveau de la consommation à 9.443 m3. Cette baisse de la consommation d’eau a touché tant Djibouti-ville que les chefs-lieux des régions de l’Intérieur.
Production et consommation d’eau, 2009-2013
2009 2010 2011 2012 2013 Var.
2013/12
Production (milliers m3) 15.576 15.284 15.312 16.590 16.767 1,1%
Consommation (milliers m3) 10.017 11.061 10.746 9.538 9.443 -1,0%
Pertes sur le réseau en % 33,0 32,4 29,8 42,5 43,1 0,6
Nombre d’abonnés 18.984 19.827 25.155 21.828 21.382 -2,0%
Source : ONEAD
Les pertes sur le réseau ont augmenté de manière négligeable (0,6%) par rapport à 2012, traduisant la volonté des efforts engagés par l’ONEAD pour résorber la déperdition au niveau de son réseau. Le nombre d’abonnés de l’ONEAD a reculé de 2% en une année, avec 21.382 abonnés en 2013.
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III- LE SECTEUR TERTIAIRE Les performances du secteur tertiaire ont été plutôt mitigées en 2013. Le trafic portuaire et le transport routier ont été marqués par des contre-performances tandis que le transport aérien a enregistré une accélération d’une année à l’autre.
3-1 L’EVOLUTION DES ACTIVITES PORTUAIRES
3-1-1 L’activité globale
Fin 2013, le trafic global du Port Autonome International de Djibouti (PAID) a reculé de 3,3%, affichant 6,6 millions de tonnes métriques contre 6,9 millions de tonnes en 2012. Cette contre-performance trouve son explication dans la diminution du trafic de transit djiboutien des marchandises et celui des hydrocarbures destinés au marché éthiopien. Le trafic global des marchandises a crû de 13,3% entre 2012 et 2013 alors que le trafic cumulé éthiopien a baissé de 5,3% sur la même période.
Source : PAID
Le volume global des marchandises et des hydrocarbures à l’entrée du PAID a connu une baisse de 5,9% sur les douze derniers mois, reculant à 6,4 millions de tonnes contre 6,8 millions de tonnes en 2012. Cette diminution est surtout imputable à la chute de 20,6% du trafic des hydrocarbures à l’entrée du port de Djibouti. Les importations locales de marchandises ont enregistré une baisse de plus de 24% en une année tandis que le volume des marchandises sèches importées en transit a augmenté d’environ 31% sur la même période.
Pour sa part, le volume des marchandises sèches à l’embarquement a nettement reculé de 15,7%, s’établissant à 92.156 tonnes après avoir enregistré 109.320 tonnes en 2012. Cette importante baisse du trafic à la sortie du PAID s’explique surtout par le recul des activités de transit provenant de l’Ethiopie.
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Trafic total du PAID, 2009-2013 en tonnes métriques
2009 2010 2011 2012 2013 Var.
2013/12
Marchandises 9.011.916 3.451.941 2.895.565 2.961.163 3.354.892 13,3%
Djibouti 848.670 515.454 871.960 853.996 648.265 -24,1%
Transit 7.513.283 2.910.381 2.022.352 2.107.167 2.706.231 28,4%
Transbordement 649.963 26.106 1.253 - 396 -
Hydrocarbures 2.269.275 2.571.962 3.846.160 3.911.089 3.289.255 -15,9%
Total 11.281.191 6.023.903 6.741.725 6.872.252 6.644.147 -3,3%
Source : PAID
3-1-2 Le trafic éthiopien Avec un volume global de 5,5 millions de tonnes, après avoir dépassé 5,8 millions de tonnes en 2012, le trafic éthiopien de marchandises sèches et d’hydrocarbures a reculé de 5,3% en une année.
La part du trafic éthiopien s’est maintenue autour de 86% du trafic global du port de Djibouti. Le trafic des hydrocarbures destinés au marché éthiopien a été marqué par une diminution nette de plus de 24%, reculant à 2,8 millions de tonnes fin 2013, contre 3,7 millions de tonnes en 2012.
Source : PAID
Les importations des marchandises sèches destinées à l’Ethiopie ont significativement augmenté de près de 31% entre 2012 et 2013, avec un volume total de 2,6 millions de tonnes, contre environ 2 millions de tonnes en 2012. Toutefois, cette performance est contrebalancée par les exportations éthiopiennes transitant par le port de Djibouti en recul de 16,1% et la chute du trafic des hydrocarbures.
Evolution du trafic éthiopien, 2009-2013 en tonnes métriques
2009 2010 2011 2012 2013 Var.
2013/12
Transit Import 6.999.587 2.699.560 1.899.902 1.999.925 2.616.289 30,8%
Transit Export 507.012 208.545 122.450 107.240 89.942 -16,1%
Hydrocarbures 1.324.335 2.187.452 3.640.770 3.736.233 2.826.049 -24,4%
Total 8.830.934 5.095.557 5.663.122 5.841.398 5.532.280 -5,3%
BCD Rapport Annuel 2013.indd 29BCD Rapport Annuel 2013.indd 29 8/24/14 9:22 AM8/24/14 9:22 AM
BANQUE CENTRALE DE DJIBOUTI RAPPORT ANNUEL 201330
Part du trafic éthiopien en pourcentage du trafic global, 2009-2013
2009 2010 2011 2012 2013 Var. 2013/12
Marchandises 83,3% 84,2% 69,8% 76,3% 82,9% 6,6%
Hydrocarbures 58,4% 85,0% 94,7% 94,0% 89,6% -4,4%
Total 78,3% 84,6% 84,0% 86,6% 86,2% -0,4%
Source : PAID
Le trafic total des hydrocarbures est passé de 3,9 millions de tonnes en 2012 à près de 3,3 millions de tonnes en 2013. Les importations éthiopiennes d’hydrocarbures ont représenté environ 90% du total de ce trafic en 2013, en recul de 4,4% par rapport à l’exercice écoulé. Les importations d’hydrocarbures destinées au marché djiboutien ont connu un quasi-doublement du volume en l’espace d’une année pour atteindre 463.206 tonnes contre 234.823 tonnes en 2012.
3-1-3 Le trafic djiboutien
Le trafic djiboutien de marchandises a enregistré une baisse de plus de 24% au terme de l’année 2013. Les importations djiboutiennes de marchandises ont connu un recul net de 24,1% entre 2012 et 2013, s’établissant à 646.766 tonnes après avoir atteint 851.856 tonnes en 2012. Les marchandises exportées depuis Djibouti ont été marquées par un repli plus accentué de 27,9% en une année, avec un volume total de 1.499 tonnes contre 2.080 tonnes fin 2012.
Source : PAID
3-2 LE TRANSPORT AERIEN Le trafic commercial global de l’Aéroport International de Djibouti (AID) a enregistré une forte accélération en 2013 de son trafic des passagers. Le mouvement des avions commerciaux a continué à progresser en 2013 avec la multiplication de nouvelles liaisons aériennes au départ de la plateforme aéroportuaire.
Evolution du trafic djiboutien, 2009-2013 en tonnes métriques
2009 2010 2011 2012 2013 Var.
2013/12
Importations locales 603.944 452.968 870.564 851.856 646.766 -24,1%
Exportations locales 244.726 62.486 1.396 2.080 1.499 -27,9%
Hydrocarbures 1.051.125 384.510 205.390 234.823 463.206 97,3%
Total 1.899.795 899.964 1.077.350 1.088.759 1.111.471 2,1%
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RAPPORT ANNUEL 2013BANQUE CENTRALE DE DJIBOUTI 31
Le nombre de passagers a poursuivi sa progression en affichant 262.108 passagers, soit une hausse de 10% en 2013 par rapport à une année auparavant. Le trafic fret a pour sa part enregistré une chute de près de 41% sur les douze derniers mois avec un volume de 5.419 tonnes contre 9.158 tonnes en 2012.
Source : AID
3-3 LE TRANSPORT ROUTIER En corollaire à la baisse du trafic maritime, le transport routier sur le corridor international entre le port de Djibouti et l’Ethiopie a été marqué par un retrait de 2,8% entre 2012 et 2013, avec un total de près de 288.000 camions, contre 296.225 camions en 2012. L’entretien et l’amélioration de la qualité des infrastructures du corridor routier international reliant le port de Djibouti à l’Ethiopie contribuent à maintenir un trafic dense sur cet axe principal de circulation des marchandises. L’acheminement de la quasi-totalité du trafic de transit vers et en provenance de l’Ethiopie se fait par le biais des camions circulant sur ce corridor routier.
Le rôle du transport routier dans l’approvisionnement du marché éthiopien, principalement en produits manufacturés et en hydrocarbures, se renforce de plus en plus et contribue également à la commercialisation des produits destinés à l’exportation. Au total, près de 98% du transport routier entre le port de Djibouti et l’Ethiopie est assuré par des camions éthiopiens principalement en raison du différentiel des coûts salariaux.
Sources : MET et Fonds d’entretien routier
Evolution du trafic aérien, 2009-2013
2009 2010 2011 2012 2013 Var.
2013/12
Passagers (nombre) 259.811 266.261 195.481 238.212 262.108 10,0%
Fret (en tonnes) 7.524 10.369 6.938 9.158 5.419 -40,8%
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BANQUE CENTRALE DE DJIBOUTI RAPPORT ANNUEL 201332
DEUXIEME PARTIE - LE BUDGET, LA MONNAIE ET LE SECTEUR EXTERIEUR
CHAPITRE –I- LA SITUATION DES FINANCES PUBLIQUES
En 2013, le budget de l’Etat s’est accru de plus de 15% par rapport à celui de 2012, grâce à une bonne tenue des recettes en hausse de 36%, compensant la progression de 9% des dépenses. La performance des finances publiques enregistrée en 2013, a permis de dégager un déficit de 0,5% du PIB, contre un déficit de près de 3% un an auparavant. Les prévisions budgétaires tablaient sur un déficit de 3,1%.
En réalité, le léger déficit budgétaire ne tient pas à la performance de l’administration fiscale, mais à la privatisation partielle du port de Djibouti qui a généré des recettes supplémentaires qui ont permis de compenser les dépenses courantes additionnelles et les investissements intérieurs.
Tableau des opérations budgétaires de l’Etat – 2010-2013, en millions FDJ
Rubriques 2010 2011 2012 2013 Var. 2013/12
PIB nominal 200 578 220 439 240 569 258 549 7,5%
Recettes et Dons 71 124 75 992 82 919 96 233 16,1%
Recettes budgétaires 60 419 62 677 62 345 84 782 36%
Dons officiels 10 705 13 315 20 574 11 452 -44,3%
Dépenses totales 72 140 77 515 89 473 97 425 8,9%
Dépenses courantes 48 649 53 096 58 170 62 038 6,6%
Investissements 23 491 24 419 31 303 35 387 13%
Solde global (base ordonnancements, dons inclus)
-1 016 -1 523 -6 553 -1 191 -81,8%
Solde global (en % du PIB) -0,5% -0,7% -2,7% -0,5%
Variations des arriérés (signe moins en positif)
-1 626 -4 318 -1 365 -2 686
96,8%
Solde global, (base caisse) -2 642 -5 841 -7 918 -3 877 -51%
Financement 2 698 5 840 7 978 3 736 -53,2%
Intérieur 158 2 091 6 200 1 134 -81,7%
Extérieur 2 540 3 749 1 778 2 602 46,3%
Déficit Résiduel 56 -1 60 -141 -335% Source : MEFIP
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RAPPORT ANNUEL 2013BANQUE CENTRALE DE DJIBOUTI 33
Dans un tel contexte budgétaire, le désengagement de l’Etat vis-à-vis du système bancaire, a été plus marqué que prévu. L’Etat a continué à couvrir le service de la dette des établissements publics endettés et les créances sur les entreprises publiques ont baissé de 30% par rapport à 2012.
La réforme de l’administration, engagée par le gouvernement ces dernières années, a permis de renforcer l’administration fiscale et le recouvrement des perceptions fiscales. De fréquents contrôles auprès des contribuables, le recours généralisé au système informatique intégré et la création de plusieurs nouveaux centres d’impôts ont permis de rehausser les capacités de l’administration fiscale.
I - LES RECETTES BUDGETAIRES ET DONS
Les recettes budgétaires ont augmenté de plus de 36% en 2013, alors que les dons ont connu une évolution inverse avec une chute de plus de 44% au cours de la même période.
1-1 LES RECETTES BUDGETAIRES
Tous les postes de recettes budgétaires, se sont inscrits en hausse en 2013, en particulier les recettes non-fiscales. L’ensemble des recettes budgétaires a atteint 84 782 millions FDJ, en hausse de plus de 36% par rapport à 2012.
1-1-1 Les recettes fiscales
Atteignant 55 066 millions FDJ, les recettes fiscales ont augmenté de 14,6% en 2013. Cette performance est le résultat d’une hausse globale des recettes :
- les recettes directes ont engrangé environ 1,7 milliards de plus par rapport à 2012, principalement sous l’effet de l’impôt sur les salaires et sur les sociétés ;
- les impôts indirects ont haussé de près de 4 milliards FDJ, principalement à la faveur des taxes intérieures et les autres postes tels que l’enregistrement et les vignettes ont maintenu leur position.
1-1-2 Les recettes non fiscales
Les recettes non-fiscales sont le principal poste ayant marqué l’évolution des finances publiques en 2013. Passant de 14 294 millions FDJ, à 29 716 millions FDJ, les recettes non-fiscales ont haussé de 108%.
Ces recettes ont été générées par la privatisation partielle du port de Djibouti qui a procuré 13 976 millions FDJ. Les bases militaires étrangères ont fourni 6 486 millions FDJ, soit un niveau proche de celui de l’année antérieure.
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BANQUE CENTRALE DE DJIBOUTI RAPPORT ANNUEL 201334
1-2 LES DONS
Après avoir connu une progression régulière depuis 2010, les dons ont enregistré une chute brutale en 2013, estimée à plus de 44% par rapport à 2012. La principale source de cette évolution tient au recul des dons affectés aux projets d’investissements publics, qui portés seulement à 8 969 millions FDJ en 2013, contre 17 479 millions FDJ un an auparavant, ont chuté de moitié.
Évolution des recettes budgétaires et des dons en millions FDJ, 2009-2013
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RAPPORT ANNUEL 2013BANQUE CENTRALE DE DJIBOUTI 35
II - LES DEPENSES TOTALES
Le niveau des dépenses publiques a atteint 97 425 millions FDJ en 2013, en hausse de 8,9% par rapport à 2012. Les dépenses courantes, notamment celles liées aux biens et services, comme celles d’investissements ont connu une poussée au cours de la période sous revue.
Evolution des dépenses : 2009 à 2013, en millions FDJ
2-1 LES DEPENSES COURANTES
Les dépenses courantes ont atteint 62 038 millions FDJ en 2013, en hausse modérée de 6,6%. A la différence des exercices précédents, en 2013 les dépenses en salaires ont été de 25 131 millions FDJ, en léger recul de 3,9%, permettant de compenser l’accélération des postes tels que les matériels et les transferts. Les acquisitions matérielles publiques, aussi bien civiles que militaires, ont évolué dans des proportions similaires et leur montant global s’est chiffré à 19 171 millions FDJ en 2013, en hausse de 8% par rapport à l’exercice précédent.
Les transferts concernent le soutien budgétaire apporté à des organismes publics en difficulté budgétaire. En 2013, le gouvernement a eu recours à de fréquents transferts pour équilibrer le budget de ces organismes publics, ce qui explique leur hausse de 35% avec un montant de 13 528 millions FDJ, contre 10 093 millions FDJ un an auparavant.
2-2 LES DEPENSES D’INVESTISSEMENTS
Afin de soutenir la dynamique économique et la croissance, le gouvernement a maintenu un haut niveau des dépenses d’investissements qui ont atteint 35 387 millions FDJ en 2013, en hausse de 13%. Cependant, le financement sur ressources extérieures des investissements a chuté de 34%, mais cette baisse a été contre balancée par la forte progression du financement intérieur.
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BANQUE CENTRALE DE DJIBOUTI RAPPORT ANNUEL 201336
III- LE SOLDE BUDGETAIRE
La cession partielle des parts sociales du port de Djibouti a permis d’engranger des recettes additionnelles, grâce auxquelles le budget de l’Etat a pu compenser les contre-performances des postes de recettes et les dépassements des dépenses. Ainsi, au lieu d’un déficit de 3,1% attendu pour 2013, un déficit de moindre ampleur a été enregistré par les finances publiques.
Solde global 2009-2013 (en millions FDJ) Solde global (en % du PIB)
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CHAPITRE -II- LA MONNAIE ET LE CREDIT
I - LA MONNAIE
1-1 LA MASSE MONETAIRE Dans un contexte marqué par la bonne performance de l’activité économique nationale, la modération de la masse monétaire s’est poursuivie en 2013, avec une progression de 6,7% de l’agrégat M3 au lieu de 14,6% en 2012. Cette évolution reflète notamment l’accélération très significative des avoirs extérieurs nets des autorités monétaires à partir de février 2013 suite à la privatisation partielle du Port de Djibouti. Le taux de couverture de l’émission fiduciaire s’est amélioré, s’établissant à 141,8% en 2013, contre 113,2% à fin décembre 2012 et un niveau de 117% en 2011.
Evolution de la masse monétaire en millions FDJ
Composantes 2009 2010 2011 2012 2013 Var. 2013/12
Monnaie fiduciaire 19 629
20 085
20 350 22 029 24 752 12,4%
Dépôts à vue 52 164 68 529 58 567 58 800 74 544 26,8%
Agrégat M1 71 793 88 614 78 916 80 828 99 296 22,8%
Dépôts sur livrets 8 098 8 642 9 479 10 251 6 482 -36,8%
Agrégats M2 79 891 97 256 88 395 91 079 105 778 16,1%
Dépôts à terme 19 157 18 658 17 783 23 862 23 812 -0,2%
Dépôts en devises 73 063 76 597 77 952 96 151 95 727 -0,4%
M3 ou masse monétaire 172 111 192 511 184 130 211 092 225 317 6,7%
Source : BCD
1-1-1 l’agrégat M1 La croissance de l’agrégat M1 s’est poursuivie en 2013 s’établissant ainsi à 99.296 millions FDJ contre 80.828 millions FDJ à fin décembre 2012, soit +22,8%. La circulation fiduciaire est estimée à 24.752 millions FDJ à fin décembre 2013, contre 22.029 millions FDJ une année auparavant, soit une augmentation de 12,4%. De même tendance, les dépôts à vue en monnaie nationale ont clôturé à la hausse en s’établissant à 74.544 millions FDJ sur la période étudiée, et ce, grâce aux dépôts des banques commerciales qui ont crû de 29%, tandis que ceux du Trésor National sont restés inchangés. En termes de structure, les disponibilités monétaires (monnaie fiduciaire et dépôts à vue) ont constitué 44,1% du total de la masse monétaire au sens large durant la période sous revue.
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BANQUE CENTRALE DE DJIBOUTI RAPPORT ANNUEL 201338
1-1-2- L’agrégat M2 En retrait de 36,8%, les dépôts sur livrets se sont établis à hauteur de 6.482 millions FDJ à fin décembre 2013, contre 10.251 millions FDJ à fin décembre 2012. Toutefois, l’agrégat M2 a fini l’année à la hausse (+16,1%) en se situant à 105.778 millions FDJ.
1-1-3- L’agrégat M3 Bien que les ressources à terme libellées en monnaie nationale et les dépôts en devises aient noté respectivement un recul annuel de 0,2% et de 0,4 %, la masse monétaire au sens large (M3) a réalisé une progression de 6,7% au terme de l’année 2013. Le repli des quasi-monnaies provient de la baisse conjuguée des taux d’intérêts créditeurs pratiqués par les banques de la place et des dépôts libellés en « autres devises », ressources extrêmement volatiles en fonction du taux de change. Par contre les dépôts libellés en Dollars USD ont progressé de 3,2% entre décembre 2012 et décembre 2013 montrant ainsi le rôle prépondérant de l’utilisation des Dollars USD en raison des activités de commerce. 1-1-4- La vitesse de circulation de la monnaie (VCM)
La vitesse de circulation de la monnaie est définie comme étant le rapport entre le PIB et la masse monétaire, et s’est située à 1,20% à fin décembre 2013.
Année 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013
VCM 1,29 1,27 1,28 1,27 1,29 1,27 1,28 1,27 1,20
Source : BCD
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RAPPORT ANNUEL 2013BANQUE CENTRALE DE DJIBOUTI 39
1-2 LES PRINCIPALES CONTREPARTIES DE LA MONNAIE L’accumulation exceptionnelle des avoirs extérieurs nets et celle des crédits alloués au secteur privé sont les sources de la croissance de la masse monétaire au cours de l’année 2013.
Evolution des contreparties de la masse monétaire en millions FDJ
Composantes 2009 2010 2011 2012 2013 Var. 2013/12
A. Avoirs Extérieurs nets 135.563 142.239 127.704
144.593
182.934
26,5%
B. Crédits intérieurs 65 170 77.139 80.674 90.838 92.738 2,09%
Créances nettes sur l’Etat Créances sur les entreprises Pub. Crédits au secteur privé
7.725
2.625
54.820
7.978
2.646
66.515
10.164
2.339
68.171
16.451
4.685
69.702
8.906
3.262
80.570
-45,9%
-30,4%
15,6%
Total A+B 200 733 219 378 208.378 235.431 275.672 17,1%
Solde des éléments non monétaires -28 621 -26 866 -24.248 -24 340 -50.356 107%
Total des contreparties de la Masse monétaire 172 112 192 512 184.130 211 091 225.316 6,7%
Source : BCD
1-2-1 Les avoirs extérieurs nets Passant de 144.593 millions FDJ en décembre 2012 à 182.934 millions à fin 2013, les avoirs extérieurs nets du système bancaire ont continué ses tendances à la hausse (+26,5%) et ce grâce aux recettes tirées de la privatisation partielle du Port International de Djibouti en février 2013. En termes de structure, les avoirs extérieurs ont représenté 81,2% des contreparties de la masse monétaire au 31 décembre 2013.
1-2-1-1 LES AVOIRS EXTERIEURS NETS DES AUTORITES MONETAIRES Les avoirs extérieurs nets de la Banque Centrale ont enregistré un bond très significatif de plus de 90% par rapport au niveau observé au 31 décembre 2012. Cette évolution s’explique par l’accroissement des dépôts à vue à l’étranger (+75%) combinée par la baisse des engagements envers les Institutions Financières Internationales notamment le Fonds Monétaire International (-1,8%).
En conséquence, les réserves internationales nettes (RIN) de la Banque Centrale ont atteint un niveau record soit 21.522 millions FDJ au 31 décembre 2013, contre 4.862 millions FDJ un an auparavant.
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BANQUE CENTRALE DE DJIBOUTI RAPPORT ANNUEL 201340
1-2-1-2 LES AVOIRS EXTERIEURS NETS DES BANQUES Suivant une évolution similaire, les avoirs extérieurs nets des banques commerciales se sont accrus de 6,3% confirmant la tendance haussière observée ces dernières années. En effet, les avoirs extérieurs bruts des banques commerciales de la place ont culminé à 148.327 millions FDJ enregistrant ainsi une accélération de près de 8%. De même, leurs engagements se sont inscrits à 31.595 millions FDJ, ce qui représente une progression de plus de 14%.
1-2-2 Les crédits intérieurs Parallèlement à l’évolution des avoirs extérieurs nets, les crédits intérieurs ont continué dans la même tendance passant ainsi de 90.838 millions FDJ en décembre 2012 à 92.738 millions FDJ en décembre 2013, soit une accumulation annuelle de +2,1%. La croissance des crédits intérieurs en 2013 résulte uniquement des concours bancaires alloués au secteur privé. La contribution des créances sur l’économie à la masse monétaire a également progressé affichant 37,2%, contre 35,2% en décembre 2012.
1-2-2-1 LES CREDITS A L’ECONOMIE Sur l’année 2013, les crédits à l’économie composés principalement des créances octroyées aux secteurs privé et public ont constitué le moteur de la croissance du crédit intérieur. Orientés essentiellement vers les entreprises privées (73%) et les particuliers (19%), les créances sur l’économie ont augmenté de 15,6%, portant l’encours à 80.570 millions FDJ en décembre 2013 après 69.702 millions FDJ et 68.171 millions FDJ respectivement en 2012 et en 2011. Bien que leur part soit négligeable dans le total des crédits intérieurs, les créances sur le secteur public, avec 3.262 millions FDJ, se sont situées à un niveau inférieur par rapport à 2012.
Source : BCD
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RAPPORT ANNUEL 2013BANQUE CENTRALE DE DJIBOUTI 41
1-2-2-2 LES CREANCES NETTES SUR L’ETAT – POSITION NETTE DU GOUVERNEMENT (PNG) Au cours de l’année 2013, les créances nettes sur l’Etat ont affiché une forte volatilité en liaison avec leurs dépôts auprès de la Banque Centrale de Djibouti, les créances brutes demeurant à un niveau quasi-stable. En effet, les créances nettes sur le Gouvernement (CNG) se sont fortement contractées, passant de 16.451 millions FDJ en 2012 à 8.906 millions FDJ en décembre 2013, en rapport avec la forte amélioration des dépôts du Trésor Public auprès du secteur bancaire, dont l’encours total est passé de 584 millions FDJ en 2012 à 8.066 millions FDJ en 2013, tandis que les créances brutes sont restées relativement stables à 12.155 millions FDJ après avoir enregistré 12.218 millions FDJ en 2012.
en millions FDJ
Composantes 2010 2011 2012 2013
Créances des autorités monétaires Dépôts de l’Etat à la BCD
3.012
-2.306
3.768
-1.961
7.467
-77
6.765
-6.906
Créances nettes des autorités monétaires
706
1.807
7.390
-141
Créances des banques Dépôts de l’Etat auprès des banques
3.630
-1.175
4.378
-837
4.751
-507
5.390
-1.160
Créances nettes des banques
2.455
3.540
4.244
4.230
Dépôts à vue auprès du Trésor
4.920
4.920
4.920
4.920
Total des créances de l’Etat
6.642
8.145
12.218
12.155
Total des dépôts de l’Etat
3.481
2.798
584
8.066
Traites des douanes
-103
-103
-103
-103
Position nette de l’Etat
7.978
10.164
16.451
8.906
Source : BCD
II- LES ETABLISSEMENTS DE CREDIT
2-1 L’EVOLUTION DE L’ACTIVITE DES ETABLISSEMENTS DE CREDIT En 2013, le secteur bancaire a poursuivi son évolution en continuant à jouer un rôle de soutien fondamental dans le financement de l’activité économique et de la croissance.
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Le bilan intégré du système bancaire a clôturé à la hausse (+8,7%) au terme de l’année 2013 en s’établissant à 265.336 millions FDJ, contre 244.057 millions FDJ enregistrés en décembre 2012. Les concours octroyés par les établissements de crédit ont représenté 29,6% du PIB en 2013 contre 28,4% en 2012, soit un montant brut de 76.564 millions FDJ après 68.343 millions FDJ en 2012. De par leur activité traditionnelle, l’accroissement respectif des opérations interbancaires et des dépôts de la clientèle constitue le facteur explicatif du gonflement du bilan consolidé des banques de la place.
2-2 L’EQUILIBRE DES ETABLISSEMENTS DE CREDIT EN ACTIVITE
2-2-1 Les emplois Formant à eux seuls 62% du total des emplois des banques en activité, les opérations interbancaires et les crédits à la clientèle ont affiché une bonne tenue au terme de l’année 2013 en s’établissant respectivement à 143.781 millions FDJ et à 76.564 millions FDJ. La progression des opérations interbancaires, constituant principalement les placements des établissements de crédit auprès leurs correspondants, témoigne la liquidité importante disponible dans le marché bancaire. La rubrique « Créances sur le Trésor & BCD » constituée principalement des comptes ordinaires des banques commerciales auprès des autorités monétaires a marqué une hausse de plus de 31% d’une année à l’autre.
Emplois des banques en activité en millions FDJ
Composantes 2011 2012 2013 Var.
2013/12
Opérations interbancaires
117.362 131.916 143.781 9%
Créances sur le Trésor & BCD
13.507 16.044 21.079 31,4%
Crédits à la clientèle
65.789 68.343 76.564 12%
Immobilisations
4.714 5.557 6.395 15,1%
Divers
15.158 22.197 17.517 -21,1%
Total 216 530 244.057 265.336 8,7%
Source : BCD
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RAPPORT ANNUEL 2013BANQUE CENTRALE DE DJIBOUTI 43
En 2013, le poste « Immobilisations » s’est inscrit en hausse avec 6.395 millions FDJ traduisant la volonté des institutions bancaires à multiplier leurs agences dans la capitale.
Par contre la rubrique « divers » regroupant essentiellement les comptes de régularisation et les opérations de caisse ont terminé avec un taux de -21,1%.
2-2-2 Les ressources Les dépôts de la clientèle ont enregistré une progression en volume de 14.935 millions FDJ pour s’élever à 208.250 millions FDJ en 2013 contre 193.315 millions FDJ, soit +7,7% en 2013. Cette évolution est expliquée par l’accroissement des dépôts issus essentiellement des particuliers et des entreprises privées.
L’engagement du secteur bancaire envers les non-résidents y compris les engagements vis-à-vis des institutions bancaires étrangères est évalué à 31.229 millions FDJ à fin 2013 contre 27.390 millions FDJ en décembre 2012, soit 13,6% du total des ressources drainées. Malgré une progression timide depuis 2009, le secteur bancaire djiboutien est faiblement exposé aux ressources étrangères tant au niveau de leurs correspondants étrangers (8%) qu’au niveau de leurs clientèles non-résidents (5,4%).
Ressources des banques en activité
en millions FDJ
Composantes
2011
2012
2013
Var.
2013/12 en %
Dépôts de l’Etat Opérations interbancaires Dépôts de la clientèle Fonds propres Divers
2.123
11.222
177.499
15.165
10.521
1.816
18.442
193.315
18.464
12.020
2.462
20.013
208.250
21.516
13.096
35,6
8,5
7,7
16,5
9
Total
216.530
244.057
265.337
8,7
Source : BCD
Parmi les autres ressources, les capitaux propres se sont renforcés de 3.052 millions FDJ entre décembre 2012 et décembre 2013 en raison, d’une part de la mise à niveau
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BANQUE CENTRALE DE DJIBOUTI RAPPORT ANNUEL 201344
du capital social des établissements de crédit par rapport aux dispositions de la loi n°119/AN/11/6ème L promulguée le 22 janvier 2011 et, d’autre part, du respect du ratio minimum de solvabilité fixé à 12% au terme de l’année 2013.
Malgré sa faible proportion, le ratio fonds propres/Total des Dépôts a atteint 10,33%, soit une accélération de 78 points de base par rapport à son niveau de 9,6% observé en décembre 2012.
2-2-3 Les dépôts selon la nature Au 31 décembre 2013, les ressources du système bancaire toutes monnaies et termes confondus se sont chiffrés à 208.250 millions FDJ, soit une amélioration annuelle de près de 8%.
Dépôts auprès des banques selon la nature en millions FDJ
Composantes 2011 2012 2013 Var. 2013/12
Comptes à vue
102.077 104.138 125.216 20,2%
Comptes sur livrets
10.917 12.510 14.954 19,5%
Comptes à terme
34.136 48.634 38.923 -20%
Bons de caisse
30.365 28.033 29.158 4%
Total 177.496 193.315 208.250 7,7%
Source : BCD
La ventilation selon la nature des dépôts collectés a permis de dégager la bonne tenue de l’ensemble des comptes au terme de l’année 2013, à l’exception des comptes à terme, qui ont vu leur part se contracter de 20% par rapport à décembre 2012. La baisse du niveau des ressources à terme, toutes maturités confondues, s’est expliquée par le faible taux de rémunération offert par les banques de la place, obligeant les agents économiques à transformer leurs ressources à terme en ressources à vue.
2-2-3 Les dépôts selon les devises et les différentes catégories de déposants Constituant 53% des ressources collectées, l’épargne des sociétés privées a noté une progression (+2,4%) à fin 2013. Cette évolution est accentuée par la bonne tenue des ressources des particuliers (+18,7%) et des établissements publics (+22,3%) témoignant de la bancarisation obligatoire des salariés des secteurs public et privé, instituée en 2009 par une circulaire présidentielle.
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RAPPORT ANNUEL 2013BANQUE CENTRALE DE DJIBOUTI 45
Dépôts auprès des banques par catégorie de déposants en millions FDJ
Composantes 2011 2012 2013 Var. 2013/12
Entreprises et Ets publics 17.743 18.364 22.462 22,3%
Sociétés et entreprises individuelles 97.310 107.097 109.668 2,4%
Particuliers 44.464 49.102 58.307 18,7%
Divers 17.982 18 752 17.813 -5%
Total 177.499 193 315 208.250 7,7% Source : BCD La ventilation par devises des dépôts a permis de déterminer une prééminence des ressources libellées en FDJ, suivi par ceux détenus en Dollars US. Cette situation s’explique par la préférence des commerçants à détenir des bons de caisse - titres anonymes et librement négociables – en USD pour les besoins de leurs commerces avec la zone dollar (Pays du golfe).
Hormis les dépôts libellés en « Autres devises » qui ont régressé de 2%, les dépôts libellés en USD et en monnaie locale ont vu leur niveau s’améliorer respectivement de 15% et de 3,2% en décembre 2013.
Dépôts auprès des banques selon les devises en millions FDJ
Composantes 2011 2012 2013 Var. 2013/12
Francs Djibouti 82.732 88.306 101.542 15%
Dollars US 66.477 74. 242 76.588 3,2%
Autres devises 28.291 30.767 30.121 -2,1%
Total 177.499 193.315 208.250 7,7%
Source : BCD
2-2-4 L’évolution de la rémunération des dépôts
En 2013, les taux moyens créditeurs ont observé une fluctuation à la baisse par rapport au niveau observé l’exercice précédent aussi bien pour les entreprises (-0,8%) que pour les particuliers (-0,3%).
Les taux d’intérêts avantageux pratiqués par les nouvelles banques de la place au cours de l’année 2012 se sont contractés sur la période étudiée notamment la rémunération
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des dépôts à terme, toutes maturités confondues, pour toutes les catégories des déposants. Pour les particuliers, le taux moyen créditeur offert aux placements à terme est passé de 3,08% en 2012 à 1,85% en 2013 tandis que celui pratiqué sur les dépôts à terme des entreprises est passé de 3,08% en 2012 à 1,88% en 2013.
La rémunération moyenne des dépôts sur livrets offerts aux entreprises ont cependant observé un léger redressement au cours de l’année 2013 en s’établissant à 1,875%, contre 1,125% en décembre 2012.
Source : BCD
III – LES CONCOURS BANCAIRES Après le léger repli observé en 2012 (-0,2%), le financement bancaire (engagements par signature inclus) est reparti à la hausse avec un volume de crédits bruts de 104.797 millions FDJ, soit une progression de 14% en décembre 2013. Cette reprise du crédit à l’économie a été favorable à la consolidation de la demande intérieure, principal moteur du regain de l’activité économique du pays observée en 2013, avec un taux de croissance du PIB de 5%. La qualité du portefeuille global s’est détériorée notamment au cours du 3ème trimestre 2013, suite au déclassement des nouveaux dossiers de crédit opéré par un des établissements de la place bancaire. Ainsi, le portefeuille à risque est passé de 8.258 millions FDJ en décembre 2012 à 12.346 millions FDJ en décembre 2013, représentant ainsi 11% du total des crédits bancaires, contre 9,4% en 2012. Par conséquent, les provisions se sont dépréciées, avec un taux de couverture de 67%, soit 15% de moins par rapport à son niveau de l’année dernière.
3-1 REPARTITION DES CONCOURS BANCAIRES SELON LA DUREE Les concours alloués aux clients se sont établis à 76.563 millions FDJ à fin décembre 2013, soit une hausse en volume de 8.220 millions FDJ rapportés au niveau atteint en décembre 2012. Les crédits à court terme se sont situés à 10.008 millions FDJ, contre 10.370 millions FDJ un an auparavant, soit une contraction annuelle de 3,5%. De même, les crédits à moyen terme, situés à 13.437 millions FDJ, contre 13.575 millions FDJ en décembre dernier, ont également noté un léger recul de +1%.
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RAPPORT ANNUEL 2013BANQUE CENTRALE DE DJIBOUTI 47
En revanche, les comptes ordinaires débiteurs, se chiffrant à 38.773 millions FDJ, ont affiché une progression de 14% d’une année à l’autre. Les crédits à long terme ont enregistré une augmentation de 19%, passant de 11.107 millions FDJ en 2012 à 14.279 millions FDJ en 2013.
Evolution des engagements selon la durée en millions FDJ
Composantes 2011 2012 2013 Var. 2013/12
Crédits à court terme 41.058 43.399 48.781 12,4%
Crédits à moyen et long terme 24.729 24.944 27.782 11,4%
Total bilan 65.789 68.343 76.563 12,0% Hors Bilan 26.295 23.599 28.234 19,6%
Total Général 92.083 91.943 104.797 14,0%
Source : BCD
Concernant l’évolution du Hors-Bilan, les engagements en faveur de la clientèle ont connu une reprise de près de 20% entre décembre 2012 et décembre 2013.
3-2 REPARTITION DES CONCOURS BANCAIRES SELON LA DEVISE ET LES BENEFICIAIRES Constituant 75,2% du total des concours octroyés, la ventilation des engagements en Francs Djibouti est demeurée la plus importante, atteignant ainsi 57.585 millions FDJ en décembre 2013, contre 53.279 millions FDJ en décembre 2012.
Evolution des engagements globaux selon les devises en millions FDJ
Composantes 2012 2013 Var. 2013/12
Francs Djibouti 53.279 57.585 8,1% Dollars US 14.227 17.256 21,3%
Autres devises 838 1.723 105,6%
Total 68.343 76.564 12,0%
Source : BCD
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Les concours bancaires libellés en Dollars USD et aux Autres devises ont toutefois réalisé une percée respective de 21,3% et de 105% au cours de la période étudiée.
Evolution des engagements par agent économique en millions FDJ
Agents économiques 2010 2011 2012 2013 Var. 2013/12
Entreprises et Ets publics 2.245 1.770 1.968 2.742 39,3%
Stés et entrep. individuels 67.965 70.646 72.451 76.807 6%
Particuliers 13.483 14.644 13.369 19.838 48,4%
Divers 6.175 5.023 4.155 5.411 30,2%
Total 89.868 92.083 91.943 104.798 14%
Source : BCD
Les concours bancaires au Bilan et en Hors-bilan répartis selon les agents économiques bénéficiaires ont affiché dans leur intégralité un accroissement annuel de (+14%). La répartition des crédits par catégories de bénéficiaires a permis de dégager les évolutions suivantes :
- entreprises et établissements publics : +39,3% - sociétés et entreprises individuelles : +6% - particuliers : +48,4% - Divers : +30,2%.
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RAPPORT ANNUEL 2013BANQUE CENTRALE DE DJIBOUTI 49
3-3 REPARTITION DES CONCOURS BANCAIRES SELON LES SECTEURS D’ACTIVITE Au cours de l’année 2013, le montant total des crédits et engagements supérieurs à 3 millions FDJ déclaré au Fichier Central des Risques de la BCD s’est établi à 57.550 millions FDJ.
Centralisation des concours bancaires > à 3 millions FDJ au 31 décembre 2013 en millions FDJ
Secteurs Court Terme
Moyen Terme
Long Terme Hors Bilan Total
Particuliers 4 922 3 084 6 244 724 14 974
Industrie, énergie 833 249 211 194 1 486
Construction BTP 3 815 364 234 5 625 10 037
Commerce 10 701 2 766 2 228 5 580 21 275
Hôtellerie 41 397 12 75 525
Etat 199 321 1 046 0 1 566
Autres services 4 101 561 1 869 1 154 7 687
Total 24 612 7 743 11 844 13 352 57 550 Source : BCD
L’analyse du crédit par secteur d’activité enregistré par la Centrale des Risques a indiqué une contraction de 13,7% par rapport à 2012. Les crédits consentis à la branche « Bâtiments et Travaux Publics » ont haussé de 10% sur les douze derniers mois profitant de la bonne performance de l’économie nationale. Pour ce qui est des crédits accordés au secteur tertiaire, leur rythme de progression s’est fixé à 16%. Ce profil d’évolution s’explique principalement par la décélération de 22% du rythme de croissance des prêts alloués à la branche « commerce » malgré une légère progression de près de 3% des crédits octroyés aux « autres services ». En revanche, le rythme d’accroissement des emprunts aux particuliers a enregistré une accélération de 20,7% sur les douze derniers mois. 3.4 Evolution du coût du crédit Durant l’année 2013, les taux moyens débiteurs ont été dans l’ensemble relativement élevés. Ventilés en deux catégories:
• Les particuliers En hausse de 1,25%, les taux appliqués sur les découverts accordés aux particuliers sont restés pour leur part élevés se situant entre 9% et 18%. En revanche, les taux moyens débiteurs supportés par les prêts personnels ont clôturé l’année 2013 avec un niveau quasi identique à celui enregistré une année auparavant. Les taux moyens
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appliqués aux prêts immobiliers ont par contre augmenté de 1,75% sur la même période.
• Les entreprises et entrepreneurs privés Les taux d’intérêts débiteurs moyens appliqués à l’escompte et alloués aux entreprises et entrepreneurs individuels ont vu leur part croître de 1,75% sur la période étudiée. Les découverts, pour toutes les tranches, consentis aux entreprises et entrepreneurs privés ont noté une augmentation de 1,25% rapportés au niveau de l’année dernière, se situant ainsi entre 8,5% et 16%. Dans l’ensemble les taux d’intérêts des autres crédits à court terme et ceux à moyen et long terme sont restés inchangés.
Taux moyens de crédit en pourcentage
2012 2013
Composantes Minima Maxima Minima Maxima
1. Particuliers Découverts 10,00 19,00 9,00 18,00 Personnels 9,50 15,00 9,50 16,00 Crédits immobiliers 8,02 10,50 7,03 15,00 2. Entreprises/entrepreneurs privés
Escompte < 10 millions FDJ 11,00 11,00 17,00 17,00 Découverts < 10 millions FDJ 11,00 11,00 8,50 16,00 de 10 à 50 millions FDJ 11,00 11,00 8,50 16,00 de 50 à 200 millions FDJ 8,87 11,77 8,50 16,00 > 200 millions FDJ 9,50 10,00 8,50 16,00 Autres crédits à court terme < 10 millions FDJ 7,50 10,22 8,50 13,00 de 10 à 50 millions FDJ 8,46 8,87 8,50 13,00 de 50 à 200 millions FDJ 7,71 12,00 8,33 13,00 > 200 millions FDJ 7,71 10,96 7,00 13,00 Moyen et long terme < 10 millions FDJ 7,71 9,50 7,00 15,00 de 10 à 50 millions FDJ 7,71 9,50 7,00 15,00 de 50 à 200 millions FDJ 7,44 9,05 7,00 15,00 > 200 millions FDJ 8,90 9,06 6,82 15,00 Source : BCD
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CHAPITRE –III- LE SECTEUR EXTERIEUR
I– LA BALANCE DES PAIEMENTS 1-1 LE COMPTE COURANT En 2013, le solde des transactions courantes enregistre un déficit de 54.833 millions FDJ, soit 21% du PIB, après 26.297 millions FDJ équivalent à 11% en 2012. Cette dégradation de plus de 28.500 millions FDJ du compte courant provient de l’effet conjugué d’un élargissement du déficit de la balance commerciale et de la légère contraction des services et des revenus.
Balance des paiements en millions FDJ
2011 2012 2013 Var. 2013/12
Compte transactions courantes -30.540 -26.297 -54.833 -28.536 Biens -74.266 -79.341 -106.601 -27.260 Exportations 16.475 20.971 21.260 289 Importations -90.741 -100.312 -127.861 -27.549 Services et Revenus (net) 30.551 36.800 35.252 -1.548 Crédit 64.628 68.435 73.425 4.990 Débit -34.077 -31.635 -38.173 -6.538 Transferts courants 13.175 16.244 16.516 272 Administrations publiques 14.335 17.247 17.366 119 Autres secteurs -1.160 -1.003 -850 153 Autres 0 0 0 0 Compte de capital 10.606 9.313 8.969 -344 Transferts de capital 10.606 9.313 8.969 -344
Administration publique 10.606 9.313 8.969 -344 Transferts des migrants 0 0 0 0
Acquisitions & cessions d’actifs non financiers, non produits 0 0 0 0
Compte des opérations financières 28.118 3.239 17.162 13.923 Investissements directs 14.040 19.549 50.829 31.280 Investissements de portefeuille 0 0 0 0 Autres investissements 13.671 -15.260 -2.333 -30.284 Avoirs de réserves 407 -1.050 -31.334 -1.457 Erreurs et omissions -8.183 13.745 28.702 14.957 Source : BCD
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BANQUE CENTRALE DE DJIBOUTI RAPPORT ANNUEL 201352
Compte des transactions courantes en millions FDJ
2011 2012 2013 Var. 2013/12
Biens -74.266 -79.341 -106.601 -27.260 Services 28.997 31.889 30.573 -1.316 Revenus 1.554 4.911 4.679 -232 Transferts courants 13.175 16.244 16.516 272
Total balance courante -30.540 -26.297 -54.833 -28.536 Taux de couverture 18,2% 20,9% 16,6%
Source : BCD 1-2 LA BALANCE COMMERCIALE La balance commerciale est déficitaire de 106.601 millions FDJ en 2013, contre 79.341 millions FDJ en 2012. Le taux de couverture des importations par les exportations s’est inscrit en baisse de 4 points de pourcentage en passant de 20,9% en 2012 à 16,6% en 2013. Cette aggravation du solde des échanges commerciaux de Djibouti est imputable à l’accélération significative enregistrée par les importations locales (+27,5%). En effet, les importations de l’année 2013 se sont élevées à 127.861 millions FDJ en hausse de 27.549 millions FDJ par rapport à leur niveau de 2012. Cette évolution provient d’une part de la remontée des prix et des quantités des produits alimentaires et boissons et d’autre part de l’augmentation des volumes importés des produits chimiques, des plastiques et dérivés, des textiles et chaussures et des équipements électroménagers. Composés principalement des produits halieutiques, des peaux et cuirs et des ravitaillements effectués auprès des navires étrangers, les exportations locales, pour leur part, n’ont évolué que de 1,4% en variation annuelle en enregistrant un total de 21.260 millions FDJ en 2013.
Balance des biens en millions FDJ
2011 2012 2013 Var. en % 2013/12
Exportations, fab 16.475 20.971 21.260 1,4 Importations, fab -90741 -100.312 -127.861 27,5
Balance commerciale -74.266 -79.341 -106.601 34,4
Source : BCD
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1-3 LA BALANCE DES SERVICES L’excédent des services s’est contracté légèrement, de 31.889 millions FDJ en 2012 à 30.573 millions FDJ en 2013. Cette évolution s’explique par une progression des dépenses observée notamment au niveau des rubriques « Transports » et « Assurances ». En 2013, les échanges de services de transports ont enregistré un solde excédentaire de 2.309 millions FDJ en baisse de 1.303 millions FDJ par rapport à leur niveau de 2012. Cette situation résulte d’une progression des dépenses (+26%) beaucoup plus soutenue que celle des recettes (+15%). Le solde déficitaire des transports maritimes s’est creusé courant l’année 2013, en s’établissant à 6.158 millions FDJ, soit un accroissement de 52% en variation annuelle. Par contre, le transport aérien et celui des autres transports ont connu des soldes excédentaires en hausse de 585 millions FDJ pour le premier et 210 millions FDJ pour le second. L’amélioration de l’excédent des voyages entamée en 2012 s’amplifie en 2013 et totalise un solde de 424 millions FDJ en progression de 13,4%. Cet accroissement s’explique par une hausse des dépenses des touristes étrangers à Djibouti de +5,3%, tandis que les dépenses des djiboutiens à l’étranger enregistrent une augmentation modérée de +4.4%. Les services de communications continuent sur son évolution positive en totalisant un montant de 2.208 millions FDJ en 2013, contre 1.734 millions FDJ un an auparavant. Cette augmentation provient des recettes tirées d’une part sur les consommations de Téléphone et d’Internet des non résidents installées sur le territoire national et d’autre part des redevances réglées par les sociétés de télécommunication étrangères utilisant les réseaux et câbles de Djibouti Télécom.
Soldes des échanges de services en millions FDJ
2011 2012 2013 Var. 2013/12
Transports 4.047 3.612 2.309 -1.303 Voyages -309 374 424 50 Communications 1.440 1.734 2.208 474 Services d’assurance -2.216 -2.104 -3.476 -1.372 Autres services -1.375 -1.180 -1.227 -47 Administrations publiques 27.410 29.453 30.335 882 Total 28.997 31.889 30.573 -1.316 Source : BCD
Les services fournis ou reçus par les administrations publiques représentent essentiellement des dépenses de consommation des contingents militaires étrangers, des ambassades et organismes internationaux installés à Djibouti et des pensions de retraites payées par la France aux veuves résidentes des anciens combattants.
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A la fin de l’année 2013, cette rubrique a totalisé un solde excédentaire de 30.335 millions FDJ, contre 29.453 millions FDJ en 2012, soit un accroissement de l’ordre de 3%. 1-4 LA BALANCE DES REVENUS Les revenus comprennent d’une part les revenus du travail et d’autre part les revenus de capitaux. Ces derniers englobent les produits des investissements directs, des investissements de portefeuille et des autres placements. L’excédent des revenus s’est sensiblement replié de 4,7% à la fin de l’année 2013 en affichant un montant de 4.679 millions FDJ, et ce, en raison du solde négatif des revenus des investissements. Premier poste contributeur de l’excédent des revenus, les recettes procurées par les rémunérations des salariés se sont renforcées en enregistrant un excédent total de 4.930 millions FDJ en 2013, contre 4.710 millions FDJ l’année dernière. Par contre, le solde des revenus des investissements a reculé de 452 millions, passant de +201 millions FDJ en 2012 à -251 millions FDJ en 2013. Cette situation provient de la baisse de rendement des avoirs placés à l’étranger combinée aux volumes importants des intérêts et dividendes payés par les résidents.
Soldes des revenus en millions FDJ
2011 2012 2013 Var. 2013/12
Rémunération des salariés 4.626 4.710 4.930 220
Revenus des investissements -3.072 201 -251 -452
Total 1.554 4.911 4.679 -232
Source : BCD
1-5 LA BALANCE DES TRANSFERTS La rubrique des transferts courants se caractérise, structurellement, par un solde excédentaire qui constitue la première source de financement de la balance des paiements.
Transferts courants en millions FDJ
2011 2012 2013 Var. 2013/12
Administrations publiques 14.335 17.247 17.366 119 Autres secteurs -1.160 -1.003 -850 153
Total 13.175 16.244 16.516 272 Source : BCD
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Le solde des transferts courants a atteint 16.516 millions FDJ en 2013, soit une sensible hausse de 272 millions FDJ. Cette évolution résulte d’une part de l’évolution positive du solde excédentaire des administrations publiques et d’autre part de la contraction du solde déficitaire des autres secteurs. 1-6 LE COMPTE DE CAPITAL En 2013, le compte de capital affiche un excédent de 8.969 millions FDJ, après 9.313 millions FDJ en 2012. Cette sensible régression de ce solde positif provient des faibles montants de dons octroyés par les différents bailleurs de fonds étrangers à la République de Djibouti. Ces ressources ont servi à financer les nombreux projets d’investissement public du pays. 1-7 LE COMPTE DES OPERATIONS FINANCIERES Le compte financier retrace les opérations de transferts d’actifs financiers entre les résidents de la République de Djibouti et les non résidents. Il s’agit de crédits commerciaux, des investissements directs et de portefeuille et, de manière générale, de la création ou de la liquidation de créances entre résidents de Djibouti et non résidents. Les flux de capitaux entre résidents et non-résidents ont totalisé des entrées nettes de 17.162 millions FDJ en 2013, contre 3.239 millions FDJ en 2012, soit un accroissement de 13.923 millions FDJ. Le volume exceptionnel des investissements directs en provenance de l’étranger (IDE) et les faibles sorties nettes des opérations de prêts et emprunts avec les non-résidents sont à l’origine de l’importante évolution du solde excédentaire du compte financier.
Compte des opérations financières en millions FDJ
2011 2012 2013 Var. 2013/12
Investissements directs 14.040 19.549 50.829 31.280 Investissements de portefeuille 0 0 0 0 Autres investissements 13.671 -13.931 -2.333 11.598 Avoirs de réserves 407 -1.050 -31.334 -30.284 Total opérations financières 28.118 4.568 17.162 12.594 Source : BCD En effet, les investissements directs étrangers à Djibouti, constitués principalement du rachat d’une partie du capital du PAID et de la Zone franche par le Groupe International China Merchants, ont progressé de 160% entre 2012 et 2013 pour se situer à leur niveau le plus élevé depuis 2003. S’agissant des autres investissements, leur flux net est passé de -15.260 millions FDJ en 2012 à -2.333 millions FDJ en 2013, soit une contraction de 85%. Ces sorties nettes de capitaux résultent d’une augmentation des avoirs extérieurs des banques de la place beaucoup plus importante que celle de leurs engagements extérieurs.
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NOTE METHODOLOGIQUE DE LA BALANCE DES PAIEMENTS
I- Définition
La balance des paiements est un document statistique qui rassemble et ordonne, dans un cadre défini, toutes les transactions économiques et financières entre les résidents d’une économie avec le reste du monde au cours d’une période donnée. Une transaction se définit comme un flux économique découlant de la création, de la transformation, de l’échange, du transfert ou de l’extinction d’une valeur économique. C’est pourquoi, les rubriques (ou comptes) de la balance des paiements sont toujours présentés en termes de FLUX et NON PAS DE STOCKS.
II- Objectif
La balance des paiements permet d’évaluer l’insertion du pays dans son environnement extérieur, d’identifier l’apparition de déséquilibres, de comprendre comment ces déséquilibres sont financés par le reste du monde (lorsque les sorties de capitaux sont supérieures aux entrées de capitaux) ou placés auprès du reste du monde (quand les sorties de capitaux sont inférieures aux entrées de capitaux). La balance des paiements constitue en outre un élément essentiel de la statistique nationale. Plusieurs éléments tirés de la balance des paiements contribuent à l’élaboration des agrégats nationaux (exportations et importations dans le PIB, compte des transactions courantes dans le revenu national, évolution des avoirs et engagements internationaux de la République de Djibouti (RDD) dans le compte financier).
III- Organisation institutionnelle
L’article 8 de la Loi n°118/AN/11/6ème L portant modifications des statuts de la Banque Centrale (BCD) confie l’élaboration de la balance des paiements de la RDD à la BCD et prévoit que celle-ci peut entrer directement en relation avec les administrations et services publics, les entreprises publiques et privées, et toute personne physique ou morale exerçant une activité en RDD pour se faire communiquer tous documents et renseignements qui lui sont nécessaires. Au plan opérationnel, l’élaboration de la balance des paiements est assurée par le Service des Relations Extérieures de la BCD. Les statistiques de la balance des paiements sont diffusées sur une base annuelle sur le site web de la BCD (www.banque-centrale.dj/rubriques/23) et aux organismes internationaux, notamment le FMI, le COMESA et l’OMC.
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IV- Règles d’établissement
A- Principe de double écriture
La balance des paiements obéit aux principales règles de la comptabilité générale, et notamment à la règle de la partie double, suivant laquelle chaque opération donne lieu en principe à deux inscriptions :
- la première traduit sa nature économique ou financière ; - la deuxième, son mode de règlement.
B- Convention de signe
Contrairement à la comptabilité nationale dans laquelle les échanges entre la RDD et l’extérieur sont présentés du point de vue du « reste du monde », la balance des paiements est présentée du point de vue de la « Nation ». Par convention, un chiffre positif (crédit) correspond à une exportation ou à une recette lorsqu’il se rapporte à une opération réelle, c’est-à-dire des échanges de biens, de services et des paiements de revenus. Un chiffre négatif (débit) représente une importation ou une dépense. Dans le compte financier, un chiffre positif (crédit) représente une diminution des avoirs ou une augmentation des engagements, qu’ils soient financiers ou monétaires. Un chiffre négatif (débit) représente l’inverse. Ces inscriptions ne sont pas toujours simultanées, des décalages entre elles pouvant se produire. Il en résulte donc, un déséquilibre entre les crédits et les débits enregistrés sur une période donnée qui alimente le poste « Erreurs et omissions ».
Encadré 1
Balance des paiements Révisions de données de l’année 2012
Dans le cadre de la publication du Rapport annuel, certaines données de l’année antérieure à celle de la publication font l’objet d’actualisations. Le compte de transactions courantes Le solde du compte de transactions courantes s’est aggravé de 4.673 millions FDJ en 2012 en totalisant un solde de -26.297 millions FDJ, contre -21.624 millions FDJ lors de la précédente publication. La principale révision concerne le poste des biens, notamment les importations de biens dans lesquelles sont intégrés les résultats de l’enquête communiquée par l’EDD sur les importations en électricité en provenance de l’Ethiopie. Le compte des autres investissements La principale révision des « autres investissements » concerne la sous rubrique « Autres secteurs » des Avoirs et conduit à une augmentation de capitaux de 1.329 millions FDJ. Elle résulte de la prise en compte d’informations reçus tardivement sur les placements effectué par le secteur non financier à l’étranger.
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Balance des paiements de Djibouti, 2012-2012 révisée
en millions FDJ 2012 2012 révisée Crédits Débits Soldes Crédits Débits Soldes
Compte courant 108.112 129.736 -21.624 108.112 134.409 -26.297
Biens 20.971 95.639 -74.668 20.971 100.312 -79.341
Services 60326 28.437 31.889 60326 28.437 31.889
Revenus 8.109 3.198 4.911 8.109 3.198 4.911
Transferts courants 18.706 2.462 16.244 18.706 2.462 16.244
Compte de capital 9.313 0 9.313 9.313 0 9.313
Compte d’opérations financières
19.549 14.981 4.568 19.549 16.310 3.239
Investissements directs 19.549 0 19.549 19.549 0 19.549
Autres investissements 0 13.931 -13.931 0 15.260 -15.260 Avoirs de réserves 0 1.050 -1.050 0 1.050 -1.050
Erreurs et omissions 7.743 0 7.743 13.745 0 13.745
Source : BCD
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II- LA POSITION EXTERIEURE GLOBALE La Position Extérieure Globale (PEG) de la République de Djibouti a affiché un solde débiteur de 56.710 millions FDJ à la fin de l’année 2013, en progression de 67,2% ou 22.800 millions FDJ en comparaison à son niveau de l’année dernière. Cette forte évolution baissière de la position nette est attribuable à l’augmentation des engagements (+24,6%), tandis que les avoirs extérieurs du pays n’ont haussé que de 17,8%.
Parmi les rubriques qui ont énormément contribué à la progression des concours extérieurs du pays, on note les investissements directs étrangers, la dette extérieure des entreprises publiques et les engagements extérieurs des banques commerciales.
Position extérieure globale en millions FDJ
Composantes 2012 2013 Var. 2013/12
Investissements directs Avoirs Engagements
0
- 91.303
0
- 142.132
-
55,7%
Autres investissements Avoirs Engagements
168.741 -153.115
175.034 -162.514
3,7% 6,1%
Avoirs de réserves 41.767 72.902 74,5%
Position nette -33.910 -56.710 67,2%
Source : BCD
En effet, les investissements directs étrangers (IDE) injectés dans l’économie locale sur une période de 10 années consécutives, ont enregistré un volume de 142.132 millions FDJ à la fin de l’année 2013, contre 91.303 millions FDJ en 2012, soit une augmentation de 55,7%. Provenant des flux nets comptabilisés au niveau de la balance des paiements, cette variation des IDE a fortement contribué à la hausse des engagements extérieurs du pays. Première composante en termes de poids d’avoirs et d’engagements de la PEG, la rubrique des « autres investissements » fait apparaître à la fin de l’année 2013, une position nette créditrice de 12.520 millions FDJ, en baisse de 3.106 millions FDJ par rapport à son niveau de 2012. Cette situation résulte de l’augmentation de 6% des engagements en variation annuelle, notamment le stock de la dette extérieure des entreprises publiques (+17,2%) et la position en monnaie fiduciaire et dépôts des banques commerciales (+15,4%). Par contre, les avoirs extérieurs des « autres investissements » se sont établis à 175.034 millions FDJ en hausse de 3,7% d’une année à l’autre. Les avoirs de réserves, de leur côté, ont enregistré une position créditrice nette de 72.902 millions FJD, en augmentation significative de 74,5% ou 31.135 millions FDJ par rapport à leur niveau de 2012. Cette évolution exceptionnelle provient de la
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privatisation d’une partie du capital du port de Djibouti enregistrée au niveau de la sous composante « Devises étrangères ».
III- LA DETTE PUBLIQUE EXTERIEURE 3-1 L’ENCOURS DE LA DETTE A la fin de l’année 2013, le stock de la dette extérieure du pays s’est établi à 124.275 millions FDJ, contre 117.439 millions FDJ en 2012, soit une hausse de 5,8%. Cette évolution qui provient d’un point de vue général de la hausse de la dette bilatérale, est particulièrement attribuable à la progression des prêts contractés par les entreprises. L’endettement national, mesuré par les ratios « Dette/PIB et Dette/Recettes d’exportation de biens et services » affiche des taux respectifs de 48,1% et 144%. Même si ces ratios ont sensiblement dépassé leur seuil de référence fixé respectivement à 46% et 100%, leur évolution tend à s’améliorer année après année, puisque leur niveau de 2012 se situe à 48,8% et 144,5%.
Evolution de la dette extérieure et à garantie publique par type de coopération en millions FDJ
Désignation
2012 2013 Var. 2013/12
en % Montant Part en % Montant Part en
%
Etat 88.726 100 90.620 100 2,13
Coopération bilatérale 28.663 32,3 30.175 33,3 5,28
Coopération multilatérale 60.063 67,7 60.445 66,7 0,64
Entreprises publiques 28.713 100 33.655 100 17,21
Coopération bilatérale 8.870 30,9 10.396 30,9 17,2
Coopération multilatérale 19.843 69,1 23.259 69,1 17,22
Encours total 117.439 100 124.275 100 5,82
Coopération bilatérale 37.533 32 40.571 32,6 8,1
Coopération multilatérale 79.906 68 83.704 67,4 4,75 Source : MEFIP
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L’encours de la dette contractée auprès des créanciers multilatéraux s’est établi à 83.704 millions FDJ en 2013, contre 79.906 millions FDJ l’année précédente, soit une augmentation de 4,75%. Cette évolution de la dette multilatérale résulte de la progression observée au niveau des encours de créanciers à savoir le FADES (+33,3%), et le BID (9,8%). Le stock des bailleurs de fonds bilatéraux, pour sa part, a enregistré une hausse de 8,1% pour se situer à 40.571 millions FDJ à fin décembre 2013. Cette situation provient des fortes sommes tirées auprès de nos pays partenaires, notamment la Chine (+58,1%), le Koweït (+10,8%), l’Iran (+6,2%) et l’Arabie Saoudite (+5,1%). Entre 2012 et 2013, ce sont les entreprises publiques qui ont vu leurs encours auprès de ces bailleurs bilatéraux augmentés de 17,2%, alors que la part destinée à l’Administration Centrale n’a évolué que de 5,3% durant la même période. 3-2 LE SERVICE DE LA DETTE Après avoir haussé de 13,9% au cours de l’année 2012, les montants remboursés au titre de la dette extérieure de l’année 2013 se sont établi à 8.320 millions FDJ, soit une sensible augmentation de 3,5% en variation annuelle.
Composantes du service de la dette publique extérieure en millions FDJ
2011 2012 2013 Var. 2013/12 en %
Intérêts 1.693 1.838 1.636 -11 Etat 900 1.007 847 -15,9 Entreprises publiques 793 831 789 -5,1 Amortissements 5.370 6.203 6.684 7,8
Etat 2.912 3.467 3.824 10,3 Entreprises publiques 2.458 2.736 2.860 4,5
Service de la dette extérieure 7.063 8.041 8.320 3,5
Source : Direction du Financement Extérieur (MEFIP) et services du FMI
Les paiements effectués en amortissement qui représentent un poids de 80% du total du service de la dette, enregistrent un volume de 6.684 millions FDJ en 2013, contre 6.203 millions FDJ en 2012, soit une hausse de 7,8%. Les intérêts remboursés, de leur côté, ont connu un repli de 11% sur la même période étudiée, en affichant un montant de 1.636 millions FDJ. Les montants réglés par l’Administration Centrale au titre de la dette, se sont chiffrés à 3.824 millions FDJ en principal et 847 millions FDJ en charges d’intérêts, soit une variation respective de +10,3% et -15,9%. De même, les sommes payées par les entreprises publiques au cours de l’année 2013, se sont montées à 2.860 millions FDJ en amortissement et 789 millions FDJ en intérêts.
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BANQUE CENTRALE DE DJIBOUTI RAPPORT ANNUEL 201362
En termes de soutenabilité du service de la dette, les ratios « Service de la dette/Recettes d’exportations des biens et services et Service de la dette/Recettes budgétaires (hors aides) » affichent des taux respectifs de 9,6% et 10%. Même si, ces deux ratios se sont légèrement dégradés l’année passée, on observe courant l’année 2013 une amélioration de leur niveau.
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TROISIEME PARTIE – EVOLUTION DU SECTEUR FINANCIER ET ACTIVITES DE LA BANQUE CENTRALE
CHAPITRE I- L’EVOLUTION DU SECTEUR FINANCIER
1-1 LES OPERATEURS DU SECTEUR FINANCIER
Comme pour l’année précédente, le secteur bancaire totalise 11 établissements à la fin de l’année 2013. Conformément à l’article 14 de la « Loi Bancaire N°119/AN/11/6ème L, du 22 janvier 2011» stipulant aux établissements de crédit de porter leur capital à un niveau minimum de 1 milliard FDJ jusqu’au 22 janvier 2014.
Tissu bancaire djiboutien en 2013
Etablissements de crédit en activité Date création Type
1. Banque pour le Commerce et l'Industrie Mer Rouge (BCI-MR) 1957 Conventionnel
2. Bank Of Africa (BOA) déc. 2010 Conventionnel
3. International Commercial Bank (ICB) sept. 2006 Conventionnel
4. Saba Islamic Bank (SIB) juin 2006 Islamique
5. Banque de Dépôts et Crédits Djibouti (BDCD) janv. 2008 banque de détail
6. Salaam African Bank (SAB) déc. 2008 Islamique
7. Cooperative Agricultural and Credit Bank (CAC Bank) janv. 2009 Conventionnel
8. Dahabshiil Bank International S.A. oct. 2009 Islamique
9. Shoura Bank juin 2010 Islamique
10. Warka Bank mai 2010 Conventionnel
11. Exim Bank Djibouti juil. 2010 Conventionnel
Source : BCD
Le secteur est également composé de bureaux de change et de transfert de fonds. Au nombre de 17 entités agréées, ce sous-secteur a connu une recomposition de ses acteurs avec la cessation d’activité de la société Al Zoureiki Sarl, remplacée par Al Khalil Sarl et l’arrivée d’une nouvelle entité dénommée « FastPay Exchange SARL».
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BANQUE CENTRALE DE DJIBOUTI RAPPORT ANNUEL 201364
Bureaux de change et de transfert de fonds agréés
Nom Agrément BCD
1. Western-Union 2001
2. Ahmed Taha Haïdar 2002
3. Dahabshiil EURL 2002
4. Houssein Mohamed Haïdar 2002
5. Atulkumar K. Mehta 2003
6. Dilip Corporation Sarl 2003
7. Mustaqbal Sarl 2003
8. Amal Express Sarl 2003
9. Kaah Express Eurl 2003
10. ATTA - Moneygram 2005
11. Daar Al Tawakul 2006
12. La Poste De Djibouti 2008
13. Hodan Global Sarl 2008
14. Osob Money Transfer & Exchange SARL 2010
15. Irmaan International Exchange EURL 2011
16. Alkhalil SARL 2012
17. FastPay Exchange SARL 2012
Source : BCD
1-2 LES REFORMES DU SECTEUR BANCAIRE Compte tenu de la multiplication des opérateurs financiers et le développement du secteur financier à Djibouti, la Banque Centrale de Djibouti a créé en mai 2011 en son sein un Service de la supervision des banques, établissements et auxiliaires financiers. Ce service regroupe actuellement huit (8) cadres y compris le responsable de département. Le Département de la supervision est appelé à renforcer progressivement ses capacités en matière de comptabilité, sur les questions juridiques et dans le domaine informatique. Le pôle de contrôle sur pièces est pleinement fonctionnel et comprend trois (3) inspecteurs chargés d’assurer le suivi permanent de l’activité des banques et autres auxiliaires financiers. Le pôle de contrôle sur place regroupe au total cinq (5) superviseurs en charge des contrôles périodiques dans les établissements assujettis. Des pôles de compétences ont été développés avec des référents désignés pour prendre en charge chaque type de risques afférents à l’activité financière : Comptabilité et
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reporting, Veille règlementaire, Finance islamique, Micro-finance, Lutte anti-blanchiment. Le développement des activités de la supervision se poursuit conformément aux orientations stratégiques déclinées dans son plan d’action à moyen terme dans le cadre de la mission de surveillance prudentielle des établissements assujettis. Avec les analyses périodiques rapprochées, le département de la supervision a multiplié de manière significative le rythme des entretiens individuels avec les principaux responsables de métiers et les dirigeants responsables des établissements assujettis (crédit, comptabilité, audit interne) ainsi qu’avec les auditeurs externes. Les résultats des analyses individuelles de la situation des banques ont permis au Département de la supervision de déployer de nombreuses missions de contrôle sur place dans les banques, les institutions de Microfinance et autres institutions financières spécialisées. En matière de réglementation, la Banque Centrale de Djibouti a adopté en octobre 2013 deux (2) nouvelles instructions sur la liquidité et l’agrément des établissements de crédits. Le Département de la supervision a procédé, courant mai 2013, à une revue complète des outils et manuels de gestion des institutions de Microfinance en vue de leur prochaine validation par les organes dirigeants. La Banque Centrale de Djibouti a continué à accroître les capacités opérationnelles de la supervision en formant ses cadres à l’étranger, grâce à leur participation aux cycles de séminaires et formations proposés par les institutions financières internationales et l’Institut de formation de la Banque de France (IBFI).
Enfin, le Département de la supervision a apporté son appui aux réunions de la Commission des sanctions et à la réactivation et redynamisation de l’Association Professionnelle des établissements de crédits (APEC).
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CHAPITRE II- LES DIFFERENTES ACTIVITES DE LA BANQUE
2-1 GESTION DES OPERATIONS
2-1-1 Acquisition de logiciel comptable La Banque Centrale s’est dotée d’un logiciel spécialisé dans le système d’exploitation des Banques Centrales assorti d’un ensemble de mises en place d’un lot de matériels techniques. Dans le cadre de ce projet, le personnel des services comptable, caisses, informatique et administratif a bénéficié d’une formation dispensée par des experts de la société ERI Bancaire SA pour assimiler l’utilisation de ce logiciel.
Cet outil informatique permettra non seulement de réduire les délais de traitement des données comptables et les risques d’erreurs y afférents, mais également de créer une synergie entre les différents services de la BCD.
2-1-2 Effectif et formation professionnelle Suite à la disparition tragique du Gouverneur en exercice de la Banque Centrale de Djibouti, Djama M. Haïd survenue le 11 janvier 2013 à Nairobi et le décès d’un agent de la banque, l’effectif de la BCD est resté stable à la fin de l’année 2013 avec le recrutement de deux nouveaux agents.
Situation du personnel de la BCD, 2012-2013
Catégorie 2012 2013 Var. 2013/12
H F Total H F Total H F Total
Cadre supérieur 13 7 20 12 7 19 -7,7% - -5%
Cadre moyen 4 4 8 4 5 9 - 25% 12,5%
Agent 15 15 30 14 16 30 -6,7% 6,7% -
Total 32 26 58 30 28 58 -6,3% 7,7% -
Source : BCD
Totalisant un effectif de 58 personnes en 2013, la BCD a exécuté pleinement son plan de formation en permettant à ses employés de suivre à des formations de qualité adaptées aux besoins techniques des différents services.
Au cours de l’année 2013, 23 cadres et employés ont participé aux cours, séminaires et ateliers suivants :
- Un cadre a participé à un séminaire portant sur la « stratégie et gestion des ressources informatiques » organisé par l’Institut de la Banque de France à Paris ;
- Deux agents ont suivi à des niveaux différents des cours de langues en anglais et en arabe ;
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- Trois cadres du service de la supervision ont participé à une formation portant sur la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme organisé par l’IGAD à Djibouti ;
- Deux employées ont suivi des formations à distance portant sur la profession bancaire dispensé par l’Institut Technique de Banque - Paris ;
- Deux cadres moyens se sont inscrits à des cours par correspondance en 3ème année de licence ;
- Un cadre a participé à un séminaire portant sur la comptabilité de Banque Centrale et gestion budgétaire organisé par l’Institut de la Banque de France à Paris ;
- Un cadre a participé à un séminaire portant sur l’évaluation et contrôle du risque de liquidité organisé par l’Institut de la Banque de France à Paris ;
- Deux cadres supérieurs ont suivi une formation sur « la politique économique pour la stabilité financière » organisée conjointement par International Monetary Fund of Middle East et Center of Economics and Finance à Koweit City ;
- Deux cadres ont participé à des cours sur la « gestion macroéconomique et politiques budgétaires » organisé par l’Institut Multilatéral d’Afrique à Tunis ;
- Un cadre a participé à des cours sur la « gestion macroéconomique et secteur financier » organisé par l’Institut Multilatéral d’Afrique à Tunis ;
- Un cadre a participé à un séminaire intitulé « programme international en banque et finance sur la gestion des risques » organisé par National Institut of Bank Management à New Delhi, Inde ;
- Un cadre a participé à un séminaire portant sur les « aspects juridiques du métier de banque » organisé par l’Institut de la Banque de France à Paris ;
- Deux cadres ont bénéficié d’un stage de renforcement de capacités dans le domaine de la supervision de la microfinance offert par la National Bank of Rwanda ;
- Deux cadres ont suivi des cours sur la "programmation et politiques financières par téléenseignement- Residential Segment" organisé par l'Institut pour le Développement des Capacités – IDC du Fonds Monétaire International.
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2-2 OR
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2-3 DIFFUSION DES STATISTIQUES MONETAIRES
Conformément à l’article 13 de la Loi n°118/AN/11/6ème L, portant modifications des statuts de la Banque Centrale, le Service Banques & Statistiques Monétaires établit une situation mensuelle détaillée de la masse monétaire, de la circulation fiduciaire et de leurs contreparties puis transmet ces principaux indicateurs au Fonds Monétaire International par le biais du système de correspondance intégré (SCI). Sur la base des principaux agrégats monétaire, le service Banques & Statistiques Monétaires publie également les statistiques monétaires mensuelles sous forme d’un Bulletin et contribue à l’élaboration du rapport annuel de la Banque Centrale. Outre la diffusion périodique des données, le service centralise dans un Fichier Central des Risques, tous les concours consentis par les établissements bancaires à leur clientèle, d’un montant supérieur ou égal à 3 millions FDJ. Une reforme de ce Fichier est en cours avec un consultant national. La migration vers la nouvelle base de données a été intégralement effectuée pour l’année 2012. Le même processus de migration est en cours pour les déclarations de l’année 2013. Il centralise également sur une base trimestrielle, la liste nominative des créances (bilan) et des engagements d’un montant unitaire brut supérieur ou égal à 1 million FDJ. Parallèlement à ses activités, le Service a mené au cours du 3ème trimestre 2013 une enquête ponctuelle auprès des établissements de crédit sur l’accès aux services financiers de la population Djiboutienne. Le service Banques & Statistiques Monétaires a activement participé « aux journées nationales de la statistique » organisées par la DISED à l’occasion desquelles il a livré une présentation détaillée sur les principaux agrégats monétaires. Le service a appuyé les experts de la Banque Mondiale sur le projet de modernisation des infrastructures financières à Djibouti. Ces infrastructures concernent notamment la modernisation des systèmes de paiements et d’informations sur le crédit. La mise en place des systèmes d’informations sur le crédit viendra renforcer la reforme déjà engagée en matière du Fichier Central des Risques.
Dans l’animation générale des activités de la Banque Centrale, le service a participé les réunions de redynamisation de l’association professionnelle des banques.
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2-4 LA GESTION DU MATERIEL MONETAIRE
Au terme de l’année 2013, le volume de billets triés s’est établi à 16.815.000 coupures, en augmentation de 7% en comparaison aux résultats de l’année dernière. Cette situation est essentiellement imputable à la progression constatée au niveau des billets de 1.000 FDJ (+24%) et de 2.000 FDJ (+23,4%) triés par les agents du service des caisses.
Billets Nombre de
coupures validées Nombre de
coupures annulées Nombre de
coupures triées Taux de récupération
2012 2013 2012 2013 2012 2013
1.000 150.000 183.000 212.000 266.000 362.000 449.000 41%
2.000 603.000 765.000 185.000 207.000 788.000 972.000 76%
5.000 5.774.000 6.061.000 899.000 962.000 6.673.000 7.023.000 86%
10.000 7.546.000 7.982.000 347.000 389.000 7.893.000 8.371.000 95%
Total 14.073.000 14.991.000 1.643.000 1.824.000 15.716.000 16.815.000 89%
Source : BCD
En termes d’usures, le billet de 1.000 FDJ occupe la première place en enregistrant un taux d’annulation de 60%. Au cours de l’année 2013, sur un volume de 449.000 coupures triées, le total des coupures retirées de la circulation se monte à 266.000 billets de 1.000 FDJ. Par contre, le billet de 10.000 FDJ a enregistré, de son côté, un taux de récupération identique à celui de l’année passée, soit 95% des coupures manipulées courant 2013. A fin 2013, le nombre de paquets (1) neufs et valides émis par le service des caisses a affiché un total de 3.941 paquets en baisse de 12,4% par rapport à son niveau de 2012.
Billets
Paquets (1) de billets émis (neufs et valides)
2011 2012 2013 Var. en %
1.000 616 546 398 -27,1
2.000 619 712 487 -31,6
5.000 1.073 1.729 1.461 -15,5
10.000 1.179 1.512 1.595 5,5
Total 3.487 4.499 3.941 -12,4
Source : BCD (1) 1 paquet = 1.000 billets
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RAPPORT ANNUEL 2013BANQUE CENTRALE DE DJIBOUTI 71
Le billet de 10.000 FDJ qui a détrôné pour la première fois le billet de 5.000 FDJ, en termes d’émission, représente à lui seul 40,5% ou 1.595 paquets émis en 2013. De ce fait, il occupe bien la position de billet le plus demandé par le public djiboutien. L’année 2013 a été marquée également par la mise en circulation d’une nouvelle pièce de monnaie d’une valeur faciale de 250 FDJ. Un Décret présidentiel signé le 17 avril 2013 a officialisé la mise en circulation de cette nouvelle pièce qui vient étoffer et compléter la série de monnaies divisionnaires ayant cours légal et pouvoir libératoire sur le territoire national. Conçue à partir d’un alliage jaune UA6 N2 – Blanc UN 25, la forme de cette nouvelle pièce de 250 FDJ est ronde, son diamètre est de 29 mm, son poids est de 10g et sa tranche est cannelée. Le côté pile de cette pièce est représenté par le francolin de Djibouti, espèce endémique vivant dans deux écosystèmes dans les Monts Goda et Mabla (régions de la forêt du Day et Medeho). Le côté face est illustré par le sceau de la République de Djibouti.
2-6 ACTIVITES DU SERVICE COMPTABLE ET FINANCIER Le Service Comptable et Financier est chargé de la comptabilité générale de la BCD et des comptes de tiers (comptes des banques commerciales, FMI, projets, …etc.) Il assure également la tenue des comptes de l’Etat, notamment celui du Trésor National et enregistre l’ensemble des opérations courantes, à savoir :
les prélèvements des espèces destinés aux Comptables Publics, les encaissements des chèques détenus par le Trésor, les recouvrements des traites ou autres effets souscrits par/ou tirés sur les
assujettis, l’acheminement des virements interbancaires émis en couverture de la dette
publique intérieure (traitements des salaires, règlements des subventions et factures, …etc.)
et l’exécution des transferts de fonds en direction de l’étranger (ambassades, bourses des étudiants à l’étranger, remboursement des dettes extérieures, …etc.)
Par ailleurs, le Service Comptable et Financier est chargé de la gestion des réserves officielles de change, constituées par les contreparties de la monnaie en circulation, de ses engagements envers les tiers (Banques et Etat essentiellement) et de ses fonds propres. Les avoirs à l’étranger sont ainsi conservés sous forme de dépôts à vue à la Banque de France, à la BNP–Paribas Paris, la Citibank de New York et à la Fédéral Réserve Bank de New York. En tant que Conseiller Financier de l’Etat, la Banque Centrale continue de superviser la construction de l’Usine de Cimenterie à Ali – Sabieh financé par l’Exim Bank Of India.
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BANQUE CENTRALE DE DJIBOUTI RAPPORT ANNUEL 201372
Le tableau ci-dessous relate les différentes activités du service au cours des 2 dernières années :
Activités du Service Financier et comptable
2012
2013 Var.
13/12 en %
Virements interbancaires 38 657 442 087 48 748 291 781 26%
Transferts émis par le Trésor 10 695 025 304 13 732 702 138 28%
Transferts reçus par le Trésor 20 064 517 894 12 594 472 742 -37%
Transferts émis par les Banques 72 651 811 637 73 439 945 428 1%
Transferts reçus par les Banques 63 026 308 579 77 556 291 334 23%
Compensation 148 942 850 461 163 649 488 653 10%
Encaissement chèques/ Trésor 31 210 435 646 36 843 069 558 18%
Total 385 248 391 608 426 564 261 634 11%
Source : BCD
Ce tableau reflète l’activité du Service Comptabilité et Finance au cours de l’année 2013, l’activité globale du service a augmenté de 11% par rapport à 2012. Cette variation positive est plutôt due à une augmentation significative de l’activité des banques commerciales (les virements interbancaires ont augmenté de 26 % et les transferts reçus par les banques +23%) et des transferts émis par le Trésor National +28%. Par contre, on assiste à une nette diminution des transferts reçus par le trésor National -37% par rapport à l’année dernière. La chambre de la compensation connaît une légère hausse de son activité de 10 % ainsi que les encaissements du Trésor qui ont légèrement augmenté de 18% par rapport à 2012.
Depuis le début de cet exercice, nous avons ouvert des crédits documentaires à hauteur de 281 millions FDJ, principalement en faveur de l’Education Nationale à hauteur de 109 millions et du Projet Accès et Diversification du Secteur de l’Energie (achat des nouveaux compteurs électriques de l’EDD à hauteur de DJF 100 millions financé par la Banque Mondiale), le reste étant pour la Police Nationale, la Protection Civile et l’Armée.
2-7 SERVICE DE RENSEIGNEMENTS FINANCIERS (SRF) : Logé à la Banque Centrale et financé sur le budget de cette dernière, le SRF partage toutes les ressources administratives, humaines et matérielles de la BCD. Avec la réorganisation des effectifs de la Banque en vue de soutenir sa supervision bancaire, le SRF a vu une partie de ses ressources mises à la disposition de cet objectif.
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RAPPORT ANNUEL 2013BANQUE CENTRALE DE DJIBOUTI 73
En effet, depuis mai 2011, privé d’un cadre parti en congé de longue durée et d’une cadre affectée à la Supervision, le SRF fonctionne avec un seul membre et en attente de renforcement de ses capacités tant matérielles qu’humaines. Au cours de la décennie écoulée, Djibouti a connu une croissance économique dynamique et durable qui a suscité l’essor rapide d’un secteur financier dense. Afin de consolider ces progrès remarquables, les autorités nationales ont décidé de renforcer la surveillance du secteur financier par l’amélioration considérable de la supervision et par la création du SRF, chargé de veiller à l’intégrité des activités financières sur le territoire national. L’apparition récente du phénomène de la piraterie dans la sous-région, a créé de nouveaux circuits financiers clandestins qui constituent des menaces directes pour les secteurs financiers des pays limitrophes. La criminalité maritime s’est intensifiée ces vingt dernières années. Même si en 2013, le nombre d’attaques à main armée a baissé par rapport à 2012, on estime qu’il a doublé par rapport à 1993. Ce résultat est en partie lié à la hausse de l’activité de transport maritime international, qui fournit d’autant plus de cibles potentielles aux acteurs de la criminalité, mais surtout lié à l’affaiblissement de l’Etat somalien confronté à des groupes terroristes qui ont pris le contrôle des zones côtières. Motivée par l’appât du gain et commanditée par des groupes criminels transnationaux, la criminalité maritime se caractérise aujourd’hui par des procédés de plus en plus professionnels. Après avoir connu des pics entre 2009 et 2011, les actes de piraterie ont reculé en 2013 à travers le monde grâce à la diminution de la piraterie somalienne dans le Golfe d’Aden. En 2011 on a recensé 237 incidents, contre seulement 15 en 2013. Le dernier navire capturé au large de la Somalie date de mai 2012. Ce résultat a été obtenu au prix d’inlassables efforts et d’engagement de moyens colossaux de la communauté internationale : déploiement naval important pour quadriller d’immenses étendues maritimes, utilisation de services privés de sécurité sur les bateaux. En dépit de ces performances et des moyens déployés, en estime que les effets de la lutte contre la piraterie somalienne, restent limités car la communauté internationale n’à pas neutralisé les têtes de réseaux qui financent et coordonnent les activités criminelles. Concernant les flux financiers illicites issus de la criminalité maritime, l’étude de la Banque Mondiale, de l’ONUDC et d’Interpol de 20132, entre 339 et 413 millions USD ont été versés aux pirates somaliens entre avril 2005 et décembre 2012. D’après le rapport, les fonds issus des rançons sont blanchis à travers des activités commerciales légales, tels que la restauration, le transport, l’immobilier et le khat. Jusqu’à 60% de ces fonds seraient utilisés en Somalie, le reste serait destiné aux pays limitrophes. Les capacités opérationnelles du SRF sont jugées insuffisantes au regard des missions qui lui sont assignées. A cet effet, il est prévu de le renforcer considérablement par de nouveaux recrutements et l’allocation de ressources adéquates. Des pourparlers sont déjà engagés avec la Banque Mondiale pour mettre en place un programme d’assistance technique de longue durée pour doter le SRF de nouvelles capacités à l’horizon 2013. En termes de coopération, des discussions sont également engagées avec le MENAGAFI pour une adhésion au regroupement régional d’agences de supervision et d’intégrité des institutions financières.
2 « Pirate trails : tracking the illicit financial flows from pirate activities off the Horn of Africa” – WB-UNOD-INTERPOL
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BANQUE CENTRALE DE DJIBOUTI RAPPORT ANNUEL 201374
Appelé à partager la supervision du secteur financier avec le Département de la Supervision, le SRF a participé à toutes les missions de contrôle sur place et permanent des établissements assujettis. Warka Bank for Investment and Finance, confrontée à une crise de liquidité depuis juin 2012, fait l’objet de mesures redressement depuis cette époque. La mise en œuvre des mesures conservatoires et le suivi de la situation de cette banque est confiée au SRF, sous la supervision du Gouverneur. Pour l’essentiel, Warka Bank, ayant engagé ses ressources disponibles, est dans l’incapacité d’honorer ses exigibilités. Les actionnaires, intimés à plusieurs reprises par la Banque Centrale à injecter les fonds requis, ont été défaillants. La Commission des sanctions, statuant sur le sort de Warka Bank a décidé de le placer sous administration provisoire pour une durée d’un mois à compter du 4 décembre 2013 et désigné le cabinet Jean-Claude Colas pour effectuer cette mission. Au terme de cette mission, si l’évaluation de la situation s’avère négative, il sera difficile d’éviter la liquidation de la banque. A la suite d’une visite de la Banque Mondiale, d’Interpol et de l’ONUDC en août 2012, la Banque Centrale de Djibouti avait exprimé le souhait d’être assistée pour renforcer le SRF. En réponse de cette requête de la Banque Centrale, l’ONUDC a mobilisé un expert international pour une période de 3 mois répartie entre décembre 2013 et juin 2013. Cet expert a commencé sa mission depuis le vendredi 13 décembre 2013 pour effectuer la première phase du projet, destinée à évaluer les besoins. L’appui de l’expert permettra au SRF de renforcer ses capacités opérationnelles et analytiques de lutte contre le blanchiment d’argent sale et le financement du terrorisme, mais également étendues à la piraterie. Grâce au programme d’assistance technique, le SRF sera en mesure d’accroître substantiellement ses capacités d’analyse financière, de réception et de dissémination des rapports sur les activités financières suspicieuses auprès des autorités compétentes à des fins d’instruction et de poursuites judiciaires le cas échéant.
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RAPPORT ANNUEL 2013BANQUE CENTRALE DE DJIBOUTI 75
ANNEXES
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BANQUE CENTRALE DE DJIBOUTI RAPPORT ANNUEL 201376
ANNEXE I - TABLEAU DES OPERATIONS FINANCIERES DE L’ETAT
en millions FDJ
2010 2011 2012 2013
Recettes et dons 71.124 75.992 82.919 96.233
Recettes budgétaires totales 60.419 62.677 62.345 84.782
Recettes fiscales 40.582 44.630 48.051 55.066 Directes 18.726 20.477 21.143 22.881 Indirectes 19.828 21.911 21.164 25.108 Autres taxes 2.029 2.242 5.744 7.076
Recettes non fiscales 19.837 18.047 14.294 29.716
Dons officiels 10.705 13.315 20.574 11.452
Dépenses totales 72.140 77.515 89.473 97.425
Dépenses courantes 48.649 53.096 58.170 62.038 Salaires et traitements 25.464 27.281 26.144 25.131 Matériels 14.359 16.007 17.725 19.171 Entretien 1.152 1.081 1.330 1.200 Transferts 6.055 6.849 10.093 13.650 Intérêts sur la dette publique 745 946 1.027 847 Programmes développement 874 932 1.851 2.039
Dépenses d’investissements 23.491 24.419 31.303 35.387 Budgétaire 10.068 7.865 9.073 20.700 Hors budgétaire 13.423 16.554 22.230 14.687
Déficit base ordonnancement -1.016 -1.523 -6.553 -1.191
Arriérés (paiement = -) -1.626 -4.318 -1.365 -2.686
Déficit base caisse -2.642 -5.841 -7.918 -3.877
Financement 2.698 5.840 7.978 3.736
Financement interne 158 2.091 6.200 1.134 Financement bancaire 254 2.187 6.296 -7.545 Financement non bancaire -96 -96 -96 8.679
Financement externe 2.540 3.749 1.778 2.602
Ajustements 56 -1 60 -141
Source : MEFIP
BCD Rapport Annuel 2013.indd 76BCD Rapport Annuel 2013.indd 76 8/24/14 9:23 AM8/24/14 9:23 AM
RAPPORT ANNUEL 2013BANQUE CENTRALE DE DJIBOUTI 77
2-1 Composantes de la masse monétaire
en millions FDJ
Composantes 2011 2012 2013 Var. 2013/12
en %
A) Monnaie fiduciaire 20.350 22.029 24.752 +12,4 B) Dépôts à vue en FDJ 58.567 58 800 74.544 26,8%
. Banques 53.647 53.880 69.624 29,2%
. Trésor 4.920 4920 4920
M1 = A+B 78.916 80 828 99.296 22,8%
C) Autres dépôts à vue FDJ 9.479 10.251 6.482 -36,8%
M2 = M1+C 88.396 91.079 105.778 16,1%
D) Dépôts à terme en FDJ 17.783 23.862 23.812 -0,2% E) Dépôts en devises 77.952 96.151 95.727 -0,4%
M3 ou Masse monétaire 184.130 211.092 225.317 6,7% Source : BCD
2-2 Structure de la masse monétaire
en pourcentage
Composantes 2011 2012 2013 Var. 2013/12 en %
Monnaie fiduciaire 11,1 10,4 11 0,6 Dépôts à vue en FDJ 31,8 27,9 33,1 5,2
M1 43 38 44,1 6,1
Autres dépôts à vue en FDJ 5,1 4,9 2,9 -2
M2 48 43 46,9 3,9
Dépôts à terme en FDJ 9,6 11,3 10,6 -0,7 Dépôts en devises 42,3 45,5 42,5 -3
M3 100 100 100 -
Source : BCD
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BANQUE CENTRALE DE DJIBOUTI RAPPORT ANNUEL 201378
ANNEXE III - CONTREPARTIES DE LA MASSE MONETAIRE
3-1 Contreparties de la masse monétaire
Composantes 2011 2012 2013 Var. 2013/12
en %
A) Avoirs extérieurs nets 127.704 144.593 182934 26,5
B) Créances sur l’Etat 10.164 16.451 8.906 -45,9
C) Crédits à l’économie 70.510 74.387 83.832 12,7
Total des contreparties (A+B+C) 184.130 235.431 275.672 17,1
Solde des autres postes nets -24.248 -24.328 -50.356 107
Source : BCD
3-2 Structure des contreparties
Composantes 2011 2012 2013 Var. 2013/12 en %
Avoirs extérieurs nets 69,4 68,5 81,2 +12,7
Crédits intérieurs 43,8 43,0 41,2 -1,8
I- Créances sur l’Etat
5,5 7,8 4 -3,8
II- Crédits à l’économie
38,3 35,2 37,2 +2
Autres postes nets -13,2 -11,5 -22,3 -10,8
Source : BCD
BCD Rapport Annuel 2013.indd 78BCD Rapport Annuel 2013.indd 78 8/24/14 9:23 AM8/24/14 9:23 AM
RAPPORT ANNUEL 2013BANQUE CENTRALE DE DJIBOUTI 79
Annexe IV - Balance des paiements de Djibouti, 2012-2013
en millions FDJ
2012 2013 Crédits Débits Soldes Crédits Débits Soldes
Compte courant 108.112 134.409 -26.297 113.740 168.573 -54.833
Biens 20.971 100.312 -79.341 21.260 127.861 -106.601
Services 60326 28.437 31.889 65.019 34.446 30.573 Transports 20.794 17.182 3.612 23.965 21.646 2.309 Voyages 3.645 3.271 374 3.840 3.416 424 Services de communication 1.734 0 1.734 2.208 0 2.208 Services d’assurances 0 2.104 -2.104 0 3.476 -3.476 Autres services 1.557 2.737 -1.180 1.571 2.798 -1.227 Services des adm. publiques 32.596 3.143 29.453 33.445 3.110 30.335
Revenus 8.109 3.198 4.911 8.406 3.727 4.679 Rémunérations des salariés 4.710 0 4.710 4.930 0 4.930 Revenus d’investissements 3.399 3.198 201 3.476 3.727 -251 Investissements directs 0 924 -924 0 998 -998 Investiss. de portefeuille 0 0 0 0 0 0 Autres 3.399 2.274 1.125 3.476 2.729 747
Transferts courants 18.706 2.462 16.244 19.055 2.539 16.516 Secteur des adm. publiques 17.504 257 17.247 17.650 284 17.366 Autres secteurs 1.202 2.205 -1.003 14.05 2.255 -850
Compte de capital 9.313 0 89.69 89.69 0 89.69 Adm. publiques 9.313 0 89.69 89.69 0 89.69 Transferts des migrants - - - - - -
Compte d’opérations financières
19.549 16.310 3.239 50.829 33.667 17.162
Investissements directs 19.549 0 19.549 50.829 0 50.829
Autres investissements 0 15.260 -15.260 0 2.333 -2.333
Avoirs de réserves 0 1.050 -1.050 0 31.334 -31.334
Erreurs et omissions 13.745 0 13.745 28.702 0 28.702
Total général 150.719 150.719 0 202.240 202.240 0
Source : BCD
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BANQUE CENTRALE DE DJIBOUTI RAPPORT ANNUEL 201380
ANNEXE V – POSITION EXTERIEURE GLOBALE DE DJIBOUTI, 2013
en millions FDJ
Composantes Avoirs Engagements Position nette Investissements directs 0 142.132 -142.132
Investissements de portefeuille 0 0 0
Autres investissements 175.034 162.514 12.520
- Crédits commerciaux 0 0 0 - Prêts 125.118 142.447 -17.329 * Autorités monétaires 0 10.142 -10.142 * Administrations publiques 0 90.620 -90.620 * Banques 125.118 8.029 117.089 * Autres 0 33.656 -33.656
- Monnaie fiduciaire et dépôts 49.916 20.067 29.849 * Autorités monétaires 0 53 - 53 * Administrations publiques 0 0 0 * Banques 23.258 20.014 3.244 * Autres 26.658 0 26.658
Avoirs de réserve 72.902 0 72.902
- Or monétaire 0 0 0 - Droits de tirages spéciaux 2.270 0 2.270 - Position de réserve du F.M.I. 302 0 302 - Devises 70.330 0 70.330
Position nette 247.936 304.646 -56.710 Source : BCD
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RAPPORT ANNUEL 2013BANQUE CENTRALE DE DJIBOUTI 81
ANNEXE VI – BILANS RESUMES ET COMPARES DE LA BCD, 2012-2013 En millions FDJ
31/12/2012 31/12/2013
Actif
Créances sur l’Etranger 45.810 76.966 Créances sur les Banques 1.302 1.305 Créances sur l’Etat 8.550 12.071 Autres créances 407 497 Immobilisations 376 617
Total de l’actif 56.445 91.456
Comptes Hors-bilan débit 2.729 2.729
Passif
Emissions (billets et pièces) 25.085 28.203 Engagements extérieurs 14.267 14.296 Fonds de réserve 3 3 Comptes créditeurs Organismes Internationaux 30 66 Comptes créditeurs de l’Etat 1.932 12.813 Comptes créditeurs des Banques 11.620 16.356 Autres Passifs 557 302 Capital, réserves et Résultat en instance d’approbation 2.951 2.907
Total du passif 56.445 91.456
Comptes Hors-bilan crédit 2.729 2.729
Source : BCD
BCD Rapport Annuel 2013.indd 81BCD Rapport Annuel 2013.indd 81 8/24/14 9:23 AM8/24/14 9:23 AM
BANQUE CENTRALE DE DJIBOUTI RAPPORT ANNUEL 201382
ANNEXE VII –COMPTES DE RESULTAT RESUMES ET COMPARES DE LA BCD, 2012-2013
En millions FDJ
31/12/2012 31/12/2013
Produits d’exploitation
Produits financiers 67 42 Bénéfice de change 128 163 Autres produits 14 8
Total des produits d’exploitation 209 213
Charges d’exploitation
Dépenses d’administration (605) (746) Frais financiers (7) (5) Perte de change (24) (7) Dotation aux amortissements (43) (42)
Total des charges d’exploitation (679) (800)
Résultat d’exploitation (470) (587)
Résultat exceptionnel 473 555 Résultat sur exercices antérieurs (4) (14)
Impôt sur le bénéfice - -
Résultat âpres impôt (1) (44)
Affectation au Fonds de Stabilisation de Change - - Affectation Réserve légale - -
RESULTAT NET (1) (44)
Source : BCD
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RAPPORT ANNUEL 2013BANQUE CENTRALE DE DJIBOUTI 83
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BANQUE CENTRALE DE DJIBOUTI RAPPORT ANNUEL 201384
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B.P. 2118 - Djibouti, République de DjiboutiTél.: (253) 21 35 27 51 - Fax: (253) 21 35 12 09 / 21 35 62 88,
E.mail: [email protected] - www.banque-centrale.dj
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