AU CŒUR DE LA MIRS · homme au volant d’une voiture électrique hybride anachronique. Sur la...
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AU CŒUR DE LA MIRS PAROLE D’IMMIGRANT
AU CŒUR DE LA MIRS
Faire le Ramadan au Québec
à 16 ans
La MIRS vous présente une entrevue réalisée
avec Jihane, une jeune fille de 16 ans, qui choisit de faire le Ramadan depuis quelques années. Elle partage sa vision du Ramadan et
parle de son expérience en tant qu’adolescen-te musulmane au Québec.
À lire en p.10
La programmation du
Ciné-club 2011-2012
La programmation du Ciné
-club de novembre 2011 à juin 2012 est sortie, elle pré-
sente la description de huit films d’origines diverses pour les huit mois à venir.
À lire en p. 6
20118
NOUVEAUTÉ
Cours de français de soir
à la MIRS
lundi et mercredi de 18h30 à 21h30
ÉDITORIAL 3 Le Bonheur de rentrer chez soi Noureddine Belhocine
AU COEUR DE LA MIRS 4 Une camionnette pour la mirs Programmation du ciné-club
ARTICLE 8 Combien d’immigrants doit-on accueillir annuellement? Marie-Pierre Bouchard
PAROLE D’IMMIGRANT 10 Être adolescente et faire le Ramadan au Québec
LES BRÈVES 12 Événements à souligner Modification au programme de citoyenneté
DIVERS 14 Annonces
Index
D’ICI ET D’AILLEURS automne 2011
Le Bonheur de rentrer chez soi
Malin celui qui pourra nous dire à quel moment exactement un immigrant
est « intégré ». Bien sûr, les sociologues ont élaboré des théories et des
batteries de mesure à cet effet, mais vous conviendrez avec moi que la
chose est tellement subtile qu’elle serait plus de l’ordre de la psychologie
que du phénomène sociologique, même si les deux peuvent se compléter et
doivent se compléter, devrais-je dire.
À la question « À partir de quel moment vous considérez qu’un immigrant
est intégré? » une jeune cinéaste d’origine algérienne vivant en France
(deuxième génération) a répondu ceci : « À partir du moment où les immi-
grants commencent à enterrer leurs morts en France, plutôt que dans leurs
pays d’origine ».
Cette réponse, en plus d’être originale, est chargée de sens pour peu qu’on
connaisse l’histoire de l’émigration maghrébine, plus précisément, l’histoi-
re non pas des vivants, mais celle des émigrants maghrébins morts. Le
syndrome du retour jouant toujours, y compris les pieds devant, l’émigrant
ne souhaite pas reposer dans le pays où sa vie n’était pas de tout repos.
Décider de sa dernière demeure de son vivant ne serait donc pas une siné-
cure, à entendre parler les immigrants, proches du grand saut. En tout cas,
à en juger par la vitesse d’étalement du carré musulman du cimetière de
Laval (pour ne parler que de la communauté musulmane), beaucoup d’im-
migrants ont dû trancher en faveur du pays d’accueil pour reposer en paix.
Cela me ramène à mon dernier voyage au pays d’origine, il n’y a pas si
longtemps de cela, qui a commencé, comme pour beaucoup d’entre-nous,
par la visite du cimetière et du carré familial. Allez savoir pourquoi, mais
je m’étais surpris de méditer sur la réponse de notre cinéaste et sur mon
indécision quant à ma dernière demeure. Un cimetière, c’est propice à la
méditation, vous me direz, mais quand même : pourquoi est-ce que tous
mes voyages au pays des ancêtres commencent par une virée chez mes
morts? Croyez-moi, ce n’est pas un désintérêt pour les vivants, mais je
crois que si mes parents étaient enterrés à Laval, mes voyages à Alger se-
raient moins fréquents, sinon différents.
De retour à Montréal, j’ai dit à ma femme que j’étais heureux de rentrer
chez nous. La mort, me disait toujours un ami est l’affaire des vivants.
Noureddine Belhocine
3
NOUVEAUTÉ
D’ICI ET D’AILLEURS automne 2011
En août dernier, grâce à la contribution
du MICC, une classe supplémentaire de
francisation à temps complet du program-
me FIPA a débuté { la MIRS. C’est donc
une sixième classe temps plein qui s’ins-
talle à la MIRS, avec douze nouveaux étu-
diants et un professeur. Aussi, la formule
de francisation de soir est maintenant of-
ferte à raison de deux soirs par semaine, le
lundi et mercredi de 18h30 à 21h30 pour
des sessions d’une durée de 11 semaines.
Deux nouveaux groupes ont vu le jour en
septembre et deux sont prévus pour jan-
vier.
Pour vous inscrire composer le:
450-445-8777 poste 237
Un chantier de construction à la MIRS
Nouveauté à la MIRS: Une classe de francisation à temps plein et deux classes à temps partiel de soir à la MIRS
4
FAITES VITE, LES INSCRIPTIONS SONT LIMITÉES!
Cet été, la MIRS a été le théâtre de plusieurs
travaux de réaménagement et de construction
afin de pouvoir accueillir les classes de français
supplémentaires et d’améliorer les conditions
générales de la MIRS. Ainsi, la MIRS a agrandit
ses locaux, repeint, rajeunit et remeublé cer-
taines sections, relocalisé ses classes et refait le
système de ventilation et de chauffage. Bien
que toutes ces rénovations aient exigé de la
part des employés et clients de la MIRS une
flexibilité et des ajustements constants, c’est
finalement pour le plus grand bonheur de tous
que la nouvelle Maison Internationale vous
accueille.
Lucy Hsow Hsiao, Feriba Younuszada et son client
Feriba Younuszada, Violeta Martell et sa cliente
automne 2011 D’ICI ET D’AILLEURS
Grâce à la contribution de la Banque Na-
tionale, nouveau partenaire de la MIRS, la
MIRS a fait récemment l’acquisition d’u-
ne Dodge Caravan 7 passagers. La ca-
mionnette est destinée en priorité au
transport des réfugiés pris en charge par
l’État et facilite grandement les services
d’accueil et d’aide { l’établissement ainsi
que le déroulement des activités générales
de la MIRS.
Le projet «Expérience canadienne de tra-
vail» est un projet d’employabilité s’adres-
sant aux jeunes immigrants âgés de 16 à
30 ans, qui cherchent à acquérir une pre-
mière expérience de travail au Québec.
Signé pour une durée de deux ans initiale-
ment, le projet emploi a été renouvelé à
deux reprises, permettant ainsi, sur une
durée de 6 ans, de rejoindre plus de 70
jeunes. Cette année, Ressources Humai-
nes et développement des compétences
Canada (RHDCC) a renouvelé une troisiè-
me fois le projet, pour une durée de 3 ans
cette fois, au grand bonheur de la MIRS.
L’objectif de la nouvelle mouture du pro-
jet est toutefois colossal puisqu’il vise {
rejoindre 28 jeunes par an, répartis en
deux cohortes.
1
2
5
Le projet Expérience canadienne de travail renouvelé pour trois ans
De gauche à droite (photo 2) : ligne du haut ; Lina, Ammar, Wiston, conseillers en emploi au centre : Ghani Benhassel (photo 1) et Ousmane Diop (photo 2) et Jairo . Ligne du bas; Julia, Laura, Omama, Isabel, Yeliz et Sameh.
La MIRS fait l’acquisition d’une camionnette
D’ICI ET D’AILLEURS automne 2011
La programmation du Ciné-Club 2011-2012
S’écrivain paralysé, mari d’une C
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Novembre 2011
Janvier 2012
Décembre 2011
Février 2012
Synopsis Michel, fils d’écrivain
paralysé, mari d’une
Congolaise réfugiée et
père d’un futur champion
de tennis, est un inventeur
belge erratique incompris
de son employeur. À 41
ans, il apprend qu’il est
adopté et qu’il est né clan-
destinement dans une
grange au Québec, à Sain-
te-Cécile. À l’été 2000,
Michel se rend à Sainte-
Cécile, village banal qui
lui donne vite le mal du
pays. Là-bas, il croise un
homme au volant d’une
voiture électrique hybride
anachronique. Sur la route
qui les ramène à Montréal,
un accident changera leur
vie ainsi que l’avenir de
l’industrie automobile.
Film de Philippe Falardeau
Canada-Belgique 2005
Synopsis En 1984, des milliers d’A-
fricains de pays frappés par
la famine se retrouvent dans
des camps au Soudan. À
l’initiative d’Israël et des
États-Unis, une vaste action
est menée pour emmener
des milliers de Juifs éthio-
piens vers Israël. Une mère
chrétienne pousse son fils à
se déclarer juif pour le sau-
ver de la famine et de la
mort. Déclaré orphelin, il
est adopté par une famille
française sépharade vivant à
Tel-Aviv. Il grandit avec la
peur que l’on découvre son
double-secret: ni juif, ni
orphelin, seulement noir. Il
découvrira l’amour, la
culture occidentale, la ju-
daïté mais également le
racisme et la guerre dans les
territoires occupés.
Film de Radu Mihaileanu
Israël-France-Italie-Brésil
2004
Synopsis En 1839, des mois après
que l’armée britannique eut
durement réprimé l’insur-
rection des Patriotes, des
centaines de rebelles crou-
pissent en prison. Le 14
février, cinq Patriotes ap-
prennent qu’ils seront pen-
dus dans 24 heures. Profi-
tant des heures qu’il leur
reste à vivre, les condam-
nés fraternisent pour la
dernière fois avec leurs
compagnons de cellule et
confient à ceux-ci leurs
dernières volontés. Le soir,
Charles passe quelques
heures en compagnie de
son épouse avant de lui
faire des adieux déchirants.
À l’aube, les cinq Patriotes
trouvent en eux le courage
de marcher dignement vers
l’échafaud.
Film de Pierre Falardeau
Canada 2000
Synopsis Dans un village sénéga-
lais, Collé Ardo n’accepte
pas que son unique fille
soit excisée, ce rite de
purification qu’elle juge
barbare. La nouvelle se
répand dans le pays, et
quatre fillettes réclament à
Collé Ardo le droit d’asile,
le Molaadè. Dans le villa-
ge, les tenants de la tradi-
tion et de la modernité
s’affrontent.
Film de Ousmane Sembene France-Burkina Faso-Cameroun-
Tunisie-Maroc-Sénégal
2004
automne 2011 D’ICI ET D’AILLEURS
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La programmation du Ciné-Club 2011-2012
Mars 2012
Mai 2012
Avril 2012
Juin 2012
Synopsis À Beyrouth, cinq femmes se
croisent régulièrement dans
un institut de beauté, micro-
cosme coloré où plusieurs
générations se rencontrent et
se confient. Layale est la
maîtresse d’un homme marié.
Elle espère encore qu’il va
quitter sa femme. Nisrine est
musulmane et va bientôt se
marier. Mais elle n’est plus
vierge et s’inquiète de la
réaction de son fiancé. Rima
est tourmentée par son atti-
rance pour les femmes, en
particulier pour une cliente
du salon. Jamale est obsédée
par son âge et son physique.
Rose a sacrifié sa vie pour
s’occuper de sa sœur âgée.
Au salon, hommes, sexe et
maternité sont au cœur de
leurs conversations intimes et
libérées.
Film de Nadine Labaki
France-Liban
2007
Synopsis À sa sortie de prison, Kamel
est expulsé de la France; il n’a
alors d’autre choix que de
retourner dans son village en
Algérie. Surnommé par les
habitants «Kamel de France»,
le jeune homme s’intègre bien
à sa nouvelle vie. Mais la tran-
quillité de la bourgade est per-
turbée par de jeunes fanatiques
religieux, qui tentent d’impo-
ser leur loi par l’intimidation.
Un peu après, sa cousine Loui-
sa revient s’établir dans sa
famille avec son fils, fuyant un
mari hostile à l’idée qu’elle
devienne chanteuse. Mais la
jeune femme est accueillie
avec mépris par sa mère, qui
exige qu’elle retourne auprès
de son époux. Celui-ci vient
peu après la chercher, mais
l’abandonne sans ménagement
sur la route, en gardant son fils
avec lui. Louisa sombre alors
dans une profonde dépression.
Film de Rabah Ameur-
Zaïmeche
France-Algérie
2006
Synopsis Dans un hôpital de Téhéran,
une femme donne naissance
à une fille alors que, d’après
l’échographie, un garçon
était attendu. À leur sortie de
prison, 3 femmes cherchent
par divers moyens à trouver
de l’argent pour s’enfuir.
Nargess, tente de quitter la
ville en car, mais elle ne peut
accéder au véhicule sans
compagnon ou carte d’identi-
té. Pari, enceinte de 4 mois,
se fait répudier par ses frères
lorsque ceux-ci apprennent
qu’elle veut se faire avorter.
Elle demande alors l’aide de
son amie Elham, mariée à un
médecin, mais qui vit isolée
de sa famille, de crainte que
son époux ne découvre son
passé de prisonnière. Le mê-
me soir, une mère abandonne
sa fillette dans la rue, tandis
qu’une autre s’adonne à la
prostitution pour survivre.
Synopsis En Colombie, le village de la
Barra vivait au rythme de la
mer– il vit désormais au ryth-
me du reggaeton. EL PAISA
comme on l’appelle, un blanc
peu scrupuleux, est bien déci-
dé à construire par tous les
moyens un hôtel sur les terres
ancestrales de la population
noire locale. Dans un contex-
te de pauvreté évidente, l’ap-
pât de l’argent et d’une vie
meilleure devient pour cer-
tains jeunes plus important
que la conservation du villa-
ge prônée par les anciens.
Dans ce conflit latent débar-
que de nulle part un autre
blanc, Daniel. Il cherche un
bateau pour partir, où, n’im-
porte où, ailleurs. Une fillette
se lie d’amitié avec lui et
l’aide à trouver un bateau. Le
film dépeint une Colombie
rarement vue au cinéma.
Film de Jafar Panahi
Iran-Italie-Suisse
2000
Film de Oscar Ruiz Navia
Colombie-France
2010
D’ICI ET D’AILLEURS automne 2011
Depuis quelques temps, la question du volume
d’immigrants { accueillir fait l’objet de plusieurs ar-ticles dans les médias et alimente les débats sur la scène politique. Le nombre d’immigrants { accueillir annuellement, les critères de sélection ainsi que la proportion de chaque catégorie d’immigration sont au cœur du débat. Citoyenneté et Immigration Ca-nada (CIC) a par ailleurs lancé une consultation pu-blic au sujet des niveaux d’immigration et de la ré-partition des catégories d’immigration dans le but de récolter les opinions du grand public et des diffé-rents intervenants en immigration. Le CIC a ensuite dégagé trois principales questions à analyser en ma-tière d’immigration:
Il n’y a aucune bonne et unique réponse { ces ques-tions puisque le contexte est complexe et que beau-coup de facteurs entrent en ligne de compte. Le défi consiste donc à arriver à établir un équilibre entre tous ces facteurs. D’une part, le nombre de deman-des d’immigration dépasse grandement la capacité de traitement (71 000 personnes sont actuellement en attente de traitement). D’autre part, l’immigra-tion continue de jouer un rôle majeur dans la courbe démographique et l’édification du Canada. De plus, le système d’immigration du Canada doit respecter certaines priorités et engagements, tels que l’amélio-ration du délai de traitement, la réinstallation de réfugiés, le traitement des demandes d’asile etc. Fi-nalement, le contexte économique, les besoins du marché du travail et la capacité d’accueil et d’inté-gration de la population sont des éléments impor-tants à prendre en considération, notons que tous ces éléments varient considérablement selon chaque
province et influence grandement la répartition et la sélection des immigrants.
Prenons par exemple le cas du Québec: le contexte linguistique spécifique au Québec joue un rôle im-portant dans la détermination des critères de sélec-tion, le volume d’accueil ainsi que dans la réparti-tion du budget { allouer en matière d’immigration. La francisation constitue un volet important des po-litiques d’intégration et de sélection québécoises et celles-ci nécessitent un budget en conséquence. À cet effet, l’Accord Canada-Québec relatif à l’immigra-tion et à l’admission temporaires des aubains a été conclut en 1991 afin de permettre au Québec de fixer son propre volume d’accueil, de participer { la sélec-tion et { l’intégration de ses propres immigrants. Pour 2011-2012, la province québécoise recevra par ailleurs plus de 258,4 millions sur les 600 millions alloués aux provinces de la part du fédéral afin de réaliser ses politiques en matière d’immigration et d’intégration.
Ces 25 dernières années, le Canada a accueilli en moyenne entre 225 000 et 250 000 immigrants an-nuellement, dont 60% { titre d’immigrant économi-que, 26% au titre de regroupement familial et 14% en tant que personnes protégées. Ce niveau et cette répartition doivent-ils être maintenus? Cela dépend de plusieurs facteurs déterminants : la répartition des différentes catégories d’immigration, la réparti-tion territoriale, la capacité d’absorber les niveaux actuels, les ressources allouées et leur affectation à l’intégration et { l’amélioration du système, l’équili-bre entre les responsabilités provinciales et fédéra-les, entre les réalités régionales et nationales et entre les objectifs sociaux et économiques, la capacité d’acceptation sociale des canadiens etc. Bref, les trois question soulevées par le CIC sont donc inter-dépendantes et indissociablement liées. Par consé-quent, il ne s’agit pas seulement de fixer un volume d’immigrants { accueillir mais de réviser la gestion de l’immigration dans son ensemble, y compris son système de répartition des ressources.
Marie-Pierre Bouchard Agente de développement (MIRS)
Sources: CIC, MICC, Le Devoir, mémoire 2011 de la TCRI
8
Combien d’immigrants accueillir annuellement?
1) Quel est le niveau adéquat d’immigration pour le Canada?
2) Quelle est la répartition adéquate entre la caté-gorie économique, la catégorie du regroupement familial et celle des personnes protégées (réfugiés)?
3) Comment pouvons-nous mieux gérer le système pour le rendre plus efficace, de sorte que nos dé-lais de traitement soient raisonnables, qu’il y ait moins de fraude, plus d’équité et de meilleurs résultats pour les nouveaux arrivants?
automne 2011 D’ICI ET D’AILLEURS
9
Banque Nationale vous souhaite la bienvenue au Québec !
Nous savons qu’emménager dans un nouveau pays comporte son lot de
défis et nous serions heureux de vous accompagner au cours de cette im-
portante étape.
En mai 2011, Banque Nationale a été reconnue à titre de banque la plus
solide en Amérique du Nord par le magazine de renommée internationa-
le Bloomberg Markets. Sixième grande banque en importance au Canada,
Banque Nationale est la principale institution bancaire au Québec et la
banque par excellence des PME. Elle offre toute la gamme des services
bancaires, y compris tous les services d’une banque d’investissement {
l’intention des grandes sociétés.
Depuis le mois de septembre, nous sommes partenaire de la MIRS et nous
sommes heureux de vous offrir notre offre de bienvenue, permettant d’é-
pargner sur les frais bancaires. Pour en savoir plus sur l’offre de bienve-
nue, contactez un conseiller en intégration de la MIRS qui vous la présen-
tera. Il pourra également vous référer { l’une de nos succursales bancaires
dédiées aux clients de la MIRS soit à Brossard, Greenfield Park ou St-
Lambert. Nos conseillers se feront un plaisir de vous servir dans l’une de
ces langues : anglais, arabe, cantonais, créole, dari, espagnol, français, ita-
lien, mandarin et portugais.
En attendant votre rencontre, n’hésitez pas { consulter notre site internet
de littératie financière jecomprends.ca pour approfondir vos connaissan-
ces des finances au Canada. Vous y trouverez de nombreux articles sur
différentes thématiques : budget, famille, placements, auto, etc.
Chronique financière
D’ICI ET D’AILLEURS automne 2011
Que signifie le Ramadan pour toi?
Pour moi, le Ramadan c’est vraiment une valeur, une tradition qui m’apprend la compassion. Le but c’est de comprendre ce que ressentent les gens qui ont moins de chance que nous et qui ne peuvent pas manger tous les jours. Faire le Ramadan m’amène un sentiment de compassion et de compréhension aussi. Depuis combien de temps fais-tu le Ra-madan?
Je le fais au complet depuis environ 5 ans. À quel âge commence-t-on à faire le Ramadan, a-t-on le choix?
Normalement, dans notre religion, il y a un code avec des règles à suivre. Selon le Coran, c’est lorsque nous atteignons notre puberté, par exemple pour une fille c’est { l’apparition des premières règles. C’est { ce moment que nous sommes obligés de faire le Ramadan, je dis obligé mais c’est vrai-ment un choix personnel, c’est si on sou-haite suivre ce qui est inscrit dans le Co-ran. À l’école, es-tu la seule à faire le Rama-dan dans tes classes?
Non, j’ai des amis qui le font avec moi, { mon école, il y a beaucoup d’immigrants musulmans. Dans ton cas, as-tu choisi de faire le Ra-madan ou tes parent te l’ont imposé?
En fait, je l’ai choisi moi-même, ben je vois ça plutôt comme un code de valeurs que les parents transmettent à leurs en-fants. Mes parents l’ont toujours fait, ils pensent que le Ramadan est une action noble et très spirituelle. Donc quand j’é-tais petite, ils me l’ont inculqué en mon-trant l’exemple et ils m’ont donné le choix d’essayer de jeûner durant une journée avec eux durant le Ramadan afin de voir si cela me plaisait. Je l’ai essayé durant une journée ou deux et ça m’a plu, sur-tout { cause de l’ambiance qui entoure le Ramadan.
Comment décrirais-tu cette ambiance?
Tout le mois du Ramadan, je trouve ça vraiment magique. La tradition est que la mère prépare le souper chaque jour, chez nous ma mère prépare le souper marocain. Ça rassemble toute la famille chaque soir, on va pas manger chacun dans son coin, on mange tous à table ensemble. Le fait de casser le jeûne, tout le monde mange de bon cœur et c’est une ambiance très agréa-ble.
Quel est le plus difficile lors du Rama-
dan?
Honnêtement, c’est sûre que c’est dur de
ne pas manger ni boire, surtout lors d’une
sortie entre amis ou lorsque je fais du
sport, la soif m’atteint. Mais je ne considè-
re pas ça très difficile, je vais ignorer la soif,
ça se supporte, c’est pas aussi difficile que
ça peut paraître.
Nous laissons cette fois la parole à une jeune québécoise de 16 ans d’origine marocaine, qui est en dernière année de secondaire au programme PEI de l’école Antoine-Brossard. Jihane Benbahtane nous parle ici de sa perception du Ramadan et de son expérience dans la prati-que, en tant qu’adolescente musulmane de 16 ans établie au Québec depuis 13 ans.
ÊTRE ADOLESCENTE ET FAIRE LE RAMANDAN AU QUÉBEC
10
automne 2011 D’ICI ET D’AILLEURS
Est-ce plus difficile de faire le Ramadan l’été, comme la noirceur tombe plus tard?
C’est sûre que c’est plus facile en hiver puis
que le soleil se couche très tôt. Cet été, j’ai
expérimenté le Ramadan pour la première
fois durant l’été, je n’ai pas trouvé qu’il y
avait trop de différences. Comme nous n’a-
vions pas d’école, c’était relax { la maison et
je ne faisais pas grand-chose, j’attendais donc
simplement en m’occupant { autres choses
jusqu’{ ce que le soleil se couche.
Que fais tu lorsque tu as des tentations ?
Je trouve ça assez simple, je dis non lorsque mes amis m’offrent de la nourriture, je me contrôle assez bien. Lorsque mes amis mangent autour de moi, ça ne m’af-fecte vraiment pas, même si eux se sentent mal par-fois, c’est vraiment pas mon but, je leur dit de manger tout ce qu’ils veulent, que ça me dérange pas, c’est mon choix et pas le leur.
Lors du Ramadan, changes-tu ton mode
de vie, fais-tu moins de sport par exem-
ple?
Non, je change rien.
Comment fêtez-vous la fin du Ramadan?
Normalement on prend la journée de congé ou s’il y a de l’école ou du travail, on la fête le soir et on repousse la journée de fête. La fin du Ramadan est très festive, on fait un gros souper, on fait un grand rassemblement, tou-
te la famille ou plusieurs familles se rassem-blent autour d’un repas. On célèbre pas vrai-ment la fin du Ramadan mais plutôt notre réussite personnelle de ne pas avoir céder à la tentation et d’avoir réussi un défi impor-tant. Que symbolise le Ramadan dans la reli-gion musulmane?
Il y a cinq piliers dans l’Islam:
1. Faire la prière cinq fois par jour, 2. Aller à la Mecque une fois dans sa vie
si nous avons les moyens, 3. Donner un pourcentage de notre salai-
re annuel aux pauvres, 4. Faire le Ramadan,
5. Croire en un Dieu unique et au prophète. Techniquement, si on ne fait pas le Ra-madan, comme les quatre autres pi-liers, nous ne sommes pas vraiment musulmans.
Comment te sens-tu perçue par ton en-tourage quand tu fais le Ramadan?
Ce que j’aime vraiment ici, c’est qu’on ac-cepte les différences telles quelles soient. Aussi, mes amis, ce que je trouve magique, c’est qu’ils m’admirent et me trouvent cou-rageuse, même si c’est pas ce que je recher-che. Mes amis m’encouragent { faire le Ra-madan et me supportent en me disant at-tention de ne pas succomber. Merci beaucoup Jihane d’avoir parlé de ton expérience avec nous.
Entrevue réalisée par Marie-Pierre Bouchard
Agente de développement à la MIRS
11
Ce que j’aime vraiment ici, c’est qu’on accepte les différences telles
quelles soient
Répartition des admissions au Québec en 2010, par catégorie d’immigration
D’ICI ET D’AILLEURS automne 2011
12
Catégories d’immigration Nombre %_________________________________________________________________________________ Immigration économique 37 531 69,6 % - Travailleurs qualifiés : 33 879 (90,3 %) - Gens d’affaires : 2 490 (6,6 %) - Autres économiques : 1 162 (3,1 %) _________________________________________________________________________________ Regroupement familial 10 811 20,0 %_______________________________________________________________________________ Réfugiés et personnes en situation semblable 4 713 8,7 % - Réfugiés sélectionnés { l’étranger : 2 214 (46,9 %) - Réfugiés reconnus sur place : 2 499 (52,1 %_______________________________________________________________________________ Autres immigrants 930 1,7 % - Programme spécial de parrainage humanitaire pour Haïti : 390 (41,9 %) - Autres immigrants : 540 (59,1 %) _________________________________________________________________________________ TOTAL : 53 985 100 %
5 septembre
Fête du travail
8 septembre
Journée internationale de l’alphabétisation
12 septembre 2011
Fête de la lune (Chine et Vietnam)
15 septembre
Journée internationale de la Démocratie
16 septembre 2011
Signature du Protocole d’Ottawa
contre l’antisémitisme
21 septembre
Journée internationale de la Paix
2 au 8 octobre 2011
Semaine québécoise des
rencontres interculturelles
11 octobre 2011
Action de grâce
18 octobre
60ième
anniversaire du Haut-Commissariat
des Nations Unies pour les réfugiés
17 au 23 octobre 2011
Semaine de la citoyenneté
24 octobre
Journée des Nations Unies
11 novembre 2011
Jour du souvenir
(hommage aux anciens combattants)
13 au 21 novembre
Semaine de la solidarité internationale
25 novembre
Journée internationale pour l’élimination
de la violence à l’égard des femmes
Événements à souligner cet automne
automne 2011 D’ICI ET D’AILLEURS
13
Communiqué – CIC propose des modifications pour améliorer le programme de citoyenneté
Ottawa, le 15 octobre 2011 –Le ministre de la Citoyenneté, de l’Immigration et du Multicultura-lisme Jason Kenney propose de modifier la façon dont le gouvernement évalue les compétences linguistiques des candidats { la citoyenneté. En vertu de la proposition publiée aujourd’hui dans la Gazette du Canada pour obtenir les commentaires du public, les candidats adultes à la ci-toyenneté seraient tenus de joindre à leur demande de citoyenneté une preuve objective de leurs compétences linguistiques.
« La capacité de communiquer efficacement en français ou en anglais joue un rôle essentiel dans la réussite des nouveaux citoyens au Canada, affirme le ministre Kenney. La modification incite-ra les demandeurs { veiller { ce qu’ils puissent parler en français ou en anglais { la présentation de leur demande de citoyenneté, améliorant ainsi l’intégrité et l’efficacité du programme de ci-toyenneté, tant pour le Canada que pour les nouveaux Canadiens. »
La Loi sur la citoyenneté exige déj{ que les candidats soient capables de communiquer dans l’une des langues officielles du Canada. Les modifications proposées ne hausseraient pas le niveau de compétence linguistique requis, mais changeraient la manière dont les candidats âgés de 18 à 54 ans prouveraient ces compétences. Dans le cadre du nouveau système, les candidats à la ci-toyenneté seraient tenus de joindre { leur demande une preuve objective qu’ils respectent l’exi-gence linguistique. Divers éléments de preuve pourraient être soumis à cette fin, notamment :
· Leurs résultats à un examen administré par un tiers; · Une preuve qu’ils ont fait leurs études secondaires ou postsecondaires en français ou en
anglais; · Une preuve qu’ils ont atteint le niveau 4 des NCLC/CLB dans le cadre de certains pro-
grammes de cours de langue financés par le gouvernement.
CIC évalue actuellement les compétences linguistiques des candidats au moyen de leurs résul-tats { l’examen de connaissances pour la citoyenneté et de leurs échanges avec le personnel de CIC. Si un candidat ne semble pas satisfaire aux exigences linguistiques, il est convoqué à une entrevue avec un juge de la citoyenneté. Il peut s’écouler une longue période entre la présenta-tion de la demande et l’entrevue destinée { vérifier les compétences linguistiques. La nouvelle règle proposée qui obligerait les candidats à joindre à leur demande une preuve objective de leur respect de l’exigence linguistique procurerait aux juges de la citoyenneté de meilleurs éléments pour justifier leurs décisions. CIC pourrait aussi renvoyer plus rapidement les demandes des candidats qui n’ont pas fourni de preuve { l’égard de cette exigence, ce qui améliorerait le traite-ment des demandes. CIC propose aussi de clarifier le fait que les compétences linguistiques éva-luées sont l’expression orale et la compréhension de l’oral, et que les critères seraient harmoni-sés avec le niveau 4 des Niveaux de compétence linguistique canadiens/Canadian Language Ben-chmark (NCLC/CLB), qui correspond à une maîtrise élémentaire de la langue. Les candidats comprendraient alors les exigences à remplir et fourniraient une preuve en lien avec ce niveau 4.
Citoyenneté et immigration Canada, www.cic.gc.ca
D’ICI ET D’AILLEURS automne 2011
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Avoir des difficultés à intégrer le marché du travail
Être âgé de 30 ans et moins
Être citoyen canadien, résident permanent ou réfugié
Ne pas être aux études
Ne pas recevoir de prestations d’assurance-emploi
Être résident de la Rive-Sud
Être disponible à temps plein
La Maison Internationale de la Rive-Sud
En colaboración con el Banque Nationale
Les invita a la conferencia:
LA COMPRA DE SU PRIMERA CASA Fecha: El 24 noviembre
Hora: 18h00
Lugar: A la MIRS, 2152 Lapinière, Bureau 220, Brossard
Para reservar su plaza, comuniquen directamente con la MIRS al 450-445-8777 y señalar el 0 para la recepción.
La Maison Internationale de la Rive-Sud (MIRS)
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日期 : 十一月二十四号
时间 : 下午六时正
地点 : 2152 Lapinière, 办公室 220, Brossard, J4W 1L9
如欲预留位置, 请直接联络 MIRS
电话号码: (450) 445-8777 按 “0” 字到招待处
D’ici et d’ailleurs, le bulletin de la Maison Internationale de la Rive-Sud, Volume 8 No 3, automne 2011