Atelier régional TOURISME & DEVELOPPEMENT DURABLE EN ... · L’AFD, opérateur de...
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Atelier régional
TOURISME & DEVELOPPEMENT DURABLE
EN MEDITERRANEE
Regional workshop
TOURISM & SUSTAINABLE DEVELOPMENT
IN THE MEDITERRANEAN
Marseille, France, 23-24 Mai 2016
L’AFD, opérateur de l’aide publique au développement, a engagé en 2014 8 Md€
dans 90 pays et dans l’outre-mer français, dont 1 Md € (13%) en Méditerranée,
pour promouvoir de nouveaux modèles de développement visant à :
Transformer le développement économique en progrès social
Placer l’environnement au coeur des modèles de croissance
Développer les territoires d’une manière équilibrée
Le Plan Bleu : un centre d’activités régionales rattaché au Plan d’Action pour la
Méditerranée (PAM – 1975), premier programme de sauvegarde des mers
régionales du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE)
Produit de l’information et de la connaissance (observatoire), dessine des avenirs
soutenables pour éclairer la décision (prospective)
Traduction politique dans le cadre de la Stratégie Méditerranéenne pour le
Développement Durable (SMDD 2016-2025)
Le partenariat entre l’Agence Française de Développement (AFD) et le Plan Bleu
Partenariat AFD – Plan Bleu : mutualisation de ressources financières
et techniques pour approfondir ensemble et gagner en capacité et en influence
Pourquoi un atelier sur le tourisme ?
Axe de travail Tourisme durable du Plan Bleu :
Monoculture du tourisme balnéaire de masse, saturation du littoral,
pressions sur l’environnement
Retombées économiques discutables et non équitablement réparties
Focus sur énergie/transport aérien, croisière et plaisance
=> Orientations : « projets de territoire », labellisation
AFD : une expérience du secteur et une
stratégie régionale pour la Méditerranée,
adoptée en 2016, dans laquelle le
tourisme est partout… mais aussi nulle
part => enjeux :
(re)mettre à niveau le tourisme de masse
diversifier les produits
passer des projets aux politiques
=> (re)construire un potentiel compétitif durable et à fort impact économique local
L’atelier des 23 et 24 mai à Marseille : format
« Quelle contribution du tourisme à un développement durable et inclusif au Sud et à l’Est de la Méditerranée ? »
Objectifs :
Partage des bonnes pratiques
Élaboration d’une vision puis opérationnalisation et recommandations concrètes sur :
secteurs et thèmes d’intervention (balnéaire, nature, culture, territoire, politique)
montage des projets, mobilisation des acteurs
outils d’intervention et instruments de financement
cadre de gouvernance
61 participants : profils divers mais tous concernés
Responsables publics et opérateurs privés des pays du Sud et de l’Est de la Méditerranée
Chercheurs, consultants, spécialistes (développement urbain, aires protégées,
développement des territoires…)
Représentants des « bailleurs de fonds »
ONG, société civile
Panel :
vision
5 Groupes de travail :
contraintes et prioritésRecommandations
Exposé
introductif :
état des lieux
Que peut-on demander au tourisme ?
• Problématique de transition (pas toujours dans la continuité) et de
contribution au développement des territoires, y compris les arrière-pays
• Le tourisme n’est ni une solution miracle, ni un bouc émissaire
• Il consomme des ressources limitées, pas toujours valorisées et
insuffisamment rémunérées
• Il ne peut pas être une « greffe » ni une monoculture mais doit se situer
dans un écosystème
• Il faut gérer les flux et éduquer/sensibiliser/responsabiliser les touristes
• … Qui est en charge des orientations et du pilotage ?
& deForme actuelle du
tourisme
Nouveaux territoires
ou nouvelles formes
des tourisme
Retour de
COHABITATIONde
Répétition du cycle
touristique
Vers une transition touristique
2/ 1/ 2/
3/
Le panel : des expériences et des acquis prometteurs…
Ministère du tourisme du Maroc, une stratégie élaborée et améliorée depuis 10 ans :
tourisme « responsable » ; la durabilité est un principe fondateur
évitant les concentrations (Agadir, Marrakech) et impliquant les populations (formations)
cadre interministériel de concertation
Club Méditerranée, projets d’achats locaux avec Agrisud ; « investir dans le positif »
promotion de l’agriculture paysanne, de l’agroécologie, création d’entreprises
objectifs / contraintes de quantité, qualité, régularité
Importance de la certification Greenglobe (75% des villages)
Université de Sousse, employabilité des diplômés en écotourisme
2003 : licence ; réticence des ministères de l’agriculture et du tourisme
2006 : master avec enseignement à distance dans 40 pays
2015 : MOOC avec DefisMed : 3 000 inscrits de 79 pays
Terres Nomades : contribution au développement de la vallée d’Anergui (Maroc)
appui aux maisons d’hôtes, à l’artisanat, gestion des ressources : eau, reboisement
appui à la scolarisation, accès (et contribution) aux formations supérieures
Activités sociales : « maison de la maman », ambulance ; frein à l’émigration
… Mais porteurs de défis, et d’attentes mutuelles
• Capacité de charge des milieux
• Acceptabilité sociale du tourismeTous
• Consommation de ressources (eau) et d’espaces (plages avec exclusion des locaux)
• Logique de marché ou logique de territoire ?
Chercheurs
• Excès de confiance dans le potentiel du tourisme
• Changement d’échelle sur le tourisme « de niche »
Responsables publics
• “Aidez-nous à être vertueux”
• “Aidez-nous à nous concerter”
Opérateurs privés
• Revenus locaux ; risque de perte de patrimoine immatériel (ex. abandon de la transhumance)
• L’Etat conserve certains éléments de patrimoine (greniers)
“Petits” opérateurs
Un absent : les collectivités locales
Les groupes de travail : approfondissement, identification des contraintes et des priorités (1)
1. Transition du tourisme balnéaire
Multiplicité des acteurs, saisonnalité, dépendance par rapport aux TO – réversibilité ou
friches touristiques ?
Mais le changement est possible et il est susceptible d’avoir un impact fort compte tenu
des volumes en cause =>
Impliquer secteurs et acteurs concernés sur les territoires
Anticiper et accompagner sur l’empreinte carbone et la consommation de ressources et
d’espaces
Encadrer les transferts des lits chauds aux lits froids et les booms immobiliers
Inscrire les TO dans des démarches de développement durable
Promouvoir l’emploi « alternatif » - en fait, complémentaire
2. Valorisation des atouts culturels et patrimoniaux urbains
Fragilité du patrimoine, conflit conservation-modernisation, capacité de charge non
gérée, « expropriation culturelle » (gentrification)
Questions politiques et religieuses, faibles capacités de promotion et d’organisation =>
Gouvernance par un organisme spécialisé, organisation de gestion de destination
(OGD/DMO)
Education, communication et implication de tous : résidents, touristes, ONG, autorités,
etc. ; recours aux PPP pour financer la conservation
Cultiver l’authenticité (matériaux et produits locaux, marqueurs y compris RSE),
l’expérience humaine, gérer la CC par les flux et par des visites virtuelles
Promouvoir la coopération entre destinations méditerranéennes
Les groupes de travail : approfondissement, identification des contraintes et des priorités (2)
3. Mise en tourisme et conservation des espaces naturels
Manque de reconnaissance de la valeur des actifs environnementaux et
d’implication/de participation des populations locales aux avantages de la conservation
Manque de sensibilisation, de formation et de professionnalisme des opérateurs
Manque de financements et de capacités pour la conservation, manque de coordination
– pas de langage commun entre tous les acteurs
Interface avec le tourisme de masse et capacité de charge =>
Gérer la cohabitation entre tourisme de masse et écotourisme et créer des interactions
positives, diversifier les produits dans et autour des AP
Appuyer des exercices de zonage et de planification impliquant les communautés
locales et conciliant acticités économiques et conservation, avec labellisation (modèles
jordanien, PNR français) et promotion d’un tourisme national
Appuyer des réseaux professionnels et participatifs à la base, y impliquer les autorités
Sensibiliser les TO, les touristes, les gestionnaires d’AP
Renforcer le cadre légal pour la conservation, son financement et le partage des
bénéfices
4. Structuration des territoires et destinations touristiques
Cloisonnement disciplinaire et institutionnel, produits conçus « hors sol » au N et
transposés au S
Fonctionnement en vase clos des opérateurs et des « pays » touristiques
Pas de définition de la « bonne » échelle fonctionnelle, géographique, administrative,
décisionnelle…
Les groupes de travail : approfondissement, identification des contraintes et des priorités (3)
Faibles capacités (institutionnelles, financières) des collectivités locales
Faible professionnalisation des acteurs
Authenticité vs. diversité, centres vs. périphéries… dilemmes à gérer =>
« Les territoires doivent décider de leur sort » : projets de territoires multiacteurs,
clusters autour des produits de terroir, maîtrise des chaînes de valeur par les acteurs
locaux
Labellisation, culture de pays, fonds d’appui aux micro-projets, promotion du tourisme
local, formation et éducation
5. D’une approche projet aux politiques publiques du tourisme
Absence de stratégie d’ensemble, de répartition des responsabilités, et en
conséquence inadéquation des indicateurs de performance
Faibles capacités de mise en œuvre (acteurs nombreux, situations complexes)
Difficulté à gérer les nouvelles offres (ex. RB&B)
Pas de capitalisation sur les projets / de rétroaction sur les politiques
Pondération économie – environnement : pas stabilisée
Poids de l’existant : rénovation vs. diversification =>
Définir de véritables stratégies, impliquant les territoires, et les indicateurs associés, en
s’appuyant sur le corpus d’engagements et de connaissances internationaux
Faire du tourisme un contributeur économique, social et environnemental
« Le tourisme est l’affaire de tous » : identification/labellisation, promotion et
accompagnement des initiatives locales, renforcement de capacités, suivi, capitalisation
A
B
C
Qu’allons-nous faire de ces résultats ?
AFD : un manuel pratique (guidebook) pour les équipes
opérationnelles, sur la contribution du tourisme à la stratégie
régionale Méditerranée :
fournir une base d’informations et d’orientations
ouvrir des pistes de réflexion, élargir le menu d’options,
accompagner l’élaboration des projets, le choix des approches, des
partenaires et des instruments financiers
diversifier les projets (formation, développement local…), interagir avec
les politiques sectorielles
améliorer la capacité de réponse globale
Plan Bleu : pleine intégration du tourisme aux priorités de la
Stratégie Méditerranéenne pour le Développement Durable :
recommandations et lignes directrices vers une possible Stratégie
méditerranéenne pour le tourisme durable
lien avec le Plan d’action régional sur la production et la consommation
durables en Méditerranée
L’aventure continue !
- Evaluation des projets et de leurs mécanismes de financement ?
- … Autres propositions attendues