Ardennes & Alpes n°184 - 2è trimestre 2015

64
2 e trimestre 2015 184 BELGIQUE – BELGIE P.P. – P.B. 6099 CHARLEROI X BC 1477 P202292 Autorisation d’envoi clos BC 1477 ARDENNES & ALPES 184 – 2 e trimestre 2015 • revue trimestrielle du CLUB ALPIN BELGE ® asbl • 129 Av. Albert 1 er • 5000 Namur • N° d’agréation : P202292 • BUREAU DE DÉPÔT : NAMUR • (5000) LE GRAND MORGON Ski-alpinisme Sentier des 5 Ânes Cervin – Refuge Solvay

description

 

Transcript of Ardennes & Alpes n°184 - 2è trimestre 2015

Page 1: Ardennes & Alpes n°184 - 2è trimestre 2015

2e trimestre 2015

18

4BELGIQUE – BELGIE

P.P. – P.B.6099 CHARLEROI X

BC 1477

P202292

Autorisation d’envoi clos BC 1477

AR

DE

NN

ES

& A

LPE

S 18

4 –

2e tr

imes

tre

2015

• r

evue

trim

estr

ielle

du

CLU

B A

LPIN

BE

LGE

® a

sbl •

129

Av.

Alb

ert

1er •

500

0 N

amur

• N

° d

’ag

réat

ion

: P20

2292

• B

UR

EA

U D

E D

ÉPÔ

T : N

AM

UR

• (5

000)

LE GRAND MORGON

Ski-alpinisme

Sentier des 5 Ânes

Cervin –

Refuge Solvay

Page 2: Ardennes & Alpes n°184 - 2è trimestre 2015

RANDONNÉE TOUS NIVEAUX

TOUR GOURMAND ET TOUR DE LA BÉRARDE

VIA-FERRATA / ESCALADE

EAUX-VIVES (RAFTING-HYDROSPEED)

RANDONNÉE GLACIAIRE / ALPINISME

HÔTELS, GÎTES D’ÉTAPES, CAMPING, REFUGES...

CRÉ

DIT

PH

OTO

: FR

ÉDÉR

IC C

HEV

AILL

OT

PH

OTO

GRA

PHE

WWW.BERARDE.COM / 04 76 80 50 01

ST CHRISTOPHEEN OISANSLA BERARDE

CRÉ

DIT

PH

OC

RÉD

ITPH

O

WWW.BERARDE.COM / 04 76 80 50 01

UN ESPACE DE NATURE PROTÉGÉ

AU COEUR DES ÉCRINS.

DOCUMENTATION COMPLÈTE SUR DEMANDE :TÉL.: 04 76 80 50 01 / WEB: WWW.BERARDE.COM / MAIL: [email protected]

RANDR

OURMTOTTTTTTTTTOTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTTOTTTTTOOUR GO

VI

-VEAUX-

DAND

LS, G

EA

RA

HÔHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH TEL

Page 3: Ardennes & Alpes n°184 - 2è trimestre 2015

Didier Marchal

Didier Marchal – Président du CAB

3

CLUB ALPIN BELGE®Fédération francophone asbl(CAB)Numéro d’entreprise RPM 0418.823.432

www.clubalpin.beFédération sportive reconnuepar la Communauté française de Belgique

• Siège social, secrétariat général et bureaux : Avenue Albert 1er, 129 – 5000 Namur

• Secrétariat : Eveline Groetembril – Frédérique Gomréeinformations générales, gestion des membres, facturation, lundi, mercredi et vendredi, de 9 h 00 à 12 h 30 et de 14 h 00 à 16 h 30Tél. : 081/23 43 20 – Fax : 081/22 30 [email protected]

• Direction administrative et fi nancière : Marianne CoupatezGestion journalière, réservation massifs rocheux, assurances, lundi, mercredi et vendredi, de 9 h 00 à 12 h 30 et de 14 h 00 à 16 h 30Tél. : 081/23 43 [email protected]

• Direction rochersJoe Dewezmassifs rocheuxGSM : 0483/04 61 [email protected]

• Agents techniques :Paul Lejeune – Gwenaël Renardsurveillance et maintenance des massifs rocheux, gestion du maté[email protected]

• Gardien de Freÿr :Marc DebaeckegardiendeFreÿ[email protected] : 0491/37 80 79

• Direction technique : Patrick Keldersformations de la fédération, brevets sécuritaires, politique sportivelundi au vendredi, de 9 h 00 à 17 h 00Tél. : 081/23 43 [email protected]

• Centre de formation :Tél. : 081/23 43 22 [email protected]

• Bibliothèque : accessible pendant les heures d’ouverture des bureaux ou sur rendez-vous

• Président : Didier Marchal [email protected]

• Site Web : [email protected]

• Ardennes & Alpes :[email protected]

N’hésitez pas à nous envoyer le récit de vos courses ou séjours escalade pour les partager avec les autres membres.

ÉditorialL’Assemblée générale ordinaire de notre Fédé-ration s’est déroulée le 11 mars 2015. A l’issue de celle-ci, de nouveaux administrateurs ont été élus.

Je profi te de l’occasion pour remercier deux administrateurs qui ont terminé leur mandat : Annick Rouserez et Léon Debacker. Durant de nombreuses années, chacun à leur manière, ils ont participé aux divers travaux menés par le Conseil d’administration. Merci Annick, merci Léon, merci pour votre présence !

Je poursuis dans le domaine des remerciements. Olek Kazimirowski, respon-sable « Compétitions et Haut niveau », a décidé de se lancer de nouveaux défi s, après 4 ans au sein de notre Fédération. Merci, Olek, pour tout ce que tu as apporté au CAB et bonne chance dans tes nouvelles fonctions. Marie Pierret, « Coordinatrice des formations », nous a quittés à la fi n du mois d’avril pour d’autres aventures. Nous pouvons la remercier pour tout le travail accompli de manière dynamique au niveau des formations et dans le domaine du développement durable.

Un nouveau Conseil d’administration se met donc en place. Quelques-unes de ses préoccupations futures ont été mentionnées lors de l’Assem-blée générale. La réorganisation de l’équipe professionnelle, tout d’abord. Depuis de nombreuses années, les liens entre le Conseil d’administration et l’équipe professionnelle font souvent l’objet de débats lors de nos réu-nions. Le fonctionnement même de l’équipe professionnelle est également souvent abordé. Ceci ne remet pas en question la qualité de cette équipe et du travail qu’elle fournit pour l’ensemble des clubs de la Fédération, mais il est temps d’en revoir la structure.

Le terrain du « Chamonix », ensuite. Les habitués de Freÿr avaient coutume de terminer leurs journées d’escalade au « Chamonix ». Malheureusement, cet établissement a disparu à la suite d’un incendie, il y a peu. Après de nombreuses réfl exions, le Conseil d’administration a décidé de racheter le terrain à l’ancien propriétaire du site. L’étape suivante consiste à valoriser ce terrain. Les idées commencent à se mettre en place…

Comme vous pouvez le constater, plusieurs chantiers sont en cours dans notre Fédération. Quand nous abordons un chantier sur une route, nous avons tous tendance à « râler », à trouver que cela dure trop longtemps. On oublie souvent que ces travaux sont nécessaires pour améliorer la qualité de la voirie. Lorsque les travaux sont terminés, après une durée plus ou moins longue, nous sommes en général satisfaits du résultat. Il en est de même à notre niveau : les travaux sont en cours avec l’objectif d’améliorer le fonc-tionnement du CAB et les services qu’il peut vous rendre. Patience, donc !

Enfi n – faut-il le rappeler ? – la Fédération existe par ses clubs et les clubs existent grâce à vous. Votre avis nous intéresse et nous ne manquerons pas de le solliciter dans les mois qui viennent. Quand vous lirez ces quelques lignes, les vacances d’été ne seront plus très loin. Je souhaite à chacun d’entre vous de belles réalisations, que ce soit en randonnée, en escalade ou en alpinisme !

Page 4: Ardennes & Alpes n°184 - 2è trimestre 2015

no184 – 2e trimestre 2015Sommaireavril – mai – juin

4

Ardennes & AlpesRevue trimestrielle du Club Alpin BelgeFédération francophoned’escalade, d’alpinisme et de randonnée ASBLAvenue Albert 1er, 1295000 Namur

Editeur responsable :Didier MARCHAL

Ardennes & Alpes est ouvert à tous les correspondants belges ou étrangers. Les articles n’engagent que la responsabilité de leurs auteurs.

Reproduction autorisée (sauf mention contraire) avec l’accord de l’auteur et mention de la source :extrait d’Ardennes & Alpes, revue du Club Alpin Belge, no 184

En couverture : Le Grand Morgon

2e trimestre 2015

18

4

BELGIQUE – BELGIEP.P. – P.B.

6099 CHARLEROI XBC 1477

P202292

Autorisation d’envoi clos BC 1477

AR

DE

NN

ES

& A

LPE

S 18

4 –

2e tr

imes

tre

2015

• r

evue

trim

estr

ielle

du

CLU

B A

LPIN

BE

LGE

® a

sbl •

129

Av.

Alb

ert

1er •

500

0 N

amur

• N

° d

’ag

réat

ion

: P20

2292

• B

UR

EA

U D

E D

ÉPÔ

T : N

AM

UR

• (5

000)

LE GRAND MORGON

Ski-alpinisme

Sentier des 5 Ânes

Cervin –

Refuge Solvay

COMPÉTITIONSChampionnat du monde ski-alpinisme – épreuve Vertical race 5Championnat du monde de ski-alpinisme à Verbier – Individual Race 6La Pierra Menta, une expérience fabuleuse 7Pierra Menta 8

FORMATIONSDevenir moniteur sportif en 2016, cela commence par les cours généraux Adeps en 2015 ! 9Moniteurs brevetés 10

FALAISESUnlimited (Snow) Climbing : un 5 000 m dans les Vosges… 11Votre Grasse Majesté, le Grand Morgon 13

MONTAGNESAutour et alentour du refuge Albert Ier 16Carnaval 2015, ski de rando avec nos enfants au Grand-Saint-Bernard 20Pour la première fois en Belgique, « Montagne en Scène » pénètre dans les salles obscures ! 24Les cent ans du refuge SOLVAY 25Trekking et Sommets de la Cordillera Blanca au Pérou ! 30

OPINIONSVivre de montagne et de simplicité 33Qu’est-ce que la Wilderness pour moi ? 34

INTERVIEWWalk your talk 36

SENTIERSTour du Mont-Blanc 38

VIE DE LA FÉDÉChronique du CA 41

VIE DE NOS ROCHERSLes 12 heures de Durnal 42Freÿr – Sentier de descente des Ânes et du Mérinos 43

VIE DE LA BIBLIOTHÈQUESommaire des revues 44

INFOSDes membres proposent … 45

AGENDACalendrier des Clubs 46Annonce des Clubs 50

COTISATIONS 60

BOUTIQUE DU CAB 62

Page 5: Ardennes & Alpes n°184 - 2è trimestre 2015

5

A la suite du Championnat de Belgique de ski-alpinisme qui se déroulait à Villars-sur-Ollon, en Suisse, le 10 jan-vier passé, j’ai eu l’occasion de participer au Champion-nat du monde de ski-alpinisme à Verbier. Je suis donc arrivé le vendredi 6 février à Verbier où la famille Drion m’a accueilli chaleureusement. Le lendemain, Coralie, Maximilien et moi sommes allés reconnaître le parcours de la course individuelle du mardi avant d’aller encou-rager sous le soleil de la fin d’après-midi les seniors de la délégation belge, sur l’épreuve verticale qui compte quelques 800 mètres de dénivelé positif. Gauthier Masset termine en un peu moins de 50 minutes et Fabrice Etienne passe en-dessous des 55 minutes.

Le lendemain, c’est notre tour de courir. Je suis un peu stressé en me levant : c’est ma première compétition

internationale. Nous arrivons sur le départ et, à nos côtés, se trouvent les meilleurs ath-lètes de la discipline. Il s’agit aujourd’hui d’une montée sèche de 650 m de dénivelé pour les juniors, Maximilien et moi, et de 450 m pour les cadets, Coralie, la sœur de Maximilien. Cette course néces-site de la puissance et un bon mental, car elle est courte (30 – 40 minutes) et les écarts de temps entre les coureurs sont faibles. Un bon mental permet donc de réduire les écarts et de dépasser quelques concurrents.

Juste avant le départ, Max a un problème avec sa puce, mais c’est vite réglé et il vient s’ali-gner à mes côtés, un peu avant que le speaker crie : « Départ dans 30 secondes ». PAN ! Le troupeau de 25 coureurs enra-gés part à fond sur la pente raide du début de parcours.

COMPÉTITIONS

Épreuve Vertical raceChampionnat du monde ski-alpinismeGuillaume Funck

Une fois le premier raidillon passé, le groupe s’étale et, le goût du sang dans la bouche, je me retrouve avec un Roumain et un Bulgare, tandis que Maximilien prend un rythme très soutenu et se place en avant. Je me mets dans les skis du coureur devant moi pour récupérer un peu du départ qui n’est pas encore ma spécialité…

Vers le milieu de la course, le Roumain augmente la cadence et nous lâchons le Bulgare. J’essaie alors plu-sieurs fois de dépasser mon lièvre, mais il accélère encore un peu à chaque fois. A ce même moment, Maximilien se trouve déjà proche de l’arrivée, mais il paie les efforts du début de course : « Je n’avais plus assez d’énergie pour allonger mes pas sur les parties plus plates et plus de force pour la très raide montée finale. » Il termine quand même 17e en 34 minutes !

Dans le dernier raidillon que je redoutais, je tente le tout pour le tout en dépassant le Roumain que je n’avais entretemps pas distancé. Il n’y a plus d’énergie à garder ! Les jambes font mal, mais je n’ose pas me retourner de peur qu’il soit juste là, prêt à me doubler… Du coup, je termine en courant sur le dernier faux plat parce que j’avais déjà trop donné pour qu’il me vainque. A l’ar-rivée, les jambes ne me tiennent plus et je m’écroule à terre. Fatigué, mais heureux. Je ne connaissais pas mon concurrent, mais on s’est pris dans les bras l’un de l’autre à l’arrivée parce que nous avions vécu une expérience forte ! Je termine donc 20e en 38 minutes.

Quarante minutes après les juniors, partaient les cadettes. Parmi elles, se trouvait Coralie qui a fait une magnifique course, « surtout le dernier raidillon où j’ai hyper bien avancé, même si je n’ai pas tout à fait le même niveau que les premières ». Notre jeune compatriote se classe tout de même 8e.

En tout cas, un tout grand merci à toute la délégation belge pour les encouragements super sympas et plus spécialement à la famille Drion pour leur accueil ainsi qu’au Club Alpin Belge et à l’Adeps pour leur soutien. C’était une aventure hors du commun !

Page 6: Ardennes & Alpes n°184 - 2è trimestre 2015

6

COMPÉTITIONS

Le lundi 9 et le mardi 10 février 2015 avait lieu la course individuelle du championnat du monde de ski-alpinisme pour les adultes et puis pour les jeunes. C’est l’épreuve reine parce qu’elle nécessite une grande polyvalence. Les compétiteurs doivent être à la fois endurants à la montée et rapides dans les descentes en hors-piste. Ils doivent également posséder une bonne technique dans les changements de peaux (dépeautage et repeautage), dans les portages (partie trop raide où il faut attacher les skis sur le sac). La course dure 1 h 30 à 2 h 00 et peut comprendre 3 à 4 montées et descentes pour une déni-vellation allant jusqu’à 2 000 mètres pour les adultes et un peu moins pour les jeunes (juniors et cadets).

Les six Belges présents au championnat participaient à cette épreuve. Le lundi, couraient donc Sophie Pelka, Fabrice Etienne et Gauthier Masset.

Le lundi, le parcours des femmes faisait 1 360 mètres de dénivelé et celui des hommes 1 700. Gauthier a brillé de la plus belle des manières sur ce parcours ne termi-nant qu’à 16 minutes de Kilian Jornet. Sophie nous fait le compte rendu de sa course et de son expérience :

« Participer au championnat du monde de ski-alpinisme fut certainement un grand moment dans ma vie ! Un de ces moments intenses et inoubliables qui restera à jamais gravé dans ma mémoire ! Il a fallu pourtant me convaincre d’y participer… La peau de phoque est certes une réelle passion et mon sport de prédilection, mais de là à aller me mesurer aux meilleures du monde en course… Je suis

maman de quatre enfants, 42 ans, et donc pas vraiment le profi l pour prendre le départ de ce genre d’évènement !… C’est toute la famille Drion que je remercie de m’avoir persuadée ! Car, en plus, ce championnat 2015 avait lieu à la « maison », à Verbier, où je réside depuis 5 ans et je faisais partie de l’organisation de ces mondiaux.

Première expérience : le défi lé des nations, 4 jours avant la course… porter le drapeau belge à travers les rues de Verbier, rencontrer tous ces athlètes venus des quatre coins du monde, dont mes grands héros : Kilian Jornet, Maude Mathys et Séverine Pont-Combe, fut déjà un grand moment d’émotion !

Deuxième expérience : le briefi ng, la veille de la course… Difficile de ne pas se laisser impressionner avec les meilleures du monde dans la salle.

Et puis, le jour J arriva… Je n’en menais pas large ! Habillée pour la première fois en combinaison de course et accompagnée de mon fan club, je me pré-sentai au départ de la course individuelle de Bruson ! A la fois paniquée et surexcitée, mon cœur avait déjà atteint son maximum sur la ligne de départ ! Je pense que les premières minutes, j’oubliai même de respi-rer, essayant de suivre le départ effréné des meilleures du monde ! Je mis assez longtemps à me remettre de ce départ trop rapide pour mon niveau, pour ensuite trouver mon rythme et le plaisir de participer à cette incroyable course. Tout était parfait : grand ciel bleu, belle neige, parcours varié, technique et nerveux avec,

Individual Race

Championnat du monde de ski-alpinisme à Verbier

Maximilien Drion

Page 7: Ardennes & Alpes n°184 - 2è trimestre 2015

7

entre autres, 2 portages que j’adore. Ma principale crainte était d’arriver loin derrière les dernières, mais très vite j’ai compris que je restais au contact de la course, avec les dernières certes, mais au contact !

A chaque coin du parcours, j’avais une partie de mon « fan club », là, pour m’encourager… et je peux confi rmer que l’expression « portée par le public » n’est pas une exagération ! Mon mari, mes quatre enfants et tous mes amis ont fait de cette aventure un moment encore plus inouï et m’ont donné l’énorme privilège de me sentir « la star du jour » l’espace de quelques heures. J’espérais parcourir les 1 400m+ en 2 h 40 et j’ai fi nalement mis 2 h 11, arrivant à laisser 4 autres fi lles de trois pays diffé-rents derrière moi ! Comme dans chaque course, je suis passée par toutes les émotions : l’euphorie, l’excitation, le désespoir, la solitude… Bref, ce sont ces émotions et ce dépassement de soi qui rendent ce sport aussi extra-ordinaire ! J’ai tout donné. Et, surtout, j’ai eu un plaisir infi ni à jouer dans la cour des grands. »

Le mardi, c’était le tour de Coralie Drion, Guillaume Funck et moi de briller sur cette discipline. Coralie (1999), courant dans la catégorie cadette (1998-2000), avait un

dénivelé de 1 150 mètres à accomplir. « La 1re montée, je n’avançais pas, il faisait chaud et j’étais distancée par mes concurrentes. Dans la descente, je suis revenue sur elles, ce qui m’a motivée pour la suite. A l’arrivée, je fi nis 7e en étant très fi ère de ma performance. » En junior (1995-1997), couraient Guillaume (1997) et moi (1997), nous avions trois montées pour un total de 1 500 mètres de dénivelé positif et négatif. Guillaume nous commente sa course :

« Mardi, j’étais moins en forme, car je n’avais pas totale-ment récupéré de la Vertical Race. La première montée s’est bien passée et j’avais l’impression d’être en forme, mais les deux coureurs qui montaient avec moi m’ont largué au dépeautage et à la descente. Au début de la deuxième et durant toute la troisième montée, je n’avan-çais plus. Les deux autres descentes n’ont pas mieux été que la première. J’ai encore beaucoup de progrès à faire à ce niveau-là. Je termine 22e en 1 h58, mais je ne suis pas super satisfait de ma course. En tout cas, c’était une super expérience et ça me motive à faire mieux ! »

Avoir déjà participé à de grandes courses internationales m’a permis d’attaquer ce championnat avec moins de pression. Ma course a très bien fonctionné, je ne me suis jamais retrouvé seul, ce qui m’a permis de garder un rythme soutenu. Je suis super content de cette perfor-mance, car mon objectif était d’obtenir une place dans les 12 premiers et j’obtiens la 10e place en 1 h 30. De plus, les écarts sont très faibles entre la 4e et la 10e place, ce qui est de bon augure pour les prochaines courses. Guillaume et moi faisons partie des plus jeunes de notre catégorie et avons donc une belle marge de progression. Les concurrents qui nous devancent ont presque tous un ou deux ans de plus.

une expérience fabuleuseLa Pierra Menta,J’ai participé à la Pierra Menta le week-end du 13 et le 14 mars. Il s’agit d’une compétition de ski-alpinisme de deux jours pour les jeunes et elle se déroulait en France, à Arêches-Beaufort. A cette occasion, j’ai décroché la médaille de bronze avec ma coéquipière suisse Florence Buchs.

Au début de la saison, elle avait plus d’ex-périence que moi, ayant 1 an de plus, mais à la Pierra Menta, j’avais bien récupéré des courses précédentes et donc rien ne pouvait m’arrêter.

J’adore les courses en équipe parce qu’on doit s’entraider, se motiver l’une l’autre. Et s’il y a quelqu’un qui a plus de peine, on peut aussi le tirer à l’élastique. Ça sert à donner le rythme à la personne en diffi culté et, ainsi, on garde une certaine distance.

Par ailleurs, la Pierra Menta est la course la plus extraordinaire au monde, il n’y a pas que les paysages, il y a les encouragements. Les spec-tateurs n’encouragent pas que les premiers, mais aussi les derniers et ça, c’est très motivant.

Coralie Drion

Il s’agit aussi d’une course internationale et donc on fait des nouvelles connaissances, on essaie de communiquer avec les autres en anglais ou une autre langue et on fait des efforts de chaque côté. Si vous avez un jour la chance d’y participer, ne loupez pas cette expérience unique !

Page 8: Ardennes & Alpes n°184 - 2è trimestre 2015

8

équipe, puis on se retrouve au coude à coude avec un binôme qu’on tente de dépasser juste avant la ligne d’arrivée… Au fi nal, on termine un centième devant !

Le lendemain, après s’être bien reposé la veille, on se lève à 5 h 30 (ce qui équivaut à une grasse mat’) pour un départ à 8 h 30. Cette fois-ci, les skis aux pieds, le départ est encore plus chaotique que la veille : après 100 m, il y a déjà des peaux, bâtons et autres qui traînent à terre et leurs propriétaires qui s’arrêtent pour les récupérer. Finalement, le groupe s’étale et on se retrouve à nouveau avec les concurrents de vendredi. On monte en direction du col de la Forclaz et une rumeur commence à se faire entendre. Au plus on avance, au plus les sons se font pré-cis et, en un seul coup, on se retrouve submergé par les encouragements, les bruits de cloches et des trompes. Le bruit est tellement assourdissant qu’on en oublie le mal aux jambes !

Le sommet suivant est l’antécime du Grand Mont. Encore une fois, une foule énorme s’est déplacée pour venir encourager les coureurs de cette course mythique. La descente est bonne et nous y dépassons l’équipe cha-moniarde. Dans la dernière montée qui comprend un long portage (ski sur le dos), les jambes sont très lourdes et la sensation s’accentue dans la dernière descente qui devient incroyablement pénible pour moi. Je tombe plu-sieurs fois, Paul m’aide à me relever, me donne une pâte de fruits et passe devant pour que je le suive comme un zombie… L’entraide, c’est ce qui fait la particularité des courses par équipe. Inutile de vous décrire le bonheur qui surgit au moment de franchir la ligne d’arrivée !

Finalement, nous terminons à la 34e place, mais c’était surtout une expérience inoubliable. Maximilien Drion a fait une belle 12e place malgré qu’il soit sorti d’une grippe et sa sœur, Coralie, est même montée sur la troi-sième marche du podium ! Du côté des seniors, Fabrice Etienne a fait une 111e place, ce qui représente déjà une sacré performance. Gauthier Masset rentre dans le top 50 (47e) avec son coéquipier suisse… Autant dire que la Belgique a encore de beaux jours devant elle dans la discipline !

Pierra MentaCOMPÉTITIONS

Je viens de rentrer de la Pierra Menta. Parti à 5 h 00 ce matin avec Fabrice, je me réveille de ma sieste et j’ai l’impression d’avoir rêvé ! C’était juste incroyable.

Je suis arrivé chez Paul, mon coéquipier d’Annecy, mer-credi soir. Jeudi matin, on part avec d’autres du coin pour Arêches-Beaufort. Après avoir pris les dossards et préparé tout pour le lendemain, nous allons nous cou-cher tôt, car le réveil est réglé pour 4 h 30. Au réveil, on fi le au petit-déj’, on termine de se préparer, puis c’est parti pour notre première étape de la 30e Pierra Menta.

Le départ se fait en courant, les skis sur le dos, en amont du village. La centaine de coureurs s’élance dans un bon chaos, mais au sommet de la première montée, chacun trouve une place qui convient à son rythme. A la transi-tion, il y a déjà une ambiance hors norme, mais on ne sait pas encore ce qui nous attend le lendemain !

Nous nous élançons dans la première descente à la poursuite d’une équipe de Chamonix. La deuxième mon-tée est superbe, mais vers la fi n, Paul a un peu plus de mal et on se fait distancer par nos concurrents. L’effort commence à se faire sentir sur la troisième montée de cette étape de 1 800 mètres. Au sommet, l’ambiance est toujours au rendez-vous et les Chamoniards, eux, sont à quelques secondes devant nous. Dans la dernière des-cente, on se lance dans une véritable course poursuite qui tournera en notre faveur, car un de nos concurrents tombe et on en profi te pour les dépasser. On est alors encore plus motivés pour foncer ! On dépasse une autre

Guillaume Funck

Page 9: Ardennes & Alpes n°184 - 2è trimestre 2015

9

FORMATIONS

cela commence par les cours généraux Adeps en 2015 !

Devenir moniteur sportif en 2016,

Vous souhaitez intégrer une formation de moniteur spor-tif en 2016 ?

Votre formation commence par les cours généraux Adeps ! En effet, leur réussite constitue un prérequis à votre inscription aux cours spécifi ques. Consultez le site http://www.adeps.be. Cadres sportifs à vocation pédagogique et inscrivez-vous rapidement, car les places sont limitées !

Notez que tous les niveaux de formations spécifi ques ne sont pas organisés chaque année et sont dépendants du nombre d’inscrits. Pour recevoir les infos dès qu’elles sont disponibles, remplissez le formulaire « Formations moniteurs sportifs 2016 » : « Je souhaite recevoir les infos » sur http://www.clubalpin.be/node/511

Dispenses

La Direction générale des Sports peut accorder d’éven-tuelles dispenses totales ou partielles en fonction de nombreux cas ou situations.

Ces dispenses partielles ou totales se décident en fonc-tion de dossiers sportifs, administratifs, professionnels, d’expériences spécifiques, de brevets ou diplômes étrangers, … Ces dispenses ne sont pas automatiques et chaque situation est examinée minutieusement et comme étant une situation unique.

Procédure à suivre pour une demande de dispense : voir site Internet Adeps.

Organisation des examens cours généraux « Initiateur »

Les cours généraux « Initiateur » sont organisés unique-ment par la Direction générale des Sports (Adeps).

L’accès aux cours généraux « Initiateur » ne nécessite pas de test préliminaire ou probatoire d’aptitudes à la forma-

tion ni la possession d’un classement, d’un grade, d’un niveau de compétence offi ciel, … L’âge minimum requis est de 16 ans le jour de l’examen. La réussite des cours généraux « Initiateur » est obligatoire et préalable pour l’accession aux cours spécifi ques « Initiateur » organisés par les fédérations sportives ou tout autre opérateur de formation reconnu et désigné par la Direction générale des Sports (ADEPS).

Deux formules sont proposées1 : les sessions de forma-tion ou le jury central. Droit d’inscription : 30,00 €

Les prochains examens généraux « Initiateur » auront lieu :

1re session : le samedi 23 mai 2015 à 9 h 00 (accueil à partir de 8 h 30) – UCL – Auditoires Coubertin, place Pierre de Coubertin à 1348 Louvain-la-Neuve

2e session : le samedi 13 juin 2015 à 9 h 00 (accueil à partir de 8 h 30) – UCL – Auditoires Coubertin, place Pierre de Coubertin à 1348 Louvain-la-Neuve

Pour ces examens, le candidat apprend par lui-même les modules avant de passer l’examen.Inscriptions ouvertes à partir du 23/02/2015.

Organisation des cours généraux « Educateur »

Les cours généraux « Educateur » sont organisés uni-quement par la Direction générale des Sports (Adeps).

La réussite ou la dispense totale des cours généraux « Ini-tiateur » est obligatoire et préalable afi n de passer les cours généraux « Educateur ». L’âge minimum requis est de 18 ans le jour de l’examen. La réussite des cours géné-raux « Educateur » est obligatoire et préalable pour l’accession aux cours spécifi ques « Educateur » organisés par les fédérations sportives ou tout autre opérateur de formation reconnu et désigné par la Direction générale des Sports (ADEPS).

Deux formules sont proposées2 : les sessions de forma-tion ou le jury central. Droit d’inscription : 40,00 €.

Les prochains examens généraux « Educateur » auront lieu :

1re session : le samedi 23 mai 2015 à 9 h 00 (accueil à partir de 8 h 30) – UCL – Auditoires Coubertin, place Pierre de Coubertin à 1348 Louvain-la-Neuve

1 L’Adeps organise plusieurs fois par an les cours généraux « Initia-teur » selon la formule « session » ou « jury central »

2 L’Adeps organise plusieurs fois par an les cours généraux « Educa-teur » selon la formule « session » ou « jury central »

Marie Pierret

Page 10: Ardennes & Alpes n°184 - 2è trimestre 2015

10

Cette rubrique met à l’honneur les récents lauréats des formations de moniteurs sportifs Adeps. Félicitations pour votre réussite et bonne continuation dans votre parcours.

Philippe LAMBERT Rando 3Nathalie PIERRE Rando 3Lionel PLOMTEUX Rando 3Alex LIEBENS Rando 2Debbie SANDERS Rando 2Jean-François FAUCONNIER Rando 2Alain DANTINNE Rando 2Geoffroy DE SCHUTTER Rando 2David LAUWERS Rando 2Romuald FERDIN Rando 2Frédéric JEROME Rando 2Michaël SAINTVITEUX Rando 1Pierre DENEYER Rando 1Jérôme DE BOECK Esca 2Sébastien BERTHE Esca 1Pierre JOB Esca 1Jonathan THOMAS Esca 1Cédric CLAERT Esca 1Vincent POTH Esca 1Didier MERLIN Esca 1Pierre GUYAUX Esca InitiateurCoralie TONNEAU Esca InitiateurSalim ABENE Esca InitiateurPierre PREUMONT Esca Initiateur

Rappel : toute personne ayant suivi une formation de Monitorat Escalade et/ou Randonnée est tenue, conformément à la législation en vigueur, de s’inscrire dans une logique de formation continue afi n d’assurer une activité d’enca-drement (tous les 5 ans en escalade et tous les 6 ans en randonnée).

2e session : le samedi 13 juin 2015 à 9 h 00 (accueil à partir de 8 h 30) – UCL – Auditoires Coubertin, place Pierre de Coubertin à 1348 Louvain-la-Neuve

Pour ces examens, le candidat apprend par lui-même les modules avant de passer l’examen. Inscriptions ouvertes à partir du 23/02/2015.

Organisation des cours généraux « Entraîneur »

Les cours généraux « Entraîneur » sont organisés uni-quement par la Direction générale des Sports (Adeps).

La réussite ou la dispense totale des cours généraux « Initiateur » et « Educateur » est obligatoire et préa-lable afi n de passer les cours généraux « Entraîneur ».

L’âge minimum requis est de 21 ans. La réussite des cours généraux « Entraîneur » est obligatoire et préa-lable pour l’accession aux cours spécifi ques « Entraî-neur » organisés par les fédérations sportives ou tout autre opérateur de formation reconnu et désigné par la Direction générale des Sports (ADEPS).

Après inscription, le candidat reçoit les syllabi (téléchar-geables). Il participe aux sessions de cours organisées par l’ADEPS. Il est guidé pour l’étude des matières pro-posées afi n d’optimaliser ses chances de réussite. Droit d’inscription : 75,00 €

Moniteurs brevetés

Marie Pierret

Page 11: Ardennes & Alpes n°184 - 2è trimestre 2015

11

un 5 000 m dans les Vosges…Unlimited (Snow) Climbing :FALAISES

« Salut Pierre. C’est Elodie Orbaen. Je te téléphone pour te présenter un projet consistant à grimper utile. Ce projet s’appelle Unlimited Climbing. Je voulais savoir si, du côté de Liège, vous seriez partants pour soutenir ce projet ? » – « Salut Elodie. Oui, bien sûr, je ne peux pas encore te dire de quelle façon, mais nous ferons quelque chose au CAB Liège. Je te recontacte dans quelques jours… »

Et quelques jours plus tard… : « Elodie, c’est Pierre. Voilà, pour ce qui est du CAB Liège, je dois encore voir avec le Conseil d’Administration. Par contre, je peux déjà te proposer un projet personnel que j’avais l’idée de faire depuis 2 ans et qui pourrait parfaitement s’inscrire dans ton projet. » – « Ah bon ! C’est quoi ce projet ? » – « Le principe est très simple : je grimpe un maximum de déni-velé positif dans des couloirs de neige en un maximum de 24 heures. Je peux faire appel à des parrains pour cette grimpe en neige et vous versez tous les dons… ça te dit ? » « Super idée ! Fonce ! ».

En effet, depuis deux années, l’idée m’était venue de décliner la grimpe en neige d’une façon qui m’appa-raissait originale. L’ascension de voies très difficiles techniquement, l’ascension de voies ou de sommets dans un temps record sont des axes qui sont explorés par beaucoup d’alpinistes et grimpeurs de haut niveau. N’ayant pas ce type de profi l, je me suis alors posé la question de savoir quel était mon point fort. La réponse m’est venue naturellement : la résistance à la fatigue. Du coup, le format d’un projet personnel s’imposait : grimper longtemps dans un milieu qui me convient bien et pas trop diffi cile techniquement.

Après 3 hivers presqu’entièrement dédiés à l’entraîne-ment à l’ascension de couloirs de neige, je me sentais bien préparé. Cela coulait de source : j’allais me lancer dans ce que j’ai appelé « Unlimited (Snow) Climbing » pour participer au projet d’Elodie.

Pierre Dewit

Les couloirs de Falimont en face Nord

Connaissant bien les couloirs vosgiens qui bordent le Hohneck, le terrain de jeu était tout désigné. De plus, c’est tout près de la Belgique. Les trajets ne seraient pas fatigants.

Le couloir « Premier à gauche »

Me voilà donc parti le lundi 16 mars, en route vers les Vosges. Mes estimations me donnaient un dénivelé positif cumulé entre 5 000 m et 7 000 m. Au pied du couloir, 9 h 57, c’est parti pour 24 heures d’ascension. Surtout ne pas se laisser tenter par l’envie d’aller vite… Ce sera long et il faut tenir jusqu’au bout. Tout l’enjeu tient en une chose : prendre le bon rythme. Je prends donc une vitesse d’ascension très calme. Le couloir fait 120 m de dénivelé. J’arrive en haut 12 minutes plus tard et je suis de retour au pied du couloir 18 minutes après. Les calculs et pronostics commencent tout de suite et ne cesseront de quitter mon esprit jusqu’au lendemain.

Les conditions de neige et climatiques sont excel-lentes. Vraiment, il y a longtemps que je n’avais pas vu de telles conditions. Et pourtant, j’étais dans ces couloirs 4 à 6 jours par mois. Les ascensions se suc-cèdent… J’en suis à une moyenne de 2,5 à 3 ascen-sions toutes les 2 heures avec les pauses boisson et barres céréales comprises. Il est 15 h 00, ça passe vite, je suis à 1 560 m de dénivelé. C’est le bon rythme. Les 5 premières heures sont passées, je peux commencer à faire des pronostics valables. Je table alors sur les 3 000 m à 20 h 00. Après, il fera bien nuit et j’espère que je tiendrai. Moralement surtout. Pour l’heure, l’état d’esprit est particulier. En mode robot, les ascensions se suivent et m’appellent à continuer. J’ai même la sen-sation que je pourrais grimper comme ça pendant des jours et des jours… Troublant comme état… Comme un métronome, le bruit des crampons et des piolets rythme ma respiration…

Page 12: Ardennes & Alpes n°184 - 2è trimestre 2015

12

A 18 h 00, les quelques randonneurs des crêtes retour-nent à leurs voitures vers le parking au pied du Hohneck pour rentrer chez eux. Mes seuls compagnons sont alors les chamois qui viennent brouter l’herbe jaune des pentes voisines qui commencent déjà à sécher. « Salut chamois ! Alors, ça broute ? »… Ils m’ignorent platement… Je les comprends, si je me mets à parler aux chamois, rien ne va plus… Rires. Ils ne quittent pas les pentes… Et durant les quelques moments de la tombée du jour, à chaque ascension de couloir, ils étaient là. « Merci chamois ! »

La nuit est tombée, je n’ai plus d’eau dans mon sac à dos. Je vais donc prendre 20 minutes pour faire un aller-retour à ma voiture pour me ravitailler. Je pense grimper jusque 23 h 00 plus ou moins, pas au-delà. En effet, ma crainte est de chuter pendant la nuit à cause de la fatigue. Seul là-dedans, je dois garder le contrôle de la situation. Le rythme est toujours bon, mais je dois rester lucide. Même si les pentes ne dépassent pas 40°-45°, mieux vaut ne pas tomber.

La barre des 5 000 m de dénivelé est atteinte ! Youpie !

Dans la pente du couloir, avec le Frankental, tout en bas

A 23 h 15, au col de Falimont, je rentre à la voiture dor-mir quelques heures. J’ai grimpé 3 720 m, soit 31 fois le couloir. Je ferai le reste demain matin pour atteindre les 5 000 m. Je ne pourrai pas faire beaucoup plus.

A 4 h 00 du matin, le smartphone sonne. Quatre tasses de thé (ouf, super thermos, le thé est encore bien chaud), quelques galettes engouffrées… A 4 h 30, je suis au col de Falimont. Il me reste 1 320 m de dénivelé à faire avant 10 h 00. C’est jouable.

Le col de Falimont

De fait, à 8 h 30, je suis à 4 800 m, Mont-Blanc, encore 2 fois faire le couloir et la barre des 5 000 m sera franchie. A 9 h 15, en plein couloir, ça y est, l’altimètre m’in-dique que j’ai fait 80 m après mon dernier départ. Les 5 000 m sont atteints (comme la tarte du même nom… mais c’est un autre débat…) Youhouuuuuuuuuu… J’avale les 40 derniers mètres ! Voilà Elodie, c’est fait ! 42 x 120 m : checked !

Maintenant, l’idée de continuer à développer cet axe de la grimpe de longue durée m’obsède littéralement. Les idées de projets fusent déjà… Puis, je suis convaincu que d’autres pourront faire encore beaucoup mieux que moi ! A ceux-là, je souhaite beaucoup de plaisir !

Page 13: Ardennes & Alpes n°184 - 2è trimestre 2015

13

le Grand MorgonVotre Grasse Majesté,FALAISES

« Dans la jungle, terrible jungle, le lion est mort ce soir… »

« Pourquoi ? » demande l’enfant qui ne dort toujours pas. « Il a couru, tellement couru après la gazelle, toute sa vie, il criait : « ma Belle Gazelle, c’est toi que je veux ! » Mais la gazelle ne se laissait jamais approcher. Ma Belle Gazelle, Ma Belle Gazelle, Ma Belle Gazelle, c’est Toi que je veux… » Quel est ce lion qui tombe amoureux de son repas ? L’enfant dort.

A moi de reprendre ma course effrénée. Un gigantesque craquement. C’est un bloc de 500 kg qui vient de per-cuter le bas de la voie. Après plus de 200 m de chute, du haut de ce grand dévers de calcaire, gros comme un divan de psy, le bloc éclate en une myriade d’étoiles contondantes qui siffl ent en formant une magnifi que cri-nière bestiale. C’est le premier temps fort d’une longue composition musicale ; viennent alors, en nombre, les instruments à vent et la caisse claire. Le concert va durer une journée.

Nous sommes dans le haut d’une barre de 250 m qui se termine en léger dévers. C’est une face vierge, « d’un calcaire pourri » m’avaient prévenu les guides d’Embrun, près de Briançon. Une première descente de repérage et de nettoyage est donc nécessaire. C’est carrément une légion de parachutistes qui attendaient leur tour pour

Eric Van Crombrugghe

Page 14: Ardennes & Alpes n°184 - 2è trimestre 2015

14

sauter vers leur cible. En grands stratèges, généraux de guerre, Giorgos et moi, libérons ainsi une voie pacifi que dans cet univers hostile.

Comme un hymne aux Inconnus tombés dans le champ, en touche d’émotion, la pluie se met à tomber, mais, imperturbables et protégés par les toits, nous continuons notre descente au paradis. Enfi n, la voie est propre. Huit relais sur plaquettes, autant de longueurs à libérer sur coinceurs, sauf la première que l’on a fait passer en fi l à plomb au milieu d’une dalle magique, 10 plaquettes, pour un très bon 6C.

C’est le lendemain que l’on revient au pied de la voie dans l’espoir de domestiquer le monstre. La ligne est évidente, elle passe en plein centre de la face, presque complètement verticale. Une ligne étudiée pendant près de 10 ans passés dans les montagnes avoisinantes ou à barboter à son pied dans les eaux tièdes du lac de Serre-Ponçon.

L’instant est grave… est-ce une 6B homogène comme notre œil flou d’émotion l’estimait à distance ? On démarre, équipés en mode alpin : 2 baguettes dures comme calcaire, parmesan et une panoplie de friends « seventies style », un jeu de nuts Wild Country, des bons, en plombs, qui fondent à la poêle et remplissent la fi ssure.

« Le » ou « la » topo ?

Toujours est-il que la première longueur nous rappelle les faces en bord de Meuse, équipement long, micros grattons et adhérence sur bombés infi mes : 30 m.

Deuxième longueur herbeuse en 5B. Facile donc enga-gée, 35 m, un coinceur, une sangle, un piton.

Troisième longueur en superbe dièdre incliné, bonne fi ssure à friends qui remonte à ta gauche et adhérence des pieds à droite. Après 20 m, passage d’un toit délité sur bonnes prises, si bonnes qu’on les garderait avec soi, force tranquille donc ; se rétablir encore, 15 m de dalle, c’est relais ; 6B.

Quatrième longueur estimée à 6A+ à première vue, mais que va-t-elle nous révéler ? Merde ! C’est sans doute l’ex-citation, mes doigts gonfl és ne passent pas dans la fi ssure

ou à peine une demi phalange. J’ai 25 m de dièdre verti-cal au-dessus de moi, lisse de paroi, juste cette fi ssure qui se resserre encore plus haut. Je me tourne vers Giorgos et insiste, mais il reste de marbre, El Greco, il ne prendra pas son tour, déjà dans les bras de Morphée, il mâche quelque chose comme « It’s not my style ». Je m’élève 4 mètres, place 3 protections et demande sec, je viens de vider mes dernières cartouches. L’horloge du fond de l’eau qui tourne, tourne, il me faudra 2 heures d’efforts et de pleurs, entre échec et renoncement, 2 h pour 25 m en artif, sur nuts. Giorgos me rejoint : « 7A, je suis crevé ». La fi erté rangée au fond du sac, près de la frontale qu’il faut déjà sortir pour commencer la retraite.

Encore 4 autres longueurs à décoder, cette face mythique ne s’est pas laissé prendre. Et, déjà, le Vercors nous appelle pour de nouveaux projets, car la semaine est courte et les enfants nous attendent dans les alpages.

Le Grand Morgon, face Ouest, nous invite, vous invite, pour un dernier combat en septembre 2015, quelques semaines te restent pour préparer ton niveau sur coin-ceur, en site calcaire comparable comme les Aiguilles de Chaleux, ou les Grands Malades, face Meuse. Des faces mosanes engagées, comme celles que l’on trouve en Alpes de Haute-Provence, à la frontière du Queyras.

C’était « La Voix du Prince », non loin de la cultissime « Voie Joseph », face Nord, ouverte par Jean-Yves Van Crombrugghe, en héros solitaire, été 1990.

Page 15: Ardennes & Alpes n°184 - 2è trimestre 2015
Page 16: Ardennes & Alpes n°184 - 2è trimestre 2015

16

Agrandissement du refuge

Cet été 2015 aura lieu l’inauguration de l’agrandisse-ment du refuge Albert Ier situé sur la moraine du glacier du Tour, dans le massif du Mont-Blanc à 2 700 mètres d’altitude. Rappelons que le premier refuge a été érigé et fi nancé par le Club Alpin Belge et que le Roi Albert Ier y a dormi la veille de son inauguration, le 26 août 1930, en présence de quelques personnalités du monde de l’alpinisme des deux pays.

Déjà en 1935, un agrandissement s’est révélé nécessaire et, en 1959, une nouvelle construction a trouvé place à côté de l’ancienne toujours existante. Les travaux récents n’ont pas modifi é l’implantation du bâtiment, mais un étage a été ajouté et tout l’agencement intérieur a été adapté.

Les aménagements visent non pas tant à augmenter la capacité (137 couchages), mais surtout à améliorer le confort, diminution du nombre de places dans les

Alain Purnode

MONTAGNES

du refuge Albert IerAutour et alentour

Le refuge Albert Ier et l’Aiguille du Chardonnet – © Gay-Couttet (carte postale)

Inauguration du premier agrandissement du refuge Albert Ier, le 28 juillet 1935

Page 17: Ardennes & Alpes n°184 - 2è trimestre 2015

17

© F

FCAM

– L

ionel

Lafo

sse

© F

FCAM

– L

ionel

Lafo

sse

Page 18: Ardennes & Alpes n°184 - 2è trimestre 2015

18

dortoirs, augmentation des sanitaires, amélioration de l’isolation acoustique, installation de panneaux photo-voltaïques, etc. Les conditions de vie des hébergés et des hébergeurs sont adaptées aux normes de confort et de sécurité actuelles.

Pour accéder le plus facilement à ce refuge à haute valeur symbolique, il convient d’emprunter les remon-tées mécaniques au village du Tour, vers le Col de Balme situé à 2 180 mètres. Un sentier balisé remonte jusqu’au refuge en 1 h 45.

Un des attraits du refuge est certainement d’offrir sans diffi cultés une vue sur le glacier. Le refuge est intensé-ment fréquenté, d’une part par des randonneurs d’une journée qui peuvent profi ter de la terrasse pour déjeuner face aux séracs du glacier du Tour et, d’autre part, par des

© F

FCAM

– L

ionel

Lafo

sse

© F

FCAM

– L

ionel

Lafo

sse

© F

FCAM

– L

ionel

Lafo

sse

Page 19: Ardennes & Alpes n°184 - 2è trimestre 2015

19

alpinistes confi rmés comme débutants. Le nouveau refuge répond aux exigences d’un large public parmi lequel bon nombre de jeunes qui passeront leur première nuit en altitude et qui attraperont le virus qui nous relie.

Pic du Roi Albert

En hommage aux grandes vertus chevaleresques témoi-gnées par l’attitude du Roi Albert Ier durant la guerre 1914-1918 et pour marquer sa reconnaissance envers ce grand homme, le conseil municipal de Chamonix-Mont-Blanc a décidé, à l’unanimité, le 2 mars 1919, de donner à une des pointes de l’Aiguille de l’M, pointe Sud, le nom de Pic du Roi Albert.

Apprenant la nouvelle du décès accidentel du Roi Albert, Frison-Roche, Georges Tairraz et Arthur Ravanel qui avait accompagné le Roi en montagne décidèrent de hisser un drapeau belge et un drapeau français sur le sommet du Pic Albert.

Par une nuit glaciale de février, à skis, vers le Plan de l’Aiguille, puis à travers les moraines er les langues gla-ciaires du pied des Aiguilles, ils gravirent 1 800 mètres sur une neige dure. Au sommet régnait un froid polaire ; les deux drapeaux, belge et français, cravatés de crêpe furent plantés dans une fi ssure, puis la descente succéda pour arriver en fi n de matinée à Chamonix.

René Mallieux

Il y a 20 ans, le 9 juin 1995, que René Mallieux escala-dait sa dernière voie terrestre. Conférencier, membre du GHM, fondateur de la section liégeoise du CAB,

secrétaire général du CAB, organisateur de l’expédition franco-belge à la Cordillère des Andes, au Pérou, en 1951, auteur du livre apprécié « Le Roi Albert Alpiniste », il a consacré sa vie entière à la promotion de l’escalade et de la montagne.

C’est le 18 août 1995 que Jacques Collaer et Charles Beuken, accompagnés de deux alpinistes, ont dispersé du sommet de l’Aiguille de l’M, escaladée par la voie NEE, les cendres de René Mallieux. Le Pic du Roi Albert, originellement choisi n’a pas pu être atteint en raison de mauvaises conditions climatiques.

Mountain Wilderness

Germaine Slacmeulder, qui a partagé sa vie avec René Mallieux, nous rappelle que René, tout comme Louis Lachenal, Jean Couzy, les Leininger, Pierre Allain, Raymond Lambert, Samivel, Gaston Rébuffat et bien d’autres étaient d’ardents défenseurs d’une montagne immaculée.

C’est Samivel qui a révélé l’existence de Mountain Wilderness à René Mallieux. Celui-ci s’intéressa fort au mouvement et l’a fait connaître lors de ses nombreuses conférences.

Le 16 août 1989, à Biella, une réunion internationale s’est tenue pour la révision des statuts de l’association et il en est sorti les « Thèses ».

Anne Lauwaert assiste à cette réunion et apprend que Mountain Wilderness organise une expédition « Free K2 ». Elle y participe en 1991 et « Des raisins trop verts », son dernier livre, y trouve sa source d’inspiration.

René Mallieux

© F

FCAM

– L

ionel

Lafo

sse

Page 20: Ardennes & Alpes n°184 - 2è trimestre 2015

20

Depuis qu’un ami m’a parlé de son expérience de ski de rando avec ses enfants, l’envie de tenter l’aventure avec mon fi ls aîné, Diego, 10 ans, ne m’a plus quittée. Bruno Dulière, avec ses 3 grands enfants, Jérôme, Aurore et Loïc, ainsi qu’Alain Blockerye avec ses 2 grands, Béné-dicte et Sébastien, viendront compléter l’équipe. A la veille du congé de Carnaval, on scrute sur Internet la météo et les bulletins de risques d’avalanches en Suisse1. Partira ou partira pas ? Après avoir retardé notre départ de 48 heures pour bénéfi cier d’une meilleure météo, ce qui se révèlera être le bon choix, et après un der-nier contact téléphonique avec Frédéric de l’hospice du Grand-Saint-Bernard2 le dimanche soir pour nous rassu-rer sur les conditions de neige, le départ est enfi n fi xé pour la nuit à 2 h 30 du matin.

Après un petit coup d’extincteur inattendu dans la voi-ture, histoire de se mettre directement dans l’ambiance poudreuse, nous démarrons bien à l’heure prévue et ça roule sans aucune diffi culté. A 11 h 00, nous arrivons chez Cristal Sport3, à Orsières, pour louer tout le matériel. Cela nous prendra pas mal de temps pour s’équiper et nous sommes, au fi nal, à pied d’œuvre, skis aux pieds et sacs sur le dos, un peu avant 15 h 00.

1 Bulletins d’avalanches : www.slf.ch – Météo suisse : www.meteosuisse.admin.ch

2 www.gsbernard.net, réservation par téléphone de 10 h 00 à 11 h 30 et de 16 h 00 à 17 h 00 au +41.27.787.12.36 (sauf dimanche et lundi matin)

3 www.cristalsport.ch, super service et super matos, y compris pour les enfants à partir du 35-36 ; après, pour le prix, c’est la Suisse !

Si la montée jusqu’à l’hospice ne représente aucune réelle diffi culté, les 10 km de distance et 500 m de déni-velé doivent tout de même être parcourus. Chacun devant trouver ses sensations et avançant à son rythme,

MONTAGNES

ski de rando avec nos enfants au Grand-Saint-BernardCarnaval 2015,Thomas Defawe

Montée vers l’hospice du Grand-Saint-Bernard

Le Mont Fourchon à l’arrière-plan

Début de la montée

360° depuis le Mont Fourchon

Page 21: Ardennes & Alpes n°184 - 2è trimestre 2015

21

ce n’est qu’à la nuit tombée que nous apercevrons enfi n l’hospice de loin et les derniers petits ressauts à passer seront vaincus avec plus ou moins de diffi cultés. La pro-chaine fois, on dormira chez Saint-Pierre4 pour démarrer l’ascension plus tôt et dans de meilleures conditions !

Enfi n, nous y sommes et l’accueil par les chanoines est à la hauteur du lieu ! Imaginez un endroit perdu au milieu de la montagne, entre la Suisse et l’Italie, à près de 2 500 m d’altitude, qui est coupé du monde (ou en

4 www.maisonstpierre.ch, logement en gestion libre pour un prix correct

tout cas de toute route praticable) 8 mois par an et qui, depuis près de 1 000 ans, accueille les gens de passage… Nous sommes directement séduits et le thé sucré aura vite fait de nous faire oublier les diffi cultés de la montée.

Le second jour sera consacré à une petite remise en forme et remise en confi ance, tant pour nous que pour le ciel dont les derniers voiles se dissiperont bien vite. Le matin, on prend ses marques avec les skis et les peaux. On se rend compte que, tout compte fait, la Combe des Morts qui nous avait semblée si diffi cile la veille, n’est pas si terrible. L’après-midi, exercice Arva pour tous ; ensuite, pendant que les enfants profi tent des joies de la neige, les papas se feront plaisir à ski. La neige est parfaite, 20 cm de poudreuse, sur un manteau de plus d’un mètre et demi.

Troisième jour, le grand jour, à 9 h 00, nous partons pour l’ascension du Mont Fourchon5 qui, du haut de ses 2 906 m, nous donnera une vue imprenable sur les Alpes. Aucune grosse diffi culté, aucun glacier, il suffi t de suivre la trace laissée par les précédents. C’est aussi une course qui est peu exposée aux risques d’avalanche et qui per-met à tout instant de revenir par le même chemin en cas de nécessité. Elle a tout de même une certaine envergure de par l’éloignement de ce sommet par rapport à l’hos-pice, près de 10 km, que nous devrons parcourir d’abord en redescendant légèrement par l’Italie pour, ensuite, mieux remonter et que nous devrons refaire dans l’autre sens par après. Bref, une course particulièrement bien adaptée à notre équipe.

La progression se passera d’ailleurs particulièrement bien. Au fur et à mesure que l’effort augmente et que le soleil monte dans le ciel, nous nous débarrassons des couches superfl ues de vêtements pour terminer en T-shirt. C’est que monter ainsi à ski, ça donne chaud ! Les conversions se feront avec plus ou moins d’aisance sur les pentes plus raides. Tous, nous prenons un réel plaisir de skier ainsi en pleine nature, sans aucun bruit autre que la neige qui craque sous nos skis, une véritable ambiance de haute montagne, comme je l’ai toujours aimée. Et pouvoir partager cela avec nos enfants est un vrai plaisir. L’ascension se poursuit, voilà que l’on découvre l’hos-

5 www.camptocamp.org/routes/45297/fr/mont-fourchon-par-l-hospice

Début de la montée

Diego arrive sur l’arête

L’hospice depuis le Mont Fourchon

Page 22: Ardennes & Alpes n°184 - 2è trimestre 2015

22

pice au loin et, tout autour de nous, que le blanc de la neige et le bleu du ciel. Pas une route, pas une remontée mécanique, c’est vraiment impressionnant !

Enfi n, vers midi, nous arrivons sur une crête. Toujours skis aux pieds, on profi te des derniers mètres avec la pente que nous venions de remonter sur notre droite et l’autre versant de la montagne à pic sur notre gauche. Ces quelques mètres sur cette crête nous laisseront un souvenir incroyable. On arrive ensuite sur une plateforme taillée dans la neige par les précédents. Nous y retirons les skis pour enlever les peaux. Nous nous rhabillons bien vite, on en profi te pour boire un coup et reprendre quelques forces vite fait, c’est la grande ambiance !

Ensuite, on termine les derniers mètres en bottines, en tapant des pointes dans la neige dure, c’est qu’il faut le mériter ce sommet ! Enfi n, il est atteint par tous et le panorama y est vraiment grandiose. Le Mont Four-chon étant le sommet le plus haut dans les environs immédiats, c’est un véritable 360° qui s’offre à nos yeux. Le Grand Combin d’un côté, le Mont-Blanc avec son versant italien de l’autre côté et, entre les deux, l’Italie, d’une part, et la Suisse, d’autre part. Ce sommet ne perd rien de son accessibilité ; que du contraire, avoir une telle vue et une telle sensation de haute montagne, tout en étant parfaitement adapté à notre équipée, lui donne tout son intérêt.

Après ce moment fort, nous récupérons nos skis et c’est maintenant le plaisir de la descente tant attendue qui s’offre à nous. Etant bien confi ants, nous ne redescen-drons pas exactement par où nous sommes montés, mais plus sur la droite, là où les pentes sont un peu plus raides et où la grande majorité des skieurs choisissent de descendre. C’est l’équivalent d’une piste rouge, le damage en moins. La neige est exceptionnelle. Une couche de 20 à 30 cm de poudreuse légère recouvre le manteau neigeux qui reste moelleux en cas de chute. Nous sommes au meilleur moment de la journée, avec un maximum de soleil alors que la pente est à l’ombre le reste du temps, ce qui lui permet d’ailleurs de garder cette qualité de neige.

Tous, nous avons plaisir de profi ter de ce moment de glisse et nous sommes étonnés de voir comment les enfants se débrouillent bien. On s’attend, on se photo-graphie, on profi te et il le faut, car ce sera notre seule descente de la journée !

Tous au sommet !

Le Mont-Blanc depuis le Mont Fourchon

Page 23: Ardennes & Alpes n°184 - 2è trimestre 2015

23

Au pied de la montagne, il fait plus beau que jamais, la tem-pérature est printanière, un vrai casse-croûte s’impose ! On sort l’Opinel, le pain, le beurre, le fromage et le saucisson. Quitte à avoir un gros sac sur le dos, autant que ce soit également pour se faire plaisir. Assis dans la neige, face au soleil et aux montagnes, Dieu que c’est beau et bon ! Entre nous, ça discute, calmement, on se partage nos impres-sions, tout en gardant encore une certaine réserve : c’est que la journée n’est pas fi nie. Comme à tous ces moments forts en montagne où le but essentiel a été atteint, mais dont il reste encore un bout de chemin à parcourir… Quelle satisfaction d’être ici et de vivre cela ensemble !

Les forces étant reprises, c’est avec facilité et gaieté que se fera le retour après avoir remis les peaux à nos skis. Combien de temps aura pris ce retour ? Je ne le sais même pas, tellement nous profi tions de l’instant présent. Certainement une grosse heure, probablement moins

de deux. On termine par traverser le lac gelé et nous sommes de retour. Un bout d’après-midi nous est encore disponible, les enfants profi tent de la neige et creusent des igloos avec les pelles à neige. Alain et moi profi tons d’avoir les peaux aux skis pour remonter et nous offrir une dernière descente sur une pente vierge de toute trace. Ici, la neige est légèrement croûteuse. Le soleil descend sur l’horizon et nous rejoignons l’hospice. Ce soir, on profi tera encore d’un souper animé avec des familles françaises rencontrées sur place, d’un moment d’échange avec certains chanoines, des complies dans la très belle crypte et d’une rencontre avec des journalistes de France 2 qui viennent d’arriver.

Pour le dernier jour, les plus courageux feront le matin un dernier petit sommet sur les conseils d’Anne-Marie, la sœur oblate de l’hospice. C’est une pente nord, il y fait plus froid, mais, en effet, la neige est meilleure à la descente que sur la dernière pente de la veille. Ensuite, après un dernier pique-nique, on reprend nos sacs et nous redescendons jusqu’à la voiture. Il fait tou-jours grand beau et une certaine foule se presse sur ce chemin d’accès vers l’hospice. Beaucoup de Suisses qui font cela comme excursion pour la journée, souvent en famille, parfois en raquettes pour ceux qui ne skient pas, des enfants sont tirés sur des traîneaux. Ce monde et cette ambiance familiale, nous rendraient presque insou-ciants et, pourtant, 48 heures plus tard, au même endroit, 4 Italiens perdront la vie sous une avalanche. Dur rappel à la réalité et aux dangers de la montagne lorsque nous entendrons ces nouvelles à la radio.

Enfi n, on profi te des derniers mètres à ski. C’est qu’on n’a pas envie de repartir si vite. Même le poids du sac se fait oublier durant la descente. Nonante-six heures après notre départ, nous sommes de retour en Belgique. Des images plein la tête, des photos plein les appareils et surtout une expérience riche, intense et incroyable que je vous souhaite de vivre et de partager avec vos enfants s’ils skient et que vous voulez changer des pistes de ski en station. Si l’envie vous tente, allez-y, peut-être nous y croiserons-nous un jour, mes plus jeunes enfants rêvent déjà d’y aller, pour mon plus grand bonheur !

Vue sur le lac depuis l’hospice

La descente

Page 24: Ardennes & Alpes n°184 - 2è trimestre 2015

24

Patrick Kelders

MONTAGNES

Partie d’un concept lancé par quelques passionnés de mon-tagne et d’escalade, l’idée d’organiser un festival du fi lm de montagne s’est développée de manière fulgurante en France où déjà plusieurs grandes villes, dont Paris avec le Zénith, le Grand Rex et le Palais des Congrès (!), mais aussi Strasbourg, Lille, Lyon, Bordeaux, Annecy, Toulouse… La Suisse égale-ment accueille ce festival de montagne à Lausanne et Genève.

Aujourd’hui, la « contamination » atteint la Belgique fran-cophone pour notre plus grande satisfaction ! Voici le pro-gramme de la projection qui aura lieu à l’UGC De Brouckère (grande salle) le 19 mai 2015 de 20 h 00 à 23 h 00 (ouverture des portes à 19 h 30). Venez-y nombreux. Nous souhaitons plein succès à ce projet ambitieux et complémentaire à nos objectifs de promotion des disciplines sportives de montagne.

Programme du 19 mai : Sufferset 2, réalisateur : Cedar Wright – durée : 26 minutes. On ne marche qu’une fois sur la lune, réalisateurs : Christophe Raylat et Bertrand Dela-pierre – durée : 40 minutes. Back to the fjords, réalisateurs : Les Flying Frenchies et Sébastien Montaz-Rosset – durée : 33 minutes. S’y inscrire : http://www.montagne-en-scene.com/# !billetterie-bruxelles/cu14

L’historique de ce projet

Montagne en Scène, c’est toute une histoire ! Tout a com-mencé par une rencontre avec Yves Exbrayat, le célèbre organisateur du festival « Les Rencontres du Cinéma de Montagne de Grenoble ». Ce festival réunit autour de la mon-tagne plus de 3 000 spectateurs par soir pendant 5 soirs ! Cyril et Manon, alors jeunes diplômés, tombent sous le charme de ce festival. Ils souhaitent eux aussi développer un festival sur leur terre de prédilection : Paris.

Ils importent donc le concept qui a fait le succès de Grenoble depuis 15 ans : la projection de fi lms de montagne suivie

« Montagne en Scène » pénètre dans les salles obscures !Pour la première fois en Belgique,de l’intervention de leurs protagonistes sur scène pour un moment de partage et d’échange. La première édition a vu le jour en mars 2013 et depuis se développe dans d’autres villes de France. Il leur reste encore beaucoup de chemin à parcourir !

Lui, c’est Cyril Salomon. Salomon, comme les skis ! Il est diplômé d’HEC avec une spécialisation « entrepreneurs ». Passionné de montagne, il souhaite partager avec le plus grand nombre les plaisirs de la montagne. Alors, il vous a donné à nouveau rendez-vous en avril 2014 pour une tour-née « Montagne en Scène » dans toute la France !

Elle, c’est Manon Grimwood. Diplômée de l’ESTP, elle a com-plété sa formation par un master d’entrepreneuriat à HEC. Son leitmotiv : « la montagne, ça vous gagne ! » Elle pratique du ski, du ski de rando, de l’alpinisme, de l’escalade et elle adore ; alors, elle partage !

La philosophie de Montagne en Scène

« Par ce festival de films, nous cherchons à montrer des aventures. Humaines et sportives. Individuelles et collectives. Accessibles et extrêmes. Près de chez vous et à l’autre bout du monde. Professionnels et amateurs. Ainsi, le choix de fi lm ne se fait pas sur des critères, mais plutôt sur des coups de cœur. Des projets bien montés qui ont une âme et qui racontent une histoire. Des aventures avec des aventuriers. Notre sélection est donc hétéroclite, car son objectif est de montrer la montagne dans toute sa diversité, tout en créant une belle harmonie entre les fi lms. Nous cherchons des fi lms qui racontent une histoire, qui ont de l’humour ou qui sont dans une démarche artistique. »

Contacts : http://www.montagne-en-scene.com – [email protected]

Page 25: Ardennes & Alpes n°184 - 2è trimestre 2015

25

du refuge SOLVAYLes cent ansMONTAGNES

L’année 2015 marque l’anniversaire de la 150e ascension du Mont Cervin (4 478 m), la cime exemplaire du Valais. Lorsque l’on parle d’anniversaire, on devrait plutôt par-ler d’un double anniversaire si l’on se réfère à l’histoire cocasse de la conquête de cette montagne mythique.

Les historiens de la montagne connaissent bien cette bataille pour la cime qui s’est déroulée de 1860 à 1865 et qui a tant animé les chroniques alpines de l’époque. Cette conquête peut se résumer à un chassé-croisé entre 2 grimpeurs parmi les plus célèbres de l’histoire de l’alpinisme : d’une part, l’Anglais Edouard Whym-per et, d’autre part, le guide de Valtournenche, Jean-Antoine Carrel, dit « le Bersaglieri ».

Cette conquête va concerner pendant plusieurs années les 2 versants de la montagne et 2 arêtes en particulier : celle du Hörnli, côté suisse, et celle dite « du Lion », ver-sant italien. Si la conquête de cette montagne s’effectua le 14 juillet 1865, côté suisse, par une cordée composée de 4 Anglais et de 3 guides (2 Suisses et un Français), la réussite de l’arête italienne sera pratiquement simultanée puisque réussie 3 jours seulement après la conquête de la cime.

L’histoire retiendra aussi le drame qui a marqué la cordée de Whymper à la descente. Ce drame qui a couté la vie à 4 alpinistes parmi les plus célèbres de leur époque est également rentré dans la légende. Si les Italiens, conduits par Carrel, arrivèrent les seconds, ils connurent une réus-site somme toute plus complète et, en tous cas, moins dramatique.

L’histoire de la conquête du Cervin est donc une histoire binaire à différents points de vue. Si cette année marque le double anniversaire de cette conquête, les alpinistes belges ne manqueront pas d’ajouter une troisième fes-tivité moins prestigieuse.

Il est pourtant bon de rappeler que 2015 est aussi l’an-niversaire des 100 ans de la construction, sur l’arête de Hörnli, du refuge Ernest Solvay. En effet, ce refuge a été offert par l’illustre industriel belge au Club Alpin Suisse en 1915. Il ne fut inauguré qu’en 1917, mais c’est bien en septembre 1915 que sa construction prit fi n.

Avant d’évoquer la diffi cile construction de ce refuge, il est peut-être opportun de rappeler qui était Ernest Solvay (1838-1922). En effet, si beaucoup de monde connaît Ernest Solvay comme l’inventeur de la soude industrielle, on sait moins qu’il fut également un alpiniste actif, non seulement comme membre dans différentes institutions alpines (notamment au niveau du Club Alpin Belge), mais également comme père d’une dynastie d’alpinistes.

En fait, Ernest Solvay fera une carrière alpine quelque peu insolite puisqu’il découvrira la haute montagne à l’âge de 57 ans. Il réalisera cependant encore des ascensions à l’âge canonique de 81 ans. Entre ses débuts au Sruors, en 1894, et sa dernière course au Piz Padella, en 1919, il réussira de nombreuses courses variées dans le massif alpin.

Il réalisera, par exemple, de nombreux « 4000 » : le Mont-Blanc, la Bernina, l’Obergabelhorn, la Jungfrau… On le retrouve également dans de nombreuses courses rocheuses qu’il affectionnait particulièrement. On peut citer, parmi celles-ci, le Mont Cristallo dans les Dolomites ou encore, dans le Valais, les Aiguilles Rouges d’Arolla ou le Portjengrat. Mais, Ernest Solvay, dans sa longue liste de courses, a aussi réalisé des ascensions que l’on peut qualifi er d’envergure, à l’époque où elles ont été réalisées.

Plaque refuge Solvay

Bernard Marnette

Le refuge Solvay en 1915 © document revue CAB

Page 26: Ardennes & Alpes n°184 - 2è trimestre 2015

26

Pensons au Grépon ou au Cervin qu’il gravit à 2 reprises par l’arête de Hörnli en 1896 et 1902. On lui attribue même, en 1907, une petite première au Piz Carale (arête Ouest) en Engadine. Il a également eu l’occasion de partager sa corde avec le roi Albert 1er. C’est d’ailleurs le secrétaire d’Ernest Solvay, Charles Lefébure, qui fi t découvrir l’alpinisme au roi.

Comme nous l’avons dit, Ernest Solvay jouera aussi un rôle dans les institutions alpines. Au sein du Club Alpin Belge, il sera au début du siècle un de ceux qui feront évoluer les mentalités du club vers un concept plus sportif (jusque-là, le Club Alpin était surtout une société savante). Cela débouchera vers de nouveaux statuts en 1910. En tant que scientifi que, il favorisera certaines recherches comme celles menées par le pro-fesseur Mossa au Col d’Olen, sur le versant italien du Mont Rose. Ernest Solvay se liera d’ailleurs d’amitié avec le célèbre scientifi que français Henri Vallot (cousin de Joseph Vallot). Ernest Solvay fut donc aussi un mécène dynamique dans le monde de la montagne. C’est à ce titre qu’il fi nancera le refuge qui porte son nom au Cervin, mais également celui de la Dent d’Oche dans le modeste massif du Chablais.

Pour montrer à quel point Ernest Solvay fi t autorité à son époque, on peut également mentionner qu’il fut, en 1920, 2 ans avant sa mort, l’un des présidents d’hon-neur du Congrès d’Alpinisme de Monaco (à la base de la fondation de l’UIAA). Comme nous l’avons dit, Ernest Solvay est aussi le patriarche d’une famille qui sera pen-dant longtemps, de près ou de loin, liée aux choses de la montagne.

On peut, par exemple, mentionner qu’une fondation Solvay a également vu le jour afi n de promouvoir la pra-tique de l’alpinisme. Dans les années 30, la famille Solvay mettra aussi à la disposition du Club Alpin la maison d’Ernest Solvay à Ixelles.

On verra que, bien plus tard, pour ses 100 ans, la Société Solvay débloquera des fonds pour un entretien et même une reconstruction du refuge du Cervin. Mais avant d’évoquer cette phase critique de la vie du refuge, mentionnons encore 2 belles personnalités alpines de la famille Solvay1. Tout d’abord, le neveu d’Ernest, Louis (fi ls d’Alfred Solvay) (1876-1952). Celui-ci marchera sur les traces de son oncle dans le monde industriel (il sera président de la société Solvay de 1931 à 1947), mais éga-lement dans le monde institutionnel alpin. Il fera en effet partie du groupe d’alpinistes qui redynamisera le CAB au début des années 20.

C’est Pierre Solvay (1901-1989), (fi ls de Louis) qui sera le plus brillant alpiniste de la famille. Il sera d’ailleurs membre du Groupe de Haute Montagne. Pierre Solvay fera une belle carrière d’alpiniste dans les montagnes européennes, avec de belles « premières » : première de la face Sud-Ouest de la Pointe l’Echelle en Tarentaise

1 Dans l’arbre généalogique des Solvay, on peut aussi trouver des liens avec les Sellier de Morenville, les Delwart, les Ganshof Van Der Meersch… qui sont des familles ayant aussi généré d’excellents alpinistes, membres actifs du CAB.

Versant Sud du Cervin depuis le refuge-bivouac du Mischabeljoch 3 851 m© B Marnette

Ernest Solvay et ses guides © Lefebure

Ernest Solvay en 1884 Engadine© Lefebure

Page 27: Ardennes & Alpes n°184 - 2è trimestre 2015

27

en 1925 avec Ganshof Van der Meersch et les guides Henry Rey et Gromier du Planay.

En 1927, il réalisera la première traversée Sud-Nord de l’Aiguille du Peigne avec Henri Delwart, Georges Ganshof et le guide Arthur Ravanel. Il sera aussi parmi les premiers dans les Aiguilles de Bavella en Corse (arête Sud-Ouest de l’Agellu en 1927).

Mais, Pierre Solvay ne s’est pas contenté des montagnes alpines. Il a aussi grimpé dans les montagnes rocheuses (Mont Assiniboine et 1er au Neptuak) et a également par-ticipé à l’exploration du versant congolais du Ruwenzori, avec la fameuse expédition belge de 1932. Il fut, à cette occasion, le cinéaste du voyage. Là aussi, de belles ascensions ont été réalisées. On notera que Pierre Sol-vay sera aussi trésorier du CAB.

Comme on le voit les Solvay sont donc une véritable famille d’alpinistes. Ceci dit, ce que retiennent les alpi-nistes de cette famille n’est pas tant le palmarès, par-fois prestigieux de certains des leurs, mais le refuge qui porte leur nom. Célèbre « cabane » dont nous fêtons le 100e anniversaire cette année.

Comment est né ce refuge ?

Il faut remonter en 1904 pour trouver son acte de nais-sance. En effet, c’est le 8 juillet de cette année qu’Ernest Solvay reçoit à la Bérarde, en Oisans, une lettre émanant de différentes personnalités suisses de la montagne. Cette lettre propose à d’éventuels mécènes la construc-tion d’un refuge de soutien, d’un « abri » sur l’arête de Hörnli au Cervin. Cet abri devrait être situé assez haut sur la montagne, là où se sont déroulés de nombreux

accidents les dernières années. Il était donc bien clair, dès le départ, que la cabane ne servirait que de secours aux alpinistes et ne serait jamais gardée.

Les instigateurs du projet voyaient évidemment en Ernest Solvay le mécène idéal, connaissant son goût pour l’alpi-nisme et ses initiatives humanitaires. Ernest Solvay fut tout de suite séduit par l’idée, mais ce n’est que bien plus tard que celui-ci prit forme. En effet, ce projet ne fut pas apprécié par tous. Certains guides étaient méfi ants, esti-mant que l’on dénaturerait leur montagne. Les proprié-taires de refuges étaient aussi méfi ants, particulièrement ceux de la cabane située au pied de l’arête. Le projet fut donc différemment apprécié. La commune de Zermatt, le Club Alpin, les guides, les hôteliers, le comité central du Valais… cela faisait beaucoup de monde autour d’un projet trop peu fédérateur.

Finalement, c’est en 1912 qu’une solution satisfaisante intervint, mais il fallut encore attendre un an avant de commencer les travaux. En effet, si l’architecte, Monsieur de Kalbermatten, passa rapidement aux préparatifs, le temps peu avenant retarda l’entreprise. Il fallut attendre septembre 1913 avant que l’emplacement choisi ne soit nivelé et prêt à recevoir la construction.

Au niveau structure du refuge, l’année 1913 ne permit pas une grande avancée. Une partie des charpentes fut mon-tée à dos d’homme le long de l’arête, mais fi nalement le mauvais temps eut raison des 15 ouvriers de la vallée de Viège qui avaient tenté l’avancement. Le mauvais temps permanent imposa une descente de tout le matériel au pied de l’arête… une année presque pour rien, juste une plate-forme aménagée !

1914 vit la mobilisation de l’armée suisse. Les forces vives du pays étant impossibles à recruter, le chantier fut arrêté. Finalement, c’est en 1915 que les choses se concrétiseront. On fi t alors appel à un consortium de guides et de porteurs de la vallée de Saas. Ils seront sept à réaliser la tâche du portage et du montage du refuge. Six guides ouvriers travailleront avec Oscar Supersaxo qui

Versant italien du Cervin 4 478 m depuis Breuil© B Marnette

Plan refuge Solvay

Page 28: Ardennes & Alpes n°184 - 2è trimestre 2015

28

supervisa l’entreprise : Gaston Imseng, Aloïs et Hierony-mus Lohmatter, Cyrill Supersaxo, Romain Anthamatten et Emmanuel Burgener.

Il n’est pas besoin de rentrer dans les détails pour com-prendre que la tâche de ces 7 hommes fut pénible et dangereuse. Le courage de ces hommes prit le dessus sur les éléments de la nature et début septembre le gros œuvre était terminé. Une photo prise le 17 sep-tembre immortalise la fi n de la construction du refuge Solvay perché sur l’arête de Hörnli du Cervin, à plus de 4000 mètres d’altitude.

La vie de ce refuge, c’était écrit, ne sera jamais simple. Son inauguration prévue pour 1916 sera reportée… C’est fi nalement le 8 août 1917 que le refuge sera inauguré par une poignée de personnalités suisses. Etant donné la situation internationale, il va de soi que, ni Ernest Sol-vay, ni aucun belge ne purent assister à l’inauguration. Ce refuge : était-il maudit pour la famille Solvay ? On pourrait le penser, à la vue de la diffi cile histoire de sa construction. L’ironie du sort ne s’arrête pas là. Un refuge vieillit et doit s’entretenir.

Si le refuge a fait son offi ce au cours de plusieurs décen-nies, les années 50 font apparaître un vieillissement conséquent que ne manquent pas d’évoquer de nom-breux alpinistes. En 1957, René Mallieux écrit une lettre au Club Alpin Suisse. Là aussi, des imbroglios et autres lenteurs administratives font des ravages. Finalement, le 9 octobre 1962, le Club Alpin Belge, au nom de la famille Solvay, propose de reconstruire le refuge. Il faut dire que la célèbre société Solvay fête, en 1963, les 100 ans de sa fondation. En octobre 1963, les choses prennent une allure offi cielle entre le CAB et le CAS sous forme d’un accord pour la construction d’un nouveau refuge en aluminium. Les plans de ce refuge sont dressés par José Vandevoorde (qui deviendra plus tard président du CAB) en novembre 1963 et approuvés en mars 1964. Ceci dit, les entreprises suisses ne sont pas promptes à répondre à l’appel d’offre. Du côté du transport par hélicoptère, il n’y a pas plus d’enthousiasme.

Versant italien du Cervin à gauche l’arête du Lion© B Marnette

Page 29: Ardennes & Alpes n°184 - 2è trimestre 2015

29

Cependant, en juin 1965, le CAS relance le projet. Finale-ment, il est décidé que c’est la fi rme belge Chamebel qui construira le refuge. Les choses tournent court notam-ment, semble-t-il, à cause de la méfi ance des guides de Zermatt et le projet est de nouveau mis à mal. Exaspéré, le Club Alpin Belge, avec l’accord de la famille Solvay, propose la construction au Club Alpin Français non sans verser une contribution pour la restauration de l’ancien refuge qui existe toujours. Cela tombe bien pour le CAF qui cherche une solution pour remplacer le refuge de Leschaux emporté par une avalanche en 1954. Si l’accord est trouvé, il faudra encore attendre, car le refuge préfa-briqué se trouve déjà à Zermatt. Il y passera l’hiver 1965-1966 dans de mauvaises conditions. Il s’agit donc d’une nouvelle « expédition » pour les membres du CAB qui ramèneront le refuge à Chamonix en juin 1966.

Des problèmes techniques mêlés à des problèmes d’in-tempéries retarderont encore l’aménagement du refuge. Finalement, c’est le 21 septembre 1968 que le refuge de Leschaux sera inauguré. Ainsi prenait fi n cette saga du refuge Solvay. Une aventure bien longue qui se prolonge d’ailleurs toujours aujourd’hui. Elle débouchera sur la construction de deux refuges au lieu d’un !

C’est donc à double titre (même triple si l’on considère la cabane de la Dent d’Oche) que le vœu d’Ernest Sol-vay a été exaucé, lui qui voulait construire un refuge en haute montagne pour « trouver une durable et solide expansion à sa reconnaissance aux Alpes pour la joie et le bien-être qu’il y avait trouvé ».

BibliographieBORLEE Jacques. De Freÿr à l’Himalaya. Ed. Didier Hatier, 1987

D’ARCIS C. Egmond. « Le nouveau refuge Solvay refusé par Zermatt et accepté avec empressement par la France », La tribune de Genève. 2 juin 1966)

de RUDDER May. « A propos du XXe anniversaire du refuge Solvay au Cervin », Revue d’Alpinisme. Tome II, n°2, 1936)

de RUDDER May. « Un journal relatif à l’érection du refuge Solvay », Revue d’Alpinisme. Tome III, n°2, 1936)

de RUDDER May. « Les vingt ans du refuge Solvay au Cervin », Revue d’Alpinisme. Tome III, 1937)

LEFEBURE Charles. « Exorde Alpiniste », Bulletin men-suel du Club Alpin Belge. N°5, mai 1937)

Quelques ascensions belges au Cervin1902 : arête de Hörnli – Ernest Solvay, Charles

Lefébure et le guide Benedict Supersaxo

1908 : arête de Hörnli – le Roi Albert Ier, Charles Lefébure et les guides Aloys et Benedict Supersaxo

1923 : arête du Zmut (descente par l’arête du Lion) – Henri Delwart, Pierre Solvay et le guide Benedict Supersaxo

1941 : arête du Lion – la Princesse Marie-José avec plusieurs guides dont Luigi Carrel

1975 : face Nord – Jean-Jacques Clayman et Vincent Dewaele

1981 : face Nord (hiver) – Philip Cornelissen et Franky Boeye

Extrait du carnet de guide de Benedict Supersaxo© document revue CAB

Une publicité de la firme Chamebel dans la revue du Club Alpin Belge (Ardennes & Alpes n°3, juillet 1965). Le refuge présenté deviendra le refuge de Leschaux en 1968

Page 30: Ardennes & Alpes n°184 - 2è trimestre 2015

30

MONTAGNES

de la Cordillera Blanca au Pérou !Trekking et SommetsMonique Lepot

Le Pérou… il a fait rêver les chercheurs d’or comme ceux qui ont cru à l’eldorado. Il m’a fait rêver, il y a bien long-temps déjà, bien avant que le Sentier Lumineux donne à ce pays une mauvaise réputation capable de découra-ger l’intrépide voyageur. En fait, ce sont les Andes dont les images m’ont toujours fascinée.

C’est ainsi que, lorsque Christophe Lehner a parlé de la Cordillère Blanche, j’ai décidé de participer au voyage qu’il organisait en août 2014 dans cette chaîne de mon-tagnes avec trek autour de l’Alpamayo et ascension de l’Ischinca.

Arrivée en soirée à Lima, 13 millions d’habitants au milieu du désert, en bordure du Pacifi que : concerts de klaxons pour agrémenter notre sommeil bien nécessaire, car pour nous, c’est déjà le petit matin. Au réveil, petit tour au marché et départ immédiat pour Huaraz, le Chamonix du Pérou, 3 100 mètres. Bus tout confort, sièges cou-chettes, vitres teintées et télé : 3 fi lms explosifs pour 8 heures de trajet sur routes sinueuses. Nous en sortons, crevés, à nouveau dans l’obscurité, accueillis par l’agent guide local et dirigés sans tarder vers notre hôtel où nous attendent nos lits au 2e étage. Nous montons nos bagages et wouff, pff, pff, je sens tout de suite que… je titube, je manque de souffl e, j’ai la nausée : j’ai sans doute besoin de manger. Nous sommes un petit groupe de six, sept avec Christophe et ce sera notre premier pollo papas fritas, sans trop traîner, car, demain, excur-sion de découverte des Cordilleras Negra et Blanca.

Au petit matin, grosse tête, vomissements, c’est parti, je suis malade. Je ne crois pas au MAM, car on est allés au massif du Mont-Blanc juste avant, mais je soupçonne plutôt l’eau du robinet avec laquelle imprudemment, je me suis rincé les dents. Ah, cette balade, elle était magnifi que. Merci Imodium Instant® !

Ensuite, départ pour un trek d’acclimatation de 3 jours sur un parcours qui suivait en gros un tronçon du chemin inca Quito-Cusco. Je l’ai terminé sur le cheval de secours, dans le vent froid et la pluie, sous la surveillance bienveillante

du cuistot Fraël. Au dernier col, j’ai trouvé qu’il n’était plus très frais… le cuistot. Il toussait souvent en expectorant bruyamment, « Radio Huaraz vous dit bon appétit ! »

En route vers Huaraz, retour. Nous avons fait un arrêt à Chavin, site précolombien découvert assez récemment, super intéressant et là, j’ai pu acheter un Coca, quel bon-heur ! Car, contrairement au thé, au mate de coca et tout ce qu’on m’a proposé pour me soulager, il n’y a que cette boisson qui a pu atténuer mes nausées.

J’avais un jour pour me retaper avant le grand trek vers l’Alpamayo et j’enviais déjà Brunella que j’avais vue, bien dynamique, marcher à grands pas et Annie, gracile et agile, qui avançait au même rythme, Claude, petit de taille mais grand montagnard, Serge, toujours aussi bavard, Christophe, jeune et sportif… peut-être que mon Jean-Marc, lui, n’était déjà pas comme d’habitude.

Une nuit dans un petit hôtel et nous voilà partis, tentes, nourriture et tout le barda sur les mules, vers notre pre-mier col. Et c’est là que, de façon surprenante, l’un s’est senti très fatigué, l’autre fi évreux, le troisième faible des jambes, une grosse toux handicapant nos deux vaillantes

Chavin de Huantar

La fin du 1er trek

Notre meilleur ami !Le Pisco Sour de notre cuistot !Rencontre avec les Alpacas

Page 31: Ardennes & Alpes n°184 - 2è trimestre 2015

31

copines. Maux de gorge, diarrhée, température, vomis-sements… nous avons tous été atteints, excepté notre bon vieux Claude ! Ne sommes-nous pas assez sages ?

Le cheval a, à nouveau, porté l’un ou l’autre, un sac à dos parfois. Car, de col en col, parfois très montant (quelques fois à 4 800 m), raide, cassé et plein de caillasses, cer-tains d’entre nous ont éprouvé bien de la peine. Et on ne trouvait pas facilement le sommeil quand le camp était monté à 4 600 m. Ce n’était pas toujours le grand appétit non plus alors que les repas étaient parfois du genre gastronomique.

Chance, on s’est épaulés et on a conservé courage ainsi que vraie bonne humeur. C’était souvent si beau : l’ Alpamayo aux premiers rayons du soleil, les glaciers bleutés, les lagunes couleur émeraude, les rivières toutes claires. Et le guide, Juan, charmant, adorable, nous mon-trant un quenual ou nous expliquant la moindre petite fl eur… celle qui se ferme quand on la caresse et qui s’ap-pelle « honte honte » (c’est plus joli en quechua). Que d’images extraordinaires, que de belles photos à ne jamais effacer ! Cependant, malgré les prises de médicaments et autres remèdes, l’état de certains devint inquiétant et il fut décidé pour 4 d’entre nous de descendre à Huaraz deux jours avant la fi n du tour et d’aller voir un médecin.

Arrivée aux urgences d’une polyclinique « chic » : consultation, radiographie (qu’on sèche en rue au soleil), masque respiratoire et pour diagnostic, une tra-chée rétrécie, du mucus dans les poumons, tout cela dû, probablement, à l’altitude. Nous sommes partis de là, dubitatifs, avec une prescription médicale et tout en cherchant une pharmacie, nous avons d’abord préféré nous régaler avec un bon ceviche (poisson cru, arrosé de jus de citron).

Que nous est-il arrivé ? Un problème d’altitude ? On a pourtant aussi essayé un petit Diamox. Le maté de coca sensé donner de l’énergie ? Je le rejetais dans la demi-heure. Nous étions toutefois rassurés de ne pas avoir de problème de santé grave nécessitant un retour

L’Alpamayo

La montée au col

Serge et ses admiratrices

Lever de soleil sur le campement

Page 32: Ardennes & Alpes n°184 - 2è trimestre 2015

32

prématuré en Belgique. Et c’est donc tout contents que nous avons retrouvé nos équipiers ayant terminé le trek avec succès sous un ciel todo claro.

A nouveau réunis, nous nous sommes préparés pour l’as-cension de l’Ishinca, un sommet d’environ 5 500 mètres. La montée au refuge le long d’un ruisseau tumultueux fut tranquille, magnifi que, apaisante même. Au refuge, étaient arrivés des Argentins et une équipe de Slovènes. Cela faisait du monde, mais fi nalement, seul notre petit groupe s’est mis en route à 2 h du matin (eux étaient malades, hihi). Ce furent Lucho, guide de haute mon-tagne péruvien, Christophe et Fraël, nos premiers de cor-dée. Christophe et les deux fi lles furent vite au sommet. Nous, c’est lentement, mais sûrement, que nous avons atteint la cime d’où l’on pouvait admirer une multitude de sommets de 6 000 m, de quoi faire de superbes cli-chés panoramiques. Quelle émotion, car je ne pensais vraiment pas pouvoir y arriver ! Les derniers pas là-haut, c’est toujours fabuleux !

Combien de temps encore serai-je capable d’aller en haute montagne ? On est tellement démoralisés quand on se sent mal. Entraînement, acclimatation, alimenta-tion, hydratation, résistance aux maladies, tout a son importance. Bien sûr, dans ce cas-ci, bizarrement, chacun a eu un problème. Mais quand même… En même temps, je n’ai pas du tout envie de renoncer à ce monde mer-veilleux. J’aurais certes le mal au cœur des montagnes. Alors, on verra la prochaine fois ! Après l’Ishinca, le groupe est parti pour Lima, puis le Machu Picchu tandis que Jean-Marc et moi sommes partis pour la Cordillère Huayhuash, une autre aventure. Là, Christophe, Brunella, Annie, Claude et Serge, vous nous avez manqués.

La retraite

On sèche les radios !

Coucher de soleil depuis le refuge de l’Ishinca

Au sommet de l’Ishinca (5 550 m) !

Juste avant le sommet !

Dans la descente de l’Ishinca

Page 33: Ardennes & Alpes n°184 - 2è trimestre 2015

33

Quelle belle initiative que celle du CAB de réenchan-ter les sports de montagne, en favorisant une pratique durable de l’escalade, de l’alpinisme et de la randonnée !

A la vue des nouvelles moroses qui nous sont annoncées quotidiennement sur l’état du monde, tant au niveau économique, politique, social, sociétal, qu’environne-mental, toute action qui va dans le sens d’un monde plus sain et plus humain est la bienvenue.

Tel le colibri dans l’histoire1 chère à Pierre Rabhi (pour ceux qui ne le connaîtraient pas encore, foncez consulter ses écrits sur la sobriété heureuse et la simplicité volon-taire), nous avons tous notre rôle à jouer pour éteindre le grand incendie qui se propage sur notre belle planète.

1 Un jour, dit la légende, il y eut un immense incendie de forêt. Tous les animaux terrifi és, atterrés, observaient impuissants le désastre. Seul, le petit colibri s’activait, allant chercher quelques gouttes avec son bec pour les jeter sur le feu. Après un moment, le tatou, agacé par cette agitation dérisoire, lui dit : « Colibri ! Tu n’es pas fou ? Ce n’est pas avec ces gouttes d’eau que tu vas éteindre le feu ! » Et le colibri lui répondit : « Je le sais, mais je fais ma part. »

Et les fédérations sportives et leurs membres ont bien sûr le leur dans ce grand chantier de réenchantement.

Pour ma part, accompagnateur en montagne (et bien-tôt moniteur initiateur escalade), Français débarqué en Belgique il y a quelques années, j’ai choisi de vivre pleinement en accord avec ces principes de simplicité volontaire.

Avec ma petite famille, nous avons donc décidé de créer un lieu de vie qui soit le plus respectueux possible de la nature, en réduisant notre consommation au maximum, tout en visant le plus d’autonomie possible : installés dans la campagne condruzienne, nous avons entière-ment auto-construit une petite maison circulaire à ossa-ture bois, à base de matériaux locaux et de récupération, équipée d’un poêle de masse en terre-paille et d’une toilette sèche. Nous l’avons équipée de quelques pan-neaux solaires qui subviennent à nos modestes besoins en électricité. C’est notre refuge de montagne à nous, mais à la campagne.

De plus, nous nous essayons peu à peu à quelques cultures maraîchères biologiques et tentons de produire nous-mêmes autant d’aliments qu’il nous est possible. Et, pour le reste, nous privilégions les circuits courts en nous approvisionnant chez des producteurs locaux et bios.

De même, en montagne, en voyage et dans le milieu naturel en général, nous essayons de faire en sorte de ne laisser aucune trace de notre passage. Pas seulement en ramassant nos déchets et ceux des autres, mais en essayant d’être en harmonie avec le milieu. En appre-nant à reconnaître et à cuisiner les plantes sauvages. En s’abritant et en se chauffant avec ce que nous offre

Thomas Bastenti

1re étape de l’allumage du feu par friction

2e étape de l’allumage du feu par friction

et de simplicitéVivre de montagne

OPINIONS

Page 34: Ardennes & Alpes n°184 - 2è trimestre 2015

34

Qu’est-ce que la Wilderness pour moi ?Gaëtan Breuls de Tiecken

pour moi ?Qu’est-ce que la Wilderness

Lorsque j’entends « Wilderness », ma pensée s’évade naturellement vers les grands espaces sauvages cana-diens ou mongols que j’ai eu la chance de parcourir. Vivre au rythme de la nature, se sentir à nouveau dépendant de sa force.

généreusement Mère Nature, en appliquant des tech-niques héritées des premiers hommes (feu par friction, fabrication d’ustensiles en bois sans avoir recours à des

Fabrication d’un bol à l’aide de braises

Yourte

outils modernes, réaliser du cordage, des fi lets et réci-pients en fi bres végétales, etc.).

Car, pour nous, la montagne n’est pas qu’un lieu de loi-sir et de consommation où l’on vient se ressourcer et pratiquer une activité sportive. C’est aussi, et avant tout, un lieu d’échange, de partage, de respect, d’humilité, de conscience et de communion entre les hommes et avec la nature.

Plus on prend le temps de connaître et d’apprécier son environnement, plus on prend conscience de sa valeur et de sa fragilité, et plus on met de cœur à le protéger.

C’est notre manière à nous de réenchanter le monde et la montagne. A notre petite échelle et avec nos modestes moyens.

Puissions-nous tous être, à notre façon, de petits coli-bris qui apportent leurs modestes gouttes d’eau pour éteindre le grand incendie. Plus nous serons nombreux, plus nous aurons de chance de réussir…

Page 35: Ardennes & Alpes n°184 - 2è trimestre 2015

35

Qu’est-ce que la Wilderness pour moi ?Tom Van Hooydonck

Je garde un souvenir très fort de la séance d’informa-tion donnée avant le départ de la « West Coast Trail » sur l’île de Vancouver, les gardes nous expliquaient les réactions à avoir en cas de rencontre d’un ours, de loups ou d’un cougar. La sensation, en parcourant le sentier, en bivouaquant, de ne pas être cet humain dominant, mais simplement acteur de cette nature était grisant.

Mais en Belgique alors ?

Chez nous aussi, nous pouvons retrouver ces sensations, depuis notre jardin, un parc, un sentier… Par le retour de moments simples : se poser et regarder autour de soi, observer les animaux qui nous entourent, se promener…

Réaction de Quentin à « C’est quoi la Wilderness pour moi ? »Quentin Libouton

Enfi n, et surtout, l’important c’est de la partager, cette Wilderness, de vivre des moments avec soi-même ou avec ses compagnons de randonnée ou de cordée. Vivre des moments que la nature rend intenses, uniques et inoubliables. Cette nature à l’état brut grave en nous des souvenirs inaltérables, souvenirs qui contribuent à la faire vivre et qui créent en nous le besoin toujours plus intense d’y retourner.

Pour moi la Wilderness, c’est la nature, la nature à l’état sauvage. La Wilderness, c’est aussi se retrouver dans

la nature, profiter d’elle. Grim-per tout en s’accordant quelques minutes pour profi ter de la tran-quillité et de la vue depuis un relais d’une grande voie ou même d’une couenne dépassant la cime des arbres. C’est aussi se balader, ran-donner, faire du trail à travers des endroits où, comme m’a dit un ami récemment, « il y a sûrement plus de chamois que d’hommes qui sont passés ici ». Savoir apprécier la chance que l’on a tout en res-pectant son terrain de jeu.

Mettre ses chaussures de rando, chausser ses crampons, souffrir dans ses chaussons. Que ce soit à pied, sur le rocher, à vélo : j’aime découvrir des espaces sauvages, vierges de mécaniques humaines. J’aime parcourir la montagne, souffrir physiquement pour atteindre un objectif précis dans ce milieu qui est le mien. J’adore la sensation de l’inconnu et de la découverte d’une autre vallée de l’autre côté du col. Mais ce que j’apprécie le plus, c’est partager ces moments avec les gens que j’aime et discuter, rigoler avec mes compagnons de cordée pendus dans le vide entre deux longueurs. Pour moi c’est ça la Wilderness…

Page 36: Ardennes & Alpes n°184 - 2è trimestre 2015

36

Interview de Jean-François Fauconnier par Marie Pierret

J’ai dû insister, car parler de soi n’est pas un exercice facile et se mettre en avant, ce n’est certainement pas son habitude. Merci Jean-François Fauconnier d’avoir fi nalement accepté de te prêter au jeu et de répondre à mes questions !

Alors, pourquoi lui ? J’ai rencontré Jean-François en dif-férentes circonstances dans le cadre de mes fonctions de coordinatrice des formations au CAB, mais aussi via ma formation à l’Institut Eco-Conseil et le projet de dévelop-pement durable. Jean-François est moniteur Rando 3, un « pro » de l’environnement, un sportif avec une condition physique qui fait rêver (Oxfam Trailwalker 2013 = 100 km en courant), un extra-terrestre des temps modernes (bon ok, ne pas avoir de voiture, c’est l’engagement environ-nemental, mais j’ai entendu dire qu’il n’avait pas de… congélateur ☺) Et puis, en fait, je me suis dit que tout cela était certainement lié et interdépendant. Alors, j’ai voulu creuser et connaître son secret, parce que, moi aussi, l’Oxfam Trailwalker, j’aimerais le faire en… marchant ☺

Marie Pierret

MP : Quel est ton CV sportif ?

JFF : Comme on dit, mens sana in corpore sano et le sport a toujours occupé une place relativement impor-tante dans ma vie. Jamais à un haut niveau, je précise, avant tout pour le plaisir. Je fais un peu de foot (pour

Les belles paroles, c’est bien ; passer à l’action c’est mieux…Walk your talkINTERVIEW

m’amuser – je joue d’ailleurs toujours dans l’équipe de mini-foot lancée par des copains de secondaire, il y a 20 ans), de la natation pendant cinq années, de la course à pied depuis l’adolescence. J’ai participé, il y a longtemps, à deux marathons et deux quart-triathlons. Et, bien sûr, de la randonnée ! Bref, rien de bien extra-ordinaire… Ah si, quand même, un voyage à vélo de l’Alaska à la Terre de Feu (35 000 km), il y a une ving-taine d’années, avec mon meilleur pote. Une expérience inoubliable !

Depuis trois, quatre ans, je me suis mis progressivement à courir de plus longues distances, sur sentiers et, en 2013, nous avons parcouru à quatre les 100 km de l’Ox-fam Trailwalker en courant… Je participe régulièrement à des courses de 50, 60 km sur sentiers, pour le fun.

Timour (6 ans) et Robin (4 ans) en pleine méditation, lors d’un bivouac en face du Mont Viso (2 650 m)

Marie Pierret

MP : Penses-tu que ta condition physique soit liée à ton mode de vie ?

JFF : Je ne m’entraîne pas hyper souvent (en plus du mini-foot, une fois par semaine en général), mais c’est clair qu’en n’ayant pas de voiture, je suis régulièrement sur mes « deux pattes ». Le simple trajet aller/retour pour déposer et aller rechercher les enfants à école, c’est 6 km de par-courus. Comme je travaille à temps partiel (par choix), je pense marcher 10 km par jour plusieurs fois en semaine… quasiment sans m’en rendre compte, en faisant les courses par exemple. Quant aux enfants, j’ai calculé qu’ils parcour-raient à pied, rien que pour les allers-retours scolaires, 500 km par an. A 4 et 6 ans, c’est pas mal ! Pas étonnant qu’ils randonnent déjà comme des « pros » en montagne. Quand je vois leurs camarades que l’on débarque en voi-ture sur le pas de l’école…

Page 37: Ardennes & Alpes n°184 - 2è trimestre 2015

37

MP : Quel est ton mode de vie ?

JFF : Notre famille de quatre personnes vit dans une maison mitoyenne, à deux pas du centre-ville de Liège. Celle-ci est bien, mais pas exceptionnellement isolée. Rien de bien particulier jusque-là, mais nous consom-mons environ un quart de l’électricité et un dixième du gaz par rapport à un ménage dit « moyen ».

Notre secret ? Il n’y en a pas. Quelques aménagements et un comportement adapté expliquent le tout… Nous utilisons eau, chauffage et électricité de manière éco-nome. Nos appareils électroménagers sont tous de classe A+ ou A++. Toutes nos ampoules sont écono-miques ou à LED. Depuis 2006, des panneaux solaires thermiques produisent une partie de notre eau chaude sanitaire. Nous nous chauffons partiellement au bois. Nous possédons également une petite installation pho-tovoltaïque qui couvre un peu plus que notre consom-mation annuelle électrique. Une partie de notre toit est recouvert de végétation et nous possédons une citerne d’eau de pluie.

Notre mode de vie « low impact » ne s’arrête pas à notre logement. Nous sommes tous les quatre végétariens et mangeons surtout des fruits et légumes de saison, bios, frais et d’origine la plus locale possible (y compris de potagers situés dans la rue où nous habitons). Comme je l’ai dit, nous n’avons pas de voiture. Nous passons nos vacances en Belgique ou en Europe et partons en voyage en train ou à vélo.

Tout ceci a valu à notre famille de remporter le Prix belge de l’Energie et de l’Environnement en 2013 (catégorie « citoyens »). Loin de vouloir donner des leçons – je suis d’ailleurs mal à l’aise par rapport à cet article nous mettant en avant – notre souhait est sim-plement de montrer qu’il est possible de vivre en Bel-gique en anticipant les « efforts » qui seront nécessaires pour limiter les changements climatiques, le tout sans s’éclairer à la bougie, dans le confort et sans moyens techniques hypersophistiqués.

MP : Est-ce que ces valeurs sont le fruit de ton parcours personnel ou de ton éducation ?

JFF : Mes parents m’ont enseigné, entre autres, l’hon-nêteté et la justice. En secondaire, à Saint-Bar (Liège), j’ai également eu la chance de tomber sur des profes-seurs passionnés (et passionnants) pour qui les valeurs humaines et l’écologie n’étaient pas de vains mots. Et puis, je suis quelqu’un de très cartésien (de formation, je suis ingénieur commercial) et je me pose souvent la question suivante : qu’est-ce qui se passerait si les huit milliards d’habitant(e)s de la planète faisaient comme moi ? Ça aide à faire la part des choses…

MP : Jean-François, en exclusivité pour Ardennes & Alpes, est-ce que tu donnerais un de tes trucs et astuces pour pratiquer notre sport montagne « autrement » ☺ ?

JFF : Sur le site www.seat61.com, on trouve plein de trucs (en anglais) pour se déplacer partout dans le monde en transports en commun, sans devoir faire appel à l’avion. Une mine de renseignements ! Sur le site de la Deutsche Bahn, on trouve tous les horaires de train, partout en Europe.

Avec un peu de bonne volonté, on peut rejoindre pra-tiquement tous les départs de sentier en transports en commun. En plus, en s’y prenant suffi samment à l’avance, ça peut « rapporter gros ». Je viens par exemple de réserver le TGV de Bruxelles jusque Narbonne, pour aller randonner sur le sentier cathare. Coût total : moins de 280 euros pour nous quatre, aller-retour ! En voiture, ça coûterait au moins le double… et prendrait deux fois plus de temps !

En plus, le train, les enfants adorent… C’est la fête, dès le départ ! Quand je me rappelle le « calvaire » que repré-sentaient les départs en vacances en voiture quand j’étais enfant, je souris… Dès avant le plateau de Langres, mes frères et moi demandions si nous allions bientôt arriver… Le reste du trajet n’était pas des plus reposants pour nos parents ! Voyager en transports en commun n’est donc pas du tout une contrainte pour nous, plutôt un plaisir et une partie de l’aventure.

L’avion, c’est le moyen de transport le plus polluant. Je ne l’ai plus pris depuis dix ans et ça ne m’empêche pas de randonner, que du contraire ! Pour les « irréductibles », il reste la possibilité de « compenser » les émissions de CO2 d’un vol ou trajet en voiture via des organismes spécialisés (voir www.iewonline.be1). C’est mieux que rien et je compte d’ailleurs compenser les émissions de CO2 de ceux qui se déplacent vers les randonnées que j’organise.

MP : Quel est ton meilleur souvenir de mobilité douce lié à la pratique de la montagne ?

JFF : Si je devais tout raconter, j’en aurais certainement pour plusieurs numéros d’Ardennes & Alpes, mais je me rappelle que, lors du stage fi nal de la formation « rando niveau 2 », Pol Gillet nous avait donné rendez-vous à Gavarnie, dans les Pyrénées. J’ai proposé à mes com-pagnons de formation d’y aller en train de nuit et bus ; six d’entre eux se sont laissés convaincre. L’expérience, un peu mouvementée, leur a plu, je crois. Demandez donc au « Colonel Dantinne » ce qu’il en pense. En tout cas, elle a bien resserré les liens qui nous unissaient déjà…

1 http://www.iewonline.be/IMG/pdf/Etude_compensation_CO2-2.doc.pdf

En famille, à l’arrière de la maison

Page 38: Ardennes & Alpes n°184 - 2è trimestre 2015

38

Quel spectacle éblouissant. Tous les sommets de la chaîne du Mont-Blanc sont dégagés de tout nuage, c’est le grand bleu. Tout le monde venant à Chamonix, je monte au belvédère du Brévent, point de vue pano-ramique du massif du Mont-Blanc. De là, le randonneur peut admirer tous les sommets. La neige est au rendez-vous et sera le sujet de prédilection des photographes.

Le Brévent reste un endroit idéal, réservé aux touristes et randonneurs pour découvrir la montagne. Ne tardons pas à partir en montagne, à la recherche d’un coin perdu, si possible. Le tour du Mont-Blanc est présenté comme un vaste boulevard de randonneurs, même si l’itinéraire n’est pas pour autant qu’un chemin asphalté, facile.

Les premiers contacts

1er jour

Ayant fait quelques connaissances à l’auberge, je pars en randonnée avec une Française à destination de l’Aiguille du Midi. Au menu, 1 300 mètres de dénivelé. La vue se porte sur les sommets du massif des Aiguilles Rouges avec le Brévent et la Flégère. La montée est assez rude, mais elle peut se faire par téléphérique. Nous avons pris le téléphérique du Plan de l’Aiguille pour rejoindre l’Aiguille du Midi. Que de monde au sommet : toutes nationalités. La vue est grandiose : le Mont-Blanc est en face avec un chemin pédestre du sommet vers notre lieu. Cette rando ne nécessite pas d’escalade, mais de l’endurance et d’avoir au moins fait un stage neige et glace en montagne.

Les participants arrivent…

2e jour

Au fi l de la journée, les participants arrivent et nous sympathisons.

3e jour

Marche d’entraînement vers la Flégère et l’Index. Le brouillard est au rendez-vous. L’altitude est constante jusqu’au lac, mais la neige et les rochers ne facilitent pas la progression en groupe. Par beau temps, nous aurions dû voir la chaîne du Mont-Blanc. Depuis le lac Blanc, on peut découvrir la vallée Blanche avec Montenvers et son chemin de fer à crémaillères, les Drus, la Verte, les Grandes Jorasses… Pour éviter un groupe trop impor-tant, une sélection est opérée sur base de la descente d’un névé. De quoi apprécier tout de suite les qualités respectives, pour former deux groupes homogènes. En cours de descente, les sommets se dégagent, offrant enfi n leurs beautés naturelles. C’est le grand départ…

4e jour

En direction du Prarion en télécabine. Nous partons vers le glacier de Bionnassay, au rythme du guide qui

Tour du Mont-BlancSENTIERS

Jean-Pierre Englebert

évitera de vouloir foncer dès les premiers kilomètres pour traîner en fi n d’étape. Le pont qui enjambe le tor-rent du Bionnassay est assez remuant. Au cours de la progression, nous voyons le Nid d’Aigle où aboutit le train à crémaillère de Saint-Gervais via le col de Voza. Devant nous, le refuge du Goûter qui accueille les ran-donneurs désirant faire le sommet du Mont-Blanc. La nature, belle et grandiose, mérite d’être découverte au rythme de la marche. Après le repos au col du Tricot, nous entamons la descente vers les chalets du Miage. Nous remontons ensuite vers le refuge aux chalets du Truc. Le panorama s’ouvre vers la vallée d’Arve, avec Genève, la montagne du Fis, le col du Bonhomme sur le GR Tour du Mont-Blanc… Nous formons un groupe de randonneurs européens.

5e jour

Le mal des montagnes. Descente vers les Contamines dans le Val de Montjoie. Plat jusqu’à Notre-Dame de la Gorge où le GR monte fort, sans le moindre palier. Les montagnes se découvrent mieux au-delà de Nant Borrant. Nous profi tons d’un répit de la pente, parmi les alpages, pour opérer un regroupement, certains n’arrivant que 20 minutes plus tard. Un arrêt à la Balme nous prépare une rude montée vers le col du Bonhomme qui sera franchi avec diffi culté le lendemain. Une participante a des problèmes de santé liés au mal des montagnes. La question est de savoir si elle doit continuer. Nous dormons à 20 personnes sur 14 matelas dans le refuge. En dépit des inconvénients liés à cette promiscuité, mais grâce à l’ambiance, aux rires et aux blagues, la nuit sera bonne.

6e jour

Randonnée à la recherche de l’inconnu. C’est le brouillard. En avant vers le col des Fours après passage au col du Bonhomme. Nous restons en compagnie de

Massif du Mont-Blanc avec sommet (4 807 m)

Page 39: Ardennes & Alpes n°184 - 2è trimestre 2015

39

Françoise et le reste du groupe a disparu. Avec la neige et le brouillard, c’est l’incertitude du chemin. Quelques hésitations, mais bientôt ouf, voilà le sommet. Nous des-cendons sur les traces laissés dans la neige par les autres randonneurs. Ce sera la partie la plus rude du TMB. Après Ville des Glaciers, le groupe s’arrête au-delà du refuge des Montets, en direction du col de la Seigne faisant frontière entre la France et l’Italie. C’est maintenant la montée au col de la Seigne, au cours de laquelle une défaillance me fait dormir 10 minutes dans le froid. Les compagnons de randos s’efforcent de me réchauffer. Au col, la vue est grandiose sur le versant italien du Mont-Blanc. Au fond de la vallée, surplombant le lac Combal, le refuge Elisabetta où nous logerons. Nous croyons sur parole le guide qui nous indique que le Mont-Blanc de Courmayeur et le petit col Ferret sont devant nous… Le passage délicat d’un névé sera le prélude à un regrou-pement général, cette fois jusqu’à la fi n du parcours. Logement au refuge Elisabetta.

7e jour

Attention à la fl ûte à becs. Longue descente vers le lac Combal. Montée vers le col Chécrouit offrant un vaste panorama sur le massif alpin. On découvre le Mont-

Blanc, ses sommets enneigés et ses glaciers, mais le brouillard ne nous accorde la vue que quelques minutes. Sentier en balcon vers le lac Chécrouit et descente en téléphérique vers Courmayeur. Logement en refuge dans le Val Vény où la soirée sera marquée par la traditionnelle coupe valdotaine équipée de plusieurs becs pour boire à plusieurs et composée de gin, cognac, grappa et café.

8e jour

Les rites suisses pour les Belges. Nous empruntons le petit col Ferret. Cela grimpe pour monter… A notre gauche, le glacier de Pré de Bar. Notre itinéraire se sépare au fond de la vallée, on quitte le TMB pour le petit col Ferret. A présent, nous montons à sec bien que le terrain soit glissant. Entre deux torrents, le sentier en corniche offre un spectacle sensationnel pour une demi-heure d’efforts et de souffrances. Et, enfi n, c’est le repos avec la vue sur le Val Ferret ou le Val Vény jusqu’au col de la Seigne. Mais c’est dans la neige et le brouillard que nous passons au petit col Ferret et effectuons la descente. Je garde le sou-venir d’une jambe cassée deux ans avant auparavant, lors d’une marche d’entraînement, en essayant de me rétablir entre le rocher et la neige. Au Val Ferret, le changement de paysage se fait sentir. De même qu’au refuge où nous pourrons prendre une douche. En Suisse, nous attendons la raclette et le Fendant réputés. Le repas nous réserve des frites… La soirée s’achève en éclats de rire qui ponctuent les récits de la vie quotidienne et d’aventures cocasses. Et il paraît que mon rire soit disant discret entraîne le déchai-nement de toute la salle.

9e jour

Détente, canotage et raclette. Aujourd’hui : randonnée relax. Après 2 km de route, nous suivons la rivière, en forêt puis à découvert. On peut discuter sans faire attention où l’on met les pieds. A un trajet en corniche succèdent quelques pentes. On découvre des sacs mal équilibrés…dont un K-Way® est tombé dans le vide. Ouf, on peut le récupérer. Cet évènement est révélateur de l’aven-ture passionnante d’un groupe de jeunes, certains assez maladroits, ne se connaissant pas au départ et qui, au fi l des jours, deviennent un groupe d’amis. La randonnée pédestre ne connaît pas de frontières. La traversée d’un village permet de rompre ce côté monotone de la rando au cours de laquelle on rencontre peu de gens du pays. Et de faire la conversation avec une fermière qui nous explique le problème de l’exode rural vers les grandes villes. Quant à l’apport touristique du TMB, elle évoque l’époque, 10 ans plus tôt, où les randonneurs logeaient chez l’habitant, dans les granges. Nous sommes en 1984 pour info. Malheureusement, tous les hôtes n’avaient pas le même respect des lieux et négligeaient parfois la poli-tesse élémentaire à l’égard des gens. Si bien qu’à la lon-gue, les paysans ont refusé l’hébergement. Le randonneur actuel est victime du comportement de ses prédécesseurs. Au village, le TMB s’élève vers le lac Champex. Le pano-rama se limite aux alpages. Au lac, nous profi tons d’un après-midi pour nous détente et canotage. La balade nous amène enfi n au Val d’Arpette dans un logement splen-dide. Nous pourrons goûter à la fameuse raclette suisse avec son Fendant. C’est le meilleur repas du TMB sur le plan de la qualité et de la quantité. De bon augure pour le lendemain et la dure ascension de la Fenêtre d’Arpette.

10e jour

On passe par la fenêtre d’Arpette. La pluie nous accueille à la sortie du refuge. Le moral n’est pas fameux. On enfi le capes et K-Ways® et c’est parti pour la montée. Des heures de patience, ponctuées d’arrêts pour la

Le Mont-Blanc sous le nuage, pris de l’Aiguille du Midi

Passerelle du torrent du Bionnassay – étape TMB Les Houches aux chalets du Truc

Page 40: Ardennes & Alpes n°184 - 2è trimestre 2015

40

bonne marche du groupe. L’ascension terminale, avec ses passages délicats dans la neige et sur les rochers, est une initiation à l’escalade. Cette balade est une bonne mise en condition physique. Je m’accroche aux rochers, aux touffes d’herbe et… Enfi n, j’aperçois le sommet de la rando : la fenêtre ? Ouf. Un paquet d’ouate rend la visibilité nulle. J’apprécie relativement l’exactitude du topo-guide qui signale une descente pénible. Quel effort pour freiner et poser le pied à l’endroit propice parmi les éboulis. Et de plus, le sentier est glissant, car la pluie commence à battre pleinement. C’est incroyable, dans un séjour, comme un détail peut s’avérer démoralisant. Chacun dans le groupe aspire au terme, à Chamonix… Nous arrivons trempés au col de la Forclaz, logement en gîtes.

11e jour

A la découverte de la vallée de Chamonix… Et des som-mets grandioses. Nous avons logé à la Forclaz et c’est la vallée entre les deux cols nous amenant en France… Monter pour redescendre pour remonter vers le col de Balme, frontière entre la Suisse et la France. Le TMB ne correspond pas vraiment à des vacances relax et reposantes. C’est dur et fatigant pour tout le monde, même un randonneur chevronné. Et cela se ressent dans le moral, lors de la dernière étape. Nous passons au village de Trient, avant la longue montée au col de Balme. Et me voilà parmi les derniers, mais optant pour la progression à mon rythme, suivant la notion du pas lent, mais régulier, salutaire en montagne. Je me prends même à dépasser à nouveau ceux qui sont partis plus vite, même les guides. Nous repassons la frontière et descendons en groupe au village de Tour. Le froid et le brouillard nous accueillent. Considéré un peu comme le Belge de service, sorte de guide-adjoint, je décide de terminer la rando avec les retardataires. C’est la seule étape effectuée par des moyens mécaniques et nous avons failli arriver après les randonneurs…

L’au revoir…

Après dix jours de montagne, retrouvons l’auberge de jeunesse de Chamonix. C’est le dernier repas pour tous. Tout le monde se sépare ici pour le retour défi nitif ou le départ vers d’autres lieux de vacances. La vie moderne amène chacun à rejoindre rapidement un univers et la chaleur de l’au revoir autour d’un dernier verre passe au second plan. Auparavant, le guide organisait un repas d’adieu dans un restaurant de la vallée. Ce ne fut pas le cas ici. D’où l’idée de quelques amis de se revoir pour des retrouvailles et d’autres aventures en France et en Belgique. Adieu le Mont-Blanc et vive le prochain périple pédestre en montagne. Amitié, liberté et camaraderie sont l’essentiel de notre groupe de randonneurs à voca-tion internationale.

Infos pratiques

La grande traversée des Alpes. De nombreuses revues de plein air ont consacré divers numéros sur les possi-bilités de randonnées pédestres dans les Alpes : Alpes magazine, Alpes loisirs, Montagnes Magazine…

Conclusion

J’ai effectué ce tour du Mont-Blanc en 1984 lors d’un premier trekking encadré par des accompagnateurs de randonnées pédestres. Ce fut un souvenir m’ayant permis d’effectuer d’autres raids pédestres ainsi qu’une formation à encadrer des groupes pédestres. Ayant plus de 50 ans de pratique de la randonnée pédestre, je par-cours toute la Wallonie, les Ardennes et principalement la France. Beaucoup d’informations sont consultables via le Net, ce qui n’existait pas à l’époque, sauf les maga-

Groupe de randonneurs montant vers le refuge de Balme

Massif du Mont-Blanc, vu des chalets du Truc

Groupe de randonneurs près du refuge de Balme, vue sur le col de la Croix du Bonhomme

zines et ouvrages écrits. Le tour du Mont-Blanc reste une expérience intense de vie en groupe où l’amitié se concrétise. Nous vous souhaitons à tous de belles randos sur le tour du Mont-Blanc.

Page 41: Ardennes & Alpes n°184 - 2è trimestre 2015

41

Chronique du CAL’évolution du CAB

Durant le mois de décembre 2014 et le premier tri-mestre 2015, le Conseil d’Administration s’est lon-guement penché sur le futur du CAB. Le résultat de ce travail en profondeur a été exposé à l’Assemblée Générale annuelle qui s’est tenue le 11 mars 2015. Il se poursuivra maintenant autour de deux axes, l’un tac-tique et l’autre stratégique.

Au niveau tactique, une nouvelle organisation de la gestion du CAB sera mise en place ; au niveau stra-tégique, sur base d’une nouvelle vision du CAB et de l’écoute des membres de notre fédération, clubs et sportifs, nos missions pourront évoluer pour mieux s’adapter aux besoins.

Commission informatique : nouvelle application de gestion des affi liés

Le nouvel outil informatique est maintenant exclusive-ment utilisé pour la gestion des affi liés, par la fédération et deux clubs « cobayes ». Le travail se poursuit, notam-ment pour le mettre à la disposition des autres clubs.

Du côté des activités sportives

La réforme des formations se poursuit activement en vue d’aboutir à un équilibre durable entre les besoins des clubs, des sportifs, de l’Adeps ainsi que les impératifs sécuritaires et fi nanciers.

Le CAB tente aussi d’améliorer les informations commu-niquées par la fédération et ses clubs au sujet de l’orga-nisation et l’encadrement des activités, notamment par une uniformisation des termes utilisés et une défi nition plus précise de ceux-ci.

En outre, le CA s’est plongé dans une nouvelle analyse des coûts directs et indirects des formations de moni-teurs en vue d’aboutir à un juste équilibre fi nancier.

Adaptation du R.O.I.

Les règlementations évoluent et le CA a été amené à modifi er certains articles de son règlement d’ordre intérieur en vue d’intégrer de nouvelles obligations.

En ce qui concerne l’utilisation du DEA (défi brillateur externe automatique), les salles de sport doivent en être pourvues et les clubs sportifs qui y exercent leurs activités doivent y veiller. Le CAB a aussi intégré dans son règlement le Code d’éthique de la Fédération Wal-lonie-Bruxelles. Enfi n, des dispositions ont été ajoutées en vue d’aboutir à une meilleure information des clubs en matière de dopage et un meilleur encadrement des jeunes compétiteurs lors des contrôles antidopage.

Environnement

Le développement durable a occupé une partie du temps consacré aux réunions du Conseil d’Administra-tion, pour la préparation d’une convention à conclure avec la Région Wallonne et l’inauguration d’une don-nerie, étagère placée dans le hall d’entrée du CAB sur laquelle vous pouvez déposer ce que vous n’utilisez plus (si cela à un rapport avec nos sports), pour que d’autres puissent en profi ter.

Freÿr

Les habitués de Freÿr ont bien connu le Chamonix, café, restaurant et lieu de rencontre pour les grimpeurs. Mal-heureusement, cet établissement avait été détruit par un incendie. Le CAB, gestionnaire des rochers et du refuge de Freÿr, a acheté le terrain après sa remise en état par l’ancien propriétaire et le CA a présenté à l’Assemblée Générale une première ébauche des possibilités de développement que ce terrain bien situé nous offre.

AG

Le début de l’année est traditionnellement consacré à la préparation de l’Assemblée Générale et, entre autres, à l’analyse des comptes de l’année écoulée et la préparation du budget de l’année suivante en vue de leur approbation par les représentants de nos clubs, membres effectifs de la fédération.

L’AG accueille notamment les nouveaux membres d’hon-neur, ceux qui sont restés affi liés 50 ans au CAB, et cette année, trois de nos affi liés avaient atteint une telle ancien-neté. Ils nous ont fait le plaisir d’être tous les trois présents, en pleine forme et manifestement toujours actifs.

L’Assemblée Générale, c’est aussi le lieu où l’on élit les administrateurs, dont trois nouveaux cette année aux côtés de ceux qui sollicitaient le renouvellement de leur mandat. A la suite de cette élection, le Conseil d’Ad-ministration est composé des quinze administrateurs suivants :

– Eric BERTHE – Mike COLLODORO – Cédric DELLICOUR – Michel GOVAERTS – Thierry GRAULICH – Michelle GYLING – Luc HERICKX – Jean HERMANS – Jean-Paul LACROIX – Didier MARCHAL – Lambert MARTIN – Sophie PARIS – Serge RAUCQ – Catherine ROUXHET – Philippe VANDEVELD

Marianne Coupatez

VIE DE LA FÉDÉ

Page 42: Ardennes & Alpes n°184 - 2è trimestre 2015

42

Une co-organisation CAB-KBF-NKBV pour un chal-lenge ludique sans esprit de compétition, sinon contre soi-même.

Date et lieu : le samedi 12 septembre de 8 h 00 à 20 h 00 à DURNAL (carrière de Chansin)

Objectif : grimper en 12 heures un maximum de voies pour atteindre au minimum 1 000 m d’escalade.

Conditions : la cordée est autonome et composée de 2 grimpeurs/grimpeuses qui doivent tous les deux gravir les voies, soit en tête de cordée, soit en second de cor-dée (les rôles peuvent alterner, au choix des grimpeurs). La descente s’effectue par la technique de la moulinette (pour un motif de sécurité, un mousqueton de sécurité sera placé par les organisateurs à tous les relais pour permettre de descendre en moulinette, sans devoir se décorder). Le second de cordée récupère les dégaines en grimpant.

A l’issue du challenge, un verre de l’amitié sera offert aux participants et un BBQ sera organisé pour terminer le challenge par un moment de rencontre cordiale.

Inscriptions : le nombre total de cordées participantes est limité à 30 cordées soit 10 du CAB, 10 du KBF et 10 du NKBV. Les inscriptions sont prises au sein de chaque fédération pour ses membres. Pour le CAB : inscriptions auprès de [email protected] à partir du 15 mai 2015. Après la 10e cordée, selon l’ordre des inscriptions (plus exactement selon le paiement de la PAF), les cordées suivantes seront gardées en réserve, en cas de désistement. A la date du 1er septembre 2015, les places non occupées par une fédération seront ouvertes aux autres fédérations.

Les détails de l’organisation dont la participation aux frais, le règlement précis, etc., ne sont pas encore connus au moment de la rédaction de cet article, mais seront repris sur le site www.clubalpin.be à partir du 1er mai 2015.

N’hésitez pas, osez le challenge avec un équipier ou une équipière, l’important est de participer et de prendre son plaisir !

VIE DE NOS ROCHERS

de DurnalLes 12 heuresJoe Dewez

Page 43: Ardennes & Alpes n°184 - 2è trimestre 2015

43

Plusieurs séances d’entretien collectifs ont été nécessaires, l’hiver dernier, mais maintenant, l’ancienne trace, qui permettait de descendre du som-met des 5 Ânes pour rejoindre directement le sentier des Pêcheurs et le pied des 5 Ânes et du Mérinos, sans devoir remonter jusqu’à la route, a été réaménagée.

En sortant du Mérinos, après être monté de quelques mètres et avoir redes-cendu le petit mur toujours délicat, prenez à droite la première ouverture entre 2 rochers, mais au lieu de remonter légèrement la trace qui mène au sommet des 5 Ânes, continuez directement vers le bas en suivant des marches bien visibles.

Au premier lacet, vous pouvez admirer une partie de la pelouse des 5 Ânes, un festival de couleurs en mai. Le sentier des-

cend assez directement dans la pente boi-sée à une vingtaine de mètres du bord de cette fameuse pelouse calcaire des 5 Ânes. Vous pouvez ensuite soit rejoindre directement à droite les terrasses au pied du secteur Cromwell, ensuite le secteur Taches Rouges et le reste des voies des 5 Ânes, soit quelques mètres avant le rocher, obliquer à gauche et rejoindre par quelques lacets la fi n du sentier des Pêcheurs et, ainsi, le Mérinos ou la Tête de Lion, ensuite le Pape et l’Al Lègne.

Moulinettes interdites dans le Mérinos

Vu leur hauteur réduite, la grande majo-rité des massifs belges ne permet que l’escalade de voies d’une longueur en moulinette. A Freÿr, la majorité des voies des 5 Ânes, de la Tête de Lion, de la Louis-Philippe et de la Jeunesse se font en une seule longueur. Même dans les massifs du Pape et de l’Al Lègne, beau-

coup de voies ne sont parcourues que sur la première longueur.

Le Mérinos est un massif, dans l’ensemble, relativement facile qui offre une difficulté homogène sur toute sa hauteur et permet des voies de 2 ou 3 longueurs. Profi tez-en et ne vous cantonnez pas aux premières longueurs en installant des mou-linettes qui bloquent les voies et empêchent d’accéder aux secondes longueurs. Surtout quand vous êtes nombreux, faire des longueurs et sortir par le sommet permet aussi de mieux répartir l’ensemble des grimpeurs au lieu de les agglutiner sur les premières longueurs. Prenez de la hauteur et faites des relais « classiques », redécouvrez le plaisir de la « vraie cor-dée » qui progresse jusqu’au sommet. C’est dans ce but que les moulinettes sont interdites pour les voies du Mérinos, à l’ex-ception des 3-4 voies de l’extrême gauche (secteur Zanzibar) et des voies de la face Nord. Respectez cette interdiction pour le plaisir de tous et aussi du vôtre, d’autant que maintenant, plus de problème pour une descente rapide par le sentier de descente des 5 Ânes ☺.

Sentier de descente des 5 Ânes et du MerinosFreÿrVIE DE NOS ROCHERS

Joe Dewez

Page 44: Ardennes & Alpes n°184 - 2è trimestre 2015

44

LA MONTAGNE ET ALPINISME (CAF) – décembre 2014-janvier-février 2015

– Rencontre : Jean-Claude Droyer, une vie à libérer l’escalade – Sciences : Evolution des glaciers des Alpes françaises depuis 150 ans – Vivre en montagne : Serge Chauvin dirige Héliodyssée, l’espace à thème du grand four solaire d’Odeillo – Dossier : Images et sports de montagne ; sur la voie de la révolution (images numériques et réseaux sociaux) – Portrait : Belinda Cannone, cette romancière et essayiste nourrit une passion pour la randonnée et la montagne – Pyrénées à ski : De Posets à l’Aneto – En Queyras : La cascade de glace d’Aiguilles – Montagne du monde : Paroles berbères – Histoire : le refuge Albert Ier, un refuge royal ; évolution et transformation du refuge de 1930 à 2014 – Icefall-data : prochainement, une base de données pour de nouvelles connaissances

LES ALPES (CAS) – janvier 2015

– Courses à skis : Dans les hauts de Safi entalEscalade hivernale dans les environs de LeccoExploration au Kirghizistan

– Sécurité : Le test de la structure du manteau neigeux

LES ALPES (CAS) – février 2015

– Courses à skis : Flancs abrupts et lacs gelés Bedretto-Valle MaggiaRude journée en couloir à skis sur le Gross Ruchen

– Randonnée : Pèlerinage autour d’une montagne sacrée au Népal – Voies et sites nouveaux : Superpanza 2.O, nouvelle voie en glace dans l’Isenthal – Sécurité : un airbag d’avalanche améliore les chances de survie – Sciences : un monde caché dans les entrailles des glaciers – Pistes ouvertes aux skieurs-alpinistes dans les stations fribourgeoises

LES ALPES (CAS) – mars 2015

– Suggestions de courses : Quatre cabanes en cinq jours, une variante de la Haute-Route GraubündenUn portail vers la haute montagne ; escapade mixte au Mont VélanExcursion à skis au Näfelsen BergRandonnées à skis dans les Alpes de Lyngen

– Sécurité : Mieux cibler son toucher à la sonde

ALPES MAGAZINE – Hors-série – décembre2014-janvier 2015 – LA FOLLE HISTOIRE DU MONT-BLANC

– Le Mont Maudit : récits véridiques et fantasmés – Paccard et Balmat, premiers de cordée – Au chevalet du Mont-Blanc ; regard de trois artistes – La guerre des observatoires : Joseph Vallot, Jules Janssen – Les panoramas de Paul Helbronner – Objectif 4807 ; voies d’accès improbables aux chemins de fer – Dino Lora Totino, l’homme sans frontière aménageur du massif – Une si précieuse montagne : rencontre de 5 cristalliers – Mémoire de glace : deux crashs d’avions dont les butins ont fait fantasmer – La tour de Babel : le Mont-Blanc est une scène médiatique

ALPES MAGAZINE – n°151 – février-mars 2015

– A skis dans la vallée de la Clarée : quatre jours d’itinérance douce – Rencontre : Erwan Le Lann ; à la mer comme à la montagne et toujours nomade – Valloire, le jardin d’enfance de Laurent Guillaume qui produit l’émission « Chroniques d’en haut » – Le col de Barioz : le ski club qui se tient à distance des grandes stations – Le Piémont : tentation du free ski – Engadine ; où le promeneur peut savourer une nature sauvage – Randonnée : les balcons du Léman ; Dent d’Oche, Mont Baron, Novel

Sommaire des revuesVIE DE LA BIBLIOTHÈQUE

Alain Purnode

Page 45: Ardennes & Alpes n°184 - 2è trimestre 2015

45

VERTICAL – n°50 – novembre-décembre 2014

– Grandes Jorasses ; mise à profi t du beau temps de l’automne 2014 – Dossier Denali ; Alaska colossal – Découverte : Lofoten, îles magiques, paradis des grimpeurs – Cadarese, nouveau sanctuaire de l’escalade au Val d’Ossola à l’est du Mont Rose – Rencontre : Colin Haley a trente ans et reste un alpiniste passionné – Les plus beaux bivouacs – Escalades dans les Météores en Grèce

VERTICAL – Hors-série – hiver 2015 – 1865, l’âge d’or de l’alpinisme

– Dossier : l’âge d’or de l’alpinisme – Portraits de montagnards – Les premières ascensions de 1865 – Les Alpes à pied : itinéraire d’Edward Whimper – Les Alpes en 1865 – Témoignages – Sur les traces des pionniers – Ascensions classiques

VERTICAL – n°52 – janvier-février 2015

– Les tribulations de Tom Nakamura, alpiniste, explorateur et photographe en Chine – Kandersteg, capitale de la glace – Aiguille Verte, face Nord – Ski-alpinisme ; ski et alpinisme ? – Les Grands Charmoz – Les Grandes Jorasses, nouvelles tendances – La voie Schmid au Cervin

GR Sentiers – n°206 – janvier-février-mars 2015

– Tour du Luxembourg belge – De Marche à Jemelle, entre deux gares – La Franche-Comté – Trekking en Turquie – Dans la banlieue verte de Mons – Entre Fraipont et Gilsdorf (GDL) – Le GR 20 corse, alpinisme ou randonnée ? – Tour du Hainaut occidental, GR 123 – La grande Aigrette, pêcheuse immaculée

Les Abruzzes

Michel Thirion propose un séjour de 10 à 12 jours en Italie, dans les Abruzzes et en particulier dans le Parc National de la Maiella, à Guardiagrelle, province de Chieti. Dates : dans le courant de la deuxième quinzaine de juillet 2015. Programme : randonnées de différentes diffi cultés en étoile et en circuit, sommets entre 2 800 et 3 500 mètres acces-sibles en rando, visites culturelles, sorties avec le Club Alpin Italien, escalade possible, … Logement en gîte ou autres possibilités. Merci de vous manifester si la proposition vous intéresse. Contacts : Michel Thirion – 0474/88.08.59 – Jean-Claude Mareschal – 081/44.02.74

PROPOSENT…DES MEMBRESINFOS

45

Page 46: Ardennes & Alpes n°184 - 2è trimestre 2015

46

Date Jour Club Type d’activité Lieu Cat* Rendez-vous

17/05/15 Dimanche Namur-Luxembourg Escaladeactivité non encadrée Pont-à-Lesse SE Sur le parking

17/05/15 Dimanche Serac Initiationet technique Tour-en-béche AT Parking

23/05 au25/05/15

Samediau lundi CAB – Liège Escalade en

grande voies Presles AE Presles(Vercors)

24/05/15 Dimanche Namur-Luxembourg Escaladeactivité non encadrée Hotton SE Sur le parking

24/05/15 Dimanche Serac Sortie club Sy Vignobles AL Parking

29/05 au31/05/15

Vendredià dimanche Serac Sortie club Diedegem AL

30/05/15 Samedi CAB – Liège Initiation àl’escalade en falaise Beez AE Parking

31/05/15 Dimanche CAB – Liège Formation1er de cordée AE

31/05/15 Dimanche CAB – Liège Escalade Beez SE Parking

31/05/15 Dimanche CAB B Sortie falaise Pont-à-Lesse SE Sur place

31/05/15 Dimanche CAB BNature Rando

Rando20-25 km A défi nir AE Sur place

31/05/15 Dimanche EV Stage falaiseJour 6 Freÿr AE Sur place

31/05/15 Dimanche Namur-Luxembourg RandonnéeNamur-Freÿr

Rocher du NéviauDave SE Parking

face rochers

31/05/15 Dimanche Namur-Luxembourg Escaladedébutants bienvenus Freÿr SE Sur le parking

06/06/15 Samedi CABH Les papys fontde la résistance Landelies AE Pied des

rochers

07/06/15 Dimanche CAB – Liège Randonnée Freÿr AERV devant

ruines du ChamonixChée des Alpinistes

07/06/15 Dimanche CAB B Sortie falaise Awirs SE Sur place

07/06/15 Dimanche Namur-Luxembourg Escaladeactivité non encadrée Dave SE Sur le parking

07/06/15 Dimanche Serac Dave AT Parking

13/06/15 Samedi CABH Escalade Beez AE Pied desrochers

14/06/15 Dimanche CAB B Sortie falaise Ozo SE Sur place

14/06/15 Dimanche CABH Randonnée nordique20 km Nalinnes SE Non défi ni

14/06/15 Dimanche CABH Entre Meuseet Lesse Freÿr AE Pied des

rochers

14/06/15 Dimanche Mountain Spirit Randonnée+/- 25 km Vyle-et-Tharoul AE

Eglisede

Vyle

CALENDRIER DES CLUBS

Page 47: Ardennes & Alpes n°184 - 2è trimestre 2015

47

Heure Inscription P.A.F. Contacts Commentaires

10 h 00 Non Voir site Week-endAscension

10 h 00 Oui Non Francis Vinckenbosch04/377.47.62 – 0494/17.71.88

Oui 460 [email protected]

Encadrement parmoniteur alpinisme

10 h 00 Non Voir site Week-endPentecôte

10 h 00 Oui Non Domi Wils0477/86.46.30

9,00 € pr non membres

OuiAndré Lamberty

0498/50.11.77 – 085/[email protected]

9 h 45 Oui Gratuit 0472/[email protected]

Encadrement parmoniteur d’escalade

Oui 0472/[email protected]

Encadrement parmoniteur d’escalade

10 h 00à

16 h 00Non Gratuit 0472/56.32.71

[email protected]

10 h 00 SouhaitéeEdouard Deramée

[email protected] 02/377.71.37

9 h 45 ObligatoirePhilippe Gamme

[email protected] 081/58.05.74 – 0494/54.47.66

10 h 00 Obligatoire 295,00 €pour 8 journées

Laurent [email protected]

0497/41.03.06

Stage initiation,perfectionnement etautonomie en falaise

6 h 30 oui Jean Ghyse081/61.25.41 – 0495/79.61.11

RV à 6 h 15+/- 40 km – Possib. Commencer

rando à +/- 20 km de Freÿr

9 h 30 Non Voir site Prévenir contact pour débutantsInvitation et prêt de matériel possibles

10 h 00 Obligatoire Gratuit Jacques Douchamps071/51.05.55

Voir annoncesdes clubs

9 h 30 Oui Gratuit 0472/[email protected]

Encadrement parmoniteur randonnée

10 h 00 SouhaitéeYves Raymaekers

[email protected]/63.85.85

9 h 30 Non Voir site Matériel individuel

10 h 00 Oui Non Domi Wils0477/86.46.30

9,00 € pr non membres

10 h 00 Obligatoire PAF pr non membres« CAB cotisation pleine »

Etienne Delmée0477/78.80.13

Découverte escaladePlaces limitées

10 h 00 Souhaitée Anne [email protected]

10 h 00 Obligatoire GratuitMarc Charlot0478/54.21.08

[email protected]

10 h 00 Obligatoire Gratuit Francis Van troyen0477/33.45.59 Rando « alpi »

9 h 30 Non 7,00 €Pol Gillet

[email protected]/24.47.92

www.facebook.com/MountainSpiritAsbl ?ref=hlwww.mountainspirit.be

Page 48: Ardennes & Alpes n°184 - 2è trimestre 2015

48

Date Jour Club Type d’activité Lieu Cat* Rendez-vous

14/06/15 Dimanche Namur-Luxembourg Randonnée 5575 Vencimont(Gedinne) SE Syndicat Initiative

Grand’place, 1

14/06/15 Dimanche Namur-Luxembourg Escaladeactivité non encadrée Beez SE Sur le parking

14/06/15 Dimanche Serac Via ferrata Marche-les-Dames AT Parking

20/06/15 Samedi CAB – Liège Initiation àl’escalade en falaise Beez AE Parking

20/06/15 Samedi CAB B Stage sécuritéhaute montagne

BruxellesLocal club AE Sur place

20/06 au21/06/15

Samedi à dimanche EV Stage falaise

JourS 7 & 8 Freÿr AE Sur place

21/06/15 Dimanche CAB BNature Rando

Rando20-25 km A défi nir AE Sur place

21/06/15 Dimanche Namur-Luxembourg Randonnée 6663 Engreux SE A l’église

21/06/15 Dimanche Namur-Luxembourg Escaladeactivité non encadrée Freÿr SE Parking

ancienne buvette

21/06/15 Dimanche Serac Awirs AT Parking

28/06/15 Dimanche CAB – Liège Escalade Dave SE Parking

28/06/15 Dimanche CAB B Sortie falaise Freÿr SE Sur place

28/06/15 Dimanche EV BBQannuel Poseidon SE Sur place

28/06/15 Dimanche Namur-Luxembourg Escaladedébutants bienvenus Durnal SE Sur le parking

28/06/15 Dimanche Serac Corphalie AT Parking

12/07/15 Lundi CABH Escaladepour tous Corphalie SE Parking

car-wash

18/07 au21/07/15

Samediau mardi

CAB – LiègeDavid Thirion Alpinisme Vallon de Moiry SE Moiry

09/08/15 Dimanche Mountain Spirit Randonnée+/- 25 km Beez AE Parking

Camp Commando

15/08 au17/08/15

Samedià lundi CAB-B Rassemblement grimpeurs Fontainebleau SE Buthiers-Loisirs

15/08 au17/08/15

Samedià lundi Namur-Luxembourg Découverte

escalade

DaveBeezFreÿr

AE Parking Néviauà Dave

30/08/15 Dimanche CAB – Liège Escalade Goyet SE Parking

30/08/15 Dimanche CAB B Sortie falaise Corphalie SE Sur place

30/08/15 Dimanche CABH Escalade Dourbes SE Pied desrochers

Page 49: Ardennes & Alpes n°184 - 2è trimestre 2015

49

Heure Inscription P.A.F. Contacts Commentaires

9 h 30 Non Jacques Mestrenzy0475/22.83.54

RV 9 h 15 +/- 20 km – Allure « 3x20 »

Nourriture pr journée

9 h 30 Non Voir site Matériel individuel

10 h 00 Oui NonAndré Lamberty

0498/50.11.77 – 085/[email protected]

Carte d’identité – Carte de membre9,00 € pr non membres

9 h 45 Oui Gratuit 0472/[email protected]

Encadrement parmoniteur d’escalade

10 h 00 Obligatoire 30,00 €22,50 € pour < 25 ans

Lambert [email protected]

02/672.43.79

10 h 00 Obligatoire 295,00 €pour 8 journées

Laurent [email protected]

0497/41.03.06

Stage initiation,perfectionnement et autonomie en falaise

9 h 45 ObligatoirePhilippe Gamme

[email protected] 081/58.05.74 – 0494/54.47.66

9 h 30 Non Michel Vanbecelaere0478/48.40.34

RV à 9 h 15Rando 23 km – Nourriture pour journée

9 h 30 Non Voir site Matériel individuel

10 h 00 Oui NonAndré Lamberty

0498/50.11.77 – 085/[email protected]

9,00 € pr non membres

10 h 00à 16 h 00 Non Gratuit 0472/56.32.71

[email protected]

10 h 00 SouhaitéeJacques Grisel

[email protected]/375.65.56

10 h 00 Tanguy De [email protected]

Chacun amène ses vivres sur placeEV fournit logistique

9 h 30 Non Voir site Prévenir contact pour débutantsInvitation et prêt de matériel possibles

10 h 00 Oui Non Domi Wils0477/86.46.30

Carte d’identité – Carte de membre9,00 € pr non membres

10 h 00 Obligatoireavant le 10/07/15 Gratuit Luc Chevalier

0486/25.19.39

Pour les familles : possibilité combiner avec le parc « Mont Mosan »

Prévoir PAF

Oui 300 0472/[email protected]

Encadrement par moniteur escalade et sport aventure

9 h 30 Non 7,00 €Pol Gillet

[email protected]/24.47.92

www.facebook.com/MountainSpiritAsbl ?ref=hlwww.mountainspirit.be

ObligatoireEdouard Deramée

[email protected]/377.71.37

9 h 30 oui 50,00 €ou 60,00 € Voir site Voir site

10 h 00à 16 h 00 Non Gratuit 0472/56.32.71

[email protected]

10 h 00 SouhaitéeJacques Grisel

[email protected]/375.65.56

10 h 00 Obligatoireavant le 28/08/15 Gratuit

Antoine Hanotier0491/15.45.06

[email protected]

Débutants bienvenusNombre limité

Page 50: Ardennes & Alpes n°184 - 2è trimestre 2015

50

Bruxelles-BrabantCAB

Président : Yves Raymaekers – Tél. : 02/343 54 00 – Av des Sept-Bonniers 252 – 1190 Bruxelles

Secrétaire : Eric Thille – Tél. : 02/522 77 79 – [email protected]

La dernière mise à jour du programme des activités du club est toujours consultable sur le site de la section du Brabant

http://www.cabbrabant.com.

Allez voir à « Activités » ou « Notre agenda des activités ». Si vous désirez recevoir par courrier électronique le programme

mensuel des activités et les manifestations du club et de la fédération, assurez-vous que votre adresse mail se trouve bien inscrite

dans votre fi che personnelle du fi chier membre de la fédération. [email protected]

CAMP FÉDÉRAL D’ALPINISME

Dates : 05/07/15 au 18/07/15.

Organisateur : CAB Bruxelles-Brabant avec CAB Namur-Luxembourg.

Lieu : La Bérarde (Oisans, France). RV sur place.

Inscription : obligatoire.

Contact : Eric Thille – [email protected] – 02/522.77.79 – 0495/15.86.59 après 17 h 00.

Réduction de 10 % pour tous les membres du CAB-B de moins de 25 ans !

ANNONCES DES CLUBS

STAGE TOUS NIVEAUX

Dates : 07/07/15 au 15/07/15.

Lieu : Valpelline (Italie).

Inscription : obligatoire.

Contact : Thierry Disneur – [email protected] – 02/660.84.37 après 18 h 00.

STAGE GRANDES PAROIS

Dates : 22/08/15 au 29/08/15.

Lieu : refuge Jervis. RV sur place.

Inscription : obligatoire.

Contact : Edouard Deramée – [email protected] – 02/377.71.37-

Page 51: Ardennes & Alpes n°184 - 2è trimestre 2015

51

HainautCAB

Président : Luc Chevalier – Tél. : 0486/25 19 39 – rue de l’Entrée Jacques, 16 – 5030 Gembloux

Secrétaire : [email protected]

Le CAB Hainaut est un club intergénérationnel qui privilégie la transmission des compétences de membre à membre,

sans oublier des formations plus poussées grâce à des stages. Notre philosophie : chacun progresse à son rythme et en sécurité.

Pour davantage d’informations concernant notre club, n’hésitez pas à visiter son site. Nous y tenons constamment notre

programme d’activités à jour, avec les modifi cations les plus récentes ainsi que les nouvelles activités qui nous ont été

communiquées depuis la parution de ce numéro d’Ardennes et Alpes. http://www.cabhainaut.org

Le CAB-Hainaut est aussi sur Facebook : https://www.facebook.com/groups/73204770464/. Vous pouvez nous y retrouver,

échanger vos expériences, proposer des activités… Bref, vivre avec nous la passion des larges horizons et des grands espaces.

À très bientôt.

RASSEMBLEMENT DANS LES DOLOMITES 2015 Dates : du 18 au 25 juillet 2014.

Lieu : Misurina (Dolomites, Italie).

Activités : via ferrata, escalade avec ou sans guide, escalade sur rochers équipés, randonnée, VTT, excursion nature.

Logement : soit à l’hôtel soit au camping.

Pour tous renseignements : Aldo Cassol – [email protected] – 071/95.35.18 (le soir)

STAGE 1er DE CORDÉE DU CLUB ALPIN BELGE DU HAINAUTFormation capacitaire reconnue par la fédération. Apprentissage et consolidation de toutes les techniques que doit savoir maîtrisé un premier de cordée en escalade (installation d’un relais, sécurisation du second, rappel pendulaire, technique d’auto-sauvetage, …)

Chef de stage : moniteur niveau 2 – Michel Salesse.

Dates : 12/09/15 ; 13/09/15 ; 26/09/15 ; 27/09/15.

Renseignements et inscriptions : Michel Salesse – 065/73.08.14

LES PAPYS ET LES MAMYS FONT DE LA RÉSISTANCELe comité du CAB Hainaut a décidé, en 2015, d’honorer ses ancien(ne)s, c’est-à-dire tous les membres dont l’âge est supérieur à 55 ans en 2014. Et pour concrétiser la joie de se revoir, quoi de mieux que de se retrouver à Landelies, notre massif phare dans le Hainaut !

Dates : samedi 6 juin 2015. En pratique, la journée se déroulerait en deux parties : au resto et la seconde partie, à l’extérieur dès 14 h 00 où nous retrouvons les plus jeunes. Dès 11 h 00 – 11 h 30 : accueil dans un restaurant/brasserie de l’Abbaye d’Aulne. A 14 h 00 : avec les « jeunes » au pied de la Dalle du Fou de Landelies. A 14 h 30, choix entre plusieurs options : marche sur terrain plat à allure lente, de 3 km ; marche en terrain varié à allure modérée, de 10 km ; escalade sur la dalle du Fou, en second, de 2e… au 6e degré ; via ferrata en entier ou la seconde partie facile, en prenant son temps ; juste papoter et être heureux comme ça auprès du bar. A 17 h 00 : tarte et verre de l’amitié offert au retour des marcheurs.

NOCTURNES À LANDELIES LE SAMEDI 19 SEPTEMBRE 2015Date : samedi 19 septembre 2015 à 18 h 00. Nocturne en escalade et en randonnée sur le site de Landelies.

Inscription : avant le 15 septembre 2015.

Contact : Luc Chevalier – 0486/25.19.39.

Page 52: Ardennes & Alpes n°184 - 2è trimestre 2015

52

LiègeCAB

Président : Pierre Dewit – Quai de Wallonie 6 – 4000 Liège – Tél. : 0496/44 26 79, [email protected]

Secrétaire : Léon Debacker – Rue Houlbouse, 33 – 4400 Flémalle – Tél. : 0495/25 12 78, [email protected]

Renseignements et inscriptions : Virginie Halleux – 0472/56 32 71 – [email protected]

Pour les activités avec Jody Laoureux (GHM) : +33(0)6 24 42 15 96 – [email protected]

Toutes nos activités sont également en ligne sur notre site web : www.cabliege :org ainsi que sur notre page Facebook !

ESCALADE GRANDES VOIES PRESLES (AE) : code E07Dates : du 23 au 25 mai 2015. Encadrement : Jody Laoureux, guide de haute montagne UIAGM – tél. : +33.6.24.42.15.96 – [email protected]

ESCALADE ET CANYON EN CORSE (AE) : code E09Dates : du 7 au 13 juin 2015. Encadrement : Jody Laoureux, guide de haute montagne UIAGM – tél. : +33.6.24.42.15.96 – [email protected]

ESCALADE GRANDES VOIES ET CANYONS DU VERDON (AE) : code E10Dates : du 15 au 20 juin 2015. Encadrement : Jody Laoureux, guide de haute montagne UIAGM – tél. : +33.6.24.42.15.96 – [email protected]

ALPINISME : STAGE MONT-BLANC (AE) : code A03Dates : du 28 juin au 3 juillet 2015. Lieu : Chamonix. Encadrement : Jody Laoureux, guide de haute montagne UIAGM – tél. : +33.6.24.42.15.96 – [email protected]

AUTONOMIE MONTAGNE (AE) : code A04Dates : du 4 au 11 juillet 2015. Lieu : Chamonix. Responsable : Freddy Gonda – 0495/26.31.09 – [email protected]. Clôture des inscriptions : le 1er juin 2015

AUTONOMIE EN GRANDES VOIES DANS LES CERCES ET LE BRIANÇONNAIS (AE) : code E12Dates : du 12/07 au 19/07/2015. Lieu : massif des Cerces, du Briançonnais et de l’Oisans (à proximité de Briançon). Encadrement et informations : Christophe Lehner (moniteur d’escalade) – 0477/46.88.91 – [email protected]

ALPINISME – PERFECTIONNEMENT (AE) : code A05Dates : du 5 au 10 juillet 2015. Lieu : Chamonix. Encadrement : Jody Laoureux, guide de haute montagne UIAGM – tél. : +33.6.24.42.15.96 – [email protected]

Page 53: Ardennes & Alpes n°184 - 2è trimestre 2015

53

ALPINISME (AE) : code A06Dates : du 13 au 17 juillet. Lieu : Pontresina (Suisse). Encadrement : Jody Laoureux, guide de haute montagne UIAGM – tél. : +33.6.24.42.15.96 – [email protected]

INITIATION À L’ALPINISME (SE) : code A07Dates : du 18 au 21 juillet 2015. Lieu : Moiry (Val d’Anniviers, Suisse). Infos : David Thirion, moniteur de ski ESS Grimentz-Zinal, initiateur escalade et randonnée, moniteur Sport Aventure – tél. : 0495/33.57.88 – [email protected]

ALPINISME AU CERVIN (AE) : code A08Dates : du 19 au 22 juillet 2015. Lieu : Zermatt (Suisse). Encadrement : Jody Laoureux, guide de haute montagne UIAGM – tél. : +33.6.24.42.15.96 – [email protected]

ALPINISME DANS L’OISANS – LA MEIJE (AE) : code A09Dates : du 27 au 31 juillet 2015. Lieu : La Bérarde (France). Encadrement : Jody Laoureux, guide de haute montagne UIAGM – tél. : +33.6.24.42.15.96 – [email protected]

ALPINISME AUTOUR DU MONT-BLANC DE CHEILON (AE) : code A10Dates : du 3 au 7 août 2015. Lieu : Arolla (Suisse). Encadrement : Jody Laoureux, guide de haute montagne UIAGM – tél. : +33.6.24.42.15.96 – [email protected]

ALPINISME AU MITTELLEGI – EIGER (AE) : code A11Dates : du 10 au 14 août 2015. Lieu : Grindelwald (Suisse). Encadrement : Jody Laoureux, guide de haute montagne UIAGM – tél. : +33.6.24.42.15.96 – [email protected]

VIA FERRATA – DOLOMITES (AE) : code VF02Dates : du 17 au 22 aout 2015. Lieu : Cortina d’Ampezzo (Italie). Encadrement : Jody Laoureux, guide de haute montagne UIAGM – tél. : +33.6.24.42.15.96 – [email protected]

SÉJOURS RANDONNÉE ITINÉRANTE VAL D’AOSTE (AE) : code R06Dates : samedi 25 juillet au dimanche 2 août 2015. Encadrement : Guy Fosseprez, moniteur randonnée, accompagnateur en montagne – [email protected] – 0486/78.32.54

ALPINISME – ESCALADE GRANDES VOIES D’ESCALADE (AE) : code E13Dates : du 24 au 28 aout 2015. Lieu : La Bérarde, gîte Le Chamois (France). Encadrement : Jody Laoureux, guide de haute montagne UIAGM – tél. : +33.6.24.42.15.96 – [email protected]

TRAVERSÉE INTÉGRALE ET SOMMETS DE LA CORDILLÈRE ROYALE (AE) : code T01Dates : du 22 août au 12 septembre 2015 (à confi rmer). Lieu : Bolivie. Encadrement et informations : Christophe Lehner (moniteur d’alpinisme) – 0477/46.88.91 – [email protected].

RASSEMBLEMENT ESCALADE + ANIMATEUR SNEDate : 30/08/ 2015. Lieu : Falaises de Goyet.

Page 54: Ardennes & Alpes n°184 - 2è trimestre 2015

54

Namur

Luxembourg

Namur – LuxembourgCAB

Président : Jean-François Delvigne – Rue des Viaux 27 – 5100 Jambes – [email protected]

Secrétaire : Agnès Renard – Bois de Wellenne, 12 – 5100 Jambes – Tél. : 081/31 08 89 – [email protected]

Le Club Alpin Belge Namur-Luxembourg est issu de la Section Namur-Luxembourg du Club Alpin Belge créée en 1936.

Il en a gardé le caractère foncièrement bénévole.

Nos activités prennent la forme de rencontres où prime la camaraderie et où les plus expérimentés, dont des moniteurs brevetés,

transmettent leur passion et leur expérience. Nous nous retrouvons le dimanche pour des sorties d’escalade sur les rochers

belges et/ou pour des randonnées pour lesquelles nos deux provinces regorgent d’infi nies possibilités. Des ateliers techniques

permettent également de rafraîchir les connaissances, notamment en termes de sécurité. Les périodes de vacances et les

week-ends prolongés sont aussi l’occasion de s’évader hors de nos frontières : escalade, randonnée, ski de randonnée, et même

des expéditions, etc. Chaque année, nous organisons un séjour dans les Calanques, un rassemblement d’alpinistes en Oisans

et un stage d’escalade au 15 août. Site Web : www.cabnamlux.be – Revue : Horizon Vertical.

DÉCOUVERTE DE L’ESCALADE

Une organisation du Club Alpin Belge Namur-Luxembourg ASBL

– Ouverte aux membres du CAB ainsi qu’aux non membres– Destinée essentiellement aux débutants et semi-débutants

PROGRAMME DES ACTIVITES

Samedi 15 août 2015 : rochers du Néviau (Dave)Dimanche 16 août 2015 : rochers de BeezLundi 17 août 2015 : rochers de Freÿr (Anseremme)

– Prise en charge par des moniteurs brevetés et des grimpeurs expérimentés– Frais de participation (assurance RC individuelle comprise) : – membres du CAB : 50,00 €

– non membres : 60,00 €

– Possibilité de loger sur l’aire de bivouac de Freÿr le dimanche 16 et grand barbecue en soirée.– Renseignements et inscription uniquement via le formulaire en ligne : www.cabnamlux.be (rubrique : Info/Stages/Treks)– Contacts : WATHELET Fabienne – 0478/72.00.70 – CIPARISSE Jacques – 081/22.89.98– Nombre de participants limité (maximum 2 stagiaires par encadrant)– Age minimum : 14 ans

Inscription préalable obligatoire et confi rmation par versement sur le compte BE65 0682 3256 4496 (Club Alpin Belge Namur-Luxembourg). Le nombre de participants est limité (les premiers qui auront payé seront les premiers inscrits). Date limite : 01/08/15.

PROGRAMME ÉTÉ 2015

Ces stages sont accessibles à tous les membres du CAB en règle de cotisation.

Encadrement : Quentin Delavignette : [email protected]

Stage Autonomie en Haute MontagneDates : du 28/06/2015 (soir) au 04/07/2015 (soir). Lieu : massif des Ecrins – La Bérarde.

Camp fédéral d’alpinismeDates : 05/07/15 au 18/07/15. Organisateur : CAB Namur-Luxembourg avec CAB Bruxelles-Brabant. Lieu : La Bérarde (Oisans, France). RV sur place. Inscription : obligatoire. Contact : Frédérique Gomrée – [email protected] – 0497/38.03.15 (après 17 h 00).

Rencontre d’alpinistes (rassemblement) : de l’initiation au perfectionnement.Dates : du 09/07/2015 (matin) au 15/07/2015(soir). Lieu : massif des Ecrins – La Bérarde

Stage de perfectionnement.Dates : du 02/08/2015 (soir) au 08/08/2015(soir). Lieu : massif des Ecrins – La Bérarde ! ! ! !

Page 55: Ardennes & Alpes n°184 - 2è trimestre 2015

55

NOUVEAUTÉ ! ! ! NOUVEAUTÉ ! ! ! NOUVEAUTÉ ! ! !

Stage « Granit »Dates : du dimanche 23/08/15 (soir) au vendredi 28/08/15 (soir). Lieu : massif des Ecrins – La Bérarde

A savoir, pour toutes les activités proposées :Encadrement : Quentin Delavignette, guide de haute montagne ( UIAGM). Inscription au moyen du formulaire à télécharger sur le site du CAB Namur-Luxembourg « namur.clubalpin.be » dûment complété et renvoyé à : Chantal Ghyse-Detry, rue de la Maladrée, 37 – 5030 Gembloux ou par mail : [email protected] ou [email protected]. Pour tous renseignements : Chantal Ghyse-Detry – 081/61.25.41 – 0494/10.81.27 ou par mail : [email protected] ou [email protected]. Remarque : pour une prise de contact, des réponses à vos questions, pour du covoiturage éventuel, etc., une réunion est prévue le vendredi 5 juin à 20 h 00 au CAB – av. Albert 1er – 129 à 5000 Namur.

Cours :

Débuter ou se perfectionner en milieu vertical. L’objectif du cours est l’autonomie et la sécurité !Le vendredi de 17 h 00 à 18 h 30 : de 4 à 10 ansLe vendredi de 18 h 30 à 20 h 00 : de 11 à … ansLe samedi de 9 h 00 à 10 h30 : de 4 à 10 ans

A Toutes allures, c’est aussi : des anniversaires sportifs, des stages : escalade, multisports, langues, artistiques, …

A Toutes AlluresA

Grand Rue, 28 Bis – 6440 Boussu-Lez-Walcourt – Encadrement et coordination : Deny Dufrane –

Secrétariat et trésorerie : Valérie Culot – Infos et renseignements : 0472/61 84 63 – Courriel : [email protected]

Site Internet : www.atoutesallures.be – Facebook : A Toutes Allures Asbl

A Toutes allures ASBL est un club d’escalade qui exploite la salle d’escalade au complexe sportif de Beaumont. (10 m de haut, 7 cordes)

CRA (Centre Routier Alpin)

Président : Guy Carbonnelle – chaussée de l’Herbatte 93 – 1300 Wavre

Secrétaire : Claire Neuray – Tél. : 02/241 24 37 (soir) – Rue Vandermeersch, 27 – 1030 Bruxelles

Courriel : [email protected] – Site internet : http://www.centreroutieralpin.be

Le Centre Routier Alpin (CRA) a été créé en 1956. Il était le fruit du regroupement de plusieurs Clans Scouts (Gembloux, Schaerbeek et Uccle). Après des hauts et des bas, il a repris vigueur en 1993. Issu de la philosophie et de la pédagogie des scouts de l’époque, il en a gardé le mode de fonctionnement. C’est à travers l’exigence de notre sport que les jeunes apprennent l’autonomie, la responsabilité et l’engagement en respectant le rythme de chacun. Les aînés transmettent leurs connaissances aux plus jeunes et il est plus question de collaboration que de compétition dans l’approche de la pratique.

Notre collaboration avec le Club Alpin Belge et plus particulièrement avec le Club du Brabant ne date pas d’hier. Nous avons remodelé notre structure pour pouvoir répondre aux critères de la Fédération CAB, qui nous a accueillis en tant que Club en 2010.

Des cours en salles, des sorties à la journée, des week-ends, des camps écoles sont organisés tout au long de l’année pour arriver doucement à l’autonomie en falaise.

Le CRA, par des jeunes et pour des jeunes qui souhaitent vivre et partager la passion de la verticalité.

Page 56: Ardennes & Alpes n°184 - 2è trimestre 2015

56

Ecole d’Escalade d’Auderghem ASBL

Chaussée de Watermael, 136 à 1160 Auderghem – Tél. : 02/675 17 60 – [email protected] – site : www.newrockescalade.be

Présidente : Rouserez Annick

Entre Ciel et Terre

Direction : Jean-Marc De Laever – 010/45 64 76 – 0478/34 60 26 – [email protected]

Siège social : Place des Sports, 1 – 1348 Louvain-la-Neuve

Courriel : [email protected] – Site : www.entrecieletterre.be

Escal’pades

Président : Serge Raucq – Avenue de Mersch, 20 – 6700 Arlon – [email protected]

Secrétaire : Sandrine Piedboeuf – [email protected]

STAGE D’ESCALADE & CATAMARAN AUX CALANQUESDates : du samedi 26/09/15 (soir) au samedi 3/10/2015 (matin). Lieu : Calanques de Marseille et Cassis. Responsable : Christophe Lehner (moniteur d’escalade) – 0477/46.88.91 – [email protected]

ESCALADE & CATAMARAN AUX CALANQUES – séjour libre pour grimpeurs autonomesDates : du samedi 26/09/15 (soir) au samedi 3/10/2015 (matin).Lieu : Calanques de Marseille et Cassis. Responsable : Christophe Lehner (moniteur d’escalade) – 0477/46.88.91 [email protected]

ESCALADE DANS LES VOSGESDates : du jeudi 14/05/15 (soir) au dimanche 17/05/2015 (après-midi). Lieu : falaises de granite du Martinswand près du Hohneck. Responsable : Christophe Lehner (moniteur d’escalade) – 0477/46.88.91 – [email protected]

Page 57: Ardennes & Alpes n°184 - 2è trimestre 2015

57

ESKIlibre asbl

Administrateurs : Patrick Kienen : 0477/45 55 46 – [email protected]

Jean de Macar : 0476/71 81 36

ESKIlibre, une nouvelle salle d’escalade à Orp-le-Grand. Semi-ouverte, agréable l’été, un peu fraîche l’hiver avec son léger

manteau. Toute jeune, 7 m de haut, 10 cordes. Elle grandira chaque année. Un an déjà et 12 cordes maintenant !

NOUVEAU DEVERS ! Sept mètres de haut, 7 m d’avancée… 45°… ça déménage…

Un encadrement passionné. Valérie & Patrick Kienen.

Stages initiation A partir de 6 ans (minimum : 6 participants). De 9 h 00 à 13 h 00. PAF : 62,50 € + 16,00 € (cotisation Bel Indoor). Possibilité de combiner avec des après-midi tennis, en collaboration avec le TC La Cure de Jodoigne. Dates : du lundi 6 au vendredi 10 juillet 2015, du lundi 3 au vendredi 7 août 2015 et du lundi 17 au vendredi 21 août 2015.

Compétions amicales tous les derniers vendredi du mois (sauf juillet, août). Trois catégories : enfants <= 6 ans et > 6 ans. Inscription au plus tard le mercredi avant. PAF : l’entrée à la salle.

Toute l’actualité sur notre page Facebook : ESKIlibre. Plus infos, contacter Valérie : 0478/67.38.55.

Évolution Verticale

Président : Laurent Toisoul – 0497/41 03 06 – [email protected]

Secrétaire : Patrick Gillotay – 0476/99 25 64 – [email protected]

Pour plus d’infos sur notre club et ses activités, surfez sur notre site internet www.evolutionverticale.be

Au programme : alpinisme, falaise, canyoning, via ferrata, randonnée, rando raquettes, cascade de glace, ski de rando

A l’heure où vous lisez votre revue A&A, une équipe de 4 membres actifs d’Evolution Verticale est en train de tenter de gravir le sommet du Mont Mc Kinley (6 195 m) en Alaska, en autonomie totale depuis le camp de base à 2 200 m.

Si l’altitude de ce sommet mythique (le plus haut d’Amérique du Nord) ne semble pas extrême, sa situation géographique (proche de la mer) et sa latitude (proche du cercle polaire arctique) le rendent bien plus engagé que la plupart des sommets de plus de 7 000 m de la planète. Ses dépressions océaniques brutales, ses vents à décorner les bœufs et ses températures extrêmes pouvant aller jusqu’à –50°C font partie du quotidien dans ce lieu isolé du reste du monde, mais tellement magnifi que… lorsqu’il fait beau. Nous leur souhaitons bon courage et surtout une bonne météo. Vous pouvez suivre leur progression sur la page Facebook d’EV.

CANYONING – Stages club – Initiation, Perfectionnement, Autonomie

Dates Lieux

CAN15-1 28 juin au 4 juillet 2015 Tessin (Suisse)

CAN15-2 23 au 29 août 2015 Pyrénées (France)

Plus d’infos sur notre site internet www.evolutionverticale.be ou par email [email protected]

Page 58: Ardennes & Alpes n°184 - 2è trimestre 2015

58

Mountain Spirit

Président : GILLET Pol – [email protected] – Tél. : 0476/24 47 92 – www.facebook.com/MountainSpiritAsbl ?ref=hl

2. VIA FERRATA DU BRIANÇONNAIS – HAUTES ALPESDates : du samedi 18/07/15 (soir) au samedi 25/07/2015 (matin).

Lieu : massif des Cerces et des Ecrins à proximité de Briançon.

Responsable : Christophe Lehner (moniteur d’escalade/alpinisme) – 0477/46.88.91 – [email protected]

3. RANDONNÉE ITINÉRANTE Dates : du dimanche 24/08/15 (soir) au dimanche 31/08/2015 (matin).

Lieu : massif de la Vanoise à proximité de Pralognan-La-Vanoise.

Responsable : Pol Gillet (moniteur de randonnée) – 0476/24.47.92 – [email protected]

1. ESCALADE SPORTIVE À FONTAINEBLEAUDates : les week-ends du 16-17/05/15 et du 26- 27/09/15.

Lieu : forêt de Fontainebleau (Paris).

Responsable : Stéphane Van Lierde (moniteur d’escalade) – 0495/86.85.14 – [email protected]

2. ESCALADE DANS LES GORGES DU TARN ET DE LA JONTEDates : du samedi 23/05/15 (soir) au samedi 30/05/2015 (matin).

Lieu : gorges du Tarn et de la Jonte.

Responsable : Christophe Lehner (moniteur d’escalade) – 0477/46.88.91 – [email protected]

3. ESCALADE SPORTIVE À KALYMNOS (GRÈCE)Dates : du samedi 30/05/15 (soir) au samedi 06/06/2015 (matin).

Lieu : îles de Kalymnos en Grèce.

Responsable : Stéphane Van Lierde (moniteur d’escalade) 0495/86.85.14 – [email protected]

RANDONNEE – VERTI-RANDO – TREKKING1. RANDONNÉE ITINÉRANTEDates : du dimanche 12/07/15 (soir) au dimanche 19/07/2015 (matin).

Lieu : massif des Aravis à proximité d’Annecy.

Responsable : Pol Gillet (moniteur de randonnée) – 0476/24.47.92 – [email protected]

4. ESCALADE AUX CALANQUESDates : du samedi 31/10/15 (soir) au samedi 7/11/2015 (matin).

Lieu : Calanques de Marseille et Cassis.

Responsable : Christophe Lehner (moniteur d’escalade) – 0477/46.88.91 – [email protected]

ESCALADE

Page 59: Ardennes & Alpes n°184 - 2è trimestre 2015

59

Stone Climbing Factory

Président : Christophe Depotter, rue des Acacias 21 – 1950 Kraainem – [email protected] – 0475/57 76 72

Secrétaire : Depotter Vinciane, rue J-P Verbeyst 22 – 1090 Jette – [email protected] – 0472/41 81 11

Team climbCool

Président : Filippo Dal Maso – Tél. : 071/47 44 90 – Rue Bonne-Alliance, 10 – 6032 Mont-sur-Marchienne

Secrétaire : Jean-Louis Pauwels – Tél. : 071/43 50 48 – Rue Marbais, 6 – 6001 Marcinelle – [email protected]

SERACS

Seraing Escalade Randonnée Alpinisme Club asbl

Président : André Lamberty – Tél. : 0498/50 11 77 – [email protected]

Secrétaire : Francis Vinckenbosch – Tél. : 04/377 47 62 ou au 0494/17 71 88 (après 18 h).

Nouveau siège social : rue des Liserons, 85 – 4100 Seraing – [email protected]

Le 1er janvier 2012, le SERAC a entamé sa 5e année d’existence. De nombreuses activités seront organisées

en plus de celles prévues dans « les activités des clubs ». Vous découvrirez ces suppléments sur le site du club www.leserac.be

Pour plus de détails sur toutes les activités de votre club, contacter Francis au 04/377 47 62 ou au 0494/17 71 88 (après 18 h 00).

Courriel : [email protected] – site : http://www.leserac.be

Amis grimpeurs,

que vous soyez jeunes ou moins jeunes, expérimentés ou non, nous vous accueillons chaque vendredi (de 20 h 00 à 22 h 00) et chaque dimanche (de 14 h 00 à 18 h 00 hors vacances scolaires) dans une ambiance familiale.

Pour toutes infos sur notre club, n’hésitez pas à consulter notre site Internet : www.zoneevasion.be.

Contact : Zone Evasion ASBL, chaussée de la Gare 1a – 5080 Rhisnes – 0498/42 53 66 – [email protected]

Zone Evasion

Président : José Feron (Spiroux) – [email protected]

Secrétaire : Sylvie Copine – [email protected]

Val Vény – Mont-Blanc, versant Sud – adultesDates : 10 au 25 juillet 2015. Lieu : Camping Monte Bianco « la Sorgente. Renseignements : André Lamberty – 0498/50.11.77 – 085/51.41.67 – [email protected]

Val Vény – Mont-Blanc, versant Sud – jeunes de 13 à 20 ans : initiationDates : 10 au 21 juillet 2015. Lieu : Camping Monte Bianco « la Sorgente. Renseignements : André Lamberty – 0498/50.11.77 – 085/51.41.67 – [email protected]

Du 17 au 29/08/15 : Eté sports aux Awirs Renseignements : André Lamberty – 0498/50.11.77 – 085/51.41.67 – [email protected]

Page 60: Ardennes & Alpes n°184 - 2è trimestre 2015

60

Affi liation – Cotisations, les nouveautés et les tarifs

Chacun de nos clubs, pour l’ensemble de ses membres, peut dorénavant choisir entre l’affi liation par année civile, du 1er janvier au 31 décembre, ou l’affi liation par année scolaire, du 1er septembre au 31 août.

Clubs affi liés par année civile : du 1/01 au 31/12 Clubs affi liés par années scolaire : du 1/09 au 31/08CAB Bruxelles-Brabant

CAB Hainaut

CAB Liège

CAB Namur-Luxembourg

Entre Ciel et Terre

ESCAL’PADES

Mountain Spirit

SERAC

Team ClimbCool

Centre Routier Alpin

Ecole d’Escalade d’Auderghem

Évolution Verticale

Stone Climbing Factory

Zone Evasion

ESKIlibre

A Toutes Allures

TARIF 2014-2015Membres « Club Alpin » : L’assurance couvre, dans le monde entier, l’ensemble des activités sportives telles que décrites dans le contrat (escalade en salle ou à l’extérieur, alpinisme, randonnée, ski sous toutes ses formes sauf le saut, ice-climbing, canyoning, spéléologie, …)

Membres « Bel-Rando » et « sympathisants » : spécialement pour nos randonneurs ou ceux qui s’affi lient ou restent affi liés au CAB par sympathie : l’assurance couvre la randonnée dans le Benelux et jusqu’à 30 km autour des frontières

Membres « Bel-Indoor » : spécialement pour nos grimpeurs sur structures artifi cielles d’escalade (salles d’escalade)

Outre d’éventuels compléments demandés par certains clubs :

Tarif plein

Premier membre du ménage Membres suivants du ménageMembres « Club Alpin »Adulte né au plus tard le 31/12/1990 84 € 76 €Adulte né entre le 01/01/1991 et le 31/12/1996 74 € 66 €Junior né à partir du 01/01/1997 53 € 45 €Membres BelMembres « Bel-Rando » et « sympathisants » 30 € 26 €Membres « Bel-Indoor »Bel-Indoor 33 € 29 €Bel-Indoor junior 16 €

Réductions pour les cas particuliers sur notre site Internet : http://www.clubalpin.be/Membres/tarifs :

– Pour un membre affi lié en 2014 en régime année civile, qui s’affi lie pour la période du 01/01 au 31/08/2015 à un cercle ayant choisi la cotisation par année scolaire

– Complément à payer pour les affi liés des catégories «Bel» qui veulent s’affi lier «Club Alpin» au sein du même club

– Membres UBS

COTISATIONS

Questionnez

votre mutuelle.

Certaines interviennent

dans le montant

des cotisations.

Envoyez le formulaire/

mutuelle à votre club

et pas à la fédération en

joignant une enveloppe

adressée et timbrée.

Page 61: Ardennes & Alpes n°184 - 2è trimestre 2015

61

Certifi cat médical 1

à envoyer à la fédération : av. Albert 1er, 129 à 5000 Namur

CLUB ALPIN BELGE®

Fédération sportive reconnue par la Communauté française de BelgiqueAv. Albert 1er, 129 à 5000 Namur – Tél. : 081/23 43 20 – Fax : 081/22 30 63

Le Docteur en Médecine : (nom du médecin) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Atteste que : Nom du membre : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Prénom : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Adresse : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .C.P. : . . . . . . . . . .Localité : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Date de naissance : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Tél. : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .GSM : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

E-mail : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Sexe2 : F / M Profession : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Nationalité : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Club : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

S’est soumis(e) à une visite médicale en vue de la pratique des activités du Club Alpin Belge®

(randonnée, escalade, alpinisme, canyoning).

Fait à : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Le . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 Avant de le remettre à son médecin pour signature, le membre est prié de bien vouloir remplir totalement ce certifi cat qui servira également à mettre notre fi chier des membres à jour et ce, même si vous êtes déjà un ancien membre.2 Barrer la mention inutile et entourer le bon choix (pour éviter les équivoques dans notre fi chier comme Dominique, Camille, …)

Signature et cachet

COMMENT S’AFFILIER ?Pour vous affi lier à un cercle de la fédération francophone d’escalade, d’alpinisme et de randonnée, dénommée Club Alpin Belge (en abrégé CAB), consultez notre site Internet : www.clubalpin.be/Membres/Comment

Il vous suffi t de :– payer la cotisation ;– si vous êtes un nouveau membre, compléter et envoyer le formulaire d’inscription ;– et envoyer un certifi cat médical lorsque celui-ci est obligatoire : pour les membres « Club Alpin »,

pour toute nouvelle affi liation et ensuite tous les deux ans, et pour les membres « Bel-Indoor » participant aux compétitions nationales ou internationales.

Pour vous inscrire à un des clubs dont les références sont reprises ci-dessous, payez votre cotisation directement sur son compte :

CAB Bruxelles-Brabant ASBLIBAN : BE71 0014 9532 9869BIC [email protected]/522 77 79

CAB Liège ASBLIBAN BE10 0003 2279 7004BIC [email protected] rue Houlbouse, 3 4400 Flémalle

CAB Hainaut ASBLIBAN BE98 0682 4608 5993BIC [email protected] Entrée Jacques, 16 5030 Gembloux

CAB Namur-Luxembourg ASBLIBAN BE06 0882 3788 5522BIC [email protected] de Wellenne, 125100 Jambes

Serac ASBLIBAN BE33 0882 4107 9246 BIC [email protected] des Liserons, 854100 Seraing

ESKIlibreIBAN BE89 7512 0523 71850477/45 55 [email protected]

Team ClimbCool ASBLIBAN BE97 0682 4511 1549BIC GKCBEBB [email protected] rue Marbais, 6 6001 Marcinelle

ESCAL’PADES ASBLIBAN BE59 0688 9411 6826 BIC : GKCCBEBB [email protected] avenue de Mersch, 20 6700 Arlon

Mountain Spirit ASBLIBAN : BE88 0016 6936 4441BIC : [email protected] St-Mort 147 M5351 Haillot

A Toutes Allures ASBLIBAN BE20 0017 0594 4656BIC [email protected]/61 84 63

Pour vous inscrire à l’un de nos autres clubs, prenez directement contact avec lui :

Centre Routier Alpin – Claire Neuray – [email protected] – rue Vandermeersch 27 – 1030 Bruxelles

Ecole d’Escalade d’Auderghem – Annick Rouserez – [email protected] – chaussée de Watermael 136 – 1160 Auderghem

Entre Ciel et Terre – [email protected]

Évolution Verticale – Patrick Gillotay – [email protected] – www.evolutionverticale.be

Stone Climbing Factory – Christophe Depotter – [email protected] – rue J.-P. Verbeyst 22 – 1090 Jette

Zone Evasion – 0498/42 53 66 – Chaussée de la gare, 1a – 5080 Rhisnes

Carte

Votre carte de membre vous sera envoyée dès réception du paiement, du certifi cat médical lorsqu’il est obligatoire et du formulaire d’inscription pour les nouveaux membres.

Accueil fédération

Les lundis, mercredis et vendredis de 9 h à 12 h 30 et de 14 h à 16 h 30.Avenue Albert Ier, 129 à 5000 NamurTél. : 081/23 43 20 – fax : 081/22 30 63 – [email protected]

Page 62: Ardennes & Alpes n°184 - 2è trimestre 2015

Boutique du CAB

Bon de commande à envoyer au Club Alpin Belge, fédération francophone d’escalade, d’alpinisme et de randonnée ASBLAvenue Albert 1er, 129 – 5000 Namur

Nom : ........................................................................................ Prénom : ..................................................................................................Adresse : ................................................................................. CP : ................. Localité : .........................................................................Tél. – GSM : ......................................................................................................... Email : ..........................................................................

............ x : Topo Awirs (édité en FR) : temporairement épuisé

............ x : Topo Grimper à Beez (édité en FR) : 6 € ........................................................................................................... Soit : .................... €

............ x : Topo-guide des rochers de Corphalie (édité en FR) : 8 € .............................................................................. Soit : .................... €

............ x : Topo Durnal (NL-FR) : 9,50 € .............................................................................................................................. Soit : .................... €

............ x : Topo Freÿr (édité en FR) : 30 € ........................................................................................................................... Soit : .................... €

............ x : Topo Hotton (édité en NL) : 9 € ......................................................................................................................... Soit : .................... €

............ x : Topo Plain des Fosses – Escalade en Basse-Lesse (édité en FR) : 8 € .......................................................... Soit : .................... €

............ x : Topo Mozet (édité en NL) : 16 € ......................................................................................................................... Soit : .................... €

............ x : Topo Yvoir – Paradou (édité en NL) : 9 € .......................................................................................................... Soit : .................... €

............ x : Topo Marche-les-Dames (édité en NL) : 18 € ................................................................................................... Soit : .................... €

............ x : Topo Pont-à-Lesse (édité en NL) : 12 € ............................................................................................................. Soit : .................... €

............ x : Topo Comblain-la-Tour (bilingue FR-NL) : 9 € ................................................................................................. Soit : .................... €

............ x : Les Andes, guide d’alpinisme : 30 € ................................................................................................................. Soit : .................... €

............ x : Les Andes, guide de trekking : 25 € .................................................................................................................. Soit : .................... €

............ x : Mémento Montagne été : Nouvelle édition (édité en FR) : 10 € (uniquement disponible pour les membres ayant suivi une formation CAB) ............................................... Soit : .................... €

............ x : Mont-Blanc et Aiguilles Rouges à ski : 30 € ..................................................................................................... Soit : .................... €

............ x : Double ascension à l’Everest : 15 € ................................................................................................................... Soit : .................... €

............ x : 60 ans d’alpinisme, folie ou passion ? : 2 € ....................................................................................................... Soit : .................... €

............ x : Petit lexique toponymique des Rochers et des Voies d’escalade de Wallonie : 30 € ................................. Soit : .................... €

............ x : Il était une fois une fée au pays de la grimpe – Chloé Graftiaux (ANGLAIS)1 : 25 € ................................... Soit : .................... €

............ x : DVD Des hommes sur la montagne : 15 € ........................................................................................................ Soit : .................... €

............ x : Guide des promenades en Brabant Wallon : 19,95 € ...................................................................................... Soit : .................... €

............ x : En quête de plus grand : 22,00 € ...................................................................................................................... Soit : .................... €

Frais de port : ................... €

Total : ................... €

1 À venir chercher au siège de la Fédération : avenue Albert Ier, 129 – 5000 Namur (ne sera pas expédié). Également disponible via le site de Chloé Graftiaux Passion Together : http://www.chloegraftiaux.com/ ?p=381

Frais de port : – de 1 à 3 exp. hors Freÿr : 3 € – Freÿr seul : 5 € – pour 1 Toponymie des Rochers : 9 € – de 1 à 3 exp. + Freÿr : 8 € – + de 3 exp. : 8 €No compte sur lequel effectuer le paiement : IBAN : BE43 0682 3368 0101 – BIC : GKCCBEBBCommunication du paiement : nom, prénom + « topos »La commande sera expédiée à l’adresse mentionnée sur le bon de commande dès réception du paiement sur le compte du CAB.

Bon de Commande

Page 63: Ardennes & Alpes n°184 - 2è trimestre 2015

La première corde à simple sous les 50 g/m

www.beal-planet.com

8,5 mm

Page 64: Ardennes & Alpes n°184 - 2è trimestre 2015

AQUILAAQUILAConfortable et performant,

pour ceux qui nichent en paroi.

AQUILA est un harnais extrêmement confortable grâce à la construction

FUSEFRAME Technology. Polyvalent, il s’adapte à toutes les morphologies,

mais aussi à toutes les pratiques d’escalade et d’alpinisme, en toutes saisons.

www.petzl.com