AOÛT 2021
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Journal mensuel gratuit La Coquette – Morges
N°2, août 2021
AOÛT 2021
Madame Coquette — Un p’tit jus à la Coquette? Voilà une des questions les plus pertinentes à se poser à Morges entre juin et août… lorsqu’il ne pleut pas.Mais tout d’abord, une autre question : ça évoque quoi, pour vous, ce mot, « coquette »?
Du haut de mes 5 ans, dans la série des livres « Monsieur, Madame », Madame Coquette est certainement le personnage aux accessoires les plus glamours de l’Histoire. J’ai eu l’ambition de m’acheter les mêmes gants un jour. Si vous pensez que j’exagère, je vous recommande de la googliser de ce pas. Les motifs ressemblent aux décorations en sucre pour les gâteaux !Vers 10 ans, j’apprends à l’école, en cours de « Connaissance de l’environnement » que ce surnom a été donné à la Ville de Morges, entre autres grâce aux gerbes de fleurs qui, toute l’année, ornent les fenêtres de l’Hôtel-de-Ville. Anecdote intéressante, mais qui ne m’inspire aucune vocation future.Dans l’adolescence, je vis une transition paradoxale, durant laquelle je mets un point d’honneur à me faire coquette. Quelques années plus tard, en tombant sur d’anciennes photos, je peux affirmer que c’était vraiment une période ingrate.Adulte, un matin, je souris lorsqu’un élève m’affirme que ce mot désigne la femelle du coq. Bien vu!
Finalement, arrive 2018 et avec cette année, une nouvelle définition du mot « Coquette ». Morgienne de souche, élève puis enseignante dans ses écoles, active au théâtre des Trois P’tits Tours, je fais beaucoup d’allers-retours à travers notre coquette cité ! Je dois avouer que cette terrasse lacustre ombragée par les arbres et offrant une superbe vue sur le Mont-Blanc devient presque mon quotidien. Intergénérationnelle, elle l’est aussi pour de nombreux amis, parents, collègues, élèves et parents d’élèves. C’est pratique pour tisser des liens — « Ah, vous aussi vous prenez l’apéro en semaine ? ». J’en profite pour glisser de subtiles références en cours d’Histoire — « Vous savez, à la Coquette, le p’tit gars dans la fontaine, c’est Hercule » —, ou mettre mon grain de sel — « Tous ces concerts, c’est vraiment super, oui ! Sinon, on fait de chouettes spectacles aux Trois P’tits Tours aussi, c’est à deux pas et on a de la Dr Gab’s au bar, et tiens, quel hasard, j’ai justement quelques exemplaires du programme dans mon sac… Mais la Coquette, c’est parfois aussi une prise de risques — « Je te jure, tous les soirs à 21h15, y a un castor qui passe juste là ! On parie? — verdict, j’ai perdu 20 francs.La Coquette, c’est enfin se mettre d’accord avec son foie et ses intestins — « Bon, les gars, on entame le marathon d’été : mousse de féra, bière berlinoise, Pralinato et chasselas Hofmann, dont on préfère le goût à l’étiquette. Quatre fois par semaine au minimum. On montera sur la balance plus tard…»Une dernière question pour conclure : quels sont les horaires de Fidel cette année ? Je suis très contrariée de m’être fait poser un lapin par un castor.
Margaux Ebersberger
Présidente du théâtre des Trois P’tits Tours, à Morges.2 332
P.04-05
OPIENSKI, STRAVINSKI PADEREWSKI ANDRÉANNE QUARTIER-LA-TENTE
P.06-07 FIDEL & LES SÉQUOIAS
P.08-09
AUDREY HEPBURN MORGES-LA-GLAMOUR BLAISE HOFMANN
P.10
OUBLIEZ LES PALMIERS! ANTOINE SAUTY & ISALINE VON DÄNIKEN
P.11
LA SEULE VÉRITABLE COQUETTE NATALIE SOLLIARD
P.12-13
VINCENT GUIGNET BERTRAND EMARESI
P.14-15
JUILLET EN IMAGES VINCENT GUIGNET ET MARGAUX HOUEIX
P.16-17
BACKSTAGE MARGAUX HOUEIX
P.18-19
LE MYTHE DE LA VIRILITÉ, LE CORPS FÉMININ EN PUISSANCE ALIZÉE QUINCHE
P.21
QI GONG EMMANUEL CODURI
+ SOPHROLOGIE NATHALIE BESSON
P.22-23
DES TRUCS INUTILES ET GRATUITS QUI FONT PLAISIR THIERRY BIELER
P.24-25
UNE AUTRE HISTOIRE DE TABLES MATHIEU WINKLER
P.26-27
TOILETTES SÈCHES PIERRE CAUDERAY
P.28
LE FEUILLETON DE L’ÉTÉ MARYLINE JAQUET
P.29
LES COQUETTES DE BEBIS AU CITON PAULINE SEITERLE
P.30
LES FUNAMBULES DE LA TERRASSE CIRQUE COQUINO
+ DESSINE-MOI UNE COQUETTE
P.31
LES MOTS CROISÉS
P.32 LES BLAGUES COQ’ASS DE JEREM’
P.33
MA VIE DE COQUETTE LUCIE CRISINEL
P.35
LA CARTE DU MOIS D’AOÛT
P.36
PROGRAMMATION AOÛT 2021
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Henryk Opienski, ça ne vous dit rien ?
Et pourtant pour vous rendre à la buvette de La Coquette, vous avez
peut-être emprunté l’allée qui traverse le Parc de l’Indépendance
et qui porte son nom. Mais face à ces seuls prénom et nom inscrits
sur cette plaque bleue, on reste perplexe. Qui était cet homme et
pourquoi lui avoir fait l’honneur d’une allée à Morges ? Seul indice
à ce stade : la consonance de ce patronyme qui nous fait tourner
le regard vers l’Est.
Et c’est bien dans cette direction qu’il faut se rendre pour résoudre une
partie de cette énigme. Plus précisément au n° 100 de la Grand-Rue
où l’on trouve une plaque qui indique que c’est ici qu’ont vécu
« Henryk Opienski, 1870-1942, compositeur et musicologue, et son
épouse Lydia Opienska-Barblan, 1890-1983, cantatrice et professeur ».
Comme son nom le laissait présager, Henryk Opienski est un Polonais.
Né à Cracovie en 1870, il se passionne très vite pour le violon. Vers
1910, on le retrouve chef d’orchestre de l’Opéra de Varsovie avant
qu’il ne s’exile une première fois en Suisse durant la Première Guerre
mondiale. C’est finalement en 1926, après son mariage avec la Morgienne
Lydia Barblan, qu’il s’installe définitivement dans notre région.
En 1917, les deux musiciens fondent à Lausanne « Motet et Madrigal »,
un ensemble vocal qui est l’un des premiers remettre à l’honneur
et avec succès la musique de la Renaissance, tombée alors dans
les oubliettes.
De vingt ans sa cadette, Lydia Opienska survit à son mari décédé
en 1942 durant plus quarante ans. En plus d’être une excellente
cantatrice, c’est une pédagogue réputée qui enseigne la musique
à des élèves et au sein de chorales de la région jusqu’à l’âge de
90 ans. Elle sera d’ailleurs la première directrice du chœur des
Mouettes qui officie toujours aujourd’hui.
Durant sa vie, Henryk Opienski s’est aussi intéressé à deux autres
compositeurs de son pays : Chopin, dont il a édité une partie de la
correspondance, et Paderewski, dont il a été l’élève à Paris, avant
de devenir un ami proche.
Il faut dire qu’Ignace Paderewski (1860-1941) a pris ses quartiers
à Riond-Bosson, sur la commune de Tolochenaz, depuis 1898
et que c’est peut-être lui qui fait connaître la région à Opienski ?
Car l’homme aime rassembler autour de lui amis et compatriotes,
sa maison faisant office de « stamm » pour de nombreuses réunions
politiques et artistiques.
Conscient que Paderewski était en train de devenir une légende,
Henryk Opienski lui consacre en 1927 déjà une biographie qui fera
date. Pianiste virtuose, compositeur, bienfaiteur, patriote et homme
d’État, il y a en effet de quoi remplir quelques pages. Et pourtant,
en 2021, mentionner le nom de Paderewski n’évoque souvent plus
grand-chose dans notre région, qu’il a pourtant habitée durant plus
de 40 ans. Tout au plus, sait-on que c’était un musicien polonais,
qu’une salle porte son nom à Lausanne, ou parfois, qu’il a sa statue
dans la ville.
Quittant le n°100 de la Grand-Rue, il faut se rendre dans le petit jardin
– fraîchement rafraichi – situé tout au début de la Rue du Dr Yersin
pour trouver le Polonais immortalisé en 1948 par le sculpteur vaudois
Milo Martin.
A observer cet homme au front fier et au regard porté au loin, on a de
la peine à l’imaginer, et pourtant, Paderewski a été une vraie star
de son vivant. La presse de l’époque relève son immense talent de
pianiste, mais aussi une personnalité charismatique et teintée d’humour
et un physique avenant mis en valeur par une chevelure flamboyante.
Lors de tournées de concerts interminables qui l’ont emmené un peu
partout dans le monde, le pianiste polonais galvanisait le public comme
peu l’avaient fait avant lui ! Dans le New York Sun du 23 avril 1896,
on pouvait lire : « La foule se serre autour de lui, serrant ses mains,
lui offrant des fleurs, demandant des autographes et le suppliant avec
une voix en larmes de revenir bientôt. »
Aujourd’hui, il reste très peu d’enregistrements du pianiste et en tant
que compositeur, ses œuvres ne sont plus vraiment au goût du jour.
On peut tout de même citer son fameux Menuet, une partition vendue
de son vivant à des millions d’exemplaires. Mais si Paderewski reste
une figure majeure – en particulier pour les Polonais – c’est surtout
pour son rôle de patriote et d’homme politique. Rayée des cartes au
19e siècle, c’est en partie grâce à lui que la Pologne retrouvera son
indépendance en 1919. Pour mieux connaître cet homme au destin
hors du commun, on ne saurait que vous conseiller de visiter le musée
qui lui est consacré au Château de Morges.
De notre côté, quittons la statue de Paderewski pour faire les quelques
mètres qui nous séparent de la maison St-Louis, où une plaque nous
apprend qu’entre 1917 et 1920, un troisième musicien slave a posé ses
valises à Morges. Et lui, tout le monde le connaît encore, puisqu’il s’agit
d’Igor Stravinski.
A ce moment-là, le compositeur russe a déjà composé « L’Oiseau de
feu » et surtout « Le Sacre du Printemps », un ballet dont la modernité
à la fois de la musique et de la chorégraphie a provoqué un scandale
inimaginable lors de sa création à Paris en 1913.
A Morges, Igor Stravinski et Charles-Ferdinand Ramuz vont concevoir
l’ Histoire du soldat , un conte russe transposé dans le canton de
Vaud durant la Première Guerre mondiale et qui ne compte que sept
instrumentistes et trois récitants. Lors de sa création à Lausanne
en 1918, l’œuvre sera dirigée par Ernest Ansermet et verra les premiers
pas sur les planches d’un certain Jean Villard Gilles. La tournée prévue
après cette première représentation devra cependant être annulée
pour cause de… grippe espagnole.
Si vous voulez prolonger cette balade, vous pouvez encore vous rendre
à la rue St-Domingue n°2 afin d’admirer la maison où le compositeur
russe a vécu de 1915 à 1917 avant de s’installer à Saint-Louis.
Aujourd’hui c’est un hôtel-restaurant qui a pris le nom de
« La Maison d’Igor ».
Et pour votre retour à La Coquette, quoi de mieux que
d’emprunter le Quai Igor Stravinski afin d’admirer le Léman, source
d’inspiration certaine pour nos trois musiciens venus
de l’Est ?
ANDRÉANNE QUARTIER-LA-TENTE
Journaliste culturelle à la RTS et ancienne guide
de l’association pour la sauvegarde de Morges
OPIENSKI, PADEREWSKI, STRAVINSKI MORGES, STATION DE SKI
« Il ne faut pas vouloir ajouter à ce qu’on a, ce qu’on avait.
On ne peut pas être à la fois qui on est et qui on était.
On n’a pas le droit de tout avoir :c’est défendu.
Un bonheur est tout le bonheur. Deux c’est comme s’ils n’existaient plus.»
L’allée Henryk Opiensky traverse
le parc de l’indépendance
Un extrait du film « Moonlight Sonata »
dans lequel Ignace Paderewski joue son propre rôle.
Un très rares enregistrements vidéo
où on le voit jouer.
«L’Histoire du soldat » de C. F. Ramuz,
Musique de Igor Stravinski,
Production : Act-Opus et Théâtre de Vidy
Mise en scène de Roland Auzet,
avec Thomas Fersen.
FONDATION ET MUSÉE PADEREWSKI :
Dès le décès d’Ignace Jan Paderewski, plusieurs amis
s’activent pour honorer sa mémoire. Une société est
créée afin de faire découvrir aux générations futures
la personnalité de Paderewski, de faire jouer
ses compositions, de réunir dans un musée des
objets et des documents relatifs à sa vie et son œuvre.
La Fondation Paderewski, créée en septembre 2014,
est responsable de l’aménagement du nouveau Musée
Paderewski au Château de Morges, inauguré le 19 mai 2016.
Musée Paderewski,
Château de Morges
Mardi au dimanche: 10h-18h
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Le séquoia géant Sequoiadendron gigan-teum est parmi les plus grands arbres du monde et peut atteindre 110 mètres. A Morges, les trois spécimens du Parc de l’Indépendance mesurent environ 50 mètres. Bien que centenaires, ils ne sont pourtant que des gamins en regard de leurs congénères millénaires vivant dans leur sol d’origine, en Californie.
Symboles de majesté et de longévité, ces colosses sont fragilisés par l’évolu-tion du climat sous nos latitudes et un champignon nommé chancre de l’écorce. Leur stature majestueuse leur vaut une place particulière dans les parcs d’Eu-rope, mais parce qu’ils s’élèvent haut dans le ciel, les séquoias géants font l’objet d’une attention particulière ces dernières années, car les spécialistes s’attendent à voir la fin des séquoias géants sous nos latitudes dans les pro-chaines décennies. La multiplication des événements extrêmes fragilisent les sé-quoias. Ces épisodes de sécheresse et de canicule, tels que ceux que l’on a connus depuis vingt ans, ne conviennent pas à ces colosses qui aiment les hivers froids et secs et les étés tempérés et humides. Stressés par ces épisodes, ils peinent à lutter contre l’intrus. Enfin, leur taille leur joue parfois des tours puisqu’à 30 mètres de haut, ils dominent leur en-tourage et attirent ainsi la foudre.
Aussi, pour les spécialistes, le déclin de ces beaux arbres est-il irrémédiable. Cela ne veut pas dire qu’ils sont tous condam-nés. Le chancre de l’écorce agit lente-ment et certaines plantes font preuve de remarquables facultés d’adaptation. Les décennies nécessaires à l’envahisseur pour venir à bout d’un géant laisseront peut-être aux hommes le temps de trou-ver un remède.
LA NAISSANCE DU PARC DE L’INDÉPENDANCE
Le terrain situé entre le château et la ri-vière de La Morges demeure jusqu’en 1845 en nature de pré, avec une grève naturelle. Puis commence la construction du mur d’enceinte derrière lequel sera comblé l’espace conquis sur le lac. Il faudra une vingtaine d’années pour obtenir une sur-face plane qu’on engazonne.
Les marronniers plantés en 1750 du côté lac du château ( actuellement la place de la Navigation), constituent les prémices d’une promenade développée en 1837 et complé-tée par la plantation d’ormeaux le long de l’actuelle allée F.-A. Forel. Ces arbres sont remplacés par des tulipiers en 1982.
Après l’exposition horticole de 1872, le confiseur J. Hugonnet, botaniste à ses heures, et le municipal Eugène Buenzod proposent en 1884 d’aménager les lieux en jardin anglais. En 1885, les essences sont choisies et plantées. D’abord « Pré du Châ-teau », puis « Parc de la République », il de-vient « Parc de l’Indépendance » le 24 jan-vier 1898. Date qui célèbre le centenaire de l’Indépendance vaudoise.
UN CASTOR NOMME FIDELDepuis l’ouverture de la Coquette il y a 4 ans, chaque jour de l’été, quand la lumière se fait crépusculaire, Fidel com-mence sa besogne infatigable jusqu’à l’aube, voire jusqu’à l’aurore si affinité… A l’heure de décider de se montrer raisonnable ou de prendre encore ce fameux dernier verre qui n’en finit pas, les enfants deviennent subitement hystériques et un léger mouvement de foule s’amorce en direction de la rive. La star est là ! Fidel le castor, fidèle à son poste… ou pas ! La tête hors de l’eau, ses moustaches lustrées et ses dents saillantes… Il trace en véritable généralis-sime, sans le cigare ! La baie de Morges, c’est pas cochon et c’est son coin!
STAR OU LÉGENDE?
Fidel n’est donc pas une légende inven-tée pour attirer les clients. Si le fantasme d’une mascotte sympathique fait rigoler, il faut savoir que ce n’est pas le même castor d’une année à l’autre. Ce détail, on l’observe à sa nage. Un jeune aura sa partie arrière moins flottante qu’un adulte. C’est plutôt le jeune mâle qui voyage à la recherche d’un territoire. Mais une femelle pourrait avoir des envies d’émancipation.
Si notre célibataire atypique se promène seul, c’est que les rives de la région sont stérilisées par le béton et s’y établir en dehors d’un camp de fortune n’est pas une bonne solution à long terme. Éjecté de sa tribu, pris au piège entre des cours d’eau déjà habité par des gangs ultra conserva-teurs. Notre ami cherche désespérément sa place dans un monde de bipèdes.
Que faire alors? Opportuniste, il s’attaque aux cultures fruitières, de maïs et de betteraves, menaçant ainsi l’équilibre des cultures humaines. En construisant barrages et terriers, il peut faire monter le niveau de l’eau de certains canaux et inonder les champs voisins.
UN MYSTÉRIEUX
S’il est roi proclamé de la terrasse, il sait néanmoins se faire désirer.
Et si son humeur n’est pas au beau fixe, il plongera au nez et à la barbe des paparazzi. Il est libre de faire ce qu’il veut, notre ami! Il n’apparait pas sur commande, il a le choix de ses gestes et ses propres besognes.
Attention toutefois à ne pas se mettre sur son chemin, il pourrait prendre peur, claquer de la queue et vous pincer les fesses!
Après son extinction du territoire, il est réintroduit dans la région il y a plus de 70 ans dans la Versoix (GE), et si beaucoup de gens sont encore surpris de voir un castor pointer son nez, il se développe désormais dans nos rivières, comme un touriste à Palavas-les-Flots. Son problème majeur reste un manque de place sur ce territoire restreint, aux cours d’eau souvent endigués et aux rives densément peuplées.
UN NOUVEAU DÉFI POUR LES GESTIONNAIRES DE LA FAUNE
Fréderic Hofmann nous raconte qu’il doit régulièrement gérer des conflits entre humains et castors.
Il a pour mission d’établir des constats de plus en plus nombreux et rechercher des solutions concernant ces dégâts plus ou moins importants, causés par les rongeurs. Médiateur dans ces conflits d’intérêts, il se bat pour améliorer la coha-bitation entre l’homme et la faune sauvage. Notre rongeur adoré a fait dernièrement pour plus de 100’000 CHF de dégâts chez des agriculteurs du Nord vaudois et s’il est mieux assuré qu’au TCS, l’animal ferait mieux desormais de se tenir à carreau.
QUEL AVENIR ? Si vivre en cohabitation sur une coquette terrasse lacustre ne semble pas enthou-siasmer notre ami fidèle, il faudra bien qu’il trouve rapidement une solution pour éviter de perdre son capital sympathie.
Quant à nous, si l’on se presse jovialement pour voir cet original à queue plate, en demandant à quelle heure il sort faire coucou, il faudra sans doute se questionner raisonnablement sur la place que l’on prend sur l’espace et le territoire de ceux qui n’ont d’autres choix que d’essayer de vivre…
BERTRAND EMARESI
CHERCHE & TROUVEAvec ces informations à ta disposition, cherche et trouve ces trois arbres dans le Parc de l’Indépendance et fais-lui ungros hug, il adore ça ! Il te soufflera à l’oreille une histoire de géant !
FREDERIC HOFMANN
Inspecteur cantonal de la chasse
et de la pêche.
Après des études de gestion de la nature à l’école
d’ingénieur de Lullier (un mémoir sur la truite
lacustre à la Maison de la Rivière) et dix années
dans un bureau privé d’écologie appliquée, il a eu
la chance d’observer le comportement du castor
comme guide naturaliste au Yukon dans le
Grand Nord.
UN COLOSSE AU PIED D’ARGILE
« C’EST DES CHIENS QUI RENDENT SERVICE… »
Salut les gens, moi, c’est Harris, je suis un labrador beige, né le 14.02.21 à la Fonda-tion Romande des Chiens Guides d’Aveugles. Mon job ? Apprenti, avec mon « L » sur le dos, mon humaine* me socialise à toutes les situations possibles, et croyez-moi il y’en a à la Coquette…; laisser courir les enfants qui s’agitent, et idem pour les ballons qui roulent, sans intervenir. Pro-fitez des saveurs gustatives du lieu, sans y mettre ma truffe. Mon plus grand vice à moi ? Manger les petits cailloux de la place, mais mon humaine me l’interdit alors que moi, j’adore ça… Bref, je dois rester sage, attentif et discret! Si vous me voyez, venez vers mon humaine, car j’adore les câlins !
* Maryline Jaccard-Favre
Pour plus d’informations: www.beaverwatch.ch
SARCLO «L’AVEUGLE»
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« AUDREY HEPBURN IN SWITZERLAND »
Avec un focus sur son engagement à l’Unicef et une interview
très touchante de son amie Christa Roth, ancienne respon-
sable des ambassadeurs de bonne volonté à l’UNICEF.
On y trouve aussi, dans le désordre, des photos du jardin
de « La Paisible », des articles de presse et des tenues vesti-
mentaires griffées Givenchy ayant appartenu à Audrey.
Du 7 juillet au 5 septembre 2021
Ouvert du mercredi au dimanche, de 14h à 17h.
Rue Louis-de-Savoie 73-75, 1110 Morges
Tolochenaz, route de Lully 35. Vous poussez la porte.
Dans le couloir, des murs couverts de portraits :
Fred Astaire, Frank Sinatra, Roger Moore, Liz Taylor.
Il y a aussi des toiles d’Alejo Vidal-Quadras et de Balthus,
l’ami de Rossinière. Vous traversez un grand salon blanc ;
au milieu, un piano à queue, blanc lui aussi.
Par la fenêtre, vous apercevez Audrey. Elle promène sa frêle
silhouette entre des massifs de dahlias. Elle soigne les
cinquante rosiers que lui a offert son ami Hubert de Givenchy
pour ses 50 ans. Elle rend visite à ses cerisiers, ses pommiers,
ses pruniers, ses poiriers. Sur la pelouse, son fils cadet,
Luca, joue avec deux Jack Russell terriers, Missy et Penny…
Qu’est-elle venu chercher à Tolochenaz ?
On dit qu’Audrey a choisi la Suisse pour sa neutralité ;
elle qui avait subi la guerre de plein fouet aux Pays-Bas.
On dit aussi qu’elle avait adoré l’histoire de Heidi.
Elle rêvait surtout d’une vie… « paisible ».
Enfin, paisible… L’année où elle s’installe à Tolochenaz,
elle fait une troisième fausse-couche. Elle écrit à son père qu’une
« limite très ténue » la sépare de la dépression.
Elle travaille si dur qu’elle perd 7 kilos ; elle n’en pèse plus que
40. Elle fait une nouvelle fausse-couche. Elle divorce.
Elle épouse le psychiatre italien Andrea Dotti le 18 janvier 1969
à l’Hôtel de Ville de Morges. Elle fait une cinquième fausse-
couche. Elle reçoit des menaces d’enlèvement...
On n’imagine pas la détresse dissimulée derrière les grands
portails blancs.
Heureusement, en 1979, la roue tourne. Avec son troisième
et dernier mari, Rob Wolders, elle trouve ce dont
elle a besoin : le calme et la confiance.
Elle vit dès lors sans maquillage, porte une queue de cheval,
sort en jeans, T-shirt et ballerines. À bord de sa Lancia Flaminia
bleu marine, elle va chercher ses enfants à l’école ou se rend
au marché de Morges pour s’approvisionner en fruits et légumes.
Elle invite les camarades de ses enfants à une projection du
Livre de la jungle au cinéma Palace de Lausanne. Elle accompagne
la classe de Sean, le fils aîné, en course d’école au lac Lioson.
En 1988, elle est nommée ambassadrice de l’UNICEF. Elle reçoit
une indemnité d’un dollar par an pour se rendre en Éthiopie,
au Venezuela, au Guatemala, au Honduras, au Salvador, au
Mexique. Au Soudan, elle s’attarde devant un adolescent étendu
au sol : « Il avait de l’anémie, des problèmes respiratoires
et de l’œdème ; tous ses membres étaient gonflés. C’est
exactement dans cet état que j’étais à la fin de la guerre ».
À chaque retour de mission, elle vient se refaire une santé
à Tolochenaz.
Mais en novembre 1992, atteinte d’un cancer foudroyant,
elle doit subir une opération de la dernière chance. À peine
rétablie, elle demande à retourner chez elle, à « La Paisible ».
Elle passe encore les fêtes en famille, et s’en va quelques
jours plus tard.
La cérémonie funéraire se déroule dans la toute petite église
de Tolochenaz devant quelques rares célébrités, Roger Moore,
Alain Delon, Hubert de Givenchy… et 700 personnes des villages
alentours qui attendent dans le froid de pouvoir dire adieu
à celle qu’ils décriront toujours comme « si simple et si gentille ».
La place du village de Tolochenaz est aujourd’hui rebaptisée
« Place Audrey Hepburn », tout comme son arrêt de
bus ; elle figure désormais sur l’itinéraire « Sur les traces
d’Audrey Hepburn », un prospectus édité par L’Office du
Tourisme de Morges, traduit en anglais et en japonais. Sur cette
même place, on a gravé sur un buste quelques mots tirés de sa
correspondance : « Je passe beaucoup de temps dans mon jardin.
Je regarde souvent le ciel pour savoir ce que le temps réserve
à mes fleurs. L’été, nous avons des orages violents car nous vivons
non loin du lac. Le jour d’après, elles sont penchées et je dois les
soutenir. Elles se relèvent. C’est cela que je trouve extraordinaire
avec les plantes, leur détermination. Avec un peu d’aide,
elles revivent.»
BLAISE HOFMANN
MORGES-LA-GLAMOUR
Cette photo d’Audrey Hepburn, dans son jardin de Tolochenaz, a été prise dans l’exposition de la Fondation Bolle.
La rose « Audrey Hepburn » a été créée par l’Américain Jerry F. Twomey en 1991 ; les seuls producteurs de la région sont les Roseraies Tschanz à Saint-Prex.
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Elle vous sert votre café ou votre désirée de blanc depuis le début,
il y a quatre ans. Elle est devenue l’âme des lieux, et pourtant,
n’espérez pas surprendre dans sa voix un brin de nostalgie quand
elle évoque sa première année de gérance :
– On n’avait pas de machine à glaçons, j’allais acheter des sacs de
5 kilos à la station-service. On n’avait que deux containers, pas
assez d’espace pour le stock, juste trois frigos et une toute petite
machine à laver. J’étais seule à gérer les ouvertures, les livraisons,
le staff, les fermetures. Je crois n’avoir pris que deux jours de
congé de tout l’été !
Peu de nostalgie donc, mais toujours la même douceur dans la
voix, des gestes tranquilles, un sourire qui ne montre pas ses dents.
Natalie n’est pas de ces gérantes qui vont serrer les mains de tous
les clients et arrosent la terrasses de vieilles vannes à plein volume.
Une présence discrète. L’envie d’exister le moins possible. Ce n’est
peut-être pas un hasard si son pays de cœur est… le Japon. Elle y
était allée une première fois en 2016, avec son frère Romain, elle
y est retournée trois fois depuis, toujours émerveillée : « Les gens
sont hyper-respectueux, ils ont de l’égard pour les autres, et même
pour les petites choses, ils se prosternent par exemple volontiers
devant leur assiette. »
Elle prend des cours de japonais, des cours de cuisine, et presque
naturellement, elle souhaite partager ce coup de foudre, elle
achète un foodtruck pour vendre des ramen tous les mardis sur la
place de la Riponne durant l’hiver 2019-2020. Seulement voilà, les
ramen tonkotsu nécessitent trois jours de préparation ; il faut par
exemple blanchir les os de porc pendant douze heures ! Une affaire
chronophage et peu rentable, elle revend son foodtruck.
Mais reprenons depuis le début.
Après un apprentissage d’employée de commerce chez Swissair,
par amour pour le voyage, Natalie entre à l’École hôtelière de
Lausanne en 1999. Durant sa formation, elle fait six mois de stage
dans un cinq-étoiles de Barcelone, où elle gère les femmes de
chambres : « J’étais plus de leur côté que de celui de ma cheffe. »
Après un second stage de six mois à Bali, elle retrouve sa routine
helvétique, fait du bénévolat au Cully Jazz, au Paléo, travaille
comme barmaid à la Brasserie du Château, au Café de Grancy, à
L’Amnesia, au D! Club, même si elle confie : « Passer le balai à 5
heures du matin n’est pas pour moi, les horaires de la Coquette me
conviennent mieux ».
En 2010, alors qu’elle prend des cours de bateau moteur au Club
nautique de Saint-Prex, elle découvre la buvette du Taillecou
- « mon rêve ! » - elle envoie spontanément son CV et devient
gérante en un temps record. Elle y travaille pendant quatre ans,
d’avril à octobre, sept jours sur sept : « Tu tiens le coup parce que
tu sais que ça va finir ; après, tu mets deux mois à t’en remettre ».
Si elle garde un mauvais souvenir du service à table, cette
expérience lui permet d’organiser ses premiers petits concerts
sur la terrasse et découvrir des vignerons de la région comme
Loscher, Kind ou Aguet.
L’hiver ? Elle est monitrice de ski à Crans-Montana.
En 2014, elle reprend avec une amie le Rest’Eau de la piscine
d’Orbe, elles achètent une caravane, dorment au camping.
L’aventure dure quatre ans. Natalie se souvient surtout de la
brume matinale, des filets de perche du vendredi et de sa
cuisine mal équipée.
L’hiver ? Elle travaille chez Sigrist & Schaub SA, à Saint-Prex,
une entreprise de papeterie rachetée par son père Jacques.
Elle prépare les commandes, vérifie les arrivages, soigne
particulièrement les stylos Uniball de fabrication japonaise.
Cette entreprise est une véritable histoire de famille, puisque
sa sœur Florence vient de reprendre la direction, son frère
Romain s’occupe de l’informatique, sa mère Mireille de la
comptabilité, et son père, malgré sa retraite, y retourne encore
tous les matins…
Cet été, Natalie se sent à la Coquette comme à la maison.
Elle conserve de bons souvenirs des deux années passées en
co-gérance avec Jasmin Perroti ; et la bonne entente semble
perdurer avec Jérémie Vitière: « Il arrive à me faire rigoler le
matin, me mettre de bonne humeur, même s’il répète souvent
les mêmes gags, il me fait mon café frappé, je peux surtout
compter sur lui. En plus, j’ai un staff en or ! »
Les tâches ingrates ? Elle réfléchit un moment. Faire le thé
froid maison, gérer le staff en cas de météo capricieuse, ranger
tous les bocaux du traiteur Chez Ernest et… changer les
tonneaux des toilettes sèches.
On est le 15 juillet mais on pourrait être le 15
novembre, il pleut sans discontinuer depuis
deux semaines. Chez les vignerons, c’est la
guerre contre le mildiou, ce champignon qui
colonise les feuilles, les grappes. On souffre,
on cuivre, on souffre. Il suffit de 20 ml de
pluie pour que le traitement soit rincé ; et
avant de traiter à nouveau, il faut attendre
que la terre ait épongé l’eau pour éviter de
défoncer le sol.
Le seul avantage, avec cette pluie, c’est
qu’on a le temps de boire un verre. On
déguste le « Malice », un assemblage blanc
mis en bouteille il y a trois semaines, 60%
chardonnay, pour l’épaisseur, la structure,
40% sauvignon blanc, pour l’explosion
florale. On repartira avec un carton.
Autour de la table, un autre assemblage
fait des merveilles : Isaline von Däniken
et Antoine Sauty. La rencontre s’est
faite en 2012 à La Maison de la Rivière, à
Tolochenaz : Isaline mettait en pratique son
master en biologie, Antoine venait y faire
son service civil, l’amour a fait le reste.
Titulaire d’un CFC de vigneron à Marcelin
et d’un diplôme d’ingénieur agronome à
Lullier, Antoine succède en 2019 à son père
Pierre au Domaine du Brantard, à Denens :
nouveaux cépages, nouvelle cave, nouveau
logo, nouvelles étiquettes, et surtout,
conversion bio.
Mais patatra : 2020, pire que la grêle,
la pandémie. Difficile dans ces conditions
de séduire une nouvelle clientèle. Une
solution se profile en juillet : « Vous ne
partez pas cet été ? Oubliez les palmiers !
L’ombre des noisetiers est tendance
cette année ! » En une semaine est
née leur buvette éphémère, La Terrasse
du Brantard.
Ils improvisent : un mobilier à base de
palettes, des toiles tendues pour faire de
l’ombre, des lampions. Le vin est vendu
au prix cave. Les légumes proviennent
du potager d’Isaline. Par contre, les
réglementations cantonales leur
interdisant de cuisiner eux-mêmes, il faut
vendre des produits emballés. Alors ils
allument un grand grill communautaire
au milieu de la cour, le client achète sa
viande – Rime (Yens) ou Marmitons du
Terroir (Etoy) – et prend plaisir à la griller
lui-même. En plus, il ne peut pas râler
pour la cuisson !
C’est un carton, une réponse à une
attente. La cour ne désemplit pas. Les
retours positifs pleuvent. Les villageois
font connaissance. On guérit lentement
de la pandémie grâce à l’alchimie du vin,
des légumes bio, du barbecue, du soleil
et de la convivialité.
Pour le couple, c’est un véritable marathon,
entre les cultures et la terrasse. Ouvrir la
buvette, c’est quatre heures de préparation
et deux heures de rangements. Isaline
perd six kilos durant l’été. Antoine n’a pas
de répit : la terrasse ferme le 11 septembre,
soit deux jours avant les vendanges…
Cet été, passez rendre visite à Antoine et
Isaline, goûtez leurs vins, le fromage bio
du Sapalet (Rossinière), les glaces bio de
Paleta Loca (Lausanne) et le « Poire-poire »,
un cocktail à base de williamine et de
nectar de poire !
Pour l’an prochain, ils rêvent déjà de
concerts. Nous aussi.
NATALIE, LA SEULE VÉRITABLE COQUETTE
« OUBLIEZ LES PALMIERS ! L’OMBRE DES NOISETIERS
EST TENDANCE CETTE ANNÉE ! »
Dans une émission de la RTS animée par Pauline Seiterle, Natalie vous explique comment préparer les fameux ramen tonkotsu.
Natalie Solliard, co-gérante de la Coquette depuis 2018.
La Terrasse du Brantard, à Denens, est ouverte les vendredis et samedis entre 17h et 22h.
SAMEDI 28 AOÛT SANGLIER À LA BROCHE
Cet hiver, ni cours de ski, ni commandes
chez Sigrist & Schaub SA. Natalie se
passionne depuis des années pour
l’architecture d’intérieur. Elle a suivi
des cours du soir pendant deux ans et
elle vient de réussir sa deuxième année
de bachelor. Elle est même déjà engagée
en septembre pour un stage chez
Stéphane Kläfiger, le bien connu
muséographe d’Aubonne.
Souhaitez-lui d’avoir trouvé son équilibre,
entre des étés de sociabilité en plein air
et des hivers de créativité et de repli.
ISALINE VON DÄNIKEN & ANTOINE SAUTY
12 131312
Né en 1981 sur les rives du lac Léman, Vincent Guignet
— dit Poussin — vit en Suisse. Quand il ne parcourt pas le monde
au rythme du championnat MotoGP, il écoute de la musique
ou sert à la Coquette.
Parmi les différents livres qu’il a réalisés :
D’abord son travail sur la MotoGP et ses plus beaux clichés
sur le circuit.
Les recettes de Manu et de son équipage (Slatkine, 2020),
livre de cuisine inspiré par les poissons du lac et les produits
du terroir.
Léman, bien plus qu’un lac (Glénat, 2020),
voyage à travers le lac Léman avec Claude Dussez. Travail de
longue haleine pour rencontrer et photographier ceux qui habitent
et font vivre le lac. Magnifique portrait de ce lac attachant, à la fois
si familier et riche. Les photos sont accompagnées des mots de
Blaise Hofmann.
Et l’immanquable livre sur la Coquette et ses
trois première années de vie, que vous trouverez
au bar de votre terrasse favorite.
Plus d’information et contact: www.vincentguignet.com
MACHINE RÉVOLTÉEValentino Rossi en train d’essayer de mettre son casque…
Pas à son aventage, la star, mais on s’marre!
Regard intense sur ce moment. La conscience de la différence.
Définir un cadre de travail et ses propres règles. Surtout ses
propres règles, bordel. Il travaille avec un appareil à focale fixe,
le bonhomme raconte : « Mon zoom, c’est mes jambes. Je ne
cours jamais. Je me laisse surprendre et si je rate des choses sur le
circuit, ben tant pis quoi, j’en trouverai d’autres, plus cool. »
AROUND THE WORLD AROUND THE WORLDLes photographies de Vincent sont des voyages dans un monde
en transit, passant d’un centre à l’autre. Avec lui, on traverse les
villes periphériques du monde entier en écoutant L.A Woman,
un verre de bourbon à la main, le cul posé dans un siège à 10’000
mètres d’altitude. Le délire total.
Vincent en fait l’expérience à chaque fois qu’il prend l’avion.
Du haut de son hublot, il photographie le tapis terrestre qui déroule.
Une prise de recul nécessaire dans un monde qui va trop vite.
Observation céleste d’une bactérie éxotique rongeant la richesse
du sol comme un acide dans le cerveau de Jim. Un ange passe.
L’AT
TR
AP
E-C
OE
UR
STel un appache avec son tom
ahawk, Vincent scalpe
ton portrait comm
e il attrape un rêve avec son boîtier.
Le reproduit figé sur papier. Comm
e l’attrape-coeurs, Vincent
veut vous sauver, mêm
e si c’est trop tard. Dans son regard,
il invoque la magie. Celle qui rattrape le tem
ps.
Le temps d’un enfant. Cham
ps de vision à l’objectif cassé, flou.
Un flou qui fait vivre tout le reste. O
uais, c’est ok.
Il a roulé sa bosse en bougeant lentement et bizarrem
ent.
Il est là, ici et maintenant, le reste c’est pas im
portant.
Quelques notes fluides de m
usique, pour témoigner, ouais!
Témoigner de ce que l’am
our fait pour lui.C’est précieux.
LÉMANFluide, se laisser aller dans la matière et observer ce qui donne
du sens à la vie. En regardant bien, la magie est partout,
le travail d’une vie c’est d’essayer d’en capter un maximum avant
de redevenir fluide. Tu n’as nulle part où te cacher, tu n’en as pas
besoin. Passe par là et reviens, qui sait ? Reste fluide.
Sur le Gulf Stream ou le Léman, louvoyer sous le vent, puis
se souvenir d’un chant doux, lâcher les amares, et déguerpir.
Un talent inné qui gicle pour capter l’insaisisable lumière.
Crosby, Still & Nash The Lee Shore
The Doors L.A. Woman
VINCENT GUIGNET Entretien visuel et musical avec Bertrand Emaresi
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14 15
JUILLET 2021JOIE DES RETROUVAILLES Photographies : © Vincent Guignet & © Margaux Houeix
On l’attendait avec impatience, ce mois de juillet 2021 à la Coquette, délicieux moment où les notes de musique s’en-volent dans les airs et trouvent comme partenaires de danse énergiques, les feuilles d’un groupe de marronniers ressus-cités. Même les gouttes étaient de la partie, décors de théâtre clair-obscur pour un festival Morges-sous-Rire joyeux de s’improviser sur le deck. Joie des artistes de retrouver un public et une résonnance. Foule enthousiaste de retrouver la surprise et le hasard. Ouverture sur un horizon empli de possibilités. Retrouvailles, si joyeuses, si importantes, si vitales.
Yann Lambiel et Philippe Revaz Elynn The Green
Elynn The Green
Olivier de Benoist
The Drunken Leprechaun
Sara Oswald
Pichette Klezmer Band
16 171716
MARGAUX HOUEIX
“BACKSTAGE” Petite, Margaux voulait devenir aventurière… elle l’est!
Des Landes à la Coquette, en passant par la Nouvelle-Zélande, elle prend des photos de ce qui se passe de l’autre coté
de la scène, des personnages qui l’entourent dans son milieu de travail et de vie, de moments de calme
entre deux tempêtes ou deux verres.
18 191918
Au coeur de la Coquette, sur la fontaine, triomphe Hercule
enfant, réalisant la première prouesse qui lui fera découvrir sa
force exceptionnelle. La statue est ornée de ses douze travaux,
une série de tâches qui fera de ce personnage de la mythologie
gréco-romaine l’un des héros les plus vénérés du bassin
méditerranéen antique : il étrangle le lion de Némée, tue le
serpent à neuf têtes, capture la Biche de Cérynie et le taureau de
Crète, prend possession de la ceinture de la reine des Amazones.
Ces «exploits» requièrent des capacités que seul son statut de
mi-dieu mi-humain lui permet : la force, le courage. Sa figure est
alors représentée comme le stéréotype du héros, de l’homme
puissant, triomphant. Étant demi-dieu, il possède également
les côtés sombres d’un mortel : avidité, violence, passion.
Le personnage reflète alors une masculinité qui enferme les
hommes dans des stéréotypes devenant toxiques, autant pour
eux-mêmes que pour les femmes : le mythe de la virilité, dont
Hercule pourrait en être la personnification.
Dès les origines de la civilisation, ce mythe a fondé cette force
masculine, herculéenne comme étant supérieure, dominante :
elle devient signe de pouvoir (1). De nos jours, la représentation
de la puissance reste encore très liée aux stéréotypes masculins.
Quel pourrait être la vison du pouvoir physique féminin ?
À travers l’histoire, la procréation a été considérée positivement
chez la femme, certes, mais principalement pour des
caractéristiques exploitables qui l’ont catégorisée dans un rôle
profitable pour le système hétéropatriarcal : l’instinct maternel,
des traits de caractère liés aux soins, à l’empathie, à la compassion,
à la douceur, des qualités associées à la sphère privée, aux tâches
ménagères, à la reproduction de l’espèce (2). La procréation et cette
capacité reproductive est une attente et une pression sociale. Il est
estimé plus ou moins explicitement que l’expérience maternelle
est un devoir dans la vie d’une femme pour être considérée en tant
que telle (3) alors que la grossesse et l’accouchement pourraient
être perçus comme une possibilité, une source d’inspiration,
de revendication de la force potentielle du corps humain (4) :
la malléabilité des membranes de la peau, de l’utérus, du sac
amniotique ou encore du placenta. L’endurance et la coordination
des muscles, des organes, des cellules pour créer un corps dans un
autre, le contenir, le développer et lui donner naissance.(5)
Si l’on cherche à équilibrer la représentation de la puissance,
comment la diversifier ? L’expérience de la gestation et de
l’enfantement n’est pas exclusivement féminine ou liée à la
femme cis-genre, mais peut être masculine chez les hommes
transgenres ou non-genrée chez les personnes non-binaires.
Ainsi, c’est dans une optique qui s’éloigne des tendances
dualistes que la représentation de la force serait plus juste (6, 7)
: une force symbolique de la procréation, qui comprendrait
autant l’aspect de la physicalité que de la création, devenant
ainsi un moyen d’empouvoirement de la puissance des humains,
quel que soit leur genre. Ainsi, la société a inventé douze travaux
d’un demi-dieu pour personnifier la puissance, et pourtant, les
épreuves du corps en grossesse et à l’accouchement sont bien
réelles et sont déjà des exploits en soit.
ALIZÉE QUINCHE Artiste et photographe et serveuse à la Coquette
« Mes saisons derrière le bar de la Coquette ont accompagné toutes mes études à l’École d’Art de Lausanne en photographie et communication visuelle. Mes automnes et printemps étaient rythmés par la conceptualisation des projets, le rush des shootings ou encore les heures de retouches derrière l’ordinateur, tandis que mes étés étaient faits de planchettes, de tireuses et de rangements de terrasses.»
THEY BLOSSOM AT NIGHT
Cette installation (page de gauche), proposée pour son travail
de diplôme, explore la matérialité d’une sexualité à but
non-reproductive en élaborant une créature microbiologique
représentant les partages d’une intimité polyamoureuse.
Le projet revendique le pouvoir symbolique de la procréation
et s’inspire de la force et la malléabilité du corps enceint et
à l’accouchement. À travers une installation vidéo-sonore
immersive, le projet tente d’exprimer l’hybridation entre
l’organicité des relations et une technologie qui peut apporter
différentes émancipations sociales, en référence à la procréation
médicalement assistée.
(1) Gazalé, Olivia. Le mythe de la virilité: un piège pour les deux sexes. Agora. Paris: Robert Laffont, 2019.
(2) Chollet, Mona. Sorcières: la puissance invaincue des femmes. Paris: Zones, 2018.
(3) Donath, Orna. Regretting Motherhood: A Study. Berkeley, California: North Atlantic Books, 2017.
(4) Hache, Émilie, et Emilie Notéris. Reclaim: recueil de textes écoféministes, 2016.
(5) Brey, Iris. Le regard féminin: une révolution à l’écran. Paris: Editions de l’Olivier, 2020.
(6) D. Haraway, L. Allard, D. Gardey, N. Magnan. Manifeste cyborg et autres essais: sciences, fictions, féminismes. Essais. Paris: Exils, 2007.
(7) Preciado, Paul B. Je suis un monstre qui vous parle: rapport pour une académie de psychanalystes, 2020.
Preciado, Paul B., et Virginie Despentes. Un appartement sur Uranus: chroniques de la traversée. Paris: Bernard Grasset, 2019.
THEY BLOSSOM AT NIGHTL’installation sera exposée du 16 septembre au 7 novembre
2021 à l’Espace Arlaud, Lausanne. Vernissage le 15 septembre.
LE MYTHE DE LA VIRILITÉ, LE CORPS FEMININ EN PUISSANCE
AOÛT
Lundi 02.08 à 21:30 — VF
ANTOINETTE DANS LES CÉVENNES
Mardi 03.08. à à 21:30 — VO
LA BODA DE ROSA
Mercredi 04.08 à 21:30 — VF
UN TOUR CHEZ MA FILLE
Jeudi 05.08. à 21:30 — VO
DRUNK
Vendredi 06.08 à 21:30 — VO
BREAKFAST AT TIFFANY'S
Samedi 07.08 à 21:30 — VF
LES CROODS 2 – UNE NOUVELLE ÈRE
Dimanche 08.08 à 21:30 — VO
CAMINO SKIES
Lundi 09.08. à 21:15 — VF
WANDA, MEIN WUNDER
Mardi 10.08 à 21:15 — VO
IN THE HEIGHTS
Mercredi 11.08 à 21:15 — VF
UN TRIOMPHE
Jeudi 12.08 à 21:15 — VF
OBJECTIF KILIMANDJARO
Vendredi 13.08 à 21:15 — VF
LA FINE FLEUR
Samedi 14.08 à 21:15 — VF
OSS 117: ALERTE ROUGE EN
AFRIQUE NOIRE
Dimanche 15.08 à 21:15 — VF
ATTENTION AU DÉPART !
Lundi 16.08 à 21:15 — VO
THE FATHER
Mercredi 18.08 à 21:15 — VF
LES FANTASMES
Vendredi 20.08 à 21:15 — VO
REMINISCENCE
Dimanche 22.08 à 21:00 — VF
EIFFEL
Lundi 23.08 à 21:00 — VO
DREAM HORSE
Jeudi 26.08 à 21:00 — VO
GOGO
Vendredi 27.08 à 21:00 — VO
ELLES, LES (IN)VISIBLES
Samedi 28.08 à 21:00 — VF
DÉLICIEUX
Dimanche 29.08 à 21:00
RIFKIN'S FESTIVAL — VO
Lundi 30.08 à 21:00 — VF
CINQ NOUVELLES DU CERVEAU
Mardi 31.08 à 21:00 — VF
BOÎTE NOIRE
SEPTEMBRE
Mercredi 01.09 à 21:00 — VF
LA SAGA BERTIL GALLAND
Jeudi 02.09 à 21:00 — VO
RADIOACTIVE
Vendredi 03.09 à 20:30 — VO
BILLIE
Samedi 04.09 à 20:30 — VF
CHANSON DOUCE
Dimanche 05.09 à 20:30 — VO
FRENCH EXIT
212120
MARDI 10H – 11H
VENDREDI 10H – 11H
QI GONG À LA COQUETTE « Nous pratiquerons le Zhi Neng Qi Gong. Au travers de cette
gymnastique chinoise douce (plus ou moins proche du Tai Ji),
nous utilisons le mouvement, le souffle et la Conscience
pour renforcer notre santé sur les plans physiques, psychiques
et énergétiques. »
Pour plus d’informations :
Emmanuel Coduri
077 468 33 56
www.terrehommeciel.ch
— tous les mardis, 10h-11h (jusqu’au 31 août)
— des exercices accessibles à tout-e-s
— tarif libre, «au chapeau», sans inscription
SOPHROLOGIE À LA COQUETTE « Apprendre à se détendre, vivre ses cinq sens, se relier
à l’énergie des arbres, de la Terre.
Prenez le temps de souffler, prendre soin de vous, mettre le
monde entre parenthèse un moment en pratiquant une séance de
sophrologie dans le cadre majestueux du parc de l’Indépendance. »
Pour plus d’informations :
Nathalie Besson
079 360 94 84
www.sophrologie-natbesson.ch
— tous les vendredis, 10h-11h (jusqu’au 3 septembre)
— s’adresse à tous, débutants comme confirmés
— tarif libre, «au chapeau», sans inscription
22 232322
« DES TRUCS INUTILES ET GRATUITS QUI FONT PLAISIR »On fixe avec lui une petite demi-heure d’interview, et juste
avant de commencer, il demande si, à tout hasard, il ne
pourrait pas profiter de la discussion pour bricoler un boîtier
électronique afin de tamiser à distance les luminaires de la
terrasse de la Coquette.
Surtout ne pas perdre une minute, ne pas laisser filer une miette
de vie, Thierry Bieler est comme ça, il a toujours un projet dans
la tête et souvent un appareil électrique dans les mains.
Parmi les six Coquets de l’association, il se considère comme
« la pièce rapportée ». Contrairement aux cinq autres, il est parti
faire son gymnase à Lausanne, une année avant l’ouverture de
l’établissement morgien ; il est donc passé à côté de ce qu’il
appelle la « Morges connexion » ( il a depuis eu l’occasion
de se rattraper ) .
On peut dire que c’est en grande partie grâce à lui qu’en
2018, la Coquette a pu ouvrir en l’espace de deux semaines,
l’autorisation d’exploiter étant parvenue… le 28 mai. Il
fallait en effet régler en un temps record les problèmes
d’alimentation d’eau (le SCAV demandait de l’eau chaude
et un nombre précis de lavabos), d’électricité (les plombs
sautaient chaque fois que l’on activait le treuil du deck ) ,
de ventilation ( comment conserver les marchandises
au frais quand il fait 35°C ? ).
Au sein de l’association, il a peut-être la tâche la plus ingrate.
Si tout fonctionne, personne ne se rend compte de son
travail, mais quand quelque chose ne marche pas, il est vite
tenu au courant ; il suffit de faire défiler les messages de
notre groupe WhatsApp : « impossible de descendre le deck,
problème électrique », « quelqu’un a renversé une bière sur
l’enceinte sono ! », « serait-il possible de fixer une étagère
au-dessus du bar ? », « machine à glaçons en panne, tu viens
quand, Thierry ? »
Une fois qu’il s’y met, un problème ne résiste jamais
longtemps. Il semble du reste avoir fait de cette qualité son
métier, puisqu’en visitant le website de son entreprise,
on lit dans le paragraphe qui le concerne : « Quel que soit
votre problème, il saura certainement trouver et mettre
en œuvre une solution innovante ».
Son entreprise, Micro Beam SA à Yverdon, il l’a rejointe en
2002, deux ans après la fin de ses études en microtechnique
à l’EPFL. Ils sont cinq ingénieurs à s’activer dans les anciens
locaux d’une usine de boîte à musique pour inventer
un nombre invraisemblable d’objets dans le domaine de
la conception et du contrôle des moteurs.
Concrètement, on leur doit, dans le désordre, les moteurs
électriques des hélices de l’avion « Solar Impulse » de
Bertrand Piccard, un prototype de robot mesurant sept
mètres de long qui s’en ira démanteler le site de Fukushima,
la toute première trottinette électrique, conçue en 2008,
bien avant sa vague de popularité, ou un airbag électrique
contre les avalanches que bientôt toutes les marques
utilisent désormais.
Ce matin — avant de rejoindre tranquillement la Coquette
en compagnie de sa fille Jyaleen et sa compagne Mélanie —
il planchait, pour un client suédois, sur des scies à béton !
Pas de doute, au moment de lire ces lignes, la lumière
des trois luminaires est désormais variable à distance.
LIBRES SUR LES QUAIS !
Vous les avez certainement vus au marché : un collectif
continue de récolter les 1’648 signatures nécessaires pour
l’initiative « Libres sur les quais », désirant offrir aux habitants
et aux visiteurs des terrasses plus proches du lac, des lieux
de vie, davantage d’arbres, des places de jeux, des fontaines,
une vraie piste cyclable… Président de ProVélo Morges depuis
une dizaine d’années, Thierry Bieler est l’un des artisans de
cette initiative. Quel que soit le résultat, il se réjouit d’avoir
lancé un débat sur la place de la voiture en ville. www.pro-velo-morges.ch
DES JACUZZI PARTOUT ET POUR TOUS !
En 2009 se créait l’association JACCUZZI.CH, avec entre
autres, Thierry, Pierre Cauderay (notre Coquet architecte)
et Nicolas Weibel (un ami toujours présent au montage de
la Coquette). L’article 3 des statuts en dit long sur l’état
d’esprit : « Promouvoir auprès de ses membres la créativité,
l’innovation, la convivialité et l’esprit de fête en milieu
aquatique chaud. » Depuis, l’association a organisé plus de
600 jacuzzis dans des lieux improbables : au sommet du
Mont-Blanc, au fond d’une grotte, flottant sur le Léman, à
5’420 mètres d’altitude dans l’Himalaya, sous un lac gelé… www.jaccuzzi.ch
THIERRY BIELER, ingénieur et membre fondateur de la Coquette
Thierry Bieler est aussi co-fondateur
de l’association Jaccuzzi.ch.
Il s’est baigné dans l’eau à 38°C
de cette installation suspendue à
40 mètres en-dessous du pont du
Gueuroz (VS) en octobre 2011.
24 252524
LES MONOLITHES
Les Coquets ont toujours voulu avoir des tables hautes.
Les premières saisons, on utilisait les tonneaux en fût
de chêne que Laurent Bally m’avait donné lors de la Nuit
du Servagnin en échange de l’espace que je leur avait prêté.
L’idée de dessiner un nouvel objet pour la Coquette me
démangeait. Il n’était cette fois plus question de détourner
un objet existant, mais bel et bien de le créer de A à Z.
C’est en esquissant mes premières intuitions que je me
suis remémoré ces instants où nous avions crée les
« Editions by Moyard » avec Singal Mösch et Olivier Rambert,
deux designers et amis lausannois.
En 2012, nous avions lancé notre première table, « Noch
ein Tisch », lors de la biennale ; trois années plus tard,
nous avions créé une collection d’une dizaine d’objets,
comprenant tables, tables basses, console, porte-manteau
et canapé. Cette aventure allait nous amener à présenter
nos objets aux Design Schweiz Preis, à la Design week de
Milan et même à New-York pour l’exposition de Wallpaper
Handmade. Un projet qui était avant tout une belle histoire,
une histoire d’amitié, sans intérêt financier. Juste une façon
de faire notre métier avec nos tripes, un rêve, une aventure !
C’est décidé, ces tables seront simplement un hommage à
mes deux amis, Singal et Olivier, à notre collaboration.
LA TABLOUNETTE
J’aime passer ma soirée sur le deck à contempler le Mont-Blanc
en discutant entre amis. Mais chaque fois une boisson se
renverse et inonde nos mets. Il nous manquait donc une table
permettant de disposer de notre bouteille de Chasselas,
notre pastis et notre pâté lunch. Un objet qui réunirait les
gens et respecterait l’architecture du deck.
Ces petites tables me sont venues lorsque j’esquissais les
Monolithes, je travaillais sur plusieurs autres concepts,
comme des tabourets, des bancs et petites tables basses.
J’avais en tête la simplicité du design japonais et surtout
le travail de Keji Ashizawa que j’ai pu rencontrer et dont
la soirée sera à jamais gravée dans ma mémoire. Il fallait donc
concevoir un objet simple, facile à réaliser et dont l’envergure
soit petite. J’aimais aussi l’idée que cette table soit nomade
et quelle puisse s’accrocher au deck comme un petit animal.
J’ai donc réalisé un simple plateau biseauté, collé sur
une âme en bois, le tout arrimé au deck par un système
de serre-joint.
J’aime à voir les couples se rencontrer autour de cette
modeste petite table ou voir une réunion d’amis
se créer entre le deck et le muret. Je rêve à ce que
d’autres petits animaux viennent coloniser le deck
dans les prochaines années.
MATHIEU WINKLER, Directeur de Moyard SA et membre fondateur de la Coquette
UNE AUTRE HISTOIRE DE TABLES
Date du dessin
Révision du dessin
Date d'impression21 juillet 2021Nom du fichierproj075 - Plan.dwg
Phase de planificationProjetEchelle
Code du projetproj075.2
Contenu du planProjet
Toilettes sèchesVariante2019
Pierre CauderayPass. de Montriond 2CH - 1006 LausanneT +41 77 417 74 50
azaratelier d'architecture
www.aazar.ch
Date du dessin
Révision du dessin
Date d'impression21 juillet 2021Nom du fichierproj075 - Plan.dwg
Phase de planificationProjetEchelle
Code du projetproj075.2
Contenu du planProjet
Toilettes sèchesVariante2019
Pierre CauderayPass. de Montriond 2CH - 1006 LausanneT +41 77 417 74 50
azaratelier d'architecture
www.aazar.ch
26 27272626
VOUS ÊTES DANS UNE TOILETTE SÈCHE. CE QUE VOUS LAISSEZ ICI SERA COMPOSTÉ. PRENDRE UNE POIGNÉE DE COPEAUX ET LA JETER DANS LA CUVETTE APRÈS VOTRE PASSAGE! MERCI :-)
Le « bas m
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Exposition
22 mai-26 aoû
t 1996
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, Paris
PIERRE CAUDERAY, Architecte indépendant ( www.aazar.ch ) et membre fondateur de la Coquette
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Pauline Seiterle est journaliste à la radio,
coquette et maman à plein temps.
Elle aime venir prendre l’air, un café
où une petite bière sans alcool selon l’heure.
A lire cet été:
Petites Confidences de Maryline Jaquet,
Edition Lemart,
2021.
COQUETTES DE BEBIS AU CITON RECETTE LOCALE AVEC SERAC DE BREBIS& CITRON SUR SALADE
INGRÉDIENTS POUR 2 COQUETTES– 250 gr de sérac – les zestes d’un citron et le jus d’un demi – du thym frais ( ou basilic, sauge, menthe, etc. )– sel, poivre– 1 œuf – farine– panure
MATÉRIEL INDISPENSABLE– 3 saladiers – 1 fourchette – 1 frigo
PROCÉDÉJe mélange, dans un saladier, un bon sérac frais comme celui de Lucky du Petit Bou-tavent, à Vaulion, avec le citron (en zeste et le jus), les herbettes, le sel et le poivre. Dans un bol, je bats légèrement l’œuf. Dans un deuxième, je mets de la farine et de la panure dans un troisième.Je façonne une petite boule de fromage frais, que je plonge dans la farine, puis l’œuf et la panure. Je répète l’opération une seconde fois. Je réserve les boulettes panée un petit moment au frigo et je les fais dorer dans l’huile de tournesol bouillante, 2-3 minutes. On peut servir les croquettes sur une salade ou dans un bol à l’apéro, accompa-gnées d’un chutney de prunes diaboliques avec piment et douceur.
Pour la technique, scannez le QR code pour voir la vidéoprésentée par Pauline. Bonne dégustation !
- Est-ce que je peux vous aider?, me demande l’homme au haut-de-forme que j’ai aperçu au bar, l’autre jour.
- Volontiers. Mes acolytes ne devraient plus tarder à arriver, mais il reste encore du taf avant le début du concert.
Je lui passe quelques chaises, qu’il installeà bonne distance les unes des autres.
- Vous n’avez pas pris votre canne aujourd’hui ?
- Votre demoiselle au bar a osé me dire que ça me vieillissait.
- Nat n’a pas sa langue dans sa poche quand elle s’y met.
- Ce ne sont pas vos employés qui font ce travail d’habitude?, me demande-t-il en attrapant un nouveau lot de chaise.
- Si, mais nous aimons mettre la main à la pâte lorsque nous sommes présents.
- Bertrand est encore en voyage ?
- Non, il est rentré hier et il devrait bientôt arriver, nous avons un comité ce soir.
- Dans votre carnotzet ?
Je lui lance un regard en coin. D’où tient-il ces informations ? Notre local n’est pas visible par les clients. Interceptant mon regard, il m’explique :
- J’ai entendu un de vos employés en parler, hier.
- Cela nous arrive de prolonger la kermesse dans nos quartiers.
- Alors t’as embauché Marius?, rigole David en nous rejoignant.
- Débauché plutôt. De ton côté, tout est ok avec la sono ? Victor a pu régler le problème de retour ?
- Tout est sous contrôle. Il ne nous reste qu’un souci de micro à régler.
- Ah bon, c’est quoi le problème ?
- Le troisième micro est introuvable.
- Encore ? Mais c’est invraisemblable ces histoires de vol...
David me fait signe de me taire. Nous ne com-prenons pas d’où viennent les disparitions qui sévissent depuis quelques jours à la Coquette, mais nous avons préféré ne pas porter plainte pour l’instant. Thierry et Mathieu, pensent que nous arriverons à élucider le mystère en gardant l’œil ouvert.
- Voilà le renfort, dis-je en voyant Pierre et Blaise arriver au bout de l’allée.
- Vous allez voir, je suis sûr que l’architecte va nous suggérer de modifier la disposition des chaises, plaisante David.
Le monde afflue déjà sur la place Louis-Soutter. Il faudra bientôt clôturer le périmètre si nous voulons être prêts à temps. Le groupe pop-folk que nous accueillons ce soir avait eu un franc succès, il y a deux ans.
- Vous ne voudriez pas plutôt mettre les chaises en arc de cercle?, demande Pierre en nous rejoignant.
- Vous faites une sacrée équipe, rigole Marius.
- Allons plutôt faire respecter les normes COVID à tous ces braves gens. Ça va vite être la cohue.
- Nat ne devait pas embaucher quelqu’un pour cela ?
- Si, mais elle n’a pas encore trouvé le bon candi-dat. Ce n’est pas un rôle évident à tenir…
- Je peux le faire si vous voulez, propose Marius.
- Vraiment ?
- Aucun problème. J’ai été videur à Atlanta dans une autre vie. Je sais rester ferme tout en étant gentleman.
- C’est la posture dont nous avons besoin. Ça va pour vous, les gars ?
- Parfait.
- Mathieu arrive justement, il va pouvoir t’ex-pliquer les différentes règles à faire respecter.
*
- Je me fais des idées ou les disparitions ont cessé, demande Nat en triant les tickets de la soirée.
- Rien à signaler depuis plus de deux jours, lance Blaise en préparant un pastis pour Mathieu.
Jérémie referme la porte du container alors que lesderniers employés quittent le bar.
- Les deux bouteilles de ma réserve personnelle ont même été remises à leur place, ajoute Jérémie.
- Si l’appareil à carte pouvait revenir lui aussi, ça m’arrangerait, grogne Natalie.
- C’est Marius qui doit nous porter chance, vous avez vu, le vent a tourné à partir du moment où on l’a embauché...
- Personnellement, je pencherais plutôt pour l’inverse, lâche Natalie.
- Quoi ? Tu le soupçonnes d’être notre voleur ?
- Voleur je ne sais pas, mais…
Elle hausse les épaules avant de reprendre ses comptes.
- Hé bien, vas-y, crache le morceau.
- Ça vient, ces boissons, lance Bertrand en se matérialisant derrière le bar. Il commence à faire soif à côté.
- Je terminais justement ton spitz, rigole Blaise.
- Touuuuut mais pas çaaaa, s’étrangle Bertrand. Non, on va avoir besoin d’une vraie boisson pour visionner tous les films de surveillance que Thierry nous a ramenés.
- Tout travail mérite sa bière ! je lance en action-nant la tireuse.
- Attendez. Avant qu’on aille jouer les Sherlock Holmes, j’aimerais que Nat finisse de nous ex-pliquer ce qu’elle reproche à Marius.
- Je ne lui reproche rien, je trouve juste que son insistance à se faire embaucher ici était un brin déplacée.
- Ça ne fait pas de lui un voleur pour autant, dit Bertrand.
- C’est vrai, mais j’avoue m’être demandé s’il n’avait pas eu l’idée de subtiliser tous ces trucs, dans le but de pouvoir faire pression sur nous.
- Tu le verrais nous faire du chantage ?
- Peut-être pas du chantage, mais...
- … utiliser son larcin comme Coquette-Pass pour avoir un job, la coupe Jérémie en riant.
- Il n’a heureusement plus besoin de ce sésame puisqu’il est officiellement embauché comme agent COVID.
- Voilà pourquoi le micro et les bouteilles de Jérém sont revenus, se marre Blaise.
- Votre théorie du maître chanteur me parait aussi farfelue que si vous me disiez que c’était Fidel notre castor qui avait fait le coup, dit Bertrand.
- J’aurais été prête à discuter avec lui, s’il m’avait ramené mon appareil à carte, dit Natalie.
- Venez, les gars, crie Thierry depuis le carnotzet. Je crois qu’on tient un truc !
Suite au prochain numéro !
Installée à Berolle, Maryline Jaquet vient de publier
son deuxième roman aux éditions Lemart : Petites Confidences.
Depuis trois ans, elle s’occupe aussi de la comptabilité
de la Coquette .
COQUETTE PASSLE FEUILLETON LITTÉRAIRE, NUMERO 2 SUR 3
De plus en plus d’artistes itinérants
s’annoncent spontanément au bar de
la Coquette pour présenter un concert,
un spectacle. Ce mercredi 21 juillet,
ce sont cinq jeunes de 20 à 24 ans qui
préparent leur intervention. Ils se sont
rencontrés à Stockholm, où il suivent un
bachelor de trois ans en « Art du cirque
contemporain » ; ils ont fondé ensemble
la Compagnie Täbycrew, du nom d’un
village suédois.
Pour « Glitter fresh », un spectacle de
30 minutes, ils ont installé un tripode
de 5 mètres de haut sur le toit du
container. Justin, le très charismatique
acrobate, propose de faire le numéro
de poutre autour de la fontaine en
tournant autour de la statue d’Hercule.
Robyn voudrait bien aussi montrer ce
qu’elle sait faire mais son genou est
encore en convalescence après une
chute au trampoline en septembre
dernier. Elisa fait des propositions pour
la playlist. « Vous ne voulez pas mettre
de la chanson française, pour toucher
plus de monde ? », lance Morgane (Mo’
pour les intimes), qui présentera avec
son compagnon Sébastien un numéro
de trapèze, c’est un tandem 100%
morgien qui a fait ses premiers pas aux
cours du Cirque Coquino, dirigé par
l’inimitable Frédéric Klink.
Infos sur les cours et les stages : www.coquino.ch
Lundi 16 août à 19h : Le Cirque Coquino envahit la terrasse de la Coquette : trampo-camion, tripode-trapèze, jonglages et autres surprises !
LES FUNAMBULES DE LA TERRASSE
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HORIZONTALEMENT1 Le cépage morgien par excellence.
2 Quand Jérémie devint fatigué, il … dans ses réserves.
3 Tonics — De féra ou de brebis.
4 Café renversé.
5 Il en faut quatre pour faire une annonce de cent points
— Glacière ou industrielle — Celui de pomme des frères
Joyet, à Grancy, est divin.
6 Prêt — Démonstratif.
7 Notre petit Hercule … son serpent s’il n’était pas
qu’une statue de bronze.
8 On les pêche au large de la Coquette, avec un ou deux T.
9 Et approuvées — le mésoscaphe d’Auguste-Piccard
exposé à la Maison de la Rivière, à Tolochenaz,
a essayé de sonder celui du lac.
10 La famille Lairdélicieu a un fils — Être fier comme un …
11 … dieu ni maître — Un voisin peut le devenir.
VERTICALEMENT1 Le seul jus de raison que l’on peut boire avant 16 ans.
2 De blé ou de maïs — NOON.
3 Le prochain Night … Morges aura lieu le 6 novembre 2021
— Ceux de la Boucherie du Château, à Morges, sont les
meilleurs du canton.
4 Le gouvernement vaudois ne … la neutralité carbone
qu’en 2050 — Celle du Clos d’Échandens a deux B.
5 Il en faut quatre pour faire une série de romans jeunesse
— Sans elles, pas de mousse au stand de Manu le pêcheur
au marché de Morges — Il y en a un entre chaque
anniversaire.
6 Cépage créé en 1970 à Pully, issu d’un croisement avec
du gamay — Du latin anima, qui signifie « souffle ».
7 Office cantonal de l’emploi — Ses piliers le font vivre.
8 Entre Romainmôtier et Arnex-sur-Orbe.
9 Comme des vers — Un centre de bien-être ou une
société protectrice.
10 Celui de la boucherie Chanson, à La Chaux, est le
meilleur du canton.
11 Fait maison à la Coquette — Il n’y en aura jamais sur
les tables de la Coquette — Être au passé simple
et à la troisième personne du singulier.
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1 P C E M A J E U
2 C O N T A I N E R S
3 L A I T I E R E S
4 T H T E
5 D A V I D M P
6 N E L E O Y I N
7 I C I U N E U
8 V I E F A V R E
9 A B B C O R
10 L A C B I E L E R
MOTS CROISÉS
Finissez le mots croisés et apportez-le au bar.Les dix premiers gagnent un goodie de la Coquette !
Alexandre,7 ans
Manoé,9 ans
LES RÉPONSES DE LA GRILLEDU MOIS DEJUILLET
Pour vous aider à compléter ce mots croisés, parcourez la carte de la Coquette en page 35 !
LES BLAGUESCOQ’ASSDE JEREM’
32 333332
Demandez-en d’autres au bar !
MONSIEUR ET MADAME
FONFEK ONT UNE FILLE,
COMMENT S’APPELLE-T-ELLE?
M. et Mme Jeunet ont un fils.
Ce fils a un ami dont les parents s’appellent M. et Mme Ré.
Comment se prénomme le fils de M. et Mme Ré ?
TU CONNAIS LA BLAGUE
DU PETIT DÉJEUNER?
Ma vie de CoquetteDécoincer la porte des toilettes. Y perdre une schlap. Tomber les masques.
Sourire à Nat avec les lèvres. Sourire à tout le monde! Savourer l’air qui effleure
le visage. Être 15 à table. Rester debout. Saluer Meryle. Réessayer le Spritz.
Prendre une Coquette. Ne pas escalader un container. Saluer Yoann Provenzano.
Connaître la station de ski préférée de Michael Jackson. Saluer Margaux.
Avoir un peu dansé. Mettre un pied devant l’autre. Am Stamm! Laisser un enfant
passer devant aux toilettes. Decker. Réapprendre le chybre. Saluer Manon.
Prendre une Coquette. Noyer son spleen. Croiser Simon Romang. Photographier
la Dent d’Oche. Connaître Nico Knobel, un bon gars. Voir des autruches aux toilettes.
Être misérable. Être magnifique. Être filmés. Saluer Béré. Squatter le stamm.
Venir à la Coquette et la trouver fermée. Aller voir Suisse-France. Ne pas le regretter.
Partager. Rentabiliser son pass. Vivre la 2e jam. Vivre des concerts. Se faire coquette.
Être muse. Boire du rouge, des fois. Rater Yann Lambiel. Découvrir le terme
«liquide hydrofuge». Saluer Georgia. Prendre une Coquette. Se faire presque
entrainer au White. Deux fois. Approfondir les relations. En créer d’autres.
Vivre une 3e jam. Douter de les avoir toutes vues. Faire 20 minutes de queue quand
il fait beau. C’est rare. Saluer Maxime. Prendre une coquette. Vivre une grêle.
S’abriter au Stamm pour la 20e fois. Jouer au Castor. Être chiant’e. Être une belle
personne. Se vêtir chaudement, encore. Perdre le stamm. Voir Hercule entouré
de viande. Réaliser qu’on a dépassé la moitié de l’été. En être attristée.
Saluer Jeoffrey. D’un regard, être servie. Vider son pass quand sonne le glas.
Trouver le lac haut et frais. Faire des expériences. Se dire que c’est pas facile.
Voir un autre enfant que le sien dans la fontaine. Saluer Aude. Finir la moutarde
du pâté. Faire attendre Bertrand. Ne pas faire 45 minutes de queue.
Utiliser son réseau. Voir un coquet masser. Ne pas rentrer la dernière.
Se viander à vélo, mais pour la première fois.
Lucie Crisinel
Quarantenaire originaire d’Ardèche, Jérémie fait la rencontre d’un couple de Morgiens en
vacances dans son resto à El Nido, sur l’île de Palawan aux Philippines. Séduit par la déscription
de la beauté de la baie de Morges et par un projet de bar taillé pour son gabarit, il quitte sur le
champs son paradis tropical pour l’air des zizelettes. A peine arrivé sur sa nouvelle terre d’accueil,
il saura rapidement créer sa légende en séduisant les coquet·te·s, avec comme CV une série de
blagues qui feront l’unanimité. Jérémie est un cordon-bleu qui soigne ses petites herbes, dans son
jardin secret, et s’il cuisine encore mieux qu’il ne vous désarme avec sa bonhommie, il est l’homme
à tout faire et le garant de votre bien-être sur votre terrasse préférée.
Cet été 2021, un Français et un Suisse se rencontrent.
Le Français dit: on parle pas football, s
tp.
Le Suisse répond : Ok, mais on peut parler de cul?
Le Français répond : Oh! Oui, avec plaisir!
Le Suisse, tout heureux, lui ré
pond :
On vous a bien baisé quand même !COMMENT S’APPELLE UN CHAT
QUI N’A PAS DE PATTES?
On l’appelle pas, on va le chercher!
COMMENT APPELLE-T-ON UN HAMSTER,
DANS L’ESPACE?
Un hamstéroïde
Sophie
Pas de bol!
LE POINT COMMUN ENTRE
UN 69 ET UN CHALET EN SUISSE ?
La vue
Rico Ré l’ami du petit des Jeunet
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COCKTAILS ET DIGESTIFSCoquette Stim 45cl 9.-
Spritz 45cl 9.-
Pink spritz 45cl 12.-
Hugo 45cl 9.-
Gin tonic 45cl 9.-
Ricard 2cl 4.-
4cl 6.-
Eaux de vie 2cl 6.-
Eaux de vie & son jus 4cl 12.-
poire-poire / abricoco / pomme coing /
pomme mirabelle
BIÈRES PRESSIONLa Coquette 25cl 5.-
50cl 7.-
Blonde Boxer 25cl 4.-
50cl 6.-
Blanche Boxer 25cl 5.-
50cl 7.-
Berlinoise 25cl 5.50
50cl 8.-
BIÈRES ARTISANALESLa Coquette, (4,5%) 33cl 6.-
Red, rousse (5.2%) 33cl 6.50
Green, ipa basilic (6%) 33cl 6.50
Black, noire (5.5%) 33cl 6.50
L’Écume du Léman, blanche (5%) 33cl 6.50
La Blonde à la Bleue, (5.8%) 33cl 6.50
Apple pearl Cidre (6.0%) 33cl 6.50
MINÉRALESEau gazeuse 25cl 1.-
50cl 2.-
100cl 3.-
Sirop enfant 1.-
adulte 2.-
Thé froid maison 25cl 3.-
50cl 4.50
Limonade artisanale 25cl 3.-
50cl 4.50
bt 33cl 4.-
Grapillon bt 25cl 4.-
Jus de pomme 25cl 4.-
50cl 6.-
Cucumis limonade bt 33cl 6.-
Henniez pétillante/plate bt 50cl 3.50
Romanette citron bt 50cl 3.50
Opaline nectar poire williams bt 25cl 6.-
Opaline nectar d’abricot bt 25cl 6.-
Opalin la limonade gingembre bt33cl 4.-
Opalin la limonade framboise bt33cl 4.-
THÉ ET CAFÉ Thé chaud et infusion 4.-
Café 3.50
Café froid 3.50
Café coquet 6.-
DISPONIBLE UNIQUEMENT DU 1ER – 15 AOÛT
PETITE FAIMFalafel au boulghour 11.-
Galettes de pois chiches, crème aux fines
herbes menthe et coriandre,
boulghour au poivron.
Poulet et curry, blé courgettes 11.-
Salade de blé parfumée au curry,
dés de poulet, courgettes sautées.
(sans lactose)
BOCAUX CHAUDSDahl de lentilles et lait de coco 16.-
lentilles mijotées dans une sauce tomatée
curry lait de coco, riz sauvage.
(sans gluten)
Bœuf haché à la tomate
et légumes du soleil 16.-
Bœuf haché mijoté à la tomate
et aux légumes du soleil, boulghour
parfumé au pesto.
(sans lactose)A TARTINERMousse de féra 9.-
Mousse de brebis piment/origan 8.-
Crème de carottes et miel du pays 6.-
Tapenade olive et tomates séchées 9.-
Petit dés de tomates et basilic 6.-
Crème d’olives vertes au basilic et amandes 9.-
Rillettes poulet rôti 9.-
Terrine de bœuf teriyaki 9.-
A GRIGNOTERNoix aux épices méditerranéennes 6.-
Saucisson sec 8.-
Tomme vaudoise 5.-
Pâté à la viande 5.-
Pâté-lunch demi portion 12.-
portion entière 22.-
DOUCEURSMousse Toblerone 6.50
Mousse au citron 6.50
Glace artisanale 4.50
vanille, chocolat, citron, fraise,
mojito (glace Coquette),
parfum de la semaine.
Co·Co·Lonel 9.-
Glace Coquette mojito avec du rhum
Pralinato 2.50
Fusée 1.50
Pirulo 2.-
VINS 1dl 5dl 7.5dl
Chasselas 2020,
Blaise Hofmann,
Villars-sous-Yens
4.- 26.-
Chasselas 2020,
Les Tilleuls
Monnaz
4.- 18.- 26.-
Altesse 2018,
Clos des Abbesses,
Échandens
6.- 35.-
Rosé 2020,
Domaine des Trois Terres
Morges
4.- 18.- 26.-
Zinzolin, Garanoir,
Les Tilleuls,
Monnaz
4.- 18.- 26.-
Indécence, Merlot-Cabernet,
Domaine du Brantard,
Denens
5.- 30.-
Gamaret 2020,
Domaine des Trois Terres,
Morges
6.- 35.-
Servagnin 2019,
Famille Perey,
Échandens / Vufflens
7.- 40.-
Vin mousseux 4.-
Grand vin mousseux 5.- 28.-
DISPONIBLE UNIQUEMENT DU 15 – 31 AOÛT
PETITE FAIMTaboulé de poulet aux légumes du soleil 11.-
Salade de graines de semoule parfumée aux
légumes du soleil et pois chiche, accompagné
de dés de poulet à la tomate (sans lactose)
Lentilles et boulghour
aux éclats amandes et noisettes 11.-
Salade de lentilles et boulghour au pesto
avec éclats de noisettes et d’amandes
torréfiées accompagnée d’une compotée
de tomates au basilic. (sans lactose)
BOCAUX CHAUDSÉmincé de poulet au pesto 16.-
Dés de poulet marinés au pesto, semoule de
blé à la tomate, dés de courgettes grillées
(sans lactose)
Curry de légumes au curry doux 16.-
Assortiment de légumes mijotés au curry
doux, riz blanc
(sans lactose, sans gluten)
Le Coquette Minute Journal mensuel de la buvette culturelle éphémère La Coquette
La Coquette Parc de l’Indépendance 1110 Morges
www.lacoquette.ch [email protected] 076 499 22 76
Responsables d’édition : Bertrand Emaresi, Blaise Hofmann et Mathieu Winkler.
D.A & Graphisme: Bertrand Emaresi
Photographies : ©Vincent Guignet,
©Margaux Houeix, ©Alizée Quinche.
Le Coquette Minute
N°2, août 2021
Tirage : 1000 ex
Tabloid : 36 pages
Imprimerie : CIL
Avec l’aimable participation de :
Andréanne Quartier-La-Tente, Margaux
Ebersberger, Yann Sommaire, Henryk Opienski,
Igor Stravinski, Ignacy Paderewski, Musée Paderewski,
Château de Morges, Fidel Castor, Frédéric Hofmann,
beaverwatch.ch, Harris et Maryline Jaccard-Favre,
les séquoias géants du parc, Audrey Hepburn,
Fondation Bolle, Cave du Brantard, Natalie Solliard,
Vincent Guignet, Margaux Houeix, Alizée Quinche,
et l’incroyable staff de la Coquette, Morges Open Air,
Thierry Bieler, Jacuzzi.ch, Pro Vélo Morges,
Mathieu Winkler & Moyard SA, Stoudmann SA,
Pierre Cauderay & Azar atelier d’architecture,
Maryline Jaquet, Pauline Seiterle, Jerémie Vitière,
Morgane Stäheli & Cirque Coquino, Lucie Crisinel,
ainsi que tous les amis de la Coquette et tous ceux
qui font bouger la ville de Morges !
Un énorme Merci à vous!
Consultez le premier numéro sur le site
www.lacoquette.ch
Envoyez vos idées et propositions à
[email protected] et participez
à la 3e édition du Coquette Minute qui
sortira le 20 août 2021 !
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Association La Coquette
IBAN : CH420024324324500240H
Spectacles gratuits / pas de réservations / chapeau à la finParc de l’Indépendance, Morges / 7 jours sur 7, 11 h – 23 h / www.lacoquette.ch
Dimanche 1 20h30 Discolour / disco party live
Jeudi 5 20h30 The Z-Bros / blues
Vendredi 6 20h Phanee de Pool / chanson
Samedi 7 20h30 Sim’s / rap
Dimanche 8 20h30 Fanny Leeb / pop jazz
Jeudi 12 18h Sylvano / afterwork DJ
Vendredi 13 20h30 Gipsy Tonic / jazz manouche
Samedi 14 20h30 The Trap / rock
Dimanche 15 17h Xocolate Forro / musique et danse brésilienne
Jeudi 19 20h30 El Mizan / maghrock raï châabi
Vendredi 20 20h30 Velosolex / rock’n’roll
Samedi 21 20h30 / hommage à Callaghan
Dimanche 22 20h30 Bastoun / chanson
Jeudi 26 20h30 Kalakuta Mentality / hommage à Fela Kuti
Vendredi 27 20h30 The Doors Revival / rock
Samedi 28 20h30 Espèce Anonyme / reggae
Dimanche 29 15h The Big Bang Company / spectacle de rue
18h Stéphane Blok & Abstral Compost / lecture &chanson