Analyse Financiere Supports

49
HAUTES ETUDES COMMERCIALES Faculté des Sciences Economiques et Sociales Principes généraux de finance Prof. P-A Dumont ANALYSE FINANCIÈRE Supports de cours Automne 2008 1

description

Analyse Financiere Supports

Transcript of Analyse Financiere Supports

Page 1: Analyse Financiere Supports

HAUTES ETUDES COMMERCIALES Faculté des Sciences Economiques et Sociales

Principes généraux de finance

Prof. P-A Dumont

ANALYSE FINANCIÈRE

Supports de cours

Automne 2008

1

Page 2: Analyse Financiere Supports

FORTUNE, FLUX, PROFIT

Fortune Fortune brute : Ensemble des biens (et des droits) dont un agent économique est juridiquement propriétaire. Par définition, elle est constituée par un état à un moment donné. Pour la déterminer, il faut procéder à un inventaire, c-à-d : repérer identifier compter évaluer tous les éléments constituant cette fortune à un moment donné Fortune nette Lorsque l’agent économique est endetté (c-à-d la plupart du temps), il faut déduire la totalité des dettes de la fortune brute : Fortune brute = Valeur d’inventaire des biens et des droits - Dettes = Montant des engagements Fortune nette = Patrimoine net

2

Page 3: Analyse Financiere Supports

Profit Fondamentalement, le profit correspond à une notion d’enrichissement ou bien, plus techniquement , à une variation de la fortune : Δ Profit = Δ Fortune nette et, plus couramment : Fortune nette en (t+1) - Fortune nette en (t) Profit de la période (t+1) et ce ∀ t et t+1 NB : ce calcul est correct pour autant qu’aucun apport ou retrait de fonds ne soient intervenus pendant la période (t+1) Flux Un flux correspond à une quantité de biens, de services ou de monnaie, entrant dans ou sortant de l’entreprise entre deux dates données. On parle de flux réels lorsqu’il s’agit de biens ou de services ; on parle de flux financiers si l’on considère des mouvements de monnaie. Synthétiquement, on pose que Flux = Δ « stocks » entre (t+1) et (t) La vie d’une entreprise est matérialisée par une série de flux récurrents ± saisonniers ± réguliers ± aléatoires ±

3

Page 4: Analyse Financiere Supports

que la comptabilité enregistre, au fur et à mesure qu’ils surviennent, dans des comptes spécifiques. En fin d’exercice, on fait la somme de tous ces comptes et on dresse le tableau schématique suivant Ventes totales ./. Achat de marchandises Charges de personnel Energie Loyers Assurances ……. Intérêts Impôts Flux net de l’exercice ≠ profit de l’exercice ≠ Δ richesse Pour obtenir le profit de l’exercice, il faut encore tenir compte des ajustements de valeur qui ont deux origines : • l’usure des équipements • la variation de valeur de certains biens (immeubles, titres, matières) On a donc finalement : Flux net de l’exercice ./. Amortissement des équipements Gain ou perte en capital ± = Profit de l’exercice et ce profit doit correspondre très exactement à celui qui émane de la variation que la fortune a connue pendant la période considérée.

4

Page 5: Analyse Financiere Supports

CYCLES DE L’ENTREPRISE

On schématise traditionnellement l’activité d’une entreprise en trois cycles plus ou moins distincts : Cycle d’exploitation Cycle d’investissement Cycle de financement Le terme de cycle est utilisé pour bien marquer le caractère foncièrement dynamique de la vie d’une entreprise. Cycle d’exploitation Il correspond à ce qui constitue le cœur même de l’entreprise, à savoir le processus Achat → Production → Vente Il peut être : ± long (d’une journée à plusieurs années) ± compliqué ± régulier ou prévisible ± aléatoire et imprévisible. En termes financiers, il se résume dans le compte de résultat

5

Page 6: Analyse Financiere Supports

Cycle d’investissement Il regroupe tout ce qui concerne l’acquisition de biens durables nécessaires aux activités de l’entreprise (usine, équipement, outillage, mobilier, etc) ; le maintien de la capacité productive de ces biens durables (remplacement, rationalisation) l’investissement de croissance externe (prise de participation, acquisition de licences ou de brevets) En termes financiers et comptables, il peut se résumer (mal) par l’Actif immobilisé du bilan et, mieux, par les flux annuels affectés à ces besoins. Cycle de financement Il regroupe tout ce qui relève des activités de financement : Emission d’emprunt Service de la dette Emission d’actions nouvelles Rachat d’actions Ouverture d’un c/c, obtention ATF Remboursement contractuel Autofinancement Dividende En termes financiers, il est (très mal) reflété par le Passif du bilan, et bien mieux capté par les Tableaux annuels des flux financiers. Interactions Ces trois cycles sont en étroite interaction : le cycle d’exploitation débouche sur un solde net qui est un flux de trésorerie (le cash flow), lequel conditionne étroitement l’autofinancement. pour déterminer le bénéfice, on procède à un ajustement de valeur (l’amortissement) qui fait déboucher sur le cycle d’investissement : la perte de valeur constatée doit être compensée, un jour ou l’autre, par un investissement.

6

Page 7: Analyse Financiere Supports

Présentation schématique de l’actif du bilan

Disponibilités Portefeuille de placement

Effets à recevoir Clients

Autres créances Avances payées aux fournisseurs

Stock de matières En cours de production et produits finis

Comptes de régularisation de l’actif

Actif circulant

Participations Prêts à long terme

Immobilisations financières

Mobilier et agencement Véhicules Equipement et installations Usines et bâtiments Terrains

Immobilisations corporelles

Brevets et licences Fonds de commerce Frais activés

Immobilisations incorporelles ACTIF TOTAL

7

Page 8: Analyse Financiere Supports

Présentation schématique du passif du bilan

Effets à payer Fournisseurs Avances reçues des clients Compte courant bancaire Autres dettes financières à court terme Compte de régularisation du passif Provisions à court terme Fonds étrangers à court terme Avance à terme fixe Emprunt hypothécaire Emprunt obligataire Emprunt hybride Provisions à long terme Fonds étrangers à long terme Fonds étrangers totaux Capital-actions Primes d’émission Réserve légale Autres réserves Résultat de l’exercice Fonds propres PASSIF TOTAL

8

Page 9: Analyse Financiere Supports

Présentation schématique du compte de résultat

Classification par nature

Produit des ventes Autres produits d’exploitation Produits financiers Produits hors exploitation Produits totaux - Prix d’achat des marchandises vendues * - Sous-traitance - Dépenses de personnel et charges sociales - Energie - Loyers - Assurances - Intérêts - Amortissements - Impôts

Charges totales

Bénéfice net

* Stock initial + Achats de l’exercice

- Stock final

Prix d’achat des marchandises vendues

9

Page 10: Analyse Financiere Supports

Présentation schématique du compte de résultat

Classification par fonction

Produits totaux Autres produits d’exploitation Produits financiers Produits hors exploitation Produits totaux

- Prix de revient des marchandises vendues * - Autres frais de production - Frais de vente - Frais d’administration - Recherche et développement - Ajustements de valeur - Frais financiers - Impôts

Charges totales Bénéfice net * Prix d’achat des marchandises vendues Sous-traitance Dépenses de personnel et charges sociales Amortissements industriels

Prix de revient des marchandises vendues

10

Page 11: Analyse Financiere Supports

TABLEAU DE FLUX DE FONDS

Définition Document comptable visant à cerner le cycle d’investissement et le cycle de financement dans leur aspect dynamique. Idée de base On part de deux bilans successifs – en (t) et en (t+1) – et on pose la règle suivante : toute augmentation d’un poste de l’Actif = emploi de fonds toute diminution d’un poste de l’Actif = source de fonds toute augmentation d’un poste du Passif = source de fonds toute diminution d’un poste du Passif = emploi de fonds On calcule ensuite, poste à poste, les variations enregistrées et on les classe dans un Tableau simple de sources et emplois de fonds en appliquant la règle ci-dessus. En vertu du principe de la comptabilité en partie double, on doit nécessairement avoir : = Emplois∑ Sources∑ Améliorations On peut facilement et notablement améliorer le contenu informatif de ce tableau en y introduisant explicitement. - l’investissement brut en actif immobilisé - le bénéfice de l’exercice et sa répartition

11

Page 12: Analyse Financiere Supports

1°) Investissement brut en Actif immobilisé La variation de l’Actif immobilisé qui apparaît dans le Tableau simple correspond à l’investissement net de l’exercice et il résulte de la différence : Solde final du compte AI = SF - Solde initial du compte AI = - SI Investissement net = Δ AI net En fait, le compte AI fonctionne comme suit : Solde initial = SI + Nouveaux investissements = + ΔAI brut - Amortissements = - A - Vente d’AI = - V Solde final = SF dont on tire : Δ AI brut = SF - SI + A + V = Δ AI net + A + V Pour faire apparaître l’investissement brut en AI dans le Tableau, il suffit de : supprimer le montant AI net dans le Tableau simple Δ le remplacer par : ΔAI brut dans la colonne Emplois de fonds A + V dans la colonne Sources de fonds

12

Page 13: Analyse Financiere Supports

2°) Bénéfice de l’exercice et dividende payé Dans le Tableau simple, la rubrique Variation du bénéfice net ne correspond à aucun flux pertinent et concret. Pour faire apparaître le bénéfice de l’exercice (qui est, lui, un concept et une réalité de première importance), il suffit de : supprimer BN et Δ Δ Réserves dans le Tableau simple les remplacer par BN de l’exercice dans la colonne Sources de fonds Dividende payé dans la colonne Emplois de fonds On remarque alors que, dans la colonne Sources de fonds apparaît une somme : Amortissement + Bénéfice net laquelle mesure un concept fondamental : le cash flow net, la capacité d’autofinancement (CAF). L’autofinancement de l’exercice s’en déduit sans difficulté : Capacité d’autofinancement = CAF - Dividendes payés = - D Financement propre interne = FPI

13

Page 14: Analyse Financiere Supports

Présentation schématique du tableau des flux

Tableau des flux de trésorerie

Capacité d’autofinancement (Cash flow) ±Δ Stocks et en cours de production ±Δ Clients et effets à recevoir ±Δ Avances payées aux fournisseurs ±Δ Fournisseurs et effets à payer ±Δ Avances reçues des clients ±Δ Comptes de régularisation Trésorerie résultant de l’exploitation (A) ±Δ - Investissement brut en actifs immobilisés + Réalisation d’actifs immobilisés

±Δ Trésorerie résultant des opérations d’investissement (B)

+ Augmentation de capital - Rachat d’actions

+ Emission d’emprunt à long terme - Remboursement d’emprunt à long terme

- Dividende payé pendant l’exercice

±Δ Trésorerie résultant des opérations de financement (C)

±Δ Actifs circulants hors exploitation ±Δ Dettes à court terme hors exploitation

±Δ Eléments de trésorerie hors exploitation (D)

Trésorerie nette en fin d’exercice

- Trésorerie en début d’exercice

±Δ Trésorerie nette (E) = (A) + (B) + (C) + (D)

14

Page 15: Analyse Financiere Supports

Présentation schématique du tableau des flux

Tableau de financement

Capacité d’autofinancement (Cash flow) - Dividende payé pendant l’exercice Autofinancement (Financement propre interne) (1) + Augmentation de capital + Emission d’emprunt à long terme + Réalisation d’actif immobilisé Financement externe à long terme (2) Financement permanent (3) = (1) + (2)

- Investissement en actifs immobilisés - Remboursement d’emprunt à long terme - Rachat d’actions Emplois permanents (4)

±Δ Stocks et en cours de production ±Δ Clients et effets à recevois ±Δ Avances payées aux fournisseurs ±Δ Fournisseurs et effets à payer ±Δ Avances reçues des clients ±Δ Comptes de régularisation

±Δ Besoin en fonds de roulement d’exploitation (5)

±Δ Actifs circulants hors exploitation ±Δ Dettes à court terme hors exploitation ±Δ Besoin en fonds de roulement hors exploitation (6)

±Δ Portefeuille de placement ±Δ Disponibilité ±Δ Trésorerie (7) = (3) - (4) + (5) + (6)

15

Page 16: Analyse Financiere Supports

VALEUR DE LA PRODUCTION

Définition : Valeur de tout ce qui a été produit pendant l’exercice, par opposition à tout ce qui a été vendu et facturé

Notion absolument cruciale pour les entreprises industrielles :

1°) à cycle de production plus long que l’exercice annuel (ce qui fait surgir des en cours de fabrication)

et/ou 2°) qui produisent pour le stock (ce qui donne naissance à un stock de produits

finis, en attente d’être vendus)

Quatre constituants : Chiffre d’affaires facturé Variation des stocks de produits finis et des en cours de production Production pour compte propre Autres produits d’exploitation

1. Variation des stocks de produits finis et des en cours de production

On fait les prévisions suivantes :

Ventes prévues : 1'000 unités à 20 CHF 20'000 Coûts totaux : 1'000 unités à 16 CHF 16'000 Profit total prévu 4’000

En réalité, on produit les 1'000 unités prévues, mais on n’en vend que 900. On aura donc :

Ventes facturées : 900 unités à 20 CHF 18’000 Coûts totaux : 1'000 unités à 16 CHF 16’000 - stocks : 100 unités à 16 CHF -1'600 14'400 ΔProfit total effectif 3’600

16

Page 17: Analyse Financiere Supports

Les ventes facturées de 18'000 CHF ne reflètent pas le volume d’activités réel qui a été réalisé. Pour le mesurer et en déduire le profit final, il suffit de poser :

Chiffre d’affaire facturé 18’000 + Δ stocks de produits finis 1’600 Valeur de la production 19’600 - Coûts totaux 16’000 Profit total effectif 3’600

2. Remarques importantes

L’évaluation du stock de produits finis joue un rôle crucial. Ici, il a été estimé au prix de revient complet, et c’est ce qui explique que la Valeur de la production s’élève à 19’600 CHF au lieu de 20'000 CHF. Si ce stock avait été évalué au prix de vente, la Valeur de production se serait montée à 20'000 CHF. Il est aussi capital de noter que cet impact se répercute intégralement sur le montant du profit total. Sur la base d’un stock évalué au prix de vente, le profit s’élèverait à 4’000 L’existence d’en cours de production pose exactement le même type de problèmes que le stock de produits finis. Ils sont néanmoins plus difficiles encore car l’évaluation des en cours de fabrication soulève des difficultés considérables, parmi lesquelles :

1°) l’estimation du degré d’achèvement des opérations 2°) la détermination du prix de revient

En première approximation, on a donc au moins Valeur de la production = Chiffre d’affaires facturé ± Δ en cours de fabrication ± Δ stocks de produits finis

17

Page 18: Analyse Financiere Supports

3. Production pour compte propre

Chiffre d’affaire facturé 1'000 Coûts totaux 1'080 Résultat net (80)

Les coûts totaux englobent 180 de dépenses engagées pour la construction d’un hangar, qui devra figurer au bilan pour le même montant. On a donc : Chiffre d’affaire facturé 1'000 + Construction hangar 180 Valeur de la production 1'180 - Coûts totaux 1'080 Résultat net 100 La méthode utilisée pour évaluer cette production pour compte propre joue un rôle prépondérant. 4. Autres produits d’exploitation

On range sous cette rubrique les produits liés par exemple aux : Ventes de sous-produits Ventes de déchets Royautés encaissées ou toutes autres recettes liées de près ou de loin à l’activité industrielle et commerciale principale. Les revenus tirés des participations minoritaires en sont exclus (et pris en compte dans les Produits financiers).

5. Valeur de la production Chiffre d’affaires facturé stocks de produits finis et en cours de production ± Δ Production pour compte propre ± + Autres revenus d’exploitation Valeur de la production

18

Page 19: Analyse Financiere Supports

VALEUR AJOUTEE BRUTE

Origine de la valeur ajoutée brute Valeur de la production (1)

- Matières, marchandises, fourniture - Sous- traitance - Energie - Frais généraux

Valeur ajoutée brute d’exploitation

+ Produits financiers ± Résultats hors exploitation ou extraordinaires

Valeur ajoutée brute à répartir Répartition de la valeur ajoutée brute Personnel (y.c. charges sociales) Charges financières Dividendes Autofinancement (2) Impôts (1) Valeur ajoutée brute à répartir

(1) Si la valeur de la production est évaluée « toutes taxes comprises » (TTC), elle englobe les impôts indirects (TVA, impôts spéciaux divers). La valeur ajoutée brute qui en découle est alors dite « VAB aux prix du marché » ; au niveau de sa répartition, les impôts englobent les impôts sur le bénéfice et tous les impôts indirects. Au contraire, si la valeur de la production est évaluée « hors taxes » (HT), elle est franche de tous les impôts indirects. La valeur ajoutée brute qui en résulte est dite « VAB aux coûts des facteurs » ; au niveau de sa répartition, les impôts n’englobent que l’impôt direct sur le bénéfice.

(2) Autofinancement = Amortissements + Bénéfice net – Dividendes

19

Page 20: Analyse Financiere Supports

Valeur ajoutée brute : comparaison en 2002

CARREFOUR HOLCIM BOBST EUR CHF CHF Valeur de la production (VP), en M° 68'729 13'647 1’503 Personnel 6'505 2'314 498 Intérêts 967 924 67 Dividendes 452 195 41 Entreprise 2'732 2'151 99 Etat 741 613 19 VAB à répartir, en M° 11'397 6'197 724 Effectif du personnel 396'662 51'115 5’062 VAB/VP 16,6 % 45,4 % 48,2 % VAB/Employé (000) 28,7 121,2 143,0 Salaire/Employé (000) 16,4 45,3 98,4 Personnel / VAB 57,0 % 37,3 % 68,8 % Intérêts / VAB 8,5 % 14,9 % 9,3 % Dividendes / VAB 4,0 % 3,1 % 5,6 % Entreprise / VAB 24,0 % 34,8 % 13,7 % Etat 6,5 % 9,9 % 2,6 % Total 100,0 % 100,0 % 100,0 %

20

Page 21: Analyse Financiere Supports

LES MARGES

1. Marge commerciale 1.1 Définition et calcul Dans une entreprise de pure distribution, et au niveau agrégé du compte d’exploitation, la

marge commerciale correspond, à Chiffre d’affaires (CA) - Prix d’achat des marchandises vendues Marge commerciale (MC) L’existence de stocks conduit à préciser le calcul du Prix d’achat des marchandises

vendues : Stock initial + Achats de l’exercice - Stock final Prix d’achat des marchandises vendues (PAMV) On constate que la marge commerciale dépend étroitement d’une part de la méthode choisie

(ou imposée) pour évaluer les stocks, d’autre part de l’évolution du volume des stocks. 1.2 Taux de marge commerciale et composition des ventes Le taux de marge commerciale

m = MCCA

(1)

mesure la marge commerciale par CHF de chiffre d’affaires.

21

Page 22: Analyse Financiere Supports

Pour un produit déterminé (i), ce taux de marge commerciale est égal à

= im i

i

PV PAPV

i− (2)

où = prix de vente unitaire du produit (i) iPV = prix d’achat unitaire du produit (i) iPA = taux de marge commerciale unitaire du produit (i) im Lorsque l’on calcule le taux de marge commerciale sur la base des information fournies par le compte de résultat, on détermine en fait un taux moyen pondéré :

m = 1

N

i ii

p m=∑

où ip = poids du produit (i) dans les ventes totales Le taux de marge commerciale moyen dépend étroitement de la composition du chiffre d’affaires.

Exemple Taux de marge Poids en t=1 Poids en t=2 im Produit A 60 % 0,3 0,2 Produit B 40 % 0,7 0,8 En t = 1 : m = 0,3 x 60% + 0,7 x 40% = 46 % En t = 2 : m = 0,2 x 60 % + 0,8 x 40% = 42 % c-à-d une baisse de 4 points de pourcentage

22

Page 23: Analyse Financiere Supports

2. Marge sur frais variables Pour les entreprises industrielle, il existe d’autres frais qui, comme les achats de marchandises, ont la propriété de varier proportionnellement au volume d’affaires. On les appelle les frais variables. Ils englobent sans ambiguïté les rubriques

Fournitures Emballages Sous-traitance Commissions

et parfois, selon les cas d’espèces Energie Loyers Pour une entreprise industrielle, on préfère donc la notion de marge sur frais variables : Valeur de la production (VP) - PAMV - Fournitures - Emballages - Sous-traitance - ……. Marge sur frais variables (MFV) et, sur la base des données agrégées du compte de résultat, on calcule un taux moyen pondéré de marge sur frais variables (m)

m = MFVVP

(3)

qui est, lui aussi, très dépendant de la composition du volume d’affaires.

23

Page 24: Analyse Financiere Supports

EXCEDENT BRUT D’EXPLOITATION

RESULTAT D’EXPLOITATION ET RESULTAT COURANT

1. Excédent Brut d’Exploitation (EBE) Concept important de théorie financière qui se définit très simplement : Valeur Ajoutée Brute d’Exploitation - Charges de personnel Excédent Brut d’Exploitation

En détaillant un peu plus le compte de résultat, on a aussi : Valeur de la production - Matières, marchandises - Sous-traitance, fournitures, emballages Marge sur frais variables - Charges de personnel - Energie - Autres FG d’exploitation Excédent Brut d’Exploitation L’EBE

- émane exclusivement du cycle d’exploitation

- correspond à un flux de trésorerie (calculé avant intérêts et impôts) - alimente le cycle de l’investissement (via les amortissements), celui du financement

(via les intérêts) et il sert à payer les impôts - est aussi connu sous le terme de Cash flow avant intérêts et impôts (CF av IT) ou de

Earning Before Interest, Taxes, Amortization and Depreciation (EBITDA)

24

Page 25: Analyse Financiere Supports

2. Résultat d’exploitation

Le calcul en est extrêmement simple : Excédent Brut d’Exploitation - Amortissements Résultat d’exploitation Il correspond à un Bénéfice, mais calculé avant les intérêts et les impôts, qu’il va par conséquent servir à payer. On l’abrège généralement en B av IT (Bénéfice avant Intétêts et Impôts) (ou bien EBIT : Earning Before Interest and Taxes). Le résultat d’exploitation, ou B av IT, mesure ce que serait le bénéfice imposable si l’entreprise était financée à 100 % par fonds propres. Il ne prend donc en compte que le cycle d’exploitation et le cycle d’investissement, et fait abstraction du financement (c’est-à-dire de l’endettement). En cela, il est un concept fondamental de la théorie financière et un instrument de diagnostic très efficace.

25

Page 26: Analyse Financiere Supports

3. Résultat courant et autres éléments La cascade finale s’articule comme suit : Résultat d’exploitation (B av IT) - Intérêts Résultat courant ± Résultats hors exploitation (1)

± Résultats extraordinaires (2)

Bénéfice avant impôt - Impôts sur le bénéfice (3)

Bénéfice net

(1) Résultats plus ou moins réguliers, provenant d’activités qui n’ont rien à voir avec les

opérations courantes de l’entreprise. Les produits financiers dégagés par un portefeuille de placement en sont l’exemple typique.

(2) Résultats très ponctuels, liés à des événements plus ou moins exceptionnels et/ou

inattendus (gain ou perte après liquidation d’un actif immobilisé, dommages entraînés par un incendie, résultats inhérents à une cessation partielle d’activité, frais de restructuration)

(3) On reporte ici le montant des impôts sur le bénéfice enregistré dans la comptabilité. Il est

hors de propos de vouloir le calculer sur la base du Bénéfice avant impôt.

26

Page 27: Analyse Financiere Supports

TROIS PRESENTATIONS DU COMPTE DE RESULTATS

VALEUR DE LA PRODUCTION VALEUR DE LA PRODUCTION VALEUR DE LA PRODUCTION - Charges d’exploitation - Charges variables - Charges monétaires Matières et marchandises Matières et marchandises Matières et marchandises Fournitures Fournitures Fournitures Sous-traitance Sous-traitance Sous-traitance Personnel Personnel Assurances MARGE s/ FRAIS VARIABLES Assurances Loyers Loyers FG d’exploitation - Charges fixes FG d’exploitation Amortissements Intérêts débiteurs CASH FLOW av IMPÔTS Personnel B av IT Assurances - Charges non-monétaires FG d’exploitation - Charges financières Loyers Amortissements Intérêts débiteurs Intérêts débiteurs Amortissements B av T B av T B av T - Impôts - Impôts - Impôts BÉNÉFICE NET BÉNÉFICE NET BÉNÉFICE NET

27

Page 28: Analyse Financiere Supports

PRÉSENTATION SCHÉMATIQUE DU COMPTE DE RÉSULTATS

Chiffre d’affaires facturé + Autres revenus d’exploitation ± Variation des en cours de production + Production pour compte propre Valeur de la production - Matières, marchandises et fournitures - Sous-traitance Marge sur frais variables - Personnel - Loyers - Assurances - Autres frais généraux Excédent Brut d’Exploitation (EBE, CF av IT , EBITDA) - Amortissements - Dotations aux provisions pour ajustement de valeur Résultat d’exploitation (B av IT d’exploitation = EBIT) - Charges financières Résultat courant (B av T d’exploitation) + Produits financiers Bénéfice avant impôt total ± Résultats extraordinaires Bénéfice avant impôts du groupe - Intérêts minoritaires Bénéfice imposable - Impôts Bénéfice net

28

Page 29: Analyse Financiere Supports

PERFORMANCE ET TAILLE

Exercice 2005

1. Secteur alimentaire (M° CHF) Nestlé (A) Lindt (B) Rapport A/B Chiffre d’affaires 91'075 2'247 40,5 x Total du bilan 103’397 1’908 54,2 x Fonds propres 49’847 971 51,3 x Bénéfice net 8’518 173 49,3 x Bénéfice / Total bilan 8,2 % 9,0 % 0,91 x Bénéfice / Fonds propres 17,2 % 17,8 % 0,97 x

2. Secteur pharmaceutique (M° CHF) Novartis (A) Actelion (B) Rapport A/B Chiffre d’affaires 35’511 664 53,5 x Total du bilan 69’365 712 97,4 x Fonds propres 34’922 322 108,5 x Bénéfice net 5’787 126 45,9 x Bénéfice / Total bilan 8,3 % 17,7 % 0,47 x Bénéfice / Fonds propres 16,6 % 39,1 % 0,42 x

29

Page 30: Analyse Financiere Supports

NOTION DE RENTABILITE

D’une façon générale, une rentabilité correspond toujours à un rapport du type :

Rentabilité = "Profit""Capital investi"

et qui doit absolument respecter une double exigence de cohérence : - le « Profit » doit servir à rémunérer tous les « Capitaux investis », mais rien qu’eux - les « Capitaux investis » doivent être seuls à l’origine du « Profit » dégagé Deux ratios respectent pleinement cette double exigence : - la Rentabilité des fonds propres (RFP), appelée aussi rentabilité financière

RFP = Bénéfice netFonds propres

(1)

- la Rentabilité des actifs (RA), appelée aussi rentabilité économique

RA = B av ITActif

= B av ITFE + FP

(2)

En revanche, un ratio du type

Bénéfice netActif

= BNFE + FP

viole cette exigence car le bénéfice net rétribue les actionnaires exclusivement (les créanciers ont déjà été rémunérés via les intérêts) et il ne devrait pas être utilisé.

30

Page 31: Analyse Financiere Supports

RENTABILITE DES ACTIFS

Appelée aussi Rentabilité économique ou bien Rentabilité des Capitaux Investis (RCI), elle est par définition égale à

RCI = B av ITActif

On peut la décomposer :

RCI = B av ITValeur de la production

x Valeur de la productionActif

Taux de marge économique x Rotation de l’actif TME RAC où : TME = mesure du profit par franc de vente RAC = indicateur du volume (ou du taux) d’activité

Statistiques 2006 Casino Holcim Swisscom EUR CHF CHF

Valeur de la production 22’761 23’969 9’949 Actif 19'767 44’702 15’597 B av IT 1’043 4’571 2’352 Taux de marge économique 4,6 % 19,1 % 23,6 % Rotation de l’actif 1,15 x 0,54 x 0,64 x Rentabilité des actifs 5,3 % 10,2 % 15,1 %

31

Page 32: Analyse Financiere Supports

Tableau Du Pont

Charges variables

Charges totales

Charges fixes

MOINS

Marge

B av IT

Ventes

DIVISE PAR

Ventes

Ventes Disponible

Clients

Stocks

Usines

Equipement

Actif circulant

Actif immobilisé

PLUS Actif

Rotation

DIVISE PAR

MULTIPLIE PAR RCI

Critères de comparaison - Analyse chronologique, comparaison avec les exercices précédents, dépistage de

tendances. - Comparaison avec les résultats des concurrents ou avec ceux de l’ensemble du secteur - Comparaison avec les possibilités de placement sur le marché financier, notamment

avec le taux des obligations d’Etat à long terme. - Comparaison avec le coût moyen de l’ensemble des dettes de l’entreprise

32

Page 33: Analyse Financiere Supports

RÔLE DES PRODUITS FINANCIERS

Bobst Group 2004

Bilan M° CHF % Actifs financiers 257 12,6 % Actifs industriels 1'789 87,4 % Actif total 2'046 100,0 % Compte de résultat Produits financiers 29 22,8 % B av IT d’exploitation 98 77,2 % B av IT global 127 100,0 % Rentabilités Rendement financier 11,3 % Rendement industriel 5,5 % RCI globale 6,2 % On peut décomposer la RCI globale en deux contributions distinctes : RCI = 0,126 x 11,3 % + 0,874 x 5,5 %

1,4 % + 4,8 % = 6,2 % Contribution + Contribution financière industrielle

33

Page 34: Analyse Financiere Supports

RENTABILITE DES FONDS PROPRES

Par définition, on pose

RFP = Bénéfice netFonds propres

Pour la décomposer, on utilise les notations suivantes : RCI = rentabilité des capitaux investis (rentabilité des actifs) i = taux d’intérêt moyen grevant les fonds étrangers FE = total des fonds étrangers au bilan FP = total des fonds propres au bilan t = taux d’impôt sur le bénéfice BE = bénéfice économique (B av IT) I = montant total des intérêts BN = bénéfice net En termes comptables, on a simplement BN = (1-t) (BE – I) = (1-t) [ ]x FE i - Actifx RCI = (1-t) [ ]x FE i - FP) (FEx RCI + = (1-t) [ ]RCI x FP + (RCI - i) x FE

BNFP

= RFP = (1-t) FERCI + (RCI - i) FP

⎡ ⎤⎢ ⎥⎣ ⎦

où :

FEFP

= ratio de levier

( ) FERCI - i FP

= effet de levier

34

Page 35: Analyse Financiere Supports

Exemple de décomposition de la RFP

Schindler 2005

Bilan (M° CHF) Actif 6’049 Fonds étrangers (FE) 4’164 Fonds propres (FP) 1’885 Compte de résultat (M° CHF) B av IT d’exploitation 634 Intérêts 116 B av T d’exploitation 518 Impôts 171 BN d’exploitation 347 Décomposition de la RFP RCI (B av IT/Actif) 10,5 % Taux d’intérêt moyen (Int./FE) 2,8 % Ratio de levier (FE/FP) 2,2 x

Effet de levier (RCI-i) FEFP

16,9 %

RFP av T d’exploitation 27,4 % RFP nette d’exploitation 18,4 %

35

Page 36: Analyse Financiere Supports

EFFET DE LEVIER

Avant impôt, la RFP se décompose comme suit

RFP av T = RCI + (RCI – i) FEFP

Dans le commerce ou l’industrie, on peut considérer que les entreprises en bonne santé financière ont un ratio de levier compris entre 0,25x (20% de dettes et 80% de fonds propres) et 3,0x (75 % de dettes et 25 % de fonds propres). Sur cette base, on peut construire le tableau suivant : Ratio de levier RFP av T 0,25 1,25 x RCI - 0,25 i 0,50 1,50 x RCI - 0,50 i 1,00 2,00 x RCI - 1,00 i 2,0 3,00 x RCI - 2,00 i 3,0 4,00 x RCI - 3,00 i Le phénomène est d’autant plus explosif que l’écart (RCI – i) est positif et important, mais d’autant plus catastrophique que cet écart est négatif. Exemple Fonds étrangers 0 200 500 750 Fonds propres 1'000 800 500 250 Actif total 1'000 1'000 1'000 1’000 B av IT 100 100 100 100 Intérêts (4 %) 0 8 20 30 B av T 100 92 80 70 RCI 10,0 % 10,0 % 10,0 % 10,0 % Ratio de levier 0,0 x 0,25x 1,0 x 3,0 x Effet de levier 0,0 % 1,5 % 6,0 % 18,0 % RFP av T 10,0 % 11,5 % 16,0 % 28,0 %

36

Page 37: Analyse Financiere Supports

CHIFFRE D’AFFAIRES AU POINT MORT

Notations

S = chiffre d’affaire (ou valeur de la production) V = frais variables totaux F = frais fixes totaux B = bénéfice avant impôt

m = taux de marge sur frais variables = S - VS

Hypothèses 1° Les charges fixes restent inchangées si le volume de production varie

2° Le taux de marge sur frais variables demeure constant (ce qui implique une composition des ventes inchangée).

D’une façon générale, le bénéfice B est égal à B = S - V - F B = mS - F

On cherche le chiffre d’affaires au point mort net ( ), c’est-à-dire celui qui assure que

pmnS

m - F = 0 pmnS

On en tire = pmnS Fm

= Frais fixes totaux à couvrirTaux de marge sur frais variables

37

Page 38: Analyse Financiere Supports

Exemple : Gurit Heberlein 2003, en M°CHF Valeur de la production 516 - Frais variables 202 Marge sur frais variables 314 - Personnel 154 - Frais généraux 95 - Amortissements 34 - Intérêts 8 B av T 23 On calcule :

m = 314516

= 60,85 %

F = 154 + 95 + 34 + 8 = 291 M° CHF On obtient :

= pmnS 2910,6085

= 478 M° CHF

soit 92,6 % de la valeur de production effective

38

Page 39: Analyse Financiere Supports

ELASTICITE DES RESULTATS

Exemple t = 0 t = 1 CHFΔ %Δ Valeur de la production 1'000 1'100 + 100 + 10 % - Frais variables 400 440 + 40 + 10 % Marge s/ frais variables 600 660 + 60 + 10 % - FG d’exploitation 380 380 - - - Amortissements 160 160 - - B av IT 60 120 + 60 + 100% - Intérêts 30 30 - - B av T 30 90 + 60 +200% - Impôt 20 % 6 18 + 12 +200% BN 24 72 + 48 +200%

Pour mesurer de façon plus simple cette sensibilité du B av T, on part de l’équation du profit : B = m x S - F et on calcule, en termes relatifs, la sensibilité ( BΔ ) du profit à une variation ( SΔ ) du chiffre d’affaire :

B/BS/S

ΔΔ

= BS

ΔΔ

x SB

= élasticité du bénéfice

On obtient

BS

ΔΔ

x SB

= e = m x SB

e = Marge sur frais variablesB av T

39

Page 40: Analyse Financiere Supports

Dans notre cas, on obtient e = 600 CHF / 30 CHF = 20 x et on constate effectivement qu’une variation de + 10 % de la valeur de la production entraîne une variation de 20 x 10 % = + 200 % du bénéfice. Ce coefficient donne également la proximité du point mort : il suffit en effet que le volume de production baisse de 1/20 = 5 % pour que l’entreprise se retrouve au point mort La mesure du degré d’élasticité est soumise aux mêmes hypothèses que le calcul du point mort : constance des charges fixes et stabilité du taux de marge sur frais variables. Cela implique alors que cette mesure n’est valide que pour une variation modeste de la valeur de production (Δ % petit) pour un laps de temps plutôt bref (6 mois à un an au maximum). Décomposition de l’élasticité globale

On peut décomposer cette élasticité en deux éléments distincts :

Marge sur frais variablesB av T

= Marge sur frais variablesB av IT

x B av ITB av T

ge = x 1e 2e où ge = élasticité globale = élasticité du résultat d’exploitation (B av IT) 1e degré de levier opérationnel = élasticité du B av T 2e degré de levier financier Dans l’exemple, on a

600 CHF30 CHF

= 600 CHF60 CHF

x 60 CHF30 CHF

20 x = 10 x 2

40

Page 41: Analyse Financiere Supports

Autre application L’hypothèse de constance absolue des frais fixes est très forte, et donc pas nécessairement vérifiée. La question peut alors se poser de connaître la sensibilité du bénéfice à une variation des charges fixes non-répercutable sur les prix de vente. On repart de l’équation du profit : B = mS – F et on calcule

F/FB/BΔΔ =

BF

FB x

ΔΔ = -1,0 x

BF

= - ⇒ Fe Frais fixesB av T

Dans le cas Gurit Heberlein, on a :

= - Fe 29123

= - 12,65 x

⇒1

Fe = - 7,9 %

ce qui signifie qu’une hausse des frais fixes de 7,9 % non-répercutable sur les prix de vente conduirait, toutes choses égales par ailleurs, au point mort net.

41

Page 42: Analyse Financiere Supports

Admettons maintenant que cette hausse des charges fixes puisse être totalement répercutée sur les prix de vente. La question se pose alors de savoir quelle doit être la hausse relative du prix de vente permettant de compenser totalement l’accroissement des charges fixes. De l’équation du profit, on tire :

S = F + Bm

et on calcule alors :

F/FS/S

ΔΔ =

SF

FS x

ΔΔ =

SF

m1 x

⇒ PVe = Frais fixes totauxMarge sur frais variables

Dans le cas Gurit- Heberlein, on obtient :

PVe = 291314

= 0,927 x

Cela signifie que si les frais fixes augmentaient de 10 %, il faudrait majorer les prix de vente de 9,27 % pour compenser totalement cette hausse (toutes choses restant égales par ailleurs).

42

Page 43: Analyse Financiere Supports

CYCLE DES LIQUIDITES

La marche courante d’une entreprise est marquée par un cycle des liquidités, c’est-à-dire par la durée qui sépare la première dépense liée au processus Achat-Production-Vente du premier encaissement lié à ce même processus. On mesure la durée D de ce cycle comme suit :

Stockage des matières 1d

Durée de fabrication d2

Stockage des produits finis d3

Crédit aux clients d4

Crédit des Fournisseurs d5 D = Cycle des liquidités

Mise en fabrication

Mise en stock

Encaissement

Vente

Achat

D = 1d + d 2 3 4 5 + d + d - d Tiré et adapté de Thommen J-P., Introduction à la gestion d’entreprise. Zürich : Versus Verlag 2005, 4e ed, p. 413

43

Page 44: Analyse Financiere Supports

Gurit Heberlein 2003 Compte de résultat (M° CHF) Valeur de la production 516,3 - Matières et fournitures 202,4 Marge sur frais variables 313,9 - Personnel 154,0 - Frais d’exploitation 48,5 - Frais d’administration 46,2 CF av IT 65,2 - Amortissements 34,0 B av IT d’exploitation 31,2 - Intérêts 7,7 B av T d’exploitation 23,5 + Produits financiers 8,6 B av T 32,1 - Impôts 9,0 Bénéfice net 23,1

Bilan (M° CHF Disponible 47,8 Clients 82,4 Autres débiteurs 22,4 Stocks 100,5 Actif circulant 253,1 Immobilisations corporelles 196,0 Immobilisations financières 14,0 Immobilisations incorporelles 247,1 Actif immobilisé 457,1 ACTIF 710,2 Fournisseurs 37,7 Autres créanciers 36,2 Banque c/c 75,6 Provisions à court terme 7,7 FE court terme 157,2 Emprunts long terme 58,4 Provisions long terme 39,9 FE long terme 98,3 Fonds propres 454,7 PASSIF 710,2

44

Page 45: Analyse Financiere Supports

Calcul des vitesses de rotation

Clients = Clients

productionla deValeur

Stocks = Stocks

productionla deValeur

Fournisseurs = rsFournisseu

productionla deValeur

Calcul des durées moyennes

Crédit accordé = VP

360jx Clientsclients Rotation

jours 360=

Stockage = VP

360jx Stocksstocks Rotationj 360

=

Crédit obtenu = VP

360jx rsFournisseursfournisseu Rotation

j 360=

45

Page 46: Analyse Financiere Supports

Dans notre exemple, on obtient : Durée de stockage ( ) 1d

= 1d516,3

360jx 100,5 = 70 j

Durée du crédit accordé ( ) 4d

= 4d516,3

360jx 82,4 = 58 j

Durée du crédit obtenu ( ) 5d

= 5d516,3

j 360x 37,7 = 26 j

Cycle des liquidités (D) D = 70 j + 58 j - 26 j = 102 jours En permanence, l’entreprise doit donc être capable et certaine de trouver du financement pour une durée de 3,5 mois.

46

Page 47: Analyse Financiere Supports

Remarque : En utilisant la valeur de la production pour déterminer les rotations (et donc les durées moyennes), on simplifie grandement les calculs, mais on fait une hypothèse implicite très forte et pas nécessairement vérifiée, selon laquelle les rubriques Clients, Stocks et Fournisseurs sont toutes évaluées au prix de vente. Elle est vérifiée pour les Clients, mais irrecevable pour les deux autres postes. Il faut alors se référer aux modalités effectives de leur évaluation respective pour essayer de mieux plaquer à la réalité. On pourrait par exemple admettre les bases d’évaluation suivantes : Stocks : Matières et fournitures + Personnel + Frais d’exploitation Fournisseurs : Matières et fournitures + Frais d’exploitation + Frais d’administration On obtiendrait :

Rotation du stock : x 4,03 100,5

48,5 154,0 202,4=

++

j 89,3 4,03

j 360 stockage du Durée ==⇒

Rotation des fournisseurs : x 7,88 37,7

46,2 48,5 202,4=

+

j 45,7 7,88

j 360r fournisseucrédit du Durée =⇒

47

Page 48: Analyse Financiere Supports

BESOIN EN FONDS DE ROULEMENT D’EXPLOITATION

Le BFRE représente le montant de financement dont l’entreprise a en permanence besoin et qu’il lui faut continuellement trouver pour financer ses activités courantes d’exploitation, à savoir le cycle Achats – Production – Ventes. On évalue ce montant de la façon suivante : Clients + Stocks

- Fournisseurs = Besoin en fonds de roulement d’exploitation On peut aussi l’exprimer par rapport à la valeur de la production (ce qui facilite la comparaison avec d’autres ratios importants). Dans le cas de Gurit Heberlein, on obtient par exemple : Clients / VP 82,4 / 516,3 = 16,0 % + Stocks / VP 100,5 / 516,3 = 19,5 % - Fournisseurs / VP 37,7 / 516,3 = -7,3 % BFRE = 28,2 %

L’entreprise a un besoin permanent de 0,282 x 516,3 M° CHF = 145,6 M° CHF pour financer son cycle d’exploitation, et la source de financement n’est ni assurée ni automatique.

48

Page 49: Analyse Financiere Supports

La définition que nous avons donnée du BFRE est la plus concise. Il va de soi que, selon les cas, il est indispensable d’y englober d’autres éléments, liés de près ou de loin à l’exploitation.

Présentation schématique du BFRE

Actif circulant d’exploitation : - Matières - Travaux en cours - Produits finis - Clients - Effets à recevoir - Avances aux fournisseurs - Actifs transitoires

Passif d’exploitation : - Fournisseurs - Sous-traitants - Effets à payer - Avances reçues des clients - Passifs transitoires

B F R E

D’après Solnik B., Gestion financière, Paris : Dunod 2001, 6e ed, p. 58

Dans la mesure où cela s’avère pertinent, on peut aussi adjoindre des éléments hors exploitation à ce calcul.

49