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Magazine d’information bilingue d’ACEFA Février 2015 - N°001 1 ACTUALITÉS DU PROGRAMME

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Magazine d’information bilingue d’ACEFA Février 2015 - N°001 1

ACTUALITÉS DU PROGRAMME

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N°001 - Janvier 20152Magazine d’information bilingue d’ACEFA

SOMMAIREEDITORIAL : L’agricuLture famiLiaLe… une agricuLture

d’avenir....................................................................................5

ACTUALITÉS DU PROGRAMME.............................................................................6

dixième session du comité de pilotage : gros plan sur le niveau

d’exécution du Programme............................................................................6

couverture nationale effective......................................................................8

Supervision afd : Les questions de pérennisation en débat................9

ACEFA INSIDE.......................................................................................................10

LeS ctd et les refi-r à l’école de l’instruction.......................................10

518 conseillers recrutés pour 2015..........................................................11

interview de ngamBia funKeu roger,

responsable national de la formation au Programme acefa...........12

DOSSIER...............................................................................................................13

année internationale de l’agriculture familiale:

etat des lieux de l’agriculture familiale dans le monde........................13

SyNThèSE DES ACTIvITÉS...................................................................................21

Synthèse des activités de la première phase du Programme..............21

effets des projets financés par acefa sur quelques

organisations de producteurs et leurs membres.....................................24

PAROLES AUx ACTEURS.....................................................................................26

ce qu’ils disent d’acefa.............................................................................26

EChOS DES RÉGIONS..........................................................................................27

Sud : L’aPdra évalue les projets piscicoles...........................................27

extreme-nord : Les populations accueillent le

Programme acefa........................................................................................28

nord : Le mayo Louti renouvelle son adOP..........................................29

centre : cogestion dans la Lekie et le mbam et inoubou...................29

est : Lancement officiel des activités..........................................................30

adamaoua : ce qu’acefa offre aux populations................................30

north-West : mezam holds his first codac session...............................31

South-west : Supportive counselling, a reality in Lebialem..................32

ACTUALITÉS DES PLATEFORMES........................................................................33

La PLanOPac veut vulgariser ses actions..............................................33

La chambre d’agriculture d’ariège dans les locaux d’acefa...........34

RETRO 2014 EN IMAGES...................................................................................35

Edité par : ACEFA

Directeur de Publication Dr BOUBA MOUMINI

Ont collaboré à la rédaction de ce numéro

Jean Paul POUrChOt Nord Bakary GAMBO;

Adamaoua Baba BAMBAtI ; Est Ousmanou MAMOUDOU ;

Centre Albert MBArGA ; Sud-ouest Fabien AlElOkO ; Nord-ouest Godefroy MUBAh

Sécrétaire de Rédaction Ines WENDJI

Conseillers à la rédaction Jean Paul POUrChOt; Aser MBOOh BAssIA;

thomas AsAAh ABAADE

Infographie A. Diderot BOUNGOUE tChANGO

Réalisation et Impression N I

222 305 517 / 699 904 436

ContactCoordination nationale

BP4081 yaoundé;tél. : 222 20 36 48;

site web :www.acefa.cm;email : [email protected]

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Paul BiYaPrésident de la République du Cameroun

« L’agriculture au sens large, c’est-à-dire complétée par l’élevage et la pêche est la véritable richesse de notre pays ».

Extrait du discours d’ouverture du Comice Agropastoral d’Ebolowa.

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Philémon Yang

eSSimi menYe dr taiga

Premier Ministre, Chef du Gouvernement

Ministre de l’Agriculture etdu développement Rural

Ministre de l’Elevage, des Pêches etdes Industries Animales

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L’année 2014 vient de s’achever sous le signe de sa célébration. On en a longtemps débattu. L’agriculture familiale a

été pratiquement au centre de toutes les activités portant sur le monde rural. On l’a vue être célébrée à la journée mondiale de la femme rurale ; on l’a vue être aux avant-postes au cours de la journée mondiale de l’alimentation, et même du Salon international avicole (Savi) organisé du 23 au 27 octobre par le minis-tère de l’elevage , des Pêches et des industries animales (minePia). a l’agence française de développe-ment (afd), de concert avec le centre international en recherche agronomique pour le développement (cirad), elle a été le sujet placé au centre de tous les débats, ateliers, expositions et autres tables rondes. et pour clore les activités de cette année à elle dé-diée, une conférence de quatre jours organisée par le ministère de l’agriculture et du développement rural (minader) lui a été consacrée du 02 au 05 février 2015.

mais d’aucuns s’offusquent certainement qu’une telle importance soit donnée à cette agriculture dite « familiale », petite agriculture, qui se pratiquerait à l’arrière des cases en campagne, sur des parcelles insignifiantes. Pourtant, à tort ou à raison, l’on n’est pas surpris d’émettre le constat qu’elle est celle-là même qui nourrit nos familles et ravitaille les marchés de nos villes et villages, et ce jusque dans la sous-ré-gion, en macabo, manioc, mais, haricot, bananes plantains, poisson, viande, œufs et autres denrées de toutes natures. cette agriculture là est qualifiée d’archaïque, pourtant les chiffres et les résultats so-cio-économiques qu’elle génère sont suffisamment éloquents.

au moment où le monde célèbre l’agriculture fa-miliale, Le Programme d’amélioration de la compé-titivité des exploitations familiales agropastorales (acefa) veut relever le niveau d’une agriculture pourvoyeuse de richesses dans un pays renfermant d’énormes potentialités agropastorales comme le

cameroun. depuis 2008, ce Programme conjoint des mi-nistères de l’agriculture et de l’elevage joue un rôle essen-tiel dans l’amélioration des conditions de vie des produc-teurs agropastoraux de notre pays. Les résultats éloquents de ses actions sont visibles sur le terrain et au sein des grou-pements ayant déjà bénéficié de son accompagnement.

aujourd’hui, le Pro-gramme acefa est présent sur l’ensemble des dix régions. avec des équipes dynamiques, mobilisées et prêtes à venir

en appui aux nombreux producteurs et exploitants familiaux qui abondent notre monde rural, il s’est effectivement mis au service du développement et de la modernisation de l’agriculture familiale camerou-naise pour assurer la sécurité alimentaire aux popu-lations.

dans ce premier numéro de votre magazine, vous pourrez lire un dossier spécial sur ce thème important qui a été célébré tout au long de l’année 2014 dans le monde entier. vous y trouverez tous les chiffres et éléments pour mieux vous édifier sur le concept de l’agriculture familiale.

ce magazine est le magazine d’actualité du Pro-gramme acefa. ce premier numéro nous donne l’occasion de revisiter avec vous les différentes ac-tivités phares qui ont marqué la vie du Programme au cours du dernier semestre de l’année écoulée. une synthèse des résultats de la première phase du Programme vous est servie pour vous permettre de vous imprégner du contexte actuel. une rubrique est ouverte aux producteurs qui vous parlent des pro-grès qu’ils ont accomplis à la suite de leur accom-pagnement par les conseillers mis à leur disposition par le Programme. Pour terminer, un plan vous est fait sur la récente mission de supervision de l’afd au programme acefa et une interview exclusive accor-dée à la redaction de notre magazine par Zacharie mechali, chef de Projet à la division agriculture , dé-veloppement rural et Biodiversité à l’afd Paris vous est également servie dans ce numéro.

EDITORIALL’agriculture familiale… une agriculture d’avenir

Par Dr BOUBA MOUMINI

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N°001 - Février 20156Magazine d’information bilingue d’ACEFA

ACTUALITÉS DU PROGRAMME

Présidé par le Secrétaire gé-néral auprès du ministre de l’agriculture et du dévelop-

pement rural, m. Jean-claude eKO’O aKOafane, la dixième session du comité de pilotage du programme acefa tenue le 27 mars dernier à Yaoundé a connu la participation des directeurs cen-traux des ministères tutelles du programme et des représentants des plateformes de producteurs à titre de membres statutaires ; ainsi que la présence de l’afd, du stade c2d, de la caa, et quelques ac-teurs du développement. L’ordre du jour était principalement axé sur l’examen de l’exécution tech-nique et financière du programme au 31 décembre 2013 et la présen-tation du programme technique annuel budgétisé (PtaB) 2014.

Pendant un peu plus de trois heures, le coordonnateur na-tional , le dr Bouba moumini a présenté les résultats de l’année écoulée et la programmation de l’année en cours et répondu aux questions qui lui étaient posées.

en 2013, Le programme s’est étendu à toutes les régions du pays, à la faveur du passage à la deuxième phase. 834 nouveaux conseillers ont été recrutés et for-més au métier de conseillers. 3 156 groupements sont accompa-gnés sur les 3600 prévus. 435 ex-ploitations familiales agropasto-rales (efa) ont été suivies dans le cadre de l’observatoire des efa, 385 motocyclettes acquises pour la mobilité des agents sur le ter-rain. aucun projet n’a été financé, mais une opération de contrôle systématique de l’opérationnali-té des projets financés lors de la première phase a été initiée et se poursuit. Le financement des pro-jets des producteurs, dans le cadre de la deuxième phase, devrait dé-marrer à partir de juin 2014.

dans le cadre du PtaB, le bud-get 2014 s’élève à 14,1 milliards fcfa. Les actions principales portent sur l’installation des nou-velles cellules techniques dépar-tementales, la sélection d’une troisième vague de conseillers, le

financement des plateformes de représentation des organisations de producteurs (PLanOPac), les cérémonies de lancement du programme dans les nouvelles ré-gions, le début du processus de sélection et de financement des projets.

de nombreux échanges ont eu lieu autour de l’impact du Programme sur les bénéficiaires, de la pérennisation du dispositif d’appui conseil, et de l’exécution du budget alloué. Le coordonna-teur national a tenu à rassurer les commissaires quant à la rentabi-lité des projets financés, de l’aug-mentation des revenus des produc-teurs et de la production, à travers la présentation de plusieurs études de cas. Pour la question de la pé-rennisation, des discussions seront entreprises très prochainement en vue de la possibilité d’un troisième c2d. c’est sur l’approbation du rapport annuel 2013 et du pro-gramme technique annuel budgé-tisé 2014 que les travaux de cette dixième session se sont achevés.

Gros plan sur le niveau d’exécution du Programme Dixième session du comité de pilotage

dixième session du comité de pilotage

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ACTUALITÉS DU PROGRAMME

Les producteurs agropastoraux des régions du centre , de l’est , de l’extrême-nord, ,et du

nord-Ouest peuvent se réjouir. de-puis le mois de mai dernier, ils ac-cueillent fièrement le Programme acefa dans leurs régions. Le si-gnal est donné pour qu’ils puissent bénéficier des conseils de gestion technico-économiques de leurs exploitations et des appuis finan-ciers d’acefa ; afin que leurs re-venus soient augmentés et que la production agricole camerounaise soit durablement améliorée.

Les ateliers régionaux de lan-cement officiel des activités du Programme se sont tenus dans ces régions respectivement le 16 mai à l’extrême-nord, le 28 mai à l’est, le 30 mai dans le centre, et le 12 juin dans la région du nord-Ouest. Les producteurs des départements du noun à l’ouest, et de la manyu au Sud-Ouest, ont

également accueilli pendant cette même période la mise en place du dispositif d’appui-conseil déployé par le Programme acefa.

Le coordonnateur national dr Bouba moumini a saisi l’occasion pour présenter les missions, les défis, le mode d’intervention, les facilités qui sont offertes par le Programme. acefa compte ac-compagner 21 000 groupements dans le cadre du dispositif d’ap-pui-conseil et apporter des sub-ventions pour 5380 projets de producteurs d’ici à la fin 2016. Le coordonnateur national a égale-ment pris connaissance et répondu aux diverses préoccupations des producteurs sur le terrain, à tra-vers les échanges qui ont ponctué chaque atelier.

au cours de ces mêmes ate-liers, 55 véhicules pick up ont été

remis aux responsables régionaux et départementaux et 385 motos de marque YamaHa ag 100 aux conseillers nouvellement recrutés pour faciliter leur déplacement auprès des producteurs qu’ils au-ront la charge d’accompagner.

acefa pour sa deuxième phase, bénéficie d’une enveloppe de 60,3 milliards de fcfa contre 14,2 milliards fcfa pour la pre-mière phase, en vue de son exten-sion progressive à l’ensemble du territoire national. au cours du premier c2d, le Programme ace-fa, en phase pilote, ne couvrait que cinq régions : l’adamaoua, le nord, l’Ouest, le Sud et le Sud-ouest. il est désormais présent sur les dix régions et couvre 30 actuel-lement départements, les autres devant être intégrés de manière progressive (14 départements en 2015 et 14 en 2016).

Couverture nationale effective.

Photo de famille avec le minePia et les conseillers

La campagne des lancements régionaux a été ouverte le 16 mai dernierdans la région de l’Extrême-nord par le Ministre de l’Elevage,

des Pêches et des Industries Animales.

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N°001 - Février 20158Magazine d’information bilingue d’ACEFA

ACTUALITÉS DU PROGRAMME

c’est à la faveur des réunions de concertation men-suelles réunissant tous les programmes inscrits dans le c2d du secteur rural que les responsables des

programmes amO, afOP, Par, PSfe-c2d et acefa se sont réunis le 9 juillet dernier. La tenue de ces réunions mensuelles répond au souci des équipes de coordina-tion qui voudraient que les programmes se réunissent à des fréquences régulières pour un partage d’expérience, question d’évaluer et mettre en coordination leurs diffé-rents fonctionnements.

Le programme ACEFA était l’hôte du jourLe C2D rural se concerte

une déléga-tion de la ré-publique du

congo venue pour s’informer des activi-tés mises en œuvre au cameroun pour le développement du secteur agropastoral et halieutique a été reçue le 10 juillet der-nier par le ministre de l’elevage, des Pêches et des industries ani-males en personne.

Parmi les six ex-posés présentés à la délégation, qu’ac-compagnait l’ambas-sadrice du congo au cameroun, l’occasion a été donnée au coordonnateur na-tional du Programme acefa, de présenter ses missions et son mode d’intervention à travers le déroulé de ses composantes.

en réaction, mme la conseillère technique, collaboratrice du président de la république congolaise, s’est montrée vivement inté-ressée et a relevé des similarités avec des programmes fonctionnels au congo mais aussi des différences dans les démarches et les approches. elle a de ce fait sou-haité obtenir des éclaircissements sur la typologie des Organisations de Producteurs au cameroun. Sur le mécanisme et les stratégies mises en œuvre pour évi-

ter l’accès de groupements fictifs aux financements, et plus exactement, des précisions sur l’appui-conseil tel que déroulé par acefa. car il ressort que la mise en œuvre de certains projets au congo a fait face à de nombreux obstacles. c’est dire que la politique de développement agricole développée au cameroun et principalement les méthodes employées dans les pro-grammes et projets pourraient être un exemple fort pour son voisin frontalier qu’est le congo.

La République du Congo s’intéresse au secteur agropastoral camerounais

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ACTUALITÉS DU PROGRAMME

La revue à mi-parcours de la deuxième phase du Pro-gramme acefa a été entamée

le 22 Septembre dernier dans le cadre d’une mission de supervi-sion de l’agence française de développement. cette mission à double enjeu effectuée par Zacha-rie mechali, chef de projet à la di-vision agriculture, développement rural et biodiversité à l’afd Paris, qui était accompagné de ses deux collègues de l’agence afd de Yaoundé, avait pour principal ob-jectif d’apprécier le changement d’échelle inhérent à l’extension du Programme à l’ensemble du pays, et envisager des réflexions concrètes autour de la sécurisa-tion des acquis et la pérennisation des dispositifs mis en œuvre par le Programme. Le but ultime étant d’en ressortir avec une feuille de

route claire comprenant des ac-tions en faveur de la pérennisation du dispositif du conseil de gestion au cameroun.

La deuxième phase du Pro-gramme acefa entamée en 2012, est considérée comme une phase de consolidation des acquis de la première. cette rencontre réunissant tous les cadres de la coordination nationale a permis à la mission de faire le point sur la qualité de la mise en œuvre tech-nique et opérationnelle du Pro-gramme. ; Ses interactions avec les Plateformes de représentation des producteurs. La toile de fond étant d’analyser la manière dont le Programme s’implante dans les dispositifs de ses ministères tutelles et trouver d’autres modalités pour appuyer le conseil afin qu’à la longue il ne soit plus la pro-

priété d’acefa, mais bien celle du gouvernement camerounais.

de l’avis du coordonnateur national, il faut dès aujourd’hui se projeter dans l’avenir et le « prin-cipal atout sera les résultats sur le terrain » a-t-il avancé. Zacharie mechali a par ailleurs félicité le travail extraordinaire qui est réa-lisé sur le terrain par les équipes du Programme et souhaité qu’un accent plus marqué soit mis sur la communication des résultats techniques du Programme. cette mission s’est poursuivie par une descente de terrain de trois jours déclinée par une série de visites faites auprès de quelques organi-sations professionnelles et grou-pements de producteurs financés dans certains départements de la région de l’Ouest

Les questions de pérennisation en débatSupervision AFD

L’état des lieux du déploiement du dispositif acefa2 a été passé en revue au cours de la réunionpréliminaire à la mission de Supervision afd.

visite dans le gic «main dans la main», département des Bamboutos

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N°001 - Février 201510Magazine d’information bilingue d’ACEFA

ACEFA INSIDE

en tant que secrétaires des commissions de sélection des projets, ils étaient 30, répar-

tis en deux groupes, à suivre cette formation. On comptait parmi eux, 20 chefs de cellules tech-niques départementales (ctd) des premiers départements ayant inté-gré le dispositif d’appui conseil, et 10 responsables de financement régionaux (refi-r).

ils ont reçu les rudiments indis-pensables pour l’enregistrement des demandes de financement ; la vérification de la conformité des projets ; la vérification d’effectivité des demandeurs et des demandes

; l’analyse technique de l’étude de faisabilité technique, économique financière et organisationnelle et la formulation des avis motivés sur chaque demande.

ils ont également été outillés à la préparation des sessions de commission et la confection des compte-rendus des sessions. des séances pratiques animées par les responsables nationaux de finan-cement et portants sur des cas de projets réels ont permis à ces der-niers d’être mieux préparés à la tâche qui leur revient.

notons que l’instruction est la première étape du processus de

sélection d’un projet proposé au fi-nancement d’acefa. L’instructeur est chargé de préparer le dossier et de le présenter à la commis-sion de Sélection des Projets. La-quelle décide souverainement du sort réservé à la demande. dans son propos liminaire, le coordon-nateur national n’a pas manqué de rappeler aux instructeurs la lourde responsabilité qui leur in-combe dans la réussite des pro-jets, dont ils représentent le point de départ . et l’indispensable ri-gueur nécessaire dans le respect des procédures pour conserver les principes de bonne gouvernance.

LES CTD et les REFI-R à l’école de l’instructionLa formation aux procédures d’instruction des demandes de financement

des projets des organisations de producteurs s’est tenue du 11 au 15 août à Bamenda et du 25 au 29 août à Ngaoundéré.

une séance de formation

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Magazine d’information bilingue d’ACEFA Février 2015 - N°001 11

ACEFA INSIDE

en 2015, ce sont en tout 14 nouveaux départements qui se voient intégrés par le

dispositif d’appui conseil mis en place au Programme acefa. il s’agit notamment du djerem dans la région de l’adamaoua ; du mfoundi, de la mefou afamba, du nyong et So’o et de la Haute Sa-naga dans le centre ; de la Kadey à l’est ; du Logone et chari, du mayo Kani, du mayo danay, du mayo Sava et du mayo tsanaga dans l’extrême-nord ; du Wouri dans le Littoral ; de ndonga man-tum dans le nord-Ouest ; du Haut nkam à l’Ouest et du Lebialem dans le Sud-Ouest. ce qui porte à

44 le nombre de départements qui seront couverts par le Programme acefa. ce processus intervient dans le cadre de l’extension pro-gressive du dispositif d’appui conseil (minader-minPePia) à l’ensemble du territoire national. La matérialisation de cette exten-sion a débuté par une sélection des conseillers qui seront désignés puis formés pour mener à bien leurs missions avant d’être mis très prochainement sur le terrain. a cet effet, à la suite de l’appel à can-didature lancé le 06 octobre 2014 et clôturé le 17 novembre 2014, il s’est tenu au niveau des régions, du 18 au 25 novembre 2014, la

session 2015 du recrutement des-dits conseillers. Les candidats ont été évalués sur le raisonnement logique et le calcul, les connais-sances techniques et sur les no-tions élémentaires en économie et gestion, avant d’être confrontés chacun à un entretien face à un jury composé de trois membres. Les candidats retenus à l’issue de la session de validation de la commission nationale feront l’ob-jet d’une décision conjointe des ministres de tutelle du Programme (minader et minePia).

518 conseillers recrutés pour 2015.Ils auront pour tâche d’accompagner les groupements des producteurs de

l’ensemble des 14 nouveaux départements.

des potentiels conseillers en salle d’examen

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ACEFA INSIDE

Acefa’ctu : Le Programme Acefa vient de recruter 518 nouveaux conseillers pour le dispositif d’appui conseil. Quel rôle joueront-ils exactement au-près des producteurs ?

S’il faut parler du rôle qu’ils de-vront jouer, on se reféra aux diffé-rents postes qui ont été mis en compé-tition pour cette sélection. nous avons plusieurs catégories de conseillers.

Le cgP qui est à la base du dispo-sitif travaille avec les organisations de producteurs sur le plan technique en ce qui concerne la production, mais sur le plan organisationnel aussi ; car il doit accompagner les producteurs sur la structuration et le fonctionne-ment de leurs organisations. egale-ment sur le plan économique parce qu’il s’agit de les aider à essayer de mesurer ce qu’ils engagent comme dépenses, comme énergie, comme force pour produire par rapport aux gains qu’ils en tirent. il s’agit donc de faire des comparaison et de voir les opportunités qu’il ya dans cet envi-ronnement afin de pouvoir prendre une bonne décision soit dans le choix dans les spéculations , soit dans le choix des activités pour pouvoir amé-liorer leurs conditions de vie, ce qui est en fait la finalité.

Le conseiller spécialisé en produc-tion animale ou végétale vient en ap-pui au conseiller de base sur le plan

de la technique, pour amener les producteurs à produire technique-ment.

Les conseillers en gestion des exploita-tions travaillent beau-coup plus avec les producteurs pris indivi-duellement dans un sys-tème de production et autour d’un ensemble d’activités pour pouvoir mettre en place une bonne gestion de ces exploitations. ici l’ac-cent est mis sur le volet économique. il ya aussi le conseiller en gestion et organisation qui ac-compagne les produc-

teurs à un niveau plus supérieur (les coopératives).c’est toute une équipe en fait qui travaille ensemble pour accompagner les organisations de producteurs. et ces organisations sont là pour rendre des services à leurs membres.

Acefa’ctu : A partir de quel moment ces nouveaux conseillers seront-ils opérationnels ?

Le processus ne s’arrête pas aux tests. après la sélection qui aboutit à la désignation des conseillers et responsables du dispositif d’appui conseil, ceux-ci vont suivre une sé-rie de formations étalées sur 6 à 12 mois. ainsi ils sont progressivement opérationnels, puisque ces formations dispensées sous forme de modules théoriques et pratiques sont alternées de phase d’application en situation professionnelle sur le terrain. c’est au terme de ces formations que nous pouvons estimer qu’ils sont entière-ment opérationnels.

Acefa’ctu : Quand les producteurs de ces nouveaux départements peuvent-ils donc espérer pouvoir bénéficier de leur accompagnement ?

L’accompagnement n’est qu’une des étapes d’intervention des conseil-lers auprès des producteurs. en ef-fet dès lors qu’ils sont désignés, les

conseillers sont appelés à aller infor-mer et sensibiliser les organisations de producteurs (OP) sur le Programme et les inciter à faire une demande de mise à disposition des conseillers. Les OP dont les demandes sont acceptées après études des dossiers se verront affecter des conseillers. Le conseil commence par un diagnostic des groupements pour voir ce qu’ils font.

Acefa’ctu : Quel était le profil de can-didature pour ce recrutement ?

Le premier critère était d’être fonctionnaire exerçant au mina-der ou au minepia. À chaque poste il y’avait un niveau requis (technicien d’agriculture, infirmier vétérinaire, technicien supérieur, ingénieur, etc.)

Acefa’ctu : Pourquoi recruter encore des personnes déjà fonctionnaires, quand on constate la prolifération d’une multitude de jeunes formés dans des écoles agricoles et vétéri-naires et qui sont en recherche d’em-ploi?

L’appui-conseil est une nou-velle approche du service rendu aux producteurs qui devra être durable. et c’est le personnel des deux ministères (minader et minePia) qui pourra pérenniser le dispositif. Les acquis doivent être consolidés et conservés au ni-veau de ces deux ministères.

Acefa’ctu : Le public pourrait-il s’at-tendre à une prochaine vague de re-crutements ?

Bien sûr, le dispositif est mis en place de façon progressive. dans sa phase pilote, le programme a été déployé dans 10 départements. en 2013, 10 nouveaux départements sont entrés en lice, pareil en 2014, ce qui a por-té le chiffre à 30. en 2015, on passe à 44 et le prochain recrutement sera pour boucler les 14 restants. Le recru-tement se fera dès la fin de cette an-née pour que la couverture soit totale en 2016.

Interview du Dr NGAMBIA FUNKEU Roger, Responsable national de la formation au Programme ACEFA

« le prochain recrutement se fera à la fin de cette année pour que la couverture soit totale en 2016»

N°001 - Janvier 201512Magazine d’information bilingue d’ACEFA - GRATUIT

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DOSSIER

dans le cadre de l’année de l’agriculture familiale, lancée officiellement le 2 novembre

2013 à new York et placée sous le slogan « nourrir la planète, préserver la planète », toutes les occasions ont été opportunes pour mettre la mettre en avant et lui reconnaître le rôle im-portant qu’elle joue dans la vie des populations et dans la protection des ressources naturelles de la planète de-puis des millénaires. ainsi, des confé-rences, ateliers, salons internatio-naux, colloques, expositions, avec la participation des organismes tels que le cirad, la faO, le fida ont permis au monde entier de la célébrer.

tout est parti de la crise alimen-taire qui secoue la planète en 2008 et qui suscite des regains d’intérêt sur les questions de sécurité alimen-taire dans le monde. Le forum rural

mondial avec l’appui de près de 350 organisations de la société civile et organisations d’exploitants familiaux propose de créer un évènement d’en-vergure.. initiative qui sera appuyée par le fida et relayée par le gouver-nement philippin au cours de la 37e session de la conférence annuelle de la faO pour que 2014 soit déclarée « année internationale de l’agricultu-re familiale », Proposition approuvée par l’Onu lors de la 66e session de son assemblée générale. Par cette résolution, les nations unies, sou-haitent faire promouvoir l’agriculture familiale, à travers la planète entière, comme socle de la réduction de la pauvreté et reconnaître que les petites exploitations constituent un moyen im-portant de parvenir à une production alimentaire viable, propre à assurer la sécurité alimentaire mondiale.

Les chiffres énoncés par le centre international de recherche pour l’agronomie et le développement avancent que 2.6 milliards de per-sonnes sur la planète vivent en zone rurale et tirent leur principal moyen de subsistance de l’agriculture. Par ailleurs, on évalue à plus de 500 mil-lions le nombre d’exploitations fami-liales dans le monde dont 85% ont moins de 2 hectares. Pourtant elles assurent plus de 70% de la produc-tion alimentaire. c’est dire leur rôle si-gnificatif qu’elles jouent en matière de réduction de la faim et de la pauvre-té, de la sécurité alimentaire et de la nutrition, d’amélioration des moyens de subsistance et même de protection de l’environnement et de développe-ment durable.

Année Internationale de l’agriculture familiale:

Etat des lieux de l’agriculture familiale dans le monde.

2014

« Nourrir le monde, préserver la planète »Une année entière dédiée à l’agriculture familiale dans le monde

Magazine d’information bilingue d’ACEFA - GRATUITJanvier 2015 - N°001 13

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N°001 - Février 201514Magazine d’information bilingue d’ACEFA

DOSSIER

Sources : FIDA et CIRAD.

• Les agricultures familiales sont la première source d’emploi dans le monde

• Selon les estimations, environ 2.6 milliards de personnes dans le monde exercent une activité agropastorale et en vivent.

• La planète compte plus de 500 millions de petites exploitations agricoles (exploitations fami-liales).

• 85% de ces exploitations occupent moins de 2hectares.

• ces exploitations produisent environ 80% des aliments consommés en asie et en afrique Sub-saharienne.

• 76% de la population mondiale la plus pauvre vit en zone rurale où l’agriculture constitue le principal moyen de subsistance

• On estime à environ 842 millions le nombre de personnes qui souffrent de la faim dans le monde

• L’amélioration de la nutrition est un élément essentiel du développement économique et social d’un pays.

• La sécurité alimentaire dépend des petits paysans, mais ceux-ci sont souvent laissés pour compte

• Pour peu qu’ils bénéficient de conditions sociales, économiques et environnementales favo-rables, les petits exploitants peuvent être aux avant-postes d’une transformation durable de l’agriculture mondiale

• Pour faire face à l’augmentation de la demande à l’échelle de la planète, l’essor agricole reposant sur des techniques de production à grande échelle est voué à l’échec.

Année Internationale de l’agriculture familiale:

Etat des lieux de l’agriculture familiale dans le monde.

Panorama :

Le saviez-vous

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Magazine d’information bilingue d’ACEFA Février 2015 - N°001 15

DOSSIER

Parler agriculture familiale revient à considérer l’ensemble des activités agricoles caractérisées par un mode de gestion sur une exploitation à ca-

ractère familial. elles reposent sur une main d’œuvre essentiellement familiale. cette forme d’agriculture est destinée à l’autoconsommation et à l’approvision-nement des marchés locaux. La sécurité alimentaire des familles dépend ainsi de la productivité de ces exploitations.

L’agriculture familiale associe les membres de la famille à la gestion de l’exploitation car seuls tra-vaillent à plein temps des personnes qui ne sont pas liées par des rapports de salaire, mais par des liens domestiques. elle constitue le principal employeur de la main d’œuvre locale dans les zones rurales. elle joue ainsi un rôle existentiel dans la mesure où en as-surant l’approvisionnement en nourriture des popula-tions locales, elle contribue à la création et au main-tien des emplois car les secteurs en amont et aval de la production dépendent des activités qu’elle génère. Selon le fida, les 4/5 des denrées alimentaires qui sont produites à travers le monde proviennent de ces exploitations familiales et assurer la sécurité alimen-taire et nutritionnelle est impossible sans l’agriculture familiale. autant dans les pays développés que les pays en développement, l’agriculture familiale est la principale forme dans le secteur de la production ali-mentaire.

Pourtant, l’agriculture familiale est depuis long-temps le parent pauvre des politiques agricoles me-nées à travers le monde,. Parce que synonyme d’ar-chaïsme, elle est marginalisée par les décideurs au profit des agricultures dites capitalistes qui renvoient à de grandes exploitations orientées vers les marchés internationaux. en effet, la pauvreté dans les zones de concentration de cette agriculture, l’accès limité à la propriété foncière, l’accès difficile aux marchés appropriés, le manque de pouvoir de négociation collective caractérisé par le manque de financement et par l’instabilité des prix, sans oublier la faible in-fluence des organisations de producteurs dans les débats sur les politiques les concernant sont les prin-cipaux facteurs limitants au développement de cette forme d’agriculture.

il est important de bâtir un avenir qui la place au cœur des priorités agricole, économiques, environ-nementales et sociales. La nécessité d’investir dans l’agriculture familiale s’impose donc pour que la pla-nète ait de quoi se nourrir et que les petits produc-teurs puissent améliorer leurs conditions d’existence.

Sources : CIRAD.

Faire face à d’énormes obstaclesEnjeux

« il est important de bâtir un avenir qui place l’agriculture familiale au cœur des prioritésagricoles, économiques, environnementales et sociales des pays.»

Année Internationale de l’agriculture familiale:

Etat des lieux de l’agriculture familiale dans le monde.

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N°001 - Février 201516Magazine d’information bilingue d’ACEFA

DOSSIER

« Si nous voulons un jour éliminer le fléau de la pauvreté et de la faim, nous devons permettre aux

petits exploitants d’investir et faire croître leurs entreprises , et contri-buer à transformer les zones rurales de sorte qu’elles deviennent des lieux où les femmes et les hommes peuvent dignement gagner leur vie » indique Kanayo f. nwanze, président du fida qui reste persuadé que l’agri-culture, mais davantage la petite agri-culture, constitue l’épine dorsale de la croissance économique des pays.

Pour cela, l’investissement doit concerner tous les aspects qui concourent aux moyens d’existence de ces populations :

• la poursuite renforcée des inves-tissements propres des exploitants familiaux via des programmes d’aide à l’investissement adaptés. (collectif stratégie alimentaire, Juin 2013),

• la formation des jeunes ruraux et agriculteurs aux nouvelles tech-niques agricoles,

• le renforcement des capacités des organisations de producteurs ;

• les investissements dans les in-frastructures (routes, irrigation, marchés de proximité avec capa-cités de stockage),

• la mise en place des politiques pu-bliques (sécurisation de l’accès à la terre, à l’eau, aux avoirs natu-rels, aux crédits, aux intrants, limi-tation de la concurrence interne et externe entre les producteurs).

Par ailleurs, les exploitants fami-liaux ont besoin de politiques qui les prennent en compte et d’institutions pour la défense de leurs intérêts dans les processus de décision.

Selon José Osaba, coordonna-teur du programme de Préparation de l’aiaf 2014, Les jeunes partent en ville parce qu’il n’y a pas d’avenir

dans le monde rural. L’agriculture fa-miliale peut les motiver de rester si les associations paysannes sont considé-rées comme des partenaires aux ins-titutions publiques dans l’élaboration des politiques agricoles…. »

Le rapport 2009 sur l’agriculture mondiale, estime que dans le monde entier, la promotion de l’agricultu-re familiale doit passer par la parti-cipation aux processus de décision des acteurs de ce secteur, , l’accès à l’information, à la formation, à l’inno-vation, l’encouragement d’échanges entre producteurs et le renforcement des organisations de producteurs ou organisations paysannes.

L’investissement en faveur de cette agriculture générera l’accroissement de la productivité, le développement d’infrastructures rurales, l’autonomi-sation des exploitants pour un finan-cement sans exclusive de leurs activi-tés, et leur mise en relation avec le marché.

miser sur elle, c’est miser sur un avenir où la sécurité alimentaire et la croissance économique pourraient être durablement assurées. Les déci-deurs doivent saisir cette opportunité pour venir à bout de la faim et de la pauvreté dans leurs pays respectifs. « Si on veut œuvrer pour un déve-

loppement qui ne concentre pas les richesses mais qui réduise la grande pauvreté et les inégalités, et génère un grand nombre d’emplois, la prio-rité doit clairement être donnée aux agricultures familiales, qui a fait ses preuves partout dans le monde pour son efficacité technique et écono-mique, son adaptabilité, sa contribu-tion au capital social, son insertion dans des logiques territoriales, la durabilité de ses stratégies, etc. » indique encore etienne Hainzelin, conseiller du président directeur gé-néral du cirad.

tous ces aspects remplis, l’agricul-ture familiale peut changer l’histoire du développement dans le monde. car elle joue un rôle existentiel. de par sa vocation qui est d’assurer l’approvisionnement de la popula-tion locale en nourriture de manière durable, elle contribue à la création et au maintien des emplois dans les régions rurales. Les secteurs en amont et en aval de la production dépendent de ses activités. du fait de sa capacité à réduire la pauvreté et à créer des emplois en zone rurale, elle freine l’exode rural, et génère une crois-sance économique durable aux pays.

Investir, mais investir comment?Il faut lever les obstacles au développement de l’agriculture familiale pour permettre aux agriculteurs de se construire un avenir dans le monde rural.

Année Internationale de l’agriculture familiale:

Etat des lieux de l’agriculture familiale dans le monde.

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DOSSIER

en emboitant le pas au reste de la communauté internationale, le cameroun a donné de nou-

velles orientations aux politiques d’accompagnement de l’agricultu-re familiale à mettre en œuvre pour réussir le pari de l’agriculture de seconde génération. cela s’est fait dans la « déclaration de Yaoundé » rédigée et adoptée au terme de la conférence internationale organisée par le ministère de l’agriculture et du développement rural du 02 au 05 février 2015 à Yaoundé. cette confé-rence est intervenue dans le cadre du prolongement de la célébration de l’année internationale de l’agri-culture familiale décrétée en 2014 par les nations unies. elle a réuni

plus de 150 participants, dont trois intervenants internationaux venus du mali, du Benin, et du maroc.

Quatre journées de travaux intenses à débattre de l’agricultu-re familiale. Quatre journées qui auront permis de dégager les principales difficultés liées au dé-veloppement de cette forme d’agri-culture et d’en ressortir avec des axes d’accompagnement des agri-cultures familiales camerounaises pour améliorer leur performance ; afin qu’elles émergent vers une agriculture de seconde génération qui soit productive, à haute valeur sociale et à haute valeur environne-mentale. en effet, il se trouve que

cette forme d’agriculture au came-roun souffre du manque de finan-cement, du manque d’infrastructures pour la production et la commercia-lisation. mais pourtant, c’est elle qui produit plus de 80 % de ce qui est consommé et vendu dans les mar-chés, comme l’a relevé le ministre de l’agriculture dans son allocution d’ouverture.

Plusieurs phases ont structuré les travaux de cette rencontre de Yaoun-dé. des exposés axés sur les thèmes de la modernisation de l’agriculture familiale et sur les mécanismes de leur financement, ont suivi les tables rondes portant sur les formes d’agri-culture familiale et l’évolution des politiques publiques d’accompagne-ment dans le monde, à travers le

partage des expériences malienne, béninoise et marocaine.

des visites de terrain organisées sur cinq sites ont permis aux parti-cipants de prendre connaissance de la réalité de cette agriculture au cameroun, ainsi que des instruments développés par l’etat et ses parte-naires techniques et financiers pour son accompagnement. elles ont no-tamment fournis de la matière pour alimenter les débats dans les travaux de commission qui ont suivi, et dont les recommandations ont permis de ressortir avec des propositions de mesures et actions ciblées, pour un meilleur soutien aux agricultures fa-miliales.

Huit principales recommanda-tions ont ainsi été formulées au terme de cette conférence dans la « déclaration de Yaoundé ». et il en ressort entre autres choses que des réflexions doivent être engagées autour de la définition du statut du producteur afin de rendre cette pro-fession plus attrayante pour la jeune génération. Que les producteurs doivent être impliqués dans les ins-tances de décision les concernant afin que leurs besoins soient pris en compte à travers leurs organisations. Qu’une réforme foncière devrait être engagée pour faciliter l’accès à la terre aux petits producteurs, aux jeunes et aux femmes. Que des filières agricoles doivent être struc-turées par des politiques partici-patives en prenant en compte tous les échelons des chaines de valeur. des approches de recherche qui impliquent les producteurs doivent être promues, afin d’améliorer les connaissances sur les dynamiques, la productivité et la rentabilité des systèmes agropastoraux. autant de points à retenir au sortir de cette conférence.

Conférence de YaoundéCameroun : quelles politiques d’accompagnement ?

Année Internationale de l’agriculture familiale:

Etat des lieux de l’agriculture familiale dans le monde.

Les experts et toutes les autres parties prenantes étaient se sont réunis pour établir denouvelles orientations à l’agriculture familiale.

Le minaderm. eSSimi menYe

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N°001 - Février 201518Magazine d’information bilingue d’ACEFA

ACTUALITÉS DU PROGRAMMEDOSSIER

après la crise sociale, provoquée par la hausse des prix des denrées alimentaires en 2008, le gou-vernement du cameroun a pris conscience du fait que l’insécurité alimentaire pouvait être la cause d’une in-sécurité nationale. il a donc placé le développement du secteur rural au cœur des priorités de la stratégie pour la croissance et l’emploi .

Le constat est fait, comme partout ailleurs dans le monde, que l’agriculture occupe 60% de la popula-tion active, en grande majorité dans les exploitations familiales qui contribuent à près de 80% de la pro-duction agricole nationale.

Parmi les mesures prises, relevant d’une politique agricole adaptée aux conditions sociales et environ-nementales des populations, le Programme acefa a pour objectifs d’améliorer la productivité et les reve-nus des systèmes de productions familiaux.

La modernisation de l’appareil de production; en jeux majeurs

en privilégiant le développement durable de l’agriculture familiale au cameroun, le partena-riat établi entre l’afd et l’état camerounais dans le cadre du contrat désendettement développement (c2d) a parié, à travers le Programme acefa, sur la transformation des exploitations familiales en petites entreprises agricoles dynamiques. afin de lever cer-taines contraintes comme, leur capacité d’investisse-ment limitée, leur gestion approximative et leur faible technicité, le Programme a mis en place un dispositif de financement des investissements productifs des or-ganisations de producteurs (subventions) et un dis-positif d’accompagnement des producteurs par des conseillers agricoles (conseil technico économique et conseil de gestion), cogérés avec la Profession.

Lors de sa première phase initiée en 2008 d’un montant de 14 milliards, le Programme a contribué à augmenter la productivité et les revenus de plus de 3000 organisations de producteurs et financé plus de 1800 projets destinés à augmenter les capacités de production dans l’agriculture, l’élevage et la piscicul-ture pour un montant de 7milliards de fcfa. La deu-xième phase, d’un montant de 60.3milliards prévoit l’accompagnement de plus 20.500 organisations de

producteurs, dont 21 milliards sont prévus pour le fi-nancement des projets d’investissement.

a côté de cela, le gouvernement œuvre pour la formation professionnelle et l’insertion des jeunes agriculteurs à travers un autre Programme, celui de l’appui à la rénovation et au développement de la formation professionnelle dans les secteurs de l’agri-culture, de l’élevage et de la pêche (afOP). Signe que les politiques agricoles menées par le gouverne-ment reconnaissent le rôle central qu’ont à jouer les agricultures familiales dans l’avenir agricole, social et économique du pays.

Le Cameroun au rythme de l’agriculture familiale

Défis

Grace aux financements de l’Agence Française de Développement à travers les fonds C2D, le Cameroun a pris depuis 2008 un train d’avance sur la communauté internationale

dans le processus de promotion de l’agriculture familiale.

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Etat des lieux de l’agriculture familiale dans le monde.

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ACTUALITÉS DU PROGRAMME

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THE GUEST

Acef’Actu : Vous revenez du terrain, suite à votre mission de supervision du Programme AcefA. Quel accueil vous a été réservé par les OP?

comme d’habitude, l’accueil par les OP a été très bon. Je suis toujours étonné, lorsque je visite le pro-gramme acefa (mais c’est aussi vrai du programme afOP) de la manière dont ce programme a contri-bué à professionnaliser et à donner une identité à ces OP. c’est toujours avec beaucoup de fierté, de sin-cérité et de précision que les représentants des OP nous livrent leurs expériences et les réalités économiques dans les-quelles elles évoluent.

Acef’Actu : Quelles sont vos impres-sions après cette visite auprès des producteurs que nous accompagnons ?

c’est une impression d’agriculture en mouvement et des producteurs porteurs d’une vision d’avenir pour leur exploitation et, par agrégation, pour l’agri-culture de demain au cameroun. cela ne fait que confirmer que les agricultures familiales sont bien

les meilleures cibles des programmes de développe-ment dans le but de relever les défis alimentaires et d’émergence du pays.

Acef’Actu : Vous effectuez pour la énième fois cette mission de supervision au Programme AcefA. Avez-vous le sentiment que les actions d’AcefA portent du fruit ?

c’est la troisième fois que je viens en mission sur le programme

acefa. nos observations et les données que nous récol-tons des exploitations agri-coles accompagnées par ace-

fa montrent que ce programme permet de susciter les dynamiques

suivantes :

(i) des gains de productivité très rapides permis par une intensification maîtrisée et un début de spécialisation des efa ;

(ii) des gic en cours de professionnalisation et acteurs de la transition vers l’agriculture de se-conde génération ;

Le Chef de Projet à la Division Agriculture, Développement Rural et Riodiversité à l’AFD Paris livre ses impressions à la suite de la mission de supervision effectuée au Programme ACEFA du 22 septembre au 02 octobre 2014.

« L’expérience d’ACeFA peut être un

exemple au Maroc, enTunisie... au Sénégal. »

INTERVIEW DE M. ZAChARIE MEChALI

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ACTUALITÉS DU PROGRAMME

N°001 - Février 201520Magazine d’information bilingue d’ACEFA

(iii) une amélioration de l’accès au financement par les agriculteurs.

a ce titre, je pense en effet que nous récoltons les premiers fruits de ce programme.

Acef’Actu : Au-delà des visites effectuées, quel re-gard général portez-vous sur AcefA aujourd’hui ?

Plus généralement, il est possible de dire que les appuis en matière de conseil et l’accès à un premier financement très concessionnel (subvention à 80%) ont permis à un certain nombre de gic et aux efa qui les constituent de sortir d’une situation de pauvre-té pour se positionner sur une trajectoire de revenus croissants. d’autres programmes ou institutions, par exemple bancaires, peuvent ensuite prendre le relais de cette dynamique pour accompagner ces exploita-tions vers la modernité.

il convient d’ailleurs de noter que cette notion de « push » ou, ici, de « coup de pouce accompagné » (conseil + facilité de financement), que certains économistes jugent nécessaire à la viabilisation des unités économiques très vulnérables, sous-tend éga-lement le dispositif d’appui à l’insertion des jeunes exploitants agricoles par un subvention-nement de départ pour atteindre la viabilité (approche déve-loppée par afOP).

Acef’Actu : Partant de la situation des OP que vous avez visitées et qui représentent un échantillon probant de ce qui est fait sur le terrain, pensez-vous que les producteurs ont compris l’utilité du conseil ?

Pour cette question, je préfère donner la parole à un agriculteur du département de Bafou (région Ouest) qui nous a tenu les propos suivants : « Le conseil, c’est une équipe compétente qui nous fait avancer. Si on n’avait que les machines [acquises grâce au financement d’acefa] nous n’en serions pas où nous en sommes aujourd’hui. »

Acef’Actu: L’agriculture familiale est au premier plan des célébrations de l’ONu cette année. Quelle place occupe-t-elle dans le portefeuille de l’AfD ?

L’agriculture familiale occupe une place centrale dans le portefeuille agricole de l’afd et nos appuis se déclinent selon les principes d’action suivants :

(1) reconnaître que ces agricultures existent et qu’elles ont un rôle central à jouer dans l’ave-nir agricole des pays. cela veut dire, d’abord,

ne pas nier leur existence en autorisant, par exemple, l’allocation de leurs terres à des in-vestisseurs (en général des urbains du même pays) promoteurs de projets agro-industriels de plus ou moins grande taille. cela veut dire ensuite mettre en place des incitations et ser-vices dirigés vers les exploitations familiales et accompagnant leur modernisation. a titre d’exemple, le cameroun a développé sur l’en-semble de son territoire un « package » inté-ressant résolument tourné vers le soutien aux

exploitations familiales combinant formation professionnelle

et insertion des jeunes agriculteurs et mise

en place d’un dis-positif de conseil en gestion auprès des groupements de pro-

ducteurs (financement afd à travers le c2d).

(2) favoriser la constitution de groupements de producteurs, coopératives et syndicats qui sont universellement les moyens de faire des économies d’échelle en amont des exploitations (acheter en commun des intrants), à l’aval (commercialiser), d’organiser des soli-darités (accès au crédit), de se mécaniser (coo-pératives d’utilisation du matériel agricole) et de faire entendre sa voix. L’appui aux organi-sations agricoles est une dimension récurrente des projets agricoles financés par l’afd que ce soit sous la forme de coopératives de pro-ducteurs, de centres d’économie rurale (Bassin du fleuve Sénégal), d’associations d’usagers de l’eau autour de périmètres irrigués au ma-ghreb, etc...

(3) S’intéresser aux territoires ruraux, environne-ment de la production agricole. Les projets de territoire sont également un puissant outil pour stabiliser et faire prospérer l’activité agricole,

« Les appuis en matière de conseil … ont permis de sortir

d’une situation de pauvreté pour se positionner sur une trajectoire de

revenus croissants… »

THE GUEST

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Magazine d’information bilingue d’ACEFA Février 2015 - N°001 21

ACTUALITÉS DU PROGRAMME

en combinant le nécessaire accès aux services de base des populations rurales et des actions structurantes permettant le développement des filières économiques (routes, marchés, abattoirs, etc.). ces projets, lourds en inves-tissement, représentent une part importante du portefeuille agricole et rural de l’afd. On peut citer la mauritanie et son projet de valo-risation des initiatives de croissance régionales équitables (vaincre) qui prévoit un soutien aux communes rurales pour non seulement in-tervenir sur l’accès à l’eau, l’éducation et la santé, mais aussi sur la structuration des filières pastorales (abattoirs, parcs de vaccination) ou céréalières (petits moulins).

(4) S’intéresser aux terroirs, substrats de la produc-tion agricole et de sa diversité. L’expérience française est aussi emblématique dans sa capa-cité à valoriser les spécificités des produits agri-coles, liées à leur territoire de production, dans le but de faire évoluer leur qualité et la valeur ajoutée retenue par les exploitations agricoles. Les dynamiques permises au Sud par le cadre légal des indications géographiques protégées (igP), largement appuyées par l’afd (poivre de Kampot au cambodge, café des Bolovens au Laos, Huile d’Olive en Palestine ou en tu-nisie, etc.), montrent tout l’intérêt de ces ap-proches pour la valorisation économique des savoir-faire des agricultures familiales.

Acef’Actu : Pensez-vous que l’expérience acquise au-jourd’hui par AcefA dans le cadre du développement de l’agriculture familiale au cameroun peut servir ailleurs ?

Le programme acefa est unique en son genre dans l’échelle de son intervention : nous aimerions qu’acefa puisse faire des petits dans tous nos pays d’intervention ! en particulier, nous pensons que l’expérience d’acefa peut être utile au maroc, en tunisie, mais aussi en la confrontant à d’autres ex-périences de développement du conseil par exemple au Sénégal.

Acef’Actu : comment est envisagé l’avenir du dispo-sitif de conseil aujourd’hui pratiqué par AcefA ?

cette question est fondamentale et il est urgent de mettre en place les cadres de concertation entre le gouvernement et la profession agricole, qui tient très fort au dispositif mis en place par acefa et a envie de le voir durer. Seule cette réflexion collégiale per-mettra de déterminer la manière de pérenniser un dispositif rénové et moderne d’accompagnement des agriculteurs au cameroun. nous devrions y voir plus clair courant 2015.

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N°001 - Février 201522Magazine d’information bilingue d’ACEFA

ACTUALITÉS DU PROGRAMME

Financé à travers l’Agence Française de Développement sur les fonds du Contrat de Désendettement Déve-loppement (C2D) du secteur rural, la finalité du Programme ACEFA est d’améliorer durablement les perfor-mances économiques des exploita-tions familiales agropastorales (EFA) à travers :1) la mise en place d’un dispositif inno-vant d’appui-conseil aux producteurs, 2) le financement des investissements productifs des organisations de producteurs, 3) le renforcement des capacités des OPA.

Le budget de la première phase, dite phase pilote, qui s’élevait à un total de 14,155 milliards de fcfa a été entièrement réalisé et a permis de couvrir 5 régions et 27 départements ainsi qu’il suit :

tableau de la couverture géographique au terme de la première phase

Régions Départements couverts par le conseil

Départements couverts par le financement

adamaoua vina, mbéréfaro et deo, djerem, mayo Banyo

nord Bénoué, mayo-Louti faro, mayo rey

Sud dja et Lobo, mvila Océan, vallée du ntem

Sud-ouest meme, fakondian, Kupe manengouba, Lebialem, manyu

Ouest menoua, Bamboutos

Haut nkam, Hauts Plateaux, nde, noun, mifi, Koung Khi

total 10 17

1) La mise en place d’un dispositif d’appui-conseil innovant au sein des services déconcentrés du MINA-DeR et du MINePIA

Le dispositif d’appui-conseil aux producteurs com-prenant les cellules techniques départementales (conseillers) et les comités départementaux d’appui conseil (organe paritaire de cogestion etat/Profes-sion) a été mise en place dans les 10 départements prévus. tous les personnels impliqués dans le Pro-gramme sont des agents du minader et du mine-Pia. Les conseillers ont été sélectionnés par concours interne au sein de la fonction publique. une majorité provenait du Programme national de vulgarisation agricole (Pnvra). tout les personnels sélection-nés ont été formés par le Programme au métier de conseiller agricole.

une nouvelle approche

L’approche « conseil » est fondée sur l’accompa-gnement des producteurs à leur demande et s’inté-resse aussi bien aux problèmes techniques, qu’éco-nomiques et financiers. Pour cela les conseillers ont reçu une formation spécifique en gestion économique et financière des exploitations et des organisations de producteurs. Les conseillers interviennent dans une relation d’écoute et d’échange pour guider les bénéficiaires dans la conduite de leurs activités.

Les différentes catégories de conseil

Le service d’appui-conseil s’adresse de manière différenciée aux groupements de producteurs (gP), aux organisations professionnelles agropastorales (OPa) et aux exploitations familiales (efa) à travers la mise à dispositions des profils de conseillers sui-vants :

Les conseillers de groupements des producteurs (cgP), de niveau technicien agricole, accompagnent les producteurs, à travers leurs groupements (10 à 12 par conseiller) pour améliorer leurs productions et leurs revenus de leurs exploitations et développer des services économiques aux membres (appui à la production, transformation, commercialisation, ap-provisionnements).

Les conseillers en gestion des organisations (cgO), de niveau ingénieur, interviennent auprès des OPa (5 à 6 par conseiller) dans les domaines de la vie associative, de la gestion, la planification et les services rendus aux membres.

Les conseillers en gestion des exploitations (cge) accompagnent individuellement les efa par un sui-vi de gestion de proximité et l’analyse des résultats technico-économiques à la fin de chaque campagne qui permet aux exploitants de faire des choix dans les productions et prendre des décisions pour amé-

SyNTHèSE DES ACTIvITÉS

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Magazine d’information bilingue d’ACEFA Février 2015 - N°001 23

ACTUALITÉS DU PROGRAMMEliorer leurs performances. Les cge disposent d’un logiciel de gestion des exploitations et d’un logiciel d’analyse de groupe qui leur permet de produire des références départementales dans le cadre de l’observatoire des exploitations familiales agropas-torales. dans chaque département, ce sont 50 à 75 efa qui sont identifiées pour être classées dans les 5 types de systèmes de production les plus représen-tatifs du département. ce sont 456 exploitations qui ont pu ainsi être suivies en 2011 et en 2012 dans 10 départements et dont les résultats ont fait l’objet de publication.

Les conseillers techniques spécialisés en produc-tion animale/ végétale, viennent en appui aux autres conseillers sur les questions techniques, mais leur formation économique leur permet d’intervenir en tenant compte de la rentabilité et de la faisabilité fi-nancière des pratiques et des itinéraires préconisés.

tableau récapitulatif des conseillers de la pre-mière phase

catégories de conseillers CGO CGE CTS

adamaoua 44 4 2 2

nord 47 4 2 4

Sud 36 3 2 3

Sud-ouest 47 4 2 4

Ouest 54 8 2 4

total 228 23 10 17

tableau récapitulatif des organisations accompa-gnées au terme de la première phase.

Régions

Les organisations accompagnées

GP OPA

adamaoua 440 31

nord 606 23

Sud 442 22

Sud-ouest 420 24

Ouest 652 51

total 2560 151

2) le financement des projets d’investissement productifs des organisations de producteurs

Le Programme a mis en place un mécanisme de sélection des bénéficiaires déconcentré au niveau dé-partemental pour les gP et régional pour les OPa, à travers des commissions de sélection des projets

SyNTHèSE DES ACTIvITÉS

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N°001 - Février 201524Magazine d’information bilingue d’ACEFA

ACTUALITÉS DU PROGRAMMEcomposées de 4 représentants des producteurs et 4 représentants de l’administration chargés d’étudier les dossiers des demandeurs. ces dossiers, outre les pièces administratives, était composé d’une étude de faisabilité technique, organisationnelle, économique et financière élaborée à l’aide des conseillers ou d’autres organismes d’appui. Les OP étaient tenues de mobiliser un apport personnel en numéraire sur un compte bancaire de 15% minimum pour les gP et 30% pour les OPa. Les subventions d’acefa étaient plafonnées à 6 millions pour les gP et 30 millions pour les OPa.

1999 projets productifs ont ainsi été cofinancés pour un montant total de 6,6 milliards fcfa sur 2800 demandes (soit un taux de sélection de 71%).

Situation des projets financés au terme de la pre-mière phase (au mois de juillet 2014)

Régions

Nombre de projets financés

GP OPA Montant global de financement en fcfA

473 9 1 548 355 137

nord 352 7 1 228 692 109

Sud 272 7 1 216 470 728

Sud-ouest 380 10 1 059 119 352

Ouest 467 22 1 503 027 080

total 1944 55 6 555 664 406

3) l’appui au fonctionnement des organisations professionnelles agropastorales

Le Programme a financé le fonctionnement de la Plateforme nationale des Organisations Profession-nelles agropastorales du cameroun (PLanOPac), principal partenaire d’acefa dans les instances de cogestion paritaires et membre du comite de pilo-tage ainsi que ses démembrements régionaux. Le centre régional de Professionnalisation agropasto-rale (crPa) de garoua a, en plus du financement du fonctionnement, reçu une assistance technique de la chambre d’agriculture de charente maritime. des

voyages d’études et des formations, à la demande des OPa, ont également été financés.

SyNTHèSE DES ACTIvITÉS

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ACTUALITÉS DU PROGRAMME

Magazine d’information bilingue d’ACEFA Février 2015 - N°001 25

en 2013, trente-cinq études de cas ont été réali-sées par trois étudiants ingénieurs en agro-déve-loppement de l’iStOm (cergy france) qui ont

séjourné six mois dans les régions de l’Ouest, du Sud et du Sud-Ouest.

Les études de cas ont porté, de manière ap-profondie et détaillée, sur les caractéristiques des groupements bénéficiaires et leur mode de fonc-tionnement, ainsi que sur les résultats techniques et économiques, la rentabilité et la viabilité des projets. a travers le calcul du produit brut, de la marge brute, de la marge directe, de l’excédent brut d’exploitation (eBe) et des indicateurs de performance en fonction des productions (seuil de rentabilité, coût de revient par unité, retour sur investissement…) ; Les étudiants ont essayé de re-constituer, par année, le « compte de résultat du projet »

Les financements acefa concernent les inves-tissements uniquement : équipements, matériels, bâtiments, aménagements/infrastructures… et les productions concernées portent sur : porc, poulet de chair, pondeuses, cacao, huile de palme, ma-nioc, pomme de terre, maraîchage, maïs, banane plantain (pépinière).

effets visibles des projets sur la production et l’économie

Les études font ressortir que les projets permettent à la grande majorité des groupes de démarrer des activités collectives et contribuent nettement, et dans certains cas fortement, à l’augmentation de la production , aussi bien collective qu’individuelle. cependant, d’une manière générale, il convient de relever que les projets n’atteignent pas leurs objec-tifs de production dès la première année. il faut un à deux ans pour y parvenir.

o La Production

La production a été mesurée par le produit brut total des projets en exploitation. elle est de 320 millions sur un an pour un montant d’investissement de 142 millions soit 2,25 fcfa par franc investi comme le montre le tableau ci-dessous.

Mnt investi EBE EBE/INv

DELAI (an)

Nb projets

OueSt 48 668 465 34 173 747 70% 1 12

Sud 51 297 246 31 493 283 61% 2 8

Sud-OueSt 37 197 665 7 458 199 20% 5 11

tOtaL 137 163 376 73 125 229 53% 2 31

o La rentabilité

Le taux de rentabilité économique brut du capi-tal productif peut être approché par le ratio eBe/montant investi, sachant, que dans de nombreux cas, la quasi-totalité des immobilisations (équipe-ments, bâtiments, aménagements) proviennent du projet. celles acquises avant ou après le pro-jet sont considérées comme des compléments à la subvention.

o Le retour sur investissement

On peut également à partir des données précé-dentes calculer le délai de récupération en années. il est en moyenne de 2 ans comme le montre le tableau ci-dessous. autrement dit le délai est très rapide (moyen terme : de 2 à 5 ans).

Mnt investi EBE EBE/INv

DELAI (an)

Nb projets

OueSt 48 668 465 34 173 747 70% 1 12

Sud 51 297 246 31 493 283 61% 2 8

Sud-OueSt 37 197 665 7 458 199 20% 5 11

tOtaL 137 163 376 73 125 229 53% 2 31

Effets des projets financés par ACEFAsur quelques organisations de producteurs et

leurs membres.

SyNTHèSE DES ACTIvITÉS

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ACTUALITÉS DU PROGRAMME

N°001 - Février 201526Magazine d’information bilingue d’ACEFA

o Impact sur les revenus des familles

en milieu rural le seuil de reproductibilité social, qui intègre les dépenses minimum nécessaires pour l’alimentation, la santé, la scolarité et la participa-tion aux activités sociales est estimé à 350 000 f/actif/an .

L’eBe dégagé au niveau des gic rapporté au membre varie selon les régions. entre 10 et 88%. cela ne tient pas compte des gains additionnels individuels . cela signifie que l’impact d’acefa est considérable et probablement supérieur aux ob-jectifs de progression des revenus familiaux de 7% par an.

eBe/Mbre % seuil reproductibilité sociale

OueSt 308 705 88%

Sud 105 189 30%

Sud-OueSt 33 928 10%

comment les projets des Organisations de Pro-ducteurs bénéficient-t-ils aux membres?

L’étude du comportement des groupements traduit bien la réalité culturelle complexe du mi-lieu rural où la logique collective est loin d’être homogène et les règles en leur sein extrêmement variables. Le statut de groupement peut aussi bien servir des intérêts individuels, que familiaux au sens strict, ou collectif au sens plus large, entrepre-neuriaux, voire d’investisseurs non exploitants.

Les projets ne sont pas tous gérés de manière démocratique et communautaire, certains s’appa-rentent plus à des « entreprises individuelles » qui rapportent plus à ceux qui ont financé « l’apport personnel » même s’ils profitent également à la communauté (membres et usagers) par les services rendus. L’effet des projets sur les exploitations familiales est indubitable, par contre il n’est pas toujours aisé de le mesurer avec précision car il faudrait s’intéresser à chaque membre.

Les conditions de réussite du financement des projets

apprécié sous l’angle macro-économique, glo-balement et conformément à l’hypothèse qui a sous-tendu la conception du Programme, le cofi-nancement de l’investissement collectif s’avère un instrument de dynamisation efficace du secteur agropastoral capable d’augmenter la production,

améliorer la productivité et les revenus et l’emploi sous certaines conditions :

• La sélection des bénéficiaires et des projets

il est surtout important de souligner que le Pro-gramme a permis de financer des projets effectifs, véritablement productifs, quel que soit leur mode de gestion, et que les subventions ont été utilisées à bonne fin! Sur ce point, le système de la cogestion paritaire a été efficace grâce au travail des com-missions de sélection des projets, indépendamment de leur compétence à évaluer la rentabilité des projets qui leur ont été soumis.

• La qualité du montage des projets

La pérennité et la rentabilité des financements sont très étroitement dépendantes des efforts consentis pour concevoir des projets de qualité dans lesquels les membres sont impliqués morale-ment, physiquement et financièrement. un mauvais démarrage du projet décourage les membres et les conséquences peuvent s’en ressentir durant plu-sieurs années. c’est ici que l’appui-conseil prend toute son importance. Le Programme doit continuer à renforcer les capacités des conseillers à monter des projets rentables et viables et accompagner les OP dans la réussite de leurs projets tant sur le plan technique (manquement aux règles de base de l’hygiène et de la prévention des maladies dans les élevages, analyse de débouchés commerciaux…) que de la gestion (enregistrement, traitement des informations, production des états financiers, ana-lyse de la capacité de financement et d’endette-ment pour favoriser le recours à l’emprunt…).

Les études mettent en évidence la complémen-tarité financement/conseil dans tout le processus allant de l’identification à la mise en œuvre du pro-jet.

• Prise en compte des constats et recomman-dations

des recommandations notamment sur la com-pétence des conseillers (nouveau programme de formation en alternance), le montage et l’accom-pagnement des projets, le choix des fournisseurs, les normes des bâtiments, le contrôle interne ont déjà été pris en considération pour la deuxième phase de financement d’acefa imminente.

SyNTHèSE DES ACTIvITÉS

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Magazine d’information bilingue d’ACEFA Février 2015 - N°001 27

ACTUALITÉS DU PROGRAMMEPAROLES AUx ACTEURS

Ce qu’ils disent d’ACEFA…

Mbem Yondo, membre du gic Ha-dakai Nassara spécialisé dans la culture du miel dans la région de l’Adamaoua.

Nous avons eu la chance d’avoir le financement Acefa qui était d’un montant de trois millions cinq cent mille. C’est à partir de là que nous avons eu la possibilité d’en-

trer vraiment dans la matière. Les rendements commence-ront à partir de l’année prochaine, parce qu’il faut un an pour que la colonie s’installe bien, et dès la saison pro-chaine, nous commencerons les récoltes. Ici, l’expérience montre que par rapport à la ruche en paille qui produit dix ou onze litres de miel par récolte, avec la ruche mo-derne, nous avons entre 35 et 40 litres de miel de très haute qualité…

Membre d’un GIc spécialisé dans le maraichage dans la région de l’Adamoua

Acefa est venu nous réveiller. Maintenant nous savons com-ment garder l’argent, décais-ser l’argent, tenir les cahiers de caisse, faire les plans de déve-loppement, faire les rapports. Avant nous ne savions pas comment faire le bilan de l’année et ça nous bloquait. Au-jourd’hui la Ferme jardinière a changé grâce à Acefa et à nos Conseillers…

Responsable d’une efA accom-pagnée dans la région de l’Ada-maoua

Avant, je faisais mes calculs orale-ment. Il n’y avait pas de carnet qui justifie que j’ai fait des dépenses. Le Projet Acefa a mis des person-nels pour le suivi des paysans et

nous avons compris que nous tâtonnions dans tout ce que nous faisions. (…) nous ne savions pas comment gérer l’argent du groupe. Le carnet d’exploitation m’aide telle-ment. Il m’aide à faire les dépenses. Si je dois aller ache-ter quelque chose, Même si c’est l’argent de taxi comme le conseiller l’a recommandé, il faut que je mentionne dans le carnet. C’est ce que je fais, et au mois de Décembre, je vais voir toutes les dépenses dans le carnet. Ça me donne beaucoup d’idées sur les achats. Avant, quand j’allais pour acheter les produits phytosanitaires, je ne demandais même pas les reçus. et pourtant tout doit être mentionné dans le carnet, pour voir à la fin de cette saison si j’ai eu à gagner ou à perdre…

Agendia elisabeth, Présidente du Gic Dschang quater strugling, spé-cialisé dans la production de l’huile de palme, région du Sud-Ouest.

When we formed our group, we started with five persons. We went for the registration when we

reached 14 members. We were working together with our counselor and he told us that ACeFA finances projects. We registered for the project and he told us few times later that we were approved. I went to Buea many times. I am the one who receive the cheque that was given us. Then we bought this machine to press oil. ACeFA helped us a lot…

françoise Azemkouo, membre d’un GIc dans la région de l’Ouest

On nous apprend à remplir la fiche de collecte des données. C’est quelque chose que nous ne connaissions pas avant et au-jourd’hui, on nous apprend ce que c’est. elle nous sert à référer les dépenses et les revenus de ce que nous avons cultivé et vendu. Ça va beaucoup nous aider, parce que dans notre groupe, on ne savait pas comment améliorer la culture et notre conseiller nous a montré comment les choses se passent. et pour le moment, je vois que la collecte de données va nous servir à savoir si nous avons bénéficié ou pas…

MBOM Yannick, Délégué du GIc fils du paysan dans la ré-gion du Sud

Nous avons reçu un financement de 5 millions huit cent quatre-vingt-cinq milles. Mais avant le financement, nous avons diversifié nos activités grâce au conseil. Nous avons ouvert un volet élevage pour valoriser les résidus du pal-mier à huile en créant des systèmes de production interdé-pendants… nous avons gagné en taux d’extraction. Nous sommes passés de 40l à 60l par fûts de 100kgs grâce aux équipements (pression motorisé thermique diesel, un bac à cuisson, d’une capacité de trois tonnes, un clarificateur.) La plus-value créée nous permet de créer des activités d’élevage et parallèlement nous sommes sur un projet de pisciculture, avec l’appui du conseiller qui nous encourage à diversifier nos activités. Pour ce qui est de l’organisation, nous sommes l’un des rares groupes à avoir des registres de vente, un chrono pour les courriers, nous tenons des as-semblées mensuelles, etc. Nous avons eu beaucoup grâce au Programme Acefa.

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N°001 - Février 201528Magazine d’information bilingue d’ACEFA

ACTUALITÉS DU PROGRAMME

vérifier l’opérationnalité des projets, voir quel type de pisciculture les bénéficiaires pratiquent, et éva-luer l’investissement financier par rapport aux ré-

alisations : tels sont les principaux objectifs de l’étude menée par l’aPdra (association pisciculture, développe-ment rural en afrique) dans la région du Sud cameroun sur les projets piscicoles financés dans le cadre du Pro-gramme acefa.

L’étude menée pendant 11 jours a porté sur 14 des 19 projets financés dans les 4 départements de la ré-gion du Sud. Les résultats révèlent que tous les projets sont effectifs et que les réalisations sont à la hauteur des fonds consommés. cependant certains projets souffrent de défauts de conception et d’implantation qui sont des conditions essentielles de la réussite et Les rendements en-registrés par les groupements sont largement inférieurs à ceux des documents de projets basés sur des prévisions ir-réalistes. ici, Les marges brutes sont très variables, autour de 80 fcfa/m2 mais peuvent atteindre 325 fcfa/m2.

au cameroun, les espèces de poissons les plus utili-sées en pisciculture sont le tilapia du nil (Oreochromis niloticus), et les silures (principalement clarias gariepi-nus, et quelques fois Heterobranchus longifilis). Le tilapia se reproduit naturellement en étangs contrairement aux silures, chez lesquelles la reproduction doit être induite de manière artificielle. Les kangas (Heterotis niloticus), in-troduits dans la rivière du nyong et les carpes communes (cyprinus carpio), élevées dans l’Ouest cameroun, ainsi que les hémichromis (Hemichromis fasciatus) sont aussi utilisés. (tangOu, 2009) Le poisson-vipère (Parachan-

na obscura) est présent de ma-nière naturelle dans les étangs non protégés

Parmi les types d’aménage-ment répertoriés, l’étude a per-mis de relever que les étangs de dérivation qui ont un coût de construction compris entre 1820 et 3500 fcfa par mètre carré en eau et dont Le coût varie selon le prix de la main d’œuvre et les caractéristiques d’aménagement (longueur du canal de vidange, profondeur…). Ont un coût élevé de construction par rapport aux étangs de barrage qui coutent entre 513 et 1620 fcfa par mètre carré selon la superficie inondée et la longueur de digue construite.

Pour ce qui est des systèmes de production, l’étude a permi de

relever que deux systèmes sont observés : les systèmes semi-intensif (3 à 6 t/ha) et extensif (1 à 3 t/ha) .

dans tous les étangs de grossissement, les gic pra-tiquent un système basé sur une polyculture de tilapia tout-venant (mâles et femelles mélangés) associé à un si-lure. certains pisciculteurs remplacent les silures par des poisson-vipères par manque d’alevins. d’autres ont ajou-té des hétérotis. Plusieurs gic ont intégré la pisciculture à un élevage de poulets de chairs ou de porcs. L’itiné-raire technique n’est presque jamais fixé (densité, ratio, poids des alevins, poids moyen final attendu, gestion de l’eau…) et jamais compris.

L’APDRA évalue les projets piscicolesSUD

L’aPdra est une association internationale spécialisée dans le développement de la pisciculture paysanne des régions tropicales. elle réalise des projets au cameroun depuis 2006 dans les ré-

gions du centre, de l’Ouest et de l’est.

ECHOS DES RÉGIONS

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ACTUALITÉS DU PROGRAMME

Magazine d’information bilingue d’ACEFA Février 2015 - N°001 29

cérémonie couplée à la remise d’un important lot de matériels roulants aux conseillers nouvellement re-crutés dans le dispositif et chargés d’accompagner

les producteurs de cette région à l’augmentation de la productivité et des rendements de leurs exploitations. ce don de la coopération française composé de sept véhi-cules pick up tout terrain et d’une quarantaine de motos devrait faciliter le déploiement des conseillers du dispositif d’appui conseil auprès des producteurs et à travers l’en-semble des exploitations dont ils auront la charge.

dans son discours de lancement, le ministre de l’éle-vage des pêches et des industries animales qui présidait la cérémonie a tenu à préciser que le programme devrait contribuer à l’augmentation de la productivité des exploi-tations et à la maitrise des chaines de valeur devant faire de l’extrême nord « une région exportatrice des produits agropastoraux ». car, La région de l’extrême nord est connue pour sa grande richesse en ressources véritable-ment non exploitées. ainsi, il a invité les producteurs à tirer le maximum de profits des appuis qui leur seront fournis par le Programme à travers le nouvel outil qu’est le « conseil technico-économique » et le financement des projets. il a en outre exhorté l’équipe régionale de coordi-nation en place à se rendre disponibles aux sollicitations de ces producteurs qui se font remarquer par leur dyna-misme. cette cérémonie a marqué la saison des lance-ments des activités dans les nouvelles régions ayant inté-gré le Programme à la faveur du passage à la deuxième phase.

Problèmes rencontrés

Les problèmes à relever dans les pratiques ob-servées sont :

au niveau de l’empoissonnement :

Les alevins de tilapias sont toujours vendus et empoissonnés petits, à des tailles et des âges hé-térogènes, ce qui entraine une augmentation de l’éventail des tailles.

Les clarias sont empoissonnés petits (2 à 4 grammes) et avec des tailles hétérogènes, ce qui ce qui explique le haut taux de disparition obser-vé lié très probablement au cannibalisme.

Les producteurs témoignent de leurs difficultés d’approvisionnement en alevins de clarias. trop peu d’alevins sont produits, et/ou les relations entre fournisseurs et clients ne sont pas établies.

Les alevins empoissonnés sont rarement comp-tés par les pisciculteurs qui font confiance, par-fois à tort, à leur fournisseur. certains fournis-seurs en profitent pour livrer moins d’alevins que le nombre payé.

Gestion de la production :

Lorsqu’un itinéraire technique est établi, la densité et les ratios d’empoissonnement, ainsi que l’alimentation et la fertilisation sont rarement respectés faute de disponibilité et de moyens

dans certains étangs, la prolifération d’ale-vins de tilapia n’est pas contrôlée, ce qui entraine une surpopulation de l’étang et un nanisme.

Les gic manquent de référentiels techniques adaptés à leur situation et d’accompagnement dans la mise en place.

Les difficultés rencontrées par les producteurs sont l’identification des personnes ressources compétentes possédant un savoir-faire véritable acquis par la pratique aussi bien pour la concep-tion et l’implantation des bassins que la mise en production et la gestion technique. La piscicul-ture est une activité complexe qui nécessite des connaissances de base et une compréhension de la dynamique des populations qui s’améliore avec l’observation et l’expérience.

tous ces constats ont débouché sur des re-commandations allant de l’amélioration des pro-cédures de sélection et de suivi de projets, au recyclage permanent des cgP pour un transfert maximum de connaissances techniques aux bé-néficiaires ; toutes choses qui pourront permettre de développer cette filière jugée émergente au cameroun. des propositions ont été faites pour des réflexions prochaines sur l’éventualité de poursuivre cette étude dans d’autres régions du cameroun, notamment l’adamaoua.

Les populations accueillent la Programme ACEFA

EXTREME-NORD

La ville de maroua a été le théâtre le vendredi 16 mai 2014 de la cérémonie de lancement des activités

du Programme acefa dans la région de l’extrême-nord.

ECHOS DES RÉGIONS

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ACTUALITÉS DU PROGRAMME

N°001 - Février 201530Magazine d’information bilingue d’ACEFA

ECHOS DES RÉGIONS

deux sessions de transfert de formations interegionales animées par des conseillers

formateurs se sont déroulées du 17 au 28 février dans le mbam et inoubou en présence des conseillers spécialisés de la mvila, la vallée du ntem et le Haut-nyong. Le thème de ces formations portait sur « l’ana-lyse systémique de l’exploitation ». a l’issue de ces formations 481 or-ganisations de producteurs des dé-partements de la Lekie et du mbam et inoubou se sont vus affecter des conseillers.

entrés dans le dispositif en 2014, les premières instances de commissions départementales d’appui conseil

(cOdac) de ces départements se sont tenus respectivement le 23 octobre 2014 pour la Lékie et le 26 novembre 2014 dans le mbam et inoubou, en présence des délégués départementaux. au cours de ces sessions, les cartes conseil et les aires de conseil pour chaque département ont été validées ; permettant ainsi que les organisations de producteurs soient affec-tés aux conseillers soit 257 pour la Lékié et 165 pour le mbam et inoubou.

Formations:

Cogestion dans la Lekie et le Mbam et Inoubou

CENTRE

Les membres de l’assemblée départementale des organisations de producteurs du département du mayo Louti se sont réunis à guider le 11 septembre

2014 pour évaluer le travail abattu par les conseillers de leurs organisations respectives. de chaudes discus-sions se sont élevées au sujet de ces évaluations et à l’issue des travaux, le bureau de l’adop a été renou-velé après l’élection de l’assemblée. trois des membres de ce nouveaux bureau ont été désignés pour r repré-senter les producteurs au comité départemental d’ap-pui conseil du mayo Louti (cOdac).

Le Mayo Louti renouvelle son ADOP NORD

ECHOS DES RÉGIONS

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Magazine d’information bilingue d’ACEFA Février 2015 - N°001 31

ACTUALITÉS DU PROGRAMME

La coordination régionale de L’est a organisé entre les 04 et 15 aout 2014 une session interré-gionale de transfert de formation, portant sur

l’analyse systémique de l’exploitation dans le dé-partement du Lom et djerem. Sous la supervision du responsable régional de la formation et animée par les rcte de la Lékié et du Lom & djerem, cinq régions représentées chacune par un département (Lom & djerem, Lékié, faro & déo, mayo Kani et faro) ont pris part à cette session de formation. elle a donné lieu à l’observation du paysage agraire des villages ngamboula et ndemnam ainsi que à la restitution des résultats de l’analyse systémique aux producteurs desdits villages.

L’est a officiellement accueilli le 28 mai dernier 2014 le Programme acefa au cours d’une cérémonie de lancement officiel de ses activités dans la région.

cérémonie présidée par le coordonnateur national et à laquelle ont pris part les délégués régionaux du minader et du minepia. ces derniers ont recommandé aux conseillers une mobilisation et une adhésion to-tale devant concourir à la réussite des objectifs du Pro-gramme et au progrès de l’agriculture familiale. dans le même temps, un lot de matériel roulant constitué de 31 motos de marque Yamaha ag100 et 6 véhicules pick up a été remis à la coordination régionale et aux cellules techniques départementales du Lom et djerem et du Haut nyong, pour faciliter le déploiement du per-sonnel auprès des producteurs.

Lancement officiel des activités

Formation

EST

Supportive counselling, a reality in Lebialem NORTh-WEST

Staff and producers have been expecting it for long. the selection for the counsellors to animate the de-vice in this division took place on the 21st and 22nd of november 2014 in the regional delegation of mi-nader for the south west. 26 places were to be taken in all categories of counsellors. a total of 44 appli-cation files were received. the candidates underwent a written test which was divided into reasoning and calculation, technical knowledge, economics and management. afterwards, each candidate spent 5 minutes with the jury. Prior to the written test, a com-mission examined the various files in order to verify the eligibility of candidates according to conditions and criteria stipulated in the call for candidates and came out with a preselected list of candidates au-thorized to undergo the written test and interview. retained candidates will be put on training as from January 2015.

ECHOS DES RÉGIONS

Page 32: ACTUALITÉS DU PROGRAMMEPaul BiYa Président de la République du Cameroun « L’agriculture au sens large, c’est-à-dire complétée par l’élevage et la pêche est la véritable

ACTUALITÉS DU PROGRAMME ECHOS DES RÉGIONS

the first adOP session in mezam was held on 27th June 2014 at the Presbyte-rian church centre Bamenda, in the pre-

sence of the representatives of the 29 cLg of the division. the cLg representatives are assigned to defend the interest of their groups in the adOP sessions. this first session was animated by the ctd who explained the role of adOP and conducted the election for the executive bureau. a six man eXcO was put in place followed immediately by the designa-tion of members who will represent farmers in cOdac.

the acefa programme was officially launched in the north West region on 12th of June 2014. the launching worshop was presided by the regional delegates of minader and minePia alongside the national coordinator of acefa in presence of the divisional delegates of minader and minePia.

Six toyota pickups and thirty four Yamaha ag100 motor bikes were handed over to the staff of the regional coordination for the north West and councelors of mezam division during this ceremony to ease their work in the field. they were cautioned to use these equipments judiciously and to render selfless services to the farmers so as to ensure the attainment of the objectives of the programme in the region.

ADOP in Mezam:

Regional launching ceremony

NORTh-WEST

Mezam holds his first Codac session

the statutory cOdac of mezam division held its first session on the 31st july 2014. the purpose of this session was to drill the cOdac members

on their role within the co-management instance, and enable producers’ organisations that had ap-plied for the counselling service, to be assigned counselors. during the cdSP session that first sat on the 26th of march 2014 in place of cOdac, 295

Pgs out of 373 PgS files requesting for the ser-vices of counselors were selected and assigned to 29 cgPs in mezam division for an average of 10 Pgs per cgP . While 5 PaO out of the 23 that applied where selected and assigned to the cgO . for this session, a total of 32 application files were selected and assigned to cgPs bringing the total of Pgs being accompanied in mezam to 327.

N°001 - Février 201532Magazine d’information bilingue d’ACEFA

ECHOS DES RÉGIONS ECHOS DES RÉGIONS

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ACTUALITÉS DU PROGRAMME

Magazine d’information bilingue d’ACEFA Février 2015 - N°001 33

au moment où la politique gouvernementale prône le passage à l’agriculture de 2ème gé-nération, l’agriculture familiale soutenue par

le Programme acefa contribue elle aussi à redyna-miser ce secteur de l’économie tant prisé par le gou-vernement.

Lancé en 2008 au cameroun en phase pilote, l’ada-maoua fait partie des cinq régions dans lesquelles le dis-positif acefa été expérimenté dès sa première phase. Les résultats sont notables en termes de réalisations.

en effet, après cinq années d’activités dans la région, force est de constater que le Programme a des effets signi-ficatifs dans le mode de vie des populations. a en croire principalement le cas de la ville de ngaoundéré où les populations peuvent désormais rajouter à leur ration ali-mentaire une denrée qui jusqu’ici n’était réservée qu’à quelques privilégiés : la volaille.

cette filière en pleine expansion dans la région, a été très peu développée jusqu’à une certaine époque à cause de la faible productivité du maïs. À l’origine : une seule unité industrielle desservant toute la zone assurait toute la production de maïs, dont la majeure partie était d’ailleurs destinée à l’exportation. conséquence : la filière avicole a eu du mal à se développer car le maïs est l’une des composantes essentielles de la provende nécessaire à la nutrition des poulets.

avec l’arrivée d’acefa, la production de maïs s’est ainsi vu accroitre à travers le financement d’unités de trac-tions animales pour 127 groupements de producteurs. ce qui a contribué à augmenter le nombre de fermes avicoles (poulaillers) qui sous financement acefa est passé de 2

à 19 ; ceci pour le grand bonheur des populations du dé-partement de la vina.

aujourd’hui, après cinq ans d’activités du Programme dans la région, les populations peuvent s’en réjouir. Le poulet est désormais accessible à un grand nombre qui ne pouvait se contenter que de la viande de bœuf. il y va ainsi de leur bien-être.

Passé de 6000f à 4000f le prix moyen d’un poulet, les retombées ne sont que meilleures. il se mange désormais à tous les buffets ; et du poulet braisé, on peut en avoir dans chaque coin de la zone.

Une analyse de BABA BAMBATI Responsable régional du financement

ACeFA-Adamaoua

Ce qu’ACEFA offre aux populations ADAMAOUA

two fifth year students of montpellier SuPagrO (france) carried out within the acefa programme their end of course project in mezam division from april to august 2014. the objective of this study was to carry out the agrarian diagnosis in mezam division. this stu-dy enabled the establishment of a typology of family agro-pastoral farm enterprises (faf) and determined the level of revenues and constrains in the develop-ment of farm enterprises. the result of this study will be directly used in understanding the dynamism of farm enterprises, establish the reference situation of benefi-ciary farm enterprises of the programme and to put in place the observatory of farm enterprises. a restitution workshop was organized on the 8th of august 2014 in Bamenda wherein these students presented their work to the acefa staff and farmers with whom they had carried out the studies, as well as the official of mina-der and minePia. the presentation gave a reflection of the farming systems in mezam division. final publi-cation of this study is awaited after the technico - eco-nomic analysis.

Internship students from MontpellierSUPAGRO

NORTh-WEST

ECHOS DES RÉGIONS

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N°001 - Février 201534Magazine d’information bilingue d’ACEFA

ACTUALITÉS DU PROGRAMME

La PLANOPAC veut vulgariser ses actions.

il a réuni au total 20 membres du bureau exécutif na-tional et du comité de surveillance de cette instance.

cet atelier de formation intervenant dans le cadre des appuis octroyés aux plateformes par le Programme acefa, et axé sur une approche participative des membres a porté sur la révision du manuel de procé-dures , l’organisation interne de la plateforme et l’ani-mation des réunions. L’objectif final étant de pourvoir répercuter les nouvelles dispositions arrêtées à tous les niveaux régionaux et départementaux de la PLanO-Pac. ceci en vue de pallier le problème de la mécon-naissance des activités de la plateforme par les produc-teurs sur le terrain.

en effet, cette instance qui fonctionne à travers ses organes statutaires (conseil national, bureau exécutif, conseil de surveillance et conseil des sages), a été mise en place pour faciliter l’implication des producteurs dans les politiques de développement et leurs représen-tations dans toutes les instances de prise de décision. Pour représenter et défendre leurs intérêts, en faisant de l’agriculture un corps de métier. et enfin pour re-chercher des sources de financement nécessaires à l’animation et la formation des organisations profes-sionnelles de base.

L’atelier tenu à mbalmayo a également consisté à rechercher un contenu consensuel à la notion d’agricul-ture de seconde génération et identifier les contraintes et opportunités pour sa mise en œuvre. ceci s’est fait à travers la définition des moyens à entreprendre pour recueillir les points de vue des producteurs en vue de la rédaction d’un plaidoyer sur leur vision de l’agriculture de seconde génération. il s’est terminé par l’amendement et l’adoption d’un nouvel organigramme de la plateforme.

L’atelier de formation des membres élus de la PLANOPAC animé par l’Assis-tance Technique ponctuelle fourni par la Chambre d’Agriculture de Charente

Maritime s’est tenu les 25 et 26 juin 2014 à Mbalmayo.

ACTUALITÉS DES PLATEFORMES

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Magazine d’information bilingue d’ACEFA Février 2015 - N°001 35

ACTUALITÉS DU PROGRAMMEACTUALITÉS DES PLATEFORMES

La chambre d’Agriculture d’Ariège dans les locaux d’ACEFA

françois toulis et emmanuel Lecomte respecti-vement Président et directeur de la chambre d’agriculture d’ariège en france, accompagnés

par m. moussa Koue, vice-président de la chambre d’agriculture du cameroun (caPef) et quatre autres membres, ont été reçus à la coordination nationale du Programme acefa le 07 août dernier. L’objet de leur visite était de connaître les activités menées par la caPef et d’entrer en contact avec ses prin-cipaux partenaires afin d’affiner les contours d’un éventuel partenariat.

ils ont été entretenus par le coordonnateur natio-nal adjoint m. Kingni michel qui les a édifiés sur le Programme acefa et son mode de fonctionnement. Parmi les sujets abordés, la formation des conseillers, leur prise en charge, la contribution des bénéficiaires au financement du conseil et des projets, la pérennisa-tion du dispositif d’accompagnement des producteurs, et surtout les relations entretenues entre la caPef et acefa ont été évoqués. Le coordonnateur natio-nal adjoint n’a pas manqué de reconnaître qu’acefa est un gros chantier qui nécessite beaucoup de tra-

vail et qui pourrait permettre de créer beaucoup de richesses pour les producteurs et par conséquent pour le cameroun, si tout se passe bien. et la caPef qui est une instance faîtière professionnelle de troisième niveau pourra apporter un certain appui de par son positionnement dans le cadre de la sensibilisation et l’accompagnement de ses organisations membres.

La délégation venue de France a été reçue parle Coordonnateur national adjoint.

coordination nationale du programme acefa

Séance de travail entre la chambre d’agriculture d’ariège et le coordonateur national adjoint du programme acefa

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N°001 - Février 201536Magazine d’information bilingue d’ACEFA

ACTUALITÉS DU PROGRAMME

Stand ACEFA au Salon Avicole 2014

La responsable de la communication (recO) accueille un visiteur

visite du minePia, le dr taiga

visite du satand

Le ctSPa menoua en plein échange avec un visiteur

La Secrétaire de la coordination nationale en visite dans le stand

RÉTRO ACTU ACFA 2014 EN IMAGES

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Magazine d’information bilingue d’ACEFA Février 2015 - N°001 37

ACTUALITÉS DU PROGRAMME

Stand ACEFA au Salon PROMOTE 2014

Le responsable du Suivi-evaluation s’entretient avec des visiteurs

un producteur partage son expérience avec acefa, avec les visiteurs du Pavillon

Le directeur de l’afd ; m. Hervé Konan a honoré le stand acefa de sa visite

RÉTRO ACTU ACFA 2014 EN IMAGES

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N°001 - Février 201538Magazine d’information bilingue d’ACEFA

Stand ACEFA au Salon PROMOTE 2014

une vue du stand acefa Le coordonateur national lors d’un échange au pavillon france

Le cordonateur national adjoint tient les commandes du stand

RÉTRO ACTU ACFA 2014 EN IMAGES

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Magazine d’information bilingue d’ACEFA Février 2015 - N°001 39

Fin d’année en couleur pour les conseillers :

les conseillers des départements de Bui , du faro, , du faro et déo, de la Lékié, du Lom et djerem, du mayo Kani, de la Sanaga-maritime, du ndé, du ndian et de l’Océan pourront désormais accéder facilement aux zones les plus enclavées de leurs départements afin de mieux accomplir leurs tâches auprès des produc-teurs. un ensemble de 340 motos et 20 véhicules leur ont été remis du 12 au 23 décembre 2014 au cours des

ateliers présidés par le coordonnateur national.

c’est avec de la joie maniféstée qu’ils ont reçu ce matériel roulant qui leur est arrivé comme un cadeau de fin d’année. grâce à ces motos et à ces pick up tout terrain qui leur ont été distribués, l’activité du conseil connaitra une ascension dans ces nouveaux départe-ments 2014.

Les conseillers du Lom et djerem sur leurs motos

remise des clés du véhicule au ctd du nde une conseillère de la Sanaga-maritime revêtant sa chasuble

RÉTRO ACTU ACFA 2014 EN IMAGES

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N°001 - Février 201540Magazine d’information bilingue d’ACEFA

ACTUALITÉS DU PROGRAMME