ACADEMIE DE PARIS Année 2017medias.desar.org/Memoires-Theses/Memoires/2017/c_Renou_Amelie_… ·...
Transcript of ACADEMIE DE PARIS Année 2017medias.desar.org/Memoires-Theses/Memoires/2017/c_Renou_Amelie_… ·...
[desarmir.fr].Do
cumen
tsou
sLicen
seCrea5
veCom
mon
s(by-nc-sa).
ACADEMIE DE PARIS
Année 2017
MEMOIRE
pour l’obtention du DES d’Anesthésie-Réanimation
Coordonnateur : Monsieur le Professeur Benoît PLAUD
Par RENOU Amélie
Présenté et soutenu le 14 Septembre 2017
Information multimodale sur l’analgésie péridurale obstétricale : Evaluation de l’impact d’une vidéo d’information sur la
satisfaction, la compréhension et l’anxiété des parturientes. Etude prospective, randomisée, uni-centrique au Centre
Hospitalier Intercommunal de Créteil.
Travail effectué sous la direction
du Dr Andreoletti et validé par le Pr Cholley et le Pr Mercier.
[desarmir.fr].Do
cumen
tsou
sLicen
seCrea5
veCom
mon
s(by-nc-sa).
2
Résumé
Aucune étude n’a évalué l’apport d’une vidéo expliquant l’analgésie péridurale en
obstétrique. Cette étude compare deux types d’information donnée en consultation
d’anesthésie : une information orale et écrite (groupe contrôle C) versus orale, écrite et vidéo
(groupe Vidéo V). Objectifs : Evaluer la satisfaction puis la compréhension et l’anxiété
maternelle. Type d’étude : Etude de soin courant prospective, randomisée, contrôlée.
Patients et méthodes : Parturientes se présentant pour une consultation d’anesthésie pré-
natale au Centre Hospitalier Intercommunal de Créteil en 2015-2016. L’information orale sur
l’analgésie péridurale était donnée par l’anesthésiste, avec remise d’une fiche d’information
écrite. La vidéo était transmise par Internet, aux parturientes du groupe V pour qu’elles la
visionnent à leur convenance. La satisfaction et l’anxiété ont été évaluées par échelles
numériques, la compréhension par des QCM. Ces 3 critères étaient aussi évalués dans un
contexte d’urgences où les femmes recevaient une information orale et écrite (groupe U).
Résultats : 302 femmes incluses (135 V, 135 C, 32 U) et 274 questionnaires analysés (122 V,
124 C, 28 U). La satisfaction n’était pas différente dans les trois groupes (p=0,9). La
compréhension était meilleure dans le groupe V par rapport aux deux autres groupes (p=0,01).
L’information délivrée améliore le niveau d’anxiété (p<0,001). La vidéo n’était pas plus
anxiogène que les autres modes d’information (p=0,87). Conclusion : L’information sur la
péridurale obstétricale par support oral et écrit est jugée satisfaisante par les parturientes, y
compris en urgence. Un support vidéo permettrait une meilleure compréhension de la
technique, sans augmenter l’anxiété.
Mots clefs : efficience, information multimédia, péridurale obstétricale
[desarmir.fr].Do
cumen
tsou
sLicen
seCrea5
veCom
mon
s(by-nc-sa).
3
Liste des abréviations APD : Analgésie péridurale CHIC : Centre hospitalier intercommunal de Créteil
[desarmir.fr].Do
cumen
tsou
sLicen
seCrea5
veCom
mon
s(by-nc-sa).
4
Information multimodale sur l’analgésie péridurale obstétricale : Evaluation de l’impact d’une vidéo d’information sur la satisfaction, la compréhension et l’anxiété des parturientes.......................................................................................................................1
Résumé..............................................................................................................................2
Liste des abréviations........................................................................................................3
1. INTRODUCTION.........................................................................................................51.1L’informationenanesthésie..................................................................................................51.2Cequeveulentsavoirlespatients.........................................................................................61.3Lesmoyensd’informationcontrôlésparlemédecin..............................................................71.4L’informationnoncontrôléeparlemédecin..........................................................................81.5L’informationpourl’analgésieobstétricaleauCHIC...............................................................91.6Hypothèses...........................................................................................................................9
2. MATERIELETMETHODE............................................................................................102.1Typed’étude.......................................................................................................................102.2Randomisation....................................................................................................................102.3Schémadelarecherche.......................................................................................................112.4Critèresd’inclusionetd’exclusion........................................................................................122.5Informationdélivrée............................................................................................................122.6Evaluationdescritèresdejugement....................................................................................132.7Mesuredel’efficacité..........................................................................................................132.8Traitementetgestiondesdonnées......................................................................................142.9Statistiques..........................................................................................................................15
3. RESULTATS................................................................................................................163.1Descriptiondelapopulation................................................................................................163.2Résultatprincipal:Lasatisfactionglobale...........................................................................183.3Résultatssecondaires..........................................................................................................18
3.3.1Satisfaction..........................................................................................................................183.3.2Compréhension...................................................................................................................203.3.3L’Anxiété..............................................................................................................................21
4. DISCUSSION..............................................................................................................234.1Résultatprincipal.................................................................................................................234.2Résultatssecondaires..........................................................................................................244.3Validitéinterneetexterne...................................................................................................25
5. CONCLUSION............................................................................................................28
6. ANNEXES..................................................................................................................29
7. BIBLIOGRAPHIE.........................................................................................................31
[desarmir.fr].Do
cumen
tsou
sLicen
seCrea5
veCom
mon
s(by-nc-sa).
5
1. INTRODUCTION
1.1 L’information en anesthésie L’information du patient en anesthésie est un élément central de la relation médecin/malade.
Cette information est à la fois un droit pour le patient et un devoir pour son médecin. Elle
permet de nouer une relation de confiance entre les 2 protagonistes. L’information a une
importance particulière, par son aspect médical mais aussi juridique. Le médecin adapte son
discours et sa prise en charge aux spécificités du patient et permet à ce dernier de disposer des
éléments adéquats pour prendre une décision éclairée. L’aspect juridique est encadré par
différents textes. Le code de déontologie [1] énonce dans l’article 35 :« Lemédecin doit à la
personne qu'il examine, qu'il soigne, ou qu'il conseille, une information loyale, claire et
appropriée sur son état, les investigations et les soins qu'il lui propose. Tout au long de la
maladie, il tient compte de la personnalité du patient dans ses explications et veille à leur
compréhension».La loi du 4 mars 2002 [2], relative aux droits des malades et à la qualité du
système de santé, rappelle que « Toute personne a le droit d'être informée sur son état de
santé. Cette information porte sur les différentes investigations, traitements ou actions de
prévention qui sont proposés, leur utilité, leur urgence éventuelle, leurs conséquences, les
risquesfréquentsougravesnormalementprévisiblesqu'ilscomportentainsiquesurlesautres
solutionspossiblesetsurlesconséquencesprévisiblesencasderefus»et insiste sur le fait que
«Lemédecindoitdispenseràchaquepatientuneinformationpertinenteetdequalité,toutau
longduprocessusdesoins,entenantcomptedesbesoinspropresdecedernieretdurespect
dûàsapersonne.L’informationdonnéeparlemédecinaupatientestdestinéeàl’éclairersur
son état de santé, à lui décrire la nature et le déroulement des soins et à lui fournir les
éléments lui permettant de prendre des décisions en connaissance de cause, notamment
[desarmir.fr].Do
cumen
tsou
sLicen
seCrea5
veCom
mon
s(by-nc-sa).
6
d’accepter ou de refuser les actes à visée diagnostique et/ou thérapeutique qui lui sont
proposés.»
Ces données s’appliquent à la consultation d’anesthésie en maternité et donc à l’information
sur l’analgésie péridurale obstétricale. Suivant les Recommandations de la SFAR,
l'information de la patiente " concerne les modalités et les effets de l'analgésie péridurale
obstétricale ou d'autres modes d'analgésie qui pourraient être proposés. Elle devrait être
effectuée à distance de la réalisation de l'acte, dans le cadre de réunions d'informations
collectives et/ou d'une consultation pré anesthésique " [3]. Le temps imparti pour la
consultation d’anesthésie effectuée au cours du troisième trimestre de grossesse est parfois
court pour délivrer une information claire, loyale, appropriée sans omettre d’informations et
sans « noyer » les parturientes dans un flot de notions souvent inconnues.
1.2 Ce que veulent savoir les patients
D’après les études menées au cours des années 1990, le désir d’information sur l’anesthésie
était important, et jugé prioritaire pour plus de 92% des patients australiens, 72% des
canadiens et 43% des écossais [4,5]. Aux Etats-Unis, 85% des patients souhaitaient être
informés de la façon la plus exhaustive possible et plus de 93% des patients voulaient
connaître les complications potentielles et a fortiori les plus graves [6]. En France, en 1999,
seulement 63% des patients souhaitaient une information exhaustive [7], et 56% au Danemark
[8]. Ces chiffres laissent penser que les Anglo-saxons, avant les années 2000, attendaient des
informations plus exhaustives concernant l’anesthésie que les Européens. Une étude menée
aux Etats-Unis en 2012 réaffirme que 80% des patients de la Mayo Clinic considèrent
nécessaire d’aborder les complications rares mais graves et 92% attendent une information sur
les complications moins graves mais fréquentes [9]. Le modèle de la médecine paternaliste
s’est donc bien effacé au profit du modèle autonomiste outre Atlantique.
[desarmir.fr].Do
cumen
tsou
sLicen
seCrea5
veCom
mon
s(by-nc-sa).
7
Concernant l’anesthésie obstétricale, une étude londonienne de 2012, s’intéressant au désir
d’information chez des parturientes à J1 du post partum rapporte qu’environ 30% d’entre elles
auraient souhaité recevoir une information sur tous les risques de l’anesthésie générale et que
98% auraient voulu être informées au moins en partie des risques [10].
Il est montré que l’information ante natale concernant l’APD obstétricale permet aux
parturientes de donner leur accord en ayant mieux compris cette technique d’analgésie et
d’anesthésie [11–15]. La majorité des parturientes canadiennes veulent être informées de
toutes les complications possibles de l’analgésie péridurale [16,17], avec cependant quelques
variations concernant le niveau de risques duquel elles souhaitent être informées, ce que l’on
retrouve chez les parturientes anglaises et australiennes [18]. En France, nous manquons de
données récentes sur les attentes de nos parturientes concernant l’APD obstétricale.
1.3 Les moyens d’information contrôlés par le médecin
Il existe différents supports d’information et il est suggéré que l’information multimodale,
permettrait une meilleure compréhension et satisfaction concernant l’anesthésie [19][11,20–
28]. L’information délivrée lors de la consultation d’anesthésie peut prendre différentes
formes :
L’information orale permet d’adapter son discours aux caractéristiques propres à chaque
patient ou à chaque parturiente, selon les antécédents, les craintes, et les attentes de chacun.
Cette information est très dépendante de l’anesthésiste, du temps consacré à la consultation et
de la complexité du dossier. Elle a le mérite d’être spécifique et personnalisée [29]. Le
principal défaut de ce mode d’information étant sans doute son caractère immatériel menant à
une perte d’information parfois conséquente.
L’information écrite a été utilisée de façon efficace pour délivrer une information aux patients
[desarmir.fr].Do
cumen
tsou
sLicen
seCrea5
veCom
mon
s(by-nc-sa).
8
[12,25,28,30–32]. Standardisée et non personnalisée, elle est remise sur une feuille papier, au
décours de la consultation d’anesthésie [29] et reprend les points essentiels concernant le
mode anesthésique utilisé chez le patient, comme la péridurale pour l’analgésie obstétricale.
Cette information standardisée n’est pas forcément adaptée à la langue et à la compréhension
du plus grand nombre, et n’a pas de valeur médico-légale, même signée par le patient.
L’information vidéo a le mérite d’associer une bande audio à une explication imagée.
L’impact de ce mode d’information est variable selon les études en termes d’anxiété, de
satisfaction et de compréhension [20,21,26,33–39]. Mais ce mode d’information permet une
visualisation, au moins partielle, des locaux du bloc opératoire ou de la maternité qui pourrait
permettre aux patients ou parturientes de mieux appréhender leur parcours [40].
1.4 L’information non contrôlée par le médecin
Dans un contexte de médecine autonomiste où le désir d’information s’accroit, les patients ne
se cantonnent pas seulement à l’information donnée par leur médecin [41–44]. Une étude
chez des parturientes australiennes a montré que l’information concernant l’analgésie
obstétricale provenait souvent de « on-dit » [45]. Soixante-quatorze pourcent des patients
cherchent un complément d’information sur Internet, et en 2003, 12,5 millions de recherches
Internet quotidiennes concernant la santé étaient menées [45,46]. Avec plus de 100 000 sites
en 2001, l’offre d’information médicale sur Internet s’est largement développée [47], y
compris l’information sur l’analgésie péridurale pour le travail obstétrical [48]. Cependant, la
qualité de l’information médicale sur Internet varie en fonction du sujet traité et du site
consulté, et peut être tronquée, parfois erronée [49,50]. Internet est pourtant la troisième
source d’information concernant la santé, y compris pour l’analgésie péridurale. L’étude de
2013 de Espitalier [41] confirme que les sites Internet traitant de l’analgésie péridurale en
obstétrique sont de qualité médiocre, mais ces informations ont pourtant des répercussions sur
[desarmir.fr].Do
cumen
tsou
sLicen
seCrea5
veCom
mon
s(by-nc-sa).
9
les avis et décisions des futures mamans concernant la péridurale [45].
1.5 L’information pour l’analgésie obstétricale au CHIC
L’analgésie péridurale est la technique de référence pour prévenir et prendre en charge les
douleurs du travail obstétrical et de l’accouchement. Cette technique d’analgésie a réduit la
morbi mortilité maternelle peri partum.
Au CHIC, les parturientes bénéficient d’une information orale en consultation d’anesthésie,
qu’elle soit programmée ou réalisée dans un contexte d’urgence. Au terme de cette
consultation, une fiche d’information concernant la péridurale est remise à la parturiente. Un
cours de préparation à la péridurale est organisée chaque mois par les anesthésistes et ouvert à
toutes les parturientes. Seul un faible nombre de femmes y participent (3 à 8 en moyenne).
Nous avons donc souhaité offrir aux parturientes un support d’information complémentaire,
fiable, afin d’étendre la portée de notre information, en espérant augmenter leur satisfaction et
compréhension, sans générer d’anxiété supplémentaire, comme cela a été suggéré en dehors
du contexte obstétrical [20,21,26,34–37,39].
Pour cela, nous avons réalisé en 2015 une vidéo d’information sur la péridurale obstétricale
au CHIC, avec le concours des internes DESAR, médecins anesthésistes et sage-femmes de la
maternité. La vidéo a tenu compte des attentes de nos parturientes, des avis des représentants
des usagers ainsi que de l’équipe de communication de l’hôpital et respectait les
recommandations HAS 2012 [50]. Toutes les personnes apparaissant sur la vidéo avaient
donné leur accord pour l’utilisation et la diffusion de leur image et de leur voix.
1.6 Hypothèses
Si une vidéo d’information sur l’APD, validée par les médecins, est rendue disponible via
Internet, ce support devient disponible 24/24h, 7/7j, ne peut être perdu, et est parfaitement
[desarmir.fr].Do
cumen
tsou
sLicen
seCrea5
veCom
mon
s(by-nc-sa).
10
adapté aux moyens de diffusion actuels (Internet sur tablette électroniques, Smartphones, PC).
Nous avons donc testé l’impact de la diffusion sur Internet de cette vidéo.
L’objectif principal de cette étude a été d’évaluer la satisfaction globale des femmes après
délivrance d’une information concernant la péridurale obstétricale sous forme orale, écrite et
vidéo (groupe V) versus délivrance d’une information sous forme orale et écrite uniquement
(groupe C).
Les objectifs secondaires ont été d’évaluer la satisfaction en rapport avec chaque support
(vidéo, papier ou oral), d’évaluer la compréhension de l’information et l’anxiété liée à la
péridurale dans les différents groupes de l’étude (groupe V bénéficiant d’une information
orale, écrite et vidéo, groupe C recevant une information orale et écrite standard, en
consultation programmée, et groupe U recevant une information orale et écrite dans un
contexte d’urgence).
2. MATERIELETMETHODE
2.1 Type d’étude Il s’agit d’une étude de soins courant, prospective randomisée en ouvert. Elle s’est déroulée
de septembre 2015 à février 2016 au CHIC, maternité de niveau 3, réalisant 3700
accouchements par an. Cette étude clinique a reçu l’avis favorable du CPP IDF 5 le
07/07/2015.
2.2 Randomisation La randomisation a été effectuée informatiquement par blocs 1 : 1. Les inclusions ont été
consécutives.
[desarmir.fr].Do
cumen
tsou
sLicen
seCrea5
veCom
mon
s(by-nc-sa).
11
2.3 Schéma de la recherche Les femmes se rendant à leur consultation d’anesthésie au cours du troisième trimestre de
grossesse se sont vues proposer l’étude. Si elles acceptaient de participer, et que les critères
d’inclusion étaient validés sans critère d’exclusion, elles étaient incluses dans l’étude et
randomisées dans le groupe V (information orale, écrite et vidéo) ou le groupe C (information
orale et écrite), selon une liste de randomisation prédéfinies informatiquement.Les femmes
incluses dans le groupe V recevaient un lien pour regarder la vidéo chez elles sur Internet. En
cas de consultation en urgence, directement en salle de naissance ou dans le service de
grossesses à haut risques, elles étaient incluses dans le groupe U, une information orale et
écrite leur a alors été délivrée.
Sur avis consultatif du CPP, le questionnaire A (annexe 3) visant à évaluer l’anxiété a été
distribué à toutes les parturientes incluses lors de la consultation avec comme instruction de le
remplir juste après avoir lu la fiche écrite d’information et/ou visionné la vidéo (selon le
groupe de randomisation) et de le rapporter lors de la prochaine visite à l’hôpital ou le jour de
l’accouchement pour qu’il soit récupéré par l’anesthésiste. Pour les femmes du groupe U, le
questionnaire A était récupéré quelques heures après la consultation. Il est important de
souligner qu’il était attendu un nombre important de non-retour du questionnaire A. Le
questionnaire B de satisfaction, compréhension et anxiété (annexe 4) a été délivré après
l’accouchement, en suites de couche, et récupéré avant la sortie de l’hôpital par l’anesthésiste.
La partie « anxiété » du questionnaire B est similaire au questionnaire A car, comme
mentionné plus haut, il était attendu un grand nombre de perte du questionnaire A
(questionnaires non ramenés). Les patientes pouvaient retirer leur consentement à tout
moment.
[desarmir.fr].Do
cumen
tsou
sLicen
seCrea5
veCom
mon
s(by-nc-sa).
12
2.4 Critères d’inclusion et d’exclusion Critères d’inclusion : Les patientes présentant tous les critères suivants ont été éligibles pour
cette recherche : Femme parturiente, majeure et ne faisant pas l’objet d’une mesure de
protection judiciaire, affiliée au régime de sécurité sociale, comprenant le français, avec
possibilité d’accès à Internet.
Critère de non inclusion : Contre-indication formelle pré existante à la péridurale, refus de
participer à l’étude, non affilié au régime de Sécurité Sociale, non francophone, absence
d’accès à Internet, mineure ou sous protection juridique.
2.5 Information délivrée Information orale : information sur les bénéfices et risques de la péridurale obstétricale,
praticien dépendante et adaptée à la patiente, dispensée au cours de la consultation
d’anesthésie programmée au cours du 3ème trimestre de grossesse ou en contexte d’urgence
par l’anesthésiste.
Information écrite : fiche d’information pour la péridurale obstétricale validée par la SFAR
(annexe 1), expliquant, sous forme de livret, le mécanisme d’action de la péridurale, les étapes
de la pose, les effets secondaires attendus, les complications possibles, les numéros utiles des
anesthésistes référents de maternité, et un rappel sur la date du cours de préparation à la
péridurale.
Information vidéo : la vidéo était composée de différentes parties : une explication sur le
mode d’action de la péridurale, le déroulement de la pose, le délai et la durée d’action,
l’explication du mode PCEA (patient controlled epidural analgesia), les modalités en cas de
césarienne en urgence, les effets secondaires attendus, les complications possibles, les
avantages attendus, les différentes options en cas de césarienne programmée, les numéros
utiles. En début de vidéo, la date et le lieu du cours de préparation à la péridurale étaient
[desarmir.fr].Do
cumen
tsou
sLicen
seCrea5
veCom
mon
s(by-nc-sa).
13
rappelés. Cette vidéo permet d’illustrer l’information écrite sur la fiche d’information validée
par la SFAR (lien en annexe 2).
2.6 Evaluation des critères de jugement Questionnaire de satisfaction (annexe 4) : évaluant la satisfaction de l’information reçue sur
la péridurale par des échelles numériques entre 0 et 10 : trois ou quatre échelles étaient à
remplir en fonction du groupe de randomisation : satisfaction sur l’information globale,
satisfaction sur l’information orale, satisfaction sur l’information écrite pour toutes les
femmes, et satisfaction sur l’information vidéo pour les parturientes inclues dans le groupe V.
Questionnaire de compréhension (annexe 4) : La compréhension était évaluée par 5 QCM
comportant chacun 4 items. Chaque réponse vraie entourée rapportait un point, une réponse
vraie barrée n’entrainait pas de point négatif, une réponse fausse non plus. Il y avait 17
bonnes réponses sur 25 propositions, soit une note totale sur 17, ramenée par une règle de
trois à une note sur 10 pour faciliter la lecture et la représentation des résultats.
Questionnaire d’anxiété (annexes 3 et 4) : L’anxiété était évaluée par échelle numérique
entre 0 et 10. Une note entre 0 et 10 était attribuée à l’anxiété concernant la péridurale, avant
et après avoir reçu les informations globales du CHIC. Pour les femmes du groupe vidéo, le
niveau d’anxiété concernant la péridurale était, en plus, évalué entre 0 et 10 avant et après
visionnage du film. Les analyses statistiques ont été réalisées à partir des données des
questionnaires B (trop peu de retour des questionnaires A).
2.7 Mesure de l’efficacité
Ø Critère de jugement principal : Le critère de jugement principal était la comparaison du
score de satisfaction globale concernant l’information sur la péridurale des femmes entre les
groupes V versus C.
[desarmir.fr].Do
cumen
tsou
sLicen
seCrea5
veCom
mon
s(by-nc-sa).
14
Ø Critères de jugement secondaires : Les critères de jugement secondaires étaient :
ü Concernant la satisfaction :
o Comparaison du score de satisfaction globale entre les groupes V, C et U.
o Comparaison du score de satisfaction relatif à l’information orale entre les groupes V, C et U.
o Comparaison du score de satisfaction relatif à l’information écrite entre les groupes V, C et
U.
o Comparaison du score de satisfaction de la vidéo, du support écrit et de l’information orale
dans le groupe V.
ü Concernant la compréhension :
o Comparaison du score de réponses aux items du QCM entre les groupes V, C et U.
ü Concernant l’anxiété :
o Comparaison du score d’anxiété avant et après information, tous groupes confondus.
o Comparaison du score d’anxiété après information, entre les groupes V, C et U.
o Comparaison du score d’anxiété rapporté par les femmes avant et après visualisation de la
vidéo dans le groupe V.
2.8 Traitement et gestion des données Toutes les informations requises par le protocole ont été consignées dans les cahiers
d’observation électroniques, avec accord de la CNIL n°1863738v1. Les données cliniques
suivantes ont été colligées de façon anonyme (un numéro d’inclusion correspond à chaque
femme incluse) dans un cahier d’observation électronique par un Assistant de Recherche
Clinique : âge de la parturiente ; antécédents médicaux, chirurgicaux et obstétricaux ; dernier
diplôme obtenu ; déroulement de l’accouchement, réponses aux questionnaires de satisfaction,
[desarmir.fr].Do
cumen
tsou
sLicen
seCrea5
veCom
mon
s(by-nc-sa).
15
de compréhension et d’anxiété. Les données ont été recueillies au fur et à mesure qu'elles ont
été obtenues.
2.9 Statistiques En considérant que le taux moyen de satisfaction d’une information papier est de 8,0/10 (±
2,3) (d’après un échantillon préalable de 15 patientes ayant répondu sur les 19 femmes
interrogées) et en estimant que l’apport d’une vidéo augmenterait la satisfaction à 9,0/10(±
2,3), il était nécessaire d’inclure 112 femmes dans les groupes C et V. En comptant 20% de
perdus de vue (d’après notre échantillon préalable) au total, 270 femmes étaient nécessaires
pour inclusion dans cette étude : 135 dans le groupe C, 135 dans le groupe V. Les femmes
ayant leur consultation d’anesthésie en urgence durant la durée de l’étude ont aussi été
incluses. Cela représentera 32 femmes pour les 3 mois de l’étude prévus. Au total, 302
femmes ont été incluses : 135 dans le groupe C, 135 dans le groupe V et 32 dans le groupe U.
Les données étaient exprimées par leur fréquence et leur pourcentage, ou par leur médiane et
leur moyenne ± les déviations standard. L’analyse des variables continues dans les 2 groupes
a été effectuée en utilisant des tests de Student ou de Mann-Whitney en fonction de la
distribution des variables. Les tests du Chi2 ou de Fischer ont été utilisés pour les
comparaisons des variables discrètes. Dans tous les cas, un p<0,05 était considéré comme
statistiquement significatif. Les statistiques ont été réalisées en intention de traiter modifiée :
exclusion des perdues de vue et des données manquantes et retrait de consentement.
[desarmir.fr].Do
cumen
tsou
sLicen
seCrea5
veCom
mon
s(by-nc-sa).
16
3. RESULTATS
3.1 Description de la population La figure 1 représente le flow chart.
Figure1:Flowchart
[desarmir.fr].Do
cumen
tsou
sLicen
seCrea5
veCom
mon
s(by-nc-sa).
17
Les caractéristiques démographiques des parturientes sont décrites dans le tableau 1.
Tableau1:Caractéristiquesdesparturientes.
[desarmir.fr].Do
cumen
tsou
sLicen
seCrea5
veCom
mon
s(by-nc-sa).
18
3.2 Résultat principal : La satisfaction globale En intention de traiter modifiée, il n’y avait pas de différence significative concernant la
satisfaction globale entre les groupes V et C. En effet, la satisfaction globale était de 8.3±1.7
sur 10 pour les femmes randomisées dans le groupe contrôle alors qu’elle était de 8.3±1.3
pour les femmes ayant eu accès à la vidéo d’information (p=0.84).
3.3 Résultats secondaires
3.3.1SatisfactionLa satisfaction concernant les informations orale et écrite n’était pas différente entre les 3
groupes (p=0.43 pour la satisfaction concernant l’information orale et p=0.18 pour
l’information écrite). Dans chaque sous-groupe, il n’existait pas de différence de satisfaction
concernant les différents types de supports reçus (Figure 2).
[desarmir.fr].Do
cumen
tsou
sLicen
seCrea5
veCom
mon
s(by-nc-sa).
19
GroupeV GroupeC GroupeU
Informationglobale 8.3(1.3) 8.3(1.7) 8.1(1.9)
Informationorale 7.9(1,7) 8.2(1.7) 8.2(1.8)
Informationécrite 7.7(1.7) 8.0(1.5) 8.2(2.0)
Informationvidéo 8.3(1.7)
Figure 2 : Satisfaction selon le support d’information et le groupe de randomisation
(notesur10)
[desarmir.fr].Do
cumen
tsou
sLicen
seCrea5
veCom
mon
s(by-nc-sa).
20
3.3.2CompréhensionLa compréhension était meilleure dans le groupe V comparé aux 2 autres groupes. Il existait
une différence statistiquement significative entre les 3 groupes en faveur de la vidéo (p=0.01),
(Figure 3). En analyse multivariée, le nombre de réponses correctes était plus important pour
les femmes ayant un niveau d’étude équivalent ou égal à BAC+2.
A l’inverse, plus il y avait d’antécédents de péridurales ou d’accouchements, moins le score
de compréhension était bon.
GroupeV GroupeC GroupeU
Compréhension 6.0(2.1) 5.3(1.8) 5.3(2.2)
Figure3:Scoredecompréhensionselonlegroupe(notesur10)
[desarmir.fr].Do
cumen
tsou
sLicen
seCrea5
veCom
mon
s(by-nc-sa).
21
3.3.3L’AnxiétéQuels qu’aient été les supports utilisés, l’information délivrée permettait de diminuer l’anxiété
vis à vis de la péridurale : tous groupes confondus, la peur avant information était estimée à
5.2 sur 10 ±3.0, et la peur après information à 4.3±3.0 sur 10 (p<0.001). Ceci était vérifié par
sous-groupes (Figure 4).
La vidéo n’était pas plus anxiogène que les autres modes d’information. En effet, le niveau
d’anxiété était à 4.4±3.0 après information dans le groupe V, versus 4.4±-3.1 dans le groupe
contrôle et à 4.0±2.7 dans le groupe U (p=0.87). Si nous comparions le niveau d’anxiété
spécifiquement après visionnage de la vidéo au niveau d’anxiété post information dans les
autres groupes, il n’existait pas non plus de différence significative (p=0.87).
[desarmir.fr].Do
cumen
tsou
sLicen
seCrea5
veCom
mon
s(by-nc-sa).
22
Figure4:Scored’Anxiétéselonlegroupederandomisation(notesur10)
AvantInformation
Aprèsinformation
Aprèsinformation
globale
Aprèsinformation
vidéo
GroupeV 5.5(2.9) 4.4(3.0) 4.2(2.8)
GroupeC 5.0(3.1) 4.4(3.1)
GroupeU 5.0(2.8) 4.0(2.7)
[desarmir.fr].Do
cumen
tsou
sLicen
seCrea5
veCom
mon
s(by-nc-sa).
23
4. DISCUSSION
4.1 Résultat principal La satisfaction globale n’était pas améliorée, dans cette étude, par l’ajout d’une information
vidéo à l’information de base (orale et écrite). Certaines études ultérieures ont trouvé des
résultats contradictoires sur ce point, avec une augmentation significative de la satisfaction
chez les patients informés à l’aide d’une vidéo que ce soit à propos de l’anesthésie ou d’une
procédure chirurgicale [37,39]. Cela suggère plusieurs possibilités :
- Un manque de puissance de notre étude afin de montrer qu’il existe une différence
significative. En effet, le nombre de sujets à inclure a été calculé à partir des résultats d’un
échantillon de 19 patientes prises le même jour en suites de couches. Pour avoir un reflet plus
réel de la satisfaction, un échantillon plus important et recouvrant une période plus longue
aurait peut-être été nécessaire. De plus, la population de cette étude représentait moins de 10
% de la population annuelle accouchant au CHIC. Cependant, le score de satisfaction évalué
au préalable était proche du score de satisfaction que nous avons trouvé dans notre étude.
Nous avions prévu, d’après les résultats de notre enquête a priori et des résultats d’autres
études [51], 20% de perte de vue. Or nous n’en avons décompté que moins de 10% par
groupe. Il est donc vraisemblable que, le taux de satisfaction étant déjà relativement élevé,
l’apport d’un support supplémentaire d’information n’ait que peu impacté ce critère de
jugement.
- Un biais de publication : les études négatives ultérieures n’ont peut-être pas été toutes
publiées. Néanmoins, Winter et all [26] ont obtenu des résultats allant dans le même sens que
nous (augmentation de la compréhension sans augmentation significative de la satisfaction).
[desarmir.fr].Do
cumen
tsou
sLicen
seCrea5
veCom
mon
s(by-nc-sa).
24
4.2 Résultats secondaires Comme attendu et comme retrouvé dans beaucoup d’autres études, la compréhension était
améliorée par l’apport d’une vidéo d’information [26,35,39]. Cependant la pertinence clinique
était faible : gain de 0.7 point sur 10 seulement.
En analyse multivariée, il existait une association entre le niveau de compréhension et le
niveau d’éducation scolaire avec une amélioration de la compréhension chez les femmes
ayant un niveau au moins égal à BAC+2, cette association statistique semblant « logique ». A
l’inverse, plus il y avait d’antécédents de péridurales ou d’accouchements, moins le score de
compréhension était bon et cette constatation persistait après ajustement. Plusieurs hypothèses
sont envisageables : niveau socio-économique et éducationnel plus bas chez les grandes
multipares ? désintérêt pour l’information délivrée concernant une situation a priori déjà bien
connue ?
Autre point notable, les questionnaires devaient être remplis après l’accouchement,
pouvant entrainer une augmentation du score de compréhension, puisque la péridurale avait
déjà été réalisée pour la plupart des femmes. Cependant ce biais devait être présent pour les 3
groupes et les différences constatées statistiquement étaient probablement réelles mais à
évaluer par une étude dédiée. Par ailleurs, le choix de QCM pour l’évaluation de ce
critère de jugement était discutable car non standardisé mais aucun autre moyen
d’évaluationn’aétéétudiédanscecontexte.
L’anxiété n’était pas augmentée par la vidéo d’information. Ces résultats sont
semblablesàcequiaétéobservéparJlalaetal.[34].L’anxiétéétaitévaluéeparéchelle
numériqueetnonparunquestionnairestandardisé.Cechoixétaitjustifiéparletemps
nécessaire à compléter les tests d’anxiété standardisés (parmi lesquels le STAI), que
nous avions jugé non adéquat avec le post partum immédiat (trop long). De plus,
[desarmir.fr].Do
cumen
tsou
sLicen
seCrea5
veCom
mon
s(by-nc-sa).
25
plusieurs études ont observé que les échelles visuelles analogiques avaient des
performanceséquivalentespourévaluerl’anxiétépéri-opératoire[34,52].
4.3 Validité interne et externe En plus des points sus-cités, quelques points peuvent être discutés.
D’abord, l’absence d’aveugle qui se justifiait de façon peu satisfaisante par des considérations
logistiques (manque de temps et de personnel dédié). Cependant, ici les critères de jugement
étaient évalués par les patientes elles-mêmes et leur recueil n’était donc pas influencé par
l’anesthésiste connaissant le groupe de randomisation. L’impact de la subjectivité de
l’anesthésiste pouvait résider dans la délivrance de l’information orale (nature et contenu).
Mais l’analyse statistique a montré qu’il n’y avait pas de différence significative de
satisfaction entre les 3 groupes concernant l’information globale et orale. Nous supposons
donc que ce biais n’a pas eu d’impact majeur dans cette étude. D’autre part, même si la
randomisation était connue des anesthésistes, l’inclusion des parturientes a bien été
consécutive et cela était vérifiable par l’attachée de recherche clinique responsable du projet
et pouvant consulter la liste de randomisation et d’inclusion à tout moment.
Un deuxième point important à souligner est l’absence d’évaluation par un critère de
jugement « dur ». En effet, la satisfaction était évaluée par échelles numériques de 0 et 10 et
non pas par des questionnaires validés. Il en a été de même pour le critère de jugement
secondaire « Anxiété ». Ce choix se justifiait par la nécessité de minimiser le temps passé à
répondre au questionnaire chez des femmes en post-partum précoce, ayant exprimé à l’avance
leur réticence à participer à des études cliniques chronophages. Les questionnaires de
satisfaction et d’anxiété de plusieurs pages auraient été rédhibitoires avec une plus grande
absence de réponse.
Se pose aussi la question du biais de type Hawthorne : satisfaction améliorée par le fait
de participer à une enquête de satisfaction. Cependant, si ce biais existait, nous pouvons
[desarmir.fr].Do
cumen
tsou
sLicen
seCrea5
veCom
mon
s(by-nc-sa).
26
supposer que son poids était le même dans chacun des groupes et les différences constatées
devaient donc être réelles. Il en est de même en ce qui concerne la période du post-partum :
probable sur-estimation des notes de satisfaction du fait du « bonheur environnant », mais
probablement identique dans les 3 groupes.
L’effet observé de cette étude sur la compréhension était également une inconnue : la
compréhension était-elle améliorée par le contenu informatif de la vidéo ou simplement par
une augmentation du temps passé au contact d’une information utile (temps de consultation +
temps à lire la fiche d’information + temps à visionner la vidéo (11min pour un visionnage) >
au temps passé en consultation + à lire la fiche d’information). Cependant l’analyse
multivariée non prévue a priori ne mettait pas en évidence d’association entre le nombre de
lectures ou de visionnages et l’amélioration de la compréhension.
Les questionnaires d’anxiété étaient à remplir directement après information dans le
questionnaire A mais cela ne laissait pas le temps de réflexion et d’assimilation de
l’information. De plus, seul un très faible nombre de ces questionnaires a été récupéré, ce qui
était prévu. L’anxiété a donc été évaluée dans le questionnaire B, très à distance de la
délivrance de l’information. Cela est à la fois critiquable mais peut aussi être bénéfique.
Critiquable car, les effets néfastes de l’information en termes d’anxiété peuvent être atténués à
distance ; bénéfique car, après l’accouchement, les femmes ont pu assimiler l’information
reçue et la confronter à la réalité de leur péridurale. De plus, comme pour les autres critères
évalués après l’accouchement, ce biais existe dans les 3 groupes et n’impacte pas en principe
les différences constatées statistiquement.
Enfin, il faut noter qu’il existait un biais de sélection puisque les grossesses avec
complications vitales du fœtus (morts fœtales in utero et interruptions médicales de grossesse)
n’ont pas été incluses pour des raisons éthiques dans le groupe « urgence ». La population
étudiée n’était donc pas, stricto sensu, la même que la population qui accouche chaque jour au
[desarmir.fr].Do
cumen
tsou
sLicen
seCrea5
veCom
mon
s(by-nc-sa).
27
CHIC. Cependant, le CHIC étant une maternité de niveau 3, accueillant donc des grossesses
compliquées mais aussi des grossesses simples de secteur, cette étude regroupait tout de
même un large panel de parturientes.
Contrebalançant ces limites méthodologiques, cette étude s’appuie sur une analyse statistique
bien plannifiée, avec des analyses en sous-groupes prévues a priori. L’analyse en intention de
traiter permet de s’affranchir du biais de sélection et de suivi et d’analyser les résultats
attendus dans la « vie réelle », en dehors de toute étude, ce qui est le plus intéressant. Le taux
de perdus de vue était relativement faible, notamment pour une étude de satisfaction :
inférieur à 10% (8.8, 6.6 et 9.4% respectivement dans les groupes V, C et U), reflétant un bon
suivi. La population de l’étude était, relativement bien représentative de la population vue en
consultation standard puisqu’il n’y a que peu de femmes non incluses. Notons que près de
50% des femmes non incluses ne parlaient pas français et une vidéo traduite en différentes
langues (anglais, arabes, russes, espagnol et langues des signes par exemple) pourrait
permettre une meilleure délivrance de l’information en cas de barrière linguistique en
consultation. Cette étude est extrapolable puisqu’il n’y avait pas de critère d’exclusion selon
les comorbidités, en dehors des contre-indications formelles à la péridurale (et de l’âge pour
des raisons légales).
Même si d’autres études devront être menées pour l’observer, il semble que l’ajout d’une
vidéo d’information sur la péridurale n’augmente pas l’anxiété liée à cette technique
d’analgésie tout en augmentant la compréhension des parturientes. De plus, la diffusion d’un
tel mode d’information est pratique et adapté à la société actuelle. En effet, la diffusion par
Internet permet un accès facile sur tout support multimédia. Cela rend l’information
disponible à n’importe quel moment de la grossesse. Bien utilisé, ce mode de communication
peut être un gain de temps pour les parturientes, les sages-femmes et les anesthésistes. En
[desarmir.fr].Do
cumen
tsou
sLicen
seCrea5
veCom
mon
s(by-nc-sa).
28
effet, les futures mamans rapportent des difficultés à se déplacer pour aller au cours de
préparation à la péridurale : autres enfants en bas âge, menace d’accouchement prématuré,
etc… Par ailleurs, diffusée suffisamment tôt au cours de la grossesse, la vidéo permettrait aux
parturientes de recevoir et de mûrir une première information qui permettrait finalement
d’améliorer l’efficience de la consultation d’anesthésie. De plus, rendue disponible plus tôt au
cours de la grossesse, elle permettrait aux femmes subissant un accouchement prématuré
d’avoir reçu une première fois les informations concernant la péridurale, en dehors du
contexte d’urgence.
5. CONCLUSIONEn conclusion, cette étude n’observait pas de différence, entre les trois différents types
d’information (orale, écrite et vidéo), sur la satisfaction globale concernant l’information
délivrée sur le péridurale obstétricale aux parturientes francophones du CHIC. Bien que nous
pensions que l’information délivrée dans notre centre demeurait insuffisante, le taux de
satisfaction globale semblait correct (supérieur à 8/10).
Il est cependant important de prendre en compte les attentes évolutives de nos parturientes en
matière d’information sur l’analgésie péridurale obstétricale, sans négliger l’anxiété
potentiellement liée à ce processus d’information.
De même, il est nécessaire de rendre accessible ces informations au plus grand nombre :
dessins, traductions en différentes langues, favoriser les images par rapport aux textes sont
des pistes pour y parvenir. La vidéo d’information sur la péridurale obstétricale s’inscrit bien
dans ce cadre et pourrait améliorer la compréhension des patientes sans augmenter l’anxiété
liée à cette technique. Elle est aujourd’hui en accès libre sur le site Internet du CHIC.
[desarmir.fr].Do
cumen
tsou
sLicen
seCrea5
veCom
mon
s(by-nc-sa).
29
6. ANNEXESAnnexe1:Fiched’informationécrite
Annexe2:lienpourlavidéo:https://www.youtube.com/watch?v=_AdCA5uM11E
Annexe3:Questionnaired’anxiété
Etude VIDEOCLIP Questionnaire A N°ID-RCB : 2015-A00739-40
1
Questionnaire concernant la péridurale au CHIC
! Vous avez été informé sur la péridurale par : • Information orale OUI ☐ NON ☐ • Fiche papier OUI ☐ NON ☐ lue ? OUI ☐ NON☐ • Vidéo OUI ☐ NON ☐ visionnée ? OUI ☐ NON☐
! Consultation d’anesthésie: programmée ☐ faite en urgence ☐
! Votre âge : ! Dernier diplôme obtenu:
! Avez vous participé au cours de préparation à la péridurale (3ème lundi de chaque
mois) ? OUI ☐ NON ☐
! Nombre d’accouchement(s) antérieur(s) : ! 1ere péridurale ? OUI ☐ NON ☐
" si non : 1. combien de péridurale avez vous eu auparavant ?
2. l’information reçue cette fois, par l’anesthésiste (orale, papier, +/- vidéo), concernant la péridurale, était elle : moins bonne ☐, identique ☐, meilleure ☐ que celle reçue lors de précédente(s) péridurale(s)
3. si meilleure : pourquoi ?
4. si moins bonne : pourquoi ?
! Quel était votre niveau de peur concernant la péridurale avant d’avoir reçue les informations du CHIC ? (0 : pas peur du tout ; 10 : effrayée)
! Quel est votre niveau de peur concernant la péridurale après avoir reçue les informations du CHIC ? (0 : pas peur du tout, 10 : effrayée)
Pour celles ayant vue la vidéo du CHIC : A quel moment l’avez vous regardé :
Etude VIDEOCLIP Questionnaire A N°ID-RCB : 2015-A00739-40
2
! avant de lire la fiche d’information papier ☐ ! après avoir lu la fiche d’information papier ☐
! Quel était votre niveau de peur concernant la péridurale avant d’avoir vu la vidéo ? (0 : pas peur du tout, 10 : effrayée)
! Quel est votre niveau de peur concernant la péridurale après avoir vu la vidéo ? (0 : pas peur du tout, 10 : effrayée)
! Pour celles qui on vu la vidéo, pensez vous qu’elle vous a permis d’être moins anxieuse vis à vis de la péridurale ? OUI☐ NON☐ Si non, pourquoi ?
Pour Nous Améliorer :
! Quelles informations auriez vous aimez avoir en plus ?
! Quelles informations auriez vous aimez avoir en moins ?
! Quelles sont vos suggestions concernant l’information sur la prise en charge anesthésique par péridurale au CHIC ?
[desarmir.fr].Do
cumen
tsou
sLicen
seCrea5
veCom
mon
s(by-nc-sa).
30
Annexe 4: Questionnaire de Satisfaction, Compréhension et Anxiété
Etude VIDEOCLIP Questionnaire B N°ID-RCB : 2015-A00739-40
1
Questionnaire concernant l’information sur la péridurale au CHIC
! Vous avez été informé sur la péridurale par : • Information orale OUI ☐ NON ☐ • Fiche papier OUI ☐ NON ☐ lue ? OUI ☐ NON☐ • Vidéo OUI ☐ NON ☐ visionnée ? OUI ☐ NON☐
! Consultation d’anesthésie: programmée ☐ faite en urgence ☐
! Votre âge : ! Dernier diplôme obtenu:
! Avez vous participé au cours de préparation à la péridurale (3ème lundi de chaque
mois) ? OUI ☐ NON ☐
! Terme le jour de l’accouchement (à combien de semaines d’aménorrhée avez vous accouché ?)
! Accouchement en urgence : OUI ☐ NON ☐
" Si OUI pourquoi ? :
! Pensez-vous l’accouchement s’est bien passé ? OUI ☐ NON☐, si NON pourquoi ?
! Avez vous accouché avec une péridurale : OUI ☐ NON ☐ " Si NON, pourquoi ? par choix ☐, travail trop rapide ☐, contre indication☐
" Si vous avez choisi de ne pas avoir de péridurale : est ce par peur des
complications ou des effets secondaires ? OUI ☐ NON ☐
! Nombre d’accouchement(s) antérieur(s) : ! 1ere péridurale ? OUI ☐ NON ☐
" si non : 1. combien de péridurale avez vous eu auparavant ?
2. l’information reçue cette fois, par l’anesthésiste (orale, papier, +/- vidéo), concernant la péridurale, était elle : moins bonne ☐, identique ☐, meilleure ☐ que celle reçue lors de précédente(s) péridurale(s)
3. si meilleure : pourquoi ?
4. si moins bonne : pourquoi ? ! Pensez vous que la pose de la péridurale, s’est bien passée ?
OUI ☐ NON ☐ si NON, pourquoi ?
Etude VIDEOCLIP Questionnaire B N°ID-RCB : 2015-A00739-40
2
SATISFACTION
Barème : 0 = non satisfait du tout, 10 = très satisfait,
Entourez le chiffre correspondant :
! Information GLOBALE reçue sur la péridurale par les anesthésistes du CHIC
! Information reçue en consultation d’anesthésie, ORALEMENT, sur la péridurale
! Information lue sur le PAPIER concernant la péridurale (ne pas répondre et
barrer la question si vous n’avez pas eu la fiche information)
! Information vue sur la VIDEO concernant la péridurale (ne pas répondre et barrer
la question si vous n’avez pas vu la vidéo)
! Si besoin (nouvel accouchement ou autre raison médicale, notamment
chirurgicale), choisirez vous de nouveau une analgésie péridurale si elle vous est
proposée ?
OUI ☐ NON☐
" Si non, pourquoi ?
! Conseillerez vous la péridurale à une amie qui doit accoucher ?
OUI ☐ NON☐
" Si non, pourquoi ?
! Que direz vous, concernant la péridurale, à une amie qui doit accoucher ?
Etude VIDEOCLIP Questionnaire B N°ID-RCB : 2015-A00739-40
3
COMPREHENSION
Répondez aux questions suivantes sans revenir sur les informations qui vous avez été
proposées : ne pas relire la fiche d’information ou ne pas visionner à nouveau la vidéo
d’information et ne pas aller chercher les réponses sur internet.
Les questionnaires seront rendus anonymes et vous ne serez pas jugées sur les
réponses. Ce questionnaire à pour but d’évaluer notre capacité à vous informer de façon
claire et compréhensible.
Entourez les réponses vraies et barrez les réponses fausses, plusieurs réponses vraies
possibles par QCM :
La Péridurale
A. est une technique efficace si j’accouche par voie basse (par les voies naturelles)
ou par césarienne
B. permet d’injecter des produits anesthésiants autour des nerfs responsables de la
douleur obstétricale et ainsi de calmer les douleurs du travail et de
l’accouchement
C. Peut être mise en place par l’obstétricien
D. Est efficace immédiatement dès la pose
La péridurale
A. est une technique sécurisée pour mon bébé
B. si j’appuie trop souvent sur la télécommande de la péridurale je pourrais me faire
un surdosage de produits et risquer des complications graves
C. peut être laissé en place pendant toute la durée du travail, même si cela dure plus
de 10h
D. est la technique anti douleur la plus efficace pour l’accouchement
La péridurale peut avoir les effets secondaires suivants :
A. diminution de l’envie d’uriner
B. parfois, des démangeaisons
C. très souvent, des quintes de toux
D. diminution de l’envie de pousser au moment de l’accouchement
La brèche dure mérienne
A. Est une complication grave
B. Se traduit par des douleurs très importantes des bras
C. Les symptômes peuvent être soulagés par des anti douleurs
D. Parfois, nécessite la réalisation d’un blood patch
La péridurale :
A. Se complique très exceptionnellement de perte de sensations plus ou moins
étendue dans les jambes
B. Peut se compliquer, très rarement, d’infections
C. Se complique parfois de maux de tête
D. il existe des contre indications formelles à la pose de la péridurale.
Etude VIDEOCLIP Questionnaire B N°ID-RCB : 2015-A00739-40
4
! Lors de la pose de la péridurale et durant son action, vous sentiez vous en sécurité
(concernant la péridurale) (0 : pas en sécurité, 10 : très sécurisée)
! Quel était votre niveau de peur concernant la péridurale avant d’avoir reçue les
informations du CHIC ? (0 : pas peur du tout ; 10 : effrayée)
! Quel est votre niveau de peur concernant la péridurale après avoir reçue les
informations du CHIC ? (0 : pas peur du tout, 10 : effrayée)
Pour celles ayant vue la vidéo du CHIC :
A quel moment l’avez vous regardé :
! avant de lire la fiche d’information papier ☐
! après avoir lu la fiche d’information papier ☐
! Quel était votre niveau de peur concernant la péridurale avant d’avoir vu la
vidéo ? (0 : pas peur du tout, 10 : effrayée)
! Quel est votre niveau de peur concernant la péridurale après avoir vu la vidéo ?
(0 : pas peur du tout, 10 : effrayée)
! Pour celles qui on vu la vidéo, pensez vous qu’elle vous a permis d’être moins
anxieuse vis à vis de la péridurale ? OUI☐ NON☐
Si non, pourquoi ?
[desarmir.fr].Do
cumen
tsou
sLicen
seCrea5
veCom
mon
s(by-nc-sa).
31
7. BIBLIOGRAPHIE
[1] code de déontologie médicale : https://www.conseilnational.medecin.fr/sites/default/files/codedeont.pdf [2] LOI n° 2002-303 du 4 mars 2002 relative aux droits des malades et à la qualité du système de santé. 2002. [3] SFAR_Recommandations-concernant-la-pratiquel-analgesie-obstetricale.pdf n.d. http://sfar.org/wp-content/uploads/2015/10/2_SFAR_Recommandations-concernant-la-pratiquel-analgesie-obstetricale.pdf. [4] Farnill D, Inglis S. Patients’ desire for information about anaesthesia: Australian attitudes. Anaesthesia 1994;49:162–4. [5] Lonsdale M, Hutchison GL. Patients’ desire for information about anaesthesia. Scottish and Canadian attitudes. Anaesthesia 1991;46:410–2. [6] Kain ZN, Kosarussavadi B, Hernandez-Conte A, Hofstadter MB, Mayes LC. Desire for perioperative information in adult patients: a cross-sectional study. J Clin Anesth 1997;9:467–72. [7] Asehnoune K, Albaladejo P, Smail N, Heriche C, Sitbon P, Gueneron JP, et al. [Information and anesthesia: what does the patient desire?]. Ann Fr Anesth Reanim 2000;19:577–81. [8] Bugge K, Bertelsen F, Bendtsen A. Patients’ desire for information about anaesthesia: Danish attitudes. Acta Anaesthesiol Scand 1998;42:91–6. [9] Burkle CM, Pasternak JJ, Armstrong MH, Keegan MT. Patient perspectives on informed consent for anaesthesia and surgery: American attitudes. Acta Anaesthesiol Scand 2013;57:342–9. doi:10.1111/aas.12037. [10] Jackson GNB, Robinson PN, Lucas DN, Natarajan A, Gough K, Woolnough M, et al. What mothers know, and want to know, about the complications of general anaesthesia. Acta Anaesthesiol Scand 2012;56:585–8. doi:10.1111/j.1399-6576.2011.02608.x. [11] Broaddus BM, Chandrasekhar S. Informed consent in obstetric anesthesia. Anesth Analg 2011;112:912–5. doi:10.1213/ANE.0b013e31820e777a. [12] Gerancher JC, Grice SC, Dewan DM, Eisenach J. An evaluation of informed consent prior to epidural analgesia for labor and delivery. Int J Obstet Anesth 2000;9:168–73. doi:10.1054/ijoa.1999.0371. [13] Lally JE, Thomson RG, MacPhail S, Exley C. Pain relief in labour: a qualitative study to determine how to support women to make decisions about pain relief in labour. BMC Pregnancy Childbirth 2014;14:6. doi:10.1186/1471-2393-14-6. [14] Lally JE, Murtagh MJ, Macphail S, Thomson R. More in hope than expectation: a systematic review of women’s expectations and experience of pain relief in labour. BMC Med 2008;6:7. doi:10.1186/1741-7015-6-7. [15] Swan HD, Borshoff DC. Informed consent--recall of risk information following epidural analgesia in labour. Anaesth Intensive Care 1994;22:139–41. [16] Pattee C, Ballantyne M, Milne B. Epidural analgesia for labour and delivery: informed consent issues. Can J Anaesth J Can Anesth 1997;44:918–23. doi:10.1007/BF03011961. [17] Jackson A, Henry R, Avery N, VanDenKerkhof E, Milne B. Informed consent for labour epidurals: what labouring women want to know. Can J Anaesth J Can Anesth 2000;47:1068–73. doi:10.1007/BF03027957. [18] Bethune L, Harper N, Lucas DN, Robinson NP, Cox M, Lilley A, et al. Complications of obstetric regional analgesia: how much information is enough? Int J Obstet Anesth 2004;13:30–4. doi:10.1016/S0959-289X(03)00102-X. [19] Stewart A, Sodhi V, Harper N, Yentis SM. Assessment of the effect upon maternal knowledge of an information leaflet about pain relief in labour*. Anaesthesia 2003;58:1015–9. doi:10.1046/j.1365-2044.2003.03360.x. [20] Salzwedel C, Petersen C, Blanc I, Koch U, Goetz AE, Schuster M. The effect of detailed, video-assisted anesthesia risk education on patient anxiety and the duration of the preanesthetic interview: a randomized controlled trial. Anesth Analg 2008;106:202–209, table of contents. doi:10.1213/01.ane.0000287665.96156.72. [21] Kakinuma A, Nagatani H, Otake H, Mizuno J, Nakata Y. The effects of short
[desarmir.fr].Do
cumen
tsou
sLicen
seCrea5
veCom
mon
s(by-nc-sa).
32
interactive animation video information on preanesthetic anxiety, knowledge, and interview time: a randomized controlled trial. Anesth Analg 2011;112:1314–8. doi:10.1213/ANE.0b013e31820f8c18. [22] Montgomery AA, Emmett CL, Fahey T, Jones C, Ricketts I, Patel RR, et al. Two decision aids for mode of delivery among women with previous caesarean section: randomised controlled trial. BMJ 2007;334:1305. doi:10.1136/bmj.39217.671019.55. [23] Nassar N, Roberts CL, Raynes-Greenow CH, Barratt A, Peat B, Decision Aid for Breech Presentation Trial Collaborators. Evaluation of a decision aid for women with breech presentation at term: a randomised controlled trial [ISRCTN14570598]. BJOG Int J Obstet Gynaecol 2007;114:325–33. doi:10.1111/j.1471-0528.2006.01206.x. [24] Raynes-Greenow CH, Nassar N, Torvaldsen S, Trevena L, Roberts CL. Assisting informed decision making for labour analgesia: a randomised controlled trial of a decision aid for labour analgesia versus a pamphlet. BMC Pregnancy Childbirth 2010;10:15. doi:10.1186/1471-2393-10-15. [25] Capuzzo M, Gilli G, Paparella L, Gritti G, Gambi D, Bianconi M, et al. Factors predictive of patient satisfaction with anesthesia. Anesth Analg 2007;105:435–42. doi:10.1213/01.ane.0000270208.99982.88. [26] Winter M, Kam J, Nalavenkata S, Hardy E, Handmer M, Ainsworth H, et al. The use of portable video media vs standard verbal communication in the urological consent process: a multicentre, randomised controlled, crossover trial. BJU Int 2016;118:823–8. doi:10.1111/bju.13595. [27] Narimatsu H, Kakinuma A, Sawa T, Komatsu T, Matsumura T, Kami M, et al. Usefulness of a bidirectional e-learning material for explaining surgical anesthesia to cancer patients. Ann Oncol 2011;22:2121–8. doi:10.1093/annonc/mdq718. [28] Shorten A, Shorten B, Keogh J, West S, Morris J. Making Choices for Childbirth: A Randomized Controlled Trial of a Decision-aid for Informed Birth after Cesareana. Birth 2005;32:252–61. doi:10.1111/j.0730-7659.2005.00383.x. [29] HAS C. RECOMMANDATION DE BONNE PRATIQUE Délivrance de l’information à la personne sur son état de santé 2012. [30] White LA, Gorton P, Wee MYK, Mandal N. Written information about epidural analgesia for women in labour: did it improve knowledge? Int J Obstet Anesth 2003;12:93–7. doi:10.1016/S0959-289X(02)00157-7. [31] Gillies MA, Baldwin FJ. Do patient information booklets increase perioperative anxiety? Eur J Anaesthesiol 2001;18:620–2. [32] Courtney MJ. The effect of a preanaesthetic information booklet on patient understanding and satisfaction. N Z Med J 1997;110:212–4. [33] Farnworth A, Robson SC, Thomson RG, Watson DB, Murtagh MJ. Decision support for women choosing mode of delivery after a previous caesarean section: A developmental study. Patient Educ Couns 2008;71:116–24. doi:10.1016/j.pec.2007.11.020. [34] Jlala HA, French JL, Foxall GL, Hardman JG, Bedforth NM. Effect of preoperative multimedia information on perioperative anxiety in patients undergoing procedures under regional anaesthesia. Br J Anaesth 2010;104:369–74. doi:10.1093/bja/aeq002. [35] Tipotsch-Maca SM, Varsits RM, Ginzel C, Vecsei-Marlovits PV. Effect of a multimedia-assisted informed consent procedure on the information gain, satisfaction, and anxiety of cataract surgery patients. J Cataract Refract Surg 2016;42:110–6. doi:10.1016/j.jcrs.2015.08.019. [36] Dawdy K, Bonin K, Russell S, Ryzynski A, Harth T, Townsend C, et al. Developing and Evaluating Multimedia Patient Education Tools to Better Prepare Prostate-Cancer Patients for Radiotherapy Treatment (Randomized Study). J Cancer Educ Off J Am Assoc Cancer Educ 2016. doi:10.1007/s13187-016-1091-5. [37] Zhang Y, Ruan X, Tang H, Yang W, Xian Z, Lu M. Video-Assisted Informed Consent for Cataract Surgery: A Randomized Controlled Trial. J Ophthalmol 2017;2017:9593631. doi:10.1155/2017/9593631. [38] Eley VA, Searles T, Donovan K, Walters E. Effect of an anaesthesia information video on preoperative maternal anxiety and postoperative satisfaction in elective caesarean section: a prospective randomised trial. Anaesth Intensive Care 2013;41:774–81. [39] Snyder-Ramos SA, Seintsch H, Böttiger BW, Motsch J, Martin E, Bauer M. Patient satisfaction and information gain after the preanesthetic visit: a comparison of face-to-face interview,
[desarmir.fr].Do
cumen
tsou
sLicen
seCrea5
veCom
mon
s(by-nc-sa).
33
brochure, and video. Anesth Analg 2005;100:1753–8. doi:10.1213/01.ANE.0000153010.49776.E5. [40] Lai VKW, Lee A, Leung P, Chiu CH, Ho KM, Gomersall CD, et al. Patient and family satisfaction levels in the intensive care unit after elective cardiac surgery: study protocol for a randomised controlled trial of a preoperative patient education intervention. BMJ Open 2016;6:e011341. doi:10.1136/bmjopen-2016-011341. [41] Espitalier F, Barbaz M, Fusciardi J, Laffon M. Péridurale obstétricale : qualité de l’information médicale en français sur Internet en 2009 et 2010. Ann Fr Anesth Réanimation 2013;32:554–9. doi:10.1016/j.annfar.2013.05.003. [42] Mahomed K, Chin D, Drew A. Epidural analgesia during labour - maternal understanding and experience - informed consent. J Obstet Gynaecol J Inst Obstet Gynaecol 2015:1–3. doi:10.3109/01443615.2015.1011103. [43] Paech MJ, Gurrin LC. A survey of parturients using epidural analgesia during labour. Considerations relevant to antenatal educators. Aust N Z J Obstet Gynaecol 1999;39:21–5. [44] Pirbudak L, Balat O, Tuncer S, Oner U. [Evaluation of the knowledge and attitude of obstetric patients on epidural analgesia]. Aǧrı Ağrı Algoloji Derneğinin Yayın Organıdır J Turk Soc Algol 2004;16:64–8. [45] Henry A, Nand SL. Women’s antenatal knowledge and plans regarding intrapartum pain management at the Royal Hospital for Women. Aust N Z J Obstet Gynaecol 2004;44:314–7. doi:10.1111/j.1479-828X.2004.00230.x. [46] Nabarette H, Lermechin H, Ayme S. [Access to medical information on the Internet: inequality observed in the site audience]. Rev Epidemiol Sante Publique 2005;53:211–6. [47] Risk A, Dzenowagis J. Review of internet health information quality initiatives. J Med Internet Res 2001;3:E28. doi:10.2196/jmir.3.4.e28. [48] Ducloy-Bouthors A-S, Depret T. Améliorer l’information des parturientes sur l’analgésie pour accouchement par voie basse et l’anesthésie pour césarienne. Prat En Anesth Réanimation 2008;12:208–11. doi:10.1016/j.pratan.2008.04.009. [49] Crocco AG, Villasis-Keever M, Jadad AR. Analysis of cases of harm associated with use of health information on the internet. JAMA 2002;287:2869–71. [50] HAS. FICHE MÉTHODOLOGIQUE Document d’information patient à partir d’une recommandation de bonne pratique 2012. http://www.has-sante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/2012-10/info_patient_fiche_methodologique.pdf (accessed April 17, 2017). [51] Raynes-Greenow CH, Roberts CL, Nassar N, Trevena L. Do audio-guided decision aids improve outcomes? A randomized controlled trial of an audio-guided decision aid compared with a booklet decision aid for Australian women considering labour analgesia. Health Expect Int J Public Particip Health Care Health Policy 2009;12:407–16. doi:10.1111/j.1369-7625.2009.00553.x. [52] Christoph H. Kindler, Christoph Harms, Felix Amsler, lic., phil*, Thomas Ihde-Scholl, MD†, and Daniel Scheidegger. The Visual Analog Scale Allows Effective Measurement of patients’ anesthetic concerns n.d. http://www.bpums.ac.ir/UploadedFiles/CourseFiles/TheVisualAnalogScaleAllowsEffectiveMeasurementof__fa05acc2.PDF (accessed April 15, 2017).
[desarmir.fr].Do
cumen
tsou
sLicen
seCrea5
veCom
mon
s(by-nc-sa).
34