351moire Dr. Huguet.doc) - sorbonne-universite · HUGUET Florence Née le 27 mai 1974 à...
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ACADEMIE DE PARIS
UNIVERSITE PIERRE ET MARIE CURIE
FACULTE DE MEDECINE DE SAINT ANTOINE
Année 2007-2008
MEMOIRE
DIPLOME INTERUNIVERSITAIRE :
Pédagogie médicale
PAR
HUGUET
Florence
Née le 27 mai 1974 à Montpellier
Titre du Mémoire : Le livret de l’interne en Oncologie Radiothérapie : analyse d’un
échec, évolutions possibles
Directeur de Mémoire : Professeur Guy Kantor, Institut Bergonié, Bordeaux
Président du Collège National des Enseignants en Cancérologie (CNEC)
2
À mon grand-père, le Professeur Amédée Cotte, le meilleur pédagogue que j’ai jamais
rencontré, qui m’a donné le goût de l’enseignement et qui m’a tellement appris.
3
SOMMAIRE
RÉSUMÉ 4 1. INTRODUCTION 5
2. LE LIVRET DE L’INTERNE EN ONCOLOGIE RADIOTHÉRAPIE 6
3. ANALYSE D’UN ÉCHEC 8
4. ÉVOLUTIONS POSSIBLES 13
5. CONCLUSION 15
6. ANNEXES 16
7. REFERENCES 40
4
RÉSUMÉ
Objectif : en 2004 a été mis en place un livret de l’interne en oncologie radiothérapique
visant à améliorer la formation des internes en identifiant des objectifs. De plus, il devait
servir de lien entre internes et coordonnateurs lors d’un entretien annuel ayant pour but
d’orienter la suite de l’internat afin d’obtenir une formation complète et cohérente.
Méthodes : une enquête sous forme d’un questionnaire papier a été réalisée auprès des
internes lors des cours nationaux d’oncologie radiothérapique à deus reprises, en 2005 et
2008, permettant d’évaluer le taux d’utilisation du livret.
Résultats : alors que le nombre d’internes connaissant l’existence du livret a presque doublé
entre 2005 et 2008 et que le taux d’internes possédant le livret parmi ceux le connaissant était
de 91% en mars 2008, le taux d’utilisation a diminué de 62% à 37% entre 2005 et 2008. Un
tiers seulement des internes avait eu un entretien avec leur coordonnateur en 2008. Cet échec
peut s’expliquer par le caractère facultatif du livret, son absence de mise à jours face aux
évolutions technologiques, les difficultés d’organisation des entretiens annuels et un format
inadapté.
Conclusion : le livret doit devenir obligatoire et évoluer vers un nouveau format tel que le e-
portfolio, avec un contenu plus flexible. La notion de tutorat doit être renforcée et organisée
de manière effective. Ainsi pourra être améliorée la formation des internes et renforcée
l’attractivité de l’oncologie radiothérapique.
5
1. INTRODUCTION
Le Diplôme d’Études Spécialisées (DES) d’oncologie radiothérapique a été modifié en
2002. Alors que jusque-là oncologie médicale et oncologie radiothérapique étaient deux DES
distincts, un DES d’oncologie a été créé comprenant 3 options : l’oncologie médicale,
l’oncologie radiothérapique et l’onco-hématologie. Cette dernière branche est aussi accessible
via le DES d’hématologie. À partir de novembre 2002, le nombre de semestres à valider pour
obtenir le DES est passé de 8 à 10 (cf. Annexe 1). Cette réforme a suscité de vives réactions
de mécontentement parmi les internes, d’autant plus qu’un certain nombre de stages étaient
imposés, laissant peu de place à la liberté de choix des internes pendant leur formation.
Pendant cette période agitée, des échanges ont commencé à avoir lieu entre enseignés et
enseignants, facilités par la création en 2001 de cours nationaux annuels pour les internes
d’oncologie radiothérapie par la Société Française d’Oncologie Radiothérapie (SFRO) et le
Collège National des Enseignants en Cancérologie (CNEC) sous l’impulsion du Pr Guy
Kantor. C’est lors de la première édition de ces cours à Bordeaux qu’a eu lieu la création de la
Société Française des Jeunes Radiothérapeutes Oncologues (SFJRO). Cette association loi
1901 composée d’internes et de chefs de clinique assistants (CCA) avait plusieurs objectifs :
créer un réseau de communication entres les jeunes radiothérapeutes, que ce soit concernant
les inter-CHU, les postes de CCA, les remplacements ; les représenter auprès des « instances
dirigeantes », que ce soit la SFRO, le CNEC, puis l’Institut National du Cancer (INCa) ou
même le Ministère de la Santé concernant les modifications à apporter à la maquette du
nouveau DES ; organiser chaque année lors du congrès annuel de la SFRO une session dédiée
aux jeunes radiothérapeutes ; et plus prosaïquement, trouver une aide financière pour financer
les déplacements des internes et leur hébergement lors des cours nationaux et du congrès de la
SFRO. Les cours nationaux sont vite devenus un moment privilégié d’échange entre internes
6
et enseignants avec une soirée débat organisée chaque année à laquelle plusieurs enseignants
assistent. Lors de ces cours, plusieurs enquêtes ont été réalisées fournissant des informations
démographiques sur la variation des effectifs, les motivations des internes, et permettant une
évaluation des différents enseignements. Que ce soit au travers de ces enquêtes ou des
moments de débat, il est apparu très vite que de nombreux internes n’étaient pas satisfaits de
leur formation et qu’il existait de grandes disparités de formation inter-régionales [1]. Des
besoins ont été identifiés : le suivi régulier de la formation et l’adaptation de la maquette, les
besoins accrus d’encadrement pratique et théorique dans les sites hospitaliers, les besoins
d’aide et de soutien pour les masters, la recherche et les travaux scientifiques. Ainsi est née
l’idée d’un « Livret de l’interne en oncologie radiothérapique » destiné à guider les internes
dans leur formation pratique et théorique afin qu’ils ne finissent pas leur internat avec des
lacunes faute d’encadrement. Le but de ce travail est d’analyser le fonctionnement de ce livret
depuis sa création, d’évaluer son efficacité et de proposer des améliorations.
2. LE LIVRET DE L’INTERNE EN ONCOLOGIE RADIOTHÉRAPIE
Un travail commun entre la SFRO (Société Française de Radiothérapie Oncologique),
la SFJRO (Société Française des Jeunes Radiothérapeutes Oncologues) et le CNEC (Collège
National des Enseignants en Cancérologie) a débuté en 2003 pour concevoir un livret destiné
à aider les internes dans leur formation pratique et théorique. Un groupe de travail a été
constitué composé de deux enseignants, tous deux PU-PH, et de trois enseignés, internes
inscrits au DES d’oncologie option oncologie radiothérapique en fin de cursus dont je faisais
partie [2]. Ce travail commun s’est appuyé sur les recommandations nationales de suivi des
formations [3] ainsi que sur les recommandations européennes [4-6]. Cependant,
7
contrairement à certains « logbook » européens, ce document n’a pas été conçu comme un
instrument de validation mais plutôt comme une base sur laquelle pourraient s’appuyer les
entretiens annuels entre internes et coordonnateurs du DES. En effet, l’évaluation de la
formation devait reposer sur des entretiens annuels avec les coordonnateurs locaux et inter-
régionaux, en décrivant, à l’aide du livret, les connaissances pratiques et théoriques acquises
et celles à programmer dans la suite du cursus. Le livret devait être un outil permettant aux
internes d’améliorer leur formation et non un moyen de contrôle, par conséquent il n’a pas été
rendu obligatoire.
Le livret comprenait, classés par rubriques, les objectifs pratiques et théoriques de la
formation, la description du contenu des stages et les entretiens. Pour la formation pratique,
ont été identifiés les acquis cliniques (examen clinique, consultations et activité
multidisciplinaire) et les acquis techniques (manipulation des appareils, radiophysique,
radioprotection, techniques de traitement en radiothérapie externe, curiethérapie, techniques
spéciales et en développement). Plutôt que de chercher à recenser tous les actes réalisés
pendant la formation, c’est la maîtrise de ces actes qui était évaluée. Chaque objectif
pédagogique comprenait 3 étapes : a vu, a fait, a acquis. De nombreux espaces libres ont été
ajoutés pour les annotations et descriptions. Pour la formation théorique devaient être
identifiés les enseignements suivis, mais aussi les participations à des congrès, à des activités
de recherche, et les publications. Les contenus de chaque stage devaient aussi être décrits en
insistant sur la réalisation d’objectifs de formation définis en début de stage. Enfin, le contenu
des entretiens avec les coordonnateurs locaux et inter-régionaux devait être consigner et dater.
Le livret devait être mis à jour régulièrement par l’interne, au fil des temps pratiques et
théoriques de sa formation, et des entretiens réguliers avec ses enseignants. L’essentiel du
livret est reproduit en Annexe 2.
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Le format du livret a été choisi pour qu’il puisse trouver sa place dans la poche d’une
blouse. La fabrication a été financée par le CNEC. Un certain nombre d’exemplaires a été
envoyé aux différents coordonnateurs pour qu’ils puissent en prendre connaissance et les
distribuer à leurs internes. Cette voie de diffusion s’est rapidement avérée peu contributive.
Les livrets ont principalement été distribués aux internes via la SFJRO lors des cours
nationaux et des sessions jeunes du congrès de la SFRO à partir de 2004. Un livret de
l’interne en oncologie médicale a été conçu en 2006 sur le même modèle.
Si l’on se réfère à la Spirale de l’éducation, des besoins ont été identifiés, des objectifs
définis, des moyens mis en oeuvre pour y répondre, le temps est maintenant venu de
l’évaluation.
3. ANALYSE D’UN ÉCHEC
Afin d’évaluer si le livret remplit l’objectif pour lequel il a été conçu, soit améliorer la
formation des internes, nous allons nous appuyer sur les résultats d’une enquête très simple
réalisée à deux reprises lors des cours nationaux d’oncologie radiothérapie. Cette enquête a
consisté en un questionnaire distribué aux internes et rempli de manière non anonyme. Il faut
souligner que le recueil des données et leur analyse étaient effectués par les membres de la
SFJRO, ce dont les internes étaient informés. Le questionnaire comprenait cinq questions :
- savez vous qu’il existe un livret de l’interne en radiothérapie ?
- si oui, en avez vous un ?
- si vous n’en avez pas, pourquoi ?
- si vous en avez un, avez vous commencé à l’utiliser ?
9
- qu’en pensez-vous ?
Lors de la deuxième évaluation, une question a été ajoutée :
- avez-vous un entretien annuel avec votre coordonnateur régional ?
Ces items faisaient partie d’un questionnaire plus vaste destiné à recenser les jeunes
oncologues et à évaluer leur formation.
La première enquête a eu lieu en mars 2005 à Bordeaux, soit six mois après le lancement du
livret qui avait eu lieu lors du congrès de la SFRO en novembre 2004. La deuxième enquête a
été réalisée trois ans plus tard à Nancy, en mars 2008. En tant qu’ancienne secrétaire générale
de la SFJRO (de 2003 à 2005), j’ai pu avoir accès aux résultats de ces enquêtes et les analyser
point par point.
3.1. Connaissance de l’existence du livret
En 2005, le questionnaire a été distribué aux 62
internes de DES présents au cours national de
Bordeaux sur la définition des volumes cibles.
Cinquante-deux d’entre eux y ont répondu.
Parmi ceux-ci, trente connaissaient l’existence
du livret (58%).
En 2008, à Nancy, 70 internes ont répondu à ce
même questionnaire : 54 d’entre eux
connaissaient l’existence du livret (77%).
En trois ans, le nombre d’internes informés de l’existence a presque doublé. Cependant, un
quart d’entre eux n’en a jamais entendu parler, ce qui n’est pas satisfaisant.
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60
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100
2005 2008
10
3.2. Possession du livret
En 2005, parmi les 30 internes connaissant
l’existence du livret, 26 en possédait un (87%).
En 2008, parmi les 54 internes connaissant
l’existence du livret, 49 en possédait un (91%).
Ceux n’en ayant pas n’ont pas de donné de
raison. On peut penser que la grande majorité
des internes connaissant l’existence d’un livret
en possède un parce qu’il leur a été distribué lors
des réunions d’information de la SFJRO sur ce
sujet lors des cours nationaux ou du congrès.
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80
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2005 2008
3.3. Utilisation du livret
En 2005, parmi les 26 internes possédant un
livret, 16 avaient commencé à l’utiliser (62%).
En 2008, parmi les 49 internes possédant un
livret, 18 déclaraient l’utiliser (37%). Ces
résultats ne tiennent pas compte du biais
représenté par les internes membres du bureau
de la SFJRO, particulièrement sensibilisés à ce
sujet puisque ayant contribué à la création du
livret.
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2005 2008
11
Les commentaires libres ajoutés en 2005 par les utilisateurs étaient positifs. Quelques
citations : « Intérêt personnel important pour autoévaluation et progression dans sa formation,
intérêt pratique+++ », « Bénéfique si utilisé dès le début de la formation avec réunion
semestrielle avec le chef de service pour voir comment parvenir aux objectifs fixés »,
« Intéressant pour homogénéiser la formation », « Très bien, très utile pour demander à être
mieux formé, apporte une vision globale de notre formation ».
Pourtant, plus de trois ans après son lancement, le taux d’utilisation du livret a diminué de
25%. Ceci signe l’échec de l’appropriation du livret par les internes. On peut conclure qu’il a
« raté sa cible ». Dans la suite de ce mémoire, nous allons nous attacher à essayer de
comprendre les raisons de cet échec.
3.4. Entretien annuel avec le coordonnateur
Cette question n’avait pas été posée en 2005 car
le livret avait été distribué pour la première fois
quelques mois auparavant. Le délai était par
conséquent trop court pour que les premiers
entretiens aient pu être organisés.
En 2008, parmi les 70 internes ayant répondu au
questionnaire, 23 avaient eu au moins un
entretien avec leur coordonnateur (33%). 0
20
40
60
80
100
2008
L’entretien avec le coordonnateur étant la pierre angulaire du dispositif de fonctionnement du
livret, ce résultat confirme l’échec du livret dans son rôle de médiateur entre enseignants et
enseignés. Dix-huit internes utilisaient le livret en 2008 alors que 23 internes ont eu un
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entretien avec leur coordonnateur. Par conséquent, des entretiens ont été menés par les
coordonnateurs sans se référer au livret.
3.5. Synthèse
Plus de trois ans après son lancement, le livret de l’interne en oncologie, bien que
connu par plus de 75% des internes, est très peu utilisé, par un tiers d’entre eux seulement. Il
aurait été intéressant de croiser les réponses à ce questionnaire avec celles à un autre
questionnaire quasi identique qui aurait été destiné aux enseignants, notamment aux
coordonnateurs.
Plusieurs causes peuvent être invoquées pour expliquer cet échec :
- la première est que l’utilisation de celui-ci n’a pas été rendue obligatoire. En effet, si on se
réfère à l’expérience du Collège Français des Enseignants en Rhumatologie (COFER), le
livret de l’interne en rhumatologie a commencé à être utilisé par les internes quand il est
devenu obligatoire, soit à partir de novembre 2007.
- une partie de son contenu est rapidement devenue obsolète, décrédibilisant l’ensemble. Il
s’agit du chapitre « Techniques en développement / Innovations » qui ne cite pas la
tomothérapie, le CyberKnife et l’IGRT (Image Guided Radiotherapy), techniques apparues
récemment mais ayant pris un essor important en quelques mois. Le cursus n’est plus à jour
non plus, la maquette du DES ayant été modifiée en mai 2007.
- les coordonnateurs ne semblent pas non plus s’être appropriés le livret, les entretiens annuels
n’ayant été organisés que dans très peu de villes.
- le format était finalement un peu trop grand pour rentrer dans la poche d’une blouse.
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Dans le chapitre suivant, nous allons essayer de formuler des propositions pour que le
livret ne disparaisse pas mais évolue pour remplir sa fonction initiale, guider l’interne dans sa
formation et favoriser les échanges avec les enseignants.
4. ÉVOLUTIONS POSSIBLES
Une réflexion est en cours entre les représentants des internes au sein de la SFJRO, le
Professeur Guy Kantor président du CNEC et la cellule formation de l’INCa pour faire
évoluer le livret. Un groupe de travail va être constitué lors d’une réunion prévue à l’INCa le
24 octobre. Plusieurs propositions pourraient être faites :
1- Rendre le livret et les entretiens annuels avec les coordonnateurs obligatoires pour valider
le DES. Cette mesure a un aspect coercitif qui nous déplaît mais l’expérience de ces dernières
années alliée à celle du COFER nous amène à cette conclusion. Indépendamment du livret, les
entretiens annuels avec les coordonnateurs sont indispensables pour orienter les internes
durant leur internat. Une information spécifique sera délivrée aux coordonnateurs.
2- Le format du livret est amené à évoluer sous format électronique, plus adapté aux habitudes
des internes. On pourra s’aider de l’expérience du e-portfolio crée par les enseignants de
médecine générale de Paris V. On y retrouvera la distinction entre formation pratique et
théorique, entre clinique et technique. Le e-portfolio sera accessible à l’interne, à son
coordonnateur local et à un éventuel tuteur. Des discussions sont déjà en cours avec l’INCa
qui pourrait fournir une aide logistique.
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3- Dans les recommandations formulées par l’Union Européenne des Médecins Spécialistes
(UEMS), l’interne doit consigner dans son « logbook » chaque geste ou acte technique réalisé
[6]. Une réflexion approfondie doit être menée sur l’objectif réel du futur livret électronique
ou e-portfolio. Doit-il devenir un outil de certification ? Doit-il rester un guide sans que la
totalité des actes réalisés soit mentionnée mais seulement les acquis ? La réponse à ces
questions est un pré requis indispensable avant d’avancer plus loin dans l’évolution du livret.
4- La notion de tutorat doit être renforcée. Chaque interne devrait avoir un tuteur avec qu’il
pourrait s’entretenir des problèmes rencontrés pendant sa formation, des interrogations quant
à son orientation. Idéalement, le tuteur devrait être distinct du coordonnateur. On pourrait
imaginer que le tuteur ne soit pas forcément un PU-PH ou un chef de service mais aussi un
praticien hospitalier impliqué dans l’enseignement et l’encadrement des internes. Une liste de
tuteurs potentiels en France pourrait être constituée via un appel aux volontaires transmis par
le biais de la Lettre de la SFRO et lors du congrès.
Toutes ces propositions seront d’abord discutées entre internes et enseignants
participant au groupe de travail puis présentés aux internes lors du cours national qui aura lieu
en mars 2009 à Paris pour recueillir leurs opinions et propositions. L’évaluation du nouvel e-
portfolio devra être relativement précoce.
Une formation de qualité passe par des objectifs pédagogiques définis et un
encadrement solide. Un e-portfolio adapté aux attentes des internes associé à des entretiens
réguliers avec les coordonnateurs, voire avec un tuteur, permettra certainement de s’approcher
de ce but.
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5. CONCLUSION
L’attrait des internes pour l’option oncologie radiothérapique du nouveau DES de
cancérologie, la qualité et le suivi des enseignements, sont parmi les principaux enjeux de la
discipline et de la profession. Pour garder une forte attractivité, il est important de renforcer
« l’effet école » induit par les cours nationaux et actions communes de la SFRO, du CNEC et
de la SFJRO (Société Française des Jeunes Radiothérapeutes Oncologues).
L’évolution du livret vers un format plus moderne et plus flexible répondant aux attentes des
internes, la mise en place généralisée d’entretiens annuels avec les coordonnateurs, voire la
mise en place d’un tutorat sont les objectifs à réaliser dans les prochaines années.
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6. ANNEXES
Annexe 1 : maquette du Diplôme d’Études Spécialisées d’Oncologie
Le B.O. N°22 7 JUIN 2007
Liste et réglementation des diplômes d’études spécialisées de médecine
ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR, RECHERCHE ET TECHNOLOGIE ÉTUDES MÉDICALES NOR :MENS0753377A RLR : 432-3b ARRÊTÉ DU 2-5-2007JO DU 15-5-2007 MENDGES A12 SAN
Annexe K’ DIPLÔME D’ÉTUDES SPÉCIALISÉES D’ONCOLOGIE Durée : cinq ans Pour les internes nommés après le 1er novembre 2007 Le diplôme d’études spécialisées d’oncologie comporte trois options : a) Oncologie médicale ; b) Oncologie radiothérapique ; c) Onco-hématologie. I - Enseignements (trois cents heures environ) A) Enseignements généraux - Méthodologie de l’évaluation des pratiques de soins et de la recherche clinique et épidémiologique en oncologie ; - Organisation, gestion, éthique, droit et responsabilité médicale en oncologie. B) Enseignements de base communs aux trois options - Principes de biologie cellulaire et moléculaire, de cytogénétique, de génomique, d’histopathologie, d’immunologie et d’oncologie appliqués à l’hématologie et à la cancérologie ; - Pharmacologie (métabolisme, posologie, action et toxicité) des médicaments usuels en hématologie et cancérologie ; - Explorations par les techniques d’imagerie en hématologie et cancérologie ; - Cellules souches et différenciation des lignées ; mort cellulaire et oncogénèse ; - Cancérogenèse physique, chimique et virale ; croissance et progression tumorale ; métastases ; - Auto-immunité, immunologie et généralités sur l’histopathologie des tumeurs ; - Hémostase et angiogénèse ; - Épidémiologie, physiopathologie, cyto- et histopathologie, diagnostic, pronostic et traite- ment des tumeurs du sein, des tumeurs bronchopulmonaires et mésothéliomes, des tumeurs digestives, des tumeurs du rein et de la prostate, de l’utérus et des ovaires, de la maladie de Hodgkin et des lymphomes non- hodgkiniens; - Principes généraux des thérapeutiques en onco-hématologie : chimiothérapie, hormonothérapies, biothérapies (transfusions, thérapie cellulaire, immunothérapie) et de la chirurgie oncologique ; introduction à la radiobiologie et à la radiothérapie ; - Prise en charge de la douleur ; accompagnement et soins palliatifs ; - Aspects psychologiques et sociaux. C) Enseignements spécifiques : a) de l’option oncologie médicale - Facteurs de croissance, cytokines et anticorps monoclonaux, immunophénotypage ; - Approfondissement de l’étude des tumeurs solides mentionnées au paragraphe précédent (enseignements de base communs aux trois options) ; - Exploration, diagnostic, prévention et traitement des sarcomes des os et tissus mous, des tumeurs cutanées, des tumeurs des voies aéro-digestives supérieures, des tumeurs du système nerveux central ; - Syndromes paranéoplasiques ; - Tumeurs de l’enfant ; - Autogreffes ;
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- Innovations thérapeutiques. b) de l’option oncologie radiothérapique - Notions physiques de base ; - Approfondissement de l’enseignement de la radiobiologie, de la radiophysique, des techniques d’irradiation par organe, de la dosimétrie et de la radioprotection ; - Exploration, diagnostic, prévention et traitement des tumeurs énumérées au paragraphe précédent (enseignements spécifiques de l’option oncologie médicale) ; - Tumeurs de l’enfant ; - Innovations en radiothérapie. c) de l’option onco-hématologie - Facteurs de croissance, cytokines et anticorps monoclonaux, immunophénotypage ; - Exploration, diagnostic, prévention et traitement des maladies du sang : maladie de Hodgkin, lymphomes non-hodgkiniens, myélomes, syndromes myélo- et lymphoprolifératifs ; myélodysplasies, leucémies aiguës, syndromes paranéoplasiques ; - Innovation et pharmacologie des chimiothérapies - Autogreffes et allogreffes ; - Transfusions et thérapies cellulaires ; - Innovations thérapeutiques. II - Formation pratique A) Option oncologie médicale a) Quatre semestres dans des services agréés pour le diplôme d’études spécialisées d’oncologie. Deux au moins de ces semestres doivent être effectués dans des services hospitalo-universitaires ou conventionnés. Ces semestres doivent être effectués dans deux services ou départements différents ; b) Un semestre dans des services agréés pour le diplôme d’études spécialisées d’oncologie (option oncologie radiothérapique). c) Un semestre dans des services agréés pour le diplôme d’études spécialisées d’hématologie d) Quatre semestres libres dans au moins deux disciplines dans des services agréés pour d’autres diplômes d’études spécialisées ou diplômes d’études spécialisées complémentaires autres que ceux de l’option oncologie médicale. B) Option oncologie radiothérapique a) Quatre semestres dans des services agréés pour le diplôme d’études spécialisées d’oncologie pour l’option oncologie radiothérapique, b) Deux semestres dans des services agréés pour le diplôme d’études spécialisées d’oncologie (option oncologie médicale). c) Quatre semestres libres dans au moins deux disciplines dans des services agréés pour d’autres diplômes d’études spécialisées ou diplômes d’études spécialisées complémentaires que ceux de l’option oncologie radiothérapique. C) Option onco-hématologie a) Trois semestres dans des services agréés pour le diplôme d’études spécialisées d’oncologie (option oncologie médicale). b) Un semestre dans un des services agréés pour le diplôme d’études spécialisées d’oncologie (option oncologie radiothérapique). c) Trois semestres dans des services agréés pour le diplôme d’études spécialisées d’hématologie. d) Un semestre dans un des services agréés pour le diplôme d’études spécialisées de biologie médicale. e) Deux semestres dans des services agréés pour d’autres diplômes d’études spécialisées.
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Annexe 2 : Livret de l’interne en Oncologie Radiothérapie (version simplifiée sans les
pages destinées aux notes).
SFJRO SFRO Collège des Enseignants
LIVRET DE L’INTERNE EN
ONCOLOGIE RADIOTHÉRAPIE
Cursus personnel
NOM .................................................................................... Prénom .................................................................................. Date de naissance ................................................................. Faculté d’origine .................................................................. Année du concours de l’internat ........................................... Année d’inscription au DES .................................................
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Cursus de l’interne en DES d’oncologie radiothérapie (maquette en application depuis le 1er novembre 2002)
Tronc commun : 4 semestres
� un semestre en oncologie radiothérapie � un semestre en oncologie médicale � un semestre en oncologie médicale � un semestre en anatomopathologie
Option oncologie radiothérapie : 4 semestres
� un semestre en oncologie radiothérapie � un semestre en oncologie radiothérapie � un semestre en imagerie radiodiagnostic � un semestre en DESC de cancérologie (autre que radiothérapie)
Semestres hors spécialité : 2 semestres
� un semestre autre que oncologie médicale, radiothérapie, hématologie, radiodiagnostic, anatomopathologie
� un semestre autre que oncologie médicale, radiothérapie, hématologie, radiodiagnostic, anatomopathologie
Total : 10 semestres
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Cursus personnel
Période Nature du service
Chef de service
Hôpital / ville
1er semestre du ......./........./......... au ......./........./.........
2ème semestre du ......./........./......... au ......./........./.........
3ème semestre du ......./........./......... au ......./........./.........
4ème semestre du ......./........./......... au ......./........./.........
5ème semestre du ......./........./......... au ......./........./.........
6ème semestre du ......./........./......... au ......./........./.........
7ème semestre du ......./........./......... au ......./........./.........
8ème semestre du ......./........./......... au ......./........./.........
9ème semestre du ......./........./......... au ......./........./.........
10ème semestre
du ......./........./......... au ......./........./.........
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FORMATION PRATIQUE Acquis cliniques (1)
• Examen clinique
A vu A fait A acquis
– examen ORL
– examen gynéco
– examen uro
– autres
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FORMATION PRATIQUE Acquis cliniques (2)
• Consultations
A vu A fait
– consultations d’accueil (nouveaux patients)
– consultations de surveillance (en cours de traitement)
– consultations de suivi (après traitement)
– avis en salle
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FORMATION PRATIQUE Acquis cliniques (3)
• Activité multidisciplinaire (UCPO, comités, UDT, staffs...)
N’a pas assisté Moins de 10 10 ou plus
– ORL
– thoracique
– sénologie
– digestif
– urologie
– gynéco
– dermatologie
– os�tissus mous
– soins palliatifs
– pédiatrie
– SNC
– hématologie
– autres
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FORMATION PRATIQUE Acquis cliniques (4)
• Prescription de chimiothérapie anticancéreuse • Traitement antalgique :
- prescription de morphiniques
- PCA
� Soins de support :
- prescription d’une nutrition parentérale/entérale
� Soins palliatifs :
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FORMATION PRATIQUE Acquis techniques (1)
• Manipulation des appareils
Non fait Fait (préciser la durée)
– simulateur
– appareils de traitement (préciser le type)
• Actes de radiophysique
Non fait Fait (préciser la durée)
– dosimétrie : • simple • complexe
– contrôle de qualité des faisceaux
– contrôle de qualité du TPS
– contrôle de qualité des appareils
• Radioprotection
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FORMATION PRATIQUE Acquis techniques (2)
• Radiothérapie externe : techniques de traitement par localisation Comprend le centrage classique avec éventuellement la mise en place de moyens de contention, la radiothérapie conformationnelle avec définition des volumes à traiter et des organes à risque sur la console et la mise en place sous machine
A vu A fait A acquis
– ORL : cavité buccale oropharynx nasopharynx hypophaynx larynx sinus glandes
salivaires ? thyroïde ?
– poumon
– sein
– digestif : œsophage
estomac pancréas rectum canal anal
– urologie : prostate vessie testicule rein
27
A vu A fait A acquis
– gynéco : col utérin endomètre
– dermatologie
– os�tissus mous : sarcomes Ewing ?
– hématologie : lymphome myélome
– SNC : adénome
hypophysaire méningiome glioblastome
– palliatif : M+ osseuses M+ cérébrales épidurite syndrome cave
sup
– autres
28
FORMATION PRATIQUE Acquis techniques (3)
• Curiethérapie : techniques (y compris la dosimétrie)
A vu A fait A acquis
– haut débit (HDR)
– bas débit (LDR)
– débit pulsé (PDR)
`
• Curiethérapie : localisations
A vu A fait A acquis
– mammaire
– gynécologique
– prostatique
– ORL
– autres
29
FORMATION PRATIQUE Acquis techniques (4)
• Techniques spéciales
A vu A fait
– ICT (TBI)
– radiothérapie stéréotaxique
– protonthérapie
– hadronthérapie
– irradiation de médulloblastome
– irradiation pédiatrique
– autres
30
FORMATION PRATIQUE Acquis techniques (5)
• Techniques en développement / innovations :
A vu A fait A acquis
– IMRT
– gating
– techniques spéciales de curiethérapie
– autres
• Participation à une conduite de projet technique :
31
FORMATION THEORIQUE Cours (1)
• Enseignements suivis :
— DES :
32
FORMATION THEORIQUE Cours (2)
• Enseignements suivis :
— DESC :
33
FORMATION THEORIQUE Cours (3)
• Cours nationaux organisés par la SFRO :
• DU :
• Autres (cours organisés par les associations d’internes...) :
34
FORMATION THEORIQUE
Congrès
• Congrès internationaux :
• Congrès nationaux :
• Présentations orales :
35
FORMATION THEORIQUE
Recherche clinique
36
FORMATION THEORIQUE
• Publications
37
1er SEMESTRE
• Service : • Nature du service :
• Période : du ......./........./......... au ......./........./.........
• Objectifs pédagogiques définis : OUI � NON �
• Contenu du stage :
38
ENTRETIEN ANNUEL n°1 Coordonnateur local
• Fait le : • Par :
• Copie à :
• Commentaires libres : (a acquis ? reste à acquérir ?)
39
ENTRETIEN ANNUEL n°1 Coordonnateur régional
• Fait le : • Par :
• Copie à :
• Commentaires libres : (a acquis ? reste à acquérir ?)
40
7. RÉFÉRENCES [1] Kantor G, Huguet F, Toledano A, Lafond C, Quero L, Servagi S, Gerard JP, Bey P.
Dynamique et évaluation de la formation des internes en radiothérapie en France en 2005.
Cancer Radiothérapie 2005; 9 : 435-43.
[2] Huguet F, Toledano A, Beguier E, Quero L, Lartigau E, Mornex F, Gérard JP, Bey P,
Kantor G. Training logbook for radiation therapy : a close cooperation between trainees and
teachers. European Association for Cancer Education, Caen, mai 2004.
[3] Gérard JP. Training curriculum in oncology in France. Conseil des enseignants de
radiothérapie oncologique (CERO). Int J Radiat Oncol Biol Phys 1992;24:845–6.
[4] Baumann M, Leer JWH, Dahl O, De Neve W, Hunter R, Ramling R, Verfaillie C.
Updated European core curriculum for radiotherapists (radiation oncologists). Recommended
curriculum for the specialist training of medical practitioners in radiotherapy (radiation
oncology) within Europe. Radiother Oncol 2004;70:107–13.
[5] Hunter RD, Maciejewski B, Leer JW, Kinay M, Heeren G. Training logbook for
radiotherapy. Radiother Oncol 2004;70:117–21.
[6] Union Européenne des Médecins Spécialistes (UEMS). Charter on training of medical
specialists in the European Community. Chapter 6 : requirements for the speciality
radiotherapy (updated September 2002).