2007 Rapport Eau Marseille
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Adresse du siège (PARIS) 69, rue Saint Lazare 75009 PARIS Tél. 01 44 90 00 66
Fax 01 44 90 95 55 E-Mail : [email protected] – Site Internet : www.finance-consult.fr
Bureau de LYON 63, rue de la République
69002 Lyon Tél : 04 72 776 777
Fax : 04 72 776 779
SA au capital de 150 000 € - SIRET 32306948400075 – APE 741G RCS Paris 323 069 484 - Numéro de TVA intracommunautaire : FR81323069484
COMMUNAUTE URBAINE MARSEILLE PROVENCE
METROPOLE (MPM)
CONTROLE ANNUEL DES COMPTES
DE DELEGATION DE SERVICES PUBLICS DE LA COMMUNAUTE URBAINE MARSEILLE PROVENCE METROPOLE
LOT 1 : SERVICE PUBLIC DE L’EAU
ET DE L’ASSAINISSEMENT
Analyse de l’exercice 2007
Rapport Final – Contrat du Canal de Marseille –
DSP d’adduction et de distribution d’eau
24 Juillet 2009
Contrat SEM – Eau – Périmètre Canal de Marseille
2
Sommaire
SYNTHESE DE L’AUDIT DE LA DSP EAU DU CANAL DE MARSEILLE ...................... 4
1 - PRESENTATION DE L’AUDIT FINANCIER ................................................. 12
1.1 OBJECTIFS DE L’AUDIT FINANCIER ..................................................................... 12
1.2 METHODOLOGIE DE L’ANALYSE ......................................................................... 12
2 - FICHE TECHNIQUE .................................................................................. 13
3 - L’ANALYSE DU CONTRAT ........................................................................ 16
3.1 ANALYSE JURIDIQUE DU CONTRAT ..................................................................... 16
3.1.1 Historique contractuel ....................................................................... 16
3.1.2 Analyse contractuelle ........................................................................ 19
3.2 ANALYSE FINANCIERE DES DISPOSITIONS CONTRACTUELLES....................................... 39
3.2.1 Identité du délégataire ...................................................................... 39
3.2.2 Périmètre géographique du contrat ..................................................... 40
3.2.3 Répartition des missions .................................................................... 41
3.2.4 Dispositions de fin de contrat ............................................................. 42
4 - ANALYSE DES COMPTES RENDUS FINANCIERS ....................................... 44
4.1 ANALYSE DES PRODUITS D’EXPLOITATION ............................................................ 44
4.1.1 Analyse des produits de distribution d’eau ........................................... 44
4.1.2 Analyse des autres produits du service ................................................ 59
4.1.3 Analyse des produits perçus pour le compte de tiers ............................. 65
4.2 ANALYSE DES CHARGES DE L’EXPLOITATION ......................................................... 66
4.2.1 Analyse des charges d’exploitation hors charges calculées ..................... 67
4.2.2 Analyse des charges contractuelles ..................................................... 75
4.2.3 Analyse des charges patrimoniales ..................................................... 78
4.2.4 Les charges financières ..................................................................... 91
4.3 ANALYSE DE LA STRUCTURE FINANCIERE DU CONTRAT .............................................. 92
4.4 ANALYSE DE LA RENTABILITE APPARENTE ............................................................. 93
5 - L’ANALYSE DE LA DOCUMENTATION FINANCIERE DISPONIBLE ............. 94
Contrat SEM – Eau – Périmètre Canal de Marseille
3
Table des illustrations : Tableau 1 : Répartition des missions ....................................................................... 41
Tableau 2 : Tarifs contractuels et évolution sur la période d'observation ...................... 51
Tableau 3 : Abonnés du service .............................................................................. 54
Tableau 4 : Synthèse des volumes facturés ............................................................. 55
Tableau 5 : Détail des volumes facturés .................................................................. 56
Tableau 6 : Produits d'exploitation du service ........................................................... 57
Tableau 7 : Détail des produits de la vente d'eau facturés ......................................... 57
Tableau 8 : Travaux attribués à titre exclusif ........................................................... 59
Tableau 9 : Vente d'énergie ................................................................................... 60
Tableau 10 : Rémunération sur redevance assainissement......................................... 61
Tableau 11 : Détail de la redevance assainissement sur 2007 .................................... 62
Tableau 12 : Détail de la recette relative au frais d'accès au service ........................... 62
Tableau 13 : Part du contrat du Canal de Marseille dans le chiffre d'affaires de la SEM .. 64
Tableau 14 : Produits perçus pour compte de tiers ................................................... 65
Tableau 15 : Détail des charges ............................................................................. 66
Tableau 16 : Charges de personnel ......................................................................... 69
Tableau 17 : Achats d'énergie électrique ................................................................. 69
Tableau 18 : Tarifs d'électricité .............................................................................. 69
Tableau 19 : Frais de structure .............................................................................. 74
Tableau 20 : Redevances versées ........................................................................... 76
Tableau 21 : Evolution des redevances .................................................................... 77
Tableau 22 : Charges d'entretien et de gros entretien ............................................... 78
Tableau 23 : Charges de renouvellement ................................................................. 80
Tableau 24 : Détail des dotations et des dépenses de renouvellement ......................... 82
Tableau 25 : Stock de provisions communiqué par la SEM ......................................... 82
Tableau 26 : Dépenses d'investissement - Compteurs ............................................... 84
Tableau 27 : Charges d'investissements contractuels ................................................ 85
Tableau 28 : Charges d'annuités d'emprunt prises en charge ..................................... 89
Tableau 29 : Investissement du domaine privé ........................................................ 91
Tableau 30 : Rentabilité du service ......................................................................... 93
Graphique 1: Evolution du Kv en fonction des volumes .............................................. 48
Graphique 2 : Evolution de la part fermière depuis 1992 ........................................... 51
Graphique 3 : comparaison des tarifs avec les pratiques des autres communes MPM .... 52
Graphique 4 : Répartition des abonnés sur le périmètre ............................................ 55
Graphique 5 : Charges d'investissements contractuels .............................................. 87
Graphique 6 : Charges d'investissement - Reprise des emprunts ................................ 90
Contrat SEM – Eau – Périmètre Canal de Marseille
4
SYNTHESE DE L’AUDIT DE LA DSP EAU DU CANAL DE
MARSEILLE
Le contrat d’adduction et de distribution d’eau du périmètre du Canal de Marseille lie
depuis 1960 la Ville de Marseille et la Société des Eaux de Marseille (SEM). La
compétence eau appartient à MPM depuis 2001.
La SEM est détenue à parts égales par la Lyonnaise des Eaux et la Compagnie Générale
des Eaux.
La SEM n’est pas une société dédiée au service. Il n’existe donc pas de comptabilité
sociale certifiée, propre au service, ce qui rend difficile l’analyse de l’économie du
contrat, notamment sur les points suivants :
- le suivi patrimonial dans la mesure où les comptes annuels de résultat
d’exploitation (CARE) ne retracent que les charges économiques
- l’appréciation exhaustive des moyens de financement affectés au service
- l’analyse exhaustive du cycle d’exploitation et des stocks, créances et dettes
circulantes propres au contrat
Le contrat de distribution d’eau du Canal de Marseille représente 56% de l’activité de la
SEM.
Les principaux points qui ressortent de notre audit sont les suivants :
1. Au plan juridique
1.1. Consolidation du contrat
Le contrat du périmètre du Canal de Marseille a fait l’objet de nombreuses modifications
par voie d’avenants. Par soucis de clarté et de sécurité juridique, il conviendrait d’éditer
une version consolidée de la convention de DSP, ainsi que du règlement du service.
Contrat SEM – Eau – Périmètre Canal de Marseille
5
1.2. Périmètre fonctionnel du contrat
Le contrat ne comporte pas de chapitre général sur les obligations du délégataire, qui
sont réparties dans les différentes stipulations du contrat.
Il ressort de l’analyse du contrat que la SEM est en charge de :
- l’exploitation du service
- l’entretien courant
- la majorité des travaux de gros entretien renouvellement.
MPM garde à sa charge des travaux de premier établissement, sauf dispositions
contraires prévues par voies d’avenant.
1.3. Programme de travaux
Conformément à l’article L. 2224-11-3 du CGCT, un programme prévisionnel des travaux
de gros entretien renouvellement à réaliser par le délégataire doit être annexé au
contrat. L’annexe VI fixe des objectifs non chiffrés pour la plupart des renouvellements
de réseaux et ne porte donc pas sur l’ensemble des travaux à réaliser par la SEM.
1.4. Qualification des biens
Les stipulations contractuelles ne distinguent pas précisément les biens, selon qu’il
s’agisse de biens de retour, de biens de reprise ou de biens propres. Une telle distinction
est cependant essentielle, notamment dans la perspective du renouvellement de la DSP
en 2013 et pour la bonne compréhension de la politique d’amortissement et de
renouvellement des ouvrages et équipements. Une révision des articles 39 et 40 du
contrat nous semble souhaitable.
La SEM précise qu’elle a engagé une étude ayant pour objet la classification des biens du
service. Les résultats de cette étude seront disponibles dès 2010 dans le rapport annuel
du délégataire relatif à l’exercice 2009.
Contrat SEM – Eau – Périmètre Canal de Marseille
6
2. Au plan financier
2.1. Tarifs et produits de la vente d’eau
La grille tarifaire contractuelle distingue 12 tarifs différents jusqu’en 2007 (l’avenant 19
supprime un tarif à compter de 2008), ayant des structures différentes (forfaitaire,
variable par m3 ou par l/s ou par m3/ha/an, avec ou sans par fixe, avec ou sans tranches
de consommation).
Cette grille tarifaire rend complexe le suivi des produits d’exploitation facturés aux
usagers.
La diversité tarifaire génère un risque de non respect de l’égalité de traitement
des usagers.
Le principal tarif (81% des abonnés) est le tarif « tous usages au compteur ».
Il est composé d’une part variable unique au m3. Selon la facture 120 m3 communiquée
pour l’exercice 2007 et pour toutes les communes du périmètre Canal de Marseille (MPM
ou hors MPM), il ressort à :
- Part SEM = 1,5623 € / m3
- Part MPM = 0,0440 € / m3
Ce tarif se situe dans la moyenne haute des communes MPM.
La part MPM représente 2,7% du tarif ce qui paraît faible compte tenu des missions qui
reste à la charge de MPM : investissements de premier établissement, renouvellement
des ouvrages.
2.2. Modalité d’indexation des tarifs
Les modalités d’indexation des tarifs sont complexes. Elles font intervenir 3 coefficients
d’indexation :
- K : est le coefficient principal. Le paramètre S n’est pas publié ce qui rend difficile
son contrôle. La pondération des indices ne reflète pas la structure des charges du
service.
- Kv : ce coefficient permet à la SEM de limiter le risque lié à l’évolution des
volumes. Ce coefficient n’est pas symétrique :
o Il a une croissance exponentielle à la baisse des volumes
o Il a une décroissance asymptotique à la hausse des volumes.
Ainsi, les tarifs seront davantage inflationnistes en cas de baisse des volumes que
déflationnistes en cas d’augmentation des volumes.
Contrat SEM – Eau – Périmètre Canal de Marseille
7
- Ki : ce coefficient permet à la SEM de limiter le risque inhérent au recouvrement
des produits de la vente d’eau aux usagers domestiques. Ce coefficient a une
tendance inflationniste du fait de l’accélération de l’individualisation des
compteurs.
2.3. Recettes financières
Aucune recette financière n’est identifiée dans les comptes du service, tandis que les
comptes sociaux font apparaître 8,5 M€ de produits financiers relatifs à des opérations de
placements. Ces produits financiers ne semblent pas venir minorer les frais de structure
imputés à chaque contrat mais ces derniers intègrent les coûts des services
administratifs et financiers.
Selon la structure de financement de la SEM (Stocks de provisions et résultats cumulés),
70% à 80% des produits financiers générés au niveau de la SEM émaneraient du contrat
d’adduction et de distribution d’eau du Canal de Marseille. Selon cette analyse, les
produits financiers constitueraient une marge de manœuvre comprise entre 5,95 M€ et
6,80 M€ par an, pour le contrat d’adduction et de distribution d’eau du Canal de
Marseille.
2.4. Charges de personnel
Les charges de personnel correspondent à la principale dépense du service et
représentent une dépense de 32,3 M€.
Le tiers de ces charges est affecté directement au service.
Les autres charges de personnel sont mutualisées selon des clés de répartition
analytiques.
La clé utilisée pour la répartition des services administratifs et financiers est 80% pour le
contrat du Canal de Marseille et 20% pour les autres contrats. Cette répartition ne
semble pas pertinente puisque le contrat du Canal de Marseille représente 56% du chiffre
d’affaires de la SEM. Les autres clés de répartition n’appellent pas de remarque
particulière.
Le personnel étant mutualisé, la SEM semble dans l’incapacité de produire un
organigramme des employés affectés au service.
Contrat SEM – Eau – Périmètre Canal de Marseille
8
2.5. Sous-traitance
La sous-traitance concerne deux postes du CARE :
- « Sous-traitance, matières et fournitures » (12,0 M€ en 2007) : Dans ses
compléments d’information, la SEM précise que 10,8 M€ correspondent à des
charges de sous-traitance, dont 8,7 M€ sont assurés par des sociétés des Groupes
SEM ou VEOLIA
- « Charges de renouvellement » (16,0 M€ en 2007) : Dans ses compléments
d’information, la SEM précise que 14,3 M€ correspondent à des charges de sous-
traitance, dont 14,2 M€ sont assurés par des sociétés des Groupes SEM ou
VEOLIA ou SUEZ.
2.6. Traitement financier et comptable des travaux de GER
Les charges de renouvellement imputées au service résultent d’un calcul économique,
préconisé par l’ordre des experts comptable comme l’indique le rapport ORFIS et le
rappelle la SEM dans son complément d’information.
Cependant, ces charges ne reflètent pas la réalité comptable du service affichée dans les
comptes sociaux de la SEM.
Dans ses compléments d’information, la SEM communique un détail des dotations aux
provisions et des dépenses décaissées faisant apparaître un stock de provisions de
3,1 M€ au 31/12/2007.
Le stock de provisions propre au contrat du Canal de Marseille identifié dans les comptes
sociaux de la SEM s’élève à 64,9 M€.
Ce stock de provisions a été constitué par la comptabilisation de charges supportées
historiquement par le service. La trésorerie émanant de ce stock de provisions est censée
être affectée au renouvellement des canalisations, des branchements et des installations
du service.
Ce stock de provisions devrait être mis au regard d’un plan de renouvellement
valorisé financièrement, dans le cadre d’un audit technique.
Contrat SEM – Eau – Périmètre Canal de Marseille
9
Si le stock de provisions s’avérait trop important par rapport au montant des
travaux de renouvellement à réaliser jusqu’au terme du contrat :
- MPM pourrait élargir les obligations contractuelles de la SEM, en matière
de renouvellement ;
- MPM pourrait négocier le retour de tout ou partie du stock de provisions
pour renouvellement au terme du contrat
- MPM pourrait envisager une diminution tarifaire justifiée par un
allègement des charges de renouvellement imputées au service.
2.7. Charges d’investissement
Les charges d’investissement imputées au service font l’objet d’un calcul économique
d’annuités financières progressives, reconnu par l’ordre des experts comptables selon les
sources de la SEM.
Les charges d’investissement imputées au service font l’objet des remarques suivantes :
- Taux de financement : le taux de financement permettant à la SEM de calculer
son annuité est un taux historique de 1992 (TME 1992 = 8,60%, TME février 2009
= 3,74%). Ce taux est très élevé au regard des conditions économiques
actualisées et renchérie les coûts imputés au service.
- Taux de progressivité : la progressivité entraine un renchérissement des coûts
financiers imputés au service par son mécanisme.
- Avenant 19 : La SEM a imputé au service, dès l’exercice 2007 une charge
économique relative au versement de 17,6M€ prévu par l’avenant 19, tandis
qu’aucun versement n’avait été réalisé en 2007.
Les simulations réalisées ont permis d’identifier des marges de manœuvre financières (cf.
2.9. Rentabilité du service).
Contrat SEM – Eau – Périmètre Canal de Marseille
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2.8. Redevances
Le montant des redevances versées à la Ville semble conforme aux dispositions
contractuelles.
Les modalités d’indexation (K’) semblent avoir une tendance déflationniste du fait de
l’intégration du paramètre C (consommation en m3 par an par abonné tous usages et par
km de réseau d’eau filtrée). La consommation par abonné semble diminuer sur la période
ce qui impacte à la baisse les redevances versées à MPM. Par ailleurs, cet indicateur n’est
pas publié et semble maîtrisé uniquement par la SEM.
MPM devrait indexer ces redevances selon les modalités d’indexation des tarifs.
2.9. Rentabilité du service
L’équilibre du service est assuré avec des résultats nets bénéficiaires sur la période
d’observation (34,4 M€ de 2005 à 2007). Son taux de rentabilité s’établit à 13,7%
avant impôts sur l’exercice 2007, tandis que, pour information, le taux moyen de
rentabilité constaté pour ce type de contrats de DSP se situe dans une fourchette entre
8% et 10%
Il convient de noter une baisse de la rentabilité en 2007, du fait notamment de l’impact
de l’avenant 19 et de la comptabilisation d’une charge s’élevant à 1,7 M€.
Par ailleurs, des marges de manœuvre financières ont été identifiées qui pourrait
permettre de réviser à la baisse les tarifs appliqués aux usagers :
Marge de manœuvre Global DSP tous tarifs
confondus
Domestiques tous
usages au compteur
Volumes facturés 122 485 345 m3 51 261 966 m3
Recettes générées 100,5 M€ 80,8 M€
Produits financiers 6,4 M€ / an 0,052 € / m3 /an 0,100 € / m3 /an *
Frais de structure 0,7 M€ / an 0,006 € / m3 /an 0,011 € / m3 /an *
Charges d’investissements 1,3 M€ / an 0,011 € / m3 /an 0,164 € / m3 /an *
Total 8,4 M€ / an 0,086 € / m3 /an 0,275 € / m3 /an *
* au prorata des recettes générées
Selon l’analyse réalisée et sous réserve des hypothèses retenues, la part fermière du tarif
appliqué aux usagers domestiques « tous usages au compteur » pourrait être revu à la
baisse à hauteur de 0,275 € /m3.
Contrat SEM – Eau – Périmètre Canal de Marseille
11
2.10. Information complémentaire communiquée par la SEM
La SEM a globalement répondu à toutes les demandes formulées à la suite du rapport
intermédiaire. Cependant, les éléments de réponses communiqués appellent les
remarques suivantes :
- Les informations patrimoniales propres au service du Canal de Marseille restent
lacunaires. Seules les valeurs nettes comptables des investissements contractuels
ont été communiquées.
Aucune information n’est disponible sur le statut juridique des biens (biens de
retour, biens de reprises et biens propres). La SEM semble dans l’incapacité de
produire un inventaire des biens susceptibles de faire l’objet d’une éventuelle
indemnité au terme du contrat.
La SEM précise toutefois qu’une étude est en cours, dont les résultats seront
disponibles courant 2010.
Ce point nécessite une attention particulière et devra faire l’objet
d’approfondissement dans les futurs audits.
- Les informations relatives aux charges de renouvellement ne permettent pas de
justifier le stock de provisions pour renouvellement identifié dans les comptes
sociaux de la SEM. Ce point constitue un enjeu majeur des opérations de fin de
contrat et nécessite des informations complémentaires de la part de la SEM.
Les enregistrements comptables et les flux financiers relatifs au renouvellement
devraient être indiqués dans les rapports annuels du délégataire.
- Les informations relatives au cycle d’exploitation (créances et dettes) n’ont pas
été identifiées pour le contrat du Canal de Marseille. Les créances et les dettes
relatives aux produits perçus pour compte de tiers devront faire l’objet d’une
analyse approfondie dans les futurs audits.
- Les modalités d’indexation et le détail des calculs de chaque coefficient devraient
être intégrés au rapport annuel du délégataire
2.11. Approfondissements à envisager
Une étude approfondie des flux financiers entre les différentes parties (SEM, Maisons
Mères, SERAM, MPM, Agences, communes) devra être menée.
Contrat SEM – Eau – Périmètre Canal de Marseille
12
1 - PRESENTATION DE L’AUDIT FINANCIER
1.1 Objectifs de l’audit financier
Le présent rapport définitif s’inscrit dans le cadre d’une « mission d’assistance
juridico-financière à personne publique pour l’audit et le contrôle annuel des
comptes des délégations de services publics d’eau et assainissement ».
Les enjeux et objectifs de cette mission sont les suivants :
Vérifier le respect des principes d’égalité, de continuité et d’adaptabilité des
services publics
Contrôler le respect des dispositifs contractuels et évaluer leur pertinence
S’assurer de la sincérité de l’information contenue dans les CRF annuels
Dégager d’éventuelles marges financières en vue de renégociations contractuelles.
1.2 Méthodologie de l’analyse
L’appréciation de chaque délégation se base sur la documentation suivante :
Le contrat de DSP, ses avenants et annexes ;
Les rapports annuels du délégataire pour les exercices étudiés, ainsi que les deux
exercices précédents afin de disposer d’une vision dynamique des comptes ;
Les réponses apportées par le délégataire aux questions posées à l’issue des
rapports d’audits intermédiaires.
Le marché conclu entre MPM et ses assistants porte dans un premier temps sur l’analyse
des comptes des délégations pour l’exercice 2007.
Cette mission se déroule selon la méthodologie suivante :
Prise en compte de l’état et de l’historique du service
Analyse juridique de la documentation contractuelle et réglementaire
Mise en ligne de la documentation économico-financière
Analyse financière des rapports annuels des délégataires et production d’un
rapport provisoire, comprenant notamment des questions à poser au délégataire
Analyse des réponses apportées et production d’un rapport final
La mission de contrôle s’effectue sur pièces, à partir des documents communiqués
par MPM et des compléments d’information apportés par les délégataires. Il convient de
préciser qu’aucune diligence sur place n’est prévue.
Contrat SEM – Eau – Périmètre Canal de Marseille
13
2 - FICHE TECHNIQUE
Communes concernées
(en gras, les communes membres
de la Communauté Urbaine)
- Marseille
- Aubagne
- Allauch
- Les Pennes Mirabeau (Quartier Gavotte)
- Septèmes les Vallons
- La Penne sur Huveaune
Service public délégué Eau
Nom du délégataire Société des Eaux de Marseille
Objet et nature du contrat Gestion du service concédé d’adduction et de distribution
publique d’eau du périmètre dit du Canal de Marseille.
Le service comprend :
- Le captage, la production et la gestion des installations
de secours
- Le traitement
- Le transport
- La distribution
- Le service client
- L’entretien et le gros entretien renouvellement des
feeders, du réseau, des branchements, robinet vannes…
Les investissements de premier établissement sont en principe
laissés à la charge de MPM.
Nature du contrat Concession
Contrat SEM – Eau – Périmètre Canal de Marseille
14
Date de signature du contrat 27 juin 1960
Date de prise d’effet du contrat 29 juin 1960
L’avenant 9 correspond à une refonte du contrat. Il a pris effet
au 1er janvier 1992.
Durée du contrat 53 ans 6 mois
Terme du contrat 31 décembre 2013 (avenant 9)
Nombre d’avenants 19 avenants
Liste des annexes contractuelles Annexe I – Historique et liste des actes en vertu desquels le
service d’adduction et de distribution d’eau dit « du Canal de
Marseille » a été étendu à d’autres communes
Annexe II – Plan de la concession périmètre de distribution du
Canal de Marseille.
Annexe III – Concession d’eau continue aux communes et
organismes publics ou privés
Annexe IV – Formules correctives
Annexe V – Echéancier de paiements des annuités d’emprunts
Annexe VI – Etat schématique du patrimoine et objectif en
matière de renouvellement du réseau
Annexe VII – Bordereau des prix
Chiffres clés 2005 2006 2007
Population permanente 887 647 hbts 887 647 hbts 917 425 hbts
Nombre d’abonnés domestiques 116 150 120 223 121 780
Nombre d’abonnés industriels / autres 26 766 26 197 26 699
Volume d’eau facturé (brut)
Evolution des volumes facturés
128 252 288 m3
127 157 610 m3
-0,85%
123 599 895 m3
-2,80%
Taux de rendement du réseau (Volumes
produits / volumes distribués)
84,76 % 83,99 % 83,84 %
Linéaire de réseau de distribution/collecte
(hors branchement)
2 267 km 2 286 km 2 297 km
Nombre de stations de production 5 usines (capacité totale = 730 000 m3/j)
Nombre de réservoirs / bassins
Nombre de branchements plomb restants
(eau uniquement)
n.c.
Lors de la rencontre avec les délégataires, la
suppression des branchements plombs ne semblait pas
être un problème sur le périmètre.
Le délégataire devrait tout de même communiquer
l’état des branchements plombs dans le cadre du RAD.
Nombre d’ETP n.c. n.c. n.c.
Contrat SEM – Eau – Périmètre Canal de Marseille
15
Périodes de relève :
Périodes de facturation :
Semestrielles glissantes sur 6 zones de tournées
(trimestrielles pour les gros consommateurs)
Trimestrielles glissantes en fonction des tournées
(2 par estimation / 2 sur relevé)
Trimestrielles pour les gros consommateurs
CA du service hors comptes de tiers 104 034 k€ 105 822 k€ 109 541 k€
Vente d’eau aux abonnés (domestiques et
industriels)
99 418 k€ 100 910 k€ 101 950 k€
Dont fixe (abonnements) n.s. n.s. n.s.
Dont variable 99 418 k€ 100 910 k€ 101 950 k€
Vente d’eau en gros (hors périmètre
géographique DSP)
Non distingué Non distingué Non distingué
Vente d’eau brute Non distingué Non distingué Non distingué
Travaux à Titre Exclusif (TTE) 3 958 k€ 4 292 k€ 6 802 k€
Prestations accessoires (assurances
fuites, travaux sur domaine privé, autres) 658 k€ 620 k€ 789 k€
Subvention de fonctionnement 0 € 0 € 0 €
Redevances contractuelles versées à la
collectivité (dont RODP)
3 970 k€ 4 083 k€ 4 709 k€
Résultat du service 11 491 k€ 13 418 k€ 9 469 k€
Compte de tiers 74 794 k€ 75 461 k€ 77 919 k€
Produits perçus pour le compte de la
collectivité (surtaxe) 8 034 k€ 8 256 k€ 7 781 k€
Fonds national pour le développement
des adductions d’eau 149 k€ 1 k€ 0 k€
Redevance sur la pollution
domestique 18 483 k€ 18 025 k€ 18 024 k€
Redevance de prélèvement 5 503 k€ 6 035 k€ 6 483 k€
Redevance assainissement 42 625 k€ 43 144 k€ 45 631 k€
Contrat SEM – Eau – Périmètre Canal de Marseille
16
3 - L’ANALYSE DU CONTRAT
3.1 Analyse juridique du contrat
3.1.1 Historique contractuel
Convention Date : 29/06/1960
Objet : Délégation qualifiée de concession du service de production et de
distribution publique d’eau du périmètre dit du Canal de Marseille à la Société des
Eaux de Marseille (SEM).
La SEM exploite à ses risques et périls le service et réalise à ses frais les travaux
qui lui sont confiés (principalement le gros entretien renouvellement).
Avenant 9
La présente analyse est basée sur l’avenant 9, qui, au vu des réserves
émises par le préfet, après consultation de la DDCCRF, reprises dans le
rapport de la CRC en date du 16 juin 2000, constitue un nouveau contrat.
Date : 29/11/1991 applicable au 1er janvier 1992
Objet :
- Modification du mécanisme de prise en charge et de répartition des travaux
de gros entretien renouvellement.
- Clarification des relations entre la SEM et la Ville sur le partage des
responsabilités en matière de travaux
- Participation du délégataire à l’allégement de la dette de la ville de
Marseille et des Communes du périmètre relative au service de l’eau par le
versement de 230 MF et prise en charge des annuités d’emprunts des
communes.
- Définition de la notion d’assistance à la maîtrise d’ouvrage
- Précisions relatives aux responsabilités respectives des communes du
périmètre en matière d’investissement
- Nouveau bordereau des prix permettant de refacturer à MPM ou à des tiers
les travaux réalisés pour leur compte, sur le réseau d’eau du périmètre de
Marseille.
Amendement et refonte du cahier des charges de la concession initiale.
Avenant 10 Date : 19/05/1995
Objet : corrections typographiques
Avenant 11 Date : 11/05/1999
Objet : prise en charge par le concessionnaire de l’entretien courant et de
l’exploitation des bornes fontaines et des fontaines publiques dans le périmètre de
distribution. Cette prestation fait l’objet d’un nouveau tarif m) Abonnement
fontaines et bornes fontaines publiques, dont l’entretien est assuré par le
concessionnaire à la demande de la commune du périmètre concerné.
Contrat SEM – Eau – Périmètre Canal de Marseille
17
Avenant 12 Date : 30/10/2000 applicable au 01/01/2001
Objet :
- Modifications dans l’objet de la concession
- Modifications des conditions d’utilisation accessoire des ouvrages et
canalisations hors du périmètre de la concession.
- Modification de l’article 4 du cahier des charges de l’avenant 9, relatif à la
remise des installations, qui précise que les biens remis à la SEM restent
propriété de la Ville. De plus, les installations nouvelles du service sont
remises à la SEM, qui en assurera le bon fonctionnement. Quel que soit
leur mode de financement, la mise en exploitation des installations entraine
le transfert immédiat de propriété au profit de la collectivité, à l’exception
des compteurs qui restent propriété de la SEM.
- Modification des obligations contractuelles en matière de gros entretien
renouvellement et notamment : rehaussement du minimum de travaux de
gros entretien des ouvrages à 29,5 MF, en valeur 2000 ; renouvellement
des branchements (3 000 par an) ; nouvelle limite pour les travaux
d’entretien des bâtiments réservoirs, stations de traitement, canaux
(670 000 F en valeur 2000).
- Modification de plusieurs conditions d’exploitation du service relative à la
provenance, la quantité et la qualité de l’eau ; à la mise à jour des plans de
canalisations ; à l’obligation de consentir des abonnements ; aux conditions
de branchements particuliers ; à la vérification et aux relevés de
compteurs.
- Révision des tarifs de vente d’eau aux particuliers et de la formule
d’indexation : le coefficient K est calculé quatre fois par an : au 1er
janvier pour le premier trimestre, au 1er avril pour le second trimestre, au
1er juillet pour le 3ème trimestre, au 1er octobre pour le 4ème trimestre.
Modification des modalités de calcul du coefficient K permettant
l’indexation. Un coefficient Kv a été créé dans le but de prendre en compte
l’évolution des volumes, dans l’indexation des tarifs.
- Modification du coefficient d’indexation K’ permettant de faire évoluer la
redevance pour mise à disposition des biens d’équipement appartenant à la
Ville
- Modification des dispositions relatives aux comptes rendus annuels,
techniques et financiers du délégataire et des modalités de contrôle
exercées par la Ville
- Ajout d’une annexe VIII classant les différents travaux d’entretien et de
gros entretien
Contrat SEM – Eau – Périmètre Canal de Marseille
18
Avenant 13
Date : ???
Objet : corrections typographiques de l’avenant 12
Avenant 14
Date : ???
Objet : définition des modalités techniques et financières de l’exportation d’eau par
voie maritime
Avenant 15
Date : 12/09/2003
Objet : intégration du service public d’eau potable de la commune d’Allauch dans le
périmètre de distribution du service du Canal de Marseille
Avenant 16
Date : 04/08/2004
Objet : individualisation du contrat de fourniture en eau potable (prise en compte
de la loi SRU). La prise en compte de la loi SRU entraine dans le cadre de cet
avenant, la création d’un complément de prix facturé au 1er juillet de chaque
année. Par ailleurs, un coefficient Ki est introduit afin de tenir compte de la hausse
des impayés dans l’évolution des tarifs.
Avenant 17
Date : 17/02/2005
Objet : Mise en conformité des indices permettant le calcul du coefficient K.
Avenant 18 Date : 14/04/2006
Objet :
- Le coefficient K est calculé deux fois par an, à partir de la valeur des
paramètres correspondant à une application au 1er janvier pour le tarif du
premier semestre et au 1er juillet pour le 2ème semestre. Application
semestrielle de la formule corrective pour l’évolution des tarifs
- Modification des modalités des coefficients Kv et K’
Avenant 19
Date : 17/04/2007
Objet :
- mise en place d’une participation financière du délégataire aux
investissements liés au plan quinquennal Eau 2006-2010, à hauteur de
17,6 M€.
- Modification des modalités de renouvellement : programme de travaux de
renouvellement 2007-2013 annexé.
- Suppression des dépôts de garantie et remboursement des dépôts de
garantie encaissés par la SEM à la date de prise d’effet du contrat. La
souscription d’un nouvel abonnement donne lieu à la facturation d’un droit
d’accès au service (42€ HT en valeur de base, soit 47 € HT au 1er juillet
2006).
- Instauration d’une Redevance d’Occupation du Domaine Public
Contrat SEM – Eau – Périmètre Canal de Marseille
19
3.1.2 Analyse contractuelle
La présente analyse juridique du contrat de DSP de l’eau potable de la Ville de Marseille a
pour objet de mettre en évidence les difficultés qu’il pourrait receler afin de permettre à
la communauté urbaine soit de procéder à son amélioration, soit de préparer le
renouvellement de la délégation à compter du 31 décembre 2013.
3.1.2.1 Historique du contrat
Le contrat de délégation du service d’adduction et de distribution d’eau dit du « Canal de
Marseille » a été conclu le 29 juin 1960 par la commune de Marseille avec la Société des
Eaux de Marseille.
La communauté urbaine Marseille Provence Métropole (ci-après MPM) a succédé de plein
droit à la commune de Marseille le 1er janvier 2001.
La convention de DSP a fait l’objet depuis le 29 juin 1960 de nombreux avenants (19 au
17 avril 2007) dont l’avenant n°12 du 30 octobre 2000 qui a procédé à une consolidation
du texte de la convention.
Pour les avenants intervenus après cette date, il faut systématiquement se référer à leur
contenu pour l’application des stipulations qu’ils ont modifié.
Il convient de noter que la délégation en cours prendra fin le 31 décembre 2013, soit
dans un peu moins de cinq ans.
Par ailleurs, par souci de clarté mais aussi de sécurité juridique, il conviendrait
d’éditer une version consolidée de la convention de DSP ainsi que du règlement
du service de distribution d’eau (sauf erreur, la version actuelle n’a pas été
consolidée depuis le 30 octobre 2000).
Contrat SEM – Eau – Périmètre Canal de Marseille
20
3.1.2.2 Répartition des missions et des responsabilités
La communauté urbaine Marseille Provence Métropole (MPM) est titulaire de la
compétence « eau potable » sur l’ensemble de son territoire.
En effet, l’article L. 5215-20.I.5° du code général des collectivités territoriales dispose
que :
« I. – La communauté urbaine exerce de plein droit, au lieu et place des
communes membres, les compétences suivantes :
(…)
5° En matière de gestion des services d’intérêt collectif :
a) assainissement et eau (…) ».
Pour la présente analyse, il est possible de distinguer l’organisation et l’exploitation du
service.
3.1.2.2.1 L’organisation du service
L’organisation du service concerne le contrôle exercé par MPM sur les conditions
d’exécution du service par le délégataire, dans le cadre de la convention de DSP et sur
les moyens de MPM pour remédier aux éventuelles carences de ce dernier.
3.1.2.2.1.1 Contrôle de l’exécution du service (contrôle technique, comptable et
financier
Le contrôle de l’exécution du service est prévu par les articles 49, 50, 51 et 53 de la
convention telle qu’elle a été modifiée par l’avenant n°12 du 30 octobre 2000.
Les articles 49 à 51 définissent le contenu des comptes rendus annuels, techniques et
financiers.
Ils n’ont cependant pas été mis à jour de la réglementation depuis le 30 octobre 2000, et
notamment de l’article R. 1411-7 du code général des collectivités territoriales modifié
par le décret n°2005-236 du 14 mars 2005.
Contrat SEM – Eau – Périmètre Canal de Marseille
21
Les articles devront donc être modifiés en reprenant les dispositions suivantes :
« Le rapport mentionné à l'article L. 1411-3 tient compte des spécificités du
secteur d'activité concerné, respecte les principes comptables d'indépendance des
exercices et de permanence des méthodes retenues pour l'élaboration de chacune
de ses parties, tout en permettant la comparaison entre l'année en cours et la
précédente. Toutes les pièces justificatives des éléments de ce rapport sont
tenues par le délégataire à la disposition du délégant dans le cadre de son droit de
contrôle.
Ce rapport comprend :
I.-Les données comptables suivantes :
a) Le compte annuel de résultat de l'exploitation de la délégation rappelant les
données présentées l'année précédente au titre du contrat en cours. Pour
l'établissement de ce compte, l'imputation des charges s'effectue par affectation
directe pour les charges directes et selon des critères internes issus de la
comptabilité analytique ou selon une clé de répartition dont les modalités sont
précisées dans le rapport pour les charges indirectes, notamment les charges de
structure ;
b) Une présentation des méthodes et des éléments de calcul économique annuel
et pluriannuel retenus pour la détermination des produits et charges directs et
indirects imputés au compte de résultat de l'exploitation, les méthodes étant
identiques d'une année sur l'autre sauf modification exceptionnelle et dûment
motivée ;
c) Un état des variations du patrimoine immobilier intervenues dans le cadre du
contrat ;
d) Un compte rendu de la situation des biens et immobilisations nécessaires à
l'exploitation du service public délégué, comportant notamment une description
des biens et le cas échéant le programme d'investissement, y compris au regard
des normes environnementales et de sécurité ;
Contrat SEM – Eau – Périmètre Canal de Marseille
22
e) Un état du suivi du programme contractuel d'investissements en premier
établissement et du renouvellement des biens et immobilisations nécessaires à
l'exploitation du service public délégué ainsi qu'une présentation de la méthode de
calcul de la charge économique imputée au compte annuel de résultat
d'exploitation de la délégation ;
f) Un état des autres dépenses de renouvellement réalisées dans l'année
conformément aux obligations contractuelles ;
g) Un inventaire des biens désignés au contrat comme biens de retour et de
reprise du service délégué ;
h) Les engagements à incidences financières, y compris en matière de personnel,
liés à la délégation de service public et nécessaires à la continuité du service
public.
II.-L'analyse de la qualité du service mentionnée à l'article L. 1411-3 comportant
tout élément permettant d'apprécier la qualité du service rendu et les mesures
proposées par le délégataire pour une meilleure satisfaction des usagers. La
qualité du service est notamment appréciée à partir d'indicateurs proposés par le
délégataire ou demandés par le délégant et définis par voie contractuelle.
III.-L'annexe mentionnée à l'article L. 1411-3 qui comprend un compte rendu
technique et financier comportant les informations utiles relatives à l'exécution du
service et notamment les tarifs pratiqués, leur mode de détermination et leur
évolution, ainsi que les autres recettes d'exploitation ».
L’article 53 détermine quant à lui les modalités de contrôle par la communauté urbaine
de l’exécution du contrat. Il pourrait cependant être opportun de prévoir chaque
année une réunion à date fixe au cours de laquelle l’ensemble des points du
rapport d’exploitation serait présenté par le délégataire non seulement au
service opérationnel mais également à des représentants des élus, la
communauté urbaine pouvant solliciter des explications sur les points qu’elle
souhaite.
La contrainte d’une telle réunion pourrait ainsi permettre d’éviter que le rapport annuel
ne soit qu’un « exercice de style », mais plutôt une véritable analyse autocritique du
service par le délégataire.
Contrat SEM – Eau – Périmètre Canal de Marseille
23
3.1.2.2.1.2 Sanctions pour défaut d’exécution par le délégataire de ses obligations
Pénalités
L’article 44 du contrat prévoit des pénalités en cas de carence dans la distribution d’eau.
Il ne prévoit cependant aucune pénalité en cas de manquements dans l’exécution des
autres obligations qui sont à la charge du délégataire comme les obligations d’entretien
ou d’établissement du rapport annuel.
Il convient de rappeler que les pénalités ne peuvent être appliquées en l’absence de
stipulations en prévoyant le principe et le montant (CE, 17 avril 1985, OPHLM de la
Meuse, RDP 1985 page 1706 – CE, 23 février 2004, Région Réunion, req. n°246622).
En effet la sanction consistant dans l’application de pénalités a un caractère financier qui
nécessite l’intervention du comptable public. Or ce dernier ne peut accepter la prise en
compte de telles pénalités sans disposer d’une justification légale qui est constituée, ici,
par le contrat et les stipulations qu’il comporte.
Ainsi l’article 11 du décret n°62-1587 du 29 décembre 1962 portant règlement général
sur la comptabilité publique dispose que :
« Les comptables publics sont seuls chargés :
De la prise en charge et du recouvrement des ordres de recettes qui leur sont
remis par les ordonnateurs, des créances constatées par un contrat, un titre
de propriété ou tout autre titre dont ils assurent la conservation ainsi que
l’encaissement des droits au comptant et des recettes de toute nature que les
organismes publics sont habilités à recevoir (…) ».
Il pourrait donc être opportun de sanctionner, outre une mauvaise exécution de
l’obligation de distribution d’eau, une mauvaise exécution d’autres obligations
importantes.
Contrat SEM – Eau – Périmètre Canal de Marseille
24
Mise en régie
L’article 41.1 du contrat stipule que :
« En cas de faute grave du concessionnaire, notamment si la qualité de l’eau,
l’hygiène ou la sécurité publique viennent à être compromises ou si le service
n’est exécuté que partiellement, la ville pourra prendre toutes les mesures
nécessaires, aux frais et risques du concessionnaire.
Cette mise en régie provisoire sera précédée d’une mise en demeure, sauf
circonstances exceptionnelles ».
Le champ d’application de cet article manque de clarté.
D’abord, son articulation avec l’article 44 relatif à l’application de pénalités n’est pas
claire ; ce dernier prévoit par exemple l’application de pénalités en cas d’interruption
générale non justifiée. Dans une telle hypothèse, à partir de combien de temps
d’interruption totale l’application de l’article 41.1 doit-elle être envisagée ? De la même
manière, une interruption partielle de plus de 96 heures justifie l’application de pénalités.
Mais à partir de combien de temps la mise en régie provisoire peut elle être envisagée ?
Il conviendrait donc soit de prévoir des seuils de déclenchement de la mise en
régie provisoire, soit d’indiquer clairement que l’application des pénalités est
indépendante de la mise en régie provisoire, soit d’exclure l’application de
pénalités pour les problèmes dont le règlement ne souffre d’aucun délai et de
les réserver à d’autres types de violations du contrat.
Ensuite les circonstances exceptionnelles ne sont pas définies ; il conviendrait d’y
procéder, de manière non exclusives, afin d’éviter toute contestation du délégataire, du
moins pour les cas les plus flagrants (par exemple interruption de la distribution d’eau en
été ou en période de canicule…).
Enfin il convient de noter que l’article 10 du contrat, relatif à l’exécution d’office des
travaux d’entretien est un bon exemple de définition précise des conditions d’une mise en
régie provisoire. Cet article pourrait cependant soit renvoyer à l’article 41.1, soit être
intégré au sein de ce dernier pour une meilleure lisibilité des stipulations relatives à la
mise en régie provisoire.
Contrat SEM – Eau – Périmètre Canal de Marseille
25
Déchéance
L’article 41.2 du contrat stipule que :
« En cas de faute d’une particulière gravité, notamment si le concessionnaire n’a
pas mis la distribution en service dans les conditions fixées par le cahier des
charges, ou encore en cas d’interruption totale prolongée du service, la ville
pourra prononcer elle-même la déchéance du concessionnaire.
Cette mesure devra être précédée d’une mise en demeure restée sans effets dans
le délai imparti.
Les suites de la déchéance seront mises au compte du concessionnaire ».
L’application de cet article pose les mêmes difficultés que celui relatif à la mise en régie.
En effet, l’application de pénalités, la mise en régie provisoire et la déchéance
correspondent à trois stades de sanctions, gradués, dont il conviendrait de définir les
causes ou les seuils d’applications.
Ainsi en cas de mise en régie provisoire, à partir de quel délai MPM peut elle considérer
que l’interruption du service ou la non réalisation d’une autre obligation devient grave au
point d’entraîner la déchéance du concessionnaire ?
Il pourrait donc être opportun de redéfinir le champ d’application des sanctions
applicables dans un ensemble cohérent avec notamment une précision sur la
nature des obligations susceptibles d’entraîner l’application de la sanction et les
conditions de cette application.
3.1.2.2.1.3 Absence d’exigence de cautionnement ou de garantie bancaire à première
demande
Il est habituel de solliciter des délégataires de service public la constitution d’un
cautionnement ou la production d’une garantie bancaire à première demande ; ces
mécanismes ayant pour objet de garantir les sommes susceptibles d’être mises à la
charge du délégataire et notamment les dépenses engagée par la communauté urbaine
en cas de mise en régie provisoire, les pénalités ou le paiement des dépenses que
pourrait être amenée à engager MPM en fin de contrat si les biens ne lui étaient pas
remis en état normal d’entretien.
Contrat SEM – Eau – Périmètre Canal de Marseille
26
Dans l’ensemble de ces cas, la collectivité doit être autorisée à prélever sur le
cautionnement ou à faire appel à la garantie à première demande chaque fois que le
délégataire ne remplit pas ses obligations.
La convention analysée ne prévoit ni cautionnement ni garantie bancaire. Cela pourrait
préjudicier à MPM en réduisant tout à la fois la portée des engagements du délégataire et
la capacité de la communauté urbaine à les faire respecter.
Un cautionnement ou une garantie bancaire pourraient donc utilement être
exigés pour garantir la bonne exécution du contrat, sinon d’ici la fin de la
délégation, du moins dans le cadre de son renouvellement le 31 décembre 2013.
3.1.2.2.1.4 Capacité de MPM à mettre fin au contrat
Résiliation pour motif d’intérêt général
Le contrat ne prévoit aucune stipulation en ce sens.
Cependant, dès lors qu’il constitue un contrat administratif (l’adduction et la distribution
d’eau potable constituent en effet un service public en application des articles L. 2224-7
et suivants du CGCT), il peut être résilié (CE, 20 avril 1956, Bertin, req. n°98637) même
sans qu’une stipulation le prévoit (CE, 2 mai 1958, distillerie de Magnac-Laval, Rec. page
246), pour tout motif d’intérêt général (CE, 2 février 1987, société TV6, req. n°81131),
sous réserve d’indemniser le cocontractant.
Il serait néanmoins opportun de prévoir une telle clause afin de fixer les conditions de
l’indemnisation due au délégataire dans une telle hypothèse afin qu’il ne puisse prétendre
à plus que ne le prévoit le contrat (CAA Marseille, 2 octobre 2001, société immobilière
Port de Miramar, req. n°00MA02080).
Contrat SEM – Eau – Périmètre Canal de Marseille
27
Modalité de reprise des équipements et installations
Les articles 39 et 40 du contrat prévoient, en fin de délégation, une reprise en l’état
normal d’entretien de tous les ouvrages et équipements qui font partie intégrante de la
délégation et une reprise contre indemnité des biens financés par le délégataire.
Les stipulations contractuelles ne distinguent cependant pas précisément les
biens suivant qu’ils sont des biens de retour, des biens de reprise ou des biens
propres. Une telle distinction est cependant essentielle.
On distingue en effet classiquement trois types de biens : les biens de retour sont ceux
considérés comme indispensables au service public. Ils appartiennent ab initio à l’autorité
délégante, même s’ils sont financés par le délégataire en cours de contrat. Dès lors,
lorsque la délégation prend fin, ils doivent être restitués à la collectivité délégante.
Il est traditionnellement considéré que cette restitution doit s’opérer à titre gratuit, ce
qu’a confirmé le Conseil d’Etat dans un avis du 19 avril 2005 (n°371234) où il a
considéré que les biens de retour, c’est-à-dire « l’ensemble des biens nécessaires au
fonctionnement du service » doivent « nécessairement faire retour gratuitement à
l’expiration de la convention ».
Toutefois rien ne s’oppose à ce que le contrat prévoit que les biens de retour financés par
le délégataire soient remis à la collectivité moyennant indemnité s’il devait s’avérer que
ces biens n’étaient pas amortis en fin de contrat.
Les biens de reprise, qui sont les biens simplement utiles au service public, ne reviennent
à l’autorité délégante en fin de contrat que si cette dernière en exprime le souhait et
moyennant indemnité.
Enfin les biens propres qui sont ceux qui ne sont utilisés qu’accessoirement pour les
besoins du service, restent la propriété du délégataire.
Contrat SEM – Eau – Périmètre Canal de Marseille
28
La liste de ces biens doit être dressée lors de l’établissement obligatoire et préalable à la
reprise des biens d’un inventaire, conformément aux dispositions de l’article L. 2224-11
du CGCT :
« Le contrat de délégation de service public d'eau ou d'assainissement impose au
délégataire, d'une part, l'établissement en fin de contrat d'un inventaire détaillé
du patrimoine du délégant, d'autre part, sans préjudice des autres sanctions
prévues au contrat, le versement au budget de l'eau potable ou de
l'assainissement du délégant d'une somme correspondant au montant des travaux
stipulés au programme prévisionnel mentionné à l'article L. 2224-11-3 et non
exécutés (…) ».
Cet inventaire a ainsi pour objet de classer les biens de la délégation parmi les biens de
retour, biens de reprise et biens propres.
Les articles 39 et 40 du contrat pourraient donc être revus en conséquence.
Cela est d’autant plus important qu’à l’occasion du renouvellement de la
délégation en 2013, les candidats auront besoin pour formuler leur offre d’un
inventaire exhaustif des biens de retour, de reprise et des biens propres.
Continuité du service à l’issue du contrat
Le contrat ne prévoit aucune stipulation particulière relative à la continuité du service au
terme du contrat.
Une telle stipulation serait cependant nécessaire afin de garantir la continuité du service
public par l’anticipation des opérations liées à la reprise du service par un éventuel
nouvel exploitant.
Cette anticipation nécessite avant tout de recenser et de collecter les informations dont la
maîtrise sera nécessaire à la continuité du service public.
A ce titre le contrat devrait déterminer quelles sont les informations nécessaires à
assurer la continuité du service public, mettre au point avec le délégataire un planning de
mise à disposition de ces obligations et prévoir un dispositif de contestation des retards
et des refus de communication (cf. observations relatives aux pénalités).
Contrat SEM – Eau – Périmètre Canal de Marseille
29
Dans l’hypothèse d’un renouvellement de délégation, ce mécanisme permettrait ainsi à
MPM de prendre toutes les mesures et les précautions utiles pour réduire au maximum
l’asymétrie d’informations qui existe naturellement entre l’exploitant sortant et les autres
candidats, sans toutefois porter atteinte au secret des affaires dont pourrait de prévaloir
le délégataire.
En effet, il en va de la régularité de la procédure de renouvellement de la délégation.
Ainsi l’analyse de la jurisprudence et de la doctrine permet de constater que l’égalité de
traitement des candidats passe nécessairement par leur information sur les
caractéristiques essentielles du contrat.
Il en va ainsi par exemple de l’étendue du personnel à reprendre en application de
l’article L. 1224-1 du code du travail. Cette obligation d’information sur le personnel a été
clairement affirmée par le juge administratif (voir CE, 13 mars 1998, Transports Galiéro,
req. n°165238 – CAA Paris, 23 mai 2000, société industrielle de nettoyage, req.
n°97PA01569 – TA Amiens, Ord. 12 avril 2006, société SEPUR).
Mais l’obligation d’information nécessaire pour préserver une égale concurrence entre les
concurrents ne concerne pas seulement les éléments concernant le personnel à
reprendre mais également toutes les caractéristiques essentielles et spécifiques du
contrat de délégation.
Ainsi en est-il de la « sinistralité » (factures impayées, pannes récurrentes, interventions
dégâts matériels sur les équipements, dommages aux tiers…) du service qui constitue
une donnée à part entière à prendre en compte pour l’élaboration des offres, notamment
afin de permettre aux candidats de prévoir la souscription de polices d’assurance
adaptées et/ou la constitution de provisions pour risques suffisantes.
Plus généralement, c’est le cas de toute information qui serait susceptible d’avantager le
délégataire sortant et les autres candidats (voir en ce sens CE, 29 juillet 1998, ministre
de la justice, req. n°177952).
Le contrat pourrait donc être modifié en ce sens.
Contrat SEM – Eau – Périmètre Canal de Marseille
30
3.1.2.2.2 Exploitation du service
3.1.2.2.2.1 Les missions attribuées au délégataire
L’article 1er du contrat stipule que la distribution publique d’eau du Canal de Marseille est
déléguée au cocontractant. Il s’agit de l’obligation principale du délégataire.
Mais ce n’est pas la seule. Et le contrat ne comporte pas de chapitre général sur les
obligations du délégataire, qui sont réparties dans les différentes stipulations du contrat.
Un tel regroupement, quand bien même il ne serait pas exhaustif, permettrait cependant
de mettre en évidence les obligations essentielles mises à la charge du délégataire et de
faciliter le contrôle de leur exécution par ce dernier.
Ainsi pourrait y figurer l’obligation de continuité du service, les obligations en matière de
travaux, d’entretien, en matière sanitaire, en matière de relations contractuelles avec les
abonnés etc…
Par ailleurs, il convient de formuler une observation relative à la mission d’assistance à
maîtrise d’ouvrage stipulée à l’article 6 du contrat ; en effet, si dès lors que cette mission
est mise en concurrence au même titre que la distribution d’eau lors de la passation du
contrat, il ne semble pas qu’elle soit irrégulière, encore faut-il qu’elle soit suffisamment
clairement et suffisamment mentionnée dans le contrat ayant donné lieu à la mise en
concurrence (ce qui ne semble pas être le cas en l’espèce).
Ainsi, lors du renouvellement de la délégation fin 2013, il conviendra de revoir la
rédaction de cette clause afin que les candidats soient pleinement informés de sa portée.
3.1.2.2.2.2 Responsabilité du délégataire dans le cadre de l’exploitation du service
L’article 4 de la convention impose au délégataire, à peine de sanction, de contracter une
police d’assurance couvrant sa responsabilité civile. La clause n’est cependant pas
suffisamment précise.
Elle devrait ainsi indiquer que le fermier est responsable des dommages qui pourraient
être causés à son personnel, aux tiers, aux usagers, aux biens de la collectivité, des tiers
et aux installations dont il assure l’exploitation.
Contrat SEM – Eau – Périmètre Canal de Marseille
31
A cette précision devrait être ajoutée celle relative aux types de risques de dommages
aux ouvrages que le fermier doit prendre en compte : incendie, explosions, implosions,
dommages électriques, dégâts des eaux, foudre, vol, tempêtes, bris de glace,
vandalisme, attentats, chocs de véhicules, fumées, catastrophes naturelles…
Le contrat devrait également réserver le cas de la responsabilité civile résultant de
l’existence des ouvrages dont MPM est propriétaire. La jurisprudence dissocie en effet
traditionnellement les dommages imputables aux seules conséquences de l’exploitation
de l’ouvrage (mauvais entretien, mauvais fonctionnement) des dommages imputables à
l’ouvrage lui-même, c’est-à-dire à son existence, sa nature et son dimensionnement,
seuls ces derniers ayant vocation à directement engager la responsabilité de la
collectivité délégante (voir en ce sens : CE, 26 novembre 2007, Migliore, req. n°279302
– CE, 25 novembre 1987, SITOM de l’agglomération caennaise, req. n°50179).
Le maintien de la responsabilité, au moins partielle, du délégataire pourrait néanmoins
être prévu dans cette hypothèse lorsque le dommage résulte d’un défaut de conception
ou de réalisation imputable au fermier si ce dernier est intervenu à ce stade ou lorsque le
fermier a manqué à son devoir de conseil ; à cet égard on relève que la responsabilité de
la collectivité délégante à raison de l’existence des ouvrages délégués s’entend
traditionnellement réserve faite de l’obligation pour le délégataire de signaler d’éventuels
défauts de conception (voir en ce sens CAA Bordeaux, 25 juin 2001, compagnie
d’assurances AXA, req. n°97BX00485).
La notion de dommages résultant de l’existence d’ouvrages devrait faire l’objet d’une
définition contractuelle afin de délimiter la responsabilité de MPM.
De plus, quand bien même un dommage serait causé par la présence de l’ouvrage, la
responsabilité de MPM ne aurait être engagée, si ce dommage résulte d’un défaut de
conception ou de réalisation imputable au fermier si ce dernier est intervenu à ce stade.
Contrat SEM – Eau – Périmètre Canal de Marseille
32
3.1.2.3 Financement et réalisation des investissements
3.1.2.3.1 Répartition des travaux
L’article 9.A du contrat dans sa version modifiée par l’avenant n°12 stipule que « tous les
ouvrages de la concession seront entretenus en bon état de fonctionnement, dans le
cadre du gros entretien ou de l’entretien courant tels que définis dans la nouvelle annexe
VIII ».
Cette stipulation semble claire et n’apporte pas d’observations particulières.
L’article 9.B distingue précisément les travaux de renouvellement qui sont à la charge du
délégataire et ceux qui sont à la charge de MPM.
Cette répartition semble claire et n’apporte pas d’observations particulières.
3.1.2.3.2 Travaux de premier établissement, de renforcement et d’extension
L’article 5 du contrat confie en principe ces travaux à MPM, qui en est le maître
d’ouvrage. Cela ne lui interdit pas de confier tout ou partie des missions de maîtrise
d’œuvre au délégataire, « conformément à la législation en vigueur ». Cela implique donc
le respect des dispositions du code des marchés publics ainsi que de la loi MOP.
Le concessionnaire pourra également se voir confier tout ou partie de l’exécution des
travaux. Ici encore, il faut préciser que, conformément au code des marchés publics et
dès lors que le concessionnaire n’est pas maître d’ouvrage, MPM devra procéder à une
publicité et à une mise en concurrence préalable à l’attribution des marchés.
La qualité de délégataire, dès lors qu’il n’est pas maître d’ouvrage, ne permet en effet
pas à MPM de déroger au code des marchés publics pour l’attribution des différentes
missions de maîtrise d’œuvre ou de réalisation de travaux.
Rien n’interdit par contre de prévoir la possibilité de signer avec le délégataire des
avenants concessifs qui lui confieront la maîtrise d’ouvrage des travaux de renforcement
ou d’extension.
Contrat SEM – Eau – Périmètre Canal de Marseille
33
La rédaction de l’article 5 pourrait donc être revue afin de clarifier les rôles et les
conditions de recours par MPM au délégataire ou à des tiers pour l’extension ou
l’amélioration des ouvrages.
Il convient cependant de préciser que si MPM devait confier au délégataire la réalisation
sous la maîtrise d’ouvrage de ce dernier de travaux non prévus au contrat initial, des
avenants devraient être signés dans les conditions fixées par le Conseil d’Etat dans un
avis du 19 avril 2005 (n°371234).
A l’occasion de cet avis, le Conseil d’Etat a décidé, en matière de DSP (et plus
particulièrement de concessions), de faire primer (dans une certaine mesure) la règle de
mutabilité des services publics (et donc des conventions support), sur celle de la mise en
concurrence.
Le Conseil d’Etat précise ainsi qu’un avenant « ne peut modifier l’objet de la délégation ».
Il en conclut qu’il « n’est donc pas possible de recourir à un avenant pour mettre à la
charge du délégataire la réalisation d’investissements conduisant à la réalisation d’un
ouvrage dissociable des ouvrages déjà construits, en raison de sa dimension, de son coût
et de son autonomie fonctionnelle ».
La passation d’avenants par lesquels MPM confierait au délégataire la réalisation de
travaux non prévus au contrat initial et sous la maîtrise d’ouvrage de ce dernier devrait
donc être faite avec précaution.
Contrat SEM – Eau – Périmètre Canal de Marseille
34
3.1.2.3.3 Définition et programmation des investissements
Conformément à la répartition de la maîtrise d’ouvrage des travaux, chaque partie au
contrat procède pour les travaux qui lui sont confiés à la définition et à la programmation
des investissements.
Un programme prévisionnel des travaux à entreprendre par le délégataire doit cependant
être annexé au contrat conformément à l’article L. 2224-11-3 du CGCT qui dispose que :
« Lorsque le contrat de délégation d’un service public d’eau ou d’assainissement
met à la charge de délégataire des renouvellements ou des grosses réparations à
caractère patrimonial, programme prévisionnel de travaux lui est annexé. Ce
programme comporte une estimation des dépenses. Le délégataire rend compte
chaque année de son exécution dans le rapport prévu à l’article L. 1411-3 du
CGCT ».
A ce titre, l’annexe VI relative aux objectifs en matière de renouvellement du
réseau devrait être précisée.
3.1.2.4 Les clauses financières du contrat
3.1.2.4.1 La tarification du service
Les tarifs du service de distribution d’eau potable sont fixés par l’article 28 de la
convention dans sa rédaction telle qu’elle résulte de l’avenant n°12 du 30 octobre 2000.
L’article 28 prévoit 11 catégories de tarifs pour lesquels un montant au mètre cube est
déterminé. L’article prévoit en plus le paiement d’une surtaxe.
Les modalités de facturation du service de fourniture d’eau potable sont déterminées par
la loi. L’article L. 2224-12-3 du code général des collectivités territoriales dispose que :
« Les redevances d'eau potable et d'assainissement couvrent les charges
consécutives aux investissements, au fonctionnement et aux renouvellements
nécessaires à la fourniture des services, ainsi que les charges et les impositions de
toute nature afférentes à leur exécution ».
Contrat SEM – Eau – Périmètre Canal de Marseille
35
Et l’article L. 2224-12-4 dispose que :
« I.-Toute facture d'eau comprend un montant calculé en fonction du volume
réellement consommé par l'abonné et peut, en outre, comprendre un montant
calculé indépendamment de ce volume en fonction des charges fixes du service et
des caractéristiques du branchement, notamment du nombre de logements
desservis.
Ce montant ne peut excéder un plafond dont les modalités de calcul sont définies
par arrêté des ministres chargés de l'intérieur, de l'environnement et de la
consommation, après avis du Comité national de l'eau et du Conseil national de la
consommation. Le conseil municipal ou l'assemblée délibérante du groupement de
collectivités territoriales modifie, s'il y a lieu, la tarification dans un délai de deux
ans suivant la date de publication de cet arrêté. Le présent alinéa n'est pas
applicable aux communes touristiques visées à l'article L. 133-11 du code du
tourisme (…) ».
La part variable de la facture correspond donc au volume réellement consommé par
l’abonné et l’éventuelle part fixe aux charges fixes du service et aux caractéristiques du
branchement.
Or il ressort des différentes stipulations relatives aux tarifs que leur composition n’est pas
si claire au regard des dispositions précitées. Il conviendrait donc, pour plus de
transparence, de préciser la composition du tarif de l’eau fixée à l’article 28 du contrat.
Par ailleurs, les exigences tirées du principe d’égalité devant les services publics
imposent normalement le respect d’une égalité tarifaire.
Néanmoins le Conseil d’Etat a posé le principe selon lequel :
« La fixation de tarifs différents applicables pour un même service rendu à
diverses catégories d’usagers d’un service public ou d’un ouvrage public implique,
à moins qu’elle ne soit la conséquence nécessaire d’une loi, soit qu’il existe entre
les usagers des différences de situations appréciables, soit d’une nécessité
d’intérêt général en rapport avec les conditions d’exploitation du service ou de
l’ouvrage commande cette mesure » (CE, 10 mai 1974, Denoyez et Chorques,
Rec. page 274).
Contrat SEM – Eau – Périmètre Canal de Marseille
36
Il en résulte que, hors les cas prévus par la loi, des discriminations tarifaires peuvent être
instituées entre les usagers d’un même service soit en cas de « différences de situation
appréciables » au regard du service sous réserve toutefois que ces discriminations soient
proportionnées aux différences constatées, soit en cas de nécessités d’intérêt général en
rapport avec les conditions d’exploitation du service qui peuvent alors justifier
l’application de tarifs différents aux usagers d’un même service (voir par exemple CE Ass.
24 juin 1993, avis n°353605 – CE, 13 mars 2002, UFC, req. n°177509 et 180544).
C’est à l’aune de ces principes que les différents tarifs d’eau doivent être analysés en
l’espèce. Or si la différence appréciable de situation entre les usagers domestiques et les
usagers industriels est compréhensible, d’autres tarifs devront être justifiés (temporaires,
espaces verts, agricoles...).
Si l’on se réfère à l’état de la jurisprudence, l’instauration de différenciations tarifaires ne
saurait être admise que si elle est fonction d’exigences concrètes différentes pour la
collectivité organisatrice ou l’exploitant (CE, 6 janvier 1967, commune d’Elbeuf Rec. page
11 – TA Pau, 19 mars 2002, commune de Saligos, Gaz. Pal. 2002 jurisp. 1750) et qu’elle
demeure raisonnable par rapport à la différence d’exigences (CE, 25 juin 2003,
communauté de communes de Chartreuse Guiers, Rec. page 288 – TA Saint-Denis,
commune de Cilaos, Rec. page 608).
3.1.2.4.2 La redevance d’occupation et/ou d’utilisation du domaine public
Le service public de distribution d’eau potable implique l’occupation et l’utilisation de
dépendances du domaine public.
Cette situation doit être analysée au regard des principales règles qui régissent
l’occupation du domaine public par un délégataire de service public.
Ces règles sont désormais pour l’essentiel codifiées au sein du code général de la
propriété des personnes publiques. Il en résulte principalement l’obligation pour tout
occupant du domaine public de disposer d’un titre l’habilitant à occuper la dépendance
domaniale concernée, et celle de s’acquitter d’une redevance envers la collectivité
propriétaire ou gestionnaire du domaine.
Contrat SEM – Eau – Périmètre Canal de Marseille
37
L’article 45 de la convention tel que modifié par l’avenant n°19 du 17 avril 2007 fixe une
redevance pour l’occupation du domaine public de la communauté urbaine et des
communes de son périmètre de 635.000 €.
Il convient de rappeler les dispositions de l’article L. 2125-3 du CGPPP qui dispose que :
« La redevance due pour l'occupation ou l'utilisation du domaine public tient
compte des avantages de toute nature procurés au titulaire de l'autorisation ».
Le juge s’assure, dans son contrôle de la légalité du montant des redevances
d’occupation domaniale, que ce dernier est bien en corrélation avec les avantages
procurés au titulaire de l’autorisation (voir par ex. pour un rejet du moyen tiré de l’erreur
d’appréciation dans l’établissement du tarif de la redevance : CAA Versailles, 12 juin
2008, société France Télécom, req. n°06VE02675).
Les personnes publiques doivent donc, lorsqu’elles fixent un tarif de redevance
d’occupation domaniale, justifier les éléments concrets et précis pris en compte pour son
calcul (voir par exemple CAA Marseille, 24 avril 2008, société Leader Racing, req.
n°06MA03254).
Au cas d’espèce, il conviendra de justifier le montant de la redevance fixé par le contrat,
et s’il s’avérait trop faible par exemple au regard des avantages procurés au délégataire,
il devrait être réévalué.
3.1.2.5 Situation juridique du personnel affecté à l’exécution de la délégation
L’article 47 du contrat mentionne l’existence de deux catégories d’agents : les agents de
la communauté urbaine détachés auprès du concessionnaire et les agents du
concessionnaire.
Le sort des agents de MPM en détachement est réglé selon l’acte de détachement et la
réglementation en vigueur. Il convient de préciser qu’au jour du présent rapport, aucun
personnel de la communauté urbaine n’est plus détaché auprès du service.
Le sort du personnel de droit privé affecté à l’exécution du service a vocation à se trouver
régi par les dispositions légales applicables en matière de transfert de contrats de travail,
Contrat SEM – Eau – Périmètre Canal de Marseille
38
à savoir les dispositions de l’article L. 1224-1 du code du travail et/ou le cas échéant par
les dispositions de la convention collective qui serait applicable.
L’article L. 1224-1 du code du travail dispose que :
« S’il survient une modification dans la situation juridique de l’employeur (…) tous
les contrats de travail en cours au jour de la modification subsistent entre le
nouvel employeur et le personnel de l’entreprise ».
Ces dispositions imposent une obligation légale de transfert des contrats de travail entre
employeurs successifs. L’application de l’article L. 1224-1 du code du travail emporte le
transfert du contrat de travail, en tous ces éléments, du cédant au cessionnaire de
l’entité économique cédée. Les avantages particuliers consentis aux salariés en vertu de
leur contrat de travail ne sont toutefois quant à eux pas toujours obligatoirement
transférés.
3.1.2.6 Régularité du contrat au regard de la présence de communes situées hors
périmètre de la communauté urbaine
Les périmètres d’Aubagne, la Penne sur Huveaune et les Pennes Mirabeau 2ème section
sont situés en dehors du périmètre de spécialité géographique de la communauté
urbaine. La régularité de la distribution d’eau dans les trois périmètres précités dépend
notamment des conditions et de l’étendue de cette distribution : le service distribue-t-il
l’eau à l’ensemble des usagers des périmètres, ou bien seulement à titre accessoire à
ceux qui sont voisins du réseau d’adduction d’eau ou bien encore aux communes
concernées ? La régularité de cette situation dépend également des modalités selon
lesquelles la communauté urbaine a reçu, ou non d’ailleurs, compétence pour organiser
un service de distribution d’eau potable sur son territoire. En fonction des situations,
l’intégration dans le périmètre de la DSP des trois zones géographiques en cause sera ou
non régulière.
La question de la régularité du périmètre de la DSP devra faire l’objet d’une étude
distincte approfondie dans la mesure où elle mêle des sujets de compétence
institutionnelle, de droit des contrats, des difficultés techniques pratiques etc…
Contrat SEM – Eau – Périmètre Canal de Marseille
39
3.2 Analyse financière des dispositions contractuelles
3.2.1 Identité du délégataire
Le 27 juin 1960, la Ville de Marseille a confié l’exploitation du service dit du « Canal de
Marseille » à la Société des Eaux de Marseille (SEM) dans le cadre d’un contrat de
concession, approuvé par décret ministériel en date du 29 octobre 1960.
La SEM n’est pas contractuellement dédiée à l’exécution du service (55,8%
de son activité) :
La taille de la DSP justifierait la constitution d’une société dédiée au service qui
permettrait à MPM une meilleure lisibilité de l’économie du contrat isolé dans une
entité juridique identifiée.
L’absence de société dédiée implique :
Un manque de visibilité patrimoniale et des moyens de financement
associés du fait de l’absence de bilan (actif/passif)
L’absence de comptabilité sociale certifiée propre à la DSP.
La SEM appartient à parts égales à la Lyonnaise des Eaux et à la
Compagnie Générale des Eaux sur la période étudiée. La SEM devrait
toutefois appartenir à 100% à la Générale des Eaux au terme de l’exercice 2009,
dans des conditions financières de décroisement non connues à ce jour.
Une analyse financière de la SEM est annexée au présent rapport (cf. Annexe 1).
Contrat SEM – Eau – Périmètre Canal de Marseille
40
3.2.2 Périmètre géographique du contrat
Le périmètre géographique du contrat de distribution d’eau dit du Canal de Marseille est
défini dans le cadre de l’annexe II à l’avenant 9 du contrat.
Initialement le périmètre du contrat comprenait les communes suivantes :
- Marseille (dans le périmètre de MPM)
- Septèmes les Vallons (dans le périmètre de MPM)
- Aubagne (hors du périmètre de MPM)
- La Penne sur Huveaune (hors du périmètre de MPM)
- Les Pennes Mirabeau 2ème section dites Des Cadeneaux (hors du périmètre
de MPM)
L’avenant 15, en date du 12 septembre 2003, intègre la commune d’Allauch (intégré au
périmètre de MPM) dans le périmètre du contrat de distribution d’eau du Canal de
Marseille.
Selon la facture 120 m3, la surtaxe collectée par la SEM est identique sur toutes les
communes du périmètre du Canal de Marseille.
Contrat SEM – Eau – Périmètre Canal de Marseille
41
3.2.3 Répartition des missions
L’objet du contrat concerne la gestion, aux risques et périls de la SEM, du service
concédé de distribution publique d’eau dit du Canal de Marseille.
Le tableau suivant permet de récapituler la répartition des missions relatives au service
dit du Canal de Marseille, entre le délégant (MPM) et le délégataire (SEM) :
Tableau 1 : Répartition des missions
MPM SEM
Investissements / Premier établissement
Reprise d'une part de la dette du service de l'eau de la Ville de
Marseille, ayant permis le financement des installations
d'intérêt général du service dit du Canal de Marseille
(avenant 9)
230 MF
35 063 274 €
Participation au financement des études et travaux du Plan
quinquénal 2006-2010 (avenant 19)17,6 M€
Installations d'intérêt général CC art. 26-B-1
Installations d'intérêt local
Possibilité de conventions de
participation avec les communes
concernées (CC art. 26-A-2)
Installations et outillages mobiles
- à l'exception des groupes électrogènes de secours
- à l'exception des groupes de chloration relais
Travaux financés par le concessionnaireModalités définies par voies d'avenant
: ex : Avenant 14 - Avenant 19
Extension du réseau de canalisationsFinancé par les usagers (CC article.13,
32 et 33)
Gros entretien renouvellement
Renouvellement du réseau secondaire et des feeders
Dilatation du réseau secondaire et des feeders
Branchements
Robinets - Vannes
Renouvellement des matériels tournants, équipements
électromécaniques, pompes, accessoires hydrauliques,
appareils de stérilisation et de filtration, équipements
électroniques et logiciels
Renouvellement des bâtiments, réservoirs, stations de
traitement, canaux (branche-mère, dérivation, rigoles et leurs
dépendances et vantellerie, ainsi que l'ensemble des
installations non comprises dans les autres catégories
A l'exception du gros entretien défini à
l'annexe VIII de l'avenant 12
Exploitation
Exploitation et entretien courant
Assistance à maîtrise d'ouvrage
L’annexe 2 au présent rapport détaille la répartition des missions qui incombent à la SEM
d’une part et à MPM d’autre part, en termes : d’investissement, d’entretien, de gros
entretien, de renouvellement et d’exploitation.
Contrat SEM – Eau – Périmètre Canal de Marseille
42
3.2.4 Dispositions de fin de contrat
3.2.4.1 Personnel (L1224-1 CT)
Ce point a été traité au 3.1.2.5 du présent rapport.
Il convient de préciser que la SEM ne communique pas le nombre d’équivalents
temps plein affecté au service. Ce point devra faire l’objet d’une attention
particulière de la part de MPM.
3.2.4.2 Eau en compteur
L’article V de l’avenant 12 complète les modalités de remise des installations au terme de
la concession. Il est ainsi prévu qu’en l’absence d’accord particulier avec MPM, le
concessionnaire procédera à un relevé des compteurs dans les derniers jours du
contrat et une facturation spécifique sera effectuée comme suit :
- Les redevances liées aux volumes d’eau consommés seront facturées sur la base
de ce dernier relevé.
- Les redevances non liées aux volumes seront facturées au prorata temporis par
rapport à la date de dernière facturation, en tenant compte de l’éventuelle
indexation différée qui aurait dû être régularisée au cours de l’exercice suivant.
Ce point constitue un enjeu majeur de fin de contrat et devra faire l’objet d’une
attention particulière de MPM.
3.2.4.3 Solde de renouvellement
Aucun plan de gros entretien renouvellement valorisé n’est annexé au contrat.
Aucune disposition contractuelle n’est prévue quant à une éventuelle restitution
du stock de provisions constituées au titre du GER au terme du contrat.
Contrat SEM – Eau – Périmètre Canal de Marseille
43
3.2.7.1 Sort des biens selon leur qualification
Le sort des biens au terme du contrat est régi par les articles 39 et 40 du contrat comme
indiqué au 3.1.2.2.1.4. du présent rapport.
Ces dispositions contractuelles prévoient la remise par la SEM, en état normal
d’entretien, de tous les ouvrages et équipements qui font partie intégrante de la
concession, avec les éléments de cartographie nécessaires. Cette remise sera gratuite
pour les ouvrages et équipements financés par la Ville.
L’article 40 précise qu’à l’époque fixée pour l’expiration du contrat, toutes les installations
et tous les ouvrages établis conformément aux dispositions des articles 5, 9, 13, 16 et
17 faisant partie de la concession lui seront remis gratuitement ou contre indemnité,
dans les conditions prévues à l’article 39.
Dans son complément d’information, la SEM précise que les biens qui sont susceptibles
de faire l’objet d’une indemnisation, ne concernent pas les biens suivants :
- Article 5 : travaux de premier établissement, de renforcement, d’amélioration et
d’extension
- Article 9 : travaux d’entretien et de renouvellement des ouvrages, couvrant :
(1) le renouvellement des réseaux, des branchements, des robinets, des
vannes ;
(2) les équipements électromécaniques, pompes, matériels tournant,
accessoires hydrauliques, appareils de stérilisation et filtration,
équipements électroniques et logiciels ;
(3) les bâtiments, réservoirs, stations de traitement, canaux et toutes autres
installations non comprises dans les catégories (1) et (2).
- Article 13 : extensions de réseau de canalisation
- Article 16 : branchements particuliers
- Article 17 : compteurs
La SEM précise qu’en l’état, il n’est ni possible d’énumérer exhaustivement les biens
susceptibles de faire l’objet d’une indemnisation, ni de les valoriser.
Toutefois, la SEM indique avoir engagé une étude détaillée visant à proposer
une classification juridique des biens du service à MPM. Les résultats de cette
étude devraient être disponibles en 2010 et communiqués dans le cadre des RAD relatif à
l’exercice 2009.
Contrat SEM – Eau – Périmètre Canal de Marseille
44
4 - ANALYSE DES COMPTES RENDUS FINANCIERS
4.1 Analyse des produits d’exploitation
4.1.1 Analyse des produits de distribution d’eau
4.1.1.1. Analyse des tarifs contractuels et de la formule d’indexation des tarifs
4.1.1.1.1. Tarif contractuel de base applicable
La grille des tarifs de vente d’eau aux usagers est établie dans le cadre de l’article 28 du
cahier des charges de l’avenant 9. Cette grille a été modifiée et complétée par :
- l’article 4 de l’avenant 10 :
o suppression du minimum de facturation trimestriel des abonnements
industriels (tarifs b et c)
o modification du tarif « spécial agriculteurs » (tarif f)
o modification des intitulés des tarifs g), h) et k).
- l’article 2 de l’avenant 11 :
o Création d’un tarif m) « Abonnement fontaines et bornes fontaines
publiques, dont l’entretien est assuré par le concessionnaire à la demande
de la commune du périmètre concédé »
- l’article IV-3 de l’avenant 12 :
o Redéfinition de la grille tarifaire initiale avec intégration des modifications
des avenants 10 et 11. Les nouveaux tarifs de base présentés dans
l’avenant 12 sont indiqués en valeur au 1er janvier 2001.
o La nouvelle grille tarifaire modifie le tarif « j) Concession d’eau continue
aux communes et organismes divers eau brute » en « j) Abonnements
espaces verts, eau filtrée ou eau brute »
o La nouvelle grille tarifaire supprime les tarifs « j) Concession d’eau
continue aux communes et organismes divers eau brute » et « k)
Concession d’eau continue aux communes et organismes divers eau
filtrée ». Le tarif « l) Abonnement espaces verts, eau filtrée ou eau brute »
devient le tarif j) de la nouvelle grille tarifaire et le tarif m) défini dans
l’avenant 11 devient le tarif k).
Contrat SEM – Eau – Périmètre Canal de Marseille
45
- l’article 3 de l’avenant 14 :
o Création d’un tarif « l) Abonnement exportation eau filtrée »
- l’article 6 de l’avenant 19
o Suppression du tarif « k) Abonnement fontaines et bornes fontaines
publiques, dont l’entretien est assuré par le concessionnaire à la demande
de la commune du périmètre concédé ». Cette disposition contractuelle
s’applique à compter de l’exercice 2008.
La grille tarifaire est composée de 12 tarifs différents (avant suppression du
tarif k à compter de l’exercice 2008) ce qui rend complexe l’analyse des
produits générés par le service.
Le nombre de tarifs contractuels génère un risque de non respect du principe
d’égalité des usagers devant le service public d’adduction et de distribution
d’eau sur le périmètre du Canal de Marseille.
En effet, la mise en place de différenciations tarifaires doit être justifiée par des
différences de situations ou par des nécessités d’intérêt général en rapport avec les
conditions d’exploitation du service.
La majorité des abonnés dispose d’un abonnement « tous usages au
compteur » (81% des abonnements). Il correspond à l’abonnement normal que doit
souscrire tout abonné désirant être alimenté en eau (Abonnement de type A et A’ dans le
règlement des abonnements).
Le tarif de l’abonnement « tous usages au compteur » est composé uniquement
d’une part variable proportionnelle à la consommation d’eau, sans autre élément
accessoire (à l’exception de toutes taxes, surtaxes ou redevances perçue au profit de
l’Etat ou des collectivités)
La part fermière de ce tarif (tarif e) de la grille tarifaire) est fixée contractuellement
dans le cadre de l’avenant 12 et s’établit à 1,3720 € HT / m3 en valeur 2001.
Contrat SEM – Eau – Périmètre Canal de Marseille
46
4.1.1.1.2. Formule d’évolution des tarifs
L’indexation des tarifs est prévue à l’article 29 du cahier des charges et dans son
annexe IV. L’avenant 12 modifie les modalités d’indexation de l’article 29 et l’avenant 17
substitue :
- l’indice TP10a à l’indice TP10-4
- un indice composite (EBI et TCH) à l’indice PSDA.
Après prise en compte de ces évolutions, K est calculé selon la formule suivante :
K =
S
S0
ICHTTS1
+0,38
ICHTTS10
TP10a
0,350,05 +
100
EBI
0,10+
EBI0
0,12+
PSDA juillet 2004
PSDA0
x522,3
TP10-40
x 0,79 +TCH
TCH0
0,21
Où :
- S le salaire horaire d’un groupe type de fonctionnaires de la Ville de Marseille ;
- ICHTTS1 l’indice du coût horaire du travail ;
- TP10-4 la valeur de l’indice canalisations, égouts, assainissement et adduction ; d’eau avec fourniture
de tuyaux ;
- EBI l’indice agrégé Equipements et Biens Intermédiaires ;
- TCH l’indice agrégé Transports, Communication, Hôtellerie.
La part fixe de la formule d’indexation K est pondérée à hauteur de 12%, tandis que la
pratique du secteur se situe à 15% pour tenir généralement compte des gains
de productivité générés par le délégataire sur la durée de la délégation. Dans le
compte d’exploitation présenté par la SEM, les charges relatives aux investissements
représentent 10% de la structure de charges.
La pondération relative aux charges de personnel appliquée dans la formule d’indexation
est de 43%, tandis que ces charges représentent 34% de la structure de charges du
service. Les indices S et ICHTTS1 semblent un peu trop influent sur l’indexation des prix
au regard de l’exploitation du service.
L’indice S n’est pas publié mais émane d’un calcul détaillé dans l’article VI-1 de
l’avenant 12, dont les composantes sont difficilement vérifiables.
Par ailleurs, au regard des échanges entre MPM et la SEM, il semblerait que les statuts et
les grades Ville de Marseille, datant de 1991, auxquels se rapportent le calcul du
coefficient S, ne soient plus en vigueur. Ainsi, le coefficient ne serait plus
économiquement pertinent.
La pondération appliquée à l’indice TP10-4 relatif au service d’adduction et de distribution
d’eau et aux travaux spécifiques semble cohérente avec la structure de charges.
Contrat SEM – Eau – Périmètre Canal de Marseille
47
La substitution de l’indice composite (EBI et TCH) à l’indice PSDA est conforme aux
préconisations de l’INSEE. Cet indice aurait également pu être remplacé par le FSD1. La
pondération appliquée pourrait être revue à la hausse au regard de la structure de
charges.
L’avenant 12 introduit un coefficient correctif Kv permettant de rendre une partie de la
recette indépendante des volumes consommés. Kv est calculé selon la formule suivante :
Kvn =Vn-1
V0
0,75 0,25+Vap
Vnp
x
Où :
- Vn-1 : le volume vendu au compteur et à la jauge, calculé sur 365 jours, (abonnements tous usages,
hors industriels et agricoles), dans le périmètre de distribution au cours de l’année précédant l’exercice
n considéré.
Les consommations à la jauge sont calculées sur la base d’un équivalent en m3 :
1/10 de module = 162,3 m3/an résultant des constatations faites sur les jauges passées au compteur.
- Vap : le volume pour l’année 2004 au titre du périmètre de Marseille, hors Allauch, calculé sur
l’exercice 2003, soit 60 917 968 m3
Vnp : est le volume pour l’année 2004 au titre du périmètre Marseille + Allauch, calculé sur l’exercice
2003, soit 62 398 198 m3
- V0 : la valeur pour l’année 2000 calculée sur l’exercice 1999, soit 58 836 387 m3
En l’absence de tarifs binômes (intégrant un abonnement fixe), le coefficient kv a pour
objet de prendre en compte l’évolution des volumes dans l’évolution des tarifs.
La structure de ce coefficient correctif permet :
- de limiter l’évolution des tarifs en cas de hausse des volumes consommés au-delà
du volume de référence défini en 2003 après l’intégration d’Allauch
- d’ajuster à la hausse l’évolution des tarifs en cas de baisse des volumes
consommés en-deçà du même volume de référence.
Ce coefficient correctif trouve une justification économique car les charges d’un
service d’eau sont principalement fixes par rapport aux volumes consommés, tandis que
la rémunération du délégataire est uniquement proportionnelle.
Cependant, cette disposition limite les risques du concessionnaire, inhérents à
l’exploitation du service.
Contrat SEM – Eau – Périmètre Canal de Marseille
48
Par ailleurs, la structure de cette formule d’ajustement n’est pas symétrique comme le
montre le graphique suivant :
Graphique 1: Evolution du Kv en fonction des volumes
Le coefficient Kv n’a aucun effet sur l’évolution tarifaire si le volume vendu calculé sur
365 jours s’établit à 60 266 037,2 m3.
L’évolution de ce volume à la hausse entraine une évolution du coefficient Kv à
tendance asymptotique, tandis qu’une évolution à la baisse impliquerait une
progression exponentielle du coefficient Kv.
Selon les courriers de la SEM communiqués à MPM détaillant le calcul des coefficients K
au 1er janvier 2007, 2008 et 2009, les volumes utilisés sont les suivants :
- Vn-1 2006 = 61 516 025 m3
- Vn-1 2007 = 60 914 771 m3
- Vn-1 2008 = 59 592 851 m3
Jusqu’en 2007, le coefficient Kv semble avoir permis de minorer l’évolution
tarifaire. Cependant, la tendance baissière des volumes vendus risque
d’entrainer une progression des tarifs plus importante que celle qui aurait été
constatée avec une formule d’indexation classique.
Contrat SEM – Eau – Périmètre Canal de Marseille
49
L’article 7 de l’avenant 16 introduit un coefficient Ki ayant pour objet de tenir compte de
la hausse des impayés engendrée par l’individualisation des contrats d’abonnement (suite
à la loi du 13 décembre 2000 relative à la Solidarité et au Renouvellement Urbain dite
SRU). Le coefficient Ki est calculé comme suit :
Ki = 1 (Tin-1 – Tin-1)+ (Fin-1 / Ftn-1)x
Où :
- Tin-1 est le taux des impayés des abonnés individualisés de l’année n-1
- Tn-1 est le taux des impayés des abonnés non individualisés de l’année n-1
- Tin-1 est les recettes des abonnés individualisés de l’année n-1 (part Fermier, redevance de prélèvement et
surtaxe)
- Ftn-1 est la recette totale des abonnés de l’année n-1 (part Fermier, redevance de prélèvement et surtaxe)
Les paramètres de cette formule sont difficilement contrôlables par l’autorité
délégante. Seul le délégataire dispose des données clientèles permettant de déterminer
ces paramètres.
Le recouvrement des sommes dues est à la charge de la SEM et fait partie intégrante des
risques qu’un concessionnaire doit supporter dans le cadre de la gestion d’un service
public.
Le coefficient Ki vient limiter ce risque par une augmentation des tarifs applicables aux
usagers, lorsque le taux des impayés des abonnés individualisés progresse ou lorsque le
nombre des abonnés individualisés augmente.
Les modalités d’indexation des tarifs sont complexes du fait de l’influence de trois
coefficients différents, composés de nombreux paramètres dont certains ne sont pas
maîtrisés par l’autorité délégante.
Les coefficients Kv et Ki ont pour objet de limiter le risque supporté par la SEM. En tant
que concessionnaire, la SEM devrait toutefois assurer lesdits risques :
- Le risque lié à une baisse des volumes est prévisible dans le cadre de l’exploitation
d’un service de distribution d’eau potable.
- Le recouvrement des recettes est à la charge du concessionnaire qui dispose de
moyens contractuels pour obtenir le règlement des sommes dues (cf. article 37 du
cahier des charges et articles 23-3 et 24 du règlement des abonnements).
Contrat SEM – Eau – Périmètre Canal de Marseille
50
4.1.1.1.3. Périodicité de relève et de facturation
Le contrat renvoie au règlement (article 23 du chapitre IV) des abonnements pour fixer
les périodes de facturation et de relève.
Le règlement des abonnements permet de dissocier le rythme de facturation du rythme
de relève, et de fixer la périodicité des facturations en fonction de la catégorie
d’abonnement et de l’importance de la consommation.
A compter du 1er janvier 1992, le concessionnaire est autorisé à facturer
trimestriellement, sur consommation estimée.
Deux relevés de compteurs par an sont organisés, répartis en 6 tournées
mensuelles (conformément à l’article III-6 de l’avenant 12), correspondant à un
découpage du périmètre en 6 zones.
Les gros consommateurs industriels et tous usages sont relevés 4 fois par an :
en mars, juin, septembre et décembre.
Conformément à l’article III – 6) de l’avenant 12, la SEM se doit de proposer
des modalités de « paiements mensuels » aux abonnés qui le souhaiteront.
Dans ce cas, la SEM pourra ne procéder à l’envoi que d’une seule facture par an.
Dans le cas général, 4 factures par an sont émises en fonction des tournées :
- Deux factures intermédiaires sont basées sur des consommations estimées
- Deux factures en fonction des volumes relevés.
Les gros consommateurs sont facturés 4 fois par an sur la base des relevés
correspondants.
Les consommations municipales sont facturées une fois par an.
Sauf disposition contraire, le montant des fournitures d’eau et des redevances doit être
acquitté dans un délai maximum de 15 jours suivants la réception de la facture.
La SEM précise que les facturations intermédiaires (sur volumes estimés),
émises au cours du dernier trimestre de l’exercice sont comptabilisées en
acompte de l’année de leur émission et réintégrées dans le chiffre d’affaires de
l’année suivante (lorsque la relève correspondante a lieu).
Contrat SEM – Eau – Périmètre Canal de Marseille
51
4.1.1.1.4. Tarifs applicables sur la période d’observation
Les tarifs suivants correspondent au tarif e) Abonnements tous usages au compteur »,
indexés par l’application du coefficient (k x kv x Ki) :
Tableau 2 : Tarifs contractuels et évolution sur la période d'observation
Tarifs
contractuels
Tarifs
contractuels
Tarifs Tarifs Tarifs Evolution
moyenne
annuelle
au 01/07/1991 2001 2005 2006 2007 2005/07
Redevance par m31,0548 € 1,3720 € 1,4819 € 1,4987 € 1,5623 € 2,68%
Total part fermière 1,0548 € 1,3720 € 1,4819 € 1,4987 € 1,5623 € 2,68%
Redevance par m30,0667 € n.c. 0,0423 € 0,0433 € 0,0440 € 1,95%
Total surtaxe communale 0,0667 € n.c. 0,0423 € 0,0433 € 0,0440 € 1,95%
1,1215 € n.c. 1,5243 € 1,5420 € 1,6063 € 2,66%
Agence de l'eau n.s. n.s. 0,3583 € 0,3843 € 0,3907 € 4,41%
n.s. n.s. 1,8826 € 1,9263 € 1,9970 € 2,99%
Redevance agence de l'eau
Tarifs du service public de l'eau potable
Abonnement tous usages
Facture établie sur la base d'une consommation 120 m3
Part fermière
Surtaxe communale
Tarifs du service public de l'eau potable
Le graphique suivant représente l’évolution de la part fermière depuis l’avenant 9 :
Graphique 2 : Evolution de la part fermière depuis 1992
Selon ce graphique, la progression de la part fermière semble s’accélérer sur la période
d’observation. La part fermière augmente de 4,2% entre 2006 et 2007, tandis que
l’évolution moyenne depuis 2001 (avenant 12) s’établit à 2,2%.
Contrat SEM – Eau – Périmètre Canal de Marseille
52
Le graphique suivant permet de comparer le tarif tous usage au compteur appliqué sur le périmètre
du Canal de Marseille aux tarifs appliqués sur les autres communes de MPM :
Graphique 3 : comparaison des tarifs avec les pratiques des autres communes MPM
- €
0,5000 €
1,0000 €
1,5000 €
2,0000 €
2,5000 €
Marignane Cassis Géménos Z.I. Roquefort Ceyreste Gignac Carry le Rouet Sausset Saint Victoret Marseille Châteauneuf Ensues La Ciotat Carnoux Le Rove
Agence de Bassin 0,4153 € 0,2623 € 0,1635 € 0,2900 € 0,2320 € 0,3413 € 0,2940 € 0,3251 € 0,4740 € 0,3907 € 0,4200 € 0,3093 € 0,3913 € 0,3133 € 0,3180 €
Part MPM: consommation 0,0473 € 0,2463 € 0,7733 € 0,2653 € 0,3487 € 0,1652 € 0,3567 € 0,1119 € 0,0736 € 0,0440 € 0,1653 € 0,4180 € 0,0407 € 0,4327 € 0,4020 €
Part MPM: abonnement - € - € - € 0,0173 € 0,0197 € 0,0788 € - € 0,0213 € - € - € 0,0287 € 0,1167 € - € 0,0720 € 0,2818 €
part Délégataire: consommation 1,1663 € 1,1637 € 0,7872 € 1,1267 € 1,1087 € 1,2233 € 1,0420 € 0,9909 € 1,2059 € 1,5623 € 1,1907 € 0,9917 € 1,7647 € 1,1657 € 1,0347 €
Part Délégataire: abonnement - € - € - € 0,0527 € 0,0727 € - € 0,1463 € 0,4467 € 0,1662 € - € 0,2547 € 0,2780 € - € 0,2373 € 0,2173 €
Tarifs du service public de distribution d'eau potable par m3,au 1er janvier 2007
Les tarifs de l’eau appliqués sur le périmètre du Canal de Marseille se situent dans la moyenne
des pratiques des communes de MPM.
Tant la part SEM que la part revenant à MPM sont uniquement composées d’une part variable. La
répartition entre les parties est la suivante :
Structure
Part fermier 1,5623 € 97,3%
Part collectivité 0,0440 € 2,7%
Total 1,6063 € 100,0%
Prix eau 01/01/2007
La part revenant à MPM s’élève à 0,0440 € HT par m3 sur l’exercice 2007, soit 2,7% du
tarif facturé aux usagers hors Agence de l’eau. Cette part paraît particulièrement faible au
regard des missions qui incombent à MPM : investissements de premier établissement (à
l’exception des installations mobiles) et renouvellements des bâtiments, réservoirs, station de
traitement, canaux.
Contrat SEM – Eau – Périmètre Canal de Marseille
53
L’ensemble des tarifs définis contractuellement et actualisés au 1er janvier 2007 et au 1er
juillet 2007 sont indiqués en annexe 2 du présent rapport. L’information
communiquée amène les remarques suivantes :
- Les tarifs a) et i), ainsi que la part abonnement du tarif f) semblent actualisés
annuellement et non semestriellement.
- Ces tarifs ont donc progressé dans une moindre mesure que les autres tarifs.
- Les tranches définies contractuellement à l’avenant 12 pour les abonnements
industriels au compteur eau filtrée et eau brute ne sont pas respectées.
4.1.1.2. Evolution des produits de la distribution d’eau potable
Les abonnés du service
Dans son rapport annuel, la SEM identifie 3 groupes d’abonnés :
- Groupe 1 : usagers situés dans le périmètre de distribution
- Groupe 2 : usagers situés à l'extérieur du "périmètre de distribution". Ils sont
alimentés directement ou par l'intermédiaire d'ouvrages de tiers, sur le Canal et
ses dépendances, la commune où s'effectue la livraison étant informée de cette
situation. Ils ne sont pas abonnés (du moins pour les mêmes usages) au service
de distribution d'eau de leur commune. Ils sont situés à l'intérieur ou à l'extérieur
du "périmètre concédé".
Dans ses compléments d’information, la SEM précise que ces usagers ne sont pas
des abonnés au service de distribution d’eau de leur commune, du moins pour les
mêmes usages.
Dans la pratique, ces usagers disposent du même type d’abonnements que les
usagers du groupe 1.
En 2007, 306 usagers du groupe 2 disposent d’un abonnement.
Contrat SEM – Eau – Périmètre Canal de Marseille
54
- Groupe 3 : collectivités ayant obtenu des dotations en litre par seconde (l/s) sur
les ouvrages concédés qu'elles prélèvent directement ou par l'intermédiaire
d'ouvrages de tiers, pour alimenter leur réseau local de distribution et desservir
leurs propres usagers. La liste des abonnés du 3ème groupe est jointe en annexe
de l'avenant 9 au contrat de concession. Il s’agit des 32 communes alimentées
en totalité ou partiellement par le Canal de Marseille : La Roque d’Antheron,
Charleval, Lançon, Cornillon, Coudoux, La Fare les Oliviers, Velaux, Berre,
Rognac, Vitrolles, Ventabren, Cabriès, Bouc-Bel-Air, Gardanne, Plan de Cuques,
Carnoux, Roquefort la Bedoule, La Ciotat, Ceyreste, Cassis, St Cyr, Les Pennes
Mirabeau, St Victoret, Gignac la Nerthe, Marignane, Le Rove, Chateauneuf les
Martigues, Ensues la Redonne, Carry le Rouet, Sausset les Pins, Martigues.
Le tableau suivant identifie les différents types d’abonnés du périmètre (Groupe 1) et
indique leur évolution sur la période d’observation :
Tableau 3 : Abonnés du service
Evolution Evolution
Eau Brute Eau Filtrée 2005/2006 Eau Brute Eau Filtrée 2006/2007 Eau Brute Eau Filtrée
Jauges - Domestiques 14 1 329 -7,6% 13 1 228 -7,0% 13 1 141
Compteurs - Tous usages 114 807 3,6% 118 982 1,4% 120 626
Abonnements Domestiques 14 116 136 3,5% 13 120 210 1,3% 13 121 767
Jauges - Vannes 156 0 -13,5% 135 0 -24,4% 102 0
Forfait - Industriels 7 31 -18,4% 7 24 -3,2% 7 23
Forfait - Tous usages 0 1 0,0% 0 1 0,0% 0 1
Forfait - Asst privé 0 280 -5,4% 0 265 -4,9% 0 252
Forfait - Agricole 18 1 -5,3% 18 0 -5,6% 17 0
Compteurs - industriels 4 114 -12,7% 4 99 -8,7% 2 92
Compteurs - Tous usages 8 0,0% 8 -12,5% 7
Compteurs - Espaces verts 13 4 833 8,6% 13 5 251 6,3% 13 5 583
Compteurs - Agricoles 7 217 2,2% 7 222 3,5% 6 231
Compteurs - Incendie 0 2 367 -39,9% 0 1 422 0,8% 0 1 434
Appareils publics avec et sans compteur 0 15 366 0,2% 1 15 403 0,8% 0 15 533
Communaux 16 3 327 -0,8% 16 3 301 2,4% 15 3 381
Abonnements Industriels et autres 229 26 537 -2,1% 209 25 988 1,9% 169 26 530
Total abonnements 243 142 673 2,5% 222 146 198 1,4% 182 148 297
Total abonnés du service
2005 2006 2007Consolidé des détails abonnement du
Groupe 1
142 916 146 420 148 479
Le service compte 148 297 abonnés en 2007, dont plus de 81% sont des
abonnés « Tous usages au compteur ».
Le nombre d’abonnement progresse sur la période d’observation (+1,9% par an en
moyenne) du fait de l’évolution des abonnements « Tous usages au compteur ».
Contrat SEM – Eau – Périmètre Canal de Marseille
55
Le graphique suivant représente la répartition des abonnés sur le périmètre de
distribution du contrat fin 2007 :
Graphique 4 : Répartition des abonnés sur le périmètre
123 369
9 498
6 8753 854 2 983 1 900
Répartition des abonnés sur le périmètre en 2007
Marseille
Aubagne
Allauch
Les Pennes Mirabeau (quartier Gavotte)Septêmes Les Vallons
La Penne sur Huveaune
La Ville de Marseille regroupe 83% des abonnés du service.
Les volumes facturés
Le tableau suivant présente les volumes facturés et leur évolution sur la période :
Tableau 4 : Synthèse des volumes facturés
2005 Evolution 2006 Evolution 2007
Volumes facturés bruts 128 252 288 m3 -0,9% 127 157 610 m3 -2,8% 123 599 895 m3dont Tous usages au compteur domestique eau filtrée n.c. n.s. n.c. n.s. 52 210 476 m3
Non valeurs 1 138 972 m3 20,5% 1 372 351 m3 -18,8% 1 114 550 m3
Volumes vendus nets 127 113 316 m3 -1,0% 125 785 259 m3 -2,6% 122 485 345 m3
dont Tous usages au compteur domestique eau filtrée n.c. n.s. n.c. n.s. 51 261 966 m3
Nombre d'abonnés 142 916 2,5% 146 420 1,4% 148 479
dont Tous usages au compteur domestique eau filtrée 114 807 3,6% 118 982 1,4% 120 626
Volumes facturés brute / abonnés 897,40 m3 -3,2% 868,44 m3 -4,1% 832,44 m3
dont Tous usages au compteur domestique eau filtrée 432,83 m3
Les volumes facturés sont en baisse sur la période d’observation, malgré la
progression du nombre d’abonnés.
Contrat SEM – Eau – Périmètre Canal de Marseille
56
Dans le cadre du chapitre « Relève et tarification du service de l’eau » du rapport annuel
du délégataire, la SEM détaille les consommations d’eau qui ont été facturées comme le
montre le tableau suivant :
Tableau 5 : Détail des volumes facturés
Total Dont EF Dont EB Total Dont EF Dont EB Total Dont EF Dont EB
Ventes aux municipalités (bâtiments et services municipaux)
A la jauge 1/10ème 663 210 m3 348 390 m3 314 820 m3 547 624 m3 336 203 m3 211 421 m3 6 890 533 m3 6 708 535 m3 181 998 m3
Au compteur m3 6 021 008 m3 5 976 316 m3 44 692 m3 5 394 972 m3 5 318 880 m3 76 092 m3 6 430 753 m3 6 366 551 m3 64 202 m3
Fontaines (toutes catégories confondues) 1 126 714 m3 1 126 714 m3 0 m3 1 401 792 m3 1 401 792 m3 0 m3 0 m3 0 m3 0 m3
Total des volumes fournis 7 810 932 m3 7 451 420 m3 359 512 m3 7 344 388 m3 7 056 875 m3 287 513 m3 13 321 286 m3 13 075 086 m3 246 200 m3
Volumes gratuits 3 728 117 m3 3 368 605 m3 359 512 m3 3 728 117 m3 3 440 604 m3 287 513 m3 3 728 117 m3 3 481 917 m3 246 200 m3
Total vente aux municipalités du périmètre (volumes n-1 VdM - cf art.31) 3 540 574 m3 3 540 574 m3 0 m3 4 091 730 m3 4 091 730 m3 0 m3 3 575 453 m3 3 575 453 m3 0 m3
Tous usages à la Jauges 1/10ème 792 202 m3 769 837 m3 22 365 m3 711 486 m3 689 436 m3 22 050 m3 647 351 m3 626 848 m3 20 503 m3
Tous usages au compteur m3 61 439 685 m3 61 424 587 m3 15 098 m3 59 984 864 m3 59 968 110 m3 16 754 m3 58 757 219 m3 58 744 804 m3 12 415 m3
Industriels au forfait m3 65 818 m3 57 817 m3 8 001 m3 67 793 m3 60 192 m3 7 601 m3 18 689 m3 10 988 m3 7 701 m3
Industriels réservoir de chasse 1/10ème 183 960 m3 183 960 m3 0 m3 180 810 m3 180 810 m3 0 m3 175 140 m3 175 140 m3 0 m3
Industriels au compteur m3 2 155 047 m3 1 817 014 m3 338 033 m3 2 156 086 m3 1 823 321 m3 332 765 m3 2 087 624 m3 1 771 206 m3 316 418 m3
Total de la vente tous usages et industrielles 64 636 712 m3 64 253 215 m3 383 497 m3 63 101 039 m3 62 721 869 m3 379 170 m3 61 686 023 m3 61 328 986 m3 357 037 m3
Agricole au forfait m3 28 447 m3 3 600 m3 24 847 m3 26 688 m3 3 600 m3 23 088 m3 27 978 m3 3 600 m3 24 378 m3
Agricole à la vanne l/s 5 420 337 m3 0 m3 5 420 337 m3 5 126 413 m3 0 m3 5 126 413 m3 4 895 088 m3 0 m3 4 895 088 m3
Agricole au compteur m3 922 138 m3 845 201 m3 76 937 m3 993 399 m3 919 145 m3 74 254 m3 1 103 619 m3 1 030 697 m3 72 922 m3
Total de la vente agricole 6 370 922 m3 848 801 m3 5 522 121 m3 6 146 500 m3 922 745 m3 5 223 755 m3 6 026 685 m3 1 034 297 m3 4 992 388 m3
Vente en gros à d'autres services d'eau (dotation en l/s) l/s 53 462 983 m3 0 m3 53 462 983 m3 53 592 280 m3 0 m3 53 592 280 m3 52 066 566 m3 0 m3 52 066 566 m3
Total des volumes facturés 128 011 191 m3 68 642 590 m3 59 368 601 m3 126 931 549 m3 67 736 344 m3 59 195 205 m3 123 354 727 m3 65 938 736 m3 57 415 991 m3
Unité de
facturation
Situation au 31/12/2005 Situation au 31/12/2006 Situation au 31/12/2007Volumes facturés entre relève
La SEM précise que les bases de la facturation ne sont pas toutes exprimées à partir des
volumes effectivement prélevés (jauge, arrosage à la vanne, dotations…). La SEM utilise
les équivalents théoriques suivants afin de mesurer les volumes facturés :
- 1 l/s = 31 536 m3 /an
- 1/10ème de module = 1/100 l/s = 315 m3/an
- ½ l/s à la vanne = 15 750 m3/an
Les volumes bruts affichés dans le tableau ci-dessus diffèrent des volumes réellement
facturés. La SEM précise que le détail ci-dessus n’intègre pas :
- Les volumes incendies = 157 959 m3
- Les volumes abonnement SEM = 87 209 m3
Après réintégration de ces volumes, le volume brut réellement facturé s’établit à
123 599 895 m3, en 2007, comme indiqué dans la partie « Produits facturés » du
compte rendu annuel.
Contrat SEM – Eau – Périmètre Canal de Marseille
57
Produits facturés au cours de l’exercice – Part fermière
Le tableau suivant représente les produits (hors redevance de prélèvement) tels que présentés dans
les rapports annuels du délégataire, propre au service de distribution d’eau potable du périmètre du
Canal de Marseille :
Tableau 6 : Produits d'exploitation du service
Evolution Evolution
99 418k€ 7,6% 106 945k€ 1,4% 108 434k€
1.1- Part fermier proprement dite 98 850k€ 1,0% 99 864k€ 1,2% 101 070k€
1.2- Les frais de recouvrement 517k€ 14,7% 593k€ 10,1% 653k€
1.4- Production correspondant aux volumes consommés non relevé au 31/12 51k€ 788,2% 453k€ -49,9% 227k€
Compte de résultat1- exploitation du service
Exercice 2005 Exercice 2006 Exercice 2007
Les produits du service progressent sur la période d’observation malgré la baisse des volumes
facturés. L’évolution des tarifs compense cette baisse des volumes.
Dans son complément d’information, la SEM détaille les produits facturés comme suit :
Tableau 7 : Détail des produits de la vente d'eau facturés
Volumes
consommés bruts
Volumes
facturés bruts
Non valeur Volumes
facturés nets
Consommation
facturée
Abonnement
Entretien/location
Tarif moyen 2007
(consommation/
volumes nets)
Tarif au
01/01/2007
communiqué
Jauges Tous usages Eau brute 20 503 m3 20 503 m3 29 m3 20 474 m3 9 156 € 3 583 € 0,4472 € 0,4472 €
Jauges Tous usages Eau filtrée 628 069 m3 626 848 m3 38 829 m3 588 019 m3 325 227 € 134 009 € 0,5531 € 0,5546 €
Jauges Arrosage agricoles Eau brute 1 664 764 m3 1 664 531 m3 38 883 m3 1 625 648 m3 62 281 € 3 697 € 0,0383 €
Jauges Arrosage non agricoles Eau brute 3 232 663 m3 3 230 557 m3 46 656 m3 3 183 901 m3 121 733 € 7 619 € 0,0382 €
Industriels Eau brute 316 418 m3 316 418 m3 0 m3 316 418 m3 236 933 € 2 219 € 0,7488 €
Industriels Eau filtrée 1 882 870 m3 1 771 206 m3 224 m3 1 770 982 m3 1 626 079 € 31 387 € 0,9182 €
Tous usages - Domestiques Eau brute 10 042 m3 10 222 m3 344 m3 9 878 m3 15 554 € 0 € 1,5746 €
Tous usages - Domestiques Eau filtrée 52 761 439 m3 52 210 476 m3 948 510 m3 51 261 966 m3 80 777 235 € 21 818 € 1,5758 €
Tous usages - Collectifs Eau filtrée 3 441 191 m3 3 435 356 m3 9 167 m3 3 426 189 m3 5 398 059 € 0 € 1,5755 €
Tous usages - Espaces verts Eau brute 2 384 m3 2 193 m3 0 m3 2 193 m3 4 043 € 2 100 € 1,8436 €
Tous usages - Espaces verts Eau filtrée 3 124 643 m3 3 098 972 m3 7 034 m3 3 091 938 m3 4 887 122 € 340 303 € 1,5806 €
Incendie Eau filtrée 158 460 m3 157 959 m3 5 223 m3 152 736 m3 244 300 € 518 759 € 1,5995 € 1,6203 €
Agricoles Eau brute 51 922 m3 72 922 m3 0 m3 72 922 m3 21 213 € 2 832 € 0,2909 €
Agricoles Eau filtrée 535 585 m3 1 030 697 m3 14 281 m3 1 016 416 m3 167 548 € 21 213 € 0,1648 €
Forfait - réservoir de chasse n.c. 175 146 m3 175 140 m3 4 655 m3 170 485 m3 94 553 € 28 732 € 0,5546 € Pas de tarifs
Forfait - divers Eau brute 7 701 m3 7 701 m3 0 m3 7 701 m3 9 540 € 0 € 1,2389 €
Forfait - divers Eau filtrée 10 990 m3 10 988 m3 715 m3 10 273 m3 12 672 € 0 € 1,2335 €
Forfait - arrosage Eau brute 24 378 m3 24 378 m3 0 m3 24 378 m3 9 736 € 0 € 0,3994 €
Forfait - arrosage Eau filtrée 3 600 m3 3 600 m3 0 m3 3 600 m3 1 437 € 0 € 0,3991 €
Abonnements SEM n.c. 87 209 m3 87 209 m3 0 m3 87 209 m3 726 128 € 0 € 8,3263 € Pas de tarifs
Fourniture en gros Eau brute 52 066 566 m3 52 066 566 m3 0 m3 52 066 566 m3 5 312 734 € 0 € 0,1020 €
Municipaux Eau filtrée 13 321 286 m3 3 575 453 m3 0 m3 3 575 453 m3 471 872 € 228 299 € 0,1320 € Pas de tarifs
133 527 829 m3 123 599 895 m3 1 114 550 m3 122 485 345 m3 100 535 154 € 1 346 570 €Total 2007
1,5623 €
Par tranches
Abonnement +
tranches
0,3991 €
1,2386 €
Pas de tarifs
Contrat SEM – Eau – Périmètre Canal de Marseille
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Dans ses compléments d’information, la SEM a communiqué un détail de ses produits
propres relatifs à la vente d’eau mais ne les a pas identifiés selon les abonnements
définis contractuellement. Ainsi, certaines recettes n’ont pas pu être rapprochées d’un
tarif contractuel.
Les recettes rapportées aux volumes facturés semblent cohérentes avec les tarifs
contractuels actualisés.
Par ailleurs, la SEM communique le détail des recettes perçues au titre de
l’entretien/location qui s’établit à 1,3 M€ en 2007.
Des écarts apparaissent entre les recettes identifiées dans le détail ci-dessus et les
recettes affichées au CARE :
- Part fermier proprement dite (CARE) = 101 071 k€
- Produits détaillés = 101 883 k€
La SEM justifie cet écart de la manière suivante :
- Acompte émis en 2006 concernant 2007 10 503 043 €
- Acompte émis en 2007 concernant 2008 - 10 720 323 €
- Créances irrécouvrables (inclus dans le CARE) 96 516 €
- Permis d’occupation des sols 29 513 €
- Factures de prestations diverses comprises à tort :
- SNCM vente Klearsep – traitement d’eau mazouteuse
- SNCM carnet de suivi sanitaire
- SERAM Centre Service clients
- CUMPM Marché ANC
- Ville de Marseille – Poste relevage eaux usées Stade Vélodrome
- SIBELL
- Divers autres
- 740 396 €
- 485 161 €
- 9 690 €
- 147 798 €
- 11 414 €
- 14 350 €
- 33 714 €
- 38 269 €
- Non valeurs sur prestations diverses comprises à tort 17 639 €
- Non justifié 1 308 €
Total - 812 700 €
Selon ces informations 812 k€ sont intégrés dans le détail des produits de vente d’eau
détaillé dans le compte rendu technique mais ne sont pas intégrés au CARE. Cet écart est
notamment du :
- à un décalage lié au respect de l’indépendance des exercices comptables qui ne
semble pas pris en compte dans le CARE
- à l’intégration de prestations ne faisant pas partie de l’exploitation du service dans
le rapport technique mais exclues des recettes indiquées au CARE.
Contrat SEM – Eau – Périmètre Canal de Marseille
59
4.1.2 Analyse des autres produits du service
4.1.2.1. Subventions
Aucune subvention n’est prévue au contrat.
L’article 2 de l’avenant 19, en date du 17 avril 2007, prévoit qu’à l’initiative de MPM, des
subventions pourront être apportées dans le cadre du programme de renouvellement
2007-2013.
4.1.2.2. Travaux attribués à titre exclusif
Conformément à l’avenant 9 du traité de concession, la SEM peut réaliser des travaux
pour le compte de MPM ou de tiers, qu’elle facture sur la base du bordereau des prix
annexé au contrat (cf. 2.2.5.2 du présent rapport).
Sauf urgences techniques liées à la sécurité, les travaux réalisés sur bordereau des prix
doivent être inférieurs à 500 000 F HT (76 225 €) hors coefficient (majoration par
tranche et site / difficulté), en valeur 1999.
Le bordereau des prix devrait faire l’objet d’une étude technique approfondie
afin de comparer les prix pratiqués par la SEM dans le cadre du bordereau des
prix et les prix du marché. Cette étude permettrait d’estimer les éventuelles
marges réalisées par la SEM sur les travaux réalisés à titre exclusif.
Le tableau suivant représente les recettes réalisées par la SEM, au titre des travaux
attribués à titre exclusif :
Tableau 8 : Travaux attribués à titre exclusif
Exercice 2005 Exercice 2006 Exercice 2007
3- travaux attribués à titre exclusif 3 958 k€ 4 292 k€ 6 802 k€
Evolution 8,44% 58,48%
3,8% 4,1% 6,2%Part des travaux attribués à titre exclusif dans les produits de la SEM (hors Produits perçus pour compte de tiers)
Les travaux attribués à titre exclusifs représentent 4% des produits du service (hors
produits perçus pour compte de tiers) en 2005 et 2006. En 2007, ce poste a progressé
de manière significative : + 58,5%.
Contrat SEM – Eau – Périmètre Canal de Marseille
60
La SEM justifie cette évolution (+2 510 k€) par l’exécution des travaux suivants :
- 1 578,0 k€ : au titre des travaux réalisés dans le cadre du chantier de la Cerisaie
(casse de la canalisation d’alimentation en eau brute de l’usine de
filtration de Sainte Marthe)
- 343,5 k€ : au titre d’une forte activité en extension de réseau pour les groupes
de logements
- 59,7 k€ : au titre des travaux de sécurité du Canal contre les risques de
noyade
- 50,7k€ : au titre des travaux d’individualisation
- 146,9 k€ : au titre des travaux réalisés sur les branchements par le service
réseau
4.1.2.3. Vente d’énergie
La SEM vend l’énergie électrique qu’elle produit à partir des turbines de Sainte
Marthe et de la Batarelle, conformément à l’article 8 du cahier des charges de
l’avenant 9.
Le tableau suivant représente les recettes réalisées par la SEM, au titre de la vente
d’énergie électrique sur la période d’observation :
Tableau 9 : Vente d'énergie
Exercice 2005 Exercice 2006 Exercice 2007
Vente d'énergie 216 k€ 162 k€ 117 k€
Evolution -25,00% -27,78%
0,2% 0,2% 0,1%Part des ventes d'énergie dans les produits de la SEM (hors Produits perçus
pour compte de tiers)
Ces prestations sont régies par deux conventions conclues entre la SEM et EDF.
Le contrat d’achat d’électricité de la turbine de la Batarelle a été convenu en date du 1er
décembre 2006, pour une durée de 2 ans. Les recettes générées en 2007, au titre de ce
contrat, sont indiquées dans le tableau suivant :
kWh vendus sur l'exercice 2007
Recette générée en 2007
Tarif moyen de vente / kWh
560 MWh
29 700 €
53,04 €
Le contrat de la turbine de Sainte Marthe est un contrat avec obligation d’achat EDF,
conclu en date du 26 avril 2004 pour une durée de 20 ans (date d’échéance
25/04/2024). La durée de ce contrat dépasse le terme du contrat de concession
Contrat SEM – Eau – Périmètre Canal de Marseille
61
d’adduction et de distribution d’eau du périmètre du Canal de Marseille dont le terme est
fixé au 31/12/2013.
Les recettes générées en 2007, au titre de ce contrat, sont indiquées dans le tableau
suivant :
kWh vendus sur l'exercice 2007
Recette générée en 2007
Tarif moyen de vente / kWh 54,70 €
1 596 MWh
87 300 €
Les recettes moyennes par MWh vendus correspondent aux conditions observées sur
d’autres contrats.
Les recettes de vente d’électricité demeurent négligeables dans l’activité du service. Elles
sont en baisse sur la période d’observation.
4.1.2.4. Rémunération sur redevance assainissement
La SEM effectue la relève, la facturation et le recouvrement des produits des
gestionnaires du service assainissement des communes du périmètre de distribution du
Canal de Marseille. En contrepartie de ces prestations, la SEM perçoit une rémunération
comme indiquée dans le tableau suivant :
Tableau 10 : Rémunération sur redevance assainissement
Exercice 2005 Exercice 2006 Exercice 2007
Rémunération sur redevance assainissement n.c. 453 k€ 479 k€
Evolution 5,74%
Redevance assainissement perçus pour compte de tiers 42 625 k€ 43 144 k€ 45 631 k€
n.c. 1,050% 1,050%
n.c. 0,4% 0,4%Part des Rémunérations sur redevance assainissement dans les produits
de la SEM (hors Produits perçus pour compte de tiers)
Part des Rémunérations sur redevance assainissement sur les
Redevances assainissement perçues
Cette rémunération est négligeable au regard des recettes globales du service. Elle
représente 1,050 % des Redevances assainissement perçues pour le compte des sociétés
gestionnaires du service d’assainissement.
Selon le détail communiqué par la SEM au titre de l’exercice 2007, cette rémunération
semble perçue uniquement sur les abonnés de la SERAM, gestionnaire du service
d’assainissement des communes de Marseille et Allauch, et non sur l’ensemble des
abonnés du territoire du périmètre du Canal de Marseille.
Contrat SEM – Eau – Périmètre Canal de Marseille
62
La recette générée est détaillée dans le tableau suivant :
Tableau 11 : Détail de la redevance assainissement sur 2007
Rémunération sur la redevance
assainissement
Nb
abonnements
Tarif HT Recettes HT
1er trimestre 101 556 1,16 € 117 804,96 €
2ème trimestre 102 256 1,16 € 118 616,96 €
3ème trimestre 102 587 1,18 € 121 052,66 €
4ème trimestre 103 259 1,18 € 121 845,62 €
479 320,20 €Total facturé en 2007
Cette disposition semble rompre l’égalité de traitement des usagers selon que le
service d’assainissement soit assuré par la SERAM ou un autre exploitant. La SEM ne
répercute aucune rémunération relative à la redevance d’assainissement sur les usagers
des services d’assainissement qu’elle gère, tandis que les usagers de Marseille / Allauch
se voient appliquer un tarif devant intégrer cette rémunération.
Cette rémunération représente 4,64 € HT/an et par abonné (sur la base du nombre
d’abonnés au 4ème trimestre 2007) ou 0,0093 € HT / m3 facturé par la SEM au titre de
l’assainissement en 2007 (Cf. RAD 2007 SERAM - Volume assainissement facturé sur les
communes de Marseille et Allauch = 51 671 124 m3).
4.1.2.5. Frais d’accès au service
Les frais d’accès au service ont été instaurés par l’avenant 19, en date du 17 avril 2007.
La SEM précise que 4 063 accès au service ont été facturés sur l’exercice 2007, selon un
tarif unique. Les recettes générées et imputées au CARE sont les suivantes :
Tableau 12 : Détail de la recette relative au frais d'accès au service
Recettes nettes
Domestique Eau Filtrée 177 628,05 €
Domestique Eau Brute 194,32 €
Collectif (immeubles)Eau Filtrée 47,80 €
Espaces vertsEau Filtrée 13 433,70 €
Incendie Eau Filtrée 1 252,16 €
Agricoles Eau Filtrée 430,98 €
Total 192 987,01 €
Nombre d'accès au service 4 063
Tarif 47,50 €
Contrat SEM – Eau – Périmètre Canal de Marseille
63
4.1.2.6. Autres recettes du service et recettes exceptionnelles
Le compte annuel de résultat d’exploitation ne fait apparaître aucune autre recette
éventuellement générée par le service.
Dans ses compléments d’information, la SEM précise que les produits exceptionnels, qui
peuvent être imputés au service, sont inclus dans la rubrique 9 du CARE, intitulée
« Contribution des services centraux et recherche ».
Les remboursements d’assurance sur dégâts des eaux sont imputés au crédit du compte
de charge « Dégâts des eaux ». L’ensemble de ces charges et produits sont répartis à
90% sur Marseille et 10% sur les autres contrats. Ils figurent dans le CARE au poste
« 6.6 Autres dépenses d’exploitation ».
Selon ces justifications, la SEM intègre les divers produits du service (assurance fuite,
recettes pour occupation du domaine concédé (opérateurs téléphoniques, panneaux
publicitaires, fibres optiques…)) en minorant certains postes charges, sans toutefois
communiquer de détail. Cette présentation économique ne permet pas d’identifier
l’ensemble des produits du service.
4.1.2.7. Produits financiers
Le CARE ne fait pas apparaître de produits financiers.
Or les comptes de la SEM font apparaître 8 531 k€ de produits financiers (hors
différences positives de change et reprises sur provisions financières) se décomposant
comme suit :
- Produits financiers de participation : 4 053 k€
- Autres produits financiers : 2 859 k€
- Produits nets sur cession de valeurs mobilières de placements : 1 619 k€
La SEM dispose de conventions de trésorerie avec ses sociétés mères (Compagnie
Général des Eaux et Lyonnaise des eaux). Ces conventions ont toutes deux pour objet la
mise à disposition de la SEM d’une ligne de crédit court terme.
Contrat SEM – Eau – Périmètre Canal de Marseille
64
Les conditions de rémunération de ces comptes courants sont les suivantes :
- Dépôts reçus de la SEM par la maison mère (soldes créditeurs) :
TMP (EONIA moyen de la période) - 0,20%
- Avances de la maison mère à la SEM (soldes débiteur) :
TMP (EONIA moyen de la période) + 1,10%
La SEM précise que ces placements ont généré 2 411,8 k€ de produits financiers au titre
de l’exercice 2007 mais n’indique pas s’ils sont propres au contrat de concession du
Canal de Marseille.
Par ailleurs, lors de la rencontre avec les délégataires, il a été précisé que les services de
la SEM géraient en interne la trésorerie.
Selon la structure financière de la SEM (cf. annexe 1), la trésorerie disponible (139,7 M€
au 31/12/2007) émane principalement du stock de provisions pour renouvellement
(75,3 M€ au 31/12/2007) et des bénéfices cumulés (41,6 M€ au 31/12/2007).
Au 31/12/2007, le stock de provisions pour renouvellement s’élevait à 75,3 M€ dont 86%
étaient identifiés pour le contrat du Canal de Marseille.
Le tableau suivant permet de mesurer la part du résultat réalisé sur le contrat dans le
résultat de la SEM :
Tableau 13 : Part du contrat du Canal de Marseille dans le chiffre d'affaires de la SEM
2005 2006 2007
Résultat Canal de Marseille 11,5 M€ 13,4 M€ 9,5 M€
Résultat net comptable SEM 16,9 M€ 16,5 M€ 17,2 M€
Part du Canal de Marseille dans
le résultat de la SEM68% 81% 55%
Selon ces indications, 70% à 80% des produits financiers comptabilisés dans
les comptes de la SEM (8,5 M€) pourraient être affectés à au contrat de
concession du Canal de Marseille.
Contrat SEM – Eau – Périmètre Canal de Marseille
65
4.1.3 Analyse des produits perçus pour le compte de tiers
Le tableau suivant représente les différents produits perçus pour compte de
tiers identifiés dans le CARE :
Tableau 14 : Produits perçus pour compte de tiers
Exercice 2005 Exercice 2006 Exercice 2007
Volumes facturés 128 252 288 m3 127 157 610 m3 123 599 895 m3
Surtaxe communale 8 034 k€ 8 256 k€ 7 781 k€
Redevance prélèvement 5 503 k€ 6 035 k€ 6 483 k€
Fonds National pour le développement des adductions d'eau 149 k€ 1 k€ 0 k€
Redevance sur la pollution domestique 18 483 k€ 18 025 k€ 18 024 k€
Redevance d'assainissement 42 625 k€ 43 144 k€ 45 631 k€
Total des produits perçus pour comptes de tiers 74 794 k€ 75 461 k€ 77 919 k€
Ces produits sont comptabilisés à l’euro l’euro en produits et en charges dans le CARE.
Ces flux représentent 77,9 M€ en 2007.
Si ces produits sont perçus au rythme des encaissements de la facturation, nous
ne disposons d’aucune information quant aux délais de reversement aux
différents tiers. Ces décalages de trésorerie créent de la trésorerie disponible
pour le service et génèrent des produits financiers qui ne sont pas réaffectés à
l’économie de la délégation.
Dans ses compléments d’information, la SEM communique un détail des produits perçus
pour compte de tiers. La SEM distingue Marseille et les autres communes. Cependant, le
périmètre du Canal de Marseille intègre d’autres communes. Le détail communiqué ne
peut pas être rapproché de l’information indiquée dans les CARE.
Le détail communiqué par la SEM est annexé au présent rapport.
La SEM ne communique aucune information relative à l’audit de l’Agence de l’eau ou des
problématiques de déclarations/versements de redevance.
Contrat SEM – Eau – Périmètre Canal de Marseille
66
4.2 Analyse des charges de l’exploitation
Les CARE communiqués par la SEM dans ses rapports annuels font état des dépenses suivantes (hors
comptes de tiers et redevance prélèvement qui apparaît pour le même montant en produits et en
charges) :
Tableau 15 : Détail des charges
Evolution Evolution
Valeur Structure 2005/06 Valeur Structure 2006/07 Valeur Structure
33 223k€ 38% -0,9% 32 930k€ 38% -1,8% 32 331k€ 34%
1 878k€ 2% 2,5% 1 925k€ 2% -1,1% 1 903k€ 2%
762k€ 1,4% 773k€ -2,3% 755k€
871k€ 3,1% 898k€ 1,9% 915k€
245k€ 3,7% 254k€ -8,3% 233k€
266k€ 0% 5,3% 280k€ 0% 14,3% 320k€ 0%
10 970k€ 13% -0,2% 10 946k€ 13% 27,4% 13 948k€ 15%
5 110k€ 0,2% 5 122k€ 4,1% 5 332k€
2 685k€ 2,4% 2 750k€ 23,8% 3 405k€
3 175k€ -3,2% 3 074k€ 69,5% 5 211k€
2 873k€ 3% 5,5% 3 031k€ 4% 42,7% 4 324k€ 5%
5.2- Impôts et taxes assis sur les salaires 851k€ -2,7% 828k€
5.3- Autres impôts et taxes 2 163k€ 60,8% 3 478k€
5.4- Taxe sur l'électricité 17k€ 5,9% 18k€
10 081k€ 12% 0,8% 10 164k€ 12% 3,6% 10 525k€ 11%
1 047k€ 3,2% 1 081k€ -3,1% 1 047k€
392k€ -6,9% 365k€ 6,8% 390k€
2 935k€ -11,1% 2 608k€ 8,9% 2 839k€
410k€ 9,5% 449k€ -4,5% 429k€
6.5- locaux 2 335k€ 2,8% 2 401k€ 2,7% 2 466k€
6.6- autres 2 962k€ 10,1% 3 260k€ 2,9% 3 354k€
7- frais de contrôle
8- redevances contractuelles (2) 3 970k€ 5% 2,8% 4 083k€ 5% 15,3% 4 709k€ 5%
4 055k€ 5% -37,0% 2 554k€ 3% 58,9% 4 058k€ 4%
12 024k€ 14% 7,0% 12 861k€ 15% 3,7% 13 339k€ 14%
1 849k€ 6,7% 1 972k€ -4,0% 1 893k€
11.2- programme contractuel 10 175k€ 7,0% 10 889k€ 5,1% 11 446k€
6 958k€ 8% 1,7% 7 074k€ 8% 27,1% 8 988k€ 10%
543k€ 6,8% 580k€ 5,3% 611k€
12.2- investissements contractuels 4 403k€ 1,5% 4 469k€ 39,0% 6 212k€
435k€ 1,6% 442k€ 1,4% 448k€
12.4- investissements du domaine privé 1 577k€ 0,4% 1 583k€ 8,5% 1 717k€
13- pertes sur créances irrecouvrables et contentieux recouvrement 97k€ 0%0k€
Compte de résultat
CHARGES 85 848k€-0,5% 10,1%100% 99% 94 542k€
1- personnel
2- charges de production
2.1- énergie électrique
2.2- achats d'eau
6.2- engins, véhicules, et déplacements
86 298k€
6.1- télécommunications, postes, fournitures
4.1- Charges d'entretien courant
4.2- Gros entretien
6.4- assurances
9- contribution des services centraux et recherches
11- charges relatives au renouvellement
2.3- produits de traitement
3- analyse
4- sous-traitance, matières et fournitures
5-impôts locaux et taxes (1)
6- autres dépenses d'exploitation
4.3- Dépenses pour travaux exécutés pour le compte des abonnés
6.3- informatique
11.1- garantie de continuité
11.3- fonds contractuel
12- charges relatives aux investissements
12.1- compteurs
12.3- annuités d'emprunt de la Collectivité prises en charge
Exercice 2005 Exercice 2006 Exercice 2007
100%
Contrat SEM – Eau – Périmètre Canal de Marseille
67
Les charges imputées dans le CARE du service du Canal de Marseille sont de trois types :
- Les charges directes propres au service et imputées sans retraitement
- Les charges réparties qui correspondent aux charges mutualisées au niveau de
la SEM et réparties selon la Valeur Ajoutée mais également selon des clés de
répartition propres à la comptabilité analytique de la SEM. Ces clés de répartition
sont soit arbitraires (pourcentage imputé sur le Canal de Marseille), soit fonction
de paramètres en cohérence avec la charge à répartir (Salaires bruts, km
parcourus, coefficient d’activité, nombre de factures…)
- Les charges calculées censées refléter les charges économiques supportées par le
service (charges relatives aux investissements et aux renouvellements). Ces
charges économiques peuvent différer des charges comptabilisées dans les
comptes sociaux de la SEM.
4.2.1 Analyse des charges d’exploitation hors charges calculées
4.2.1.1. Personnel
La rubrique « Personnel » constitue le principal poste de charge du service. Elle
s’élève à 32,3 M€, soit 34% des charges du service en 2007.
Les charges de personnel diminuent sur la période d’observation.
Selon les informations communiquées par la SEM dans son compte rendu annuel, les
charges de personnel enregistrées dans les CARE correspondent aux salaires et charges
du personnel de l’Agence de Marseille, gestionnaire du contrat concerné, ainsi que d’une
quote-part des salaires et charges de personnel des services fonctionnels.
Par ailleurs, ces charges de personnel intègrent la participation des salariés.
Le détail des charges de personnel communiqué par la SEM dans ses compléments
d’information est indiqué en annexe 4 du présent rapport.
Les charges de personnel relatives à l’agence de Marseille sont imputées
directement au service du Canal de Marseille. Elles s’élèvent à 10,7 M€.
Contrat SEM – Eau – Périmètre Canal de Marseille
68
Les autres charges de personnel sont des charges réparties en fonction de nombreuses
clés de répartition communiquées par la SEM et annexées au présent rapport. Ces clés
semblent dépendre des prestations assurées par le personnel. Les modalités de
répartition des charges de personnel sont complexes.
Les charges de personnel 2007 peuvent être décomposées comme suit :
Agence de Marseille (charges directes) 10,7 M€
Direction Clientèle 2,9 M€
Laboratoire 0,2 M€
Direction Technique 3,5 M€
Fonctions transversales 10,4 M€
Direction Marseille Provence 0,5 M€
Direction de l’Ingénierie 1,5 M€
Total 29,7 M€
Participation des salariés 2,6 M€
Les frais de personnel relatifs à la Direction Générale, à la Direction Financière et à la
Communication (8,0 M€ intégrés dans les fonctions transversales dans le tableau ci-
dessus) sont affectés à 80% au contrat de DSP du Canal du Marseille, tandis que ce
contrat représente 56% du chiffre d’affaires de la SEM.
Cette clé de répartition semble critiquable.
Les autres charges de personnel sont réparties en fonction de la valeur ajoutée. A noter
que cette pratique est courante dans les délégations de service public de l’eau. Le calcul
de la valeur ajoutée du contrat pratiqué par la SEM n’a pu être vérifié. Ce point
nécessiterait des compléments d’information.
Aucun organigramme propre au service du périmètre du Canal de Marseille n’est
communiqué. La SEM mutualise le personnel pour la gestion de l’ensemble de ces
activités et ne semble pas en mesure d’identifier le personnel affecté au service.
Afin de déterminer un nombre d’équivalent temps plein affecté au service, la SEM a
procédé par ratio :
- Nombre d’ETP de la SEM = 805,14
- Charges de personnel de la SEM (hors participation) = 57 099 551 €
- Charges de personnel du service (hors participation) = 29 699 959 €
Selon ces données, la SEM détermine le nombre d’ETP affecté au service à 418,8.
Contrat SEM – Eau – Périmètre Canal de Marseille
69
Le tableau suivant permet de comparer les charges de personnel affectées au contrat aux
charges de personnel globales de la SEM :
Tableau 16 : Charges de personnel
Exercice 2005 Exercice 2006 Exercice 2007
Charges de personnel affectées au service 33 223k€ 32 930k€ 32 331 k€
Charges de personnel de la SEM (dont participation) 60 421k€ 61 147k€ 61 642 k€
Part du contrat du périmètre du Canal de Marsielle 55% 54% 52%
La part des charges de personnel affectée au contrat semble cohérente par rapport au
niveau d’activité que représente le contrat dans le chiffre d’affaires de la SEM (55,8% en
2007).
4.2.1.2. Charges de production
Les charges de production sont relativement négligeables au regard de la structure de
charges du service (2% des charges).
Energie électrique
Les dépenses d’énergie électrique se répartissent selon les unités de production
suivantes :
Tableau 17 : Achats d'énergie électrique
Charges d'énergie électrique 2005 2006 2007
Station canal 39 860 € 28 413 € 24 610 €
Usines 397 392 € 389 733 € 383 227 €
Station réseau 324 416 € 354 698 € 346 719 €
Total 761 668 € 772 844 € 754 556 €
La SEM dispose de 115 contrats d’électricité qui se répartissent selon les tarifs suivants :
Tableau 18 : Tarifs d'électricité
Tarifs Nb de contrat % dépenses Dépense 2007
Bleu - tarifs non régulés 87 12% 2 953 €
Jaune - tarifs régulés 16 20% 76 645 €
Vert - tarifs régulés 12 68% 235 769 €
La SEM précise que le suivi des consommations d’énergie se fait à l’aide d’une application
dédiée EDF, via internet (PANORAMA). Ce suivi est possible pour les tarifs Jaunes et
Verts mais n’est pas disponible pour les tarifs Bleus, qui sont des tarifs dérégulés.
Contrat SEM – Eau – Périmètre Canal de Marseille
70
Le détail des dépenses d’énergie électrique est annexé au présent rapport pour les tarifs
Jaunes et Verts de l’exercice 2007.
Achats d’eau
Les achats d’eau imputés à la DSP du Canal de Marseille concernent :
Objet Charge 2007 Au profit de :
- Droit d’accès à la Galerie à la mer au
titre de la convention SEM – Houillère 26 801 € Charbonnage de France
- Entretien de la réserve de Vallon Dol au
titre de la convention SCP - SEM - VDM 735 615 € Société du Canal de Provence
- Redevance pour l’alimentation en eau
de l’usine des Barjaquets par le Canal
de Provence
152 125 € Société du Canal de Provence
Les conventions mentionnées n’ont pas été remises par la SEM. En l’état des informations
disponibles, ces charges et leur évolution n’appellent pas de remarque particulière.
Produits de traitement
Ce poste comporte exclusivement les produits de traitement nécessaires au
fonctionnement des usines de production d’eau potable, imputés directement au contrat,
dans la comptabilité analytique de la société.
Les dépenses relatives aux produits de traitement sont négligeables au regard de la
structure de charges du service (<1% des charges directes).
Le détail de ces charges par nature de produit utilisé n’est pas communiqué par le
concessionnaire dans son compte rendu annuel.
Contrat SEM – Eau – Périmètre Canal de Marseille
71
4.2.1.3. Sous-traitance, matières et fournitures
Ce poste comprend les charges d’entretien courant, de gros entretien et les dépenses
pour travaux exécutés pour le compte des abonnés répartis comme suit :
Charges 2007
- Charge d’entretien courant 5 332 k€
- Gros entretien 3 405 k€
- Dépenses pour travaux exécutés pour le compte des abonnés 5 211 k€
Total 13 948 k€
Le détail de ces charges est annexé au présent rapport.
Selon l’information communiquée, 86% de ces charges sont directement affectées au
service.
Les charges indirectes imputées au service concernent principalement :
- L’entretien courant des bâtiments pour 0,5 M€ : Cette charge semble concerner
l’entretien des bâtiments de la SEM non affectés au service (Services centraux…).
Cette charge est répercutée sur l’ensemble des activités de la SEM au prorata de
la valeur ajoutée (valeur ajoutée Marseille / valeur ajoutée société). Ainsi, sur
0,8 M€ supportés par la SEM, la charge imputée au service du Canal de Marseille
s’élève à 0,5 M€, soit 63% de la charge totale.
- Les coûts de la Direction Technique pour 1,3 M€ : Cette charge semble
correspondre aux coûts mutualisés de la Direction Technique (inspection des
réseaux, télégestion, mécanique…), dont les prestations assurées en interne par la
Direction Technique Mécanique. L’imputation de ces charges au service du Canal
de Marseille est réalisée directement (chloration, prestations assurées en interne
par la Direction Technique Mécanique hors coûts de personnel intégrés dans les
charges de personnel vu précédemment) ou via différentes clés de répartition :
valeur ajoutée et clés relatives à l’activité (non précisées).
Le détail de la répartition des charges indirectes de sous-traitance, matières et
fournitures est annexé au présent rapport.
L’information communiquée précise que le coût relatif aux travaux exécutés pour le
compte des abonnés s’établit à 5 211 k€ en 2007 mais ne semble pas intégrer les
frais de personnel. Pour mémoire, le produit correspondant aux travaux attribués à
titre exclusif s’élève à 6 802 k€. Les tarifs indiqués dans le bordereau des prix semblent
donc permettre la couverture des charges relatives aux travaux réalisés à titre exclusif.
Contrat SEM – Eau – Périmètre Canal de Marseille
72
La SEM a communiqué la liste des principaux sous-traitants réalisant des prestations
d’entretien courant, de gros entretien ou de travaux. Elle identifie une charge de sous-
traitance s’élevant à 10 817 k€ :
- dont 1 322 k€ sont des prestations assurées par des sociétés du Groupe SEM
- dont 7 429 k€ sont des prestations assurées par des sociétés du Groupe VEOLIA
En l’état des informations disponibles, il n’est pas possible d’estimer les éventuelles
marges réalisées sur ces prestations. Le prix facturé pour chaque type de prestations
devrait être rapporté aux prix de marché observés.
Le poste de charges « Sous-traitance, matières et fournitures » a progressé de manière
significative en 2007. La SEM justifie cette évolution par la réalisation des prestations
suivantes:
- Travaux attribués à titre exclusif (+2 137 k€) : en raison essentiellement du
chantier de la Cerisaie (il convient de rappeler que les produits correspondant ont
été imputés dans les recettes du service) et de l’augmentation de l’activité sur les
groupes de logements.
- Dépenses de gros entretien (+655 k€) : intégrant la réparation des fuites sur
l’alimentation en eau brute de Sainte Marthe et les frais relatifs au chômage du
Canal de Marseille pour la sécurité et la protection des accès et l’entretien de la
dérivation et des berges en aval du canal.
4.2.1.4. Frais d’analyse
Ce poste de charges correspond aux contrôles et analyses de la qualité de l’eau réalisés
par les Directions Départementales des Affaires Sanitaires et Sociales (DDASS) et le
Laboratoire Départemental de Santé Publique.
Contrat SEM – Eau – Périmètre Canal de Marseille
73
4.2.1.5. Impôts et taxes
La « Redevance de prélèvement », payée à l’agence de bassin ou facturé par un tiers
(Canal de Marseille, S.C.P.,…) a été neutralisée. Après retraitement, le poste impôts et
taxes s’élève à 4,3 M€, soit 5% des charges du service.
Ce poste comprend une quote-part des impôts et taxes suivantes : taxe professionnelle,
taxes foncières, impôts assis sur les salaires (formation professionnelle continue, taxe
d’apprentissage, versement transport, participation construction), autres impôts et taxes
(taxes sur l’électricité, contribution sociale de solidarité, droits d’enregistrement et de
timbres…)
Le poste impôts et taxes a progressé de manière significative, du fait d’un contrôle fiscal,
qui fait peser un risque de rappel de taxe professionnelle. Ce risque a fait l’objet d’une
provision à hauteur de 1 243 k€.
Dans le cadre du contrôle fiscal qui a débuté le 27 septembre 2007, l’administration a
remis en cause la taxation des ouvrages par application du barème de 1976. Elle a
pratiqué une taxation suivant la méthode de l’appréciation directe suite aux quatre arrêts
du Conseil d’Etat, en date du 28 février 2007. Elle a en outre taxé par application du
barème les réservoirs précédemment omis.
Le risque maximum pour la SEM est estimé à 1 970 k€, détaillé dans une note annexée
au présent rapport. Ce risque a fait l’objet d’une provision dans les comptes de la SEM
qui est affectée à chaque contrat selon une répartition à la valeur ajoutée.
Contrat SEM – Eau – Périmètre Canal de Marseille
74
4.2.1.6. Frais de structure
Le compte d’exploitation fait apparaître un poste de charges intitulé « Contribution des
services centraux et recherche ». Le tableau suivant indique les montants de la
contribution des services centraux et recherche sur la période d’observation et les
rapporte aux produits et aux charges du service (hors produits perçus pour compte de
tiers) :
Tableau 19 : Frais de structure
Exercice 2005 Exercice 2006 Exercice 2007
Contribution des services centraux et recherches 4 055 k€ 2 554 k€ 4 058 k€
Evolution -37,02% 58,89%
Total des charges (hors produits perçus pour compte de tiers) 86 304 k€ 85 848 k€ 94 542 k€Total des produits (hors produits perçus pour compte de tiers) 104 034 k€ 105 822 k€ 109 541 k€
Contribution des services centraux et recherche / produits 3,9% 2,4% 3,7%
4,7% 3,0% 4,3%Contribution des services centraux et recherche / charges
L’évolution de ce poste de charge n’est pas linéaire sur la période d’observation. Cette
évolution peut s’expliquer par l’intégration de quotes-parts de dotations et de reprises
sur provisions pour risques et charges.
Le détail du calcul de la « Contribution des services centraux et recherche » pour
l’exercice 2007 est détaillé en annexe. La SEM précise les modalités d’affectation des
frais de structure sur le contrat du Canal de Marseille. Cette affectation appelle les
remarques suivantes :
- Les charges de la Direction Générale et des locaux et assurances du Secrétariat
Général (3,8 M€ sur l’ensemble de la société) sont imputées à 80% sur le
contrat du Canal de Marseille, tandis que ce contrat représente 56% du chiffre
d’affaires de la SEM et 64% de la Valeur Ajoutée (selon les informations de la
SEM). Cette répartition semble arbitraire et injustifiée.
En répartissant les coûts de la Direction Générale au prorata de la Valeur Ajoutée
(hypothèse pessimiste), la charge qui devrait être imputée au service s’élèverait à
2,4 M€, au lieu de 3,1 M€, soit une marge de manœuvre de 0,7 M€ par an.
- Les charges de la Direction Générale intègrent 2,0 M€ au titre des
prestations facturées par les maisons mères. En l’état des informations
disponibles, il n’est pas possible d’identifier d’éventuelles marges de manœuvre
sur ces charges.
Contrat SEM – Eau – Périmètre Canal de Marseille
75
- Le poste « Contribution des services centraux et recherche » est censé imputer au
service : les charges mutualisées de la SEM minorées des produits mutualisés. Or
les produits financiers émanant d’une gestion de trésorerie mutualisée ne sont pas
intégrés dans le calcul (cf. 4.1.2.7. Produits financiers).
- La SEM impute directement au service du Canal de Marseille 1,6 M€ de provisions
diverses (provisions sur créances clients, pour frais de facturation, sur travaux,
sur l’agence de Marseille…) sans justifier ni les risques ou les charges
correspondants, ni les modalités d’affectation au contrat de Marseille. Ces
dotations sont minorées par des reprises sur provisions portant sur les mêmes
types de risques et charges.
La SEM ne communique aucun détail des stocks de provisions pour
risques et charges constitués par la comptabilisation des dotations et
reprises.
4.2.2 Analyse des charges contractuelles
Redevance d’occupation du domaine public (RODP)
Jusqu’à l’avenant 19, en date du 17 avril 2007, aucune redevance pour occupation
du domaine public n’était prévue.
L’article 9 de l’avenant 19 prévoit le versement par la SEM d’une redevance d’occupation
du domaine public s’élevant à 635 000 €, en valeur 1er janvier 2007. MPM fera son
affaire du reversement aux communes du périmètre.
La RODP sera indexée selon l’indice K’, défini à l’article 45 du cahier des charges et
indiqué en annexe 5 du présent rapport.
Le niveau de la RODP devra être mis en regard des barèmes plafonds prévus au
décret d’application qui reste à ce jour en attente de parution.
Contrat SEM – Eau – Périmètre Canal de Marseille
76
Redevance de mise à disposition des biens et équipements
appartenant à la Ville
L’article V-3 de l’avenant 12 (entré en vigueur au 1er janvier 2001), modifiant l’article 45
du cahier des charges, établit le niveau de la redevance de mise à disposition des biens
et équipements appartenant à la MPM à 26 963 087 FF, soit 4 110 496 € en valeur 1er
janvier 2001.
Ce montant est indexé par le coefficient K’.
Le concessionnaire participe au financement des travaux de couverture et de mise en
galerie du Canal de Marseille, réalisés au cours du VIIème Plan d’Equipement entre 1982
et 1985 et financés par des emprunts dont la dernière échéance se situe le 25 mai 2014.
La SEM verse la redevance correspondante selon l’échéancier indiqué à l’article 45-3 du
cahier des charges.
Il convient de noter que les sommes versées, au titre de la couverture du Canal
de Marseille, sont déduites de l’objectif de gros entretien des ouvrages,
conformément aux dispositions contractuelles.
Nous ne disposons pas des modalités d’indexation des redevances dues aux collectivités.
Cependant, l’indice K’ dépend de 2 paramètres :
- K = coefficient d’indexation des tarifs
- C = consommation en m3 par an par abonné tous usage et par km de réseau
d’eau filtrée.
Les paramètres composant K’ ne sont pas publiés et sont maîtrisés par la SEM.
Si le coefficient K a tendance à progresser, le coefficient C devrait diminuer à l’avenir,
conformément à l’évolution observée au 4.1.1.2..
Le tableau suivant permet de comparer les sommes comptabilisées dans le compte
d’exploitation aux redevances contractuelles non actualisées :
Tableau 20 : Redevances versées
Exercice 2005 Exercice 2006 Exercice 2007
Contractuel - RODP 635 k€
Contractuel - Redevance de mise à disposition des biens
et équipements appartenant à MPM4 110 k€ 4 110 k€ 4 110 k€
Contractuel - Redevance pour la couverture et la mise en
galerie du Canal de Marseille127 k€ 127 k€ 104 k€
Redevances contractuelles 4 237 k€ 4 237 k€ 4 849 k€
Redevances comptabilisées au CARE 3 970 k€ 4 083 k€ 4 709 k€
Contrat SEM – Eau – Périmètre Canal de Marseille
77
Les charges de redevance comptabilisées au CARE ne semblent pas conformes
aux dispositions contractuelles.
Le détail communiqué par la SEM est le suivant pour l’exercice 2007 :
- Participation à la couverture et à la mise en galerie
du Canal de Marseille 104 k€
- Redevance pour la mise à disposition des ouvrages 3 970 k€
- RODP 635 k€
Total 2007 4 709 k€
La SEM n’a pas justifié ces écarts.
Le tableau suivant permet de comparer l’évolution du montant des redevances
contractuelles aux produits perçus part la SEM :
Tableau 21 : Evolution des redevances
Exercice 2005 Exercice 2006 Exercice 2007
Produits d'exploitation - Part fermier proprement dite 98 850 k€ 99 864 k€ 101 070 k€
Redevance contractuelle 3 970 k€ 4 083 k€ 4 709 k€
Ratio - Redevance hors RODP / Part fermier 4,02% 4,09% 4,03%
Ratio - Redevance / Part fermier 4,02% 4,09% 4,66%
Le ratio est relativement stable sur la période. Il convient de noter un infléchissement
des redevances hors RODP en 2007 par rapport aux recettes du fermier. L’avenant 19 de
2007 met en place une RODP qui fait progresser les flux versés à la Ville.
Contrat SEM – Eau – Périmètre Canal de Marseille
78
4.2.3 Analyse des charges patrimoniales
4.2.3.1. Charges liées au Gros Entretien Renouvellement
Gros entretien
En matière de gros entretien, la SEM a une obligation financière basée sur un minimum annuel moyen
avec des modalités de calcul et d’évolution, précisées à l’article 9 section A du cahier des charges du
contrat de concession et l’annexe VIII intégrée dans le cadre de l’avenant 12. Cette annexe répartit
les prestations réalisée entre entretien courant et gros entretien.
Ces charges ont été étudiées ci-dessus au 4.2.1.3..
Le tableau ci-dessous présente les informations communiquées par la SEM dans le cadre de ses
rapports annuels :
Tableau 22 : Charges d'entretien et de gros entretien
Ouvrage K Contractuel
actualisé
Réalisé Contractuel
cumulé
Réalisé cumulé
1992 22 000 000 FF 3 353 878 € 991 582 FF 151 166 € 1,0309 3 306 348 € 6 271 997 € 3 306 348 € 6 271 997 €
1993 22 000 000 FF 3 353 878 € 991 582 FF 151 166 € 1,0726 3 446 204 € 6 766 697 € 6 752 552 € 13 038 694 €
1994 22 000 000 FF 3 353 878 € 991 582 FF 151 166 € 1,1139 3 584 719 € 6 962 268 € 10 337 271 € 20 000 962 €
1995 22 000 000 FF 3 353 878 € 991 582 FF 151 166 € 1,1524 3 713 844 € 6 806 921 € 14 051 115 € 26 807 883 €
1996 22 000 000 FF 3 353 878 € 991 582 FF 151 166 € 1,2055 3 891 935 € 6 467 638 € 17 943 050 € 33 275 521 €
1997 22 000 000 FF 3 353 878 € 991 582 FF 151 166 € 1,2453 4 025 419 € 6 378 682 € 4 025 419 € 6 378 682 €
1998 22 000 000 FF 3 353 878 € 991 582 FF 151 166 € 1,2694 4 106 248 € 5 708 474 € 8 131 667 € 12 087 156 €
1999 22 000 000 FF 3 353 878 € 991 582 FF 151 166 € 1,3029 4 218 602 € 7 150 839 € 12 350 269 € 19 237 995 €
2000 22 000 000 FF 3 353 878 € 959 231 FF 146 234 € 1,3258 4 300 338 € 7 935 936 € 16 650 607 € 27 173 931 €
2001 29 500 000 FF 4 497 246 € 862 180 FF 131 438 € 1,0121 4 420 224 € 7 461 707 € 21 070 831 € 34 635 638 €
2002 29 500 000 FF 4 497 246 € 862 180 FF 131 438 € 1,0275 4 489 482 € 6 923 712 € 4 489 482 € 6 923 712 €
2003 29 500 000 FF 4 497 246 € 862 180 FF 131 438 € 1,0485 4 583 924 € 9 019 364 € 9 073 406 € 15 943 076 €
2004 29 500 000 FF 4 497 246 € 852 859 FF 130 018 € 1,0666 4 666 745 € 8 302 368 € 13 740 151 € 24 245 444 €
2005 29 500 000 FF 4 497 246 € 834 217 FF 127 176 € 1,0928 4 787 415 € 7 948 438 € 18 527 566 € 32 193 882 €
2006 29 500 000 FF 4 497 246 € 834 217 FF 127 176 € 1,1294 4 952 014 € 7 606 799 € 23 479 580 € 39 800 681 €
2007 29 500 000 FF 4 497 246 € 684 810 FF 104 399 € 1,1605 5 114 655 € 8 317 545 € 5 114 655 € 8 317 545 €
2008 29 500 000 FF 4 497 246 € 635 009 FF 96 806 € 5 114 655 €
2009 29 500 000 FF 4 497 246 € 635 009 FF 96 806 € 5 114 655 €
2010 29 500 000 FF 4 497 246 € 635 009 FF 96 806 € 5 114 655 €
2011 29 500 000 FF 4 497 246 € 635 009 FF 96 806 € 5 114 655 €
2012 29 500 000 FF 4 497 246 € 572 902 FF 87 338 € 5 114 655 €
2013 29 500 000 FF 4 497 246 € 500 295 FF 76 269 € 5 114 655 €
Montant de base
Avenant 9 art. 9
modifié par l'avenant 12 art.III-1
Contractuel
Avenant 9
art. 45-3
Contrat SEM – Eau – Périmètre Canal de Marseille
79
Ces informations doivent être interprétées avec une très grande précaution. En effet, la
SEM présente un solde négatif d’opérations réalisées au titre du Gros Entretien alors que
sa politique de provisionnement lui permet de disposer d’un excédent s’élevant à 64 M€
au 31/12/2007.
Toutefois, les dépenses d’entretien courant et de gros entretien ne font pas l’objet d’un
mécanisme de provisionnement, comme le précise la SEM dans son complément
d’information.
Les informations comptables de la SEM affichent des provisions pour renouvellement
mais pas pour gros entretien.
Dans les CARE, la rubrique « Sous-traitance, matière et fourniture » intègre les charges
décaissées.
Sous réserve d’un contrôle approfondie des opérations considérées par la SEM comme du
Gros Entretien, les obligations minimales contractuelles semblent à ce jour respectées.
Renouvellement des canalisations du réseau secondaire et des feeders
Le renouvellement du réseau est régi par l’article 9 section B du cahier des charges du
contrat de concession et annexe VI-2, modifié par l’avenant 15 au contrat de concession.
Ces dispositions contractuelles imposent à la SEM des obligations de renouvellement de
nature patrimoniale basée sur une durée de vie statistique moyenne et d’un programme
de travaux. Ces obligations techniques ne sont pas valorisées financièrement.
Renouvellement des branchements
Le renouvellement des branchements est régi par l’article 9 section B du cahier des
charges du contrat de concession et par l’annexe VI-2, modifiés par l’avenant 15 au
contrat de concession.
Ces dispositions contractuelles imposent à la SEM des obligations de renouvellement de
nature patrimoniale fixant pour objectif le remplacement de 3 200 branchements par an
en moyenne. Ces obligations techniques ne sont pas valorisées financièrement.
Aucune information n’est communiquée sur l’état des branchements plomb sur le
périmètre du contrat ni sur leur renouvellement. Cette information s’avère essentielle au
regard de la directive européenne du 3 novembre 1998 obligeant le renouvellement des
Contrat SEM – Eau – Périmètre Canal de Marseille
80
branchements plomb avant fin 2013. Lors de la réunion en présence des délégataires, en
date du 31 mars 2009, il a été signalé que l’état des branchements plomb n’était pas
problématique sur le territoire de MPM. Cette information devrait être précisée et
confirmée par le délégataire.
Renouvellement des équipements électromécaniques
Le renouvellement des équipements électromécaniques relève d’une obligation de
renouvellement de nature fonctionnelle basée, depuis l’avenant 19 en date du 17 avril
2007, sur un plan prévisionnel indicatif.
Charges de renouvellement
Le compte d’exploitation communiqué dans le cadre du rapport annuel du délégataire fait
apparaître les lignes globales suivantes :
- Charges relatives au renouvellement – Garantie de continuité
- Charges relatives au renouvellement – Programme contractuel
Les charges de renouvellement imputées au service sont les suivantes sur la période
d’observation :
Tableau 23 : Charges de renouvellement
Charges relatives au renouvellement dans les Comptes Annuel de
Résultat d'Exploitation2005 2006 2007
11.1 Garantie de continuité 1 849 k€ 1 972 k€ 1 893 k€
11.2 Programme contractuel 10 175 k€ 10 889 k€ 11 446 k€
Total Renouvellement 12 024 k€ 12 861 k€ 13 339 k€
Le détail du calcul des charges de renouvellement est annexé au présent rapport pour
l’exercice 2007.
Contrat SEM – Eau – Périmètre Canal de Marseille
81
La méthodologie est la suivante :
- Les renouvellements effectivement décaissés dans le passé sont actualisés en
valeur 2007, selon l’indice TP01.
- La SEM valorise le renouvellement futur selon un plan de renouvellement non
communiqué.
- La somme des renouvellements passés actualisés et des renouvellements futurs
est alors divisée par la durée observée (terme du contrat – année du premier
décaissement). Cette méthode correspond aux pratiques du Groupe VEOLIA,
observées sur d’autres contrats.
Le rapport ORFIS, communiqué par MPM, identifie l’utilisation de différentes méthodes de
calcul des charges de renouvellement sur depuis 1992 :
- 1992-1994 : utilisation des montants figurant dans les comptes sociaux de la SEM
(dotation fiscale
- 1995-1997 : utilisation de la méthode des annuités de croisière
- 1998-2007 : utilisation de la méthode des annuités lissées, préconisée par l’Ordre
des experts comptables.
Cette méthodologie trouve une logique économique en l’absence de plan de
renouvellement valorisé. Elle est cependant déconnectée des charges réellement
comptabilisées par la société délégataire pour le compte du service.
Dans ses compléments d’informations la SEM communique un historique des dotations,
des reprises et des charges décaissées depuis 1992 sur le contrat du Canal de Marseille.
Cette reconstitution affiche :
- pour les dotations aux provisions : les charges calculées imputées au service au
titre de la garantie de continuité ou du programme contractuel et non de la
provision comptable ;
- pour les reprises sur provisions : les charges réellement décaissées ;
- la SEM ne communique pas de stock de provisions antérieur à 1994.
Contrat SEM – Eau – Périmètre Canal de Marseille
82
Le détail communiqué par la SEM est le suivant :
Tableau 24 : Détail des dotations et des dépenses de renouvellement
Années Stocks de provisions
au 01/01/aaaa
Dotations aux
provisions
renouvellement
Reprises sur
provisions
renouvellement
Stocks de
provisions au
31/12/aaaa
Charges décaissées au
titre du
renouvellement
Antérieur à 1992 0,0 k€
1992 0,0 k€ 6 354,6 k€
1993 0,0 k€ 0,0 k€ 6 544,5 k€
1994 0,0 k€ 9 986,0 k€ 6 590,9 k€ 3 395,1 k€ 6 590,9 k€
1995 3 395,1 k€ 10 327,0 k€ 6 919,7 k€ 6 802,4 k€ 6 919,7 k€
1996 6 802,4 k€ 10 489,3 k€ 6 826,6 k€ 10 465,1 k€ 6 826,6 k€
1997 10 465,1 k€ 10 740,8 k€ 9 443,6 k€ 11 762,3 k€ 9 443,6 k€
1998 11 762,3 k€ 10 878,1 k€ 10 543,6 k€ 12 096,8 k€ 10 543,6 k€
1999 12 096,8 k€ 10 550,9 k€ 11 041,4 k€ 11 606,3 k€ 11 041,4 k€
2000 11 606,3 k€ 9 879,8 k€ 11 187,5 k€ 10 298,6 k€ 11 187,5 k€
2001 10 298,6 k€ 10 526,0 k€ 11 026,4 k€ 9 798,2 k€ 11 026,4 k€
2002 9 798,2 k€ 10 631,0 k€ 9 695,1 k€ 10 734,1 k€ 9 695,1 k€
2003 10 734,1 k€ 11 102,0 k€ 11 067,7 k€ 10 768,4 k€ 11 067,7 k€
2004 10 768,4 k€ 11 710,0 k€ 13 014,9 k€ 9 463,5 k€ 13 014,9 k€
2005 9 463,5 k€ 12 024,0 k€ 12 320,3 k€ 9 167,2 k€ 12 320,3 k€
2006 9 167,2 k€ 12 861,0 k€ 16 223,6 k€ 5 804,6 k€ 16 223,6 k€
2007 5 804,6 k€ 13 339,0 k€ 16 027,5 k€ 3 116,1 k€ 16 027,5 k€
Un détail des dépenses réellement décaissées, par type de renouvellement, est annexé
au présent rapport.
Selon l’information communiquée par la SEM, le stock de provisions au 31/12/2007
s’élèverait à 3 116,1 k€ décomposés de la manière suivante :
Tableau 25 : Stock de provisions communiqué par la SEM
Matériel et équipements
Canalisations (feeders et réseau secondaire
Branchements
Installations électromaniétiques
Total du stock de provisions
Stocks de provision au 31/12/2007
-4 732,0 k€
5 726,7 k€
2 121,4 k€
3 116,1 k€
L’information communiquée ne correspond pas à l’information comptable de la SEM.
Selon la documentation comptable déposée auprès de Greffe du Tribunal de commerce,
reprise en annexe 1 du présent rapport, les stocks de provisions sont les suivants :
- Stock de provisions pour le renouvellement des canalisations : 32,0 M€ (dont
30,6 M€ pour le contrat de concession de Marseille)
- Stock de provisions pour le renouvellement des branchements : 25,5 M€ (dont
23,8 M€ pour le contrat de concession de Marseille)
- Stock de provisions pour le renouvellement des installations : 17,8 M€ (dont
10,5 M€ pour le contrat de concession de Marseille)
Contrat SEM – Eau – Périmètre Canal de Marseille
83
L’information comptable de la SEM affiche donc un stock de provisions de
64,9 M€ pour le seul contrat du périmètre du Canal de Marseille.
Aucune disposition contractuelle ne prévoyant le retour des stocks de
provisions, ce point devra faire l’objet d’une attention particulière de la part de
MPM. Un détail comptable semble exister mais la SEM ne l’a pas communiqué en
complément d’information.
Les charges qui ont permis la constitution de cette réserve de trésorerie ont été
supportées par le service dans le passé. Cette trésorerie est en théorie disponible pour la
réalisation de travaux de renouvellement sur le périmètre du Canal de Marseille.
Cette réserve de trésorerie devrait être mise au regard d’un plan de
renouvellement valorisé financièrement, réalisé dans le cadre d’un audit
technique.
Si le stock de provisions s’avérait trop important par rapport au montant des
travaux de renouvellement à réaliser jusqu’au terme du contrat :
- MPM pourrait élargir les obligations contractuelles de la SEM, en matière
de renouvellement ;
- MPM pourrait négocier le retour de tout ou partie du stock de provisions
pour renouvellement au terme du contrat
- MPM pourrait envisager une diminution tarifaire justifiée par un
allègement des charges de renouvellement imputées au service sur la
durée restante à courir du contrat.
Par ailleurs, comme pour les dépenses d’entretien courant et de gros entretien, la SEM
sous-traite une partie des travaux de renouvellement. Selon le détail communiqué par la
SEM, le montant des prestations sous-traitées au titre du renouvellement
s’élève à 14 347 k€ dont :
- 3 541 k€ à des sociétés filiales de la SEM
- 3 846 k€ à des sociétés filiales de VEOLIA
- 2 862 k€ à des sociétés filiales de SUEZ
En l’état des informations disponibles, il n’est pas possible d’estimer les éventuelles
marges réalisées sur ces prestations. Le prix facturé pour chaque type de prestations
devrait être rapporté aux prix de marché observés.
Contrat SEM – Eau – Périmètre Canal de Marseille
84
4.2.3.2. Charges liées aux investissements
Compteurs
La rubrique « Compteurs » du CARE affiche les charges suivantes :
Tableau 26 : Dépenses d'investissement - Compteurs
2005 Evolution 2006 Evolution 2007
Compteurs 543 k€ 6,8% 580 k€ 5,3% 611 k€
Cette charge correspond au calcul d’une annuité financière basée sur les montants
investis chaque année (comptabilisé au 1er juillet correspondant à la date moyenne
d’acquisition) financés au taux moyen des emprunts d’Etat sur le marché secondaire
(TME), majoré de 0,5 point, comme indiqué dans le tableau suivant :
Date moyenne Valeur Taux
d'acquisition d'acquisition %
01/07/1995 185 012,32 8,09
01/07/1996 320 458,09 6,89
01/07/1997 354 566,84 6,13
01/07/1998 393 307,40 5,22
01/07/1999 480 978,86 5,19
01/07/2000 425 003,02 5,95
01/07/2001 422 083,27 5,55
01/07/2002 426 999,55 5,44
01/07/2003 604 422,20 4,68
01/07/2004 682 343,10 4,65
01/07/2005 725 613,79 3,96
01/07/2006 409 346,23 4,36
01/07/2007 551 652,39 4,86
La durée utilisée pour le calcul de cette annuité est de 12 ans, conformément à la durée
d’amortissement comptable appliquée pour les compteurs, par la SEM.
La SEM utilise un taux de progressivité de 1,5% annuel et une périodicité mensuelle.
La charge imputée au service en 2007 s’élève à 611 k€, tandis que la dotation aux
amortissements sur la même période s’établit à 468 k€.
La méthodologie de calcul de ces charges appelle les remarques suivantes :
La redevance compteurs comprend des frais financiers, ce qui est très discutable
au regard du traitement comptable de ces derniers dans les comptes de la SEM
(production immobilisée – autofinancement par le service)
Le taux de progressivité appliqué induit un renchérissement théorique des frais
financiers.
Contrat SEM – Eau – Périmètre Canal de Marseille
85
Les TME utilisés pour le calcul de cette charge ne font jamais fait l’objet de
révision, ce qui accroît les risques de décrochage avec la réalité économique du
service
La valeur nette comptable du parc compteur s’élève à 3 184 k€ au 31/12/2007
mais cette valeur risque d’évoluer jusqu’au terme du contrat car les compteurs sont
posés ou renouvelés tous les ans.
Nous attirons l’attention de MPM sur le fait qu’au terme du contrat, le parc de
compteurs aura une valeur résiduelle financière et une valeur nette comptable
puisqu’il n’est pas amorti sur la durée restant à courir mais sur une durée fixe
de 12 ans.
Selon les informations complémentaires communiquées par la SEM, rappelant les
dispositions de l’article 40 du cahier des charges, les compteurs (art. 17) font partie
intégrante de la concession et devront être remis gratuitement à la collectivité.
Investissements contractuels
La rubrique « Investissements contractuels » du CARE affiche les charges suivantes :
Tableau 27 : Charges d'investissements contractuels
2005 Evolution 2006 Evolution 2007
Investissements contractuels 4 403 k€ 1,5% 4 469 k€ 39,0% 6 212 k€
Cette rubrique concerne les investissements suivants :
- Avenant 9 de la convention : versement de 230 MF (35 063 k€) relatifs à la
prise en charge de la dette du service de l’eau par la SEM, ayant permis de
financer les installations d’intérêt général du service du Canal de Marseille
(notamment la station de traitement de Vallon Dol).
- Avenant 9 de la convention : remboursement des emprunts GOBTP de la
Ville de Marseille et CFCMM de la commune d’Aubagne. Le montant à financer
communiqué par la SEM s’établit à 4 327 k€, correspondant au capital restant dû
au 1er janvier 1992, selon les échéanciers annexés au contrat.
- Avenant 19 de la convention : versement de 17 600 k€ relatifs à la
participation au financement des études et travaux du Plan Quinquénal. La SEM
précise que la somme n’ayant pas été versée à la clôture de l’exercice 2007, le
montant retenu pour le calcul de la charge d’investissement imputée au CARE
s’élève à 14 968 k€, sans toutefois justifier ce montant.
Contrat SEM – Eau – Périmètre Canal de Marseille
86
- Trois investissements antérieurs à l’avenant 9, dont les montants à financer
à compter du 1er janvier 1992 sont les suivants :
o Chute de Sainte Marthe : 15 k€
o Complexe de la Batarelle : 94 k€
o Station de pompage des Bastides : 42 k€
Les annuités financières relatives à ces investissements et imputées au service sont
calculées selon les paramètres suivants :
- Durée : durée restant à courir jusqu’au terme du contrat, à compter de la date de
réalisation des investissements. A noter que le versement de 17,6 M€ est amorti à
compter que 1er mai 2007.
Cette dernière date est critiquable puisque la SEM prévoit le versement de cette
somme selon l’échéancier suivant :
o 2 000 k€ au 01/12/2008
o 7 000 k€ au 01/07/2010
o 8 600 k€ au 01/01/2011
Selon cet échéancier, aucun versement n’a été réalisé par la SEM en 2007.
Aucune charge n’aurait dû venir grever le compte d’exploitation 2007,
notamment les charges financières intégrées dans l’annuité.
- Taux de financement : la SEM utilise le taux moyen des emprunts d’Etat sur le
marché secondaire (TME) historique, majoré de 0,5 point pour tenir compte du
risque supplémentaire appliqué aux entreprises par les organismes financiers.
Ainsi, à l’exception du versement de 17,6 M€ régi par des dispositions
contractuelles plus récentes, le taux de financement imputé au service
s’élève à 9,1% (TME = 8,60%).
L’utilisation de ce taux historique est critiquable. Il est très supérieur aux
conditions actuelles du marché (TME février 2009, publié par la Banque de
France = 3,74%). Si ces investissements avaient été financés par dette, il ne
fait aucun doute que les conditions de financement auraient été renégociées
depuis 1992.
- La progressivité appliquée implique un renchérissement du coût de financement.
Contrat SEM – Eau – Périmètre Canal de Marseille
87
La simulation suivante permet de comparer trois méthodologies de calcul économique
permettant d’imputer les charges d’investissement au service :
- la méthode utilisée par la SEM ;
- la méthode utilisée par la SEM sans progressivité ;
- la méthode utilisée par la SEM sans progressivité et en ajustant le TME chaque
année, afin d’imputer un coût de financement actualisé. Nous l’appellerons
méthode FINANCE CONSULT par la suite.
Le graphique suivant représente les résultats de ces trois méthodes de calcul et intègre
un quatrième élément de comparaison : l’amortissement industriel pratiqué (qui n’intègre
aucun coût de financement) :
Graphique 5 : Charges d'investissements contractuels
0,00 €
1 000 000,00 €
2 000 000,00 €
3 000 000,00 €
4 000 000,00 €
5 000 000,00 €
6 000 000,00 €
7 000 000,00 €
1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007
Charges d'investissement
Charges d'investissement - Méthode SEM Charges d'investissement - Méthode SEM sans progressivité
Charges d'investissement - Méthode FINANCE CONSULT Amortissements industriels
Il apparaît que la méthodologie employée par la SEM est défavorable au service et
dégrade artificiellement sa rentabilité. D’après les résultats de cette simulation, les
frais financiers imputés au service de 1992 à 2007 sont les suivants selon les trois
méthodes étudiées :
- Méthode SEM : 48,1 M€
- Méthode SEM sans progressivité : 44,6 M€
- Méthode FINANCE CONSULT : 29,7 M€
Selon cette analyse, nous estimons une marge de manœuvre de 18,4 M€ sur 16
ans, soit 1,15 M€ par an.
Contrat SEM – Eau – Périmètre Canal de Marseille
88
Par ailleurs, il convient de noter qu’aucune dette financière n’apparaît dans la
comptabilité sociale de la SEM et que les frais financiers sont négligeables en 2007. Ainsi,
les charges imputées au service ne reflètent pas les charges comptabilisées par la SEM. Il
n’est cependant anormal qu’un coût de financement rémunère l’autofinancement.
Le versement des 230 MF prévu à l’avenant 9 est comptabilisé en immobilisation
incorporelle dans les comptes de la SEM (poste 205200) pour une valeur brute de
35 063 k€. Il est amorti linéairement sur 22 ans et sa valeur nette comptable au
31/12/2007 s’élève à 11 156 k€.
Le versement des 17,6 M€ prévu à l’avenant 19 est comptabilisé en immobilisation
incorporelle dans les comptes de la SEM (poste 205200), en contrepartie d’une dette
auprès de MPM. Elle est amortie sur la durée restante à courir du contrat à compter de la
signature du contrat, soit 6 ans et 8 mois. Cette immobilisation a été amortie à hauteur
de 1 800 k€ au 31/12/2007.
Les emprunts GOBTP et CFCMM (4 327 k€) repris par la SEM sont comptabilisés en
immobilisation incorporelle dans les comptes de la SEM (poste 205200). A la signature de
l’avenant 9, il avait été décidé d’amortir cet investissement selon le rythme
d’amortissement des emprunts correspondant. Au cours de l’exercice 1993, il a été
décidé d’amortir le capital restant dû de façon linéaire jusqu’au terme du contrat. La SEM
n’indique pas la valeur nette comptable de cette immobilisation.
Contrat SEM – Eau – Périmètre Canal de Marseille
89
« Annuités d’emprunts de la Collectivité prises en charge » du CARE
La rubrique « Annuités d’emprunts de la Collectivité prises en charge » du CARE affiche
les charges suivantes :
Tableau 28 : Charges d'annuités d'emprunt prises en charge
2005 Evolution 2006 Evolution 2007
Annuités d'emprunts de la
collectivité prises en charge435 k€ 1,6% 442 k€ 1,4% 448 k€
Cette rubrique concerne les investissements suivants :
- La reprise des emprunts de la commune de Septèmes-les-Vallons,
conformément aux dispositions de l’avenant 9 et des échéanciers
annexés : le capital restant dû au 1er janvier 1992, retenu par la SEM s’élève à
383 k€ (un écart négligeable est constaté : 12 k€ en faveur du service).
- La reprise des emprunts de la commune de La Pennes sur Huveaune,
conformément aux dispositions de l’avenant 9 et des échéanciers
annexés : le capital restant dû au 1er janvier 1992, retenu par la SEM s’élève à
408 k€ (un écart négligeable est constaté : 48 k€ en défaveur du service).
- La reprise des emprunts de la commune des Pennes Mirabeau,
conformément aux dispositions de l’avenant 9 et des échéanciers
annexés : le capital restant dû au 1er janvier 1992, retenu par la SEM s’élève à
983 k€ (un écart négligeable est constaté : 130 k€ en défaveur du service).
- La reprise des emprunts de la commune d’Aubagne, conformément aux
dispositions de l’avenant 9 et des échéanciers annexés : le capital restant
dû au 1er janvier 1992, retenu par la SEM s’élève à 2 135 k€ (un écart négligeable
est constaté : 157 k€ en défaveur du service).
Les modalités de calcul des charges imputées au service sont identiques à
celles utilisées pour les charges de la rubrique « Investissements
contractuels » et les critiques également.
Conformément au paragraphe précédent, la simulation suivante permet de comparer
trois méthodologies de calcul économique permettant d’imputer les charges
d’investissement au service :
- la méthode utilisée par la SEM ;
- la méthode utilisée par la SEM sans progressivité ;
- la méthode utilisée par la SEM sans progressivité et en ajustant le TME chaque
année, afin d’imputer un coût de financement actualisé. Nous l’appellerons
méthode FINANCE CONSULT par la suite.
Contrat SEM – Eau – Périmètre Canal de Marseille
90
Le graphique suivant représente les résultats de ces trois méthodes de calcul et intègre
un quatrième élément de comparaison : l’amortissement industriel pratiqué (qui n’intègre
aucun coût de financement) :
Graphique 6 : Charges d'investissement - Reprise des emprunts
0,00 €
50 000,00 €
100 000,00 €
150 000,00 €
200 000,00 €
250 000,00 €
300 000,00 €
350 000,00 €
400 000,00 €
450 000,00 €
500 000,00 €
1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007
Charges d'investissement - Reprise des emprunts
Charges d'investissement - Méthode SEM Charges d'investissement - Méthode SEM sans progressivité
Charges d'investissement - Méthode FINANCE CONSULT Amortissements industriels
Il apparaît que la méthodologie employée par la SEM est défavorable au service et
dégrade artificiellement sa rentabilité. D’après les résultats de cette simulation, les
frais financiers imputés au service de 1992 à 2007 sont les suivants selon les trois
méthodes étudiées :
- Méthode SEM : 4,7 M€
- Méthode SEM sans progressivité : 4,4 M€
- Méthode FINANCE CONSULT : 2,9 M€
Selon cette analyse, nous estimons une marge de manœuvre de 1,8 M€ sur
16 ans, soit 0,1 M€ par an. La reprise des annuités d’emprunt représente à
investissement moindre que les investissements contractuels.
Contrat SEM – Eau – Périmètre Canal de Marseille
91
Investissements du domaine privé
La rubrique « Investissements du domaine privé » du CARE affiche les charges
suivantes :
Tableau 29 : Investissement du domaine privé
2005 Evolution 2006 Evolution 2007
Investissements du domaine privé 1 577 k€ 0,4% 1 583 k€ 8,5% 1 717 k€
La SEM détaille ces investissements sur l’exercice 2007 comme suit :
- Le matériel de transport 306 k€
- Le matériel informatique 693 k€
- Les agencements 279 k€
- Les matériels industriels, le mobilier et le matériel de bureau 439 k€
Total 1 717 k€
Ces dépenses d’investissement sont mutualisées (à l’exception de certains postes
imputables directement) au niveau de la SEM. Elles sont amorties selon un calcul
actuariel dont la méthodologie est comparable aux calculs actuariels étudiés dans les
paragraphes précédents. La durée de financement ne dépend pas du terme du contrat.
Les biens sont amortis selon leur durée de vie économique.
Ces dépenses mutualisées sont ensuite réparties selon différentes clés de répartition (km
parcourus, coefficient d’activité non précisé, valeur ajoutée) adaptée au centre de coût
de la comptabilité analytique, comme indiqué en annexe du présent rapport.
4.2.4 Les charges financières
Aucune charge financière n’est identifiée dans les comptes d’exploitation, à
l’exception de celles identifiées au 4.2.3.2., relatives au financement des
investissements.
Dans ses compléments d’information, la SEM a communiqué les éléments du cycle
d’exploitation de la société mais ne les identifie pas pour le service d’adduction et de
distribution d’eau du Canal de Marseille.
Contrat SEM – Eau – Périmètre Canal de Marseille
92
4.3 Analyse de la structure financière du contrat
La SEM précise que le financement du service n’est pas assuré par des moyens financiers
dédiés. Aussi, pour traduire le coût économique des investissements, la SEM a retenu un
taux de référence, comme le préconise l’Ordre des Experts Comptables dans l’ouvrage
intitulé « Le rapport annuel du délégataire de service public », publié en novembre 2005
au Courrier des maires et des élus locaux.
Selon cette source citée par la SEM, le coût de financement peut légitimement être
imputé au service et calculé selon un calcul actuariel sur la base d’un taux de référence.
Le taux de financement retenu par la SEM est le taux moyen des emprunts d’Etat sur le
marché secondaire (TME), majoré de 0,5 point pour tenir compte du risque
supplémentaire appliqué aux entreprises par les organismes financiers.
La SEM ne communique pas davantage d’information sur sa structure de financement et
sur l’origine de ces financements.
Selon les comptes de la SEM, les investissements réalisés semblent entièrement
autofinancés. La SEM ne fait apparaître aucun emprunt bancaire dans ses
comptes et ne bénéficie d’aucune subvention d’investissement.
La SEM a cumulé des résultats bénéficiaires, maintenus en partie en réserves ou en
report à nouveau, constituant une ressource en fonds propres.
Par ailleurs, la SEM dispose d’un stock de provisions pour renouvellement de 75,3 M€
comme indiqué au 4.2.3.1. du présent rapport. Ce stock constitue une ressource de
trésorerie permettant de supporter des investissements.
Contrat SEM – Eau – Périmètre Canal de Marseille
93
4.4 Analyse de la rentabilité apparente
Le tableau suivant rapporte le résultat du service aux recettes propres du fermier hors
compte de tiers :
Tableau 30 : Rentabilité du service
Exercice 2005 évolution Exercice 2006 évolution Exercice 2007
Produits du service (hors produits perçus pour comptes de tiers ) 104 034k€ 1,72% 105 822 k€ 3,51% 109 541 k€
Résultat avant impôt 17 730k€ 12,66% 19 974 k€ -24,91% 14 999 k€
Taux de rentabilité du service avant impôt 17,0% 18,9% 13,7%
Impôts 6 239k€ 5,08% 6 556 k€ -15,65% 5 530 k€
Taux d'imposition constaté 35,19% 32,82% 36,87%
Résultat net du service 11 491k€ 16,77% 13 418 k€ -29,43% 9 469 k€
11,05% 12,68% 8,64%Taux de rentabilité du service (résultat / recettes propres)
Les taux d’imposition constatés dans le tableau ci-dessus ne semblent pas incohérents au
regard du taux légal en vigueur en France (33%).
Des écarts apparaissent probablement du fait :
- de l’intégration fiscale pratiquée au niveau du Groupe SEM. En effet, certaines
sociétés du Groupe peuvent être déficitaires et donc minorer le résultat
imposable ;
- de l’intégration de la participation des salariés dans les charges de personnel.
L’équilibre du service est assuré avec des résultats nets bénéficiaires sur la
période d’observation. Les taux de rentabilité affichés sont satisfaisants, d’autant que,
comme vu précédemment, aucun produit financier, relatif aux placements de trésorerie,
n’est affecté au service et que les mécanismes de calcul des charges relatives aux
investissements permettent de masquer une partie de cette rentabilité en affichant des
charges financières, en décalage avec les règles de la comptabilité.
Il convient de noter une baisse de la rentabilité en 2007, du fait notamment de l’impact
de l’avenant 19 et la comptabilisation d’une charge s’élevant à 1 677 k€. Au regard du
calendrier de versement de la contribution prévue à l’avenant 19 (17,6 M€), dont le
premier versement est prévu au 1er janvier 2008, aucune charge n’aurait dû impacter
l’exercice 2007.
Contrat SEM – Eau – Périmètre Canal de Marseille
94
5 - L’ANALYSE DE LA DOCUMENTATION FINANCIERE
DISPONIBLE
Le décret (art. R.1411-7 du CGCT) en date du 14 mars 2005 relatif à la gestion
des services publics délégués précise les conditions de contrôle des DSP.
Il convient de rappeler que "la collectivité ne peut pas se désintéresser du
fonctionnement du service public délégué" et "qu’elle demeure garante de la bonne
exécution du service délégué à l’égard des usagers".
Pour une collectivité, l’évaluation des conditions d’exécution d'un service délégué
suppose une information suffisante, cohérente et la possibilité de l'exploiter.
Le tableau suivant recense l’information communiquée par le délégataire du service
d’adduction et de distribution d’eau du Canal de Marseille.
Récapitulatif de la complétude de l’information :
- En vert : information satisfaisante
- En orange : information lacunaire
- En rouge : absence d’information
Cadre Information Etat de
l’information
Lég
al
Compte annuel de résultat de l'exploitation (N-1 et N)
Modalité d’affectation des charges directes et indirectes
Présentation des méthodes comptables pour la détermination des
produits et des charges directes et indirectes
Modifications exceptionnelles et dûment motivée des méthodes
comptables n.s.
Inventaire de la situation des biens et immobilisations nécessaires à
l'exploitation du service public délégué
Une étude est en
cours
Etat du suivi du programme contractuel d'investissements en
premier établissement et du renouvellement des biens et
immobilisations
Inventaire des biens désignés au contrat comme biens de retour et
de reprise
Une étude est en
cours
Contrat SEM – Eau – Périmètre Canal de Marseille
95
Engagements à incidences financières
Tarifs pratiqués, mode de détermination et détail des calculs
d’indexation
Tarifs de vente
d’eau uniquement
Pas indexation
Autres recettes d’exploitation
Autres informations relatives à l’exécution du service
Informations utiles du rapport technique et financier
Co
ntr
actu
el
Contexte contractuel
Organisation du service
Eléments descriptifs du patrimoine
Evénements importants de la vie du service au cours de l’année
Chiffres clés de l’exploitation (techniques et administratifs)
Données relatives à la qualité de l’eau distribuée et notamment le
résultat des analyses de l’eau distribuée
Programme de travaux permettant de mettre les ouvrages en état
de satisfaire les besoins et en conformité avec la réglementation
Analyse de la qualité du service
Effectifs du concessionnaire Pas personnel dédié
Ratios de rendement
Indices de consommation et de pertes sur réseau
Ratio de facturation
Situation en termes qualitatifs et quantitatifs, des ouvrages
Situation du réseau du périmètre par matériau et par diamètre, au
titre du renouvellement et au titre des travaux
Comptes retraçant la totalité des opérations afférentes à la DSP,
respectant le principe d’indépendance des exercices et la
permanence des méthodes
Pas de produits
financiers ni
exceptionnels
Comptes de l’année N-1
Méthodes de présentation des comptes
Co
ntr
actu
el
Produits de gestion, comportant la rémunération du concessionnaire
au titre des divers postes de facturation et les recettes accessoires
(travaux attribués à titre exclusif, prestations de transit d’eau des
installations du service…)
Montants globaux
Dépenses directes
Dépenses imputées au moyen d’un système de répartition
analytique, en fournissant les méthodes utilisées
Contrat SEM – Eau – Périmètre Canal de Marseille
96
Charges calculées correspondant d’une part aux obligations de
renouvellement et d’autre part aux investissements contractuels
Redevances versées à MPM, à la Ville, aux communes, et aux tiers Compte global pas
de détail
Décomposition des dépenses de fonctionnement courant :
- Personnel et charges sociales
- Produits de traitement et réactifs
- Achats d’eau
- Energie électrique
- Laboratoire et analyses
- Sous-traitance, matières et fournitures
- Impôts et taxes et redevances de prélèvement
- Transports et déplacements
- Informatique
- Postes et télécommunications
- Locaux et assurances
- Autres dépenses de fonctionnement
- Frais de siège
- l’analyse des recettes
- l’analyse des dépenses
- l’analyse du solde
- l’analyse du compte de la surtaxe
- l’analyse du de TVA au titre du transfert du droit à déduction
- l’analyse du compte redevance assainissement
L’information communiquée par la SEM est satisfaisante au regard des obligations légales
et contractuelles. Elle est toutefois lacunaire sur le plan patrimonial.
Le détail des modalités d’indexation des tarifs et/ou des redevances n’est pas
communiqué dans les rapports annuels du délégataire.
Les effectifs dédiés au service ne sont pas précisés.
Les modalités de détermination des charges calculées (amortissements financiers des
mises de fonds) ne sont pas détaillées dans les RAD mais ont été communiquées en
complément.
Aucun produit financier, ni exceptionnel n’est affecté au service, tandis que le contrat fait
ressortir des excédents de trésorerie.