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Mathieu Guerriaud 2005-2006 d’après le cours de Mycologie de N. Séguy 1
Ben putain, ça c’est du
champignon !
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I) Généralités 1.1 Définitions Un mycète est un organisme eucaryote sans chlorophylle (on le distingue donc des végétaux) Sans organisation tissulaire, il est constitué d’un filament ou hyphe ou thalle uni ou pluricellulaire. Le mycélium est un ensemble d’hyphe. Certains mycètes restent unicellulaires : les levures. Se sont des organismes immobiles à la paroi rigide : cette dernière contient de la chitine qui apporte rigidité et résistance. Ils sont très nombreux : 69000 espèces de mycètes répertoriés. Mais ils sont sous-estimés car on découvre 17000 nouveaux mycètes chaque année. La reproduction s’effectue selon un mode sexué (méiose) ou par un multiplication asexuée (mitoses successives) Organisme hétérotrophe par rapport au carbone. Ils n’incorporent pas directement le carbone minéral, mais le carbone produit par d’autres organismes, souvent morts. Organismes se nourrissant par absorption (pas de phagocytose) à travers la paroi par digestion enzymatique. La structure végétative reflète ce lien étroit avec son substrat nutritif. 1.2 Relations avec le vivant
1.2.1 Saprophytisme
C’est le développement sur des organismes morts, des déchets… L’énergie est produite grâce à l’oxydation des composés organiques : Le sucre est source de carbone, les protéines sources d’azote… Grand rôle de recyclage des matières organiques : équilibre de l’écosystème. Il faut lever un certain nombre de contraintes pour permettre un développement extérieur :
• Besoin d’une forte pression osmotique • Protection contre les UV (phenylammonia lyase = PAL à l’origine des
anthocyanes protecteurs des UVB, synthèse de mélanines anti UVB chez les dématiés)
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Les différents champignons pouvant faire de l’humus : • Champignons des sucres de faible PM : Saccharomyces cerevisea,
aureobasidium pullulens, trichoderma sp., cladosporium sp. • Champignons cellulosiques, structure fibreuse : Aspergillus sp., Fusarium sp.,
différents Mucorales et Basidiomycètes dont Gyrophana lacrymans = la mérule (dégâts domestiques).
• Les champignons ligninolytiques : lignivore nombreux basidiomycètes stereum ganoderma
1.2.2 Parasitisme
Parasitisme facultatif (transitoire) : maintient du saprophytisme trichophyton et microsporum.
Parasitisme obligatoire : très lié à un hôte (équilibré mais limité) mildiou de la
vigne : plasmopara viticola, des rouilles comme la rouille du chou : albugo candida. Très répandu. Parasitisme destructeur (prédation) : le champignon envahi toute la plante : lutte biologique arthrobotrys. Mildiou de la pomme de terre phytophtora infertans. Ergot de seigle claviceps pupurea contamine la farine. Commensalisme : parasitisme bien toléré, le mycètes ne fait pas de dégât, optimale pour le champignon, peut dégénérer. Chez l’homme Candida albicans, Malassezia sp, trichosporum sp.
mug
uet
Les candidoses (présence de champignons) buccales, appelées également muguet, dues à la présence de Candida albicans, se traduisent par la présence de plaques blanches à l'intérieur de
la bouche. Elles sont le plus souvent consécutives à un déficit immunitaire ou à la
prise prolongée de médicaments et plus spécifiquement d'antibiotiques à l'origine d'un
dérèglement de la flore digestive.
Pity
riasi
s ver
sico
lore
Il s'agit d'une affection bénigne et fréquente provoquée par la prolifération excessive d'un
champignon qui appartient au groupe des levures du genre Malassezia (autrefois appelés Pityrosporon). Les levures du genre Malassezia
résident à la surface de la peau humaine normale et peuvent, chez certains patients, provoquer le pityriasis versicolore, qui se
traduit par des taches pigmentées ou dépigmentées du tronc. Les levures du genre
Malassezia sont aussi incriminées dans le développement des pellicules du cuir chevelu, de la dermite séborrhéique et des folliculites
pityrosporon.
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1.2.3 Symbiose Interactions spécifiques et harmonieuses entre les mycètes et les autres organismes
1.2.4 rôles bénéfiques/néfastes
Néfastes : contamination alimentaire et de stockage, mycotoxines, pathogènes Bénéfiques : industries fromagères, production d’alcool, lutte biologique, production d’antibiotiques
Pénicilline : penicillium chysogenum Céphalosporine : cephalosporium acremonium Cyclosporine : tolypocladium inflatum Anti-fongique : penicillium griseofulvum
1.3 origine et évolution phylogénétique (pas à savoir)
Les lichens : Champignons – algues
Les mycorhizes (nodosités…) Champignons – racines
Champignon
Champignon
Algue
FUNGI
Champignons supérieurs Champignons inférieurs
basidiomycotina
ascomycotina
chytridiomycotina
zygomycotina
Deuteromycotina (Mode de reprod. Inconnu)
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1.4 structure générale
1.4.1 aspect du thalle Thalle végétatif ou somatique, il baigne dans le substrat. Thalle reproducteur : formation de spores et dissémination.
Croissance centrifuge par allongement et ramification des éléments existants : ronds de sorcières ( permet la recherche de substrats).
Thalle unicellulaire 2 modes de multiplication :
Thalle pseudo mycélium (candida)
Thalle filamenteux
Mycelium Tube germinatif
Bourgeonnement scissiparité
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mitochondries
vésicules
noyauvaccuole
paroi
membrane cytoplasmique
sens de développement 1.4.2 cloisonnement du thalle filamenteux
a) thalle siphonné : cœnocytique Un thalle cœnocytique est un caractère primitive : Zygomycète b) thalle cloisonné Filament à cloison (septa) champignons supérieurs
article articleinitium intrapariètal
paroi squelettique
membrane cytoplasmique
bouton synaptique
pore (permet le deplacement des organites)
obstruction par des corps de Woronin
meurt
Autres obturations : • comme des corps de Woronin (sphériques, hexagonaux,
rectangulaires) et matrice protéique cristalline composé de N, S, P. sépare les cellules endommagées du reste de l’hyphe.
• organelles de pores : isolant les cellules lors de la reproduction
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c) différents pores entre les articles :
• plusieurs pores • un seul pore • un dolipore basidiomycètes
d) membrane plasmique Associée à la paroi par l’intermédiaire de fibrilles Plusieurs enzymes : chitine synthétase, glucane synthétase, glycosyl et mannosyl transférase, ATPase et phospholypase.
1.4.3 Composition pariétale La paroi représente 30% du poids sec Composition : Glucides Chitine Β-glucanes Phosphopeptidomannane PPM Mannoprotéines Lipides
1.4.4 Variation morphologique du thalle
a) Structure du thalle adapté aux substrats
Fixation d’un champignon sur une plante nécessite appressoria
Nutrition par des rhizoïdes Boucle de mycélium : piège les
nématodes
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b) Organes de conservation du mycète
Cellules sclérotiales ou sclérotes : résistance à un stress Chlamydospores : spores de résistance
c) Différenciation du thalle
Organes de fructification
1.5 Reproduction sexuée
1.5.1 Cycles de vie des champignons
a) multiplication sexuée Avant la rencontre de 2 noyaux haploïdes compatibles, le mycète se multiplie de façon asexuée. A partir du thalle il y a reproduction par mitose, production d’un grand nombre de spores = conidies pour coloniser les substrats. Stade asexué = anamorphe
spores asexuées
germination(naissance d'un filament)
phase végétativethalle
mitose
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b) reproduction sexuée Stade sexué : téléomorphe Ce mode est plus rare
Méiose (recombinaison génétique) Demande beaucoup d’énergie
Ce produit si le champignon est soumis à un stress Holomorphe : si le stade sexué et asexué est connu : champignon parfait on le nomme donc par le nom du stade téléomorphe
Polymorphisme du mycète Exemple : Emericella nidulans (holomorphe) dont l’anamorphe est Aspergillus nidulans Pour les champignons pathogènes la reproduction sexuée est très rare.
1.5.2 Processus de la reproduction
a) organe particulier La reproduction met en jeu un organe particulier : le dicaryon Avant de fusionner, la cellule comporte 2 noyaux à N. un stress est nécessaire à la fusion. Puis avec la méiose il y a production de méiospores. b) étapes de la reproduction sexuée
3 événements successifs
La plasmogamie : fusion de 2 cellules haploïdes avec mise en commun des cytoplasme mais pas des noyaux dicaryon La caryogamie : fusion des 2 noyaux zygote diploïde (il peut s’écouler beaucoup de temps entre la plasmogamie est la caryogamie. Une méiose et une mitose s’ensuivent.
plasmogamie
caryogamie
méiose et mitose
dicaryon
N 2N
2N
2N
2N
N N N
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c) spores et groupes Les spores issues de la reproduction sexuée sont de 4 types selon les groupes de mycètes
Ascomycotina
Basidiomycotina
Zygomycotina
chytridiomycotina
ascospore
basidiospore
zygospore
zoospore d) conjugaison de cycles
spores asexuées
germination
phase végétativethalle
mitose
plasmogamie
caryogamie
méiosespore
germination
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1.5.3 Les organes sexuels a) pour la fertilisation
Des basidiomycètes, cellules végétatives Les mycéliums fusionnent, sans différenciation d’organe
+ -
De levures
De Chytridiomycètes Organes sexuels différenciés avec gamétocyste plurinucléé Gamètes flagellés en milieu aquatique archaïsmes
Des ascomycètes Plus évolué ⇒ Ascogone = gamétocyste femelle ⇒ Anthéridie = gamétocyste mâle
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b) régulation du cycle sexuel Il existe 2 compatibilités :
Végétative Sexuelle
Fusion des cellules
Cohabitation des noyaux dans un même
cytoplasme
Fusion nucléaire
Codé par des gènes
« mating type »
Souvent les 2 compatibilités sont indispensables car gérées par un même gène 1.5.4 Exemples de cycles de reproduction
a) les chytridiomycètes Les cellules sont flagellées (les seules) en milieu aquatique. Le thalle est cœnocytique (thalle sans cloison) de forme globuleuse avec parfois des rhizoïdes. La phase diploïde est représentée par un zygote enkysté (spore dormante) Beaucoup de ces champignons sont des pathogènes pour les végétaux et les animaux. Ils sont très petits et donc difficile à cultiver
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On a deux thalles filamenteux développant des organes sexuels : Un gamétothalle qui après maturation se différenciera en : - un gamétocyste mâle - un gamétocyste femelle Les gamètes mâles et femelles fusionnent sous l’effet d’hormones : la parisine (mâle) et la sirenine (femelle) Le zygote (2N) perd son flagelle (cycle 2N par l’intermédiaire du sporothalle) Le sporothalle est composé de deux structures (mitotiques / sporocystes de résistance) b) les zygomycètes
Thalle cœnocytique Gamètes non flagellées Multiplications asexuées par sporocystospores Spores endogènes (donc pas conidies) enveloppées par une membrane Reproduction caractéristique par production de zygospores à paroi épaisse, échinulé à l’intérieur d’un zygosporocyste se formant après fusion des deux gamétocystes Il existe des hormones « de rencontre » : acide trisporique Exemple : Cunnighamella, rhizopus.
Les zygophores attirés dès le contact se gonflent et forment des progamétocystes (séparés par un septum). Les cloisons individualisent les gamétocystes
sporocystospore
Zygospore
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multinuclés centraux des suspenseurs. Le septum de fusion dégénère, il y a mélange des cytoplasmes dicaryons zygosporocyste Les zygospores matures (2N) vont subir une méiose. On assistera à de nombreuses variations de la taille des gamétocystes, de la forme des zygosporocystes et de leurs ornementations et positions. Exemple : Suspenseurs horizontaux : syncephalastrum racemosum Suspenseurs verticaux : mortierella alpina c) les basidiomycètes Thalle cloisonné (plus résistant)
Il n’y pas de différenciation sexuelle des gamétocystes, la fertilisation a lieu par fusion d’hyphes somatiques compatibles (mycélium primaire) La production de mycélium secondaire ou dicaryotique peut résister longtemps.
La régulation de l’état dicaryotique peut se faire sous forme d’anses d’anastomoses.
Exemples : Agaricus sp. Cryptococcus neoformans
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d) les ascomycètes
Mycélium cloisonné avec cloisons perforées permettant les échanges En cas de stress, le mycètes peut se débarrasser des cellules en obstruant les pores par des corps de Woronin. (Ci contre)
Reproduction sexuée (fission levure, fragmentation du mycélium, production de conidies et de chlamydospores.
La fertilisation se fait par des organes différenciés et spécialisés dans la production de gamétocystes (ressemblant à un thalle)
Si les noyaux sont compatibles, il y a formation de dicaryon dans les hyphes ascogènes. La caryogamie et la méiose se font dans les jeunes asques 4 noyaux N. La mitose double le nombre de noyaux, on obtient 8 ascospores.
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Exemple : pezize écarlate sarcosphypha coccinea
1.6 Multiplication asexuée
1.6.1 généralités Un champignon est dit imparfait si un seul cycle de reproduction est connu : deutéromycète, fungi imperfecti, champignons mitosporiques. La classification se fait selon :
- Le genre de conidies - Le mode de groupement - La morphologie des spores
On distingue les spores endogènes (avec une membrane, caractéristique des zygomycètes de l’ordre des mucorales – Rhizopus nigricus) et les spores exogènes : les conidies. Conidiophore : penicillium
Blastospores : candida Arthroconidia : géotrichum
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1.6.2 deux types de conidiogenèse
thal
lique
so
litai
re Un article (ou groupe d’articles) latéral ou terminal
de l’hyphe s’individualise en une spore unicellulaire (ou pluricellulaire) appelée aleurie (exemples : les dermatophytes, les Chrysosporium et Scedosporium).
Thal
lique
arth
rique
Le filament (ou l’hyphe) se différencie en spores de manière progressive et rétrograde (depuis le sommet jusqu’à la base), puis les spores ainsi formées, d’aspect rectangulaire, sont libérées. Ces conidies sont appelées arthrospores
(exemples : Geotrichum sp. Et Scytalidium hyalinum pour les hyalohyphomycètes, Scytalidium dimidiatum pour les phaéohyphomycètes).
Bla
stiq
ue so
litai
re C’est l’exemple des levures appelées aussi
blastospores. Une spore est produite à partir de la cellule mère par simple bourgeonnement (exemples : Candida, Malassezia, …). Dans ce mode de conidiogénèse, chaque site de
bourgeonnement ne fonctionne qu’une seule fois. Cependant une même blastospore peut produire plusieurs cellules filles, de manière successive et en des sites différents mais contigus.
Bla
stiq
ue a
crop
ète
Chaque cellule mère bourgeonne une ou plusieurs conidies qui à leur tour produisent de nouvelles conidies et ainsi de suite. Les conidies restent accolées les unes aux autres formant une chaîne de spores dite acropète, la plus jeune des spores (dernière produite) étant située à l’extrémité de la chaîne. En outre, cette chaîne est plus ou moins ramifiée, puisqu’une même cellule mère peut bourgeonner plusieurs cellules filles de manière successive
et en des sites différents, mais contigus (exemples : Cladosporium, Alternaria). On visualise facilement le point d’attache des conidies entre elles (cicatrices de bourgeonnement) lorsqu’elles sont libérées.
Bla
stiq
ue
sync
hron
e Il y a alors bourgeonnement simultané de plusieurs conidies à partir d’une cellule conidiogène qui est renflée à sa partie apicale.
Bla
stiq
ue
sym
podi
al
Les conidies naissent toujours par bourgeonnement, mais après chaque bourgeonnement, la cellule conidiogène reprend sa croissance latéralement. Cette alternance de phénomènes de bourgeonnement terminal et de reprise de croissance latérale se traduit
par un aspect en sympode ou en zig-zag de la cellule conidiogène où chaque angle correspond à un site de bourgeonnement (exemples : Beauveria et Sporothrix schenkii, agent de la sporotrichose).
Bla
stiq
ue ré
gres
sif Ici les conidies sont formées à la fois d’éléments préexistants du thalle et d’éléments
néoformés. Elles sont produites en effet l’une après l’autre par bourgeonnement au sommet de la cellule conidiogène. Mais ces bourgeonnements successifs s’accompagnent d’une fragmentation progressive et rétrograde de la cellule conidiogène. La cellule conidiogène se raccourcit au fur et à mesure de son fonctionnement. Les conidies apparaissent par ailleurs bicellulaires et disposées en grappes (exemple : Trichothecium roseum).
Filament Macroconidie
Filament Arthroconidie
12
3
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Bla
stiq
ue a
nnel
lidiq
ue
La cellule conidiogène (appelée annellide), parfois peu différenciée du filament, produit à son extrémité apicale une conidie, puis reprend sa croissance à son sommet. Elle forme ensuite une deuxième conidie qui repousse la première, et ainsi de suite. Les spores restent ainsi accolées les unes aux autres en chaînes basipètes, la plus jeune étant à la base de la chaîne, chaîne non ramifiée puisque les spores sont issues d’une cellule conidiogène à site de bourgeonnement unique. Cependant, cet édifice
est fragile, et se dissocie souvent au montage. De plus, les reprises de croissance successives induisent au sommet de la cellule conidiogène une succession d’anneaux peu visibles, l’élaboration de la nouvelle paroi s’effectuant lors de ces reprises de croissance seulement
à partir des couches pariétales internes de la cellule conidiogène (exemple : copulariopsis).
Bla
stiq
ue p
hial
idiq
ue
La cellule conidiogène, appelée phialide, apparaît souvent bien différenciée. Elle a une forme de bouteille renflée au milieu avec une base étroite et une partie apicale effilée, et se termine parfois par une collerette plus ou moins visible. Les phialides sont posées directement sur des hyphes végétatifs (exemple : Phialophora), ou au
contraire, sur un filament spécialisé appelé conidiophore, plus ou moins ramifié. Les conidies formées par bourgeonnement sont accolées les unes aux autres en chaînes basipètes, la plus jeune étant à la base (exemples : Aspergillus, Penicillium), ou glissent les unes sur les autres pour se rassembler en amas ou « balle » au sommet de la phialide (exemple : Acremonium).
1.6.3 le conidiophore
aureobasidium phialophora acremonium
trichoderma penicillium aspergillus
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1.6.4 répartition
Dis
pers
ée :
mucidies
Agr
égée
: synnemas ou coremies
Glo
bule
use
:
acervules pycnides
1.7 classification
Ascosporescloison à pore simple
Basidiosporescloison à dolipore
Mycélium cloisonnédicaryon
ZygosporesSpores flagelléesmilieu aquatique
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II) Les différents organismes 2.1 le milieu
Espèces mycorhiziennes, en relation avec les racines des arbres. (Ci contre) Pore en forme d’anneau : dolipore
2.1.1 Il existe des champignons associés à des arbres pionniers (pins, mélèzes, peupliers), ils sont peu nombreux et très spécifiques mis à part l’arbre, il sont peu influencés par les conditions du milieu D’autres champignons sont associés à des arbres forestiers (sapin, épicéas, bouleaux, chênes…) ils sont très influencés par les conditions locales : arbre, sol, altitude… Acidité, pH de l’humus
• Milieu acide : châtaigniers, houx, myrtilles, bruyères, fougères • Milieu basique (calcaire) vigne, érable, cornouillers, ifs, prunus,
hellébore fétide…
Thermophilie • Erable de Montpellier, épine-vinette, chêne vert, géranium sanguin…
Hygrophilie
• Forte : aulnes, roseaux, saule cendré, sphaignes • Moyenne ; frêne, noisetier, bourdaine, peuplier, tremble…
Xérophilie (aridité)
• Genévrier, argousier, raisin d’ours, prunus
2.2 la reproduction Pour les macromycètes Ascomycètes : 8 ascospores (pézize écarlate, morille) : nécessité de rencontré 2 filaments de potentialité différentes, durée de vie limitée.
Basidiomycètes : basidiospores (agarics, bolets…) durée de vie longue
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2.3 reconnaissance des macromycètes et classification
• récolter les champignons dans les domaines publics • cueillir les jeunes champignons et complets • cueillir uniquement ce dont on a besoin • utiliser un panier • séparer les connus des douteux • demander conseil à un spécialiste • fréquenter des associations • ne pas écraser les champignons • ne pas ratisser le sol • ne pas consommer les douteux • ne pas croire les « on-dit » (les limaces le mangent, donc il est bon !) • ne pas utiliser de sacs en plastique.
• Toxicité
Conservation 2 jours à 4°C Eviter les sacs en plastique où les champignons macèrent Eviter les lieux pollués : autoroute, champs agricole, vignes…
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La Cortine Pour les genres concernés par une cortine, au lieu d'un voile qui protège les lames c'est un réseau de petits fils (comme des fils de toile d’araignée) qui réunissent le stipe et la marge du chapeau. Avant que ces fils ne se déchirent (lorsque le chapeau s’ouvrira), les spores commencent à tomber d'entre les lames et colorent ces filaments. Les filaments qui sont restés collés sur le pied forment
une trace irrégulière de la couleur des spores. La plupart des champignons qui ont une cortine ont des spores foncées de couleur rouille à noir en passant par brun-pourpre.
2.4 Les macromycètes à bien connaître Tous les genres de macromycètes ont des espèces vénéneuses, la concentration en toxine variant avec l’age et l’espèce
Toxines non thermolabiles Rapidement absorbée par l’intestin
Plus le délais entre l’ingestion et l’apparition des premiers symptômes est long plus l’intoxication est grave (souvent lésions du foie ou des reins). Intoxication tardives donc graves : + de 6h après l’ingestion Intoxication précoces : entre 3 et 6h, bénigne mais souvent spectaculaires.
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INTOXICATION DE TYPE A Groupe I : syndrome phalloïdien (Amanita) et
paraphalloïdien (Cortinaria) AMANITACEAE
CHAPEAU Facilement séparable du pied Charnu Souvent recouvert de fragments issus de la volve Parfois présence de marge striée (amanitopsis)
LAMES Libres, blanches (sauf pour l’amanite des césars ou oronge vraie où elles sont jaunes)
ANNEAU Parfois floconneux (sauf amanitopsis)
Pour les Amanitales, le voile général (enveloppe protectrice) donne naissance à la volve, le voile partiel donne naissance
à l’anneau, il s’accroche sur les bords du chapeau et à la partie supérieure du stipe par une lame mince. En fonction
du mode de rupture du voile, on distingue différents caractères morphologiques.
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Amanita phaloïdes
CHAPEAU
Charnu, sphérique ou ovoïde à l’état jeune, puis étalé (5-15cm)
Couleur : vert olivacé parfois blanc
Cuticule : fibrilles foncées radiales et plus ombre au centre
LAMES Blanches libres et serrées
ANNEAU Large strié blanc
STIPE Souvent zébré de vert
VOLVE Ample, volumineuse, blanche
ECOSYSTEME Taillis, feuilles parfois résineux Sols calcaires, été automne
TOXICITE Mortel 90-95% des intoxications
CONFUSION POSSIBLE
Agaricus silvicola
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CREPTIDOTACEAE CHAPEAU Sec ou visqueux parfois hygrophane (change de couleur avec l’humidité) LAMES Ocres jaunes rouille STIPE Mince, long et souvent pruineux (pruine = sorte de poussière fine, cireuse)
Pas de volve mais cortine fugace ODEUR farine ECOSYSTEME Mousse, souches, humus, souvent en groupe
Galerina Marginata
CHAPEAU
Jaune ambré à roux, ocre clair par temps sec, souvent bicolore
plan convexe ou en cloche Marge avec parfois des fibrilles
fugaces du voile
LAMES Jaunes rousses
ODEUR farineuse
STIPE Mêmes couleurs que le chapeau parfois plus foncé avec l’âge.
ANNEAU membraneux
ECOSYSTEME Sur bois mort de résineux, en groupe
TOXICITE MORTEL amatoxine
CONFUSION POSSIBLE
Pholiota mutabilis (comestible préparé en velouté)
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LES LEPIOTES Si Ø > 10 cm : grande lépiotes (60cm) consommable
Si Ø < 10 cm : petite lépiotes Danger AGARICACEAE
CHAPEAU Ecaille chez les grandes espèces avec mamelon lisse LAMES Libres, blanches STIPE Bulbeux chez les grandes espèces ANNEAU coulissant VOLVE Pas de volve
Lepiota brunneoincarnata
CHAPEAU Ecailles brunes roses violacées Conique sur fond clair 2 à 7cm
LAMES Arête finement échancrée
ODEUR fruitée
STIPE Brunâtre rosé avec zone annulaire fibreuse et au dessus cerne brun
violet
ECOSYSTEME Forêts humides feuillus lieux herbeux, rare
TOXICITE Mortel amatoxine
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SYNDROME PHALLOIDIEN Symptômes après plus de 6 heures après l’ingestion :
• Phase cholériforme : intense, dure de 2 à 3 jours Troubles digestifs (douleurs abdominales, nausées, vomissement, diarrhée intense, pertes hydroélectriques, déshydratation) acidose métabolique, hypotension, insuffisance rénale.
• Phase d’apparente guérison • Phase hépatotoxique 3 à5 jours après l’ingestion
Décelable par bilan biologique ( transaminases sériques glutamine pyruvique complexe prothrombique) Intensité variable selon sujet Insuffisance hépatique, cytolyse et nécrose, hémorragie, coma (dialyse inefficace)
Pas de traitement Toxines :
• Hémolysine (ici la phalline) thermolabile • 5 phallatoxines (phalloïdine…) cyclopeptides de AA, cytolyse hépatique, agissent si
destruction des muqueuses • 6 amatoxines (amanitine α et β) cyclopeptides à 8AA
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CORTINARIACEAE CHAPEAU Visqueux à sec de couleur varié LAMES Couleurs variées (blanc, jeune, bleu, rouge) toujours avec un reflet rouille STIPE Cylindrique avec parfois un bulbe marginé CORTINE En toile d’araignée ECOSYSTEME Bois de feuillus, de conifères
Cortinarius Orellanus
CHAPEAU Convexe puis étalé avec
mamelon fauve orangé, cuticule feutré fibrilleux velouté 3 à 8 cm
LAMES Orange à roux, épaisse et peu espacées
ODEUR radis
STIPE Jaunâtre, base pointue
CHAIR Jaune pâle
ECOSYSTEME Feuillus, plutôt dans les montagnes
TOXICITE Mortel, contient de l’orellanine
jeunes champignons
vieux champignons
SYNDROME PARAPHALLOIDIEN Symptômes tardifs après l’ingestion :
- Temps d’incubation 17 jours (!) - Troubles gastriques violents et néphrite importante. - Mort due aux crises d’urémie et aux lésions rénales.
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INTOXICATION DE TYPE A Groupe II : empoisonnement par monométhylhydrazine
(gyromitrine) Gyromitra HELVELLACEAE
CHAPEAU Aspect de cervelle CARPOPHORE Pas entièrement creux LAMES absence ANNEAU absence CHAIR Grenue : cassante ECOSYSTEME Pinède, montagne
Gyromitra esculenta CHAPEAU cérébriforme
ODEUR aromatique
STIPE Blanc à lilas plissé et pruineux
ECOSYSTEME Pinèdes sableuses, montagne de l’est et du midi
TOXICITE Très toxique
CONFUSION POSSIBLE
Morchella esculenta : la morille
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INTOXICATION A LA GYROMITRINE La gyromitrine est volatile, soluble dans l’eau de cuisson, elle s’hydrolyse en méthylhydrazine qui est très toxique Les symptômes apparaissent 10 à 24H après l’ingestion
- Troubles digestifs - Fièvre - Troubles nerveux - Hémolyse - Atteinte hépatique et rénale
Potentiellement mortel Traitement symptomatique de l’hépatite et de la tubulo-néphrite : transfusion et apport en vitamine B6 Prévention : ôter l’eau de cuisson.
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INTOXICATION DE TYPE B (symptômes entre 20 min et 2H)
Groupe III : Syndrome muscarinique Amanita Muscaria : Amanite tue-mouche
CHAPEAU Rouge vif avec flocons blancs labiles, marge
striée avec l’age
LAME blanches
STIPE Blanc bulbeux
ANNEAU blanc VOLVE Blanche à flocons
ECOSYSTEME Feuillus résineux, sols acides, très commun
TOXICITE Toxique du SNA et du SNC
CONFUSION POSSIBLE
Amanita caesarea (si flocons tombent et si perte de couleur)
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TRICHOLOMATACEAE CHAPEAU En entonnoir, parfois mamelon STIPE Filandreux LAMES Décurrentes ANNEAU Absence (pas de volve également) ECOSYSTEME Forets, près, souche.
Clitocybe dealbata (faux meunier = clitocybe blanc)
CHAPEAU
Blanc, pruineux glacé, zones
concentriques roses claires, couleur chair. Un peu
déprimé, mamelon
LAMES Blanches à crème, serrées, adhérentes
STIPE Blanc à rosé
ODEUR Douce amère
ECOSYSTEME Lieu herbeux
TOXICITE Muscarine comme amanite tue mouche
CONFUSION POSSIBLE
Clitopilus prunulus lames blanches-roses, nettement décurrentes avec odeur de farine
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Omphalotus olearius (clitocybe de l’olivier)
CHAPEAU
Jaune, orange vif à brun fauve
Chair mince en entonnoir
Cuticule sèche, mate
LAMES Orange vif, serrées,
nettement décurrentes
STIPE Brun orange
CHAIR Jaune orangée
ECOSYSTEME En touffe, sur
souche de chêne ou de châtaignier
TOXICITE muscarine
CONFUSION POSSIBLE
Cantharellus cibarius (la girolle) Chair plus ferme avec plis, le pied ne brunit pas
Jamais sur souche ou racine
Hygrophoropsis aurantiaca Sur feuillus (Cf. suivant)
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Hygrophoropsis aurantiaca
CHAPEAU
Peu charnu, mince, convexe, en coupe ou entonnoir avec
l’âge. Bords enroulés jaune à
orange fauve
LAMES Serrées décurrentes minces, fourchues,
orangées
STIPE Orange, plus soutenu à la base
CHAIR Molle jaunâtre
ECOSYSTEME Sous les conifères,
courant en été ou en automne
TOXICITE Comestible en faible quantité, sans intérêt
culinaire
CONFUSION POSSIBLE
Cantharellus cibarius (la girolle) Chair plus ferme avec plis, le pied ne brunit pas
Jamais sur souche ou racine
Omphalotus olearius (cf. précédemment)
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Syndrome Muscarinique (=sudorien ou cholinergique) Intoxication due à la muscarine
SNC parasympathomimétique intoxication 1 à 3H après ingestion
problèmes gastriques, nausée, vomissements, douleurs diarrhée, colique amertume buccale
hypersécrétion exocrine : SUDATION, larmoiement syndrome neurologique, trouble de l’accommodation, céphalées, sensation d’angoisse ou de
mort, hypothermie, syndrome ataxique (troubles proprioceptifs, démarche ébrieuse) dyspnée asthmatiforme, encombrement bronchique signes d’emblée très fort, disparaissent après 2 ou 3 jours.
Traitement :
Lavage gastrique Atropine par voie buccale ou sous cutanée (0,5 à1g) toutes les 4H. Réhydratation nécessaire.
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INTOXICATION DE TYPE B Groupe IV : empoisonnement à la coprine – effet antabuse
COPRINACEAE CHAPEAU ET LAMES Déliquescent noirs à maturité CHAPEAU Ecailleux velu luisant LAMES Pâles, puis grises noires ANNEAU Très très rare ECOSYSTEME Endroits fumés
Coprinus atramentarius CHAPEAU Gris cendré à gris brun, sillonné,
surface nue, marge se liquéfiant
LAMELLES Grises noires, déliquescentes, très serrées
STIPE Blanchâtre, renflé en bas, écailleux
ECOSYSTEME Feuillus et résineux
TOXICITE Toxique avec de l’alcool
Jeunes champignons
champignon âgé
CONFUSION POSSIBLE
Coprinus comatus
Coprinus acuminatus
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Intoxication à la coprine Intoxication due à la coprine
Troubles plus ou moins graves 1 à 3H après ingestion
Signes cliniques :
• Effet antabuse : Rubéfaction Congestion membres et face Variation de la température
• Trouble respiratoire • Vertiges • Eréthisme cardiovasculaire (= palpitations, état d'excitabilité accrue) • Tachycardie • Collapsus (coma)
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INTOXICATION DE TYPE C Groupe V : empoisonnement à l’acide Iboténique, muscimol
Amanita Pantherina
CHAPEAU
Brun clair à brun foncé, rarement blanc (4-10cm) Flocons blancs
Marge striée avec l’âge
LAMES Blanches
ANNEAU Souvent lisse
STIPE Blanc bulbeux
VOLVE Bourrelet
ODEUR Rave
CHAIR Blanche mince
ECOSYSTEME Feuillus, résineux, sols sableux
TOXICITE
Comme A. Muscaria mais en
cinq fois plus intense
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Syndrome pantherinien Touche le SNC Excitation psychomotrice et neuropsychique Signes cliniques : Etats d’ivresse Obnubilation Agitation psychomotrice Délire Hallucination visuelle Euphorie Folie furieuse Illusion sensorielle Troubles digestifs inconstants et modérés L’examen met en évidence des signes atropiniques : Mydriase aréactive Sécheresse des muqueuses Tachycardie Crampe Sommeil profond Crises convulsives, potentiellement mortelles Troubles pendant 12 à 24H Toxines : Toxines différentes mais mode d’action identique (inhibition de la sérotonine) Acides iboténique Muscazone Muscimol ou panthérine Le muscimol entraîne une excitation avec altération de l’EEG (≠ LSD) Traitement : BZD (tranquillisant et anticonvulsivant) Surveillance stricte
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INTOXICATION DE TYPE C Groupe VI : empoisonnement à la psilocybine, psilocine
hallucinogène PSILOCYBES
CHAPEAU Conique à campanulé, mamelonné léger, devenant plat avec l’âge. Visqueux gras (pellicule gélatineuse) brunâtre à jaune
CORTINE Variable selon les espèces, fibrilles à anneau permanent LAMES Adnées à subdécurrentes, brunâtres à violacées PIED Grêle, central, blanc jaunâtre à brun, fibrilleux, non visqueux
Psilocybe semilanceata
CHAPEAU Olive jaunâtre à ocre, conique, pointu avec
cuticule poisseuse
LAMES Noirâtres à pourprées
STIPE Jaunâtre ocre brunâtre
Humide et un peu translucide
ECOSYSTEME Prairies fumées
TOXICITE Très toxique
CONFUSION POSSIBLE
Psathyrella Spores grises violettes
Pied et chapeau séparables
Ici multipedata
Panaeolus très conique, spores noirâtres
Ici papillonaceus
Agrocybe Sporée brune
Ici pedides
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Intoxication Hallucinogène Psilocybine Psilocine Action sur le SNC avec : Mydriase Congestion faciale Vertiges Céphalées Euphorie Angoisse Délire
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INTOXICATION DE TYPE D Groupe VII : irritants gastriques, syndromes resinoïdien
ENTOLOMATACEAE CHAPEAU Ferme blanc +/- gris brunâtre LAMES Echancrées, blanches, jaunes, rose saumon PIED Charnu fibrilleux VOLVE / ANNEAU absence ODEUR Farine chlore radis concombre HABITAT Bois et prés
Entoloma Lividum
CHAPEAU
Charnu épais ferme filament vergeté de
fibrilles grises. Convexe puis plan,
marge enroulée, pruineuse
LAMES Assez serrées, libres à la fin, saumonées
STIPE
Robuste, plein, renflé à la base,
blanchâtre et pruineux
CHAIR Blanche ferme douce
ODEUR Farine fraîche
ECOSYSTEME Sols argilo-calcaire, feuillus
TOXICITE Toxique sévère
CONFUSION POSSIBLE
Clitocybe nebularis
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Syndrome resinoïdien Irritation du tube digestif Signes cliniques, troubles gastro-intestinaux, sévères +/- hépatite Drastique purgatif Céphalée Crampe, anurie
mort 3 espèces provoquant les mêmes symptômes : Boletus satanas Hebeloma crustuliniforme
Ramaria formosa (clavaire)
+ les lactaires et russules acres
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INTOXICATION DE TYPE D PAXILACEAE (tous toxiques)
CHAPEAU Non séparable du pied, marge enroulée LAMES Décurrentes, claires brun rouille facilement détachable du chapeau PIED Court ANNEAU Absence HABITAT Foret endroit herbeux, sur les bois
Paxillus involutus
CHAPEAU
Charnu convexe, plan en entonnoir
(6-12 cm). Humide un peu visqueux
Fauve roux marge très enroulée avec éléments jeunes
LAMELLES
Décurrentes nombreuses et
serrées de couleur crèmes, ocracées se tachant de brun au
toucher
STIPE Court plein ferme épais en haut
CHAIR Molle jaunâtre ODEUR Agréable
ECOSYSTEME Feuillus, conifères,
printemps à l’automne
TOXICITE Toxique
Intoxication immunohémolytique 1à 3H. Involutine
agglutination des GR activité G6PD et pyruvate kinase
Troubles gastro-intestinaux Cyanose des extrémités Ictère, oligurie Trouble cardiaque Collapsus cardiovasculaire mort (infiltration lipidiques des organes)
Bamas (08/09), complément des fiches de Mathieu Guerriaud (05/06) d’après le cours de N. Séguy.
AUTRE TYPE D’INTOXICATION (Complément PH3 2008/2009)
TRICHOLOMATACEAE
Tricholoma equestre (tricholome équestre, tricholome chevalier) CHAPEAU De 5 à 10 cm, hémisphérique
puis convexe se creusant parfois, à marge ondulée et
parfois striée, de couleur jaune vif à jaune olivacé. La cuticule
est légèrement visqueuse entraînant l’adhérence de
terre et de débris végétaux.
LAMELLES Echancrées, larges (environ 1 cm) et serrées, de couleur
jaune citron à jaune soufre.
STIPE Ferme et trapu, fibrilleux, s'épaississant souvent vers la base, de même couleur que le
chapeau.
CHAIR Assez épaisse, blanche, teintée de jaune sous la cuticule et
dans le pied.
ODEUR Faible. Saveur douce.
ECOSYSTEME Bois de conifères. Plus rarement sous feuillus, sols
acides et sableux.
TOXICITE Considéré avant à tort comme un excellent comestible.
Toxines mal définies. Potentiellement mortel si dose
ingérée > 150g / semaine.
SYNDROME DE RHABDOMYOLYSE Signes et symptômes :
- Douleurs musculaires importantes, diffuses, fatigabilité musculaire - Sueurs abondantes sans fièvre, rarement nausées. - Rhabdomyolyse (destruction des cellules musculaires) des muscles striés, libération de
composants de la cellule musculaire. Traitement : Perfusions de solutions de chlorure de sodium. Injection d’un antagoniste du récepteur de l’endothéline. Consultation et surveillance clinique obligatoire.