100Exos MPSI PTSI 2016 Exp nouvelle mouture V2

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Physique exercices incontournables

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Physiqueexercices incontournables

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EXERCICESINCONTOURNABLES

Physiqueexercices incontournables

MPSI | PTSISÉVERINE BAGARDNICOLAS SIMON

2e ÉDITION

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© Dunod, 201611 rue Paul Bert, 92247 Malakoff Cedex

www.dunod.comISBN 978-2-10-074918-8

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Table des matiĂšres

Outils mathématiques1 Les équations différentielles linéaires 62 Les nombres complexes 143 SystÚmes de coordonnées et analyse vectorielle 19

Signaux physiques4 Oscillateur harmonique 385 Propagation d’un signal 516 Optique gĂ©omĂ©trique 787 Introduction au monde quantique 1368 Circuits Ă©lectriques dans l’ARQS 1529 Circuit linĂ©aire du premier ordre 17410 Oscillateurs amortis 20511 Filtrage linĂ©aire 226

MĂ©canique12 CinĂ©matique 24813 Bases de la dynamique newtonienne 26514 Mouvement de particules chargĂ©es 31615 Mouvement d’un solide en rotation 342

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16 Mouvements dans un champ de force centraleconservatif 362

Thermodynamique17 Description d’un systĂšme Ă  l’équilibre et statiquedes fluides 37818 Bilans Ă©nergĂ©tiques et entropiques 39319 Machines thermiques et changements d’états 424

Induction et forces de Laplace20 Champ magnĂ©tique 44221 Applications des lois de l’induction 459

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Partie 1Outils mathématiques

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Outils mathématiques1 Les équations différentielles linéaires 6

1.1 : Équation homogùne du premier ordre 61.2 : Équation du premier ordre avec second membre 71.3 : Équation avec second membre fonction du temps 91.4 : Équation du deuxiùme ordre 12

2 Les nombres complexes 142.1 : Module et argument d’un nombre complexe 142.2 : Utilisation de la notation complexe 17

3 SystÚmes de coordonnées et analyse vectorielle 193.1 : Base polaire 193.2 : Base sphérique 213.3 : Surface et volume élémentaires 223.4 : Produit vectoriel 273.5 : Dérivées partielles 293.6 : Opérateur gradient 31

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Outils mathématiques 5

Objectifs généraux développés

L’utilisation d’outils mathĂ©matiques est indispensable en physique en classe de CPGE.Nous en avons rassemblĂ© un certain nombre. Ce chapitre ne doit cependant pas ĂȘtreĂ©tudiĂ© de façon linĂ©aire. Il convient de s’y reporter au fur et Ă  mesure que le besoins’en fera sentir. Ces outils devront ĂȘtre maĂźtrisĂ©s progressivement au cours de l’annĂ©eet acquis en fin d’annĂ©e.On commence par s’intĂ©resser aux Ă©quations diffĂ©rentielles, auxquelles mĂšnentsouvent les lois de la physique. Lorsque la fonction et ses dĂ©rivĂ©es n’interviennentqu’à la puissance unitĂ©, l’équation diffĂ©rentielle est dite linĂ©aire.En physique, on se limitera Ă  des Ă©quations diffĂ©rentielles des premier et secondordres, avec ou sans second membre. Dans le cas d’équations diffĂ©rentielles avec se-cond membre, la mĂ©thode de rĂ©solution couramment utilisĂ©e en physique n’est pas lamĂ©thode gĂ©nĂ©rale qui peut ĂȘtre exposĂ©e en mathĂ©matiques, mais une simplificationde cette derniĂšre, adaptĂ©e aux cas que nous rencontrons habituellement.Dans le cas d’équations diffĂ©rentielles non linĂ©aires la mĂ©thode prĂ©sentĂ©e n’est plusapplicable. Il faut alors rĂ©soudre directement dans son ensemble, par sĂ©paration desvariables, l’équation diffĂ©rentielle proposĂ©e. Cette technique sera utilisĂ©e lors de larĂ©solution d’exercices de mĂ©canique.On aborde ensuite les nombres complexes, qui constituent un outil mathĂ©matiquelargement utilisĂ© en physique, notamment en Ă©lectrocinĂ©tique, en mĂ©canique, enmĂ©thode de rĂ©solution de systĂšmes d’équations diffĂ©rentielles couplĂ©es...Enfin les systĂšmes de coordonnĂ©es seront nĂ©cessaires notamment en mĂ©canique,pour repĂ©rer la position d’un point de l’espace. L’idĂ©e gĂ©nĂ©rale consiste Ă  dĂ©composerle vecteur position −−→

OM associĂ© Ă  M en trois vecteurs colinĂ©aires aux trois vecteurs debase du systĂšme de coordonnĂ©es. Cette base sera, dans tous les cas, orthonormĂ©eet directe, de sorte que les opĂ©rateurs de base de l’analyse vectorielle (produitscalaire, produit vectoriel...) soient facilement utilisables dans ces bases.On va rencontrer deux types de bases ; la base fixe du systĂšme cartĂ©sien et les basesmobiles des systĂšmes cylindrique et sphĂ©rique.

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1CHAPITRE

Les équations différentielles linéaires

Lors de la dĂ©charge d’un condensateur de capacitĂ© C dans une rĂ©sistance R, lafonction u(t) rĂ©gissant les variations de la tension aux bornes du condensateurs’écrit :

du

dt+ u

τ= 0

avec τ = RC. RĂ©soudre cette Ă©quation diffĂ©rentielle en prenant comme condi-tion initiale u(0) = E.

Exercice 1.1 : Équation homogùne du premier ordre

‱ Analyse de l’énoncĂ©L’équation Ă  rĂ©soudre est bien linĂ©aire, car seules la fonction u(t) et sa dĂ©rivĂ©e premiĂšredudt Ă  la puissance un interviennent. Par ailleurs, elle est Ă  coefficients constants. Unetelle Ă©quation diffĂ©rentielle est appelĂ©e Ă©quation homogĂšne ou encore Ă©quation sanssecond membre. Sa rĂ©solution est trĂšs importante Ă  maĂźtriser, car elle devient uneĂ©tape de rĂ©solution lorsqu’on a affaire Ă  une Ă©quation diffĂ©rentielle linĂ©aire avec secondmembre.L’équation Ă©tant du premier ordre (seule la dĂ©rivĂ©e premiĂšre intervient), sa rĂ©solutionva faire apparaĂźtre une constante d’intĂ©gration. Cette constante d’intĂ©gration seradĂ©terminĂ©e en fin de rĂ©solution grĂące Ă  une condition, le plus souvent initiale (t = 0).‱ MĂ©thode de sĂ©paration des variablesPour rĂ©soudre ce type d’équation homogĂšne, on sĂ©pare les variables, c’est-Ă -direque l’on fait passer d’un cĂŽtĂ© de l’équation tout ce qui est en u et du et de l’autretout ce qui est en t et dt. On n’a alors plus qu’à intĂ©grer par bloc chacun des deuxmembres.

La sĂ©paration des variables dans l’équation diffĂ©rentielle proposĂ©e mĂšne Ă  :

du

u= −dt

τqui s’intĂšgre en :

ln u = − t

τ+ λ

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Outils mathématiques 7

oĂč λ est la constante d’intĂ©gration.Bien qu’on ait Ă©crit une primitive de chacun des membres, il n’est pas nĂ©cessaire defaire apparaĂźtre une constante d’intĂ©gration de chaque cĂŽtĂ©. On considĂšre en fait queλ contient ces deux constantes. On isole enfin la fonction u(t) afin de dĂ©terminer laconstante d’intĂ©gration par application de la condition initiale.

On passe alors à l’exponentielle :

u = e− tτ +λ = eλ × e− t

τ = ÎŒe− tτ

ÎŒ = eλ Ă©tant la nouvelle forme de la constante d’intĂ©gration.On change le nom de la constante d’intĂ©gration, car, en toute rigueur, le passageĂ  l’exponentielle a fait apparaĂźtre un terme en eλ que l’on a prĂ©fĂ©rĂ© noter ÎŒ pourd’évidentes raisons de simplification des notations.‱ DĂ©termination de la constante d’intĂ©grationÀ ce stade, on n’a plus qu’à utiliser la valeur fournie pour u, condition initiale u(0) = EprĂ©sentement.

La condition initiale fournie permet d’écrire u(0) = E = ÎŒe− 0τ = ÎŒ.

La solution recherchĂ©e s’écrit alors :

u(t) = Ee− tτ

Lors de la dĂ©charge d’un condensateur de capacitĂ© C Ă  travers une rĂ©sistanceR par un gĂ©nĂ©rateur de force Ă©lectromotrice E, la fonction u(t) rĂ©gissant lesvariations de la tension aux bornes du condensateur s’écrit :

du

dt+ u

τ= E

τavec τ = RC. RĂ©soudre cette Ă©quation diffĂ©rentielle en prenant comme condi-tion initiale u(0) = 0.

Exercice 1.2 : Équation du premier ordre avec second membre

‱ Analyse de l’énoncĂ©On a de nouveau une Ă©quation diffĂ©rentielle linĂ©aire Ă  coefficients constants Ă  rĂ©soudre.La diffĂ©rence par rapport Ă  l’exercice prĂ©cĂ©dent est la prĂ©sence d’un second membre.La solution d’une telle Ă©quation diffĂ©rentielle, linĂ©aire, s’écrit comme la somme dedeux termes :– la solution gĂ©nĂ©rale de l’équation homogĂšne ci-aprĂšs notĂ©e ug (c’est-Ă -dire

sans second membre, notĂ©e ESSM) associĂ©e ;– une solution particuliĂšre de l’équation complĂšte ci-aprĂšs notĂ©e up, cherchĂ©e

de la mĂȘme forme que le second membre de l’équation diffĂ©rentielle.

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8 Chapitre 1 Les équations différentielles linéaires

Par solution gĂ©nĂ©rale de l’ESSM, on entend solution faisant apparaĂźtre la (ou les)constante(s) d’intĂ©gration. Autrement dit, il ne faut pas injecter, Ă  ce niveau, lesconditions (initiales) fournies par l’énoncĂ©. Ces conditions seront utilisĂ©es dans l’ex-pression totale, somme de la solution gĂ©nĂ©rale et d’une solution particuliĂšre.‱ DĂ©termination d’une solution particuliĂšre de l’équation complĂštePour ce qui est de la solution particuliĂšre on rencontrera deux types d’équationsdiffĂ©rentielles : celles dont le second membre est une constante (comme c’est le casici) et celles dont le second membre est fonction du temps.Dans le cas d’un second membre constant, on recherche la solution particuliĂšre up sousforme d’une constante satisfaisant Ă  l’équation complĂšte. Il s’agit donc finalement detrouver la valeur que va prendre la fonction u(t) en rĂ©gime permanent, c’est-Ă -direquand on aura attendu suffisamment longtemps pour que les phĂ©nomĂšnes transitoiressoient amortis. Pour cela, on rĂ©injecte up = cte dans l’équation diffĂ©rentielle complĂšte(toutes les dĂ©rivĂ©es s’annulent donc) et on en dĂ©duit up.Dans le cas d’un second membre fonction du temps, on va a priori utiliser une mĂ©thodeque l’on peut qualifier d’identification. On postule la solution particuliĂšre comme Ă©tantune fonction du temps du mĂȘme type que le second membre. Ce dernier point, ainsique ses limites d’application, sont dĂ©taillĂ©es dans l’exercice suivant.

La condition de linĂ©aritĂ© de l’équation diffĂ©rentielle est essentielle ; cettemĂ©thode de rĂ©solution ne s’applique pas aux Ă©quations diffĂ©rentiellesnon linĂ©aires.

La solution gĂ©nĂ©rale de l’ESSM dug

dt + ug

τ = 0 s’écrit (cf exercice prĂ©cĂ©dent) :

ug = ÎŒe− tτ

avec ÎŒ une constante d’intĂ©gration.Pour ce qui est de la solution particuliĂšre up, on obtient, en reportant dansl’équation diffĂ©rentielle complĂšte : dup

dt + up

τ = Eτ = up

τ , soit up = E.Au total, on a donc :

u(t) = ug + up = ÎŒe− tτ + E

‱ DĂ©termination de la constante d’intĂ©grationC’est bien Ă  la somme de la solution gĂ©nĂ©rale de l’ESSM et de la solution particuliĂšrede l’équation complĂšte que l’on applique la condition initiale.

On dĂ©termine enfin ÎŒ Ă  l’aide de la condition u(0) = 0. Cela mĂšne Ă  0 =E + ÎŒe− 0

τ = E + ÎŒ, soit ÎŒ = −E. Finalement, on Ă©crit :

u(t) = E(

1 − e− tτ

)

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Outils mathématiques 9

On parle de filiation radioactive lorsqu’un noyau pĂšre radioactif A se dĂ©sintĂšgrepour donner un noyau fils lui-mĂȘme radioactif menant Ă  C stable. On note res-pectivement λ1 et λ2 les constantes radioactives associĂ©es aux noyaux A et B.Les nombres N1(t) et N2(t) de noyaux de A et B prĂ©sents Ă  l’instant t satisfontaux Ă©quations diffĂ©rentielles suivantes :

dN1dt

= −λ1N1 et dN2dt

= λ1N1 − λ2N2

DĂ©terminer les fonctions N1(t) et N2(t) en supposant qu’à t = 0 N1(0) = N0 etN2(0) = 0.

Exercice 1.3 : Équation avec second membre fonction du temps

‱ Analyse de l’énoncĂ©On a ici un systĂšme de deux Ă©quations diffĂ©rentielles linĂ©aires Ă  coefficients constants Ă rĂ©soudre. Sa particularitĂ© provient du fait que la deuxiĂšme fait intervenir la solution dela premiĂšre. On va donc commencer par rĂ©soudre la premiĂšre, que l’on reconnaĂźt ĂȘtreune Ă©quation diffĂ©rentielle homogĂšne, puis rĂ©Ă©crire la deuxiĂšme Ă©quation diffĂ©rentielleen fonction de ce premier rĂ©sultat.

La premiĂšre Ă©quation diffĂ©rentielle s’écrit (cf exercices prĂ©cĂ©dents) :

dN1dt

+ λ1N1 = 0

La solution de cette Ă©quation diffĂ©rentielle s’écrit :

N1(t) = N0e−λ1t

La deuxiÚme équation différentielle se réécrit alors :

dN2dt

+ λ2N2 = λ1N0e−λ1t

On est Ă  prĂ©sent en prĂ©sence d’une Ă©quation diffĂ©rentielle avec second membre fonctiondu temps. En appliquant la mĂ©thode exposĂ©e Ă  l’exercice prĂ©cĂ©dent, on commence parchercher la solution gĂ©nĂ©rale de l’ESSM associĂ©e.

La solution gĂ©nĂ©rale de l’ESSM associĂ©e Ă  la deuxiĂšme Ă©quation diffĂ©rentielles’écrit :

N2(t) = ÎŒe−λ2t

avec ÎŒ constante d’intĂ©gration.

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10 Chapitre 1 Les équations différentielles linéaires

‱ Utilisation de la mĂ©thode d’identificationLe second membre est du type Re−λ1t. On va donc chercher une solution de ce mĂȘmetype, en notant A par exemple la constante.On va donc injecter une solution up(t) = Ae−λ1t dans l’équation diffĂ©rentielle com-plĂšte. On va alors en dĂ©duire la valeur de la constante A. En effet, l’intĂ©rĂȘt de cettemĂ©thode rĂ©side dans le fait que la dĂ©pendance temporelle e−λ1t de up(t) se simplifielors de cette opĂ©ration.

On cherche une solution particuliĂšre de l’équation complĂšte sous la forme :up(t) = Ae−λ1t. On a alors dup

dt = −λ1Ae−λ1t. En reportant dans l’équationdiffĂ©rentielle Ă©tudiĂ©e,on obtient :

−λ1Ae−λ1t + λ2Ae−λ1t = λ1N0e−λ1t

On en dĂ©duit immĂ©diatement, aprĂšs simplification par e−λ1t :

A = λ1N0λ2 − λ1

l’exponentielle dĂ©pendant du temps s’étant simplifiĂ©e.On peut finalement Ă©crire la solution complĂšte :

N2(t) = ÎŒe−λ2t + λ1N0λ2 − λ1

e−λ1t

‱ DĂ©termination de la constante d’intĂ©grationIl ne reste alors plus qu’à injecter la condition initiale portant sur la fonction N2 afinde dĂ©terminer la constante d’intĂ©gration ÎŒ.

Avec N2(0) = 0, on obtient ÎŒ = − λ1N0λ2−λ1

, d’oĂč la solution finale :

N2(t) = λ1N0λ2 − λ1

[e−λ1t − e−λ2t]

‱ MĂ©thode de variation de la constante

Il peut vous paraĂźtre un peu miraculeux de voir la dĂ©pendance tempo-relle de la solution particuliĂšre se simplifier ainsi avec cette mĂ©thodepar identification... Le fait est que cette mĂ©thode est loin d’ĂȘtre gĂ©nĂ©-rale ; elle va juste le plus souvent donner un rĂ©sultat avec les Ă©quationsdiffĂ©rentielles rencontrĂ©es en physique. S’il se trouve qu’elle ne permettepas de conclure (par non-simplification de la dĂ©pendance temporelle ouencore obtention d’une incohĂ©rence), il faut alors se ramener Ă  la mĂ©-thode gĂ©nĂ©rale de rĂ©solution des Ă©quations diffĂ©rentielles avec secondmembre (variable) : la mĂ©thode de variation de la constante.

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Outils mathématiques 11

En pratique, la mĂ©thode d’identification marche toujours pour les seconds membresconstants. Un cas pouvant ĂȘtre rencontrĂ© en physique oĂč elle peut ĂȘtre mise en dĂ©fautest celui oĂč le second membre est de la mĂȘme forme que la solution gĂ©nĂ©rale del’ESSM.ConsidĂ©rons par exemple l’équation diffĂ©rentielle sur la fonction f(t) suivante :

df

dt+ af = Ae−at

avec a et A, constantes non nulles.La solution gĂ©nĂ©rale de l’ESSM s’écrit ÎŒe−at, le second membre est donc de la mĂȘmeforme qu’elle. Si l’on applique la mĂ©thode d’identification, c’est-Ă -dire si l’on chercheune solution particuliĂšre de l’équation complĂšte sous la forme Be−at (B constante),on aboutit, en reportant dans l’équation diffĂ©rentielle complĂšte Ă  :

−aBe−at + aBe−at = Ae−at

relation impossible si A ïżœ= 0.La mĂ©thode de variation de la constante est alors nĂ©cessaire. Cette mĂ©thode consisteĂ  rechercher la solution particuliĂšre sous la forme B(t).F (t), oĂč F (t) est de la mĂȘmeforme que la solution gĂ©nĂ©rale de l’ESSM et B(t) une fonction (la constante “quivarie”...) Ă  dĂ©terminer.Dans notre cas, on recherche alors la solution particuliĂšre sous la forme B(t)e−at. Enreportant dans l’équation complĂšte on arrive Ă  :

dB

dte−at − aB(t)e−at + aB(t)e−at = Ae−at

soit dBdt = A, d’oĂčB(t) = At + cte. Il est bien sĂ»r inutile d’introduire une nouvelle

constante d’intĂ©gration puisqu’on recherchait une solution particuliĂšre.Gardez toutefois Ă  l’esprit que les cas oĂč, en physique, la mĂ©thode d’identificationest mise en dĂ©faut restent trĂšs rare et qu’il est donc pour la plupart des problĂšmesinutile de compliquer la rĂ©solution mathĂ©matique par l’utilisation de la mĂ©thode laplus gĂ©nĂ©rale.

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12 Chapitre 1 Les équations différentielles linéaires

Lors du mouvement horizontal d’un point matĂ©riel M de masse m reliĂ© Ă  unressort de raideur k et soumis Ă  une force de frottement fluide de coefficient f ,les variations temporelles x(t) de l’abscisse du point matĂ©riel sont rĂ©gies parl’équation diffĂ©rentielle suivante :

md2x

dt2 + fdx

dt+ kx = 0

DĂ©terminer l’expression de x(t) en supposant x(0) = L et(

dxdt

)t=0 = 0. On

écrira les différentes solutions possibles suivant les valeurs possibles de f , maison ne déterminera complÚtement la solution que pour f = 2

√mk.

Exercice 1.4 : Équation du deuxiùme ordre

‱ Analyse de l’énoncĂ©Il s’agit ici de rĂ©soudre une Ă©quation diffĂ©rentielle linĂ©aire, Ă  coefficients constants,homogĂšne et du second ordre. Cette derniĂšre caractĂ©ristique nous indique que deuxconstantes d’intĂ©gration vont apparaĂźtre lors de la rĂ©solution. Il faut donc toujoursdeux conditions (initiales) pour rĂ©soudre totalement ce type de problĂšme. GĂ©nĂ©rale-ment, l’énoncĂ© donnera, ou on pourra en dĂ©duire facilement, des conditions initialessur la fonction recherchĂ©e d’une part, sa dĂ©rivĂ©e d’autre part. Mais ceci n’est pas nĂ©ces-saire, deux conditions portant sur la fonction elle-mĂȘme peuvent tout Ă  fait permettrede conclure...‱ Écriture du polynĂŽme caractĂ©ristiqueOn admet qu’une telle Ă©quation diffĂ©rentielle admet une solution de la forme x1 =Aerx, avec A un rĂ©el non nul et r a priori complexe. Vous pouvez alors, en reportantdans l’équation diffĂ©rentielle initiale, en dĂ©duire que le nombre complexe r satisfait Ă l’équation du deuxiĂšme degrĂ© suivante, appelĂ©e polynĂŽme caractĂ©ristique associĂ©Ă  l’équation diffĂ©rentielle du second ordre :

mr2 + fr + k = 0La forme des solutions de l’équation diffĂ©rentielle dĂ©pend alors de la nature des solu-tions du polynĂŽme caractĂ©ristique, autrement dit du signe de son discriminant Δ.‱ Forme des solutions possibles– si Δ > 0, le polynĂŽme caractĂ©ristique admet deux racines rĂ©elles r1 et r2. La solu-

tion gĂ©nĂ©rale de l’équation diffĂ©rentielle s’écrit alors :

x(t) = Aer1t + Ber2t

avec A et B deux constantes d’intĂ©gration.– si Δ = 0, le polynĂŽme caractĂ©ristique admet une racine rĂ©elle double r. La solution

gĂ©nĂ©rale de l’équation diffĂ©rentielle s’écrit alors :

x(t) = ert(A + Bt)avec A et B deux constantes d’intĂ©gration.

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Outils mathématiques 13

– si Δ < 0, le polynĂŽme caractĂ©ristique admet deux racines complexes conjuguĂ©es r1et r2. La solution gĂ©nĂ©rale de l’équation diffĂ©rentielle s’écrit alors :

x(t) = Aer1t + Ber2t

avec A et B deux constantes d’intĂ©gration. En physique, on ne laissera gĂ©nĂ©ra-lement pas cette solution sous cette forme. En effet, les racines conjuguĂ©es s’écrivantrespectivement r1 = a + jb et r2 = a − jb, la solution se met sous la forme :

x(t) = eat[Aejbt + Be−jbt

]L’utilisation de la formule d’Euler (ejbt = cos(bt)+jsin(bt) et e−jbt = cos(bt)−

jsin(bt)) mĂšne finalement Ă  une solution de la forme :

x(t) = eat [(A + B) cos(bt) + j(A − B) sin(bt)]On Ă©crira donc directement en physique la solution sous la forme :

x(t) = eat [Aâ€Č cos(bt) + Bâ€Č cos(bt)]avec Aâ€Č = A + B et Bâ€Č = j(A − B) deux constantes d’intĂ©gration complexes.

Le discriminant du polynĂŽme caractĂ©ristique de l’équation diffĂ©rentielle proposĂ©es’écrit ici : Δ = f2 − 4mk.– si f > 2

√mk, Δ > 0 et les racines rĂ©elles du polynĂŽme sont r1,2 = − f

2m ±√Δ

2m . On a alors :

x(t) = e− f2m t

[Ae

√Δ

2m t + Be−√

Δ2m t

]

– si f = 2√

mk, Δ = 0 et la racine double du polynîme est r = − f2m . La

solution gĂ©nĂ©rale de l’équation diffĂ©rentielle est donc de la forme :

x(t) = e− f2m t(A + Bt)

On en déduit :

dx

dt= e− f

2m t

[− f

2m(A + Bt) + B

]

Les deux conditions initiales données mÚnent alors à A = L et B = Lf2m .

– si f < 2√

mk, Δ < 0 et les racines complexes du polynîme sont r1,2 =− f

2m ± j√−Δ

2m . On a alors :

x(t) = e− f2m t

[A cos

(√−Δ2m

t

)+ B sin

(√−Δ2m

t

)]

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2CHAPITRE

Les nombres complexes

On considĂšre le nombre complexe suivant :

H(jx) = a

(1 − x2) + jb

oĂč a et b sont deux rĂ©els constants et x une variable de R+ . DĂ©terminer le mo-

dule H et l’argument ϕ de ce nombre complexe.

Exercice 2.1 : Module et argument d’un nombre complexe

‱ Analyse de l’énoncĂ©Cet exercice s’intĂ©resse aux diffĂ©rentes formes sous lesquelles on peut Ă©crire un nombrecomplexe.‱ Forme trigonomĂ©trique d’un nombre complexeLe nombre complexe prĂ©sentĂ© est Ă©crit sous la forme d’un rapport de deux nombrescomplexes (le rĂ©el a peut en effet ĂȘtre considĂ©rĂ© comme faisant partie de l’ensembledes nombres complexes). Son module est donc Ă©gal au rapport des modules des deuxnombres et son argument est Ă©gal Ă  la diffĂ©rence des arguments du numĂ©rateur et dudĂ©nominateur.En physique on privilĂ©giera souvent la prĂ©sentation sous forme exponentielle (ondit encore trigonomĂ©trique) Hejϕ par rapport Ă  la forme algĂ©brique Re(H) +jIm(H). En effet, passer un rapport de nombres complexes sous forme algĂ©brique(par multiplication des numĂ©rateur et dĂ©nominateur par le complexe conjuguĂ© dudĂ©nominateur) alourdit inutilement les expressions.‱ DĂ©termination du modulePour dĂ©terminer le module de H il faut distinguer les cas a positif ou nĂ©gatif. Eneffet, le module d’un nombre complexe est une grandeur rĂ©elle et positive. Le moduledu numĂ©rateur de H dĂ©pend donc du signe de a.

Il ne dépend par contre pas de celui de b.

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Outils mathématiques 15

– si a > 0,

H = a√(1 − x2)2 + b2

– si a < 0

H = −a√(1 − x2)2 + b2

‱ DĂ©termination de l’argumentL’argument du numĂ©rateur, rĂ©el, dĂ©pend lui aussi du signe de a. En effet, l’argumentd’un nombre rĂ©el positif est nul, tandis que celui d’un rĂ©el nĂ©gatif est Ă©gal Ă  π.Pour ce qui est du dĂ©nominateur, deux cas sont Ă©galement Ă  distinguer suivant cettefois le signe de sa partie rĂ©elle. En effet, pour un nombre complexe Ă©crit sous la former + jk, d’argument notĂ© ϕ, on a tan ϕ = k

r . Par contre, pour passer à la fonctionréciproque et donc écrire

ϕ = arctan(

k

r

)

il faut que l’angle recherchĂ© ϕ appartienne Ă  l’intervalle [− π2 ; π

2 ], domaine sur lequel lafonction tangente est bijective. En pratique, on ne peut utiliser la fonction arctangenteque si la partie rĂ©elle du nombre complexe Ă©crit sous forme algĂ©brique est positive.Si ce n’est pas le cas (r < 0), on va devoir se ramener au cas d’un nombre complexeĂ  partie rĂ©elle positive par la manipulation suivante :

r + jk = (−1)[−r − jk]L’argument de r + jk peut donc s’écrire :

arg(r + jk) = arg(−1) + arg(−r − jk)Or le nombre complexe −r − jk est Ă  partie rĂ©elle positive. Son argument s’exprimedonc simplement arctan

(−k−r

)= arctan

(kr

), et l’argument de −1 est Ă©gal Ă  π. Fina-

lement, l’argument du nombre complexe r + jk avec r < 0 est donc, si r < 0 :

π + arctan(

k

r

)

Une autre mĂ©thode consiste Ă  ne pas passer par la fonction arctangente,mais Ă  dĂ©terminer l’argument via la valeur de sa tangente et du signede son cosinus ou de son sinus. En effet, la tangente nous donne l’angle

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16 Chapitre 2 Les nombres complexes

modulo π. La connaissance du signe du sinus et du cosinus nous donnealors un intervalle de largeur π

2 contenant l’angle.

Pour le nombre complexe ici considĂ©rĂ©, nous devons donc distinguer plusieurscas :– si a > 0 et x < 1 : ϕ = − arctan b

1−x2

– si a > 0 et x > 1 : ϕ = −π − arctan b1−x2

– si a < 0 et x < 1 : ϕ = π − arctan b1−x2

– si a < 0 et x > 1 : ϕ = − arctan b1−x2

Page 21: 100Exos MPSI PTSI 2016 Exp nouvelle mouture V2

Outils mathématiques 17

On considĂšre l’équation diffĂ©rentielle sur la fonction complexe x(t) suivante :

d2x

dt2 + ω0Q

dx

dt+ ω2

0x = F0m

ejωt

oĂč m, Q, ω0 et F0 sont des constantes positives.DĂ©terminer complĂštement une solution particuliĂšre de cette Ă©quation cherchĂ©esous la forme x(t) = X0ejϕejωt.

Exercice 2.2 : Utilisation de la notation complexe

‱ Analyse de l’énoncĂ©On demande ici de dĂ©terminer une solution particuliĂšre d’une Ă©quation diffĂ©rentielleportant sur une fonction complexe x(t). La forme de la solution Ă©tant proposĂ©e parl’énoncĂ©, il s’agit en fait de dĂ©terminer le module X0 et l’argument ϕ du nombrecomplexe solution particuliĂšre de l’équation diffĂ©rentielle.‱ DĂ©rivations en notation complexeL’intĂ©rĂȘt de rechercher une solution complexe d’une Ă©quation diffĂ©rentielle sous laforme proposĂ©e est la simplification des opĂ©rations de dĂ©rivation (et d’intĂ©gration).DĂ©river revient Ă  multiplier la fonction complexe par jω. DĂ©river deux fois revientensuite Ă  multiplier de nouveau par jω, soit au final par −ω2. Notons au passagequ’intĂ©grer par rapport au temps reviendrait Ă  une multiplication par 1

jω .

Pour une solution Ă©crite x(t) = X0ejϕejωt, on a :

dxdt = jωX0ejϕejωt = jωx(t)

d2xdt2 = −ω2x

Si l’énoncĂ© demande la recherche d’une solution dont la dĂ©pendance autemps est en e−jωt, les opĂ©rateurs dĂ©rivation premiĂšre et intĂ©grationseront Ă  prĂ©sent des multiplications respectivement par −jω et − 1

jω ;l’opĂ©rateur dĂ©rivĂ©e seconde est lui bien sĂ»r inchangĂ©.

‱ Transformation de l’équation diffĂ©rentielle en Ă©quation algĂ©briqueEn reportant la fonction x(t) et ses dĂ©rivĂ©es dans l’équation diffĂ©rentielle proposĂ©e,on aboutit finalement Ă  une Ă©quation algĂ©brique dans laquelle le terme en ejωt sefactorise dans tous les termes. On peut alors le simplifier. Par ailleurs, les opĂ©rationsde dĂ©rivation faisant Ă©galement apparaĂźtre l’amplitude complexe X0ejϕ en facteur detous les termes du membre de gauche, on arrive ainsi Ă  une Ă©quation algĂ©brique encette amplitude complexe.

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18 Chapitre 2 Les nombres complexes

Le remplacement dans l’équation diffĂ©rentielle mĂšne Ă  :

−ω2X0ejϕejωt

+ jωω0Q X0ejϕejωt

+ ω20X0ejϕejωt = F0

m ejωt

Soit, aprĂšs factorisation par X0ejϕ et division :

X0ejϕ =F0m

(ω20 − ω2) + jωω0

Q

‱ Identification du module et de l’argument de l’amplitude complexe de lasolutionOn s’est alors ramenĂ© au problĂšme de l’exercice prĂ©cĂ©dent.

Le module de l’amplitude complexe s’écrit :

X0 =F0m√

(ω20 − ω2)2 +

(ωω0

Q

)2

et son argument :

ϕ =

⎧âŽȘâŽȘ⎚âŽȘâŽȘ⎩

− arctan[

ωω0Q(ω2

0−ω2)

]si ω < ω0

−π − arctan[

ωω0Q(ω2

0−ω2)

]si ω > ω0

Page 23: 100Exos MPSI PTSI 2016 Exp nouvelle mouture V2

3CHAPITRE

SystÚmes de coordonnées et analysevectorielle

Déterminer les expressions des projections des vecteurs unitaires des coordon-nées polaires en fonction des vecteurs de la base cartésienne. En déduire lesdérivées temporelles des vecteurs de la base polaire.

Exercice 3.1 : Base polaire

‱ Analyse de l’énoncĂ©La base polaire est la restriction Ă  deux dimensions de la base cylindrique (encore ap-pelĂ©e cylindro-polaire). L’intĂ©rĂȘt de cette base est qu’elle accompagne le point matĂ©rielM dont on cherche Ă  repĂ©rer la position, au cours de son mouvement. La contrepar-tie est que cette base de vecteurs unitaires (ïżœur; ïżœuΞ) n’est pas fixe ; autrement dit lesdĂ©rivĂ©es temporelles des vecteurs de la base polaire ne sont pas nulles, contrairementĂ  celles de la base cartĂ©sienne fixe

(ïżœi;ïżœj

).

Commençons par reprĂ©senter les deux bases sur un mĂȘme schĂ©ma :

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20 Chapitre 3 SystÚmes de coordonnées et analyse vectorielle

Les coordonnĂ©es cartĂ©siennes correspondent aux deux longueurs (x; y)repĂ©rant les projections du vecteur position −−→

OM sur les axes dirigĂ©srespectivement parïżœi et ïżœj. Les coordonnĂ©es polaires (r; Ξ) correspondentrespectivement Ă  la norme du vecteur position −−→

OM et Ă  l’angle orientĂ©que fait ce vecteur avec le vecteur fixe ïżœi de la base cartĂ©sienne.

‱ Projection des vecteurs de la base polaireOn projette les vecteurs mobiles de la base polaire sur les vecteurs fixes de la basecartĂ©sienne en effectuant les produits scalaires des premiers avec les seconds :

⎧⎚⎩

ïżœur = (ïżœur Â·ïżœi)ïżœi + (ïżœur Â·ïżœj)ïżœj

ïżœuΞ = (ïżœuΞ Â·ïżœi)ïżœi + (ïżœuΞ Â·ïżœj)ïżœj

La projection des vecteurs de la base polaire sur la base cartĂ©sienne donne :⎧⎚⎩

ïżœur = (cos Ξ)ïżœi + (sin Ξ)ïżœj

ïżœuΞ = (− sin Ξ)ïżœi + (cos Ξ)ïżœj

DĂ©rivation des vecteurs de la base polaireLes vecteurs mobiles ïżœur et ïżœuΞ sont des fonctions de l’angle Ξ, lui-mĂȘme fonction dutemps t. On va obtenir leurs dĂ©rivĂ©es temporelles en leur appliquant la formule dedĂ©rivation des fonctions composĂ©es et en utilisant leurs projections respectives sur labase cartĂ©sienne fixe. Pour retrouver la formule de dĂ©rivation d’une fonction composĂ©e,on peut utiliser l’écriture suivante :

⎧⎚⎩

dïżœur

dt = dïżœur

dΞ · dΞdt

dïżœuΞ

dt = dïżœuΞ

dΞ · dΞdt

Formellement, tout se passe comme si le dΞ se simplifiait.

On a tout d’abord :⎧⎚⎩

dïżœur

dΞ = (− sin Ξ)ïżœi + (cos Ξ)ïżœj = ïżœuΞ

dïżœuΞ

dΞ = (− cos Ξ)ïżœi + (− sin Ξ)ïżœj = âˆ’ïżœur