05 Dragages et gestion des sédiments extraits
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Mise au gabarit européen de l’Oise :
Etudes préliminaires
Etudes préliminaires – Dragage et gestion des sédiments extraits
Maître d’œuvre
Date :
29/01/12
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Logiciel :
Word 2007
Nombre de pages :64
Version du 28/02/11 n° d’identification I D R P R E GEO NT 0 0 1 D
Charte graphique réf. pièce Emetteur Mission Thème Type Numéro d’ordre Indice
Fiche de révision
Indice Date Modifications Rédaction Vérification Approbation
A 05/07/11 Première émission
Arnaud MARREC
Gwenaelle COTONNEC
Nicolas PROUHLAC
B 16/08/11
Remise en forme du document. Ajout chapitre stratégie et compléments sur les coûts
Nicolas PROUHLAC
PFF PFF
C 17/08/11 Reprise des annexes du document
Nicolas PROUHLAC
JPS PFF
D 27/01/12 Prise en compte des remarques
SETEC du 19/09/11
Arnaud MARREC
Gwenaelle COTONNEC
Nicolas PROUHLAC
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Etudes Préliminaires - Dragage et gestion des sédiments extraits Indice D
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SOMMAIRE
1. Préambule SUR LES BESOINS DE DRAGAGE ___________ ___________ 5
2. INVENTAIRE DES SOLUTIONS DE DRAGAGE ____________ __________ 6
2.1. GENERALITES SUR LES TECHNIQUES EXISTANTES ____ ____________________ 6
2.2. Particularités du projet _____________________ _____________________________ 8
2.3. Inventaire des techniques de dragage _________ ____________________________ 9
2.3.1. Dragage mécanique _________________________________________________________ 9
2.3.2. Dragage hydraulique _______________________________________________________ 22
2.4. Conclusions sur l’application a la mise au gab arit __________________________ 34
3. STRATEGIE DE GESTION DES SEDIMENTS _______________________ 35
3.1. SYNTHESE REGLEMENTAIRE DE LA GESTION DES SEDIM ENTS DE DRAGAGE 35
3.1.1. Réglementation ICPE _______________________________________________________ 36
3.1.2. Réglementation relative aux déchets ___________________________________________ 38
3.1.3. Dispositions relatives à la gestion des sédiments _________________________________ 38
3.1.4. Plan d’Occupation des Sols (POS) / Plan Local d’Urbanisme (PLU) ___________________ 40
3.2. CAMPAGNE DE CARACTERISATION DES SEDIMENTS ____ __________________ 40
3.3. GENERALITES SUR LA GESTION DES SEDIMENTS ET RA PPEL DES PRATIQUES EN VIGUEUR SU LE BASSIN DE LA SEINE _______________ ________________ 44
3.3.1. Solutions de réemploi _______________________________________________________ 44
3.3.2. Pré-traitement et traitement des matériaux non inertes _____________________________ 46
3.3.3. Rappel des pratiques en vigueur sur le bassin de la Seine __________________________ 50
3.4. FILIERES DE GESTION DES SEDIMENTS _________________________________ 52
3.4.1. Filières de gestion des sédiments inertes et non inertes non dangereux _______________ 52
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3.4.2. Filières de gestion des sédiments non inertes dangereux ___________________________ 61
3.5. Conclusions sur les scénarios envisagés au sta de études préliminaires _______ 62
ANNEXES _____________________________________________________ 64
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1. PREAMBULE SUR LES BESOINS DE DRAGAGE
Tel qu’il est définit en l’état actuel des connaissances et des projections, le projet de mise en gabarit
européen de l’Oise fait état d’un besoin, hors terrassement spécifique, d’extraction par dragage de près
de 850 000 m3 de sédiments.
Si les campagnes de caractérisation des matériaux à venir vont permettre de mieux apprécier les
caractéristiques physiques et chimiques des matériaux à draguer, il est considéré ici que, compte tenu
du linéaire d’intervention et des risques associés, près de 10 % des déblais sont susceptibles d’être
contaminés.
Le degré de contamination est apprécié ici au regard des seuils de classification S1 mais surtout inertes
et dangereux dans la mesure où les sédiments de dragage gérés à terre s’inscrivent dans le cadre
particulier de la gestion de déchets.
Ainsi, le découpage hypothétique suivant est proposé pour développer les hypothèses des réflexions
préliminaires :
- 850 000 m3 de sédiments « inertes »
- 40 000 m3 de sédiments « non inertes non dangereux »
- 10 000 m3 de sédiments « dangereux »
La logique de réflexion proposée ici pour l’étude préliminaire relative au dragage se décline de la façon
suivante :
- Etablir un état des lieux des techniques de dragage
- Constituer un rappel des enjeux réglementaires sur les dragages et la gestion des
sédiments
- Dresser un inventaire des scénarios de gestion envisageables en intégrant les
besoins et enjeux de gestion existants par ailleurs sur le bassin de Seine.
Cette organisation est reprise dans le document présenté. Il s’inscrit notamment dans la logique des
prescriptions proposées par les documents d’orientations proposés par VNF (Guides de Bonnes
Pratiques de Dragage et Circulaire Dragage).
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Paramètres
intervenant dans
le choix d’un type
de dragage
2. INVENTAIRE DES SOLUTIONS DE DRAGAGE
2.1. GENERALITES SUR LES TECHNIQUES EXISTANTES
Le dragage ou le curage des canaux et autres voies navigables constituent des opérations qui peuvent être mises à œuvre par différentes méthodes selon les attentes et la configuration des sites à entretenir.
Dans les faits théoriques, il existe 4 grands types de techniques de dragage :
→→→→Technique 1 : Les dragages mécaniques ;
→→→→Technique 2 : Les dragages hydrauliques ;
→→→→Technique 3 : Les dragages à l’américaine par agitation ;
→→→→Technique 4 : Les dragages biologiques par dégradation.
Afin de définir la technique la mieux adaptée à priori, il convient de prendre en compte un certain nombre de
critères de jugement objectifs, liés les uns aux autres, permettant de mieux appréhender le degré
d’application. Le choix d’une technique de dragage résulte donc de contraintes imposées qui, cumulées les
unes aux autres, doivent permettre de cibler le matériel le mieux adapté (cf figure1).
Déclinaison des différents critères régissant le choix d’une technique de dragage
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D’un point de vue économique, il est délicat de formuler un coût ferme et définitif qui fasse référence et
puisse être appliqué d’emblée à toute opération de dragage.
L’hétérogénéité des interventions, et conséquemment la complexité qui en résulte, rend délicates des
évaluations budgétaires sans prise en compte de l’ensemble des critères techniques qui régissent le projet
et donc les modalités de la prestation.
En d’autres termes, le prix du dragage (mentionné le plus souvent au m3 extrait) tient compte non seulement
du dragage proprement dit mais également d’autres facteurs qui gravitent autour de l’opération.
Schéma synthétique des opérations influant
sur le coût global d’un dragage
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2.2. PARTICULARITES DU PROJET
Cette étude concerne non seulement le dragage des dépôts superficiels liés à des phénomènes de transport
sédimentaire récents mais également des interventions d’approfondissement concernant des substrats
consolidés. Ces deux modes de travaux présentent des caractéristiques différentes qui sont susceptibles de
mettre en jeu des solutions techniques distinctes.
Pour autant, dans tous les cas, les filières de gestion envisagées visent au retrait des matériaux de la voie
d’eau et excluent d’emblée les solutions de dragage hydrodynamique par redistribution dans le courant et
remise en suspension.
De la même façon les pratiques de dragage biologique sont utopiques.
Globalement, et sous réserve des investigations préliminaires à mener, les éléments d’interventions
suivantes sont posés :
- Dragage des dépôts superficiel récents : matériaux fins peu cohésifs de type vases,
limons, sables, graviers présentant un potentiel éventuel de contamination sur la
fraction fine.
- Dragage des substrats sous-jacents : matériaux compacts et cohésifs mettant en jeu
des marnes à structure plus grossière présentant un potentiel de contamination plus
restreint.
La notion de contamination pourra être intégrée dans les conditions de phasage des interventions selon le
degré de pollution vertical éventuellement observé.
Cependant, il convient idéalement de développer l’intervention d’un seul type de matériel susceptible
d’extraire les différentes structures de dépôts sédimentaires pour optimiser les conditions d’intervention.
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2.3. INVENTAIRE DES TECHNIQUES DE DRAGAGE
Si l’on exclut les techniques hydrodynamiques de dragage, l’analyse des solutions possibles se décline selon des
techniques mécaniques ou hydrauliques.
2.3.1. Dragage mécanique
Globalement il existe 2 méthodologies distinctes concernant les opérations de dragage mécaniques :
• Dragage en eau ;
• Dragage à l’issue d’une mise à sec.
Dans le cadre de cette étude la seconde méthodologie qui consiste à assécher la zone avant de faire intervenir des engins de
terrassement classique pour l’extraction des matériaux n’est pas étudiée et seules les méthodes utilisant des moyens
mécaniques flottants sont détaillées.
2.3.1.1. Dragues retrocaveuses
� Description
Ces unités sont constituées d’un ponton de forme rectangulaire sur lequel est montée l’unité excavatrice qui peut :
• Soit faire partie intégrante de l’infrastructure ;
• Soit être constitué par une pelle hydraulique mobile équipée pour des travaux maritimes.
Pelle sur pontons et dipper dredger [Dragage enviro nnement & wasadredging]
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Les pontons qui disposent d’une unité excavatrice intégrée sont, du fait de leur forte robustesse, généralement privilégiés
pour l’excavation de matériaux très durs. Concernant les unités mobiles montées sur ponton, pour limiter les risques liés à
l’activité de dragage la pelle est amarrée sur le ponton à l’aide de chaînes par exemple.
Fixation d’une pelle sur un ponton [Dragage environ nement & Tournaud]
Les produits sont excavés en utilisant un godet de taille compatible avec la puissance de l’unité excavatrice ainsi
que la résistance in situ des matériaux dragués. La taille du godet peut ainsi varier de 0,5 à 13 m3. Les engins les
plus puissants peuvent exercés une force d’arrachement approchant 90 tonnes. En raison des très fortes charges
horizontales exercées par la pelle lors du dragage, le ponton est en appui sur des pieux qui maintiennent la
structure en position et la stabilise.
Le ponton est, à de rares exceptions près, incapable de se déplacer de manière autonome. Il est donc déplacé à
l’aide d’un remorqueur annexe. Cette embarcation supplémentaire assure en général le déplacement des barges
remplies par l’unité excavatrice de leur zone de remplissage vers leur zone de reprise (gestion à terre).
Certaines barges, en général de forte capacité (500 m3 et plus), sont automotrices et peuvent donc réaliser les
différents déplacements de façon autonomes.
Le nombre de pieux peut varier en fonction du type de ponton, la plupart des configurations sont basées sur 2 ou 3
pieux. Le mouvement des pieux est assuré soit par des câbles et treuils, soit par des systèmes hydrauliques.
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Pieux actionnés par câble et par dispositif hydraul ique
Le déplacement du ponton en cours de travaux d’extraction peut être opéré d’une multitude de façon :
• À l’aide du remorqueur ;
• Directement à l’aide du godet de l’unité excavatrice en s’appuyant sur les fonds durs ;
• À l’aide de cabestans et de câbles amarrés à des corps morts ;
• Certains pontons sont équipés de pieux basculant ou de pieux montés sur rails…
Barge automotrice [EMCC] et pousseur pour barge non propulsées [Aqua-Service]
Il existe des techniques permettant de s’abstenir d’un transfert des sédiments par barges :
• Refoulement par pompes à boues épaisses : Les sédiments sont décaissés dans une trémie gaveuse puis
transportés par conduite à l’aide d’une pompe spécialement conçue. Du fait de la faible fluidité des matériaux
dragués mécaniquement, le linéaire de conduite peut difficilement dépasser 500 m.
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Trémie de gavage d’une pompe à boue épaisse et refo ulement des produits [Semen TP]
Cette solution s’avère généralement plus coûteuse et contraignante qu’un transfert classique des sédiments par
barge. Elle présente toutefois des avantages indéniables en cas de dragage de sédiments pollués en limitant les
risques de pertes de matériaux associés aux opérations de reprise des produits.
Cette technique est toutefois contraignante en présence de macro-déchet ou de matériaux sableux voir
hétérogènes qui ne peuvent être transférés par le dispositif de pompage.
Silo de stockage et de chargement de camions [Putzm eister]
• Ponton refouleur : Il s’agit d’une barge capable de remettre en suspension les matériaux dragués en injectant
de l’eau pompée dans le milieu. Une pompe de refoulement permet ensuite de transférer le mélange d’eau et
de sédiments par conduite jusque la zone de reprise ou d’élimination. Cette solution est particulièrement
intéressante dans le cadre pour refouler les matériaux sans rupture de charge par camions mais impliquent la
présence de bassins de réception. Cette technique est utilisée pour le remblaiement des carrières à
l’occasion des dragages d’entretien menés sur le bassin de Seine.
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Ponton refouleur et remise en suspension pour pompa ge [Merceron TP]
� Intérêts et limites
La profondeur de dragage est limitée à la longueur du bras de la pelle rétrocaveuse et peut ainsi difficilement
dépasser 10 mètres de profondeur.
Limites d’intervention par moyen mécanique et pelle hydraulique
équipée d’une flèche et d’un balancier rallongés [M L UK]
Les tirants d’eau du matériel seront d’autant plus importants que leur capacité d’extraction ou de stockage sera
conséquente. Ainsi, lors d’opération de dragage réalisées sur des secteurs disposant de tirants d’eau faibles il sera
difficile d’intervenir avec du matériel lourd.
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L’utilisation de moyens d’extraction de ce type permet par ailleurs de faire face à des matériaux durs et/ou
fortement hétérogènes là ou d’autres techniques se limitent à un seul type de produits (Matériaux
préférentiellement fins et déstructurés dans le cadre d’un dragage hydraulique par exemple – cf par ailleurs).
Ces outils sont notamment en mesure de récupérer des blocs et autres embacles qui sont régulièrement retrouvés
dans les sédiments fluviaux.
Il faut également préciser que ces outils ont directement bénéficié des progrès associés à la géolocalisation. Ce
matériel couplé à un GPS permet donc de travailler avec une précision de l’ordre du décimètre, ce qui est très
largement suffisant dans le cadre de projet d’aménagement tel que celui envisagé.
Positionnement GPS
Les rendements d’extraction des pelles rétrocaveuses sont directement liés à la puissance de l’engin et à la taille
du godet. Pour les plus petites unités les rendements approchent 50 m3/ heure (pelle hydraulique de 30 tonnes)
alors que les engins les plus imposants peuvent atteindre des rendements supérieurs à 1500 m3/h (Liebherr P996,
godet de 24 m3) dans des conditions idéales.
� Impacts environnementaux
L’extraction de sédiments à l’aide de ce type d’engins est à l’origine de matières en suspension :
• Le brassage des sédiments lors de la pénétration du godet dans les sédiments se traduit par une
augmentation de la turbidité des eaux de fonds plus ou moins importante selon la nature des matériaux
dragués ;
• Il en va de même lors de la remontée du godet surtout dans le cas du dragage de sédiments fins et cohésifs.
Ces derniers ont tendance à adhérer aux parois extérieures du godet et se dispersent progressivement par
érosion lors de sa remontée.
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Pour minimiser ces phénomènes qui peuvent s’avérer dangereux en cas de contamination des produits, de
nouveaux moyens d’intervention ont été étudiés. Ces technologies ont été développées pour permettre l’extraction
des sédiments dans des conditions plus respectueuses du milieu. Elles mettent en jeu des systèmes permettant
d’encapsuler les sédiments au sein du godet.
De la même façon, le dragage de sédiments fortement pollués peut s’accompagner de la mise en place d’un rideau
anti-dispersant permettant de contenir les nuages turbides. Ces dispositifs sont toutefois contraignants à disposer
dans des zones exposées au courant.
Systèmes préventifs contre la dispersion des sédime nts [Source HAM].
2.3.1.2. Pelles à câbles
� Description
Il s’agit, comme les pelles rétrocaveuses, de dragues stationnaires amarrées à l’aide d’ancre ou de pieux
stabilisateurs.
Des structures non mobiles et automotrices sont disponibles également, la principale différence avec la technique
précédente est liée à la nature de l’unité excavatrice. Dans ce cas, il s’agit benne preneuse constituée de deux
éléments mobiles actionnées par des câbles ou hydrauliquement. Cette benne est généralement montée sur une
grue, mais il existe aussi des dispositifs permettant de les utiliser sur des pelles rétrocaveuses.
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Modes de préhension des sédiments à l’aide de benne s preneuses
La capacité moyenne de la benne-preneuse peut varier de 0,5 à 20 m3. Les unités automotrices disposent d’une
manière générale d’une trémie de réception ce qui leur permet de se charger du transfert des sédiments à l’issue
de leur dragage. La taille de cette trémie peut varier de 100 à 2 500 m3 pour les plus grosses unités. Certaines
unités peuvent être équipées de plusieurs grues.
� Intérêts et limites
La grue équipée d’une benne-preneuse est une machine relativement simple est peu coûteuse en regard des
autres dispositifs de dragage. Elle donne d’une manière générale de meilleurs résultats en présence de vases
consolidées, d’argiles ou de sables. Les modèles les plus imposants peuvent être utilisés pour la récupération de
gravats, de déchets ou de tous autres types de produits.
L’utilisation de matériel de ce type, du fait de la capacité en général plus importante d’une benne-preneuse, fait état
de rendements d’extraction légèrement supérieurs à ceux d’une pelle mécanique sur ponton. À capacité de volume
égale entre un godet et une benne-preneuse, les rendements observés peuvent être considérés équivalents.
La benne-preneuse étant manipulée à l’aide d’un câble, la profondeur de dragage est limitée à la longueur de câble
disponible. Ce type d’engin permet donc de draguer plus profondément qu’un ponton équipé d’une pelle
hydraulique. Par ailleurs, les plus gros engins sont capable de se déplacer de manière autonome et disposent
d’une trémie de stockage.
Ces engins sont donc particulièrement adaptés aux opérations de dragage en eaux profondes (profondeur
supérieure à 10 m) et pour des volumes de sédiments conséquents. La trémie de stockage lorsqu’elle est
disponible permet de constituer un tampon en attendant l’arrivée d’une barge chargées du transport jusqu’à la zone
de valorisation ou d’élimination des sédiments. Pour des engins de taille plus modeste, l’absence de trémie est
compensée par une rotation plus importante de barges de transfert.
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L’inconvénient principal de cette méthode de dragage est lié aux imprécisions de l’extraction. La figure suivante
illustre clairement les problèmes d’imprécision inhérents à ce type d’outil. Ces contraintes ne sont pas observées
dans le cadre d’un dragage par une pelle mécanique puisque le travail horizontal du godet permet de gommer ces
imprécisions.
Côte de dragage
1. Descente benne
2. Préhension sédiments
3. Remontée benne
Imprécisions possibles
Sur dragage
Sous dragage
Discontinuité
1
1
2
2
33
Représentation des imprécisions possibles avec une benne (source idra).
Note : Il faut remarquer que, compte tenu de la force des courants, les volumes non retirés, à condition d’atteindre
des proportions réduites, peuvent se niveler en glissant au fond ce qui va naturellement estomper les imprécisions
évoquées.
L’utilisation d’une benne-preneuse permet également de récupérer les macro-déchets accumulés au sein des
sédiments.
Il faut toutefois noter qu’en comparaison des dragues rétrocaveuses, les bennes preneuses ne sont pas adaptées
à l’extraction de matériaux très durs comme de la roche altérée.
Comme pour le dragage à la pelle rétrocaveuses les rendements sont intimement liés à la puissance de la grue et
à la capacité maximale de la benne-preneuse. Les rendements maximums pouvant être atteints sont toutefois
beaucoup plus importants puisque la puissance des grues de levage surpasse largement celle des pelles
rétrocaveuses (la plus imposante benne-preneuse au monde dispose d’une capacité de 200 m3, cf ci-dessous).
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Drague à benne-preneuse d’une capacité de 200 m 3 et fréquence de ce type d’outil selon leur capacité
� Impacts environnementaux
Globalement, l’utilisation d’une benne-preneuse est moins génératrice de matières en suspension qu’un dragage
au godet. La benne s’enfonce ouverte dans les sédiments, se referme en les déstructurant peu et remonte à l’issue
de sa fermeture complète.
Les remises en suspension se limitent essentiellement à la dispersion des sédiments qui adhèrent aux parois
extérieures de la benne lors de sa remontée. La mise en place de rideau anti-dispersant peut être préconisée dans
le cadre d’opérations de dragage visant des sédiments très fins ou pollués.
Il existe également des bennes preneuses dites environnementales qui permettent d’améliorer la précision du
dragage et limier les remises en suspension de sédiments. Toujours manœuvrable depuis la terre ou un ponton, la
benne est composée d’un système de fermeture horizontale permettant d’effectuer un dragage dans un plan
horizontal. Cela permet l’excavation de couches de sédiments de 5 à 25 cm avec une grande précision.
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Benne preneuse environnementale et schéma de princi pe
L’ouverture et la fermeture sont hydrauliques, la benne est hermétique ce qui permet de limiter la turbidité due au
dragage. À tout moment, la profondeur de la benne est connue permettant une précision de 30 cm horizontalement
et 5 à 10 cm verticalement.
2.3.1.3. Dragues a godets
Description
Il s’agit de dragues qui se déplacent généralement sur la zone de dragage à l’aide de treuils. La drague à godet
correspond à la plus ancienne forme d’outil de dragage de type mécanique.
Schéma d’une drague à godet et d’un chaland accoupl é
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Ces dragues sont composées d’un ponton rectangulaire avec un puits central sur lequel un cadre métallique lourd
est fixé. Ce cadre prend en charge une chaîne de taille imposante sur laquelle sont montés des godets disposant
d’une arrête de coupe. La chaîne repose sur un bras inclinable équipé de galets ce qui permet de lui imposer un
circuit rectiligne sans fin.
Représentation des chaînes de godets
La drague avance progressivement sur la zone à extraire en activant la rotation de la chaîne. Le train de godets
est ainsi entraîné, ces derniers raclent le fond et remontent les matériaux. À l’extrémité supérieure du bras
inclinable, le godet se retourne ce qui provoque la chute des sédiments soit dans des goulottes de réception soit
sur des tapis de transfert. Les sédiments sont ensuite orientés vers un chaland amarré à la drague.
Ces engins sont rarement auto-propulsés et sont ainsi généralement secondés par une embarcation de service.
Pour les unités autonomes, les mécanismes permettant la propulsion et la rotation de la chaîne sont toutefois
distincts.
La taille des godets évolue en fonction du gabarit de la drague, la plage de capacité variant ainsi de 100 à 1 000
litres.
En dehors de travaux de déroctages, les dragues à godets peuvent intervenir sur tout type de matériaux. En
équipant les godets de dents de ripage ce type d’engin peut également être utilisé pour l’extraction de roches
friables.
Les dragues de ce type ne sont jamais pourvues de trémie de réception des matériaux dragués et doivent donc
être en permanence couplées à un ou plusieurs chalands qui se chargent de la réception, du transport et de
l’élimination ou de la reprise des sédiments excavés.
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� Intérêts et limites
Le principe d’extraction combiné à la taille des godets se traduit par une très faible déstructuration des matériaux
qui sont extraits, tout particulièrement dans le cadre de dragage de vases et de boues. Cela aboutit à de très
faibles transferts d’eau ce qui permet d’améliorer les rendements et contribue à l’abaissement des coûts de
dragage.
En revanche, toujours du fait du principe d’extraction ces engins ne peuvent intervenir à des profondeurs
importantes, les limites étant imposées par la longueur du bras inclinable mais surtout par le poids des sédiments
à remonter. Les profondeurs maximales qui peuvent être atteintes par les engins les plus imposants n’excèdent
pas 20 mètres. En revanche, la précision du dragage est bonne et facilement adaptable à l’aide du bras inclinable
de la drague.
Les câbles d'amarrage peuvent constituer une gêne importante pour les autres navires. Par ailleurs, du fait des
frottements et du principe d’extraction purement mécanique, les niveaux de bruit de ces engins sont d’une manière
générale élevés. Il existe toutefois des modèles munis de carter de protection étudiés pour générer moins de bruit.
Drague à godet dite environnementale, les carters d e protection limitent les
pertes de matériaux et abaissent les niveaux sonore s
Du fait de tirants d’air conséquents, la prise au vent de ces outils d’extraction est importante et peut ainsi constituer
une contrainte pour des travaux à réaliser sur un milieu ouvert ou exposé.
Une grande partie de la puissance d'une drague à godets est utilisée pour actionner la chaîne, mais la forte inertie
du dispositif permet de facilement faire face à des zones montrant une résistance plus conséquente.
Les dragues à godets sont des engins spécifiques donc forcément complexes et coûteux à exploiter. La production
maximale hebdomadaire d'une drague à godet peut varier entre 10 000 et 100 000 m3 (in situ) selon la taille, la
localisation des travaux et le matériel en jeu.
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� Impacts environnementaux
Actuellement, les dragues à godet sont essentiellement utilisées dans le cadre d’opérations de dragage dites
« environnementales ».
L’extraction de sédiments à l’aide de ce type d’outil est en effet faiblement génératrice de particules en suspension eu
égard aux rendements qui peuvent être atteints. Elles sont donc particulièrement intéressantes pour l’extraction de
sédiments dont la qualité serait altérée.
2.3.2. Dragage hydraulique
Le principe de ces techniques de dragage repose sur la dilution des matériaux pour permettre leur aspiration à travers
un système de conduites reliées à une pompe centrifuge. Différents moyens peuvent être utilisés pour mettre en
suspension les sédiments. Si les matériaux sont suffisamment meubles, l’aspiration seule peut suffire, lorsque les
matériaux sont plus durs une déstructuration mécanique ou par injection d’eau peut être mise en place.
Les dragues hydrauliques sont basées sur le principe de la pompe à eau centrifuge et opèrent l’extraction par création
d'un vide à l'entrée de la pompe. La pression atmosphérique dans l'eau oblige la mixture à suivre la seule trajectoire
disponible, c’est-à-dire la conduite d'aspiration.
Prises de vue du corps de la pompe
Le dragage hydraulique est plus efficace lorsque l'on travaille avec des matériaux fins, puisqu’ils peuvent facilement
être dilués et maintenus en suspension. Le dragage de matériaux plus grossiers allant jusqu’aux graviers ou de roches
déstructurées peut-être réalisé mais nécessite l’utilisation de pompe plus puissantes et aboutit à une plus rapide usure
des structures.
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2.3.2.1. Dragues Aspiratrices en Marche (DAM)
Description
Les Dragues Aspiratrices en Marche disposent d’une coque identique à celle d’un navire classique, ce qui leur
procure une excellente navigabilité et leur permet de fonctionner sans utiliser de dispositif d’amarrage. Ce type de
matériel est fréquemment utilisé eau libre : Rivières, canaux, estuaires, mer et chenaux pour lesquels, du fait de
son principe de fonctionnement, elle apparaît très adaptée.
DAM Fort Boyard (capacité de 400 m 3) et drague Vasco de GAMA (Capacité de 33 000 m 3) de
Jan de NUL
L’aspiration des sédiments est réalisée à l’aide d’un tuyau d’aspiration désolidarisé de la coque et relié à une tête
de dragage qui traîne sur le fond de la zone à entretenir. La drague peut être équipée d'un tuyau d'aspiration
simple ou de deux tuyaux, un de chaque côté.
Schéma de principe et mise à l’eau du bras de pompa ge inclinable
L’embarcation réalise ainsi de lents allers-retours sur la zone à draguer en formant des sillons jusqu’à ce que les
côtes objectifs soient atteintes. La tête de dragage peut être munie de différents types de dispositifs visant à
déstructurer le sédiment et faciliter son pompage :
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� Dents ;
� Lames ;
� Dispositif d’injection d’eau sous pression.
Tête de dragage à dents et à injection d’eau
À l’issue de leur aspiration, les sédiments sont entraînés dans le puits de la drague par l’intermédiaire d’un réseau
de conduites permettant le remplissage et le vidage des cales en utilisant généralement la même pompe. Ces
tuyauteries ont des diamètres qui peuvent aller jusqu'à 1,6 mètres.
Puits et conduites de refoulement d’une DAM
La taille du puits varie énormément en fonction de la taille de la drague et du type de chantier qui lui sont alloués,
elle s’échelonne ainsi de quelques centaines de mètres cubes à plus de 30.000 m³. Les unités les plus importantes
ont été construites pour alléger les coûts liés au transport de sédiments, non pas dans le cadre d’opérations
d’entretien courantes, mais plutôt lors de travaux de remise en état du littoral ou de création d’îlots artificiels. Les
tirants d’eau ne permettent de toute façon pas d’évoluer dans des zones de navigation restreintes.
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Une fois le puits chargé, plusieurs solutions sont envisageables pour l’évacuation des produits. La solution mise en
œuvre sera dépendante de la solution de gestion retenue pour la gestion des matériaux dragués :
• Dans le cadre d’une gestion à terre : La drague transporte les sédiments jusqu’à une plateforme de reprise et
connecte son réseau de refoulement à une canalisation fixe. Les sédiments sont remis en suspension et
refoulés par la conduite fixe jusqu’une (ou plusieurs) chambre de décantation qui permettra d’évacuer les
eaux et concentrer les matériaux. Il est aussi possible de refouler les sédiments dans des barges qui se
chargent du transport ce qui permet de maximiser le temps d’intervention de la drague ;
Dispositif de connexion d’une conduite de refouleme nt et chargement d’une barge
à partir du puit d’une DAM
Quelques dragues aspiratrices en marche sont capables de se fendre sur toute leur longueur pour permettre une
libération rapide de matériaux qui seraient difficile à évacuer par les portes de fond de puits. Ces navires
particuliers sont évidemment plus coûteux à construire que ceux qui disposent d’une coque rigide.
Drague fendable Pierre LEFORT
Les entreprises néerlandophones (belges et néerlandaises) sont les leaders mondiaux des travaux maritimes à l'aide de
dragues à élinde traînante, parmi lesquels Van Oord, Jan de Nul et Boskalis.
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� Intérêts et limites
Compte tenu de son principe de fonctionnement, le rendement de ce type d’engin est optimal lorsque la zone à
draguer s’étend sur de longues distances, comme le dragage de chenaux de navigation ou d’embouchure
d’estuaires par exemple. Dans ces conditions, une drague de grande capacité (30 000 m3 de puits) travaillant à
plein temps peut déplacer jusqu'à 3 000 000 m3 par mois.
Plus la taille du navire sera conséquente, plus la profondeur de dragage sera importante (jusqu’à 75 m maximum).
Ce paramètre ne constitue donc pas une limite vis-à-vis de l’utilisation d’une telle technique si ce n’est que des
tirants d’eau faibles vont contraindre les capacités d’intervention.
D’un point de vue précision, la géolocalisation GPS permet de mieux positionner la tête de dragage, toutefois a
l’issue d’une campagne d’extraction des sédiments du fait de la technique employée les fonds ne sont pas plats et
montrent des sillons liés au passage du dispositif d’extraction.
Ces navires sont incapables d’intervenir dans les angles et sont difficiles à manœuvrer dans des espaces confinés,
à proximité des quais et des jetées. Ils ne sont pas très efficaces sur des matériaux durs comme les matériaux
argileux compacts, mais peuvent draguer de la roche qui a été préalablement minée, ou déstructurée par le cutter
d’une drague stationnaire désagrégatrice par exemple. Par ailleurs, ce type d’outil ne permet pas de récupérer
efficacement les macro-déchets susceptibles de s’accumuler dans le milieu.
Ces dragues sont très efficaces pour les matériaux qu’elles sont capables de gérer de manière autonome.
� Impacts environnementaux
Du fait du principe même de la méthode (aspiration à la source directement par conduite) cette technique de
dragage est faiblement génératrice de matières en suspension.
En revanche, la technique de la surverse, qui consiste à rejeter les eaux surnageantes issues du pompage par
débordement du puit peut provoquer d’importants panaches turbides en surface aux abords immédiat de la drague.
Ce panache sera d’autant plus important que la granulométrie des sédiments sera faible. C’est pour cette raison
que d’une manière générale, la surverse n’est pas appliquée dans le cadre d’opérations de dragage visant des
matériaux fins type vase ou en cas de problèmes de pollution. Cette technique est en revanche tolérée pour les
sables.
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2.3.2.2. Dragues aspiratrices stationnaires (DAS)
� Description
Il existe 2 types de DAS :
• Drague aspiratrice suceuse : Il s’agit de la drague hydraulique la plus simple. Ce type d’engin est
principalement utilisé pour l’extraction de matériaux de carrière ou pour des opérations de dragage en eau
profonde. La tête d’aspiration est généralement nue, certains modèles disposent parfois de dispositifs
d’injection d’eau sous pression pour faciliter la désagrégation des matériaux et leur pompage ;
Tête de succion et dispositif de déstructuration pa r injection d’eau
• Drague aspiratrice à disque désagrégateur : Ce modèle dispose d’un cutter au niveau de sa tête d’aspiration.
Ce dispositif, par rotation permet de désagréger les matériaux, ce qui permet simultanément leur pompage.
La force du cutter, renforcée par l'ancrage sur le pieu, permet de désagréger des roches de résistance
considérable. À titre d’exemple, les modèles les plus importants peuvent facilement venir à bout de roches
présentant une résistance équivalente à celle d’un très bon béton.
2 modèles de disque désagrégateur de taille différe nte
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La structure de ces deux types de dragues est relativement similaire. Il est ainsi possible d’adapter un disque
désagrégateur sur une drague aspiratrice suceuse. Toutefois, il est impossible d’utiliser cette combinaison lors de
l’extraction de matériaux compacts et résistants, la superstructure de la drague suceuse n’étant pas suffisamment
renforcée pour résister aux contraintes imposées par ce type d’opération.
L’adjonction du désagrégateur aux équipements d’aspiration a fait considérablement augmenter les possibilités de
dragage de la drague aspiratrice. Elle peut être aussi bien utilisée pour les travaux neufs que pour les dragages
d’entretien, et pour des sédiments très variés. Les dimensions des dragues aspiratrices à désagrégateur vont des
petites unités standardisées ou démontables jusqu’aux grandes unités capables de travailler dans des zones
exposées et par une profondeur maximale de 30 m.
Il existe différents types de désagrégateur, le choix de l’outil à mettre en oeuvre est conditionné par la nature des
matériaux (roches, vases, sables…) et la solution retenue pour leur évacuation. Certains d’entre eux comme les
désagrégateurs à couronne fermée permettent en effet de limiter la dilution ce qui peut s’avérer intéressant dans le
cadre d’une gestion à terre par exemple. Il est par ailleurs possible de changer les dents de la couronne en
fonction du type de matériaux à draguer.
Différents types de désagrégateur
Une fois déstructuré et mélangé à de l’eau, les matériaux dragués sont aspirés au travers de la tête de dragage,
passent au travers de la conduite d’aspiration et de la pompe qui y est intégrée pour ensuite être évacuées vers la
canalisation de refoulement. La concentration du mélange varie de 10 à 40 % selon les caractéristiques des
produits dragués. Concernant les unités capables de déstructurer de la roche, il arrive parfois que la reprise des
produits soit assurée par une autre unité spécialisée (dragage mécanique).
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Conduite de refoulement flottante et rejet en lagun e de décantation
Parallèlement à la drague à disque, il existe une autre forme de désagrégateur capable de procéder à des travaux
de déroctage : La roue à godets. Ces dispositifs de désagrégation sont largement utilisés dans le cadre de
l’exploitation de carrières mais n’ont à ce jour pas trouvé grâce auprès des donneurs d'ordres internationaux de
dragage. Leur efficacité n’est pourtant plus à démontrer puisque ces dispositifs donnent pleine satisfaction dans le
cadre d’opérations d’extraction minière qui nécessitent impérativement une bonne productivité.
Roue à godet et drague aspiratrice stationnaire équ ipée
Ces dragues disposent d’une manière générale de 2 pieux d’ancrage disposés à bâbord et tribord à l’arrière de
l’embarcation. Ces engins opèrent en effectuant un balayage de la zone de travail en s’appuyant sur l’un de leur
pieux d’ancrage. Les mouvements latéraux sont réalisés à l’aide de treuils et de câbles reliés à des ancres ou
corps morts. Lorsque l’extraction des matériaux a été réalisée sur la totalité de l’arc de cercle concernée, le pieux
opposé est enfoncé et le pieux d’appui est relevé ce qui permet d’avancer le cutter d’une distance suffisante pour
extraire à nouveau les sédiments sur l’arc de cercle de travail suivant. La drague se déplace en quelque sorte en
marchant sur ces pieux.
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Dispositifs d’ancrage et de rotation de la drague e t du cutter
Il existe des modèles qui disposent de pieux coulissant ou basculant qui permettent de faciliter le positionnement et
le déplacement de la drague sur sa zone de travail. Par ailleurs, certaines dragues sont équipées de vérins
hydrauliques et d’élindes articulées qui permettent de positionner très précisément le cutter. Ces modèles
améliorés sont particulièrement adaptés au dragage sous embarcations ou en zone confinée.
Élinde articulée et DAS à pieux basculants
Une fois pompés, les sédiments sont refoulés :
• Dans des barges de grande capacité. Cette solution tend toutefois à disparaître, du fait de l’importante dilution
des matériaux (environ 5 à 7 volumes d’eau pour un volume de sédiment in situ) qui se traduit par des
phénomènes de surverse et aboutissent à d’importantes remises en suspension autour de la barge. Cette
technique est encore utilisée pour le transfert de matériaux type sables ou graviers qui sont en mesure de
décanter rapidement dans les barges ;
• Vers des casiers aménagés à terre à l’aide de conduites. Le refoulement peut être réalisé sur plusieurs
kilomètres en installant des pompes relais si nécessaires. L’aménagement des casiers est adapté selon la
nature des matériaux qui y seront refoulés. Dans le cadre du refoulement de matériaux pollués une
étanchéification du site et un traitement des eaux de décantation peuvent être mis en place ;
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D’une manière générale les dragues aspiratrices utilisées pour les opérations de dragage de sédiments meubles
ne sont pas autopropulsées et sont donc déplacées à l’aide d’une embarcation de service. À l’inverse les dragues
de ce type utilisées pour des opérations de déroctage, du fait qu’elles sont vouées à intervenir en milieu ouvert,
disposent de leur propre système de propulsion.
� Interets et limites
Les dragues de petites tailles sont généralement modulaires et peuvent facilement être démontées et transportées
par la route. Ceci permet à ces outils d’intervenir dans des endroits reculés et difficiles d’accès. Les unités de taille
plus importante sont quant à elles généralement autopropulsées et assurent donc leur transfert sur zone de
manière autonome.
Les progrès réalisés en termes de géolocalisation sont également appliqués aux dragues stationnaires. Le principe
même de dragage de ces outils couplé à la précision GPS leur confère une précision redoutable sur le plan
vertical. À l’issue du dragage les fonds sont généralement plats et ne présentent pas de dépressions ou de bosses.
Équipement DGPS adapté
Ces dragues sont par ailleurs sensibles à la présence de macro-déchets. Les débris divers peuvent s’enrouler ou
se bloquer sur le cutter, ce qui se traduit par des arrêts intempestifs qui nuisent aux rendements d’extraction.
L’utilisation exclusive de ce type d’engin lors d’un dragage ne permet pas de remonter les blocs et déchets qui
peuvent être retrouvés parmi les sédiments portuaires (contrairement au dragage mécanique).
Les grosses unités équipées pour le déroctage peuvent intervenir sur tous types de matériaux alors que les
dragues stationnaires de plus petits gabarits et de plus faible puissance ne sont efficaces que sur les vases et les
sables fins. Les grosses unités sont par ailleurs souvent autopropulsées et se rapprochent plus de navires
classique ce qui leur permet d’intervenir aisément en milieu ouvert ce qui n’est pas le cas des dragues ne
disposant pas de groupe de propulsion.
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C’est aussi l’un des autres avantages de ces techniques puisque la forte variété de drague stationnaire disponible
sur le marché permet de faire face à différents types de situation. Les plus gros modèles peuvent intervenir en
milieu ouvert et exposé sur des zones où les matériaux à draguer sont par nature plus compacts (roches, sables
compactés…) alors que les dragues de petit gabarit peuvent travailler aisément sous les embarcations et dans les
recoins qui constituent des zones de sédimentation préférentielles pour les sédiments fins.
La profondeur d’intervention est également limitée par la longueur de l’élinde. D’une manière générale plus l’unité
d’extraction sera de taille imposante, plus l’élinde permettra d’atteindre des profondeurs importantes. Il est par
ailleurs possible de rallonger l’élinde sur certains modèles à conditions que la pompe soit de puissance suffisante.
Il existe aussi des dragues aspiratrices stationnaires équipées pour le dragage en eau profonde. Ces unités sont
toutefois principalement utilisées dans le cadre d’opérations d’exploitation minière.
Dragues aspiratrices stationnaires en eau profondes
Les modèles les plus récents sont équipés de carters de protection qui permettent de significativement réduire le
bruit des pompes et des groupes diesel nécessaire à la mise en œuvre de ce type d’outils.
L’utilisation de conduites peut être problématique lorsque les travaux sont réalisés en milieu ouvert, le mauvais
temps et les vagues étant susceptibles de les endommager et de provoquer des ruptures. Par ailleurs, l’utilisation
de conduites pour le refoulement constitue également une gêne vis-à-vis de la navigation des autres navires. Il est
toutefois possible de submerger les conduites par endroits pour permettre le passage des autres usagers.
L’inconvénient principal de cette technique de dragage est inhérent à la méthodologie d’extraction employée. Les
sédiments sont déstructurés et mélangés avec de l’eau, ce qui :
• Dans le cadre d’une immersion en mer par barge l’opération se traduit par un surcoût lié au transport d’eau
jusqu’à la zone d’élimination ;
• Dans le cadre d’une gestion à terre, implique de concentrer les matériaux et/ou de disposer de surface de
stockage intermédiaire importante avant valorisation. Par ailleurs en présence de sédiments pollués cette
solution implique un retraitement des eaux avant rejet ;
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Le rendement est en général élevé et varie entre 50 et 5 000 m3/h selon la drague et le matériau. Elles peuvent
uniquement refouler sur une distance limitée (entre 500 m et 2 000 m) suivant la puissance des pompes et la
nature des matériaux. Pour pallier à cette limite il reste toutefois possible d’utiliser des pompes relais (booster) qui
permettent d’augmenter les distances de refoulement (distances doublées d’une manière générale).
Booster et plateforme sur pieux permettant l’utilis ation d’une pompe de relais en
mer ou sur estran
� Impacts environnementaux
D’un point de vue environnemental, les opérations de dragage menées à l’aide dragues aspiratrices stationnaires
sont peu génératrices de matières en suspension. Il existe par ailleurs des têtes d’aspiration qui ont été
spécialement développées pour limiter encore les phénomènes de turbidité. Ces outils se basent en général sur
une encapsulation du dispositif désagrégateur.
Tête d’aspiration à cylindre rotatif et outil d’enc apsulation d’un disque désagrégateur
Lors du refoulement des sédiments vers des barges par surverse, les opérations sont peu impactantes pour le
milieu lorsqu’il s’agit de sables ou de graviers puisque ces matières décantent rapidement dans le chaland. Ces
mêmes opérations sont en revanche plus problématiques dans le cadre de l’extraction de produits fins comme des
vases, c’est pour cette raison que le principe de la surverse n’est quasiment plus mis en œuvre lorsque les travaux
concernent ce type de produits.
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Concernant les opérations de refoulement à terre lorsque les volumes des casiers sont suffisants (égal au double
du volume à draguer) la décantation permet de capter la majeure partie des sédiments et les concentrations
résiduelles en matières en suspension dans les eaux rejetées sont suffisamment faibles pour être considérées
comme non impactantes pour le milieu.
2.4. CONCLUSIONS SUR L’APPLICATION A LA MISE AU GABARIT
L’inventaire présenté fait état d’un grand nombre de solution technique de dragage envisageables quelles
soient aussi bien mécanique qu’hydraulique.
Les principales caractéristiques techniques de l’intervention sont rappelées ci-dessous :
- Interventions mixtes qui concernent des matériaux fins peu cohésifs et des
matériaux plus grossiers consolidés sur des substrats géologiques
- Tirants d’eau limités et tirants d’air limités
- Filières de gestion à terre
- Conditions d’accessibilité restreinte
Ces contraintes incontournables sont restrictives vis-à-vis des solutions de dragage hydrauliques de gabarit
important notamment qui ne sont pas en mesure d’intervenir à priori.
De la même façon, les dragues aspiratrices stationnaires semblent peu adaptées du fait des distances de
transfert des matériaux qui ne peuvent être relayées par conduites et l’éventuelle présence de matériaux
compacts.
Sous couvert des données physiques et géotechniques concernant les matériaux en place, les solutions
techniques de dragage qui semblent les plus adaptées concernent des techniques mécaniques qu’elles
mettent en jeu des pontons deeper avec pelles ou des dragues à godet.
Dans tous les cas, ces outils sont associés à des chalands pour assurer le transfert des matériaux. Les
capacités d’intervention peuvent être par ailleurs modulables selon le nombre de poste mis en place et leur
gabarit.
Enfin, notons que ces solutions techniques sont celles proposées pour les dragages d’entretien des
principaux gestionnaires de la voies d’eau sur le bassin de Seine qui met également en jeu des matériaux de
structure et de composition proches de ceux voués à être manipulés ici.
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3. STRATEGIE DE GESTION DES SEDIMENTS
La gestion des sédiments de dragage extraits de travaux d’entretien ou d’aménagement et notamment les
solutions de traitement et de valorisation / élimination associées interfèrent avec une multitude d’orientations
réglementaires dont l’évolution récente implique de considérer des approches en lien avec la gestion des
déchets.
Ainsi, en préambule de la définition des dispositions techniques et stratégiques de gestion des sédiments
extraits du canal de l’Oise, il convient de situer clairement les obligations et prescriptions réglementaires
incontournables associées.
3.1. SYNTHESE REGLEMENTAIRE DE LA GESTION DES
SEDIMENTS DE DRAGAGE
La gestion des sédiments (en particulier les opérations d’élimination, c’est-à-dire de traitement, de transit et de stockage définitif) est encadrée différentes législation spécifiques.
Pour rappel, les boues de dragage font partie intégrante de la nomenclature des déchets depuis 2002 et appartiennent à deux catégories qui distinguent les sédiments dangereux d’une part et les non dangereux de l’autre. Les évolutions réglementaires récentes confortent le fait que les déblais de dragage retirés du milieu aquatique prennent systématiques le statut de déchets.
Cette orientation implique de considérer leur classification et leur mode de gestion sous cette angle particulier dans la mesure où les produits extraits de la mise au gabarit sont susceptibles d’être gérés à terre exclusivement.
Les modalités de stockage et de valorisation sont notamment prises en compte dans la nouvelle nomenclature des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE) d’avril 2010.
Une présentation des orientations et interprétations du ministère sur les évolutions réglementaires est proposée en annexe.
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3.1.1. Réglementation ICPE
Les rubriques concernées de la nomenclature des ICPE sont nombreuses et dépendent des catégories de matériaux considérées :
- Déchets inertes - Déchets Non Inertes Non Dangereux - Déchets Dangereux
Dans le cas présent, compte tenu de la nature et de l’origine des déblais, la classification s’oriente préférentiellement vers des sédiments inertes et, pour certains volumes spécifiques et réduits, vers des matériaux non inertes non dangereux. Pour autant, la classification en déchets n’obère pas les possibilités de valorisation pour ces deux catégories de matériaux. Dans tous les cas, les rubriques concernées sont les suivantes :
• Transit de déchets non dangereux : Rubrique 2716 : « Installation de transit, regroupement ou tri de
déchets non dangereux non inertes l'exclusion des installations visées aux rubriques 2710, 2711, 2712,
2713, 2714, 2715 et 2719 » : Demande d’autorisation si volume supérieur ou égal à 1000 m3
(Déclaration entre 100 et 1 000 m3).
Note : Aux installations d’entreposage de sédiments non dangereux relevant de cette rubrique, s’ajoutent
celles mettant en œuvre une simple décantation gravitaire comme celles procédant à la déshydratation
naturelle en andains.
• Transit de déchets dangereux :
• Rubrique 2717 : « Installation de transit, regroupement ou tri de déchets contenant des
substances dangereuses ou préparations dangereuses mentionnées à l’articles R. 511-10 du
code de l’environnement, à l’exclusion des installations visées aux rubriques 1313, 2710, 2711,
2712 et 2719 » : Demande d’autorisation
• Rubrique 2718 : « Installation de transit, regroupement ou tri de déchets dangereux ou de
déchets contenant les substances dangereuses ou préparations dangereuses mentionnées à
l'article R. 511-10 du code de l'environnement, à l'exclusion des installations visées aux rubriques
1313, 2710, 2711, 2712, 2717 et 2719 » :
Demande d’autorisation si la quantité de déchets susceptible d'être présente dans l'installation
est supérieure ou égale à 1 t ;
Déclaration si cette quantité est inférieure à 1 t.
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• Transit de déchets inertes : Rubrique 2517 : « Station de transit de produits minéraux ou de déchets
non dangereux inertes autres que ceux visés par d'autres rubriques » (Note : y compris celles mettant en
œuvre un procédé de traitement "passif" de type décantation naturelle -pour conserver le même esprit que
les installations classées 2716, admettant des sédiments non dangereux non inertes). ;
Demande d’autorisation si la capacité de stockage est supérieure à 75 000 m3 ;
Déclaration si la capacité est supérieure à 15 000 m3, mais inférieure ou égale à 75 000 m3
Pas de demande particulière pour les stockages en deçà de 15 000 m3.
• Traitement des déchets non dangereux : Rubrique 2791 : « Installation de traitement de déchets non
dangereux à l'exclusion des installations visées aux rubriques 2720, 2760, 2771, 2780, 2781 et 2782 » :
Demande d’autorisation si la quantité de déchets traités est supérieure ou égale à 10 t/j ; Déclaration si
cette quantité est inférieure à 10 t/j.
• Traitement de déchets dangereux : Rubrique 2790 : « Installation de traitement de déchets dangereux
ou de déchets contenant des substances dangereuses ou préparations dangereuses mentionnées à
l'article R. 511-10 du code de l'environnement, à l'exclusion des installations visées aux rubriques 1313,
2720, 2760 et 2770 » : Demande d’autorisation
• Stockage : Rubrique 2760 : « Installation de stockage de déchets autre que celles mentionnées à la
rubrique 2720 et celles relevant des dispositions de l’article L. 541-30.1 du code de l’environnement ».
Demande d’autorisation pour les installations de stockage de déchets dangereux comme pour les
installations de stockage de déchets non dangereux quelque soit leur provenance
! Toutefois, précisons que ne sont pas concernées par ces nouvelles dispositions les opérations
d’aménagement de berges ou de remblais comme les aménagements paysagers réalisés à partir de
sédiments non dangereux.
Réglementation relative aux installations de stockage de déchets inertes (ISDI):
• Articles L. 541-30-1 et R. 541-80 à R. 541-82 du Code de l’environnement : soumettent l’exploitation
d’ISDI à autorisation préfectorale préalable (délivrée par la DDTM).
• Arrêté ministériel du 28 octobre 2010 relatif aux installations de stockage de déchets inertes :
précise notamment la liste des déchets susceptibles d’être acceptés en ISDI.
L’ensemble des notions et régimes ci-dessus est à intégrer dans les réflexions relatives aux filières de gestion
et d’élimination susceptibles d’être développées lors des interventions menées car elles peuvent impliquer
l’obtention préalable d’une autorisation préfectorale ou la réalisation d’une déclaration.
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3.1.2. Réglementation relative aux déchets
Articles L. 541-1 et suivants du Code de l’environnement (récemment modifiés par l’Ordonnance n° 2010-1579 du
17 décembre 2010 portant diverses dispositions d'adaptation au droit de l'Union européenne dans le domaine des
déchets) et articles R. 541-1 et suivants du même Code relatifs aux déchets
Note : L’ordonnance n° 2010-1579 du 17 décembre 2010 a transposé la directive 2008/98/CE du Parlement européen et du Conseil du 19 novembre 2008 relative aux déchets et abrogeant certaines directives. Elle exclut du champ d’application de la législation relative aux déchets :
o Les sols non excavés (y compris les sols pollués non excavés et les bâtiments reliés aux sols de manière permanente) ;
o Les sédiments déplacés au sein des eaux de surface aux fins de gestion des eaux et des voies d'eau, de prévention des inondations, d'atténuation de leurs effets ou de ceux des sécheresses ou de mise en valeur des terres, s'il est prouvé que ces sédiments ne sont pas dangereux.
3.1.3. Dispositions relatives à la gestion des séd iments
La circulaire du 4 juillet 2008 relative à la gestion des sédiments lors de travaux ou d’opérations impliquant
des dragages ou curages maritimes et fluviaux rappelle les grandes orientations à suivre et notamment :
• Les notions de curage et dragage et le droit applicable aux travaux et opérations susceptibles d’impliquer un curage ou un dragage et donc une gestion de sédiments ;
• La possibilité de commercialiser les matériaux excédentaires et les procédures applicables ;
• Les procédures applicables lorsque les matériaux excédentaires ne sont pas commercialisables et lorsqu’une gestion à terre doit être envisagée et notamment :
• L’état de la réflexion sur le point de partage entre le caractère dangereux ou non dangereux des sédiments ;
• Les procédures applicables à la gestion à terre des sédiments qui ne sont pas caractérisés comme des déchets dangereux.
Le schéma ci-dessous propose une synthèse de la réglementation applicable aux opérations de gestion des
sédiments (hors dragage).
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* Ne s’applique pas si les déchets Inerte sont utilisés pour des travaux d'aménagement, de remblai, de réhabilitation ou à des fins de construction ;
** S’applique au stockage temporaire de déchets inertes sauf aux entreposages de déchets pour la préparation à un transport en vue de leur valorisation pour une durée inférieure à 3 ans, ou aux entreposages effectués en vue de leur stockage définitif sur un autre lieu pour une durée inférieure à 1 an.
Schéma de synthèse des dispositions réglementaires relatives à la gestion des sédiments
de dragage
Il faut par ailleurs noter que l’autorisation Loi sur l’Eau du plan de gestion ne dispense pas de l’éventuelle autorisation
d’exploiter une installation de stockage de déchets (inertes, non dangereux ou dangereux). Si nécessaire et à moins
d’utiliser des sites d’ores et déjà autorisés, la procédure ICPE doit donc être menée de front avec la demande au titre
de la Loi sur l’Eau.
Par ailleurs, dans le cas où des terrains de dépôts existaient préalablement à ces dernières évolutions
réglementaires, il était possible, jusqu’au 12 avril 2011 de déposer une déclaration d’existence permettant de
s’affranchir du dépôt d’une demande ICPE.
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Il existe également une autre dérogation concernant le dépôt à terre des sédiments. Cette dernière concerne le dépôt
de boues issues de dragage le long de petites voies d’eau qui est actuellement exclu du champ d’application de
l’arrêté du 28 octobre 2010. Cet arrêté est toutefois en cours de révision par la Direction de la Prévention des Risques
(DGPR) et cette exclusion doit semble-t-il être supprimée.
3.1.4. Plan d’Occupation des Sols (POS) / Plan Loc al d’Urbanisme (PLU)
Le Plan d’Occupation des Sols (POS) est un document d’urbanisme prévu par le droit français, dont le régime a été
créé par la loi d’orientation foncière de 1967. Le 13 décembre 2000, le POS est supprimé par la loi relative à la
Solidarité et au Renouvellement Urbains (SRU), au profit des nouveaux Plans Locaux d’Urbanisme (PLU). Toutefois,
un POS garde toute sa validité juridique tant qu’il n’a pas été transformé en PLU.
Ce plan définit de façon précise le droit des sols applicable à chaque terrain. De plus, l’objet de ce plan est également
d’exprimer le PADD (Projet d'Aménagement et de Développement Durable) de la commune qui précise le projet
d’évolution et de développement d’ensemble de la commune.
En lien avec le projet de dragage, l’implantation des ouvrages de pré-traitement (essentiellement des casiers / bassins de décantation et/ou d’égouttage) doit nécessairement prendre en compte les contraintes liées au règlement d’urbanisme et aux conditions d’occupation des sols et également celle de respecter le Plan de Prévention du Risque Inondation.
3.2. CAMPAGNE DE CARACTERISATION DES SEDIMENTS
Les résultats des campagnes de caractérisation des sédiments disponibles sur le canal de l’Oise entre 2006
et 2010 sont présentés en annexe. Les investigations menées sont destinées à proposer une classification
des matériaux selon :
• Le caractère inerte
• Le caractère non inerte non dangereux
• Les classifications selon les seuils de la circulaire VNF
Les résultats font état de matériaux de texture hétéorogène puisque les échantillons analysés sont
composés autant de sédiments à dominante argileuse et limoneuse dans certains secteurs et des matériaux
plus sableux sur d’autres périmètres.
Dans tous les cas, la majorité des échantillons prélevés fait état de sédiments exempts de contamination
spécifique qu’elle soit minérale (métaux) ou organique (hydrocarbures).
Ces observations amènent à classer l’essentiel des sédiments en produits de dragage inertes.
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Vase sableuse
Sables vasards
Matériaux sableux
Sédiments non inertes Total Zone Vol. Marché Delta %
ZONE 1 0,00 160,00 280,00 0,00 440,00 1000,00 560,00 44%ZONE 2 0,00 2010,00 0,00 920,00 2930,00 5000,00 2070,00 59%ZONE 3 4443,00 660,00 0,00 1397,00 6500,00 10000,00 3500,00 65%ZONE 4 0,00 2870,00 0,00 170,00 3040,00 3000,00 -40,00 101%ZONE 5 1340,00 2520,00 0,00 170,00 4030,00 4500,00 470,00 90%ZONE 6 3440,00 1350,00 0,00 1090,00 5880,00 10500,00 4620,00 56%ZONE 7 1080,00 0,00 0,00 0,00 1080,00 8000,00 6920,00 14%ZONE 8 4100,00 840,00 0,00 0,00 4940,00 6500,00 1560,00 76%ZONE 9 900,00 0,00 0,00 0,00 900,00 3000,00 2100,00 30%ZONE 10 720,00 3240,00 0,00 0,00 3960,00 6500,00 2540,00 61%ZONE 11 0,00 6000,00 6000,00 0%
TOTAL / FAMILLE 16023,00 13650,00 280,00 3747,00 33700,00 64000,00 30300,00 59%
TOTAL
Famille de destination
33700,00
L’analyse croisée des données disponibles avec les relevés effectués par EMCC (cf fiches détaillées en
annexes) à l’occasion des interventions de dragage sur entre Nogent sur Oise et Conflans Sainte Honorine
dans le cadre de la mise au gabarit entre 2008 et 2010 conduit au bilan suivant :
Tableau de synthèse des familles de sédiments (volumes et qualités) des zones 1 à 11 de la mise
au gabarit de l’Oise entre Nogent sur Oise et Conflans Sainte Honorine (source EMCC / VNF)
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Vase sableuse
Sables vasards
Matériaux sableux
Sédiments non inertes Total Zone
ZONE 9 Bis 2300,00 0,00 0,00 0,00 2300,00ZONE 11 2500,00 0,00 0,00 3400,00 5900,00ZONE 13 2400,00 0,00 0,00 0,00 2400,00ZONE 14 3700,00 0,00 0,00 0,00 3700,00ZONE 15 7100,00 7360,00 0,00 2300,00 16760,00ZONE 16 100,00 0,00 0,00 0,00 100,00ZONE 17 1900,00 0,00 0,00 600,00 2500,00ZONE 18 1000,00 0,00 0,00 200,00 1200,00ZONE 19 2200,00 1600,00 0,00 0,00 3800,00ZONE 20 100,00 0,00 0,00 0,00 100,00ZONE 21 2300,00 0,00 0,00 0,00 2300,00ZONE 22 100,00 0,00 0,00 0,00 100,00ZONE 23 200,00 0,00 0,00 0,00 200,00ZONE 24 200,00 0,00 0,00 0,00 200,00ZONE 25 100,00 0,00 0,00 0,00 100,00ZONE 26 1100,00 0,00 0,00 0,00 1100,00
TOTAL / FAMILLE 27300,00 8960,00 0,00 6500,00 42760,00
TOTAL
Famille de destination
42760,00
Tableau de synthèse des familles de sédiments (volumes et qualités) des zones 9 bis à 26 de la mise au
gabarit de l’Oise entre Nogent sur Oise et Conflans Sainte Honorine (source EMCC / VNF)
La comparaison des données fait état de matériaux hétérogènes où la part de produits fins de type vases semblent toutefois dominer au dépend des sables.
Par ailleurs les proportions de matériaux non inertes est oscille entre 10 et 15 %.
Afin d’affiner la nature des dépôts il est proposé de compléter les données existantes en menant une
campagne de caractérisation. Les conditions d’intervention s’inspirant des prescriptions de la circulaire
dragage de VNF en tenant compte :
• Des volumes en jeu et du tracé futur,
• Les secteurs les plus susceptibles d’être contaminés,
• Les périmètres parfois identifiés à risques du fait des activités périphériques.
• Les zones avec captage d’AEP
• Des dépôts de sédiments superficiels susceptibles de fixer des pollutions en transit
dans le milieu
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Dans le cas présent, les différents points d’exutoire industriels ou de STEP ont été positionnés sur les plans
sur les secteurs concernés par les interventions.
Les différentes positions des points d’échantillonnage sont proposées sur les planches annexées.
Les analyses à engager comprennent une évaluation de la qualité des matériaux sur fraction brute (seuil
S1), fraction lixiviable (seuils inertes / dangereux) et éventuellement l’écotoxicologie. L’analyse de la valeur
agronomique peut également être suggérée.
En complément du caractère inerte ou non, les éléments clés de décision relatifs à la granulométrie revêtent
une part importante puisqu’ils conditionnent les proportions de valorisation envisageable pour les délais les
plus nobles.
Enfin, la présence de sédiments dangereux ne peut être exclue même si les analyses menées jusqu’ici sur
le canal de l’Oise ne font pas état de sédiments de cette nature. Il se peut néanmoins que des « pépites » de
pollution soient présentes localement. La nature dangereuse de ces sédiments a une incidence
fondamentale sur les filières d’élimination à envisager, leur valorisation étant exclue.
La caractérisation fine du secteur des zones à risques permettant de clairement estimer la nature des matériaux sédimentaires d’une part ainsi que le degré de contamination au regard des seuils précités.
Ces éléments influent sur les conditions de gestion ultérieures et sur les prescriptions associées au dragage.
En l’état, les différentes hypothèses et scénarios de gestion nous conduisent à prendre en considération les hypothèses suivantes :
- 90 à 95 % de matériaux inertes (850 000m3) de nature vases sableuses majoritaire
- 4 à 10 % de matériaux non inertes (40 000 m3)
- 1 % de matériaux non inertes dangereux (10 000 m3).
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3.3. GENERALITES SUR LA GESTION DES SEDIMENTS ET
RAPPEL DES PRATIQUES EN VIGUEUR SU LE BASSIN
DE LA SEINE
3.3.1. Solutions de réemploi
Pour mémoire, les principales solutions de réemploi expérimentées et envisageables pour les sédiments
provenant du dragage sont :
� Le réemploi in situ
Sur un bassin ou un plan d’eau, les sédiments de dragage, à condition d’être suffisamment égouttés et
manipulables, peuvent être réutilisés sur site pour constituer des ouvrages tels que des îlots, des terre-
pleins, restaurer des berges ou lutter contre les phénomènes d’érosion. Ces pratiques permettent de
réutiliser in situ les produits sans les transporter ce qui constitue un intérêt économique et
environnemental majeur.
Ces techniques sont à ce titre régulièrement mises en œuvre par VNF dans le cadre de ses opérations
d’entretien fluviaux.
� Réemploi en génie civil ou remise en état de sites
Les produits de dragage, nécessairement égouttés, peuvent être intégrés dans des opérations de génie
civil de toutes sortes, comme la création de digues, la constitution de talus ou merlons anti-bruit, des
aménagements paysagers divers (rond-point…). Les sédiments peuvent alors être mélangés avec
d’autres matériaux plus nobles ou plus structurants.
De même, à condition que leur degré de contamination l’autorise, les propriétés des sédiments fins
peuvent apparaître intéressantes dans l’optique d’une réhabilitation de décharge ou d’anciens sites
industriels (couverture / remblaiement carrières) en réalisant une étanchéification des strates
superficielles du site ou un comblement pour remise en état.
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� Épandage et rehausse de sols
Épandage : À l’instar de l’épandage des boues urbaines, le régalage des sédiments de dragage par
épandage (jusqu’à 15 cm sec) est une alternative qui peut être développée pour les produits sableux ou
fins. Néanmoins, la différence de composition d’un sédiment ne permet pas d’appréhender son
épandage de la même façon qu’une boue car les produits de dragage ne possèdent que peu de valeur
fertilisante réelle. En effet, les sédiments sont essentiellement minéraux et n’apportent qu’une très faible
valeur d’amendement au sol. Pour ces raisons, les apports en sels nutritifs sont réduits et les produits
de dragage ne vont participer que dans une moindre mesure à enrichir les sols en azote ou phosphore.
Leur intérêt en tant qu’amendement est donc réduit mais les apports en restructuration de sols sur
quelques dizaines de centimètres peuvent constituer une valeur ajoutée réelle.
Une fine couche de sédiments d’origine terrigène en phase solide peut être disposée directement sur le
sol. Le but est de ne pas perturber l’équilibre et les rendements des terres agricoles. Ce type de dépôt a
déjà été mis en pratique sur plusieurs sites en France et récemment expérimenté à nouveau sur des
sédiments de Bourgogne par le CETMEF.
Reconstitution de sols ou de modelés paysagers : Lorsque la vase est suffisamment égouttée ou
directement après un dragage mécanique, les sédiments peuvent être utilisés comme matériau de
reconstitution de sol ou de modelés paysagers à condition d’avoir des teneurs en contaminants
inférieures aux seuils de l’arrêté de janvier 1998 notamment. Cette potentialité peut s’avérer judicieuse,
entre autres, en présence de sols partiellement érodés ou présentant des déclivités. Pour favoriser la
reconquête végétale à l’issue d’une reconstitution de sols, il convient au préalable de décaper la terre
végétale qui est ensuite utilisée pour recouvrir les dépôts.
� Matériaux de construction
En règle générale, seule la fraction sableuse des sédiments présente un intérêt pour être intégrée dans
les procédés de fabrication de matériaux de construction. Quant aux fractions fines, elles ne possèdent
pas ces propriétés mécaniques suffisantes sans traitement d’appoint (ajout de ciment et chaux).
De nombreuses tentatives notamment par ajouts de liants (cf § pré-traitement) ont été menées pour
intégrer des produits de dragage dans des processus de fabrication de sous-couche routière ou de
remblais. Cependant, l’hétérogénéité des matériaux, les teneurs en eau et la présence de matière
organique n’ont pas permis, à l’heure actuelle, de fournir des résultats concluants économiquement et
techniquement.
En l’absence de valorisation, des solutions de stockage ultime sont à envisager en dernier recours.
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3.3.2. Pré-traitement et traitement des matériaux non inertes
� Les matériaux non inertes
Dans le cas présent, il est fort probable que la pollution soit principalement liée à des dépassements des
seuils inertes en hydrocarbures ou en métaux dans les lixiviats. Néanmoins, tel qu’indiqué précédemment, la
présence de sédiments non inertes dangereux ne peut être exclue et un volume raisonnable de ce type de
matériaux se doit d’être pris en considération.
La pollution est concentrée sur les fractions fines des produits. Dans tous les cas, les seuils atteints ne
contraignent pas l’éventualité d’une valorisation à condition que les matériaux fassent l’objet d’un pré-
traitement de déshydratation préalable et d’une dégradation des hydrocarbures ou stabilisation des métaux.
Les sous-produits issus de ces interventions sont alors composés soit :
- De matériaux inertes qui peuvent intégrer les voies de valorisation usuelles
mentionnées précédemment ou, le cas échéant, les sites de stockage classe 3.
- De matériaux non inertes, non dangereux ou dangereux, qui imposent d’envisager
des filières spécifiques sécurisées de valorisation (remblais, réhabilitation de sites…)
en démontrant l’absence de risques sanitaires. En l’absence de filières, l’exportation
vers une installation de stockage de déchets, non dangereux ou dangereux, est à
envisager.
Quelle que soit l’orientation de gestion prise, il convient d’y associer une solution de pré-traitement /
traitement préalable qui prend la forme de dispositif extensif (bassin de décantation…) ou intensif (unité de
traitement…).
Si la part de sables est importante, il peut être judicieux de mener une séparation granulométrique préalable
qui peut avoir lieu soit de façon intensive soit de façon extensive en tête de bassin avec des chambres de
dessablages.
Pour autant, le retrait du sable concentre la pollution dans la fraction fine ce qui ne doit pas conduire à
générer des sous-produits plus dangereux. De même, le sable participe à l’aération des dépôts et facilite
leur déshydratation mais également les conditions techniques de biodégradation en présence
d’hydrocarbures.
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� Définitions
La terminologie appliquée et applicable au traitement des sédiments est vaste. Pour cadrer la définition
de « traitement » dans le cadre de l’étude jointe, est entendu ici par traitement l’ensemble des modes,
des techniques et des outils de gestion des sédiments permettant de modifier la structure physique,
chimique ou biologique des déblais. Cette définition ne signifie pas pour autant que toute utilisation du
produit est envisageable à l’issue du traitement. Au contraire, les traitements interviennent de façon
intermédiaire au sein de la chaîne de gestion des sédiments sans être la solution définitive à leur
élimination.
Autrement dit, aucun traitement, quel qu’il soit, ne peut s’affranchir d’une élimination ultérieure des
sédiments et, de fait, ne constitue donc pas, en soi, une solution « clé en main » à l’ensemble de la
problématique dragage.
DRAGAGE ELIMINATION DEFINITIVE DES PRODUITS
DRAGAGE TRAITEMENTELIMINATION DEFINITIVE DES PRODUITS
RESIDUELS (Pollués ou non)
Disposition du traitement dans la chaîne des dragages
Finalement, l’objectif principal du traitement est, lorsqu’il le permet, de restituer un matériau dont la
nature est compatible avec une valorisation ou une élimination par voie terrestre. Autrement dit, il faut
que sa dangerosité et son niveau de risque pour l’homme et l’environnement soient rendus
acceptables.
Fort de ces constats, il convient donc de définir, dans un premier temps, quelles sont les exigences
attendues, si elles existent, vis-à-vis des traitements qui pourraient éventuellement être mis en œuvre
dans le cadre de la gestion des sédiments du dragage non inertes du canal de l’Oise.
Les solutions alternatives au traitement actuel des sédiments de dragage non inertes imposent d’étudier
des solutions préférentiellement extensives.
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Les objectifs poursuivis habituellement pour les traitements de sédiments de dragages sont décrits ci-
dessous.
Objectifs poursuivis pour les traitements de sédiments de dragage
Objectif n°1 : rendre le matériau manipulable à traiter notamment avec une déshydratation optimisée des matériaux
Objectif n°2 : rendre le matériau inerte : in situ ou ex situ (externalisé) synonyme dans le cas présent soit d’une dégradation des hydrocarbures éventuellement présents soit, le cas échéant, d’une stabilisation des métaux lourds
En tout état de cause, il convient d’établir des objectifs réalistes en prenant en compte non seulement
les normes et le risque à minimiser mais aussi la réalité technico-financière.
� Nature des techniques de prétraitement / traitement
Selon la définition du « traitement » telle qu’elle a pu être proposée précédemment, différentes
catégories de traitement peuvent être distinguées. Elles sont issues directement du lavage des sables
de carrières, des sols pollués mais aussi du traitement des déchets et des eaux car les sédiments se
composent d’une fraction solide et d’une fraction liquide.
Traitement
(Objectif 2)
Pré-traitement
(Objectif 1)
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Les définitions de ces grandes catégories de traitement sont présentées ci-après, et en détail en
annexe.
• PRE-TRAITEMENT / TRAITEMENT PHYSIQUE : l’objectif est de modifier la structure physique des
sédiments en réduisant les volumes, les teneurs en eau ou en séparant les fractions polluées par
exemple. Dans ce cas, le traitement n’agit ni sur la composition ni sur le degré de contamination des
matériaux mais consiste à extraire la pollution. Il est basé sur le principe établi que les polluants sont
préférentiellement fixés sur les fines et les matières organiques.
• TRAITEMENT CHIMIQUE : sur la base d’un principe réactionnel, l’objectif est d’enlever ou de
transformer la contamination chimique des sédiments de façon notamment à abaisser les teneurs en
polluants et conséquemment, la dangerosité du produit.
• TRAITEMENT BIOLOGIQUE : le traitement biologique vise également la modification de la nature et
de la structure du sédiment selon des approches mettant en jeu des êtres vivants (bactéries,
champignons, végétaux) et leur métabolisme pour dégrader les polluants.
• TRAITEMENT PAR STABILISATION / IMMOBILISATION : l’objectif est d’immobiliser les polluants
des sédiments soit en les piégeant au sein de barrières actives (confinement…) soit en les
stabilisant au sein d’une matrice en y ajoutant des liants destinés à les rendre inertes.
• TRAITEMENT THERMIQUE : le traitement thermique vise à détruire, extraire ou immobiliser les
polluants, essentiellement organiques, en utilisant la chaleur. Selon la température de traitement, les
polluants peuvent être volatilisés ou détruits. Les rejets de sous-produits résiduels doivent être
particulièrement surveillés.
� Facteurs de choix de la technique
Le choix d’une filière de pré-gestion à terre des sédiments fait intervenir de nombreux facteurs que l’on
peut décomposer comme suit et qui constituent l’essentiel des facteurs d’analyse dans l’approche
multicritères :
• Adéquation et disponibilité du matériel
• Nature de la pollution rencontrée
• Nature des sédiments à traiter
• Volume des sédiments à traiter
• Disponibilités foncières
• Délais d’intervention
• Usages autour du site
• Facilitation de l’élimination définitive
• Exigences réglementaires
• Approche économique
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3.3.3. Rappel des pratiques en vigueur sur le bass in de la Seine
A l’heure actuelle, l’ensemble des voies de navigation et des infrastructures portuaires exploitées sur le
bassin de la Seine fait l’objet d’intervention d’entretien des fonds (dragage de la Seine, de l’Oise, de la
Marne, l’Aisne, le Loing…) pour retirer les dépôts sédimentaires récents issus le plus souvent des apports
en période de crue.
Les matériaux extraits sont le plus souvent composés de sédiments hétérogènes, fins ou sableux,
majoritairement inertes mais pouvant présenter, sur certains secteurs précis, des degrés de contamination
plus importants. Ces opérations représentent d’ores et déjà plusieurs dizaines de milliers de m3 extraits
annuellement et sont menées par les subdivisions de VNF ou de Ports de Paris notamment.
Ainsi, les modalités de gestion d’ores et déjà en place sont voisines de celles attendues dans le cadre de la
mise au gabarit de l’Oise bien que les volumes en jeu pour ces travaux d’aménagement soient plus
conséquents.
� Rappel des techniques de dragage d’entretien actuelles
Les moyens de dragage et de transport des matériaux sédimentaires actuellement développées sont menés
par des prestataires privés dans le cadre de marché à bons de commande. Les outils utilisés sont
essentiellement des engins mécaniques :
- Module pelle sur pontons (deeper)
- Drague à godet
Les moyens de transport associés sont composés de barges et chalands mais aussi de pontons refouleurs
pour faciliter la gestion ultérieure des déblais.
� Rappel des modes de gestion des sédiments inertes
Les sédiments extraits des dragages d’entretien et exempts de pollution (classement inerte) sont gérés à
terre selon les orientations et les logiques de décision présentées précédemment soit :
- Valorisation des sables et graviers auprès d’entrepreneurs du BTP,
- Valorisation des limons et vases en agriculture,
- Valorisation en aménagements paysagers divers,
- Valorisation pour la remise en état des gravières et ballastières,
- Stockage en ISD de classe 3
L’ensemble de ces filières peut conduire, préalablement, à un stockage temporaire pour l’égouttage des
matériaux avant reprise.
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La planche jointe présente les principales filières de gestion des sédiments inertes notamment en
réhabilitation de gravières. Il faut noter en ce sens que deux principales carrières importantes sont
régulièrement utilisées :
- Carrières de Bernières sur Seine
- Carrières de Verberie
Les sites acceptent des matériaux inertes dans le cadre de leur remise en état. Le transfert des sédiments
s’effectue par ponton refouleur prioritairement pour éviter le transport routier.
Les exploitants de granulats en bordure de l’Oise sont nombreux (Lafarge Granulats Nord) et laissent
augurer, dans la continuité des pratiques actuelles de forts potentiels de réemploi des matériaux nobles ou
inertes.
� Rappel des modes de gestion des sédiments non inertes
Les sédiments classés non inertes peuvent être soit non dangereux soit dangereux.
Dans le cadre des opérations d’entretien des fleuves, canaux et ports du bassin de Seine, les sédiments
hors normes sont rarement dangereux et sont positionnés sur les zones confinées offrant également un
contexte industriel ou urbain dense dans lesquels débouchent les exutoires d’eaux pluviales notamment.
Les contaminations sont ainsi ciblées en grande partie à hauteur des ports et des darses plutôt qu’au fil de
l’eau et les volumes non inertes concernés sont en partie gérés par Ports de Paris (cf tableau ci-dessous)
dans le cadre de ses interventions dans les 70 ports en gestion (cf planche).
Année de dragage 2008 2009 2010
Seuils déchets
Inertes 25 000 14 000 4 000
Non Inertes 32 000 38 000 12 500
Tableau de synthèse des volumes (m3) de sédiments inertes et non inertes gérés par Ports de paris
entre 2008 et 2010
VNF se voit également contraint de gérer certains volumes non inertes sur des zones ponctuelles.
Dans tous les cas, l’essentiel des sédiments non inertes est également non dangereux. Ils sont gérés à terre
selon les orientations et les logiques de décision présentées précédemment soit :
- Valorisation derrière les palplanches,
- Valorisation en confortement de digues,
- Remblais paysagers après ressuyage
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- Couverture de casiers de centre d’enfouissement après déshydratation,
- Confinement sur terrains de dépôts VNF et végétalisation,
- Traitement sur unité adaptée, valorisation des sables et stockage en ISD
Non Dangereux
L’ensemble de ces filières conduit, le plus souvent, préalablement, à un pré-traitement / traitement
intermédiaire pour l’égouttage des matériaux avant évacuation.
L’ensemble des principales voies de traitement et de stockage en installations spécialisées. La pollution
observée est en grande partie liée à la présence d’hydrocarbures ce qui peut impliquer de mener des
opérations de biodégradation dans des bio-centres adaptés (Biogénie Echarcon – EMTA Limay…).
Historiquement, VNF stocke les matériaux sur des terrains de dépôts confinés sans reprise ultérieure ni
valorisation. Ces sites de dépôts spécifiques sont, pour beaucoup, remplis et les capacités de stockage
résiduelles ainsi que les potentiels de création de nouveaux espaces réduits et complexes (nouvelles
orientations réglementaires ICPE…).
Les coûts des différentes filières sont variables selon les modes d’intervention proposés. De plus, les
évolutions réglementaires tendent à encadrer rigoureusement les filières mises en place en respectant
scrupuleusement les orientations de gestion des déchets pour éviter des solutions non sécurisées.
3.4. FILIERES DE GESTION DES SEDIMENTS
Une fois dragués, ces sédiments vont devoir être pris en charge au travers différentes filières de gestion/élimination qu’il convient de préciser, et si possible, sécuriser dès à présent. Pour se faire, plusieurs interrogations se posent :
- Moyen de transport des sédiments du lieu du dragage jusqu’au lieu de leur élimination
- Besoin en zone de transit
- Besoin en filière d’élimination (zone de stockage définitif, remblaiement de carrières, …)
- Capacités d’accueil des sites de valorisation
- Contraintes réglementaires des opérations.
3.4.1. Filières de gestion des sédiments inertes e t non inertes non dangereux
Dans le cadre du projet MAGEO, VNF ne disposant pas de terrain de dépôt le long de l’Oise, plusieurs solutions de gestion ont été envisagées pour les sédiments inertes et non inertes non dangereux:
- Création de terrains de dépôt, pour les matériaux inertes d’une part, et les matériaux non inertes d’autre part, qui seront la propriété de VNF ;
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- Création d’une zone de transit où les sédiments pourront être temporairement stockés avant d’être repris pour une valorisation (remblaiement de carrière avec les vases) ou une commercialisation (sables) ;
- Elimination au travers de filières de gestion parallèles. a-) Création de terrains de dépôt (TD) ! RAPPEL : D’un point de vue réglementaire, les terrains de dépôt sont désormais considérés comme des installations ICPE. Le stockage des sédiments inertes est soumis au code de l’environnement (art. L 541-30), tandis que le stockage des sédiments non inertes dépend de la réglementation ICPE (2716, 2760). Toute création de terrain de dépôt fait donc l’objet d’un dossier de demande d’autorisation au titre des ICPE ou du code de l’environnement. L’instruction d’un tel dossier prend en moyenne 12 mois. A priori, il peut sembler intéressant pour VNF de stocker les sédiments, inertes et non inertes non dangereux, issus des dragages du canal dans des terrains de dépôts qui appartiendraient à VNF. Il convient pour cela de trouver des superficies suffisamment grandes pour accueillir l’ensemble des sédiments soient 890 000 m3.
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Dans l’idéal, des terrains de dépôts situés sur le Domaine Public Fluvial (DPF) localisés en bord de canal affranchissent VNF de l’achat de foncier et du transport des sédiments du canal jusqu’aux terrains de dépôt, les sédiments pouvant être refoulés par conduite au droit des terrains. Dans cette optique, des superficies d’une dizaine hectares ont été recherchées le long du canal, en intégrant les contraintes urbanistiques, naturelles, économiques et les activités présentes en bord de canal (camping, …). Après analyse sur l’ensemble du linéaire entre Creil et Compiègne, une seule zone en bord à canal a pu être identifiée (Planche 2). Il s’avère que cette zone se situe dans le périmètre des PPRI. Les terrains de dépôt ne peuvent donc, en raison de cette contrainte technique et réglementaire, être positionnés en bord à quai. Par conséquent, si des terrains de dépôts doivent être créés, ils seront impérativement positionnés en dehors de la zone de PPRI, soit à une distance minimale de 2-3 km du canal.
Outre le besoin en foncier dont le coût de location peut s’élever à 2 €/m2 à proximité du projet, il devient plus délicat d’envisager un refoulement par conduite. Un transport par voie routière s’imposerait donc entre le canal et les terrains de dépôts, à raison de 0.20 à 0.30 €/m3/km.
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Figure 1 : Solution de création de terrain de dépôt pour du stockage définitif
Cette solution, synthétisée dans le schéma ci-dessus (Figure 1) implique donc :
- L’acquisition de foncier compatible avec un terrain de dépôt (SCoT, PLU, SDAGE, …) et isolement des habitations
- La réalisation d’un dossier d’autorisation au titre notamment des ICPE pour les sédiments non inertes (12 mois d’instruction minimum avec enquête publique) responsabilisant un pétitionnaire présentant des garanties techniques et financières
- L’aménagement des terrains de dépôt sécurisés (traitement des eaux, suivi des flux…) de type monospécifique pour les matériaux non inertes (coût estimé entre 25 et 30 €/m2)
- Accueil de matériaux avec à minima 30 % de siccité ce qui peut impliquer une déshydratation préalable - Intégration d’un coût de TGAP pour les matériaux entrants non inertes destinés à un stockage définitif (les
coûts de TGAP de site mono-spécifique ne sont pas connus mais pour mémoire de l’ordre de 13 € / T pour les Déchets Ménagers à l’heure actuelle).
- Le transport des sédiments dragués par voie fluviale jusqu’aux ports de Creil ou Compiègne (0.10 à 0.15 €/m3/km)
- Pour info, la réalisation d’une estacade pour pelle de 40 tonnes avec duc d’albe en cas de non possibilité d’utiliser un appontement existant s’élève à environ 250 000€HT)
- Le déchargement par pelles mécaniques à long balancier des barges fluviales (coût du déchargement : 2 €/m3) pour charger des poids lourds (PL) à raison d’un rendement qui peut être estimé à 700 m3/j/pelle
- Le transport des sédiments par PL sur une distance minimale de 5 à 10 km (soit 2 à 3 €/m3) - Des suivis environnementaux contraignants et coûteux des terrains de dépôts en raison de leur statut
d’ICPE - Responsabilité de la gestion d’un site de stockage de déchets.
Cette solution semble à première vue être relativement contraignante techniquement (plusieurs mode de transport, rupture de charge, création et suivi des terrains de dépôts, …), réglementairement (compatibilité du projet avec les documents d’orientation, autorisation ICPE à obtenir, …) et économiquement.
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Ceci d’autant plus que le déchargement par pelles mécaniques au niveau des ports existants limite le rendement de l’opération à 700 m3/j (soit quasiment 4 années pour traiter l’ensemble des 890 000 m3 de sédiments). Le moyen d’augmenter la cadence serait de faire appel à plusieurs dispositifs de reprise pour travailler en flux tendu car la possibilité d’implanter une aire de stockage temporaire n’est que peu envisageable tant en zone urbaine ou inondable et s’affranchit également de contraintes réglementaires (cf § ci-dessous). Enfin, cette solution n’opte pas pour une valorisation des sédiments mais pour un stockage définitif de matériaux majoritairement inertes qui pourraient, pour partie, être éventuellement valorisables ou commercialisables (sables notamment). b-) Création d’aires temporaires de transit ! RAPPEL : Les aires temporaires de stockage (sur la durée des travaux de dragage) ne sont pas considérées comme des ICPE si elles sont localisées à proximité immédiate du chantier. Sinon, elles sont soumises à la réglementation ICPE (2516, 2517 pour les inertes, 2716 pour les non inertes) L’un des inconvénients de la solution précédente est le rendement du déchargement des barges pour charger les poids lourds mais aussi la siccité des matériaux transportés. Cette problématique peut être résolue en installant des aires temporaires de transit et d’égouttage des sédiments le long du canal. Ces aires, temporaires, pourraient être localisées en bord de canal dans les zones rouge-bleue ou bleue du zonage PPRI. Les sédiments seraient alors déchargés au rythme des dragages et repris à la pelle mécanique sur un délai pouvant être échelonné dans le temps..
Figure 2 : Zonages réglementaires du PPRI entre Com piègne et Pont St Maxence
Cette solution est synthétisée dans la Figure 3.
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Figure 3 : Solution de création de sites temporaire s de stockage / égouttage en plus des terrains de d épôt
pour du stockage définitif Cette solution nécessite :
- L’acquisition de foncier compatible avec un terrain de dépôt temporaire (PPRI, SCoT, PLU, SDAGE, …) qui en zone inondable pourrait être assimilé à une ouverture de carrière si un décapage des sols est nécessaire à l’aménagement
- La réalisation d’un dossier d’autorisation au titre des ICPE (12 mois d’instruction avec enquête publique) responsabilisant un pétitionnaire présentant des garanties techniques et financières
- L’aménagement des terrains de dépôt (coût estimé à 5 €HT/m2 pour des matériaux inertes et 25 € à 30 €HT/m2 pour des matériaux non inertes)
- L’aménagement des aires temporaires de stockage et égouttage (coût estimé à 5 €HT/m2 pour des matériaux inertes et 25 € à 30 €HT/m2 pour des matériaux non inertes)
- Le transport des sédiments dragués par voie fluviale jusqu’aux aires temporaires de stockage (0.10 à 0.15 €/m3/km)
- Le déchargement par pelles mécaniques ou refoulement hydraulique des barges fluviales, - La reprise des matériaux (coût du déchargement de 2 €/m3 pour charger des poids lourds (PL) à raison
d’un rendement de 700 m3/j/pelle) - Le transport des sédiments par PL sur une distance minimale de 5 à 10 km (soit 2 à 3 €/m3) vers des
filières de valorisation ou de stockage définitif - Des suivis environnementaux conséquents des terrains de dépôts en raison de leur statut d’ICPE - Responsabilité de la gestion d’un site de stockage transitoire de déchets.
Par rapport à la solution précédente, celle-ci offre plusieurs avantages :
- Elle diminue les trajets et donc les coûts de transport - Elle permet d’augmenter le rythme de déchargement des sédiments et permettrait de ramener le temps de
l’opération à 2 ans - Elle laisse l’opportunité d’une reprise pour de la valorisation (remblaiement de carrières) ou de la
commercialisation (sables)
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Cette solution, bien que plus avantageuse techniquement et économiquement que la précédente à condition d’ouvrir la voie à des solutions de valorisation (sinon elle implique de constituer deux aménagements pour le stockage temporaire d’une part et définitif d’autre part) reste toutefois contraignante d’un point de vue réglementaire. Elle ne constitue pas nécessairement la voie de gestion optimale des sédiments. Une solution moins contraignante serait de créer des aires temporaires de dépôt où les sédiments seraient entreposés et mis à disposition pour de la valorisation ou de la commercialisation. Cette solution affranchit VNF de l’achat de foncier, de la création, de la gestion et de la responsabilité d’un site ICPE pour le stockage définitif. Ceci étant, cela n’affranchit pas de la constitution et du portage des dossiers d’autorisation temporaire d’exploiter (valable 6 mois renouvelable 1 fois) des aires temporaires de stockage qui sont nécessaires pour les matériaux inertes dès lors que les capacités dépassent 75 000 m3 et pour les non inertes dès lors que les capacités de stockage sont au-delà de 1000 m3 (rubrique 2716 ICPE).
Figure 4 : Solution de création de sites (avec auto risation temporaire) de transit pour une valorisati on ou
commercialisation ultérieure
Les contraintes demeurent sensiblement équivalentes à celles mentionnées précédemment si ce n’est que la création de site de stockage définitif n’est pas de mise. Par ailleurs, la constitution d’une demande d’autorisation n’est nécessaire qu’au-delà de 75 000 m3 pour les matériaux inertes (ce qui laisse l’éventualité de décliner une multitude de sites de petites envergures pour rester sous un régime déclaratif) et cette demande peut être faîte de façon temporaire si les stockages s’effectuent sur moins d’un an.
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c-) Gestion au travers de filières de valorisation / élimination existantes alternatives Il existe aujourd’hui des filières de gestion fonctionnelles pouvant être mises en œuvre dans le cas du projet MAGEO. En effet, des entreprises spécialisées dans l’extraction de granulats notamment, disposent de capacités et d’espace de stockage de matériaux en bord de voie d’eau, avec, pour certaines, l’ensemble des autorisations requises. Un scénario de gestion des sédiments utilisant ces infrastructures se doit donc d’être étudié tant pour des solutions de stockage temporaire que définitif alliant valorisation ou commercialisation notamment. Les sédiments dragués pourraient être acheminés par voie fluviale jusqu’au site en bord de canal pour un refoulement dans la zone de stockage existante. Les sédiments seraient ensuite valorisés ou commercialisés par l’entreprise elle-même à l’issue d’un éventuel traitement. Cette solution peut se résumer comme suit :
Figure 5 : Solution de gestion avec les outils et f ilières en place
Cette solution profite d’infrastructures existantes, autorisées sous le régime des Installations Classées, susceptibles de stocker des matériaux fins ou sableux, dilués ou non voir même d’en tirer profit. Dans ce dernier cas il faut s’attacher à démontrer que l’exploitation de ces nouveaux gisements, si elle présente un intérêt, n’est que ponctuelle et ne vient pas mettre en péril l’économie locale. Elle permet en outre de s’affranchir de la mobilisation de foncier supplémentaire et spécifiquement dédié, de la création de TD ou d’aires temporaire de stockage, de la gestion et de la responsabilité de site ICPE, du coût du transport routier des matériaux, du délai des procédures administratives pour l’obtention des autorisation nécessaires, etc… Néanmoins, cela implique que des barges fassent le trajet du lieu des dragages jusqu’aux sites industriels et que les capacités d’accueil face au volume concerné et aux délais impartis soient cohérentes. Ces sites étant peut nombreux le long de l’Oise, cela augmente le coût lié au transport fluvial, charge économique largement compensée par l’absence des autres dépenses présentées précédemment.
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Les entreprises ayant des carrières pouvant accueillir des sédiments pour une mise en remblai sont listées dans le tableau ci-dessous :
Nom établissement Code postal Commune
Régime Seveso
LAFARGE Granulats 60126 Longueil-Sainte-Marie Non-Seveso
60126 Rivecourt Non-Seveso
60400 Varesnes Non-Seveso
CHOUVET 60000 Allonne Non-Seveso
60000 Allonne Non-Seveso
60930 Bailleul-sur-Thérain Non-Seveso
60430 Ponchon Non-Seveso
60430 Warluis Non-Seveso
60000 Fouquenies Non-Seveso
60149 Saint-Crépin-Ibouvillers
Non-Seveso
ANTROPE Attichy-Bitry 60350 Attichy Non-Seveso
60120 Breteuil Non-Seveso
60150 Chevincourt Non-Seveso
60150 Chevincourt Non-Seveso
60340 Saint-Leu-d'Esserent Non-Seveso
SAMIN 60300 Baron Non-Seveso
60410 Villeneuve-sur-Verberie
Non-Seveso
60410 Villeneuve-sur-Verberie
Non-Seveso
60320 Néry Non-Seveso
SIBELCO 60800 Crépy-en-Valois Non-Seveso
60800 Trumilly Non-Seveso
BPE LECIEUX Saint Maximin Les Longs 60740 Saint-Maximin Non-Seveso
HOLCIM 60700 Pontpoint Non-Seveso
Entreprises acceptant des sédiments pour du remblai ement de carrières
Une enquête menée auprès de ces structures a confirmé que les capacités d’accueil globales de ces carrières seraient suffisantes pour accepter les sédiments à l’échelle des besoins identifiés pour la réalisation du projet MAGEO. Les volumes disponibles exacts ne sont toutefois pas connus, les entreprises ne souhaitant pas communiquer sur ce point. Dans l’état des autorisations en cours, le volume de stockage annuel des matériaux inertes pelletables est de l’ordre de 200 000m3. La réduction des coûts associée à ces solutions autorise également d’envisager des transferts des matériaux vers des sites plus éloignés mais présents en bordure de la voie d’eau car les frais liés au transport fluvial demeurent marginaux à l’échelle d’autres solutions dès lors qu’ils permettent d’accéder à des filières de gestion autorisées et disponibles à l’échelle des besoins du projet MAGEO. Une autre filière peut ainsi consister en l’acheminement par voie fluviale des sédiments vers la Seine où d’autres sites de stockage existent d’ores et déjà.
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d-) Synthèse Le tableau ci-dessous résume les avantages et inconvénients pour VNF des différentes solutions envisagées :
Création de TD (Définitif)
Création d’une aire temporaire de
transit + TD et valorisation
Création d’une aire temporaire de
transit + valorisation
Filières opérationnelles
Location de foncier 2 €/m2 2 €/m2 Non (aires sur le DPF)
/
Dossier ICPE oui oui Non (proximité du chantier)
/
Création du centre de stockage
5 à 30 €/m3 5 à 30 €/m3 / /
Création d’aires temporaires de transit
/ 5 à 30 €/m3 5 à 30 €/m3 /
Transport fluvial (km) 0.10 à 0.15 €/m3 0.10 à 0.15 €/m3 0.10 à 0.15 €/m3 0.10 à 0.15 €/m3 Mobilisation de pelles
mécaniques 2 €/m3 2 €/m3 2 €/m3 /
Transport routier (5 km)
2 à 3 €/m3 2 à 3 €/m3 / /
Suivi de la zone oui oui / non
Analyse multicritère des différentes solutions de g estion possibles des sédiments
Au regard des données de ce tableau, il apparait clairement que les filières d’ores et déjà opérationnelles sont les plus optimales techniquement, réglementairement et économiquement, mais également du point de vue environnementale car elles évitent toute création de centre de stockage, temporaire ou permanent en ouvrant même la porte à d’éventuelles opportunités de réemploi et de commercialisation des matériaux les plus nobles. Elles ne sont cependant fiables que si les sites d’extraction de granulats pouvant être utilisés pour accueillir ces remblais possèdent des capacités suffisantes.
3.4.2. Filières de gestion des sédiments non inert es dangereux
Aucun matériau dangereux n’a été recensé à ce jour dans les canaux de VNF ou des ports de Paris. Les
besoins en filières de cette nature sont donc très limités, dans l’hypothèse où 10 000 m3 de sédiments
dangereux seraient à draguer sur le canal de l’Oise.
Les solutions de valorisations ne peuvent être exclues (remblais…) mais impliquent préalablement
l’égouttage et le traitement des sédiments sur des sites dédiés et autorisés.
A ce jour, il n’existe pas sur le bassin de Seine de plate-forme de réception de sédiments destinés à leur
égouttage et au traitement des sédiments selon les rubriques 2718 (transit regroupement ou tri de déchets
dangereux), 2717 (transit, regroupement et tri de déchets contenant des substances dangereuses) et 2790
(traitement de déchets dangereux) notamment des ICPE.
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L’unité mobile de pré-traitement de sédiments (Extract – EMCC) peut être mise en œuvre dans le cas des
sédiments dangereux selon la nature de la pollution.
Au-delà du pré-traitement / traitement, les filières d’élimination des matériaux stabilisés visent la valorisation
ou, à défaut, le stockage en ISD adapté (classe 1 Dangereux dans le cas le plus contraignant).
Il convient de signaler qu’aucun centre de stockage de déchets non inertes dangereux n’existe en France.
L’élimination dans un centre de ce type suppose donc de se tourner vers des filières étrangères (Belgique,
Pays-Bas).
Il peut être envisagé la mise en place d’une unité de traitement intensif pour les 10 000 m3 de sédiments à traiter. La localisation d’une telle unité mobile peut se faire en bord à quai pour limiter le coût de transport et idéalement sur une zone portuaire en mesure d’accepter une autorisation temporaire pour une unité de traitement de déchets non dangereux ou dangereux. Les sédiments sont déshydratés pourront par la suite être stockés en ISDD ou ISDND selon leur qualité physico-chimique en sortie de traitement mais également être valorisés en fonction de la part réutilisable inerte résiduelle.
3.5. CONCLUSIONS SUR LES SCENARIOS ENVISAGES AU STADE
ETUDES PRELIMINAIRES
L’analyse préliminaire des données existantes et des grands enjeux stratégiques associés à la mise au
gabarit européen de l’Oise conduit à identifier clairement les scénarios qui s’affichent pour mener à bien les
dragages et la gestion des sédiments. Ces hypothèses seront à affiner (rendements, matériels, sites
définitifs) dans les stades suivants du projet à partir notamment des données actualisées de volumes et
qualités des matériaux et de l’organisation globale projetée.
Techniques de dragage : Dragage mécanique avec deeper ou drague à godet
Modes de transfert des sédiments : barges / chalands
Modes de transfert à terre :
- Sédiments inertes : pontons refouleurs
- Sédiments non inertes : reprise mécanique ou ponton refouleur
Modes de pré-traitement / traitement :
- Sédiments inertes : sans objet
- Sédiments non inertes : unités mobiles ou plate-formes dédiées autorisées
Filières de valorisation / élimination :
- Sédiments inertes :
o Sables : reprise BTP
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o Vases : réhabilitation de gravières
- Sédiments non inertes stabilisés :
o Valorisation remblais / couverture ISD
o Stockage en IDSND
Estimations économiques :
- Sédiments inertes (900 000 m3) : 6 150 000 à 11 450 000 €
- Sédiments non inertes non dangereux (40 000 m3) : 2 720 000 à 5 760 000 €
- Sédiments non inertes dangereux (10 000 m3) : 1 680 000 à 2 340 000 €
- Totaux : 10 550 000 à 19 550 000 €
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ANNEXES
• Localisation des principales filières d’élimination identifiées (1 page) • Gestion à terre des sédiments : Aspects réglementaires : Présentation (10 pages) • PPRI de l’Oise : Bief Compiègne – Pont-Sainte-Maxence (33 pages) • Analyse et destination des sédiments dragués sur l’Oise entre Conflans Ste Honorine et Nogent/Oise (6 pages)
• Techniques de traitement des sédiments (16 pages)
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Etudes Préliminaires - Dragage et gestion des sédiments
Indice C
IDR-PRE-GEO-NT-001-C
Localisation des principales filières d’élimination identifiées
MISE AU GABARIT DU CANAL DE OISE / DRAGAGE ET GESTION DES SEDIMENTS
ETUDE PRELIMINAIRE : LOCALISATION DES PRINCIPALES FILIERES D�ELIMINATION IDENTIFIEES
RouenBeauvais
Carrière de Bernières/Seine Carrière de Verberie
Limay Gennevilliers
Paris
SITA Villeparisis
CSDU 1Claye Souilly CSDU2
Wissous Chèze
CSDU2
Carrière de Fresnes/Marne (reconstitution de sol sur terrain agricole)
Plateforme de traitement de
sédiments Extract à Bonneuil/Marne
EMTA SARP
CSDU1 / CSDU2 / Biocentre
Melun
CSDU2 sédiments Extract à Bonneuil/Marne
Biocentre
Biogénie Echarcon
Légende :
0 50 100 km
Carrières utilisées pour le stockage des sédiments inertes
Sources : IDRA
Environnement PLANCHE
AOUT
2011
Sites de traitement des sédiments
Sites d enfouissement CSDU 1 ou 2
Biocentre
MISE AU GABARIT EUROPEEN DE L�OISE
Etudes Préliminaires - Dragage et gestion des sédiments
Indice C
IDR-PRE-GEO-NT-001-C
Gestion à terre des sédiments : Aspects réglementaires :
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Etudes Préliminaires - Dragage et gestion des sédiments
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PPRI de l�Oise : Bief Compiègne � Pont-Sainte-Maxence
MISE AU GABARIT EUROPEEN DE L�OISE
Etudes Préliminaires - Dragage et gestion des sédiments
Indice C
IDR-PRE-GEO-NT-001-C
Analyse et destination des sédiments dragués sur l�Oise entre Conflans Ste
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Page 2
Ois
e_2009
MISE AU GABARIT EUROPEEN DE L�OISE
Etudes Préliminaires - Dragage et gestion des sédiments
Indice C
IDR-PRE-GEO-NT-001-C
Techniques de traitement des sédiments
TRAITEMENT THERMIQUE
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LA VITRIFICATION
Type de traitement : Traitement physique þ Traitement par stabilisation þ Traitement chimique o Traitement thermique þ Traitement biologique o Traitement intensif þ
Principe : Les sédiments sont prélevés (la vitrification de sédiments in situ n�a jamais été envisagée). Pour être applicable, la vitrification devra être réalisée sur des sédiments préalablement « essorés ». Le procédé de vitrification utilise la technologie de la torche à plasma. Les sédiments sont injectés dans le four de vitrification chauffé à l'aide de la torche à plasma. Les très hautes températures produites (1600°C) permettent de fondre les sédiments pour former un verre : le vitrifiat. Suite à la fusion du matériau et à son refroidissement, le résidu est d�un volume réduit (réduction envisagée de 30 à 70 %) et les polluants sont retenus dans la matrice vitreuse compacte.
Torche à plasma en fonctionnement [Plasma India]
Scories obtenues après vitrification [JOM]
Défaut majeur :
Coût élevé, jusqu�à présent aucune évaluation économique fiable (avec prise en compte de la gestion des gaz) n�est proposée.
TRAITEMENT THERMIQUE
Techniques de traitement des sédiments Page 2 sur 16
LA DESORPTION THERMIQUE
Type de traitement : Traitement physique þ Traitement par stabilisation o Traitement chimique þ Traitement thermique þ Traitement biologique o Traitement intensif þ Principe : Ce procédé de traitement des terres contaminées par des composés organiques (hydrocarbures, solvants, goudrons) consiste à extraire les composés volatils du sol pollué par chauffage au moyen d'une unité de traitement mobile acheminée sur le site. La température n'excède pas en principe 650°C. Cette augmentation de la température (apport d'énergie calorifique) crée une augmentation des pressions de vapeur. Le contaminant en phase solide ou liquide adsorbé sur la matrice passe en phase gazeuse (vaporisation). Les polluants volatilisés sont oxydés dans un deuxième four de post-combustion chauffé à 1 000 °C environ.
Ce procédé très efficace de dépollution des terres respecte parfaitement les normes environnementales (émissions de gaz inertes, pas de production d'eaux usées ni de déchets ultimes). La qualité de traitement se traduit par une dépollution homogène et quasi totale (faibles concentrations résiduelles en polluant) qui rend le matériau traité facilement valorisable (remblais�). Cette solution est particulièrement adaptée à la dépollution de sol. Concernant le traitement de sédiments, ces solutions sont plus problématiques à mettre en place. Du fait des teneurs en eau associées aux sédiments dragués les coûts de la désorption thermique sont plus élevés que dans le cadre du traitement de sols pollués. Plus problématique encore, le traitement par désorption thermique de sédiments marins présentant des teneurs en sel important abouti à la formation de dioxines nécessitant la mise en place de coûteux dispositifs de traitement des fumées.
Unité de traitement [ART Engineering]
Matériaux obtenues après désorption [ART Engineering]
Défauts majeurs :
Applicable uniquement pour les pollutions organiques,
Solution coûteuse d�une façon générale et la présence d�eau dans les sédiments augmente encore le coût en raison du coût énergétique d�élimination de l�eau d�une part, et du fort volume de fumée à traiter d�autre part.
TRAITEMENT THERMIQUE
Techniques de traitement des sédiments Page 3 sur 16
L�INCINERATION
Type de traitement : Traitement physique þ Traitement par stabilisation o Traitement chimique þ Traitement thermique þ Traitement biologique o Traitement intensif þ Principe : L�incinération des sédiments consiste à chauffer le sédiment pour le brûler entièrement (et non pas uniquement les gaz comme cela est proposé par la désorption).
Four rotatif de traitement de sédiments pollués [IDRA]
Four en Fonctionnement [IDRA]
Défauts majeurs :
Cette technique ne s�applique que pour les pollutions organiques. Les sédiments sont composés de plus de 50 % d�eau (même après essorage préalable) et la fraction solide est à plus de 90 % minérale.
Outre le problème des dégagements de fumée, l�incinération d�un sédiment induit un coût énergétique prohibitif et ne détruit pas la fraction minérale.
CONCLUSIONS : Ces techniques de traitement thermique, habituellement réservées aux déchets ménagers ou spéciaux ou aux sols pollués, n�apparaissent pas adaptées aux sédiments eu égard à la teneur en eau et à la présence de sel. L�une des conditions de l�utilisation de ces techniques pourrait être justifiée (à titre expérimental dans un premier temps) pour les matériaux fortement pollués dont le traitement conduirait à un produit de forte valeur ajoutée. IDRA Environnement SA a mené plusieurs essais pilote en la matière. Les essais n�ont jamais conduit, pour l�instant, à des résultats probants : Cas 1 (1999) : Essais de stabilisation des sédiments du port de Binic (22) en briquettes. Cas 2 (2001) : Essais de réemploi des sédiments du port de Ars en Ré (17) en briquettes Cas 3 (2003) : Essais et construction d�un pilote de calcination des sédiments (travaux d�ingénierie de l�EME)
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TRAITEMENT BIOLOGIQUE
LA PHYTOEXTRACTION
Type de traitement : Traitement physique o Traitement par stabilisation o Traitement chimique o Traitement thermique o Traitement biologique þ Traitement intensif o Principe : Cette méthode consiste à utiliser les plantes pour éliminer les contaminants d�un sédiment. Les contaminants s�intègrent en effet dans les racines ou les parties supérieures de la plante. Les plantes sont ensuite éliminées. Il faut bien distinguer la phytoextraction de la phytostabilisation. Cette dernière est une technique de maintien en place du polluant, par l�action des plantes. Contrairement à la phytoextraction, les plantes doivent stabiliser le polluant dans le sol et celui-ci ne doit pas s�accumuler dans sa biomasse.
Défaut majeurs :
Les plantes hyperaccumulatrices sont souvent des plantes de faible biomasse, dont le rendement d�extraction est faible. Le temps nécessaire à une phytoextraction est estimé entre 5 à 20 ans pour dépolluer un sol formé de sédiment (selon la plante sélectionnée, la teneur initiale, le nombre de fauche par an�) et ce, sur quelques centimètres de profondeur (profondeur des racines),
Cette technique ne semble pas applicable aux pollutions complexes : les plantes sont en effet hyperaccumulatrices à un seul élément à la fois, quand elles ne sont pas gênées par la présence des autres contaminants,
Ces solutions impliquent l�utilisation de foncier sur d�importantes surfaces.
Sol ou sédiments pollués Sol concerné par la
phytoremédiation
Polluant Absorption de la plante
Intégration des polluants dans les
tissus
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TRAITEMENT BIOLOGIQUE
LE BIODRAGAGE OU BIOREMEDIATION IN SITU
Type de traitement : Traitement physique o Traitement par stabilisation o Traitement chimique o Traitement thermique o Traitement biologique þ Traitement intensif o Principe : Les sédiments sont ensemencés par des bactéries qui vont accélérer la décomposition de la matière organique et favoriser la dégradation de certains polluants. Ces solutions ne sont pas applicables quand la concentration en métaux lourds est forte ou si les sédiments contiennent des composés chlorés de poids moléculaires haut, pesticides, herbicides ou sels inorganiques. Ain que le procédé soit efficace et compétitif en termes de durée, un apport en oxygène est souvent nécessaire.
Défauts majeurs :
Ce procédé n�est perceptible que sur les sédiments très riches en matière organique et tous les polluants organiques ne sont pas biodégradés,
Certains experts craignent une remise en suspension des polluants lors de la dégradation de la matière organique. Par ailleurs, la diminution de la matière organique peut entraîner en contrepartie un enrichissement de la teneur en métaux dans le sédiment résiduel,
Des essais expérimentaux menés au sein du PANSN ne se sont pas révélés efficaces.
COMPOSTAGE / LANDFARMING
Type de traitement : Traitement physique o Traitement par stabilisation o Traitement chimique o Traitement thermique o Traitement biologique þ Traitement intensif o Principe : Le compostage est un traitement biologique qui consiste à dégrader les composés et substances organiques après avoir extrait et déposés à terre les sédiments. L�efficacité est largement dépendante des conditions du milieu et de l�adaptation des micro-organismes à utiliser les polluants. Pour accélérer cette activité microbienne, des apports d�oxygène (retournement, andains�) et de nutriments sont réalisés. Le landfarming est une technologie de bioremédiation. Les sédiments contaminés sont mélangés avec le sol en place ; les terrains sont ensuite labourés. Les produits sont périodiquement labourés de manière à favoriser l�aération. Les contaminants sont dégradés, transformés, et immobilisés par des processus microbiologiques et par oxydation. La performance des phénomènes de dégradation est dépendante de nombreux paramètres (humidité, teneur en oxygène, pH).
Défauts majeurs :
La matière organique compose une faible fraction d�un sédiment, notamment marin. À ce titre, son compostage est délicat voir peu adapté,
Par ailleurs, les teneurs réduites en polluants des sédiments ne justifient pas de telles pratiques qui mettent, en plus, en jeu des superficies très importantes indispensables pour assurer le retournement des dépôts.
TRAITEMENT CHIMIQUE
Techniques de traitement des sédiments Page 6 sur 16
DESHYDRATATION ET STABILISATION A LA CHAUX
Type de traitement : Traitement physique þ Traitement par stabilisation þ Traitement chimique þ Traitement thermique o Traitement biologique o Traitement intensif þ Principe : L�objectif du traitement à la chaux est de stabiliser la matière organique, les teneurs en eau et les éléments polluants métalliques de façon à ce que le sédiment n�évolue pas dans le temps et réponde au critère de matériau inerte. Une fois inertés les matériaux de dragage peuvent être utilisés en remblais ou en modelé paysager par exemple. Cette technique présente l�avantage de réduire considérablement les volumes de sédiments en éliminant une partie de l�eau qu�ils contiennent du fait des réactions exothermiques entre la chaux et la matière organique. Cette réduction de volume se répercute par la suite sur les coûts de transport. Par ailleurs, le traitement à la chaux permet de modifier les propriétés physiques des matériaux ce qui permet d�ouvrir la voie à de nouvelles opportunités de valorisation. Le traitement peut être opéré directement à l�issue d�un dragage mécanique par une unité mobile.
Silo de stockage de chaux et tapis de tranfert [IDRA]
Malaxeur à boues [IDRA]
D�une manière générale, en dehors des milieux eutrophisés, les sédiments sont composés à plus de 90 % d�une fraction minérale et à près de 10 % d�une fraction organique. Cette fraction organique est susceptible d�évoluer dans le temps et de modifier la composition du sédiment. Dans ces conditions, les produits de dragage ne peuvent pas être considérés comme entièrement inertes (siccité > 30% et produit pelletable). Ainsi, afin de garantir l�innocuité des produits lors d�un stockage, le traitement à la chaux est mis en �uvre pour répondre à ces différentes exigences. Outre l�hygiénisation des produits (réductions des odeurs�), la stabilisation des sédiments de dragage modifie les propriétés des sédiments (teneurs en eau, matière organique) pour lui conférer des propriétés voisines des déblais inertes ce qui peut favoriser ensuite les débouchés et notamment les conditions de stockage. Défauts majeurs :
Absence de tri granulométrique des sédiments,
Risque associé à l�utilisation de chaux vive (équipement de sécurité et anti-dispersion).
TRAITEMENT CHIMIQUE
Techniques de traitement des sédiments Page 7 sur 16
STABILISATION PAR DES LIANTS
Type de traitement : Traitement physique þ Traitement par stabilisation þ Traitement chimique o Traitement thermique o Traitement biologique o Traitement intensif þ Principe : La technique de stabilisation / solidification contribue non seulement à "piéger" les éléments toxiques, notamment les métaux lourds, contenus dans les boues et vases contaminées (SOLLARS,1989) mais vise à améliorer les caractéristiques physico-mécaniques du produit final en vue d�une réutilisation. Par conséquent, les objectifs fondamentaux de la technique de traitement par stabilisation / solidification sont la réduction de l'impact négatif d'un déchet en général sur l'environnement ainsi que l'obtention d'un produit ayant une intégrité structurelle (TSENG, 1988). Dans le cas des sédiments fins type vases, qui ne possèdent aucune cohésion / tenue, l�utilisation en techniques routières notamment est impossible sans ajouts de liants. L'utilisation du Ciment Portland comme liant principal dans les procédés de solidification/stabilisation est inhérente aux multiples avantages qu'il procure et qui sont les suivants :
La bonne connaissance des mécanismes d'hydratation et de prise grâce à son utilisation dans le Génie Civil et aux nombreuses recherches dont il a fait l'objet.
La constance de sa composition ainsi que sa disponibilité.
Son comportement : le ciment hydraté présente une bonne résistance face aux diverses agressions et une bonne durabilité, il est également sans grand danger ni pour l'homme ni pour l'environnement.
Sa capacité d'absorption d'eau (la masse d'eau nécessaire à l'hydratation complète du clinker est égale à 42 % de la masse totale ajoutée) : ce phénomène est intéressant notamment pour les produits à fortes teneurs en eau, ce qui est le cas de la vase.
La matrice alcaline obtenue assure une faible solubilité de la majorité des métaux lourds et grâce à sa faible perméabilité, elle limite la lixiviation des contaminants vers le milieu environnant.
Les ajouts de liants type ciment dans les sédiments portuaires ont fait l�objet de nombreuses expérimentations ces dernières années.
L�ajout de ciment Portland et de chaux comme liant permet d�obtenir un matériau d�une certaine dureté et résistance dans la mesure où le séchage est effectué à l�air libre. Lorsque le matériau reste en milieu confiné, sa cohésion reste en revanche faible. Le mélange ne pourrait donc être utilisé que difficilement en sous-couche routière. D�un point de vue technique, la teneur en matière organique est un facteur limitant pour la valorisation des sédiments de dragage en technique routière. Le matériau est en effet susceptible de libérer des polluants dans le milieu naturel. Défauts majeurs :
Les essais de stabilisation / solidification existent encore à l�échelle uniquement expérimentale sans que des possibilités réelles aient été mises en place :
- Essais d�application au Japon,
- Plusieurs travaux de thèses successifs depuis 1998, université de Caen, Mines de Douai,
- Travaux de recherche européens en cours.
TRAITEMENT CHIMIQUE
Techniques de traitement des sédiments Page 8 sur 16
PHOSPHATATION
Type de traitement : Traitement physique þ Traitement par stabilisation o Traitement chimique þ Traitement thermique þ Traitement biologique o Traitement intensif þ Principe : La première phase du traitement correspond à l�étape de phosphatation, les sédiments bruts dragués hydrauliquement, dont la teneur en eau approche les 50%, sont pompés et mélangés à de l�acide phosphorique (H3PO4) dans un réacteur tubulaire. En présence du calcium (Ca) naturellement présent dans les sédiments marins, l�acide phosphorique permet l�apparition de phases cristallines de type phosphates apathiques qui ont la particularité de piéger les métaux lourds. Après phosphatation, les sédiments sont stockés sur un géotextile drainant, puis disposés en andains de séchage régulièrement homogénéisés. Cette étape permet la réduction de la teneur en eau des sédiments phosphatés et leur maturation. Durant ces deux premières phases, les gaz et les eaux d�égouttage émis sont collectés et traités. Les gaz sont traités sur charbon actif alors que les eaux sont réintroduites avec l�arrivage suivant de sédiments bruts
Pour la dernière étape, les sédiments phosphatés subissent une calcination à l�aide d�un four rotatif (température >650°C) qui permet une élimination des composés organiques. Cette calcination permet également d�achever le séchage des sédiments traités en atteignant un taux de siccité supérieur à 95%.
Utilisation en sous couche routière [SOLVAY]
Sédiments traités recouverts et création d�une route [SOLVAY]
En résumé, cette technique de traitement permet de fixer la pollution inorganique dans une matrice stable et éliminer les polluants inorganiques. Les matériaux traités peuvent par la suite faire l�objet d�une valorisation en tant que constituant de béton. Dans le cadre de ce type de valorisation les produits traités sont mélangés avec d�autres constituants, la proportion de produit dans le mélange est de l�ordre de 30 %.
Défauts majeurs :
Rendement faible,
Risques liés à la manipulation d�acide phosphorique,
Technique très coûteuse pour de petits projets,
Pour des travaux de traitement de grande envergure (> 100 000 m3) le coût total du traitement peut être évalué à 240 Euros/m3 (30 �/t phase A et 160 �/t phase B),
Cette solution est donc à privilégier pour le traitement de volumes conséquents faisant l�objet d�une pollution aggravée et doit être préférentiellement considérée comme une alternative à l�élimination en CSDU1.
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TRAITEMENT PHYSIQUE INTENSIF
LAVAGE DES SEDIMENTS
Type de traitement : Traitement physique o Traitement par stabilisation o Traitement chimique þ Traitement thermique o Traitement biologique o Traitement intensif þ Principe : L�extraction chimique est une méthode de dépollution de sols (et potentiellement sédiments) qui consiste à extraire le ou les polluants par dissolution à l�aide d�un réactif approprié dans le but de « laver » le sol en mobilisant le contaminant sans le détruire ou dans certains cas en le transformant par réaction chimique. Les agents d�extraction utilisés dans des opérations de dépollution ou en cours d'évaluation sont extrêmement variés (eau seule, acides, bases, oxydants, réducteurs, complexants, solvants organiques�) et sont sélectionnés selon la nature du sol et de la pollution. En sortie de « lavage », deux phases, l�une solide constituée de la grande majorité du sol, l�autre liquide constituée de l�agent d�extraction et des éléments qu�il a mobilisés sont ensuite séparées. Cette opération s'effectue par drainage du sol (cas du lessivage en tas, etc.) ou par des méthodes usuelles de séparation solide - liquide : décantation, filtration, centrifugation,�
La phase liquide, qui contient les contaminants extraits, fait généralement l'objet d'un traitement d'épuration ou de régénération. Cette solution est une technique éprouvée, c�est celle-ci même qui a été appliquée pour traiter les sédiments pollués par le naufrage de l�Erika.
Unité de mobile de lavage de sédiments [ART Engineering]
Chargement de l�unité de traitement [ART Engineering]
Défaut majeurs :
La grande finesse des matériaux de dragage à l�origine est renforcée lors de la phase d�extraction chimique qui provoque de la désagglomération, de la dissolution� rendant le matériau inapte à une séparation solide/liquide de qualité,
Les faibles degrés de contamination rencontrés des sédiments rendent la technique peu efficace,
Les polluants au sein du sédiment ne sont pas tous sensibles au même réactif. Devant la complexité des pollutions, plusieurs extractions distinctes risquent de s�avérer nécessaires.
TRAITEMENT PHYSIQUE INTENSIF
Techniques de traitement des sédiments Page 10 sur 16
DESHYDRATATION ET DESSABLAGE
Type de traitement : Traitement physique þ Traitement par stabilisation o Traitement chimique o Traitement thermique o Traitement biologique o Traitement intensif þ
Principe : L�objectif est de concentrer la fraction polluée. Le traitement physique intensif procède, sur le même principe que les bassins de décantation, à une séparation des particules pour classer les sables d�une part et les fines d�autre. Il propose une solution intermédiaire de traitement ou pré-traitement, après aspiro-dragage, mais s�accompagne obligatoirement d�une évacuation des sédiments traités. Le traitement intensif permet de concentrer dans un espace restreint la séparation en utilisant des ajouts de polymères.
Les pays d�Europe du Nord furent les précurseurs de ces technologies qui se développent progressivement en France. Cependant, la nature même des sédiments, majoritairement fins, diffère des déblais sableux du delta du Rhin et limite l�efficacité de la séparation. Il est reconnu que pour être productive, cette technique requiert un minimum de 50 % de produits sableux (> 63 µm) dans le sédiment à traiter.
Figure 1 : Schéma de compréhension du traitement intensif des sédiments (soure IDRA).
Défauts majeurs :
L�intérêt de concentrer la fraction fine polluée est limité par l�importance des fines dans les sédiments et la faible proportion de sables,
L�apport de polymères de synthèse dans l�eau et les sédiments modifie leur composition et implique un suivi des rejets,
L�élimination en stockage des produits déshydratés concerne la majorité des volumes et implique des évacuations permanentes par camions pour plus de 2/3 des volumes, à partir du port vers un ou plusieurs sites de stockage,
L�investissement économique semble lourd en contrepartie des intérêts générés et en comparaison d�un bassin de décantation.
CSD
CSDGénie Civil
Recyclage eau
Rejet milieu naturel
CSD
Étape 1 : Alimentation et Criblage
Étape 2 :Hydrocyclonage
Étape 3 :Conditionnement et décantation
Étape 4 :Déshydratation
SABLES
GROSSIERS
SEDIMENTS
EAU
FINES
TRAITEMENT PHYSIQUE INTENSIF
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SEPARATION GRAVITAIRE / MAGNETIQUE
Type de traitement : Traitement physique o Traitement par stabilisation o Traitement chimique þ Traitement thermique o Traitement biologique o Traitement intensif þ Principe : Les grands complexes de traitement des sédiments existants en Europe (METHA Plant en Allemagne / ARCADIS en Hollande (hall ci-contre) utilisent une chaîne de traitement des sédiments constitués de plusieurs modules de traitement physique ou chimique. La séparation gravitaire ainsi que la séparation magnétique des particules font partie de ces techniques. Elles visent d�une part à classer les éventuels matériaux ferreux à l�aide de séparateurs magnétiques (overband) et d�autre part, les fines organiques (moins denses) et souvent polluées à l�aide par exemple de spirales (concentration de la pollution). Séparation magnétique [Arcadis photo IDRA] Séparation gravitaire (spirales) [Arcadis photo IDRA Les spirales sont des équipements particulièrement simples à utiliser puisqu�elles ne comportent aucune pièce mécanique à l�exception d�une pompe qui sert à l�alimentation du mélange eau / sédiments. La mixture est introduite par le haut de la spirale et suit une trajectoire hélicoïdale jusqu�au bas durant laquelle il se produit une stratification des sédiments. Son principe de séparation est basé sur les effets combinés de la gravité, de la force centrifuge, de la friction ainsi que de la sédimentation entravée au travers du lit de particules en écoulement. Les différentes classes de particules sont soutirées grâce à des collecteurs situés sur le bord de la spirale.
Shéma de principe D�une spirale
Séparation gravitaire Au niveau d�une spire
Défauts majeurs :
Ces procédés sont requis pour finaliser les prétraitements et abattre les fractions polluées résiduelles. Cette application induit donc un coût supplémentaire qui doit être associé a un autre dispositif de traitement sans oublier les frais induits par le transport et la revalorisation / élimination des matériaux,
Par ailleurs, il n�existe pas d�installations de ce type en France,
Les sédiments majoritairement fins ne sont pas adaptés à ce type de traitement.
Phase lourde
Phase mixte
Phase légère
Rayon extérieur
Rayon extérieur
Eau de lavage
Particules
Phase mixte
Phase légère
Alimentation Eau de lavage
Phase lourde
TRAITEMENT PHYSIQUE INTENSIF
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FLOTTATION
Type de traitement : Traitement physique o Traitement par stabilisation o Traitement chimique þ Traitement thermique o Traitement biologique o Traitement intensif þ Principe : Les applications environnementales de la flottation sont très vastes. La plupart des contaminants inorganiques de nature métallique (cuivre, zinc, ...) peuvent être concentrés par flottation. De même, les contaminants organiques à caractère hydrophobe comme les hydrocarbures pétroliers (HCx), les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) et les biphényles polychlorés (BPC) peuvent être concentrés de la même façon. Le principe de la flottation est basé sur les propriétés hydrophobes et hydrophiles des surfaces des solides. Ces propriétés peuvent être naturelles ou stimulées à l�aide d�un réactif approprié qui est ajouté dans l�eau où baignent les particules solides. Lorsque de l�air est introduit sous forme de petites bulles dans un tel milieu, il se produit un transport sélectif des particules hydrophobes. Les particules présentant des surfaces hydrophobes se fixent aux bulles d�air lorsqu�elles entrent en collision avec elles. Ce phénomène est dû à la grande affinité des surfaces hydrophobes pour l�air dont la nature est non polaire.
Les bulles d�air entraînent ces particules jusqu�à la surface où elles forment une mousse chargée. Par contre, les particules présentant des surfaces hydrophiles ne se lient pas aux bulles d�air et restent en suspension dans le mélange. Défauts majeurs :
Cette technique est destinée aux matériaux fortement pollués et n�intervient qu�au terme d�une première batterie de prétraitements,
Elle n�est efficace que sur des polluants particuliers (polluants hydrophobes),
Elle se destine préférentiellement aux sédiments grossiers.
Bulles
Particules polaires
eau Particules non polaires
TRAITEMENT PHYSIQUE INTENSIF
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CONFINEMENT ET ESSORAGE EN GEOTEXTILES
Type de traitement : Traitement physique þ Traitement par stabilisation o Traitement chimique o Traitement thermique o Traitement biologique o Traitement intensif þ Principe : Le stockage et le dépôt de sédiments au sein de poche d�essorage constituée de tissés de filtration perméables et de haute résistance permet d�entreposer et d�égoutter des matériaux de dragage pollués dans un dispositif confiné. La structure de rétention laisse transiter l�eau qui s�évacue progressivement de l�ensemble et permet aux matériaux stockés de se consolider durablement sans risque de relargage des polluants. Après essorage, les « boudins » ou géotubes ainsi créés peuvent être maintenus en l�état pour conforter des digues ou bien être vidés de leur contenu pour l�évacuer vers une solution de stockage définitif. Le dispositif doit être implanté à proximité du site à draguer et reçoit directement la mixture de sédiments extraits. Ce type de dispositif permet un égouttage simple des sédiments sur le même principe que les bassins et lagunes, mais à un coût rédhibitoire qui tend à privilégier en priorité les solutions plus simples. Par ailleurs, l�application de ce procédé semble mieux adaptée dans le cadre de confinement de matériaux pollués destinés à être immobilisés définitivement comme les confinements, les renforcements de digues ou talus�
Géotextile en cours De remplissage [IDRA]
Produits obtenus à l�issue du traitement [IDRA]
Défauts majeurs :
Coût de l�ordre de 100 Euros le m3,
Pas de tri granulométrique,
Pas de biodégradation des résidus organiques,
Impact visuel non négligeable,
Nécessité de reprise des matériaux après égouttage et transfert vers un centre de stockage (idem bassins de décantation / centre égouttage),
Maintien du trafic des camions pour évacuation des matériaux égouttés,
Par ailleurs lors de l�élimination des sédiments stockés dans les géotubes, d�importantes quantités de géotextiles sont récupérées. Il est très difficile de leur retrouver une utilité et il convient en général de les éliminer, ce qui engendre un coût supplémentaire,
Pas d�amélioration des propriétés mécaniques ni d�évolution des concentrations en polluants favorables.
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TRAITEMENT PHYSIQUE EXTENSIF
LES LAGUNES DE DECANTATION
Type de traitement : Traitement physique þ Traitement par stabilisation o Traitement chimique o Traitement thermique o Traitement biologique o Traitement intensif o
Principe : Le traitement physique extensif consiste à déposer à terre, dans des bassins spécialement aménagés, les sédiments dragués. Les bassins peuvent être étanchéifiés si le niveau de contamination des déblais ou la sensibilité des eaux souterraines le justifient. Les volumes de vases sont introduits généralement par pompage après apport d�eau plus ou moins important selon la technique utilisée. Suffisamment vastes et bien dimensionnés, ces dépôts peuvent permettre le tri granulométrique des sédiments en séparant les sables des particules fines plus polluées.
Par ailleurs, en régalant les sédiments sur de faibles épaisseurs (donc sur des superficies importantes), ils permettent :
Un assèchement plus rapide,
Une biodégradation des polluants organiques éventuels.
Remplissage des lagunes De décantation [IDRA]
Produits obtenus après Asséchement [IDRA]
Cette technique de traitement permet la réduction des volumes par assèchement si les dépôts sont exposés durant une période prolongée. À l�issue du dépôt, les sédiments peuvent être repris et éliminés vers des voies de stockage ou de valorisation le cas échéant. Cette solution offre par ailleurs certains avantages. Les bassins de décantation permettent un tri granulométrique grossier des matériaux ainsi que la biodégradation des polluants organiques. Les possibilités de valorisation des sables sont alors possibles même si les proportions dans les sédiments sont très faibles. Par ailleurs, les sites tels que les bassins de décantation permettent un stockage temporaire « tampon » des matériaux. Leur
Sédiments Débris
grossiers + sables
(0,063 à 5 mm) Fines (<0,063 mm)
Rejet eau dans milieu naturel
Aspiro
- Dragage
Elimination / valorisation ? CSD
Valorisation Réemploi
Bassins de décantation des fines
Chambre de décantation des
sables
Lagunes de décantation et de séparation
Egouttage et évaporation naturelle Transport camions Transport camions
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TRAITEMENT PHYSIQUE EXTENSIF
enlèvement ultérieur s�opère donc avec plus de souplesse en termes de trafic routier car il n�implique pas de transfert en « flux tendu ». La mise en place d�une unité de floculation en ligne lors du dragage peut être envisagée pour accélérer et améliorer la décantation des particules fines avant rejet. L�unité de floculation favorisera l�agglomération et la sédimentation des particules et limitera le volume de vases au niveau de la lagune de décantation. Néanmoins, ces techniques sont relativement onéreuses, ainsi le surcoût associé à la mise en place de ce type de procédé est de l�ordre de 10 �/ m3.
Vase brute (à gauche) et vase + floculant (à droite) [IDRA]
Pipe d�injection du floculant [IDRA]
D�un point de vue réglementaire l�arrêté du 31 décembre 2004 relatif aux installations de stockage de déchets industriels inertes définis la réglementation s�appliquant aux installations de stockage par dépôt ou enfouissement sur ou dans la terre. L�article 2 de cet arrêté exclu de son champ d�application :
- Les installations où les déchets sont déchargés afin de permettre leur préparation à un transport ultérieur en vue d�une valorisation, d�un traitement ou d�une élimination à un endroit différent,
- Des bassins de décantation ou de lagunage.
Aucune législation n�entoure les lagunes de décantation du moment qu�il s�agit d�aménagements temporaires situés en dehors des :
- Zones inondables (lit mineur, lit majeurs),
- Zones naturelles protégées. La réglementation s�applique plus particulièrement aux impacts liés à la création et au fonctionnement de l�ouvrage (loi sur l�eau). Défauts majeurs :
La disponibilité foncière à proximité de la zone à draguer,
La finesse des particules à draguer qui implique des dimensionnements importants de bassin pour assurer une bonne sédimentation,
Les bassins de décantation rejettent des quantités importantes d�eau soit dans le sol soit dans les eaux superficielles ce qui implique de garantir leur qualité en permanence,
Compte tenu de leur faible dissolution, les rejets en polluants sont conditionnés par les teneurs en matières en suspension dans les eaux en sortie de lagune. Plus le fonctionnement de la lagune sera optimisé (concentration de MES en sortie faible), plus les rejets de polluants seront faibles.
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LES BASSINS D�EGOUTTAGE
Type de traitement : Traitement physique þ Traitement chimique o Traitement biologique o Traitement thermique o Traitement par stabilisation o Traitement intensif o Principe : Les bassins d�égouttage constituent des aires de stockage temporaire destinées à l�assèchement des sédiments. À la différence des lagunes de décantation, les bassins réceptionnent des matériaux bruts non dilués acheminés par camions étanches en règle générale. Les bassins possèdent de fait des superficies moindres mais demeurent clôturés de merlons pour contenir les sédiments. L�assèchement des dépôts s�effectue par évaporation des eaux et/ou drainage. Les rejets d�eau sont très faibles notamment en comparaison de ceux qui peuvent transiter via les lagunes de décantation. Une fois étanchéifiées, ces lagunes peuvent réceptionner des matériaux pollués. Cependant, ces techniques ne permettent pas :
De tri granulométrique des matériaux,
De biodégradation des polluants organiques. À l�issue du dépôt, les sédiments doivent être repris et éliminés vers des voies de stockage ou de valorisation le cas échéant.
Sédiments déposés en andain [IDRA] Traitement des eaux en sortie de bassin d�égouttage [IDRA]
Du fait de leur mode de fonctionnement, les rejets d�eau associés à la mise en place de bassins d�égouttage sont beaucoup plus faibles que dans le cadre de l�utilisation de lagunes de décantation. Dans ce cas, les sédiments font l�objet d�un dragage mécanique, les apports d�eau sont donc beaucoup plus faibles. Dans le même principe que les lagunes de décantation, la mise en place d�un dispositif de piégeage des MES en sortie de bassin permet de limiter la propagation des polluants dans le milieu extérieur. Par ailleurs, le dépôt peut être recouvert d�une membrane imperméable en surface de manière à éviter le départ de MES lié à des précipitations. D�un point de vue réglementaire, comme dans le cadre de la création de lagunes de décantation, l�aménagement d�un bassin d�égouttage n�est pas soumis à la nomenclature ICPE. En revanche à l�image du cas précédent, les impacts du dispositif doivent être pris en compte au titre de la loi sur l�eau. Défauts majeurs :
La disponibilité foncière à proximité de la zone à draguer (qui reste moindre que dans le cadre de la création d�une lagune de décantation),
Les transferts entre la zone d�extraction et le dispositif de traitement sont effectués par camions,
Ce dispositif ne permet pas de tri granulométrique des sédiments,
Par ailleurs cette technique ne présente pas d�intérêt en matière de biodégradation des polluants.