0049-Fiducius-Salignac-La Arquitectura Del Templo de Salomon
0376-Fiducius-De Briere-Esclarecimientos Sobre El Destino de Tres Zodiacos Antiguos Egipcios
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Transcript of 0376-Fiducius-De Briere-Esclarecimientos Sobre El Destino de Tres Zodiacos Antiguos Egipcios
ÉCLAIRCISSEMENTS
SURLADESTINATION
DE TROIS ZODIAQUES ANTIQUES
SAVOIR:
•LE ZODIAQUERECTANGULAIREDEDENDERAH;
LEZODIAQUEDUCERCUEILDEL'ÉGYPTIENPÉTÉMÉNON,
ETLEZODIAQUEDEL'ÉGLISENOTRE-DAMEDEPARIS;
Et explicationde certains SYMBOLESQUIti/Ytrouvent;
PAR M. DE BRIÈRE,
AuteurdeL'HISTOIREDURIXDEVOLNEY,etquiatenu,en1837et1838,
unCourspublicetgratuitsurlesHIÉROGLYPHESÉGYPTIENS
etlesMYSTÈRESDUPAGANISME.
AvecuneplancheIhhngraphièe.
s -
MPHIMERIHBEBECESSOIS,QUAIDESAUGUSTINS,55
1839
ÉCLAIRCISSEMENTS
SURLADESTINATION
DE TROIS ZODIAQUES ANTIQUES
SAVOIR:
LE ZODIAQUERECTANGULAIREDEDENDERAH;LEZODIAQUEDUCERCUEILDEL'ÉGYPTIENPÉTÉMÉNON,
ETLEZODIAQUEDEL'ÉGLISENOTRE-DAMEDEPARIS;
et explicationde certains symbolesqui s'y trouvent;
PAR M. DE BRIÈRE,
Auteurdel'HISTOIREDUPRIXDEVOLNEY,etquiatenu,en1837et 1838,unCourspublicetgratuitsurlesHIÉROGLYPHESÉGYPTIENS
etlesMYSTÈRESDUPAGANISME.
Avecuneplanchelithographie.
~38
IMPRIMERIEDEDUCESSOIS,QUAIDESAUGUSTINS,55
1839,
1.1 ÉCL AICRISSEMENTS .-! :
)
SURLADESTINATION
DE TROIS ZODIAQUES ANTIQUES
Leshiéroglypheségyptienset lesreligionsdel'antiquitén'ontpointencoreétéconsidérésde cepointdevueélevé,qui, seul,permetd'en
saisirl'ensembleet la portée.Lerapportquiunit touteslesanciennes
croyancesreligieusesentreelles,et le lienquirattachecescroyancesaux sciencessacerdotales,auxfiguressymboliques,et celles-cià l'i-
diomesacré,étantméconnus,l'espritqui veutpénétrerdansla vaste
étenduedes mystèresreligieuxdespeuplesanciens,ne trouvantau-
cunguidepour le conduire,marcheauhasardet s'enfoncedansun
dédaleinextricabled'oùil ne peutplussetirer.
Telleest la causedes systèmesnombreux,des opinionsplus ou
moinserronéesqui ontsurgisousla plumedes archéologues,tou-
chantlessymbolesreligieux,et lesdogmesdupaganisme.C'estparcequeriennepouvaitdirigerl'essorcapricieuxdesesprits,qu'ilssesont
lancés,libresde toutesentraves,dans levaguedesairs,et sesont
perdusdanslesnuages.Dansle Courspublicet gratuitquej'ai tenuen1837et1838,pour
donnerl'explicationdes hiéroglypheségyptienset des mystèresdu
paganisme,j'ai dûprésenteràmesauditeursunaperçudecessystèmesbizarresquipullullentdanslemondesavant: j'ai dû, pourcombattrecesdiversesconceptions,m'entourerde toutela puissancedu raison-
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nement,réunirenfaisceautouslesfaitsmatérielsqueprésententles
monuments,et invoquerà monaidele témoignagedesauteursan-
ciens.
Detous les systèmes,celuiqui métitaitle plus d'attirermon
attention,était celuideM.Champollion;l'immenseréputationdont
iljouit,lahauteestimequedeshommesdetalentetjustementrenom-
més,luiontaccordée,l'apparenteconfirmationqu'ila tiréedesnoms
propresqu'onàcruvoirsur lesmonuments,et d'uneinterprétation
peuexacted'un auteurancien;toutm'imposaitl'obligationdepro-cédercontrelui avecméthode,et d'enleverle terrainpiedà pied:toutenrendantjusticeauxeffortsgénéreuxethonorablesdeM.Cham-
pollion,pourl'interprétationdeshiéroglyphes,j'aidûmontrerqueceseffortsavaientété vainset sanseffet: aussiunde mesauditeurs
vintannoncer,en 1837,aucongrèsdel'Instituthistorique,quej'a-vaisrenverséle systèmede Champollion.Cettediscussionnepou-vaitnuireà lafamilledeM.Champollion,dont lesortétaitfixédé-
finitivement.
J'ai faitvoirquelaméthodequeM.Champollionsupposaitappar-tenirauxÉgyptiens,n'avaitjamaisété miseen usageparceux-ci,
parcequ'elleestimpraticableet incompréhensible: que,mêmeenlui
accordantunepossibilitéd'emploiqu'ellen'apas,il faudraitadmettre
dansl'applicationetdanslacombinaisondessignes,unarbitrairequi
répugneau bonsens: quesessymbolesabstraitset sonsystèmelit-
téral,simultipleet siétendu,sontcondamnésformellemtntpartoute
l'antiquitéet principalementparce Saint-Clémentd'Alexandrie,sur
lequelM. Champolliona appuyésa doctrineerronée;et qu'enfin,toutecettemachinesicompliquéenepeutse soutenirqu'enadmet-
tantun faitévidemmentfaux,etquiest démentipar touslesmonu-
ments,savoir,la séparationdesmots; et ce dernierreprocheeSt
communà touslessystèmesquiontparujusqu'àcejour: maisun
reprocheparticulierau systèmede M.Champollion,c'estdevouloir
mettreenavantcetteautreerreur,savoir,quelu langueéthiopienneétaitlamêmequelalanguecophte,parcequeleséthiopiensfaisaient
*
usagedeshiéroglypheségyptiens,qui ont été, au reste,emprunté?auxÉthiopienspar lesÉgyptiens.Cetteconfusiondes langueséthio-
pienne'et cophtefcestinconceyable,car iln'ya pasdeuxidiômesplus
dissemblablesentreeux sousle rapportdu son des motset de la
syntaxe.
Passantensuiteà la lecturedesnomspropresde rois,de particu-
liersoudedivinités,j'ai démontré,pardespreuveshistoriqueset mo-
numentales,quetouscesnomsqu'onacruvoirsur lesmonuments,ou
nes'v trouventpasdu tout, ou y sont inscrited'uneautremanière
queM.Champollionlecroyait.J'ai faitconnaîtreà mesauditeursun
monumentqui est au Louvre,au muséed'antiquités,aux statues
égyptiennes,n°369,et qui démontreinvinciblementquelenomde
Ptolémée,queM.Champollionet ledocteurYoungcroyaientêtrere-
présentéparhuitsignes,nesauraitl'êtrequepartrois,ouparquatre
tout au plus(en supposanttoutefoisque c'est bien cenompropre
que contientle cartouchede l'inscriptionde Rosette; ce queje ne
croisplus).• ;-
J'ai faitvoir ensuitequel'erreurdeM. Champollionprovenaitde
cequecesavantarchéologueméconnaissaitl'existencede cettelangue
primitive,originairementétrangèreà l'Égypte,devenueparla suite
l'idiomepropredu sacerdoceet le véhiculedessciencessacerdotales,
non-seulementen Égypte,maisencoredansla plusgrandepartiedu
mondeancien,et quetoutel'antiquitéreconnaît.
J'aidoncdémontréquecesdeuxgrandeserreurs,la confusionde
la languevulgaireavec la languesacerdotale,chezles Égyptiens,et la suppositionquelesmêmeshiéroglyphesétaienttantôtdessignes
alphabétiquesoudessymbolesabstraits,avaitconduitM.Champol-lionà nousprésenterun systèmeinintelligible.
J'ai expliquéla causedel'obscuritéqui règnedanssonPanthéon,
en montrantqu'il avaitoubliéd'établirun systèmethéologiqueet de
rapportercesystèmeà quelquechosede positif: en outrelesfiguresde divinitéset les emblèmeszodiacauxne présentaientà sesyeux
qu'unemassed'êtresfantastiques,inventésà plaisir,et nonpointdes
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signesempruntésà l'écrituresacréeet représentantla languesacer-dotale.
Après avoir montré l'erreur,j'ai marchéà la conquêtede la
vérité.
Montrerlepaganismeet sessymbolesdansleur simpliciténative,et écartertouscesvainsfantômesdontonseplaisaitàeffrayerl'ima-
ginationdu public,telleétait la tâchequej'avaisà remplir,et que
je croisavoiraccomplieavechonneur.
J'aidémontréd'abord,d'aprèsles auteursancienset les monu-
ments, l'existencede la languesacréedesPrêtreségyptiens,et sa
communautéaux Prêtreset auxinitiésdesdiverspays.Cettecom-
munautéentraîneaussicelledesécritureshiéroglyphiques.J'aiexposéaussil'organisationintérieuredu sacerdoceancien.
J'ai expliguéquelamagieavaitpourbasela languesacrée,puis-
qu'il était reconnudansl'antiquitéque la substitutiond'un autre
idiomeà l'idiomesacré,rendaitnulleset sanseffettouteslesprièreset touteslesinvocations.
Puisj'ai fait voir que les écrituressacerdotalesouhiéroglyphes,destinéesà la transcriptiondela languesacrée,étaientcomplètement
représentativeset olophoniques,c'est-à-direquechaqueobjetfiguré
reproduisaittoujourssonnompropreet habituel,à la manièrede ce
quenousappelonsrébus;et quec'étaientlesnomsdesobjets,et non
les objetsseulement,qui étaientprisdansun senssymbolique.J'ai
appeléen témoignagetous les auteursanciensquiont parléde la
méthodehiéroglyphique;tousont réponduuniformément,et ont
confirmémesassertions(1). J'ajouteraiquecetteméthodeestlaseule
(1)LepassagedeSaint-Clémentd'Alexandriequiasubitantd'interpretationsdiverses,aétémalcomprisgém'ialementparcequ'odn'avaitpasdesidéesbienjustessurlana-
turedusystèmehiéroglyphiqueetsurlalanguesacrée,etaussiàcausedelamauvaise
ponctuationdutextegrecdecepassage.Ainsi[jepensequ'aulieudeyç,rip.ô'V Sixrwv7rpwrwvccocyj.iwv-/.vpioloyixw
1,as,O"VP.()OJ.I.7.'f),ilfautécrire:nç,npzveutT,àixTWV7T^WTWVFFROT^SIWV,y.vptoloyiy.v,nOS
crvpëoùixri,parcequefexplicationdeSiaTWVTC'f(»'t'WJOToi%»ieovestcommuneauxdeux
membresxvpo/071*»;etO"VfJ-to),l7.r;.J'aifaitvoirdansmes1ithograj.liifv.aratzep./;cv
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qui soitconciliableavecl'apparencedesmonuments,et la seulequi
puisseservirà la reproductiond'une langueparlée.Ce système
biencompris,il fautrenoncerà la languecophtepourl'explicationdeshiéroglyphes.
,;
Passantensuiteà l'examendes religionsanciennes,j'ai fait voir
qu'ellesavaientpourbasecommunel'astrologie.C'esteffectivement
danslesprincipesde cettescience,toutefaussequ'elleest,qu'ilfaut
chercherl'originedesdiversesthéologies.
Lorsqueje concouruspour la placede M.deTalleyrand,à l'Aca-
démiedes inscriptionset belles-lettres,je fisdistribuerà MM.les
Académiciens,des tableauxlithographiés,représentantlespassagesdesauteursanciensrelatifsà lalanguesacréeet auxhiéroglyphes,et
misen rapport; cequin'avaitjamaiseulieujusqu'àcejour: enmême
tempsje donnai,sur laméthodehiéroglyphique,un aperçufortclair,et j'exposaiunethéoriedesreligionsanciennes.
C'estparle moyendel'astrologiejudiciaireseule,et nonpointparl'astronomiescientifiqueou agricole,ni parla physiqueproprement
dite,qu'onpeutexpliquerlesdiversescosmogonieset théologiesan-
ciennes; et parconséquenttoutelamythologie.L'astrologiejudiciaire
quiajouédansl'antiquité,et mêmedansdestempsassezrapprochésdenous,un rôleimportant,seliebienmieuxquel'astronomiesimple,
doits'entendredelareprésentationdunomdelachoseparl'objetquiportelemêmenom.Onaencoremalplacélavirguled'nscetendroitci:TpomxaçSe,-/.SCT'O«XS(OT»JT«
PSZUYOVTCÇxai~^STKTIOSVTÎÇ.^aparTouatv.Jecroisqu'ilvautmieuxécrire: RPOTNXUÇS-XKTotxstOTOTtx,y.sTKyovTîçxaifisTcxTùOcVzsç,.£apaTT0Ufftv.DanslepremiercasxKT'~oir.etoTYiTot.serapporteraità p.Õ't'C<'t"teenÕç,etrpojuxcosneseraitpointexplique;tandisque,selonmamanièredeponctuer,il estbienexpliqué.Danssesnotes,le
traducteurdela FiedePylhagore,parPorphyre,citelepassagedeSaint-Clémcut
d'Alexandrie,etmetXKT'iSior/jTaaulieudexKT'OLXÎIQTÏITU,cequiprouvelajustessedemonobservation.Desortequelaformetropiquenes'exercequesurlenomde
l'objetrepresenie,etnonpointsurlesdiverssensauxquelsilserapporte; autrementil
feraitallégorie.Conçuainsi,lepassagedesaintClémentestfortclair,fortrationnel,
1 ets'harmoniseparfaitementaveclespassagesdesautresauteursquisontrelatifsàlar méthodehiéroglyphique.Jesoumetscetteobservationauxhellénisteset auxarchéo-
loguesdel'Europe.
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auxidéesreligieuses.L'influencedesastressurlesdestinéeshumaines,
lafatalitéquiprésideà leuraction,leurdonnebienplusde rapport
aveclesdivinitésrégulatricesdu monde,ques'ilsétaientdépouillésdetoutepuissancesur lesévénementsdelavie.CequeditGéminus
(Elemd'astr.ch. 6. Desmois.)que lesPrêtreségyptiensnetenaient
nulcomptedansleursfêtesdel'époquedel'année,maislaissaientles
fêtesparcourirsuccessivementtouslesjoursdel'année,prouvebienque
ni l'astronomieagricole,nil'astronomiescientifique,n'eurentaucun
rapportaveclareligion,etquec'està uneautresourcequ'ilfautaller
chercherl'originede la théologieancienne: et cettesourcenepeut
êtrequel'astrologie.:
Sil'oncomprendquelesdivinitésdupaganismeprennentleurori-
ginedansl'astrologie, leursnomsdansla languesacrée,et larepro-
ductionde cesnomsdansles figureshiéroglyphiques,on sentira
que le lienqui unit toutesces choses, n'est pointle fruit du
hasard,ni ducapricehumain;maisl'effetdecette nécessitéà la-
quelletoutestsoumisdanscemonde,et qu'iln'étaitpaspossibleque
leschosesallassentautrement.Cen'estdoncqu'aumoyendel'astrolo-
gie,de la languesacréeetdel'écriturehiéroglyphique, qu'on peut
expliquerlesfablesancienneset touslesdogmesanciens.
Maisdanstoutcequej'aiavancéjen'airiencréé,rienimaginé: ce
sonttoujourslesauteursanciensquim'ontmissur lavoie, etje n'ai
euqu'àlesconsulteretà suivreleurdirection.J'ai faitdesobserva-
tionsextrêmementcurieusesetquepersonnen'avaitfaitesencore.
C'estdoncsur la tripleautoritédela raison,del'histoireet des
monuments,que mesidéesrelativesauxhiéroglypheségyptienset
aux religionsde l'antiquitésetrouventétablies: je ne crainspasde
direquejamaissystèmen'aéténimieuxlié, niplusaffermi.
Pourdonnerlapreuvedecequejeviensdedire,touchantla nature
des divinitéségyptiennes,leursnomsreligieuxet leurssymboles,
je vaisexposerquelquesfaitsquijetterontbeaucoupde lumièresur
lamatièredontje m'occupe.
Pourquoivoit-ondeszodiaquessur les monuments,et queveu-
lent-ilsdiredanscecas?Cettequestionm'aparupouvoirêtrerésolue
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à l'égarddequelles- uns,etc'estpourcelaquej'aijugéàproposdela traiter.
Je diraid'abordqueje necroispasque lessignesdu zodiaqueaientétéinventéspourdésignerlesdiversespartiesdel'annéesolaire:ce dernierusageest postérieurà l'établissementdeszodiaques,qui,dansl'origine,n'ontserviqu'àmarquerlesrapportsdu cyclesidéral,avecla périodeplanétaire.Dansmoncours,je feraiconnaî-trelanatureetl'originedessigneszodiacaux.
JevaisfairequelquesobservationssurlezodiaquerectangulairedeDendérah(Voirlaplancheà lafinduvolume,n°1.)
Cezodiaqueestdiviséen deuxpartieségales,quicomprennentchacunesixsignes.Dansla premièrebandeonvoit, le jVerseau,les
PoissonsleBélier,leTaureau,les Gémeauxet le Cancer; maiscettedernièrepartiedelapremièrebande,estfortremarquableparplusieursmotifs.(LesEg)ptienscommençaientprobablementlezodiaqueàpartirducapricorne.)
D'abord,le signedu cancer,qui,dansle zodiaquecirculairede
Dendérah,est un crabebienconformé,estici unetortue.Cettetortueestévidemmentdéplacée; ellea étémisedecôtéetposéesur
les jambesdelagrandefemmequienveloppelabanùe,afindefaire
placeà un symbolequine pouvaitpointfairepartieduzodiaque,puisqu'onne le voitpointailleurs,et qu'ily estfiguré
ensens,in-verseparrapportà labande.
Cesymbolesecomposedusoleillançantsesrayons,etd'unetêtehu-
mainesuruneporte.
Dupuy, quiacherchéàexpliquercetemblème,n'yputparvenir;il seharsardacependantà direquecesymboledésignaitungéniedi-
rigeantlesoleil.Latêtehumaineavaitfrappésesregards,etsansexa-minerlesignesurlequelcettetêteétaitplacée,il décidaqueletout
indiquaitundirecteurdusoleil.Ilmesemblequ'ilestpossibled'ex-
-$jt$*<unemanièreplusclairelaprésencedecesymboleet sades-
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Porphyre, danssonAntredesNymphes, rapportequelesEgyptiensreconnaissaientaucieldeuxportes; l'unesituéeautropiqueducancer,et appeléelaPortedeshommes, c'est-à-direversleshommes, étaitcelle
parlaquellelesâmesvenaientsurla terreanimerlescorpsdeshom-
mes; ladeuxième, nomméelaPorteldesdieuxouverslesdieux,était
placéeau signedu capricorne,et avaitpourusagededonnerpas-
sageaux âmesqui, aprèsla mort, remontaientau ciel.La pre-mièreporteétaitlaportedelavie; l'autre,laportedelamortoude
l'enfer.
Or, il estfacilede reconnaîtrel'analogiequiexisteentrelaportedeshommes,dont parlePorphyre,et le symboleque nousavons
souslesyeux.Sinouscomprenonsbiencethiéroglyphe,nouslirons:
deshommesporteouhumaineporte, hominumjanua,ouhumanajanua.Lajonctiondela têteavecla porte,estunemanièred'indiquerun
être humainsansdistinctiondesexe,ni d'état.C'estainsiqu'ona
représentéTyphonavecunetêted'âne,parcequelenomégyptiende
Typhonest Seth,et quel'ânesenommeSeth.LalanceoujavelotquetientTyphon,désignelesort,la fortune: celaveutdoncdirela for-
tuneennemie,oulamauvaisefortune.Unetêted'ibissurun corpsd'hommetenantdesinstrumentsd'écriture,désignaitl'ibis-écrivain,c'est-à-direl'écrivainsacré,parcequel'ibisavaitplusieurssignifica-
tions, entreautrescelledehiérogrammate.Il estdoncévidentquelesymbolequeje viensde décrire,signifie
portedeshommes; cesymboledésigneunenaissance,puisquela portedeshommesétaitcelleparlaquellelesâmesdescendaientducielà la
naissancedeshommes;d'ailleurs,lescarabéeplacéà la têtede la
deuxièmebande,désigne,entreautreschoses,lanaissance,suivantHo-
rapollon: ainsila concordanceestparfaite,etnepermetplusdedou-ter delasignificationqueje donneà cesymbole.
Ma/squelleestlanaissancedontcessymbolesnousprésententl'i-
dée?est-celanaissancedusoleil?Non,évidemment;carleglobeso-
laireapparaîticidanstoutsonéclat;ausolsticed'été,lesoleilestdanstoutesaforce,etlesjourssontlespluslongsdel'année.Lanaissance
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dusoleilauraitlieu plutôt au solsticed'hiver, quandla chaleurdu
soleilsefaitsentirfaiblement,et quelesjourssontfort courts: L'a-
nalogieseraitalorspluscomplète;quoique,danslaréalité,le soleilne
subisseaucunealtération; mais,enété,onnecomprendpointlanais-
sancedu soleil: cependantonnesauraitdouterque le soleilne soit
pourquelquechosedanscettenaissance, puisquesonglobefigureici
avecbeaucoupde splendeur.,.
LemêmePorphyrenousapprendqueles Égyptiensplaçaientla
naissancedumonde,ausolsticeducancer.Il est doncprobableque!
c'estcettenaissancequedésigneicila portedeshommes.
Maislesignedu soleilplacéau-dessus,exigeune explication: Ho-
rapollonnousapprendquele soleilet la lune étaientla marqued'un
grandsiècleonéternité,parcequ'ilssontlesélémentsdu siècle.
effectivement,la grandepériodeouéternitépendantlaquelletous
lesdieuxétaientcensftlvoirrégnésuccessivementsurla terre_,cette
grandepériodeétaitforméeparla conjonctioude touteslesplanètes
au mêmepointduzodiaqueauméridien,aprèsun espacede temps'
qu'onestimait36,525annéesdivines,ou146,100annéescommunes,
parcequelesannéesdeDieuétaientcomposéesde quatreans: c'est
pourquoiondonnaità l'annéesolairede 365jours, le nomdequart*
Cettepérioden'étaitpointcalculéesurlemouvementexactdu zodia-
queet desplanètes,maiselle était établiesur la périodesolairede
1461ansmultipliéepar25annéesdivines,parcequ'oncroyaitquele
soleilet la lunerecommençaientleur coursetousles 25 ans.Maisla
périodede 1461ansn'avaitété imaginéequepourétablirla corres-
pondancedesdeuxannées,del'annéecivilede 365 114jours, et de
l'annéereligieusede365jours;enajoutantuneannéetousles1,460
ans, lesdeuxannéesétaientenparfaiteconcordance.
Maisl'annéereligieuseétait originairementde 360jours, comme
ellel'estencoredansl'astrologieetdanslesreligionsorientales: etGé-
minusfaitvoirquel'annéereligieusesuivaittoujoursson courssans
s'occuperdelacorrespondanceavecl'annéesolaire,ni aveclesmois
lunaires.PlutarqueracontequeMercuregagnaà lalune,enjouantau
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dés,lasoixante-douzièmepartiede l'année,dontil fit lescinqepa-
gomènesoulesjoursajoutés; expressionquimarquebienquel'année
n'avaitpasd'abordlenombrede365jours.Cescinqjoursformaient
unmeisioucerclecomprenantlesnomsdesdieux.Quantau nombre
de360,ilestforméparlapériodede30ans,delapériodedelaplanètedeSaturne,combinéeaveclapériodede12ans,de Jupiter.Etcelase
conçoittrès-bien,SaturneétantMendès,et Jupiter,Osiris-Bacchus.
Decettefaçonl'annéede360jours,devenuepériodede360annéesdivi-
nes,formaitunepériodede1440ans,laquellecombinéeaveclapériodede25annéesdivines,oude100ans,faisait 36000annéesdivines, ou
144000années,formantunéonousiècle;etcettegrandeannéeseretrouve
dansl'Inde,à laChine,etc.Lademipériodede18000ans,ou72000
annéescommunes,estfameuseàla Chine.Lagrandepériodemultipliée
pardesnombresgigantesques,estcélèbreparmilesBrahmes; maistous
cesnombresdiversonttoujourspourfondemeIfl'annéeastrologiquede 360jours.Cetteannéeastrologiquen'avaitaucunrapportavecla
viecivile,niaveclachronologie.Elleneservaitabsolumentquepourle computreligieuxet la divination.Lesmoisétaientégalementde
trentejours.Danslahauteantiquité,onneconnaissaitpaslesères,pointsfixed'oùl'onpartpourcompterlesannées; et cesgrandespériodesouéternités,réunissaientunnombreconsidérablesd'années,poursup-
pléeraudéfautd'époque.Onsupposaitquetouslesévénementsquiétaientarrivésdanslemonde,durantunedecesgrandespériodemi
éternité,devaientnaturellementsereproduiredanslapériodesuivante.- Lespointsoùlaconjonctiondetouteslesplanètesavaitlieu,étaient
le canceretlecapricorne:c'est-à-direquelapériodesidéraleetlapé-riodecomposéedesdiversmouvementsplanétairesdevaientseretrou-
verau méridiendansl'un desdeuxpointsdéterminésdu zodiaque.Danslepremiercas,laconjonctionprenaitlenomd'embrasementou
denaissancedumonde;etdansledeuxièmecas,celuid^rdélugeoude
findu monde.Lapremièreconjonctionétaitdésignéeparlesoleil,etla
deuxièmepar lalune;depuisla premièreconjonctionet pendantla
premièremoitiédelapériode,lemondeétaitconsidérécommevivant:
il
depuisladeuxièmeconjonction,la conjonctiondu capricorne,et du-
ranttoutecette demipériode,lemondeétait regardécommemort.
C'étaituneopiniongénéraledansl'antiquité,quedesemblablesmorts
et résurrectionscosmiquesétaientarrivéesplusieursfois.
Il estdonccroyablequelezodiaquerectangulairedeDenderah,re-
présentel'époquedela naissancedu mondeou l'embrasement.Leso-
leilest icila marquede la naissancedu monde,car le soleiln'était
pointadorépourlui-même.OnaprétenduquelesoleilétaitTyphon;c'étaitdonclegéniedu feu, lemauvaiscommencementoulemauvais
principechezlesÉgyptiens,adorateursdel'eau,devenuleboncom-
mencement,le bonprincipe,chezles Chaldéensadorateursdu feu,sousle nomde Moloch; chezles Persans,sous celuide Mithras;chezlesBrahmes,sousceluideVichnouetdeBouddhachezlesSama-
néens(leFodesChinois).Le tout doit donc se lire : la porte humainedu soleil,c'est-
à-dire lanaissancedu monde,la conjonctiondesplanètesausignedu cancer.
Latortueacertainementrapportà la portedu]ciel: effectivement,
en grecsignifie le seuild'uneporte,,et testudoenlatinsignifie
un vestibule,unevoute; en sanscrit,capatasignifieporteet camata
tortue.Nousverronstoutàl'heurefigurerlatortuesurunmonument,
où, trèsc-ertainement,elleestl'indiced'uneporte. :..
Je croisquelesdeuxsignesqui se trouvententrelesdeuxparties
de cezodiaque,auplafonddu templedeDenderah,ontrapportà la
venued'Ammonpourla naissancedu monde.
Jevaisparlermaintenantduzodiaquedu cercueilde Pétéménonou
Ammonius(Voyezlevoyageà Meroë,de M.Caillaux,planche69).
Dansla caissequirenfermaitlecorpsdecejeuneÉgyptien,mortà
l'âgedevingtans,il setrouveun zodiaquepeint(voyeznotreplanche
n° 2); et uniquementcomposédesdouzesignesordinaires(cequi
prouvequelesfiguresintermédiairesdes signesnesontpasfort im-
portantes),à eôtédecesdouzesignesse trouveunegrandefigurede
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femme,quejecroisêtreSothis,lavie,lespirilus,l'air, lemouvement,
la vertuquimetenmouvementtoutesceschoses,oubienl'âmedu
défunt.
La dispositiondessignesest absolumentla mâfl&equedansle zo-
diaquedeDenderali: ainsi,on voit qu'il existeentreiltewune idée
commune.
Laprésenced'un zodiaquedansun cercueil,est une chosefort
extraordinaiie:maiscequinel'estpasmoins,c'estl'apparitiond'une
tortueà laplacedu signedu cancer,et le déplacementdu signedu
capricorne,quisetrouveloindesonrang,et misprèsdelatêtedela
femme: prèsdeluisontquatretortues.Lesoleilsevoitau-dessusde
toutecettescène.Lecapricorneet lesquatretortuessonttournésvers
le bas,tandisquelesautressignessontdirigésverslehaut.
Je vaisdonnerl'explicationde cesdiversemblèmes.
Porphyre,quej'ai déjàcité,nousdit quelesâmesvenantà la gé-
nération,descendaientparlesigneducancer,et quecellesquiremon-
taientau ciel,c'est-à-direlesâmesdesmorts,passaientparlesigne
ducapricorne.TelleæBtprécisémentla destinationdu symbolequenousavons
sousles yeux: le capricorneéloignéde sa place,vers lesmainsde la
femme,désignele retourdel'âmedudéfuntverslesdeux,c'est-à-dire
quelejeunehommeestmort.
Plusieursfaitsviennentfortifiercetteconjecture.Plutarquenous
appq^Bidquete lieuoulesâmesserendentaprèsla mortsenommait
Amenthès,nomquisignifieaussi,celuiquidonneet celuiquireçoit.Or,
Hérodotenousdit quele boucs'appellaitmendèg,en langueégyp-
tienne (sacrée),et que.le dieu qui portaitce nométait représenté
.parunbouc(c'estledieuPan).Deplus,la fablegrecqueraconteque
Pluton,amoureuxd'une nympheappeléeMenthe,s'envit priverpar
la jalousiedeProserpine,qui lamétamorphosaenplante; à causede
cela, Plutonfut surnomméAmenthès,c'est-à-direprivéde Menthe.
On voitfort bienle rapportde nomquiunit la fablegrecqueà la
fableégyptienne.
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Maintenantil n'y a plusdedoutesur le nomet lesensde l'em-
blème: lesâmes,enremontantau ciel,passaientparYAmenthèsou
parchezPluton,c'est-à-direparleboucoulecapricorne,et ceciest
fortclair.Dèslorslesquatretortuesquisontplacéesen facedece
bouc,désignentlaportedesdieux,ouplutôtlaportedivine,ladivine
porte,divinajanua.Lenombrequatredésignela divinité(commejeleferaivoirdansmoncours),etla tortuela porte,commenousl'avons
vutoutà l'heuredanslezodiaquedeDenderah: le toutdoitdoncse
lire: laportedesdieuxMendès(parcequeMendèsavaitaussid'autres
significations,mêmecommesignecéleste.Il ne fautpasprendreMendèscommeundieudanscecas-ci).
Toutefoisil nousresteun faità éclaircir.Lesigneducapricornen'estpasexpriméparune figuresimple;cettefigureest composéed'uncorpsdeboucjointeà un corpsdepoisson.Or,cettejonctionn'estpointà dédaigner: «liesignifiequelquechose.Porphyrenous
apprendquelesâmeshabitentordinairementl'eau,qu'ellessonttou
, jourshumidesetsontnaturellementfroides.LeTartareétaitun fleuve
d'enfer,uneespècedemarais.Ainsilecorpsdupoissondésignel'eau.
Cen'estdoncpoint un boucque nousavonsà expliquer,maisun
poisson.Dansl'Inde,le capricorneest représentéà peuprèscommelenôtre,s'appellemacara,et estungrandpoisson.Iljoue,dansle dé-
lugeindien,unrôlequejeferaiconnaîtreplustard.Aureste,onsait
qu'ilexisteunpoissonqui senommebouc,engrecet enlatin: c'est
doncle poisson-boucdontil s'agitici; et lebouc-poisson,ensuivantla
formehiéroglyphique.Cepoissonest le léviathan,cedragonénorme
dont il estquestiondansJobet dansIsaïe: et leursnomsont une
significationsemblable.Mendèssignifiedonneret recevoir;et léviathan
signifiedonnermutuellement.Mendèsou PanétaitchezlesÉgyptiensadorateursde J'eau,le boncommencementou le bon principeou
Kiief,et chezlesChaldéens,les Persans,etc., adorateursdufeu,le
mauvaiscommencement,lemauvaisprincipe: c'estpourquoionre-
présentelediableavecdescornesdebouc.J'expliqueraitoutesces
chosesdansmoncours.
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J'aifaitaussidesremarquessurlanaturedecertainssignesduzo-
diaqueet surdessignesdeplanètes.J'enparleraidansmoncours.
MendèsouPanestdonclemêmequePluton,et lemêmequeNep-tuneJ'expliqueraitoutcelaàmoncours.
Onnesauraitnierquela tortue,quel'onvoità laplacedu signeducancer,n'aittraità la naissancedujeunehomme,endésignantla
portedeshommes,par oùl'âmeétaitvenuedu ciel,animerle corpsdel'infortunéPétéménon;etnesoitmiseenoppositionaveccesquatretortues,oulaportedesdieux,correspondantaucapricorneparoùson
âmeretournaauciel.Laprésencedusoleilplanantsurtoutecettescène,donnelieude penserqu'il estquestionici de l'idée dela mort:
Porphyredit quele soleilindiquel'ascensiondesâmesvers le cielet la lune leur descentesur la terre. C'est aussice quedésigneprobablementla directiondu zodiaqueverslehaut, et cesvingt-
quatrefigures,quisonttournéesverslehaut et tiennentlesmains
levées,sontpeut-êtrelesconstellationsextrazodiacales,quiveillaientsurlesvivantset surlesmorts.Il est doncà croireque la nature
desdeuxzodiaquesqueje viensd'expliquerest toutethéologiqueet
nonpointastronomiquecommeonl'acru.
Leszodiaquesannonçantnaissanceoumortporteraientdoncdes
tortuesà laplacedu signeducancer.
Je croisque l'explicationquejeviensdedonnerestlaplusvrai-
semblablequ'onpuisseprésenter,carrienn'estplussingulierqu'un
zodiaquedansun cercueil: et l'ondoit luidonnerun motifquisoit
plausible; iln'enestpointdeplusrationelqueceluiquejeviensd'in-
diquer.Onvoitdoncquedecesdeuxzodiaques,l'undésignelefeu,l'embrasementoulanaissancedumonde,etl'autrel'eau,l'inondation,lafindumonde,lamort.
Unfaitimportant,et quivientàl'appuidecequej'aidit touchant
la significationdu zodiaquerectangulairede Denderah,c'estceque
je vaisénoncer.
SaintPierre,danssadeuxièmeépitre,ch.3, v. 7, dit: « Or, les
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x cieuxet la terred'àprésentsontgardésavecsoinparlamêmepa-» rôle,etsontréservéspourêtrebrûlésparle feu, aujourdujuge-» mentetdela ruinedesimpies;v. 10, or, commeunlarronvient)) durantlanuit, aussileSeigneurviendratout d'uncoup,et alorl» danslebruit d'une effroyabletempête,les cieuxpasseront,les
»,élémentsembraséssedissoudront,et luterreserabrûléeavectout
» ce qu'ellecontient;v. 12, attendantet commehâtantpar vos
,»désirsl'avènementdujourduSeigneur,oùl'ardeurdufeudissou-» dralescieux,et ferafondretousleséléments.(Mélangedesplanè-» tes.)V. 13, (cCarnousattendons,selonsa promesse,de nou-
» veauxcieux,unenouvelleterre, où lajusticehabitera.»
Il estdoncévidentque, selonlesparolesdesaintPierre,aujourdu jugement,la terreserabrûléeet renaîtradenouveau.Or,cecise
rapporteaupremierzodiaqueégyptienquenousavonsexaminé,etoù la renaissancedumondeestcaractériséeparlaportehumaine,au
signeduCancerousolsticed'été.Cetterenaissanceportaitle nom
d'embrasement,commelafindumondeportaitceluid^déluge.LeportaildeNotre-Damede Parisnousfourniralapreuvedece
queje viensdedire.
LegrandportaildeNotre-Damereprésentedansle haut, diverses
scènesdujugement:lepèsementdesâmes;laprécipitationdesréprou-vésdansl'enfer;laglorificationdesbienheureux.Alaporteàgauche,ditedelavierge,setrouveunzodiaque.(V.n°3).Lesdeuxsignessu-
périeurssont: àdroite,lecancer;etàgauche,lelion: l'ordredesautres
signesest celui-ci: au-dessousducanceroul'écrevisse;setrouveun
sculpteur,quioccupelaplacedela vierge;puisunefemmeportantla
balance; ensuitele scorpion,le sagitaireet le capricorne: dansla
colonnedegauche,enremontantdebasen haut,onvoitleverseau
lespoissons,lebélier, le taureauetles gémeaux: cederniersigneestdoncimmédiatementau-dessousdulion.Cettedirectiondessignesdehautenbas,avecretourdebasenhautversla gauche,direction
identiqueaveccelleduzodiaquedeDenderah,porteà croirequela
mêmeidéeaprésidéà laconfectiondecesdeuxzodiaques,larésurrec-
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tiondumonde: et la présencemêmed'unzodiaquesurla portedeNe-
tre-Dame,estun faitassezsingulierpourqu'onen cherchela cause.Maislerapportquiexisteentrela scènereprésentantlejugement,etce
signede l'écrevissequi occupeautourde la porte(représentantla
portedeshommes),la premièreplace, la placed'honneur,nous fait
voir quel'un estunedépendancedel'autre;et quela traditionquinousapprendquelemondedoitêtre détruitparle feu, commeil l'a
déjàété par l'eau, maisqu'il doit renaîtreensuite,ne s'en estpastenueà représenterla scèneseulement;maisqu'ellea vouludétermi-
ner l'époqueendonnantunzodiaquequiserapporteà l'embrasementdumonde.L'églisen'ajamaisdédaignéd'admettreles symbolesque
l'usagedespaïensavaitconsacrésà l'expressiondecertainesidéesana
loguesauxsiennes.
Jecroisqu'onnesauraitexpliquerplusnaturellementlaprésencedu
zodiaquesur laportedel'égliseNotre-Dame,et lamiseenévidencedusignedu cancer.
Leszodiaqueséoniensou cosmogoniques,c'est-à-direceuxqui se
rapportentà lagrandepériodecomplète,ou éonougrandsiècle,seren-
contrent assez fréquemment:ce sont les zodiaquesindienset les
zodiaqueschaldéens; puisceszodiaquesqu'onaperçoitsurlesmonu-
mentsgrecsou romains,etqui contiennentun dieu Pan, placéau
milieud'un cercleoù sontfiguréeslesplanètes,et d'un autrecercle
extérieuroùsontexposéeslesdouzesigneszodiacaux:aulieudu.dieu
Pan, onvoitsouventundieuSérapiset uneIsis, représentantlesoleil
et la lune; ouplutôtlesdeuxconjonctions,lesdeuxpartiesdelapé-riode.Lorsqueje tiendraimoncourssurles hiéroglypheset les reli-
gionsanciennes,je feraivoirqu'ungrandnombrede formesemblé-
matiquesse rapportentà ces troispointscapitaux:l'éonou cercle
entier: la conjonctiondes planètesau cancer, ou la naissancedu
monde,et la conjonctiondesplanètesau capricorne, ou éf la findu
monde; et quelemonde,aprèsavoirétéconsidérécommemortpen-
dant la moitiéde la période,est censérenaîtreet vivrependantla
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deuxièmemoitié, et remourirencorepour renaîtrealternativement.
Maintenant,sinousdéduisonsdes faits quenousavonsconstatés,lesconséquencesprincipalesquien découlent,nousreconnaîtrons:
1°Queparmileszodiaquesquiapparaissentsurlesmonuments,il
enestquelques-uns(sinontous)qui serapportentplusparticulière-ment aux idéescosmogoniquesou théologiques, et nonpointaux
simplesnotionsastronomiques; puisquel'on voit que le zodiaque
rectangulairedeDenderah,et lezodiaquede Notre-Dameindiquentla naissancedumondeou l'embrasement,;et quele zodiaquedela
CaissedePétéménonmarquele retourdesonâmeversleciel.
2°Quela tortuea essentiellementrapportauxportesduciel;comme
onlevoit auzodiaquerectangulairede Denderah,et dansdeuxen-
droitsremarquablesduzodiaquedePétéménon: tandisquedanstous
les autreszodiaqueségypfipns^pp̂voit pçiçit detortues,maisdescrabesbienconformés.
>
4° Quelessignesduzodiaqueont un rapport déterminéavec la
languesacrée; puisquele boucMendèsestencorel'indicateurdu lieu
duséjourdesâmes(Amenthès),etlenomd'unpoisson,parjonctiondu
corpsduboucavecceluidupoisson.50Queles signeshiéroglyphiquesreproduisentla languesacrée,
commejel'ai déjàdil:soitcyriologiquement,enreprésentantlenomde
l'objetparl'objetmême;commelatêtehumainetenantàlaporte(latête
humaine,abrégédu corpshumain); laportedeshommes,hmnanaja-nua: soitsymboliquement,parimitationdunom,commeleboucquisenommantMendès,désigneunlieuet unpoissonquiportentaussile
nomdeMendès.
Il fautajouterà cesdonnéesce quej'ai dit dansmeslithographiesdunomdeSethoudeTyphon,l'ennemi,représentéparunâne,nommé
SethselonPlutarque: etdunomd'Osiris,représentéparun sceptreos
et unœil iri,, selonle mêmePlutarque: ce dernierexemplese rap-
porteà l'emploitropiquedessignessousle seulrapportdeleurnoms.
6°Quedanslesconjonctionsdesignes,lapremièrepartiedésignetou-
jourslenomd'espèce,et la deuxièmepartiele nomde genre.Comme
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le capricorne,dontlapremièrepartiedésignel'espècede poissonap-
pelébouconMéndès,- et ladeuxièmepartie,legenre,lepoisson.
Je déduiraide cesfaitsde nouvellesconséquencesquej'exposerai
dansmoncours.
Ainsidonc,sevérifietout ce quej'ai annoncédansmoncours,et
toutcequej'aiexposédansles lithographiesquej'ai faitdistribuerà
MM.lesmembresde l'Académiedesinscriptionset belleslettres.Il
n'enestpointde ceciccmmedu systèmede Champollionou detout
autre système,oùtout est conjecturalet hasardé.Maisici c'est là
vérité prise sur le fait, c'est l'histoiremiseen rapportavecles
monuments.Danslalecturedunomde Ptolémée,Champolliona pu
setromper,parcequeriennedéterminaitl'endroitprécisou setrouve
cenom,nilaquantitéde signesnécessairespour sareproduction;et
queChampollionignoraitlanaturemêmedu systèmehiéroglyphique:
maisiciil n'y a pasmoyendesetromper;lessignesduzodiaquesont
connusdetout lemonde,et il n'est paspossibledelesdéplacersans
qu'onnes'aperçoivedu déplacementet sansqu'onnedemandepour-
quoiila eulieu: surtoutdansunzodiaquerectangulaire, la position
dessignesnepeutjamaisfaireéquivoque: demême,iln'estpaspossi-
bled'ajouterquelquesautressymboles,sansque cesnouveauxsym-
bolesn'excitentnotreattentionet quenousnecherchionsàenpéné-
trer le motif.Dèslors on conçoitaisément,ensereportanttoujours
aux idées théologiqueségyptiennesqu'il Defautjamaissépar
l'étudedeshiéroglyphes,quel'explicationqueje viensded~~es~
aussipositivequecomplète.
ERRATA.
P.3,1.3,aulieudeéthiopiennesetcophthes;lisez: éthiopienneetcophMfr—^Pj5(note),aulieudeallégorie; lisez: imitation.—P.10,1.29etp.15,1.17,aulieudu
déluge;lisez,dedéluge.—P.11,1.23,aulieudesignes,lisezscènes.—P.11,lig.
dernière, aulieude:à coté;lisez: aumilieu.-P.12,1.5,aulieudeentreeux; lisez,entrecesdeuxzodiaques.—P.13,114,aulieudejointe;lisez,joint.—P.14,1.14,lisez: ettiennentlesmainslevées;cesvingt-quatrefigures: sontpeut-être,etc.—P.16,J.30,ouetlafindumonde; supprimez£t.
Eclaircissements sur la destination de troisZûd/^rytuv asifijus*,
S/ -s/- <~
91° /Rsi&sizjfitZaire- dé Hen* £ ert&&
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