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SAMEDI 9 FÉVRIER – 20H
España !
Jules Massenet (1842-1912)Le Cid (suite de ballet)
Maurice Ravel (1875-1937)Alborada del gracioso
Édouard Lalo (1823-1892)Symphonie espagnole
entracte
Emmanuel Chabrier (1841-1894)España
Claude Debussy (1862-1918)Iberia
Maurice RavelBoléro
Les SièclesFrançois-Xavier Roth, directionTedi Papavrami, violon** Tedi Papavrami joue un violon du luthier Christian Bayon (2005) fait à son intention, monté pour ce concert de cordes en boyaux.
Fin du concert vers 22H45.
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Espagne vécue, Espagne rêvée
Rythmant la vie parisienne durant toute la seconde moitié du XIXe
siècle, les expositions universelles nourrissent le goût des Français
pour l’exotisme, des contrées « nègres » jusqu’à l’Extrême-Orient
dont la musique pour piano d’un Debussy se fait l’écho sublimé.
Moins lointaine mais tout aussi attirante, l’Espagne gagne elle aussi
ses lettres de noblesse en terres artistiques, telle cette Carmen qui
tourne bientôt la tête à Mérimée, avant Bizet. Friande de sonorités
nouvelles, désireuse de s’encanailler gentiment, la musique n’est en
effet pas en reste. Ravel et Debussy n’échapperont pas à cet appel du
Sud, et avant eux Chabrier, Saint-Saëns ou Lalo y sacrifieront volontiers.
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samedi 9 février
Jules Massenet (1842-1912)Le Cid, suite de ballet
Castillane
Andalouse
Aragonaise
Aubade
Madrilène
Navarraise
Opéra composé en 1884-1885. Livret de l’opéra signé d’Adolphe d’Ennery, Louis Gallet et Édouard Blau, d’après Le Cid
de Corneille (1637). La suite fut créée (incorporée à l’opéra lui-même) le 30 novembre 1885 à l’Académie de musique.
Durée : environ 25 minutes.
Un an seulement après le triomphe de Manon et d’Hérodiade, l’opéra Le Cid, en novembre 1885, confirme la réputation de Jules Massenet. L’action de l’ouvrage, d’après la pièce homonyme de Corneille, se déroule dans l’Espagne du XIe siècle : Chimène cherche à se venger de Rodrigue, qui a tué son père, mais elle ne peut cesser de l’aimer – et finira par l’épouser. L’ouvrage est le dernier de Massenet à répondre à l’esthétique du « grand opéra », marquée par la richesse des moyens, musicaux et scéniques. Un ballet apparaît comme il se doit au milieu du deuxième acte, intégré à l’action : sur la grande place de Burgos, l’Infante fait l’aumône, tandis que des danses populaires se succèdent. Massenet compose ici des pages poétiques et enlevées, de couleur ibérique, qui ont rapidement trouvé leur autonomie au concert, annonçant les partitions hispanisantes plus tardives de la musique française (Rapsodie espagnole et Alborada del gracioso de Ravel ou Iberia de Debussy).
La « Castillane » présente un innocent motif des flûtes, avec lequel contrastent plusieurs emportements orchestraux. Dans l’« Andalouse », vents puis cordes aiguës déroulent une mélodie mystérieuse sur un motif obstiné des cordes graves. Le thème de l’« Aragonaise » tournoie, scandé par le tambour de basque, jusqu’à une joie trop appuyée pour être tout à fait innocente – souvenons-nous qu’un drame se joue : Chimène vient d’apprendre que Rodrigue était le meurtrier de son père. Il y a aussi dans ces danses une furie qui trahit une soif de vengeance (tout comme l’élément dansé n’est jamais loin de la tragédie dans Carmen de Bizet).
L’orchestre est tout en légèreté dans l’« Aubade ». La « Madrilène » consiste d’abord en un délicat duo de cor anglais et flûte, bientôt accompagné par la harpe (qui figure une guitare, bien entendu) ; sa seconde section, très rythmée, est constituée d’une mélodie joyeuse soutenue par les castagnettes et traversée de puissants accords. Dans la « Navarraise » aussi, l’orchestre marque avec énergie une mélodie quelque peu obsessionnelle, puis ramène le thème tournoyant de l’« Aragonaise », avant la péroraison explosive.
Nicolas Southon
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Maurice Ravel (1875-1937)Alborada del gracioso
Composition : 1905 dans sa version pianistique.
Orchestration : 1919.
Création de la version orchestrale : 17 mai 1919, Paris, par l’Orchestre Pasdeloup dirige par Rhené-Baton.
Effectif : piccolo, 2 flutes, 2 hautbois, cor anglais, 2 clarinettes en si bémol, 2 bassons, contrebasson – 4 cors en fa,
2 trompettes en ut, 3 trombones, tuba – 3 timbales, crotales, triangle, tambour de basque, castagnettes, tambour
militaire, cymbales, grosse caisse, xylophone – 2 harpes – cordes.
Edition : 1920, Demets, Paris.
Durée : environ 9 minutes.
Alors que les versions orchestrale et pianistique de la Rapsodie espagnole sont quasi concomitantes, l’orchestration de l’Alborada del gracioso est assez tardive. Quatrième pièce des Miroirs pour piano, cette « sérénade du bouffon » fut en effet composée en 1905, et pas orchestrée avant 1919. Illustrant le goût profond de Ravel pour les échanges entre piano et orchestre (souvent dans le sens de l’orchestration, comme en témoignent Le Tombeau de Couperin, Ma mère l’Oye ou les Valses nobles et sentimentales, écrites à l’origine pour un ou deux pianistes), l’Alborada se tire bien mieux de l’exercice qu’Une barque sur l’océan, également extraite des Miroirs mais orchestrée des 1906, qui fut éreintée par la critique. Ici au contraire, comme dans la plupart des autres orchestrations ravéliennes, « brillent une ingéniosité et une virtuosité qui n’ont jamais été surpassées » (Christian Goubault). Les timbres que la version pianistique portait en germe s’y retrouvent magnifiés, plus colorés encore (glissandi de harpes et flûtes, plainte du basson solo) – tout en demeurant, pour certains, sublimes : ainsi ce son de guitare si prégnant… sans guitare.
Angèle Leroy
Édouard Lalo (1823-1892)Symphonie espagnole, opus 21
Allegro non troppo
Scherzando : Allegro molto
Intermezzo : Allegretto non troppo
Andante
Rondo : Allegro
Dédiée au violoniste Pablo de Sarasate.
Composée en 1874, créée le 7 février 1875 aux Concerts populaires de Jules Pasdeloup, sous la direction de ce
dernier, avec le dédicataire au violon.
Durée : environ 29 minutes.
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samedi 9 février
D’abord connu comme violoniste et altiste, Édouard Lalo acquiert sa notoriété de compositeur grâce à la Symphonie espagnole, qui devient rapidement l’une des partitions d’orchestre les plus célèbres du répertoire français. Composée en 1873 pour le virtuose Pablo de Sarasate, l’œuvre est créée en février 1875 aux Concerts populaires de Jules Pasdeloup.
« Symphonie » ? Pas au sens traditionnel, puisqu’elle comporte cinq mouvements, et fait briller un soliste. « Espagnole » ? Oui et non : des rythmes ibériques y sont employés, et l’orchestre est coloré, mais c’est d’une Espagne recréée qu’il s’agit, pas toujours mise en exergue d’ailleurs. Certains ont parlé d’un concerto déguisé, d’autres d’une symphonie concertante ou d’une suite d’orchestre avec soliste. La Symphonie espagnole est tout cela simultanément, mais elle est déterminée surtout par la personnalité de son destinataire et dédicataire, Sarasate, à qui Lalo offrit une partition taillée sur mesure, capable de le faire rayonner tout en rappelant sa nationalité.
L’Allegro non troppo n’est pas éloigné d’un premier mouvement de symphonie, le ton hispanique demeurant pour l’instant peu prononcé. En revanche, l’auditeur est bel et bien transporté dans une Espagne rêvée avec le Scherzando, proche d’une séguedille. Plus encore dans l’Intermezzo, page colorée qui repose sur un rythme de habanera. D’une atmosphère plus tzigane qu’espagnole, l’Andante s’enchaîne au brillant Rondo, dont le rythme évoque à la fois une malagueña et une habanera.
Nicolas Southon
Emmanuel Chabrier (1841-1894)España
Composition : 1883.
Création : 4 novembre 1883, à Paris, aux Concerts Lamoureux (Théâtre du Château d’Eau).
Effectif : piccolo, 2 flûtes, 2 hautbois, 2 clarinettes, 4 bassons – 4 cors, 2 trompettes, 2 cornets à piston, 3 trombones,
tuba – timbales, triangle, tambour de basque, grosse caisse, cymbales – 2 harpes – cordes.
Publication : 1884, Paris, Enoch Frères et Costallat.
Durée : environ 8 minutes.
Lors de la création d’España, en 1883, Chabrier se vit brusquement propulsé sur le devant de la scène. Immédiatement bissée, puis fréquemment redemandée dans les années suivantes, la pièce valut à son auteur, jusqu’ici compositeur d’opérettes obscures, une véritable gloire – au point d’ailleurs qu’elle a éclipsé aux yeux du public le reste de sa musique. Surfant sur la vague hispanisante qui continuera de faire la joie d’un Rimski-Korsakov, d’un Debussy ou d’un Ravel, España chante « les refrains vigoureux de la jota, combinés avec les phrases libres et rêveuses des malagueñas. Ces deux essences musicales des Espagne du Sud et du Nord y sont mêlées et superposées selon toutes les fantaisies de la polyrythmie, cette caractéristique des musiques orientales » (comme l’explique le programme distribué lors de la première). Inspirée par un voyage en Espagne de juillet
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à septembre 1882, elle fut d’abord écrite pour piano. Son énergie rythmique se vit par la suite parée de couleurs orchestrales séduisantes : pizzicati guitaristiques des cordes, tintements de triangle, harpes tantôt sèches, tantôt cristallines, basson staccatissimo, trombones conquérants… De cette partition qu’il voulait d’une volupté débridée, Chabrier dira ensuite d’un ton faussement détaché : « c’est en fa majeur et rien de plus ».
Angèle Leroy
Claude Debussy (1862-1918)Iberia, seconde Image pour orchestre
Composition : 1905-1908.
Création : le 20 février 1910 aux Concerts Colonne, à Paris, sous la direction de Gabriel Pierné.
Effectif : 4 flûtes, 3 hautbois, 3 clarinettes, 4 bassons – 4 cors, 3 trompettes, 3 trombones, 1 tuba – timbales, grande
batterie – 3 cloches – célesta, 2 harpes – cordes.
Éditeur : Durand.
Durée : environ 20 minutes.
Des trois Images pour orchestre, Iberia est la plus développée et aujourd’hui la plus célèbre. Sa création en 1910 suscita pourtant l’incompréhension du public et l’hostilité d’une bonne partie de la critique. À l’exception d’un groupe d’admirateurs, parmi lesquels Ravel (« étreint jusqu’aux larmes par cette ruisselante Iberia »), on reproche tantôt à Debussy le caractère factice de ses emprunts folkloriques ou le caractère anecdotique des éléments descriptifs, tantôt l’aspect scolastique de la forme. Peu comprennent combien ces références sont purement imaginaires – images trouvées et distillées dans une composition qui ne doit rien à un quelconque folklore : la plasticité des idées, leur déploiement s’accompagnent d’une invention formelle éblouissante, où l’art de la transition, de l’ellipse et de l’amalgame triomphent. Sous la netteté de la ligne et l’éclat diurne de cette Espagne rêvée se dissimule toujours quelque surprise ou ambiguïté. « J’ai essayé de faire autre chose – en quelque sorte des réalités – ce que les imbéciles appellent impressionnisme, terme aussi mal employé que possible, surtout par les critiques qui n’hésitent pas à en affubler Turner, le plus beau créateur de mystère qui soit en art ! ».
Le premier mouvement, « Par les rues et par les chemins », s’apparente à un rondeau au rythme de sevillana dont le retour du thème est séparé par des thèmes nouveaux qui ressurgiront dans les autres mouvements. Le second, « Les Parfums de la nuit », répond à une forme tripartite complexe avec coda sur un rythme de habanera souvent soustrait à l’oreille. L’écriture innove tant sur le plan de l’orchestration que sur celui du traitement des motifs, préfigurant, d’après le compositeur Jean Barraqué, la technique orchestrale de Jeux, sa dernière œuvre symphonique : « Debussy y fait un emploi systématique de l’extrême division des pupitres et amorce déjà, par le morcellement orchestral des motifs, la pratique de la discontinuité sonore. »
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samedi 9 février
Le dernier mouvement, « Le Matin d’un jour de fête », s’enchaîne au précédent par une transition – « Ça n’a pas l’air d’être écrit », disait Debussy avec satisfaction. Un thème de marche se dessine progressivement, hésite, suspend sa progression avant de s’ébranler pour évoquer le passage d’une « banda de guitarras y bandurrias ». Un nouveau thème au violon solo, « libre et fantasque », traverse la scène, amplifié au hautbois, avant le retour du défilé, la coda et le rappel du premier mouvement. Ce cortège fantasque chemine dans une grande fluidité de tempi et d’atmosphères qui en accentuent le caractère presque onirique.
Cyril Béros
Maurice RavelBoléro
Composition : juillet-octobre 1928.
Création : 22 novembre 1928, Opera Garnier a Paris, par l’Orchestre de l’Opéra sous la direction de Walther Straram.
Effectif : piccolo, 2 flutes, 2 hautbois (et hautbois d’amour), cor anglais, petite clarinette en mi bémol, 2 clarinettes
en si bémol, clarinette basse en si bémol, 2 bassons, contrebasson – 4 cors en fa, petite trompette en ré, 3 trompettes
en ut, 3 trombones, tuba, 3 saxophones – 3 timbales, 2 tambours, cymbales, tam-tam, celesta – harpe – cordes.
Édition : 1929, Éditions Durand, Paris.
Durée : environ 13 minutes.
Que dire de ce Boléro que tout le monde connaît, à tel point qu’il fait partie des œuvres classiques les plus interprétées au monde ? Que Ravel, approché par Ida Rubinstein qui voulait qu’il écrive une musique de ballet pour elle, pensa d’abord à orchestrer l’Iberia d’Albéniz, avant d’y renoncer faute d’avoir obtenu les droits, pour finalement écrire cet ovni ? Que pour son créateur, cette pièce était « vide de musique » : « pas de contrastes et pratiquement pas d’invention à l’exception du plan et du mode d’exécution », des « thèmes […] dans l’ensemble impersonnels – des mélodies populaires de type arabo-espagnol habituel » ? Qu’en effet toute l’œuvre tient – comme tout le monde le sait – sur l’immense crescendo orchestral qu’elle propose, répétant à l’envi ses deux thèmes de 16 mesures chacun sur l’ostinato du tambour (souvent remplacé par une caisse claire) ? Que si l’orchestre est particulièrement étendu et riche de timbres (le cor anglais, le saxophone soprano, le célesta…), l’orchestration elle-même est plutôt « simple et directe tout du long, sans la moindre tentative de virtuosité » (Ravel toujours) ? Que l’on reste pendant près de quinze minutes sur le même balancement de do majeur, avant un détour in extremis vers un mi éclatant, bien vite corrigé par un dernier do ? Que si l’écriture est inouïe, le cataclysme, ce « triomphe généralisé des forces du mal » (Marcel Marnat), est lui hérité d’un morceau comme La Valse, pessimiste, violent ? On pourrait en dire bien d’autres choses encore ; mais c’est à chacun de décider de dépasser le cliché pour tenter de comprendre la force de cette musique.
Angèle Leroy
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Tedi Papavrami
Arrivé tout jeune en France, Tedi
Papavrami découvrait un pays et une
culture qui lui étaient totalement
étrangers. Sa curiosité naturelle et son
besoin d’apprivoiser la langue française
pour pouvoir faire de ce pays le sien,
une grande solitude aussi, le poussèrent
à dévorer les livres, toujours en français :
Stendhal, Proust, Flaubert, Dostoïevski,
Tchekhov, Kafka… Car c’est entre autres
ce qui singularise cet interprète rare
dans le monde musical : une curiosité
qui en dépasse les frontières, alliée à des
exigences intellectuelles et artistiques
qui lui permettent de franchir la distance
entre son domaine d’origine et d’autres
horizons. C’est donc tout naturellement
qu’en 2000, après la disparition du
traducteur albanais Jusuf Vrioni, qui
assumait jusqu’alors cette tâche, il
reprendra le flambeau de la traduction
de l’œuvre d’Ismail Kadaré, qu’il avait
connu enfant, en Albanie. Cette
échappée dans le monde littéraire
devient aussi pour lui un moyen
« d’exister professionnellement pour
la première fois en dehors du violon ».
Ce violon qui depuis toujours a fait partie
de sa vie lui est transmis dès l’âge de
cinq ans par son père, brillant professeur,
ayant développé au fil d’une longue
expérience pédagogique, l’art
d’enseigner cet instrument à de jeunes
enfants. Les progrès de Tedi Papavrami
sont rapides puisque trois ans plus tard
il est capable de jouer les Airs bohémiens
de Sarasate en public, en compagnie de
l’Orchestre Philharmonique de Tirana.
À onze ans, il exécutera sur scène le
Premier Concerto de Paganini avec la
redoutable cadence d’Émile Sauret. Nous
sommes en 1982. L’Albanie est un pays
volontairement coupé du monde, dans
lequel, par un extraordinaire hasard, le
flûtiste Alain Marion, de passage pour un
concert, remarque le jeune virtuose et le
fait inviter à Paris en qualité de boursier
du gouvernement français. Il y devient
l’élève de Pierre Amoyal au
Conservatoire de Paris (CNSMDP). Des
apparitions dans des émissions de
télévision populaires de cette époque,
telle Le Grand Échiquier, ponctueront
cette période ainsi que des apparitions
en concert. À l’âge de quinze ans, à la fin
de son parcours d’étudiant, c’est seul
que Tedi Papavrami poursuit son
développement musical et instrumental.
Peu avant, avec ses parents, il fuit le
régime communiste en vigueur en
Albanie pour s’installer avec eux en
France : des sanctions très lourdes
s’exerceront en représailles sur le reste
de la famille demeurée en Albanie, et ce
jusqu’à la chute du régime communiste
en 1991. Tedi Papavrami et ses parents
quittent Paris, afin de ne pas se trouver
à portée des fonctionnaires de
l’ambassade d’Albanie à leur recherche
et s’installent à proximité de Bordeaux,
où l’aide d’amis proches leur permettra
de s’établir. À la faveur de plusieurs prix,
Tedi Papavrami entame alors une
carrière de soliste et de musicien de
chambre. En 2003, remarqué sur un
plateau de télévision par l’actrice Jeanne
Moreau, il campe un Danceny violoniste,
aux côtés de Catherine Deneuve,
Ruppert Everett et Nastassja Kinski, dans
une adaptation des Liaisons dangereuses
de la réalisatrice Josée Dayan. Il vit
désormais à Genève en Suisse, où il
occupe un poste de professeur de violon
au conservatoire de la ville depuis
septembre 2008. Le quotidien de Tedi
Papavrami se partage entre le violon,
la musique de chambre (il est membre
du Quatuor Schumann, formation avec
piano) la traduction, le sport, la
transmission de son savoir musical,
et la transcription pour le violon seul
d’œuvres originellement conçues pour le
clavecin ou l’orgue (publiées aux éditions
Ries & Erler, Berlin).
François-Xavier Roth
François-Xavier Roth est l’un des chefs
les plus charismatiques et entreprenants
de sa génération. Depuis septembre 2011,
François-Xavier Roth est chef principal
de l’Orchestre Symphonique de la SWR
de Fribourg et Baden-Baden. Il est
également chef invité de l’Orchestre
National de la BBC au Pays de Galles
et entretient par ailleurs des relations
privilégiées avec le London Symphony
Orchestra et l’Ensemble intercontemporain
qu’il dirige régulièrement. Le répertoire
de François-Xavier Roth s’étend de la
musique du XVIIe siècle aux créations
contemporaines, du répertoire
symphonique ou lyrique à la musique
d’ensemble. En accord avec cette
démarche, il crée en 2003 Les Siècles,
orchestre d’un genre nouveau, jouant
chaque répertoire sur les instruments
historiques appropriés. Les Siècles ont
également créé leur propre émission,
Presto !, qui a été diffusée chaque
semaine, durant ces trois dernières
années, sur la télévision nationale
française (France 2) devant plus de
quatre millions de téléspectateurs.
Ses récentes et futures activités incluent
des concerts avec le London Symphony
Orchestra, l’Orchestre Philharmonique
de Rotterdam, une tournée au Japon
avec l’Orchestre Symphonique de la SWR
de Fribourg et Baden-Baden, l’Orchestre
Philharmonique de Bergen, l’Ensemble
intercontemporain, mais aussi
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biographies
l’Orchestre Symphonique de la Radio
Finlandaise (Helsinki), l’Orchestre
Gulbenkian (Lisbonne), l’Orchestre
de Chambre de Munich et Les Siècles
avec des concerts à la Philharmonie de
Cologne, au Klara Festival de Bruxelles,
au Festival de la Rheingau et à l’Académie
Nationale Sainte Cécile de Rome.
François-Xavier Roth est également
Impliqué dans la direction d’opéras,
les productions de Mignon d’Ambroise
Thomas et des Brigands d’Offenbach
à l’Opéra-Comique sous sa direction de
Paris ont été acclamées par la critique.
Dans les saisons à venir, François-Xavier
Roth dirigera Lakmé de Léo Delibes et le
Vaisseau Fantôme de Richard Wagner.
Les Siècles
Formation unique au monde, réunissant
des musiciens d’une nouvelle génération,
jouant chaque répertoire sur les
instruments historiques appropriés,
Les Siècles mettent en perspective, de
façon pertinente et inattendue, plusieurs
siècles de création musicale. Les Siècles
se produisent régulièrement à Paris
(Cité de la musique, Salle Pleyel, Opéra-
Comique), Aix-en-Provence, La Côte-
Saint-André, Laon, Caen, Metz, Grenoble,
Nîmes, Royaumont, Soissons et sur
les scènes internationales à Brême,
Bruxelles, Wiesbaden, Luxembourg,
Cologne, Amsterdam, Tokyo, Essen,
Londres… Leur dernier enregistrement
consacré à Stravinski vient d’être élu
« Disc of the Year » par le Times,
« Editor’s choice » dans le BBC music
Magazine & Gramophone et a remporté
le prestigieux prix Edison Klassiek 2012
aux Pays-Bas ainsi que le Preis der
Deutschen Schallplatten Kritik en
Allemagne. Leur disque Bizet-Chabrier
a été récompensé d’un Diapason d’or
et a reçu 5 étoiles dans le magazine
allemand Fono Forum. Six opus ont déjà
été édités dans leur label Les Siècles
Live en coédition avec Musicales Actes
Sud : la Symphonie fantastique de
Berlioz, la Symphonie n° 3 avec orgue
et le Concerto pour piano n° 4 de Saint-
Saëns, les Trames n° 2, 4 et 8 de Martin
Matalon, L’Oiseau de feu d’Igor
Stravinski, le Concerto pour piano n° 2
de Théodore Dubois et la Dante-
Symphonie de Franz Liszt. Soucieux
de transmettre au plus grand nombre
la passion de la musique classique, les
musiciens de l’ensemble proposent très
régulièrement des actions pédagogiques
dans les écoles, les hôpitaux ou encore
les prisons. Les Siècles sont également
l’acteur principal de l’émission de
télévision Presto ! proposée à plusieurs
millions de téléspectateurs sur France 2
et éditée en DVD avec le concours du
Centre National de Documentation
Pédagogique. Depuis 2012, la formation
s’est enrichie d’un ensemble vocal à
géométrie variable lui permettant
d’aborder les grandes pages du
répertoire lyrique, d’oratorios et de
musique sacrée. Mécénat Musical
Société Générale est le mécène principal
des Siècles. L’orchestre est conventionné
par le ministère de la Culture et de la
Communication et la DRAC Picardie pour
une résidence en Picardie. Il est soutenu
depuis 2011 par le Conseil Général de
l’Aisne pour renforcer sa présence
artistique et pédagogique sur ce
territoire. L’orchestre est également
artiste en résidence au Forum du Blanc-
Mesnil avec le soutien du Conseil Général
de Seine-Saint-Denis et intervient
régulièrement dans les Hauts-de-Seine
grâce au soutien du Conseil Général et
de la Ville de Nanterre. L’orchestre est
soutenu par l’Art Mentor Foundation
pour l’achat d’instruments historiques, le
Palazzetto Bru Zane - Centre de musique
romantique française, la Fondation
Échanges et Bibliothèques, Katy &
Matthieu Debost et ponctuellement par
la SPEDIDAM, l’ADAMI et le FCM.
L’ensemble est artiste associé au Grand
Théâtre de Provence, au Festival Berlioz
de La Côte Saint-André, au Festival de
Saint-Riquier et au Festival de l’Épau.
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Violons IFrançois-Marie Drieux
Amaryllis Billet
Blandine Chemin
Pierre-Yves Denis
Varoujan Doneyan
Simon Milone
Sébastien Richaud
Laetitia Ringeval
Noémie Roubieu
Matthias Tranchant
Vanessa Ugarte
Violons IIMartial Gauthier
Laure Boissinot
Caroline Florenville
Mathieu Kasolter
Arnaud Lehmann
Emmanuel Ory
Matilde Pais
Claire Parruitte
Rachel Rowntree
Byron Wallis
Altos
Sébastien Lévy
Hélène Barre
Carole Dauphin
Vincent Debruyne
Catherine Demonchy
Marie Kuchinsky
Gwenola Morin
Lucie Uzzeni
Violoncelles
Julien Barre
Nicolas Cerveau
Guillaume François
Jennifer Hardy
Marion Martineau
Lucile Perrin
Émilie Wallyn
Contrebasses
Sophie Luecke
Carina Cosgrave
Cécile Grondard
Marion Mallevaes
Michel Robache
Flûtes
Jean Bregnac
Julie Huguet
Isabelle Pierre
Marion Ralincourt
Hautbois
Vincent Arnoult
Anne Chamussy
Stéphane Morvan (cor anglais)
Clarinettes
Laurent Bienvenu
François Miquel
Rhéa Vallois
Bassons
Céciel Jolin
Antoine Pecqueur
Thomas Quinquenel
Michaël Rolland
Saxophones
Christine Rall
Elliott Riley
Cors
Yun-Chin Gastebois
Cyrille Grenot
Yannick Maillet
Pierre Rougerie
Trompettes
Emmanuel Alemany
Krisztian Kovatz
Sylvain Maillard
Fabien Norbert
Trombones
Cyril Lelimousin
Jonathan Leroi
Damien Prado
Tuba
Sylvain Mino
Percussions
Camille Basle
Sylvain Bertrand
Matthieu Chardon
Benoît Gaudelette
Nicolas Gerbier
Eriko Minami
Harpes
Valeria Kafelnikov
Julien Marcou
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L’Association est soucieuse de soutenir les actions favorisant l’accès à la musique à de nouveaux publics
et, notamment, à des activités pédagogiques consacrées au développement de la vie musicale.
Les Amis de la Cité de la Musique/Salle Pleyel bénéficient d’avantages exclusifs pour assister
dans les meilleures conditions aux concerts dans deux cadres culturels prestigieux.
Les Amis de la Cité de la musique et de la Salle Pleyel
DEVENEZ MÉCÈNES DE LA VIE MUSICALE !
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CONTACTS
Patricia Barbizet, Présidente
Marie-Amélie Dupont, Responsable
252, rue du faubourg Saint-Honoré 75008 [email protected]
Tél. : 01 53 38 38 31 Fax : 01 53 38 38 01
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Les partenaires média de la Salle Pleyel
LUNDI 4 MARS, 20H
Giuseppe VerdiRequiem
Orchestre National de LilleJean-Claude Casadesus, directionChœur Philharmonique Tchèque de BrnoVeronika Dzhioeva, sopranoLilli Paasikivi, mezzo-sopranoStuart Neill, ténorRoberto Scandiuzzi, basse
Coproduction Orchestre National de Lille, Salle Pleyel
SAMEDI 6 AVRIL, 20H
Nikolaï Rimski-KorsakovLa Légende de la ville invisible de Kitège et de la demoiselle Fevronia (extraits)Sergueï RachmaninovRhapsodie sur un thème de PaganiniJohannes BrahmsSymphonie n° 4
Orchestre National du Capitole de ToulouseTugan Sokhiev, directionNicholas Angelich, piano
Coproduction Orchestre National du Capitole de
Toulouse, Salle Pleyel.
SAMEDI 13 AVRIL, 20H
Ludwig van BeethovenQuatuor à cordes n° 15Quatuor à cordes n° 8
Quatuor HagenLukas Hagen, violonRainer Schmidt, violonVeronika Hagen, altoClemens Hagen, violoncelle
DIMANCHE 14 AVRIL, 11H
Ludwig van BeethovenQuatuor à cordes n° 11 « Serioso »Quatuor à cordes n° 10Quatuor à cordes n° 6
Quatuor HagenLukas Hagen, violonRainer Schmidt, violonVeronika Hagen, altoClemens Hagen, violoncelle
DIMANCHE 14 AVRIL, 16H
Ludwig van BeethovenQuatuor à cordes n° 9Quatuor à cordes n° 13Grande Fugue op. 133
Quatuor HagenLukas Hagen, violonRainer Schmidt, violonVeronika Hagen, altoClemens Hagen, violoncelle
VENDREDI 19 AVRIL, 20H
Robert SchumannScènes d’enfantsÉtudes symphoniques op. 13Modeste MoussorgskiTableaux d’une exposition
Denis Matsuev, piano
MERCREDI 15 MAI, 20H
Joseph HaydnSonate pour piano n° 60 en ut majeurJohannes BrahmsSonate pour piano n° 3 op. 5Sergueï ProkofievSonate pour piano n° 8 op. 84
Yefim Bronfman, pianoCoproduction Productions Internationales Albert
Sarfati, Salle Pleyel.
Salle Pleyel | et aussi…