« Mister Alabama », de Phillip Quinn Morris

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Mister Alabama Phillip Quinn MORRIS FINITUDE RENTRÉE LITTÉRAIRE 2016

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Rentrée littéraire 2016. Présentation du livre et interview de l'auteur. En librairie le 6 octobre 2016.

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Mister

Alabama

Phillip Quinn

MORRIS

FINITUDE

RENTRÉE

LITTÉRAIRE

2016

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L’édition américaine de Mister Alabama,est parue chez Random House en 1989,sous le titre Mussels.

Mister Alabama est le premier livre dePhillip Quinn Morris traduit en France.

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Résumé express

Mud Creek, Alabama, été 1979.Alvin Lee Fuqua, ex Mister Alabama, a 28 ans et un rêve : devenir Mister

America, pour passer à la télé dans un talk-show & se faire remarquer &devenir acteur & jouer dans des films avec Burt Reynolds. Un bien beaurêve, contrarié par un problème de hanche.Alors Alvin a changé ses plans – adieu gloire et bodybuilding, cap sur lafortune grâce à la pêche aux moules. C’est bien plus sûr et lucratif que lacontrebande de whisky. Alvin plonge dans la rivière et remonte des moulesgrosses comme le poing. Ses amis, Johnny Ray, Eddie, Cliff et Freddy, s’y sontmis aussi.La vie des plongeurs est paisible à Mud Creek, jusqu’au jour où le meilleurd’entre eux, le plus âgé, le plus futé, le plus costaud, mais aussi le plus solidebuveur de la Tennessee River, le mentor d’Alvin, le légendaire Johnny Ray,s’écroule, victime de la maladie des caissons, le mal des profondeurs.Comprendre comment Johnny Ray a pu mourir ainsi, sans un mot, devientl’obsession d’Alvin. Sa vie bascule. Il se remet à la musculation, invente denouveaux exercices aussi loufoques que terribles, il prend des stéroïdes et suitun régime draconien, au risque d’y laisser sa peau. Rien ne va plus. La veuvenymphomane de Johnny Ray vient s’installer chez lui avec ses deux enfants.Rien ne va plus. Cliff, vétéran du Vietnam, est pourchassé par un détectiveengagé par sa femme et tombe amoureux d’Alma, la sœur d’Alvin, anorexique,et reine du stand-up. Rien ne va plus. Le shérif découvre les plants de marijuanaque Freddy, ancien joueur de baseball, fait pousser sur son bateau. Décidément,rien ne va plus.Et si le salut était au fond de la rivière. La veille de sa mort, Johnny Ray avaitfait part à Alvin d’une étonnante découverte. Reconstituer la plongée fatale deJohnny Ray, voilà ce qu’Alvin a en tête. Découvrir le secret. Le secret dont seulJohnny Ray possédait la clé – et il est bien trop mort pour pouvoir parler.

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Phillip Quinn Morris en 2015© Rachel Schoeller

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Phillip Quinn MORRIS

Phillip Quinn Morris est né dans le Comté de Limestone, Alabama, en 1954.Son père possédait une épicerie et une petite ferme aux abords de la ville. Ilsuit une scolarité sans histoires, et passe son temps libre à aider sa famille aumagasin ou pour les travaux de la ferme. Après un premier cycle à l’Universitéd’Athens, il entre dans la vie active sans diplôme particulier et travaillecomme boucher, mécanicien, ou peintre en bâtiment tout en écrivant desnouvelles. Mais il comprend vite que s’il veut réellement écrire, il faut qu’ilquitte sa petite ville. Il s’installe alors à Miami, en Floride, puis part retrouverun ami en Équateur. Il va y passer quelques mois avant de revenir en Alabama.

C’est à cette époque qu’il commence à plonger pour pêcher des moules. Ilentreprend alors un projet plus ambitieux, un roman directement inspiré de savie sur les canaux et des gens qu’il y rencontre. Ce sera Mussels (Mister Ala-bama en français). Il est certain d’avoir enfin trouvé sa véritable voix avec ceroman. Mussels sera publié en 1989 par Random House, puis, en 1990,paraîtra son second roman, Thirsty City chez le même éditeur. Il reprend sesétudes et obtient un Master en Écriture Créative au Converse College deSpartanburg. Mais ces deux romans ne lui ont pas apporté de quoi vivre de saplume et très rapidement les contingences matérielles l’obligent à reprendredes boulots alimentaires. Il continue alors à écrire, mais ne cherche plus àpublier.

Aujourd’hui, il vit avec son épouse et ses jumelles sur la côte ouest de laFloride, et gagne sa vie comme peintre en bâtiment. Mais la publication deson roman en France lui a donné l’envie de se replonger dans la vie littéraire.Il a plusieurs romans dans ses cartons.

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Nous avons posé quelques questions àPhillip Quinn Morris

Phillip Quinn Morris, quand avez-vous commencé à écrire Mister Alabama?À vingt-quatre ans j’ai décidé que, si je voulais vraiment devenir écrivain, jedevais partir de chez moi. Je suis parti vivre à Miami. Je faisais des petits boulotset un jour un ami m’a appelé : il voulait que je retrouve son associé qui était censéêtre quelque part dans la jungle équatorienne. J’ai accepté et, en fait, ça a étéassez facile : j’ai croisé l’homme en question dans un bar de Quito ! Bref, aprèsavoir passé quelques mois de plus en Équateur, je suis retourné en Alabama.Lorsque je suis rentré, je suis devenu pêcheur de moules. J’ai fait ça pendant à

peu près six mois. La rivière, cet hiver-là, était glaciale, même avec une combi-naison de plongée, et tu restais sous l’eau pendant des heures.J’ai commencé à écrire Mister Alabama un peu après avoir débuté la plongée.Ça devait être en août ou en septembre 1979. Je pense que vers janvier 1980j’avais un premier jet, grossier, mais complet. Je ne saurais pas dire combien defois j’ai réécrit ce roman ! Il pouvait se passer des mois entre deux réécrituresquand je travaillais sur d’autres choses.

Mister Alabama est votre premier roman?C’est le premier qui a été publié ! Avant ce roman, je pense que j’en avais écrità peu près cinq autres, certains plutôt longs, d’autres plutôt courts, et une bonnequantité de nouvelles, mais rien n’était très bon.Lorsque j’ai commencé Mister Alabama, j’estimais avoir déjà écrit plus d’un mil-lion de mots. Avec le recul ça paraît être un gros chiffre et c’était plus certainementquelques centaines de milliers ! Mais ça m’a vraiment servi de préparation. Plustard, j’ai jeté tous ces manuscrits et toutes les lettres de refus qui les accompa-gnaient, ne voyant aucune gloire à les conserver. Lorsque j’ai enfin attrapé le tonet l’ambiance de Mister Alabama et que les personnages ont commencé àprendre vie, j’ai su que je tenais quelque chose. J’ai su que mon écriture avait fait

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un bond significatif et que j’étais en train de me lancer dans une qualité de fiction«publiable ».Mais c’est aussi un texte que j’ai beaucoup retravaillé. Et en 1986 je l’ai finale-ment envoyé à un agent, un peu au hasard parce que je ne connaissais personne.Il a adoré ce roman, et la lettre qui l’accompagnait, même si je n’ai plus la moindreidée de ce que j’avais bien pu lui écrire. Il disait que c’était un manuscrit « sorti denulle part ». Il m’a dit « je peux vendre ce livre, je te le garantis », la façon dont ill’a dit, la confiance qu’il avait ! J’ai su. Après ça n’a plus été qu’une question detemps avant qu’il m’appelle un jour pour me dire que Random House voulait lelivre. Ils l’ont publié en 1989.

Comment ce livre a-t-il été accueilli lors de sa sortie ?Je ne connaissais rien au milieu de l’édition et d’après ce que j’ai pu observer,les grandes maisons d’édition semblent avoir deux types de romans, ceux qui ontreçu de grosses avances, qu’on pousse beaucoup et qui font le buzz... et lesautres. Le mien était un «petit livre » mais j’ai senti qu’à mon niveau je bénéficiaisréellement de beaucoup de soutien et d’attention et Mister Alabama a reçu unaccueil très chaleureux. J’ai eu de bonnes critiques qui m’ont touché.J’ai eu la chance que trois écrivains que j’admire énormément – Robert Olmstead,Vance Bourjaily et Harry Crews – me donnent leurs avis sur ce roman. Et chacund’eux s’est révélé être, réellement, un grand fan du livre. Cela signifiait beaucouppour moi à l’époque, et encore maintenant.Quand Mister Alabama a été publié, les librairies indépendantes étaient encoreassez répandues aux États-Unis. Celles de Miami, où je vivais, se sont montréestrès attentionnées avec moi. Grâce à elles, j’ai fait des lectures et des signatures.C’était drôle de faire partie du monde littéraire. Dans le monde des grandes librairies et des gros éditeurs, à mon avis et avec lerecul, un livre, à moins qu’il ne soit un best-seller, a une durée de vie très courte.Un mois tout au plus sur les tables. Après il disparaît dans l’obscurité, sur lesrayonnages du fond. Mais curieusement, Mister Alabama semblait continuer àvivre. Et maintenant, des années plus tard, il va paraître en France. C’est fantas-tique et totalement fou !Plusieurs années après avoir publié Mister Alabama, je suis retourné en Alabama.Je me suis arrêté dans une petite station-service à un carrefour en pleine cam-pagne. Quand je suis sorti de ma voiture, un vieil homme s’est approché de moi.Je ne le connaissais pas, je ne l’avais jamais vu. Il avait l’air d’un type plutôt rude,un vrai country man. Il m’a dit : «C’est vous le gars qu’a écrit Mister Alabama ? »

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J’étais sidéré. À le voir, j’aurai juré qu’il ne connaissait rien à la littérature ou auxlivres. Et puis j’ai pensé qu’il en avait peut-être entendu parler, qu’on lui avait ditque c’était plein de grossièretés et de choses pas correctes. J’étais certain qu’ilallait m’engueuler. J’ai avoué : «Oui, c’est moi qui l’ai écrit. » Il a dit : «C’est le livrele plus drôle que j’ai jamais lu. » Il s’est retourné et est parti. Encore aujourd’hui,je ne sais toujours pas qui il est.

Vous parlez de l’Alabama. Est-ce que vous pensez que votre roman estdans la tradition d’une certaine littérature du sud des États-Unis ?C’est difficile de répondre à cette question. Ce serait tellement facile de me rac-crocher au fait que j’écris de la littérature du Sud. Il y a certains éléments, biensûr, dont la source est Sudiste, comme les lieux que je décris et l’histoire de ceslieux. Mais je ne considère pas écrire dans la tradition du Sud. Je pense qu’HarryCrews l’a dit mieux que moi. Il a dit quelque chose comme : «Je ne me considèrepas comme un auteur du Sud. Je suis un écrivain qui se trouve être du Sud. »Je pense que Twain, Tennessee Williams, O’Connor, Welty – et tous ces auteursexceptionnels ont une voix particulière. Mais c’est également le cas de Marquezet Steinbeck.

Quels sont vos modèles, en littérature?Harry Crews m’a beaucoup influencé. Et ça a été un honneur de recevoir sescommentaires sur Mister Alabama. Je ne peux pas dire que je le connaissais bienmais on a eu plusieurs conversations au téléphone et j’ai eu la chance de le ren-contrer. Je n’ai pas rencontré beaucoup de grands auteurs et je ne suis pas enposition de faire du name-dropping. Mais Harry Crews est l’exception. Je l’aiconsulté quelques fois pour avoir des conseils et il m’en a donnés, de façon trèsfranche, et ils se sont avérés essentiels. À chaque fois, ça m’a permis de résoudreun problème dans mes choix d’écriture ou de sortir d’une période de confusion. Sinon, dans les auteurs plus classiques, je dirais qu’Ernest Hemingway est l’unde mes, si ce n’est mon, écrivains préférés. J’ai beau lire des tas d’autres roman-ciers, je reviens toujours à Hemingway ! Et quand j’étais plus jeune, j’étais fasciné par Steinbeck. D’ailleurs, la critique du

Palm Beach Post m’a fait très plaisir : « Le Marais de Beaulah de Phillip QuinnMorris rappelle la Rue de la sardine de John Steinbeck ; ses habitants oublientplus souvent les lois de Dieu et des hommes qu’ils ne les enfreignent. »

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On sent beaucoup de «vécu» dans Mister Alabama. C’est un roman trèsautobiographique?Oui et non. Je pense que presque tous les personnages dans la littérature sontinspirés par de vraies personnes. Dans Mister Alabama, tu vois, chaque person-nage est un amalgame et s’inspire des caractères de certaines personnes que j’aiconnues. Mais je ne suis pas Alvin. Le roman n’est autobiographique que méta-phoriquement. Je veux dire que même si, entre la fin de mon adolescence et ledébut de la vingtaine, je soulevais de la fonte avec enthousiasme, je n’ai jamaisfait de compétition de bodybuilding. Ou pour aborder la question sous un autre angle, et pour utiliser des analogieslittéraires, j’aurais voulu vivre dans le monde de Zooey et Franny, les héros deSalinger, mais en réalité j’ai été élevé dans un environnement plus proche desromans d’Harry Crews. Et c’est important de savoir de quoi on parle, c’est ce quej’ai appris avec ce roman.Quand je suis revenu en Alabama la première fois, je suis allé à Nashville un soiravec un pote. Nous étions assis dans un café ouvert tard dans la nuit. Tous cesgamins du lycée Vanderbilt entraient et sortaient. J’avais seulement quelquesannées de plus qu’eux mais les choses avaient changé. Plus de jeans et de che-veux longs. Ils portaient des vêtements de marque, conduisaient de bellesvoitures, avaient les cheveux courts. Plutôt BCBG, tu vois, de futurs jeunescadres dynamiques. C’était ce genre de monde dans lequel j’aurais aimé vivre ousur lequel j’aurais aimé écrire. Un peu dans le style de Fitzgerald. J’ai remarqué cette grosse différence et me suis tourné vers mon pote : «Hey, àton avis, qu’est-ce qu’ils pensent de nous ? » «Rien. » C’était une courte et fidèleanalyse de nos vies, à la fois drôle et hyperbolique mais en même temps acide.C’est là que j’ai réalisé que j’avais écrit à propos de choses dont j’ignorais tout.Je veux dire des choses que je ne connaissais pas intimement. Le jour suivant, j’ai arrêté ce que j’écrivais. J’ai emprunté la machine à écrireélectrique de ma sœur (avant, j’écrivais à la main) et j’ai commencé Mister Ala-bama. C’est à ce moment-là que j’ai atteint un nouveau niveau dans mon écriture.

Puis il y a eu Thirsty City.Oui, c’est le second roman que Random House a publié, en 1990. J’ai bien aiméce que le Publishers Weekly a écrit : «C’est un hommage rendu au trafic de gnole,aux bagnoles et aux belles nanas. P.Q. Morris pose regard amusé mais plein d'af-fection sur ces coutumes locales, rustiques et parfois hautes en couleurs,auxquelles nous sommes tous profondément attachés. »

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Après Thirsty City, j’ai écrit plusieurs romans qui n’ont pas trouvé preneur. Oh,j’aimerais bien pouvoir blâmer le monde des éditeurs New-Yorkais et ces grandeschaînes et ces best-sellers et les rachats d’entreprises et la détresse de cesauteurs qui ont tout, et trépignent en attendant un New York Times Bestseller !Mais au fond, je suis content qu’aucun d’eux ne soit publié pour le moment. Ilsavaient tous besoin de se « reposer au fond d’un tiroir » et de certaines révisionsmajeures. Et puis la vie a fait que j’ai dû me consacrer à autre chose que l’écriture.Depuis, j’ai effectué ces révisions sur quelques-uns d’entre eux et j’espère quemon agent aura de la chance avec ceux-là.

Et maintenant, que faites-vous? Vous plongez toujours?Non, je ne plonge plus pour pêcher des moules, je ne plonge plus du toutd’ailleurs. Je ne vis plus dans ce coin-là et je n’ai plus envie de plonger à nouveau,pas même une fois « comme au bon vieux temps». C’était toute une aventure àl’époque, mais aller sous l’eau dans des endroits où tu ne peux même pas voir tespropres mains ne m’attire plus du tout. Je n’ai même plus aucun rapport avec cemilieu. Je ne sais pas si les gens ont arrêté de pêcher des moules. Quand je pra-tiquais, c’était quand même une activité assez marginale, même si pas mal degens savaient plus ou moins que ça existait, surtout les pêcheurs et les amoureuxde la rivière. Ils voyaient les bateaux avec les compresseurs et les divers dra-peaux et savaient ce qui se passait. J’ai entendu dire qu’il y avait d’autres régions dans le Tennessee, l’Ohio, l’Okla-homa où se pratiquait ce type de pêche. Donc ce n’est pas réservé à ce petitterritoire du nord de l’Alabama mais plutôt à des petits coins où il y a des rivièresavec des moules que l’on pouvait vendre.Aujourd’hui, je suis peintre en bâtiment et je rénove des maisons quand leclimat économique s’y prête.

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« Les personnages de Phillip Quinn Morris mènent une existencefaite de débrouillardise et de courage. Parmi eux, il n’y a pas deplace pour les esprits faibles, ni pour ceux qui ont un trop grandsens moral. On ne peut qu’admirer leur manière de prendre la viecomme un jeu, malgré les mauvaises cartes qu’ils ont reçues. »

Robert Olmstead

« Le marais de Phillip Quinn Morris rappelle la Rue de la sardinede John Steinbeck ; ses habitants oublient plus souvent les lois deDieu et des hommes qu’ils ne les enfreignent. »

The Palm Beach Post

« Ses personnages sonnent vrai. Ils sont plongés dans la vie, detout leur corps et de tout leur cœur. Pas besoin de jouer les intel-lectuels lorsque vous vivez si intensément. »

The Miami Herald

« Phillip Quinn Morris possède une voix unique. C’est un formidableconteur dont l’écriture se nourrit de son talent d’observateur. Celivre ne pourra pas vous décevoir ! »

Harry Crews

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MISTER ALABAMAun roman de Phillip Quinn Morris

336 pages / 14,5 x 22 cmISBN 978-2-36339-071-4

diffusion Harmonia Mundi Livre

EN LIBRAIRIE LE 6 OCTOBRE 2016

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