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PARC EOLIEN DU COIN MALO Communes de Fressenneville et Aigneville (80)
RESUME NON TECHNIQUE DE L’ETUDE D’IMPACT
Mars 2013
Maîtrise d’ouvrage : CENTRALE EOLIENNE DU COIN MALO Maîtrise d’œuvre : VOL‐V
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Pourquoi une électricité produite par des éoliennes ?
Plus de 80 % de l’énergie utilisée aujourd’hui dans le monde provient de gisements de combustibles fossiles (charbon, pétrole, gaz...) ou d’uranium. Ces gisements sont épuisables, non renouvelables et provoquent pour la plupart des rejets de gaz à effet de serre contribuant au réchauffement de la planète. La volonté de développer la production d’énergie éolienne s’inscrit dans les engagements de la communauté internationale (protocole de Kyoto, 1997) et la politique européenne de l’énergie visant à lutter contre le réchauffement climatique. La directive européenne du 27 septembre 2001 préconisait déjà l’utilisation des énergies renouvelables pour la production d’électricité. Le développement des énergies renouvelables en France et en particulier de l’éolien, s’inscrit dans le cadre de la politique de maîtrise de l’énergie et s’appuie sur 3 arguments majeurs : de limiter l’utilisation des ressources fissiles (uranium) ; la maîtrise des émissions de gaz à effet de serre d’anticiper l’épuisement des réserves fossiles ;
Plus récemment, le Grenelle de l’Environnement a réaffirmé la volonté de développer les énergies renouvelables et confirme l’intérêt de l’énergie éolienne pour atteindre cet objectif. Les objectifs sont réévalués à 19 000 MW pour l’éolien terrestre et 6 000 MW pour l’éolien en mer à l’horizon 2020.
Le contexte particulier d’une extension
Le projet de Parc éolien du Coin Malo consiste en l’installation d’éoliennes supplémentaires sur un site déjà équipé de huit éoliennes. Le premier parc est constitué de deux lignes de 4 éoliennes chacune d’une puissance unitaire de 2,3MW soit au total 18,4 MW. Les 4 éoliennes de la ligne nord sont exploitées par la société Boralex Chasse‐Marée et les 4 du sud par la Centrale éolienne de la Plaine d’Hocquélus, une filiale du groupe Vol‐V. Le chantier de construction a démarré en août 2009 et la mise en service industrielle a eu lieu en été 2010. Ce projet, initié fin 2009 a fait l’objet d’un dépôt de demande de permis de construire en juin 2011 pour 12 éoliennes située sur les communes de Fressenneville, Aigneville et Embreville. Une autre demande de permis a été déposée par la société Energieteam en juin 2011. Le projet de Parc éolien du Coin Malo et le projet d’Energieteam ne sont pas complémentaires mais concurrents pour plusieurs aérogénérateurs. Les deux opérateurs se sont donc rapprochés pour mettre en cohérence leurs projets.
La deuxième version du projet de parc éolien du Coin Malo, objet du présent rapport, ne comporte plus que 9 éoliennes localisées seulement sur le territoire des communes de Fressenneville et Aigneville. Il s’inscrit dans le secteur 6 de la Zone de Développement Eolien créée par un Arrêté préfectoral en date du 13 mars 2012 sur le territoire de la Communauté de Communes du Vimeu Industriel.
Présentation du groupe Vol‐V et du maître d’ouvrage de l’opération
Le groupe VOL‐V, fondé en 2005, est spécialisé dans la production d’énergie renouvelable dans les domaines de l’éolien, du solaire photovoltaïque et de la biomasse. Il exploite mi 2011 cinq parcs éoliens pour une puissance totale de 52 MW.
A partir de ses 3 implantations à Montpellier, Rouen et Rennes, Vol‐V intervient sur une grande partie du territoire national. Son savoir‐faire couvre toutes les phases de réalisation d’un parc éolien, de l’identification de sites propices aux études jusqu’à la réalisation et l’exploitation des installations.
Le projet d’extension du parc de Chasse‐Marée a été initié par Vol‐V fin 2009 et les études ont débuté en 2010 avec les rencontres des maires et des conseils municipaux des communes de Fressenneville, Embreville et Aigneville.
Le maître d’ouvrage est la Centrale Eolienne du Coin Malo, une filiale du groupe Vol‐V.
Un projet éolien encadré par la règlementation
Les études préalables à la réalisation d’aménagements ou d’ouvrages qui peuvent porter atteinte à l’environnement doivent comporter une étude d’impact permettant d’en apprécier les conséquences (Art. L. 122.1 du code de l’Environnement). Ce texte confie la responsabilité de l’étude d’impact au maître d’ouvrage du projet.
Les projets éoliens sont soumis à une double procédure.
La procédure au titre des installations classées du décret du 23 août 2011 avec pour nouvelle rubrique « 2980 installations terrestres de production d’électricité à partir de l’énergie mécanique du vent ». Sont soumis à autorisation les parcs éoliens dont le plus haut des aérogénérateurs a une hauteur de mât supérieure à 50 mètres ainsi que les parcs éoliens d’une puissance supérieure à 20 MW.
Le permis de construire, en application de l’article L 421‐1‐1 du code de l’urbanisme. Toute construction d’éolienne dont la hauteur du mât et de la nacelle au‐dessus du sol est supérieure à 12 mètres nécessite l’obtention d’un permis de construire. Les éoliennes dont la hauteur de mât dépasse 50 mètres sont soumises à la production d’une étude d’impact (article R 122‐8 du Code de l’environnement
L’enquête publique prévue pour les éoliennes d’une hauteur supérieure à 50 mètres est organisée exclusivement au titre de la procédure ICPE. Ainsi, l’ensemble des personnes concernées pourra prendre connaissance du projet en toute transparence et donner un avis motivé sur les choix retenus par VOL‐V. Document obligatoire, l’étude d’impact se compose de six grands chapitres : présentation du projet éolien, analyse de l’état initial du site et de son environnement, raisons du choix du projet, analyse des impacts du projet, synthèse et chiffrage des mesures préventives, réductrices et compensatoires du projet, bibliographie et documents consultés pour la réalisation de l’étude d’impact A ce document central et détaillé s’ajoutent les annexes, où sont intégrés les documents nécessaires à la compréhension de l’étude d’impact dont les résultats détaillés des différentes études, et le résumé non technique, pièce obligatoire du dossier réglementaire, élaboré pour faciliter la prise de connaissance du projet par le public. L’étude d’impact présente l’ensemble des données environnementales existantes et les résultats des études menées dans le cadre du projet éolien, réalisées par des professionnels connaissant bien la région, à la demande de VOL‐V, notamment : • une simulation de l’impact sonore, • une analyse paysagère • une étude de la faune et de la flore
Région : Picardie Département : Somme Communautés de commune du Vimeu industriel Zone de développement éolien : secteur 6 Communes de Fressenneville et Aigneville Une Zone de Développement Eolien (ZDE) est créée sur proposition des communes (ou intercommunalités) par une décision de la Préfecture. La loi du 10 février 2000 prévoit (article 10‐1) : « Les zones de développement de l'éolien terrestre sont définies par le préfet du département en fonction: 1° Des délimitations territoriales inscrites au schéma régional éolien ; 2° De leur potentiel éolien; 3° Des possibilités de raccordement aux réseaux électriques ; 4° De la possibilité pour les projets à venir de préserver la sécurité publique, les paysages, la biodiversité, les monuments historiques et les sites remarquables et protégés ainsi que le patrimoine archéologique
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Caractéristiques générales d’une éolienne Les éoliennes transforment l’énergie cinétique du vent en énergie mécanique, puis en énergie électrique. Elles concentrent plusieurs technologies (matériaux composites, mécanique, électronique et informatiques. Une éolienne est formée du mât qui supporte la nacelle et le rotor.
Le mât
Généralement composé de 3 à 4 tronçons en acier ou 15 à 20 anneaux de béton et d’un tronçon en acier au sommet, il abrite le transformateur qui permet d’élever la tension de l’éolienne au niveau de celle du réseau électrique. Le mât permet également le passage des personnes chargées de la maintenance de l’éolienne.
La nacelle La nacelle comporte les éléments suivants :
le générateur qui transforme l’énergie mécanique de rotation du rotor en énergie électrique ;
le multiplicateur dans la plupart des cas qui multiplie le nombre de tour du rotor pour une plus grande production d’électricité ;
le système de freinage mécanique ;
le système d’orientation de la nacelle qui place le rotor face au vent pour une production optimale d’énergie.
l’anémomètre et la girouette ;
les feux d’aviation pour le balisage aéronautique. Coupe d’une nacelle type
Source – Repower Le rotor Le rotor est composé de trois pales réunies au niveau du moyeu qui se prolonge dans la nacelle pour constituer l’arbre lent, relié au multiplicateur lorsqu’il existe. Les pales sont construites en matériaux composites (figure 2). Le diamètre d’un rotor mesure entre 80 et 100 mètres.
La hauteur maximale en bout de pale est définie comme le point le plus haut de la construction et peut s’élever jusqu’à plus de 150 m de hauteur. La puissance unitaire de chaque éolienne est de 2,3MW dans le cas du parc éolien du Coin Malo. L’électricité sera produite par la génératrice en 680 Volts, et la tension relevée en 20 000 Volts par le transformateur placé dans le mât. Une ligne enterrée reliera les transformateurs de chaque éolienne pour se raccorder à un poste électrique général, le poste de livraison, par lequel est faite la livraison de l’électricité au réseau public local, le poste source. Les raccordements sont réalisés au moyen de câbles normalisés enfouis. L’organisation des différents composants du parc éolien est présentée ci‐dessous. Schéma de raccordement des éoliennes au réseau électrique
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Les données techniques du projet Le choix définitif d’une éolienne repose sur une concertation réunissant plusieurs critères. Il existe plusieurs types d ‘éolienne : court ou long mât, divers diamètres de rotor, divers types de nacelle, des puissances différentes, des aspects multiformes et des performances variées. Le parc éolien de Coin Malo présente les caractéristiques principales suivantes suivantes.
Description Données techniques Maitre d’ouvrage CENTRALE EOLIENNE DU COIN MALO (CECOM) Bureau d’étude projet VOL‐V Nombre total d’éoliennes 9 dont : Fressenneville 8
Aigneville 1 Postes de livraison 2
Les éoliennes retenues sont du type E82 du fabricant. Les caractéristiques sont décrites dans le tableau ci‐dessous. Description Données techniques CARACTERISTIQUES COMMUNES A TOUTE LES EOLIENNES Puissance 2,3 MW Type de rotor Tripale Diamètre du rotor 82 m Couleur Blanc cassé
Balisage Selon prescriptions de l’Aviation Civile et de l’Armée de l’air
CARACTERISTIQUES DES EOLIENNES CECOM 1 à 4 et 6 à 9 Type de mât Tubulaire en béton Hauteur en bout de pâle 125,58 m Hauteur du mât 85 m Hauteur du mât (nacelle comprise) 87 m Diamètre de la base de la tour 6,4 m CARACTERISTIQUES DE L’EOLIENNE CECOM 5 Type de mât Tubulaire en acier Hauteur en bout de pâle 119,33 m Hauteur du mât 78 m Hauteur du mât nacelle comprise 81 m Diamètre de la base de la tour 4,3 m
Description Données techniques Emprise totale d’une éolienne Environ 2000 m² (hors chemin d’accès) Fondation d’une éolienne environ 350 m² Surface de levage (stabilisation permanente) pour une éolienne 1200 m² environ
Poste source Saucourt (sous réserve de confirmation par ERDF) Poste de livraison (surface) Deux postes de 14m² chacun Chemin d’accès 5m de large (4m stabilisés) Poids par essieu Capacité en charge de 10 à 12 tonnes à l’essieu
Ci‐dessous le plan et la coupe de l’éolienne installée
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Les données techniques du projet La grande majorité des éoliennes sont certifiées selon des normes très strictes. Un système spécifique parafoudre et un double‐système de freinage, pouvant intervenir successivement en cas de besoin, ont été mis au point par les constructeurs pour assurer le fonctionnement du parc éolien en toute sécurité et garantir son rendement. Tout parc éolien fait l’objet d’une maintenance préventive et curative réalisée par du personnel habilité. D’une manière plus globale, l’utilisation de l’énergie éolienne constitue un bénéfice conséquent pour l’environnement et la santé humaine en évitant des pollutions qui sont générées par le fonctionnement de sources conventionnelles de production d’électricité. Les impacts des éoliennes implantées dans des sites bien choisis sont temporaires et réversibles. Le vent est une source d’énergie inépuisable, contrairement aux combustibles fossiles (pétrole, charbon, gaz naturel) ou fissiles (uranium) utilisés dans les centrales thermiques ou nucléaires. C’est une source d’énergie gratuite et abondante dans notre pays, ce qui renforce notre indépendance énergétique vis‐à‐vis des pays producteurs de pétrole ou de gaz naturel. L’énergie éolienne est une énergie propre qui participe pleinement au développement durable. Une éolienne n’entraîne pas de pollution des sols (absence de production de suies, de cendres, de déchets), pas de pollution de l’eau (absence de rejets dans le milieu aquatique, absence de production de métaux lourds), pas de pollution de l’air (absence d’émissions de gaz à effet de serre, de poussières, de fumées, d’odeurs, de gaz favorisant les pluies acides). Par ailleurs, les éoliennes occupent de façon temporaire les terrains, sur une durée liée à l’exploitation du parc et limitée à une vingtaine d’années. Le démantèlement complet des installations intervient en fin de vie du parc éolien, et les terrains sont entièrement remis en état, selon les engagements pris avec les propriétaires et exploitants agricoles, en conformité avec la législation française. Au final, le sol et le sous‐sol n’étant pas pollués, tout type d’usage peut être envisagé sur ces terrains libérés, notamment leur réutilisation en agriculture.
Enfin, la majeure partie des matériaux démantelés seront réutilisés pour d’autres usages industriels et ne constituent pas de déchets « orphelins » ou difficiles à stocker, comme cela est actuellement le cas pour d’autres sources de production d’électricité.
Fouille de fondation avec réserves des terres végétales et de la craie
Source – MRW ZEPPELINE
Préparation du socle en béton armé sur lequel sera fixé le mât
Source – MRW ZEPPELINE
Recouvrement de la plate‐forme avec les terres et la craie réservées
Source – MRW ZEPPELIN
Assemblage du rotor sur la nacelle au moyen d’une grue à longue portée
Source – MRW ZEPPELINE
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Un parc éolien participant au développement durable des territoires Le projet de parc éolien du Coin Malo se situe à l’Ouest du département de la Somme, au cœur du plateau du Vimeu, à la limite des cantons de Friville‐Escarbotin, Gamaches et Moyenneville. Le territoire sur lequel le projet est étudié repose sur le territoire de deux communes : Aigneville et Fressenneville et sur deux petites parties appartenant à Dargnies et Buigny‐les‐Gamaches. Le projet s’insère dans une zone de développement éolien définie par les communautés de communes du territoire et validée par le Préfet de la Somme. Le périmètre de la ZDE (en noir sur la carte ci‐contre) a été défini en grande partie à partir d'un éloignement aux habitations de 500m. L’aire d’étude (limites d’implantation du projet d’extension en bleu sur la carte) a été en revanche définie, comme pour le projet de Chasse‐Marée aujourd’hui en fonctionnement, en considérant un éloignement minimum de 800m par rapport aux habitations. La zone de développement éolien englobe donc l’aire d’étude quasi exclusivement. Le projet consiste à la fois à densifier le nombre d’éoliennes à l’intérieur du premier parc et à l’étendre à l’intérieur des limites de la ZDE sans toutefois déroger à la règle des 800m. Aujourd’hui le parc de Chasse‐Marée est composé de 8 éoliennes en fonctionnement (carte ci‐contre). Le projet d’extension prévoit de placer 9 éoliennes ce qui ferait un parc groupé de 17 éoliennes placées auxquelles il faut ajouter les 6 éoliennes d’Energieteam, soit 23 éoliennes de part et d’autre de la ligne électrique aérienne à très haute tension de 400 kV Argoeuves/Penly.
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L’état initial sur l’environnement
La Faune et la flore Aucun espace naturel protégé ou inventorié n’est présent dans la surface de la ZDE et du projet dans son périmètre rapproché de 5 km. Le nombre d’habitats naturels (prairie, boisement, haies) est réduit. Les cultures occupent près de 90 % de la surface, des zones rudérales bordent les chemins. La partie orientale de la zone d’étude, soit vers Hocquélus, est plus diversifiée que la partie occidentale qui fait essentiellement l’objet de l’extension. La diversité végétale compte 142 espèces réparties en 120 plantes herbacées 10 arbres et 12 arbustes et jeune arbres. Ce sont des plantes caractéristiques des milieux qu’elles composent et communes pour la région. Il n’y a pas d’espèces végétales protégées. Ces espèces végétales sont structurées en habitat eux‐mêmes décrits et répertoriés dans un catalogue européen. Certains de ces habitats sont protégés au titre de la Directive Habitats, une loi européenne qui vise à protéger un ensemble d’habitats remarquables en Europe. La zone d’étude composée essentiellement de champs cultivés ne fait apparaître aucun de ces habitats protégés. Un axe migratoire a été identifié et appartient aux grands axes migratoires nationaux. La Vallée de la Bresle et surtout le littoral de la Côte picarde située respectivement à environ 5 km et 12 km canalisent la plus grande majorité des oiseaux migrants du secteur. De la cinquantaine d’espèces d’oiseaux observés, quatre oiseaux sont inscrits sur la listes de l’annexe I de la Directive Oiseaux : Pluvier doré, Busard des roseaux, Busard Saint‐Martin et le Pluvier guignard. Ces espèces ne sont pas nicheuses sur le site. Aucune de ces espèces ne nichent sur le plateau. Vingt‐et‐une espèces aviennes figurent sur les listes de l’annexe II de la Convention de Berne. En période de reproduction, 37 espèces d’oiseaux observées dans l’aire du périmètre rapproché, possèdent un statut de protection à l’échelon national et une espèce est protégée à l’échelon européen, le Busard Saint‐Martin non nicheur sur la Zone de Développement Eolien. En période de migration, 23 espèces observés dans l’aire du périmètre rapproché sont protégées à l’échelon national et 2 seulement sont protégées à l’échelon européen (le Busard Saint‐ Martin, et le Busard des roseaux).
Une espèce qui présente un intérêt régional est la Chouette d’Athena ou chevêche. La pose de nichoirs à Chevêche, qui fut un des aménagements réalisés dans le cadre du projet de Chasse‐Marée a eu des effets positifs très rapides par la naissance de plusieurs chouettes. L’inventaire des chauves‐souris met en évidence cinq espèces : la Pipistrelle commune, La Pipistrelle de Nathusius, le Murin de Daubenton ou le Murin de Bechstein, un oreillard et la Noctule. Les espaces cultivés montrent une très faible activité comparée aux prairies et bosquets Sept espèces de mammifères exploitent les systèmes de végétation : la Belette, l’Hermine, le Renard, le Hérisson d’Europe, le Lièvre, le Lapin de Garenne et le Renard roux. Il n’y a ni batracien, ni reptile. En raison des milieux cultivés intensivement, la diversité des insectes patrimoniaux, c’est‐à‐dire ceux qui représentent des originalités écologiques, de la rareté, ou encore de la protection, est nulle car les insectes sont caractéristiques des zones cultivées et des espaces pionniers. Une diversité floristique et faunistique réduite, classique des plaines picardes riches en parcelles cultivées. Pas d’espèces protégées de flore Pas d’habitats relevant d’un intérêt écologique et réglementaire Des espèces protégées d’oiseaux communs des plaines picardes Présence localisée de 5 espèces de chauves‐souris
Milieu humain Habitat, activités économiques et touristiques Fressenneville est la commune qui constitue la superficie la plus importante de la zone d’étude et celle dont l’agglomération est la plus peuplée avec 1690 habitants. Les habitations les plus proches sont réparties tout autour de la zone d’étude à plus de 800 m des habitations : Woincourt, Feuquières en Vimeu, Hocquélus (commune d’Aigneville) et Dargnies. Les ambiances mesurées sont conformes avec les sites rencontrés. C'est‐à‐dire que les niveaux sonores sont principalement liés à l’évolution naturelle de l’environnement. Les routes et les activités humaines présentent un impact modéré en période diurne et quasi nul en période nocturne. L’agriculture est l’activité principale sur site et à proximité directe. Le paysage de plateau, marqué par une ligne électrique à très haute tension et des éoliennes, est bordé par des vallées et des boqueteaux et par un pôle industriel au Nord‐est avec Feuquières‐en‐Vimeu. Il y a peu
d’éléments touristiques sur le périmètre rapproché alors que le périmètre éloigné de 15 km montre un tourisme largement plus développé (côte picarde et vallée de la Bresle). Toute la zone de projet est entourée de nombreuses infrastructures de transport. A proximité de la zone, il s’agit de desserte locale. L’impact des ombres portées par les éoliennes en fonctionnement sur les habitations proches du parc éolien du Coin Malo est considéré comme faible. Servitudes et contraintes Il n’existe pas de servitudes foncières, de périmètre de captage, d’installation à risques ou de zone naturelle recensée Il existe des servitudes, radioélectrique mais elle se situe à plus de 500 m des premières éoliennes, électrique avec la ligne THT Argoeuves/Penly, la conduite de gaz et le balisage des éoliennes pour l’aéronautique aéronautique (nécessité de balisage des éoliennes). Le contexte humain, en particulier le contexte agro‐industriel de la zone est favorable à l’extension du parc éolien de Coin Malo.
Le paysage Les principes qui régissent l’implantation d’un parc éolien s’appuient sur le paysage dans lequel ils vont prendre place. Cependant, avant même de proposer ces principes, il convient d’inventorier les contraintes paysagères qui s’appliquent à la zone d’étude. Elles concernent : La prise en compte du contexte géographique et du paysage
local ; La prise en compte des éléments patrimoniaux : covisibilité,
décalage d’échelle, proximité ; La prise en compte du bâti : définition d’un périmètre
d’éloignement «minimum» en fonction des structures des bourgs, des lotissements ou de l’habitat isolé.
D’après le dossier de demande de ZDE, le projet d’extension du parc éolien de Chasse‐marée se situe en zone favorable à l’implantation d’éoliennes mais est entouré de zones à fortes sensibilités. Le parc éolien actuel du Coin Malo est visible depuis les points hauts, certains accidents topographiques (ruptures de pente favorables) et le périmètre d’étude rapproché. Il n’est pas ou peu visible depuis les fonds de vallée, les zones boisées, les centres de villages, le littoral et les points bas. Dans le périmètre d’étude rapproché, existent des monuments inscrits
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et classés dont : Eglise de Feuquières‐en‐Vimeu, partiellement classée aux
monuments historiques (chœur et abside) Eglise de Friville‐Escarbotin, partiellement classée aux
monuments historiques (chœur) Moulin de Visse, hameau de Maisnières, partiellement inscrit
aux monuments historiques (canal, passerelle, machine de production) sur arrêté du 14 décembre 1990
Motte féodale de Fressenneville, site inscrit sur arrêté du 25 mars 1973.
Dans le périmètre d’étude éloigné, de nombreux monuments et sites protégés sont présents. D’après l’analyse de la carte des visibilités, une part importante de ces monuments se situe en zone de non‐visibilité. Des choix ont donc été faits pour les simulations par photomontage. Les monuments les plus proches et qui risquaient le plus d’être en visibilité ont été retenus. Localisation des éléments patrimoniaux classés et inscrits
Vue hivernale : (focale 62,8) – Distance : 10 km ‐ Depuis l’église de Toeufles, partiellement inscrite aux monuments historique (charpente, toiture) sur arrêté du 15 juin 1926. Intervisibilité nulle avec le parc éolien de Chasse‐marée.
Vue estivale (focale 67,9) – Distance : 11,5 km ‐ Depuis le moulin à vent de Saint‐Maxent, classé aux monuments historiques sur arrêté sur 19 janvier 1948. Intervisibilité faible avec le parc éolien de Chasse‐marée. Le site est visible, mais se confond avec les parcs environnants.
Vue printanière: (focale 35,5) – Distance : 3 km ‐ Depuis la route communale entre Feuquières‐en‐Vimeu et Valines. Covisibilité forte entre l’église de Feuquières‐en‐Vimeu, partiellement classée aux monuments historiques (chœur et abside) sur arrêté du 2 juin 1915, et le parc éolien de Chasse‐marée.
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Les raisons du choix du projet
La localisation du site Les raisons du choix du projet du Coin Malo sont multiples.
1. Un contexte favorable à l’exploitation du vent 2. La qualité éolienne du site. Le site est situé sur un point haut
dégagé 3. Des espaces compatibles et accessibles avec un éloignement de plus de 800 m des premières
habitations. une plaine agricole à plus de 90 % un éloignement des zones sensibles ou protégées pour la
faune, la flore et les habitats ; un accès aisé dû à un réseau routier riche et diversifié. Des contraintes techniques et environnementales limitées
(peu de servitudes de manière générale) ; Une possibilité de raccordement ; Un intérêt local pour un projet durable déjà manifesté dans
le cadre du premier parc Vol‐V, en tant que participant à la conception et à la construction du premier projet, était naturellement en contact étroit avec les acteurs locaux (élus, usagers du site, propriétaires et agriculteurs) a pu confirmer l’intérêt pour une extension et prendre en compte les intérêts de chacun dans la conception du futur parc éolien. Suite à la création du nouveau dispositif Zone de Développement éolien instauré par la Loi du 13 juillet 2005, les Communautés de Communes du Vimeu Industriel et de Bresle Maritime ont mené un travail conjoint de définition de zones propices sur leur territoire respectif. Ce contexte local favorable réunissait toutes les conditions pour permettre la poursuite des études de faisabilité d’une extension sur le site de Chasse‐Marée. Le potentiel technique permettait sur la zone de placer 24 éoliennes. Le parti d’aménagement Une démarche de continuité
S’agissant de l’extension d’un parc existant, l’étude a principalement confirmé un certain nombre d’enjeux présents lors du premier projet. La conception du projet s’est attachée dans la mesure du possible à assurer une cohérence avec les recommandations écologiques et paysagères du premier projet tout en gardant l’objectif initial du projet d’extension, à savoir la production d’électricité éolienne, dans les meilleures conditions techniques et économiques
Des enjeux techniques et des usages du site
La taille des éoliennes et l’espacement inter‐éolien de 350 à 400 m nécessaire pour une meilleure production. La maîtrise foncière et l’activité agricole étudiée de manière à connaitre la surface utile à l’implantation des éoliennes. Les zones de servitudes techniques et réglementaires évitées : éloignement suffisant de la ligne très‐haute‐tension (190m soit 1,5 fois la hauteur de l’éolienne), de la conduite de gaz ; aucun survol des routes, etc. Des enjeux environnementaux
Les enjeux relatifs aux milieux naturels (présence de voies migratoires, de chauves‐souris, de quelques prairies et la Réserve Verlant). Concernant les chauve‐souris, éviter les secteurs attractifs par un éloignement des boisements, idéalement d’une distance minimale de 200 m.
Le choix de l’éolienne Le choix de l’éolienne a été étudiée au plan paysager pour connaître quel serait le type d’éolienne le moins impactant tout en conservant les caractéristiques de production. L’analyse conclut que si les différences de taille sont peu perceptibles, les éoliennes d’un gabarit similaire à celui des éoliennes du parc existant de Chasse‐Marée sont les mieux adaptées. Le modèle A avec mât acier est déjà présent sur le site de Chasse‐marée. Cependant l'évolution technologique des mâts béton semble apporter une meilleure intégration au paysage à diverses distances de perception, ainsi qu'un profil d'éolienne plus élégant. Le modèle B, quoique légèrement plus grand, est donc préférable pour son intégration au paysage. Le mât en béton est en outre synonyme de retombées locales directes en termes d’emploi industriel : les mâts sont fabriqués dans l’usine Enercon en Picardie. Il est donc proposé d’implanter des éoliennes du modèle B dans les nouvelles lignes d'éoliennes créées, cependant afin de conserver une logique d'implantation, l'éolienne supplémentaire située dans une ligne existante est proposée en modèle A.
Modèle A ‐ Mât acier Modèle B ‐ Mât béton
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Le choix de l’implantation Deux variantes ont été retenues pour l’analyse
A gauche, la variante 1 à 15 éoliennes
A droite, la variante 2 à 9 éoliennes
En comparant, les types d’impacts par variante à partir d’un indice à trois niveaux (+ Moyen, ++ bien et +++ très bien), la variante deux apparait moins pénalisante que la variante 1
Comparaison des variantes Variante 1 Variante 2 Impact paysager ++ +++ Impact sur l'activité locale ++ +++ Impact acoustique ++ +++ Production d'énergie +++ ++ Retombées économiques locales +++ ++ Impact sur l'environnement naturel ++ +++ Rang 2 1 La configuration du parc éolien retenue correspond à la variante n°2, qui est la variante de moindre impact d’un point de vue environnemental. Le projet finalement retenu est composé de 9 éoliennes, dont la hauteur en bout de pales est de 126m (sauf CECOM 5 qui a une hauteur en bout de pale de 119m) et le diamètre du rotor de 82m. La plupart des nouvelles éoliennes sont situées à 950m ou 1000m des habitations les plus proches. Le nouveau parc occupe un espace comparable à la zone du premier projet tout en exploitant mieux le gisement éolien.
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Les impacts
Sur le patrimoine et le paysage L’impact sur le paysage consiste à faire une analyse critique des photomontages réalisés en de nombreux points du périmètre éloigné (15 km) et du périmètre rapproché (5 km). Afin d’analyser les impacts sur le patrimoine et le paysage, les simulations sur photos ont été étudiées sur les deux variantes les plus pertinentes : la variante 1 et la variante 2. Ces photomontages seront analysés suivant 4 thématiques :
‐ Impact sur les éléments patrimoniaux inscrits ou classés, ‐ Covisibilité et intervisibilité avec les parcs éoliens alentours, ‐ Impact depuis les secteurs de découverte, ‐ Impact depuis les lieux bâtis les plus proches.
Cinquante photomontages ont été analysés de la façon suivante : le premier photomontage sur la vue n°20 présente l’état initial avec les 8 éoliennes en activité du parc de Chasse‐Marée. Le deuxième montre une vue avec les éoliennes placées selon la variante n°1. Le troisième montre une avec les éoliennes placées selon la variante n°2. La variante n°2 apparait sur cette vue n°20. Le projet d’extension du parc de Chasse‐marée présente un impact très faible sur les monuments historiques et les sites classés qui sont, soit très éloignés du site d’étude, soit dans des situations topographiques non favorables à l’intervisibilité ou la covisibilité. Depuis les points de vue lointains, la sensation de pôle éolien est renforcée, car l’extension du parc du Coin Malo favorise l’impression que l’ensemble des parcs éoliens forme un tout. Depuis les points de vue proches, l’impact visuel de l’extension du parc existant est plus important, mais la distance aux habitations reste raisonnable, surtout dans la variante 2. Bien qu’il soit visuellement très prégnant, le projet d’extension du parc de Chasse‐marée reste très aéré, les cas de chevauchements visuels sont peu fréquents, notamment en variante 2. D’autre part, la concentration d’éoliennes sur ce plateau est cohérente avec la géographie du fait de son éloignement des vallées sèches et humides à la sensibilité paysagère forte et de l’étendue du plateau de chasse‐marée. Le projet d’extension du parc de Coin Malo présente un impact relativement faible sur le paysage.
Vue 20 (état initial, focale 36,7 ‐ Distance : 1km) : Depuis la sortie Sud‐Ouest de Feuquières‐en‐Vimeu
Vue 20(variante 1) : Le projet d’extension du parc de Chasse‐marée est entièrement visible, mais reste à distance des habitations (environ 1km). De ce point de vue, la structure linéaire n’est pas lisible.
Vue 20(variante 2) : Le parc éolien semble plus aéré et encore plus distant des des habitations.
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Sur le milieu physique Les impacts concernant le milieu physique sont attribués en grande majorité à toute les phases de travaux depuis les fouilles de fondation jusqu’au montage des éoliennes. Les impacts temporaires sont essentiellement liés à la période de construction des éoliennes. Ils se traduisent le plus souvent par diverses nuisances comme le bruit ou encore la circulation d’engins motorisés. Ces impacts diminuent considérablement jusqu’à devenir nuls peu de temps après la fin du chantier La réalisation des plates‐formes pour l’installation de la grue de montage L’hydrologie ne sera pas affectée puisqu’il n’y a pas de ruisseau. La nappe phréatique non plus puisqu’elle se situe à 20 m de profondeur. Les éoliennes en activité et les travaux s’y rapportant ne modifieront pas le climat et enfin, le projet n’est pas installé sur une zone sismique.
Faible impact négatif sur le milieu physique
Sur le milieu naturel Que ce soit à long terme ou à court terme, les modifications causées par le projet éolien n’auront pas d’impact sur la flore et les habitats actuellement présents en raison de la très faible naturalité des habitats en place sur le plateau. Cinq espèces identifiées dans la partie orientale de la zone d’étude. Les espèces de chauves‐souris les plus sensibles aux éoliennes sont la Pipistrelle commune et la Pipistrelle de Nathusius. Les espaces cultivées présentent des activités beaucoup moins fortes que dans les prairies et les boisements. L’éloignement des éoliennes de plus de 250 m (contre 200m préconisés) pris systématiquement dans le positionnement des machines conduit à un impact le plus faible possible.
Cependant, l’implantation de deux éoliennes CECOM5 et CECOM9 distantes de 150 m et 110 m d’un élément boisé et en limite de deux zones sensibles pour les chauves‐souris augmentent les risques de collisions. La Pipistrelle de Nathusius a été contactée à ce niveau, avec une activité faible et près de l’éolienne CECOM9. En fait, ces deux éoliennes se situent probablement sur des zones de transits entre des structures boisées faisant office de site de chasse. Les zones ouvertes, dépourvues de haies, les bosquets isolés dans les grandes surfaces cultivées attirent beaucoup moins les chauves‐souris. Elles se cantonnent uniquement aux boisements, où l’activité est forte. L’activité chute considérablement dans la première centaine de mètre jusqu’à devenir nulle au‐delà de cette distance.
Le secteur ne se situe pas dans une zone présentant des enjeux chiroptérologiques forts reconnus.
Bien que le parc en projet se situe sur un couloir de migration, il y a un faible stationnement des migrateurs. Les hivernants sont peu diversifiés. Hormis la Chouette d’Athena qui a niché sur le plateau et qui est toujours présente, les autres oiseaux patrimoniaux ne nichent pas sur le site. Ils nichent probablement aux alentours et viennent se nourrir sur le plateau. Les principaux risques identifiés sont : les perturbations directes et indirectes durant les travaux de
construction du parc éolien et pendant la phase d’exploitation du parc éolien ;
et la mortalité directe contre les infrastructures (mâts, pâles). L’impact le plus important se pose pour les oiseaux migrateurs prénuptiaux et postnuptiaux. Le site est sur une marge d’une voie migratoire et le risque que des oiseaux soient touchés existe quel que soit les positions des éoliennes. En revanche, le risque est très faible pour les espèces nicheuses observées. Les autres animaux mammifères et les insectes bien que diversifiés ne présentent pas de particularités patrimoniales et /ou écologiques. Les reptiles et les batraciens sont absents de la zone. D’une manière générale, l’impact du projet sur les grands mammifères sera très faible. Il ne sera pas en mesure d’affecter les effectifs de population de sangliers et de chevreuils. Le projet éolien du Coin Malo ne devrait avoir qu’un impact négatif relativement réduit sur la majorité des oiseaux migrateurs, hivernants et nicheurs. Les autres impacts sur la faune restes très faibles
Sur le milieu humain Impacts sonores Evaluer les impacts sonores sur des éoliennes non installées demande de réaliser des simulations au moyen d’un logiciel informatique. La méthode consiste à effectuer les mesures de l’état initial en plusieurs points, de simuler le niveau sonore résultant des éoliennes en fonctionnement et de quantifier l’écart entre l’état initial mesuré et le niveau sonore résultant du fonctionnement des éoliennes. La simulation de l’impact sonore du fonctionnement des éoliennes a été effectuée à partir des données du constructeur concernant la puissance acoustique de l’éolienne retenue, de type ENERCON E82‐2,3MW. Pour être réglementaire l’émergence calculée, c’est‐à‐dire la différence entre le bruit normal et l’addition du bruit de l’éolienne ne doit pas dépasser un seuil de 5dB(A) (7H‐22H) pour la période de jour et 3dB(A) pour la période de nuit (22H‐7H)
Les simulations ne montrent pas de dépassement de l’émergence maximale autorisée pour la période diurne. Les simulations ne montrent pas de dépassement de l’émergence maximale autorisée pour la période nocturne. Le projet est donc conforme à la réglementation, y compris si l’on prend en compte également les éoliennes du projet Energieteam.
Sur le social et l’économie La production d’électricité d’origine éolienne contribue à l’indépendance énergétique du pays et participe à la diversification de l’approvisionnement qui est une des priorités de la politique énergétique française. La profession est génératrice d’emplois dans de nombreux secteurs d’activité : la confection des études, la réalisation des travaux, l’entretien du parc…
Pour le parc éolien du Coin Malo qui comporte 9 éoliennes et 2 postes de livraison les surfaces utilisées de façon permanente pendant la phase d’exploitation représentent une surface de 16.040 m² ou 160,4 ares ou 1,604 ha (106,4 ares pour les plates‐formes de grutage et 54 ares pour les fondations).
Les chemins d’accès aux éoliennes sont quasiment tous existants ; le linéaire de chemins à créer (5m de large) est de 320 m soit une surface de 1600 m² ou 16 ares.
La consommation totale de terres agricoles et chemin est évaluée à 176 ares ou 1,76 ha. Impact positif non négligeable sur l’économie locale, particulièrement
pour des éoliennes avec un mât en béton
Sur la santé et la sécurité Tous les critères retenus dans les impacts sur la santé (champs électriques, bruit, risques d’accidents, pollution…) ont été analysés et l’étude ne met pas en évidence de difficultés majeurs. Tous les critères retenus dans les impacts sur la sécurité (incendie, chute de pylônes ou de pâles, foudre, tempête, projection de glace, entretien et maintenance…) ont été étudiées et l’étude ne met pas en évidence de difficultés majeures.
Faible impact négatif sur la santé et la sécurité Impact positif en termes d’émissions de CO²
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Les mesures réductrices, compensatoires et d’accompagnement
Les mesures préventives sont les mesures visant à éviter une contrainte. Ces mesures sont prises durant les phases préliminaires du projet : soit au stade du choix du site éolien, soit au stade de la conception du projet. L’essentiel des mesures préventives est en effet porté par le parti d’aménagement : éloignement des habitations pour limiter la gêne sonore, la prise en compte des sites et couloirs fréquentés par l’avifaune, l’éloignement des boisements pour les chauves‐souris, affirmation d’une cohérence entre le parc et le paysage qui l’accueille..
Les mesures réductrices visent à atténuer l’impact. Ces mesures sont prises durant la conception du projet. La panoplie de ces mesures réductrices est aussi très large :
Les 2 postes de livraison d’une surface totale de 30 m² seront installés sur une parcelle sur le territoire de la commune de Fressenneville et recevront un traitement paysager similaire au premier qui avait été mis en place lors du parc éolien de Chasse‐Marée.
Poste de livraison et type de haie plantée
Simulation de l’intégration des deux nouveaux postes de livraisons
Il a été étudié la plantation d’une haie basse en bordure de haie existante afin de créer des zones de chasse en dehors de l’éolienne CECOM 9 qui se situe dans une aire de chasse des chauves‐souris.
Les mesures compensatoires doivent apporter une contrepartie aux conséquences dommageables du projet lorsque toutes les mesures de réduction ont été apportées. Les mesures compensatoires prévues sont les suivantes : Suivis de l’impact sur l’avifaune et les chauves‐souris. Le parc du
Coin Malo fera l’objet d’un suivi de comportement et de mortalité sur les oiseaux et d’activité et de mortalité sur les chauves‐souris.
La protection des réseaux notamment télévision est réglementaire. VOL‐V conduira cette protection de manière à ne pas interférer sur la réception des ondes.
Les mesures d’aménagement Biodiversité et faune sauvage
Les mesures d’accompagnement du parc du Coin Malo prévoyaient la plantation d’un linéaire de 1000 m de haies bocagères ainsi que quelques arbres à conduire en têtards et l’installation de 8 nichoirs à chouette. Les travaux ont été menés au printemps 2011 par l’école horticole d’Yzengremer : 12 nichoirs pour la Chouette d’Athena ont été installés et 1900m de haies (y compris 16 arbres têtards).
Haie et arbres têtards plantés sur l’ancienne station de Chevêche et pose de nichoirs Devant le succès rapide démontré en 2012 par la naissance de plusieurs chouette d’Athéna, Vol‐V souhaite poursuivre la démarche entamée par le parc éolien de Chasse‐Marée en matière de plantations notamment. Un partenariat consiste à confier aux associations de chasse locales la réalisation de mesures propices à la biodiversité et à la faune sauvage sur la zone d’implantation et ses abords. Le partenariat fera l’objet de conventions entre les associations et le Maître d’ouvrage. Accompagnement énergétique
Entamée dans le cadre des mesures du premier parc, la démarche sera poursuivie dans le cadre du projet d’extension sur les trois communes de participer à un programme d’amélioration de la performance énergétique des bâtiments communaux.
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Démantèlement et remise en état En fin d’exploitation, le parc sera démantelé et remis en état conformément à la réglementation. Une garantie couvrant les frais de démantèlement sera mise en place par le Maître d’ouvrage.
Financement des mesures Un coût estimatif global a été calculé pour donner un ordre de grandeur à l’engagement financier qui sera engagé par le maître d’ouvrage
Mesures d'évitement ou de réduction d'impact Montant HT Conception du projet Choix de la zone ‐ Choix de l'implantation ‐ Choix du type d'éolienne ‐ Insertion paysagère Insertion des réseaux électriques Non chiffré Insertion des postes de livraison (y compris plantations) 32 500 Balisage synchronisé entre les parcs Non chiffré Gestion environnementale du chantier Etudes complémentaires avant chantier Non chiffré Suivi environnemental du chantier 5 000 Milieu naturel Suivi écologique: oiseaux et chiroptères 10 000 Mesure complémentaire chiroptères (et suivi complémentaire) 15 000
Mesures de compensation d'impact Perturbations réseaux Rétablissement de la réception TV 70 000
Mesures d'accompagnement Signalétique 5 000 Biodiversité et faune sauvage 20 000
Amélioration du cadre de vie au moins 100.000
TOTAL 242 500
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Le parc éolien du Coin Malo
Se place dans un contexte environnemental favorable (parc déjà existant, plaine agricole, gisement éolien favorable)
Intègre les contraintes locales mises en évidence dans l’étude d’impact (servitudes, bruit, oiseaux, chauves‐souris, patrimoine touristique
Privilégie une implantation raisonnée avec un parc aéré (choix du moindre impact par rapport au paysage et au contexte humain)
Débouche sur une présence d’installations de haute technologie temporaire et réversibles (démantèlement avec recyclage de la majorité des matériaux, retour à usage agricole des sols Après exploitation du parc éolien)
Contribue à une production d’électricité non polluante (respect de l’objectif européen et de l’engagement national)
Est source de retombées économiques locales
INTERVENANTS
DOMAINE REFERENCES PRINCIPAUX INTERVENANTS
Coordination globale et conception du projet
VOL‐V PAT Bât. 2
1350, avenue Albert Einstein 34000 Montpellier Tél. : 04 11 95 00 30 Fax : 04 11 95 00 31
M. Arnaud Guyot – Directeur Général
Etude d’impact, synthèse et coordination des études spécifiques
Ecosystèmes 518, rue Saint‐Fuscien
80090 Amiens Tél. : 03 22 89 70 05
M. Jean‐Jacques Bignon
Etude de dangers
AIRELE ZAC du Chevalement 5, rue des Molettes
59286 Roost‐Warendin Tél. : 03 27 97 36 39
Mme Nathalie Deloo –Ingénieur environnement industriel M. Jean‐Marie Plessis – Cartographe SIG Mme Nathalie Nowak – Chargée d’études
Mme Nathalie Masselin – Ingénieur environnement
Etude acoustique
Echopsy SARL 16, Chemin du Haut‐Mesnil 76660 Mesnil‐Follemprise
Tél. : 02 35 17 42 24 Fax : 02 35 17 42 25
M. Florent Bruneau M. Bellegueule
Etude paysagère
DAMEE, VALLET & Associés (DVA) 12 & 12 bis rue Mélingue
75 019 Paris Tél. : 01 42 06 38 60 Fax : 01 42 06 38 69
Mme Edith Vallet M. Olivier Damée
Photomontages
Energies et Territoires Développement 4, rue de la Poste
BP 30015 ‐ 80160 Conty Tél. : 03 22 46 99 07
Mme Carole Piedvache
Etude avifaune et chiroptères
Fauna Flora Le Village‐ CD12
76116 Saint‐Denis le Thiboult Tél./Fax : 02 35 23 71 04
Mme Virginie Firmin M. Anthony Gourvennec
Etude ombre
Energies et Territoires Développement Pôle d'innovation de Mescoat
29800 Landerneau Tél. : 02 98 30 36 82
M. Damien Savina
Synthèse chiroptères
Picardie Nature 1, rue Croy
BP 70010 – 80097 Amiens Tél. : 03 62 72 22 50
Mme Lucie DUTOUR
Etude topographique
Euclyd 33 rue Charles Morin
76 260 Eu Tél. : 02 35 86 34 71
M. Cyril Boutin
SIGLES ET LEXIQUE DES TERMES UTILISES
Zone de développement éolien ZDE La notion de zone de développement éolien a été introduite par l’article 90 de la loi Grenelle II. L'objectif de la législation sur les zones de développement éolien était de permettre aux élus territoriaux de favoriser l'implantation d'éoliennes productrices d'électricité en certains lieux, permettant particulièrement d'appliquer la possibilité d'obligation d'achat de l'énergie électrique produite par EDF. La loi du 15 avril 2013 a supprimé le dispositif des zones de développement éolien. Les Schémas régionaux éoliens prennent désormais le relais dans la planification de l’énergie éolienne.
Mégawatt MW Le watt est une unité de mesure de la puissance électrique‐ le mégawatt (1 million de watts) est fréquemment utilisé dans le domaine de la production électrique.
Electricité Réseau Distribution France ERDF Gestionnaire du réseau public de distribution d’électricité sur 95% du territoire de France métropolitaine dont le secteur du projet du Coin Malo.
Kilovolt kV Le volt est une unité de tension ‐ 1 kV équivaut à 1000 volts – la tension des lignes électriques en France est généralement de 20 kV pour les lignes du réseau de distribution, de 63, 90, 110, 225 et 400 kV pour les lignes de transport d’électricité.
Décibel pondéré A dB(A) Unité mesurant le niveau de pression acoustique ; il est utilisé pour mesurer les bruits environnementaux.
Hectare Ha Unité de mesure de la surface ‐ 1 hectare équivaut à la surface d’un carré de 100 mètres de côté.
Centrale Eolienne du Coin Malo CECOM Maître d’ouvrage du projet du Coin Malo c’est‐à‐dire société ayant vocation à porter le projet et mener l’exploitation du parc éolien