À la une · 2018-04-12 · La lettre À la une 460 TWh Potentiel de gaz renouvelable injectable...
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#1avril 2018
100 % DE GAZ RENOUVELABLE D’ICI 2050Le mix gaz pourrait devenir entièrement vert d’ici à la moitié du siècle. Une étude conjointe de l’ADEME, GRTgaz et GRDF propose plusieurs scénarii appuyés sur le développement de filières de production de gaz renouvelable pour atteindre cet objectif.
À la une
2018 est une année importante : le Gouvernement doit réviser d’ici le 31 décembre la Programmation plurian-nuelle de l’énergie (PPE). Un grand débat public a été ouvert le 19 mars pour invi-ter les Français, particuliers, entreprises, associations… à donner leurs avis et apporter leurs contributions à l’élabora-tion de cet outil indispensable au pilo-tage de la politique énergétique. Mise en place dans le cadre de la loi de transi-tion pour la croissance verte, cette PPE est une occasion unique de déployer des solutions d’avenir, de rappeler les atouts du gaz et de travailler ensemble à notre futur énergétique.
C’est dans cette logique que nous avons souhaité créer La lettre soGaz, un ren-dez-vous régulier pour être encore plus proche de vous. Notre objectif : parta-ger les dernières actualités du gaz et de GRTgaz aussi bien à l’échelle locale, nationale et européenne. Pour prendre plus de recul et analyser les grands sujets qui nous concernent, nous lance-rons également La revue soGaz que vous recevrez deux fois par an. Deux supports qui vont dans le sens de notre promesse : « Connecter les énergies d’avenir ».
THIERRY TROUVÉDirecteur général de GRTgaz
Lors des Assises européennes de la transition énergétique, l’ADEME, GRTgaz et GRDF ont publié une étude étayée sur la faisabilité techno-éco-nomique d’un gaz d’origine
100 % renouvelable d’ici 2050. Trois filières de production sont spécifique-ment examinées : la méthanisation, la pyrogazéification et le Power to gas (cf. page 2). Le rapport précise que l’ambi-
tion d’un gaz 100 % vert, s’appuie aussi sur une amélioration de l’efficacité éner-gétique et une meilleure maîtrise de la consommation d’énergie en France. Si ces conditions étaient réunies, alors les trois scénarii débouchant sur un mix gaz complètement vert deviendraient attei-gnables d’ici trente ans. Ce gisement de gaz renouvelable injectable pourrait ainsi couvrir entièrement la demande de gaz en France à l’horizon 2050.
Site de méthanisation agricole de Bassée Biogaz, raccordé au réseau de transport GRTgaz.
LE GAZ AU CŒUR DE NOS ÉCHANGES
Connecter les énergies d’avenir
La lettre
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La lettre
À la une
460 TWhPotentiel de gaz renouvelable injectable estimé pouvant couvrir 100 % de la demande française à l’horizon 2050
140 TWhPotentiel injectable de gaz obtenu par méthanisation (intrants d’origine agricole, biodéchets)
180 TWhPotentiel injectable de gaz obtenu par gazéification (du bois et ses dérivés et des Combustibles Solides de Récupération)
ÉVITER L’ÉMISSION D’ENVIRON 63 MT CO2/ANPour parvenir à 100 % de gaz renouvelable d’ici 2050, les par-tenaires de l’étude soulignent la nécessité de lever les freins à la méthanisation agricole, de géné-raliser les cultures intermédiaires (cultures temporaires qui protègent les sols entre deux cultures de vente), de mobiliser davantage de ressources agricoles et fores-tières et de favoriser l’émergence de technologies à fort potentiel mais encore peu matures (pyro-gazéification, gazéification des algues, etc.). Un potentiel théo-rique de 460 TWh de gaz renou-velable injectable sur les réseaux a été identifié : 30 % de la part de la filière méthanisation (cultures intermédiaires, résidus de culture, etc.), 40 % via la filière pyrogazé-ification (bois, déchets de bois, etc.) et 30 % du Power to gas dans le contexte d’un mix élec-trique 100 % renouvelable visant à maximiser la production de gaz de synthèse. Pour Bruno Lechevin, Président de l’ADEME, « il est nécessaire de renforcer les inte-ractions entre les vecteurs énergé-tiques et d’optimiser leurs synergies et ce à différentes échelles de ter-ritoires pour rendre notre système énergétique plus durable ». La
France renforcerait ainsi son indé-pendance énergétique et améliore-rait sa balance commerciale…
COMPLÉMENTARITÉ DES RÉSEAUX GAZIERS ET ÉLECTRIQUESEn pratique, la production massive de gaz renouvelable impliquera une gestion du réseau plus décen-tralisée et un recours important
aux stockages souterrains de gaz. Par ailleurs, l’étude rappelle l’im-portance de la complémentarité des réseaux gaziers et électriques pour atteindre un mix énergétique fortement renouvelable. « Les systèmes gaziers et électriques interagiront et évolueront conjoin-tement. Le Power to gas permet-tra de valoriser les excédents de production d’électricité renouve-
lable en apportant une capacité de stockage intersaisonnier à l’électricité dans le réseau gazier », rappelait ainsi Thierry Trouvé, Directeur général de GRTgaz. Le gaz renouvelable permettra aussi de contribuer à l’équilibre du sys-tème électrique avec des centrales thermiques alimentées par du gaz renouvelable permettant de fournir l’énergie en période de pointe.
Nouveaux gaz : trois filières d’avenir
Méthanisation
transformation de la matière organique de différentes origines en biométhane,
par fermentation
transformation dans un réacteur à haute température de différentes formes de biomasse
solide et sèche en un gaz de synthèse essentiellement composé de méthane (CH4),
qu’il faut ensuite épurer
transformation de l’électricité renouvelable excédentaire en
hydrogène, injectable dans les réseaux, ou à combiner avec du CO2 pour créer
du méthane de synthèse
Pyrogazéification Power to gas
en savoir plusSur le site de GRTgaz : http://bit.ly/2GTg8gD
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La lettre
L’équilibre par le stockageEn France, le stockage du gaz constitue un outil fondamental pour l’équilibrage des réseaux et la sécurité d’approvisionnement. Il fournit des moyens pour permettre à GRTgaz d’acheminer le gaz et aux fournisseurs d’assurer le service à leurs clients, même dans des conditions climatiques extrêmes. Depuis le 1er avril 2018, les stockages sont régulés.
15 sitesde stockage dans l’Hexagone, commercialisés par TIGF et Storengy. Le plus important est le site de stockage souterrain de Chémery (41), d’une capacité de 7 Mds de m3.
30 %de la consommation annuelle (135 TWh). Capacité cumulée des sites de stockage français (pour environ 460 TWh de consommation annuelle).
Des stocks de gaz, pour quoi faire ?
Gérer les congestions Les stocks sont également utilisés pour gérer les limites du réseau (congestions). GRTgaz peut faire appel à des instruments de marché spécifiques reposant notamment sur les stockages de gaz (“spread localisé”) pour gérer les congestions en cours de journée.
Assurer la modulation saisonnièreEntre l’hiver et l’été, les stocks de gaz contribuent à gérer l’amplitude saisonnière de consommation, qui peut être multipliée par 10 entre le milieu du mois d'août et la pointe de froid.
Parer aux défaillancesEn cas de défaillance d’un ou plusieurs fournisseurs gaziers, GRTgaz a une obligation d’approvisionner en dernier recours certains sites sensibles (hôpitaux par exemple) et dispose d’un stock de sécurité spécifique.
Répondre aux besoins de pointe Pendant l’hiver, les stocks de gaz servent à assurer le surcroît de consommation occasionné par des épisodes de froid exceptionnels tels que 3 journées froides ou un hiver froid se produisant statistiquement 2 fois par siècle.
La campagne de remplissage (ou injection) des stockages gaziers court du 1er avril au 31 octobre. Depuis le 1er avril 2018, les stockages sont régulés. La Commission de régulation de l’énergie (CRE) a donc fixé les modalités des enchères des capacités afin d’assurer une parfaite transparence sur leur organisation. Les enchères, organisées par TIGF et Storengy, ont débuté le lundi 5 mars 2018 et se sont achevées le lundi 26 mars 2018. Elles ont permis de proposer l’ensemble des capacités de stockage disponibles aux acteurs de marché. La quasi-totalité de ces capacités a été allouée. En dehors de ces enchères, certaines capacités avaient été souscrites par des contrats long terme. Au total, les capacités souscrites s’élèvent à 128 TWh et dépassent le seuil minimum de 1 990 GWh/j défini par l’arrêté du 13 mars 2018 relatif aux stocks de gaz naturel pour garantir la sécurité d’approvisionnement entre le 1er novembre 2018 et le 31 mars 2019.
Stockages aux enchères !
Le stockage souterrainEn hiver, la demande
de gaz en France est en moyenne 5 fois plus importante qu’en été.
Durant cette période hivernale, le stockage permet de répondre à plus de 60 % de la demande française. Le reste est acheminé par gazoducs et par navires méthaniers.
x5 Privilégié lorsqu’il est possible, le stockage souterrain représente le moyen technique le plus efficace et le plus économique de stocker du gaz. Il est également reconnu comme un moyen sûr en matière de sécurité industrielleet de respect de l’environnement. Il permet de stocker du gaz vert.
Station
Gaznaturel
Décryptage
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La lettre
100% Hexagone
GAZ VERT
UN ARSENAL EN FAVEUR DE LA MÉTHANISATION
Le ministère de la Transition écologique et solidaire a dévoilé, le 26 mars, les 15 mesures issues du groupe de travail créé en février par Sébastien Lecornu, secrétaire d’État auprès de Nicolas Hulot, et dont GRTgaz faisait partie. Ces mesures visent à simplifier les démarches administratives des projets de méthanisation en réduisant, par exemple, les délais d’instruction des projets de un an à six mois, via un guichet unique. Le Gouvernement souhaite aussi faciliter l’accès au crédit pour la méthanisation agricole et mettre en place un complément de rémunération pour les petites installations. Des formations sont également prévues à destination du monde agricole. Ces propositions doivent permettre de structurer et professionnaliser la filière.
POWER TO GAS
PAR JUPITER 1000 !
Le premier démonstrateur de Power to gas français sort de terre. Baptisé Jupiter 1000, cette installation implantée à Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône) utilise une technologie d’électrolyse innovante destinée à transformer l’électricité verte en gaz pour pouvoir la stocker. Fin décembre 2017, en présence de François Brottes, Président du Directoire de RTE et de Bruno Léchevin alors Président de l’ADEME, Thierry Trouvé, Directeur général de GRTgaz, et Christine Cabau-Woehrel, Directrice générale du Grand Port Maritime de Marseille, ont posé la première pierre de cette future usine d’une puissance d’1 MWe, qui captera aussi le CO2 des cheminées d’un industriel voisin et comprendra une unité de méthanation pour convertir l’hydrogène produit et le CO2 ainsi recyclé en méthane de synthèse.
LA PLATEFORME “ODRE” AUGMENTE SES DONNÉES
Open Data Réseaux Énergies (ODRÉ) accueille quatre nouveaux partenaires.
En plus des données de GRTgaz, TIGF, RTE et
de l’AFGNV, la plateforme bénéficie désormais
de celles de Weathernews France, Elengy, Storengy
et Dunkerque LNG. Des informations qui
offrent une vision affinée des productions,
consommations ou stockages d’énergies sur
les réseaux nationaux et locaux et permettent
aux collectivités d’améliorer leurs politiques
énergétiques.
« La filière GNV offre des avantages indéniables en termes de qualité de l’air. Le Gouvernement soutient la filière biogaz afin que les véhicules puissent utiliser du bioGNV. »Élisabeth Borne, ministre auprès du ministre d’État, ministre de la Transition écologique et solidaire, chargée des Transports - Mars 2018
Le gaz naturel véhicule (GNV) constitue une alternative crédible aux carburants conventionnels.
Les pouvoirs publics prévoient un plan en faveur du GNV et du bioGNV, destiné à diminuer les émissions de gaz à effet de serre, diversifier le mix énergétique et offrir des solutions compétitives au transport de marchandises. Sur les routes, le nombre de poids lourds au gaz français a doublé entre 2016 et 2017. La France s’affirme comme le premier marché européen pour les camions et autobus GNV, devant l’Italie, l’Espagne ou les Pays-Bas. L’Hexagone bénéficie
également d’une large infrastructure gazière desservant un peu plus de 9 500 communes. Combiné au développement de la filière gaz renouvelables (cf. page 5), ce plan de transformation pourrait selon les projections de l’AFGNV porter jusqu’à 30 % la part du gaz dans le parc de véhicules lourds en France à l’horizon 2030. Un déploiement massif du GNV dans le transport routier de marchandises (TRM) et le transport routier de voyageurs (TRV), contribuerait à l’amélioration de la qualité de l’air et diminuerait l’empreinte CO2 des poids lourds, tout comme leurs nuisances sonores…
en savoir plusSur le site réseaux-énergies :
https://opendata.reseaux-energies.fr
Tout est prêt pour lancer un ambitieux plan de déploiement
GAZ NATUREL VÉHICULE
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La lettre
En direct des territoires
BIOMÉTHANE
LE GAZ VERT QUI MONTEQuatre unités de production de biométhane sont maintenant raccordées au réseau de GRTgaz et des centaines d’entrepreneurs candidatent pour injecter leur gaz vert dans les réseaux français. Un nouvel horizon énergétique et environnemental, notamment pour les agriculteurs.
À fin 2017, la France compte 44 sites d’injection de biométhane connectés aux réseaux gaziers dont quatre à celui de GRTgaz. Le premier raccordement au réseau du gestionnaire de transport a eu lieu en 2015 à Chagny, en Saône-et-Loire. À l’époque, cette installation était la plus importante de ce type avec une production de 2,6 millions de m³ de biométhane par an (28 GWh de potentiel énergétique). Deux autres sites ont été connectés l’an dernier, à Noyen-sur-Seine (Seine-et-Marne) et à Les Essarts-en-Bocage (Vendée). Ils produisent 59 GWh/an de gaz renouvelable, soit l’équivalent de la consommation annuelle de 4 800 logements chauffés au gaz ou 260 bus roulant au gaz. Le site de Noyen-sur-Seine, porté par l’agriculteur Nicolas Brunet et le bureau d’études ARTAIM Conseil, produit du biométhane à partir de cultures intermédiaires à vocation énergétique (Cive)
et de sous-produits végétaux (pulpes de betteraves issues de silo). En Vendée, le projet Bioloie associe le producteur de canards Ernest Soulard et l’exploitant de méthaniseurs Fonroche Biogaz dont le biométhane provient de 73 000 tonnes de déchets organiques agricoles et agro-industriels.
UNE ÉNERGIE D’AVENIR ET UNE SOURCE DE REVENU STABLE« Le biométhane connaît un fort engouement ! Nous venons de raccorder une unité à Etreville dans l’Eure et tout prochainement à Châteaulin dans le Finistère. En tout, 16 unités devraient être connectées au réseau de GRTgaz à l’horizon 2020 » explique Mathilde Garret, chef de produit Biométhane de GRTgaz. « Entre 2016 et 2017, le nombre de projets inscrits dans la file d’attente a beaucoup augmenté, il est passé de 228 à 359 dans l’Hexagone » souligne
Alice Saurin, Directrice Développement Biométhane de GRTgaz. Grâce au soutien de la filière, ce gaz vert attire nombre d’agriculteurs et d’éleveurs séduits par cette énergie naturelle qui offre un complément de revenu stable sur 15 ans. Les pouvoirs publics s’intéressent de près à la question : « depuis le début de l’année, un Groupe de Travail Ministériel sur la Méthanisation a été mis en place par Sébastien Lecornu - secrétaire d’État auprès de Nicolas Hulot, afin de soutenir le développement
de la filière. Des mesures ont été annoncées fin mars et la mutualisation d’une partie des coûts de raccordement au réseau de transport va prendre effet » explique Alice Saurin. Sur le terrain, GRTgaz adapte ses réseaux pour accueillir ces nouvelles capacités et propose aux agriculteurs un « raccordement clé en main ». Ainsi, GRTgaz conçoit, construit, exploite et maintient les ouvrages permettant aux unités de méthanisation d’injecter le biométhane dans son réseau.
Comment obtient-on du biométhane ?Le biométhane est un gaz combustible tiré de la transformation de matières organiques agricoles, industrielles ou de déchets des collectivités. La digestion de ces matières organiques produit du biogaz pouvant être valorisé par combustion sous forme de chaleur ou d’électricité. Ce biogaz peut être purifié pour atteindre la qualité du gaz naturel. On l’appelle alors biométhane. Une fois épuré et odorisé, il peut être injecté dans les réseaux de gaz et utilisé pour produire du chauffage et de l’électricité ou comme carburant. La production de biogaz génère aussi un résidu appelé « digestat », un fertilisant naturel et gratuit qui se substitue aux engrais chimiques.
« En 2030, notre ambition est d’atteindre 90TWh de gaz d’origine renouvelable injectés dans les réseaux de gaz, dont 70TWh de biométhane »Alice Saurin, Directrice Développement Biométhane de GRTgaz
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La lettre
En direct des territoires
BILAN GAZ 2017
LA FRANCE CONSOMME PRESQUE AUTANT DE GAZ QUE D’ÉLECTRICITÉAu cœur du mix énergétique, le gaz propose des solutions pour devenir un vecteur essentiel de réduction des émissions de CO2. C’est l’enseignement principal du bilan annuel 2017 de GRTgaz.
Avec 465 TWh, GRTgaz a enregistré une augmentation de 0,4 % des consommations brutes de gaz sur son réseau en 2017. La consommation des clients industriels raccor-dés au réseau a progressé de 5,5 %, principalement portée par la production d’électricité à partir du gaz. Le parc ins-tallé a atteint une consommation record de gaz de 55 TWh (46 TWh en 2016) due à la baisse de disponibilité du parc nucléaire et au niveau de l’hydraulique historiquement bas. Le gaz a d’ailleurs largement contribué à la produc-tion d’électricité pendant l’hiver grâce aux centrales à cycle combiné. Le fait marquant de 2017 est l’émergence d’un mix gaz décarboné. Le gaz s’affirme en effet comme un levier efficace de lutte contre le changement climatique en France. Il pourrait permettre d’économiser quelque 36 mil-lions de tonnes de CO2 à l’horizon 2030, soit plus du tiers de l’effort de réduction (97 Mt de CO2) fixé pour la France par la loi de transition énergétique.
DYNAMIQUE DU GAZ RENOUVELABLEEn 2017, les 44 sites de biométhane ont injecté 408 GWh de gaz dans les réseaux (+100 % par rapport à 2016) (cf. page 5). Plusieurs dizaines de nouveaux sites seront raccordés cette année dont 4 au réseau de GRTgaz. La mobilité au gaz (GNV et bioGNV) progresse aussi avec une augmentation de 10 % du parc global de véhicules et de 100 % sur le segment des poids lourds, une tendance qui se poursuivra en 2018 avec, a minima, un doublement du nombre de stations.
En régions, GRTgaz a organisé des conférences de presse pour présenter son bilan 2017. Des résultats qui mettent en évidence une dynamique encourageante pour le développement du biométhane et de la mobilité gaz.
Île-de-FranceAvec 16 % de la consommation nationale, l’Île-de-France est une région forte-ment utilisatrice de gaz, principalement pour les usages domestiques et tertiaires, notamment le chauffage. Le réseau de GRTgaz est un outil essentiel de la sécu-rité d’approvisionnement de la Région. GRTgaz poursuit ses travaux d’adaptation du réseau aux projets du Grand Paris. Depuis fin 2017, à Noyen-sur-Seine, l’unité Bassée Biogaz injecte son biométhane dans le réseau de GRTgaz.
Provence-Alpes-Côte d’Azur+ 2,2 % de consommation de gaz l’an dernier. La région va quadrupler son parc de stations d’avitaillement GNV (de 4 à 15 sites en 2018). 9 sites de production de gaz renouvelable sont en projet, alors que Jupiter 1000, démonstrateur Power to Gas de Fos-sur-Mer sera mis en service en fin d’année.
Auvergne-Rhône-AlpesLégère baisse des consommations de -0,8 % en 2017 mais le biométhane injecté dans les réseaux a triplé dans le même temps (35 GWh). 6 instal-lations de méthanisation raccordées aux réseaux gaziers et 26 autres à l’étude. 9 nouvelles stations d’avitaillement GNV ouvrent cette année.
Pays de la LoireLa consommation des 38 clients industriels du réseau a progressé de 8,6 %, portée par la production d’électricité à partir du gaz et le secteur du raffinage. L’unité de méthanisation de Bioloie (Vendée) est la 4e raccordée au réseau GRTgaz. 28 autres sont à l’étude.
Hauts-de-FrancePlus forte hausse de consommation de gaz en France (+5,1 %), notamment tirée par les centrales de production d’électricité au gaz (+45 %). Les Hauts-de-France sont le 1er producteur de gaz renouvelable avec 8 sites raccordés aux réseaux gaziers et 54 en cours d’études ou de construction (sur 361 en France).
NormandieGRTgaz aide les grands industriels normands à réduire leurs émissions pol-luantes, comme la chaudière du site Saint Louis Sucre récemment convertie au gaz. Un premier site d’injection de biométhane, VitaliGaz, à Étréville, pro-duira dès cette année 31 GWh/an de gaz renouvelable. 26 autres projets de biométhane sont à l’étude dans la région.
BretagneHausse de consommation des 26 clients industriels raccordés au réseau (+4,2 %) en 2017, tirée par l’agroalimentaire et l’automobile. 4 sites d’injec-tion de biométhane sont raccordés aux réseaux gaziers dans la région (30 projets à l’étude). Ces sites produisent un gaz neutre en carbone et pour-raient contribuer à réduire d’environ 100 000 t par an les émissions de CO2.
Grand Est2017 a été marquée par une hausse de 10,7 % de la consommation des grands industriels. Le Grand Est, leader de la production de biométhane, compte 9 sites de méthanisation raccordés aux réseaux gaziers, 57 à l’étude ou en construction, basés sur la valorisation de déchets agricoles et ménagers. GRTgaz et Biogaz Vallée ont conclu un partenariat autour du projet de démonstrateur « CertiMétha® », plateforme mutualisée de R&D localisée à Chaumesnil (Aube).
zoom
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en savoir plusSur le site de GRTgaz : www.grtgaz.com/medias
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La lettre
Équipement récent sur un site de traitement de gaz naturel à Groningue.
Vue d’Europe
GRTgaz au cœur des chantiers européens du gazDepuis près d’un an, GRTgaz dispose d’un bureau à Bruxelles animé par Jean-Marc Brimont, Constantine Levoyannis et Flore Belin. L’équipe participe activement aux travaux liés à la politique climatique et énergétique européenne dans le cadre d’échanges avec la Commission et le Parlement européen. Elle entretient le dialogue avec les acteurs de la filière afin de promouvoir en particulier le développement des gaz renouvelables dans le mix énergétique européen à l’horizon 2050. Par sa présence dans la capitale européenne et son action, GRTgaz veut contribuer activement à la préparation du Paquet gaz, dont le vote est prévu fin 2019.
ESPAGNE
1 000 nouveaux véhicules GNV financés par un plan d’aidesGrâce au plan Movalt, l’Espagne s’est dotée l’an dernier de 1 000 nouveaux véhicules au gaz. Ce programme, d’un budget de 20 M€, soutient toutes les catégories de véhicules, du deux-roues à la voiture jusqu’aux camions. Les véhicules fonctionnant au GPL et au GNV constituant le deuxième groupe le plus soutenu avec des aides de 1 000 à 2 500 € pour une voiture particulière et jusqu’à 18 000 € pour un camion au gaz naturel.
FRANCE
Forte croissance des poids lourds gazAvec un parc de 1 400 unités à la fin 2017, la France constitue l’un des premiers marchés du poids lourd gaz en Europe, concentrant à elle seule la moitié des ventes de ces véhicules. Le réseau de stations d’avitaillement de ces poids lourds connaît ainsi un développement sans précédent. En additionnant les projets en cours et les récentes mises en service, l’Hexagone devrait compter une centaine de stations accessibles aux véhicules lourds en fin d’année, soit quatre fois plus qu’en 2016.
DATA
1re carte européenne du biométhaneGas infrastructure Europe (GIE) publie la 1re carte européenne du biométhane. Elle localise plus de 500 installations européennes et informe sur la connexion au réseau de gaz, la capacité d’injection ou le substrat utilisé.
en savoir plusSur le site de GIE : http://bit.ly/2CRQnuN
PAYS-BAS
Vers une baisse drastique des extractionsEn début d’année, la Surveillance des mines néerlandaises a conseillé à l’État néerlandais de réduire de près de moitié les extractions de gaz naturel au nord du pays. Victime de petits séismes à répétition dus aux poches formées lors de l’extraction de gaz, la région de Groningue subit des dégâts réguliers sur ses bâtiments… Le gaz B hollandais alimente 1,3 million de clients français. GRTgaz conduit actuellement avec GRDF un vaste chantier pour substituer ce gaz B par du gaz H, qui alimente le reste de la France.
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La lettre
Entre nous
Agenda5 et 6 juin Smart énergies Paris, La Défense
6 et 7 juin 7e édition du salon Expobiogaz, Strasbourg
27 et 28 juin Innovative city, Nice
1er septembre Carrefour des élus de Châlons-en-Champagne
27 septembre 14e Congrès des Régions de France
Dans le premier numéro, vous pourrez :
• en savoir plus sur Jupiter 1000, le démonstrateur Power to gas de GRTgaz, 6 mois après la pose de la première pierre, les nouvelles unités de biométhane ou encore le projet Conversion Gaz B…
• aller sur le terrain, au cœur du programme Val de Saône, un maillon essentiel pour unifier le marché du gaz en France…
• lire les témoignages de plusieurs collaborateurs de GRTgaz…
• partir à la découverte de RICE, le centre de recherche de GRTgaz, d’une nouvelle technologie, la méthanisation des algues…
Et bien d’autres sujets encore !
La revue soGaz vous sera adressée par courrier dès le mois de juin !
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Partenaire de la FNSEA et de l’APCA, GRTgaz a remis cette année, lors du Salon de l’Agriculture, le 1er Prix du Concours Général Agricole des Prairies Fleuries, dans la catégorie « Pâturage et Fauche en Plaine et Piémont ou Montagne » à Louis David Berion pour son travail sur un pâturage écologique de sa ferme Vallée de Lou et du Lison où il élève 43 génisses. Ce concours participe à la préservation et à l’amélioration de la biodiversité des herbages naturels.
MÉTHANISATION
Du gaz tiré des alguesLors du salon Bioket qui s’est tenu à Strasbourg du 6 au 8 mars, GRTgaz a annoncé sa volonté de se lancer dans la méthanisation des algues. Le Groupe va expérimenter une production basée sur les macro-algues, produites en mer, et les microalgues, produites en bassin ouvert ou en photobioréacteur. Des organismes dont la productivité est en moyenne 5 à 10 fois supérieure à la culture céréalière et dont le potentiel est estimé en France à 60 TWh à l’horizon 2050 ! Le biométhane obtenu pourra être injecté dans les réseaux de gaz, et être utilisé dans les process industriels, dans les stations-service comme carburant renouvelable ou l’alimentation de maisons individuelles.
GAZ RENOUVELABLE
GRTgaz aux Assises de GenèveLors des Assises européennes de la Transition énergétique, Thierry Trouvé est intervenu lors de la plénière « La révolution du stockage, quels potentiels pour les villes et territoires ? ». GRTgaz co-exposait, par ailleurs, avec GRDF et le Pôle Métropolitain Genevois (Genevois français) sous la thématique : « Genevois français : du biométhane à la mobilité durable ».
Une économie considérable pour l’EuropeDans une étude, le consortium Gas for Climate – dont GRTgaz est membre – explique que les gaz renouvelables joueront un rôle majeur pour atteindre l’objectif de zéro émission de gaz à effet de serre en Europe d’ici 2050. En utilisant le gaz vert pour le chauffage des bâtiments, la production d’électricité, ou le transport, l’Europe économiserait 140 milliards d’euros par an d’ici 2050 par rapport à un scénario « tout électrique ».
La revue . Une nouvelle revue pour connecter nos énergies !
et bientôt :
Avec La revue soGaz, GRTgaz vous donne prochainement rendez-vous deux fois par an pour explorer :
« C’est dans l’air » : les temps forts de l’entreprise et les tendances du secteur / « En immersion » : les coulisses d’un grand projet, d’un chantier ou d’une démarche de transformation / « En relation » : des rencontres avec des experts, des collaborateurs, des clients et partenaires / « C’est déjà demain » : les innovations du gaz et des infrastructures en service pour anticiper les défis du secteur de l’énergie !
Soutenir les Prairies écologiques
CONCOURS AGRICOLE
À partir du 2 avril, retrouvez la campagne de communication « Le Gaz. L’Énergie des possibles » sur vos écrans et dans la presse régionale.
L’énergie est notre avenir, économisons-la !
la galerie
des possibles
présente
LE GAZ. L’ÉNERGIE DES POSSIBLES.| GazEnergieDesPossibles.fr
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