½ ANCIENNES HORLOGES REGIONALES...
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230 Chapitre VII
ANCIENNES HORLOGES REGIONALES DÉNOMMÉES HORLOGES DE PARQUET
« horloge de parquet » (à poser surle parquet), on peut penser que ce terme permet de lesdistinguer des horloges murales, mais aussi des horloges detable, ces dernières réservées à une élite.
A partir de 1830, quand les grandes horloges ont été fabriquées en série en vue de les exporter dans toutes les régions de France et ailleurs, les trois ont résisté, mais les gaines styles régionaux.
Horloge de table tambourin
fin XVIe
Horloge de table Renaissance
-1600/1620
Ainsi les modèles restés dans les familles ou sur le marché des antiquaires et brocanteurs sont-ils très variés. Bien entendu,actuellement
même qualité de bois. se : les droiteset les galbées. Les corniches ont une forme indépendante du style de la caisse. On en trouve des droites sur desmodèles galbés et des cintrées sur des caisses droites. Des modèles particuliers existent : en cône, encoignures, insérées dans un buffet vaisselier ou même des horloges vitrines
repérer à votre intention ne sont pas des horloges neuves commerçants. qui peuvent vous donner une idée de quelques modèles régionaux très appréciés de leur temps epères poursituer leur époque. e que les grandes horloges se sont répandues dans tous les intérieurs.Elles faisaient partie du décor et même de la dot, car il existe des horloges de mariage, au même titre que les armoires.Chez les paysans, il faudra attendre le développement du chemin de fer, c'est-à-dire la seconde moitié du XIXème siècle , où le tic-tac régulier rythmait le temps de vie ou de mort. mourait dans la maison, on arrêtait immédiatement le balancier en signe de deuil.
NB : Désormais, par Comtoise, on entend une horloge fabriquée en Franche-Comté. qui suivent selon la forme des caisses ou bâtis, ou gaines, laquelle forme est indépendante, rappelons-le, de celle descorniches. Dans le mileu paysan, on trouvait des horloges droites, galbées, violons.
51 - HORLOGES DROITES
Horloge bourguignonne, du
XVIIIe, en noyer, à porte pleine,
corniche cintrée. Esprit
Comtoise
Horloge normande du
XVIIIe, de Saint-Lô, en
merisier patine foncée,
petite lentille, façade
sculptée, ligne Comtoise.
Horloge Louis XV, du XVIIIe,
en merisier, porte à
moyenne lentille, corniche
très cintrée. Esprit Comtoise.
Horloge rennaise du XVIIIe ,
signée Charles Croizé, en
merisier, petite lentille,
façade sculptée, piétement
Louis XV.
231 Chapitre VII
Horloge bretonne du XVIIIe, en
merisier, sculptée sur 3 registres
en façade à motifs variés et
rosace étoilée, corniche à fronton
sculpté, piétement Louis XV, pas
de lentille visible
Horloge Empire début
XIXe, à colonnes
détachées, en merisier,
petite lentille, cadran de
3ème
génération en 2
pièces estampées
Horloge bretonne début
XIXe, en merisier, du
Morbihan, porte vitrée pour
balancier, guirlande et clous.
Corniche droie. Esprit
Paysanne
Horloge bretonne du XIXe,
en châtaignier, à grand
balancier et couronnement
de 4ème
génération, ovale, en
laiton estampé. Esprit
Paysanne.
52 - HORLOGES GALBEES
Horloge bressane du début
du XVIIIe, époque Régence,
à 1 seul galbe, sans lentille,
corniche galbée, socle droit.
Horloge Demoiselle de
Picardie fin XVIIIe, en
merisier sculpté à 3 cintres,
taille fine, cadran lunette et
moyenne lentille, corniche à
port arrondi, gros pieds.
Horloge de Lorraine début
XIXe, en noyer marqueté à 2
galbes, petite lentille et
couronnement, traverse
sculptée sous la corniche,
pieds hauts.
Horloge provençale du XIXe,
en noyer, gaine à 3 niveaux de
galbe, grande lunette pour
grand balancier, corniche
cintrée et pieds hauts galbés
escargot.
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53 HORLOGNES VIOLONS
Collection Bernardet
Horloge de la ferme de La Prise
Comtoise du début du XIXe, à
cadran ovale et couronnement en
2 pièces de 3ème
génération, petite
lentille et petit oculus, fond de bois
peint en trompe- motifs
avec marqueterie exceptionnels.
Comtoise de la fin du XIXe, à
grand fronton ovale en laiton
estampé, balancier lyre à 4
branches, visible par grand
oculus, décor fleuri peint.
Comtoise à cadran lunette
de la fin du XIXe, balancier
lyre à 4 branches visible par
façade vitrée, décor fleuri
peint. Caisse en sapin.
Comtoise du XIXe,
couronnement ovale et
balancier en laiton estampé
fleuri polychrome, socle
galbé, décor peint bois
stylisé.
et un esthétisme atypique qui la rapprocherait davantage des règles de lutherie que de c .
Les points communs de ces horloges : gaine en sapin, corniche droite à fronton galbé, forme violonée, pieds
galbés, traverses en relief entre les 3 niveaux.
Ce qui peut changer : la taille du balancier et celle de la lentille qui font varier la taille et la forme de la partie
vitrée de la gaine. Le plus souvent, le socle est droit et non galbé.
Ce qui permet de les différencier : le mécanisme horloger, les formes des contrepoids, du cadran, du
couronnement et
: poinçons, initiales, pièces du mécanisme. Ceux-ci peuvent
Souvenez-vous que
une gaine
t- ?
en série. Par ailleurs des artisans restaurent
mécanismes horlogers avec automatismes ont évolué, notamment : arrêt automatique de la sonnerie de nuit.
233 Chapitre VII
54 - AUTRES COMTOISES PARTICULIÈRES
Comtoise de collection Décor polychrome, 2 colonnes
Comtoise du XIXe en cône,
bâti sapin décor végétal naïf
Comtoise paysanne de 1850
à fond entièrement peint
Horloge bretonne de ferme du
XIXe, en châtaignier
Morbier de 1800, copie époque
XIXe, en noyer sculpté.
Motifs Louis XVI : perles et cannelures.
Horloge alsacienne de
1800 en chêne sculpté.
Horloge lorraine du XIXe en
chêne massif, bâti vitré
avec éclairage
Comtoise du XIXe dans une
gaine typiquement bretonne.
234 Chapitre VII
G 64 LES VASES DE NUIT ET LES CHAISES PERCEES
G 641 Les vases de nuit ou pots de chambre
Dans les campagnes françaises, aux XIXe et
début XX
confort moderne dans les maisons à partir des années 1960, les lits étaient
vase de nuit » pour permettre de recueillir les urines ou autres déjections éventuelles en évitant de sortir de la chambre. Le lendemain, il était vidé, rincé, puis rangé sous le lit ou dans la table de nuit.
Le pot est très ancien et remonte aux Egyptiens. Il e siècle.
Certains modèles étaient hauts, d'autres bas.
Au Moyen- e siècle,
les pots de chambre étaient rangés et
utilisés près des tables. Peu à peu, il fut
cantonné dans les chambres, près du lit et
e que les tables de nuit purent le soustraire à la vue des visiteurs,
lit. Il a été fabriqué en poterie, en bois, en
céramique, en étain, en métal émaillé,
pot des enfants.
Pendant les croisades, chaque chevalier emportait son pisse-pot. Plus tard, il prit le nom de vase de commodité, puis au XIXe : le « Jules ».
Sous le règne de Louis XIV, les sermons du Père Bourdaloue étaient si longs, que les dames cachaient dans leur manchon ou leur vertugadin ( bourrelet en cercle porté sur les hanches et sous les jupes pour les faire gonfler), un pot étroit fabriqué à cet effet par un artisan astucieux. Comme ces dames ne portaient pas de culotte, il leur suffisait, en écartant les jambes, de glisser le pot sous leur jupon pour uriner et se soulager pendant le
Seau de nuit haut en faïence fine de St-Amand.
Vase de nuit en étjonc XVIIIe . Coll. Chenal
Gazette Drouot
Pot « Bourdaloue » du château de Bénouville forme oblongue, présente en son milieu un étranglement spécifique et
possède une seule anse. Coll. Musée de Bernay
Vase de nuit bas ordinaire en faïence de Lunéville,
début XXe.
« Bourdaloue », pot oblong étroit en son centre. Celui-ci est en faïence et porte le
de Marie-Antoinette. Gazette Drouot
Le Bourdaloue offert par Madame de Choiseul à Madame du Deffand était si beau que ses domestiques proposèrent
La méprise, dit-
prêche. Il convient de rappeler e siècle, chacun se soulageait dans la rue et que les pots de chambre ou vases de nuit étaient vidés dans les rues par les fenêtres, à condition de crier par trois fois « ».
Il faudra attendre 1531, sous François Ier, pour .
Cette interdiction fut suivie à la fin du fin XIXe de du seau hygiénique ou tinette permettait de regrouper les pots certaines provinces ou villages jusque vers les années 1960.
Au XVIII , affublé
Les premiers seaux en bois, poterie, étain, se transformèrent à partir du XVIIIe siècle, en seaux de grès, faïence ou porcelaine avant leur fabrication industrielle en métal émaillé à la fin du XIXe siècle.
Seaux hygiéniques en métal émaillé - début XXe
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G 642 Les chaises percées
Dans les campagnes, nos ancêtres se soulageaient par beau temps derrière les haies ou les murs et par mauvais temps dans les caves ou les étables. Les chaises percées y sont exceptionnelles, car seuls les aristocrates en faisaient usage. A partir du XIXe, elles se sont répandues dans la bourgeoisie. Elles
pas utilisées chez les paysans. es
découvertes de Pasteur ont eu pour
pour des malades, à domicile ou dans les hôpitaux.
En ville, il est établi - Age, les
1905
On voit les femmes du quartier vider les seaux de nuit dans la rivière.
les bains et étuves existaient et les gens pouvaient y aller pour se laver. Paradoxalement le règne de Louis XIV
est reconnu comme une période où, malgré le faste, les gens étaient sales, car ils ne se lavaient pas selon les
prescriptions des médecins de qui pensaient que
La chaise percée qui remonterait au VIIe siècle ne devint courante du XVII
maisons royales. Bien que relativement rare dans les milieux simples, on retrouve dans des inventaires la présence de chaise percée dès 1698 chez un notaire bourguignon et celle de table de nuit avec son pot en 1814 chez un propriétaire du Languedoc.
circulaire sous lequel est placé un pot ou un seau destiné à (et) les matières fécales
couvercle mob
plusieurs Rois de France « siégeaient » sur leur chaise percée en présence de leurs ministres pour traiter des affaires du royaume, sans aucune gêne, notamment Louis XIV. être admis. Il existait pourtant à Versailles des recoins, des retraits, des alcôves, des réduits, appelés des « cabinets . Mais ces cabinets, dans lesquels le corps ne se soulage jamais
ité, sont réservés à traiter de choses graves : les affaires du royaume. Depuis, nous avons gardé le terme de cabinet pour désigner les réfet où se traitent les affaires de la République. :
-robe*, aller aux Pays-
Louis XIV recevant le public sur sa chaise
percée, notamment les Ministres et les
Généraux, pendant que les Dames devisent
* A l'origine, on appelait garde-robe une petite pièce dans laquelle on rangeait les vêtements. Par la suite, ce mot désigna une
grande armoire destinée au même usage. Au XVIIème siècle, la garde-robe ne sert plus qu'à abriter les chaises percées.
rent lieu faires
qui était une pièce réservée aux chaises percées. Par ailleurs, chaque appartement du château de Versailles
disposait garde-
sous son règne que les ancêtres des water- n. La Reine Marie-Antoinette fut
probablement la seule femme de France à prendre un bain quotidien pour se laver.
Signalons qu e dès 1595, (sous Henri IV en France), un poète anglais, John Harrington, mit au point Alexander Cummings inventa en 1775, le siphon, empêchant
-closets,
qui se développeront très lentement, les chaises percées et les pots de chambre garderont la faveur des Français,tout au long du XIXe siècle. handicap.
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de 1640- Décor de laque du Japon
Musée Trianon Versailles
Chaise percée de Louis XV à Versailles
et bidet disposés dans le « Cabinet de
Chaises » aménagé en 1769 à côté du
Cabinet des Dépêches.
Gros plan sur la chaise percée de Louis
XV conservée à Versailles. Le meuble
est très ouvragé : marqueterie, bas du
coffre et pieds galbés, velours.
Chaise percée ancienne en bois peint.
Musée de Neuhausen ob Eck, en
Allemagne, dans le Bade Wurtemberg
Chaise
.
Chaise percée ancienne
En hêtre.
avec un tiroir amovible pour le pot.
Chaise percée ancienne
en chêne.
Chaise percée ronde à balustres
Fin XIXe.
237 Chapitre VII
. Celle--à- . e siècle
et commencent par Paris -à-d s types de déchets. Les grandes villes de province suivront. Mais certaines petites villes tarderont à être équipées de réseaux. Par exemple, en 1954, la ville de Saint Rémy de Provence ne dispose pas de tout-à-
particuliers déposent devant leurs portes.
En ce qui concerne Maria Gérard, aux normes
en 1964 Alençoncentral. En 1960, seuls 12% des Français étaient reliés au tout-à- Cet éq
ans dans les grandes villes, seulement. uts se déversaient dans les rivières ou dans la mer. La 1ère en France
En ce qui concerne les fermes isolées, non rattachées à un réseau de tout-à- , la mise en place de fosses septiques, à partir de 1896, permettra de résoudre pour certains le traitement des déchets organiques, tandis que autres continueront
. La fosse septique est devenue interdite en France en 2009 par un arrêté qui impose le traitement commun des eaux.
G 65 LES TABLES DE NUIT OU LES CHEVETS
donna naissance chez les plus fortunés, à une profusion de petits meubles à fonctions multiples : tables de toilette, tables à écrire, ent plus
abordables, surtout à partir du XIXe siècle avec la mise en place de procédés mécaniques de fabrication. Il ne faut pas négliger non plus à cette période, à des rapports
trale notamment). Par ailleurs, les découvertes de Louis Pasteur avaient mis en évidence entre 1860 et 1880, rmes, bactéries, microbes responsables de contagions, contre lesquels il fallait lutter.
Dans le milieu paysan, au cours du XIXe siècle, la table de nuit ou de chevet ( près du chevet du lit, là où on met la tête) devint un petit meuble utilitaire, créé Ceci explique que beaucoup de modèles de tables de nuit de la fin du XIXe sont de style Louis Philippe, mais sous Louis Philippe de très belles copies de tables de table de chevet a été une pièce d'ébénisterie travaillée, car « pour dissimuler le vulgaire, il fallait du sublime ». Depuis, la table de nuit a changé de fonction : support de lampe, table téléphone, rangements divers...
eules les it nécessaire pour tous, ce qui explique la
généralisation des tables de nuit même en milieu paysan. Le pot quitta le dessous de lit pour entrer dans son abri, itinérair
G 651 - Exemples de chevets au cours des siècles - Evolution
Table de nuit chiffonnière à 3 tiroirs
La tablette du bas peut servir pour
un vase de nuit.
Table de chevet Louis XVI - XVIIIe
En noyer massif
1 tiroir, 1 porte à deux volets pour le pot
Table de nuit Directoire, fin XVIIIe
début XIXe, en orme.
Derrière la porte, une étagère.
Le pot se met en bas.
238 Chapitre VII
Chevet Empire début XIXe
à colonnes détachées,
en noyer
Chevet Restauration
Porte à rideau coulissant
Chevet chiffonnier Restauration
en acajou de Cuba
Epoque fin XIXe ou début XXe
Maria avait la même
Table de chevet Louis Philippe
en acajou massif et dessus marbre blanc
milieu du XIXe
Table chevet Louis Philippe à pieds Jacob
et à volets, 2 rabats latéraux, 2 tiroirs et un
extrémité pour le pot
Chevet tambour Charles X Restauration
Marqueté en loupe de frêne, avec
support en lyre. Epoque XXe.
Table de nuit chiffonnier, Epoque
Napoléon III, dessus marbre blanc,
6 tiroirs
La même table nuit que la précédente,
ouverte. Deux faux tiroirs cachent
Table de chevet Art Nouveau,
en palissandre et frêne - 1900
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Table de nuit Art Déco
des Années 1930, en ronce de noyer.
Table de chevet haute, époque 1900,
en loupe de frêne, 1 porte et 2 tiroirs
Table de nuit ouverte avec le pot de
chambre, dit vulgairement « le Jules »
En observant ces photos, vous pourrez en déduire que ces petits meubles sont encore présents dans des intérieurs où
ils sont souvent placés près du lit ou ailleurs pour divers usages. Et dans les brocantes, vous aurez le choix. Ils sont
toujours de meilleure qualité que les meubles en kit actuels. Encore faut-il les apprécier.
G 652 -
Table de chevet Louis Philippe
en merisier clair.
Table de chevet Louis Philippe
en merisier foncé. Pieds à pans coupés.
Table de chevet Louis Philippe,
en chêne, dessus marbre gris
aux angles arrondis.
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