Post on 03-Aug-2015
La transmission,composante majeure de
l’épidémiologie du paludisme
V. RobertDR de l’IRD
GRP de l’IPM
Trois modes de transmission :
Transmission • vectorielle
• transfusionnelle• placentaire
MOUSTIQUE
HOMME
TRANSMISSIONHOMME-MOUSTIQUE
La transmission ?
TRANSMISSIONMOUSTIQUE-HOMME
ou les deux transmissions ?
transmission morbidité mortalité
Le paludisme en une diapo
Hommesain
Hommeinfecté
Hommemalade
Hommedécédé
+++
prémunition
- --lutteantivectorielle
prévention del’impaludation
traitementmédicament
chimioprophylaxie
--- - - -
RantanPlan
La caractérisation de la transmission vecteur-homme
La mesure de la transmission
Conséquence de la transmission en santé publique
Implication pour la lutteSupplément (gratuit) : Questions de vocabulaire
Au commencement étaitl’entomologie
La gamme des possibles1) pour le nombre de piqûres d’anophèles infectés
Nombre de piqûres
d’anophèles infectés
Borne inférieure Borne supérieure
0 100 000( = 3/nuit x 100 ans)
Source : Population Reference Bureau 2002
AfriqueAfrique sub-saharienne, non australe
Amérique NordCentraleSudAmazonie s.l. = Haïti
Asie
Europe
Océanie
Population(en millions)
Population impaludéeau moins une fois / vie
840630
319140354
3766
728
32
MO�NDE 6200 16401/4
500
30
105
1000
5
01 0002 0003 0004 0005 000
La gamme des possibles1) pour le nombre de piqûres d’anophèles infectés
0
Nombre de piqûres
d’anophèles infectés
Borne inférieure Borne supérieure
1 10 100 103 104 105
Population humaine concernée (en millions)
01 0002 0003 0004 0005 000
La gamme des possibles1) pour le nombre de piqûres d’anophèles infectés
0
Nombre de piqûres
d’anophèles infectés
Borne inférieure Borne supérieure
1 10 100 103
1 640
104 105
700300
La gamme des possibles2) pour le nombre de sporozoïtes par piqûre
0
Nombre de sporozoïtes injectés
par piqûre
1 000
Borneinférieure
Borne(s)supérieure(s)
70 400Beier et al., 1992Ponnudurai et al., 1991Rosenberg et al., 1990
Moyenne : 10 à 20soit <1% du Nb total de sporozoïtes par glandes salivaires infestées
Dépend de l’espèce vectrice : An. gambiae injecte 2x sporos qu’An. freeborni
d’un anophèle
L’injection des sporozoïtesSidjanski & Vanderberg 1997
Anopheles stephensi / Plasmodium yoelii
Oreille desouris blanche
Contrôle0 - 5 min≥ 15 min
Infection Pas d’infectionIdem contrôle
• Les sporos injectés dans le sang sont ré-ingérés dans le bol alimentaire• Seuls les sporos injectés dans le compartiment cutané (lors du « probing »)
sont efficaces pour l’infection• Les sporos rejoignent-ils le foie par voie sanguine ou lymphatique?
L’efficacité d’une piqûre d’anophèle infecté
Rickman et al., 1990
Question : quelle est la probabilité pour qu’une piqûre d’anophèle infecté soit réellement infestante (i.e. entraîne une parasitémie sanguine) ?
Réponse : modèles animaux
Réponse : chez l’homme
« Y-a-t-il-un-modèle-animal-parfait-? » voir Laminou
Nombre de piqûre simultanées d’An. stephensiavec des sporos de P. falciparum
dans les glandes salivaires par volontaires (américains)
100% des volontaires
Succès de l’infection
3 / 5 volontaires
2 / 5 volontaires
521
Gradient de densité des vecteursN
o. d
’ An.arabiensis
pour
100
cha
mbr
es
500
0
84
Saison sèche Saison pluvieuse400
300
200
100
Distance / marécage (mètres)160 410 660 9100
405 2 2 0,4 0
500
0
414400
300
200
100
160 410 660 9100
229
11084 99
6921
Trape et al., Pikine, Sénégal, 1992
Distance / marécage (mètres)
Importance de l’intensité du contact homme-vecteur
Nombre annuel d’accès palustrespar enfant scolarisé ( 7-11 ans )Trape et al., Pikine, Sénégal, 1993
1
0
0,8
0,6
0,4
0,2
160 410 660 9100Distance / marécage (mètres)
No.
ann
uel
d’ a
ccès Le paludisme a été responsablede 36% des absencespour raison médicalelors de la période de transmission maximale
Importance de l’intensité du contact homme-vecteur (suite)
E I R : Entomological Inoculation RateTaux d’inoculation entomologique
EIR = ma x s ma = taux de piqûres (biting rate)s = indice sporozoïtique
Unité : Nb de piqûres d’anophèles infectés par période (nuit, mois, an)
L’EIR constitue-il la mesure dont on a besoin?
• Moyenne : pas de prise en compte des variations individuellespour un homme adultedans un environnement « moyen »
• Moyenne : pas de prise en compte des variations temporelles
Nécessité de préciser si transmission pérenne ou saisonnière
• Taux établi à partir de captureurs volontaires éveillés
• Procure le Nb de piqûres d’anophèles infectéssoit approximativement 2 x le Nb de piqûres infestantes
Le EIR est à la transmissionce que le QI est à l’intelligence
Source: Rogers DJ et al. Nature. 2002. 415: 710-715.
Satellite-derived predictions of Entomological Inoculation Rates (EIR) in sub-Saharan Africa
Pourquoi la transmission en Afriqueest-elle très supérieure à celle observée
dans le reste du monde?
Les vecteurs africains sont les plus efficaces.
Longévité +++Antropophilie +++Cycle gonotrophique court +++Abondance +++
Rappel : « Au commencement était l’entomologie »
Leur capacité vectrice est très élevée.
Diagramme montrant le taux d’inoculation entomologique (EIR), exprimé en nombre de piqûres d’anophèles infectés par homme et par an,
dans trois catégories environnementales.
Moyenne des taux annuels d’inoculation entomologique (EIR)
1
10
100
1,000
centre périphérieRURAL
E I R
ann
uel
0
0.1
VILLE
0.01
7
46168
VILLE
Robert et al., 2003
Taux annuel d’inoculation entomologique(nombre de piqûres d ’anophèles infectés par homme et par an)
Prév
alen
ce p
aras
itaire
(%)
Porta
ge d
e P.
falc
ipar
um
100
80
60
40
20
00 100 200 300 400 500
La relation entre le niveau de transmissionet la prévalence parasitaire
Beier et al., 1999
L’exemple de Brazzaville, CongoTrape et al., 1987
Captures de moustiques
Localisation du domicile des
accès pernicieux
EIR / an
< 2
13 à 50
51 à 100
2 à 12
L’exemple de Brazzaville, Congo
• Existence d’une transmission variable entre 100 piqûresd’anophèles infectés (An. gambiae) par homme et par anet 0.3, selon les quartiers.
Aspect mosaïque de la transmission
• Forte relation inverse entre le niveau de transmissionet l’ancienneté de l’urbanisation du quartier
• Aucune relation entre le quartier et le taux d’accès pernicieux
3 principales conclusions :
Les relations complexes entre le niveau de transmissionet le poids de la maladie palustre en santé publique
Taux d’inoculation(nombre de piqûres d ’anophèles infectés
par homme et par an)
0 1 10 100 1000
Niveau d’endémie Nul Hypo Méso Hyper et Holo
Nombre moyen d’accèsau cours de la vie
0 Propor-tionalité
Saturation (± 50)
Age "à risque" aucun tous enfance prime enfance
Clinique dominante neuropaludisme anémie
Le paludisme en une diapo (2)
Épidémie vs. endémieTransmision exceptionnelle routinière
Évènement borné dans le temps permanent ou saisonnier
Toutes les tranches d’âge plutôt les enfants
Niveaux d’endémieLa littérature mentionne des niveaux :hypo, méso, hyper et holoendémique
Classification souvent délicate à employer et d ’utilité discutable
Le langage est une valeur
Quel est le qualificatif approprié ?
Transmission faible, forte ;permanente, temporaire, exceptionnelle ;
et tout ce qui relève de la distribution d’unevariable quantitative :
moyenne, médiane, mode, maximum, minimum...
Nb de cas ; Nb de décès ; dates de début et de finEpidémie
Hypo-, méso-; hyper- ; holoendémieEndémie
Stable, instable (Macdonald, 1957)Indice de stabilité I.St. = a /-Loge p
Paludisme
a = nombre de repas de sang pris sur homme par un anophèle en 24 heures1/ -Loge p = espérance de vie d ’une population d ’anophèle
instable 0,5 intermédiaire 2,5 stable
Piqûre piqûre d’anophèle infecté ; piqûre infectée vs. infestante
Merci devotre attention