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UE8 - Appareil Digestif
Pr Pelluard
Date : 05/02/2018 Plage horaire : TD aprem
Promo : DFGSM3 Enseignant : Pr Pelluard
(fanny.pelluard@chu-bordeaux.fr)
Ronéiste :
DERVILLIER Jérémy
ECARLAT Hector
TD HISTOLOGIE
I. Langue
A. Généralités
B. Le muscle strié squelettique
C. Les bourgeons du goût
II. Dents
A. Introduction
B. La structure de la dent
C. Embryologie
III. Amygdales (vues DFGSM2)
IV. Oesophage
V. Estomac
VI. Intestin grèle
VII. Colon et rectum (vues DFGSM2)
VIII. Appendice (vu DFGSM2)
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I. Langue
A. Généralités La langue a plusieurs fonctions : la phonation et la déglutition. Dans la déglutition, la base de la langue vient se coller au fond du palais et c’est la que l’épiglotte va jouer son role de clapet. Si on rigole en avalant, l’épiglotte peut ne pas bien jouer son role et c’est a ce moment qu’on s’étouffe. Au niveau de l’anapath et de l’histologie, il s’agit d’un épithélium malpighien :
- Sur la face supérieure, rugueuse avec les papilles, elle est kératinisé
- Tandis que de l’autre côté, sur la face inférieure et lisse de la langue, il est non kératinisé (d’où
une sensibilité plus élevée de ce coté) En théorie, il existe d’autres saveurs que le salé, sucré, acide, amer, non représentées sur la diapo. La cartographie de ces saveurs est aussi moins bien structurée que ça dans la vraie vie. Les saveurs sont perçues grâce aux papilles et aux bourgeons du goût. Au niveau du gout amer est représenté le v lingual. Devant ce v lingual, il y a toutes les papilles qui sont les plus représentées : les papilles filiformes. Il y a aussi quelques papilles fongiformes (en forme de champignon) et sur le v lingual, il a les papilles caliciformes. Notre langue n’a pas cet aspect, parce qu’elle est humidifiée dans la bouche.
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Ici, on voit le V lingual, qui différencie la partie antérieure de la partie postérieure de la langue. Sur le 1/3 postérieur, c’est un épithélium Malpighien sans papilles, avec un role purement mécanique. Sur les lames de langue, en profondeur, on verra d’une part du tissu lymphoïde associé aux muqueuses (MALT) appelé les amygdales linguales. (Rappel : Il n’y a pas que les amygdales au fond de la gorge(palatines), il y en a aussi au niveau de la langue).
Au niveau du V lingual, on distingue les papilles caliciformes. Ce sont de grosses papilles de l’ordre du mm, et c’est au Niveau du sillon (qui forme le v) qu’on retrouve les bourgeons du gout. La langue est constamment humidifiée par les glandes salivaires de l’extérieur de la langue (parotides etc) mais aussi par des glandes salivaires sur la langue (accessoires). Il y a deux types de papilles : les papilles filiformes et les papilles fongiformes. La prof répète ce qu’il y a sur la diapo
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Cette diapo
représente tout ce qu’on a vu jusqu’a maintenant.
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Note : les glandes séreuses de Von Ebner sont les glandes salivaires linguales (pas a retenir).
B. Le muscle strié squelettique Le muscle est composé de faisceaux qui vont s’entrecroiser perpendiculairement et de faisceaux orientés dans tout les directions de l’espace pour pouvoir bouger la langue dans toutes les sens. Ici, on voit des fibres coupées dans leur longueur et des fibre coupées transversalement avec les plusieurs noyaux en périphérie. Les fibres sont séparées par du tissus conjonctif et le tissu conjonctif se retrouve aussi autour d’un faisceau de fibre. Dans celui-ci, on retrouve des structures vasculaires et les filets nerveux.
C. Les bourgeons du gout.
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Le bourgeon du goût a la forme d’un « ballon de rugby » composé d’un amas de cellules plus claires. Il fait toute la hauteur de l’épithélium.
Il est composé de cellules sensorielles (rattachées à un nerf), de cellules de soutien et de cellules souches, qui permettent le renouvellement tous les 10 à 14 jours. (Sur une lame, on ne peut pas de faire la distinction entre les différents types de cellules) Il a un peu la même représentation que l’épithélium olfactif. Sur le pore, on retrouve des stéréocils, qui permettent de mieux capter les saveurs.
En résumé, sur les lames de langue, on doit distinguer : l’épithélium malpighien, kératinisé ou non, les papilles caliciformes, les bourgeons du goûts, le muscle strié et les autres papilles dont les filiformes.
II. Les dents
A. Introduction
Ce sont des structures minéralisées. Elles sont dans des arcades alvéolaires au niveau des maxillaires.
Il en existe plusieurs types avec des
fonctions différentes : (à retenir)
- Les dents centrales, les incisives servent
à couper.
- Les canines, plus sur le côté et plus
pointues vont servir à déchirer.
- Au fond, les molaires, servent à broyer.
On coupe et déchire donc sur le devant et on
mastique en profondeur. Les chiffres sur le
coté c’est l’age d’apparition des dents (pas
à retenir).
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Les dents sont numérotées
Ici c’est le haut de la mâchoire .La partie à droite
représente la partie 1 et donc la première dent à droite
correspond à la dent 11. Pareil à gauche qui correspond
à la partie 2, donc la 1ere dent à gauche est la 21.
Ici le bas, donc la première dent à gauche c’est la 31 et
la première a droite c’est la 41.
QCM sur les numéros des dents
En tant que médecin, vous serez plus confronter aux problèmes de dents chez les enfants (les adultes vont
plutôt voir directement le dentiste), surtout si vous devenez généraliste.
Elle lit la diapo.
Sur la photo de droite, on voit les dents définitives sous les dents
de lait. Il faut donc que la dent définitive soit bien sous la dent de lait pour qu’elle puisse faire tomber la
dent de lait, si c’est pas le cas, on se retrouve dans la situation ci dessous:
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Sur les photos : Un enfant avec ses dents de lait.
Normalement, les dents définitives se trouvent sous les dents de lait, et quand elles poussent, elles font donc
sauter les dents de laits. Dans ce cas, on voit que la dent définitive est à l’arrière.
Les parents vous demandent donc comment ça va se passer ? faut-il lui arracher les dents de lait ?
=> Non, car la langue va appuyer sur les dents lors de la parole et remettre la dent définitive à sa vraie place. Toujours penser à examiner un patient dans son intégralité et non pas chaque organe séparément.
B. La structure de la dent
Bien comprendre ce schéma.
Une dent comporte 2 zones :
- Une zone blanche visible appelée la couronne (émail + dentine)
- Une zone à l’intérieur qui correspond à la racine (cément + dentine)
La jonction entre ces 2 zones s’appelle le collet
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Il y a aussi, à gauche :
- une chambre pulpaire, représentée en rose pale,
- la dentine qui est en ivoire et qui est très fragile,
en jaune,
- l’émail, qui protège, en blanc,
- le ligament alvéolodentaire, qui maintient la
dent à l’intérieur de la gencive.
La dent c’est l’ensemble couronne + racine qui se
trouvent dans une cavité osseuse qu’on appelle
l’alvéole.
L’extérieur de la dent, n’est ni innervé, ni
vascularisé. La dentine n’est pas sensible non plus.
Cependant, la chambre pulpaire / canal dentaire
en continuité renferme pulpe + vaisseaux + fibres nerveuses + Odontoblastes (synthèse dentine). A l’age
adulte, il n’y a pas de cellules qui synthétise l’émail, il faut donc prendre soin de son émail ++.
Lorsqu’une carie attaque l’émail, on ne sent rien. Quand elle atteint la dentine, on commence à être plus
sensible au chaud/froid. Par contre quand elle attaque la chambre pulpaire, elle provoque une rage de dent
(Urgent car extrêmement douloureux !!
Il faut bien brosser ses gencives aussi, il faut savoir que les 3/4 des gingivites aux urgences sont liés à une
mauvaise hygiène dentaire. Il faut se brosser les dents ++++ !!!!!
Les vaisseaux et les nerfs pénètrent par des orifices apicaux.
C. Embryologie
Embryologiquement, il y a 2 zones différentes :
- une zone ectoblastique : va fabriquer
l’épithélium buccale, la lame dentaire et les futurs
adamantoblastes(fabrique l’émail).
- Une condensation de mésenchyme (vient du
mésoblaste) qui va permettre l’apparition des
dontoblastes (fabrique la dentine).
L’embryologie de la dent débute par une prolifération
de cellule de l’épithélium buccal. Juste en dessous de celle-ci, le mésenchyme va se
condenser. Enfin, plus en dessous encore, il y a l’alvéole qui va
être dans l’os.
Il y a donc 2 types de cellules : une cellule ectoblastique pour la partie superficielle et unec ellule
mésoblastique pour la partie profonde. Le tout à coté de l’alvéole (qui correspond au trou au niveau du
maxillaire.)
La formation des bourgeons dentaires, par prolifération et enfoncement de l’épithélium buccal, se fait très
tôt dans l’embryologie : dès la 6ème semaine.
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Le bourgeon dentaire se creuse, s’enfonce vers l’alvéole et
va entrer en contact avec le mésenchyme condensé pour
former la papille dentaire.
De cette papille dentaire, il va y avoir le creusement du bourgeon dentaire. A l’intérieur il y a les
odontoblastes qui fabriquent la dentine et à l’extérieur les Adamantoblastes qui font fabriquer l’émail.
Dans la réalité, il y a 2 couches : une couche externe et une interne pour les Adamantoblastes
(améloblastes).
Et on au niveau de la condensation du mésenchyme, au début c’est très large puis ça va prendre la forme de
la papille et finalement de la chambre pulpaire de la dent, dans laquelle on retrouvera en bordure les
odontoblastes.
Formation de la dentine et de l’émail :
Odontoblastes›Dentine Persistance des odontoblastes au centre de la dent Améloblastes›Prismes de l’émail Disparition lors de l’eruption Ce qui signifie que dès que la dent est sortie à l’extérieur, si on
érode l’émail, il n’a plus d’améloblastes pour fabriquer cet émail.
PS : Les dents définitives sont déjà présentes pendant la période embryologique (formation du bourgeon de
la dent définitive).
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❖ PATHOLOGIE
Ici c’est une pathologie génétique
Effectivement parfois l’embryo, ça marche pas terrible !!!
Dans ce cas, on pense bien que les anomalies affectant à la fois l’ectoderme et le mésoderme, ne concernent
pas que les dents de cet individu (retard mental, etc.)
N’hésitez pas à prescrire des panoramiques dentaires, si vous ne savez pas s’il faut arracher une dent ou
pas.
! Toujours QCM sur la numérotation des dents, savoir si ça existe la 42 ou la 93 … ! Embryo, pas trop trop de question Retenir odontoblastes fabriquent la dentine, améloblastes fabriquent émail, et quand la dent est sortie, on ne fabrique plus d’émail.
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III. Amygdales (vues DFGSM2)
Ici, ce sont celles que vous avez normalement au fond
de la gorge, roses, avec la luette au milieu.
Mais, il en existe pleins d’autres.
Celles qui l’intéressent sont : les amygdales linguales.
(language courant : amygdales = amygdales palatines
Végétations = amygdales tubaires)
IV. Oesophage
Dans le tube digestif, il va y avoir de haut en bas : l’œsophage qui sert à transiter le bol alimentaire de la
cavité buccale à l’estomac), estomac, duodénum, jéjunum, iléon, colon.
La digestion commence dès la cavité buccale grâce aux amylases.
Coupé transversalement, l’œsophage présente une
lumière étoilée qui va se distendre au passage du bol
alimentaire.
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Toute la partie supérieure du tube digestif est semblable histologiquement avec :
- Un épithélium + un chorion = une muqueuse
- Une muscularis mucosae
- Une sous-muqueuse
- Une musculeuse avec 2 couches SAUF au niveau de l’estomac où il y en aura 3 pour mieux broyer les
aliments.
- Une adventice ou une séreuse (en fonction de là où on se trouve)
Au niveau du chorion, on retrouve des follicules lymphoïdes (système immunitaire), et des glandes séro-
muqueuses qui permettent de lubrifier.
Ce qu’on peut voir en plus sur ce schéma, ce sont : les
glandes qui servent à lubrifier, mais c’est léger.
C’est pourquoi, on demande souvent de prendre les
médicaments avec de l’eau, car ces glandes ne suffisent
pas toujours.
L’épithélium est différent en fonction de l’endroit où on
se trouve car il s’adapte au rôle de chaque partie.
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Au niveau de l’œsophage, 5 couches :
1) MUQUEUSE
- Epithélium de revêtement : Pavimenteux stratifié non kératinisé
- Chorion
2) MUSCULARIS MUCOSAE : fibres musculaire lisses.
3) SOUS-MUQUEUSE
- Glandes muqueuses
Tissus lymphoïde (Il y a toujours du tissu lymphoïde quand c’est en contact avec l’extérieur)
Nerfs: plexus de Meissner, qui peut provoquer des spasmes de l’œsophage (très douloureux) si on
mange trop vite par exemple.
Vaisseaux
4) MUSCULEUSE
Composée de 2 couches (la prof s’en fiche de savoir laquelle est longitudinale, laquelle est circulaire.)
Muscle strié (1/3 sup) puis muscle lisse.
5) ADVENTICE/SEREUSE
Elle ne nous demande pas de savoir expliquer la différence : elle choisira le bon mot si y’a un QCM.
(séreuse = adventice + mésothélium )
Coupe de l’oesophage avec :
1) Epithélium pluristratifié + chorion
2) Muscularis mucosae
3) Chorion : Sous muqueuse avec des vaisseaux (il
peut y avoir des varices oesophagiennes) et des
glandes séro-muqueuses exocrines.
4) Musculeuse
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Un vrai épithélium pluristratifié, sa membrane basale et
dans le chorion, pleins de capillaires + des lymphocytes.
Normalement, l’œsophage sert juste de transit puis il se
ferme. Cependant, il peut exister des reflux gastro-
œsophagiens, l’acidité remonte sur cet épithélium. Donc
en réaction à cette acidité, on peut retrouver dans le 1/3
inférieur de l’œsophage, une inflammation chronique avec
des lymphocytes.
On voit bien qu’il y a 2 couches différentes dans la
musculeuse.
JONCTION OESOPHAGE GASTRIQUE
L’œsophage s’arrête net, on passe
direct de l’épithélium stratifié à
l’épithélium glandulaire de
l’estomac.
Une jonction aussi nette entre 2
épithéliums est une zone très fragile
qui peut donner une métaplasie
(épithélium normal mais pas dans le
bon endroit, qui se transforme plus
facilement en cancer)
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Dans une zone ulcérée, l’épithélium
disparait. Le chorion est mis à nus avec
les filets nerveux donc ça fait très mal.
Les ulcères surviennent dans un contexte
d’agression/ d’inflammation chronique :
on retrouve donc des lymphocytes sur les
coupes.
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V. Estomac
L’estomac est formé de 4 régions :
- Cardia, qui fait suite à l’oesophage
- Fundus
- Corps, qui fait la jonction avec le sphincter
pylorique
- Pylore ou antre pylorique, qui fait la jonction
avec le duodénum
Il possède 2 sphincters :
- Cardia, sphincter du haut
- Pylore, sphincter du bas
Rôle : morcellement chimique et mécanique.
Le rôle de l’estomac est de broyer mécaniquement
le bol alimentaire grâce aux 3 couches musculeuses
+ chimiquement grâce à des cellules spécifiques
sécrétant de l’acide.
L’estomac est composé de 5 couches, donc les mêmes que pour l’oesophage.
1) MUQUEUSE
• Muqueuse = Epithélium + Chorion
• Cellules muqueuses à pôle fermé
Si on regarde l’épithélium de surface, on remarque des sortes d’invaginations vers l’intérieur : ce sont des
cryptes. Puis dans le chorion, on retrouve un champ de glandes.
La jonction entre les cryptes (zone
superficielle) et les glandes (zone
profonde) s’appelle la zone du collet.
Sur les vraies lames d’histo, seuls
l’épithélium simple et le champ de
glandes sont visibles.
2) MUSCULARIS MUCOSAE : similaire à celle vue précédemment pour l’œsophage.
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3) SOUS-MUQUEUSE
- Tissu conjonctif dense
- Plexus de Meissner
- Vaisseaux sanguins et lymphatiques
- Eléments lymphoïdes
4) MUSCULEUSE
- Composée de 3 couches (la prof s’en fiche de savoir lesquelles sont longitudinales, circulaires etc.)
- Au niveau du pylore : épaississement d’une des couches (la moyenne, à titre d’info).
- Nerf : plexus Auerbach
5) SEREUSE : Adventice revêtu de mésothélium.
La muqueuse au niveau du CORPS.
Au niveau du fundus, l’épaisseur des glandes est beaucoup plus importante (NDLR : par rapport à la
muqueuse qui se situe au niveau du pylore).
Donc lorsqu’on regarde une lame histologique à ce niveau-là, 1/4 de l’image sera constitué de cryptes
(« trucs qui s’enfoncent ») et les 3/4 de glandes (« petits ronds ») : on est certains d’être alors sur du fundus.
Pour en être encore plus certains, il existe au niveau du fundus des cellules particulières que la prof appelle
« en oeuf au plat », si on les voit on est alors sûrs +++ d’être dans du fundus !
Les glandes donc droites (sur cette image ci-dessus elles sont vues longitudinalement) mais en coupes
d’histo elles sont vues transversalement, nous verrons donc des « ronds ». Elles sont bien droites, bien
collées les unes aux autres, il y a donc très peu de tissu conjonctif autour.
• Le renouvellement de l’estomac est rapide : 4 à 7 jours. (donc traitement chimio pour cancer pas
possible, car cible les cellules cancéreuses qui se renouvellent vite, sauf que par manque de sélectivité on
risque d’endommager les cellules de l’estomac -> gastrites.)
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• Il existe différents types cellulaires :
NB : Les cellules neuroendocrines ne sont pas visibles sur lames d’histo, sauf si technique d’IHC, la prof ne
pourra donc pas nous les montrer.
Sur la diapo ci-dessus, on observe donc la crypte,
la glande, et entre les 2 la zone du collet.
On voit facilement les cellules bordantes : ce sont
celles qui vont fabriquer l’acidité, et que la prof
appelle « en oeuf au plat » (il faut en effet
beaucoup d’imagination).
Minute moyen mnémotechnique de Fanny : pour
se souvenir que ces cellules en oeuf au plat sont
dans le fundus, les surgelés Fundus ça se mange,
les oeufs ça se mange, DONC : oeuf au plat =
fundus. Cadeau !
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La muqueuse au niveau du PYLORE.
Si on regarde une lame d’histo niveau de l’antre
pylorique, la moitié de l’image sera constituée
de cryptes, et l’autre moitié de glandes.
Les glandes sont ici tortueuses, contournées, il y
aura donc plus de tissu conjonctif entre elles, on
aura moins l’impression de retrouver ce
« champ de glandes » qu’on voit bien dans le
fundus.
Diapo récapitulative sur la différence entre les muqueuses du fundus et du pylore :
Fundus : cryptes peu profondes, grand champ de glandes (tubuleuses droites)
Pylore : cryptes profondes, moitié cryptes moitié glandes (tubuleuses contournées)
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Aspect bosselé de la muqueuse de notre estomac à vide,
qui se distend un peu lors du remplissage.
On voit donc :
- L’épithélium et le chorion
- La sous-muqueuse
- La musculaire
Cryptes : Epithélium prismatique simple à pôle muqueux
fermé
On observe ici les
cryptes (petits
enfoncements) ainsi
que le champ de
glandes tassées les
unes contre les autres :
nous sommes donc
dans le FUNDUS.
Très peu de cryptes,
un champ de glandes
→ FUNDUS.
Et lorsqu’on zoom sur
ces fameuses cellules
bordantes en œuf au
plat.
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Au niveau de l’antre pylorique en revanche il y a plus de tissu conjonctif entre les glandes, et les cryptes
sont vraiment plus profondes.
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VI. Intestin grêle
L’intestin grêle est constitué du Duodénum, du Jéjunum et de l’Iléon.
Il s’agit du lieu de l’absorption, il va falloir récupérer les différents nutriments du bol alimentaire qui a été
broyé et acidifié au préalable par l’estomac.
Le but est d’augmenter la surface de contact avec les aliments :
• Au niveau anatomique, on retrouve donc les anses intestinales, nous avons plusieurs mètres d’intestin
grêle au lieu d’avoir un tuyau reliant directement l’estomac à l’anus.
• Au niveau macroscopique, on retrouve les valvules conniventes, visibles à l’oeil nu.
• Au niveau microscopique, 2 éléments :
- Au niveau de ces valvules conniventes on retrouve des villosités.
- Au niveau des villosités, si on zoom et qu’on regarde au pôle apical des cellules qui les constituent, on
retrouve un plateau strié.
Important : les villosités
intestinales et les plateaux
striés ne sont PAS visibles à
l’oeil nu, uniquement au
microscope !!!
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Les différentes couches de l’intestin grêle :
1) MUQUEUSE
- Epithélium prismatique simple + membrane basale
- Villosités = évaginations en doigts de gant de la muqueuse, s’étendant
dans la lumière.
- Glandes de Lieberkühn = invaginations de l’épithélium dans la
muqueuse, glandes tubuleuses simples.
→ Des trucs qui pointent vers le haut et des trucs qui pointent vers le bas !
Attention : il s’agit ici d’une image sur laquelle on arrive bien à distinguer les villosités des glandes de
Lieberkühn, en revanche sur les lames d’histo on les voit transversalement, donc on voit des « ronds » ! Si la
section de rond se situe dans la lumière, il s’agit d’une villosité. Si la section parait être entourée d’un champ
de glandes, il s’agit d’une glande de Lieberkühn.
On retrouve 5 types de cellules :
- Entérocytes*
- Cellules caliciformes*
- Cellules de Paneth
- Cellules endocrines
- Cellules souche
(* = celles qu’elle peut nous montrer sur coupe
histologique. Les autres il faut savoir qu’elles
existent mais on ne pourra pas les distinguer)
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Epithélium des villosités
• Entérocytes (absorption) : MAJORITAIRES
Cellules prismatiques
Nombreuses microvillosités
Pôle apical = plateau strié
• Cellules caliciformes (protection, lubrification)
Cellules à pôle muqueux ouvert
Moins nombreuses
En résumé, si à l’examen elle nous montre une cellule qui
n’est pas une cellule caliciforme (pas de petite boule au
pôle apical) on met qu’il s’agit d’un entérocyte, « on se
prend pas la tête ».
Au niveau de l’intestin grêle : quelques cellules caliciformes et beaucoup plus d’entérocytes. Le but ici est la
digestion, donc l’augmentation de la surface de contact (entérocytes → plateau strié).
Ça ne sera pas la même chose au niveau du colon : cellules caliciformes ++
Epithélium des glandes de Lieberkühn
2) MUSCULARIS MUCOSAE
- 2 couches
- Emet de fins prolongements dans l’axe des villosités = muscle de Brücke
3) SOUS-MUQUEUSE
- Vaisseaux + nerfs (plexus
de Meissner)
- Au niveau du
DUODENUM : présence des
glandes muqueuses de
Brünner (alcaliniser)
- Intérêt de ces glandes de
Brünner : tamponner l’acidité
du bol alimentaire sortant de
l’estomac.
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UNIQUEMENT au niveau du duodénum, qui fait suite à l’estomac. A noter que les ulcères sont
essentiellement formés au niveau du duodénum, même si beaucoup d’entre eux sont causés par Helicobacter
Pylori.
4) MUSCULEUSE : 2 couches
5) SOUS-SEREUSE / SEREUSE
Ce qui est coupé transversalement
dans la lumière : villosités.
Champ de glandes : glandes de
Lieberkühn.
Au dessous, au niveau de la sous-
muqueuse, des champs de glandes
plus pâles : glandes de Brünner.
Pathologie : maladie coeliaque (= intolérance au gluten) -> Malabsorption
Vraie maladie (≠ internet) , chez ces personnes, la prise de gluten crée une réaction qui font qu’ils n’ont plus
de villosités ici, ce qui entraine une malabsportion.
Retirer l’aliment en question, et les villosités se reconstruisent. Facilement visibles sur biopsie.
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En principe, les glandes de Brünner se situent sous la lame basale, au niveau de la sous-muqueuse.
Ici nous sommes tellement proches de la sortie de l’estomac, les glandes de Brünner (beaucoup plus
claires) sont tellement nombreuses qu’elles dépassent la lame basale et remontent vers le haut, on voit
d’ailleurs peu de glandes de Lieberkühn (qui apparaissent foncé) par rapport à celles de Brünner.
Et le petit nodule avec les petits points violets ? Il s’agit du MALT ! N’oubliez pas : toujours des
lymphocytes !
Question d’une meuf trop cool : Du coup les glandes de Brünner
si on devait les situer, ça serait au niveau de la sous-muqueuse
essentiellement, mais aussi parfois au niveau de la muqueuse ?
Réponse de la prof : Noooon tu les situes dans la sous-muqueuse,
classique, normal.
Glandes de Brünner : beaucoup plus claires !
Quand on arrive au niveau du Jéjunum on peut observer les valvules conniventes, sur lesquelles sont
plantées les villosités. La valvule connivente emmène avec elle épithélium + chorion + une partie de la sous-
muqueuse.
Si on zoom on observe les mêmes villosités que tout à l’heure, on a 1 cellule caliciforme (ici en bleu au
trichrome) pour environ 6 ou 7 entérocytes : nous sommes toujours dans un objectif de digestion, donc
majorité d’entérocytes.
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VII. Colon et Rectum
A ce niveau on n’a plus besoin
d’échanges, donc on n’a plus de valvules
conniventes ni de villosités : que des
glandes de Lieberkühn !
Et on a énormément de cellules
caliciformes (plus que d’entérocytes).
Colon - > Réabsorption d’eau -> selles
compactes. (donc cellules caliciformes car
le but est d’évacuer les selles sans se râper
la muqueuse !)
2ème minute moyen mnémotechnique de Fanny
: colon, toilettes, désodorisant, pâquerettes →
les glandes au niveau du colon ressemblent à
un champ de pâquerettes !
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RESUME :
• Duodénum : villosités, glandes de Lieberkühn, mais surtout → glandes de Brünner (sous-muqueuse) !
• Jéjunum-Iléon : villosités, glandes de Lieberkühn, valvules conniventes (∅ glandes de Brünner)
• Colon : glandes de Lieberkühn (aka champ de pâquerettes) → cellules caliciformes +++
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Retenir : Musculeuse et séreuse c’est les mêmes partout, SAUF au niveau de l’estomac où la musculeuse est
composée de 3 couches.
Valvules conniventes au niveau duodénum, jéjunum, iléon = augmentent la surface d’échange. Ne sont PAS
présentes au niveau du colon et du rectum, tout comme les villosités, puisqu’on ne réabsorbe que de l’H2O.
Follicules lymphoïdes et nodules lymphoïdes un peu partout.
Glandes de Brunner dans le duodénum pour tamponner l’acidité de l’estomac.
VIII/ Appendice
Au niveau de l’appendice, on retrouve toujours les glandes de Lieberkühn et ces gros follicules lymphoïdes
au centre clair.
Lors d’une appendicite aigüe, on doit faire une prise de sang, pour chercher les PNN. (CRP augmentée)
(Ne pas se fier uniquement à la présence de lymphocytes, car présent en condition normale)
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On retrouve ici les valvules conniventes, les villosités, le mésentère qui contient les vaisseaux.
Ensuite la prof passe aux lames (auxquelles nous n’avons pas accès), petites infos balancées par ci par là :
- Langue : muscles qui vont dans toutes les directions car langue multidirectionnelle
- Jéjunum : valvules conniventes +++ (QCM)
- MALT +++ dans TOUT le tube digestif
- Colon : PAS de villosités, glandes de Lieberkühn = champ de pâquerettes
- Appendice : follicules lymphoïdes +++
NDLR : Il est important de souligner qu’il s’agit ici d’un RESUME du cours proposé par Dubus dans les
podcasts. Pelluard a été assez réticente à nous donner le PDF de ce TD (qui n’est pas proposé par la fac), elle
insiste sur le fait qu’il nous faut apprendre LE COURS et non se limiter aux seules informations de ses TD,
elle a choisi de nous en faire un petit résumé avant de nous montrer les lames car elle sait que nous n’avons
pas tous pris connaissance du cours avant. Même si c’est elle qui fait les QCMs, priorité sur le COURS!