Post on 10-Sep-2018
Développement notable des réseaux de chaleur de taille
moyenne, gérés en régie, avec :
• Accompagnement en phase amont +++
• Accompagnement en phase exploitation +
Contexte de la démarche
Constat
Collectivités sans expérience
= risque d’une mauvaise optimisation des installations
• Fonctionnel (rendement, pérennité du matériel, …)
• Environnemental (gestion des cendres, émissions, …)
• Economique (prix de revient)
• Administratif (budget équilibré, facturation, …)
Disposer d’une meilleure vision des conditions d’exploitation et
des marges d’optimisation de la performance de ces réseaux,
au travers :
• D’un audit sommaire, portant sur les aspects techniques,
économiques et contractuels ;
• Puis un suivi sur un an, à partir d’indicateur clés.
Contexte de la démarche
Enjeu de la mission
L’enjeu n’est pas de « pointer du doigt les disfonctionnements »
Déterminer les indicateurs, modalités et outils de suivi pertinents
et suffisants pour améliorer les conditions d’exploitation et de gestion.
Contexte de la démarche
Objectifs de la mission
Capitaliser et diffuser l’information entre les collectivités impliquées
et chez les partenaires du projet.
Définir le contenu, le budget et la plus value (technique, économique
et environnementale) : • D’une démarche de capitalisation des données clés (par installation) à
une échelle territoriale pour suivi et analyse en continu • D’un accompagnement annuel à proposer ou mettre en œuvre de
façon « systématique » par installation
Diffuser des bonnes pratiques et engager des formations.
Réalisé
En cours
A venir
Les réseaux concernés
A ce jour, 8 réseaux bois énergie – gérés en régie - sont suivis :
– en Rhône Alpes :
• 5 dans le cadre du programme sus cité,
• 2 pour lesquels Kalice est missionné en direct par la commune,
– un en Auvergne, dont Kalice est AMO (suivi d’exploitation).
Leurs âges (entre 1 et 13 ans) et puissances bois installées sont volontairement divers.
Un cas particulier par sa taille : les constats sont néanmoins assez proches de ceux observés sur les autres.
Les données présentées concernent les 6 premiers réseaux (audit en cours pour les 2 autres).
1 Isère 2009 450
2 Savoie 2009 320
3 Savoie 2000 900
4 Ain 2001 3400
5 Ain 2008 900
6 Haute Loire 2012 600
7 Ain 2009 220
8 Savoie 2012 400
Réseauannée mise
en service
Puissance
bois (KW)dept
Les réseaux concernés
Ces réseaux desservent
pour la plupart des bâtiments communaux, des établissements de santé et
scolaires, des logements collectifs, avec des répartitions qui peuvent être
pour un seul : uniquement des logements, construits dans le cadre d’une ZAC …
dont les deux tranches s’étalent entre 2009 et 2016
Confluences8%
Salle polyvalente
13%
DDE3%
Maison retraite
18%
Collège30%
Le Roselend Saiem
3%
La Girettaz 12%
Duc-Goninaz5%
Le Doron 5%
Répartition des consos annuelles
Sur les aspects techniques et énergétiques
Constat n°1 SURDIMENSIONNEMENT DES CHAUDIÈRES BOIS
INDICATEURS :
Nombre d’équivalent d’heures pleines puissances Nbre de MWh sortie chaudière/ puissance bois
Doit-être supérieur à 3000 heures
Taux de couverture bois
Ne peut pas dépasser 85% si chaudière trop puissance
Sur les aspects techniques et énergétiques
Constat n°1 SURDIMENSIONNEMENT DES CHAUDIÈRES BOIS
en MWh/anen % des ventes
actuelles
1 1000 450 45% 93% 3300 90 8%
2 400 320 80% 83% 1200 736 210%
3 1865 900 48% 98% 2350 1035 64%
4 7400 3400 46% 52% 2100 4760 41%
5 1600 900 56% 71% 1250 2025 169%
6 1385 600 43% 96% 3400 60 4%
Réseau
Production complémentaire
possible par chaudière boisNbre heures equivalent
pleine puissance (bois)
durant saison de chauffe
taux de
couverture
bois
% bois
/souscrite
Puissance bois
(KW)
Puissance
souscrite KW
Le dimensionnement de la chaudière bois n’apparait correct que sur 2 installations
L’impact sur le taux de couverture est net.
Les marges de développement sont très fortes sur ces réseaux.
Sur les aspects techniques et énergétiques
Constat n°1 SURDIMENSIONNEMENT DES CHAUDIÈRES BOIS
LES CAUSES :
Choix du bureau d’étude
Problème de raccordement au réseau
• « Plusieurs bâtiments prévus qui ne se raccordent pas »
• Pas de démarche « prospective » des maîtres d’ouvrage (pas de
recherche de nouveaux abonnés)
Mauvaise estimation de la puissance souscrite
Mauvaise estimation de la puissance souscrite
Sur les aspects techniques et énergétiques
Constat n°2 PUISSANCE SOUSCRITE SURÉVALUÉE
INDICATEURS :
Au réel, à partir de la puissance maximale appelée Via la GTC (si elle fonctionne !)
Consommation
MWh/an
Puissance
souscrite
KW
équivalence
heures pleine
puissance
Référence
nbre d'heures
Batiment A 120 180 667 1250 -84 -47%
Bâtiment 2 218 220 991 1250 -45,6 -21%
Bâtiment 3 51 60 850 1250 -19,2 -32%
Bâtiment 4 288 400 720 1950 -252 -63%
Bâtiment 5 475 500 950 1350 -148 -30%
Bâtiment 6 45 60 750 1351 -27 -44%
Bâtiment 7 203 140 1450 1850 -30 -22%
Bâtiment 8 76 90 844 1850 -49 -54%
Bâtiment 9 75 75 1000 1850 -34 -46%
Bâtiment 10 97 100 970 1850 -48 -48%
Bâtiment 11 13 20 650 1250 -10 -48%
Bâtiment 12 7 20 350 1850 -16 -81%
1668 1865 894 -763 -41%
Ecart sur Puissance
en KW en %
Estimation, à partir du
nombre d’heures équivalent
pleine puissance A comparer aux valeurs
usuelles par type de bâtiment
Sur les aspects techniques et énergétiques
Constat n°3 MANQUE DE RELEVÉS, PÉNALISANT
L’OPTIMISATION DES INSTALLATIONS
1 2009 1000 450 93% ? ? ? 40
2 2009 400 320 83% ? ? 50% 14
3 2000 1865 900 98% ? ? 68% 30
4 2001 7400 3400 52% 78% 79% 67% 28
6 2012 1385 600 96% 74% 93% 69% 31
Rendement
production
Ratio élec
Kwhe/MWhth
Rendement
distribution
Rendement
globalRéseau
année mise
en service
taux de
couverture
bois
Puissance
bois (KW)
Puissance
souscrite KW
les données nécessaires à la détermination des rendements de production
(chaudières) et distribution (pertes réseaux) ne sont relevées que sur 2 réseaux
sur 6 ! Les valeurs sont faibles à médiocres.
Or il s’agit de données cruciales pour le suivi et l’optimisation du réseau et pour le
prix de vente de la chaleur !!
Sur les aspects techniques et énergétiques
Constat n°3 MANQUE DE RELEVÉS, PÉNALISANT
L’OPTIMISATION DES INSTALLATIONS
LES CAUSES :
Disfonctionnement des GTC (dans 1 seul cas elle fonctionne
correctement) et pas d’investissement par les maîtres d’ouvrages
2 actions essentielles « non réalisées » par les maîtres d’ouvrages
• Pas de relevés mensuels des compteurs en chaufferie (lorsqu’ils
fonctionnent !)
• Incertitude sur le pouvoir calorifique du bois livré (pas de mesure
de l’humidité)
Sur les modalités d’exploitation et de gestion
Constat n°1 LACUNES DU PERSONNEL COMMUNAL
Le Personnel Communal SANS RÉELLE FORMATION TECHNIQUE a la charge pour
tout ou partie des missions suivantes (en fonction de ce que confie la
commune à un tiers via un contrat d’exploitation) :
• Suivi de l’approvisionnement ;
• Petit entretien et nettoyage ;
• Gestion du P3 ;
• Relevé des compteurs et suivi mensuel des indicateurs clés ;
• Facturation.
Ce besoin de montée en compétence explique une part des disfonctionnements
Sur les modalités d’exploitation et de gestion
Constat n°2 AUCUN INDICATEUR DE PERFORMANCE DANS LES
CONTRATS D’EXPLOITATION, ET AUCUN INTÉRESSEMENT
Ce constat met en évidence la nécessité d’améliorer les contrats d’exploitation
(qu’ils portent sur le P2, le P1+P2, ou le P1+P2+P3) :
- Être plus précis sur les tâches à mener par le prestataire
- Indiquer des niveaux de performance à atteindre
CONSÉQUENCES :
Partage des tâches pas toujours clairement défini
Aucun suivi mensuel d’indicateurs clés, permettant de juger de la
performance des installations
Sur les modalités d’exploitation et de gestion
Constat n°3 MAUVAISE GESTION DU P3
Quelles modalités pour Inscription comptable du P3 dans une comptabilité
publique ? => besoin de vulgarisation !
4 RÉSEAUX SUR 6 N’ONT AUCUNE GESTION DU P3 :
Impact sur le calcul du prix de l’énergie vendu (fonction du prix de
revient => « obligation légale »)
Risque économique important pour la collectivité
exemple : pour une installation suivie, changement la même année
des grilles et du réfractaire du foyer
Sur les modalités d’exploitation et de gestion
Constat n°4 LES CONSÉQUENCES NÉGATIVES DES MODALITÉS
D’APPROVISIONNEMENT ACTUELLES
DANS 3 CAS (SUR 6) L’ACHAT AU MAP PÉNALISE LE SUIVI ET DONC L’OPTIMISATION DES
INSTALLATIONS :
Difficulté d’estimer précisément la quantité d’énergie livrée (varie de
+/- 30% suivant le taux d’humidité et l’essence !).
MIEUX PRÉCISER LES TERMES DU CONTRAT, NOTAMMENT D’UN POINT DE VUE QUALITATIF :
Achat au MWh ou à la tonne.
Indicateur de performances et application des pénalités prévues au
contrat.
Indicateurs économiques et aspects
contractuels inhérents
Constat n°1 DES RÉGIES BIEN SOUVENT « EN DÉFICIT »
(BUDGET DU SPIC NON ÉQUILIBRÉ)
LES CAUSES :
Pas de suivis des installations et des contrats (achat de bois,
exploitation, vente de chaleur) : • Achat de bois avec un contenu énergétique pouvant varier de 30% ;
• Aucun indicateur suivi mensuellement ;
• Pas d’engagement de performance pour l’exploitant.
Pas de recherche d’équilibre des charges et des ventes
Pas de démarche prospective pour augmenter le nombre d’abonnés
Pas de calcul du prix de revient
Une réévaluation annuelle déconnectée du prix de revient (impact
des formules de révision « quand il y en a ! »)
Indicateurs économiques et aspects
contractuels inhérents
Constat n°1 DES RÉGIES BIEN SOUVENT « EN DÉFICIT »
(BUDGET DU SPIC NON ÉQUILIBRÉ)
Et cela avec un prix de revient qui est (à une
exception près) réellement compétitif
Synthèse
Facteurs d’améliorations constatés
Les contrats (achat de combustible et exploitation) doivent s’inscrire
dans une démarche performantielle, en non forfaitaire
=> Exemples d’objectifs de performance
Synthèse
=> Exemples d’objectifs de performance
Taux de couverture bois supérieur à 96%
Rendement de production moyen annuel supérieur à 76%
Rendement de distribution moyen annuel supérieur à 85%
Délai maximum d’intervention : 2 h
Nombre d’interruption au service maxi annuel :
• Partiel : < 3, sur 4 heures
• Total : < 1 sur 4 heures
=> Intéressement
Si taux de couverture bois > 96% : partage 50/50 du gain lié à la non
consommation de fuel (calculé sur le différentiel de coût entre les
combustibles)
Si rendement global annuel > 66%, partage 50/50 du gain lié à la moindre
consommation de combustible
Synthèse
=> Exemples d’objectifs de performance
Taux de couverture bois supérieur à 96%
Rendement de production moyen annuel supérieur à 76%
Rendement de distribution moyen annuel supérieur à 85%
Délai maximum d’intervention : 2 h
Nombre d’interruption au service maxi annuel :
• Partiel : < 3, sur 4 heures
• Total : < 1 sur 4 heures
=> Pénalités
Si taux de couverture bois < 95% : prise en charge de 80% du surcoût de
consommation de fuel
Si rendement global annuel < 62% : prise en charge de 80% du surcoût de
consommation bois et fuel
Si délai d’intervention trop long, nombre d’interruptions du service : forfait
Synthèse
Facteurs d’améliorations constatés
Augmenter l’implication des maîtres d’ouvrages sur le suivi, le contrôle
et l’optimisation continue d’indicateurs de performances
Ceci passe notamment par une collecte rigoureuse de données
Prévoir entre 2 et 4 heures d’analyse par mois
Tableau de saisi + calculateur des indicateurs développés dans le
cadre de la mission
Les contrats (achat de combustible et exploitation) doivent s’inscrire
dans une démarche performantielle, en non forfaitaire
=> Exemples d’objectifs de performance
Synthèse
Facteurs d’améliorations constatés
Augmenter l’implication des maîtres d’ouvrages sur le suivi, le contrôle
et l’optimisation continue d’indicateurs de performances
Les contrats (achat de combustible et exploitation) doivent s’inscrire
dans une démarche performantielle, en non forfaitaire
=> Exemples d’objectifs de performance
Ceci passe notamment par une collecte rigoureuse de données
Prévoir entre 2 et 4 heures d’analyse par mois
Tableau de saisi + calculateur des indicateurs développés dans le
cadre de la mission
Synthèse
Facteurs d’améliorations constatés
Ceci passe notamment par une collecte rigoureuse de données
Prévoir entre 2 et 4 heures d’analyse par mois
Tableau de saisi + calculateur des indicateurs développés dans le
cadre de la mission
UTILISATION PAR LA COMMUNE ELLE-MÊME PEU CONCEVABLE EN L’ÉTAT
Pistes de réflexion
Une plateforme de saisie multi-projet , plus intuitive ?
Une prestation externalisée – coût entre 2500 et 4000 € HT /an ?
o Prestataires privés ?
o EIE ?
Mutualisation intercommunale ?