Post on 12-Sep-2018
GADEN Élodie PCL2 Lettres Modernes
Rapport du Stage à Aoste, Région autonome du Val d'Aoste, Italie
dans le cadre de la formation IUFM :
Pratique Accompagnée 2
Du 4 au 24 février 2009
Professeur référent : Mario BiancoCollège Saint Roch à Aoste
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Je tiens à adresser tous mes remerciements à Mario Bianco, le coordinateur des stagiaires du Collège Saint Roch d'Aoste qui a su m'accueillir et me guider efficacement lors de mon stage, mais également Daniela Cappeli et Irina Spinella qui m'ont laissée enseigner dans leur classe en me donnant les conseils nécessaires pour découvrir le système scolaire italien. Tous, ainsi que leurs élèves, m'ont réservé un accueil chaleureux et bienveillant qui m'a permis de faire cours dans les meilleures conditions.
Je remercie également tout le personnel du Convitto Chabod qui ont permis à ce séjour de se dérouler agréablement au quotidien et qui m'ont fait découvrir le plaisir de la gastronomie italienne !
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Table des matières
• Première partie : Organisation pratique du stage .................... p.4
• Deuxième partie : Projets pédagogiques .................................. p.14
• Troisième partie : Bilan et perspectives ....................................p.28
• Annexes ................................................................................... p.30
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Première partie –
Organisation pratique du stage
I. Le TransportII. Le LogementIII. Curiosités locales : découvrir le Val d'Aoste
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I. Le Transport
Aoste est une des premières villes italiennes limitrophes de la France, de l’autre côté des
Alpes face à Chamonix. Sa situation géographique au cœur des Alpes rend son accès
difficile par des moyens de locomotion autres que la voiture.
1. Se rendre à Aoste
Nous vous recommandons vivement de prendre votre véhicule si vous en possédez
un pour aller à Aoste. En effet, la voiture est le moyen de transport le plus rapide pour
des transalpins et le moins coûteux si vous êtes à plusieurs. Vous pouvez ainsi diviser les
frais d’essence, de péage et du passage du MontBlanc. De plus, il faut savoir que vous
apprécierez d’avoir votre véhicule sur place afin de partir à la découverte de la très belle
vallée d’Aoste.
Si néanmoins, vous ne pouvez ou ne souhaitez pas prendre une voiture, sachez qu’il
est possible d’arriver à Aoste en train. Il faut aller jusqu’à Chambéry, puis premier
changement en direction de Turin, et un second en direction d’Aoste. La gare se situe au
centreville. Vous ne serez pas loin de votre logement si vous êtes au Convitto.
Cependant, Aoste est très bien desservie entre train et en bus, vous pourrez, même sans
votre véhicule, vous déplacer dans les alentours sans difficulté.
A noter tout de même qu’Aoste est doté d’un aéroport, actuellement fermé pour
travaux. Une autre solution à envisager ?
2. Lyon/ Aoste en voiture
Il faut compter trois heures et demie de route entre Lyon et Aoste en prenant
l’autoroute. Si vous consulter Via Michelin avant de partir, il vous indique que le chemin
le plus court, le plus rapide, mais aussi le plus cher est via le tunnel du Mont Blanc. Il
faut compter 67 euros aller/retour pour prendre ce long tunnel. Nous insistons bien sur
le fait qu’il est impératif de respecter la limitation de vitesse dans ce dernier. Les radars
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francoitaliens sont nombreux et vous risquez d’avoir de mauvaises surprises en
rentrant.
Aux frais du tunnel se rajoutent ceux d’autoroute. Depuis Lyon prenez l’autoroute
direction Genève ; puis vous suivez les panneaux tunnel du Mont Blanc. A la sortie de ce
dernier, vous êtes en Italie, tout proche de Courmayeur. Vous avez deux options pour
rejoindre Aoste, soit par autoroute, soit par nationale.
Attention : les couleurs des panneaux entre les nationales et les autoroutes invsersées
par rapport à la France : vert pour l'autoroute et bleu pour la nationale.
Si vous languissez d’arriver, mieux vaut prendre l’autoroute, vous gagnerez vingt bonnes
minutes. Mais si vous avez déjà envie de vous faire une idée de la Vallée d’Aoste, alors
nous ne saurions trop vous recommander de prendre la nationale. Et si vous arrivez de
nuit. C’est magique !
3. Où se ga rer ?
La grande interrogation quand nous prenons notre propre véhicule est de savoir où
la garer sans payer car trois semaines de parking sont un coût financier à prendre en
considération.
Il faut savoir, avant votre départ, que si vous optez pour le logement au convitto – ce
que nous vous recommandons vivement, il n’y a pas de parking gratuit à disposition.
Vous pouvez néanmoins à votre arrivée stationner devant le convitto sur des places de
parking bleues qui sont payantes du lundi au vendredi de 9h à 12h et de 14h à 18h et le
samedi de 9h à 12h. Si vous arrivez en milieu de semaine, ce qui a été notre cas,
n’hésitez pas à payer le stationnement le temps de décharger vos bagages, car le parking
gratuit semble loin si nous sommes chargés.
Une fois vos valises déposées, vous avez trois possibilités de stationnement gratuit :
• La place du marché (à l’exclusion du mardi, jour de marché)
• Devant la gare (à l’exclusion du mercredi, jour du passage du chasseneige pour
nettoyer les routes)
• Sur le parking de la funivia du Pila (tous les jours, mais attention à la barrière
fermée le matin le weekend)
Ces trois lieux comportent tous un inconvénient. Cependant, nous vous recommandons
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pour une plus grande commodité d’utiliser le vaste parking de la funivia du Pila. Celuici
est situé à proximité du gros Cidac, de l’autre côté de la voie ferrée. Lorsque vous êtes
au Convitto, allez à la gare et au rond point, situé en face de la gare, poursuivez tout
droit. Vous passez alors le long de la voie ferrée sur votre droite, et de la gare routière
sur votre gauche. Attention, il ne faut pas manquer le passage pour traverser les voies
ferrées. Il n’est situé qu’à quelques mètres de la gare, sur votre droite, une petite voie
pour tourner vous est réservée. Traversez les voies ferrées, suivez la route, c’est en sens
unique, vous arrivez à un rond point, prenez la première à droite (ou le chemin qui
poursuit tout droit) en direction du panneau marron Funivia Pila. N’allez pas trop vite
car l’entrée du parking se situe à quelques mètres sur votre gauche ! La barrière est
toujours levée sauf le matin pendant le weekend. Vous arrivez à un vaste parking, vous
n’avez que l’embarras du choix. Un repère essentiel pour trouver ce parking : il est juste
à côté du fameux Gros Cidac (qui sera, nous en sommes sûrs, votre supermarché de
référence).
Pour retourner au Convitto à pied, vous avez la possibilité de prendre un
raccourci à condition de ne pas le manquer. Sinon le retour peut vous sembler long, très
long. Retournez au rond point d’où vous venez et empruntez le passage souterrain situé
un peu que haut que ce dernier, sur votre gauche (c’estàdire côté voie ferrée). A la
sortie de ce passage, vous arrivez devant la gare d’Aoste et de là, le Convitto est à deux
pas.
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II. Le Logement
1.La Cure de Chevrot
Il existe à Aoste plusieurs moyens de logements : la Cure de Chevrot et le Convitto
Chabod. La Cure est tenue par des frères. D'après nos informations, elle comporte au
premier étage trois chambres à un lit et deux salles de bains; et au deuxième étage trois
chambres à un lit avec deux salles de bains; une chambre avec deux lits et un fauteuil
transformable; deux salles de bains; une mansarde avec quatre lits. Il y a une cuisine
équipée où les stagiaires peuvent se préparer leur repas, et une salle de travail. Le tarif est
de 15 euros par personne par nuit. Les stagiaires devraient porter leur serviettes et leur
draps. S'ils ne peuvent pas, il leur est demandé 2 euros pour les draps et 0,54 euros pour les
serviettes (tot. 17,54 euros par nuit par personne).
Nous n'avons pas choisi cet hébergement car il est situé en périphérie d'Aoste : à 2
3km. Un bus (le n°5) fait la liaison avec le centre ville, mais il ne circule pas tard le soir. Un
des inconvénients aurait été l'absence de possibilité de sortir faire des visites le soir. Des
collègues stagiaires ayant logé à la Cure ont quelque peu regretté d'avoir passé un séjour
« monacal » et peu propice à la sociabilité. Cependant, voici les coordonnées de la Cure :
SIMONA BERTONE
Tel. 0165/250923 ; Cell. 320/0711801
Mail: franzini@lathuile.net ; simbertone@libero.it
2.Le Convitto Chabod
Nous avons logé au Convitto, que l'on traduira par « pension » (le directeur accorde
une grande importance à l'étymologie du mot – convitto, vivre ensemble – dans la
philosophie d'accueil des pensionnaires). Ce n'est pas un « internat » contraignant mais un
pensionnat qui accueille des élèves collégiens et lycéens des environs. Ce lieu est
extrêmement agréable et on y est parfaitement accueilli, par le directeur, par les dames de
service, et par les éducateurs : le personnel est très nombreux et très prévenants avec les
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nouveaux arrivants comme nous.
Le Convitto est situé en plein centre ville d'Aoste : nous étions chacune à 20
minutes à pied de nos établissements scolaires, il était donc inutile de prendre les bus pour
aller travailler ou pour visiter la ville. La Pension est à 3 minutes à pieds de la gare et à 10
minutes à pieds d'un supermarché, le « Gros Cidac ». Hormis la situation idéale de cet
endroit au sein de la ville, c'est un lieu où l'on peut manger en pension complète. Le
matin, le petit déjeuner commence à 7h15 ; le midi, il y a trois services : 12h30, 13h20 et
13h50. Il est donc possible de rentrer manger entre midi et deux puis de retourner au
collège ou au lycée. Enfin, le soir, le repas est servi à 19h15. Précisons que les repas sont
très copieux et particulièrement bien préparés ! L'ambiance y est agréable.
La demie pension coûte 20 euros par jour. La pension complète coûte normalement
30 euros. Mais il y a possibilité d'être en pension complète pour 20 euros à condition de
participer à une heure par jour d'aide aux devoirs pour les élèves. Cela est un très bon
compromis car pour un investissement peu contraignant, non seulement le tarif devient
intéressant, mais en plus cela permet de nouer des liens avec les élèves et avec les
éducateurs. Il est également possible de participer avec les élèves à des sorties le soir au
cinéma ou au théâtre.
Les draps et les serviettes sont compris, le ménage est fait par les dames de service
tous les jours. Il y a même possibilité de donner son linge à laver (nous n'avons eu
connaissance de cette option qu'à la fin de notre séjour donc nous n'en avons pas profité).
Les chambres sont agréables et spacieuses.
Il y a une bibliothèque dans le Convitto où un ordinateur est équipé d'Internet. Elle
est accessible si l'on demande la clé à la loge. En revanche, il n'y a pas de Wifi dans les
chambres. Il est également possible de se faire appeler par la famille puisqu'il y a plusieurs
lignes.
Pour régler, le Convitto demande de payer par CCP c'estàdire qu'il faut retirer la
somme totale (environ 400 euros pour 3 semaines) en liquide dans un distributeur et se
rendre à la Poste qui transfère l'argent sur le compte du convitto. Il faut donc penser à
retirer de l'argent avant le dernier jour du séjour (car selon les modalités de retrait des
banque, il n'est pas possible de retirer autant d'argent en une fois).
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Contacts :
Le directeur : M. Champvillar
La secrétaire : Mme Sophie DUMONT
Téléphone bureau 00390165361641/42.
Courriel : s.dumont@convittochabod.it
Quel que soit le moyen de logement choisi, nous vous conseillons de vous y prendre
au plus vite car les délais de réponse peuvent être longs. Si vous souhaitez loger au
Convitto, nous vous conseillons d'envoyer en même temps un email, un fax et d'appeler
par téléphone.
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III. Curiosités locales : découvrir le Val
d'Aoste
Aoste est une toute petite ville, vous y repérerez rapidement aussi bien à pieds qu’en
voiture. Elle mérite que l’on prenne le temps d’y flâner et de se perdre dans ses ruelles pour
découvrir tous les trésors témoignant de sa longue histoire. Vous aurez l’occasion de la
visiter durant la semaine, pour le weekend nous vous conseillons de sortir hors de la ville
pour découvrir la région. Elle offre de nombreuses possibilités pour les amoureux de la
montagne et les passionnés d’Histoire.
1.Les stations du Val d’AostaLa région autour d’Aoste porte bien son nom ; il s’agit d’une vallée au milieu des Alpes.
Vous trouverez de toutes parts des stations de ski des plus familiales au plus « jet set ». Elles
offrent toutes les activités de sport d’hiver : ski de piste, de fond, raquettes ou encore tout
simplement ski bar. Le cadre est exceptionnel.
Si vous êtes bons skieurs de piste, nous vous conseillons d’aller à Courmayeur. Vous y
trouverez un grand choix de piste et d’un très bon niveau. La station est à la hauteur de sa
réputation. Elle est internationale, vous y croiserez plus d’étrangers que d’Italiens. Si le
cœur vous en dit, vous pourrez même faire vos courses chez Gucci dans le village.
Si vous préférez le fond ou les raquettes, nous vous recommandons vivement Cogne et
le parc du Grand Paradis. De là, vous pourrez au milieu de la forêt, à côté d’un torrent vous
balader ou skier. Cogne est une charmante petite station, plus familiale que Courmayeur.
N’oubliez pas d’inclure dans vos visites, Chamois, l’unique village valdotain accessible
seulement par téléphérique. Depuis Aoste, prenez l’autoroute jusqu’à Chatillon, puis la
nationale direction BreuilCervinia, poursuivez jusqu’à croiser le parking pour le
funiculaire. L’ascension, compte tenu du dénivelé, est impressionnante. A l’arrivée, vous
goûterez avec plaisir le silence, la tranquillité et le cadre que vous offre cette station.
Comme Cogne, elle est un point de départ pour des randonnées. Les pistes de ski sont
surtout à usage familial ou de débutant.
Prévoyez la journée pour vous rendre dans ces stations et en profiter quelque peu. Mais
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s’il vous tarde de skier ou de vous élever. vous pouvez prendre la funivia du Pila à partir du
parking où nous vous avons conseillé de garer votre voiture. Là, soit vous prenez le forfait
ski, soit simplement la montée en téléphérique. Des bars vous attendent.
2.Les châteauxL’autre richesse de la vallée d’Aoste sont ses innombrables châteaux. Il n’y a en pas
moins d’une quarantaine parsemés sur les vallons. Un conseil : traverser la vallée de nuit en
voiture. Les châteaux illuminés, un excellent souvenir garanti !
Trois châteaux ont attiré notre attention. Celui de Sarre offre un très beau panorama sur
la vallée. Allez simplement faire le tour de la bâtisse et jouir du panorama. L’intérieur n’est
pas exceptionnel.
Celui de Fénis, en revanche, vaut vraiment que l’on s’y arrête. Nous n’avons pas pu le
visiter, mais à regret.
Celui d'Aymaville est en restauration actuellement, mais promet de belles surprises.
C’est un très bon exemple de la transformation du château du MoyenAge avec son
caractère défensif en château de villégiature. Son architecture fait bien ressortir tous les
aménagements au fil des siècles. De plus, sa situation vous permet d’avoir une très belle vue
sur le château de Sarre qui lui fait face. Si vous allez à Cogne, vous passerez par Aymaville.
3. Aoste, point de dépa rt pour Milan et Turin
Aoste est en outre un endroit stratégique car proche de deux autres grandes villes :
Milan et Turin où l'on peut se rendre respectivement en 2h30 de bus et en 2h de bus. Ces
moyens de transport sont préférables à la voiture car il est difficile de se garer dans ces
grandes villes.
Turin se situe au pied des Alpes : on a une vue imprenable sur la chaîne alpine
depuis le haut du musée du Cinéma (où l'on peut monter en ascenseur). La beauté de la
ville n'est pas du tout conforme à la réputation que l'on en a généralement. Pour la
découvrir, il est recommandé de faire la visite guidée (anglais/italien) organisée par l'office
du tourisme le samedi matin. Vous comprendrez ainsi mieux l'architecture et les strates
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historiques qui forment le centre de la ville.
Nous vous conseillons de visiter le Musée du Cinéma qui est un vrai recueil
d'affiches, d'extraits, d'analyses de films, mais aussi un moment de découverte de l'histoire
et des origines du cinéma. Le lieu est magnifique et le musée interactif.
Le musée de l'Égypte a également très bonne réputation : il est le deuxième musée le
plus important pour les fonds égyptiens après celui du Caire.
A Milan, il faut visiter le château des Sfortza et Il Duomo : deux des plus beaux
bâtiments de la ville qui témoignent de sa richesse historique et architecturale. Vous
trouverez des indications sur ces endroits dans tout guide. En revanche, il existe un lieu
insolite et peu connu à Milan où il faut se rendre : le Musée Bagatti Valsecchi, demeure de
deux frères passionnés par le MoyenAge qui a été transformée en musée. Les collections
d’objets d’art et d’art décoratifs, de l’époque de la Renaissance italiennes et de la période
médiévale sont disposées selon les désirs des premiers propriétaires. Tout est constitué de
meubles anciens. C'est une visite à travers le temps que ce musée, et c'est un régal pour les
yeux. L'audioguide, très éclairant, permet de comprendre d'où viennent les objets et les
meubles et s'avère un outil précieux pour prendre la mesure de toute la qualité du musée.
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Deuxième partie–
Projets pédagogiques
I. Le système scolaire italien II. La classe de 3ème et l'examen final III. Première phase : faire connaissance avec les élèves IV. L'évaluation par les entretiens oraux V. Élaboration d'une activité complète : le droit des
femmes en France (3èC)VI. Activités de compréhensions écrite et oraleVII. Cours assurés seuleVIII. Projet périphérique : l'aide aux devoirs au
Convitto
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I. Le système scolaire valdotain
École Primaire Collège Lycée
Durée : 5 ans Durée : 3 ans Durée : 4 ans
1ère = CP
2ème = CE1
3ème = CE2
4ème = CM1
5ème = CM2
1ère = 6ème
2ème = 5ème
3ème = 4ème
1ère = 3ème
2ème = seconde
3ème = première
4ème = Terminale
Le système scolaire italien diverge du système français en bien des points : dans ses
méthodes d'apprentissage, dans le rapport entretenus entre professeurs et élèves – lequel
est beaucoup plus fraternels et affectifs –, mais aussi dans l'enseignement des langues. À cet
égard, l'enseignement du Français est d'autant plus complexe au Val d'Aoste, qu'il s'agit
d'une région autonome dont le statut politique particulier réside entre autres dans le
plurilinguisme (français, italien, francoprovençal). L'enseignement tente de mettre les deux
langues officielles, le français et l'italien, à parité. Mais les cours au collège se déroulent en
italien (maths, histoire géo, arts...) : le français y est enseigné comme une langue
étrangère, même s'il y est renforcé puisque les élèves ont plus d'heures de français que
d'heures d'italien.
Il m'a donc fallu adapter mes méthodes de cours à celles du Français Langue
Etrangère (FLE), d'autant que les cours de français au collège ne sont pas de l'étude de
textes littéraires mais de l'apprentissage de la langue et de la civilisation française qui est
l'occasion de faire réfléchir les élèves sur des questions de société. En effet, le français
assume également un rôle d'éducation civique. L'élève doit apprendre à exprimer ses
opinions, à défendre un point de vue, à argumenter sur des questions civiques comme les
droits de l'homme, la pollution ou la faim dans le monde. Le cours de français aborde
également des sujets en lien direct avec l'âge des élèves : certaines séquences sont
consacrées à l'évocation de la sexualité, de l'adolescence et des risques médicaux (maladies
psychologiques, mst...).
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II. La classe de 3ème et l'ex amen final
Le coordinateur des professeurs stagiaires, Mario Bianco, a focalisé mon travail sur
les trois classes de 3ème de l'établissement. J'ai donc travaillé avec les trois professeurs de
français concernés : Mario Bianco, Daniela Cappelli et Irina Spinella. La 3ème italienne est
l'équivalent de la classe de 4ème française du point de vue de l'âge (les élèves ont entre 13
et 14 ans), et l'équivalent de la 3ème française du point de vue de la place de ce niveau
dans le collège puisqu'il s'agit de la dernière année à l'issue de laquelle un examen final
vient sanctionner les trois ans de cours. On peut rapprocher cet examen du brevet des
collèges. La classe de 3ème marque donc la fin du premier cycle à l'issue duquel les élèves
vont choisir un lycée spécialisé : le lycée classique, le lycée artistique, le lycée scientifique
ou les lycées à tendance professionnelle.
Mon rôle a été d'aider les élèves à préparer cet examen final, tant à l'épreuve écrite
qu'à l'épreuve orale. L'examen final est composé de deux épreuves :
◦ l'épreuve orale : épreuve d'un quart d'heure par élève
◦ l'épreuve écrite :
compréhension écrite d'un texte inconnu : questions de compréhension écrite
et questions personnelles (du type « que pensestu de l'amitié ? »...)
travail de rédaction : les candidats ont le choix entre la rédaction d'une lettre
amicale, la rédaction d'un fait divers, et des questions sur un autre texte.
Cette dernière possibilité est davantage choisie par les élèves en difficulté.
Seul le français comporte deux épreuves écrites à l'examen. Les élèves ne sont par
exemple évalués en italien que sur une seule épreuve. Il s'agit là d'une des grandes
spécificités du Val d'Aoste : favoriser la langue française en lui accordant une place
importante dans l'enseignement. Les élèves ont 6 heures de français par semaine et 4
heures d'italien.
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III. Première phase du projet : faire
connaissance avec les élèves
Mon stage n'a pas commencé par une phase d'observation : Mario Bianco m'a
demandé de débuter directement avec les élèves en prenant part aux cours avec lui. J'ai
donc été convié à venir au bureau avec lui et à dialoguer avec lui et les élèves. Cela
correspond à la pratique habituelle des cours : de nombreux créneaux horaires sont dédiés
à des projets interdisciplinaires dont la particularité est de réunir plusieurs professeurs en
même temps dans le même cours. Cette manière de procéder peu pratiquée en France, où
le professeur dirige sa classe généralement seul, est récurrente au collège italien. Il y a non
seulement des heures pendant lesquelles deux professeurs de deux matières différentes font
cours ensemble, mais aussi des heures, inscrites dans l'emploi du temps, dévolues à la
concertation de deux enseignants sur la classe qu'ils ont en commun. Pendant cette heure,
ils évoquent les difficultés des élèves, les problèmes tant scolaires que personnels
rencontrés avec certains, les changements d'attitude à l'échelle de la classe ou à l'échelle
individuelle.
Les premières séances ont donc permis de faire connaissance avec les élèves. Lors de
la première heure passée dans chaque classe, nous avons échangé de manière spontanée
avec les élèves pour nous présenter mutuellement. J'ai également pu évoquer avec eux des
spécificités de la France : ses villes, ses régions, ses coutumes, ses équipes de football... Ma
présentation personnelle a permis de faire découvrir Lyon et ses coutumes telle que la fête
des Lumières. Les élèves étaient conviés à expliquer ce qu'ils connaissaient de la France :
cela m'a permis de cerner leur niveau concernant la civilisation française mais également
concernant la langue et l'expression françaises. A mon tour, je leur ai demandé de présenter
l'Italie et la ville d'Aoste en me donnant des conseils de visites et de spécialités valdotaines.
Tel un jeu de rôle dans lequel les élèves étaient devenus guides touristiques, cet échange a
favorisé la spontanéité de la parole.
Ces premières séances de prise de contact ont également été l'occasion de faire des
révisions puisque j'ai demandé aux élèves de m'expliquer et de me résumer ce sur quoi ils
avaient déjà travaillé pendant l'année. Si les professeurs m'avaient déjà montré le
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programme et la progression annuelle, cette phase d'échange avec les élèves m'a permis
de comprendre leur ressenti et de commencer à évaluer leurs acquis et leur niveau en
français. La 3èmeC m'a expliqué les thématiques déjà étudiées : l'adolescence, l'orientation
scolaire, la sexualité, les droits de l'homme et les droits de l'enfant. La 3èmeA m'a fait le
résumé des films Persepolis et Voyage à Kandaar puis nous avons relu ensemble un texte sur
le droit des femmes et les mariages forcés. À partir d'un extrait intitulé « la double vie de
Ramatta », je mène un jeu de questions/réponses et nous finissons par écouter ensemble
deux chansons Le Tissu de Jeanne Chéral et Aïcha de Khaled qui traitent de la condition de
la femme.
Les premières séances ont donc été un moyen de délier les langues et de faire
apprendre par des moyens ludiques, tout en renforçant les liens avec la France en évoquant
la civilisation et la culture françaises.
IV. Évaluation pa r entretiens o raux
L'examen final comporte une épreuve orale qui nécessite un entraînement à
l'expression orale tout au long de l'année. Le professeur ne peut pas procéder à des oraux
d'entraînement luimême, qui nécessiterait des moyens d'organisation considérables. Une
partie de mon travail a donc été de me charger de faire passer ces interrogations orales à
tous les élèves des trois classes de 3ème. En plus d'être un entraînement pour l'examen
final, ces oraux constitueront également la note d'oral du second quadrimestre.
Le fonctionnement a varié en fonction des trois classes : avec les 3èC, il a s'agit
d'entretiens individuels dont l'objet étaient les révisions générales depuis le début de
l'année, sur les trois thématiques déjà abordées : l'adolescence, l'orientation scolaire, les
droits de l'homme. Ce mode d'interrogation globale et individuelle a été le moyen de
confronter les élèves à la réalité de l'examen final.
Il ne m'a pas été possible, en trois semaines, de faire passer les élèves des trois
classes individuellement, par manque de temps. Pour les 3èB, il a donc été convenu de faire
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passer les élèves deux par deux, sur des révisions moins larges, à plus court terme : je les ai
interrogés seulement sur les dernières leçons vues en cours : « la famine et la malnutrition
dans le monde » à partir d'un dossier extrait d'Okapi de plusieurs documents qui faisaient le
bilan sur les notions de famine/malnutrition/guerre/bidonvilles. Enfin, les 3èmeA sont
passés par groupes de 4 et je les ai interrogés sur la dernière leçon que j'avais faite moi
même la semaine précédente : « l'écologie, la pollution : risques et solutions ».
Ces évaluations, toutes différentes qu'elles soient dans leur fonctionnement, ont trois
objectifs communs :
• évaluer le contenu : compréhension générale du sujet, révisions des leçons, cours su
et compris... capacité à élargir le sujet, capacité à commenter un document déjà vu
en cours ou nouveau (description d'une image, d'une carte du monde, résumer de
manière pertinente un film vu en classe en le reliant aux thématiques...)
• évaluer la qualité de la langue française : expression, fluidité de l'oral, aisance,
richesse du vocabulaire, correction syntaxique et grammaticale ; compréhension des
questions et qualité des réponses
• évaluer la qualité de la présentation orale : aisance, ne lit pas ses notes, ne
regarde pas ses pieds... qualité de l'échange, de l'entretien.
Pour chaque élève, je remplis une fiche en mettant une note sur 10 et en faisant la liste des
qualités et des défauts de chaque domaine évalué (voir fiche annexe).
L'évaluation démarre à chaque fois à partir d'un ou plusieurs documents étudiés en
classe sur le(s)quel(s) l'élève peut prendre appui et qu'il peut relier à la thématique
d'examen. J'attends que les notions phares du cours soient restituées sans hésitation :
l'élève doit avoir appris les définitions et les exemples significatifs, il doit savoir peser le
pour et le contre, développer les aspects positifs et négatifs des sujets abordés. Par
l'entretien, je vérifie que la connaissance peut être élargie et que l'élève est capable
d'argumenter sur des sujets annexes. Il s'agit donc à la fois de réciter des éléments
essentiels du cours appris par cœur, de donner son opinion, et de développer et d'élargir. Un
dialogue doit s'instaurer entre l'élève et moi et j'évalue la capacité à rebondir sur les
questions de l'entretien, à maîtriser la langue, à parler aisément.
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A l'issue de ces évaluations, plusieurs tendances se dégagent. On note d'abord un très
grand écart de niveau au sein d'une même classe. Certains élèves restent presque muets car
leur connaissance se limite à quelques mots et quelques structures phrastiques très simples
(« j'aime » « j'aime pas »), les bases n'étant pas acquises, la discussion est difficile à mener
au delà des rudiments. D'autres élèves déjà en difficulté en français n'apprennent pas
suffisamment le cours et ne savent pas restituer des définitions que d'autres connaissent par
cœur sans hésitation. C'est que le professeur demande aux élèves d'apprendre et de réviser
mais ne l'oblige pas : l'élève a énormément d'autonomie dans sa prise de note et dans sa
gestion de l'apprentissage. Le professeur recommande de réviser telle leçon mais il n'y a pas
un contrôle qui sanctionnerait sévèrement l'absence de sérieux. Par exemple, on ne vérifie
pas de façon systématique que l'élève a inscrit les devoirs sur son agenda, chose que
beaucoup d'enseignants français font régulièrement. Il s'agit là d'un point de divergence
avec la France où l'élève, au moins au collège (mais en classe de seconde au lycée
également), est beaucoup plus encadré et « surveillé » : la plupart des leçons fait l'objet
d'une évaluation (orale, ou écrite, très courte ou très longue... : quelle que soit la modalité
d'évaluation, la leçon est contrôlée). Cette marge de liberté laissée aux élèves italiens a
pour conséquence positive de permettre à certains de prendre de l'autonomie très
rapidement. Ainsi, l'oral, certains élèves sont extrêmement bons et connaissent le cours
parfaitement. Ils ont une grande capacité à élargir le sujet et à mener une discussion
quasiment parfaite comme s'ils étaient français de langue maternelle. C'est le cas de
Federico et d'Angelica en 3èmeC ou d'Isabella et Fabio en 3èmeB. Tandis que la plupart
tentent de traduire en français des idées italiennes, ces élèves savent déjà penser en
français : il ne s'agit pas d'une langue vivante étrangère mais d'une langue quasiment
maternelle. Là, la spécificité d'Aoste est réussie : le bilinguisme est atteint.
Ces évaluations orales m'ont en outre permis de mieux connaître les élèves,
individuellement ou presque, et de nouer des liens plus privilégiés avec eux. Même si
certains étaient très impressionnés par le fait d'être interrogés par une vraie « française », ils
ont extrêmement bien collaboré. De mon côté, j'ai apprécié cette relation particulière
d'interrogation : ces entretiens m'ont permis de développer mes capacités de
questionnement des élèves comme je serai certainement amenée à la faire ces prochaines
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années lors des épreuves orales du Baccalauréat de français. Il faut adapter les questions au
niveau de chaque élève, pour instaurer un dialogue fructueux qui ne se résume pas à de la
récitation et qui n'effraie pas l'élève au point de le laisser muet. Le cours de français est
alors vraiment l'occasion d'un dialogue et d'un échange.
V. Une activité complète : le droit des
femmes en France (3èC)
Dans la classe de 3èmeC, j'ai également mené un projet d'activité complet depuis le
choix du thème jusqu'à l'évaluation écrite finale. Ce projet s'intègre dans la thématique
d'examen sur les droits de l'homme et s'est déroulé sur cinq heures de cours. L'objectif était
de monter entièrement seule un projet qui s'intègre dans la progression annuelle et de le
réaliser entièrement, de la découverte du texte au bilan final.
A l'intérieur de la thématique sur les droits, j'ai choisi celui plus particulier des droits
de la femme et plus spécifiquement des droits des femmes en France afin de rompre avec
l'idée stéréotypée selon laquelle les femmes sont respectées en Occident ou dans les pays du
Nord et exploitées en Orient ou dans les pays du Sud. Le cours de français est l'occasion de
faire mener une réflexion civique aux élèves. Mon rôle à Aoste était de parler des
spécificités de la civilisation française : j'ai donc choisi d'évoquer avec les élèves un
paradoxe et de prendre à rebours les idées reçues. Le texte choisi, extrait d'un site internet
engagé pour la lutte contre les discriminations, avait pour objet les failles du système
français dans le domaine du droit des femmes. Si la France est réputée être le pays des
droits de l'homme, des injustices subsistent encore, tant dans le domaine politique,
domestique que social ou sexuel.
Le texte choisi était relativement difficile pour les élèves car le vocabulaire était très
spécifique. La première phase du travail a donc été, après lecture du texte, de repérer les
difficultés lexicales (des mots tels que « parité », « harcèlement », ou des expressions
comme « sexe faible » ont dû être élucidées et expliquées et non uniquement traduite en
italien : il fallait définir ces termes et comprendre les enjeux qui en découlaient). Lors de
cette première heure de découverte du texte, j'ai également posé les premières questions de
compréhension générale afin de poser les premiers jalons de la réflexion et de bien situer
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les choses en délimitant le sujet traité.
La deuxième heure a consisté en une activité de compréhension écrite dont le but
était de préparer les élèves à l'examen final. Des questions précises sont posées, dont la
réponse se trouve dans le texte : mais on attend une reformulation précise qui ne soit pas
de la paraphrase. Il faut par exemple trouver des synonymes aux motsclés. Après avoir
noté les questions au tableau, je laisse quelques minutes aux élèves pour trouver la réponse
dans le texte et commencer à rédiger. Puis nous corrigeons en recueillant les propositions
des volontaires et je dicte une réponse claire et structurée construite à partir de ces
propositions.
Une fois le texte bien compris, il s'agit de s'assurer que les enjeux ont été saisis avec
perspicacité et qu'aucun contresens ne subsistent dans leur esprit. Ce contrôle se déroule
sous la forme d'une discussion et de questions réponses spontanées dont le but est de faire
réfléchir les élèves sur le droit des femmes et sur le droits de femmes en France. Les
réactions des élèves sont variées : certains, comme Fédérico, sont étonnés car les idées
expliquées dans le texte ne correspondent pas à la représentation qu'ils se font de la France,
pays des droits de l'homme. D'autres, comme Mounir, manifestent une réaction plus
désabusée : ils ne sont pas choqués car ils savent que des injustices subsistent partout dans
le monde.
Enfin, les élèves doivent réviser ce qui a été noté car, quatre jours après ces activités
de compréhension, se déroule une évaluation écrite au moyen d'un texte à trous dans
lequel il faut restituer les mots clés dans leur contexte (voir annexe). Pendant l'heure de
contrôle, ils sont attentifs et montrent la volonté de bien faire et de réussir. Après correction
des copies, j'ai pu observer que les notes étaient relativement bonnes : les élèves n'ont pas
fait de contre sens majeurs et il semble qu'ils aient saisi les enjeux du cours et qu'ils soient
capables de les restituer. Cette évaluation réussie montre que les élèves ont été capables de
comprendre un texte difficile et de sélectionner les informations essentielles.
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VI. Activités de compréhension écrite et
o rale diverses
1) Cours en co-présence
Lors de mon arrivée, il m'a été donné l'occasion de participer à plusieurs cours en co
présence avec le professeur : je n'ai pas observé, du fond de la classe, le déroulement des
cours, mais ai été conviée à participer dès le début, interagir avec les élèves et les
professeurs. Il m'a donc fallu parfois quelque peu improviser sur certains thèmes que je n'ai
pas l'habitude de traiter en classe de seconde où je ne fais que de la littérature et non de la
civilisation.
1. Les o rganismes internationaux
Mario Bianco avait notamment construit une séance de révisions sur les organismes
internationaux qui garantissent les droits de l'homme. Les notions clés avaient déjà été
posées lors d'un précédent cours. Cette heure consistait donc en une récapitulation et en
une mise à l'écrit des différents organismes internationaux. Mon rôle a été de veiller à la
prononciation française d'une part, à écrire les divers éléments importants au tableau
d'autre part. J'ai également animé une partie des questions avec le professeur pour stimuler
les élèves. Ce cours m'a ensuite permis de pouvoir interroger, lors des évaluations orales, les
élèves sur ces notions que j'avais contribué à élaborer.
2. Extrait d'un Journal Télévisé : reportage sur les personnes
âgées
En 3èmeB, l'un des derniers cours a été animé par le professeur, Daniela Cappelli. Il
s'agissait d'un cours de compréhension orale d'un extrait de Journal télévisé de France 2 sur
des personnes âgées vivant dans un pensionnat. La vidéo est d'abord vue sans le son pour
comprendre avec les images. Cette méthode est intéressante car elle permet aux élèves de
prendre confiance en ce qu'ils voient et de ne pas être paniqués par les paroles qu'ils ne
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comprennent pas forcément facilement. Le reportage ayant été découvert par les images,
les élèves ont déjà une idée des thèmes, des lieux... Après ce premier visionnement, les
élèves expliquent ce qu'ils ont vu et compris. Il y a quelques contresens, que le deuxième
visionnement, avec le son cette fois, permet de comprendre et de rectifier. La troisième
étape consiste en un questionnaire de compréhension qui fait le lien entre l'oral et l'écrit :
répondre à des questions type « vrai/faux », remettre dans l'ordre les séquences de la vidéo,
puis retranscrire des paroles prononcées dans le reportage en complétant un texte à trous.
Toutes ces activités aident à l'appropriation de la vidéo.
Je suis intervenue dans de cours en coprésence en aidant à certains moments le
professeur à poser certaines questions, mais surtout en aidant les élèves en difficulté
comme Ayoub ou Sergio. J'ai essayé de profiter de ma disponibilité pour assister ceuxci à
prendre les notes correctement. En effet, il est nécessaire de prendre en compte tous les
niveaux et d'aider les plus faibles : en Italie, les textes officiels précisent que l'enseignement
doit être « individualisé ». Même si les effectifs des classes sont faibles par rapport à la
France (entre 20 et 25 élèves), cela reste difficile à mettre en place, notamment à cause de
l'écart de niveau entre les élèves. Pendant que le professeur s'occupe plus particulièrement
d'un élève, l'ensemble des autres s'ennuierait et risquerait de perturber la classe. Dans cette
séance, il m'a été assez facile d'aider les élèves en plus grande difficulté pendant que le
professeur faisait le cours. Mon rôle en quelque sorte d'« assistante » de langue a permis à
ces élèves de collaborer et d'accepter une aide parfois refusée lorsqu'il s'agit du professeur.
2) Cours assurés seule
J'ai par ailleurs réalisé plusieurs heures de cours seule devant les élèves en montant
les projets en autonomie.
1. La pollution
En 3èmeA, Irina Spinella voulait faire une séance de travail sur la pollution et les
risques pour l'environnement. J'ai pris en charge la préparation de ce cours à partir de
documents du manuel. Une première étape importante a été la lecture des textes par les
élèves. Plutôt qu'une lecture magistrale – conseillée généralement pour les cours en France
– j'ai préféré opter pour la lecture par les élèves. En effet, une grande part de
l'apprentissage réside dans la prononciation : il faut corriger des fautes de phonétique et
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d'accent. Ma présence au collège a été bénéfique pour faire entendre un français
absolument sans accent ni problème de prononciation. Les élèves lisent donc et je les
reprends ou les corrige au fur et à mesure.
Le but du cours était non seulement de faire apprendre aux élèves le lexique français
spécifique aux problèmes de pollution et d'environnement : marées noires, pluies acides,
déchets urbains... mais aussi de les faire réfléchir de façon citoyenne sur les risques des
comportements humains. C'est pourquoi après la lecture, nous avons élucidé les difficultés
du lexique en essayant, non pas de traduire les termes complexes en italien, mais de les
expliquer avec des synonymes, des périphrases, des gestes ou des explications plus amples
pour créer un réseau de significations dans l'esprit des élèves. Puis, pour commencer à
sensibiliser les citoyens en germe de la classe, un jeu de questions/réponses a permis de
s'assurer qu'ils avaient tous compris les enjeux de la réflexion. Pour mettre en relief
l'intérêt de ce thème, j'ai fait un parallèle avec le film Les Simpsons, sorti en 2007, lequel
évoque les problèmes d'environnement de la ville et du lac de Springfield, et la
responsabilité du personnage principal, Homer qui, malgré les recommandations des
autorités, continue à jeter des ordures dans le lac. Toute l'intrigue du film est basée sur
cette question de pollution et de responsabilité des hommes. J'ai donc demandé aux élèves
qui l'avaient vu, de résumer le film et de formuler les enjeux. Cela a permis la transition
vers la dernière étape du travail : trouver des solutions pour protéger la nature. Ces
éléments n'apparaissaient pas dans les documents du manuel mais étaient une étape
nécessaire dans le déroulement du cours. Après la compréhension écrite et orale, il fallait
les faire exprimer de nouvelles notions pour ne pas s'en tenir à ce qui était déjà écrit, mais
trouver en soi des possibilités de réponse. Le cours de français est l'occasion d'une
sensibilisation des élèves aux risques en tous genres, et d'une réflexion sur les gestes
civiques.
2. Extrait d'une annale d'ex a men
En parallèle à l'étude de thématiques du programme (droits, adolescence, risques
environnementaux...), le cours doit préparer à l'examen final écrit qui comporte un texte
inconnu et des questions de compréhension écrite. En 3ème B, Daniela Cappeli a souhaité
que je prépare les élèves à cette épreuve en partant d'un texte extrait des annales de
l'examen final. L'objectif pédagogique de cette séance était d'apprendre aux élèves à
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répondre aux questions sans recopier tel quel les phrases du texte, mais à reformuler avec
des synonymes, en changeant les structures phrastiques : en montrant qu'on a compris sans
être assujetti au texte de départ.
Daniela m'a fourni trois textes d'annales et j'ai fait mon choix en fonction de ce qui
intéresserait le plus les élèves : un des textes était une anecdote sur les solutions trouvées
par une entreprise de transport pour lutter contre le vandalisme des élèves dans les bus
scolaires : les faire monter dans un bus peint en rose pour les embarrasser.
Après une lecture pendant laquelle je corrigeais la prononciation des élèves, nous
avons discuté de cette anecdote pour vérifier la compréhension générale. Puis l'essentiel du
travail a consisté à répondre de façon construite aux questions de l'examen. Je récolte les
réponses des élèves à l'oral, nous élaborons des réponses précises, puis je dicte une réponse
structurée avec des synonymes et des reformulations du texte. Ainsi, les élèves ont une
correction qui prend appui sur leurs réponses personnelles et qui a les qualités de rédaction
en langue française.
3. Fait divers et lettre a micale
L'examen final des classes de 3ème laisse le choix aux élèves d'écrire une rédaction
d'un fait divers ou d'une lettre amicale. Mario m'a demandé d'aider les élèves à préparer
cette épreuve avec les 3èmeC.
La notion de fait divers avait déjà été abordée pendant l'année : pour varier la
manière d'aborder ce genre, je suis passée par le truchement d'une dictée. J'ai cherché dans
le journal Le Parisien un fait divers récent : l'article étant trop difficile, j'ai modifié certains
éléments de vocabulaire et certaines structures phrastiques afin que l'article corresponde au
niveau des élèves. L'article modifié a constitué une dictée qui a permis d'aborder le genre
du fait divers, mais aussi d'évaluer les élèves sur certaines notions grammaticales comme
les temps du passé. À l'issue de cette dictée, j'ai pu comprendre que certains élèves en
difficulté avaient du mal à comprendre les phrases dictées et à les restituer de façon juste.
J'ai donc, au fur et à mesure de la dictée, écrit au tableau les mots de vocabulaire qui
posaient vraiment problème afin de ne pas bloquer les élèves.
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J'ai également abordé la structure de la lettre amicale lors du dernier cours. Il fallait
expliquer comment construire une lettre, tant sur la forme (formules d'adresse, formules de
conclusion...) que sur le fond (modes d'énonciation particulier à l'échange épistolaire). Le
professeur Mario Bianco a proposé de finir de rédiger une lettre sur le modèle de celui vu
en cours avec moi en guide de Devoir Maison pendant les vacances et j'ai également
communiqué aux élèves une de mes adresses email pour qu'il puisse m'écrire – en français
– s'ils le souhaitent et ainsi, à la fois garder un contact et leur donner l'occasion de mettre
en application les méthodes de rédaction de la lettre !
VII. Projet périphérique : l'aide aux
devoirs au Convitto
J'ai été hébergée dans un pensionnat qui loge à l'année des élèves de collège et lycée
des environs. Pour être logé dans cette pension appelée « Convitto » (dont le sens littéral
« vivre ensemble » est très important dans la philosophie de ce lieu), je devais aider les
élèves pensionnaires à faire leurs devoirs, une heure par jour tous les après midi. Si ce
travail n'entrait pas dans le projet pédagogique du collège, il me paraît important de
l'évoquer ici car c'est en tant que professeur de français que j'intervenais tous les soirs.
L'aide était très diverse et a demandé des capacités importantes d'adaptation aux différents
niveaux des élèves. Il a fallu également comprendre le but pédagogique des exercices
donnés dont le titre et les enjeux diffèrent de ceux des exercices français : il faut par
exemple comprendre que « analyseproduction » est l'équivalent de la
dissertation/discussion en France !
L'aide a été diversifiée : dictées, exercices de conjugaison, explications sur l'accord
du participe passé des verbes pronominaux, étude de la versification d'un poème de
Ronsard, synthèse de documents...
Ces heures de soutien m'ont permis en outre de découvrir au moins partiellement le
fonctionnement du lycée et ce qu'on y étudie puisqu'au Convitto, des lycéens venaient me
posaient des questions.
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Troisième partie–
Bilan et perspectives
Ce stage de trois semaines dans le collège Saint Roch a été une expérience
extrêmement enrichissante. J'ai été très bien accueillie par les professeurs de français, par
la principale du collège et par les collègues d'autres disciplines rencontrés dans la salle des
professeurs. L'ambiance de travail entre collègues a favorisé l'échange, la confiance et le
plaisir. On m'a confié des classes sans réticence, on m'a fait confiance pour monter des
projets intéressants, et on a compté sur ma compétence linguistique pour aider les élèves.
Les élèves ont été particulièrement sympathiques avec moi, ont collaboré et ont
semblé heureux d'être encadrés par une française. Ils ont montré de la bonne volonté et j'ai
essayé de leur faire aimer la langue et la civilisation françaises.
Ce stage dans un collège avec des élèves en relative difficulté a été un complément
tout à fait profitable à mon stage en responsabilité qui se déroule dans un lycée plutôt
favorable. Face à des élèves parfois très dissipés, il a fallu faire preuve d'une certaine
autorité mais aussi adapter les contenus pédagogiques pour attirer l'attention des élèves et
ne pas les faire décrocher. En outre, j'ai endossé un rôle de professeur de Français Langue
Etrangère et non de français de langue maternelle. Même si le français est une langue
officielle en Val d'Aoste, la plupart des élèves ne sont pas bilingues et apprennent le français
comme une langue étrangère. Il y a d'ailleurs parfois une certaine réticence et un manque
d'envie de travailler cette matière, qu'ils voient comme une obligation valdotaine, tandis
que l'anglais représente la langue internationale, la langue d'internet, la langue du futur.
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J'ai pu comparer les pratiques pédagogiques et prendre conscience de différences
fondamentales. Tout d'abord, les professeurs travaillent beaucoup plus en équipe et en
interdisciplinaire qu'en France. De nombreuses heures dans l'emploi du temps sont assurés
par deux professeurs en même temps. La pratique de la coprésence est beaucoup plus
répandue que dans les écoles françaises. Cela demande des capacités d'adaptation car le
cours ne peut être complètement magistral, chaque professeur ayant une manière
personnelle d'aborder le cours.
Par ailleurs, le système d'évaluation n'est pas du tout le même qu'en France. Les
notes se doivent pas être une sanction mais un encouragement. Il faut savoir que le système
de notation est nouveau depuis un an : auparavant, on évaluait les élèves avec des
appréciations (excellent, très bien, bien, insuffisant, très insuffisant, médiocre). Depuis
cette année, ces appréciations sont accompagnées de notes sur 10. Mais l'échelle des notes
n'est pas utilisée complètement : on ne descend pas en dessous de 4/10 afin de ne pas
décourager l'élève. La notation est également modulée par la prise en compte de la
personnalité de l'élève, de son caractère et de sa situation personnelle. Un élève timide qui
ne parle donc pas bien ni assez en cours de français ne sera pas pénalisé. En France on
considère davantage l'élève comme un « élève » à égalité avec ses camarades que comme un
« enfant », on essaie de différencier l'élève et l'enfant. Cela conduit à avoir une relation non
affective avec les élèves, mais professionnelle et de bienveillance pédagogique. Au collège
italien, les professeurs ont une relation beaucoup plus fraternelle ou maternelle avec les
élèves, ils sont proches d'eux, connaissent leur caractère et développent des rapports très
humains et moins distants. Le seuil de ce qu'on appelle la distance et de la sécurité
affectives est beaucoup plus élevé en Italie qu'en France.
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Annexes
Annexe 1 : Texte support pour l'activité sur « Les droits de la femme en France »
Malgré tout ce que peut représenter la France dans l'esprit des habitants d'autres pays du monde (pays des droits sociaux, des droits de l'homme, de l'art de vivre, pays de la gastronomie, de la mode...), la réalité que vivent des milliers de femmes françaises est loin de confirmer une image aussi valorisante. En effet, la violence domestique se manifeste dans bon nombre de foyers. Une violence due au machisme, à la domination des hommes dans la société et à l'alcoolisme.
Ainsi, en France, l'alcoolisme est un facteur déterminant qui intervient dans de nombreux problèmes sociaux, depuis ceux surgissant sur les lieux de travail jusqu'aux crimes (agressions, viols, violence domestique...). Mais les statistiques à ce sujet manquent car, en France, la vie privée fait l'objet d'une chasse bien gardée. Il est, alors, très difficile d'établir les données exactes des violences diverses dont sont victimes les femmes. Nous ne sommes informés que partiellement de certains drames qui se déroulent sur le sol français.
Ainsi, même si des mesures législatives sont mises en place pour prévenir la discrimination contre les femmes en France, le harcèlement sexuel, certains trafics de femmes et parfois de mineures venant d'Afrique ou encore l'esclavage font partie de cas recensés d'atteinte à l'intégrité de la femme. C'est en ce qui concerne l'immigration que la France a toujours été ambiguë dans ses prises de position et dans le vote de certaines lois. Des querelles politiques sur les questions de souveraineté nationale, de chômage ou d'économie ont favorisé, dans de nombreux cas, les violations des droits humains sur le territoire français, notamment en ne permettant pas aux femmes immigrées de bénéficier de certaines lois françaises garantissant leurs droits élémentaires.
Il est vrai que la conscience des dirigeants et des hommes en général évolue, donnant lieu à l'adoption de nouvelles lois en faveur des femmes et pour promouvoir une certaine égalité entre eux dans les différents secteurs de la société française, mais la réalité ne reflète toujours pas cet engagement de manière suffisante. Le salaire des femmes est toujours inférieur à celui des hommes ainsi que le nombre de femmes au chomage plus important que leurs congénères masculins. Par ailleurs, leur représentation en politique
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est encore faible et la parité est loin d'être atteinte !
En prison, certaines détenues demandent toujours l'abolition de la fouille intégrale après la "phase parloir" car ces pratiques portent atteinte à leur dignité.
Lorsque l'on voit la vitesse ridiculement faible à laquelle les femmes acquièrent de nouveaux droits, de nouveaux statuts par rapport à ce qui pourrait être fait concrètement dans le pays dit de "la liberté" ou tout simplement comparés à ceux des hommes nous ne pouvons qu'attirer l'attention sur les manques en ce domaine.
La condition de la femme s'améliore, mais au bon vouloir de ces messieurs qui décident toujours de leur sort et de leur avenir. C'est dire si les esprits sont encore obtus, vues les démarches et la volonté que les femmes ont dû fournir pour obtenir quelques lois que l'on pourrait qualifier parfois de misérables...
Quand les femmes françaises seront traitées avec un respect total de leur personne, lorsqu'elles pourront, à égalité absolue avec les hommes, décider de leurs droits, lorsqu'elles auront tout simplement perdu le statut discriminatoire de "sexe faible", alors oui, la France sera le pays des droits humains… Pas avant !
Sources : http://www.fraternet.com/femmes/art21.htm
D'après Thierry Blanc, Aout 1999
Annexe 2 : « Les droits des femmes en France » : évaluation pa r texte à trous Consigne : Remplir les trous avec les mots proposés ci dessous :
machisme – injustices – harcèlement – parité – égalité – droits de l'homme – sexe faible – bonne réputation – dignité – démocratie – domestique – crime – préjugés – discrimination
La France est un pays réputé pour etre le pays des droits de l'homme : en effet, c'est en France qu'en 1789 la Révolution française a permis d'écrire la Déclaration des Droits de l'Homme, dont beaucoup d'autres pays se sont inspiré ensuite. C'est également un pays raffiné : la France a une bonne réputation et une bonne image car c'est une démocratie, c'estàdire un pays ou le peuple élit son président et ou l'on respecte les lois.
Pourtant, le droit des femmes en France n'est pas toujours complètement respecté et celles qui font partie de ce qu'on appelle le « sexe faible » subissent parfois encore des
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injustices. Certaines femmes sont battues par leur mari ou par un membre de leur propre
famille : il s'agit de la violence domestique, c'estàdire d'une violence familiale qui se déroule dans la maison. Ces femmes n'osent pas se plaindre car les hommes les menacent. On peut évoquer le cas particulier des prisons dans lesquelles la fouille intégrale après le parloir représente une atteinte à la dignité des femmes.
En dehors du lieu familial, les femmes peuvent aussi etre victimes d'agressions sexuelles, de viols ou de harcèlement : des hommes veulent les forcer à avoir des relations avec eux. Cela est un crime puni par la loi.
Sur leur lieu de travail, les femmes sont également victimes de discrimination : elles sont moins bien payées que les hommes et certains patrons préfèrent plutot embaucher des hommes. En politique, la parité commence à etre respectée c'estàdire qu'il y a autant de femmes que d'hommes, par exemple au gouvernement. Mais il y a encore beaucoup d'efforts à faire.
Des lois existent pour lutter contre ces problèmes, mais il existe encore beaucoup de préjugés et les mentalités sont longues à transformer à cause du machisme : certains hommes se croient supérieurs aux femmes. Il faut donc encore lutter pour faire admettre l'égalité entre les hommes et les femmes et faire respecter les droits des femmes en France.
Annexe 3 : Dictée : un fait divers Une femme enceinte tuée par balle, Le 10 février 2009 D'après Le Parisien
Une jeune femme enceinte de neuf mois a été tuée par balle en plein sommeil à son domicile. Le crime a eu lieu durant la nuit de dimanche à lundi vers 4 heures du matin à Vervins, dans l'Aisne. Âgée de 28 ans, la victime a été atteinte par une balle de fusil alors qu'elle dormait auprès de son mari dans leur maison de ce petit village des Ardennes. Le couple habituellement sans problème, avait également un petite fille de cinq qui a été confiée à ses grandsparents.
Deux individus masqués sont entrés brusquement dans la chambre en tirant à plusieurs reprises. La police a découvert trois impacts de balle. Les malfaiteurs n'ont rien volé dans la maison : il semble qu'ils voulaient seulement tuer cette femme.
Le mari de la victime a été placé en garde à vue pendant quelques heures mais a vite été relâché : la police a indiqué que la piste du crime passionnel est écartée pour l'instant.
La veille, le couple avait invité beaucoup d'amis : au milieu de la fête, des inconnus auraient essayé de s'inviter et de déranger la soirée. La police recherche actuellement ces individus, qui sont peutêtre les agresseurs.
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