Post on 13-Sep-2018
0
BURKINA FASO
UNITE - PROGRES – JUSTICE
MINISTERE DE L’AGRICULTURE ET DE L’HYDRAULIQUE
-=-=-=-=-=-
SECRETARIAT GENERAL
-=-=-=-=-=-
DIRECTION GENERALE DE LA PROMOTION DE L’ECONOMIE RURALE
-=-=-=-=-=-
Rapport de synthèse de la mission conjointe de suivi et d’évaluation de la situation alimentaire et nutritionnelle
courante des ménages
Février 2012
1
Table des matières Introduction .................................................................................................................................. 2
1. Méthodologie ............................................................................................................................ 4
2. Performance de la campagne agricole 2011-2012 ........................................................................ 4
3. Situation alimentaire et nutritionnelle courante des ménages ..................................................... 5
3.1. Disponibilité .................................................................................................................................... 5
3.2. Approvisionnement des marchés céréaliers et tendance des prix des céréales. .......................... 5
3.2.1. Approvisionnement des marchés céréaliers ............................................................................. 5
3.2.2- Tendance des prix des produits agricoles .................................................................................. 6
3.3. Accessibilité .................................................................................................................................. 10
3.4. Prix attendus au premier trimestre 2012 ..................................................................................... 10
3.5. Situation nutritionnelle des enfants de moins de 5 ans ............................................................... 13
4. Situation alimentaire et sanitaire du bétail ............................................................................... 13
4.1. Situation sanitaire du bétail ......................................................................................................... 13
4.2. Situation alimentaire du bétail et culture fourragère .................................................................. 14
4.3. Etat des transhumances et des conflits ........................................................................................ 15
4. 4. Commercialisation du bétail ........................................................................................................ 15
5. Perspectives alimentaires et zones à risque .............................................................................. 16
5.1. Les perspectives de production de saison sèche ......................................................................... 16
5.2. La situation des zones à risque ..................................................................................................... 17
6. Intervention en cours ............................................................................................................... 19
Conclusion et recommandations .................................................................................................. 20
2
Introduction
Une mission conjointe d’évaluation de la situation alimentaire et nutritionnelle et de suivi des
marchés des produits agricoles s’est déroulée du 05 au 12 Février 2012 dans les treize régions
du pays. Cette mission a connu la participation des représentants des structures et institutions
impliquées dans la gestion de la sécurité alimentaire: DGPER, SE/CNSA, SONAGESS,
DGPSE, DGPV, SP/CONASUR, DGISS, FAO, SP/PAM, PAM, DGEAP, IGAE, Afrique
Verte, SP/CONACILSS, CIC-B et la DN.
Le but de cette mission conjointe était d’apprécier les niveaux de risque d’insécurité
alimentaire et de vulnérabilité des ménages, ainsi que le fonctionnement des marchés des
produits agricoles dans les différentes régions afin de conforter les résultats définitifs de la
campagne agricole 2011/2012.
De manière spécifique, il s’agissait de :
- De faire le point sur les résultats définitifs de la campagne pluviale 2011/2012, les
cultures irriguées et les récoltes prévisionnelles de contre saison et leurs impacts
possible sur le fonctionnement des marchés ;
- De collecter toutes les données disponibles sur le fonctionnement des marchés
céréaliers et à bétail et les niveaux des prix observés ;
- D’effectuer un examen approfondi des informations disponibles concernant le niveau
actuel des prix, de l’offre, de la demande, des flux, des stocks et leurs perspectives
pour les mois à venir ;
- D’ évaluer leur impact sur les revenus des ménages producteurs agropastoraux et
l’accessibilité aux aliments pour les ménages déficitaires ;
- De collecter toutes autres informations nécessaires pour évaluer la situation
alimentaire du pays et identifier les zones à risque d’insécurité alimentaire et les
populations qui seront potentiellement affectées ;
- D’évaluer les perspectives alimentaires des ménages dans les zones présentant des
facteurs à risque d’insécurité alimentaire et les besoins supplémentaires
d’interventions permettant l’atténuation de ces risques ;
- De collecter les informations sur la prévalence de la malnutrition dans les différentes
régions présentant des facteurs à risque d’insécurité alimentaire ;
3
- De déterminer les interventions humanitaires en cours et les perspectives ;
Le présent rapport fait la synthèse des contacts et des analyses complémentaires des
différentes structures ayant pris part à la mission. Il est axé sur les points suivants :
La methodologies
Performances de la campagne 2011-2012
La situation alimentaire courante des ménages
La situation alimentaire et sanitaire du bétail
Les perspectives alimentaires et des zones à risque
Les interventions en cours
4
1. Méthodologie
La mission a été réalisée par les structures et les institutions partenaires impliquées dans la
gestion de la sécurité alimentaire au Burkina Faso.
Elle a été précédée par la collecte de données secondaires qui ont permis d’affiner les besoins
d’informations au regard du contexte national, sous-régional et international de la sécurité
alimentaire. La phase terrain qui s’en est suivi a constitué la deuxième étape de la mission
qui a permis de collecter des données primaires. Elle a tenu compte de la périodicité des
marchés locaux les plus importants au niveau des régions.
Dans le but de dégager un consensus autour des informations à collecter par les différentes
équipes, des outils de collecte de l’information constitués de canevas, de fiches et de
questionnaires ont été élaborés et discutés avant le départ sur le terrain.
Au regard des objectifs et des résultats attendus, la mission a couvert l’ensemble du territoire
burkinabè et les structures participantes ont été réparties en six (6) équipes pour visiter toutes
les régions du pays.
La collecte de données sur le terrain a consisté à évaluer dans les différentes régions du pays
le fonctionnement actuel des marchés, ses perspectives et son impact sur la sécurité
alimentaire du pays.
Pour chaque région visitée, la mission a échangé d’une part avec les responsables
administratifs des régions et des provinces, les ONG, les organisations professionnelles de
paysans, les associations des industriels opérant sur le terrain, etc. D’autre part, la mission a
eu des échanges directs avec les producteurs, les collecteurs ainsi que les consommateurs
surtout ceux des milieux urbains et des zones les plus exposées à des difficultés alimentaires.
Par ailleurs, les équipes ont visité certains marchés clés dans les régions en vue d’évaluer
directement l’état des stocks, l’offre et la demande, le niveau des prix, les principaux acteurs,
le sens des flux et leur sens, les perspectives alimentaire des produits céréaliers à travers des
échanges directs avec les acteurs présents sur place.
2. Performance de la campagne agricole 2011-2012
La campagne agricole 2011/2012 a connu une évolution difficile marquée par un déficit
pluviométrique. Elle s’est achevée avec des baisses de production dans toutes les régions.
Cette baisse touche toutes les spéculations et particulièrement la production céréalière.
5
En effet, les productions prévisionnelles globales ont enregistré une baisse de 16%. Les plus
fortes baisses sont constatées au niveau du mil (-21 %) et le sorgho blanc (-18 %).
La campagne agropastorale 2011-2012 est jugée relativement moins bonne par rapport à celle
de l’année dernière.
3. Situation alimentaire et nutritionnelle courante des ménages
3.1. Disponibilité
Le mois de janvier a connu une disponibilité céréalière moyenne à faible sur les différents
marchés. Cette situation fait suite à un approvisionnement assez faible des marchés. En outre
les stocks sont assez importants au niveau des grands commerçants et des organisations de
commerçants de céréales des Hauts Bassins, de la Boucle du Mouhoun et du Centre. On
remarque une disponibilité des denrées sur le marché même si l’approvisionnement est en
baisse par rapport à l’année dernière à la même période.
Les stocks paysans sont quasi nuls dans presque toutes les régions sauf au Sud Ouest, dans les
Cascades et dans les Hauts Bassins et dans la partie sud du Centre Ouest où le stock initial a
pu être reconstitué.
En revanche il a été observé la disponibilité des produits maraichers et des tubercules dans
presque toutes les régions.
3.2. Approvisionnement des marchés céréaliers et tendance des prix des céréales.
3.2.1. Approvisionnement des marchés céréaliers
Les niveaux d’approvisionnement des marchés sont en général inférieurs à la normale. Cela
s’explique par la rétention des stocks par les commerçants et par la peur de certains
producteurs par rapport à la disponibilité des produits vivriers sur le territoire national. Cette
disponibilité des denrées sur le marché s’observe surtout dans les grands marchés de
référence et dans quelques provinces. Tous les marchés sont exclusivement approvisionnés
par les commerçants. Dans les marchés des communes, les céréales de base sont souvent
difficiles à trouver (cas des communes du Nord, du Sahel et de la partie nord du Centre
Ouest). Il arrive que les commerçants de céréales du Centre Ouest qui s’approvisionnent dans
la Boucle du Mouhoun reviennent sans céréales.
6
3.2.2- Tendance des prix des produits agricoles
De façon générale, les prix des produits connaissent une hausse de 22% à 28% par rapport à
la même période de l’année 2011. Par rapport au mois de décembre, des hausses de prix ont
été enregistrées sur la plupart des marchés de référence pour le maïs et le sorgho. Le prix du
mil a peu varié.
Marché de collecte
Au cours du mois de janvier, le kilogramme de mil local a coûté 179 F sur les marchés de
collecte, le sorgho 157 F et le maïs 153F soit une légère augmentation de 2% par rapport au
mois précédent pour le maïs et le mil. Le prix du sorgho est demeuré stable.
Tableau1 : Variation mensuelle des prix à la collecte
Données déc-11 janv-12 var men
maïs 149 153 2%
mil 176 179 2%
sorgho 156 157 0%
Source : SONAGESS février 2012
Par rapport au mois de janvier 2011 (taleau 2), les prix sont en hausse pour tous les produits.
Cette hausse est de 22% pour le mil, de 26% pour le sorgho et de 28% pour le maïs blanc.
Ces importantes variations s’expliquent toujours par l’appréhension pessimiste de la saison
pluvieuse ainsi qu’à des retentions des stocks au niveau paysan.
Tableau 2 : Variation annuelle des prix à la collecte
Données janv-11 janv-12 var an
Maïs 119 153 28%
Mil 147 179 22%
Sorgho 124 157 26%
Source : SONAGESS février 2012
7
Figure 1 : évolution mensuelle des prix à la collecte
Source : SONAGESS février 2012
La comparaison par rapport à la moyenne quinquennale fait ressortir des hausses de prix de
l’ordre de 26% pour le maïs, de 21% pour le mil et de 28% pour le sorgho.
Tableau 3 : Variation annuelle des prix à la collecte
Données 5ans janv-12 var 5ans
Maïs 121 153 26%
Mil 147 179 21%
sorgho 122 157 28%
Source : SONAGESS février 2012
Marché de consommation
Sur les marchés de détail, les prix moyens des céréales sont demeurés quasi stables par
rapport aux marchés de collecte.
Les prix moyens mensuels du kilogramme sont de 182 F CFA pour le maïs, 204 F CFA pour
le mil et de 180 F CFA pour le sorgho. Les hausses sont comprises entre 32% et 39% .
Par rapport au mois précédent, les prix moyens ont enregistré de légères hausses de 3% pour
le mil et de 2% pour le sorgho. Seul le prix du maïs a légèrement baissé de 1% (tableau 4).
8
Tableau 4 : Variation mensuelle des prix au consommateur
Données déc-11 janv-12 var men
Maïs 184 182 -1%
Mil 199 204 3%
sorgho 176 180 2%
Source : SONAGESS février 2012
Comparativement à 2011 à la même période, une hausse des prix de 34% a été enregistrée
pour le mil, de 39% pour le sorgho et 32% pour le maïs. Ces prix restent partout dans une
tendance haussière.
Tableau 5 : Variation annuelle des prix au consommateur
Données janv-11 janv-12 var an
maïs 138 182 32%
Mil 153 204 34%
sorgho 129 180 39%
Source : SONAGESS février 2012
Figure 2: Evolution mensuelle des prix au consommateur
Source : SONAGESS février 2012
De la comparaison avec la moyenne quinquennale, on note une hausse de 24% pour le maïs
blanc, de 28% pour le mil local et de 30% pour le sorgho blanc.
9
Tableau 6 : Variation quinquennale des prix au consommateur
Données 5ans janv-12 var 5ans
Maïs 147 182 24%
Mil 159 204 28%
sorgho 139 180 30%
Source : SONAGESS février 2012
Les prix pourraient connaître une tendance à la baisse au cours des trois mois à venir. Cette
baisse des prix s’expliquerait d’une part par l’entrée sur le marché de nouvelles productions
issues de la campagne de contre saison du maïs « Bondofa » en cours et d’autre part la vente
à prix social organisée par la SO.NA.GE.S.S dans les zones à risque.
Dans les régions, l’on constate également une hausse significative des prix des différents
produits rapport à la campagne précédente à la même période de l’année passée. Ainsi :
o Dans la région du Nord la hausse des prix varie selon les marchés. Elle est de 25 à
76% pour le sorgho, 16 à 56% pour le mil, 25 à 96% pour le mais. Toutefois il faut
signaler dans cette région une stabilité relative des prix au cours du mois de février
due à la mise en place de l’opération de vente de vivres à prix social.
o L’étude comparative des prix moyens des céréales (maïs, mil, sorgho et niébé) de
janvier 2011/janvier 2012 dans les principaux marchés de la région de l’Est montre
que la hausse est respectivement de 34% pour le maïs, 35% pour le mil, 36%, pour
le sorgho et 65% pour le niébé.
o Au Sud Ouest et dans les Cascades, les prix moyens de la tine du sorgho, du mil et du
maïs sont respectivement de 2950 francs, 3232 francs et 2761 francs soit une hausse
de 17,36%, 19,55 % et 15,79 % par rapport à ceux de la même période de l’année
2011. Cette tendance à la hausse est également constatée sur les prix du riz paddy, du
niébé et de l’arachide avec un accroissement respectif de 23,71%, de 22,38% et de
26,85% par rapport à l’année passée.
o Au Sahel, les prix des différentes denrées enregistrent une hausse de 75 à 220%, par
conséquent très élevés par rapport au pouvoir d’achat des ménages vulnérables. Ils
sont supérieurs à ceux de l’année passée à la même période. A titre d’exemple à
Koutoukou dans le Soum, le sac de 100kg de mil coutait 13 500F en février 2011
10
contre 29700F en février 2012 soit une hausse de 220%. Cette tendance s’observe
également dans le Centre Nord.
3.3. Accessibilité
De manière générale, le niveau des prix des céréales sèches reste élevé par rapport à la
période quinquennale (20 à 30%) et par rapport à l’année dernière (30 à 40%) à la même
période. Dans les zones à risque, la hausse atteint souvent 60% dans certaines communes.
Dans les zones excédentaires, l’accessibilité est jugée moyenne. Par contre dans les zones à
risque les denrées sont difficilement accessibles pour la majorité des populations rurales,
surtout pour les ménages démunis et très pauvres. Ces ménages comptent sur la solidarité
pour assurer le repas vital journalier.
3.4. Prix attendus au premier trimestre 2012
Les prix au consommateur des principales céréales (mil, maïs blanc et sorgho blanc),
présentent au premier trimestre 2012 une tendance à la hausse par rapport à ceux observés au
cours du quatrième trimestre de 2011. En effet, entre ces deux trimestres, les prix du sorgho et
du mil connaissent une hausse de 21%. La plus faible hausse s’observe sur le prix du maïs
avec 9% de variation.
Figure 3 : Evolution des prix trimestre4_2011 et le trimestre1_2012
Source : DPSAA février 2012
Cette hausse des prix s’expliquerait par la hausse traditionnelle des prix entre le dernier
trimestre de chaque année et le premier trimestre de l’année suivante. En effet les écarts
relatifs entre les trimestres 4 de l’année n et les premiers trimestres de l’année n+1 au cours
des cinq dernières années montrent qu’il ya toujours eu une augmentation des prix entre ces
trimestres.
11
Figure 4 : Ecarts relatifs des prix trimestre4 et le trimestre1 (2006 à 2011)
Ec06/07=Ecart relatif des prix trimestre4_2006/ trimestre1_2007
Source : DPSAA février 2012
Mais ces écarts au cours des cinq dernières années n’ont jamais dépassé 15% pour le sorgho,
12% pour le maïs et 5% pour mil.
Cette hausse pourrait aussi s’expliquer par la mauvaise campagne agricole enregistrée cette
année compte tenu de l’ampleur de l’écart relatif des prix observés entre le trimestre4_2011
et les prix prévisionnels du trimestre1_2012 qui atteint 21% pour le mil et le sorgho.
Figure 5 : Ecarts relatif des prix trimestre4_2011 et trimestre1_2012
Ec=Ecart relatif des prix trimestre4_2011/trimestre1_2012
Source : DPSAA février 2012
Par ailleurs ce même écart des prix entre le trimestre1_2011 et celui de cette année révèle une
variation allant jusqu'à 50%.
12
Figure 6 : Evolution des prix trimestre1_2011 et le trimestre1_2012
Source : DPSAA février 2012
Lorsque l’on observe le ratio prix au consommateur sur le prix au producteur pour le
trimestre1_2012, on constate une marge baissière du sorgho. La hausse des prix prévisionnels
pourrait donc s’expliquer par une augmentation par anticipation des prix par le producteur à
l’appréciation de la campagne agricole.
Figure 7 : PC/PP mil_2012 et sorgho_2012
PC/PP= Prix au consommateur/Prix au producteur
Source : DPSAA février 2012
13
3.5. Situation nutritionnelle des enfants de moins de 5 ans
Les données sur l’état nutritionnel des enfants de moins de 5 ans vus en consultations dans
les services de santé au quatrième trimestre 2011 montrent des situations variables d’une
région à l’autre et parfois même au sein de la même région. Bien que la situation
nutritionnelle soit toujours préoccupante, elle est en amélioration par rapport aux années
précédentes
Dans les régions du Plateau Central, du Sahel, de l’Est les données de surveillance indiquent
une situation qui semble se dégrader comparée à la même période de l’année en 2010. La
situation nutritionnelle des enfants dans les autres régions montre une amélioration ou une
stabilité par rapport à la même période de 2010.
Toutefois, la situation nutritionnelle des enfants de moins de 5 ans dans l’ensemble du pays
pourrait connaitre une détérioration rapide au regard du faible niveau des stocks paysans, du
prix élevé des denrées sur les marchés et la baisse du pouvoir d’achat des ménages, qui
contraignent certains ménages surtout dans les zones à risque à réduire considérablement le
nombre et la quantité du repas quotidien.
4. Situation alimentaire et sanitaire du bétail
4.1. Situation sanitaire du bétail
La situation zoo-sanitaire du bétail est globalement satisfaisante à l’échelle du pays.
Cependant, il existe un nombre non négligeable de villages suspectés comme foyers de
maladies contagieuses. La fièvre aphteuse est quasi-présente dans toutes les zones à vocation
pastorale. Dans les régions du Nord et du Sahel, la suspicion de la maladie asine non
identifiée depuis le deuxième trimestre de 2011 demeure toujours une préoccupation
importante. 38 cas ont été enregistrés au Nord et 55 cas au Sahel. Au Centre Nord la
mortalité de porcins touche la commune de Boulsa dans le Namentenga, (35 cas de
mortalité) et de la commune de Barsalogo (province du Sanmatenga) avec 12 cas de
mortalités. Dans la Boucle du Mouhoun notamment dans les communes de Tansila, de
Solenzo et de Kouka il a été rapporté une suspicion de pasteurellose exposant plus de 2000
têtes de porcins ; le traitement à l’oxcycline et la vaccination ont permis d’atténuer son
incidence. Dans la région du Sud Ouest, la suspicion de la dermatose nodulaire expose 3 464
têtes de bovins dans les provinces du Poni, du Noumbiel et de la Bougouriba. Dans cette
dernière province il est noté une suspicion d’un foyer de charbon bactéridien dans la
commune de Bondigui exposant 1100 têtes bovines dont 3 cas de mortalité déjà enregistrés.
14
Au Centre Nord, la campagne contre la PPCB connait une interruption suite à la rupture des
vaccins. Au Sahel, il est à craindre un risque sanitaire avec l’arrivée massive des refugiés
maliens pasteurs dans le Soum, précisément à Koutougou et dans l’Oudalan (Tin Akkof). Au
regard de ces observations la surveillance épidémiologique mérite d’être renfoncée et il serait
plus souhaitable de poursuivre le diagnostic de laboratoire pour situer la nature du foyer
suspecté pour la maladie asine, de soutenir davantage les campagnes de vaccinations au bon
moment en rendant disponible les vaccins dans les services vétérinaires et protéger les
troupeaux des réfugiés maliens au Sahel.
4.2. Situation alimentaire du bétail et culture fourragère
La situation alimentaire du bétail est difficile quoique l’alimentation encore disponible dans
quelques régions de l’Est, du Sud et de l’Ouest du pays. L’état d’embonpoint des bovins est
encore relativement satisfaisant dans ces régions. L’alimentation des gros ruminants est basée
essentiellement sur les résidus de récoltes des champs, les repousses de graminées pérennes
et l’exploitation du fourrage aérien dans certains endroits. Comparativement à l’année passée,
la performance de la campagne pastorale a été jugée très insuffisante et a été un facteur
limitant à la constitution des stocks fourragers. Cette situation est illustrée dans le tableau 7 :
Tableau 7 : Résultats d’évaluation des stocks fourrager des directions régionales
Régions Fourrage cultivé (T) Fourrage naturel fauché (T)
Boucle du Mouhoun 7950,06 969,43
Cascades 18,222 11,12
Centre 230 3130
Centre Est 2351,452 1601,9
Centre Ouest 554,6 1480,5
Centre Nord 61,2 733,02
Centre Sud 26 33,5
EST 167,51 571,01
Hauts-Bassins 1732 4074
Nord 754,1 258,5
Plateau Central 459,95 154,75
Sahel 1523,35 1620,449
Sud Ouest 25,914 107,388
Total 15 854, 356 14 745, 667
15
Au regard de ces résultats, le disponible de stock fourrager constitué serait très insuffisant
pour soutenir l’alimentation des animaux de valeurs (animaux d’embouche, veaux et vaches
allaitantes etc). En réponse à cette situation de déficit alimentaire, 515 tonnes de SPAI
composés de tourteaux de coton (285 tonnes) et de son de blé (230 tonnes) ont été mobilisés
et envoyés d’urgence dans les régions du Nord et du Sahel. 10 000 tonnes de SPAI sont
également en cours de négociation pour les mois prochains.
4.3. Etat des transhumances et des conflits
Le déficit précoce de ressources hydriques ajouté au déficit alimentaire ont occasionné des
transhumances précoces. Une analyse des données relevées sur le terrain indique une
transhumance beaucoup plus transfrontalière et concerne un effectif non négligeable de bovin
en direction de la Côte d’Ivoire, du Ghana, du Togo et vers le bassin du Niger. A titre
d’exemple dans la région du Centre Ouest, environ 10 000 têtes de bovins sont en
transhumance vers le Ghana. Cette situation de transhumance transfrontalière est même plus
remarquable dans les zones d’accueil comme celles du Sud-ouest et des Cascades. Dans le
Sud Ouest, il a été signalé un départ de 2 823 bovins vers la Côte d’Ivoire et le Ghana. Dans
la région des Cascades, 2 083 têtes de bovin ont quitté la zone de Niangoloko, Sidéradougou
et Tièfora vers la Côte d’Ivoire et le Ghana. Pour le moment aucun conflit n’a été signalé. Au
niveau de la sous région, il serait plus intéressant de promouvoir un dialogue entre les pays
dans l’objectif de réglementer et de mettre en pratique les textes portant sur la transhumance
afin de sécuriser le bétail.
4. 4. Commercialisation du bétail
La situation de la commercialisation du bétail est toujours intéressante dans la majeure partie
des marchés à bétail. L’offre au niveau des marchés à bétail est variable suivant la localité
mais reste globalement moyen voire stable sur les principaux marchés à bétail
comparativement à la même période de l’année passée. Les prix des animaux ont connu une
légère hausse dans les zones à moindre risque d’insécurité alimentaire. Dans la région du
Sahel où la situation alimentaire est difficile l’offre des caprins a connu une forte hausse mais
reste stationnaire pour les autres espèces. A l’inverse, les prix des bovins, ovins et surtout des
caprins ont connu une baisse assez prononcée au cours du mois de janvier. Sur le marché
sahélien, un bovin se négocie au prix moyen de 250 000 FCFA, 25 000FCFA pour un bouc
16
moyen sahélien et 35 000 à 65 000FCFA pour le bélier sahélien. Les termes de l’échange
bétail/céréale sont pour le moment à la faveur de l’éleveur.
5. Perspectives alimentaires et zones à risque
5.1. Les perspectives de production de saison sèche
Les perspectives de production de contre saison sont essentiellement orientées vers
l’opération « Bondofa » qui est en cours d’exécution dans les régions du Sud Ouest, de la
Boucle du Mouhoun, des Hauts Bassins, du Centre Nord, du Plateau Central, du Centre Ouest
de l’Est et du Centre Est. La production de maïs (toute variété confondue) attendue se chiffre
à 18103,24 tonnes se repartit comme ci-dessous (tableau 8)
Tableau 8 : situation de la production de Bondofa
Régions Superficie
emblavée (ha)
Production
attendue (tonnes)
Centre Ouest 98 370
Boucle du Mouhoun 230,84 1615,88
Hauts Bassins 1 179,75 8258,25
Sud Ouest 254,84 1 783,88
Cascades 529,59 3 707,13
Centre Sud 42,5 297,5
Plateau Central 152 456
Centre Nord 168,25 504,75
Est 154 462
Centre Est 185.1 647.85
Total 2994,87 18 103,24
Les labours et les semis se poursuivent toujours dans plusieurs régions.
Les tentatives de production maraichère, en dépit des choix stratégiques des producteurs
connaissent des difficultés liées surtout au tarissement précoce des points d’eau dans les
régions du Nord, du Centre Ouest, du Centre Nord, du Sahel et du plateau Central.
Au regard du niveau des stocks paysans et du niveau des prix des céréales sur les marchés, les
perspectives alimentaires s’annoncent inquiétantes dans la quasi-totalité des régions. Les
difficultés alimentaires déjà signalées dans les communes à risque obligent les ménages à une
réduction du nombre et de la quantité de repas journalier.
17
Les ménages moyens fondent leur espoir sur la vente à prix social actuellement en cours dans
les régions du Sahel et du Nord.
Par ailleurs l’opération de collecte de céréales dans les zones excédentaires se poursuit.
Environ 4181,779 tonnes sont déjà disponibles pour la SONAGESS dans les différents
centres de collecte.
5.2. La situation des zones à risque
La baisse des productions agropastorales et le niveau élevé des prix affectent de nombreuses
populations vulnérables qui sont déjà en insécurité alimentaire et nutritionnelle si rien n’est
fait dans les meilleurs délais. Certes, plusieurs communes étaient déjà déficitaires après la
campagne humide et l’espoir reposait sur la production de contre saison pour combler le
déficit céréalier. Malheureusement, l’échec de la campagne de contre saison dû aux
tarissements précoces des retenues d’eau de surface et des puits maraichers ont changé les
données. Cette situation a fait basculer 8 autres communes dans une situation alimentaire
précaire comme l’indique le tableau ci-dessous:
Tableau 9 : nouvelles zones à risque identifiées
Region Province communes touchées
Centre Ouest Boulkièmdé Sabou- Bingo
Sanguié Zamo- Tenado
Nord Yatenga Koumbri
Sahel Oudalan Gorom- Markoye
Plateau Central Oubritenga Zitenga
Total 8
Cette situation porte le nombre de communes à risque au niveau national à 170 communes.
Par ailleurs les villages rattachés aux communes urbaines de Koudougou et de Réo
connaissent des difficultés alimentaires particulières.
18
En outre il existe des ménages démunis dans toutes les communes qui n’ont pas une
autonomie céréalière et qui sont exposés à l’insécurité alimentaire. Ces ménages développent
des stratégies diverses pour faire face aux difficultés alimentaires. Il s’agit entre autres de la
vente des produits de maraichage, d’élevage, des produits forestiers ligneux et non ligneux, le
petit commerce qui permettent aux ménages de satisfaire les besoins de consommation.
La réduction du nombre de repas par jour est devenue courante dans ces ménages des zones à
risque.
Par ailleurs il faut souligner l’arrivée des refugiés malien au Sahel. Cette nouvelle situation
pourrait entrainer une hausse considérable des prix et aggraver l’inaccessibilité des ménages
aux denrées alimentaires. Le flux important des animaux des réfugiés contribuerait
également à détériorer davantage la situation alimentaire du bétail et risque d’exacerber des
conflits divers dans la province du Soum.
19
6. Intervention en cours
Au titre des interventions, les régions du Sahel et du Nord ont bénéficié de l’opération vente
de céréales à prix social de l’Etat. La vente du riz pour l’opération boutique témoin se
poursuit également dans toutes les régions.
Quant aux interventions des partenaires dans les régions elles portent sur des appuis
alimentaires, des actions de soutien à la production, les financements des micros projets, le
système de Cash for Work, des mesures de prophylaxie animale, de soutien en SPAI etc.
Pour le moment, une somme totale d’environ 172 597 372 frs CFA a été débloquée au Sahel
et une somme de 1 042 470 299 frs CFA en cours de déblocage au Centre -Nord, à l’Est et au
Centre-Est au profit des ménages vulnérables. 2735,829 tonnes de vivres seront distribuées
aux personnes vulnérables et sous forme de cantine scolaire, vivres contre travail, vente à
prix social, etc. dans les régions du Sahel, au Sud-Ouest et la Boucle du Mouhoun. D’autres
interventions d’autres partenaires œuvrant dans le domaine de la sécurité alimentaire sont
également annoncées.
Au regard des perspectives alimentaires, toutes les régions (particulièrement les zones à
risque) ont exprimé un besoin supplémentaires d’intervention le plus tôt possible (période de
soudure probable début mars 2012) afin d’éviter l’épuisement total des stocks paysans et la
diminution extrême du pouvoir d’achat des populations.
20
Conclusion et recommandations
La situation alimentaire des ménages est difficile dans les régions. Les stocks paysans sont
presque épuisés. Le marché constitue le principal pourvoyeur de céréales pour les ménages
moyens. Les ménages pauvres comptent sur les actions de solidarité.
La situation alimentaire du bétail est également difficile dans l’ensemble disponible dans
quelques régions. Cette situation, aggravée par la faible disponibilité en eau d’abreuvement, a
engendré une transhumance précoce vers les points d’eau et vers les pays voisins (Ghana,
Togo, Côte d’Ivoire). Les risques de surpâturage, d’émergence de foyers de maladie et de
conflits sont à craindre dans les zones d’accueil
Au regard de cette situation d’ensemble, la mission a formulé les recommandations suivantes:
A cout terme
Ministère de l’Agriculture et de l’Hydraulique
Poursuivre la veille de suivi (situation alimentaire, prix sur les marches…) dans les
zones à risques (rurales et urbaines) et les concertations locales utiles à la mise en
place de cette veille ;
Rendre opérationnel le Comité Régional de suivi de la Sécurité Alimentaire en mettant
à sa disposition un budget de fonctionnement.
Poursuivre les activités de vente à prix social et des boutiques témoin;
Renforcer les activités de plaidoyer, d’information et de communication sur
l’évolution de la situation et la réponse en cours ;
Assurer le fonctionnement des structures de coordination et de suivi pour faciliter et
optimiser la coordination de la réponse en cours et à venir
Réactualiser le plan de réponse et suivi des activités de préparation à la réponse
(opération Bondofa, transfert de céréales)
Ministère des Ressources Animales
Poursuivre les efforts de diagnostique biologique pour situer sur la nature de la
maladie asine ;
Soutenir la campagne de vaccination contre la PPCB en rendant disponible les vaccins
dans les services vétérinaires ;
21
Procéder à une vaccination systématique des animaux des refugiés maliens localisés au
niveau des frontières;
Organiser la mise à disposition des SPAI, fourrage et de l’eau sur certaines zones à
haut risque
Appuyer la mise en place de dispositif de réponse et de suivi aux point de
concentration stratégiques ;
Promouvoir le dialogue entre les pays pour réglementer et mettre en pratique les
textes portant sur la transhumance transfrontalière afin de sécuriser le bétail
Ministère de la Santé
Rendre disponible dans toutes les régions les intrants de prise en charge des malnutris.
Anticiper les pics de malnutrition aiguë dans les zones à risque en renforçant les
dispositifs de prévention et de prise en charge.
Ministère de l’Action Sociale et de la Solidarité Nationale
Assurer et appuyer la définition commune du processus de ciblage des bénéficiaires
dans les communes à risque ;
Assurer et appuyer la fonctionnalité et l’activité du CONASUR et de ses structures
déconcentrées sur le terrain.
Partenaires Techniques et Financiers
Appuyer l’Etat dans les actions de ciblage, de soutien et d’assistance aux populations
vulnérables ;
Planifier les actions de soutien en concertation avec les structures habilitées (SP /
CONASUR, DGPER, SE/CNSA).
A moyen terme
Ministère de l’Agriculture et de l’Hydraulique
Mettre à la disposition des producteurs et à temps les intrants agricoles pour la
campagne 2012-2013.
Engager la réhabilitation des barrages hydrauliques endommagés
Ministère des Ressources Animales
Poursuivre la reconfiguration des zones pastorales (balisage de couloir de
transhumance) afin de réduire les conflits dès l’installation de la campagne
agropastorale.
22
ANNEXE
Tableau 1: Liste des communes à risque identifiées actualisées
Région Province Commune Nombre de villages
touchés
Est Gourma Diabo
Diapangou
Fada
Matiacoali
Tibga
Yamba
7
10
19
30
10
8
Komandjari Foutouri 3
Gnagna Bilanga
Bogandé
Coalla
Liptougou
Manni
Piéla
Thion
70
36
39
24
53
38
28
Komgienga Pama
Kompienga
Madjoari
9
8
4
Tapoa Botou
Diapaga
Kantchari
Logobou
Namounou
Partiaga
Tambaga
Tansarga
26
19
30
17
9
19
32
17
Total region 565 Centre Est Kouritenga Baskouré,
Tensobentenga,
Gounghin,
Kando
Dialgaye
Andembtenga
Pouytenga
12
26
36
22
30
20
14
Boulgou Tenkodogo
Garango
32
15
Total region 207 Sahel Yagha Sebba,
Solhan,
Boundoré
Tankougounadié
Mansila
19
16
20
13
29
Oudalan Tin-Akoff
Déou
Oursi
Gorom
Markoye
17
13
21
41
14
Soum Tongomayel
Braboulé
Pobé-Mengao
NP
23
Koutougou
Diguel
Arbinda
Nassoumbou
Kelbo
Djibo
Seno Bani,
Falagountou
Sampelga,
56
11
9
Total region XXXXXXX Centre Nord Sanmantenga Barsalogho
Boussouma
Namissiguima
Pensa
Kaya
NP
Namentenga Bouroum
Dargo
Nagbingou
Tougouri
Zéguédéguin
NP
Bam Bourzanga
Zimtenga
Nasséré
Tikaré
Rollo
Rouko
41
41
17
36
17
8
Total region xxxxxx Centre Kadiogo Komki-Ipala,
Pabré
Tanghin Dassouri
Saaba
Komsilga
Koubri
18
26
43
19
38
25
Total region 169 Plateau Central Ganzourgou Boudry
Kogho
Meguet
Mogtedo
Salogo
Zam
Zoungou
Zorgho
76
16
22
25
15
35
26
26
Kourwéogo Boussé
Laye
Niou
Sourgoubila
Toeghin
31
10
21
19
18
Oubritenga Absouya
Dapelgo
Lombila
Nagréogo
Ourgou-Manega
Ziniaré
Zitenga
19
29
17
30
28
51
Total region 514 Boucle du Mouhoun Sourou Di 8
24
Kassoum,
Lanfiéra,
Kiembara
Gomboro,
Lankoué,
Toéni,
Tougan
26
4
14
10
8
10
34
Kossi Bomborokuy
Barani,
Kombori,
Sono,
Bourasso,
Djibasso,
Doumbala,
Madouba
Nouna,
Dokuy
10
18
9
10
15
25
16
11
27
12
Nayala Gassan,
Kougny
Toma
Yaba
Yé
20
4
16
25
20
Banwa Balavé
Tansila 7
4
Total region 253 Nord Yatenga Barga,
Zogoré
Rambo
Tangaye
Ouahigouya
Oula,
Namissiguima
Thiou,
Kalssaka,
Kossouka.
Kombri
Séguénéga
22
16
21
35
37
42
27
32
51
15
34
44
Lorum Banh,
Ouindigui,
Sollé,
Titao
29
19
13
46
Passoré Arbollé
Bagaré
Bokin
Gomponsom,
Kirsi,
La-Toden,
Pilimpikou
Samba
Yako
33
24
40
15
11
16
8
23
39
Zondoma Boussou,
Bassi,
Léba,
Gourcy
Tougo.
16
17
10
15
15
Total region 686 Centre Ouest Boulkièmdé Nanoro
Soaw,
15
8
25
Pella
Siglé
Kindi
Sourgou
Poa
Bingo
Sabou
11
18
6
6
9
11
14
Sanguié Godyr,
Didyr,
Dassa
Kordié
Tenado
Zamo
15
16
7
16
8
18
Total region 127 Centre Sud Bazèga Saponé
Ipelcé
29
11
Total region 40
Total 29 170 xxxxx
NP : non parvenus
26
Tableau 2 : Liste des partenaires intervenant dans les régions
STRUCTURES PARTENAIRES ZONE D’INTERVENTION
OCADES Boucle du Mouhoun, Centre sud,
Sahel , Centre Nord, Est
PATTEC Boucle du Mouhoun
CROIX ROUGE Plateau Central, Nord, Sahel
PAM Nord, Sahel
Association Nodde Nooto Sahel
PROFIL Sahel
HELP Sahel
ATAD Centre Nord
ACDI/VOCA Centre Nord
Association Zoodnoma(AZND) Centre Nord
Sugri Noma Centre Nord
SOS Sahel Centre Nord
FAO Toutes les régions
ACF Est
Programme FASO Est
ASSOCIATION PIELA BILANGA Est