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Vous avez dit musiques actuelles ? Les musiques actuelles : quelle histoire ! Jouons ensemble ! De l’écoute à l’instrument : quel apprentissage des musiques actuelles ? Où s’initier et se perfectionner aux musiques actuelles en Aquitaine ? Entre passion et précarité : le difficile parcours d’artiste Quelles activités liées à la création dans les musiques actuelles ? Chute des ventes de cd, téléchargement légal ou illégal, nouvelles technologies… Comment les opérateurs en région s’adaptent-ils à ces évolutions ? L’organisation de concerts et tournées soumise à une concurrence accrue ? Quels sont les scènes et lieux de diffusion des musiques actuelles en Aquitaine ? L’Aquitaine terre de festivals de musiques actuelles ? Les musiques actuelles, supports d’innovations ? Quelles dynamiques entre les musiques actuelles et la scène des territoires aquitains ? Quelles politiques publiques en faveur des musiques actuelles ? En quoi consiste le plan régional d’initiatives, d’innovations et de soutien en faveur des musiques actuelles en Aquitaine (prisma) proposé par le CESR d’Aquitaine ? Un texte... en musique Compilation AmA 1 Compilation AmA 2
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Cette désignation a donc coïncidé avec l’apparition, dans le champ de la politique publique culturelle, de tout un ensemble de pratiques jusqu’alors délaissées. Une impulsion décisive fut donnée en 1982 par le Ministère de la Culture, marquée notamment par la création de la Fête de la Musique. Cette reconnaissance officielle survenait après une décennie d’expériences (sinon d’expérimentations) locales. Elle a marqué aussi une rupture, parfois considérée comme une véritable « transgression » voire « régression », dans l’approche même de la politique publique en
matière culturelle.
« La formule musiques actuelles est employée par les pouvoirs publics pour qualifier leurs politiques en faveur d’un certain nombre de genres musicaux. Ceux qui écoutent du rock, du jazz, du reggae, de l’électro ou du rap ignorent ce vocable qui désigne des musiques dont les héritages sont parfois plus que centenaires et en perpétuel mouvement».
L’expression « musiques actuelles », apparue il y a une trentaine d’années
dans le jargon des institutionnels de la culture, a été créée pour désigner
le cadre de l’intervention publique dans un champ culturel défini par
défaut. Ainsi, sont qualifiées de « musiques actuelles » toutes les formes
d’expressions musicales à l’exception de la musique classique et de la
musique contemporaine. On y retrouve ainsi :
- la chanson ou la variété, depuis les caf’conc’ de la fin du 19e
siècle aux jeunes voix d’aujourd’hui en passant par les grands
du 20e siècle (Edith Piaf, Yves Montand, Léo Ferré, Georges
Brassens, Jacques Brel…)
- le jazz et les musiques improvisées, déjà plus que centenaires,
héritées de la culture afro-américaine et matrices de tout un
ensemble de genres musicaux plus contemporains
- les musiques traditionnelles issues de toutes les régions de
France et musiques du monde, de traditions orales sans cesse
revisitées et objets de nombreux métissages
- les musiques amplifiées qui recouvrent notamment le rock et
ses dérivés, les musiques électroniques, le hip-hop, fortement
influencées par les cultures anglo-américaines.
VOUS AVEZ DITMUSIQUES ACTUELLES ?
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nouvelles voies de transport (fluviales et ferrées), elles se sont peu à peu
diffusées dans les grandes villes, favorisées à la fois par le développement
des nouveaux médias de radiodiffusion et l’apparition des premières mai-
sons de disque et d’agents artistiques. À la fin des années 1930, alors
que le boogie-woogie surgit de la confluence du blues et de la country,
la guitare électrique fait son apparition dans les formations de jazz. Les
innovations artistiques et techniques marquent les débuts des musiques
électro-amplifiées. Ces évolutions vont alimenter des métissages et un
vaste courant de création avec la naissance du be-bop, du rhythm and
blues puis du rock’n’roll…
Les musiques « actuelles » trouvent leur origine dès la fin du 19e siècle,
notamment dans les régions rurales des Etats-Unis. Elles se sont aussi
nourries de l’influence de musiques populaires traditionnelles importées
du continent européen ou bien encore des Caraïbes. Le negro-spiritual,
à l’origine du gospel et du blues, est apparu chez les esclaves noirs aux
Etats-Unis dès le 17e siècle. La fusion du blues et d’autres musiques po-
pulaires ou traditionnelles marquera au début du 20e siècle la naissance
du jazz mais aussi, au même moment, de la musique country (métissage
de blues et de musique « folk »). À l’origine, ces musiques étaient jouées
pour être dansées lors de rencontres ou fêtes locales. Empruntant les
LES MUSIQUESACTUELLES :QUELLEHISTOIRE !
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/ / L e s a n n é e s f o l l e s
Ces nouveaux « sons » venus des Etats-Unis vont se répandre en Europe dans
les années 40 par la présence des troupes américaines durant la Seconde
guerre mondiale, mais aussi et surtout par la radio, le cinéma, les disquaires
et les cafés, avec notamment l’apparition des juke-box. L’arrivée du disque
45 tours et la vulgarisation des transistors popularisent ces musiques dans
les années 1950, alors que s’affirment dix ans plus tard de nouveaux styles
musicaux avec l’apparition de la soul (Ray Charles) et de la funk music (James
Brown). La musique rock se renouvelle grâce à des groupes anglais devenus
légendaires (Beatles, Rolling Stones…). La pratique musicale explose chez
les jeunes générations, notamment par l’éclosion fulgurante de groupes
à guitares électriques. Le contexte socio-économique change au cours
des années 1970. Des rassemblements musicaux vont marquer les esprits,
dont Woodstock (450 000 spectateurs) et Amougie (80 000 spectateurs) en
1969 et l’Ile de Wight (600 000 spectateurs) un an plus tard. L’émergence
de nouveaux styles musicaux, avec une tendance plus froide, plus sombre,
d’acier (métal, heavy métal, punk) donne une résonance particulière à
cette évolution. C’est aussi à cette période qu’apparaît le « 33 tours ». Alors
que la musique disco rencontre le succès populaire, une nouvelle culture
urbaine revendicative émerge dans le ghetto du Bronx new-yorkais : le hip-
hop. Celui-ci a exercé une influence importante, notamment sur les styles
musicaux apparus durant les années suivantes (R&B, drum’n’bass, jazz-rap,
miami bass, trip hop, électro, ragga…).
/ / L e s t e m p s m o d e r n e s
Les années 1980 voient se déployer les nouveaux courants musicaux
(Techno, Electro, House…) combinant sonorités électroniques et ampli-
fication des basses. Ces nouveaux courants musicaux bénéficient des in-
novations technologiques (CD et vidéos puis supports numériques tels
que le lecteur MP3, l’iPod…). La culture rock connaît aussi un renouveau,
(post-punk, new wave, no wave, darkwave, math-rock, trash métal). Ce
mouvement se confirme dans les années récentes (trance, ghetto house,
progressive house, UK garage, trip hop, dirty south, crunk, shoegazing,
jungle, grunge, britpop). Les innovations artistiques des années 2000 fa-
vorisent l’éclosion de nouveaux styles ou l’adaptation de courants plus
anciens (glitch-hop, nu disco, grime, cumbia digitale, kwaito…).
En perpétuelle mouvance, de nouvelles musiques actuelles émergent à
l’orée de ces années 2010, prélude aux musiques actuelles… de demain !
A retenirDes caractéristiques fortes
Les musiques actuelles reflètent aussi les évolutions technologiques
du 20e et du 21e siècle, de l’électrification à l’avènement de nouveaux
médias (radio, télévision, internet), où leur présence y est beaucoup
plus massive et systématique que les autres genres musicaux.
Les musiques actuelles se distinguent également par une tradition
de transmission orale, notamment dans les écoles de rock, alors que
l’écrit et les partitions constituent l’héritage de la musique classique
ou contemporaine.
Les musiques actuelles se distinguent enfin par leur ancrage social,
avec une forte représentation d’expressions et d’opinions, souvent
contestataires et anti-conformistes, inscrivant l’acte artistique dans
un mouvement en prise et en réaction à certains faits de société. Là
où la musique classique, qui fut à l’origine de la musique sacrée, reste
marquée par une certaine distance ou réserve entre artistes et publics,
les musiques actuelles offrent une relation plus fusionnelle.
Le saviez-vous ?La popularité croissante des musiques actuelles dans le grand public
s’explique en grande partie par la multiplication des genres et leur dif-
fusion généralisée par la presse et les médias, conjuguée au marketing
des industries du disque. Le foisonnement des innovations technolo-
giques a modifié et vulgarisé l’accès à la pratique musicale. Au début
des années 80, des propos officiels annonçaient le chiffre de 25 000
groupes de musiques actuelles en France, dont 90 % d’amateurs. Sur
le seul périmètre de l’agglomération bordelaise, certains témoins évo-
quent la présence de 1 000 à 1 500 groupes de musiques actuelles.
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JOUONS ENSEMBLE !
1 : Selon une enquête TNS Sofres de 2005 commanditée par la SACEM sur le rapport des Français à la musique
2 : Chiffre extrait d’enquêtes réalisées par le département des études, de la Prospective et des statistiques
du Ministère de la culture et de la Communication
3 : Source DEPS, 2008
4 : Il existe une fédération nationale des radios rock, la Férarock, dont Radio103 en Aquitaine (Périgueux)
5 : Avec 385 représentations dont une centaine gratuite environ (source : centre national des variétés pour l’année 2008)
1 75% 2 66% 3 60 millions 4 Chansons/var. française & var. inter/R&B 5 81 6 46 7 29 000 8 Jazz/musiques improvisées
ré
po
nse
s
Le rapport du CESR sur les musiques actuelles recense des centaines et des
centaines de données chiffrées passionnantes - et souvent étonnantes - sur
les pratiques musicales des Français et des Aquitains. Nous vous proposons
d’en retenir certaines sous la forme d’un quiz, façon ludique de tester votre
connaissance sur le sujet. Attention aux couacs !
Quel est environ le pourcentage de Français qui se disent « accrocs »
à la musique ? 1
y 25 % y 50% y 75 % y 100 %
Combien de Français de plus de 15 ans, en pourcentage, écoutent de
la musique tous les jours ou presque ? 2
y 33 % y 44% y 55% y 66 %
Combien de CD les français ont-ils acheté en 2009 ? 3
y 130 millions y 100 millions y 60 millions y 40 millions
Quels sont les deux genres musicaux les plus écoutés des Français
de 15 ans et plus ? 3
y Chansons / variété française & Rock / pop y Rock / pop & Hip-Hop y Chansons / variété française & variétés internationales / Rn’B
Combien de radios sont autorisées à émettre en mode analogique en
Aquitaine, dont près de 50 % de radios associatives ?4
y 43 y 81 y 174 y 289
Sur les 97 % des jeunes aquitains équipés d’un téléphone portable,
combien utilisent leur mobile pour écouter de la musique ?
y 10 % y 22 % y 34 % y 46%
Combien de représentations de variétés et de musiques actuelles
ont été enregistrées en France en 2008 ?
y 15 000 y 29 000 y 50 000
Quel est le genre musical qui donne lieu au plus grand nombre de
représentations en Aquitaine5 ?
y Jazz/musiques improvisées y Pop-rock et assimilés y Chanson y Rap/hip-Hop/reggae
A retenirAchats d’œuvres musicales : l’éclectisme aquitain
Si l’on ne dispose pas de données consolidées à l’échelle régionale sur
le type de musique acheté en Aquitaine, les informations recueillies
auprès de certains distributeurs indiquent une sur-représentation du
rock français et indépendant, du reggae, du rap français, de la mu-
sique électronique, de la musique africaine, du jazz et de la musique
régionale (Basque-Béarn). Ce constat s’explique par le dynamisme
local en matière de découverte d’artistes, l’activité des lieux de
diffusion, d’associations et de festivals.
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Une question d’approche et de culture
Faites de la musique !
L’annuaire officiel de la musique
2010 publié par l’IRMA recense
un peu plus de 400 structures
de formation musicale au plan
national dont une partie des
Conservatoires à rayonnement
régional et de ceux à rayonnement
départemental, auxquels
s’ajoutent plus de 260 autres
structures (écoles municipales
et associatives). Au-delà de la
distinction structurelle des
établissements d’enseignement, se
greffe une distinction de nature
pédagogique, sinon culturelle,
propre à l’apprentissage des
musiques actuelles : celle du
mode de transmission, lequel
alimente quelques débats. Face à
la transmission liée à une culture
écrite (partition/solfège), encore
largement privilégiée dans les
conservatoires de musique, les
« rock schools » opposent un
mode d’apprentissage direct de
la pratique instrumentale et en
groupe, plus en phase avec la
demande spontanée envers les
musiques actuelles.
« Le parcours vers la scène et vers une éventuelle notoriété dépend aucunement de la possession d’un quelconque diplôme »
On observe une forte demande
sociale de pratique musicale
autour des musiques actuelles
peu prise en compte et peu
adaptée dans les structures
d’enseignement musical
classiques, pourtant largement
financées sur fonds publics. A
l’inverse, on recense des réponses
mieux adaptées à la demande
sociale par d’autres établissements
et répondant tout autant à un
intérêt de portée générale mais
peu soutenue, dont l’accès à
un plus large public est limité
pour raisons économiques. Ce
constat, qui n’est pas réductible
au seul objet de la formation,
soulève de fait la question du
déséquilibre de l’intervention
publique au regard de la réponse
apportée à la demande sociale de
pratique et d’apprentissage des
musiques actuelles. Ainsi, tous
les aquitains ne bénéficient pas
des mêmes conditions d’accès à
cet apprentissage musical, pour
des raisons d’éloignement ou
économiques.
DE L’ÉCOUTE à L’INSTRUMENT :QUEL APPRENTISSAGEDES MUSIQUES ACTUELLES ?
L’analyse des pratiques liées aux
musiques actuelles inclut, outre
l’écoute à partir de différents
supports ou à l’occasion de
sorties, la pratique instrumentale
individuelle ou en groupe.
Elle concerne également les
différents modes d’apprentissage
et de transmission de la pratique
musicale ou instrumentale
au regard des spécificités des
musiques actuelles. Si l’on
considère le nombre de personnes
qui ont joué d’un instrument
de musique au cours des douze
derniers mois, cela concernerait
1,27 million de jeunes de 15 à 19
ans et plus de 990 000 jeunes de
20 à 24 ans. Au total, ce seraient
environ 6,4 millions de français de
15 ans et plus qui déclarent avoir
joué d’un instrument au cours
de l’année écoulée (d’après les
résultats de l’enquête du DEPS),
dont un tiers de 15 à 25 ans. Il
faut en outre considérer que les
écoles de musique accueillent des
enfants dès l’âge de 5 ans (environ
45 % à 50 % de moins de 12 ans),
population non prise en compte
dans cette enquête.
« Au total, ce seraient environ 6,4 millions de français de 15 ans et plus qui déclarent avoir joué d’un instrument au cours de l’année écoulée »
Une demande importante difficile à satisfaire
« L’apprentissage de ces musiques et les pratiques collectives qui leur sont associées favorisent les processus de construction de la personnalité».
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d’élèves) dans le champ des musiques rock, sous forme de cours individuels
(chant, guitare, basse, batterie, percussions, flûte, saxophones…) et
collectifs (une trentaine d’ensembles funk, blues, métal, rock, pop, jazz,
manouche, vocal…). Le CIAM, qui développe parallèlement un important
volet de formation professionnelle, mobilise une trentaine d’enseignants.
L’Institut Régional d’Expression Musicale (IREM, Bordeaux) dispense
également des cours particuliers (guitare, basse, piano, batterie, chant,
saxophone, DJ, musique assistée par ordinateur…) et des formules en
ateliers (par genres musicaux, hip-hop et jazz notamment) à près de 250
élèves (pour la plupart issus de l’agglomération, dont 24 en formation
professionnelle).
Le cabinet musical du Docteur Larsène (« école des musiques électriques »)
implanté à Bègles depuis 1991, avant tout local de répétition, propose
également des cours d’instruments (batterie, guitare, basse, percussions,
chant, clavier, saxophone, MAO…) et de hip-hop, également basés sur le
jeu de groupe, pour 150 à 200 usagers et intervient également en milieu
scolaire (collèges et lycées).
A Blanquefort, l’ABC co-anime avec l’école municipale de musique
et de danse des actions de formation aux musiques amplifiées. Cette
association accueille près de 90 élèves (ateliers guitare, basse, hip-hop…).
Depuis le début des années 1990, cette Maison des Jeunes et de la Culture
a pris en compte la demande aussi bien en matière d’apprentissage que de
répétition (une vingtaine de groupes) et de diffusion.
A Libourne, l’association Rythm & Groove propose un enseignement en
batterie, guitare, basse et percussions (+ éveil musical). Elle accueille
environ 200 élèves.
Où S’INITIERET SE PERfECTIONNERAUx MUSIQUES ACTUELLES EN AQUITAINE ?
En Aquitaine, deux conservatoires (CRR Bordeaux, CRD Landes)
proposent des cursus d’apprentissage en musiques actuelles, avec une
offre de parcours diplômant. Parallèlement, au moins une vingtaine de
structures associatives, de type « rock school » ou assimilée, dispense des
formations à la pratique instrumentale et de groupe.
Une offre d’apprentissage diversifiée
/ / G i r o n d e
La Rock School Barbey à Bordeaux a été un des rares lieux en France à
proposer dès 1988 l’apprentissage des musiques actuelles. A l’origine, cela
n’allait pas sans susciter quelque méfiance, certains parents assimilant la
culture rock à des formes de déviance (rock=drogue). Les craintes initiales
se sont estompées depuis. Aujourd’hui, l’établissement accueille 400
élèves dès l’âge de 6 ans, dont un quart d’enfants, une moitié d’adolescents
(12-18 ans) et jusqu’aux plus âgés. Elle fonctionne à plein temps, étant
amenée chaque année à refuser des inscriptions (150 à 200). Elle propose
un apprentissage de plusieurs instruments (guitare, batterie, basse, chant,
clavier, saxophone, percussions, deejaying).
L’association AREMA-Rock et Chanson (Talence, Gironde), créée il y a 25
ans, a développé une activité de formation aux musiques actuelles (chant,
guitare, basse, batterie, clavier) qui mobilise actuellement 7 enseignants.
Cette école accueille 280 élèves et propose un apprentissage qui privilégie
la pratique collective, notamment sous forme d’ateliers mêlant des élèves
de plusieurs niveaux et d’âges différents.
La rock school Rock’in Buch de La Teste est une antenne de la Rock
school de Bordeaux. Elle propose un apprentissage de la batterie, de la
guitare, de la basse et du chant, dispensé par 4 professeurs, complété par
des formules d’accès à des ateliers. Cette école a enregistré une forte
progression du nombre d’élèves, signe d’une demande sociale importante
sur ce territoire.
Le Centre d’Information et d’Activités Musicales (CIAM, Bordeaux) propose
un éventail de formations pour amateurs dès l’âge de 7 ans (une centaine
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/ / L o t - e t - G a r o n n e
L’Association pour le Développement de l’Expression Musicale (ADEM) d’Agen,
intégrée au Florida, scène labellisée de musiques actuelles, accueille
environ 200 élèves en apprentissage musical chaque année. Le projet
pédagogique retenu vise à favoriser le jeu collectif et propose des formules
d’ateliers. A Astaffort, l’association « Voix du Sud » propose des stages de
formations dans le registre de la chanson française pour de jeunes artistes.
L’ACMA située au Mas d’Agenais reçoit une cinquantaine d’élèves pour
l’apprentissage en musiques actuelles (batterie, clavier, guitare, basse).
Cette association, qui existe depuis une vingtaine d’années, travaille
actuellement à un projet plus ambitieux non limité au seul volet de
l’enseignement mais intégrant tout un volet d’accompagnement. A noter
que le conservatoire municipal de musique et de danse de Marmande propose
depuis peu des cours instrumentaux en musiques actuelles et jazz.
/ / P y r é n é e s - A t l a n t i q u e s
L’espace de formation et d’enseignement musical de l’association Lanetik
Egina d’Hendaye propose des formations individuelles ou collectives (dont
ateliers) dispensées par une douzaine de professeurs pour 150 élèves. A
Biarritz, la scène de l’Atabal a mis en place depuis 3 ans une école « rock »
(cours de guitare, basse, batterie, chant, clavier), dont une classe d’éveil
musical (pour les 5-10 ans) accueillant 150 élèves. L’association l’Ampli
à Pau-Billère, qui gère principalement un lieu de diffusion, envisage de
développer un département d’enseignement musical dans l’hypothèse
de poursuite de réhabilitation du site des anciens abattoirs. D’autres
associations locales (ex : L’Agora) proposent des formules d’apprentissage
musical individuel ou collectif.
/ / L e s L a n d e s
Le Conservatoire de musique des Landes est l’établissement le plus résolument
engagé dans la voie classique d’enseignement de la pratique des musiques
actuelles amplifiées. Il accueille un peu plus de 2 000 élèves au total, dont
10 % fréquentant les cours théoriques et pratiques consacrés aux musiques
actuelles (140 adolescents et 60 adultes). Il mobilise 18 professeurs
auxquels s’ajoutent des enseignants contractuels ou vacataires. À l’issue
des formations, la plupart des élèves se dirigent vers la pratique amateur
et, pour certains, professionnelle. Le Conservatoire des Landes travaille
en étroite relation avec d’autres structures impliquées dans les musiques
actuelles sur le territoire. Par ses activités, il participe à l’animation
culturelle du territoire. Il dispose d’une dizaine d’antennes réparties
sur le département. Il est géré par un syndicat mixte qui rassemble une
soixantaine de collectivités landaises. A partir de 2011, le Conservatoire
des Landes devrait intégrer le tout nouveau centre de musique de Saint-
Vincent-de-Tyrosse, qui accueillera également l’association Landes
Musiques Amplifiées et un CAEM, avec plusieurs salles et studios dédiés
aux musiques actuelles et un auditorium de 150 places. La rock school
du Café Music à Mont-de-Marsan, gérée par l’Association Montoise
d’Animation Culturelle, accueille aujourd’hui plus de 300 élèves de 8 ans
à 50 ans voire plus. Elle propose des formules d’apprentissage en guitare,
basse, batterie, clavier et chant. Cette école présente la particularité de
faire aussi office de maison des jeunes et de la culture.
/ / D o r d o g n e
La rock school du Rocksane, située à Bergerac et animée par l’association
Overlook, participe au réseau « rock school » régional et au RAMA. Elle
propose depuis une dizaine d’années un apprentissage instrumental
(guitare, basse, batterie, clavier) et une pratique en groupe, mais aussi des
master-classes. Elle compte 220 adhérents. L’école municipale de musique
Britten (Périgueux) offre une formation de perfectionnement dans le
champ des musiques improvisées. L’Institut des Musiques Rock, association
créée en 1998, propose des cours individuels ou collectifs d’instruments
assurés par une douzaine de professeurs (chant, guitare électrique, guitare
folk, guitare classique, basse, batterie, percussions, claviers, saxophone,
trompette, éveil musical et flûte traversière) pour plus de 200 élèves.
« Ces structures regroupent au moins 4 000 Aquitains. Le public concerné est sans nul doute plus large. Le succès d’émissions telles que Nouvelle Star alimente un véritable engouement pour les musiques actuelles ».
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Le saviez-vous ?En Aquitaine, l’équipe du Krakatoa a conçu un « kit administratif de
survie en milieu culturel », ou « Mallette », destiné à aider les groupes
ou artistes dans leurs démarches. Cet outil, d’abord déployé en Aqui-
taine, est désormais diffusé au niveau national et dispose d’un site
internet http://www.lamallette.org.
« Pour certains territoires ou agglomérations, il devient difficile de faire face aux besoins d’accompagnement ou de répétition, fonctions qui représentent pourtant une étape-clé de l’appui à la création. »
Accompagnement et répétition : les premiers pas vers le projet artistique
Les musiciens et groupes utilisant des locaux ou services de répétition sont
essentiellement des pratiquants amateurs (90%), c’est-à-dire des personnes
jouant avant tout par plaisir. Pour la moitié d’entre eux, la répétition est la
finalité de leur pratique. Pour d’autres, c’est la recherche du contact avec
la scène ou un public, ou bien encore l’enregistrement d’un disque dans
une démarche quasi-professionnelle. Seuls 5% à 10% de ces musiciens ou
groupes sont engagés dans une démarche professionnelle plus poussée,
avec un véritable projet artistique. Les publics en répétition sont donc
variés : amateurs débutants, amateurs diffusés ayant une démarche
artistique, groupes en voie de professionnalisation et professionnels au
sens plein du terme.
En Aquitaine, plusieurs structures offrent des lieux de répétition et
services d’accompagnement, notamment parmi celles proposant déjà des
formules d’apprentissage. C’est notamment le cas pour :
> Le « Sans Réserve », l’Institut des Musiques Rock (IMR) ou le Rocksane en Dordogne,
> AREMA Rock et Chanson, Rock School Barbey, Transrock, CIAM, IREM, Musique au Pluriel, cabinet du Docteur Larsène,
Lucane musique, Rock in Buch en Gironde,
> Landes Musiques Amplifiées, le Café Music, la Locomotive dans les Landes,
> Le Florida, l’association Voix du Sud et l’association AfterBefore en Lot-et-Garonne,
> L’Ampli, l’Atabal et la rock school d’Anglet en Pyrénées-Atlantiques,
> A cela, il faut aussi ajouter le rôle particulier du Carrefour Aquitain des Musiques et Danses Traditionnelles, de l’Institut
Culturel Basque et de l’Institut Occitan pour les artistes ou
groupes de musiques traditionnelles.
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L’économie-spectacle ne doit pas tuer la pratique sociale
Le marché a besoin de création et d’innovation afin de se perpétuer.
Ensuite, toute la création musicale n’a pas vocation à devenir populaire
au sens d’une consommation de masse. Enfin, l’activité de l’ensemble des
acteurs, indépendants en région ou « majors », repose pour une large part
sur les capacités créatives d’auteurs, compositeurs et interprètes, à générer
des œuvres et à rencontrer un public. Plusieurs spécialistes du secteur
ont ainsi démontré comment les acteurs indépendants étaient devenus
d’une certaine manière les départements « recherche-développement »
des industries culturelles.
Par ailleurs, l’approche des pratiques a mis en évidence le fait que celles-
ci ne sont, dans leur très large majorité, pas fondamentalement guidées
par une démarche de valorisation professionnelle ou économique. Pour
beaucoup de groupes et d’artistes amateurs, la motivation première
est celle de la pratique ludique ou artistique et non celle d’un plan de
carrière ou la recherche d’une activité lucrative, voire plus simplement
d’un « emploi » au sens classique du terme, même si l’image diffusée par
les médias à travers certains programmes tend à alimenter le fantasme
d’une carrière artistique chez certains jeunes.
« Dans un marché où les quatre majors réalisent les trois quarts du chiffre d’affaires des ventes de disque, la place des artistes et des acteurs indépendants en région n’est pas chose évidente ».
« Les pratiques musicales participent d’abord à la satisfaction d’envies personnelles motivées par le plaisir de jouer, de se retrouver entre amis. Cette dimension hédoniste vaut pour les publics comme pour les artistes, amateurs ou professionnels ».
ENTRE PASSIONET PRÉCARITÉ :LE DIffICILEPARCOURS D’ARTISTE
Quels équilibres entre logique marchande et création artistique ?
De nombreuses études ont démontré le rôle central des « majors » ou
des industries du disque et des médias, dans leur capacité aussi bien à
influencer les goûts du public et à récupérer des courants musicaux
émergents pour en faire des produits marketing générateurs de profits en
prenant le minimum de risque (cas de la pop, de la techno). Il suffit pour
s’en persuader de constater que 4 « majors » (Universal Music, Warner
Music, Sony Music, EMI) réalisent les trois quarts du chiffre d’affaires
du marché physique en France et que tous les artistes figurant dans le
top « 50 » des ventes sont distribués par l’une ou l’autre de ces majors.
Celles-ci exercent un rôle également décisif en matière de création,
générant parfois des styles/produits créés de toutes pièces par leur
direction artistique, jouant sur les effets de mode et le « star-system ». La
pression exercée par les médias (audiovisuels) et les stratégies marketing
des grandes maisons de disque jouent aussi beaucoup de la dimension
festive et de plaisir comme levier majeur des pratiques d’achat. En dépit
de la volonté et des efforts déployés pour échapper à la logique purement
marchande (avec des slogans tels que le « Do it yourself » porté par le
mouvement punk, ou celui de « no profit »), il n’en demeure pas moins
que la plupart des acteurs et artistes indépendants s’inscrivent dans une
démarche qui participe à la fois d’une réalité sociale (des pratiques) et
d’une réalité économique. Il faut des ressources pour créer, pour former
et accompagner, pour produire, pour enregistrer, pour diffuser.
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Quelques chiffre-clé de l’emploi en Aquitaine
> Nombre de salariés ayant travaillé au moins 1 heure dans le spectacle vivant : 13 500 (source DADS, 2007) et 8 900 d’après
la base Audiens.
> Nombre d’aquitains déclarant exercer une profession de la musique et du chant : plus de 4 000 (Enquête emploi INSEE, 2007).
> Nombre de demandeurs d’emploi non indemnisés dans le secteur culture-spectacle : près de 5 000 (Pôle Emploi Culture
Spectacle, 2009), parmi lesquels 2 300 professionnels de la
musique et du son (dont 1 550 musiciens, 425 techniciens du
son, 300 enseignants artistiques toutes disciplines).
> Nombre d’offres d’emploi enregistré (Pôle Emploi Culture Spectacle, 2009) : 300, dont la moitié pour des artistes musiciens ou chanteurs,
45% pour l’enseignement artistique et 5% en prise de son.
> Nombre de bénéficiaires du régime d’intermittents du spectacle : 2 800 (annexes VIII et X du régime de l'intermittence), dont un
tiers d’artistes musiciens.
Ces emplois se caractérisent par un faible taux de féminisation et par un
niveau relativement élevé de formation (50% de niveau bac +2 et au-delà).
Une profonde mutation des modèles économiques et des comportements
Le secteur des musiques actuelles se caractérise par la juxtaposition de
plusieurs logiques d’opérateurs :
> les producteurs privés tenants d’une régulation par les seules « lois » du marché,
> les héritiers d’une approche selon laquelle il ne peut exister de création culturelle sans aide publique,
> les acteurs de « l’underground », marqués par une vision communautariste,
> les porteurs d’une économie « hybride », ancrés dans l’économie sociale (qui représenteraient 40 % à 60 % du secteur).
Ce secteur subit aujourd’hui de profondes remises en question. Il se trouve
confronté, depuis quelques années à la chute des ventes de supports
physiques, à la concurrence des supports et des usages numériques, qui
transforment l’équilibre général de la filière musicale, mais également aux
évolutions des comportements dans un contexte de crise économique.
Même si une très large majorité d’artistes et de groupes s’inscrivent dans
une démarche de pratique amateur, nombre d’entre eux bénéficient
d’une diffusion, aussi minime soit-elle, qui génère des ventes (de
disques, d’entrées) et donc des revenus. Une partie de ces artistes et
groupes a acquis une reconnaissance professionnelle ou est en voie de
professionnalisation.
Etant donnée la porosité déjà soulignée des frontières entre pratique
amateur et pratique professionnelle, il est difficile de connaître avec
exactitude le nombre de musiciens en activité percevant un revenu de
leur pratique artistique, fût-il accessoire.
24 25
Le rôle déterminant du tissu associatif
Le poids du secteur associatif doit être souligné lorsqu’on parle de l’emploi
dans les métiers de la filière musicale. Une enquête réalisée en 2007-
2008 par l’association Opale révèle que la moitié des 31 400 associations
culturelles employeurs en France exercerait dans le spectacle vivant, dont
21 % dans le secteur de la musique (création, diffusion, ateliers-cours…) et
10 % dans le seul champ des musiques actuelles (soit environ 3 000). Parmi
ces dernières, 45 % interviendraient en matière de production-édition, un
tiers dans l’organisation de festivals, 29 % dans la fourniture de services
et près du quart dans la gestion de lieux de diffusion. L’ensemble de ces
associations culturelles générerait au total près de 92 000 emplois à temps
plein. Le poids du bénévolat est également important (430 000 bénévoles
pour 4,8 millions d’adhérents).
D’après l’enquête Opale, l’Aquitaine représenterait 5,3% de cet ensemble,
soit plus de 1 600 structures culturelles en région. Selon le Pôle Emploi
Culture Spectacle et l’Observatoire régional de la culture, une part
essentielle des structures employeurs sont de très petite taille (70% ont
moins de 10 salariés et 50% moins de 5 salariés).
Employeurs réguliers et occasionnels
Il y aurait en Aquitaine 1 370 établissements employeurs dans le spectacle
vivant (sources DADS). D’après les fichiers d’Audiens et de la caisse des
Congés Spectacle, le nombre d’entreprises ayant eu recours à des salariés
intermittents ou à des permanents serait légèrement inférieur à 800 dans
la région. Enfin, le GUSO, qui recueille les demandes d’entreprises ayant
une activité hors spectacle vivant mais ayant eu recours à des artistes ou
techniciens du spectacle de manière occasionnelle, a identifié près de 5 000
employeurs actifs. Ainsi, on peut estimer à environ un millier le nombre
d’entreprises employeurs exerçant dans le secteur du spectacle vivant en
Aquitaine et à 5 000 le nombre d’employeurs occasionnels d’artistes et
techniciens du spectacle.
« Le spectacle vivant : un emploi précaire, une activité fluctuante, un marché en partie caché et des candidats plutôt diplômés » « Le poids du secteur associatif doit être souligné
lorsqu’on parle de l’emploi dans les métiers de la filière musicale. Il représenterait plus de 70 % des professionnels de l’audiovisuel et du spectacle vivant en France, dont 3 000 associations spécialisées sur le seul champ des musiques actuelles ».
26 27
Une nouvelle donne économique qui affaiblit la place des artistes-interprètes
Pour les artistes qui s’efforcent de vivre de leur métier, les conditions de
rémunération reposent sur diverses formules contractuelles, rattachées
soit au droit du travail dans la filière du spectacle vivant (cachets
d’enregistrement et de concerts), soit aux droits exclusifs dans la filière
de la musique enregistrée (royalties) ou bien encore aux licences légales.
A cela, s’ajoutent des rémunérations accessoires dont celle liée au régime
de l’intermittence ou aux revenus commerciaux.
Si le travail dans ce secteur offre un contenu social et symbolique
valorisant, il demeure bien souvent assez peu rémunérateur. Ce constat
se vérifie tout particulièrement pour les emplois artistiques. Pour ceux
vivant ou essayant de vivre de leur activité d’auteur-compositeur et
d’artiste-interprète, une autre problématique est venue s’ajouter aux
poids des relations contractuelles : le développement rapide des usages et
des modes d’écoute numérique de la musique. Outre le recul des ventes de
disques physiques, l’écoute en ligne, les téléchargements légaux et illégaux
ont développé des habitudes d’accès gratuit avec des conséquences sur
le modèle économique au détriment des ayants droit (baisse des droits
exclusifs et des droits de licence, accentuation du déséquilibre dans la
répartition des revenus liée à cette nouvelle économie…).
Gestion de l’emploi : une partition en cours d’écriture
Les caractéristiques des employeurs et des emplois associés dans cette
filière des musiques actuelles mettent en évidence l’intérêt de démarches
de gestion de l’emploi et des compétences, afin de pallier certaines
faiblesses constatées dans ce domaine.
Plusieurs expériences ont été engagées en ce sens, avec l’appui des
organismes paritaires collecteurs agréés (ou OPCA), tels que l’AFDAS
et Uniformation, ou encore dans le cadre des actions déployées
par le Pôle Emploi Culture Spectacle (exemple : dispositifs locaux
d’accompagnement).
En Aquitaine, le Réseau Aquitain des Musiques Actuelles (RAMA) a porté
en 2007 la mise en place d’un groupement d’employeurs, le RAMAGE
devenu AGEC (Aquitaine Groupement d’Employeurs Culture) en
2009. Cette initiative permet la mutualisation d’emplois techniques ou
pédagogiques entre plusieurs structures (AREMA Rock et Chanson,
Krakatoa, Rock School Barbey, CIAM).
28 29
ceux en région, les enjeux
d’adaptation sont multiples.
Il leur faut maintenir, sinon
étendre, leur rôle de découverte
et de valorisation de la diversité
culturelle et artistique et assurer
la diffusion et la distribution
des œuvres produites, si possible
en s’affranchissant des grands
distributeurs qui tendent à
commercialiser les œuvres
présentant les meilleures
garanties de vente. Pour répondre
à ces défis, la question de la
mutualisation de ressources reste
ouverte. Enfin, l’organisation
de cet ensemble d’acteurs
indépendants de la filière du
disque appelle à être encouragée.
Ce contexte influe également le
marché physique de la vente de
CD audio, les grandes surfaces
alimentaires ayant tendance à se
désengager au profit des grandes
surfaces spécialisées, alors que les
petits distributeurs indépendants
ont presque tous disparu.
Le saviez-vous ?Il existe plus de 70 producteurs et éditeurs de disques en Aquitaine,
dont une trentaine est regroupée au sein de la Fédération des Éditeurs
et Producteurs Phonographiques Indépendants d’Aquitaine (FEPPIA),
parmi lesquels Vicious Circle, Talitres... L’un des labels aquitains les
plus importants en volume de production est AGORILA, société im-
plantée à Bayonne, essentiellement orientée sur le registre des pro-
ductions musicales régionales (chants et musiques du Pays basque et
du Béarn notamment) et qui propose un catalogue de plus de 500
titres (dont une vingtaine de rock basque et une dizaine en jazz).
Deux titres de ce label figurent dans le « top 100 » des CD Musiques
du monde de l’année 2009.
Les mutations technologiques
récentes et l’évolution des
comportements n’épargnent
pas les producteurs et éditeurs
phonographiques, les premiers
touchés par la crise de l’économie
du disque. Pour quelque 3 000
entreprises concernées en France,
celle-ci s’est traduite par une
baisse de plus de 50 % de leur
chiffre d’affaires entre 2003 et
2009. Le recul a été encore plus
fort sur le marché des « singles »,
avec une baisse de –90 % sur
la même période. Cette crise
s’accompagne d’une moindre prise
de risque des grandes maisons
de disque, qui concentrent leurs
efforts sur les valeurs « sûres ».
L’Union des Producteurs
phonographiques Français
Indépendants (UPFI) estime que
plus de 80 % de la production
musicale (en nombre de
références disponibles) relève
des labels indépendants. Pour
ces derniers, notamment
Une industrie du disque enrayée
QUELLES ACTIVITÉSLIÉES à LA CRÉATIONDANS LES MUSIQUES ACTUELLES ?
30 31
BORDEAUX ROCK ND MUSIQUE SL WORKS THEO PRODUCTIONS V MUSIC PRODUCTION
ATRDR RECORDS MENESTRERS GASCONS
DEFECTED RECORDSLAGUNA STUDIOLOBELIA MUSIC
AGORILA SARL JAZZ AUX REMPARTS
SCENE NATIONALE BAYONNE
AMANITATUTA MUSIC INC.
HORS-NORMES PRODUCTIONS JDC MUSIC ZONE LIBRE
MUSIQUE EN CHANTIER, VIVA VOICE
LES 2 SINGESCOMPOSITMUSIC
DV'S RECORDS
AQUI LABEL MUSIQUE
SOULBEATS RECORDS
COLLECTIF ÇA-I
EX. T.A
EDITIONSGABRIEL
JEAN DUCASSE
IMPULSE PRODUCTION
LA CERVELLE
TAMAMUSIK
EDITION BA ET SON
LUNATIK MUSIC
BIP BIP PRODUCTION
CAROLINE PRODUCTION
Nombre de structures
5
Plus de 5
STUDIO ROBY
SARL ERIC MOUQUETMUSIC
ENERGIE NATURE PRODUCTION
PRODUCTION,
CRISTAL MUSIQUE
HORS DE PORTEE
MICHEL PEPE
CARMA PRODUCTIONDAQUI
SABOR DISCOS
EXIL MUSIQUE
JABA
LA CAD
ALIENOR RECORDS AMOR FATI BANZAI LAB BASEBOXON RECORDS CIP AUDIO CLAC RECORDS CORNFLAKES ZOO EL RANCHO PRODUCTION EXUTOIRE RECORDS GHAT PRODUCTION M- ALLIANS PRODUCTION MADAME LEO MILK PACK RECORDS MK LABEL MUSIC PLUS PRODUCTIONODETTE RECORDS PLATINIUM RECORDS RADAR SWARM RAGAMUFFIN REGGAE BAND RATBONE RECORDS SONORISTALITRES RECORDS TELEPHERIQUETER A TERRE TRAHISON RECORDS VICIOUS CIRCLE WWILKOA-HAEON
2
1
production et édition phonographique, labels
sources :L'officiel de la musiqueIRMA-2010Région AquitaineValidation de la donnée :Juin 2010Mise à jour carte :7 juillet 2010
32 33
période de durcissement des conditions imposées par les maisons de
disque ou par les distributeurs. Les artistes autoproduits doivent dès lors
assumer les coûts de fabrication et de promotion de leurs disques.
… et des dommages collatéraux
Cette mutation s’accompagne d’une remise en question des modèles
économiques jusqu’alors en place et d’une modification dans la
répartition des revenus préjudiciable aux artistes et ayants droits. Les
dispositions arrêtées afin de lutter contre le téléchargement jugé illégal
(cf. Loi Hadopi), sur la base d’un principe dit de « riposte graduée », ont
surtout pour effet d’organiser la rareté et le contrôle du marché par
quelques majors.
Des bouleversements induits par les technologies numériques…
Les pratiques d’écoute de musique via Internet ont la côte : musique en
flux (streaming), téléchargement, partage de fichiers… De plus en plus
de sites proposent désormais des offres spécifiques, même si l’équilibre
économique de ces services demeure encore instable.
La diffusion des technologies numériques a parallèlement favorisé
le développement d’un phénomène : celui de l’autoproduction par
des artistes n’ayant pu/voulu trouver une maison de disque ou bien
l’ayant quitté. La crise du support physique a entretenu ce phénomène
d’autoproduction, qui intéresse notamment les artistes sans producteur
en début de carrière, les artistes de musiques de niche à faible diffusion
mais aussi certains artistes à forte notoriété. De plus en plus d’artistes
professionnels « à potentiel » utilisent cette solution, étant donné
les difficultés accrues de signature d’un contrat avec des maisons
de disques mais aussi par volonté d’indépendance. Cette pratique
de l’autoproduction via les supports numériques n’est toutefois pas
synonyme de renoncement à la réalisation d’un disque sur support
physique, qui reste encore un moyen incontournable pour assurer une
diffusion nationale ou pour exister dans les circuits de diffusion (média,
tournées, obtention d’aides ou prêts…). Une très faible part d’artistes a
fait l’impasse totale sur le disque. Cela intervient cependant dans une
« Ce qui est en question derrière ces grandes manœuvres et les énormes enjeux économiques, c’est la capacité pour les artistes et les internautes d’accéder pour les uns à des moyens de diffusion de leurs œuvres moyennant une rémunération équitable et pour les autres à une offre culturelle diversifiée »
34 35
Des ripostes collectives
En Aquitaine, les producteurs et éditeurs phonographiques indépendants
tout particulièrement ont dû s’adapter, se structurer et élaborer des
réponses collectives à l’image de la mise en place de la plate-forme
1d-Aquitaine. Ce type d’initiative collective est d’autant plus nécessaire
que le déploiement de services numériques exige des moyens techniques,
humains et financiers souvent difficiles à mobiliser à l’échelle de très
petites entreprises ou associations et que les volumes d’affaires générés
restent encore relativement modestes. D’où l’intérêt de solutions
mutualisées.
Pour cette catégorie d’opérateurs, il s’agit désormais de s’adapter
en saisissant autant que possible les opportunités ouvertes par le
développement des usages numériques et notamment du web 2.0 et de
se projeter dans les scénarios du « Happy few », du « Netlabel » voire du
« Consumartist » identifiés dans une étude prospective du DEPS, même si
certains relativisent la portée de ces changements jugée parfois utopique.
Véritable phénomène de société, cette révolution numérique en matière
d’écoute et de pratique musicale touche l’ensemble des acteurs de la
filière, au-delà des seuls opérateurs directement concernés par la filière
du disque. Elle constitue un terrain propice d’innovations sociales mais
aussi technologiques et de services. La mobilisation et la coopération
des différents acteurs professionnels de la filière (dont les réseaux tels
que le RAMA ou la FEPPIA) et des outils régionaux (ECLA, AEC) sur
cette question devraient être encouragées et étendues, notamment
en matière d’éducation populaire, de formation ou d’apprentissage,
d’accompagnement, de recherche-développement et d’expérimentation
de solutions.
CHUTE DESVENTES DE CD, TÉLÉCHARGEMENTLÉGAL OU ILLÉGAL, NOUVELLES TECHNOLOGIES…
La plupart des acteurs aquitains impliqués dans la valorisation et la
diffusion des œuvres (producteurs, éditeurs, labels, lieux de diffusion,
festivals…) et groupes d’artistes professionnels ont déjà pris en compte
cette mutation de l’écoute musicale numérique sur Internet. Ils disposent
le plus souvent de sites propres sur lesquels ils proposent l’écoute en
ligne d’extraits ou titres, la distribution de disques sur support physique
(mais peu le téléchargement), des annonces de concerts, etc.
La plate-forme déployée récemment par la FEPPIA (1d-Aquitaine) pro-
pose l’achat de CD et l’écoute en ligne des œuvres d’artistes produites
par les labels aquitains. Cette plate-forme est présente sur les réseaux
sociaux Facebook et Myspace.
Le déploiement de l’offre de services sur ce type de plate-forme pourrait
accroître l’attractivité et améliorer la promotion des artistes, groupes et
producteurs régionaux à travers toute une série d’actions : liens entre
auditeurs et artistes, création de communautés ou forums par genres mu-
sicaux, formules de téléchargements à l’unité ou par abonnement, etc.
COMMENTLES OPÉRATEURSEN RÉGIONS’ADAPTENT-ILSà CES ÉVOLUTIONS ?
36 37
A retenirDes solutions innovantes made in Aquitaine
L’association bordelaise Musique Libre ! a développé la première plate-
forme française de téléchargement de musique en ligne en licence
ouverte. Le principe est le suivant : les auteurs concèdent au public
un droit d’usage, dans la mesure où celui-ci s’exerce dans un cadre non
commercial. Il existe plusieurs types de licences libres ou ouvertes,
dont les caractéristiques varient en matière de droits de diffusion,
de distribution des œuvres ou de modification pour une utilisation
commerciale ou non. L’avantage de cette formule est qu’elle s’affran-
chit de certains intermédiaires en comparaison des circuits classiques
de distribution des œuvres musicales, permettant l’acquisition à des
coûts réduits (6 à 10 € contre 15 à 25 €). Les objectifs de l’association
Musique Libre ! sont de soutenir et promouvoir la création et l’exploi-
tation musicale indépendante dans le cadre des licences libres, de mi-
liter pour la gestion individuelle des droits d’auteur auprès des socié-
tés civiles, organisateurs de spectacles, labels et diffuseurs. Elle œuvre
aussi dans le sens d’une meilleure information des artistes et du public
sur les modes émergents de diffusion et d’exploitation des œuvres
musicales à l’ère du numérique et sur l’économie qui en découle.
Dans le même registre, il faut également signaler le travail de l’asso-
ciation Médias-Cité de Saint-Médard-en-Jalles, créée en 1998. Il s’agit
d’une plate-forme de mutualisation numérique destinée d’une part à
favoriser l’expression, la diffusion et la formation des artistes, acteurs
éducatifs, culturels et socioculturels et d’autre part à accompagner les
collectivités dans la mise en œuvre de projets de démocratisation des
usages d’internet. L’objectif de Médias-Cité est d’offrir une alterna-
tive citoyenne de promotion de la diversité culturelle face à la logique
de maintien ou de renforcement de monopole dans le domaine du
numérique. Aujourd’hui, Médias-Cité rassemble une soixantaine de
structures adhérentes, dont la moitié en Aquitaine.
Le saviez-vous ?Dogmazic, le site d’écoute et téléchargement en ligne créé par
l’association Musique Libre ! comptait 42 500 morceaux de musique
accessibles en mai 2010, produits par 3 800 artistes et avait enre-
gistré à cette date 122 millions d’écoutes et/ou téléchargements.
38 39
L’ORGANISATIONDE CONCERTSET TOURNÉESSOUMISE àUNE CONCURRENCE ACCRUE ?
L’organisation de spectacles (concerts, tournées) est aussi confrontée à un
changement de contexte, à la fois de portée économique et réglementaire,
notamment sous l’effet de la transposition de la directive européenne sur les
services qui, par ses incidences sur la licence d’entrepreneur de spectacles, va
se traduire par une concurrence accrue avec les opérateurs étrangers.
Le saviez-vous ? D’après la SACEM, le nombre de séances de spectacle vivant n’a
cessé de croître au cours de ces dernières années, frôlant en 2009 le
nombre de 154 000 séances (soit +23 % depuis 2003). Ces séances ont
généré un peu plus de 10 % des perceptions globales de la SACEM
(78,5 M€), dont 90 % liés aux concerts (y compris les festivals). En
2009, les concerts ont représenté selon cette source les trois quarts
des séances de spectacle vivant en France (soit 116 500), 84 % d’entre
eux étant organisés par des associations. Les tournées qui ne repré-
sentent que 4 % du nombre total de concerts ont généré 39 % des
recettes totales, ce qui traduit une très forte concentration écono-
mique du secteur. Les 10 plus grosses tournées ont totalisé 20 % des
revenus du spectacle vivant.
En Aquitaine, les redevances liées à la taxe fiscale sur les spectacles de
variété perçue par le CNV font apparaître qu’en 2008 plus d’un millier
de représentations dans le secteur des musiques actuelles ont généré
10,6 M€ de recettes.
Structures Activités Autres informations
3C (Bordeaux, 33 )
Entrepreneur de spectacles, tourneur, accompagnement d’artistes
Plus de 80 artistes/groupes dont Eiffel, Calc, Romain Humeau, Julien Pras parmi les Aquitains
After Before(Fumel, 47 )
Booking Une vingtaine de groupes, dont Basement, Machin-Chose, Randy Mandys…
Alhambra Productions(Bordeaux, 33 )
Entrepreneur de spectacles, organisateur 300 concerts en 8 ans
Ariane Productions (Pessac, 33 )
Développement et accompagnement d’artistes
Frères Brothers, Rue de la Muette, Caumont et Costa, Sourigues
Art Session (Bordeaux, 33 )
Tourneur, organisateur MartinToutSeul, Naki, Donaldo Flores…Organisateur du festival Musiques à Pile
Artistes du Monde (Bordeaux, 33 )
Tourneur, promotion d’artistes Doudou Cissoko, Langi, Moussa Diouf, Noumi’s Acoustic…
Artistic Production(Bordeaux, 33 )
Production et administration de spectacles Spectacles jazz (Rhoda Scott, Golden Gate Quartet…)
A Tant Rêver Du Roi(Pau, 64 )
Tourneur, label Booking pour 8 artistes
Base Productions (Bordeaux, 33 )
Booking, production, management Une trentaine d’artistes ou groupes dont Gojira, Rageous Gratoons…
BCP Sarl(Bordeaux, 33 )
Promoteur de spectacles
Benjamin International Prod(marmande, 47 )
Entrepreneur de spectacles, tourneur, management
Blue Fish-Art(Bordeaux, 33 )
Tourneur, management, promotion Une quinzaine d’artistes
Blue Up !(lacanau, 33 )
Producteur de spectacles
Decibels Charter(marmande, 47 )
Production et diffusion de spectacles Une vingtaine d’artistes internationaux (jazz, blues, musiques du monde)
Einstein On The Beach(Bordeaux, 33 )
Organisation de spectacles Organisation du festival « A Voix Haute » (Bagnères de Bigorre)
Hors Normes Productions(agen, 47 )
Tourneur, secrétariat artistique, développement d’artistes
Oncle Strongle, Akeikoi, Les Nez Buleux, Batignolles, Adjololo System, SunSplash…
(Label)
Josette(Bordeaux, 33 )
Entrepreneur de spectacle, tourneur Scarzello & Lys Slow Motion Orchestra, Olivier Gallis, OPA, Dollar$…
Latitude Productions(gamarde les Bains, 40 )
Entrepreneur de spectacles, promoteur
Music’Action Prod(c issac médoc, 33 )
Organisation de spectacles, management d’artistes Une trentaine d’artistes
Nell Production(marcillac saint Quentin, 24 )
Booking, management Une demi-douzaine d’artistes /groupe
Parallèles Attitudes Diffusion(Bordeaux, 33 )
Entrepreneur de spectacles, organisateur Association gestionnaire d’une scène de musiques actuelles (RockSchool Barbey)
Sea of Flames(Bordeaux, 33 )
Booking
Some Produkt(Boulazac, 24 )
Organisation de concerts
Ter A Terre Concerts(Bordeaux, 33 )
Tourneur Une douzaine d’artistes sous propre label et autant d’artistes étrangers en distribution
TroisQuatre !(Bordeaux, 33 )
ntrepreneur de spectacles, tourneur, développement d’artistes
Une quinzaine d’artistes dont Anne Etchegoyen, Xarnege…
Musiques du monde
Zoobook(Bordeaux, 33 )
Booking, tourneur, production Une vingtaine d’artistes
Zubikoa Management(saint Pée sur nivelle, 64 )
Entrepreneur de spectacle, tourneur, organisateur Une douzaine d’artistes
en aquitaine, une actiVité d’entrepreneur de spectacles
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EINSTEIN ON THE BEACH
SOME PRODUKT
ZUBIKOA MANAGEMENT
3CALHAMBRA PRODUCTIONS
ART SESSION ARTISTES DU MONDE
ARTISTIC PRODUCTION BASE
BCP SARL BLUE FISH JOSETTE
PARALLELES ATTITUDES DIFFUSION SEA OF FLAMES
TER A TERRE CONCERTS TROISQUATRE !
ZOOBOOK
ACPA TANT REVER DU ROI
AMPLI ASSOCIATION
IDDAC
AGORA
TIN TAM ART
EINSTEIN ON THE BEACH
LA LOCOMOTIVE
TRANSROCK - KRAKATOA
BORDEAUX ROCK CABINET MUSICAL DU DR LARSENE
LARURAL
ALLEZ LES FILLES - ADMAA CAT
BANZAÏ LAB L'ESTRAN
HELLO MY NAME IS CORNER
LET'S PANIC LATER MUSIQUES DE NUIT DIFFUSION
ROCK SCHOOL BARBEY
MUSICALEMENT VOTRE
CRABB
MEGASTAFF
les BLUES' RIE
LANDES MUSIQUES AMPLIFIEES
MUSICALARUE
MAPLACE
SOME PRODUKT
3CALHAMBRA PRODUCTIONS
ART SESSION ARTISTES DU MONDE
ARTISTIC PRODUCTION BASE
BCP SARL BLUE FISH JOSETTE
PARALLELES ATTITUDES DIFFUSION SEA OF FLAMES
TER A TERRE CONCERTS TROISQUATRE !
ZOOBOOK ARIANEPRODUCTIONS
BENJAMININTERNATIONALPRODUCTION
DECIBELS CHARTER
HORS NORMES PRODUCTIONS
LATITUDE PRODUCTIONS
BLEU UP !
NELL PROD
AFTER BEFORE
MUSIC'ACTION PROD
ALLEZ LES FILLES - ADMAA CAT
BANZAÏ LAB L'ESTRAN
HELLO MY NAME IS CORNER
LET'S PANIC LATER MUSIQUES DE NUIT DIFFUSION
ROCK SCHOOL BARBEY
ADEM - FLORIDA ROUTES DU ROCK
VOIX DU SUD
les BLUES' RIE
ABC - BLUES STATION CONCERTS
JAZZOGENE
LA SAUCE
STACCATO
LANETIK EGINA
LOS JITOLS
BOX OFFICE
BILLETERIE
ASSOCIATION ET SERVICE CULTURELPROGRAMMANT DES SPECTACLES
ENTREPRENEURS DE SPECTACLES
entrepreneurs et prograMMateurs
sources :L'officiel de la musiqueIRMA-2010Région AquitaineValidation de la donnée :Juin 2010Mise à jour carte :7 juillet 2010
42 43
/ / G i r o n d e
La salle de la Rock School Barbey, labellisée en 1996 salle de musiques
actuelles (SMAC), a ouvert en 1988. Ce lieu offre une salle d’une capacité
de 700 places et une formule club de 250 places. La Rock School Barbey
programme une centaine de concerts par an. Le public accueilli est
estimé globalement entre 35 000 et 40 000 personnes par an. À Mérignac,
l’association Transrock gère depuis 1990 la salle du Krakatoa, également
labellisée scène de musiques actuelles (environ 40 concerts et 20 000
spectateurs à l’année). Le 4Sans à Bordeaux (800 places), lieu spécialisé
dans la diffusion des musiques électroniques, programme plus de 100
concerts chaque année, d’envergure nationale et européenne. L’espace
Tatry à Bordeaux (600 places debout) ouvert en 2007, propose 120 dates
par an, essentiellement en musiques actuelles. Le BT59 à Bègles (salle
de 600 places debout), bien qu’à vocation polyvalente, offre également
une programmation de concerts de musiques actuelles. Le Complexe
(ex CAT, mais l’association CAT subsiste) à Bordeaux offre une salle de
400 places et accueille une centaine de concerts par an, dont une partie
en programmation. L’Hérétic Club à Bordeaux s’affiche comme partie
prenante de l’univers « de la scène hardcore do it yourself » et constitue l’un
des lieux les plus représentatifs de la scène « underground » bordelaise (130
concerts par an). Bordeaux et son agglomération compte nombre d’autres
lieux qui reçoivent, entre autre, des concerts de musiques actuelles (dont
la patinoire de Bordeaux Mériadeck et le Casino de Bordeaux, la salle de
La Médoquine à Talence, Le Pin Galant à Mérignac…).
Le saviez-vous ?Trois nouveaux lieux doivent par ailleurs voir le jour sur l’aggloméra-
tion à court ou moyen terme. Il s’agit du Grand Arena à Floirac (ouver-
ture prévue en 2012), du Rocher de Palmer, situé à Cenon (ouverture
septembre 2010) et du « Music Institute Bazar », à Bordeaux rive-droite
(ouverture en 2011).
QUELS SONTLES SCèNESET LIEUxDE DIffUSIONDES MUSIQUESACTUELLES EN AQUITAINE ?
Les lieux de diffusion de musiques actuelles jouent un rôle essentiel dans
la découverte et la valorisation de la création artistique en région. Ces
lieux sont très divers, tant par la nature des opérateurs que par la dé-
marche qui les anime. Entre les salles de musiques actuelles labellisées
(plus d’une soixantaine en France), les lieux associatifs « underground »,
les Zéniths, les espaces culturels à vocation plus polyvalente ou encore
les discothèques et bars-concerts, les approches et modes de valorisation
sont très variés.
L’Aquitaine dispose de nombreuses scènes ou lieux de diffusion des
spectacles vivants, dont certains sont spécifiquement dédiés aux mu-
siques actuelles. Pour la plupart des lieux associatifs, le travail réalisé ne
saurait être réduit à la simple diffusion. Voici des exemples parmi les plus
significatifs ou singuliers…
/ / D o r d o g n e
La salle du « Sans Réserve » est une scène de musiques actuelles labellisée de
500 places (environ 35 concerts par an). Elle est gérée par une association
du même nom, au sein de laquelle figurent d’autres associations locales,
des représentants du public et des musiciens. A Bergerac, l’association
Overlook co-gère la salle de musiques amplifiées du Rocksane créée en
2003, d’une capacité de 500 personnes. La programmation comporte une
trentaine de concerts par an, associant des artistes confirmés de notoriété
nationale ou internationale à des artistes en voie de professionnalisation,
locaux ou régionaux. Il existe d’autres salles ou lieux de diffusion en
Dordogne, à l’image de la récente salle du Palio à Boulazac (capacité
de 1 000 à 6 500 personnes), avant tout dédiée à l’accueil de spectacles
vivants (et événements sportifs) avec des artistes ou groupes de dimension
nationale ou internationale.
44 45
/ / P y r é n é e s - A t l a n t i q u e s
L’association l’Ampli créée en 1983 gère depuis une dizaine d’années un
centre de musiques actuelles situé à Billère. Aménagé dans une friche
encore en devenir, ce lieu labellisé SMAc dispose d’une salle de concerts
de 400 places. L’Ampli organise une trentaine de concerts sur site chaque
année avec, dans la plupart des cas, des premières parties locales (environ
60 % de groupes locaux). A Pau, la salle de la Centrifugeuse (Maison de
l’étudiant de l’Université de Pau et des Pays de l’Adour) offre un autre
lieu de diffusion dynamique sur l’agglomération paloise. Le centre
de musiques actuelles l’Atabal à Biarritz offre un espace de diffusion
comprenant une salle de concerts de 700 places et une formule de cafés-
concerts. Egalement à Biarritz, la nouvelle Halle d’Iraty offre un espace
adapté pour l’accueil de concerts d’une capacité maximale de 4 500
places. Le Zénith de Pau (le seul en Aquitaine) offre un espace modulable
pouvant accueillir 650 à 4 500 places assises et jusqu’à 6 500 places assis/
debout. A une autre échelle, on peut évoquer L’Espace Jéliote à Oloron
(660 places assis/debout) ou encore la programmation du cabaret La
Luna Negra à Bayonne, ce lieu programme 160 concerts par an de petits
groupes locaux, régionaux, nationaux voire internationaux avec une salle
pouvant accueillir 145 personnes en format concert.
A retenirLe bœuf sur le toit
Il faut souligner le rôle particulier des cafés-bars-discothèques dans la
diffusion des musiques actuelles dans notre région. Dans la plupart des
cas, ces établissements ont été créés par des passionnés de musique
quand ce n’est pas par des musiciens. En Dordogne, on peut citer le cas
du Lemb@rzique Café situé à Lembras à proximité de Bergerac qui déve-
loppe depuis 2001 un concept de bar musical ouvert à tous les groupes
ou artistes de la région souhaitant se produire sur une scène, dans une
démarche de promotion de la pratique musicale. Une demi-douzaine de
bars-cafés de la région se sont engagés dans le Collectif Culture Bar-Bars.
Dans le centre de Bordeaux, le Saint Ex’ s’est spécialisé dans la diffusion
de musiques actuelles. Également située dans le centre de Bordeaux,
l’adresse La Dibiteri constitue un autre acteur local du Collectif Culture
Bar-Bars. Ce bar-concert offre un espace scénique sommaire qui fonc-
tionne cependant tous les soirs avec une programmation variée (du slam
au jazz improvisé) et qui se voit obligé de refuser des demandes (plus de
600 artistes ou musiciens entre juin 2008 et juin 2009).
/ / L e s L a n d e s
Le Café Music’ (salle de concerts de 500 places), organise chaque année
20 à 25 concerts, avec un effort particulier sur la découverte de nouveaux
talents, dans un rôle médian entre celui des bars-concerts et des grandes
salles de type Zénith. D’autres lieux publics du département proposent
ponctuellement des programmes de diffusion en musiques actuelles : Le
Théâtre, le théâtre du Péglé, l’Espace François Mitterrand et les Arènes à
Mont-de-Marsan, Les Arènes et l’Atrium de Dax, le nouveau Pôle culturel
du Marsan à Saint-Pierre-du-Mont…
/ / L o t - e t - G a r o n n e
Le Florida à Agen fut la toute première scène de musiques amplifiées
créée en 1993 à l’initiative de la municipalité et labellisée depuis. Ce lieu
offre une salle de 750 places et programme une trentaine de concerts par
an. Dans ce domaine, l’orientation du Florida vise à privilégier autant que
possible les créations émergentes ou en développement (notamment en
programmant des groupes locaux amateurs ou régionaux en premières
parties de concerts d’artistes ou groupes plus confirmés de notoriété
nationale ou internationale). Le Pavillon 108 ouvert à Fumel en 2009,
d’une capacité de 300 places, propose une programmation de concerts
de musiques actuelles (une douzaine par an). Dans ce département,
plusieurs collectivités gèrent des équipements pouvant accueillir des
concerts de musiques actuelles (ex : Salle de La Diligente, Centre Culturel
et La Manoque jusqu’à 1 200 spectateurs debout à Tonneins) et certaines
(Aiguillon, Fumel, Nérac, Villeneuve-sur-Lot) participent au réseau
Mixage, organisateur de l’opération « Régions en Scène », rattaché à la
Fédération des Nouveaux Territoires des Arts Vivants.
46 47
LE ST-EX LA DIBITERI LE FIACRE LE CAFE DES JOURS HEUREUX LE CAFE DES MOINES LE CONGO CAFE CULTURE OF ROCK LE CHAT QUI PECHE LE CHAT GOURMAND LE LUCIFER LA POLITIQUE LE ZIG ZAG CAFE LE ZUBU COMPTOIR DU JAZZ GUINGUETTE CHEZ ALRI Le PIN GALANT
LE KRAKATOA
SALLE DU VIGEAN
La MEDOQUINE ANDRO MAC L'ANTIROUILLE
CENTRESIMONE SIGNORET
LESCOLONNES
Le CARRE DES JALLES
L'ENTREPOTDU HAILLAN
SALLE BELLEGRAVE
BT 59La COUPOLE
ESPACE CULTURELDE CREON
CENTRE CULTUREL DE SARLAT
CENTRE CULTUREL DE BERGERAC ROCKSANE
Le SANS RESERVE
CENTRE CULTUREL LA FABRIQUE
Le FLORIDATHEATRE MUNICIPAL DUCOURNEAU
LA TANNERIE
CENTRIFUGEUSEZENITH -PAU
LEPOULAILLER
LE KALIMUCHO
LEMB@RZIQUE CAFE
LA GUINGUETTE DE RENAMONT
CASINO DE BORDEAUX LE COMPLEXE CAT ESPACE TATRY PATINOIRE DE BORDEAUX-MERIADECK MOLIERE SCENE D'AQUITAINE Le 4 SANS ROCK SCHOOL BARBEY THEATRE FEMINA LE SATIN DOLL HERETIC CLUB
THEATRE OLYMPIA
CENTRE CULTUREL DES CARMES
PAVILLON 108
THEATRE GEORGES LEYGUES
Le CAFEMUSIC'
SALLE DES BOURDAINES
L'ATABAL
AMPLI ASSOCIATION
ESPACE JELIOTE
LA LUNA NEGRA
MUSIC INSTITUTE BAZAR
GRAND ARENA
ROCHER DE PALMER
CLUBS ET SALLES DE CONCERT
BARS RESTAURANTS CONCERTS
PROJETS
THEATRE DES 4 SAISONS
salles et concerts
sources :L'officiel de la musiqueIRMA-2010Région AquitaineValidation de la donnée :Juin 2010Mise à jour carte :7 juillet 2010
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/ / L e s L a n d e s
Le festival Musicalarue organisé dans la petite commune de Luxey, propose
durant 3 jours mi-août, une programmation alternée entre artistes confirmés
et découvertes. En 2009, le festival a attiré près de 32 000 spectateurs. Le
festival « Chantons sous les Pins », festival itinérant qui se tient durant le mois
de mars, offre à de jeunes artistes (une trentaine d’auteurs, compositeurs ou
interprètes en 2010) l’occasion de se produire dans 16 communes réparties sur
le territoire départemental. Le festival Océaniques, qui se tient sur deux jours
en juillet à Tarnos, accueille environ 6 000 festivaliers. Equivalent en termes
de fréquentation, on peut signaler également le petit festival Atout Chœurs
organisé à Benquet par un collectif d’associations et Benquet Animation au
mois de mai. Autre particularité de ce territoire landais, le festival Arte Flamenco
de Mont-de-Marsan, co-organisé par la municipalité et le Conseil Général des
Landes durant 5 jours début juillet, est axé sur la culture andalouse au sens
large. Dans un même esprit, on peut citer le festival Toros y Salsa de Dax.
/ / L o t - e t - G a r o n n e
Le festival Garorock de Marmande en Lot-et-Garonne, créé en 1997, a acquis une
vraie reconnaissance tant du public que des artistes. Ce festival qui se déroule
sur 3 jours en avril a accueilli plus de 56 000 spectateurs pour sa 14ème édition
en 2010. Il propose une programmation éclectique (pas moins de 70 artistes
dans différents styles et genres musicaux sur 3 jours) jouant sur la diversité,
à la fois par la présence d’artistes confirmés et têtes d’affiche de dimension
nationale ou internationale et sur la promotion de nouveaux talents. Dans ce
même département, on peut également signaler le petit festival After-Before.
/ / D o r d o g n e
A Ribérac, le festival Le Grand Souk accueille 25 groupes sur 2 à 3 jours en juillet.
Le festival Overlook organisé en novembre à Bergerac, mérite également d’être
cité. Le festival reggae Truzion Traine, qui a vu le jour en 2009, est l’un des
derniers du genre en région. Plus ancien et plus classique, le festival Musique
Nouvelle-Orléans de Périgueux anime la cité périgourdine durant une semaine
en août depuis une dizaine d’années. Dans le même registre, l’association
Jazz Pourpre dans le Bergeracois propose des concerts en hiver et organise un
festival du même nom durant 3 à 4 jours courant mai, qui associe des artistes
confirmés et, depuis peu, une scène de jeunes musiciens de jazz.
L’AQUITAINETERRE DE fESTIVALSDE MUSIQUES ACTUELLES ?
Les festivals participent pleinement à la valorisation et à la diffusion des
musiques actuelles. Dans un contexte de crise de l’économie du disque,
on assiste à un regain d’intérêt pour ce type de manifestation, ce dont
témoigne l’accroissement de la fréquentation au cours des ces dernières
années. En Aquitaine, certains ont atteint un vrai succès populaire. Une
grande partie de ces manifestations se déroule durant la saison estivale et
contribue de ce fait à l’attractivité touristique de la région pour les visiteurs
en séjour ou de passage. Durant cette période, une étude de l’Observatoire
régional de la culture réalisée en 2008 révèle qu’un tiers des festivals de
spectacle vivant concernerait les musiques actuelles. Le rôle des associations
souvent à l’origine de ces festivals est déterminant (80 % des festivals
étant organisés par des associations, les deux tiers si l’on exclut les
associations directement liées à des collectivités), mobilisant un nombre
important de bénévoles. La plupart se sont désormais engagés dans des
démarches éco-responsables ou de développement durable.
La dynamique collective à l’échelle de certains territoires est donc une
caractéristique essentielle de ces manifestations et l’une des conditions
de leur succès auprès des publics. Environ 40 % des manifestations se
déroulent sur une période inférieure ou égale à 3 jours. En termes de
budget, les festivals de musiques actuelles sont, proportionnellement,
ceux dont la part d’autofinancement est la plus élevée. Ce sont aussi
ceux pour lesquels la part des coûts techniques est relativement la plus
importante, en raison des contraintes inhérentes à des manifestations de
plein air.
« Un tiers des festivals de spectacle vivant concernerait les musiques actuelles. Ces évènements contribuent à l’attractivité touristique de la région. Dans certains cas, la présence d’un festival réputé est un motif en soi de visite pour une partie des festivaliers venus d’autres régions ou pays ».
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/ / P y r é n é e s - A t l a n t i q u e s
Le festival de Jazz d’Oloron (« Des Rives & des Notes ») créé en 1981,
accueille durant toute une semaine une dizaine de concerts et comprend
également un tremplin ouvert à des musiciens ou groupes amateurs.
L’association « Jazz à Oloron » organise quant à elle des concerts durant
l’année. Les musiques improvisées et le dialogue interculturel sont aussi
au cœur du petit festival Errobiko Festibala qui se tient chaque année
depuis 1997 dans le village basque d’Itxassou, durant 3 à 4 jours vers la
mi-juillet. Ce festival associe concerts, stages, conférences et expositions
autour de diverses thématiques (le chant depuis 2008). Dans un autre style,
le festival des Transhumances Musicales de Laas, qui se tient sur 4 jours
courant mai s’efforce de promouvoir la culture des chants polyphoniques.
Sa programmation comporte plus d’une vingtaine de spectacles et 500
artistes. Il accueille plus de 7 000 spectateurs. Consacré aux musiques
traditionnelles, le festival Hestiv’Oc, festival des musiques et cultures de
l’Occitanie et du Sud, se déroule en août dans la ville de Pau durant 4 à
5 jours, et a accueilli en 2008 environ 60 000 spectateurs. On retrouve
cette revendication d’identité culturelle et d’ancrage territorial dans la
démarche qui a présidé à la création du festival Euskal Herria Zuzenean
(EHZ), il y a une quinzaine d’années. Celui-ci se tient sur 3 jours début
juillet dans le village d’Hélette. Le festival accueille plus de 12 000
spectateurs. Depuis 2008, l’association Emmaüs de Pau organise son festival
sur le site de Lescar durant 2 jours fin juillet. Il propose une dizaine de
concerts d’artistes ou groupes de renom et une dizaine de groupes locaux
sous forme de tremplin. Ce festival s’accompagne de conférences-débat
autour d’un thème de société. A vocation beaucoup plus commerciale, le
Biarritz International Groove festival lancé en 2009 sur 3 à 4 jours vers la
mi-juillet, offre essentiellement une affiche d’une trentaine de groupes ou
artistes à forte notoriété. Plusieurs salles et lieux de la ville participent à
cet événement (l’Atabal, la nouvelle Halle d’Iraty, des clubs…).
/ / G i r o n d e
L’un des rendez-vous les plus fréquentés est le Reggae Sun Ska Festival à
Cissac-Médoc (30 000 spectateurs). Ce festival qui se tient sur 2 jours au
mois d’août existe depuis 1997 et a évolué sur plusieurs sites au gré de son
développement et des politiques foncières des collectivités (Montalivet,
Cussac, Cissac). Pour son édition 2010, il a occupé de manière transitoire
un site à Saint Sauveur de Médoc. Dans l’agglomération bordelaise, le
festival « Rendez-Vous des Terres Neuves » à Bègles, se déroule sur 2 jours
en septembre. Il accueille entre 1 500 et 2 000 personnes par soirée.
Le festival Bordeaux Rock dédié aux groupes émergents (une douzaine
en 2010) se tient en début d’année dans plusieurs petits lieux de la ville.
A Eysines, se tient sur deux jours le Festival « Eysines Goes Rock’n Soul »
organisé par l’association Allez-les-Filles. Tout près de là, à Blanquefort,
le festival Culture Rock combine sur 3 jours concerts, rencontres-débats,
ateliers, tremplin junior, mobilise des dizaines de bénévoles et d’autres
associations locales. A Cenon, le tout nouveau festival « Solid’Arts
HipHop » exprime le dynamisme de plusieurs associations de quartiers
populaires de l’agglomération bordelaise, notamment d’associations de
jeunes issus de l’immigration. Le festival Hestejada de los arts qui se tient
courant août dans plusieurs villages du sud-Gironde et de Haute-Lande
doit aussi beaucoup à l’implication et à la personnalité du musicien
Bernard Lubat. Toujours dans le Sud Gironde, le festival des Nuits
Atypiques anime depuis 1995 les étés de la ville de Langon. Ouvert sur
les musiques du monde, les musiques traditionnelles et promoteur de la
diversité culturelle, ce festival combine concerts, débats, projections de
films, spectacle vivant. On peut également mentionner en Gironde le
petit festival Musik à Pile qui se déroule sur un week-end en juin à Saint-
Denis-de-Pile, précédé de 2 jours d’animations gratuites chez l’habitant
ou dans le village. Enfin, le festival « Ouvre la Voix » se distingue par son
caractère itinérant. Associant musique (11 artistes ou groupes en 2009),
sport (randonnée à vélo), patrimoine et gastronomie, il se déroule sur un
week-end en septembre le long d’une voie ferrée reconvertie en piste
cyclable au gré d’un itinéraire de 55 km entre Latresne (près de Bordeaux)
et Sauveterre-de-Guyenne.
« Ces nombreux exemples illustrent la diversité des lieux d’expression et l’importance du rôle jouépar ces espaces pour la valorisation de la création artistique émergente régionale en musiques actuelles ».
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LES OCEANIQUES
BORDEAUX ROCK
SOLID'ARTSHIP HOP
VIBRATIONSURBAINES
EYSINES GOESROCK' N SOUL
DRUMS ADDICT Festival DES HAUTS DE GARONNE
JAZZ A LA BASE MUSIQUES A PILE
LES NOCTAMBULES
CULTUREROCK
LE FESTIN
Festival des
GAROROCK
ABRACADA'SONS
MUSIK A PILE
Festival OVER LOOK
JAZZ POURPRE
Festival LE GRAND SOUK
1 TRUZION
La RUEE AU JAZZ
LES OCEANIQUES
FESTI MAI
FESTIVAL EMMAUS
JAZZ NATUREL D'ORTHEZ
HESTIV' OC
LES RENDEZ-VOUS DE TERRES NEUVES
REGGAE SUN SKA FESTIVAL
LES 24 HEURES SWING DE MONSEGUR
OUVRE LA VOIX
FUGUE EN PAYS JAZZ
ERROBIKOFESTIBALA TRANSHUMANCESMUSICALES
1 TRUZION
LES NUITS ATYPIQUES DE LANGON
UZESTE MUSICAL
MUSICALARUE
FESTIVALDE GUITARE
Nombre de Festivals
4
2
1
ARTE FLAMENCO
ATOUT CHŒURSCHANTONSSOUS LES PINS
TOROS Y SALSA
BIG FESTIVAL
Festival EHZ
JAZZ A OLORON
FestiVals
sources :L'officiel de la musiqueIRMA-2010Région AquitaineValidation de la donnée :Juin 2010Mise à jour carte :7 juillet 2010
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LES MUSIQUESACTUELLES,SUPPORTS D’INNOVATIONS ?
Le développement et la diffusion des musiques actuelles se sont opérés
depuis le début du 20e siècle concomitamment à l’émergence de nou-
velles technologies : électrification, amplification, phonographe, disques
vinyles puis CD, médias audiovisuels, électronique …
Actuellement, l’essor de la société et des arts numériques alimente de
nouvelles évolutions, aussi bien en matière de comportements d’écoute
que de création musicale.
Au niveau national, on peut citer les travaux de la société Puce-Muse,
autour de la musique vivante, visuelle et virtuelle, par la production de
spectacles associant musique, nouvelles technologies (dont la « méta-
mallette ») et images.
En Aquitaine, certains laboratoires se sont spécialisés dans le domaine de
la modélisation du son et de la musique interactive. C’est notamment le
cas du Studio de Création et de Recherche en Informatique et Musique
Électro-acoustique (SCRIME), rattaché au Laboratoire Bordelais de
Recherche en Informatique (Labri). Cette équipe travaille actuellement
sur plusieurs programmes de recherche (Simbals, 2PIM, Virage, Gsharp,
Acousmoscribe, Interaction 3D, musique opportuniste, percussion
aérienne).
Le Saviez-vous ?La société Stantum-Jazz Mutant, basée à Bordeaux, a mis au point une
interface multi-touches de contrôle d’instruments (synthétiseurs,
tables de mixage, applications multimédias), le LEMUR. Ce dispositif
a été adopté par de nombreux artistes dans le monde (dont Damian
Taylor pour une tournée de l’artiste islandaise Björk). Fort de ce suc-
cès, la société a ouvert des antennes à Paris, Ber