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UNE PUBLICATION DE L’e-TOILE DE L’INFO
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N° 6 novembre 2008PrEmIEr mAGAZINE LUDO éDUCATIF, sOLIDAIrE ET GrATUIT
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ENFANTS SOLDATS FAIRE TAIRE LES ARMES !
Crise économique : quand les États sont dans tous leurs états
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Une publication de l’e-Toile de l’info 64, rUe raMbUteaU, 75003 ParISwww.letoiledelinfo.comcontact@letoiledelinfo.comtél.: 01 74 90 04 10
Directrice de publicationMathilde LaFarGem.lafarge@letoiledelinfo.com
rédaction en chefÉmilie tHÉrYe.thery@letoiledelinfo.com
édition et direction artistiqueLisou HYaFILlisou@letoiledelinfo.com
Ont participé à ce numéro :Jean-Louis MOUSSINGa, elise berNIND, Élisa DeLIÈGe, Lane SIGÉ, Omaira GONZaLeZ, Guillemette GONSSOLIN, Marie LeMeLaND, arnaud QUÉrÉ, Marie DebOrD, Léo DUbOIS, Soane tÉVa
régie publicitaire : Mathilde LaFarGe Impression Italie : Lyna Graphic
SommaireICI ET AILLEUrs 4 • en bref6 •Lacrisefinancière10 • enfants soldats, victimes de guerre12 • « Sans nous, il y aurait sûrement plus de fraudes »
LE sAVIEZ-VOUs ? 14 • Des dates à se souvenir
UN méTIEr À LA LOUPE 16 • Devenir DJ
POrTrAIT 18 • PaulNewman,lemagnifique20 • Léonora Miano, l’afropéenneVU DE L’INTérIEUr 22 • Star du bahut, the special one
XXIe sIÈCLE 24 • L’huile de palme, bourreau des forêts28 • La maison de demain en un clic31 • ÇachauffeenArctiqueEsPACE FUN32 • L’art de se réunir pour rire35 • Quand antonio banderas rencontre Meg ryan36 • Une console nommée “DSi”
LANGUEs 39 • Un vol sans retourCOUrrIEr41 • Mamusique,monskateetmoi BD43 • Guimette à Paris
Poussé par la gourmandise écono-mique, le capitalisme a cédé – avec les crédits subprimes – à l’argent facile et a démontré les limites de la société de surconsommation dans laquelle nous vivons.Les conséquences de l’éclatement du système des subprimes à l’échelle mondiale rappellent aux États que pour remettre d’aplomb le (nouveau) système économique global, la participation conjuguée de tous les pays acteurs du système économique est nécessaire. Petite leçon d’humilité à prendre. Comme dit l’adage : « L’argent est un bon serviteur, mais un mauvais maître ».
par mathilde Lafarge
La gourmandise est un vilain défaut !
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FRANCE
UN gÉANT DES MERSLe plus grand trimaran de course jamais construit a été inauguré à Nantes, en France. Il mesure 40 m de long et 47 m de haut. Il faut quand même huit hom-mes pour hisser la grand-voile. Objec-tif de ce géant des mers : battre des records, comme le tour du monde à la voile en moins de 50 jours.
ÉTATS-UNIS
LA CRISE TUEQui a dit que plaie d’argent n’était pas mortelle ? Un homme d’affaires californien au bord de la faillite a tué sa femme, ses 3 enfants et sa belle-mère, avant de se suicider. Un cas qui n’est malheureusement pas unique en ce moment aux États-Unis. Avec la crise financière, les psy-chologues notent une augmen-tation du taux de dépressions et de suicides.UN pETIT OUbLI
qUI COûTE ChER…La tecktonik n’est pas seulement une danse, c’est aussi un gros business qui brasse beaucoup d’argent notamment avec des produits dérivés (t-shirts, soirées, boissons…). La marque Teckto-nik est protégée en France et ailleurs. Seulement, les créateurs ont oublié la Suisse qui vient d’ac-corder les droits d’exploiter le nom de “Teckto-nik” à deux jeunes Suisses… super contents !
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UNE NUIT DANS LA pEAU
D’UN CLANDESTINLe Mexique a créé une attraction pas comme les autres. Le centre Caminata Nocturna propose au public d’expéri-menter, le temps d’une nuit, la dangero-sité du passage des immigrés clandes-tins vers les États-Unis. Les épreuves sont nombreuses : attaques d’animaux, longue marche en terrain hostile, tout ça sous l’œil de passeurs malhonnêtes et des gardes-frontières prêts à tirer. L’idée est de dissuader les candidats au départ.
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ITALIE
COUp DE pROjECTEURDu 14 au 22 novembre se tient à Vérone en Ita-lie la 18e édition du Festival du cinéma africain. L’occasion pour l’industrie du cinéma de ce continent de se faire connaître, d’échanger et de rencontrer le public. Cette année, l’invité d’hon-neur est la Côte d’Ivoire.
STOp à LA « FIèvRE AChETEUSE »
Chaque année à la fin du mois de novembre, les consommateurs sont invités à participer à la “Jour-née sans achat”. Cet événément a été créé en 1992 pour protester contre l’excès de consommation de nos sociétés. Pourquoi ? Parce qu’une journée sans achat, c’est agir en faveur de l’environnement (moins d’emballages…), combattre pour le juste par-tage des richesses (selon les organisateurs : “Notre voracité à consommer s’appuie sur l’exploitation de populations affâmées”) et lutter contre l’endet-tement des familles.
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Tout le monde ne parle plus que de ça : la crise finan-cière ! C’est quoi au juste ?
Un trouble qui perturbe les mar-chés boursiers et les marchés de crédits d’un pays. Aujourd’hui avec la mondialisation, quand un pays éternue, c’est toute la planète qui s’enrhume. Si, dans un pre-mier temps, la crise ne concerne que les marchés financiers, il ris-que d’y avoir des effets néfastes sur l’économie réelle, c’est-à-dire un dysfonctionnement au niveau des échanges de biens et de services. Cela peut entraîner une crise de
l’économie, voire une récession. Comment en est-on arrivé là ?
Crédit aux Américains les plus pauvres
Si on remonte à la source, on trouve les “crédits subprimes” améri-cains. Ce sont des prêts à risques qui ont permis de financer des crédits immobiliers à des foyers à faibles revenus. Ces derniers n’of-fraient aucune garantie pour pou-voir rembourser leurs emprunts. “La garantie de ces prêts se por-tait sur la valeur des logements financés par les prêts”, précise
Des géants de la banque se retrouvent menacés ou en situation de faillite, les marchés boursiers connaissent des chutes étourdissantes, les États sont appelés à la rescousse... Le monde de la finance perd-il la boule ? L’écono-mie s’achemine-t-elle vers une crise mondiale ? Petit cours d’économie pour essayer de comprendre.
Quand les États sont dans tous leurs états
Crise économique
Arnaud Quéré
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récession : ralentissement del’activitééconomique.Titre financier : Document qui constate et prouve undroit (de propriété, à un ser-vice...).Pays émergent : Pays dont l’économie prend une impor-tance internationale. Excédent : Surplus.Liquidités : Sommes dispo-nibles.Eurogroupe : Nom donné à la réunion mensuelle des ministres des Finances des pays de la zone euro (pays quiontcommemonnaieuni-quel’euro).
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Jézabel Couppey-Soubeyran, qui enseigne l’économie à l’Université de Panthéon-Sorbonne à Paris, en France. Au début des années 2000, le mar-ché immobilier allait bien,la valeur des logements ne cessait de grim-per : le système fonctionnait. “Mais à partir du moment où le prix de ces logements a commencé à bais-ser, le mécanisme s’est grippé” et le système financier américain en a pris un coup.
Les subprimes n’expliquent pas tout
Génial, on a donc trouvé le cou-pable de la crise… En réalité, pas tout à fait. “Les crédits subprimes, c’est 1 000 milliards de dollars. Un gros chiffre dans l’absolu, mais qui est finalement très petit si on le compare aux 20 000 milliards de capitalisation boursière améri-caine, c’est-à-dire la valeur totale des actions émises sur le marché financier du pays, ajoute Jézabel Couppey-Soubeyran. Enfin, ces 1 000 milliards de dollars sont également minuscules s’ils sont comparés aux 60 000 milliards de dollars de titres financiers détenus
par les ménages américains.” En résumé, les crédits de subprimes ne peuvent pas expliquer l’ampleur de la crise financière. Alors ?
L’optimisme nourrit la crise
Pour comprendre, il faut donc creuser un peu plus. “Il y a beau-coup d’argent disponible sur les marchés. Pourquoi ? Parce que plusieurs pays émergents (la Chine, l’Inde et le Brésil) ont connu une forte croissance. Ces pays ont dégagé des excédents d’argent qu’ils ont placés à l’étran-ger. Cela a mis en circulation dans l’économie mondiale beaucoup de liquidités”, poursuit Jézabel Coup-pey-Soubeyran. Autre déclencheur de la crise : l’optimisme du monde financier. “L’euphorie des marchés nour-rit l’emballement et l’appétit des agents économiques qui investis-sent et s’endettent toujours plus”.
La forte croissance de l’économie américaine, pendant plusieurs années de suite, a créé une situation d’exaltation. De même, les pays émergents ont alimenté le monde entier de produits à bas prix : cela a boosté les marchés financiers. Enfin, le développement du monde de l’argent a donné aux financiers et aux banquiers l’illusion qu’ils
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pouvaient tout contrôler, y com-pris les risques.
Tous liésLe monde financier actuel est-il devenu “maboule” au point de laisser s’installer un tel bourbier ? “En Hollande, en 1637, un bulbe de tulipe s’échangeait à un prix qui dépassait celui d’un tableau de Rembrandt, rappelle Jézabel Coup-pey-Soubeyran. On n’est donc pas plus fou aujourd’hui qu’on ne l’était au XVIIe siècle.” En réalité, le monde de la finance répond à des mécanismes très précis.La finance est une sorte de grand réseau où les acteurs sont tous liés les uns aux autres : “Les ban-ques sont des acteurs majeurs du système financier et quand l’une d’entre elles connaît une difficulté et qu’on la laisse s’enliser, elle peut entraîner dans sa chute d’autres banques”. Autre mécanisme propre à la finance : les investisseurs achètent et vendent toujours en fonction de la tendance du marché. “Prenons l’exemple du marché de l’immo-bilier. Il y a peu de temps encore, le prix des logements à Paris, en France, était complètement décon-necté de leur vraie valeur. Si vous êtes propriétaire d’un logement et
que vous voulez vendre, vous n’al-lez pas le céder à bas prix parce que vous estimez que c’est le juste prix. Vous avez intérêt, comme tout le monde, à le vendre au prix le plus haut, celui du marché. Donc vous entretenez la “bulle immobilière”, c’est-à-dire la hausse continue des prix sur le marché de l’immo-bilier”. De la même façon, quand les taux d’intérêt dans les banques sont bas, tout le monde emprunte, donc s’endette et participe à la fré-nésie de l’endettement.
Assez mal partiPour stopper la crise financière, il a fallu de grands plans de sauve-tage inédits dans l’Histoire, avec notamment l’intervention des
États. “Il faut créer les conditions pour que l’argent circule à nou-veau”, a affirmé le chef de l’État français, Nicolas Sarkozy, éga-lement à la tête de la présidence européenne. Avec l’adoption des plans bancaires européens et d’un plan de financement américain, les marchés financiers se sont détendus. Mais rien n’est fini. Le danger maintenant, c’est la conta-gion de la crise financière à l’éco-nomie réelle. “Vu l’ampleur de la crise, il y aura forcément des réper-cussions sur l’investissement des entreprises et la consommation des individus. Quand une banque resserre les conditions de crédits accordés aux entreprises, celles-ci investissent moins, leur activité ralentit, elles licencient du per-sonnel, ce qui fait moins d’argent pour les ménages et donc moins d’achats… et au final, moins de croissance pour l’économie du pays”, conclut Jézabel Couppey-Soubeyran. L’urgence est donc de s’occuper de l’économie réelle. Dernièrement, le président de l’Eurogroupe a écarté l’idée d’une relance géné-rale de tous les pays. Or, si un pays injecte de l’argent dans son éco-nomie pour relancer son activité et que le pays voisin ne le fait pas, la relance ne fonctionne pas, car l’argent injecté se déverse rapide-ment en dehors du circuit écono-mique du pays. On semble assez mal parti…
Émilie Théry
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L’économie pour tousJamais autant de gens se sont passionnés pour l’économiequedepuisledéclenchementdelacrisefinancière.L’ouvragedeJézabelCouppey-Soubey-ran, L’Économie est un jeu, permet de comprendre quelquesnotionsdanscedomaine,biencomplexepourquienestéloigné.En100questions,cepetitlivre éclaire sur le pouvoir d’achat, les salaires, le PIb, la bourse… Pour devenir un “homo œconomicus” incol-lable.L’économie est un jeu, chez Librio.
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La France accorde 320 mil-liards d’euros pour garantir les prêts entre banques et
40 milliards pour les recapitali-ser. L’Allemagne y consacre pour sa part 480 milliards, les Pays-Bas 200, l’Espagne 100 et la Grande-Bretagne au moins 47. Il s’agit bien de garanties apportées par l’État et non de dépenses. Le déblocage de ces sommes conséquentes pose néanmoins une question : com-ment arrive-t-on à trouver autant d’argent pour sauver le système financier alors que l’on a tant de mal à apporter de l’aide aux pays souffrant de la crise alimentaire ?Il est clair que cette dernière crise n’a pas déclenché la même mobi-lisation mondiale. “L’argent qui est apporté pour relancer l’agri-culture provient de dons. (…) Les centaines de milliards dont il est question dans la crise financière, c’est pour que l’État se substitue à des secteurs privés (banques). Il ne faut pas mettre en compétition ces deux crises… La part des moyens donnés à l’agriculture est passée de 20 % à 4 % dans les politiques d’aide au développement…”,
a expliqué dernièrement Henri Rouillé d’Orfeuil, président de la coordination des ONG françaises de solidarité, au micro de Radio France International. Il y a quelques mois encore, les prix des matières premières flambaient. En 2007, la crise alimentaire a entraîné une augmentation de 75 millions du nombre de personnes souffrant de la faim, notamment en Afrique et en Asie. En dépit d’une production céréalière mondiale
en progression cette année (des-tinée en partie à la production de bio- carburants), au moins 36 pays ont besoin d’une aide extérieure. Ce que craignent les ONG, c’est que la crise économique mon-diale assèche les dons. Confrontés à leurs problèmes financiers, les pays donateurs risquent de ne pas respecter leurs promesses. La crise financière risque d’avoir un impact sur la vie des plus pauvres.
Émilie Théry
Plus de 923 millions de personnes souffrent de la faim, et au moins 36 pays du monde doivent, en ce moment, recourir à l’aide extérieure pour nourrir les populations. La crise financière va-t-elle encore aggraver leur situation ?
Amérique du Sud et AfriqueLecontinentafricainetl’AmériqueduSudsemblentêtredesacteursabsentsdelacrisefinancière.Pourquoi?“L’Afrique, en dépit de toutes ses richesses naturelles, a été en dehors du processus de mondialisation des échanges commerciaux et les systèmes financiers sont très peu présents sur ce con-tinent, explique Jézabel Couppey-Soubeyran.Même dans les pays d’Afrique du Nord, les plus développés, les mar-chés financiers sont peu actifs. C’est un peu différent en Amérique du Sud. Le Brésil est l’un des pays émergents. Mais bon nombre d’États sud-américians ont connu des cri-ses monétaires à répétition. Ils ne sont pas à l’abri d’autres graves secousses financières.”
LES pAyS pAUvRES pLUS TOUChÉS pAR LA CRISE FINANCIèRE ? ©
LisouHyafil
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Enfant et guerre, deux mots qui ne vont pas ensemble, mais que certains adultes essaient parfois d’associer. Selon l’Unicef, 300 000 enfants sol-dats – garçons et filles – sont mêlés à plus de 30 conflits dans le monde. Le 20 novembre, c’est la Journée Internationale des Droits de l’Enfant. Mais pour ces enfants soldats, cela veut-il dire quelque chose ?
La guerre leur a volé leur enfance… On les appelle “Kadagos” en République
démocratique du Congo, “Little Bees” en Colombie, “Craps” au Rwanda. À l’âge où ils aimeraient jouer avec leurs copains, prendre
du bon temps avec leur famille, les enfants soldats se retrouvent enrôlés dans l’horreur des conflits armés. Eux qui aimaient, comme tant d’autres, s’amuser à se faire la guerre “pour rire”, sont envoyés au front pour de vrai. Pour eux, les pistolets en plastique sont remplacés par le dernier modèle de kalachnikov…
Des droits, oui mais…Les enfants soldats ont toujours existé. Toutes les guerres, depuis l’Antiquité, ont utilisé les plus jeunes pour grossir les troupes et placer les enfants en éclaireurs afin de baliser le terrain. Mais son caractère massif est totalement inédit dans l’Histoire. Aujourd’hui “les enfants peuvent représenter jusqu’à 50 % des factions armées
(colloque “Enfants et guerres”, 10 mars 2005 à l’Université Paris 1). En 2002, le Protocole facultatif à la Convention relative aux droits de l’enfant entre en vigueur. Il inter-dit la participation d’enfants de moins de 18 ans aux hostilités. Ce texte ajoute que “les États peuvent accepter des volontaires à partir de l’âge de 16 ans, mais ils doivent déposer une déclaration précisant l’âge minimum de l’engagement volontaire et expliquant certaines garanties relatives à un tel enga-gement”. Mais dans les faits, tout le monde sait que ces droits pour protéger l’enfant ne sont pas res-pectés…
La loi du plus fortLes enfants sont utilisés comme des objets qu’on formate pour tuer.
Enfants soldats, victimes de guerre
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Enfants soldats Mayi Mayi dans le camp d’entraînement Mangangu, en juillet 2003, en République démocratique du Congo.
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Enfants soldats Mayi Mayi, dans le Nord Kivou, en RDC, en 2002.
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Ils peuvent être enlevés à leurs familles ou enrôlés de force par des moyens de pression. Beaucoup ont perdu leurs parents et l’armée reste leur seule solution de survie. Cela a été le cas pour Ishmael Beah*. La guerre entre dans sa vie à l’âge de 12 ans. Cet enfant de Sierra Leone voit toute sa famille disparaître. Il se retrouve seul. “Comme tous les enfants dans la même situation que moi, nous n’avions pas d’autre choix que de nous engager comme enfant soldat”, explique le jeune homme, aujourd’hui étudiant en
droit, à la chaîne de télé-vision française TF1. Les forces armées font l’éducation militaire de ces jeunes. Ils les entraî-nent, les nourrissent, leur font parfois un lavage de cerveau, en utilisant des drogues pour faire tomber leurs résistances. La mort devient leur quotidien, même si tuer reste insup-portable. “La première fois qu’on prend la vie de quelqu’un, c’est la chose la plus difficile de toutes. Tout ce qui fait de vous un être humain disparaît.”
Après la guerre… La guerre prive les enfants de leurs chances d’avenir. Quand ils par-viennent à survivre aux conflits armés, ils se retrouvent seuls face à leurs traumatismes. Les Nations Unies (ONU) ont mis en place des programmes de réinsertion pour aider les enfants soldats à retrou-ver une vie normale : suivre une scolarité régulière, soigner leurs blessures physiques et psycholo-giques et rejoindre des membres de leur famille, éclatée pendant la guerre. Les enfants soldats se reconstrui-sent petit à petit, car la plupart ont perdu les gestes simples de l’enfance. “Je ne savais plus ce qu’était le vrai sommeil, dormir
sereinement, j’avais oublié ce que voulait dire la confiance, et vivre sans violence”, témoigne encore Ishmael Beah, devenu ambassa-deur de l’Unicef.Chaque jour l’ONU, l’Unicef, des ONG, des associations se mobili-sent pour faire libérer ces “soldats otages”. Mais il reste encore beau-coup de chemin à parcourir pour que les enfants soient respectés dans le monde. Selon l’Unicef, 45 % des adultes ignorent que les enfants ont des droits !
Lane Sigé* Le chemin parcouru : Mémoires d’un enfant soldat, d’Ishmael Beah, aux Éditions Presses de la Cité.
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Faction :Groupequiexercecontre le pouvoir une opposi-tion violente.
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UN ALbUM SOLIDAIRE !
35 artistes ont mis leur talent au service des enfants soldats. Grâce à l’énergie des bénévoles, des musiciens et des chan-teurs, un album est né : Enfants Soldats, d’ici et d’ailleurs. Les bénéficesdes ventes permettront definancerunprogrammede réinsertion pour ces enfants.Toiaussitupeuxaider les enfants soldats enécoutantceCD!www.enfants-soldats.com
Ce jeune soldat congolais de 12 ans montre la blessure qu’il a eue au combat en République démocratique du Congo.
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Camp de réinsertion pour les enfants soldats en Ouganda (Afrique).
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En avril dernier, environ 60 000 observateurs électo-raux étaient au Népal (Asie)
pour assister aux élections de l’As-semblée constituante. Deux mois plus tard, des élections législatives ont réuni au moins 30 000 obser-vateurs au Cambodge (Asie). Ces hommes et ces femmes, chargés de repérer les fraudes, sont envoyés soit par des organisations régio-nales et internationales (Union européenne, OSCE...), soit par des organisations nationales (groupes issus de la société civile du pays où se déroule le vote, par exem-ple), soit par des ONG spécialisées dans ce type de mission (EISA, ANFREL...). Le séjour sur place varie de huit jours à huit semai-nes selon l’expérience et le statut de l’observateur.
Maîtriser l’anglaisRaphaëlle Guillon, 27 ans, a parti-cipé à la surveillance de trois élec-tions présidentielles en Afrique, pour le compte de l’Union euro-péenne. “Je restais environ deux semaines. Quelques jours avant l’élection, on repère les bureaux de vote. On discute avec les habitants et les responsables locaux pour prendre la température. Le jour du scrutin, on passe dans une dizaine de centres de vote, puis on assiste au dépouillement. Nous sommes là pour observer, pas pour inter-venir. Si nous repérons une irré-gularité, elle est notée et nos res-
ponsables sont mis au courant”, explique Raphaëlle. Les observateurs travaillent par deux et sont systématiquement de nationalité différente. “L’anglais est la langue de travail. C’est pour cela qu’un bon niveau est exigé au moment du recrutement”, précise la jeune Française. Des mesures de sécurité peuvent être imposées si le pays est instable.
Un travail sur invitationEn général, les observateurs électo-raux internationaux ont une tren-taine d’années et travaillent dans des ONG. Il y a aussi des diploma-tes en exercice ou à la retraite qui souhaitent garder le contact avec le terrain. “Dans certains pays comme en Allemagne, l’observa-tion électorale est un métier. Ce n’est pas le cas en France, car trop de personnes y participent pour assurer à chacun un nombre de missions suffisant pour en vivre”, constate Raphaëlle.Les observateurs électoraux tra-
vaillent uniquement sur invitation du pays où se déroule le scrutin. “Évidemment, si les élections ne sont pas transparentes, notre présence ne va pas radicalement changer les choses, mais il y aurait certainement davantage de frau-des et de pressions sur les élec-teurs sans nous. En Sierra Leone, nous avons quand même réussi à faire annuler les résultats de cer-tains bureaux de vote”, conclut la jeune femme.
Elise Bernind
Assemblée constituante : Groupe chargé de rédiger une constitution une fois élu.
élections législatives : Vote pourchoisirdenouveauxdépu-tés.
OsCE : Organisation pour la SécuritéetlaCoopérationeneurope. elle réunit 56 États regroupés pour assurer leur sécurité.
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Ce mois-ci, la Guinée-Bissau, en Afrique, va élire de nouveaux dépu-tés, et les États-Unis un président. Les deux scrutins seront sur-veillés par des obser-vateurs électoraux.
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Raphaëlle Guillon a participé à la surveillance de trois élections présiden-tielles en Afrique.
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NOVEmBrE 1970Typhon meurtrierLe cyclone de bhola est le cyclone le plus meurtrier du XXesiècle. Il s’abat sur le bangladesh, alors appeléPakistanoriental.Ledécompteofficielfaitétatdeplusde 150 000 morts et 100 000 personnes disparues. Mais il y a eu probablement beaucoup plus de victimes : on avance le chiffre de de 500 000 morts.
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Fin de la Première Guerre mondialeAprèsquatreansdeconflits,l’armistice est signé avec l’Allemagne. Cette “GrandeGuerre”, commencée en 1914, laisse derrière ellehuitmillionsdemortsetsixmillions de blessés.
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NOVEmBrE 1989 Chute du mur de Berlin
Le Mur de berlin, en allemagne, surnommé le murdelahonteparlesOccidentaux,estprisd’assaut par les berlinois séparés depuis 27 ans.Lafouleenliessecélèbrel’unitéretrouvéede la ville. La libre circulation est rétablie entre L’allemagne de l’Ouest et l’allemagne de l’est.
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Magellan découvre l’océan PacifiqueMagellandébouchedudétroit,quiporte
aujourd’hui son nom, et voit s’ouvrir devant lui les immensités de l’océanPacifique.
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Assassinat de KennedyTroisansaprèsavoirétéélu34e président des États-Unis, John Kennedy est assas-siné, à Dallas, dans des circonstances quidemeurenttoujoursobscures.
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Un démocrate reste à la maison Blanche
BillClintonestréélupourundeuxièmemandatprésidentielauxÉtats-Unis.Cettevictoirefaitdeluilepremierpré-sident démocrate réélu depuis 1944. BillClintondevientaussi,àcinquanteans, le plus jeune président réélu dans toute l’Histoire des États-Unis.
NOVEmBrE 1996
Unique femme àavoir reçu deuxprix Nobel (physiqueen 1903 et chimie en 1911), elle est à l’origine despremierstravauxsurla radioactivité avec Henri Becquerel et son mariPierreCurie. Après lamort
accidentelle de Pierre, Marie metàprofitleseffetsduradium
sur les organismes vivants pour soigner les cancers et fonde, à Paris, l’Institut du radium(aujourd’huiInstitutCurie).
elle meurt le 4 juillet 1934.
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NAIssANCE DE mArIE
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NOVEmBrE 1889
Inauguration de la
Tour Eiffel
symbole de Paris et de la France dans le monde, la Tour Eiffel doit son nom à l’ingé-nieur Gustave Eiffel (1832-1923). Ce dernier remporte en 1887 le concours organisé en vue d’élever, pour l’Exposition universelle de 1889, une tour de 300 mètres de haut sur les bords de la seine, à Paris.
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Inauguration du canal de suez L’impératrice eugénie, à bord du yacht aigle, inau-gurelecanaldeSuez,qui
relie la mer Méditerranée à la mer rou-ge.Cecanalestl’œuvredeFerdinandde Lesseps.
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CapaCités d’adaptation
Un bon DJ est à l’écoute des tendances musica-les et de son public. Qu’il soit dans les boîtes de nuit locales ou sur les scènes internationales, il doit s’adapter à la piste. “En Russie, le public se fiche du rap. Dans les pays scandinaves, il attend la nouveauté. En Suède, par exemple, les gens sont plantés devant la cabine du DJ à l’écoute du son inédit. En revanche, en France, un son nouveau ne rassure pas le public, qui a besoin d’entendre des choses qu’il connaît déjà”, témoigne DJ Battle. Pour obtenir la recon-naissance, il faut également une intelligence dans le management. “Au début, c’est difficile de refuser les plans qu’on nous propose, mais il faut être prudent. Être présent au bon moment, s’entourer des bonnes personnes, gérer sa car-rière, penser à son avenir, sont autant d’élé-ments qui font que l’on décolle ou pas.”
même si le métier commence à se professionnaliser, la majorité des DJ sont des autodidactes. Ces mordus du son débutent généralement très jeunes. mais “il y a beaucoup d’appelés et peu d’élus”, explique DJ Battle, qui a remporté le trophée
du meilleur DJ de l’année 2008.
DEvENIR DISC-jOCkEy
DJ Battle aux platines.
Missions Disc-jockey, un travail standardisé ?
Non. Il y a celui qui privilégie la tech-nique et participe à tout ce que le milieu compte de compétitions et de champion-nats. Il y a le DJ de club (appelé “résident” lorsqu’il est salarié en poste) qui fait danser le public dans les bars et les boîtes de nuit.
Le DJ de compil créateur des dis-ques. Ou encore le DJ de rappeur, au service du chanteur. Quel que soit son choix, le DJ n’a qu’un but : rassembler un maximum de gens “pour faire partager notre vision de la musique, faire voya-
ger les gens, même sur des délires”, déclare DJ Battle.
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ses qualités
Outre le fait d’avoir une bonne oreille, il faut de la patience. “J’ai commencé à 15 ans. À cet âge-là, on a rarement une âme de poète. Il faut travailler énormément pour se forger musica-lement et acquérir une réputation”, raconte DJ Battle. Pour tenir dans ce métier de la nuit, il est préférable d’avoir une bonne condition physi-que. Un jour ici, un jour-là : c’est sportif ! “Si tu n’es pas en bonne forme, le public le sent et il peut se retourner contre toi. Le DJ doit avoir une présence, la répartie lorsqu’il prend le micro, et du charisme.”Enfin, la culture musicale est essentielle : “C’est dommage de se limiter uniquement à la musique que l’on aime… rap, hip-hop, house. Quand je mixe du James Brown, du Jacques Dutronc ou du Christophe Maé, cela rappelle quelque chose au public. Il faut se mettre à la place des gens qu’on a en face de soi, faire preuve d’empathie.”
études
De plus en plus d’écoles et de centres de forma-tions s’ouvrent de par le monde pour dispen-ser des cours pratiques (mixages) et théoriques (histoire de la musique et des genres musicaux). Mais rares sont ceux qui délivrent un diplôme à la sortie. Aujourd’hui encore, l’autoformation est le moyen le plus courant pour devenir DJ, même si “ce n’est pas la voie la plus rapide. Je suis resté neuf ans dans l’ombre avant d’arriver là où je suis aujourd’hui. Les jeunes doivent apprendre à se méfier de l’effet Star Academy”, conclut DJ Battle.
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Il avait mis la barre trop haut pour le reste des hommes”, dit de lui George Cloo-ney. Acteurs, réalisateurs,
famille, amis… tous sont unani-mes : ce type-là était quelqu’un de bien. Aimable, ami solide, mari exemplaire, comédien brillant, businessman accompli, bienfai-teur… et un physique digne d’un dieu de l’Olympe. Paul Newman était-il l’homme parfait ? Difficile à ce stade de ne pas tomber dans l’hagiographie. Une faille ? Sans
doute… Commençons par l’en-fance.
Interdit de sportLe petit Paul naît dans l’Ohio, à Cleveland (États-Unis), le 26 jan-vier 1925. Sa mère, d’origine hon-groise, est catholique. Son père est juif allemand. Il mène une ado-lescence très tranquille. Durant la Seconde Guerre mondiale, le jeune homme s’engage dans la Navy. Il veut devenir pilote, mais les médecins le recalent car il est
daltonien. Il combat alors dans le Pacifique comme radio et canon-nier. Il est blessé… L’accident lui ferme les portes du monde spor-tif. Lui qui rêvait de devenir un grand athlète se tourne vers l’art dramatique.
Un futur grand nom du cinéma
Paul Newman forge ses armes de comédien à l’école de Yale, puis à l’Actor’s Studio de New York, auprès de Lee Strasberg. Ses
Hollywood pleure l’une de ses légendes. Le 26 septembre dernier, Paul Newman est mort d’un cancer à l’âge de 83 ans, à son domicile du Connecticut aux États-Unis. Portrait d’un acteur qui n’a pas seulement été remarquable pour la couleur de ses yeux.
Paul NEwmaN, lE magNifiQuE
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camarades de classe sont James Dean et Marlon Brando. Il monte sur scène à Broadway et joue dans Picnic en 1953, et The Desperate Hours, en 1955. Ses premiers pas sur les planches le rendent tout de suite célèbre. Le départ pour Hollywood ne se fait pas attendre. Son premier rôle au grand écran, il le tourne dans Le Calice d’argent de Victor Saville. Mais la révélation au grand public arrive en 1956 avec son deuxième film, Marqué par la haine, qui s’inspire de la vie du boxeur Rocky Graziano. Le jeune Paul Newman s’y impose comme un futur grand du cinéma américain.
Acteur “Oscarisé”En l’espace de quelques années, le comédien triomphe dans des films aussi divers que La Chatte sur un toit brûlant, Exodus, Butch Cassidy et le Kid, L’Arnaqueur, La Tour infernale… Il tournera une soixantaine de films dans sa car-rière. Malgré la reconnaissance du public et de ses pairs, Paul New-man reçoit l’Oscar du meilleur acteur seulement en 1986, pour le film La Couleur de l’argent. Ironie, il l’obtient un an après avoir reçu cette même statuette pour hono-rer l’ensemble de sa carrière. Paul Newman commente alors : “C’est comme avoir fait la cour à une
belle femme pendant 80 ans. Elle finit par céder et l’on dit : je suis vraiment désolé, mais je suis fati-gué”. Eh oui, en plus d’être beau, intelligent et talentueux, Paul Newman a un humour décapant.
Le coureur automobile le plus âgé
Le sport rattrape l’homme à l’âge de 43 ans, lors du tournage du film Winning. Paul Newman y décou-vre la course automobile. Une vraie passion qui le conduira à créer sa propre écurie et à fêter son 70e anniversaire dans une course d’endurance, sur le circuit amé-ricain de Daytona au volant d’un bolide. Il entre ainsi dans le Guin-ness Book, le livre des records du monde, comme le coureur auto-mobile le plus âgé !
Un homme engagéPersonnage engagé politiquement, l’acteur défend notamment les droits civiques. Marié à la même femme, l’actrice Joanne Wood-ward, pendant 50 ans, Paul New-man connaît la plus grande tragé-die de sa vie avec la mort de Scott, son unique fils, en 1978, par over-dose de calmants et d’alcool.À partir de ce jour, l’acteur devient philanthrope. Il crée une fonda-tion et des centres d’accueils pour jeunes toxicomanes. D’une sauce vinaigrette préparée pour des amis
à Noël 1982, Paul Newman tire une recette qu’il commercialise dans sa toute nouvelle société agroalimen-taire, la Newman’s Own Brand. L’idée est de reverser l’intégralité des bénéfices à des organisations caritatives. Bilan : plus de 200 mil-lions de dollars ont servi à créer des centres de vacances pour les enfants atteints de cancer ou de maladies du sang.Alors, quelqu’un de bien Paul Newman ? Où est la faille dans tout ça ? Peut-être derrière la caméra, où l’acteur a joué les ivro-gnes, les bandits, les assassins, les lâches… au milieu de héros fiers, froids ou dilettantes. Mais on lui pardonne bien volontiers ses vices de cinéma, tant l’homme aux yeux couleur d’acier était irrésistible.
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Paul Newman s’est beaucoup investi auprès des enfants malades au tra-vers de sa fondation Association of Hole in the Wall Camps.
Hagiographie : Portrait d’un saint.
Pair : Personnequialamêmesituation ou la même fonc-tion.
Philanthrope : Personnequiaime l’humanité.
Dilettante : Personne quis’occupe d’une chose pour le plaisir.
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Paul Newman et Joanne Woodward dans Rally round the flag boy.
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De ma fenêtre, j’aperçois une jeune femme sortir du métro Rambuteau, à Paris,
en France. Sac de sport en ban-doulière, coiffure afro rassemblée dans un foulard et tenue bigarrée. Je ne rêve pas, c’est bien Léo (pour les intimes seulement). Comme
tous les jeudis, elle va à sa séance de gym hebdomadaire.
Ouverte et indépendanteLéonora Miano est remarquable par sa personnalité, son intelli-gence, sa force de caractère et son ouverture et indépendance d’es-prit. Elle est un écrivain d’expres-
sion française, sans être de culture française. Elle avoue mal connaî-tre la littérature hexagonale : les programmes scolaires de son pays natal faisaient la part belle aux auteurs africains de langues française et anglaise. Pourtant, elle s’est imposée comme l’écri-vain d’une génération et d’une ère nouvelle, en phase avec l’environ-nement urbain qu’elle observe et dynamise en le marquant de son empreinte d’afropéenne. Afro-péenne, le mot est lâché. Léonora vient du Sud. Elle est née en 1973, à Douala, sur la côte du Cameroun. C’est dans cette ville qu’elle passe son enfance et son adolescence. À 18 ans, elle débar-que en France pour poursuivre ses études de lettres anglo-amé-ricaines, d’abord à l’université de Valenciennes, puis à Nanterre dans la région parisienne, avant de s’installer dans le très cosmopolite et artistique quartier du Marais de la capitale. Cette jeune femme est l’une des figures emblématiques
Pour la seizième Journée Internationale de l’écrivain africain, le 7 novembre, le plaisir m’a été offert de vous faire découvrir un ovni de la littérature contemporaine : Léonora Miano
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LÉONORA MIANO
l’afropéenne
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de la Marianne contemporaine – black-blanc-beur. Elle symbolise la splendeur, la richesse et la spé-cificité du melting-pot aussi bien culturel que social, de la France.
L’aventure éditorialeLéonora Miano n’a pas attendu d’être un écrivain de renommée internationale pour porter un regard interrogateur sur son envi-ronnement social. Dès l’âge de huit ans, elle écrit ses premières poésies et, à l’âge où les jeunes filles s’intéressent aux maquilla-ges et aux premiers flirts, elle entreprend d’écrire son premier roman. Néanmoins, elle attend de posséder une écriture personnelle qui contienne son tempérament et restitue sa musique intérieure. Lorsqu’elle s’estime enfin prête, elle ose le grand saut vers l’aven-ture éditoriale. Coup d’essai, coup de maître ! À trente ans, elle publie tour à tour L’Intérieur de la nuit en 2005 et en 2006, Contours du jour qui vient. Ce dernier obtient le prix Goncourt des lycéens. Elle parle dans ses ouvrages d’un pays imaginaire, quelque part dans une jungle équatoriale. Deux textes qui ont suscité beau-coup d’interrogations sur la légi-timité de l’auteur à s’exprimer sur l’Afrique alors qu’elle n’y vit plus. Bonne question, certes ! Mais la sagesse nous rappelle que, même si l’on quitte un endroit, on conti-nue à le porter en soi. L’écrivain avait envie de parler de l’Afrique. Elle l’a fait ; si telle est sa faute, elle la revendique, et même fière-ment. Telle est Léo !
Un univers sacrément urbain
Nonobstant ces polémiques, la jeune romancière revient avec un troisième roman qui prend, cette fois-ci, ses racines dans la terre des Lumières, même si, pudiquement, elle ne nomme pas
Paris. Elle parle dans son récit d’un univers, sacrément urbain, qu’elle peut se vanter de bien maîtriser. Noire et Parisienne, Léonora Miano attache plus d’importance aux valeurs humai-nes, universelles et individuelles qu’aux revendications raciales et communautaires.Femme de caractère, elle s’in-terdit de cautionner les discours démagogiques à propos de l’iden-tité et l’immigration. La marque de fabrique de Léonora Miano : tourner le couteau dans une plaie béante ! L’obsession de la couleur de peau est un frein à l’épanouis-sement de l’individu. Une façon de se penser Noir pour l’effrontée Afropéenne.
Jean-Louis Moussinga
Bigarré : De toutes les cou-leurs.
Hexagonale : (ici) la France.
Afropéenne : Contractiond’afro-européenne.
Cosmopolite : Concentrationdes éléments de plusieurs ori-gines au même endroit.
melting-pot : brassage de populations différentes.
marianne : Personnage fémi-ninquisymboliselaFrance.
Nonobstant : Malgré.
Démagogique : Flatteries, tromperies.
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Quoi qu’on dise, l’environne-ment lycéen est un monde complexe à décoder pour un
daron de trente-trois piges comme moi. Pourtant lorsque j’aperçois le lycée professionnel, je suis envahi par des souvenirs que je croyais jus-que-là enfouis au tréfonds de mon esprit. À l’époque, je n’avais aucun style, donc je n’étais pas dans le mouv’. Je me remémore comme si c’était hier, les filles et les garçons “in” : la doudoune Chevignon,
Morgan ou Kookaï. Les émissions style Star Academy, Nouvelle star… étant inconnues, pour être à la mode, il fallait s’abonner à Podium ou Salut les copains.
“Bogoss et belle nana” Une dizaine de jeunes sur le trot-toir me ramènent à la réalité : les choses ont changé. Contrairement à mon époque, il me semble qu’ils sont tous habillés pareil. Comment dénicher “the special one” ? “En
général, ce sont de bogoss et de bel-les nanas qui ont du style”, m’in-forme Ben, seize ans. Son copain renchérit : “Les nanas ont toutes les dernières fringues à la mode, le string qui va bien, la même coif-fure et le make up de top model à la mode Star Ac. Pour les mecs, c’est à peu près pareil. La pure tenue de lascar ou de skateur avec, en plus, une réputation de tombeur, de grande gueule ou de mec le plus drôle de la terre en cours.” Il n’a
the special one
Guimette
Centre des regards, icônes d’un jour ou d’une année, c’est vers elles que convergent les discussions dans les cours de récré.
Critiquées ou enviées, elles veulent surtout être remarquées ! Normal, ce sont les stars du bahut. Pour comprendre
le phénomène, le lycée professionnel Simone Weil à Pantin, en France, m’a servi de théâtre d’observation.
star du bahut,
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pas le temps de terminer son expli-cation. Nous sommes envahis par un tohu-bohu.
Ce n’est pas ma faute... Mon égo frétille, est-ce ma présence qui provoque ce mouvement de foule ? Non, l’arrivée de Nad, une naïade d’à peine quinze ans sortie tout droit d’une production hol-lywoodienne. Des cheveux de jais lui tombent sur les épaules, négli-gemment dénudées. Elle porte une courte robe grise et des leggings fuselant ses jambes interminables, autour du cou, un carré Hermès. Elle trimbale un sac, de marque, trop grand pour elle, d’une marque de luxe, et aux pieds des bottes en peau. Elle interprète le fantasme absolu de la “plus-jolie-fille-du-
bahut”, diaphane et inaccessible, marchant au ralenti. Tous les élèves se précipitent sur son passage ; chacun espère un geste, un sourire, et les plus chan-ceux un bisou. Ce phénomène n’est pas exclusif au lycée. Ici, il prend un caractère particulier car un certain nombre d’adolescents, en quête de repères, ont besoin de starifier certains camarades pour s’en faire un modèle. En un temps record, un groupe se forme autour de la nouvelle venue. Les autres élèves sont quasiment en pâmoison devant l’héroïne ; ils rient à toutes ses blagues. À voir Nad entourée de sa cour, j’imagine la vie de la star du préau : on n’est jamais seul, on ne se fait pas casser, on croule sous des invitations aux fêtes les plus cool, et – c’est dans l’ordre des cho-ses – on séduit qui on veut quand on veut. Sans faire trop d’effort, on alimente les discussions.
Au secours, pardon... En fait, star du bahut n’est pas de tout repos. Vu que le bahut entier a les yeux fixés sur elle. Star un jour, bouc-émissaire le lende-main. En cas de disgrâce, la chute peut faire mal... Il faut donc toujours avoir l’air d’être fun, sans cesse trouver des sujets de conversation ou des bons plans, garder suffisamment de mystère
sur sa vie privée et amoureuse pour entretenir le mythe. Enfin trouver des solutions pour écarter les rivaux et rivales. Tout un travail de tenir sa réputation !
Jean-Louis Moussinga
Daron :Vieux,enargot.
Pige : (ici) année.
Tréfonds :Cequ’ilyadeplusprofond.
Tohu-bohu : agitation confuse.
Naïade :(ici)Jeunefilleaucorpsgracieux.
Jais :Couleurnoireintense.
Diaphane : (ici) Délicat.
Pâmoison : (ici) état d’aban-don et de bien-être sous l’effet de l’émotion.
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L’hUILE DE pALME, bOURREAU DES FORêTS
Pourquoi l’huile de palme a-t-elle tant de succès ? Sa graine oléagineuse est la plus pro-
ductive du monde, dix fois plus que le soja, son principal concur-
rent. Pour un hectare de palmiers plantés, on peut fabriquer entre 3,5 et 5 tonnes d’huile. Soit 100 kg de graines donnent 20 kg d’huile. De plus, le palmier a besoin de dix fois moins de surface plantée pour pro-
duire autant d’huile que le s o j a . Son fruit
vient à maturité très rapidement. On le récolte tous les 10 à 15 jours. Une culture intensive s’est donc développée. En 2006, plus de 37 millions de tonnes ont été produites en Indonésie et en
Malaisie, soit 90 % de la pro-duction mondiale, selon
le Cirad (institut
L’huile de palme joue les vedettes sur le tapis vert des cultu-res. Ses plantations se multiplient aux quatre coins du globe, et particulièrement en Indonésie. La demande croissante de ce nouvel or vert cause beaucoup de tort à l’écosystème. Enquête sur un désastre écologique.
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Les drupes poussent en régime, comme les bananes, et comptent environ 1 500 fruits.
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français de recherche agronomi-que au service du développement des pays du Sud).
Présente partoutAvec un tel rendement, l’huile de palme a trouvé de nombreuses utili-sations dans la vie de tous les jours. C’est dans l’alimentation qu’elle est le plus employée (soit 80 % de la production). Si tu regardes les éti-quettes de produits alimentaires dans tes placards, tu vas constater qu’elle est partout : dans les chips, les biscuits industriels, les confise-ries, les margarines et autres huiles de cuisson. Elle est aussi omnipré-sente dans les cosmétiques, les détergents, les shampoings… Et depuis peu, elle intéresse les pou-voirs publics car elle représente un intérêt énergétique lié au “dévelop-pement durable”. Selon certains spécialistes, elle pourrait même devenir le bio-carburant de demain. Une fois mélangée aux dérivés du pétrole, ce nouveau carburant polluerait moins que l’essence actuelle. “Si la production mondiale d’huile de palme était transformée en biocarburant, le monde ne tien-drait que 10 jours car sa culture demande des surfaces énormes”, note cependant Hubert Omont, directeur scientifique au Cirad.
Mais pour l’instant, le bio-carburant ne repré-
sente que 1 % de la production mondiale d’huile de palme.
Un enjeu économique dévastateur
Cette superproduction d’huile de palme n’est pas sans conséquences sur l’environnement et sur les peu-ples malais et indonésien. L’aug-mentation de la demande a eu pour effet de multiplier les surfaces cultivées, au détriment des forêts humides et des cultures vivrières, comme le riz. En 10 ans, la surface des plantations a plus que doublé et on prévoit des plans d’expan-sion de 20 millions d’hectares pour la prochaine décennie ! En Indonésie, cette extension a engendré d’énormes conflits sociaux. “60 % des producteurs d’huile de palme sont des indus-triels. Les paysans se sont vu reti-rer leurs terres par les autorités régionales, qui voulaient mettre en valeur leur territoire en coupant du bois pour cultiver des palmiers”, confirme Hubert Omont. Pour évi-ter ces problèmes, les entreprises fabriquant l’huile essaient d’obte-nir des terres inhabitables, ce qui entraîne la destruction de milieux naturels encore vierges. Cette production intensive joue un rôle capital dans la déforestation, qui tue l’écosystème à petit feu. Plus on réduit les forêts, plus la
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hISTOIRE DU pALMIER
Le palmier à huile est un lointain parent du cocotier. Originaire d’Afrique(Golfe de Guinée), il peut mesurer jusqu’à 25 m.Une fois cultivé de façon intensive, il dépasse rare-ment les 10 m pour facili-ter la cueillette des fruits. Les “drupes”, poussent en régimes comme les bananes. Ces régimescomptent environ 1 500 fruitsetpèsententre15et25kg.Ilspeuventattein-dre60kg!Dansladrupeàla peau lisse rouge foncé, sont enfermés l’huile (50 % de son poids) et le noyau.Lacoquedunoyauet son amande séchées et pressées servent à fabri-quer“l’huiledepalmiste”,utilisée dans l’oléochimie etlescosmétiques.De tout temps, le pal-mieràhuileaétéexploitépour l’alimentation dans les pays d’Afrique. Il estarrivéenAmériqueduSudau XVIe siècle, apportépar les africains envoyés comme esclaves. en 1911 débutent les premières plantations àSumatra (Indonésie), avec les Hollandais, puis en Malaisie, avec les anglais. elles prennent leur essor dans les années 1950.
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surface capable d’absorber le CO2 dans l’air s’amoin-drit. De plus, “la plantation de palmiers dans des
zones de tourbières marécageuses libère
le CO2 contenu dans les sous-sols au moment
du drainage de l’eau. Ce qui aug-mente encore la production de gaz à effet de serre”, explique Jérôme Frignet de Greenpeace France. Une fois la forêt rasée et asséchée, le sol est très vite lessivé par l’eau lors de la saison des pluies tropica-les et devient stérile. La terre étant devenue plus meuble, les coulées de boue et les inondations se pro-duisent alors plus fréquemment. Lorsque les palmiers sont morts, les cultivateurs les brûlent. Sur ce terrain quasi infertile, seules des herbes sèches poussent alors, et provoquent des feux de forêts lors de la saison chaude.La production de l’huile de palme entraîne aussi la création de déchets qu’il faut éliminer, comme la “car-casse” du palmier. Les liquides dus à la transformation des fruits en huile sont rejetés dans les rivières voisines des usines. Cette culture demande aussi un certain nombre de pesticides, herbicides et autres
engrais, qui contribuent au final à l’émission de gaz à effet de serre.
Les animaux ne sont pas à la fête
Certains animaux subissent de plein fouet la déforestation due au développement de l’huile de palme. “Les orangs-outans pour-raient être les premiers à disparaî-tre, et ce, d’ici à 2020”, souligne Emmanuelle Grundmann, pri-matologue. Près de 5 000 d’entre eux s’éteignent chaque année. Il n’en reste qu’entre 5 000 et 7 000 à Sumatra et environ 50 000 à Bor-néo, les deux seules îles malaises où ils vivent. “Si l’orang-outan disparaît, cela aura sûrement un impact sur l’écosystème car ces grands singes participent à la dis-sémination des graines et donc à la régénération des forêts”, ajoute la primatologue. Le tigre, lui, est victime du trafic qui va souvent de pair avec la défo-restation. Avec l’ouverture de nou-velles routes à l’intérieur des forêts pour transporter le bois, on facilite l’accès aux braconniers.
Des solutions ?Pour éviter toutes les dérives, La RSPO (Roundtable for Sustaina-ble Palm Oil) la table ronde sur l’huile de palme durable, réunit
tous les acteurs de la filière, du planteur jusqu’aux industriels en passant par les ONG et les consom-mateurs, depuis 2003. Ensemble, ils cherchent des solutions pour produire et utiliser durablement l’huile de palme, en réduisant les effets néfastes sur la planète. En participant aux discussions, ces acteurs s’engagent à respecter la liste des critères imposés par la RSPO, comme se conformer aux règles d’implantation sur des zones déjà défrichées. À terme, le but est de donner un label certi-fiant que l’huile de palme vendue et utilisée a été cultivée dans le respect de l’environnement. Pour qu’elle devienne la palme d’or des huiles végétales.
Elisa Deliège
Tourbière : Matière spon-gieuseetlégère,résultatdeladécompositiondevégétauxàl’abri de l’air.
ONG : Organisation non gou-vernementale, dont le finan-cement est essentiellement privéetquiseconsacreàl’aidehumanitaire.
Oléochimie : transformation chimiquedel’huilevégétale.
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Plantation de palmiers à huile en Malaisie.
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la maison de demain en un clic
La littérature et le cinéma font découvrir des uni-vers où les maisons sont truffées de nouvelles technologies, où des gadgets futuristes rempla-cent les objets du quotidien. Et si notre habitat était programmé pour réagir selon nos désirs ? C’est aujourd’hui possible grâce à la domotique.
Apparue dans les années 1980, la domotique fait figure de révolution dans le
monde de l’habitat. Son objectif : rendre la maison plus confortable et sécurisée, plus facile à utiliser et moins consommatrice d’éner-
gie, tout cela en appuyant sur un seul bouton. Comment est-ce possible ? Cette technique regroupe les techno-logies électroniques et informa-tiques permettant d’automatiser l’ensemble des appareils au sein
de la maison. Tamiser les lumières de sa chambre tout en réglant la température ambiante, et en écou-tant de la musique.
Un donneur d’ordres centralisé
Cette nouvelle technologie ne demande pas une installation pharaonique. L’essentiel est de faire communiquer l’ensemble des appareils à l’aide d’un ordi-nateur central. Celui-ci est équipé de logiciels programmés selon les exigences des habitants. La communication entre les dif-férents appareils (cafetière, lave-linge, alarme, stores…) s’effectue grâce à un réseau d’émetteurs et de récepteurs qui exécutent les “ordres” donnés par l’ordinateur central. Il existe plusieurs façons de communiquer entre l’ordina-teur et les autres appareils de la maison : soit grâce au réseau des câbles électriques déjà existants,
La robotique permet d’ouvrir son portail ou ses stores avec une télécom-mande reliée à un ordinateur central.
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soit par un système d’ondes à infrarouges. L’installation peut elle aussi se contrôler à distance grâce à Inter-net. Depuis son bureau, on peut commander à l’ordinateur central de verrouiller la porte d’entrée quand on a oublié le matin en par-tant. Le détecteur de mouvements se met alors en route. Pratique pour les étourdis !
Faciliter la vieLa domotique est souvent perçue comme un équipement de luxe, un gadget inaccessible car son prix est souvent inabordable. “Mais l’évo-lution des technologies a permis de proposer des solutions à plus faible coût et de répondre à des besoins plus urgents que le fait d’appuyer sur un bouton pour fermer les fenêtres”, explique Eric Campo, docteur en électronique et maître de conférences à l’IUT de Toulouse II, en France.La domotique accompagne désor-mais des concepts d’habitation, facilitant la vie de personnes dépen-dantes. “La domotique concerne davantage les services, comme la surveillance des personnes handi-capées, des jeunes enfants… ajoute l’universitaire. Pour les person-nes âgées, les appartements sont équipés de capteurs de présence qui détectent les habitudes de vie.
Lorsqu’une situation sort de l’or-dinaire, le médecin en charge de la surveillance peut être prévenu, ainsi que la famille.”
En harmonie avec l’écologie
La domotique se développe en har-monie avec l’écologie en offrant un cas concret de développement durable. “L’objectif est de maîtri-ser l’énergie en chauffant l’habi-tat quand cela est nécessaire. Le système intègre les critères météo, l’ensoleillement et les tarifications, de manière à chauffer quand il le faut. On intègre les habitudes des
occupants et on restitue leur tem-pérature de confort de manière automatisée. Le système gère à la fois les dépenses et le confort”, affirme Eric Campo. Ainsi alliée à des matériaux tels que des vitrages solaires ou dépol-luants et des isolants thermiques, la domotique fera probablement de nos maisons des modèles en termes d’écologie.
Elisa Deliège
UNE MAISON FUN ChEz DISNEyLe géant américain Disney a construit en Californie, auxÉtats-Unis,“TheInnoventionDreamHome”.Cettemaison-témoinfuturistealaissésansvoixpetitsetgrands,lorsdeson inauguration cet été. Des écrans, le plus souvent tactiles, sont présents dans touteslespièces.Danslacuisine,ilsremplacentlesmémos.Le réfrigérateur et l’écran préparent à manger ensemble : quandtusorsdesaliments,l’écranducomptoirproposedesrecettesenfonctiondecequ’iladétecté.ReliéàInternet,leréfrigérateurcommandelesproduitsmanquants.Pourlesfillesunpeucoquettes,lemiroirmagiqueprojettepar-dessus leur reflet toutes les tenues disponibles dansl’armoire.Commentessayerpleindevêtementssansmêmesedéshabiller!
Infrarouges : Ondes lumi-neusesinvisiblesàl’œilnu,quirelient la télécommande à la télévision,parexemple.
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Dans la cuisine, l’ordinateur et le ré-frigérateur préparent à manger en-semble.
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Des vacances sous le soleil de l’Arctique ? Ce sera peut-être bientôt possible.
Depuis deux ans déjà, la tempé-rature moyenne dans l’Arctique se situe 5 degrés au-dessus de la normale. Un record, selon un rapport de l’Agence américaine des océans et de l’atmosphère (NOAA) édité en octobre. L’été 2007 a été le plus chaud dans l’histoire de l’Arctique, suivi de près par 2008. Cela confirme une fois encore la tendance générale au réchauffement de la planète, entamée au milieu des années 1960.L’Arctique est une zone sensible aux changements climatiques. La hausse des températures contri-bue à la fonte des glaces : l’eau qui se libère absorbe alors une plus grande quantité d’énergie solaire, et du coup, sous l’adoucisse-ment de l’eau, la banquise fond. Signes visibles : les neiges et les glaces sont en recul depuis plus de 40 ans. La banquise a perdu 10 % de sa surface et 40 % de son
épaisseur depuis 1950. La fonte des glaces provoque évidemment une élévation du niveau de la mer, à la vitesse “sans précédent” de près de 2,5 millimètres par an.
Des contradictionsCe réchauffement de l’air et de l’océan a aussi un impact sur les terres et affecte également la vie marine. Parmis les conclusions du rapport 2008 de l’“Arctic Report Card”, on peut lire que le réchauffement des terres arctiques a provoqué une augmentation de
la verdure. La toundra laisse de plus en plus place à des arbustes qui étaient jusqu’ici absents.Les données concernant les mammifères marins sont parfois contradictoires. S’il y a une véri-table inquiétude à avoir sur l’ours polaire, menacé de disparition, on sait peu de choses sur la situation des morses. Concernant les balei-nes, certaines espèces sont en aug-mentation et d’autres diminuent. L’Arctique risque de changer de visage plus vite qu’on ne le croit.
Léo Dubois
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ÇA ChAUFFE EN ARCTIqUELe réchauffement climatique est deux fois plus rapide dans l’Arc-tique qu’ailleurs dans le monde. Pour faire face aux menaces qui pèsent sur cette région, particu-lièrement sensible aux change-ments climatiques, l’Union euro-péenne organise une conférence les 9 et 10 novembre à Monaco, en Europe.
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Rassemblement intelligent ou grotesque ? Foule mani-pulée ou indomptable ?
Convivialité urbaine ou esprit de contestation ? Beaucoup de personnes s’interrogent encore sur ce drôle de phénomène. Les flash mobs sont nés aux États-Unis en 2003. Ce terme anglais se
traduit généralement par “foule éclair” ou “mobilisation éclair”. Il consiste à réunir un groupe de personnes, dans un lieu public, pour y effectuer des actions convenues d’avance, et souvent incongrues, avant de se disperser rapidement. Les participants, les “flash mobbers”, ne se connais-
sent pas. Internet est leur outil de mobilisation.
“Coin, coin !”Les flash mobs ont très vite quitté le sol américain pour s’étendre en Asie, en Europe, en Amérique latine et en Australie. Cela donne une quarantaine de gens qui crient “coin, coin !” à la même heure, au même endroit, à Montréal au Canada. À Paris en France, une centaine de personnes se retrouvent dans le hall du musée du Louvre, mar-chent rapidement en parlant au téléphone, puis s’immobilisent, applaudissent et se dispersent. Une bataille d’oreillers géante, déguster en groupe des fruits et des légumes frais, dévaler une rue en courant… Ce type d’événement rappelle les “happenings” des années 1960. Il s’agissait de manifestations spon-tanées, de l’ordre de l’expression artistique, dont le but était de faire tomber les masques sociaux. Les
Utiliser Internet pour se retrouver quelques instant dans le réel et y faire des choses absurdes. Voici en résumé ce que sont les “flash mobs”. Ces phénomènes éclairs fleurissent dans toutes les grandes villes du monde.
l’aRT DE SE RÉuNiR POuR RiRE
Rendez-vous flash mob à Lille, en mai 2008
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organisateurs des flash mobs, eux, ne revendiquent aucun but politi-que. Ces événements sont davan-tage ludiques et humoristiques.
“Surprenant, mais amusant”
C’est d’ailleurs l’aspect festif et désintéressé qui plaît aux flash mobbers. “C’est surprenant, mais amusant, témoigne René, qui a participé début mars à la première flash mob de Nice, en France. On est acteur d’un événement sur-réaliste et le regard des autres est étonnant.” Ce jour-là, au coup de canon, tiré chaque jour à midi dans la ville, une bonne centaine de per-sonnes se figent sur toutes les dal-les noires de la place principale de la ville. Signe de reconnaissance : une pince à linge accrochée au vêtement. “J’avais pris un bou-quin avec moi, car tenir sans bou-ger pendant 5 minutes, finalement c’est long ; j’avais peur de perdre ma concentration”, se souvient Christine.
Foules intelligentesSelon, Howard Rheingold, écri-vain américain spécialisé dans le rapport entre l’homme et les nou-velles technologies : “Les foules
intelligentes sont composées d’in-dividus capables d’agir ensemble sans se connaître. Les membres de cette foule coopèrent de façon inédite, grâce au nouveau maté-riel portable.” (tiré du livre Foules intelligentes, une révolution qui commence). À Seattle, aux États-Unis, par exemple, les altermondialistes ont effectivement utilisé leurs télé-phones portables pour organiser les manifestations. Le flash mob-
bing pourrait-il devenir une forme majeure d’activisme politique ?
“Quand on veut, on peut !”En tout cas, les médias et les forces de police s’y intéressent de plus en plus. “Des policiers en voiture tournaient autour de la place. Je pense qu’ils nous surveillaient du coin de l’œil”, lance René. “Même si cette mobilisation est faite pour se marrer, il peut y avoir quelque chose d’inquiétant dans ce pouvoir qu’on les gens de se rassembler si facilement”, ajoute Christine. Attroupements anonymes, actions totalement dénuées de sens ? “Ce que je retiendrais de mon per-mier flash mob, c’est que lorsque les gens veulent se bouger pour quelque chose, ils savent le faire : quand on veut… on peut !” conclut Christine.
Émilie Théry
Incongrues :Contraireauxusages.
Altermondialiste : Personne quiparticipeaumouvementquirefuselamondialisation.
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Lâcher de ballons flash mob en Australie en 2006.
En Roumanie, les mobilisations flash mob fonctionnent aussi.
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QUAND ANTONIO BANDERAS RENCONTRE MEG RYANMon espion préféré est déjà sorti dans les cinémas de nombreux pays du monde. L’un des derniers à être servi est la France, où il est prévu à l’affiche le 5 novembre. Cette comédie dramatique voit le retour du bel Antonio Banderas.
Le Chat Potté fait son retour en chair et en os. Après avoir prêté sa voix l’an dernier à
Shrek le troisième, Antonio Ban-deras revient cette année dans le rôle d’un héros chapardeur. Mon espion préféré est réalisé par George Gallo, plus connu pour ses talents de scénariste que de met-teur en scène. Il a notamment écrit Bad Boys et Bad Boys II. Le film ne révolutionne pas le genre, mais il fait passer un agréable moment, notamment grâce à une belle bro-chette d’acteurs.
Une mission délicateOutre le bel Antonio, on retrouve dans les rôles principaux Meg Ryan et Colin Hanks, le fils de Tom Hanks (impossible de se tromper, il y a bel et bien un air de famille !). L’histoire est celle d’un jeune agent fédéral qui se voit confier une mis-sion très délicate : espionner sa propre mère, Marty, et son amant. Ce dernier est soupçonné d’être un trafiquant d’art... Marty, qui était obèse et dépressive, s’est transformée en vraie “bombe”, durant les deux années que son
fils Henry a passées à l’étranger. Impossible pour Tommy, voleur raté, de ne pas tomber amoureux de cette nouvelle Eve, insouciante et légèrement fêlée…
Sortie en DVDLe tournage de Mon espion pré-féré a débuté en 2006 dans l’État de Louisiane aux États-Unis. Pour la petite histoire, l’ouragan Katrina était passé auparavant sur les sites du tournage. Devenus inutilisa-bles, l’équipe du film a dû trouver d’autres lieux et a opéré une migra-tion vers le nord de l’État.Autre curiosité de ce film germa-no-américain : les spectateurs de chez l’Oncle Sam n’ont jamais vu Mon espion préféré sur grand écran. Pourtant, avec un budget de 25 millions de dollars, il ne s’agit pas d’une production au rabais. Et question casting, les pointures sont là… Malgré cela, ce long-mé-trage est passé aux oubliettes et il a fini par sortir uniquement en DVD. Même chose pour le Royaume-Uni et les Pays-Bas. Le charme d’Anto-nio n’opère-t-il plus ?
Soane Téva
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Une DS pour chaque mem-bre de la famille.” Voilà l’ambition affichée de
Satoru Iwata, le président de la société Nintendo. En dévoilant son nouveau bébé, début octobre à Tokyo, l’homme espère couper l’herbe sous le pied de la concur-rence – l’éternel Sony, éditeur de la PSP (plus de 38 millions d’exemplaires vendus à ce jour) – et s’imposer définitivement sur le marché du jeu vidéo. En 4 ans, la Nintendo DS s’est vendue à plus de 77 millions d’exemplaires dans le monde. Avec la Nintendo DSi, le géant japonais veut évi-demment faire mieux. Alors, que propose la nouvelle machine ?
Cure d’amaigrissementElle est déjà plus compact que son aînée. La DSi a une épais-seur de 2,6 mm, soit un gain de 12 % par rapport à la version précédente (la DS Lite, sortie en mars 2006). Le double écran, en revanche, gagne en taille : 3,5 pouces au lieu des 3 actuels, ce qui offrira une meilleure qualité
graphique. Nintendo a également revu la qualité du son. Le volume des haut-parleurs a été amélioré et le lecteur audio permet de lire des fichiers musicaux. Le système DSi Sound proposera, dit-on, « un lecteur audio pas comme les autres ». Le constructeur a conçu sa machine pour que l’utilisateur puisse s’amuser avec les sons.
Clic clac… photo !La DSi intègre une caméra vidéo de 300 000 pixels. C’est donc la possibilité de prendre des pho-tos qui pourront être exportées facilement et conservées, grâce à une mémoire interne plus perfor-mante. Au fait, pourquoi DS “i” ? Parce que cette 3e génération va héberger un navigateur Internet, grâce auquel il sera possible de télécharger des jeux, en se connec-tant sur le service DSWare. Cela se fera via un système de points déjà employé par la console Wii.
Au top des ventes ?Dès le 1er novembre, les Japonais pourront acheter la machine au
prix de 18 900 yens. Le reste du monde, lui, sera servi courant 2009, probablement autour du printemps. La DSi deviendra sans doute rapidement la petite reine au top des ventes… Mais sa couronne risque de tomber si un autre grand de la technologie entre dans la course. La multinationale américaine d’infor-matique Apple sem-ble en effet vouloir se lancer dans le monde du jeu vidéo mobile. Son iPhone dispose de plusieurs atouts pour séduire les gamers. L’Oncle Sam peut faire mal à l’Empire du Soleil levant.
Marie Debord
Événement dans le monde du jeu vidéo : la naissance d’une nouvelle console portable. La DSi de Nintendo sort le 1er novembre au Japon (Asie). En réa-lité, il s’agit d’une évolution de la DS actuelle. La petite machine se prépare à la concurrence.
une console nommée « DSi »
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N° 5 octobre 2008PREMIER MAGAZINE LUDO ÉDUCATIF, SOLIDAIRE ET GRATUIT
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L’épave de l’avion de l’aventu-rier américain Steve Fossett a été retrouvée le mois der-
nier, dans le désert du Nevada, aux États-Unis. Porté disparu depuis le 3 septembre 2007, Fossett avait été déclaré mort en février 2008.Ce riche baroudeur est devenu célèbre grâce à ses multiples exploits, dont plusieurs tours du monde sans escales : en montgol-
fière (il a mis treize jours, huit heures et trente-trois minutes), en avion (soixante-sept heures et une minute) et en maxicatamaran (cin-quante-huit jours et neuf heures). Il détient le plus grand nombre de records mondiaux dans des dis-ciplines très variées, plus d’une centaine au total. Soixante d’entre eux, au moins, n’ont toujours pas été battus.
UN vOL SANS RETOUR
Se han encontrado los restos del avión del aventurero estadounidense Steve Fos-
sett en el desierto de Nevada, en Estados Unidos. Desaparecido el 3 de septiembre de 2007, se le declaró oficialmente muerto en febrero de 2008.Este intrépido millonario es cono-cido por sus numerosas hazañas, entre las que destacan varias vueltas al mundo sin escalas : en globo (tardó trece días, ocho horas y treinta y tres minutos), en avión (sesenta y siete horas y un minuto) y en catamarán (cincuenta y ocho días y nueve horas).Fossett posee el mayor número de récords mundiales en varias disci-plinas diferentes, mas de 100 en total, de los que al menos sesenta no se han batido todavía.
A NO-RETURN FLIghT
©ChristopherKing-Fotolia.com
The airplane wreckage of the adventurer Steve Fossett was found in the Nevada
desert (USA) last month. Missing since September 3rd 2007, Fos-sett was declared legally dead on February 15th 2008.This intrepid rich man was well-known for his numerous exploits, such as several non-stop world tours: in a balloon, (what took him thirteen days, eight hours and thirty-three minutes), in an aircraft (sixty-seven hours and one minute) and on a maxi-cata-maran (fifty-eight days and nine hours). He holds the largest num-ber of world records in many diffe-rent disciplines, more than 100 in total, of which, at least sixty, have not been broken yet.
UN vUELO SIN RETORNO
Pourquoi ne pas apprendre
les langues en lisant ? Nous vous proposons un texte en français traduit
vers l’espagnol et l’anglais. Chaque mois, un sujet différent. Ce mois-ci :
Un vol sans retour.
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rCet espace vous est réservé à vous les lecteurs de l’Étoile. Deux pages dans lesquelles chacun peut s’exprimer : articles, commentaires, réactions, suggestions, histoires... N’hésite pas à faire preuve de sens critique. Le meilleur courrier sera mis en valeur dans la page de droite. Photos et illustrations sont les bienvenues.Envoie le tout soit :• par mail : monarticle@letoiledelinfo.com • par courrier à l’Étoile, 64 rue Rambuteau, 75003 Paris, France.
Je déteste
mon prénomJe m’appelle Dagobertine et je hais ce pré-
nom. Depuis que je suis petite, je me fais sur-nommer “Didi”. Mais à l’école, les professeurs m’appellent par mon vrai prénom et il y a sans arrêt des commentaires et des blagues. J’en ai marre de devoir utiliser un pseudo ! Je veux
changer de prénom tout court et même sur mes papiers !!!
Didi, 14 ans, Londres, Angleterre
J’ai 15 ans et
Je veux me fiancerJ’ai 15 ans et je suis avec mon mec depuis 1 an et demi. Il a 19 ans. Notre histoire est vraiment magnifique. C’est un garçon génial. Il va me demander en fiançailles pour qu’on puisse vivre ensemble, car il habite à Lyon. Je veux me fiancer et nos parents ne sont pas d’accord. Ils disent qu’on est trop jeunes et bla bla bla… Mais moi, je sais que c’est l’homme de ma vie. Avez-vous déjà vécu ça ? Je voudrais votre avis, svp.
Iliane, 15 ans, Marseille, France pourquoi se
mettre la tête à l’envers ?
Je voulais parler de l’alcool, car je vois tous mes amis qui, à chaque fête, se ren-dent “minables” en buvant beaucoup trop. Je ne les com-prends pas. Alors, si vous vous êtes dans cette logique aussi, pouvez-vous me dire ce qu’il y a de “drôle” ? J’ai bien cherché et je n’ai pas trouvé de truc marrant, mais plutôt des trucs dangereux. Voilà. Merci beaucoup de votre réponse.
Adrien, 17 ans, Belgique
révolution musicale !Il faut absolument que vous écou-tiez le dernier album de Patrice qui s’appelle Free Patri Ation. C’est juste EXTRA ORDINAIRE. Ce mec change de style à chaque album et là, il rend hommage au reggae soul. À écouter aussi : Nneka, Keziah Jones et Beirut.Je vous propose un ticket pour voyager juste en fermant les yeux.
Mohamed, 18 ans, Paris, France
Iliane, C’est normal que tes parents s’inquiè-tent et préfèreraient que vous preniez votre temps pour prendre une telle déci-sion. Les fiancailles sont un acte d’en-gagement et s’engager à 15 ans, c’est déjà voir loin alors que vous avez tout l’avenir devant vous. C’est peut-être pas mal que vous preniez votre temps.
La rédaction
Adrien,Je m’appelle Mélina, j’ai le même âge que toi et ça m’ar-rive de picoler dans les fêtes le week-end. C’est vrai qu’on n’a pas forcément besoin de boire au point de plus savoir comment on s’appelle, mais c’est vrai que c’est sympa de se lâcher de temps en temps.
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Je m’appelle KyuGan, j’ai 19 ans et je vis à Paris. Je suis lycéen mais chanteur et skateur avant tout. J’ai commencé la musique à l’âge de 10 ans en m’inscrivant dans un conser-vatoire. J’ai suivi des cours de sol-fège, de chant et de piano, mais j’ai abandonné cette formation à 16 ans en me disant que je pourrais “voler de mes propres ailes”.La musique pour moi c’est une vie, un état d’esprit, une passion ! Ce n’est pas une mode mais un art. Elle peut aussi bien apaiser les esprits que faire passer un mes-sage, elle peut également être révo-lutionnaire. C’est un moyen de communication, pour s’exprimer ou partager ses opinions. C’est un rythme qui peut faire danser quel que soit le style. J’ai vécu dans le milieu du reg-gae dancehall, mais aujourd’hui me voila chanteur de hip-hop à influence rock. Certaines person-nes jugent le hip-hop “sauvage” et disent que ce n’est pas un style
de musique. Mais le hip-hop a une histoire, un vécu tout comme les autres grands styles. De nos jours, le hip-hop fait partie des styles de musique les plus écoutés au monde.Pour ma part, j’essaie de faire évo-luer le hip-hop, en lui donnant une touche de rock et de ce que j’appelle “next gen’’, qui est une vibration qui sonne assez futu-riste, comme le fait Kanye West. Car dans la musique, l’innovation est primordiale. Selon moi, trop d’artistes se ressemblent alors que la différenciation est possible même s’il s’agit du même style musical. Chaque voix est unique, on peut tous faire quelque chose à sa propre manière.J’ai débuté le skate à l’âge de 12 ans avec un ami d’enfance, et depuis je skate toujours. Le rapport avec la musique est que mes artistes pré-férés sont aussi skateurs ou bien promeuvent le skate, comme par exemple Pharell Williams, Kanye West ou bien Lupe Fiasco. Bien que le skate soit l’un des sports favoris des Américains, en France, il est mal vu, on le voit comme le sport des “métalleux”. Donc quand une personne me voit skater, cela
fait toujours un choc.Mon style vestimen-taire est un mé-lange de skateur, rétro et style futu-riste (avant-g a r d i s t e ) , un beau mé-lange qui se ressent dans mes chan-sons. Tout cela pour dire que le skate intervient dans tout ce que j’exerce.J’espère, un jour, pouvoir percer dans la musique, c’est mon rêve le plus cher.h t t p : / / m y s -p a c e . c o m /kyugan h t t p : / / k y u -g a n 9 7 4 .skyrock.com
L’article retenu ce mois-ci est celui de KyuGan, Français
de 19 ans.
ma musique, mon skate et moi
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NOTRE ENgAgEMENT
Les kitsCes kits modulables se présentent comme suit :• Le Kit essentiel : Cahiers et papeterie.• Le kit Solidarité : Livres scolaires.• Le Kit du Cœur : Livres scolaires, cahiers, accessoires (stylos, crayons, équerres etc.).• Kits multimédias : Ordinateurs reliés à Internet.
Les cycles concernésPrimaire:duCPauCM2.
Collège:dela6e à la 3e.
Lycée : de la 2nde à la terale.
Les objectifs Acheter des kits scolaires pour :• Assurer un avenir aux enfants défavorisés.• Concrétiser le potentiel de chaque enfant par une égalité des chances.
Les bénéficiaires• Les enfants de familles démunies.• Les enfants des déplacés de guerre.• Les orphelins du sida.• Les enfants des communautés villageoises.
Nous t’invitons à nous rejoindre et à participer, avec l’e-toile de l’info, à des initiatives en faveur de l’éducation pour tous. L’e-toile de l’info s’engage auprès d’associations locales et ONG de différents pays du Sud pour améliorer les conditions de sco-larité des enfants. Pour chaque abonnement souscrit, l’e-toile de l’info verse 0,50 E à ces structures.Tu peux aussi aider en t’abonnant à l’un de nos journaux et en versant 5 E supplémentaires qui serviront à acheter des kits sco-laires et multimédias. (voir bulletin d’abonnement p. 29).
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NOS pARTENAIRES
Tél : (225)30-643-594 (225)30-643-598 Fax : (225)30-643-519www.hotel-la-residence.net