Post on 03-Apr-2015
Les généralistes dans le suivi des cancers traités
Un projet franco-britanniqued’essai clinique
Etienne Coussens
Médecin coordonnateur
Réseau Onco-normand
Le réseau onco-normand • Réseau régional des professionnels concernés• Référence explicite aux besoins des patients• Objectifs définis et portés en commun• Proposition diagnostique et thérapeutique
– à partir de référentiels – partagée entre professionnels
• Expérimenter de nouveaux modes de prise en charge des cancers : – assistant de suivi – suivi conjoint des patients après le traitement
Contexte de la cancérologie en Haute-Normandie (1)
Incidence des cancers• Forte hausse attendue
– Vieillissement– Déploiement du dépistage
• Prospective des séjours pour cancers 2002-2015– 16 500 en 13 ans (+16%)– App. digestif + 4100 (+20%)– Sein + 2100 (+12%)– App. génital M + 1100
(+24%)
Démographie médicale• Baisse attendue
– Numerus clausus
– Migrations
• Base : année 2002 – 4835 médecins– Densité = 269
• Prospective en 2025– Médecins – 5%– Densité – 8%
Contexte de la cancérologie en Haute-Normandie (2)
• Une dynamique régionale de travail en réseau• Une approche globale : dépistage, soins curatifs,
suivi, soins palliatifs• Une recherche de synergie : chaque compétence
au bon moment• Une expérimentation originale de coopération
entre spécialistes et généralistes pour la surveillance des cancers traités
La coopération entre généralistes et spécialistes pour la surveillance des cancers
traités
• Travail depuis 2004 sur un projet de suivi partagé des cancers traités entre généralistes et spécialistes
• Projet en 4 phases:– 1 Choix des localisations cancéreuses et élaboration de référentiels
de suivi par des groupes de travail pluridisciplinaires: cancer du sein, cancer colo-rectal, cancer de la prostate
– 2 Mise en œuvre d’actions de formation des généralistes en s’appuyant sur les associations de FMC
– 3 Mise en œuvre du suivi partagé sous la forme d’un essai clinique– 4 Evaluation
• Financement « complexe » en plusieurs temps: DRDR pour les phases 1, 2 et 3, PHRC pour les phases 3 et 4, Ligue pour une étude rétrospective
• Fin 2004, développement d’un projet de coopération européen « Interreg » avec 2 réseaux de cancérologie « frontaliers » (Kent et Sussex)
• 4 objectifs communs:– 1 Augmenter le nombre de patients bénéficiant d’une concertation
pluridisciplinaire– 2 Améliorer la communication entre professionnels de santé et
entre patients et professionnels– 3 Améliorer le suivi des patients– 4 Garantir le respect des délais des étapes de la prise en charge,
diagnostiques et thérapeutiques
• Financement européen, dans le cadre des coopérations régionales transfrontalières, dénommé Interreg 3A, pour une durée de 2 ans
Un projet Européen avec les réseaux anglais du Kent et du Sussex
Les trois réseaux partenaires
• Une observance des protocoles de suivi assez aléatoire dans la plupart des pays occidentaux
• Disparités de pratiques en matière de surveillance des cancers• Attentes des patients par rapport au suivi: une question
complexe.• Coûts importants (financiers et humains) liés au suivi• Comparaison entre les deux modes de suivi, résultats d’un
essai anglais sur le suivi du cancer du sein
L’essai clinique franco-anglais sur le suivi des 3 cancers: analyse de la littérature
L’essai clinique franco-anglais sur le suivi des 3 cancers: méthodologie de l’essai
• Hypothèse à vérifier porte sur 3 points:
– Qualité du suivi: observance par rapport aux protocoles de suivi (protocole différent dans les 2 pays). S’assurer que le principe de suivi partagé n’est pas « système dépendant ».
– Respect des critères d’orientation/renvoi des patients vers les soins spécialisés
– Satisfaction des patients et professionnels de santé
• 3 localisations concernées: sein, colo-rectal, prostate
• Essai randomisé, 2 « bras »
Suivi partagé
Suivi tradition
nel
Total
Cancer du sein
200 200 400
Cancer
Colorectal
200 200 400
Cancer de la
Prostate
200 200 400
TOTAL 600 600 1200
• Recrutement sur la base du volontariat, au sein d’établissements assurant les soins de cancérologie de façon habituelle (minimum de 30 patients traités en un an)
• Modalités de surveillance reposeront sur les référentiels de suivi élaborés par le réseau
• Contrat passé avec le réseau pour les médecins participant à l’essai (généralistes et spécialistes): indemnisation des médecins.
• Intégration des équipes anglaises: recrutement identique mais suivi selon le protocole défini par chacun des réseaux anglais (Sussex et Kent)
• Objectif n’est pas de se prononcer sur l’efficacité clinique des protocoles de suivi mais de comparer l’observance de ces protocoles selon les modalités de suivi
L’essai clinique franco-anglais sur le suivi des 3 cancers: méthodologie de l’essai
• Critère principal = observance. Conformité de la surveillance par rapport aux référentiels. Avis d’experts
• Critères secondaires = synergie entre les acteurs– Acceptation ou refus des patients de surveillance par médecin
traitant
– Traçabilité et circuit des informations entre les acteurs
– Satisfaction des patients et qualité de vie (questionnaire SF 36)
– Satisfaction des professionnels par enquête sociologique téléphonique
– Critères médico-économiques (consommation de soins)
– Survenue d’effets indésirables, surtout ceux entraînant une réadmission
L’essai clinique franco-anglais sur le suivi des 3 cancers: critères d’analyse
• Plus-value scientifique: démontrer la fiabilité scientifique et opérationnelle d’un suivi partagé, quel que soit le protocole de suivi (et potentiellement quel que soit le pays)
• Plus-value stratégique: démontrer que ce suivi partagé peut être organisé dans n’importe quel pays et il n’est pas « système-dépendant »
• Partage d’expériences sur la satisfaction des professionnels et des patients.
• Appropriation par les médecins généralistes du suivi des cancers
Quel est l’apport de la coopération franco- britannique ?
• Prévention tertiaire:– Diminuer les récidives, les incapacités liées à la maladie– Limiter les complications et séquelles d’une maladie et de ses
thérapeutiques– Favoriser la réinsertion sociale
• Notre expérimentation franco-anglaise s’inscrit dans ce cadre et vise à confirmer le rôle du généraliste (primary care) , en réseau avec les spécialistes
• Que pouvons nous apprendre des expériences étrangères (en commençant par les européennes)?
• Comment développer des coopérations dans les autres domaines de la prévention (primaire et secondaire)? Sollicitons l’EUROPE …
La « prévention tertiaire »: une mission partagée entre généralistes et spécialistes ?
MERCI POUR VOTRE ATTENTION
DES QUESTIONS ?