Post on 10-Jan-2020
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UNIVERSITE CHEIKH ANTADIOP DE DAKAR (UCAD)
CONFERENCE DES INSTITUTIONSD'ENSEIGNEMENTS ET DE RECHERHCES
ECONOMIQUES EN AFRIQUE (CIEREA).
-1
r
th1 :
Pro Moustapha KASSE
Année académique 2005-2006
FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES
ET DE GESTION (FASEG)
SPECIALITE: Macroéconomie appliquée.OPTION: Economie Monétaire Internationale
présenté et soutenu par:
T}-{CE/M.Œ :
Mémoire pour l'obtention du Diplôme d'Etudes Approfondies (DEA)
1
LPS (jYE/I!E~1{Jf!!flSŒYESI~WffS(j)I~crs tEcrtJUf!NÇ1E/RS (j)JfNS Lfl ZaNE VPIMofl
1-------
Zarzour ]oseEh Blaise FrançoisIl me promotion
'HOlllliE lE lBllSIEME CYCLE IIITEIUIiIIEISITIIBI(PTeI)
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~
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UNIVERSITE CHEIKH ANTADIOP DE DAKAR (UCAD)
CONFERENCE DES INSTITUTIONSD'ENSEIGNEMENTS ET DE RECHERHCES
ECONOMIQUES EN AFRIQUE (CIEREA).
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th1 :
Pro Moustapha KASSE
Année académique 2005-2006
FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES
ET DE GESTION (FASEG)
SPECIALITE: Macroéconomie appliquée.OPTION: Economie Monétaire Internationale
présenté et soutenu par:
T}-{CE/M.Œ :
Mémoire pour l'obtention du Diplôme d'Etudes Approfondies (DEA)
1
LPS (jYE/I!E~1{Jf!!flSŒYESI~WffS(j)I~crs tEcrtJUf!NÇ1E/RS (j)JfNS Lfl ZaNE VPIMofl
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Zarzour ]oseEh Blaise FrançoisIl me promotion
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Je tiédie ce mémoire àfeus mon Œ'ère,
mon ÇjrantfŒ'ère et
9donsieurŒ'fiifippe :NtDIOÇjOrttE.
Je tiédie ce mémoire àfeus mon Œ'ère,
mon ÇjrantfŒ'ère et
9donsieurŒ'fiifippe :NtDIOÇjOrttE.
REMERCIEMENTS
Mes remerciements vont à toutes les personnes qUi, par la gràce de DIEU
ont guidé mes pas jusqu'à ce jour. Je veux nommer:
~ Le Professeur Moustapha KASSE, mon encadreur.. .
~ .Tous mes professeurs d'université.
~Mr Chérif Sidy KANE.
Je veux aussi dire un grand merci à :
~ Toute ma famille naturelle.
~ Tonton Jean FAYE, tante Thérèse NDIAYE et famille.
~ Tonton Léopold Sine et famille.
~ Mme feu Philippe NDIOGOYE et famille.
~ Toute la famille GABAIN de Rufisque.
~ Tante Madeleine SARR et Vincent.
~ Mes camarades de la onzième promotion.
~ Tous mes aînés du PTCI.
~ Tous mes amis et leurs familles respectives.
~ Adeline et Virginie pour votre soutien.
~ Tata Oumou BA de Fann Hock.
~Les familles FAYE et NDIOGOYE de Keur Massar.
~ Les familles CISS et COLY de Popenguine.
~ La famille NDIONE de Thiès.
~ La famille THIANDOUM de Guédiawaye.
~ Mr Eloi SARR et les membres de l'ONG CACSUP.
~ Tous les membres de l'AJECART.
~ Tous les membres du CECAM.
~ Et à toutes les personnes qui de près ou de loin on participer à la
réalisation de ce travail: que Dieu vous bénisse tous!
REMERCIEMENTS
Mes remerciements vont à toutes les personnes qUi, par la gràce de DIEU
ont guidé mes pas jusqu'à ce jour. Je veux nommer:
~ Le Professeur Moustapha KASSE, mon encadreur.. .
~ .Tous mes professeurs d'université.
~Mr Chérif Sidy KANE.
Je veux aussi dire un grand merci à :
~ Toute ma famille naturelle.
~ Tonton Jean FAYE, tante Thérèse NDIAYE et famille.
~ Tonton Léopold Sine et famille.
~ Mme feu Philippe NDIOGOYE et famille.
~ Toute la famille GABAIN de Rufisque.
~ Tante Madeleine SARR et Vincent.
~ Mes camarades de la onzième promotion.
~ Tous mes aînés du PTCI.
~ Tous mes amis et leurs familles respectives.
~ Adeline et Virginie pour votre soutien.
~ Tata Oumou BA de Fann Hock.
~Les familles FAYE et NDIOGOYE de Keur Massar.
~ Les familles CISS et COLY de Popenguine.
~ La famille NDIONE de Thiès.
~ La famille THIANDOUM de Guédiawaye.
~ Mr Eloi SARR et les membres de l'ONG CACSUP.
~ Tous les membres de l'AJECART.
~ Tous les membres du CECAM.
~ Et à toutes les personnes qui de près ou de loin on participer à la
réalisation de ce travail: que Dieu vous bénisse tous!
Introduction générale 1
Chapitre 1 : Présentation et analyse de la situation socio-économique de l'UEMOA ....7
INTRODUCTION.. : 7
1. un rappel historique 7
2- les institutions de l'UEMOA 8
3-Aperçu géographique de l'UEMOA et environnement juridique 9
4- Les réalisations essentielles de l'UEMOA 13
5-Les potentialités économiques de l'UEMOA........•...........................................17
6-L'évolution de la situation économique de l'union 19
7-Situation sociale et politique des pays de l'UEMOA.•......•.......•.........................28
8-Perspectives économiques, monétaires et financières de l'UEMOA 29
CONCLUSION 31
Chapitre 2 : La revue de la littérature 33
INTRODUCTION 33
1- Les théories existantes 33
2- Etudes empiriques 46
CONCLUSION 52
Chapitre 3 : Analyse empirique des déterminants des investissements directs étrangersdans la zone UEMOA 53
Introduction générale 1
Chapitre 1 : Présentation et analyse de la situation socio-économique de l'UEMOA ....7
INTRODUCTION.. : 7
1. un rappel historique 7
2- les institutions de l'UEMOA 8
3-Aperçu géographique de l'UEMOA et environnement juridique 9
4- Les réalisations essentielles de l'UEMOA 13
5-Les potentialités économiques de l'UEMOA........•...........................................17
6-L'évolution de la situation économique de l'union 19
7-Situation sociale et politique des pays de l'UEMOA.•......•.......•.........................28
8-Perspectives économiques, monétaires et financières de l'UEMOA 29
CONCLUSION 31
Chapitre 2 : La revue de la littérature 33
INTRODUCTION 33
1- Les théories existantes 33
2- Etudes empiriques 46
CONCLUSION 52
Chapitre 3 : Analyse empirique des déterminants des investissements directs étrangersdans la zone UEMOA 53
Il\JTRODUCTION 53
1- La méthodologie 53
2- La spécification du modèle 55
3- résultats et interprétations des tests économétriques 58
4- Les recommand~tions de politiques économiques 65
CONCLUSION 74
Conclusion générale 75
Bibliographie 78
Annexes
Il\JTRODUCTION 53
1- La méthodologie 53
2- La spécification du modèle 55
3- résultats et interprétations des tests économétriques 58
4- Les recommand~tions de politiques économiques 65
CONCLUSION 74
Conclusion générale 75
Bibliographie 78
Annexes
JLISTE DES TABLEAUX ET FIGURES
,-- -~- - - -- - - - ~ - - - - - ~ -_. -<- - -_.. . • - ---
Page
Figure1: présentation géographique de l'UEMOA 10
Tableau1 : données géographiques détaillées de l'UEMOA 10
Tableau2 : évolution du taux de croissance du PIB en volume (en %) 20
Figure2 : évolution du taux d'investissement de l'UEMOA 20
Tableau3: évolution de l'indice harmonisé des prix à la consommation des pays de
['UEMOA 22
Tableau4: évolution des flux nets d'IDE dans l'UEMOA (m11lions de dollars) 24
Tableau5: Flux d'IDE à destination des principales régions d'Afrique subsaharienne..........25
Tableau6: flux d'IDE (%FBCF) 25
Tableau7 : les variables du modèle et leur signe attendu 59
11
1JLISTE DES TABLEAUX ET FIGURES
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Page
Figure1: présentation géographique de l'UEMOA 10
Tableau1 : données géographiques détaillées de l'UEMOA 10
Tableau2 : évolution du taux de croissance du PIB en volume (en %) 20
Figure2 : évolution du taux d'investissement de l'UEMOA 20
Tableau3: évolution de l'indice harmonisé des prix à la consommation des pays de
['UEMOA 22
Tableau4: évolution des flux nets d'IDE dans l'UEMOA (m11lions de dollars) 24
Tableau5: Flux d'IDE à destination des principales régions d'Afrique subsaharienne..........25
Tableau6: flux d'IDE (%FBCF) 25
Tableau? : les variables du modèle et leur signe attendu 59
11
1
JABREVIATIONS ET SIGLES UTILISES
________ • ~ ~_~____ _ ~__ ~ ..0---__
AEF : Afrique Equatoriale Française
AOF :Afrique Occidentale Française
BCEAO : Banque C~ntrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest
BOAD : Banque Ouest Africaine de Développement
CAE : Communauté de l'Afrique de l'Est
CEMAC : Communauté Economique et Monétaire de l'Afrique Centrale
CFA (franc) : Communauté Financière d'Afrique
CNPE : Comités Nationaux de Politique Economique
CNUCED : Conférence des Nations Unies pour le Commerce et le Développement
FBCF : Formation Brute de Capital Fixe
FMI: Fonds Monétaire International
IDE: Investissement Direct Etranger
IDH : Indice de Développement Humain
NEPAD : Nouveau Partenariat pour le Développement de l'Afrique
NTCI : Nouvelle Théorie du Commerce International
NTIC : Nouvelles Technologies del'Information et de la Communication
OCDE: Organisme de Coopération et de Développement Economiques
OMD : Objectifs du Millénaire pour le Développement
OHADA : Organisation pour l'Harmonisation du Droit des Affaires
OLI : Ownership Location Internalization
OMC : Organisation Mondiale du Commerce
ONG : Organisation Non Gouvernementale
ONU: Organisation des Nations Unies
PAC: Politique Agricole Commune
PAS: Programmes d~Ajustement Structurel
PCS : Prélèvement Communautaire de Solidarité
PEC : Programme Energétique Communautaire
PER : Programme Economique Régional
PIB : Produit Intérieur Brut
PIC: Politique Industrielle Commune
III
JABREVIATIONS ET SIGLES UTILISES
________ • ~ ~_~____ _ ~__ ~ ..0---__
AEF : Afrique Equatoriale Française
AOF :Afrique Occidentale Française
BCEAO : Banque C~ntrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest
BOAD : Banque Ouest Africaine de Développement
CAE : Communauté de l'Afrique de l'Est
CEMAC : Communauté Economique et Monétaire de l'Afrique Centrale
CFA (franc) : Communauté Financière d'Afrique
CNPE : Comités Nationaux de Politique Economique
CNUCED : Conférence des Nations Unies pour le Commerce et le Développement
FBCF : Formation Brute de Capital Fixe
FMI: Fonds Monétaire International
IDE: Investissement Direct Etranger
IDH : Indice de Développement Humain
NEPAD : Nouveau Partenariat pour le Développement de l'Afrique
NTCI : Nouvelle Théorie du Commerce International
NTIC : Nouvelles Technologies del'Information et de la Communication
OCDE: Organisme de Coopération et de Développement Economiques
OMD : Objectifs du Millénaire pour le Développement
OHADA : Organisation pour l'Harmonisation du Droit des Affaires
OLI : Ownership Location Internalization
OMC : Organisation Mondiale du Commerce
ONG : Organisation Non Gouvernementale
ONU: Organisation des Nations Unies
PAC: Politique Agricole Commune
PAS: Programmes d~Ajustement Structurel
PCS : Prélèvement Communautaire de Solidarité
PEC : Programme Energétique Communautaire
PER : Programme Economique Régional
PIB : Produit Intérieur Brut
PIC: Politique Industrielle Commune
III
PMC : Programme Minier Communautaire
PNUD : Programme des Nations Unies pour le développement
PME: Petites et Moyennes Entreprises
PPTE: Pays Pauvres Très Endettés
SIDA: Syndrome Immunodéficitaire Acquis
SYSCOA : Système Comptable Ouest Africain
TCI : Taxe Conjon~turelle à l'Importation
TDP : Taxe Dégressive de Protection
TEC : Tarif Extérieur Commun
UMOA : Union Monétaire Ouest Africain
UEMOA : Union Economique et Monétaire Ouest Africain
ZFI : Zone Franche Industrielle
IV
PMC : Programme Minier Communautaire
PNUD : Programme des Nations Unies pour le développement
PME: Petites et Moyennes Entreprises
PPTE: Pays Pauvres Très Endettés
SIDA: Syndrome Immunodéficitaire Acquis
SYSCOA : Système Comptable Ouest Africain
TCI : Taxe Conjon~turelle à l'Importation
TDP : Taxe Dégressive de Protection
TEC : Tarif Extérieur Commun
UMOA : Union Monétaire Ouest Africain
UEMOA : Union Economique et Monétaire Ouest Africain
ZFI : Zone Franche Industrielle
IV
Résumé: L'intérêt que revêtent les IDE dans le financement du développement dans les PED
a gagné de l'importance depuis que de nouvelles alternatives à l'endettement extérieur sont
recherchées. .En effet, devant l'impasse grandissante des différentes stratégies de réponse
conçues pour conjur~r le problème de la dette extérieure et eu égard aux effets pervers de ce
mode de financement, il y a aujourd'hui un consensus pour admettre que les investissements
directs étrangers pourraient constituer une solution efficace aux problèmes de financement
d'une croissance durable.
Cette étude essaye de mener une réflexion sur la problématique d'attractivité des IDE
dans l'UEMOA. Nous cherchons à comprendre quels sont les facteurs propres au pays de la
zone UEMOA qui attirent les IDE afin de pouvoir prescrire des orientations de politiques
économiques en vue de rendre plus attractive la zone.
Mots-clés: IDE, UEMOA, PED, attractivité, facteurs propres.
Abstract: The interest the FDI have in the development 's financing in the developing
countries have earned importance since new alternatives to external debt are looked for.
Indeed, because ofthe everincreasing dead end ofthe different answer strategies conceived to
implore the problem ofthe external debt and with consideration to the perverse effects ofthis
type offinancing, today there is a consensus which admits that the efficient solution to the
problems offinancing ofa durable growth is to search through the foreign direct investments
(FDI). Foreign direct investments bring host countries capital, productive facilities and
technology transfers, as weil as nl?W jobs and management expertise.
This survey tries to carry out a reflection on the problems ofattractivity the UEMOA
zone for the FDI. We lookfor understanding what are the ownfactors ofthe UEMOA states
members that attract the FDI in order to prescribe economical politics' orientations in sight
ofrendering ~ore attractive the zone.
Keywords: FDJ, UEMOA, developing countries, attractivity, ownfactors.
v
Résumé: L'intérêt que revêtent les IDE dans le financement du développement dans les PED
a gagné de l'importance depuis que de nouvelles alternatives à l'endettement extérieur sont
recherchées. .En effet, devant l'impasse grandissante des différentes stratégies de réponse
conçues pour conjur~r le problème de la dette extérieure et eu égard aux effets pervers de ce
mode de financement, il y a aujourd'hui un consensus pour admettre que les investissements
directs étrangers pourraient constituer une solution efficace aux problèmes de financement
d'une croissance durable.
Cette étude essaye de mener une réflexion sur la problématique d'attractivité des IDE
dans l'UEMOA. Nous cherchons à comprendre quels sont les facteurs propres au pays de la
zone UEMOA qui attirent les IDE afin de pouvoir prescrire des orientations de politiques
économiques en vue de rendre plus attractive la zone.
Mots-clés: IDE, UEMOA, PED, attractivité, facteurs propres.
Abstract: The interest the FDI have in the development 's financing in the developing
countries have earned importance since new alternatives to external debt are looked for.
Indeed, because ofthe everincreasing dead end ofthe different answer strategies conceived to
implore the problem ofthe external debt and with consideration to the perverse effects ofthis
type offinancing, today there is a consensus which admits that the efficient solution to the
problems offinancing ofa durable growth is to search through the foreign direct investments
(FDI). Foreign direct investments bring host countries capital, productive facilities and
technology transfers, as weil as nl?W jobs and management expertise.
This survey tries to carry out a reflection on the problems ofattractivity the UEMOA
zone for the FDI. We lookfor understanding what are the ownfactors ofthe UEMOA states
members that attract the FDI in order to prescribe economical politics' orientations in sight
ofrendering ~ore attractive the zone.
Keywords: FDJ, UEMOA, developing countries, attractivity, ownfactors.
v
J _ .I.n.t.ro.d.u.ct.i.o.nlliigilé•.t.t.élrla.)~•.•·•••••••••••_
« L'ère du mondeJinicommence », Paul Valéry
Cette phrasedePaul Valéry exprime certainement le mieux l'importance qu'a gagné la
globalisation dans tbus les domaines des sciences sociales et plus particulièrement dans les
discours économiques: le globe, après avoir été exploré de fond en comble, et une fois son
partage effectué, son exploitation économique prend des ampleurs de plus en plus intenses.
Aujourd'hui, la forme la plus remarquable qu'a prise l'exploitation du globe est
l'investissement direct étranger qui a connu une certaine facilitation grâce à l'intégration très
avancée des marchés financiers 1. En effet, selon Bourguinat (1992) et Chesnais (1996), le plus
mondialisé des marchés est sans doute le marché financier auquel prennent part les banques et
autres opérateurs spécialisés2•
Mais le degré d'intégration des marchés financiers à travers le monde s'est surtout
accentué durant les années 1990. Le niveau très élevé des flux de capitaux privés durant cette
même période en est une parfaite illustration. Parmi ces mouvements de capitaux, l'intérêt
porte essentiellement sur les investissements directs étrangers (IDE), non seulement pour les
transferts de technologie qu'ils entraînent mais aussi parce qu'ils constituent une source stable
de financement n'entraînant pas un effet d'endettement. n y a des avantages relatifs des IDE
par rapport aux prêts internationaux du point de vue de l'ajustement de la balance des
paiements. En effet, les placements en actions ne requièrent des paiements que s'ils rapportent
des profits, alors que la dette fait l'objet d'un paiement impératif quelque soit la situation
économique. Le pays hôte peut aussi contrôler les paiements alors que les termes du service
de la dette sont établis dans les marchés internationaux. Contrairement aux exigences du
service de la dette (amortissements et intérêts), les profits des IDE sont fréquemment
Iles marchés fmanciers nationaux ont été peu à peu soumis à la règle des trois « d »: décloisonnement,déréglementation, désintermédiation. Et toute opération sur toute place locale est accessible à partir de n'importequel endroit « téléconnecté» sur la planète financière en fonctionnement 5 jours sur 7.
2 Sur ce marché financier unifié, circulent des produits mondiaux parfaitement mobiles, standards, même s'ils sontsophistiqués, substituables entre eux en permanence, tout autour de la planète: le décalage horaire fait qu'ilsfonctionnent 24h/24.
J _ .I.n.t.ro.d.u.ct.i.o.nlliigilé•.t.t.élrla.)~•.•·•••••••••••_
« L'ère du mondeJinicommence », Paul Valéry
Cette phrasedePaul Valéry exprime certainement le mieux l'importance qu'a gagné la
globalisation dans tbus les domaines des sciences sociales et plus particulièrement dans les
discours économiques: le globe, après avoir été exploré de fond en comble, et une fois son
partage effectué, son exploitation économique prend des ampleurs de plus en plus intenses.
Aujourd'hui, la forme la plus remarquable qu'a prise l'exploitation du globe est
l'investissement direct étranger qui a connu une certaine facilitation grâce à l'intégration très
avancée des marchés financiers 1. En effet, selon Bourguinat (1992) et Chesnais (1996), le plus
mondialisé des marchés est sans doute le marché financier auquel prennent part les banques et
autres opérateurs spécialisés2•
Mais le degré d'intégration des marchés financiers à travers le monde s'est surtout
accentué durant les années 1990. Le niveau très élevé des flux de capitaux privés durant cette
même période en est une parfaite illustration. Parmi ces mouvements de capitaux, l'intérêt
porte essentiellement sur les investissements directs étrangers (IDE), non seulement pour les
transferts de technologie qu'ils entraînent mais aussi parce qu'ils constituent une source stable
de financement n'entraînant pas un effet d'endettement. n y a des avantages relatifs des IDE
par rapport aux prêts internationaux du point de vue de l'ajustement de la balance des
paiements. En effet, les placements en actions ne requièrent des paiements que s'ils rapportent
des profits, alors que la dette fait l'objet d'un paiement impératif quelque soit la situation
économique. Le pays hôte peut aussi contrôler les paiements alors que les termes du service
de la dette sont établis dans les marchés internationaux. Contrairement aux exigences du
service de la dette (amortissements et intérêts), les profits des IDE sont fréquemment
Iles marchés fmanciers nationaux ont été peu à peu soumis à la règle des trois « d »: décloisonnement,déréglementation, désintermédiation. Et toute opération sur toute place locale est accessible à partir de n'importequel endroit « téléconnecté» sur la planète financière en fonctionnement 5 jours sur 7.
2 Sur ce marché financier unifié, circulent des produits mondiaux parfaitement mobiles, standards, même s'ils sontsophistiqués, substituables entre eux en permanence, tout autour de la planète: le décalage horaire fait qu'ilsfonctionnent 24h/24.
réinvestis et seulement une partie est rapatriée. Avec les IDE, les deux risques: commerciaux
et de change sont supportés par l'investisseur plutôt que par le pays hôtel.
Cette étude que nous allons mener porte sur les déterminants des investissements directs
étrangers dans la zone UEMOA et s'inscrit dans un contexte assez riche. En effet, trois
évènements majeurs le marquent:
.:. le premier a trait à la volonté des institutions financières internationales de reléguer la
dette publique au second plan. En effet, suite aux difficultés de paiements, auxquelles
se sont confrontés beaucoup de pays en développement, dues au niveau insoutenable
qu'a atteint la dette dans ces pays, les institutions de Brettons woods ont décidé
d'accorder à l'endettement publique moins de poids qu'il n'en a eu dans le passé.
C'est d'ailleurs dans cette lancée que les programmes d'ajustement structurel engagés
dans la plupart des pays en développement ont œuvré.
•:. le second est lié à la naissance en Afrique du nouveau partenariat pour le
développement de l'Afrique (NEPAD). En effet, ce nouveau plan de développement
mis en place par les leaders africains accorde une place très importante au financement
apporté par les capitaux privés notamment l'investissement direct étranger.
.:. le troisième se rapporte à l'initiative pour l'annulation de la dette publique des pays
pauvres: depuis 1999, la communauté internationale a renforcé l'initiative en faveur
des pays pauvres très endettés (PPTE) et s'est engagée à apporter un allègement ou une
arumlation complète de la dette aux pays qui feraient preuve de bonne volonté dans la
gestion de leur économie et dans l'élaboration de programmes visant à réduire
considérablement la pauvreté. L'objectif de cette initiative est de faire en sorte que la
dette ne soit plus un obstacle à la réduction de la pauvreté. Et il est important de
souligner que cette initiative entre en ligne de mire avec les objectifs du millénaire
pour le développement (OMD). A ce jour, au moins quatre pays membres de
l'UEMOA ont déjà bénéficié d'une annulation partielle ou totale de leur dette.
L'importance accordée à ce genre de capitaux a fait que dans la plupart des pays, une
logique d'attraction des IDE s'est largement substituée aux politiques étatiques de restriction
(des IDE). Cependant, le comportement des Etats vis-à-vis des investissements directs
étrangers a souvent été changeant. Tantôt suspectés de mettre en péril l'indépendance
nationale, tantôt attendus pour résoudre les problèmes d'emploi, ils ont fait l'objet de
1 übwona (1998)
2
réinvestis et seulement une partie est rapatriée. Avec les IDE, les deux risques: commerciaux
et de change sont supportés par l'investisseur plutôt que par le pays hôtel.
Cette étude que nous allons mener porte sur les déterminants des investissements directs
étrangers dans la zone UEMOA et s'inscrit dans un contexte assez riche. En effet, trois
évènements majeurs le marquent:
.:. le premier a trait à la volonté des institutions financières internationales de reléguer la
dette publique au second plan. En effet, suite aux difficultés de paiements, auxquelles
se sont confrontés beaucoup de pays en développement, dues au niveau insoutenable
qu'a atteint la dette dans ces pays, les institutions de Brettons woods ont décidé
d'accorder à l'endettement publique moins de poids qu'il n'en a eu dans le passé.
C'est d'ailleurs dans cette lancée que les programmes d'ajustement structurel engagés
dans la plupart des pays en développement ont œuvré.
•:. le second est lié à la naissance en Afrique du nouveau partenariat pour le
développement de l'Afrique (NEPAD). En effet, ce nouveau plan de développement
mis en place par les leaders africains accorde une place très importante au financement
apporté par les capitaux privés notamment l'investissement direct étranger.
.:. le troisième se rapporte à l'initiative pour l'annulation de la dette publique des pays
pauvres: depuis 1999, la communauté internationale a renforcé l'initiative en faveur
des pays pauvres très endettés (PPTE) et s'est engagée à apporter un allègement ou une
arumlation complète de la dette aux pays qui feraient preuve de bonne volonté dans la
gestion de leur économie et dans l'élaboration de programmes visant à réduire
considérablement la pauvreté. L'objectif de cette initiative est de faire en sorte que la
dette ne soit plus un obstacle à la réduction de la pauvreté. Et il est important de
souligner que cette initiative entre en ligne de mire avec les objectifs du millénaire
pour le développement (OMD). A ce jour, au moins quatre pays membres de
l'UEMOA ont déjà bénéficié d'une annulation partielle ou totale de leur dette.
L'importance accordée à ce genre de capitaux a fait que dans la plupart des pays, une
logique d'attraction des IDE s'est largement substituée aux politiques étatiques de restriction
(des IDE). Cependant, le comportement des Etats vis-à-vis des investissements directs
étrangers a souvent été changeant. Tantôt suspectés de mettre en péril l'indépendance
nationale, tantôt attendus pour résoudre les problèmes d'emploi, ils ont fait l'objet de
1 übwona (1998)
2
politiques qui n'ont pas toujours eu les effets escomptés. Aujourd'hui, les pays hôtes rivalisent
afin de proposer l'environnement juridique (code des investissements), les politiques
économiques et les conditions de production les plus attractives. Certains états se livrent
même au dumping social, fiscal et environnemental pour attirer les investissements étrangers.
C'est ainsi qu'en Asie du Sud par exemple où les coûts de production sont faibles, beaucoup
de réformes de politiques économiques y ont été entreprises pour attirer les capitaux
étrangers. On a vu aux Etats - Unis et au Canada les représentants des mouvements ouvriers\
lutter pour que le flux d'investissement direct de leur pays à l'étranger soit limité. Dans
beaucoup d'autres pays ce sont des programmes de privatisation et de promotion du secteur
privé qui sont entrepris.
L'évolution de la situation socio-économique de l'ensemble de la zone UEMOA
depuis 2000 n'augure en rien une amorce d'une croissance soutenue et durable capable de
réduire significativement la pauvreté dans les années à venir. En effet, après des taux de
croissance records atteints suite à la dévaluation du franc CFA en 1994 qui tournaient aux
alentours de 5% par an, le taux de croissance de l'union est retombé à moins de 3% en 2003.
Et le fait le plus inquiétant est que durant les cinq dernières années, ce taux est resté en
dessous du taux de croissance démographique. Or pour réduire de façon considérable la
pauvreté, des études de la banque mondiale ont révélée que le taux réel de croissance
économique doit au moins atteindre 7% durant une longue période. Aujourd'hui, tous les pays
de l'UEMOA sont classés parmi les pays pauvres très endettés (PPTE)l. Cette faiblesse de la
croissance économique peut s'expliquer par plusieurs facteurs tels que la forte dépendance
des économies des aléas climatiques, le faible niveau de développement des secteurs
secondaire et tertiaire des économies composant l'union. Mais le facteur explicatif le plus
saillant est la faiblesse récurrente du taux d'investissement moyen pour l'ensemble des pays
qui n'a pas dépassé 17% entre 1995 et 2003 2• Quand un pays souffre d'un manque de
ressources ou d'épargne, il sera aussi confronté à un gap d'échange extérieur qui sera comblé
par une entrée de capitaux étrangers. En termes macroéconomiques, lorsque les dépenses
gouvernementaux et les investissements privés dépassent le revenu du gouvernement et
l'épargne privée (gap de ressources), ce déséquilibre interne se répercutera à travers un
déséquilibre extérieur. Le recours à l'intermédiation financière est alors nécessaire pour
financer ce déficit. Il peut se régler par le crédit accordé par les agences multilatérales de prêt,
f Voir tableau 9 annexe.
2 Voir tableau 10 annexe.
3
politiques qui n'ont pas toujours eu les effets escomptés. Aujourd'hui, les pays hôtes rivalisent
afin de proposer l'environnement juridique (code des investissements), les politiques
économiques et les conditions de production les plus attractives. Certains états se livrent
même au dumping social, fiscal et environnemental pour attirer les investissements étrangers.
C'est ainsi qu'en Asie du Sud par exemple où les coûts de production sont faibles, beaucoup
de réformes de politiques économiques y ont été entreprises pour attirer les capitaux
étrangers. On a vu aux Etats - Unis et au Canada les représentants des mouvements ouvriers\
lutter pour que le flux d'investissement direct de leur pays à l'étranger soit limité. Dans
beaucoup d'autres pays ce sont des programmes de privatisation et de promotion du secteur
privé qui sont entrepris.
L'évolution de la situation socio-économique de l'ensemble de la zone UEMOA
depuis 2000 n'augure en rien une amorce d'une croissance soutenue et durable capable de
réduire significativement la pauvreté dans les années à venir. En effet, après des taux de
croissance records atteints suite à la dévaluation du franc CFA en 1994 qui tournaient aux
alentours de 5% par an, le taux de croissance de l'union est retombé à moins de 3% en 2003.
Et le fait le plus inquiétant est que durant les cinq dernières années, ce taux est resté en
dessous du taux de croissance démographique. Or pour réduire de façon considérable la
pauvreté, des études de la banque mondiale ont révélée que le taux réel de croissance
économique doit au moins atteindre 7% durant une longue période. Aujourd'hui, tous les pays
de l'UEMOA sont classés parmi les pays pauvres très endettés (PPTE)l. Cette faiblesse de la
croissance économique peut s'expliquer par plusieurs facteurs tels que la forte dépendance
des économies des aléas climatiques, le faible niveau de développement des secteurs
secondaire et tertiaire des économies composant l'union. Mais le facteur explicatif le plus
saillant est la faiblesse récurrente du taux d'investissement moyen pour l'ensemble des pays
qui n'a pas dépassé 17% entre 1995 et 2003 2• Quand un pays souffre d'un manque de
ressources ou d'épargne, il sera aussi confronté à un gap d'échange extérieur qui sera comblé
par une entrée de capitaux étrangers. En termes macroéconomiques, lorsque les dépenses
gouvernementaux et les investissements privés dépassent le revenu du gouvernement et
l'épargne privée (gap de ressources), ce déséquilibre interne se répercutera à travers un
déséquilibre extérieur. Le recours à l'intermédiation financière est alors nécessaire pour
financer ce déficit. Il peut se régler par le crédit accordé par les agences multilatérales de prêt,
f Voir tableau 9 annexe.
2 Voir tableau 10 annexe.
3
les banques commerciales et les institutions de Bretton Woods ou par les investissements
étrangers. Tandis que les sources antérieures de capitaux étrangers sont stagnantes ou en
déclin, les IDE constituent un potentiel considérable. D'où tout l'intérêt que peut revêtir notre
étude.
La disponibilité des capitaux est donc un facteur très important dans la mise en œuvre
du processus de développement. Beaucoup de pays l'on compris à tel point qu'ils n'hésitent
pas à se livrer concÙITence pour attirer les capitaux étrangers. Et aujourd'hui l'intérêt porte
surtout sur les investissements directs étrangers (IDE) qui en plus du financement qu'ils
représentent, entraînent des transferts de technologies. Al' instar des autres pays en
développement, les autorités de l'UEMOA, ont elles aussi tenté de les attirer par l'adoption du
code des investissements, la création de zones franches industrielles, les programmes de
privatisation, la mise en œuvre du pacte de convergence, de stabilité et de solidarité,
l'ouverture économique, l'harmonisation des droits des affaires l etc. Pour accroître la
confiance des investisseurs étrangers, les pays-membres de l'UEMOA ont aussi conclu des
accords bilatéraux en matière d'investissements et d'impôts et adhéré à des accords
multilatéraux relatifs à l'IDE2• D'où tout l'enjeu que représente la disponibilité de ce genre de
capitaux pour le développement.
. En effet, les difficultés économiques auxquelles sont confrontés les économies en
développement à la fin des années 1970 et au début des années 1980 ont favorisé la mise en
place de programmes d'ajustement structurel sous l'égide des institutions de Bretton Woods.
Ces programmes visaient essentiellement à rendre plus attrayantes et plus compétitives les
économies dans lesquelles ils ont été appliqués afin de mieux les ouvrir au monde.
L'intégration économique exprimée à travers la création de l'UEMOA combinée aux effets
positifs attendus de la dévaluation ont permis de renforcer la consolidation du cadre
macroéconomique (adoption de politiques économiques harmonieuses) et extension des
espaces économiques nationaux restreints en un marché unique élargi et éventuellement plus
intéressant pour les investisseurs étrangers. Si aujourd'hui les flux des capitaux étrangers sont
devenus l'une des principales sources de financement dans les pays en développement,
l'Afrique (l'UEMOA en particulier), reste toujours à l'écart de ce genre de financement. Cela
est d'autant plus préoccupant que l'aide publique au développement qui, non seulement est
1 Mathieu Koukpo (2005)
2 Voir tableau 8 annexe
4
les banques commerciales et les institutions de Bretton Woods ou par les investissements
étrangers. Tandis que les sources antérieures de capitaux étrangers sont stagnantes ou en
déclin, les IDE constituent un potentiel considérable. D'où tout l'intérêt que peut revêtir notre
étude.
La disponibilité des capitaux est donc un facteur très important dans la mise en œuvre
du processus de développement. Beaucoup de pays l'on compris à tel point qu'ils n'hésitent
pas à se livrer concÙITence pour attirer les capitaux étrangers. Et aujourd'hui l'intérêt porte
surtout sur les investissements directs étrangers (IDE) qui en plus du financement qu'ils
représentent, entraînent des transferts de technologies. Al' instar des autres pays en
développement, les autorités de l'UEMOA, ont elles aussi tenté de les attirer par l'adoption du
code des investissements, la création de zones franches industrielles, les programmes de
privatisation, la mise en œuvre du pacte de convergence, de stabilité et de solidarité,
l'ouverture économique, l'harmonisation des droits des affaires l etc. Pour accroître la
confiance des investisseurs étrangers, les pays-membres de l'UEMOA ont aussi conclu des
accords bilatéraux en matière d'investissements et d'impôts et adhéré à des accords
multilatéraux relatifs à l'IDE2• D'où tout l'enjeu que représente la disponibilité de ce genre de
capitaux pour le développement.
. En effet, les difficultés économiques auxquelles sont confrontés les économies en
développement à la fin des années 1970 et au début des années 1980 ont favorisé la mise en
place de programmes d'ajustement structurel sous l'égide des institutions de Bretton Woods.
Ces programmes visaient essentiellement à rendre plus attrayantes et plus compétitives les
économies dans lesquelles ils ont été appliqués afin de mieux les ouvrir au monde.
L'intégration économique exprimée à travers la création de l'UEMOA combinée aux effets
positifs attendus de la dévaluation ont permis de renforcer la consolidation du cadre
macroéconomique (adoption de politiques économiques harmonieuses) et extension des
espaces économiques nationaux restreints en un marché unique élargi et éventuellement plus
intéressant pour les investisseurs étrangers. Si aujourd'hui les flux des capitaux étrangers sont
devenus l'une des principales sources de financement dans les pays en développement,
l'Afrique (l'UEMOA en particulier), reste toujours à l'écart de ce genre de financement. Cela
est d'autant plus préoccupant que l'aide publique au développement qui, non seulement est
1 Mathieu Koukpo (2005)
2 Voir tableau 8 annexe
4
une source aléatoire de financement, est en déclin mais aussi que les institutions financières
internationales veulent reléguer la dette publique au second plan. Selon l' OCOE, le montant
brut des transferts d'aide officielle au développement est tombé de 14 milliards de dollars en
1990 à 10,7 milliards de dollars en 1996 etcette tendance baissière s'est prolongée jusqu'en
1998.
A cela, vient s'ajouter une faiblesse persistante et une évolution erratique des taux
d'épargne intérieure 'des pays de l'UEMOA qui tournaient en moyenne aux alentours de 7%
du PIB entre 1990 et 1995\. L'évolution négative des termes de l'échange a aggravé la
situation et l'écart entre épargne et investissement n'a cessé de se creuser, ce qui a eu pour
conséquence une dépendance plus forte de la région à l'égard des financements extérieurs
nécessaires pour son développement. Pour ce qui est de l'Afrique de l'Ouest, les données
disponibles font apparaître que l'épargne intérieure brute moyenne de la sous-région n'a
jamais dépassé les 12% du PIB et que des taux supérieurs à 15 % n'ont été observés qu'en
Côte d'Ivoire (23,1 %), en Guinée (15,2 %) et au Nigeria (18,4 %). Or cette faiblesse de
l'épargne intérieure constitue un signe annonciateur de la dépendance en capitaux vis-à-vis de
l'extérieur des pays de l'UEMOA dans leur quête d'une croissance durable. Le constat est
qu'aujourd'hui, la zone UEMOA est loin d'être attractive pour les investisseurs étrangers. Le
niveau des IDE est encore très faible et cela nous amène à nous poser la question de savoir:
quels sont les déterminants des entrées d'IDE dans la zone UEMOA ? C'est seulement après
avoir étudié empiriquement les facteurs susceptibles de favoriser l'entrée d'investissements
étrangers que nous tenteront d'apporter une réponse à une autre question centrale du problème
à savoir si :
Aujourd'hui, face à la volonté des institutions internationales de reléguer la dette
publique au second plan et face à l'instabilité de l'aide publique au développement, n'est il
pas possible pour les pays de l'UEMOA de se focaliser sur les IDE comme principale source
de financement de leur développement?
Il est évident que le développement fulgurant qu'ont connu les investissements
étrangers, a quelque peu ignoré l'Afrique, et dans une plus large mesure les pays de la zone
UEMOA. En effet, le montant des IDE dans les pays en développement est passé de 5,1
milliards de dollars en 1980 (soit 6% des flux globaux de capitaux) à 90,3 milliards de dollars
J Source world development indicators 2005.
5
une source aléatoire de financement, est en déclin mais aussi que les institutions financières
internationales veulent reléguer la dette publique au second plan. Selon l' OCOE, le montant
brut des transferts d'aide officielle au développement est tombé de 14 milliards de dollars en
1990 à 10,7 milliards de dollars en 1996 etcette tendance baissière s'est prolongée jusqu'en
1998.
A cela, vient s'ajouter une faiblesse persistante et une évolution erratique des taux
d'épargne intérieure 'des pays de l'UEMOA qui tournaient en moyenne aux alentours de 7%
du PIB entre 1990 et 1995\. L'évolution négative des termes de l'échange a aggravé la
situation et l'écart entre épargne et investissement n'a cessé de se creuser, ce qui a eu pour
conséquence une dépendance plus forte de la région à l'égard des financements extérieurs
nécessaires pour son développement. Pour ce qui est de l'Afrique de l'Ouest, les données
disponibles font apparaître que l'épargne intérieure brute moyenne de la sous-région n'a
jamais dépassé les 12% du PIB et que des taux supérieurs à 15 % n'ont été observés qu'en
Côte d'Ivoire (23,1 %), en Guinée (15,2 %) et au Nigeria (18,4 %). Or cette faiblesse de
l'épargne intérieure constitue un signe annonciateur de la dépendance en capitaux vis-à-vis de
l'extérieur des pays de l'UEMOA dans leur quête d'une croissance durable. Le constat est
qu'aujourd'hui, la zone UEMOA est loin d'être attractive pour les investisseurs étrangers. Le
niveau des IDE est encore très faible et cela nous amène à nous poser la question de savoir:
quels sont les déterminants des entrées d'IDE dans la zone UEMOA ? C'est seulement après
avoir étudié empiriquement les facteurs susceptibles de favoriser l'entrée d'investissements
étrangers que nous tenteront d'apporter une réponse à une autre question centrale du problème
à savoir si :
Aujourd'hui, face à la volonté des institutions internationales de reléguer la dette
publique au second plan et face à l'instabilité de l'aide publique au développement, n'est il
pas possible pour les pays de l'UEMOA de se focaliser sur les IDE comme principale source
de financement de leur développement?
Il est évident que le développement fulgurant qu'ont connu les investissements
étrangers, a quelque peu ignoré l'Afrique, et dans une plus large mesure les pays de la zone
UEMOA. En effet, le montant des IDE dans les pays en développement est passé de 5,1
milliards de dollars en 1980 (soit 6% des flux globaux de capitaux) à 90,3 milliards de dollars
J Source world development indicators 2005.
5
en 1995 (soit 39% des flux globaux de capitaux)'. Alors que d'après le rapport de la
CNUCED en 1997, la part de l'Afrique toute entière dans l'IDE mondial était estimée à 5,3
milliards de dollars. La part de l'Afrique subsaharienne étant de 3,6 milliards de dollars qui se
sont essentiellement dirigés vers les pays pétroliers comme le Nigeria et les pays ayant COMU
un niveau de développement relativement élevé tel que l'Afrique du sud. C'est ainsi qu'en
1997 le Nigeria a reçu 1,7 milliards de dollars, l'Afrique du sud 330 millions, l'Angola 290 et
le Ghana 255. On peut donc facilement imaginer à partir de ces données la faiblesse des\
investissements directs étrangers entrants dans la zone UEMOA.
Notre travail va s'articuler autour de trois chapitres. Dans le premier, nous ferons une
analyse de la situation économique de la zone UEMOA tout en mettant l'accent sur le
comportement des IDE et les facteurs qui peuvent leur être favorables; dans le second
chapitre, nous présenteront une revue théorique et empirique de la littérature portant sur les
déterminants des IDE; et puis dans le dernier nous développerons notre étude empirique sur
les déterminants des IDE dans la zone de l'UEMOA et prescrirons les orientations de
politique économique qui en découlerons.
1 Source CNUCED 1997
6
en 1995 (soit 39% des flux globaux de capitaux)'. Alors que d'après le rapport de la
CNUCED en 1997, la part de l'Afrique toute entière dans l'IDE mondial était estimée à 5,3
milliards de dollars. La part de l'Afrique subsaharienne étant de 3,6 milliards de dollars qui se
sont essentiellement dirigés vers les pays pétroliers comme le Nigeria et les pays ayant COMU
un niveau de développement relativement élevé tel que l'Afrique du sud. C'est ainsi qu'en
1997 le Nigeria a reçu 1,7 milliards de dollars, l'Afrique du sud 330 millions, l'Angola 290 et
le Ghana 255. On peut donc facilement imaginer à partir de ces données la faiblesse des\
investissements directs étrangers entrants dans la zone UEMOA.
Notre travail va s'articuler autour de trois chapitres. Dans le premier, nous ferons une
analyse de la situation économique de la zone UEMOA tout en mettant l'accent sur le
comportement des IDE et les facteurs qui peuvent leur être favorables; dans le second
chapitre, nous présenteront une revue théorique et empirique de la littérature portant sur les
déterminants des IDE; et puis dans le dernier nous développerons notre étude empirique sur
les déterminants des IDE dans la zone de l'UEMOA et prescrirons les orientations de
politique économique qui en découlerons.
1 Source CNUCED 1997
6
Chapitre 1 : Présentation et analyse de la situation socio-économique et
commerciale de l'UEMOA
INTRODUCTION
L'Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) a été créée par le Traité
signé à Dakar le 10 janvier 1994 par les Chefs d'Etat et de Gouvernement de sept pays de
l'Afrique de l'Ouest ayant en commun l'usage d'une monnaie commune, le franc CFA. 11
s'agissait du Bénin, du Burkina Faso, de la Côte d'Ivoire, du Mali, du Niger, du Sénégal et du
Togo. Aujourd'hui, l'UEMOA regroupe huit états membres (depuis l'intégration de la Guinée
Bissau en 1997) avec une superficie totale de 3 509 610 km2 pour une population totale
estimée à environ 74 millions d'habitants. Avec un taux d'inflation moyen annuel de 2,9%, un
taux de croissance réelle du PIB de 1,6%, un taux de croissance démographique de 2,8% et
un PIE nominal de 20 711,8 milliards de franc CFA, L'UEMOA fait partie des grands
ensembles sous régionaux africains les plus réussis.
Parmi les effets majeurs attendus de l'intégration régionale, on peut citer l'attractivité
des investissements étrangers, aspect vital pour des pays en quête de ressources financières
stables et durables ainsi que la diversification des structures de production et d'exportation.
L'intégration régionale apporterait une certaine «crédibilité» aux mesures de politiques
économiques (moins de risque de réversibilité) et pourrait avoir ainsi un effet bénéfique sur
l'attractivité des capitaux étrangers.
Cependant, malgré cette réussite dans son processus d'intégration, elle est encore loin
d'être une chasse gardée pour les investisseurs étrangers.
1- Un rappel historique
Les relations régionales sont anciennes dans les pays du Sud. En Afrique, elles
s'exerçaient sous la forme d'échanges commerciaux transsahariens et de mouvements de
populations. Ces relations se sont institutionnalisées avec la colonisation au cours de laquelle
les pays ont été regroupés dans des ensembles sous-régionaux pour des raisons économiques
ou politiques. On peut citer l'Afrique Occidentale Française (AOF), l'Afrique Equatoriale
Française (AEF), la Communauté de l'A frique de l'Est (CAE), la Fédération de Rhodésie-
7
Chapitre 1 : Présentation et analyse de la situation socio-économique et
commerciale de l'UEMOA
INTRODUCTION
L'Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) a été créée par le Traité
signé à Dakar le 10 janvier 1994 par les Chefs d'Etat et de Gouvernement de sept pays de
l'Afrique de l'Ouest ayant en commun l'usage d'une monnaie commune, le franc CFA. 11
s'agissait du Bénin, du Burkina Faso, de la Côte d'Ivoire, du Mali, du Niger, du Sénégal et du
Togo. Aujourd'hui, l'UEMOA regroupe huit états membres (depuis l'intégration de la Guinée
Bissau en 1997) avec une superficie totale de 3 509 610 km2 pour une population totale
estimée à environ 74 millions d'habitants. Avec un taux d'inflation moyen annuel de 2,9%, un
taux de croissance réelle du PIB de 1,6%, un taux de croissance démographique de 2,8% et
un PIE nominal de 20 711,8 milliards de franc CFA, L'UEMOA fait partie des grands
ensembles sous régionaux africains les plus réussis.
Parmi les effets majeurs attendus de l'intégration régionale, on peut citer l'attractivité
des investissements étrangers, aspect vital pour des pays en quête de ressources financières
stables et durables ainsi que la diversification des structures de production et d'exportation.
L'intégration régionale apporterait une certaine «crédibilité» aux mesures de politiques
économiques (moins de risque de réversibilité) et pourrait avoir ainsi un effet bénéfique sur
l'attractivité des capitaux étrangers.
Cependant, malgré cette réussite dans son processus d'intégration, elle est encore loin
d'être une chasse gardée pour les investisseurs étrangers.
1- Un rappel historique
Les relations régionales sont anciennes dans les pays du Sud. En Afrique, elles
s'exerçaient sous la forme d'échanges commerciaux transsahariens et de mouvements de
populations. Ces relations se sont institutionnalisées avec la colonisation au cours de laquelle
les pays ont été regroupés dans des ensembles sous-régionaux pour des raisons économiques
ou politiques. On peut citer l'Afrique Occidentale Française (AOF), l'Afrique Equatoriale
Française (AEF), la Communauté de l'A frique de l'Est (CAE), la Fédération de Rhodésie-
7
Nyassaland. Au moment des indépendances, ces grands regroupements ont cédé et l'Afrique a
été scindée en 45 pays dont 35 avec moins de 10 millions d'habitants. Les inconvénients tant
économiques (économies d'échelle insuffisantes, manque de coordination des politiques
économiques) que politiques (pouvoir de négociation réduit au niveau international) de cette
«balkanisation» ont incité les pays africains à tenter des coopérations régionales. Au début des
années 90, on enregistrait l'existence d'environ 200 organismes régionaux, pour la plupart
intergouvernementa~.Les économies demeurent marquées par une extraversion due au seul
développement des cultures de rente (agricoles ou minières) qui limite les complémentarités.
L'Union monétaire ouest africaine (UMOA) créée en 1972, a évolué vers l'UEMOA
(Union économique et monétaire ouest africaine) par traité signé le 10 janvier 1994 par les
chefs d'état et de gouvernement du Bénin, du Burkina Faso, de la Côte d'Ivoire, du Mali, du
Niger, du Sénégal et du Togo. Le Traité est entré en vigueur le 1er août 1994, après sa
ratification par les Etats membres. Le 02 mai 1997, la Guinée-Bissau est devenue le ge Etat
membre de l'Union. L'UEMOA est représentée par un logo symbolisant la croissance, l'union,
la solidarité et la complémentarité entre les Etats côtiers et les Etats sahéliens. Le logo
représente deux formes dynamiques et elliptiques qui malgré leurs spécificités,
s'entremêlent pour exprimer deux notions fortes, la solidarité et la complémentarité des Etats
et des peuples de l'Union. Cette solidarité et cette complémentarité sont prêtes à se libérer
dans un mouvement d'ascension continue qui conduira à l'épanouissement économique, social
et culturel de ses populations respectives.
L'UEMOA vise l'hannonisation du cadre légal et réglementaire, la création d'un
marché commun, la surveillance multilatérale des politiques macroéconomiques, la
coordination des politiques sectorielles nationales dans les principaux domaines d'activité
économique, sur le modèle du traité de Maastricht. L'union douanière est entrée en vigueur en
2000.
2- Les institutions de l'UEMOA
La gestion des unions monétaires repose sur une organisation institutionnelle
structurée permettant de concilier la centralisation des opérations monétaires et la prise en
compte des impératifs économiques et politiques propres à chacun des pays membres 1•
1 Voir Organigramme, Annexes.
g
Nyassaland. Au moment des indépendances, ces grands regroupements ont cédé et l'Afrique a
été scindée en 45 pays dont 35 avec moins de 10 millions d'habitants. Les inconvénients tant
économiques (économies d'échelle insuffisantes, manque de coordination des politiques
économiques) que politiques (pouvoir de négociation réduit au niveau international) de cette
«balkanisation» ont incité les pays africains à tenter des coopérations régionales. Au début des
années 90, on enregistrait l'existence d'environ 200 organismes régionaux, pour la plupart
intergouvernementa~.Les économies demeurent marquées par une extraversion due au seul
développement des cultures de rente (agricoles ou minières) qui limite les complémentarités.
L'Union monétaire ouest africaine (UMOA) créée en 1972, a évolué vers l'UEMOA
(Union économique et monétaire ouest africaine) par traité signé le 10 janvier 1994 par les
chefs d'état et de gouvernement du Bénin, du Burkina Faso, de la Côte d'Ivoire, du Mali, du
Niger, du Sénégal et du Togo. Le Traité est entré en vigueur le 1er août 1994, après sa
ratification par les Etats membres. Le 02 mai 1997, la Guinée-Bissau est devenue le ge Etat
membre de l'Union. L'UEMOA est représentée par un logo symbolisant la croissance, l'union,
la solidarité et la complémentarité entre les Etats côtiers et les Etats sahéliens. Le logo
représente deux formes dynamiques et elliptiques qui malgré leurs spécificités,
s'entremêlent pour exprimer deux notions fortes, la solidarité et la complémentarité des Etats
et des peuples de l'Union. Cette solidarité et cette complémentarité sont prêtes à se libérer
dans un mouvement d'ascension continue qui conduira à l'épanouissement économique, social
et culturel de ses populations respectives.
L'UEMOA vise l'hannonisation du cadre légal et réglementaire, la création d'un
marché commun, la surveillance multilatérale des politiques macroéconomiques, la
coordination des politiques sectorielles nationales dans les principaux domaines d'activité
économique, sur le modèle du traité de Maastricht. L'union douanière est entrée en vigueur en
2000.
2- Les institutions de l'UEMOA
La gestion des unions monétaires repose sur une organisation institutionnelle
structurée permettant de concilier la centralisation des opérations monétaires et la prise en
compte des impératifs économiques et politiques propres à chacun des pays membres 1•
1 Voir Organigramme, Annexes.
g
Les institutions de l'UEMOA sont constituées par les organes de directions, les
organes de contrôle juridictionnel, les organes de contrôle parlementaire, les organes
consultatifs et les institutions spécialisées autonomes. (Nous renvoyons le lecteur à l'annexe
pour une explication plus détaillée des fonctions de chacun de ces organes).
3- L'aperçu géographique de l'UEMOA et l'environnement juridique
3-1- L'aperçu géographique
Composée de huit états membres, l'UEMOA couvre une superficie de trois millions
cinq cent neuf mille six cent dix (3 509610) km2• Trois de ces pays sont enclavés: il s'agit du
Burkina Faso, du Mali et du Niger. L'essentiel de la zone est composé de reliefs modestes,
peu accidentés avec de grands bassins intérieurs. Les reliefs les plus élevés se situent en
dessous de 2000 m d'altitude alors que les surfaces planes sont en deçà de 500 m. le point
culminant est au Niger avec notamment le mont Greboun (1944 m) tandis que la Guinée
Bissau est complètement plane avec une absence totale de relief accidenté. La diversité
climatique est surtout dominée par le type tropical et soudanien. La végétation reste très liée
au type de climat sévissant dans le milieu. Ainsi, nous pouvons rencontrer la savane dans les
pays sahéliens (Sénégal, Mali, etc.) et la forêt en Côte d'Ivoire et en Guinée Bissau où le
climat est beaucoup plus humide.
La population de l'UEMOA en 2003, était évaluée à soixante-dix-sept millions huit
cent quarante-cinq mille (77 845 000) habitants dont plus de 20% se trouve en Côte d'Ivoire.
C'est une population très jeune avec près de 50% constituant la frange des moins de 20 ans.
La densité moyenne de l'union relativement faible (22,2 habitants/km2) masque une
répartition très inégale de la population selon les pays: 10 habitants/km2 au Niger, plus de 50
habitants/km2 en Côte d'Ivoire et au Bénin alors qu'au Togo cette densité se chiffre à 80
habitants/km2• Le taux de croissance démographique varie entre 1,9% en Côte d'Ivoire et 3%
au Niger. La population rurale varie entre 83,1% au Burkina Faso et 52% au Sénégal.
Seulement Dakar et Abidjan ont des populations dépassant un million d'habitants. Le tableau
suivant fourni les détails sur les données géographiques de l'union.
9
Les institutions de l'UEMOA sont constituées par les organes de directions, les
organes de contrôle juridictionnel, les organes de contrôle parlementaire, les organes
consultatifs et les institutions spécialisées autonomes. (Nous renvoyons le lecteur à l'annexe
pour une explication plus détaillée des fonctions de chacun de ces organes).
3- L'aperçu géographique de l'UEMOA et l'environnement juridique
3-1- L'aperçu géographique
Composée de huit états membres, l'UEMOA couvre une superficie de trois millions
cinq cent neuf mille six cent dix (3 509610) km2• Trois de ces pays sont enclavés: il s'agit du
Burkina Faso, du Mali et du Niger. L'essentiel de la zone est composé de reliefs modestes,
peu accidentés avec de grands bassins intérieurs. Les reliefs les plus élevés se situent en
dessous de 2000 m d'altitude alors que les surfaces planes sont en deçà de 500 m. le point
culminant est au Niger avec notamment le mont Greboun (1944 m) tandis que la Guinée
Bissau est complètement plane avec une absence totale de relief accidenté. La diversité
climatique est surtout dominée par le type tropical et soudanien. La végétation reste très liée
au type de climat sévissant dans le milieu. Ainsi, nous pouvons rencontrer la savane dans les
pays sahéliens (Sénégal, Mali, etc.) et la forêt en Côte d'Ivoire et en Guinée Bissau où le
climat est beaucoup plus humide.
La population de l'UEMOA en 2003, était évaluée à soixante-dix-sept millions huit
cent quarante-cinq mille (77 845 000) habitants dont plus de 20% se trouve en Côte d'Ivoire.
C'est une population très jeune avec près de 50% constituant la frange des moins de 20 ans.
La densité moyenne de l'union relativement faible (22,2 habitants/km2) masque une
répartition très inégale de la population selon les pays: 10 habitants/km2 au Niger, plus de 50
habitants/km2 en Côte d'Ivoire et au Bénin alors qu'au Togo cette densité se chiffre à 80
habitants/km2• Le taux de croissance démographique varie entre 1,9% en Côte d'Ivoire et 3%
au Niger. La population rurale varie entre 83,1% au Burkina Faso et 52% au Sénégal.
Seulement Dakar et Abidjan ont des populations dépassant un million d'habitants. Le tableau
suivant fourni les détails sur les données géographiques de l'union.
9
Figure!: présentation géographique de l'UEMOA
Source: commission de l'UEMOA, 2004
Tableaul : données géographiques détaillées de l'UEMOA
Pays Superficie Population en 2003 Densité Taux de croissance
(km2) (millions) (habitantsIkm2
) Démographique
Bénin 115762 6,736 58,2 2,7
Burkina Faso 274 122 13,002 47,4 3
Côte d'Ivoire 322463 16,631 51,6 1,9
Guinée Bissau 36125 1,493 41,3 3
Mali 1 240 192 13,007 10,4 3,4
Niger 1 267000 Il,972 9,5 3,6
Sénégal 197 161 10,095 51,2 2,5
Togo 56785 4,909 86,5 2,3
UEMOA 3509610 77,845 22,2 2,8
Source: commission de l'UEMOA, 2004
10
Figure!: présentation géographique de l'UEMOA
Source: commission de l'UEMOA, 2004
Tableaul : données géographiques détaillées de l'UEMOA
Pays Superficie Population en 2003 Densité Taux de croissance
(km2) (millions) (habitantsIkm2
) Démographique
Bénin 115762 6,736 58,2 2,7
Burkina Faso 274 122 13,002 47,4 3
Côte d'Ivoire 322463 16,631 51,6 1,9
Guinée Bissau 36125 1,493 41,3 3
Mali 1 240 192 13,007 10,4 3,4
Niger 1 267000 Il,972 9,5 3,6
Sénégal 197 161 10,095 51,2 2,5
Togo 56785 4,909 86,5 2,3
UEMOA 3509610 77,845 22,2 2,8
Source: commission de l'UEMOA, 2004
10
3-2- L'environnement juridique de l'UEMOA
3-2-1- La politique commerciale commune vis-à-vis des Etats tiers
L'objectif de la politique commerciale commune est de consolider et de rendre
attractif, du point de vue des investissements, le marché régional induit par l'Union douanière.
Les actions entreprises à cet effet visent tant à assurer une participation efficiente de l'Union
au système commercial multilatéral de l'OMC, qu'à élargir les débouchés des entreprises de
l'Union par la conclusion d'accords bilatéraux en matière commerciale et d'investissements.
Ainsi, au plan multilatéral, tenant compte de l'accent mis par le Traité sur le respect
des règles et principes de l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC), l'Union a procédé à
la notification de son Traité à l'OMC et a entrepris des démarches en vue de la notification du
Règlement portant valeur en douane des marchandises. Les notifications des autres textes
communautaires relevant de la politique commerciale seront effectuées progressivement, au
fur et à mesure de leur adoption. C'est, en particulier, le cas du projet de Règlement portant
Code antidumping de l'Union, sur lequel un atelier s'est tenu au cours du deuxième semestre
2000. Ce texte, reprend pour l'essentiel les dispositions de l'Accord de l'OMC et s'inspire
également du Code antidumping en vigueur dans l'Union Européenne. Il est également prévu,
maintenant que le dispositif complémentaire du TEC est adopté, de renégocier avec l'üMC
une liste commune de concessions, en substitution des listes individuelles déposées par les
Etats membres auprès de l'organisation.
Au plan bilatéral, l'Union a entrepris de substituer progressivement des Accords
communautaires aux Accords bilatéraux conclus individuellement par les Etats membres avec
des pays tiers. Dans ce cadre, l'Union a engagé des négociations en vue de conclure un
Accord pour le développement des relations de Commerce et d'Investissement avec trois
pays, à savoir les Etats-Unis d'Amérique, le Royaume du Maroc et la République Tunisienne.
3-2-2- La législation communautaire de la concurrence
Tenant compte de la structure oligopolistique des marchés nationaux et de leur
cloisonnement, lié tant aux comportements anticoncurrentiels des entreprises que des Etats
membres, la Conférence des Chefs d'Etat et de Gouvernement de l'Union a prescrit, lors de sa
réunion tenue à Lomé en décembre 1999, « l'adoption diligente et l'application effective
d'une réglementation communautaire sur la concurrence, de manière à conforter l'Union
Il
3-2- L'environnement juridique de l'UEMOA
3-2-1- La politique commerciale commune vis-à-vis des Etats tiers
L'objectif de la politique commerciale commune est de consolider et de rendre
attractif, du point de vue des investissements, le marché régional induit par l'Union douanière.
Les actions entreprises à cet effet visent tant à assurer une participation efficiente de l'Union
au système commercial multilatéral de l'OMC, qu'à élargir les débouchés des entreprises de
l'Union par la conclusion d'accords bilatéraux en matière commerciale et d'investissements.
Ainsi, au plan multilatéral, tenant compte de l'accent mis par le Traité sur le respect
des règles et principes de l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC), l'Union a procédé à
la notification de son Traité à l'OMC et a entrepris des démarches en vue de la notification du
Règlement portant valeur en douane des marchandises. Les notifications des autres textes
communautaires relevant de la politique commerciale seront effectuées progressivement, au
fur et à mesure de leur adoption. C'est, en particulier, le cas du projet de Règlement portant
Code antidumping de l'Union, sur lequel un atelier s'est tenu au cours du deuxième semestre
2000. Ce texte, reprend pour l'essentiel les dispositions de l'Accord de l'OMC et s'inspire
également du Code antidumping en vigueur dans l'Union Européenne. Il est également prévu,
maintenant que le dispositif complémentaire du TEC est adopté, de renégocier avec l'üMC
une liste commune de concessions, en substitution des listes individuelles déposées par les
Etats membres auprès de l'organisation.
Au plan bilatéral, l'Union a entrepris de substituer progressivement des Accords
communautaires aux Accords bilatéraux conclus individuellement par les Etats membres avec
des pays tiers. Dans ce cadre, l'Union a engagé des négociations en vue de conclure un
Accord pour le développement des relations de Commerce et d'Investissement avec trois
pays, à savoir les Etats-Unis d'Amérique, le Royaume du Maroc et la République Tunisienne.
3-2-2- La législation communautaire de la concurrence
Tenant compte de la structure oligopolistique des marchés nationaux et de leur
cloisonnement, lié tant aux comportements anticoncurrentiels des entreprises que des Etats
membres, la Conférence des Chefs d'Etat et de Gouvernement de l'Union a prescrit, lors de sa
réunion tenue à Lomé en décembre 1999, « l'adoption diligente et l'application effective
d'une réglementation communautaire sur la concurrence, de manière à conforter l'Union
Il
douanière et la politique commerciale commune ». Dans le cadre de la mise en oeuvre de cette
décision, la Commission a élaboré un projet de législation communautaire de la concurrence,
dont l'objectif essentiel est d'assurer le fonctionnement correct du marché commun, et la
répartition optimale et efficace des ressources, au bénéfice des consommateurs, des
utilisateurs de produits intermédiaires et de l'économie dans son ensemble. Ce projet
s'articule, conformément aux dispositions du Traité, autour de quatre axes principaux:
~ l'interdiction, des accords entre entreprises, des décisions d'associations d'entreprises
et des pratiques concertées entre entreprises, ayant pour objet ou pour effet de
restreindre ou de fausser le jeu de la concurrence à l'intérieur de l'Union;
~ l'interdiction d'exploiter de façon abusive une position dominante sur une partie
significative du marché commun ;
~ l'interdiction des aides accordées par les Etats, ou au moyen de ressources d'Etat, sous
quelque forme que ce soit, lorsqu'elles faussent ou sont susceptibles de fausser la
concurrence en favorisant certaines entreprises ou certaines productions;
~ les pratiques anticoncurrentielles imputables aux Etats: ceux-ci s'interdisent,
notamment, d'édicter ou de maintenir quelque mesure contraire aux règles et principes
de concurrence prévus à l'article 88 du Traité.
La Commission, organe supranational, est chargée d'assurer, sous le contrôle de la
Cour de Justice, l'application des règles communautaires de concurrence, de délivrer, dans
des conditions bien précises, des dérogations ou des exemptions, et de prendre, le cas échéant
des sanctions contre les auteurs de pratiques anticoncurrentielles.
La mise en place de cette politique prescrite par les plus hautes Autorités de l'Union
est un signal fort à l'attention de la communauté internationale des hommes d'affaires,
traduisant la ferme volonté d'édifier au sein de l'UEMüA un marché sous-régional
véritablement intégré, transparent et à l'intérieur duquel la sécurité juridique est pleinement
garantie pour les entreprises opérant sur le territoire de l'Union. Il était prévu que le projet de
législation sur la concurrence, entre en vigueur à partir du 1er janvier 2000.
12
douanière et la politique commerciale commune ». Dans le cadre de la mise en oeuvre de cette
décision, la Commission a élaboré un projet de législation communautaire de la concurrence,
dont l'objectif essentiel est d'assurer le fonctionnement correct du marché commun, et la
répartition optimale et efficace des ressources, au bénéfice des consommateurs, des
utilisateurs de produits intermédiaires et de l'économie dans son ensemble. Ce projet
s'articule, conformément aux dispositions du Traité, autour de quatre axes principaux:
~ l'interdiction, des accords entre entreprises, des décisions d'associations d'entreprises
et des pratiques concertées entre entreprises, ayant pour objet ou pour effet de
restreindre ou de fausser le jeu de la concurrence à l'intérieur de l'Union;
~ l'interdiction d'exploiter de façon abusive une position dominante sur une partie
significative du marché commun ;
~ l'interdiction des aides accordées par les Etats, ou au moyen de ressources d'Etat, sous
quelque forme que ce soit, lorsqu'elles faussent ou sont susceptibles de fausser la
concurrence en favorisant certaines entreprises ou certaines productions;
~ les pratiques anticoncurrentielles imputables aux Etats: ceux-ci s'interdisent,
notamment, d'édicter ou de maintenir quelque mesure contraire aux règles et principes
de concurrence prévus à l'article 88 du Traité.
La Commission, organe supranational, est chargée d'assurer, sous le contrôle de la
Cour de Justice, l'application des règles communautaires de concurrence, de délivrer, dans
des conditions bien précises, des dérogations ou des exemptions, et de prendre, le cas échéant
des sanctions contre les auteurs de pratiques anticoncurrentielles.
La mise en place de cette politique prescrite par les plus hautes Autorités de l'Union
est un signal fort à l'attention de la communauté internationale des hommes d'affaires,
traduisant la ferme volonté d'édifier au sein de l'UEMüA un marché sous-régional
véritablement intégré, transparent et à l'intérieur duquel la sécurité juridique est pleinement
garantie pour les entreprises opérant sur le territoire de l'Union. Il était prévu que le projet de
législation sur la concurrence, entre en vigueur à partir du 1er janvier 2000.
12
4- Les réalisations essentielles de l'UEMOA
4-1- La surveillance multilatérale des politiques macro-économiques
4-1-1 Les fondements de la Surveillance Multilatérale
L'une des innovations majeures du schéma d'intégration de l'UEMOA est l'instauration
d'un dispositif de ~urveillance multilatérale des politiques macroéconomiques des Etats
membres. La surveillance multilatérale est le cadre communautaire de définition et de
contrôle des politiques macro-économiques des Etats membres. Elle vise surtout à assurer une
convergence durable des politiques et des performances économiques de ces Etats et à établir
les bases d'une croissance de leurs économies, qui soient compatibles avec les contraintes de
la politique monétaire commune. La mise en oeuvre du mécanisme de surveillance
multilatérale se fait notamment à travers l'élaboration et la publication de rapports semestriels
d'exécution permettant d'établir la situation des économies nationales et celle de l'Union, au
regard des objectifs communautaires en matière de croissance soutenue du revenu moyen, de
répartition des revenus, de solde soutenable de la balance des paiements courants et
d'amélioration de la compétitivité internationale des économies de l'Union.
4-1-2- La mise en oeuvre de la Surveillance Multilatérale
Les objectifs communautaires, les principes de base et les modalités de la mise en oeuvre
de la surveillance multilatérale ont été fixés aux articles 64 à 75 du Traité. Ce mécanisme
communautaire de coordination, repose essentiellement sur trois éléments:
.:. la définition d'un ensemble de règles de base et d'une batterie d'indicateurs
statistiques, appelés critères de convergence, en vue de fixer des normes aux politiques
économiques nationales;
.:. le cadre institutionnel, dont les Comités Nationaux de Politique Economique (CNPE)
sont des relais de la Commission pour la gestion d'un système crédible et transparent
d'informations permettant de surveiller le respect des normes établies et, le cas
échéant, de prévenir ou d'identifier les dérapages;
.:. l'élaboration et la publication d'un rapport semestriel d'exécution de la surveillance
multilatérale permettant la mise en oeuvre éventuelle d'un processus souple de
consultation et de coordination des Etats membres, qui peut aboutir à des prises de
décision assorties d'incitations, positives ou négatives.
!13
4- Les réalisations essentielles de l'UEMOA
4-1- La surveillance multilatérale des politiques macro-économiques
4-1-1 Les fondements de la Surveillance Multilatérale
L'une des innovations majeures du schéma d'intégration de l'UEMOA est l'instauration
d'un dispositif de ~urveillance multilatérale des politiques macroéconomiques des Etats
membres. La surveillance multilatérale est le cadre communautaire de définition et de
contrôle des politiques macro-économiques des Etats membres. Elle vise surtout à assurer une
convergence durable des politiques et des performances économiques de ces Etats et à établir
les bases d'une croissance de leurs économies, qui soient compatibles avec les contraintes de
la politique monétaire commune. La mise en oeuvre du mécanisme de surveillance
multilatérale se fait notamment à travers l'élaboration et la publication de rapports semestriels
d'exécution permettant d'établir la situation des économies nationales et celle de l'Union, au
regard des objectifs communautaires en matière de croissance soutenue du revenu moyen, de
répartition des revenus, de solde soutenable de la balance des paiements courants et
d'amélioration de la compétitivité internationale des économies de l'Union.
4-1-2- La mise en oeuvre de la Surveillance Multilatérale
Les objectifs communautaires, les principes de base et les modalités de la mise en oeuvre
de la surveillance multilatérale ont été fixés aux articles 64 à 75 du Traité. Ce mécanisme
communautaire de coordination, repose essentiellement sur trois éléments:
.:. la définition d'un ensemble de règles de base et d'une batterie d'indicateurs
statistiques, appelés critères de convergence, en vue de fixer des normes aux politiques
économiques nationales;
.:. le cadre institutionnel, dont les Comités Nationaux de Politique Economique (CNPE)
sont des relais de la Commission pour la gestion d'un système crédible et transparent
d'informations permettant de surveiller le respect des normes établies et, le cas
échéant, de prévenir ou d'identifier les dérapages;
.:. l'élaboration et la publication d'un rapport semestriel d'exécution de la surveillance
multilatérale permettant la mise en oeuvre éventuelle d'un processus souple de
consultation et de coordination des Etats membres, qui peut aboutir à des prises de
décision assorties d'incitations, positives ou négatives.
!13
4-1-3- Les résultats enregistrés à fin 1999
Les résultats obtenus par les Etats membres de l'Union au cours de la période 1993
1999 indiquent que des efforts d'assainissement du cadre macro-économique ont été
accomplis, tant dans le domaine des finances publiques, que dans celui de la maîtrise de
l'inflation. Une meilleure structure des dépenses publiques a été obtenue grâce à une bonne
maîtrise de l'évolution des dépenses courantes primaires, notamment celles relatives à la
masse salariale. Cette orientation de la politique budgétaire a favorisé l'apparition d'une
épargne budgétaire, qui a permis de renforcer les dépenses d'investissement sur ressources
internes et de dégager des excédents primaires en vue d'éviter une explosion de la dette
publique. Peuvent être citées, à titre d'illustration, les performances que voici:
- Le ratio masse salariale sur recettes fiscales est passé de 69,4 % pour l'ensemble de
l'UEMOA en 1993 à 36,9 %, en 1999 ; la norme communautaire, fixée au départ à 50%, est
de 40% depuis 1998 ;
- le ratio investissements publics financés sur ressources internes rapportés aux recettes
fIScales: de Il% en 1993, il est passé à 21,4% en 1998, avant de redescendre à 18 % en 1999,
la norme communautaire minimale étant de 20 % ; ce ratio vise à contraindre les Etats à
dégager davantage de ressources pour assurer le financement des investissements qui
constituent le moteur de la croissance économique;
- le rapport solde primaire de base sur recettes fiscales doit être supérieur ou égal à 15% : il
décrit la capacité de l'Administration publique à exécuter les dépenses primaires de base avec
les recettes budgétaires, tout en dégageant un excédent couvrant au moins les intérêts de la
dette; les efforts déployés ont pennis de redresser considérablement le niveau de ce ratio qui
est passé de 9,3% en 1993 à 17,6% en 1999 ;
- les arriérés de paiement intérieurs et extérieurs, qui doivent être négatifs ou nuls, ont été
réduits sur la période 1993-1999, en moyenne de 118 milliards de francs CfA par an pour
l'ensemble de l'Union;
- le taux d'inflation annuel moyen: la tendance est à la baisse des prix; les performances
des Etats se sont situées en moyenne à 0,2% en 1999, pour une norme 90mmunautaire de 3%
au maxImum par an.
14
4-1-3- Les résultats enregistrés à fin 1999
Les résultats obtenus par les Etats membres de l'Union au cours de la période 1993
1999 indiquent que des efforts d'assainissement du cadre macro-économique ont été
accomplis, tant dans le domaine des finances publiques, que dans celui de la maîtrise de
l'inflation. Une meilleure structure des dépenses publiques a été obtenue grâce à une bonne
maîtrise de l'évolution des dépenses courantes primaires, notamment celles relatives à la
masse salariale. Cette orientation de la politique budgétaire a favorisé l'apparition d'une
épargne budgétaire, qui a permis de renforcer les dépenses d'investissement sur ressources
internes et de dégager des excédents primaires en vue d'éviter une explosion de la dette
publique. Peuvent être citées, à titre d'illustration, les performances que voici:
- Le ratio masse salariale sur recettes fiscales est passé de 69,4 % pour l'ensemble de
l'UEMOA en 1993 à 36,9 %, en 1999 ; la norme communautaire, fixée au départ à 50%, est
de 40% depuis 1998 ;
- le ratio investissements publics financés sur ressources internes rapportés aux recettes
fIScales: de Il% en 1993, il est passé à 21,4% en 1998, avant de redescendre à 18 % en 1999,
la norme communautaire minimale étant de 20 % ; ce ratio vise à contraindre les Etats à
dégager davantage de ressources pour assurer le financement des investissements qui
constituent le moteur de la croissance économique;
- le rapport solde primaire de base sur recettes fiscales doit être supérieur ou égal à 15% : il
décrit la capacité de l'Administration publique à exécuter les dépenses primaires de base avec
les recettes budgétaires, tout en dégageant un excédent couvrant au moins les intérêts de la
dette; les efforts déployés ont pennis de redresser considérablement le niveau de ce ratio qui
est passé de 9,3% en 1993 à 17,6% en 1999 ;
- les arriérés de paiement intérieurs et extérieurs, qui doivent être négatifs ou nuls, ont été
réduits sur la période 1993-1999, en moyenne de 118 milliards de francs CfA par an pour
l'ensemble de l'Union;
- le taux d'inflation annuel moyen: la tendance est à la baisse des prix; les performances
des Etats se sont situées en moyenne à 0,2% en 1999, pour une norme 90mmunautaire de 3%
au maxImum par an.
14
4-2- Le Pacte de convergence, de stabilité, de croissance et de solidarité entre les Etats
membres de l'UEMOA
Le Pacte de convergence, de stabilité de croissance et de solidarité entre les Etats
membres de l'UEMüA, adopté par Acte additionnel N° 04/99 du 08 décembre 1999, est
définicoqune un engagement souscrit par les Etats membres, en vue de renforcer la
surveillance multilatérale de leurs politiques macroéconomiques, en particulier budgétaires,
grâce à la définition de modalités précises d'adoption, de mise en oeuvre et d'évaluation de
programmes pluriannuels de convergence, de stabilité et de croissance et d'un mécanisme de
sanctions. Dans le cadre de la mise en oeuvre du Pacte, les Etats membres doivent élaborer
des programmes pluriannuels qui sont soumis à l'adoption du Conseil des Ministres sous
forme de décision, après avis de la Commission. Ces programmes doivent permettre la
réalisation, à moyen terme, des valeurs de référence retenues pour les critères de convergence
définis dans le Pacte. En vue de favoriser une mise en oeuvre harmonieuse du Pacte, le
Conseil des Ministres a adopté des actes juridiques relatifs:
- aux modalités de mise en oeuvre du Pacte;
- à la définition des indicateurs du tableau de bord dans le cadre de la mise en oeuvre du
Pacte;
- à la définition d'un calendrier opérationnel pour la mise en oeuvre du Pacte.
4-3- Les réalisations au titre du marché commun
L'état des réalisations au titre du Marché Commun est essentiellement marqué par la
mise en oeuvre des réformes devant transformer les espaces économiques nationaux des Etats
membres en une union douanière, première étape vers la réalisation du marché commun. A
l'appui de l'Union douanière, d'autres actions ont été menées; elles visent à la mise en place
d'un marché financier régional, d'une politique commerciale commune, d'une législation
communautaire de la concurrence, et la libre circulation des personnes.
4-4- L'union douanière de l'UEMOA
Pour réaliser l'union douanière de l'UEMüA, deux chantiers de réformes ont été mis
en oeuvre, à savoir, la libéralisation du commerce intracommunautaire et le Tarif Extérieur
Commun (TEC).
15
4-2- Le Pacte de convergence, de stabilité, de croissance et de solidarité entre les Etats
membres de l'UEMOA
Le Pacte de convergence, de stabilité de croissance et de solidarité entre les Etats
membres de l'UEMüA, adopté par Acte additionnel N° 04/99 du 08 décembre 1999, est
définicoqune un engagement souscrit par les Etats membres, en vue de renforcer la
surveillance multilatérale de leurs politiques macroéconomiques, en particulier budgétaires,
grâce à la définition de modalités précises d'adoption, de mise en oeuvre et d'évaluation de
programmes pluriannuels de convergence, de stabilité et de croissance et d'un mécanisme de
sanctions. Dans le cadre de la mise en oeuvre du Pacte, les Etats membres doivent élaborer
des programmes pluriannuels qui sont soumis à l'adoption du Conseil des Ministres sous
forme de décision, après avis de la Commission. Ces programmes doivent permettre la
réalisation, à moyen terme, des valeurs de référence retenues pour les critères de convergence
définis dans le Pacte. En vue de favoriser une mise en oeuvre harmonieuse du Pacte, le
Conseil des Ministres a adopté des actes juridiques relatifs:
- aux modalités de mise en oeuvre du Pacte;
- à la définition des indicateurs du tableau de bord dans le cadre de la mise en oeuvre du
Pacte;
- à la définition d'un calendrier opérationnel pour la mise en oeuvre du Pacte.
4-3- Les réalisations au titre du marché commun
L'état des réalisations au titre du Marché Commun est essentiellement marqué par la
mise en oeuvre des réformes devant transformer les espaces économiques nationaux des Etats
membres en une union douanière, première étape vers la réalisation du marché commun. A
l'appui de l'Union douanière, d'autres actions ont été menées; elles visent à la mise en place
d'un marché financier régional, d'une politique commerciale commune, d'une législation
communautaire de la concurrence, et la libre circulation des personnes.
4-4- L'union douanière de l'UEMOA
Pour réaliser l'union douanière de l'UEMüA, deux chantiers de réformes ont été mis
en oeuvre, à savoir, la libéralisation du commerce intracommunautaire et le Tarif Extérieur
Commun (TEC).
15
S'agissant du premier volet, les réductions tarifaires sur les échanges intra-UEMOA ont été
opérées comme suit:
a) Pour les produits de cru et de l'artisanat traditionnel, la libre circulation, en franchise des
droits et taxes d'entrée, a été effective dès le 1er juillet 1996.
b) Pour les produits industriels originaires agréés, la réduction s'est opérée de façon
progressive, du 1er juillet 1996 au 31 décembre 1999, soit un abattement sur les droits et taxes
d'entrée de :
~ 30 %, à partir du 1er juillet 1996,
~ 60 %, au 1er juillet 1997,
~ 80 %, le 1er janvier 1999,
~ 100 %, depuis le 2000.
Les produits industriels originaires non agréés bénéficient d'une réduction de 5% sur les
droits et taxes d'entrée depuis le 1er juillet 1996. Ce calendrier de désannement tarifaire
interne a été bien respecté, et depuis le 1cr janvier 2000, la réduction de 100% est appliquée
dans tous les Etats membres, à l'exception de la Guinée-Bissau, ce qui traduit, si besoin était,
la volonté d'effectuer les réfonnes nécessaires pour faire face aux échéances de la
mondialisation.
Le deuxième volet de ['Union douanière, qui est le Tarif Extérieur Commun (TEC) , est
entré en vigueur depuis le 1er janvier 2000. Il se veut un instrument d'insertion réussie des
économies des Etats membres dans l'économie mondiale. A cet effet, le TEC se caractérise
par quelques principes et objectifs, dont:
~ la simplification des systèmes tarifaires en vigueur dans l'Union,
~ l'ouverture de l'Union sur l'économie mondiale,
~ la protection de la production communautaire,
~ la lutte contre les détournements de trafic.
L'architecture du TEC comprend trois droits et taxes à caractère pennanent et deux taxes
temporaires. Le Droit de Douane, dont le taux est fixé à 20 % maximum, la Redevance
Statistique de 1% et le Prélèvement Communautaire de Solidarité (PCS) de 1 %, constituent
les droits et taxes à caractère pennanent. Les taxes non pennanentes sont la Taxe Dégressive
de Protection (TDP) et la Taxe Conjoncturelle à l'Importation (TCI). Elles sont destinées à
apporter une protection complémentaire aux filières affectées par la réfonne. Le dispositif
comprend par ailleurs un système _de valeur de référence sur certains produits, pour,
16
S'agissant du premier volet, les réductions tarifaires sur les échanges intra-UEMOA ont été
opérées comme suit:
a) Pour les produits de cru et de l'artisanat traditionnel, la libre circulation, en franchise des
droits et taxes d'entrée, a été effective dès le 1er juillet 1996.
b) Pour les produits industriels originaires agréés, la réduction s'est opérée de façon
progressive, du 1er juillet 1996 au 31 décembre 1999, soit un abattement sur les droits et taxes
d'entrée de :
~ 30 %, à partir du 1er juillet 1996,
~ 60 %, au 1er juillet 1997,
~ 80 %, le 1er janvier 1999,
~ 100 %, depuis le 2000.
Les produits industriels originaires non agréés bénéficient d'une réduction de 5% sur les
droits et taxes d'entrée depuis le 1er juillet 1996. Ce calendrier de désannement tarifaire
interne a été bien respecté, et depuis le 1cr janvier 2000, la réduction de 100% est appliquée
dans tous les Etats membres, à l'exception de la Guinée-Bissau, ce qui traduit, si besoin était,
la volonté d'effectuer les réfonnes nécessaires pour faire face aux échéances de la
mondialisation.
Le deuxième volet de ['Union douanière, qui est le Tarif Extérieur Commun (TEC) , est
entré en vigueur depuis le 1er janvier 2000. Il se veut un instrument d'insertion réussie des
économies des Etats membres dans l'économie mondiale. A cet effet, le TEC se caractérise
par quelques principes et objectifs, dont:
~ la simplification des systèmes tarifaires en vigueur dans l'Union,
~ l'ouverture de l'Union sur l'économie mondiale,
~ la protection de la production communautaire,
~ la lutte contre les détournements de trafic.
L'architecture du TEC comprend trois droits et taxes à caractère pennanent et deux taxes
temporaires. Le Droit de Douane, dont le taux est fixé à 20 % maximum, la Redevance
Statistique de 1% et le Prélèvement Communautaire de Solidarité (PCS) de 1 %, constituent
les droits et taxes à caractère pennanent. Les taxes non pennanentes sont la Taxe Dégressive
de Protection (TDP) et la Taxe Conjoncturelle à l'Importation (TCI). Elles sont destinées à
apporter une protection complémentaire aux filières affectées par la réfonne. Le dispositif
comprend par ailleurs un système _de valeur de référence sur certains produits, pour,
16
notamment, lutter contre le dumping, les subventions et les variations erratiques des cours
mondiaux. La structure tarifaire du droit de douane comprend quatre taux, applicables en
fonction de la nature des produits qui sont classés également en quatre catégories:
);> °% pour la Catégorie 0,
);> 5 % pour la Catégorie 1,
);> 10 % pour la Catégorie 2,
);> 20 % pour l~ Catégorie 3.
La catégorie °comprend une liste limitative de biens sociaux essentiels, notamment les
médicaments et les livres. La catégorie 1 regroupe les biens de première nécessité, les
matières premières de base, les biens d'équipement, et des intrants spécifiques. La catégorie 2
comprend les autres intrants et produits intermédiaires. La catégorie 3 se compose des biens
de consommation finale et de tous les autres biens non repris ailleurs.
La mise en oeuvre de la réforme par les Etats membres de l'Union a été assurée par un
plan de convergence échelonné sur une année et demie, allant du 1er juillet 1998 au 31
décembre 1999. A ce jour, la fiscalité globale de porte, qui atteignait un plafond de 65,5% est
donc de:
);> 2% pour les produits de la catégorie 0,
);> 7% pour la catégorie 1,
);> 12% pour la catégorie 2,
);> 22% pour la catégorie 3.
5- Les potentialités économiques de l'UEMOA
Les potentialités économiques de l'UEMOA sont considérables tant dans le domaine
agro-pastoral, de la pêche que des secteurs minier et manufacturier.
L'agriculture qui emploie environ 65% de la population active constitue l'activité de
base de l'économie. Alors que les terres arables disponibles sont estimées à près de 20
millions d'hectares, seulement 25% sont exploitées'. Les principales cultures sont le mil, le
sorgho, le maïs, le riz paddy, l'igname, le manioc et la banane plantain. Cependant, à côté de
ces principales cultures qui servent essentiellement à la consommation familiale, existent des
produits d'exportation tels que le cacao, le café, l'arachide et le coton. L'expansion de la
1 BCEAO, 1995
17
notamment, lutter contre le dumping, les subventions et les variations erratiques des cours
mondiaux. La structure tarifaire du droit de douane comprend quatre taux, applicables en
fonction de la nature des produits qui sont classés également en quatre catégories:
);> °% pour la Catégorie 0,
);> 5 % pour la Catégorie 1,
);> 10 % pour la Catégorie 2,
);> 20 % pour l~ Catégorie 3.
La catégorie °comprend une liste limitative de biens sociaux essentiels, notamment les
médicaments et les livres. La catégorie 1 regroupe les biens de première nécessité, les
matières premières de base, les biens d'équipement, et des intrants spécifiques. La catégorie 2
comprend les autres intrants et produits intermédiaires. La catégorie 3 se compose des biens
de consommation finale et de tous les autres biens non repris ailleurs.
La mise en oeuvre de la réforme par les Etats membres de l'Union a été assurée par un
plan de convergence échelonné sur une année et demie, allant du 1er juillet 1998 au 31
décembre 1999. A ce jour, la fiscalité globale de porte, qui atteignait un plafond de 65,5% est
donc de:
);> 2% pour les produits de la catégorie 0,
);> 7% pour la catégorie 1,
);> 12% pour la catégorie 2,
);> 22% pour la catégorie 3.
5- Les potentialités économiques de l'UEMOA
Les potentialités économiques de l'UEMOA sont considérables tant dans le domaine
agro-pastoral, de la pêche que des secteurs minier et manufacturier.
L'agriculture qui emploie environ 65% de la population active constitue l'activité de
base de l'économie. Alors que les terres arables disponibles sont estimées à près de 20
millions d'hectares, seulement 25% sont exploitées'. Les principales cultures sont le mil, le
sorgho, le maïs, le riz paddy, l'igname, le manioc et la banane plantain. Cependant, à côté de
ces principales cultures qui servent essentiellement à la consommation familiale, existent des
produits d'exportation tels que le cacao, le café, l'arachide et le coton. L'expansion de la
1 BCEAO, 1995
17
production du cacao et du café, principalement en Côte d'Ivoire, a hissé l'union
respectivement à la première et à la quatrième places des producteurs mondiaux de ces biens.
En effet, la Côte d'Ivoire est le premier producteur mondial de cacao avec près de 40 % de la
production mondiale (1 403 milliers de tonnes lors de la campagne 1999/2000). La culture du
coton est pratiquée dans tous les pays de l'union notamment au Mali, au Bénin et au Burkina.
La qualité des fibres produites dans l'UEMOA est reconnue au niveau mondial. A côté de ces
produits d'exportati?n, viennent s'ajouter l'huile de palme, l'ananas et le karité.
D'autres activités du primaire telles que la pêche, l'élevage et la sylviculture
constituent des ressources pour l'union et elles présentent des potentiels énormes. En effet, les
zones de savane (Burkina Faso, Mali, Niger, Sénégal) sont par excellence des milieux aux
activités pastorales. La pêche industrielle est devenue une activité importante pour certaines
économies de la région, en particulier pour le Sénégal dont les côtes sont panni les plus
poissonneuses du monde. Quant à la sylviculture, elle est essentiellement développée en Côte
d'Ivoire.
Les états membres de l'UEMOA disposent également d'importantes ressources
minières, notamment les phosphates, l'uraniwn, l'or et le gaz naturel. Les réserves d'or,
estimées à près de 360 tonnes, se situent au Mali, au Burkina, en Côte d'Ivoire, au Niger et au
Sénégal l. L'importance des réserves d'uraniwn du Niger, place ce pays au cinquième rang des
producteurs mondiaux de cette ressource. L'UEMOA dispose également de gaz naturel dont
les réserves découvertes au Bénin, en Côte d'Ivoire et au Sénégal sont estimées à 30 milliards
de m3 et de pétrole au Bénin, en Côte d'Ivoire, au Niger et au Sénégal. Le phosphate étant
essentiellement produit au Sénégal et au Togo. Par ailleurs, l'union exploite d'autres
ressources minières mais dont le niveau des réserves est d'une moindre importance, il s'agit
du manganèse, du marbre, le fer, le diamant, le chromate, la bauxite, le nickel, le zinc, le
cuivre, le plomb et le titane.
Le secteur industriel est peu développé, voire embryonnaire. En effet, le secteur
industriel apparaît relativement faible : il ne représente avec celui de la CEMAC que
l'équivalent de 3 % environ de la production industrielle française.
1 BCEAO, 1995
18
production du cacao et du café, principalement en Côte d'Ivoire, a hissé l'union
respectivement à la première et à la quatrième places des producteurs mondiaux de ces biens.
En effet, la Côte d'Ivoire est le premier producteur mondial de cacao avec près de 40 % de la
production mondiale (1 403 milliers de tonnes lors de la campagne 1999/2000). La culture du
coton est pratiquée dans tous les pays de l'union notamment au Mali, au Bénin et au Burkina.
La qualité des fibres produites dans l'UEMOA est reconnue au niveau mondial. A côté de ces
produits d'exportati?n, viennent s'ajouter l'huile de palme, l'ananas et le karité.
D'autres activités du primaire telles que la pêche, l'élevage et la sylviculture
constituent des ressources pour l'union et elles présentent des potentiels énormes. En effet, les
zones de savane (Burkina Faso, Mali, Niger, Sénégal) sont par excellence des milieux aux
activités pastorales. La pêche industrielle est devenue une activité importante pour certaines
économies de la région, en particulier pour le Sénégal dont les côtes sont panni les plus
poissonneuses du monde. Quant à la sylviculture, elle est essentiellement développée en Côte
d'Ivoire.
Les états membres de l'UEMOA disposent également d'importantes ressources
minières, notamment les phosphates, l'uraniwn, l'or et le gaz naturel. Les réserves d'or,
estimées à près de 360 tonnes, se situent au Mali, au Burkina, en Côte d'Ivoire, au Niger et au
Sénégal l. L'importance des réserves d'uraniwn du Niger, place ce pays au cinquième rang des
producteurs mondiaux de cette ressource. L'UEMOA dispose également de gaz naturel dont
les réserves découvertes au Bénin, en Côte d'Ivoire et au Sénégal sont estimées à 30 milliards
de m3 et de pétrole au Bénin, en Côte d'Ivoire, au Niger et au Sénégal. Le phosphate étant
essentiellement produit au Sénégal et au Togo. Par ailleurs, l'union exploite d'autres
ressources minières mais dont le niveau des réserves est d'une moindre importance, il s'agit
du manganèse, du marbre, le fer, le diamant, le chromate, la bauxite, le nickel, le zinc, le
cuivre, le plomb et le titane.
Le secteur industriel est peu développé, VOlre embryonnaire. En effet, le secteur
industriel apparaît relativement faible : il ne représente avec celui de la CEMAC que
l'équivalent de 3 % environ de la production industrielle française.
1 BCEAO, 1995
18
La situation économique de la Zone UEMOA est ainsi fortement influencée par les
fluctuations des cours des matières premières sur les marchés mondiaux. Il est important de
noter que malgré cette diversité de ressources dont dispose l'union, la situation sociale des
populations n'est guère des meilleures.
6- L'évolution de la situation économique de l'union
La situation économique et financière des Etats membres de l'Union a été caractérisée,
au cours des années 80 et au début des années 90, par un ralentissement préoccupant de la
croissance économique, une persistance de profonds déséquilibres des finances publiques et
des paiements extérieurs courants, ainsi que par de vives pressions sur la monnaie.
6-1- L'évolution de la croissance
La nouvelle impulsion donnée au processus d'ajustement des économies par la mise en
oeuvre d'une stratégie globale, articulée autour de la modification de la parité du franc CfA et
de la signature du Traité de l'UEMOA en 1994, a peITIlis à l'Union, sur la période 1994-1998,
de renouer avec la croissance économique, avec une meilleure maîtrise des pressions
inflationnistes et une réduction des déséquilibres des fmances publiques. Ainsi, l'activité
économique s'est significativement redressée, enregistrant une progression moyenne de 5,1 %
par an. Cette reprise de l'activité s'est estompée à partir de 1999, suite à l'amplification des
chocs exogènes, à la dégradation de l'environnement socio-politique dans certains pays et à la
mise en oeuvre de politiques économiques inappropriées, réduisant ainsi le rythme
d'expansion économique à 2,0 % en moyenne par an au cours de la période 2000-2003. Ce
niveau de croissance demeure inférieur au croît démographique estimé à 3 %. Il est aussi en
retrait par rapport au taux de croissance économique de 7 % requis pour lutter efficacement
contre la pauvreté et qui peITIlettrait d'atteindre en 2015 les Objectifs de Développement du
Millénaire (ODM).
19
La situation économique de la Zone UEMOA est ainsi fortement influencée par les
fluctuations des cours des matières premières sur les marchés mondiaux. Il est important de
noter que malgré cette diversité de ressources dont dispose l'union, la situation sociale des
populations n'est guère des meilleures.
6- L'évolution de la situation économique de l'union
La situation économique et financière des Etats membres de l'Union a été caractérisée,
au cours des années 80 et au début des années 90, par un ralentissement préoccupant de la
croissance économique, une persistance de profonds déséquilibres des finances publiques et
des paiements extérieurs courants, ainsi que par de vives pressions sur la monnaie.
6-1- L'évolution de la croissance
La nouvelle impulsion donnée au processus d'ajustement des économies par la mise en
oeuvre d'une stratégie globale, articulée autour de la modification de la parité du franc CfA et
de la signature du Traité de l'UEMOA en 1994, a peITIlis à l'Union, sur la période 1994-1998,
de renouer avec la croissance économique, avec une meilleure maîtrise des pressions
inflationnistes et une réduction des déséquilibres des fmances publiques. Ainsi, l'activité
économique s'est significativement redressée, enregistrant une progression moyenne de 5,1 %
par an. Cette reprise de l'activité s'est estompée à partir de 1999, suite à l'amplification des
chocs exogènes, à la dégradation de l'environnement socio-politique dans certains pays et à la
mise en oeuvre de politiques économiques inappropriées, réduisant ainsi le rythme
d'expansion économique à 2,0 % en moyenne par an au cours de la période 2000-2003. Ce
niveau de croissance demeure inférieur au croît démographique estimé à 3 %. Il est aussi en
retrait par rapport au taux de croissance économique de 7 % requis pour lutter efficacement
contre la pauvreté et qui peITIlettrait d'atteindre en 2015 les Objectifs de Développement du
Millénaire (ODM).
19
Tableau2 : évolution du taux de croissance du PIB en volume (en %)
Pays 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004
Bénin 4,6 5,9 5,7 4,6 4,7 4,9 6,2 4,4 3,9 2,7
Burkina Faso 4,5 7,5 4,8 6,4 6 ?3 1,6 6,8 4,6 8,0 4
Côte d'Ivoire 7,1 6,9 6,2 5,8 1,6 -2,3 0,1 -1,6 -1,7 1,6
Guinée-Bissau 3,8 4,8 6,5 -28,2 7,6 7,5 0,2 -7,1 0,6 2,2
Mali 1,8 6,7 4,9 8,1 5,7 -3,3 Il,9 4,3 7,1 2,2
Niger 2,7 3,3 3,4 6,7 -1,6 -0,2 5,8 5,8 3 0,9
Sénégal 5,2 5,1 5,0 5,7 5,1 5,6 5,6 1,2 6,5 6
Togo 4,7 7,1 3,5 -2,3 2,4 -0,4 0,6 4,5 4,4 2,9
UEMOA 5,6 6,4 5,6 5,4 2,9 0,2 3,9 1,5 2,9 2,8
Source: base de données BCEAO, 2004
Le ralentissement remarqué de la croissance tient principalement de la situation socio
politique de la Côte d'ivoire, à la baisse des cours des matières premières produites dans la
zone et au recul des investissements. Ainsi le taux d'investissement est passé de 17, l % en
1995 à 16,3% en 2003 pour l'ensemble de l'union. Le graphique suivant retrace l'évolution
du taux d'investissement de l'UEMOA entre 1995 et 2003.
Figure2 : évolution du taux d'investissement de l'UEMOA
. 'cQ)
E18.. Q) 17-
·~·~·16C'CI;;:J·151- .U) .. 14-
~ 13 -+-""""''T''"'
"'C Ç)Oj<O .
"
UEMOA
RJOj ~" ~O;)"Q) ~ .~
Années
I-+-UEMOAI
Source: base de données BCEAO, 2004
L'analyse de l'évolution des taux de croissance des pays membres de l'union montre
que le Bénin, le Sénégal et Burkina ont connu une croissance solide depuis la dévaluation du
franc CFA, jusqu'en 2002 : 5% en moyenne entre 1999 et 2001. Mais cette embellie a connu
20
Tableau2 : évolution du taux de croissance du PIB en volume (en %)
Pays 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004
Bénin 4,6 5,9 5,7 4,6 4,7 4,9 6,2 4,4 3,9 2,7
Burkina Faso 4,5 7,5 4,8 6,4 6 ?3 1,6 6,8 4,6 8,0 4
Côte d'Ivoire 7,1 6,9 6,2 5,8 1,6 -2,3 0,1 -1,6 -1,7 1,6
Guinée-Bissau 3,8 4,8 6,5 -28,2 7,6 7,5 0,2 -7,1 0,6 2,2
Mali 1,8 6,7 4,9 8,1 5,7 -3,3 Il,9 4,3 7,1 2,2
Niger 2,7 3,3 3,4 6,7 -1,6 -0,2 5,8 5,8 3 0,9
Sénégal 5,2 5,1 5,0 5,7 5,1 5,6 5,6 1,2 6,5 6
Togo 4,7 7,1 3,5 -2,3 2,4 -0,4 0,6 4,5 4,4 2,9
UEMOA 5,6 6,4 5,6 5,4 2,9 0,2 3,9 1,5 2,9 2,8
Source: base de données BCEAO, 2004
Le ralentissement remarqué de la croissance tient principalement de la situation socio
politique de la Côte d'ivoire, à la baisse des cours des matières premières produites dans la
zone et au recul des investissements. Ainsi le taux d'investissement est passé de 17, l % en
1995 à 16,3% en 2003 pour l'ensemble de l'union. Le graphique suivant retrace l'évolution
du taux d'investissement de l'UEMOA entre 1995 et 2003.
Figure2 : évolution du taux d'investissement de l'UEMOA
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Années
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Source: base de données BCEAO, 2004
L'analyse de l'évolution des taux de croissance des pays membres de l'union montre
que le Bénin, le Sénégal et Burkina ont connu une croissance solide depuis la dévaluation du
franc CFA, jusqu'en 2002 : 5% en moyenne entre 1999 et 2001. Mais cette embellie a connu
20
un coup de frein en 2002 dû principalement aux mauvaises conditions climatiques et à la
chute du cours international du coton. Quant à l'économie malienne, elle a connu de bonnes
performances entre 1999 et 2003 avec un taux de croissance moyen annuel de l'ordre de 5%.
Cependant, en 2000, la crise qu'a connu son sous-secteur cotonnier (grève des producteurs et
chute du prix mondial) a eu un impact négatif sur la croissance.
La Côte d'ivoire et le Togo connaissent depuis 1997 des contres performances de leurs
activités économiqùes. Cette tendance négative s'est aggravée en Côte d'Ivoire avec
l'avènement de sa crise politique. Le Togo a néanmoins connu une reprise de la croissance en
2002 de l'ordre de 4,5% en moyenne, grâce à l'essor de ses activités aéroportuaires en raison
de la crise socio-politique de la Côte d'Ivoire. La croissance économique du Niger est par
contre la plus instable avec celle de la Guinée-Bissau.
Mais notons que malgré les quelques difficultés économiques connues par l'union,
l'inflation a été relativement bien maîtrisée.
6-2- L'évolution de l'inflation
Suite à la dévaluation de 1994, l'UEMüA a connu un boum inflationniste
impressionnant de l'ordre de 36,6%, mais cette situation a très vite été maîtrisée par les
autorités monétaires de l'union. En effet, dès 1995 le taux d'inflation a commencé a
enregistrer une baisse continue et considérable, s'établissant même en dessous de 1% en 1999.
Cependant, il faut noter que la maîtrise de l'inflation a varié d'un pays à l'autre. Les taux
d'inflation ont fluctué entre 2,3% (Burkina Faso et Sénégal) et 5% (Mali) en 2002 et entre
-3,5% (Guinée-Bissau) et 3,3% (Côte d'ivoire) en 2003. Ce différentiel est essentiellement lié
à l'évolution des prix des produits dans chaque état membres. Notons que la politique
monétaire est rigoureusement laissée à l'appréciation de la BCEAü. Le niveau général des
prix a progressé, en rythme mensuel, de 0,5% en janvier 2006. Cette évolution résulte du
renchérissement des médicaments au Bénin, du relèvement des tarifs des transports au
Burkina, de la hausse du prix du maïs au Togo et de l'impact des perturbations enregistrées
dans l'approvisionnement des marchés en produits vivriers en Côte d'Ivoire, à la suite des
manifestations du 16 au 19 janvier 2006. Par ailleurs, l'incidence de la fête de la Tabaski a
accentué la hausse des prix. Toutefois, l'orientation baissière des prix des céréales dans la
plupart des pays et l'amélioration de l'offre de légumes au Sénégal ont atténué la progression
des prix.
21
un coup de frein en 2002 dû principalement aux mauvaises conditions climatiques et à la
chute du cours international du coton. Quant à l'économie malienne, elle a connu de bonnes
performances entre 1999 et 2003 avec un taux de croissance moyen annuel de l'ordre de 5%.
Cependant, en 2000, la crise qu'a connu son sous-secteur cotonnier (grève des producteurs et
chute du prix mondial) a eu un impact négatif sur la croissance.
La Côte d'ivoire et le Togo connaissent depuis 1997 des contres performances de leurs
activités économiqùes. Cette tendance négative s'est aggravée en Côte d'Ivoire avec
l'avènement de sa crise politique. Le Togo a néanmoins connu une reprise de la croissance en
2002 de l'ordre de 4,5% en moyenne, grâce à l'essor de ses activités aéroportuaires en raison
de la crise socio-politique de la Côte d'Ivoire. La croissance économique du Niger est par
contre la plus instable avec celle de la Guinée-Bissau.
Mais notons que malgré les quelques difficultés économiques connues par l'union,
l'inflation a été relativement bien maîtrisée.
6-2- L'évolution de l'inflation
Suite à la dévaluation de 1994, l'UEMüA a connu un boum inflationniste
impressionnant de l'ordre de 36,6%, mais cette situation a très vite été maîtrisée par les
autorités monétaires de l'union. En effet, dès 1995 le taux d'inflation a commencé a
enregistrer une baisse continue et considérable, s'établissant même en dessous de 1% en 1999.
Cependant, il faut noter que la maîtrise de l'inflation a varié d'un pays à l'autre. Les taux
d'inflation ont fluctué entre 2,3% (Burkina Faso et Sénégal) et 5% (Mali) en 2002 et entre
-3,5% (Guinée-Bissau) et 3,3% (Côte d'ivoire) en 2003. Ce différentiel est essentiellement lié
à l'évolution des prix des produits dans chaque état membres. Notons que la politique
monétaire est rigoureusement laissée à l'appréciation de la BCEAü. Le niveau général des
prix a progressé, en rythme mensuel, de 0,5% en janvier 2006. Cette évolution résulte du
renchérissement des médicaments au Bénin, du relèvement des tarifs des transports au
Burkina, de la hausse du prix du maïs au Togo et de l'impact des perturbations enregistrées
dans l'approvisionnement des marchés en produits vivriers en Côte d'Ivoire, à la suite des
manifestations du 16 au 19 janvier 2006. Par ailleurs, l'incidence de la fête de la Tabaski a
accentué la hausse des prix. Toutefois, l'orientation baissière des prix des céréales dans la
plupart des pays et l'amélioration de l'offre de légumes au Sénégal ont atténué la progression
des prix.
21
Nonobstant, le rôle joué par les autorités monétaires, la faiblesse du niveau de
l'inflation est aussi tributaire d'un certain allègement des finances publiques depuis la mise en
œuvre du pacte de convergence.
Tableau3: évolution de l'indice harmonisé des prix à la consommation des pays de l'UEMOA
Pays 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003
Bénin 53,9 3,1 6,8 1,8 5,6 0,3 4,2 4 2,4 1,5
Burkina 24,7 7,8 6,9 -0,1 1 -1,1 -0,3 4,9 2,3 1,8
Faso
Côte 32,5 7,1 3,5 5,2 2 0,7 2,5 4,3 3,1 3,3
d'Ivoire
Guinée- 19,3 49,7 65,6 16,8 10,8 -1,4 8,6 3,3 3,9 -3,5
Bisssau
Mali 31,9 8,7 2,8 0,9 3 -1,2 -0,7 5,2 5 -1,3
Niger 40,6 5,5 3,6 4,1 3,4 -2,3 2,9 4 2,6 -1,6
Sénégal 36,1 6 2,4 1,9 1 0,8 0,7 3 2,3 °Togo 54 6,4 5,5 7,2 -1,4 -0,1 1,9 3,9 3,1 -0,9
UEMOA 36,6 6,6 4 3,5 2 0,2 1,8 4,1 2,9 1,3
Source: base de données de la BCEAO, 2004
6-3- L'évolution des finances publiques
Le processus d'assainissement des finances publiques, qu'ont connu les états membres
de l'Union entre 1994 et 1998, à la suite des fortes tensions enregistrées sur les trésoreries
publiques au début des années 1990, semble s'essouffler. En effet, les dernières estimations
laissent apparaître que le déficit budgétaire global, hors dons, se situerait à 4,2 % du PIB en
2003, après avoir été ramené de 9,6 % du PŒ en 1993 à 4,4 % en 1996" Le taux de pression
fiscale de l'Union n'a guère dépassé 15,0 %. De nouveaux arriérés de paiement ont été
accumulés dans certains Etats membres. Le montant recensé en 2003 a été de 390,8 milliards
dont 295,9 milliards au titre des arriérés de paiement extérieurs. Ces contre-perfonnances sont
globalement imputables à un assainissement insuffisant des finances publiques et à un
arbitrage budgétaire généralement défavorable aux dépenses d'investissement.
22
Nonobstant, le rôle joué par les autorités monétaires, la faiblesse du niveau de
l'inflation est aussi tributaire d'un certain allègement des finances publiques depuis la mise en
œuvre du pacte de convergence.
Tableau3: évolution de l'indice harmonisé des prix à la consommation des pays de l'UEMOA
Pays 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003
Bénin 53,9 3,1 6,8 1,8 5,6 0,3 4,2 4 2,4 1,5
Burkina 24,7 7,8 6,9 -0,1 1 -1,1 -0,3 4,9 2,3 1,8
Faso
Côte 32,5 7,1 3,5 5,2 2 0,7 2,5 4,3 3,1 3,3
d'Ivoire
Guinée- 19,3 49,7 65,6 16,8 10,8 -1,4 8,6 3,3 3,9 -3,5
Bisssau
Mali 31,9 8,7 2,8 0,9 3 -1,2 -0,7 5,2 5 -1,3
Niger 40,6 5,5 3,6 4,1 3,4 -2,3 2,9 4 2,6 -1,6
Sénégal 36,1 6 2,4 1,9 1 0,8 0,7 3 2,3 °Togo 54 6,4 5,5 7,2 -1,4 -0,1 1,9 3,9 3,1 -0,9
UEMOA 36,6 6,6 4 3,5 2 0,2 1,8 4,1 2,9 1,3
Source: base de données de la BCEAO, 2004
6-3- L'évolution des finances publiques
Le processus d'assainissement des finances publiques, qu'ont connu les états membres
de l'Union entre 1994 et 1998, à la suite des fortes tensions enregistrées sur les trésoreries
publiques au début des années 1990, semble s'essouffler. En effet, les dernières estimations
laissent apparaître que le déficit budgétaire global, hors dons, se situerait à 4,2 % du PIB en
2003, après avoir été ramené de 9,6 % du PŒ en 1993 à 4,4 % en 1996" Le taux de pression
fiscale de l'Union n'a guère dépassé 15,0 %. De nouveaux arriérés de paiement ont été
accumulés dans certains Etats membres. Le montant recensé en 2003 a été de 390,8 milliards
dont 295,9 milliards au titre des arriérés de paiement extérieurs. Ces contre-perfonnances sont
globalement imputables à un assainissement insuffisant des finances publiques et à un
arbitrage budgétaire généralement défavorable aux dépenses d'investissement.
22
En ce qui concerne la dette, son poids continue de peser lourdement sur la situation
des finances publiques, constituant ainsi une contrainte supplémentaire au redressement de la
situation économique et financière des Etats membres, en particulier en matière de
développement des secteurs des infrastructures de base, de l'éducation, de la santé et
d'adduction d'eau potable. En effet, le service de la dette absorbe près du tiers des recettes
budgétaires totales de l'Union en 2003.
Face à l'insuffisance des ressources budgétaires dans un contexte de baisse de l'aide
extérieure, les dépenses d'investissements publics se sont inscrites en recul de 1,0 % en
moyenne par an depuis 1999 contre une hausse annuelle de 18,0 % sur la période 1994-1998.
Quant au volume moyen annuel des concours extérieurs mobilisés au cours des quatre
dernières années, en appui aux progranunes économiques et financiers mis en oeuvre par les
états de l'Union, il a été inférieur de plus d'un tiers à celui enregistré sur la période 1995
1998.
L'analyse de la situation des finances publiques laisse apparaître, au terme de l'année
2005, une amélioration par rapport aux réalisations de l'année précédente. Ainsi, le déficit
global, base engagements, hors dons, de l'Union s'est établi à 4,0% du PIB contre 4,8% un an
plus tôt. Les recettes totales se sont inscrites en hausse de 277,8 milliards ou 7,4%. Les
dépenses et prêts nets se sont accrus de 167,9 milliards ou 3,5%, sous l'impact de la hausse de
4,0% des dépenses courantes. Les dépenses en capital sont ressorties à 1.507,5 milliards,
contre 1.508,8 milliards en 2004, du fait essentiellement du recul des financements sur
ressources externes. En effet, les dépenses d'investissement financées sur ressources externes
se sont inscrites en baisse de 17,7 milliards, pour s'établir à 780,9 milliards, tandis que celles
financées sur ressources internes ont atteint 726,6 milliards, soit une augmentation de 19,3
milliards. Rapportées aux recettes fiscales, elles ont représenté 20,6% en 2005 contre 21,2%
en 2004.
6-4- L'attraction des IDE
6-4-1- L'évolution des flux d'IDE
Deux périodes doivent être distinguées dans l'analyse de l'évolution des flux d'IDE
dans la zone UEMOA :
23
En ce qui concerne la dette, son poids continue de peser lourdement sur la situation
des finances publiques, constituant ainsi une contrainte supplémentaire au redressement de la
situation économique et financière des Etats membres, en particulier en matière de
développement des secteurs des infrastructures de base, de l'éducation, de la santé et
d'adduction d'eau potable. En effet, le service de la dette absorbe près du tiers des recettes
budgétaires totales de l'Union en 2003.
Face à l'insuffisance des ressources budgétaires dans un contexte de baisse de l'aide
extérieure, les dépenses d'investissements publics se sont inscrites en recul de 1,0 % en
moyenne par an depuis 1999 contre une hausse annuelle de 18,0 % sur la période 1994-1998.
Quant au volume moyen annuel des concours extérieurs mobilisés au cours des quatre
dernières années, en appui aux progranunes économiques et financiers mis en oeuvre par les
états de l'Union, il a été inférieur de plus d'un tiers à celui enregistré sur la période 1995
1998.
L'analyse de la situation des finances publiques laisse apparaître, au terme de l'année
2005, une amélioration par rapport aux réalisations de l'année précédente. Ainsi, le déficit
global, base engagements, hors dons, de l'Union s'est établi à 4,0% du PIB contre 4,8% un an
plus tôt. Les recettes totales se sont inscrites en hausse de 277,8 milliards ou 7,4%. Les
dépenses et prêts nets se sont accrus de 167,9 milliards ou 3,5%, sous l'impact de la hausse de
4,0% des dépenses courantes. Les dépenses en capital sont ressorties à 1.507,5 milliards,
contre 1.508,8 milliards en 2004, du fait essentiellement du recul des financements sur
ressources externes. En effet, les dépenses d'investissement financées sur ressources externes
se sont inscrites en baisse de 17,7 milliards, pour s'établir à 780,9 milliards, tandis que celles
financées sur ressources internes ont atteint 726,6 milliards, soit une augmentation de 19,3
milliards. Rapportées aux recettes fiscales, elles ont représenté 20,6% en 2005 contre 21,2%
en 2004.
6-4- L'attraction des IDE
6-4-1- L'évolution des flux d'IDE
Deux périodes doivent être distinguées dans l'analyse de l'évolution des flux d'IDE
dans la zone UEMOA :
23
-au début des années 1990, les entrées d'IDE dans la zone sont très modestes. Ainsi sur la
période 1990-1994 la moyenne totale des investissements étrangers dans la zone n'était que
de 110 millions de dollars. Les politiques de réformes n' ont pas un effet très remarquable sur
l'attractivité de la zone. D'autre part, l'instabilité socio-politique (grèves contre les mesures
d'ajustement structurel, changement de régime) dans la plus part des pays de l'UEMOA
pourrait être un facteur explicatif de la faiblesse des flux d'IDE;
- cependant,à partir de 1995, ces flux ont connu un certain regain avec une moyenne de plus,
de 500 millions de dollars sur la période qui va de 1995 à 2003. L'observation du tableau
suivant montre que sur cette même période, l'attractivité des pays de la zone vis-à-vis des IDE
varie d'un pays à l'autre. La Côte d'Ivoire vient en première position avec plus de la moitié
des flux nets entrant dans l'union, puis elle est suivie respectivement du Sénégal, du Mali et
du Bénin. Les pays les moins attractifs ont la Guinée-Bissau, le Burkina Faso et le Niger.
Tableau4: évolution des flux nets d'IDE dans l'UEMOA (millions de dollars)
Pays 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 00 01 02 03
Bénin 62 121 78 1 14 7 29 26 35 39 64 44 41 51
Burkina 1 1 3 3 18 la 17 13 la l3 23 9 8 II
Côte 48 16 -231 88 78 212 269 415 380 324 235 273 230 179
d'Ivoire
Guinée- 2 2 6 3 a a 1 12 4 9 1 1 1 2
Bissau
Mali 6 1 -22 4 17 III 45 63 9 4 100 126 102 129
Niger 41 15 56 -34 -II 7 20 25 9 a 9 23 8 31
Sénégal 57 -8 21 -1 67 32 8 176 71 157 63 32 93 78
Togo 18 7 a -12 15 26 17 21 30 43 42 64 75 20
UEMOA 235 155 -89 52 198 405 406 751 548 589 537 572 558 501
Source: global development finance, CD-ROM 2005
Malgré cette hausse observée des flux entrant d'IDE dans la zone de l'UEMOA durant
la deuxième période, leur part dans les investissements totaux entrants dans l'Afrique reste
toujours à l'état embryonnaire (voir tableau5).
24
-au début des années 1990, les entrées d'IDE dans la zone sont très modestes. Ainsi sur la
période 1990-1994 la moyenne totale des investissements étrangers dans la zone n'était que
de 110 millions de dollars. Les politiques de réformes n' ont pas un effet très remarquable sur
l'attractivité de la zone. D'autre part, l'instabilité socio-politique (grèves contre les mesures
d'ajustement structurel, changement de régime) dans la plus part des pays de l'UEMOA
pourrait être un facteur explicatif de la faiblesse des flux d'IDE;
- cependant,à partir de 1995, ces flux ont connu un certain regain avec une moyenne de plus,
de 500 millions de dollars sur la période qui va de 1995 à 2003. L'observation du tableau
suivant montre que sur cette même période, l'attractivité des pays de la zone vis-à-vis des IDE
varie d'un pays à l'autre. La Côte d'Ivoire vient en première position avec plus de la moitié
des flux nets entrant dans l'union, puis elle est suivie respectivement du Sénégal, du Mali et
du Bénin. Les pays les moins attractifs ont la Guinée-Bissau, le Burkina Faso et le Niger.
Tableau4: évolution des flux nets d'IDE dans l'UEMOA (millions de dollars)
Pays 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 00 01 02 03
Bénin 62 121 78 1 14 7 29 26 35 39 64 44 41 51
Burkina 1 1 3 3 18 la 17 13 la l3 23 9 8 II
Côte 48 16 -231 88 78 212 269 415 380 324 235 273 230 179
d'Ivoire
Guinée- 2 2 6 3 a a 1 12 4 9 1 1 1 2
Bissau
Mali 6 1 -22 4 17 III 45 63 9 4 100 126 102 129
Niger 41 15 56 -34 -II 7 20 25 9 a 9 23 8 31
Sénégal 57 -8 21 -1 67 32 8 176 71 157 63 32 93 78
Togo 18 7 a -12 15 26 17 21 30 43 42 64 75 20
UEMOA 235 155 -89 52 198 405 406 751 548 589 537 572 558 501
Source: global development finance, CD-ROM 2005
Malgré cette hausse observée des flux entrant d'IDE dans la zone de l'UEMOA durant
la deuxième période, leur part dans les investissements totaux entrants dans l'Afrique reste
toujours à l'état embryonnaire (voir tableau5).
24
Tableau5: Flux d'IDE à destination des principales régions d'Afrique subsaharienne
1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002
Afrique 3970 3815 8049 6417 9034 5756 13869 8133
Subsaharienne
Dont pays zone franc 104 161 433 822 938 894 1601 2238
DontCEMAC -395 -286 -365 196 218 380 1269 1687
DontUEMOA 405 406 751 548 589 537 572 558
Source: CNUCED, World Investment Report 2003
De même la participation des IDE entrants à la formation brute de capital fixe (FBCF)
des pays membres de l'UEMOA reste encore faible. En effet, à l'exception du Togo, du Mali
et de la Côte d'Ivoire, le ratio IDE/FBCF est pratiquement insignifiant pour les autres pays
(voir tableau6).
Tableau6: Oux d'IDE (%FBCF)
Années 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003
Bénin 2 8 7 9 9 15 10 9 13
Burkina Faso 2 2 2 1 2 4 2 1 1
Côte d'Ivoire 12 18 25 22 20 21 23 19 II
Guinée-Bissau 0 0 2 2 2 0 0 0 0
Mali 20 7 12 2 1 18 18 15 18
Niger 5 10 12 4 0 4 10 3 13
Sénégal 4 1 23 8 16 8 4 9 8
Togo 12 6 9 10 16 16 24 25 9
Source: World Development Indicator, CD-ROM 2005
Notons que les investissements directs étrangers entrants dans l'UEMOA provierment
essentiellement des pays de l'Union Européerme et particulièrement de la France. Mais les
investisseurs de certains pays émergents tels que la Chine et l'Inde et même de pays africains
comme l'Ile Maurice commencent à s'intéresser à la zone UEMOA. Ces investissements sont
essentiellement tournés vers:
25
Tableau5: Flux d'IDE à destination des principales régions d'Afrique subsaharienne
1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002
Afrique 3970 3815 8049 6417 9034 5756 13869 8133
Subsaharienne
Dont pays zone franc 104 161 433 822 938 894 1601 2238
DontCEMAC -395 -286 -365 196 218 380 1269 1687
DontUEMOA 405 406 751 548 589 537 572 558
Source: CNUCED, World Investment Report 2003
De même la participation des IDE entrants à la formation brute de capital fixe (FBCF)
des pays membres de l'UEMOA reste encore faible. En effet, à l'exception du Togo, du Mali
et de la Côte d'Ivoire, le ratio IDE/FBCF est pratiquement insignifiant pour les autres pays
(voir tableau6).
Tableau6: Oux d'IDE (%FBCF)
Années 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003
Bénin 2 8 7 9 9 15 10 9 13
Burkina Faso 2 2 2 1 2 4 2 1 1
Côte d'Ivoire 12 18 25 22 20 21 23 19 II
Guinée-Bissau 0 0 2 2 2 0 0 0 0
Mali 20 7 12 2 1 18 18 15 18
Niger 5 10 12 4 0 4 10 3 13
Sénégal 4 1 23 8 16 8 4 9 8
Togo 12 6 9 10 16 16 24 25 9
Source: World Development Indicator, CD-ROM 2005
Notons que les investissements directs étrangers entrants dans l'UEMOA provierment
essentiellement des pays de l'Union Européerme et particulièrement de la France. Mais les
investisseurs de certains pays émergents tels que la Chine et l'Inde et même de pays africains
comme l'Ile Maurice commencent à s'intéresser à la zone UEMOA. Ces investissements sont
essentiellement tournés vers:
25
~ le secteur primaire et en particulier le sous-secteur minier (exploitation des mines d'or,
des phosphates etc.) ;
~ le secteur secondaire avec l'agroalimentaire et la transformation des produits
halieutiques, les produits pharmaceutiques, la production du ciment, le textile,
l'emballage, la mécanique (unités de montage de voiture) et la métallurgie;
~ le secteur tertiaire avec les banques et les assurances, la distribution de l'eau,
l'hôtellerie et la restauration, les transports, les télécommunications (avec récemment,
le phénomène des centres d'appel, et la téléphonie mobile), la distribution de biens
d'équipement et de bien de consommation, les services informatiques et les hautes
technologies, l'audiovisuel et les services portuaires.
Cependant, l'absence de statiques sur la distribution sectorielle de ces IDE nous empêche
d'effectuer une analyse plus poussée de cette répartition.
6-4-2- Les politiques d'attraction des IDE mises en œuvres dans l'UEMOA
A l'instar de la plupart des pays à travers le monde, des politiques en vue d'attirer des
IDE ont été mises en œuvres tant au niveau national qu'au niveau régional dans la zone
UEMOA. Sur le plan national on peut noter comme mesures adoptées:
~ l'adoption ou la révision du code des investissements qui implique un traitement égal
pour toutes les entreprises qu'elles soient nationales ou étrangères et qui garantit aux
entreprises la liberté de gestion et de transfert de capitaux, la liberté d'entrée, de
séjour, de circulation et de sortie. Tous les pays de l'union dispose de ce code depuis
que le Bénin, le Sénégal et le Togo l'ont adopté en 1989 ;
~ la création d'une zone franche industrielle dans certains états membres tels que le
Sénégal en 1974 et le Togo en 1989. Ces zones franches industrielles visent à
favoriser le développement des activités industrielles orientées vers l'exportation en
garantissant aux entreprises bénéficiant de ses avantages, de meilleures conditions de
compétitivité. Ceci peut avoir comme finalité d'augmenter le degré d'ouverture du
pays et de par là, le rendre plus attractif;
~ la privatisation des entreprises publiques sous l'égide des institutions de Bretton
Woods et dans une transparence totale;
~ la création d'un guichet unique pour une meilleure fluidité des fonnalités
administratives pour la création d'entreprises, d'unité de production ou de distribution.
26
~ le secteur primaire et en particulier le sous-secteur minier (exploitation des mines d'or,
des phosphates etc.) ;
~ le secteur secondaire avec l'agroalimentaire et la transformation des produits
halieutiques, les produits pharmaceutiques, la production du ciment, le textile,
l'emballage, la mécanique (unités de montage de voiture) et la métallurgie;
~ le secteur tertiaire avec les banques et les assurances, la distribution de l'eau,
l'hôtellerie et la restauration, les transports, les télécommunications (avec récemment,
le phénomène des centres d'appel, et la téléphonie mobile), la distribution de biens
d'équipement et de bien de consommation, les services informatiques et les hautes
technologies, l'audiovisuel et les services portuaires.
Cependant, l'absence de statiques sur la distribution sectorielle de ces IDE nous empêche
d'effectuer une analyse plus poussée de cette répartition.
6-4-2- Les politiques d'attraction des IDE mises en œuvres dans l'UEMOA
A l'instar de la plupart des pays à travers le monde, des politiques en vue d'attirer des
IDE ont été mises en œuvres tant au niveau national qu'au niveau régional dans la zone
UEMOA. Sur le plan national on peut noter comme mesures adoptées:
~ l'adoption ou la révision du code des investissements qui implique un traitement égal
pour toutes les entreprises qu'elles soient nationales ou étrangères et qui garantit aux
entreprises la liberté de gestion et de transfert de capitaux, la liberté d'entrée, de
séjour, de circulation et de sortie. Tous les pays de l'union dispose de ce code depuis
que le Bénin, le Sénégal et le Togo l'ont adopté en 1989 ;
~ la création d'une zone franche industrielle dans certains états membres tels que le
Sénégal en 1974 et le Togo en 1989. Ces zones franches industrielles visent à
favoriser le développement des activités industrielles orientées vers l'exportation en
garantissant aux entreprises bénéficiant de ses avantages, de meilleures conditions de
compétitivité. Ceci peut avoir comme finalité d'augmenter le degré d'ouverture du
pays et de par là, le rendre plus attractif;
~ la privatisation des entreprises publiques sous l'égide des institutions de Bretton
Woods et dans une transparence totale;
~ la création d'un guichet unique pour une meilleure fluidité des fonnalités
administratives pour la création d'entreprises, d'unité de production ou de distribution.
26
Au niveau régional, plusieurs mesures visant à favoriser l'attractivité des économies de
l'union vis-à-vis des capitaux étrangers ont été mises en œuvre. Il s'agit notamment:
.:. l'harmonisation du droit des affaires concrétisée par Je traité de l'Organisation
pour l'Harmonisation du Droit des Affaires en Afrique (OHADA) entré en
vigueur en 1995 et l'adoption par les pays membres de l'union du Système
Comptable Ouest Afiicain (SYSCOA) depuis 1998. l'objectif principal du
traité ,de l'OHADA est de garantir la sécurité juridique des capitaux au sein des
pays signataires;
.:. la création d'un marché financier régional afin de favoriser de meilleures
conditions de financement des activités;
.:. l'application du pacte de convergence, de stabilité, de croissance et de
solidarité en 1999, afin de promouvoir un cadre macro-économique et
réglementaire sain, stable et transparent;
.:. l'ouverture plus grande des marchés par la libéralisation des échanges dans la
zone.
Cette dernière mesure, entrée en vigueur depuis le 1er janvier 2000, s'est opérée à
travers:
./ L'application de la nomenclature douanière commune arrêtée en juillet
1998.
./ L'application du tarif extérieur commun (TEC).
./ La suppressIOn des droits de douanes sur les échanges
intracommunautaires de biens primaires et de produits industriels
« éligibles ».
./ La mise en œuvre de mesures de sauvegarde communes.
./ La mise en œuvre de la taxe dégressive de protection qui s'applique
aux produits industriels et agroalimentaires.
./ La taxe compensatoire d'importation de 10% qui s'applique lorsque les
prix internationaux tombent en dessous d'un seuil fixé et révisé tous les
six mois par la commission de l'UEMOA.
./ Des valeurs de référence servant de base d'imposition pour un certain
nombre de produits.
27
Au niveau régional, plusieurs mesures visant à favoriser l'attractivité des économies de
l'union vis-à-vis des capitaux étrangers ont été mises en œuvre. Il s'agit notamment:
.:. l'harmonisation du droit des affaires concrétisée par Je traité de l'Organisation
pour l'Harmonisation du Droit des Affaires en Afrique (OHADA) entré en
vigueur en 1995 et l'adoption par les pays membres de l'union du Système
Comptable Ouest Afiicain (SYSCOA) depuis 1998. l'objectif principal du
traité ,de l'OHADA est de garantir la sécurité juridique des capitaux au sein des
pays signataires;
.:. la création d'un marché financier régional afin de favoriser de meilleures
conditions de financement des activités;
.:. l'application du pacte de convergence, de stabilité, de croissance et de
solidarité en 1999, afin de promouvoir un cadre macro-économique et
réglementaire sain, stable et transparent;
.:. l'ouverture plus grande des marchés par la libéralisation des échanges dans la
zone.
Cette dernière mesure, entrée en vigueur depuis le 1er janvier 2000, s'est opérée à
travers:
./ L'application de la nomenclature douanière commune arrêtée en juillet
1998.
./ L'application du tarif extérieur commun (TEC).
./ La suppressIOn des droits de douanes sur les échanges
intracommunautaires de biens primaires et de produits industriels
« éligibles ».
./ La mise en œuvre de mesures de sauvegarde communes.
./ La mise en œuvre de la taxe dégressive de protection qui s'applique
aux produits industriels et agroalimentaires.
./ La taxe compensatoire d'importation de 10% qui s'applique lorsque les
prix internationaux tombent en dessous d'un seuil fixé et révisé tous les
six mois par la commission de l'UEMOA.
./ Des valeurs de référence servant de base d'imposition pour un certain
nombre de produits.
27
La mise en place du TEe a permis un abaissement des barrières tarifaires et la
suppression des barrières non tarifaires dans tous les pays de l'union. Mesuré par 1"indice
synthétique du FMI, le degré d'ouverture aux échanges extérieurs s'est amélioré pour quatre
des huit pays de l'UEMüA et l'ensemble de l'union est passé dans la catégorie des « pays
ouverts 1».
Ces mesures adoptées aux niveaux régional et national peuvent constituer des signaux
forts aux investisseùrs étrangers. En effet, le cadre macroéconomique assaini permet a priori
aux entreprises établies dans la zone de bénéficier du marché élargi et de plusieurs avantages
fiscaux.
7- La situation sociale et politique des pays de l'UEMOA
Sur le plan social, la pauvreté demeure une préoccupation quotidienne dans les Etats
membres, phénomène aggravé par d'autres fléaux, tels que le sida, le paludisme,
l'analphabétisme, etc. En effet, la plupart des indicateurs sociaux de l'Union sont à des
niveaux peu satisfaisants. Le nombre de personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté se
situe à 45,0% en moyenne de la population totale. Le taux de mortalité infantile (0 à 1 an) est
estimé à 103%0 contre 92%0 pour l'Afrique subsaharienne. Les taux de scolarisation primaire
et secondaire se situent, respectivement, à 64% et 15%, contre 77% et 27% pour l'Afrique
Subsaharienne. L'espérance de vie à la naissance est de 47 ans, au même niveau que celui de
l'Afrique Subsaharienne. Le classement effectué par le programme des nations unies pour le
développement (PNUD), en 2004, sur la base de l'Indice de Développement Humain (IDH)
qui prend en compte l'espérance de vie, le niveau d'éducation et le niveau de vie, place les
pays de l'UEMüA en dernière position. En effet, trois pays de l'UEMüA sont parmi les
quatre derniers du monde. Il s'agit: du Niger, du Burkina et du Mali.
En matière d'infrastructures, l'Union en est faiblement dotée. En effet, elle accuse un
retard important par rapport à la plupart des autres régions du monde en termes de quantité,
qualité, coût et égalité d'accès des populations aux infrastructures et services de base. Il en
résulte une faible compétitivité des économies, une imparfaite intégration des marchés, des
difficultés de circulation des biens et services et une faible croissance économique, obstacle
majeur à la réduction de la pauvreté. Les niveaux de revenus par habitant les plus faibles sont
1 CNUCED, 2004
28
La mise en place du TEe a permis un abaissement des barrières tarifaires et la
suppression des barrières non tarifaires dans tous les pays de l'union. Mesuré par 1"indice
synthétique du FMI, le degré d'ouverture aux échanges extérieurs s'est amélioré pour quatre
des huit pays de l'UEMüA et l'ensemble de l'union est passé dans la catégorie des « pays
ouverts 1».
Ces mesures adoptées aux niveaux régional et national peuvent constituer des signaux
forts aux investisseùrs étrangers. En effet, le cadre macroéconomique assaini permet a priori
aux entreprises établies dans la zone de bénéficier du marché élargi et de plusieurs avantages
fiscaux.
7- La situation sociale et politique des pays de l'UEMOA
Sur le plan social, la pauvreté demeure une préoccupation quotidienne dans les Etats
membres, phénomène aggravé par d'autres fléaux, tels que le sida, le paludisme,
l'analphabétisme, etc. En effet, la plupart des indicateurs sociaux de l'Union sont à des
niveaux peu satisfaisants. Le nombre de personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté se
situe à 45,0% en moyenne de la population totale. Le taux de mortalité infantile (0 à 1 an) est
estimé à 103%0 contre 92%0 pour l'Afrique subsaharienne. Les taux de scolarisation primaire
et secondaire se situent, respectivement, à 64% et 15%, contre 77% et 27% pour l'Afrique
Subsaharienne. L'espérance de vie à la naissance est de 47 ans, au même niveau que celui de
l'Afrique Subsaharienne. Le classement effectué par le programme des nations unies pour le
développement (PNUD), en 2004, sur la base de l'Indice de Développement Humain (IDH)
qui prend en compte l'espérance de vie, le niveau d'éducation et le niveau de vie, place les
pays de l'UEMüA en dernière position. En effet, trois pays de l'UEMüA sont parmi les
quatre derniers du monde. Il s'agit: du Niger, du Burkina et du Mali.
En matière d'infrastructures, l'Union en est faiblement dotée. En effet, elle accuse un
retard important par rapport à la plupart des autres régions du monde en termes de quantité,
qualité, coût et égalité d'accès des populations aux infrastructures et services de base. Il en
résulte une faible compétitivité des économies, une imparfaite intégration des marchés, des
difficultés de circulation des biens et services et une faible croissance économique, obstacle
majeur à la réduction de la pauvreté. Les niveaux de revenus par habitant les plus faibles sont
1 CNUCED, 2004
28
constatés en Guinée-Bissau, au Niger et au Mali et les plus élevés au Sénégal, en Côte
d'Ivoire et au Togo.
Quant à la situation politique, elle est essentiellement marquée par la crise ivoirienne
qui a démarré avec le coup d'état de décembre 1999. Depuis lors le pays est plongé dans une
guerre civile qui a eu des répercussions considérables sur les activités économiques du pays et
de l'union. Car la Côte d'ivoire à elle seule constitue 40% du PIB total de l'union. Mais
depuis quelques temps, le calme revient peu à peu et un processus de désarmement et de
réconciliation nationale est déclenché avec la nomination de l'ancien gouverneur de la
BCEAO à la tête du gouvernement en vue de trouver une solution à cette crise. Cette situation
politique est aussi marquée par une rébellion au sud du Sénégal qui dure depuis plus d'une
vingtaine d'années rendant incertaines les activités dans cette région pourtant considérée
comme le poumon économique du pays.
8- Les perspectives économiques, monétaires et financières de l'UEMOA
8-1- Le pôle économique
Les politiques sectorielles prévues par le Traité traduisent la volonté des Autorités de
l'Union d'assurer les conditions d'un développement équilibré et durable des Etats membres.
Les politiques communautaires adoptées concernent spécifiquement les domaines de
l'industrie, des mines, de l'artisanat, des transports, de l'agriculture, de l'énergie et de
l'aménagement du territoire communautaire. Leur mise en œuvre s'effectue progressivement
en concertation avec les Etats membres.
Sur la base des principes de la concurrence, de la solidarité et de la coopération, la
Politique Industrielle Commune de l'UEMOA (PIC) a été adoptée par Acte Additionnel
nO 05/99 du 08 décembre 1999. Dans le domaine de l'énergie, la politique de l'UEMOA vise
la sécurité des approvisionnements énergétiques des Etats membres et la gestion optimale des
ressources énergétiques en systématisant l'interconnexion des réseaux électriques. Dans ce
cadre, un Programme Energétique Communautaire (PEC) a été adopté par le Conseil des
Ministres en juin 1997. Dans le domaine des mines, un Programme Minier Communautaire
(PMC) a été approuvé par la réunion des Ministres chargés des mines en octobre.
S'agissant de la contribution du processus d'intégration de l'UEMOA à
l'industrialisation des Etats membres, il convient d'indiquer qu'aucune étude n'a encore été
29
constatés en Guinée-Bissau, au Niger et au Mali et les plus élevés au Sénégal, en Côte
d'Ivoire et au Togo.
Quant à la situation politique, elle est essentiellement marquée par la crise ivoirienne
qui a démarré avec le coup d'état de décembre 1999. Depuis lors le pays est plongé dans une
guerre civile qui a eu des répercussions considérables sur les activités économiques du pays et
de l'union. Car la Côte d'ivoire à elle seule constitue 40% du PIB total de l'union. Mais
depuis quelques temps, le calme revient peu à peu et un processus de désarmement et de
réconciliation nationale est déclenché avec la nomination de l'ancien gouverneur de la
BCEAO à la tête du gouvernement en vue de trouver une solution à cette crise. Cette situation
politique est aussi marquée par une rébellion au sud du Sénégal qui dure depuis plus d'une
vingtaine d'années rendant incertaines les activités dans cette région pourtant considérée
comme le poumon économique du pays.
8- Les perspectives économiques, monétaires et financières de l'UEMOA
8-1- Le pôle économique
Les politiques sectorielles prévues par le Traité traduisent la volonté des Autorités de
l'Union d'assurer les conditions d'un développement équilibré et durable des Etats membres.
Les politiques communautaires adoptées concernent spécifiquement les domaines de
l'industrie, des mines, de l'artisanat, des transports, de l'agriculture, de l'énergie et de
l'aménagement du territoire communautaire. Leur mise en œuvre s'effectue progressivement
en concertation avec les Etats membres.
Sur la base des principes de la concurrence, de la solidarité et de la coopération, la
Politique Industrielle Commune de l'UEMOA (PIC) a été adoptée par Acte Additionnel
nO 05/99 du 08 décembre 1999. Dans le domaine de l'énergie, la politique de l'UEMOA vise
la sécurité des approvisionnements énergétiques des Etats membres et la gestion optimale des
ressources énergétiques en systématisant l'interconnexion des réseaux électriques. Dans ce
cadre, un Programme Energétique Communautaire (PEC) a été adopté par le Conseil des
Ministres en juin 1997. Dans le domaine des mines, un Programme Minier Communautaire
(PMC) a été approuvé par la réunion des Ministres chargés des mines en octobre.
S'agissant de la contribution du processus d'intégration de l'UEMOA à
l'industrialisation des Etats membres, il convient d'indiquer qu'aucune étude n'a encore été
29
faite à l'échelle de la zone. Cependant, l'on observe des signes tangibles de mouvements de
restructuration, de renforcement des capacités de production et de repositiolU1ement du
secteur privé sur le marché régional en construction. Ainsi:
- Le nombre de produits industriels agréés est passé de 544 en mai 1997 à 1409 en mars 2000,
soit une augmentation de 160%. S'agissant des entreprises concernées, leur nombre s'est
établi, en mars 2000, à 323 unités industrielles, en augmentation de 32,4% par rapport au mois
de mai 1998. La répartition par pays a subi, entre mai 1998 et mars 2000, une modification.favorable au Sénégal et surtout au Bénin, qui s'est hissé, en termes d'entreprises, de la 7ème à
la 4ième position. La Côte d'Ivoire demeure en tête de classement, suivie du Sénégal et du
Mali.
- Dans le secteur cimentier, .les industries des pays ayant un avantage comparatif dans le
secteur sont toutes entrain de procéder à des augmentations de capacité; même des unités, qui
avaient été conçues comme des fleurons en matière d'industries communautaires, telles que la
CIMAO (Togo, Ghana et Côte d'Ivoire), ou les Ciments d'Onigbolo (Bénin et Nigeria), mais
qui ont constitué jusque là des échecs patents de la coopération régionale, ont repris du
service grâce à des capitaux privés nationaux et régionaux.
- Le même phénomène s'observe dans le secteur sucrier, dans l'industrie des corps gras, dans
le textile, etc.
En outre, les résultats des réflexions engagées par la BOAD dans les domaines
stratégiques et de préoccupations majeures des Etats membres de l'UEMOA ainsi que les
programmes d'actions y étant relatifs sont déjà approuvés par le Conseil des Ministres de
l'Union et ont également été retenus dans le PER. Ces réflexions concernent l'Agenda pour la
compétitivité de la filière coton-textile de l'UEMOA et le programme d'actions régional pour
la promotion et le financement des PME dans l'UEMOA.
8-2- Le pôle monétaire etfinancier
Pour dOlU1er une impulsion au développement économique et social, de grands
chantiers à caractère intégrateur ont été entrepris, en vue de contribuer à l'amélioration de .
l'environnement des affaires, d'approfondir le rôle du secteur fmancier, de promouvoir le
développement d'un marché financier régional et de faciliter les relations économiques et
Commerciales au sein de l'Union. Il s'agit notamment de :1
30
faite à l'échelle de la zone. Cependant, l'on observe des signes tangibles de mouvements de
restructuration, de renforcement des capacités de production et de repositiolU1ement du
secteur privé sur le marché régional en construction. Ainsi:
- Le nombre de produits industriels agréés est passé de 544 en mai 1997 à 1409 en mars 2000,
soit une augmentation de 160%. S'agissant des entreprises concernées, leur nombre s'est
établi, en mars 2000, à 323 unités industrielles, en augmentation de 32,4% par rapport au mois
de mai 1998. La répartition par pays a subi, entre mai 1998 et mars 2000, une modification.favorable au Sénégal et surtout au Bénin, qui s'est hissé, en termes d'entreprises, de la 7ème à
la 4ième position. La Côte d'Ivoire demeure en tête de classement, suivie du Sénégal et du
Mali.
- Dans le secteur cimentier, .les industries des pays ayant un avantage comparatif dans le
secteur sont toutes entrain de procéder à des augmentations de capacité; même des unités, qui
avaient été conçues comme des fleurons en matière d'industries communautaires, telles que la
CIMAO (Togo, Ghana et Côte d'Ivoire), ou les Ciments d'Onigbolo (Bénin et Nigeria), mais
qui ont constitué jusque là des échecs patents de la coopération régionale, ont repris du
service grâce à des capitaux privés nationaux et régionaux.
- Le même phénomène s'observe dans le secteur sucrier, dans l'industrie des corps gras, dans
le textile, etc.
En outre, les résultats des réflexions engagées par la BOAD dans les domaines
stratégiques et de préoccupations majeures des Etats membres de l'UEMOA ainsi que les
programmes d'actions y étant relatifs sont déjà approuvés par le Conseil des Ministres de
l'Union et ont également été retenus dans le PER. Ces réflexions concernent l'Agenda pour la
compétitivité de la filière coton-textile de l'UEMOA et le programme d'actions régional pour
la promotion et le financement des PME dans l'UEMOA.
8-2- Le pôle monétaire etfinancier
Pour dOlU1er une impulsion au développement économique et social, de grands
chantiers à caractère intégrateur ont été entrepris, en vue de contribuer à l'amélioration de .
l'environnement des affaires, d'approfondir le rôle du secteur fmancier, de promouvoir le
développement d'un marché financier régional et de faciliter les relations économiques et
Commerciales au sein de l'Union. Il s'agit notamment de :1
30
- la création du Marché Financier Régional et du Marché des titres publics qui a pennis de
diversifier le paysage financier de l'Union, en offrant aux opérateurs économiques et aux Etats
membres, une source alternative de financement;
- la promotion de la microfinance, avec l'élaboration et la vulgarisation de la réglementation et
de l'information sur le secteur et la surveillance des systèmes financiers décentralisés.
CONCLUSION
Au niveau de l'UEMOA, la poursuite et l'approfondissement des projets et
programmes d'intégration ont permis d'atténuer, dans la solidarité, l'asymétrie des chocs
exogènes, ainsi que ses répercussions sur la cohésion interne de l'Union. Ainsi, en dépit de la
persistance des effets de la crise ivoirienne consécutive aux événements de 1999, le rythme de
l'activité économique dans l'Union commence à amorcer une reprise.
Au regard de la situation socio-économique de l'Union, l'amélioration durable du
niveau de vie des populations et la réduction des inégalités constituent des défis dont la
résolution requiert une accélération de la croissance et une insertion des économies dans le
processus de mondialisation. En vue d'une véritable mobilisation pour relever ces défis, les
Instances régionales ont initié le programme économique régional, qui se traduirait par un
ensemble de performances sectorielles, impliquant des efforts supplémentaires en termes de
réformes et de financement. Dans cette optique, il va falloir mobiliser environ 144 milliards F
CFA par an sur la période de programmation 2004-2008.
Les actions concrètes à réaliser dans le cadre du programme économique régional ont
été déterminées à partir des programmes et politiques sectoriels adoptées par les instances
communautaires ou des recommandations relatives.
Le Tarif Extérieur Commun (TEC), entré en VIgueur depuis le 1er janvier 2000,
connaît une application globalement satisfaisante. Toutefois, certaines entraves non tarifaires
persistent encore, notamment les normes techniques imposées par certains Etats membres aux
produits communautaires, la multiplication des barrages routiers et la perception de taxes
illicites sur les corridors de l'Union qui sont devenus des problèmes récurrents.
\
31
- la création du Marché Financier Régional et du Marché des titres publics qui a pennis de
diversifier le paysage financier de l'Union, en offrant aux opérateurs économiques et aux Etats
membres, une source alternative de financement;
- la promotion de la microfinance, avec l'élaboration et la vulgarisation de la réglementation et
de l'information sur le secteur et la surveillance des systèmes financiers décentralisés.
CONCLUSION
Au niveau de l'UEMOA, la poursuite et l'approfondissement des projets et
programmes d'intégration ont permis d'atténuer, dans la solidarité, l'asymétrie des chocs
exogènes, ainsi que ses répercussions sur la cohésion interne de l'Union. Ainsi, en dépit de la
persistance des effets de la crise ivoirienne consécutive aux événements de 1999, le rythme de
l'activité économique dans l'Union commence à amorcer une reprise.
Au regard de la situation socio-économique de l'Union, l'amélioration durable du
niveau de vie des populations et la réduction des inégalités constituent des défis dont la
résolution requiert une accélération de la croissance et une insertion des économies dans le
processus de mondialisation. En vue d'une véritable mobilisation pour relever ces défis, les
Instances régionales ont initié le programme économique régional, qui se traduirait par un
ensemble de performances sectorielles, impliquant des efforts supplémentaires en termes de
réformes et de financement. Dans cette optique, il va falloir mobiliser environ 144 milliards F
CFA par an sur la période de programmation 2004-2008.
Les actions concrètes à réaliser dans le cadre du programme économique régional ont
été déterminées à partir des programmes et politiques sectoriels adoptées par les instances
communautaires ou des recommandations relatives.
Le Tarif Extérieur Commun (TEC), entré en VIgueur depuis le 1er janvier 2000,
connaît une application globalement satisfaisante. Toutefois, certaines entraves non tarifaires
persistent encore, notamment les normes techniques imposées par certains Etats membres aux
produits communautaires, la multiplication des barrages routiers et la perception de taxes
illicites sur les corridors de l'Union qui sont devenus des problèmes récurrents.
\
31
La liberté de circulation des facteurs, avec ses implications en termes de droit
d'établissement et d'harmonisation des prestations (le droit social, le Code du travail, la
protection des risques, le droit à la santé, l'octroi du traitement national aux ressortissants de
l'Union) n'est toujours pas ancré dans la réalité.
Les éléments d'harmonisation relevant des Politiques Sectorielles, mais concourant à
l'édification du marché commun (réseaux de transport, services énergétiques, diffusion des
NTIC, accès à la fàrmation, dynamisation des filières agro-industrielles, mise à niveau des
entreprises) sont encore à parfaire.
/
32
La liberté de circulation des facteurs, avec ses implications en termes de droit
d'établissement et d'harmonisation des prestations (le droit social, le Code du travail, la
protection des risques, le droit à la santé, l'octroi du traitement national aux ressortissants de
l'Union) n'est toujours pas ancré dans la réalité.
Les éléments d'harmonisation relevant des Politiques Sectorielles, mais concourant à
l'édification du marché commun (réseaux de transport, services énergétiques, diffusion des
NTIC, accès à la fàrmation, dynamisation des filières agro-industrielles, mise à niveau des
entreprises) sont encore à parfaire.
/
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Chapitre 2 : Les approches théoriques et empiriques de la littérature
économique sur les IDE- - --- .. - -_. . -- "_. _.. - -~ - - -- - - . - - - - .~
INTRODUCTION
Malgré l'importance grandissante des investissements directs étrangers dans les
économies, il n'existe aucun cadre théorique unifié pennettant de comprendre les
détenninants qui sous-tendent leurs flux. La littérature existante regroupe des aspects
industriels et des caractéristiques propres aux pays.
Cependant, l'ampleur des flux d'IDE à travers le monde a suscité un intérêt particulier
pour la communauté économique qui s'est beaucoup investie dans des études empiriques pour
mieux comprendre le phénomène et certainement en avoir une meilleure maîtrise.
1- Les théories existantes
Selon les néoclassiques, les flux d'IDE correspondent à une adaptation des finnes
aux conditions des marchés nationaux et internationaux en tennes de coûts de facteurs
résultant des dotations factorielles. Suivant leur optique, les capitaux devraient donc aller des
pays où ils sont plus abondants vers ceux où ils sont relativement plus rares; car dans ces
derniers, les rendements des nouveaux investissements devraient être plus élevés. Cette
réaffectation des capitaux améliorerait l'allocation des ressources, pennettrait de valoriser les
avantages comparatifs et devrait présenter des gains importants dans les pays d'accueil
notanunent la hausse du revenu national, des exportations, l'amélioration de la productivité et
la hausse des rémunérations des travailleurs. Il faudrait cependant noter que la rareté du
capital ne suffit pas aujourd'hui pour expliquer les flux d'IDE et les capitaux ne se dirigent
pas toujours des pays riches vers les pays pauvres.
D'ailleurs pour Lucas (1990) les capitaux ne se dirigent pas forcément vers les
zones où ils sont le plus rares, car les rendements des investissements sont plus importants là
où la main d'œuvre est la mieux fonnée et les infrastructures plus développées. Ce qui
explique certainement pourquoi les capitaux se dirigent en fait là où leur présence est déjà
forte.
33
Chapitre 2 : Les approches théoriques et empiriques de la littérature
économique sur les IDE- - --- .. - -_. . -- "_. _.. - -~ - - -- - - . - - - - .~
INTRODUCTION
Malgré l'importance grandissante des investissements directs étrangers dans les
économies, il n'existe aucun cadre théorique unifié pennettant de comprendre les
détenninants qui sous-tendent leurs flux. La littérature existante regroupe des aspects
industriels et des caractéristiques propres aux pays.
Cependant, l'ampleur des flux d'IDE à travers le monde a suscité un intérêt particulier
pour la communauté économique qui s'est beaucoup investie dans des études empiriques pour
mieux comprendre le phénomène et certainement en avoir une meilleure maîtrise.
1- Les théories existantes
Selon les néoclassiques, les flux d'IDE correspondent à une adaptation des finnes
aux conditions des marchés nationaux et internationaux en tennes de coûts de facteurs
résultant des dotations factorielles. Suivant leur optique, les capitaux devraient donc aller des
pays où ils sont plus abondants vers ceux où ils sont relativement plus rares; car dans ces
derniers, les rendements des nouveaux investissements devraient être plus élevés. Cette
réaffectation des capitaux améliorerait l'allocation des ressources, pennettrait de valoriser les
avantages comparatifs et devrait présenter des gains importants dans les pays d'accueil
notanunent la hausse du revenu national, des exportations, l'amélioration de la productivité et
la hausse des rémunérations des travailleurs. Il faudrait cependant noter que la rareté du
capital ne suffit pas aujourd'hui pour expliquer les flux d'IDE et les capitaux ne se dirigent
pas toujours des pays riches vers les pays pauvres.
D'ailleurs pour Lucas (1990) les capitaux ne se dirigent pas forcément vers les
zones où ils sont le plus rares, car les rendements des investissements sont plus importants là
où la main d'œuvre est la mieux fonnée et les infrastructures plus développées. Ce qui
explique certainement pourquoi les capitaux se dirigent en fait là où leur présence est déjà
forte.
33
Claire Maingui (2004) considère que les firmes étrangères ont tendance à
s'implanter là où les infrastructures ont été développées, où se trouvent la main d'œuvre
compétente, les marchés solvables et un accès facile au marché international. Pour elle les
pays les plus pauvres recevant une faible proportion d'IDE ne peuvent que demeurer
dépendants de l'aide publique au développement.
Joan Robinson voit en l'investissement extérieur, l'œuvre de l'économie capitaliste.
Pour elle, « lorsque le secteur capitaliste» investit dans des pays où les règles du capitalisme
sont absentes ou rares, c'est pour exploiter la main d'œuvre sur place ou en l'important
d'autres régions non capitalistes. Et c'est de « relation avec les peuples primitifs» qu'elle
qualifie ce genre d'investissement. Elle parle aussi de «l'économie coloniale» qui elle
cherche l'exploitation des ressources naturelles et la meilleure façon d'y parvenir est
d'investir sur place.
Bourguina, lui trouve déjà en l'IDE un des principaux supports de la compétition
internationale. Pour lui, l'IDE est devenu le passage nécessaire de ce «jeu de monopoly
industriel mondial» au point qu'il n'est pas sûr qu'il suffise pour en rendre compte de
considérer ses déterminants à l'aide des seuls schémas théoriques traditionnels.
Cependant notons qu'à côté de ces approches plus ou moins généralistes, il en existe d'autres
mieux élaborées.
1-1- L'approche théorique de Dunning
John Dunning rompt avec toutes les approches qui l'ont précédé. Il voit d'abord
que c'est l'existence de biens différenciables (concurrence imparfaite) qui est à l'origine de
l'apparition des firmes multinationales. Il va développer sa célèbre approche globale des
facteurs explicatifs de l'IDE: ownership-location-internalization (OLI) qui constitue un
véritable paradigme car elle rapporte en même temps des théories contradictoires sans aucune
issue l. Il va souligner quatre raisons qui pour lui, poussent les firmes multinationales à
investir à l'étranger: la recherche de ressources, de marchés, d'efficience et de nouveaux
biens stratégiques.
1 Nonnemberg et Mendonça , 2002
34
Claire Maingui (2004) considère que les firmes étrangères ont tendance à
s'implanter là où les infrastructures ont été développées, où se trouvent la main d'œuvre
compétente, les marchés solvables et un accès facile au marché international. Pour elle les
pays les plus pauvres recevant une faible proportion d'IDE ne peuvent que demeurer
dépendants de l'aide publique au développement.
Joan Robinson voit en l'investissement extérieur, l'œuvre de l'économie capitaliste.
Pour elle, « lorsque le secteur capitaliste» investit dans des pays où les règles du capitalisme
sont absentes ou rares, c'est pour exploiter la main d'œuvre sur place ou en l'important
d'autres régions non capitalistes. Et c'est de « relation avec les peuples primitifs» qu'elle
qualifie ce genre d'investissement. Elle parle aussi de «l'économie coloniale» qui elle
cherche l'exploitation des ressources naturelles et la meilleure façon d'y parvenir est
d'investir sur place.
Bourguina, lui trouve déjà en l'IDE un des principaux supports de la compétition
internationale. Pour lui, l'IDE est devenu le passage nécessaire de ce «jeu de monopoly
industriel mondial» au point qu'il n'est pas sûr qu'il suffise pour en rendre compte de
considérer ses déterminants à l'aide des seuls schémas théoriques traditionnels.
Cependant notons qu'à côté de ces approches plus ou moins généralistes, il en existe d'autres
mieux élaborées.
1-1- L'approche théorique de Dunning
John Dunning rompt avec toutes les approches qui l'ont précédé. Il voit d'abord
que c'est l'existence de biens différenciables (concurrence imparfaite) qui est à l'origine de
l'apparition des firmes multinationales. Il va développer sa célèbre approche globale des
facteurs explicatifs de l'IDE: ownership-location-internalization (OLI) qui constitue un
véritable paradigme car elle rapporte en même temps des théories contradictoires sans aucune
issue l. Il va souligner quatre raisons qui pour lui, poussent les firmes multinationales à
investir à l'étranger: la recherche de ressources, de marchés, d'efficience et de nouveaux
biens stratégiques.
1 Nonnemberg et Mendonça , 2002
34
Bien qu'il n'existe pas de cadre théorique unifié qui puisse expliquer entièrement les
déterminants de l'IDE, la théorie éclectique de la production internationale développée par
Dunning constitue un cadre assez riche pour étudier le phénomène des IDE. Cette théorie
constitue d'ailleurs une référence pour beaucoup d'analyses empiriques sur des questions liées
aux IDE. Elle fait une synthèse des facteurs explicatifs de l'investissement direct à l'étranger,
qui est généralement appelée le "paradigme O.L.I.". L'acronyme O.L.I. représente les initiales
de trois catégories d'avantages liés à l'IDE, qui sont:,
~ Ownership advantages : les avantages de propriété dont bénéficie la firme (possession
d'un actif spécifique).
~ Location advantages : les avantages liés à la localisation dans le pays d'accueil (il doit
être plus rentable pour l'entreprise d'exploiter cet actif à l'étranger plutôt que dans le
pays d'origine). Les avantages liées à la localisation, pour leur part, doivent être
englobés dans les avantages comparatifs des pays, élargis pour prendre en compte non
seulement les coûts comparés, mais également les avantages relatifs des tailles et des
dynamiques des demandes nationale et étrangère. Un arbitrage entre localisation dans
le pays d'origine ou dé localisation dans un pays d'accueil aura alors lieu en fonction
des différences d'avantages comparatifs d'offre et de demande pouvant exister entre
ces deux pays.
~ Internalization advantage : les avantages liés à l'internalisation se présentent lorsqu'il
est moins avantageux pour la firme multinationale de sous-traiter que d'exploiter elle
même cet actif spécifique.
Selon Dunning, la firme privilégie le mode d'investissement direct à l'étranger si et
seulement si elle réunit simultanément les trois avantages OU. Les avantages de propriété,
comme la possession d'actifs spécifiques tangibles ou intangibles, permettront à la firme
multinationale d'avoir une certaine supériorité sur ses concurrents locaux. Ces avantages
constituent le point de départ motivant toute pénétration de marchés étrangers par les firmes
multinationales. Les avantages d'internalisation rendent une implantation à l'étranger plus
profitable que les exportations ou la vente de licence. Si ces conditions initiales sont réunies,
il restera alors à la firme de trouver le site qui lui permettra d'exploiter le plus efficacement les/
avantages liés à la propriété et de concrétiser les avantages d'internalisation. Il est donc certain
que, ce sont les avantages de localisation qui jouent un rôle déterminant dans le choix de
destination des investissements. Evidemment, ce sont les avantages spécifiques à chaque
35
J
Bien qu'il n'existe pas de cadre théorique unifié qui puisse expliquer entièrement les
déterminants de l'IDE, la théorie éclectique de la production internationale développée par
Dunning constitue un cadre assez riche pour étudier le phénomène des IDE. Cette théorie
constitue d'ailleurs une référence pour beaucoup d'analyses empiriques sur des questions liées
aux IDE. Elle fait une synthèse des facteurs explicatifs de l'investissement direct à l'étranger,
qui est généralement appelée le "paradigme O.L.I.". L'acronyme O.L.I. représente les initiales
de trois catégories d'avantages liés à l'IDE, qui sont:,
~ Ownership advantages : les avantages de propriété dont bénéficie la firme (possession
d'un actif spécifique).
~ Location advantages : les avantages liés à la localisation dans le pays d'accueil (il doit
être plus rentable pour l'entreprise d'exploiter cet actif à l'étranger plutôt que dans le
pays d'origine). Les avantages liées à la localisation, pour leur part, doivent être
englobés dans les avantages comparatifs des pays, élargis pour prendre en compte non
seulement les coûts comparés, mais également les avantages relatifs des tailles et des
dynamiques des demandes nationale et étrangère. Un arbitrage entre localisation dans
le pays d'origine ou dé localisation dans un pays d'accueil aura alors lieu en fonction
des différences d'avantages comparatifs d'offre et de demande pouvant exister entre
ces deux pays.
~ Internalization advantage : les avantages liés à l'internalisation se présentent lorsqu'il
est moins avantageux pour la firme multinationale de sous-traiter que d'exploiter elle
même cet actif spécifique.
Selon Dunning, la firme privilégie le mode d'investissement direct à l'étranger si et
seulement si elle réunit simultanément les trois avantages OU. Les avantages de propriété,
comme la possession d'actifs spécifiques tangibles ou intangibles, permettront à la firme
multinationale d'avoir une certaine supériorité sur ses concurrents locaux. Ces avantages
constituent le point de départ motivant toute pénétration de marchés étrangers par les firmes
multinationales. Les avantages d'internalisation rendent une implantation à l'étranger plus
profitable que les exportations ou la vente de licence. Si ces conditions initiales sont réunies,
il restera alors à la firme de trouver le site qui lui permettra d'exploiter le plus efficacement les/
avantages liés à la propriété et de concrétiser les avantages d'internalisation. Il est donc certain
que, ce sont les avantages de localisation qui jouent un rôle déterminant dans le choix de
destination des investissements. Evidemment, ce sont les avantages spécifiques à chaque
35
J
région qui influenceront la répartition géographique des IDE. Le paradigme OU fournit donc
un fondement théorique pertinent à toute étude s'intéressant aux déterminants des IDE.
Ce paradigme peut être plus ou moins appliqué au cas des IDE dans l'UEMOA dans
la mesure où, les firmes qui investissent dans la zone disposent généralement soit d'un
meilleur accès au marché international,· soit d'une technologie plus avancée que les finnes
locales. De plus, une implantation dans la zone leur pennet de profiter d'avantages
d'internalisation liés aux imperfections de marché. Et enfin, même si le marché qu'offre
l'UEMOA n'est pas assez grand comparativement à celui de la Chine ou de l'Inde, il n'est pas
pour autant négligeable et à cela s'ajoute une main-d'œuvre bon marché et des incitations
fiscales et juridiques (code des investissements), ce qui constitue des avantages de
localisation. Dans la réalité, ces trois catégories d'avantages ne sont pas indépendantes. En
particulier, certains avantages de localisation peuvent renforcer les deux autres avantages. Par
exemple, la disponibilité de travailleurs hautement qualifiés dans un pays d'accueil va
permettre à la firme de mieux exploiter ou même d'améliorer sa technologie. Des politiques
préférentielles d'un pays d'accueil peuvent faciliter la réalisation des avantages
d'internalisation. De plus, les avantages ne sont pas statiques. Par exemple, les avantages
« ownership» et «internalization» évoluent avec l'expansion de la firme, alors que les
avantages «location» évoluent avec le développement du pays d'accueil. En outre, Dunning
a distingué six types d'IDE et a indiqué que les avantages O.L.I. pouvaient varier d'un type
d'IDE à l'autre1. Cette distinction est très importante car elle montre que les facteurs
d'attraction des IDE sont différents selon les motivations de l'IDE. Dans le cadre de notre
étude, l'accent sera mis sur les facteurs spécifiques à la localisation.
En réalité, la théorie éclectique n'est pas unique, mais elle est plutôt une compilation
de plusieurs courants théoriques. En effet, elle incorpore des éléments de la théorie de
l'organisation industrielle (Nonnemberg et Mendonça, 2002 ; Hymer, 1976; Caves, 1971), de
la théorie de la propriété industrielle et de l'internalisation (Buckley et Casson, 1976) et des
théories de localisation et du commerce international. Par exemple, le paradigme O.L.I.
montre que certains IDE sont à la recherche de jressources naturelles ou d'une main-d'œm'fe
bon marché, ce qui est conforme à la théorie des avantages comparatifs de type Heckscher
Ohlin, selon laquelle chaque pays se spécialise dans l'industrie utilisant de façon intensive le
facteur de production qu'il détient en plus grande quantité. D'autre'part, Dunning a aussi noté
1 Voir tableau 11 annexes.
36
région qui influenceront la répartition géographique des IDE. Le paradigme OU fournit donc
un fondement théorique pertinent à toute étude s'intéressant aux déterminants des IDE.
Ce paradigme peut être plus ou moins appliqué au cas des IDE dans l'UEMOA dans
la mesure où, les firmes qui investissent dans la zone disposent généralement soit d'un
meilleur accès au marché international,· soit d'une technologie plus avancée que les finnes
locales. De plus, une implantation dans la zone leur pennet de profiter d'avantages
d'internalisation liés aux imperfections de marché. Et enfin, même si le marché qu'offre
l'UEMOA n'est pas assez grand comparativement à celui de la Chine ou de l'Inde, il n'est pas
pour autant négligeable et à cela s'ajoute une main-d'œuvre bon marché et des incitations
fiscales et juridiques (code des investissements), ce qui constitue des avantages de
localisation. Dans la réalité, ces trois catégories d'avantages ne sont pas indépendantes. En
particulier, certains avantages de localisation peuvent renforcer les deux autres avantages. Par
exemple, la disponibilité de travailleurs hautement qualifiés dans un pays d'accueil va
permettre à la firme de mieux exploiter ou même d'améliorer sa technologie. Des politiques
préférentielles d'un pays d'accueil peuvent faciliter la réalisation des avantages
d'internalisation. De plus, les avantages ne sont pas statiques. Par exemple, les avantages
« ownership» et «internalization» évoluent avec l'expansion de la firme, alors que les
avantages «location» évoluent avec le développement du pays d'accueil. En outre, Dunning
a distingué six types d'IDE et a indiqué que les avantages O.L.I. pouvaient varier d'un type
d'IDE à l'autre1. Cette distinction est très importante car elle montre que les facteurs
d'attraction des IDE sont différents selon les motivations de l'IDE. Dans le cadre de notre
étude, l'accent sera mis sur les facteurs spécifiques à la localisation.
En réalité, la théorie éclectique n'est pas unique, mais elle est plutôt une compilation
de plusieurs courants théoriques. En effet, elle incorpore des éléments de la théorie de
l'organisation industrielle (Nonnemberg et Mendonça, 2002 ; Hymer, 1976; Caves, 1971), de
la théorie de la propriété industrielle et de l'internalisation (Buckley et Casson, 1976) et des
théories de localisation et du commerce international. Par exemple, le paradigme O.L.I.
montre que certains IDE sont à la recherche de jressources naturelles ou d'une main-d'œm'fe
bon marché, ce qui est conforme à la théorie des avantages comparatifs de type Heckscher
Ohlin, selon laquelle chaque pays se spécialise dans l'industrie utilisant de façon intensive le
facteur de production qu'il détient en plus grande quantité. D'autre'part, Dunning a aussi noté
1 Voir tableau 11 annexes.
36
qu'un autre motif d'investir à l'étranger est de contourner les barrières aux importations. Cet
argument existe aussi dans les théories traditionnelles de commerce international. Toutefois,
un avantage important de ce cadre éclectique est qu'il peut facilement s'adapter à de
nouveaux éléments explicatifs du comportement d'une firme multinationale. C'est sans doute
pourquoi beaucoup d'études empiriques sur l'IDE se réfèrent à cette théorie.
Si ce cadre s'avère aujourd'hui insuffisant pour expliquer la majeure partie des IDE,
il constitue le point' de départ des nouveaux éléments théoriques apportés par les modèles
d'investissements stratégiques et la nouvelle théorie du commerce international (NTCI).
1-2- La théorie du cycle de vie de produit
Cette théorie est initialement proposée par Vernon (1966). Selon cette théorie,
l'explication des IDE repose sur l'évolution du cycle de vie du produit. Il distingue quatre
phases de vie que peut connaître un produit: l'émergence, la croissance, la maturité et le
déclin. A l'origine, le produit est inventé et produit par une firme innovatrice (émergence)
dans un pays technologiquement avancé. Pendant cette première phase, le produit est
seulement commercialisé dans le pays d'origine. En second lieu, vient la phase de croissance,
le produit fabriqué en masse, fait l'objet d'une forte demande. La firme innovatrice commence
à l'exporter vers d'autres pays. Dans ces deux premières phases, le coût de travail importe peu
du fait de l'existence de l'avantage d'innovation technologique, et il n'existe pratiquement pas
de concurrents (la firme innovatrice bénéficie donc d'un certain monopole). Lorsque le
produit arrive à son stade de maturité, la firme innovatrice perd son avantage technologique
absolu. Les entreprises des pays importateurs commencent à vouloir imiter le produit. Pour
essayer de maintenir sa position dominante, la firme innovatrice va se lancer dans un
processus de délocalisation de sa production vers les pays importateurs - d'abord, vers
d'autres pays développés ayant une demande et un niveau de technologie similaires. Cela lui
permettra de réduire les coûts liés à l'exportation et de mieux adapter son produit à la
demande locale, grâce à une meilleure connaissance des préférences des consommateurs
locaux. A partir d'un certain moment, lorsque le-JJroduit est banalisé, la firme aura intér~t à
investir dans des pays en développement. La raison peut être double : du côté de la
production, lorsque la technologie est standardisée, le coût de main-d'œuvre représente une
partie plus importante dans le coût total. Cela incite la firme à transférer la production vers
des pays à bas salaires. Du côté de la demande, le produit pourrait se trouver en fin du cycle
de vie dans le pays innovateur (sa demande étant en déclin ou le produit étant remplacé par un
37
qu'un autre motif d'investir à l'étranger est de contourner les barrières aux importations. Cet
argument existe aussi dans les théories traditionnelles de commerce international. Toutefois,
un avantage important de ce cadre éclectique est qu'il peut facilement s'adapter à de
nouveaux éléments explicatifs du comportement d'une firme multinationale. C'est sans doute
pourquoi beaucoup d'études empiriques sur l'IDE se réfèrent à cette théorie.
Si ce cadre s'avère aujourd'hui insuffisant pour expliquer la majeure partie des IDE,
il constitue le point' de départ des nouveaux éléments théoriques apportés par les modèles
d'investissements stratégiques et la nouvelle théorie du commerce international (NTCI).
1-2- La théorie du cycle de vie de produit
Cette théorie est initialement proposée par Vernon (1966). Selon cette théorie,
l'explication des IDE repose sur l'évolution du cycle de vie du produit. Il distingue quatre
phases de vie que peut connaître un produit: l'émergence, la croissance, la maturité et le
déclin. A l'origine, le produit est inventé et produit par une firme innovatrice (émergence)
dans un pays technologiquement avancé. Pendant cette première phase, le produit est
seulement commercialisé dans le pays d'origine. En second lieu, vient la phase de croissance,
le produit fabriqué en masse, fait l'objet d'une forte demande. La firme innovatrice commence
à l'exporter vers d'autres pays. Dans ces deux premières phases, le coût de travail importe peu
du fait de l'existence de l'avantage d'innovation technologique, et il n'existe pratiquement pas
de concurrents (la firme innovatrice bénéficie donc d'un certain monopole). Lorsque le
produit arrive à son stade de maturité, la firme innovatrice perd son avantage technologique
absolu. Les entreprises des pays importateurs commencent à vouloir imiter le produit. Pour
essayer de maintenir sa position dominante, la firme innovatrice va se lancer dans un
processus de délocalisation de sa production vers les pays importateurs - d'abord, vers
d'autres pays développés ayant une demande et un niveau de technologie similaires. Cela lui
permettra de réduire les coûts liés à l'exportation et de mieux adapter son produit à la
demande locale, grâce à une meilleure connaissance des préférences des consommateurs
locaux. A partir d'un certain moment, lorsque le-JJroduit est banalisé, la firme aura intér~t à
investir dans des pays en développement. La raison peut être double : du côté de la
production, lorsque la technologie est standardisée, le coût de main-d'œuvre représente une
partie plus importante dans le coût total. Cela incite la firme à transférer la production vers
des pays à bas salaires. Du côté de la demande, le produit pourrait se trouver en fin du cycle
de vie dans le pays innovateur (sa demande étant en déclin ou le produit étant remplacé par un
37
nouveau). Et dans le même temps, il se peut que dans les pays en développement, ce produit
n'en soit qu'à son stade de croissance ou de maturité. Ainsi, en produisant et/ou en
commercialisant le produit dans des pays en développement, la firme innovatrice pourrait
profiter d'une baisse du coût de production et/ou d'une prolongation de la vie du produit.
Au départ, la théorie du cycle de vie de produit était conçue pour expliquer
l'expansion et l'évolution de la stratégie des firmes américaines. Elle reste aujourd'hui valable
pour expliquer la 'motivation de certains types d'IDE, notamment le phénomène de
délocalisation. En particulier, le modèle de ''flying geese'" parmi les pays asiatiques en est
une bonne illustration: on considère le Japon comme le pays technologiquement le plus
avancé d'Asie. Dans un premier temps, un nouveau produit est fabriqué et commercialisé en
Japon. Et ce dernier l'exporte vers d'autres pays. Dans un deuxième temps, le Japon délocalise
la production vers les pays (ou régions) dits "nouvellement industrialisés" (les "Dragons"
asiatiques). Dans un troisième temps, le produit étant devenu plus banalisé, la production est
transférée vers des pays à bas salaires (comme la Chine). En ce moment, le Japon peut
devenir un pays importateur de ce produit. Ensuite, de nouveaux produits plus avancés
émergent au Japon, et un autre cycle similaire de "production - exportation - délocalisation
- éventuellement réimportation" se reproduira.
Vernon indique également que la délocalisation de la production peut avoir lieu
d'une région vers une autre au sein d'un même pays, car il peut y avoir des différences
interrégionales de dotations factorielles au sein d'un seul pays (l'un de ses exemples est la
délocalisation du textile américain du nord vers le sud des Etats-Unis). Par ailleurs, il est à
noter que le cycle de vie d'un produit est considérablement écourté aujourd'hui. Avec
l'avancement rapide de la technologie et les progrès en matière de transport et de
communication, il se peut que, dès la phase d'émergence, la firme innovatrice fabrique son
nouveau produit dans des pays à bas salaire. Quant au pays d'origine de la firme innovatrice, il
ne conserve que les activités en R&D et la production de certains composants sophistiqués et
certains produits hauts de gamme. Ce phénomè~ peut aussi trouver son explication dans le
modèle de division verticale de la production internationale.
, Oies volantes
38
nouveau). Et dans le même temps, il se peut que dans les pays en développement, ce produit
n'en soit qu'à son stade de croissance ou de maturité. Ainsi, en produisant et/ou en
commercialisant le produit dans des pays en développement, la firme innovatrice pourrait
profiter d'une baisse du coût de production et/ou d'une prolongation de la vie du produit.
Au départ, la théorie du cycle de vie de produit était conçue pour expliquer
l'expansion et l'évolution de la stratégie des firmes américaines. Elle reste aujourd'hui valable
pour expliquer la 'motivation de certains types d'IDE, notamment le phénomène de
délocalisation. En particulier, le modèle de ''jlying geese'" parmi les pays asiatiques en est
une bonne illustration: on considère le Japon comme le pays technologiquement le plus
avancé d'Asie. Dans un premier temps, un nouveau produit est fabriqué et commercialisé en
Japon. Et ce dernier l'exporte vers d'autres pays. Dans un deuxième temps, le Japon délocalise
la production vers les pays (ou régions) dits "nouvellement industrialisés" (les "Dragons"
asiatiques). Dans un troisième temps, le produit étant devenu plus banalisé, la production est
transférée vers des pays à bas salaires (comme la Chine). En ce moment, le Japon peut
devenir un pays importateur de ce produit. Ensuite, de nouveaux produits plus avancés
émergent au Japon, et un autre cycle similaire de "production - exportation - délocalisation
- éventuellement réimportation" se reproduira.
Vernon indique également que la délocalisation de la production peut avoir lieu
d'une région vers une autre au sein d'un même pays, car il peut y avoir des différences
interrégionales de dotations factorielles au sein d'un seul pays (l'un de ses exemples est la
délocalisation du textile américain du nord vers le sud des Etats-Unis). Par ailleurs, il est à
noter que le cycle de vie d'un produit est considérablement écourté aujourd'hui. Avec
l'avancement rapide de la technologie et les progrès en matière de transport et de
communication, il se peut que, dès la phase d'émergence, la firme innovatrice fabrique son
nouveau produit dans des pays à bas salaire. Quant au pays d'origine de la firme innovatrice, il
ne conserve que les activités en R&D et la production de certains composants sophistiqués et
certains produits hauts de gamme. Ce phénomè~ peut aussi trouver son explication dans le
modèle de division verticale de la production internationale.
, Oies volantes
38
1-3- Les modèles de division horizontale et verticale de la production internationale
Ces modèles se basent sur les théories du commerce international. Ils distinguent
deux types de multinationales : un type "horizontal" qui s'implante dans plusieurs pays et
fabrique les mêmes produits (ce genre d'implantation se réalise lorsque les avantages à
s'installer à proximité des consommateurs sont relativement plus élevés à ceux liés à la
concentration des activités). Les analyses de brainard (1993) et Markusen (1995) qui mettent
en avant un arbitrage des firmes multinationales entre proximité et concentration, sont d'un
apport capital. Un autre type "vertical" divise le processus de production dans plusieurs pays
où la filiale de chaque pays se spécialise dans un segment du processus de production. Ce type
d'intégration des firmes multinationales s'inscrit dans. une perspective de division
internationale du travail. Les travaux de Helpman (1984, 1985), Markusen (1995), et
Markusen et alii. (1996) ont apporté d'importantes contributions à ces modèles.
Des exemples de multinationales horizontales se trouvent principalement dans les
investissements croisés entre les pays développés (qui ont des niveaux de vie et des dotations
factorielles similaires). Les firmes horizontales sont motivées par la conquête des marchés
locaux. Une implantation horizontale est préférée à l'exportation dans la mesure où elle
présente plusieurs avantages : réduction des coûts de transports, contournement des barrières
douanières, et proximité des consommateurs finals. Brainard (1993) a d'ailleurs modélisé le
choix entre exportation et IDE comme un arbitrage entre proximité et concentration. Lorsque
les avantages liés à la proximité des consommateurs sont relativement plus élevés que ceux
liés à la concentration de la production (dans un seul lieu), la firme préférera l'IDE à
l'exportation. En ce qui concerne l'implantation_"verticale", elle s'effectue entre pays
possédant des dotations factorielles différentes, notamment entre les pays développés et les
pays en développement. Ce type de multinationales répartit ses activités dans plusieurs pays
en fonction de l'avantage comparatif de chaque pays. Le plus souvent, les multinationales
gardent le processus d'innovation et de conception de produit (les activités les plus intensives
en technologie ou en savoir-faire) dans des pays développés et délocalisent le processus de
fabrication et d'assemblage dans des pays en développement./
Les déterminants de ces deux types d'IDE sont différents: pour les multinationales
horizontales, ce sont un accès plus facile au marché local et la taille du marché qui les attirent.
Pour les multinationales verticales, elles recherchent notamment des endroits qui leur
permettent de réaliser un segment de leur production à faible coût. Par conséquent, ce sont la
39
1-3- Les modèles de division horizontale et verticale de la production internationale
Ces modèles se basent sur les théories du commerce international. Ils distinguent
deux types de multinationales : un type "horizontal" qui s'implante dans plusieurs pays et
fabrique les mêmes produits (ce genre d'implantation se réalise lorsque les avantages à
s'installer à proximité des consommateurs sont relativement plus élevés à ceux liés à la
concentration des activités). Les analyses de brainard (1993) et Markusen (1995) qui mettent
en avant un arbitrage des firmes multinationales entre proximité et concentration, sont d'un
apport capital. Un autre type "vertical" divise le processus de production dans plusieurs pays
où la filiale de chaque pays se spécialise dans un segment du processus de production. Ce type
d'intégration des firmes multinationales s'inscrit dans. une perspective de division
internationale du travail. Les travaux de Helpman (1984, 1985), Markusen (1995), et
Markusen et alii. (1996) ont apporté d'importantes contributions à ces modèles.
Des exemples de multinationales horizontales se trouvent principalement dans les
investissements croisés entre les pays développés (qui ont des niveaux de vie et des dotations
factorielles similaires). Les firmes horizontales sont motivées par la conquête des marchés
locaux. Une implantation horizontale est préférée à l'exportation dans la mesure où elle
présente plusieurs avantages : réduction des coûts de transports, contournement des barrières
douanières, et proximité des consommateurs finals. Brainard (1993) a d'ailleurs modélisé le
choix entre exportation et IDE comme un arbitrage entre proximité et concentration. Lorsque
les avantages liés à la proximité des consommateurs sont relativement plus élevés que ceux
liés à la concentration de la production (dans un seul lieu), la firme préférera l'IDE à
l'exportation. En ce qui concerne l'implantation_"verticale", elle s'effectue entre pays
possédant des dotations factorielles différentes, notamment entre les pays développés et les
pays en développement. Ce type de multinationales répartit ses activités dans plusieurs pays
en fonction de l'avantage comparatif de chaque pays. Le plus souvent, les multinationales
gardent le processus d'innovation et de conception de produit (les activités les plus intensives
en technologie ou en savoir-faire) dans des pays développés et délocalisent le processus de
fabrication et d'assemblage dans des pays en développement./
Les déterminants de ces deux types d'IDE sont différents: pour les multinationales
horizontales, ce sont un accès plus facile au marché local et la taille du marché qui les attirent.
Pour les multinationales verticales, elles recherchent notamment des endroits qui leur
permettent de réaliser un segment de leur production à faible coût. Par conséquent, ce sont la
39
main-d'œuvre bon marché, des terrains peu chers, ou même des avantages fiscaux qui les
attirent. La forme verticale peut permettre dans une certaine mesure, une modification de la
structure du commerce international. En effet, la recherche d'opportunités de minimisation du
coût de production peut amener certaines firmes à décentraliser totalement leur processus de
production vers d'autres pays et du coup faire de leur pays d'origine un importateur de leur
production. Ainsi le pays d'accueil devient exportateur d'un produit dont il aurait été un
importateur.
En outre, les deux dernières décennies ont vu l'expansion rapide d'un autre type
d'IDE - en tant qu'une plate-forme d'exportation. Dans ce cas, les produits d'une filiale
étrangère sont exclusivement ou majoritairement destinés à un marché tiers (autre que le pays
d'accueil et le pays d'origine). Par exemple, des firmes américaines implantent des usines en
Chine, mais leurs produits sont exportés vers l'Europe. Ce type d'IDE peut être lié à une
délocalisation verticale (lorsqu'une partie de la production est délocalisée) ou horizontale
(lorsque toute la production est délocalisée). Les facteurs attractifs pour ce type d'IDE
comprennent notamment une main-d'œuvre bon marché, une position géographique favorable,
des incitations fiscales et des infrastructures favorisant le commerce extérieur.
Dans une certaine mesure, les IDE horizontaux et verticaux correspondent
respectivement aux IDE "recherchant des marchés" (marlœt-seeking) et des IDE "recherchant
des ressources" (resource-seeking) (ici les ressources comprennent tous les facteurs de
production, y compris la main-d'œuvre). Mais dans la réalité il est souvent difficile de faire
cette distinction, puisque de plus en plus d'IDE sont plutôt un mélange des deux types.
1-4- La théorie de portefeuille et de diversification de risques.
La théorie du portefeuille visait initialement à trouver une combinaison optimale de
valeurs dans les marchés financiers (marché des actions, des obligations). Une des principales
idées de cette théorie est que la combinaison de plusieurs valeurs n'étant pas parfaitement
corrélées permet de réduire le risque auquel l'investissement est exposé (Markovitz, 1959 et/
1970). En outre, un investisseur préfère les valeurs qui présentent peu de risques mais qui
présentent des potentialités de profits importants. Cette théorie ouvre de nouvelles
perspectives pour l'explication de l'IDE, car un projet d'IDE peut être assimilable à un
investissement financier. Chaque implantation à l'étranger est exposée à une série de risques:
des risques politiques, des risques dus aux cycles de l'économie locale et des risques de taux
40
main-d'œuvre bon marché, des terrains peu chers, ou même des avantages fiscaux qui les
attirent. La forme verticale peut permettre dans une certaine mesure, une modification de la
structure du commerce international. En effet, la recherche d'opportunités de minimisation du
coût de production peut amener certaines firmes à décentraliser totalement leur processus de
production vers d'autres pays et du coup faire de leur pays d'origine un importateur de leur
production. Ainsi le pays d'accueil devient exportateur d'un produit dont il aurait été un
importateur.
En outre, les deux dernières décennies ont vu l'expansion rapide d'un autre type
d'IDE - en tant qu'une plate-forme d'exportation. Dans ce cas, les produits d'une filiale
étrangère sont exclusivement ou majoritairement destinés à un marché tiers (autre que le pays
d'accueil et le pays d'origine). Par exemple, des firmes américaines implantent des usines en
Chine, mais leurs produits sont exportés vers l'Europe. Ce type d'IDE peut être lié à une
délocalisation verticale (lorsqu'une partie de la production est délocalisée) ou horizontale
(lorsque toute la production est délocalisée). Les facteurs attractifs pour ce type d'IDE
comprennent notamment une main-d'œuvre bon marché, une position géographique favorable,
des incitations fiscales et des infrastructures favorisant le commerce extérieur.
Dans une certaine mesure, les IDE horizontaux et verticaux correspondent
respectivement aux IDE "recherchant des marchés" (marlœt-seeking) et des IDE "recherchant
des ressources" (resource-seeking) (ici les ressources comprennent tous les facteurs de
production, y compris la main-d'œuvre). Mais dans la réalité il est souvent difficile de faire
cette distinction, puisque de plus en plus d'IDE sont plutôt un mélange des deux types.
1-4- La théorie de portefeuille et de diversification de risques.
La théorie du portefeuille visait initialement à trouver une combinaison optimale de
valeurs dans les marchés financiers (marché des actions, des obligations). Une des principales
idées de cette théorie est que la combinaison de plusieurs valeurs n'étant pas parfaitement
corrélées permet de réduire le risque auquel l'investissement est exposé (Markovitz, 1959 et/
1970). En outre, un investisseur préfère les valeurs qui présentent peu de risques mais qui
présentent des potentialités de profits importants. Cette théorie ouvre de nouvelles
perspectives pour l'explication de l'IDE, car un projet d'IDE peut être assimilable à un
investissement financier. Chaque implantation à l'étranger est exposée à une série de risques:
des risques politiques, des risques dus aux cycles de l'économie locale et des risques de taux
40
de change. Ces risques diffèrent souvent d'un pays à l'autre. Autrement dit, les risques de
deux localisations ne sont pas forcément liés et sont le plus souvent indépendants. Par
conséquent, une firme peut réduire les risques à travers une diversification géographique de sa
production (ou de ses services). Dans cette perspective, l'investissement à l'étranger
représente pour les firmes un élargissement de leurs possibilités de gains et une minimisation
de leurs risques de perte. En outre, cette diversification des investissements permettra non
seulement de réduir~ les risques politiques ou de taux de change, mais aussi offrira à la firme
la possibilité de mieux profiter de la différence des prix des biens intermédiaires. Dans cette
perspective, un investissement direct en zone UEMOA peut constituer pour les investisseurs
étrangers un moyen de diversification de risques.
1-5- La nouvelle économie géographique
Les travaux dits de la nouvelle économie géographique ont pour objectif d'expliquer
la localisation ou la répartition spatiale des activités économiques. En particulier, ils
s'intéressent aux raisons de la concentration spatiale des entreprises. On ne peut pas attribuer
ce courant théorique à un seul auteur, car il est composé de nombreux travaux théoriques.
Nous nous contenterons ici de présenter certains arguments de cette théorie qui sont pertinents
pour notre étude.
La nouvelle économie géographique s'appuie sur des courants théoriques plus
anciens et opère une synthèse entre plusieurs domaines d'analyse. Notamment, elle incorpore
des éléments issus des théories traditionnelle et nouvelle du commerce international, de
l'économie industrielle et de l'économie urbaine. On peut distinguer trois catégories de
travaux au sein de la nouvelle économie géographique (cf Catin et Ghio, 2000) :
~ Une première catégorie de travaux qui cherche à mettre en évidence, l'influence des
économies d'agglomération sur la répartition spatiale des activités et des agents dans
un cadre statique.
~ Une deuxième catégorie de travaux )l'lse à analyser le rôle des économies
d'agglomération dans la dynamique (la croissance économique) des territoires.
~ La troisième catégorie de travaux s'intéresse, quant à elle, à l'influence des
différentes formes de politiques de libéralisation commerciale sur la concentration
spatiale des activités et sur l'inégalité des régions.
41
de change. Ces risques diffèrent souvent d'un pays à l'autre. Autrement dit, les risques de
deux localisations ne sont pas forcément liés et sont le plus souvent indépendants. Par
conséquent, une firme peut réduire les risques à travers une diversification géographique de sa
production (ou de ses services). Dans cette perspective, l'investissement à l'étranger
représente pour les firmes un élargissement de leurs possibilités de gains et une minimisation
de leurs risques de perte. En outre, cette diversification des investissements permettra non
seulement de réduir~ les risques politiques ou de taux de change, mais aussi offrira à la firme
la possibilité de mieux profiter de la différence des prix des biens intermédiaires. Dans cette
perspective, un investissement direct en zone UEMOA peut constituer pour les investisseurs
étrangers un moyen de diversification de risques.
1-5- La nouvelle économie géographique
Les travaux dits de la nouvelle économie géographique ont pour objectif d'expliquer
la localisation ou la répartition spatiale des activités économiques. En particulier, ils
s'intéressent aux raisons de la concentration spatiale des entreprises. On ne peut pas attribuer
ce courant théorique à un seul auteur, car il est composé de nombreux travaux théoriques.
Nous nous contenterons ici de présenter certains arguments de cette théorie qui sont pertinents
pour notre étude.
La nouvelle économie géographique s'appuie sur des courants théoriques plus
anciens et opère une synthèse entre plusieurs domaines d'analyse. Notamment, elle incorpore
des éléments issus des théories traditionnelle et nouvelle du commerce international, de
l'économie industrielle et de l'économie urbaine. On peut distinguer trois catégories de
travaux au sein de la nouvelle économie géographique (cf Catin et Ghio, 2000) :
~ Une première catégorie de travaux qui cherche à mettre en évidence, l'influence des
économies d'agglomération sur la répartition spatiale des activités et des agents dans
un cadre statique.
~ Une deuxième catégorie de travaux )l'lse à analyser le rôle des économies
d'agglomération dans la dynamique (la croissance économique) des territoires.
~ La troisième catégorie de travaux s'intéresse, quant à elle, à l'influence des
différentes formes de politiques de libéralisation commerciale sur la concentration
spatiale des activités et sur l'inégalité des régions.
41
Un argument central de ce courant théorique est que la concentration des firmes dans
une même localité engendre des extemalités positives et augmentera l'attractivité de cene
localisation pour d'autres firmes. La création des zones franches industrielles dans l'espace
UEMOA peut jouer un rôle important dans ce cas. Ces extemalités comprennent des
extemalités pécuniaires - qui sont liées aux mécanismes de marché, et des extemalités pures
(non pécuniaires) - qui interviennent en dehors des marchés. Ces demières regroupent les
extemalités de com~unication (ou d'information) et les extemalités technologiques (ou de
savoir). Plus spécifiquement, les extemalités pécuniaires proviennent principalement des trois
sources:
~ Les effets liés à la proximité d'un grand marché (concentration des consommateurs
finals). Etre proche d'un grand nombre de consommateurs favorise la vente des
produits finals.
~ Les effets d'entraînement amont et aval entre les firmes (forward-backward linkages).
Pour des firmes en amont, l'existence de nombreuses firmes en aval favorise la vente
de leurs produits. De même, pour des firmes en aval, l'existence de nombreuses fumes
en amont facilite la recherche et l'approvisionnement des inputs. De plus, ces effets
sont particulièrement forts lorsqu'il existe de rendements d'échelle croissants pour les
firmes.
~ Les effets liés à l'existence d'un bassin d'emploi. La concentration des firmes dans un
même lieu favorise l'émergence d'un bassin d'emploi - à conditions que les travailleurs
soient mobiles. En effet, dans un lieu de concentration, les travailleurs disposent
d'opportunités plus nombreuses et plus variées d'emploi, ce qui leur permet de
valoriser davantage leur qualification. La mobilité des facteurs de production dans la
zone UEMOA favoriserait la création de tels bassins. Parallèlement, les entreprises
bénéficient d'un éventail plus large de main-d'œuvre qualifiée. Ces effets sont
particulièrement manifestes lorsque les firmes qui sont concentrées appartiennent à un
même secteur. Cela va naturellement créer une concentration des travailleurs
spécialisés dans ce secteur. En ce qui coriceme les extemalités technologiques, elles
proviennent notamment des interactions entre les agents (dirigeants, ingénieurs, etc.)
des différentes firmes, car l'information circule toujours plus facilement localement
que sur de longues distances - et ce, malgré les progrès en matière de
télécommunication.
42
Un argument central de ce courant théorique est que la concentration des firmes dans
une même localité engendre des extemalités positives et augmentera l'attractivité de cene
localisation pour d'autres firmes. La création des zones franches industrielles dans l'espace
UEMOA peut jouer un rôle important dans ce cas. Ces extemalités comprennent des
extemalités pécuniaires - qui sont liées aux mécanismes de marché, et des extemalités pures
(non pécuniaires) - qui interviennent en dehors des marchés. Ces demières regroupent les
extemalités de com~unication (ou d'information) et les extemalités technologiques (ou de
savoir). Plus spécifiquement, les extemalités pécuniaires proviennent principalement des trois
sources:
~ Les effets liés à la proximité d'un grand marché (concentration des consommateurs
finals). Etre proche d'un grand nombre de consommateurs favorise la vente des
produits finals.
~ Les effets d'entraînement amont et aval entre les firmes (forward-backward linkages).
Pour des firmes en amont, l'existence de nombreuses firmes en aval favorise la vente
de leurs produits. De même, pour des firmes en aval, l'existence de nombreuses fumes
en amont facilite la recherche et l'approvisionnement des inputs. De plus, ces effets
sont particulièrement forts lorsqu'il existe de rendements d'échelle croissants pour les
firmes.
~ Les effets liés à l'existence d'un bassin d'emploi. La concentration des firmes dans un
même lieu favorise l'émergence d'un bassin d'emploi - à conditions que les travailleurs
soient mobiles. En effet, dans un lieu de concentration, les travailleurs disposent
d'opportunités plus nombreuses et plus variées d'emploi, ce qui leur permet de
valoriser davantage leur qualification. La mobilité des facteurs de production dans la
zone UEMOA favoriserait la création de tels bassins. Parallèlement, les entreprises
bénéficient d'un éventail plus large de main-d'œuvre qualifiée. Ces effets sont
particulièrement manifestes lorsque les firmes qui sont concentrées appartiennent à un
même secteur. Cela va naturellement créer une concentration des travailleurs
spécialisés dans ce secteur. En ce qui coriceme les extemalités technologiques, elles
proviennent notamment des interactions entre les agents (dirigeants, ingénieurs, etc.)
des différentes firmes, car l'information circule toujours plus facilement localement
que sur de longues distances - et ce, malgré les progrès en matière de
télécommunication.
42
Au total, les économies d'agglomération constituent un important facteur d'attraction
de la région concernée pour des firmes extérieures. De surcroît, les externalités économiques
peuvent produire un processus circulaire et cumulatif qui renforce la concentration existante.
En effet, la plupart des externalités ont un caractère auto-renforçant (self-reinforcing). Par
exemple, entre les consommateurs et les firmes, le goût des consommateurs pour la diversité
des produits les amène à se déplacer vers le centre et cette concentration des consommateurs
attire plus de firmes~ De l'autre côté, l'implantation des nouvelles firmes augmente davantage
la variété des produits et entraîne souvent une meilleure qualité et un meilleur prix pour les
consommateurs. Cela attire davantage des consommateurs. Une telle relation circulaire existe
également entre les firmes en amont et les firmes en aval, ou entre les firmes et les
travailleurs. En bref, une agglomération dispose généràlement de la capacité de se renforcer
elle-même. Cependant, lorsque la densité spatiale des firmes et/ou des ménages devient trop
importante, des forces de dispersion peuvent intervenir et provoquer une déconcentration ou
donner lieu à l'émergence de nouvelles agglomérations. Ces forces de dispersion trouvent
leurs sources notamment dans les effets de congestion et de pollution, la hausse des coûts des
facteurs de production (y compris les coûts fonciers), et d'une pression concurrentielle plus
forte dans le centre.
Si les travaux théoriques de la nouvelle économie géographique ont assez bien
expliqué l'origine des économies d'agglomération et leurs impacts sur la localisation des
firmes, les tests empiriques dans ce domaine restent à l'heure actuelle insatisfaisants. En effet,
il est très difficile de mesurer de façon précise les économies d'agglomération - il n'existe pas
de variable qui puisse de façon satisfaisante, capter tous les effets des économies
d'agglomération. En ce qui concerne les études sur la localisation des IDE, on introduit
souvent le nombre de firmes existantes comme une variable captant les effets d'agglomération
(et dans ces études, la variable expliquée est le nombre des firmes étrangères). Certaines
études ont introduit la part des emplois de l'industrie concernée ou la densité de l'emploi (ou
de la population) pour représenter les effets d'agglomération d'autres par contre introduisent
le montant des IDE antérieurement injecté dans l'économie étudiée.
Par ailleurs, il est intéressant de noter que la nouvelle économie géographique porte
relativement peu d'attention aux causes initiales d'une concentration - pourquoi une région
peut devenir un lieu de concentration? Les travaux de ce courant théorique reconnaissent
généralement que les dotations factorielles jouent un rôle dans la détermination du lieu de
43
Au total, les économies d'agglomération constituent un important facteur d'attraction
de la région concernée pour des firmes extérieures. De surcroît, les externalités économiques
peuvent produire un processus circulaire et cumulatif qui renforce la concentration existante.
En effet, la plupart des externalités ont un caractère auto-renforçant (self-reinforcing). Par
exemple, entre les consommateurs et les firmes, le goût des consommateurs pour la diversité
des produits les amène à se déplacer vers le centre et cette concentration des consommateurs
attire plus de firmes~ De l'autre côté, l'implantation des nouvelles firmes augmente davantage
la variété des produits et entraîne souvent une meilleure qualité et un meilleur prix pour les
consommateurs. Cela attire davantage des consommateurs. Une telle relation circulaire existe
également entre les firmes en amont et les firmes en aval, ou entre les firmes et les
travailleurs. En bref, une agglomération dispose généràlement de la capacité de se renforcer
elle-même. Cependant, lorsque la densité spatiale des firmes et/ou des ménages devient trop
importante, des forces de dispersion peuvent intervenir et provoquer une déconcentration ou
donner lieu à l'émergence de nouvelles agglomérations. Ces forces de dispersion trouvent
leurs sources notamment dans les effets de congestion et de pollution, la hausse des coûts des
facteurs de production (y compris les coûts fonciers), et d'une pression concurrentielle plus
forte dans le centre.
Si les travaux théoriques de la nouvelle économie géographique ont assez bien
expliqué l'origine des économies d'agglomération et leurs impacts sur la localisation des
firmes, les tests empiriques dans ce domaine restent à l'heure actuelle insatisfaisants. En effet,
il est très difficile de mesurer de façon précise les économies d'agglomération - il n'existe pas
de variable qui puisse de façon satisfaisante, capter tous les effets des économies
d'agglomération. En ce qui concerne les études sur la localisation des IDE, on introduit
souvent le nombre de firmes existantes comme une variable captant les effets d'agglomération
(et dans ces études, la variable expliquée est le nombre des firmes étrangères). Certaines
études ont introduit la part des emplois de l'industrie concernée ou la densité de l'emploi (ou
de la population) pour représenter les effets d'agglomération d'autres par contre introduisent
le montant des IDE antérieurement injecté dans l'économie étudiée.
Par ailleurs, il est intéressant de noter que la nouvelle économie géographique porte
relativement peu d'attention aux causes initiales d'une concentration - pourquoi une région
peut devenir un lieu de concentration? Les travaux de ce courant théorique reconnaissent
généralement que les dotations factorielles jouent un rôle dans la détermination du lieu de
43
concentration. Toutefois, la nouvelle économie géographique a mis en avant un fameux
argument - le lieu de concentration est souvent décidé, au départ, par des "accidents
historiques". En d'autres termes, pour des régions ayant des dotations factorielles similaires, à
un moment dormé, l'une d'entre elles peut attirer plus des firmes simplement grâce à un
accident historique, ce qui va créer peu à peu des extemalités positives. Puis, d'autres
nouvelles firmes attirées par ces extemalités vont venir accroître l'avantage de cette région et
ainsi de suite (voir Krugman, 1991 pour des exemples concrets).,
Toutes les théories présentées ci-dessus fournissent un certain nombre de facteurs
susceptibles d'expliquer la répartition géographique (ou le choix de localisation) des
investissements directs étrangers. Mais dans la littérature économique, la plupart des études
empiriques qui examinent les déterminants de la localisation de l'IDE ne sont pas fondées sur
une théorie spécifique. Certaines études empiriques n'évoquent même aucun cadre théorique
(comme Coughlin et alii., 1991; Friedman et alii., 1992; Broadman et Sun, 1997; ou Lipsey,
1999). Cela démontre qu'il est difficile de faire un lien direct entre les théories et les tests
empiriques dans ce domaine. Dans la pratique, la majorité des études empiriques font leur
choix des variables explicatives sur les résultats des études empiriques antérieures. De plus, ce
choix est aussi dicté par la disponibilité des dormées statistiques. Notre étude empirique suit
cette même approche.
1-6-L'approche gravitationnelle
Les modèles de gravité sont plus une approche empmque que théorique. Ces
modèles sont inspirés par la loi physique de la gravitation universelle des corps. Dans le
domaine de l'économie, les modèles de gravité sont initialement proposés pour expliquer les
volumes des échanges commerciaux entre des pays. Ces modèles qui utilisent comme base
théorique le modèle de concurrence imparfaite, suggèrent que les échanges commerciaux et
les IDE sont substituables (Bergstrand, 1989). L'hypothèse sou,s-jacente est que les échanges"--
entre deux pays dépendent de leurs masses ;économiques respectives (comme facteur
d'attraction) et de la distance qui les sépare (comme facteur pe· répulsion). En termes
mathématiques, la forme simple d'un modèle de gravité peut s'écrire comme suit:
Yij =f(X;, Xj, Dij),
44
concentration. Toutefois, la nouvelle économie géographique a mis en avant un fameux
argument - le lieu de concentration est souvent décidé, au départ, par des "accidents
historiques". En d'autres termes, pour des régions ayant des dotations factorielles similaires, à
un moment dormé, l'une d'entre elles peut attirer plus des firmes simplement grâce à un
accident historique, ce qui va créer peu à peu des extemalités positives. Puis, d'autres
nouvelles firmes attirées par ces extemalités vont venir accroître l'avantage de cette région et
ainsi de suite (voir Krugman, 1991 pour des exemples concrets).,
Toutes les théories présentées ci-dessus fournissent un certain nombre de facteurs
susceptibles d'expliquer la répartition géographique (ou le choix de localisation) des
investissements directs étrangers. Mais dans la littérature économique, la plupart des études
empiriques qui examinent les déterminants de la localisation de l'IDE ne sont pas fondées sur
une théorie spécifique. Certaines études empiriques n'évoquent même aucun cadre théorique
(comme Coughlin et alii., 1991; Friedman et alii., 1992; Broadman et Sun, 1997; ou Lipsey,
1999). Cela démontre qu'il est difficile de faire un lien direct entre les théories et les tests
empiriques dans ce domaine. Dans la pratique, la majorité des études empiriques font leur
choix des variables explicatives sur les résultats des études empiriques antérieures. De plus, ce
choix est aussi dicté par la disponibilité des dormées statistiques. Notre étude empirique suit
cette même approche.
1-6-L'approche gravitationnelle
Les modèles de gravité sont plus une approche empmque que théorique. Ces
modèles sont inspirés par la loi physique de la gravitation universelle des corps. Dans le
domaine de l'économie, les modèles de gravité sont initialement proposés pour expliquer les
volumes des échanges commerciaux entre des pays. Ces modèles qui utilisent comme base
théorique le modèle de concurrence imparfaite, suggèrent que les échanges commerciaux et
les IDE sont substituables (Bergstrand, 1989). L'hypothèse sou,s-jacente est que les échanges"--
entre deux pays dépendent de leurs masses ;économiques respectives (comme facteur
d'attraction) et de la distance qui les sépare (comme facteur pe· répulsion). En termes
mathématiques, la forme simple d'un modèle de gravité peut s'écrire comme suit:
Yij =f(X;, Xj, Dij),
44
Où y représente le commerce bilatéral entre deux pays i et j (souvent on analyse les
exportations dans une seule direction, par exemple, du pays i vers pays j); Xi, et Xj
représentent la masse économique respective des deux pays (souvent mesurée par le PIB et
parfois par la population); Dij est une mesure de distance entre les deux pays.
Dans des estimations économétriques, on ajoute. généralement certaines autres
variables eXplicatives au modèle de gravité. Et on utilise souvent une forme log-linéaire pour
estimer les coefficients. C'est-à-dire, les équations à estimer d'un modèle de gravité prennent
généralement la forme suivante:
lei, Vk (k= l, 2, .. .) représente les autres variables explicatives. Le signe attendu pour al et a]
est positif, tandis que celui de a) est négatif. Bien qu'il n'y ait pas de cadre théorique
rigoureusement formalisé pour les modèles de gravité, ces derniers ont connu un grand succès
dans les études empiriques. Récemment, on a également utilisé les modèles de gravité pour
expliquer les flux d'IDE internationaux Eaton et Tarnura (1994), Chen Chunlai (1997b),
Kumar (2000) ont explicitement fait référence aux modèles de gravité dans leurs études sur la
géographie des IDE.
Les fondements des modèles de gravité dans l'explication du flux d'IDE sont assez
intuitifs. Pour le pays d'origine, plus sa taille économique est grande, plus il a la capacité
d'investir à l'étranger. Pour le pays d'accueil, plus sa taille économique est grande, plus il est
susceptible de recevoir un montant élevé d'IDE. Et la distance devrait avoir un impact négatif
sur la réalisation d'IDE, car la distance engendre des coûts et des barrières à l'IDE:
~ La distance entraîne d'abord un coût de déplacement de personnels et de biens. Ce
facteur est particulièrement important pour les IDE de type vertical ou de type
exportateur - c'est-à-dire des implantations d'usines à l'étranger qui importent des
produits intermédiaires et exportent des produits finals.
~ D'une manière générale, la proximité facilite l'obtention des 'informations, tandis que
l'éloignement implique souvent une barrière culturelle (y compris linguistique) et un
coût psychologique pour les investisseurs étrangers. En bref, la distance engendre des
coûts visibles (pécuniaires) et des coûts invisibles. Bien que les progrès récents dans le
45
Où y représente le commerce bilatéral entre deux pays i et j (souvent on analyse les
exportations dans une seule direction, par exemple, du pays i vers pays j); Xi, et Xj
représentent la masse économique respective des deux pays (souvent mesurée par le PIB et
parfois par la population); Dij est une mesure de distance entre les deux pays.
Dans des estimations économétriques, on ajoute. généralement certaines autres
variables eXplicatives au modèle de gravité. Et on utilise souvent une forme log-linéaire pour
estimer les coefficients. C'est-à-dire, les équations à estimer d'un modèle de gravité prennent
généralement la forme suivante:
lei, Vk (k= l, 2, .. .) représente les autres variables explicatives. Le signe attendu pour al et a]
est positif, tandis que celui de a) est négatif. Bien qu'il n'y ait pas de cadre théorique
rigoureusement formalisé pour les modèles de gravité, ces derniers ont connu un grand succès
dans les études empiriques. Récemment, on a également utilisé les modèles de gravité pour
expliquer les flux d'IDE internationaux Eaton et Tarnura (1994), Chen Chunlai (1997b),
Kumar (2000) ont explicitement fait référence aux modèles de gravité dans leurs études sur la
géographie des IDE.
Les fondements des modèles de gravité dans l'explication du flux d'IDE sont assez
intuitifs. Pour le pays d'origine, plus sa taille économique est grande, plus il a la capacité
d'investir à l'étranger. Pour le pays d'accueil, plus sa taille économique est grande, plus il est
susceptible de recevoir un montant élevé d'IDE. Et la distance devrait avoir un impact négatif
sur la réalisation d'IDE, car la distance engendre des coûts et des barrières à l'IDE:
~ La distance entraîne d'abord un coût de déplacement de personnels et de biens. Ce
facteur est particulièrement important pour les IDE de type vertical ou de type
exportateur - c'est-à-dire des implantations d'usines à l'étranger qui importent des
produits intermédiaires et exportent des produits finals.
~ D'une manière générale, la proximité facilite l'obtention des 'informations, tandis que
l'éloignement implique souvent une barrière culturelle (y compris linguistique) et un
coût psychologique pour les investisseurs étrangers. En bref, la distance engendre des
coûts visibles (pécuniaires) et des coûts invisibles. Bien que les progrès récents dans le
45
domaine des transports et des télécommunications affaiblissent d'une certaine mesure
le rôle de la distance, son impact reste non négligeable dans beaucoup de domaines.
Les analyses empiriques de cette thèse vont accorder une attention particulière à la
variable de distance. Cependant, il y aura des différences majeures entre nos modèles
.d'estimation et un modèle de gravité classique dont la plus importante est que nos études se
focalisent sur les détenninants des IDE dans les pays de la zone UEMOA et ne s'intéressent
pas aux interactions entre pays d'origine et pays d'accueil. Les pays d'origine de ces IDE étant
considérés comme identiques pour toutes les observations.
2- Etudes empiriques
Les études empiriques menées sur les détenninants des investissements directs
étrangers sont abondantes et les résultats diffèrent selon les régions, le niveau de
développement et l'approche.
Dans un article assez intéressant M. B. Nonnemberg et M. J. De Mendonça (2002)
ont démontré une corrélation entre IDE et : le niveau de scolarisation, le degré d'ouverture de
l'économie, le risque et les variables reliées aux perfonnances macroéconomiques (comme
l'inflation), le risque et le taux moyen de croissance économique dans les pays en
développement. De même ils ont décelé un lien étroit entre les IDE et les perfonnances du
marché boursier. Et pour finir ils ont effectué un test de causalité entre PNB et IDE, ce test
atteste que c'est le PNB qui cause les IDE et non le contraire.
Adugna Lem; et Sisay Asefa (2001) ont dans leur article établi que l'incertitude
économique, l'instabilité politique, la politique gouvernementale, la confiance des
investisseurs, la disponibilité de la force de travail, la taille du marché domestique, le potentiel
et le coût du capital et la taille du secteur exportateur étaient des variables explicatives des
entrées d'IDE dans les économies africaines. Ils se basent sur deux indicateurs pour faire une
approche de la confiance des investisseurs: le ratio de la dette extérieure totale du pays hôte
sur le PNB et le ratio des recettes du tourisme international en pourcentage du PNB. Quant à
cette seconde approche, elle paraît à notre avis peu adéquate dans la mesure où le tourisme
peut s'expliquer par des facteurs non seulement politiques ou économiques mais aussi par des
facteurs naturels, historiques ou des fois même sentimentaux. Ces auteurs se basent aussi sur
un modèle GARCH (generalised autoregressive heterocedastic) pour examiner les indicateurs
d'incertitude du taux d'inflation et du taux de change réel.
46
domaine des transports et des télécommunications affaiblissent d'une certaine mesure
le rôle de la distance, son impact reste non négligeable dans beaucoup de domaines.
Les analyses empiriques de cette thèse vont accorder une attention particulière à la
variable de distance. Cependant, il y aura des différences majeures entre nos modèles
.d'estimation et un modèle de gravité classique dont la plus importante est que nos études se
focalisent sur les détenninants des IDE dans les pays de la zone UEMOA et ne s'intéressent
pas aux interactions entre pays d'origine et pays d'accueil. Les pays d'origine de ces IDE étant
considérés comme identiques pour toutes les observations.
2- Etudes empiriques
Les études empiriques menées sur les détenninants des investissements directs
étrangers sont abondantes et les résultats diffèrent selon les régions, le niveau de
développement et l'approche.
Dans un article assez intéressant M. B. Nonnemberg et M. J. De Mendonça (2002)
ont démontré une corrélation entre IDE et : le niveau de scolarisation, le degré d'ouverture de
l'économie, le risque et les variables reliées aux perfonnances macroéconomiques (comme
l'inflation), le risque et le taux moyen de croissance économique dans les pays en
développement. De même ils ont décelé un lien étroit entre les IDE et les perfonnances du
marché boursier. Et pour finir ils ont effectué un test de causalité entre PNB et IDE, ce test
atteste que c'est le PNB qui cause les IDE et non le contraire.
Adugna Lem; et Sisay Asefa (2001) ont dans leur article établi que l'incertitude
économique, l'instabilité politique, la politique gouvernementale, la confiance des
investisseurs, la disponibilité de la force de travail, la taille du marché domestique, le potentiel
et le coût du capital et la taille du secteur exportateur étaient des variables explicatives des
entrées d'IDE dans les économies africaines. Ils se basent sur deux indicateurs pour faire une
approche de la confiance des investisseurs: le ratio de la dette extérieure totale du pays hôte
sur le PNB et le ratio des recettes du tourisme international en pourcentage du PNB. Quant à
cette seconde approche, elle paraît à notre avis peu adéquate dans la mesure où le tourisme
peut s'expliquer par des facteurs non seulement politiques ou économiques mais aussi par des
facteurs naturels, historiques ou des fois même sentimentaux. Ces auteurs se basent aussi sur
un modèle GARCH (generalised autoregressive heterocedastic) pour examiner les indicateurs
d'incertitude du taux d'inflation et du taux de change réel.
46
Campos et Kinoshita (2003), avec des données de panel su vingt-cinq économies en
transition entre 1990 et 1998, ont conclu que l'IDE est influencé par un petit groupe
d'économies et les variables entrant dans son explication sont: la taille du marché, le faible
coût du travail et les ressources naturels abondants. Ils ont également fait ressortir des facteurs
structurels dans les pays hôtes pouvant agir sur les IDE: l'assainissement des institutions,
l'ouverture~onunercialeet les restrictions législatives aux flux d'IDE.
Garibaldi et alii (2001) avec un panel de vingt-six économies en transition sur la
période de 1990 à 1999 en sont arrivés à la conclusion que les variables macroéconomiques
telles que la taille du marché, le déficit fiscal, l'inflation et régime de change, le risque, les
réformes économiques, l'ouverture conunerciale, la disponibilité des ressources naturelles, les
barrières à l'investissement et la bureaucratie ont tous eu les signes attendus et étaient
significatifs conune déterminants de l'investissement direct étranger dans ces économies.
s. Dupuch et C. Milan (2003) estiment en données de panel, sur la période de 1993
à 1998, les déterminants des IDE européens dans les pays de l'Europe centrale et orientale
(PECO). Ils voient d'abord que la taille des marchés, la proximité géographique et le choix de
la méthode de privatisation, sont des variables explicatives des flux d'IDE vers ces pays. Pour
eux c'est la transition de ces économies vers une structure de marché concurrentiel qui a
surtout favorisé l'afflux d'IDE. La méthode adoptée dans le processus de privatisation joue un
rôle significatif dans l'explication des investissements européens dans cette zone. Ainsi les
pays qui ont exclusivement recours à la vente directe sont plus aptes à attirer les IDE.
. En s'intéressant aux déterminants des IDE dans le secteur manufacturier en Chine,
sur la période de 1978 à 1992, Wang et Swain (1995) constatent une corrélation positive entre
les IDE de ce secteur et le PIB, le taux de croissance du PIB et les salaires puis une
corrélation négative avec le taux d'intérêt et le taux de change.
Dans une étude sur la Chine aussi, Chen Chunlai (1997) a mis en évidence les
déterminants de l'implantation des firmes multinationales. Il va même plus loin dans son
étude en effectuant une comparaison entre les performances économiques avec celles d'autres
pays en développement et en particulier à celles de pays asiatiques. Il va trouver d'une part,
que les avantages de localisation des IDE jouent un rôle très important dans le choix des pays
d'accueil et l'importance des flux d'IDE. Les principaux déterminants de la localisation des
IDE sont: une taille de marché importante, une croissance économique rapide, un revenu par
tête élevé, un niveau de stock d'IDE élevé et des politiques conunerciales assez souples
représentées par un fort degré d'ouverture. Par contre, l'augmentation des coûts de la main
47
Campos et Kinoshita (2003), avec des données de panel su vingt-cinq économies en
transition entre 1990 et 1998, ont conclu que l'IDE est influencé par un petit groupe
d'économies et les variables entrant dans son explication sont: la taille du marché, le faible
coût du travail et les ressources naturels abondants. Ils ont également fait ressortir des facteurs
structurels dans les pays hôtes pouvant agir sur les IDE: l'assainissement des institutions,
l'ouvertùre~onunercialeet les restrictions législatives aux flux d'IDE.
Garibaldi et alii (2001) avec un panel de vingt-six économies en transition sur la
période de 1990 à 1999 en sont arrivés à la conclusion que les variables macroéconomiques
telles que la taille du marché, le déficit fiscal, l'inflation et régime de change, le risque, les
réformes économiques, l'ouverture conunerciale, la disponibilité des ressources naturelles, les
barrières à l'investissement et la bureaucratie ont tous eu les signes attendus et étaient
significatifs conune déterminants de l'investissement direct étranger dans ces économies.
s. Dupuch et C. Milan (2003) estiment en données de panel, sur la période de 1993
à 1998, les déterminants des IDE européens dans les pays de l'Europe centrale et orientale
(PECO). Ils voient d'abord que la taille des marchés, la proximité géographique et le choix de
la méthode de privatisation, sont des variables explicatives des flux d'IDE vers ces pays. Pour
eux c'est la transition de ces économies vers une structure de marché concurrentiel qui a
surtout favorisé l'afflux d'IDE. La méthode adoptée dans le processus de privatisation joue un
rôle significatif dans l'explication des investissements européens dans cette zone. Ainsi les
pays qui ont exclusivement recours à la vente directe sont plus aptes à attirer les IDE.
. En s'intéressant aux déterminants des IDE dans le secteur manufacturier en Chine,
sur la période de 1978 à 1992, Wang et Swain (1995) constatent une corrélation positive entre
les IDE de ce secteur et le PIB, le taux de croissance du PIB et les salaires puis une
corrélation négative avec le taux d'intérêt et le taux de change.
Dans une étude sur la Chine aussi, Chen Chunlai (1997) a mis en évidence les
déterminants de l'implantation des firmes multinationales. Il va même plus loin dans son
étude en effectuant une comparaison entre les performances économiques avec celles d'autres
pays en développement et en particulier à celles de pays asiatiques. Il va trouver d'une part,
que les avantages de localisation des IDE jouent un rôle très important dans le choix des pays
d'accueil et l'importance des flux d'IDE. Les principaux déterminants de la localisation des
IDE sont: une taille de marché importante, une croissance économique rapide, un revenu par
tête élevé, un niveau de stock d'IDE élevé et des politiques conunerciales assez souples
représentées par un fort degré d'ouverture. Par contre, l'augmentation des coûts de la main
47
d'œuvre de même que l'éloignement ont un effet négatif sur les flux d'IDE. D'autre part,
l'auteur soutient qu'il n'y a aucune preuve permettant d'affirmer que l'attractivité de la Chine
vis-à-vis des IDE a entraîné des détournements de flux d'IDE au détriment des autres pays en
développement. De plus, il a montré a que la Chine est légèrement plus attractive que les
autres pays en développement tels les pays de l'est et du sud-est asiatique.
Faouzi Boujedra voit en l'estimation du risque un élément essentiel dans la décision
d'investissement dans les pays en développement et que le taux d'inflation donne une idée
approximative sur la qualité de la gestion économique d'un pays.
Les études de Meldrun (2000), Henisz et Zelner (1999) indiquent que le risque sous
ses différentes fonnes a un impact significatif sur les décisions d'implantation à l'étranger et
apparaît par conséquent comme un facteur essentiel dans le choix des investisseurs étrangers.
Ben Abdallah, Drine et Meddeb (2001), testant un échantillon de soixante et un
pays trouvent que panni les stratégies mises en place pour attirer les investissements directs
étrangers, le niveau du taux de change de même que sa stabilité constituent des détenninants
majeurs. Les premiers résultats de leurs tests les amènent à conclure que la volatilité du taux
dechange affecte négativement les flux d'IDE et que ce dernier joue un rôle catalyseur de la
croissance, donc du développement des pays émergents. Le comportement du taux de change
. réel est quant à lui, influencé par la nature du régime de change (Hong Liang, 1998). Donc le
choix du régime de change est détenninant dans l'attractivité vis-à-vis des IDE.
Par ailleurs, Aizenman (1992) montre que la corrélation entre l'IDE et la volatilité
du taux de change dans un régime de change flexible dépend de la nature des chocs. A une
volatilité élevée des chocs, il associe une volatilité élevée du taux de change. Ainsi si le choc
est nominal (monétaire), la corrélation devient négative par contre lorsque le choc est réel
(production), la corrélation est positive.
Pourtant Ben Abdallah, Drine et Meddeb (2001) concluent dans leur étude que c'est
plus la stabilité du taux de change que sa nature qui compte pour les investisseurs. Plus le
régime de change est stable, plus le risque lié aux variations de change diminue et ainsi les
profits futurs deviennent moins incertains. Si la corrélation est positive, cela indique que les
flux d'investissement directs visent le marché intérieur. Mais il faudrait signaler qu'une
corrélation entre régime de change et IDE peut aussi être le reflet d'une situation d'instabilité
du régime de change.
48
d'œuvre de même que l'éloignement ont un effet négatif sur les flux d'IDE. D'autre part,
l'auteur soutient qu'il n'y a aucune preuve permettant d'affirmer que l'attractivité de la Chine
vis-à-vis des IDE a entraîné des détournements de flux d'IDE au détriment des autres pays en
développement. De plus, il a montré a que la Chine est légèrement plus attractive que les
autres pays en développement tels les pays de l'est et du sud-est asiatique.
Faouzi Boujedra voit en l'estimation du risque un élément essentiel dans la décision
d'investissement dans les pays en développement et que le taux d'inflation donne une idée
approximative sur la qualité de la gestion économique d'un pays.
Les études de Meldrun (2000), Henisz et Zelner (1999) indiquent que le risque sous
ses différentes fonnes a un impact significatif sur les décisions d'implantation à l'étranger et
apparaît par conséquent comme un facteur essentiel dans le choix des investisseurs étrangers.
Ben Abdallah, Drine et Meddeb (2001), testant un échantillon de soixante et un
pays trouvent que panni les stratégies mises en place pour attirer les investissements directs
étrangers, le niveau du taux de change de même que sa stabilité constituent des détenninants
majeurs. Les premiers résultats de leurs tests les amènent à conclure que la volatilité du taux
dechange affecte négativement les flux d'IDE et que ce dernier joue un rôle catalyseur de la
croissance, donc du développement des pays émergents. Le comportement du taux de change
. réel est quant à lui, influencé par la nature du régime de change (Hong Liang, 1998). Donc le
choix du régime de change est détenninant dans l'attractivité vis-à-vis des IDE.
Par ailleurs, Aizenman (1992) montre que la corrélation entre l'IDE et la volatilité
du taux de change dans un régime de change flexible dépend de la nature des chocs. A une
volatilité élevée des chocs, il associe une volatilité élevée du taux de change. Ainsi si le choc
est nominal (monétaire), la corrélation devient négative par contre lorsque le choc est réel
(production), la corrélation est positive.
Pourtant Ben Abdallah, Drine et Meddeb (2001) concluent dans leur étude que c'est
plus la stabilité du taux de change que sa nature qui compte pour les investisseurs. Plus le
régime de change est stable, plus le risque lié aux variations de change diminue et ainsi les
profits futurs deviennent moins incertains. Si la corrélation est positive, cela indique que les
flux d'investissement directs visent le marché intérieur. Mais il faudrait signaler qu'une
corrélation entre régime de change et IDE peut aussi être le reflet d'une situation d'instabilité
du régime de change.
48
P. R. Agénor (2003) dit qu'en présence d'un taux de change fixe, la perte de
compétitivité et les déséquilibres extérieurs peuvent altérer la confiance dans la soutenabilité
du régime de change et précipiter une crise financière. Il a aussi décelé d'importants facteurs
influençant les flux d'investissements directs étrangers en Afrique subsaharienne. Il s'agit du
taux de croissance (corrélé au taux de rendement), le degré d'instabilité macroéconomique
'variabilitédutauxd~change réel)~t le poids de la dette (surendettement).
Benassy-Quéré, Fontagné et Lahrèche-Révil (2001) montrent également que les
stratégies de change jouent un rôle important dans l'attractivité des IDE car le risque de
change ne peut généralement pas être couvert pour ces investissements à long terme. Ils ont
aussi fait ressortir l'interaction entre IDE et politique de change qui dépendra surtout des
objectifs que recherchent les investisseurs étrangers. Ainsi un taux de change très volatil attire
les investissements étrangers si les firmes ont l'intention de vendre sur le marché local, mais
dissuade d'entrer les firmes désireuses de réexporter leur production.
Le concept de «glocalisation » développé pour la première fois par Mair (1991) a
conduit à accorder une place particulière au territoire (défini comme un espace enraciné et
approprié possédant des propriétés que d'autres n'ont pas et qui ne peuvent guère s'exporter)
dans l'attractivité des investissements étrangers. Pour Christophe Storaï (2003), les firmes
multinationales retiennent comme territoire d'accueil de leurs investiss,ements, uniquement
ceux qui renforcent leur compétitivité. Pour lui ces firmes privilégient les pays qui suivent une
politique économique favorable à l'économie de marché et ouverts sur l'extérieur. Aussi, La
disponibilité d'une main d'œuvre qualifiée associée à l'existence d'un tissu industriel local
performant, l'efficience des réseaux d'infrastructures informationnelles et
communicationnelles revêtent aussi une importance capitale dans l'attractivité d'un territoire
d'accueil d'IDE.
Raflk Boukklia- Hassane et Naya Zetla (2000) distinguent quant à eux des groupes
de variables susceptibles d'influençer l'IDE:
~ le premier est composé de facteurs propres au pays d'origine de l'IDE et qUi
. déterminent l'offre de capitaux externes. Ces "push factors" représentent le coût
d'opportunité des investissements étrangers. L'importance de ces facteurs a été mise en
évidence initialement par G. Calvo et al (1993) qui estiment que ceux-ci
(principalement la baisse des taux d'intérêt et du niveau d'activité des USA) ont joué
un rôle important dans l'afflux de capitaux étrangers en Amérique latine au début de la
49
P. R. Agénor (2003) dit qu'en présence d'un taux de change fixe, la perte de
compétitivité et les déséquilibres extérieurs peuvent altérer la confiance dans la soutenabilité
du régime de change et précipiter une crise financière. Il a aussi décelé d'importants facteurs
influençant les flux d'investissements directs étrangers en Afrique subsaharienne. Il s'agit du
taux de croissance (corrélé au taux de rendement), le degré d'instabilité macroéconomique
'variabilitédutauxd~change réel)~t le poids de la dette (surendettement).
Benassy-Quéré, Fontagné et Lahrèche-Révil (2001) montrent également que les
stratégies de change jouent un rôle important dans l'attractivité des IDE car le risque de
change ne peut généralement pas être couvert pour ces investissements à long terme. Ils ont
aussi fait ressortir l'interaction entre IDE et politique de change qui dépendra surtout des
objectifs que recherchent les investisseurs étrangers. Ainsi un taux de change très volatil attire
les investissements étrangers si les firmes ont l'intention de vendre sur le marché local, mais
dissuade d'entrer les firmes désireuses de réexporter leur production.
Le concept de «glocalisation » développé pour la première fois par Mair (1991) a
conduit à accorder une place particulière au territoire (défini comme un espace enraciné et
approprié possédant des propriétés que d'autres n'ont pas et qui ne peuvent guère s'exporter)
dans l'attractivité des investissements étrangers. Pour Christophe Storaï (2003), les firmes
multinationales retiennent comme territoire d'accueil de leurs investiss,ements, uniquement
ceux qui renforcent leur compétitivité. Pour lui ces firmes privilégient les pays qui suivent une
politique économique favorable à l'économie de marché et ouverts sur l'extérieur. Aussi, La
disponibilité d'une main d'œuvre qualifiée associée à l'existence d'un tissu industriel local
performant, l'efficience des réseaux d'infrastructures informationnelles et
communicationnelles revêtent aussi une importance capitale dans l'attractivité d'un territoire
d'accueil d'IDE.
Raflk Boukklia- Hassane et Naya Zetla (2000) distinguent quant à eux des groupes
de variables susceptibles d'influençer l'IDE:
~ le premier est composé de facteurs propres au pays d'origine de l'IDE et qUi
. déterminent l'offre de capitaux externes. Ces "push factors" représentent le coût
d'opportunité des investissements étrangers. L'importance de ces facteurs a été mise en
évidence initialement par G. Calvo et al (1993) qui estiment que ceux-ci
(principalement la baisse des taux d'intérêt et du niveau d'activité des USA) ont joué
un rôle important dans l'afflux de capitaux étrangers en Amérique latine au début de la
49
décennie 1990. Mais ces données, ne pouvant pas être contrôlées par les pays
désireux d'accueillir des IDE, seront considérées comme exogènes dans notre étude.
~ Quant au deuxième groupe de variables, il est lié à des facteurs intemes qui sont
spécifiques à l'économie réceptrice. Ces facteurs, tels que le niveau du capital humain,
la nature des iQfrastructures, le degré d'ouverture du commerce extérieur etc., qui sont
contrôlables par les pays d'accueil sont ceux qui nous intéresseront dans cette étude.
Se basant sur des données de panel sur la période 1980-1995, Fabry et Maximin
(1997) ont. cherché à identifier les déterminants macroéconomiques des IDE japonais et
américains dans certains pays de l'Asie du sud-est (Indonésie, Malaisie, Philippines,
Thaïlande). Les variables indépendantes qu'ils vont utiliser sont le taux de croissance du PIB
par tête, le coût de la main d'œuvre (qu'ils vont approcher grâce au rapport des gains réels des
salariés du secteur manufacturier dans chaque pays sur les gains réels des salariés du secteur
manufacturier du pays d'origine), le taux d'escompte de la banque centrale et le taux de
rendement des obligations à long terme pour les pays investisseurs. Ils concluent que quel que
soit le pays investisseur, les coûts de la main d'œuvre ne pas significatifs pour tous pays de
l'échantillon. La relation entre les IDE et la taille du marché n'est pas aussi significative,
surtout pour les IDE en provenance des Etats Unies. Cela tend à confirmer le point de vue
selon lequel les USA et le Japon privilégient l'aspect offre tout en cherchant à être présents
sur les marchés d'implantation pour mieux profiter de l'élargissement du potentiel de la
demande. Lejapon semble plus sensible aux taux d'intérêt dans les pays hôtes que les USA.
Pour identifier les facteurs motivant les entrées d'IDE en Ouganda, obwona (1998)
utilise la méthode des moindres carrés ordinaires sur la période de 1981 à 1995 et constate
que le PIB et le taux de croissance ont des impacts positifs et significatifs sur l'IDE et que la
balance commerciale a un effet négatif et significatif sur les flux d'IDE. Par contre,
l'inflation, le ratio du service de la dette sur PIB et le ratio dépenses publiques sur Pib ont des
effets non significatifs sur les IDE entrants en Ouganda.
Cherchant une relation entre le commerce international et les IDE dans les pays du
sud et de l'est de la méditerranée (Egypte, Israël, jordanie, Maroc, Tunisie et Turquie),
Menegaldo (2000) a pris comme variables explicatives, les exportations, les importations, la
formation brute de capital fixe (FBCF), le PIB, le taux de change et les salaires. Pour effectuer
ses estimations, il utilise la méthode à correction d'erreur pour chaque pays de l'échantillon
sur la période de 1960 à 1998. Les résultats qu'il trouve sont les suivants: les exportations ont
un effet globalement négatif dans tous les pays sauf au Maroc. Par contre, il trouve un effet
50
décennie 1990. Mais ces données, ne pouvant pas être contrôlées par les pays
désireux d'accueillir des IDE, seront considérées comme exogènes dans notre étude.
~ Quant au deuxième groupe de variables, il est lié à des facteurs intemes qui sont
spécifiques à l'économie réceptrice. Ces facteurs, tels que le niveau du capital humain,
la nature des iQfrastructures, le degré d'ouverture du commerce extérieur etc., qui sont
contrôlables par les pays d'accueil sont ceux qui nous intéresseront dans cette étude.
Se basant sur des données de panel sur la période 1980-1995, Fabry et Maximin
(1997) ont. cherché à identifier les déterminants macroéconomiques des IDE japonais et
américains dans certains pays de l'Asie du sud-est (Indonésie, Malaisie, Philippines,
Thaïlande). Les variables indépendantes qu'ils vont utiliser sont le taux de croissance du PIB
par tête, le coût de la main d'œuvre (qu'ils vont approcher grâce au rapport des gains réels des
salariés du secteur manufacturier dans chaque pays sur les gains réels des salariés du secteur
manufacturier du pays d'origine), le taux d'escompte de la banque centrale et le taux de
rendement des obligations à long terme pour les pays investisseurs. Ils concluent que quel que
soit le pays investisseur, les coûts de la main d'œuvre ne pas significatifs pour tous pays de
l'échantillon. La relation entre les IDE et la taille du marché n'est pas aussi significative,
surtout pour les IDE en provenance des Etats Unies. Cela tend à confirmer le point de vue
selon lequel les USA et le Japon privilégient l'aspect offre tout en cherchant à être présents
sur les marchés d'implantation pour mieux profiter de l'élargissement du potentiel de la
demande. Lejapon semble plus sensible aux taux d'intérêt dans les pays hôtes que les USA.
Pour identifier les facteurs motivant les entrées d'IDE en Ouganda, obwona (1998)
utilise la méthode des moindres carrés ordinaires sur la période de 1981 à 1995 et constate
que le PIB et le taux de croissance ont des impacts positifs et significatifs sur l'IDE et que la
balance commerciale a un effet négatif et significatif sur les flux d'IDE. Par contre,
l'inflation, le ratio du service de la dette sur PIB et le ratio dépenses publiques sur Pib ont des
effets non significatifs sur les IDE entrants en Ouganda.
Cherchant une relation entre le commerce international et les IDE dans les pays du
sud et de l'est de la méditerranée (Egypte, Israël, jordanie, Maroc, Tunisie et Turquie),
Menegaldo (2000) a pris comme variables explicatives, les exportations, les importations, la
formation brute de capital fixe (FBCF), le PIB, le taux de change et les salaires. Pour effectuer
ses estimations, il utilise la méthode à correction d'erreur pour chaque pays de l'échantillon
sur la période de 1960 à 1998. Les résultats qu'il trouve sont les suivants: les exportations ont
un effet globalement négatif dans tous les pays sauf au Maroc. Par contre, il trouve un effet
50
positif des importations en Jordanie et en Egypte dans le court terme et en Israël pour le long
terme. Cependant, pour le Maroc, il trouve que toute restriction au niveau des importations
aura pour conséquence une hausse des flux d'IDE. Quant à la FBCF, elle a un impact positif
sur l'IDE pour tous les pays de l'échantillon à l'exception de la Tunisie où il semble qu'il
existe une substitution entre investissement domestique et investissement étranger. La taille
du marché ne donne pas les résultats annoncés par la théorie. Ainsi, en Israël, pays développé
de l'échantillon, la croissance du PIB a un impact négatif tout comme pour le Maroc à long.terme alors que cet impact est positif pour la Tunisie. Le taux de change a un impact positif
pour tous les pays de l'échantillon sauf pour le cas tunisien. En fin, l'effet des salaires n'est
pas significatif et positif pour l'Egypte, l'Israël et le Maroc.
S'intéressant aux différents déterminants des investissements directs étrangers en
Afrique, Morisset (2000), utilise une gamme de variables dans sa régression. Il s'agit entre
autres, du taux de croissance du PIB, du taux d'analphabétisme, des nombre de lignes
téléphoniques par 1000 personnes du rapport de la population urbaine sur la population totale
et du ratio exportation/PIB. Les facteurs les plus significatifs selon ses résultats sont la
croissance économiques et l'ouverture économique aux échanges.
En étudiant les déterminants des flux d'IDE dans les pays de la communauté pour le
développement de l'Afrique australe (SADC), Jenkins et Lynne (2002) trouvent que la
motivation principale des investissements étrangers en Afrique australe est la taille du marché.
L'Afrique du sud, qui est le poumon économique de la région est plus attractive que tous ses
voisins dans les secteurs secondaire et tertiaire. Jenkins et Lynne interprètent cette supériorité
de l'Afrique du sud dans l'attraction des IDE par la qualité supérieure de ses infrastructures
physiques et financières par rapport à ses voisins. D'autres facteurs tels que la disponibilité
des ressources naturelles, les programmes de privatisation et les liens historiques avec
l'Afrique ont été identifiés dans cette étude comme étant des déterminants des flux d'IDE
dans cette zone.
Bouoiyour (2003), pour identifier les facteurs qUI sont à l'origine de
l'investissement direct étranger au Maroc sur la période qui va de 1960 à 2000, utilise la
méthode des moindres carrés ordinaires. Il retient comme variables explicatives le PIB en
terme réel, le coût unitaire de la main d' œuvre approché par le salaire minimum
interprofessionnel garanti (SMIG), le capital humain approché par le taux de scolarisation
secondaire, le taux d'investissement, le niveau d'inflation, le ratio exportation/PIB, le ratio
importation/PIB, le taux de change réel et une variable muette qui prend en compte les
51
positif des importations en Jordanie et en Egypte dans le court terme et en Israël pour le long
terme. Cependant, pour le Maroc, il trouve que toute restriction au niveau des importations
aura pour conséquence une hausse des flux d'IDE. Quant à la FBCF, elle a un impact positif
sur l'IDE pour tous les pays de l'échantillon à l'exception de la Tunisie où il semble qu'il
existe une substitution entre investissement domestique et investissement étranger. La taille
du marché ne donne pas les résultats annoncés par la théorie. Ainsi, en Israël, pays développé
de l'échantillon, la croissance du PIB a un impact négatif tout comme pour le Maroc à long.terme alors que cet impact est positif pour la Tunisie. Le taux de change a un impact positif
pour tous les pays de l'échantillon sauf pour le cas tunisien. En fin, l'effet des salaires n'est
pas significatif et positif pour l'Egypte, l'Israël et le Maroc.
S'intéressant aux différents déterminants des investissements directs étrangers en
Afrique, Morisset (2000), utilise une gamme de variables dans sa régression. Il s'agit entre
autres, du taux de croissance du PIB, du taux d'analphabétisme, des nombre de lignes
téléphoniques par 1000 personnes du rapport de la population urbaine sur la population totale
et du ratio exportation/PIB. Les facteurs les plus significatifs selon ses résultats sont la
croissance économiques et l'ouverture économique aux échanges.
En étudiant les déterminants des flux d'IDE dans les pays de la communauté pour le
développement de l'Afrique australe (SADC), Jenkins et Lynne (2002) trouvent que la
motivation principale des investissements étrangers en Afrique australe est la taille du marché.
L'Afrique du sud, qui est le poumon économique de la région est plus attractive que tous ses
voisins dans les secteurs secondaire et tertiaire. Jenkins et Lynne interprètent cette supériorité
de l'Afrique du sud dans l'attraction des IDE par la qualité supérieure de ses infrastructures
physiques et financières par rapport à ses voisins. D'autres facteurs tels que la disponibilité
des ressources naturelles, les programmes de privatisation et les liens historiques avec
l'Afrique ont été identifiés dans cette étude comme étant des déterminants des flux d'IDE
dans cette zone.
Bouoiyour (2003), pour identifier les facteurs qUI sont à l'origine de
l'investissement direct étranger au Maroc sur la période qui va de 1960 à 2000, utilise la
méthode des moindres carrés ordinaires. Il retient comme variables explicatives le PIB en
terme réel, le coût unitaire de la main d' œuvre approché par le salaire minimum
interprofessionnel garanti (SMIG), le capital humain approché par le taux de scolarisation
secondaire, le taux d'investissement, le niveau d'inflation, le ratio exportation/PIB, le ratio
importation/PIB, le taux de change réel et une variable muette qui prend en compte les
51
modifications introduites par les programmes d'ajustement structurel. Il trouve que la taille du
marché, le coût de la main d'œuvre, le niveau de l'investissement public, l'inflation, le capital
humain et l'exportation influence positivement les f1ux d'IDE au Maroc.
Dans leur analyse des déterminants des IDE dans les pays en développement, Singh
et Jun (1995) utilisent plusieurs facteUrs prenant en compte le risque politique, la conjoncture
économique et les variables macroéconomiques. Ils constatent que le risque politique est un
important facteur pour les pays qui ont le plus attiré d'IDE. Pour les pays qui ont le moins
attiré d'IDE, l'instabilité sociopoIitique (approximée par le nombre de jours travail perdus) a
un impact négatif et significatif sur les flux d'IDE.
CONCLUSION
.:. L~s facteurs de demande et d'accessibilité des marchés : taille du marché du pays
d'accueil ; proximité géographique et culturelle entre le pays d'origine et le pays
d'accueil, densité des réseaux de communication;
.:. Les facteurs d'offre et de rentabilité de l'investissement: taux de salaire, qualification
et productivité de la main-d'oeuvre, rendement relatif des investissements,
environnement technologique du pays d'accueil.
Les politiques visant à attirer les firmes étrangères doivent donc, en priorité, essayer
d'améliorer ces facteurs macro-économiques d'environnement des investissements.
52
modifications introduites par les programmes d'ajustement structurel. Il trouve que la taille du
marché, le coût de la main d'œuvre, le niveau de l'investissement public, l'inflation, le capital
humain et l'exportation influence positivement les f1ux d'IDE au Maroc.
Dans leur analyse des déterminants des IDE dans les pays en développement, Singh
et Jun (1995) utilisent plusieurs facteUrs prenant en compte le risque politique, la conjoncture
économique et les variables macroéconomiques. Ils constatent que le risque politique est un
important facteur pour les pays qui ont le plus attiré d'IDE. Pour les pays qui ont le moins
attiré d'IDE, l'instabilité sociopoIitique (approximée par le nombre de jours travail perdus) a
un impact négatif et significatif sur les flux d'IDE.
CONCLUSION
.:. L~s facteurs de demande et d'accessibilité des marchés : taille du marché du pays
d'accueil ; proximité géographique et culturelle entre le pays d'origine et le pays
d'accueil, densité des réseaux de communication;
.:. Les facteurs d'offre et de rentabilité de l'investissement: taux de salaire, qualification
et productivité de la main-d'oeuvre, rendement relatif des investissements,
environnement technologique du pays d'accueil.
Les politiques visant à attirer les firmes étrangères doivent donc, en priorité, essayer
d'améliorer ces facteurs macro-économiques d'environnement des investissements.
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Chapitre 3 : Analyse empirique des déterminants des investissements
directs étrangers dans la zone UEMOA- • _ _ • _ ,. - _ _ _" ~ ~_ _ .. _ _ ....s
INTRODUCTION
Les approches théoriques auxquelles nous nous sommes intéressées au chapitre.précédent nous permettent certes de nous faire une idée sur les facteurs éventuels pouvant
influencer lesflux d'investissements directs étrangers, mais ne nous permettent pas de savoir
exactement quels sont les déterminants effectifs de ces flux dans la zone UEMüA. Le rôle de
ce chapitre est de tenter de déceler, grâce à l'intégration de données économiques dans un
modèle bien défini, les facteurs effectivement explicatifs des flux d'investissements directs
étrangers dans l'union.
1- La méthodologie
1-1- La méthode d'estimation
.Plusieurs des études précédentes adoptent la méthode d'estimation en panel. Les
auteurs considèrent que cette méthode a l'avantage d'examiner à la fois la dimension spatiale
et la dimension temporelle. Dans une régression en panel, l'estimation des coefficients des
variables explicatives est fondée à la fois sur la corrélation des variations "within"(temporelle)
et "between" (spatiale). Les résultats d'une régression en panel font la distinction entre un "R 2
within" et un "R 2 between". Mais en ce qui concerne le coefficient d'une variable ainsi que sa
significativité, les résultats ne permettent pas de dissocier la dimension spatiale de la
dimension temporelle. Le fait qu'une variable explicative soit fortement corrélée avec l'IDE
sur la dimension temporelle ne signifie pas que cette variable est un déterminant de la
répartition spatiale des IDE. Donc à n()tre avis, elle présente néanmoins des inconvénients
car, si une étude a pour objectif d'identifier seulement les déterminants de la répartition
spatiale des IDE, cet "avantage" devient plutôt un inconvénient. En outre, la méthode
d'estimation en panel à effets fixes ne permet pas d'introduire des variables qui ne varient pas
avec le temps (comme la distance). Et la méthode d'estimation en panel à effets aléatoires
donne généralement des résultats qualitativement similaires aux résultats des estimations en
pooling. Cependant, nous considérons que la méthode d'estimation en panel constitue une
bonne méthode pour notre étude car nous cherchons à déceler les déterminants des IDE dans
53
Chapitre 3 : Analyse empirique des déterminants des investissements
directs étrangers dans la zone UEMOA- • _ _ • _ ,. - _ _ _" ~ ~_ _ .. _ _ ....s
INTRODUCTION
Les approches théoriques auxquelles nous nous sommes intéressées au chapitre.précédent nous permettent certes de nous faire une idée sur les facteurs éventuels pouvant
influencer lesflux d'investissements directs étrangers, mais ne nous permettent pas de savoir
exactement quels sont les déterminants effectifs de ces flux dans la zone UEMüA. Le rôle de
ce chapitre est de tenter de déceler, grâce à l'intégration de données économiques dans un
modèle bien défini, les facteurs effectivement explicatifs des flux d'investissements directs
étrangers dans l'union.
1- La méthodologie
1-1- La méthode d'estimation
.Plusieurs des études précédentes adoptent la méthode d'estimation en panel. Les
auteurs considèrent que cette méthode a l'avantage d'examiner à la fois la dimension spatiale
et la dimension temporelle. Dans une régression en panel, l'estimation des coefficients des
variables explicatives est fondée à la fois sur la corrélation des variations "within"(temporelle)
et "between" (spatiale). Les résultats d'une régression en panel font la distinction entre un "R 2
within" et un "R 2 between". Mais en ce qui concerne le coefficient d'une variable ainsi que sa
significativité, les résultats ne permettent pas de dissocier la dimension spatiale de la
dimension temporelle. Le fait qu'une variable explicative soit fortement corrélée avec l'IDE
sur la dimension temporelle ne signifie pas que cette variable est un déterminant de la
répartition spatiale des IDE. Donc à n()tre avis, elle présente néanmoins des inconvénients
car, si une étude a pour objectif d'identifier seulement les déterminants de la répartition
spatiale des IDE, cet "avantage" devient plutôt un inconvénient. En outre, la méthode
d'estimation en panel à effets fixes ne permet pas d'introduire des variables qui ne varient pas
avec le temps (comme la distance). Et la méthode d'estimation en panel à effets aléatoires
donne généralement des résultats qualitativement similaires aux résultats des estimations en
pooling. Cependant, nous considérons que la méthode d'estimation en panel constitue une
bonne méthode pour notre étude car nous cherchons à déceler les déterminants des IDE dans
53
l'espace et dans le temps dans la zone UEMOA. C'est pourquoi dans notre étude, nous
procéderons à des analyses sur données de panel. Cependant le nombre limité de pays dans la
zone UMEOA 1 nous contraint à utiliser un nombre réduit de variables c'est pourquoi nous
prendrons en compte dans notre formulation des variables, celles qui ont été décelées comme
significatives par Koukpo dans son étude qui est similaire à la nôtre. Mais notons qu'à ces
variables nous adjoindrons d'autres que nous supposons influentes dans nos hypothèses.
Le modèle que nous 'voulons adopter par contre est celui de Onyeiwu et Hemanta (2004i.(
1-2- les hypothèses
Pour mieux appuyer notre travail, nous partirons des hypothèses suivantes:
-HI: le niveau de la dette extérieure a un impact négatif sur le flux d'investissements directs
étrangers dans le pays d'accueil. Cette assertion voudrait qu'un niveau élevé de la dette
extérieure rende moins attractif les pays aux IDE.
-H2: le niveau d'alphabétisation affecte positivement les flux d'investissements directs
étrahgers qui requièrent un minimum d'éducation du capital humain pour pouvoir
"" s'approprier les transferts de technologies qui les accompagnent.
1-3- La collecte de données
"Par soucis d'homogénéité et de fiabilité des données statistiques utilisées dans notre
modèle, nous avons opté d'utiliser seulement dans nos estimations les statistiques provenant
du cd-ROM « world development indicators, 2005 » de la banque mondiale. En effet, une
diversification des sources entraînerait indubitablement une hétérogénéité des approches
utilisées par les statisticiens, ce qui peut biaiser considérablement les informations dont nous
disposons. Cependant les données sur les flux entrants d'IDE dans les pays de la zone sont
tirées du « world investment report 2004 » de la CNUCED.
Pour ce qui est des autres informations relatives à notre travail, nous nous baserons sur :
~ les articles et publications des économistes dans lesjoumaux spécialisés et agréés par
la communauté scientifique.
1 Notons que la" Guinée Bissau sera exclue de l'étude pour son adhésion tardive à l'union et l'indisponibilité destatistiques fiables et suffisantes sur son économie.
2 La présentation détaillée du modèle est faite au chapitre suivant.
54
l'espace et dans le temps dans la zone UEMOA. C'est pourquoi dans notre étude, nous
procéderons à des analyses sur données de panel. Cependant le nombre limité de pays dans la
zone UMEOA 1 nous contraint à utiliser un nombre réduit de variables c'est pourquoi nous
prendrons en compte dans notre formulation des variables, celles qui ont été décelées comme
significatives par Koukpo dans son étude qui est similaire à la nôtre. Mais notons qu'à ces
variables nous adjoindrons d'autres que nous supposons influentes dans nos hypothèses.
Le modèle que nous 'voulons adopter par contre est celui de Onyeiwu et Hemanta (2004i.(
1-2- les hypothèses
Pour mieux appuyer notre travail, nous partirons des hypothèses suivantes:
-HI: le niveau de la dette extérieure a un impact négatif sur le flux d'investissements directs
étrangers dans le pays d'accueil. Cette assertion voudrait qu'un niveau élevé de la dette
extérieure rende moins attractif les pays aux IDE.
-H2: le niveau d'alphabétisation affecte positivement les flux d'investissements directs
étrahgers qui requièrent un minimum d'éducation du capital humain pour pouvoir
"" s'approprier les transferts de technologies qui les accompagnent.
1-3- La collecte de données
"Par soucis d'homogénéité et de fiabilité des données statistiques utilisées dans notre
modèle, nous avons opté d'utiliser seulement dans nos estimations les statistiques provenant
du cd-ROM « world development indicators, 2005 » de la banque mondiale. En effet, une
diversification des sources entraînerait indubitablement une hétérogénéité des approches
utilisées par les statisticiens, ce qui peut biaiser considérablement les informations dont nous
disposons. Cependant les données sur les flux entrants d'IDE dans les pays de la zone sont
tirées du « world investment report 2004 » de la CNUCED.
Pour ce qui est des autres informations relatives à notre travail, nous nous baserons sur :
~ les articles et publications des économistes dans lesjoumaux spécialisés et agréés par
la communauté scientifique.
1 Notons que la" Guinée Bissau sera exclue de l'étude pour son adhésion tardive à l'union et l'indisponibilité destatistiques fiables et suffisantes sur son économie.
2 La présentation détaillée du modèle est faite au chapitre suivant.
54
~ les livres publiés par les économistes reconnus.
~ les sites internet.
~ les bases de données de la BCEAO, de la Banque Mondiale, du FMI, de la CNUCED,
de l'UNICEF etc.
~ les mémoires deDEA et les thèses de doctorats portant sur notre travail.
2- La spécification du modèle
Nous présenterons tout d'abord, le modèle économétrique général avant de passer à la
présentation des variables tout en prenant le soin de justifier notre choix.
2-1- présentation du modèle économétrique général
Le modèle que nous voulons adopter dans notre démarche, est celui de Onyeiwu et
Hemanta (2004) auquel nous adjoindrons certaines variables n'y figurant pas et jugées à notre
avis pertinentes et duquel nous retrancherons les variables jugées peu pertinentes pour notre
étude. Ce modèle a été appliqué par ces deux auteurs dans l'optique de déceler les
déterminants des IDE en Afrique; et les résultats obtenus correspondent à certains égards à
ceux de Koukpo. La forme du modèle dans notre étude est:
IDEit+1 = Po +Pl PIBiJ + Pl TPIBit + P3 DETEXTiJ + P4 TELiJ +Ps TXOUVit + P6 TXALPHAiJ +
Avec: PIBil= le niveau du produit intérieur brut du pays i à l'année t; TXPIBil= taux de
croissance du pays i à l'année t;DETEXTil= l'encours total de la dette extérieure; TELil=
infrastructures mesurées par le nombre de lignes principales de téléphone par 1000 personnes;
TXOUVil= ouverture économique qui est la somme des exportations et des importations
rapportée aux PIB; TXALPHAil= taux d'alphabétisation des adultes et til= terme de l'erreur
spécifique..
Ce modèle, se veut plus réaliste que celui de Bouoiyour (2003) emprunté par Koukpo,
dans la mesure où il admet un décalage temporel entre la variable endogène et les variables
exogènes. En effet, il s'écoule un certain temps entre le changement des variables explicatives
et la décision d'investir.
2-2-Les variables de notre modèle
Cependant dans notre étude, nous ne retiendrons du modèle emprunté que les variables
qui nous semblent pertinentes pour la zone UEMOA et nous y ajouterons d'autres variables
non prises en compte dans le modèle de départ et susceptibles d'influencer d'une manière ou
d'une autre les entrées d'IDE dans la zone.
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~ les livres publiés par les économistes reconnus.
~ les sites internet.
~ les bases de données de la BCEAO, de la Banque Mondiale, du FMI, de la CNUCED,
de l'UNICEF etc.
~ les mémoires deDEA et les thèses de doctorats portant sur notre travail.
2- La spécification du modèle
Nous présenterons tout d'abord, le modèle économétrique général avant de passer à la
présentation des variables tout en prenant le soin de justifier notre choix.
2-1- présentation du modèle économétrique général
Le modèle que nous voulons adopter dans notre démarche, est celui de Onyeiwu et
Hemanta (2004) auquel nous adjoindrons certaines variables n'y figurant pas et jugées à notre
avis pertinentes et duquel nous retrancherons les variables jugées peu pertinentes pour notre
étude. Ce modèle a été appliqué par ces deux auteurs dans l'optique de déceler les
déterminants des IDE en Afrique; et les résultats obtenus correspondent à certains égards à
ceux de Koukpo. La forme du modèle dans notre étude est:
IDEit+1 = Po +Pl PIBiJ + Pl TPIBit + P3 DETEXTiJ + P4 TELiJ +Ps TXOUVit + P6 TXALPHAiJ +
Avec: PIBil= le niveau du produit intérieur brut du pays i à l'année t; TXPIBil= taux de
croissance du pays i à l'année t;DETEXTil= l'encours total de la dette extérieure; TELil=
infrastructures mesurées par le nombre de lignes principales de téléphone par 1000 personnes;
TXOUVil= ouverture économique qui est la somme des exportations et des importations
rapportée aux PIB; TXALPHAil= taux d'alphabétisation des adultes et til= terme de l'erreur
spécifique..
Ce modèle, se veut plus réaliste que celui de Bouoiyour (2003) emprunté par Koukpo,
dans la mesure où il admet un décalage temporel entre la variable endogène et les variables
exogènes. En effet, il s'écoule un certain temps entre le changement des variables explicatives
et la décision d'investir.
2-2-Les variables de notre modèle
Cependant dans notre étude, nous ne retiendrons du modèle emprunté que les variables
qui nous semblent pertinentes pour la zone UEMOA et nous y ajouterons d'autres variables
non prises en compte dans le modèle de départ et susceptibles d'influencer d'une manière ou
d'une autre les entrées d'IDE dans la zone.
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(1) Le PIB: Les études précédentes considèrent généralement le PIB comme une mesure de la
taille de marché. A notre avis, cette variable devrait être considérée comme une mesure de
plusieurs facteurs. Tout d'abord, elle mesure la taille de marché d'un état (c'est-à-dire, elle
reflète la taille de la demande locale pour les produits des firmes étrangères). En même temps,
elle reflète la capacité de production des entreprises locales. Dans ce sens, elle capte d'une
manière approximative deux effets : l'une est la possibilité de trouver un partenaire dans la
zone UEMOA pour, créer une entreprise mixte; l'autre est un effet d'agglomération (les liens
amont et aval, les services aux entreprises). Tous ces effets contribuent positivement à
l'attraction des IDE. Donc le signe attendu pour le PIB est positif.
(2) Le taux de croissance du PIB (TXPIB) : presque toutes les études portant sur les IDE
ont trouvé une relation positive entre la croissance économique et les IDE (Ramirez 2000,
Chakrabarti 2001, Zhang 2001). Mise à part la mesure de la croissance du marché intérieur
qu'on peut en faire, un taux de croissance élevé du PIB peut être le signe révélateur de
politiques macroéconomiques stables et crédibles; ce qui peut attirer les IDE. Le signe
attendu est donc positif.
(3) La dette extérieure: elle peut être le résultat de politiques macroéconomiques
inappropriées. Nous utiliserons l'encours total de la dette qui nous permettra de suivre
l'évolution de la dette extérieure d'un pays au cour du temps. Ce n'est peut être pas une
coïncidence que la plupart des pays subsahariens qui reçoit moins de flux d'IDE soit des pays
pauvres très endettés (PPTE). Ainsi une croissance de la dette extérieure tendra à réduire le
flux d'IDE alors que sa baisse aura l'effet contraire (Chakrabarti 2001). Le signe attendu est
négatif.
(4) Les infrastructures: les investisseurs étrangers préfêrent les pays avec un réseau routier
bien développé, de bons aéroports, une bonne disponibilité de l'eau, de l'électricité, de
l'Internet, etc. Un bon développement de ces infrastructures peut contribuer à baisser les coûts
de production. Ainsi des pays disposant de bonnes infrastructures attirent plus les IDE
(Morisset 2000). Cependant, il n'y a pas assez de données statistiques disponibles et fiables
portant sur le kilométrage des routes et des chemins fer. A cet effet, nous introduirons comme
variable pour faire une approche des infrastructures:
L'Infrastructure de télécommunication (TEL) : le réseau de télécommunication est une
infrastructure importante et nous l'utilisons en émettant l'hypothèse selon laquelle le pays le
mieux doté en lignes téléphoniques a de meilleures infrastructures de transport'. Si le réseau
1 Cette hypothèse a été utilisée par Nandé et Krugel dans une étude qu'ils ont effectuée pour le NEPAD sur lesdétenriinants des investissements directs étrangers en Afrique.
56
(1) Le PIB: Les études précédentes considèrent généralement le PIB comme une mesure de la
taille de marché. A notre avis, cette variable devrait être considérée comme une mesure de
plusieurs facteurs. Tout d'abord, elle mesure la taille de marché d'un état (c'est-à-dire, elle
reflète la taille de la demande locale pour les produits des firmes étrangères). En même temps,
elle reflète la capacité de production des entreprises locales. Dans ce sens, elle capte d'une
manière approximative deux effets : l'une est la possibilité de trouver un partenaire dans la
zone UEMOA pour, créer une entreprise mixte; l'autre est un effet d'agglomération (les liens
amont et aval, les services aux entreprises). Tous ces effets contribuent positivement à
l'attraction des IDE. Donc le signe attendu pour le PIB est positif.
(2) Le taux de croissance du PIB (TXPIB) : presque toutes les études portant sur les IDE
ont trouvé une relation positive entre la croissance économique et les IDE (Ramirez 2000,
Chakrabarti 2001, Zhang 2001). Mise à part la mesure de la croissance du marché intérieur
qu'on peut en faire, un taux de croissance élevé du PIB peut être le signe révélateur de
politiques macroéconomiques stables et crédibles; ce qui peut attirer les IDE. Le signe
attendu est donc positif.
(3) La dette extérieure: elle peut être le résultat de politiques macroéconomiques
inappropriées. Nous utiliserons l'encours total de la dette qui nous permettra de suivre
l'évolution de la dette extérieure d'un pays au cour du temps. Ce n'est peut être pas une
coïncidence que la plupart des pays subsahariens qui reçoit moins de flux d'IDE soit des pays
pauvres très endettés (PPTE). Ainsi une croissance de la dette extérieure tendra à réduire le
flux d'IDE alors que sa baisse aura l'effet contraire (Chakrabarti 2001). Le signe attendu est
négatif.
(4) Les infrastructures: les investisseurs étrangers préfêrent les pays avec un réseau routier
bien développé, de bons aéroports, une bonne disponibilité de l'eau, de l'électricité, de
l'Internet, etc. Un bon développement de ces infrastructures peut contribuer à baisser les coûts
de production. Ainsi des pays disposant de bonnes infrastructures attirent plus les IDE
(Morisset 2000). Cependant, il n'y a pas assez de données statistiques disponibles et fiables
portant sur le kilométrage des routes et des chemins fer. A cet effet, nous introduirons comme
variable pour faire une approche des infrastructures:
L'Infrastructure de télécommunication (TEL) : le réseau de télécommunication est une
infrastructure importante et nous l'utilisons en émettant l'hypothèse selon laquelle le pays le
mieux doté en lignes téléphoniques a de meilleures infrastructures de transport'. Si le réseau
1 Cette hypothèse a été utilisée par Nandé et Krugel dans une étude qu'ils ont effectuée pour le NEPAD sur lesdétenriinants des investissements directs étrangers en Afrique.
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de transport capte les coûts de transport et la facilité de déplacement, le réseau de
télécommunication capte la facilité d'obtenir et d'échanger des informations. Cependant, la
plupart des études antérieures ne l'ont pas incluse. Nous mesurons la variable TEL par le
nombre de téléphones fixes dans chaque pays par 1000 habitants. Le signe attendu pour TEL
est aussi positif.
(5) L'ouverture commerciale (Exp+lmpfPIB) : Plusieurs études ont spécifiquement
examiné le lien entre les IDE et le conunerce extérieur. Zhang et Felmingham(200 1) et Liu et,
afii.(2001) ont montré que ces deux variables ont une relation bi-directionnelle. C'est-à-dire
que· chacune a un impact positif sur l'autre variable. Notre étude n'a pas pour objectif
d'analyser la direction de causalité entre les IDE et le conunerce extérieur. Toutefois, si une
région échange intensément avec l'extérieur, cela signifie qu'elle dispose des conditions
favorables pour le secteur exportateur. Une région sera forcément attractive pour les IDE qui
envisagent d'exporter une grande partie de leur production. De plus, une telle région a plus de
chance d'être connue par des honunes d'affaire étrangers - qui sont potentiellement des
investisseurs étrangers. Cependant, nous devons signaler que cette approche du taux
d'ouverture d'un pays comporte certaines limites et cache pas mal de disparités. En effet, elle
ne nous dit pas si un pays est exportateur de produits manufacturiers donc ne nous permet pas
d'avoir une idée nette sur son développement industriel. Elle peut aussi être biaisée par le fait
que certains réexportent en partie leurs importations de certains produits (c'est le cas du
Sénégal qui réexporte une partie du pétrole qu'il importe). En outre, elle ne nous permet pas
de savoir si un pays est un importateur ou un exportateur net. Mais notre choix est surtout
motivé par la conviction que l'importance de cette variable est l'expression d'une ouverture
de conunerciale non négligeable d'un pays. Le signe attendu est positif.
(6) Le. niveau d'éducation : Nous introduisons une variable pour mesurer le niveau
d'éducation d'un pays membre de l'UEMOA. TXALPHA désigne le taux d'adultes de la
population ayant au moins fréquenté l'école coranique. Donc dans cette variable, nous
retrouvons logiquement toutes les couches de la population sachant lire et écrire dans une
langue quelconque. Cette variable est utilisée dans l'étude de Broadman et Sun (1997).
Plusieurs autres études utilisent le nombre de personnel en R&D comme mesure il y en a
même qui introduisent le nombre de diplômés du primaire (Qixu Chen 2004). Certes il aurait
été idéal de faire une approche du capital humain avec des variables aussi bien élaborées que
ces dernières. Mais l'indisponibilité de données statistiques fiables sur une longue période les
concernant, fait que nous préférons utiliser le nombre d'adulte alphabétisé comme une
variable du niveau d'éducation de la main d'œuvre disponible et nous pensons aussi qu'il faut
57
de transport capte les coûts de transport et la facilité de déplacement, le réseau de
télécommunication capte la facilité d'obtenir et d'échanger des informations. Cependant, la
plupart des études antérieures ne l'ont pas incluse. Nous mesurons la variable TEL par le
nombre de téléphones fixes dans chaque pays par 1000 habitants. Le signe attendu pour TEL
est aussi positif.
(5) L'ouverture commerciale (Exp+lmpfPIB) : Plusieurs études ont spécifiquement
examiné le lien entre les IDE et le conunerce extérieur. Zhang et Felmingham(200 1) et Liu et,
afii.(2001) ont montré que ces deux variables ont une relation bi-directionnelle. C'est-à-dire
que· chacune a un impact positif sur l'autre variable. Notre étude n'a pas pour objectif
d'analyser la direction de causalité entre les IDE et le conunerce extérieur. Toutefois, si une
région échange intensément avec l'extérieur, cela signifie qu'elle dispose des conditions
favorables pour le secteur exportateur. Une région sera forcément attractive pour les IDE qui
envisagent d'exporter une grande partie de leur production. De plus, une telle région a plus de
chance d'être connue par des honunes d'affaire étrangers - qui sont potentiellement des
investisseurs étrangers. Cependant, nous devons signaler que cette approche du taux
d'ouverture d'un pays comporte certaines limites et cache pas mal de disparités. En effet, elle
ne nous dit pas si un pays est exportateur de produits manufacturiers donc ne nous permet pas
d'avoir une idée nette sur son développement industriel. Elle peut aussi être biaisée par le fait
que certains réexportent en partie leurs importations de certains produits (c'est le cas du
Sénégal qui réexporte une partie du pétrole qu'il importe). En outre, elle ne nous permet pas
de savoir si un pays est un importateur ou un exportateur net. Mais notre choix est surtout
motivé par la conviction que l'importance de cette variable est l'expression d'une ouverture
de conunerciale non négligeable d'un pays. Le signe attendu est positif.
(6) Le. niveau d'éducation : Nous introduisons une variable pour mesurer le niveau
d'éducation d'un pays membre de l'UEMOA. TXALPHA désigne le taux d'adultes de la
population ayant au moins fréquenté l'école coranique. Donc dans cette variable, nous
retrouvons logiquement toutes les couches de la population sachant lire et écrire dans une
langue quelconque. Cette variable est utilisée dans l'étude de Broadman et Sun (1997).
Plusieurs autres études utilisent le nombre de personnel en R&D comme mesure il y en a
même qui introduisent le nombre de diplômés du primaire (Qixu Chen 2004). Certes il aurait
été idéal de faire une approche du capital humain avec des variables aussi bien élaborées que
ces dernières. Mais l'indisponibilité de données statistiques fiables sur une longue période les
concernant, fait que nous préférons utiliser le nombre d'adulte alphabétisé comme une
variable du niveau d'éducation de la main d'œuvre disponible et nous pensons aussi qu'il faut
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au moins être alphabétisé pour pouvoir s'approprier de façon plus ou moins efficiente les
transferts de technologies que peuvent entraîner les investissements directs étrangers. Nous
avons pris comme variable le taux d'alphabétisation des personnes âgées de 15 ans et plus.
Une main-d'œuvre avec une bonne éducation devrait augmenter l'attractivité d'une région. Par
conséquent, le signe attendu pour cette variable est positif.
Le tableau suivant nous permet de récapituler toutes les variables de notre modèle avec
pour chacune le signe attendu :,
Tableau7 : les variables du modèle et leur signe attendu
Variables exogènes Notation Signe attendu
Le produit intérieur brut PŒ Positif
Le taux de croissance du PIB TPIB Positif
L'encours total de la dette extérieure DETEXT Négatif
Le nombre de lignes téléphoniques par 1000 habitants TEL Positif
Le taux d'ouverture commercial TXOUV Positif
Le taux d'alphabétisation des adultes (l5ans et plus) TXALPHA Positif
Source: l'auteur
3- résultats et interprétations des tests économétriques
Dans nos estimations, étant donné que nous travaillons sur des données brutes et sur des
taux, nous procéderons d'abord à quelques transformations des variables. Ainsi, les IDE
seront log-linéarisés de même que l'endettement extérieur et PŒ alors que les taux resteront
inchangés. Ainsi nous auront:
• LIDE=log IDE
• LDETEXT= log DETEXT
• LPIB= log PIB
Ainsi notre équation revêtira la forme suivante:
LIDEiJ+I = Po + Pl LPIBit + Pl TPIBit + P3 LDETEXTiJ + P4 TELiJ + Ps TXOUVit + P6TXALPHAiJ + Bit
Suite à la log':linéarisation de l'équation, les coefficients obtenus à partir des estimations
seront interprétés comme des élasticités ou semi-élasticités.
3-1-le test d'hétérocédasticité (test de Breusch et Pagan, LM-test)
Etant donné que notre travail porte sur des données de panel, le premier test auquel
nous procéderons est un test de spécification d'homogénéité ou d'hétérogénéité du processus
générateur des données.
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au moins être alphabétisé pour pouvoir s'approprier de façon plus ou moins efficiente les
transferts de technologies que peuvent entraîner les investissements directs étrangers. Nous
avons pris comme variable le taux d'alphabétisation des personnes âgées de 15 ans et plus.
Une main-d'œuvre avec une bonne éducation devrait augmenter l'attractivité d'une région. Par
conséquent, le signe attendu pour cette variable est positif.
Le tableau suivant nous permet de récapituler toutes les variables de notre modèle avec
pour chacune le signe attendu :,
Tableau7 : les variables du modèle et leur signe attendu
Variables exogènes Notation Signe attendu
Le produit intérieur brut PŒ Positif
Le taux de croissance du PIB TPIB Positif
L'encours total de la dette extérieure DETEXT Négatif
Le nombre de lignes téléphoniques par 1000 habitants TEL Positif
Le taux d'ouverture commercial TXOUV Positif
Le taux d'alphabétisation des adultes (l5ans et plus) TXALPHA Positif
Source: l'auteur
3- résultats et interprétations des tests économétriques
Dans nos estimations, étant donné que nous travaillons sur des données brutes et sur des
taux, nous procéderons d'abord à quelques transformations des variables. Ainsi, les IDE
seront log-linéarisés de même que l'endettement extérieur et PŒ alors que les taux resteront
inchangés. Ainsi nous auront:
• LIDE=log IDE
• LDETEXT= log DETEXT
• LPIB= log PIB
Ainsi notre équation revêtira la forme suivante:
LIDEiJ+I = Po + Pl LPIBit + Pl TPIBit + P3 LDETEXTiJ + P4 TELiJ + Ps TXOUVit + P6TXALPHAiJ + Bit
Suite à la log':linéarisation de l'équation, les coefficients obtenus à partir des estimations
seront interprétés comme des élasticités ou semi-élasticités.
3-1-le test d'hétérocédasticité (test de Breusch et Pagan, LM-test)
Etant donné que notre travail porte sur des données de panel, le premier test auquel
nous procéderons est un test de spécification d'homogénéité ou d'hétérogénéité du processus
générateur des données.
58
Economiquement, ce test sert à voir si le modèle théorique étudié est parfaitement
identique pour tous les pays de l'échantillon, ou s'il existe des spécificités propres à chaque
pays.
Econométriquement, cela revient à tester l'égalité des coefficients du modèle étudié
dans la dimension individuelle.
Le test de Breusch et Pagan permet en fait de voir si le modèle comporte des effets
aléatoires ou non. C~ test s'effectue sous les hypothèses suivantes:
• HO: absence d'effets.
• Hl: présence d'effets aléatoires.
L'interprétation des résultats du test se fera ainsi: si prob>chi2 est inférieure à 5%, on
accepte l'hypothèse Hl de présence d'effets aléatoires. Sinon l'hypothèse HO sera acceptée.
Notons que le test n'est appliqué qu'au modèle à effets aléatoires. Donc la procédure est la
suivante. Nous devons d'abord estimer le modèle à effets aléatoire grâce à la commande:
xtreg variable endogène variables exogènes, re.
Puis appliquer le test de Breush et Pagan en utilisant la commande: xttestO.
Breuschand Pagall Lagrangian multiplier test for random effects:
ide[pays,ij= Xb + u[pays] + e[pays,t]
Estimated results:
Var sd =sqrt(Var)
Lide .4062497 .6373772
E .1512263 .3888783
U .2009725 .4482996
1 Test: Var(u) = 0 chi2(l) = 24.52 Prob:> chi2 = 0.0000 1
Les résultats obtenus nous montrent que la prob> chi2 associée au test est inférieure à
5% :donc'on accepte l'hypothèse Hl de présence d'effets aléatoires. Les effets aléatoires sont
. globalement significatifs. Le test du multiplicateur de Lagrange suggère que l'estimateur des
moindres carrés· généralisés (MCG) est plus performant que celui des moindres carrés
ordinaires (MCO). On rejette donc logiquement l'estimation par les MCO dans la dimension
totale. Nous utiliserons la technique des moindres carrés généralisés pour estimer les
paramètres. Cette méthode, selon Maddala (1997), permet de minimiser les effets de
59
Economiquement, ce test sert à voir si le modèle théorique étudié est parfaitement
identique pour tous les pays de l'échantillon, ou s'il existe des spécificités propres à chaque
pays.
Econométriquement, cela revient à tester l'égalité des coefficients du modèle étudié
dans la dimension individuelle.
Le test de Breusch et Pagan permet en fait de voir si le modèle comporte des effets
aléatoires ou non. C~ test s'effectue sous les hypothèses suivantes:
• HO: absence d'effets.
• Hl: présence d'effets aléatoires.
L'interprétation des résultats du test se fera ainsi: si prob>chi2 est inférieure à 5%, on
accepte l'hypothèse Hl de présence d'effets aléatoires. Sinon l'hypothèse HO sera acceptée.
Notons que le test n'est appliqué qu'au modèle à effets aléatoires. Donc la procédure est la
suivante. Nous devons d'abord estimer le modèle à effets aléatoire grâce à la commande:
xtreg variable endogène variables exogènes, re.
Puis appliquer le test de Breush et Pagan en utilisant la commande: xttestO.
Breuschand Pagall Lagrangian multiplier test for random effects:
ide[pays,ij= Xb + u[pays] + e[pays,t]
Estimated results:
Var sd =sqrt(Var)
Lide .4062497 .6373772
E .1512263 .3888783
U .2009725 .4482996
1 Test: Var(u) = 0 chi2(l) = 24.52 Prob:> chi2 = 0.0000 1
Les résultats obtenus nous montrent que la prob> chi2 associée au test est inférieure à
5% :donc'on accepte l'hypothèse Hl de présence d'effets aléatoires. Les effets aléatoires sont
. globalement significatifs. Le test du multiplicateur de Lagrange suggère que l'estimateur des
moindres carrés· généralisés (MCG) est plus performant que celui des moindres carrés
ordinaires (MCO). On rejette donc logiquement l'estimation par les MCO dans la dimension
totale. Nous utiliserons la technique des moindres carrés généralisés pour estimer les
paramètres. Cette méthode, selon Maddala (1997), permet de minimiser les effets de
59
multicolinéarité et d'hétéroscédasticité. Nous procéderons à ces estimations grâce au logiciel
STATA.
3-2- Le test de spécification de Hausman
Ce test nous permet d'effectuer un choix entre le modèle à effets fixes et le modèle à
effets aléatoires. La procédure du test passe par une estimation du modèle à effets fixes qu'on
fixe grâceà la commande: est store eq1 puis, on effectue une estimation du modèle à effets
aléatoires avant d'appliquer la commande même du test: hausman eq1.
Les résultats s'interpréteront comme suit:
• Si la pvalue associée au test est inférieure à 5%, on doit adopter le modèle à effets
fixes.
• Si par contre cette pvalue est supérieure à 5% on devra donc choisir le modèle à effets
aléatoires.
Le logiciel nous fournit les résultats suivants:
Test: Ho: difference in coefficients not systematic
chi2(3) = (b-B)'[(V_b-V_B)"'(-l)](b-B)
= 6.44
Prob>chi2 = 0.0919
·.Ces résultats nous montrent que prob>chi2 est supérieure à 5% donc nous allons
adopter le modèle à effets aléatoires et retenir l'estimateur des MCG.D'autant plus que le R2
between est supérieur au R2 within.
. Donc l'estimation du modèle à effets aléatoires nous donne les résultats suivants:
. xtreg tide lpib tpib tdetext tell txouv txalpha, re
Random-effects GLS regression
Group variable (i): pays
Number ofobs =
Number ofgroups =
165
7
Wald chi2(6)
Prob> chi2
R-sq: within = 0.4427
between = 0.8071
overall = 0.4337
Random effects u_i ~ Gaussian
corr(uj, X) = 0 (assumed)
Obs per group: min == 23
avg == 23.6
max = 24
138.58
0.0000
60
multicolinéarité et d'hétéroscédasticité. Nous procéderons à ces estimations grâce au logiciel
STATA.
3-2- Le test de spécification de Hausman
Ce test nous permet d'effectuer un choix entre le modèle à effets fixes et le modèle à
effets aléatoires. La procédure du test passe par une estimation du modèle à effets fixes qu'on
fixe grâceà la commande: est store eq1 puis, on effectue une estimation du modèle à effets
aléatoires avant d'appliquer la commande même du test: hausman eq1.
Les résultats s'interpréteront comme suit:
• Si la pvalue associée au test est inférieure à 5%, on doit adopter le modèle à effets
fixes.
• Si par contre cette pvalue est supérieure à 5% on devra donc choisir le modèle à effets
aléatoires.
Le logiciel nous fournit les résultats suivants:
Test: Ho: difference in coefficients not systematic
chi2(3) = (b-B)'[(V_b-V_B)"'(-l)](b-B)
= 6.44
Prob>chi2 = 0.0919
·.Ces résultats nous montrent que prob>chi2 est supérieure à 5% donc nous allons
adopter le modèle à effets aléatoires et retenir l'estimateur des MCG.D'autant plus que le R2
between est supérieur au R2 within.
. Donc l'estimation du modèle à effets aléatoires nous donne les résultats suivants:
. xtreg tide lpib tpib tdetext tell txouv txalpha, re
Random-effects GLS regression
Group variable (i): pays
Number ofobs =
Number ofgroups =
165
7
Wald chi2(6)
Prob> chi2
R-sq: within = 0.4427
between = 0.8071
overall = 0.4337
Random effects u_i ~ Gaussian
corr(uj, X) = 0 (assumed)
Obs per group: min == 23
avg == 23.6
max = 24
138.58
0.0000
60
LIDE Coef. Std. Err. Z P>lzl [95% Conf. Interval]
LPIB 1.408941 .3695932 3.81 0.000 .684552 2.133331
TPIB 1.0402701 .0885967 0.01 0.071 .0007099 1.1508644
LDETEXT -.4080823 1.4905407 -0.98 0.049 -4.453966 1.493881
TEL .314~518 .1401762 0.61 0.209 .189891 .3595005
TXOUV 1.026424 .3754824 2.73 0.006 .2904916 1.762356
TXALPHA .0303272 .0077677 3.90 0.000 .0151028 .0455516
CONS -3.6570884 15.8120702 -0.23 0.000 -34.64892 27.33323-
Sigma u 0
Sigma e 5.0417391
rho o (fraction of variance due to u_i)
Interprétation des résultats obtenus
Au regard des résultats obtenus, seuls le taux de croissance du PIB et le nombre de
téléphones par 1000 habitants ne sont pas statistiquement significatifs. Par contre toutes les
autres variables sont statistiquement significatives avec le signe attendu.
Le LPIB
La significativité de son coefficient montre que les flux des investissements directs
étrangers dans la zone UEMOA sont sensibles à l'évolution du PIB. La positivité de son signe
nous montre que la hausse du niveau du PIB a un effet positif sur les IDE de l'union. D'après
les résultats de notre régression, une hausse du PIB de 10% entraînera une augmentation des
IDE dans la zone de 14,1% à peu près. Si on accepte l'assertion selon laquelle le PIB est une
mesure de la taille du marché local, on pourrait conclure que ces flux d'IDE sont en partie
motivés par la recherche de marchés de consommation (<< market-seeking »). Et étant donné
que le PIB reflète aussi la capacité de production des entreprises locales, on peut aussi dire
que les investisseurs étrangers de la zone se soucient aussi de la capacité d'offre en biens et en
services de l'économie d'accueil. Ces biens pourraient être des produits entrants dans la
consommation intennédiaire de la production des entreprises étrangères; quant aux services, il
s'agit aussi bien des services en amont qu'en aval de la fonction de production.
61
)
LIDE Coef. Std. Err. Z P>lzl [95% Conf. Interval]
LPIB 1.408941 .3695932 3.81 0.000 .684552 2.133331
TPIB 1.0402701 .0885967 0.01 0.071 .0007099 1.1508644
LDETEXT -.4080823 1.4905407 -0.98 0.049 -4.453966 1.493881
TEL .314~518 .1401762 0.61 0.209 .189891 .3595005
TXOUV 1.026424 .3754824 2.73 0.006 .2904916 1.762356
TXALPHA .0303272 .0077677 3.90 0.000 .0151028 .0455516
CONS -3.6570884 15.8120702 -0.23 0.000 -34.64892 27.33323-
Sigma u 0
Sigma e 5.0417391
rho o (fraction of variance due to u_i)
Interprétation des résultats obtenus
Au regard des résultats obtenus, seuls le taux de croissance du PIB et le nombre de
téléphones par 1000 habitants ne sont pas statistiquement significatifs. Par contre toutes les
autres variables sont statistiquement significatives avec le signe attendu.
Le LPIB
La significativité de son coefficient montre que les flux des investissements directs
étrangers dans la zone UEMOA sont sensibles à l'évolution du PIB. La positivité de son signe
nous montre que la hausse du niveau du PIB a un effet positif sur les IDE de l'union. D'après
les résultats de notre régression, une hausse du PIB de 10% entraînera une augmentation des
IDE dans la zone de 14,1% à peu près. Si on accepte l'assertion selon laquelle le PIB est une
mesure de la taille du marché local, on pourrait conclure que ces flux d'IDE sont en partie
motivés par la recherche de marchés de consommation (<< market-seeking »). Et étant donné
que le PIB reflète aussi la capacité de production des entreprises locales, on peut aussi dire
que les investisseurs étrangers de la zone se soucient aussi de la capacité d'offre en biens et en
services de l'économie d'accueil. Ces biens pourraient être des produits entrants dans la
consommation intennédiaire de la production des entreprises étrangères; quant aux services, il
s'agit aussi bien des services en amont qu'en aval de la fonction de production.
61
)
L'encours totaL de La dette extérieure
Il agit négativement sur les IDE de la zone: une augmentation de la dette extérieure de
10% diminuerait les IDE entrants dans l'union de 4,08% à peu près. Ceci n'est pas très
surprenant dans la mesure où un poids excessif de la dette agit négativement sur l'économie
nationale. En effet, les paiements au titre du service de la dette pèsent lourdement sur
l'épargne intérieUre de la nation et constituent des fuites de capitaux. Par ricochet, le taux
d'investissement n'en est que plus faible et par conséquence, la croissance de l'économie,
pourrait du coût en être ralentie. Notons aussi que dans une situation d'un poids excessif de la
dette, l'état pourrait même être tenter de manipuler son système financier en vue de se
financer à un coût moindre. Une telle manipulation aboutirait indubitablement à un sous
développement du système financier. Ce qui affecterait profondément son efficacité et
favoriserait l'apparition d'un marché financier informel où les usuriers pourraient imposer
leurs taux d'intérêt l. Une telle éventualité pourrait rendre réticents les investisseurs étrangers
potentiels. Donc un pays pauvre2 lourdement endetté peut paraître moins attractif vis-à-vis des
IDE.
Le taux d'ouverture
Il agit significativement et positivement sur les IDE entrants dans la zone UEMOA.
Plusieurs études postérieures sur les déterminants des investissements directs étrangers
utilisent cet indicateur qui a donné des résultats satisfaisants. Notons que les vertus de
l'ouverture commerciale ont tout d'abord été magnifiées par les classiques avec des auteurs
tels que Adan Smith qui prônait le libre échange. L'ouverture commerciale d'un pays est un
facteur très important aux yeux des investisseurs étrangers dans la mesure où ils pourront en
cas de délocalisation bénéficier de la latitude d'exporter sans entrave, leur production en
fonction de la motivation de leur investissement ou bien importer d'autres pays, les produits
nécessaires à leur production. De plus une grande ouverture commerciale peut permettre à un
pays de mieux se faire connaître des hommes d'affaires. Une hausse de 10 points du taux
d'ouverture, entraînera une augmentation de 10,26% des IDE entrants dans la zone.
Letaux d'alphabétisation des adultes
Son coeff1cient, qui est la semi-élasticité desIDE par rapport au taux d'alphabétisation
des adultes, est comme attendu positif et très significatif statistiquement. Ceci veut dire
qu'une augmentation de 100 points du taux d'alphabétisation des adultes entraînerait une
1 Pour un développement plus poussé de la répression financière, se référer aux travaux de Mc Kinnon et Shaw (1973)
2Tous les pays de la zone UEMOA sont classés pays pauvres très endettés (pPTE) par le PNUD.
62
L'encours totaL de La dette extérieure
Il agit négativement sur les IDE de la zone: une augmentation de la dette extérieure de
10% diminuerait les IDE entrants dans l'union de 4,08% à peu près. Ceci n'est pas très
surprenant dans la mesure où un poids excessif de la dette agit négativement sur l'économie
nationale. En effet, les paiements au titre du service de la dette pèsent lourdement sur
l'épargne intérieUre de la nation et constituent des fuites de capitaux. Par ricochet, le taux
d'investissement n'en est que plus faible et par conséquence, la croissance de l'économie,
pourrait du coût en être ralentie. Notons aussi que dans une situation d'un poids excessif de la
dette, l'état pourrait même être tenter de manipuler son système financier en vue de se
financer à un coût moindre. Une telle manipulation aboutirait indubitablement à un sous
développement du système financier. Ce qui affecterait profondément son efficacité et
favoriserait l'apparition d'un marché financier informel où les usuriers pourraient imposer
leurs taux d'intérêt l. Une telle éventualité pourrait rendre réticents les investisseurs étrangers
potentiels. Donc un pays pauvre2 lourdement endetté peut paraître moins attractif vis-à-vis des
IDE.
Le taux d'ouverture
Il agit significativement et positivement sur les IDE entrants dans la zone UEMOA.
Plusieurs études postérieures sur les déterminants des investissements directs étrangers
utilisent cet indicateur qui a donné des résultats satisfaisants. Notons que les vertus de
l'ouverture commerciale ont tout d'abord été magnifiées par les classiques avec des auteurs
tels que Adan Smith qui prônait le libre échange. L'ouverture commerciale d'un pays est un
facteur très important aux yeux des investisseurs étrangers dans la mesure où ils pourront en
cas de délocalisation bénéficier de la latitude d'exporter sans entrave, leur production en
fonction de la motivation de leur investissement ou bien importer d'autres pays, les produits
nécessaires à leur production. De plus une grande ouverture commerciale peut permettre à un
pays de mieux se faire connaître des hommes d'affaires. Une hausse de 10 points du taux
d'ouverture, entraînera une augmentation de 10,26% des IDE entrants dans la zone.
Letaux d'alphabétisation des adultes
Son coeff1cient, qui est la semi-élasticité desIDE par rapport au taux d'alphabétisation
des adultes, est comme attendu positif et très significatif statistiquement. Ceci veut dire
qu'une augmentation de 100 points du taux d'alphabétisation des adultes entraînerait une
1 Pour un développement plus poussé de la répression financière, se référer aux travaux de Mc Kinnon et Shaw (1973)
2Tous les pays de la zone UEMOA sont classés pays pauvres très endettés (pPTE) par le PNUD.
62
hausse de 3,03% des IDE entrants dans la zone. Cela signifie que les investisseurs étrangers
sont assez sensibles au niveau d'instruction de la population en âge de travailler. En effet, un
bon niveau d'instruction de cette frange de la population améliorerait considérablement sa
productivité marginale et réduirait les éventuels coûts de formation de la main d'oeuvre
auxquels les investisseurs étrangers pourraient être confrontés.
3-3~ le test de normalité des erreurs
Le test se fait sous l~s hypothèses suivantes:
• HO: les erreurs suivent une loi nonnale.
• Hl: les erreurs ne suivent pas de loi normale.
L'hypothèse de normali~é des erreurs sera acceptée sera acceptée si la pvalue associée au
test est supérieure à 5%. Le processus du test est le suivant: on regresse d'abord le modèle à
effets aléatoires puis on récupère le résidu en saisissant la commande: predict residu, e et
après on passe au test proprement dit: sktest residu.
Le logiciel nous donne les résultats suivants:
sktest residu
SkewnesslKilrtosis tests for Normality
Variable Pr(Skewness) Pr(Kurtosis) adj chi2(2) Prob>chi2
residu .. 0.754 0.000 33.85 0.0745
interprétation
On aprob>chi2 qui est supérieure à 5%, donc on accepte l'hypothèse nulle HO; les
erreurs du modèle à effets aléatoires suivent une loi nonnale.
3-4- le test de spécification de Ramsey
Ce test nécessite une procédure plus longue qui passe par sept étapes sous les hypothèses
suivantes:
• HO: le modèle est bien spécifié.
• Hl: le modèle est mal spécifié.
L'interprétation des résultats se fait aussi à partir de la pvalue. Si cette dernière est
supérieure à 5%, on accepte l'hypothèse nulle HO d'une bonne spécification du modèle, sinon
on considérera que le modèle a été mal spécifié.
63
hausse de 3,03% des IDE entrants dans la zone. Cela signifie que les investisseurs étrangers
sont assez sensibles au niveau d'instruction de la population en âge de travailler. En effet, un
bon niveau d'instruction de cette frange de la population améliorerait considérablement sa
productivité marginale et réduirait les éventuels coûts de formation de la main d'oeuvre
auxquels les investisseurs étrangers pourraient être confrontés.
3-3~ le test de normalité des erreurs
Le test se fait sous l~s hypothèses suivantes:
• HO: les erreurs suivent une loi nonnale.
• Hl: les erreurs ne suivent pas de loi normale.
L'hypothèse de normali~é des erreurs sera acceptée sera acceptée si la pvalue associée au
test est supérieure à 5%. Le processus du test est le suivant: on regresse d'abord le modèle à
effets aléatoires puis on récupère le résidu en saisissant la commande: predict residu, e et
après on passe au test proprement dit: sktest residu.
Le logiciel nous donne les résultats suivants:
sktest residu
SkewnesslKilrtosis tests for Normality
Variable Pr(Skewness) Pr(Kurtosis) adj chi2(2) Prob>chi2
residu .. 0.754 0.000 33.85 0.0745
interprétation
On aprob>chi2 qui est supérieure à 5%, donc on accepte l'hypothèse nulle HO; les
erreurs du modèle à effets aléatoires suivent une loi nonnale.
3-4- le test de spécification de Ramsey
Ce test nécessite une procédure plus longue qui passe par sept étapes sous les hypothèses
suivantes:
• HO: le modèle est bien spécifié.
• Hl: le modèle est mal spécifié.
L'interprétation des résultats se fait aussi à partir de la pvalue. Si cette dernière est
supérieure à 5%, on accepte l'hypothèse nulle HO d'une bonne spécification du modèle, sinon
on considérera que le modèle a été mal spécifié.
63
Suite à notre régression, le logiciel nous a fourni les résultats suivants;
chi2( 1)
Prob> chi2
0.30
0.5853
Interprétation
Les résultats obtenus nous montrent que la prob>chi2 est supérieure à 5% donc on
peut accepter l'hyp~thèse nulle HO d'une bonne spécification de notre modèle à effets
aléatoires.
3-5- le test de stabilité de Chow
Le test de stabilité de Chow nous permet de voir si les coefficients de notre modèle sont
stables durant le temps. Il se fait sous les hypothèses suivantes:
• HO; modèle stable.
• Hl: modèle instable.
Si la pvalue associée au test est supérieure à 5%, on accepte l'hypothèse HO d'une stabilité
de notre modèle.
Le test effectué sur notre modèle à partir du logiciel Stata (on a choisi comme année de
rupture 1994\ nous donne les résultats suivants:
.• Statistique de Chow : 89224787
• display F(2, n - 2*2, stat) = 1
•. prob>chi2= 0.000
Interprétation :
On voit ici que la pvalue associée à notre test est inférieure à 5%, donc on rejette
l'hypothèse HO. Notre modèle à effets aléatoires est instable et la période de rupture est
l'année de la dévaluation du franc CFA (1994).
3-6:- estimation du modèle sur la période post dévaluation
Etant donné que les pays de la zone ont connu une dévaluation du franc CFA à partir
de 1994, nous avons jugé intéressant de ramener nos estimations uniquement à la période post
dévaluation afin de voir si cette mesure de politique économique a eu un impact quelconque
sur les flux entrants d'IDE de la zone.
Après avoir procédé au test de Breusch et Pagan (la prob>chi= 0,2630) nous avons
conclue à une présence d'effets aléatoires. Le test de spécification de Hausman nous a aussi
1 Ce choix est motivé par le fait que 1994 est l'année de la dévaluation du franc CfA.
64
Suite à notre régression, le logiciel nous a fourni les résultats suivants;
chi2( 1)
Prob> chi2
0.30
0.5853
Interprétation
Les résultats obtenus nous montrent que la prob>chi2 est supérieure à 5% donc on
peut accepter l'hyp~thèse nulle HO d'une bonne spécification de notre modèle à effets
aléatoires.
3-5- le test de stabilité de Chow
Le test de stabilité de Chow nous permet de voir si les coefficients de notre modèle sont
stables durant le temps. Il se fait sous les hypothèses suivantes:
• HO; modèle stable.
• Hl: modèle instable.
Si la pvalue associée au test est supérieure à 5%, on accepte l'hypothèse HO d'une stabilité
de notre modèle.
Le test effectué sur notre modèle à partir du logiciel Stata (on a choisi comme année de
rupture 1994\ nous donne les résultats suivants:
.• Statistique de Chow : 89224787
• display F(2, n - 2*2, stat) = 1
•. prob>chi2= 0.000
Interprétation :
On voit ici que la pvalue associée à notre test est inférieure à 5%, donc on rejette
l'hypothèse HO. Notre modèle à effets aléatoires est instable et la période de rupture est
l'année de la dévaluation du franc CFA (1994).
3-6:- estimation du modèle sur la période post dévaluation
Etant donné que les pays de la zone ont connu une dévaluation du franc CFA à partir
de 1994, nous avons jugé intéressant de ramener nos estimations uniquement à la période post
dévaluation afin de voir si cette mesure de politique économique a eu un impact quelconque
sur les flux entrants d'IDE de la zone.
Après avoir procédé au test de Breusch et Pagan (la prob>chi= 0,2630) nous avons
conclue à une présence d'effets aléatoires. Le test de spécification de Hausman nous a aussi
1 Ce choix est motivé par le fait que 1994 est l'année de la dévaluation du franc CfA.
64
montré que c'est le modèle à effets aléatoires qui est le plus pertinent car la pvalue associée au
test est supérieure à 5%.
En n'utilisant dans nos estimations que les variables significatives dans les estimations
portant sur la période totale, on obtient les résultats suivants:
. xtreg lide lpib Idetext txouv if ann_es>=1994, re
Random-effects GL,S regression
Group variable (i): pays
R-sq: within = 0.2896
Between = 0.7515
overall = 0.5872
Random effects u i ~ Gaussian
Number of obs 49
Number of groups = 7
Obs per group: min = 2
avg = 7.0
max = 10
Wald chi2(3) 34.72
corr(u i, X) = 0 (assumed) Prob> chi2 0.0000
LIDE Coef. Std.Err. Z P>lzl [95% Conf. Interval]
LPIB 1.335366 .4454976 3.00 0.003 .4622067 2.208525
LDETEXT·· -.4685101 .4219497 -1.11 0.267 -1.295516 .3584961
TXOUV 1.286953 .4427485 2.91 0.004 .4191819 2.154724
TXALPHA .0076513 .0053877 1.42 0.156 -.0029084 .018211
CONS .8277351 2.051252 0.40 0.687 -3.192646 4.848116-Sigma u .14022238
Sigma e .12325722
rho .28288619 (fraction of variance due to u i)
Interprétation
On voit donc que si on ramène nos estimations sur la période post-dévaluation, seuls,
les coefficients du logarithme népérien du PIB et du taux d'ouverture sont significatifs. Ceci
pourrait s'expliquer parles effets qu'a eu la dévaluation sur les économies de la zone à savoir
la relance de l'activité économique et une meilleure ouverture commerciale à travers
l'amélioration de la compétitivité des produits d'exportation des pays de la zone alors que les
importations n'ont pas pour autant baissé.
65
montré que c'est le modèle à effets aléatoires qui est le plus pertinent car la pvalue associée au
test est supérieure à 5%.
En n'utilisant dans nos estimations que les variables significatives dans les estimations
portant sur la période totale, on obtient les résultats suivants:
. xtreg lide lpib Idetext txouv if ann_es>=1994, re
Random-effects GL,S regression
Group variable (i): pays
R-sq: within = 0.2896
Between = 0.7515
overall = 0.5872
Random effects u i ~ Gaussian
Number of obs 49
Number of groups = 7
Obs per group: min = 2
avg = 7.0
max = 10
Wald chi2(3) 34.72
corr(u i, X) = 0 (assumed) Prob> chi2 0.0000
LIDE Coef. Std.Err. Z P>lzl [95% Conf. Interval]
LPIB 1.335366 .4454976 3.00 0.003 .4622067 2.208525
LDETEXT·· -.4685101 .4219497 -1.11 0.267 -1.295516 .3584961
TXOUV 1.286953 .4427485 2.91 0.004 .4191819 2.154724
TXALPHA .0076513 .0053877 1.42 0.156 -.0029084 .018211
CONS .8277351 2.051252 0.40 0.687 -3.192646 4.848116-Sigma u .14022238
Sigma e .12325722
rho .28288619 (fraction of variance due to u i)
Interprétation
On voit donc que si on ramène nos estimations sur la période post-dévaluation, seuls,
les coefficients du logarithme népérien du PIB et du taux d'ouverture sont significatifs. Ceci
pourrait s'expliquer parles effets qu'a eu la dévaluation sur les économies de la zone à savoir
la relance de l'activité économique et une meilleure ouverture commerciale à travers
l'amélioration de la compétitivité des produits d'exportation des pays de la zone alors que les
importations n'ont pas pour autant baissé.
65
4- Les recommandations de politiques économiques
Les années récentes ont été marquées par l'importance croissante des flux
d'investissements directs à l'étranger (IDE) dans l'économie mondiale. Ce phénomène qui
constitue un élément majeur de la globalisation de l'économie, est aujourd'hui considéré
comme une source de financement stable dela croissance pouvant entraîner des transferts de
compétences et de technologies. C'est potirquoidans notre étude, nous nous sommes
intéressés aux éléme?ts pouvant influencer les entrées d'IDE dans la zone UEMüA.
Nos recommandations de politiques économiques seront essentiellement axées autour de
quelques points qui sont en rapport avec les variables significatives de nos estimations.
4-1- L'amélioration de la production
Cette recommandation vise d'abord à promouvoir le niveau de l'offre dans les pays de
l'union. En effet, les investisseurs étrangers de la zone sont sensibles au volume de la
production qui est une mesure de la taille du marché car elle détermine le niveau du revenu.
Une telle mesure de politique économique ne saurait se réaliser sans une augmentation du
niveau de l'investissement. Cependant, dans l'UEMüA,lestaux d'investissement restent
encore trop faibles par rapport aux pays de l'Asiedu sud-est où ces taux atteignent plus de
37%. L'amélioration du niveau de l'investissement pourrait être tributaire d'une hausse du.. .
niveau de l'épargne intérieure (surtout privée). Une bonne rémunération de l'épargne à travers
des taux d'intérêt créditeurs élevés encouragerait les particuliers à effectuer des dépôts auprès
des institutions financières qui pourront ainsi allouer davantage de crédits à un coût plus
faible. L'avantage de passer par les intermédiaires fmanciers est qu'ils sont mieux qualifiés à
orienter les capitaux vers des secteurs plus productifs donc porteurs d'une bonne croissance
économique.
Les PME doivent aussi être placées au coeur des stratégies. C'est par elles que se
construit un tissu industriel intégré, dont l'absence pourrait compromettre toute tentative
d'amélioration à court terme de la compétitivité des pays. Elles sont un maillon clé d'une
grappe compétitive potentielle et semblent pouvoir s'inscrire dans un processus de
globalisation1, Les PME offrent, en outre, à 1<;1 fois des débouchés pour les diplômés du pays2
et des possibilités de modernisation technologique, quand toutefois certaines conditions sont
réunies comme le capital humain de l'entrepreneur. El1~s semblent adaptées au contexte
1 Cf. notamment le modèle de « spécialisation souple» de Piore et Sabel
2 Le développement des PME est souvent considéré comme un moyen d'obtenir une croissance industrielle à forteintensité d'emploi.
66
4- Les recommandations de politiques économiques
Les années récentes ont été marquées par l'importance croissante des flux
d'investissements directs à l'étranger (IDE) dans l'économie mondiale. Ce phénomène qui
constitue un élément majeur de la globalisation de l'économie, est aujourd'hui considéré
comme une source de financement stable dela croissance pouvant entraîner des transferts de
compétences et de technologies. C'est potirquoidans notre étude, nous nous sommes
intéressés aux éléme?ts pouvant influencer les entrées d'IDE dans la zone UEMüA.
Nos recommandations de politiques économiques seront essentiellement axées autour de
quelques points qui sont en rapport avec les variables significatives de nos estimations.
4-1- L'amélioration de la production
Cette recommandation vise d'abord à promouvoir le niveau de l'offre dans les pays de
l'union. En effet, les investisseurs étrangers de la zone sont sensibles au volume de la
production qui est une mesure de la taille du marché car elle détermine le niveau du revenu.
Une telle mesure de politique économique ne saurait se réaliser sans une augmentation du
niveau de l'investissement. Cependant, dans l'UEMüA,lestaux d'investissement restent
encore trop faibles par rapport aux pays de l'Asiedu sud-est où ces taux atteignent plus de
37%. L'amélioration du niveau de l'investissement pourrait être tributaire d'une hausse du.. .
niveau de l'épargne intérieure (surtout privée). Une bonne rémunération de l'épargne à travers
des taux d'intérêt créditeurs élevés encouragerait les particuliers à effectuer des dépôts auprès
des institutions financières qui pourront ainsi allouer davantage de crédits à un coût plus
faible. L'avantage de passer par les intermédiaires fmanciers est qu'ils sont mieux qualifiés à
orienter les capitaux vers des secteurs plus productifs donc porteurs d'une bonne croissance
économique.
Les PME doivent aussi être placées au coeur des stratégies. C'est par elles que se
construit un tissu industriel intégré, dont l'absence pourrait compromettre toute tentative
d'amélioration à court terme de la compétitivité des pays. Elles sont un maillon clé d'une
grappe compétitive potentielle et semblent pouvoir s'inscrire dans un processus de
globalisation1, Les PME offrent, en outre, à 1<;1 fois des débouchés pour les diplômés du pays2
et des possibilités de modernisation technologique, quand toutefois certaines conditions sont
réunies comme le capital humain de l'entrepreneur. El1~s semblent adaptées au contexte
1 Cf. notamment le modèle de « spécialisation souple» de Piore et Sabel
2 Le développement des PME est souvent considéré comme un moyen d'obtenir une croissance industrielle à forteintensité d'emploi.
66
africain du fait du peu d'investissements qu'elles requièrent. Le développement de l'industrie
dans le cadre africain devrait ainsi passer par un soutien à la création et au développement des
petites entreprises. Il reste que les entreprises existant actuellement en Afrique sont en grande
majorité des micro-entreprises, fonctiormant souvent dans l'espace « informel» et sans capital
humain suffisant. Les nombreuses contraintes auxquelles ces micro-entreprises doivent faire
fàce ne peuvent être levées par de simples injections de capital. Enfin, certaines micro
entreprises, dirigée~ par des entrepreneurs dotés de capital humain, ayant acquis de
l'expérience et produisant dans des secteurs « porteurs », sont susceptibles de se développer si
un appui vient lever un ou plusieurs obstacles à leur croissance. Les politiques d'appui aux
micro-entreprises doivent être adaptées aux objectifs et aux capacités des micro
entrepreneurs. Les politiques de micro-crédit semblent répondre aux besoins de ces catégories
de micro-entreprises (besoin de trésorerie, de petit matériel), et seraient d'autant plus efficaces
qu'elles s'accompagneraient d'appui à la gestion de l'entreprise. En revanche, les micro
entreprises dynamiques ont besoin de crédits plus importants, difficiles à mobiliser dans le
contexte d'économies en développement. Des avancées sont nécessaires dans ce domaine. Le
soutien au développement des entreprises rurales non agricoles est une voie intéressante,
illustrée par le modèle d'industrialisation des campagnes. Le développement des campagnes
petit passer par la création d'autres emplois qui ne sont pas liés à l'activité agricole. Car étant
donné les conditions climatiques, la nature des sols et des cultures en Afrique, il est peu
probable qu'on y assiste aux augmentations massives de productivité observées dans le
domaine agricole en Asie. D'où l'intérêt de développer une industrie « rurale ». Quand la
production agricole s'accroît, il peut en résulter une demande de biens de consommation
industriels et d'intrants agricoles. L'augmentation des récoltes peut stimuler de nouveaux
investissements dans les activités de transformation agricole et de commerce rural l.
Parallèlement, les politiques de promotion de l'exportation peuvent donner des
résultats certains. Ces politiques viendront en appui notamment à la création de zones
franches pour l'industrie d'exportation, par la ristourne des droits d'entrée et l'entrée en
franchise des produits intermédiaires importés, et la fabrication sous contrôle de douane. Ces
mesures permettent théoriquement aux exportateurs d'avoir accès à des biens de production
importés aux prix mondiaux (l'industrie manufacturière des pays africains dépendant
1 F. Ellis, Household strategies and rurallivelihood diversification, Journal of Development Studies, 1998.
67
africain du fait du peu d'investissements qu'elles requièrent. Le développement de l'industrie
dans le cadre africain devrait ainsi passer par un soutien à la création et au développement des
petites entreprises. Il reste que les entreprises existant actuellement en Afrique sont en grande
majorité des micro-entreprises, fonctiormant souvent dans l'espace « informel» et sans capital
humain suffisant. Les nombreuses contraintes auxquelles ces micro-entreprises doivent faire
fàce ne peuvent être levées par de simples injections de capital. Enfin, certaines micro
entreprises, dirigée~ par des entrepreneurs dotés de capital humain, ayant acquis de
l'expérience et produisant dans des secteurs « porteurs », sont susceptibles de se développer si
un. appui vient lever un ou plusieurs obstacles à leur croissance. Les politiques d'appui aux
micro-entreprises doivent être adaptées aux objectifs et aux capacités des micro
entrepreneurs. Les politiques de micro-crédit semblent répondre aux besoins de ces catégories
de micro-entreprises (besoin de trésorerie, de petit matériel), et seraient d'autant plus efficaces
qu'elles s'accompagneraient d'appui à la gestion de l'entreprise. En revanche, les micro
entreprises dynamiques ont besoin de crédits plus importants, difficiles à mobiliser dans le
contexte d'économies en développement. Des avancées sont nécessaires dans ce domaine. Le
soutien au développement des entreprises rurales non agricoles est une voie intéressante,
illustrée par le modèle d'industrialisation des campagnes. Le développement des campagnes
petit passer par la création d'autres emplois qui ne sont pas liés à l'activité agricole. Car étant
donné les conditions climatiques, la nature des sols et des cultures en Afrique, il est peu
probable qu'on y assiste aux augmentations massives de productivité observées dans le
domaine agricole en Asie. D'où l'intérêt de développer une industrie « rurale ». Quand la
production agricole s'accroît, il peut en résulter une demande de biens de consommation
industriels et d'intrants agricoles. L'augmentation des récoltes peut stimuler de nouveaux
investissements dans les activités de transformation agricole et de commerce rural l.
Parallèlement, les politiques de promotion de l'exportation peuvent donner des
résultats certains. Ces politiques viendront en appui notamment à la création de zones
franches pour l'industrie d'exportation, par la ristourne des droits d'entrée et l'entrée en
franchise des produits intermédiaires importés, et la fabrication sous contrôle de douane. Ces
mesures permettent théoriquement aux exportateurs d'avoir accès à des biens de production
importés aux prix mondiaux (l'industrie manufacturière des pays africains dépendant
1 F. Ellis, Household strategies and rurallivelihood diversification, Journal of Development Studies, 1998.
67
fortement des importations d'équipement, des pièces de rechange et de nombreuses matières
premières). Si elles sont administrées de façon rationnelle, les zones franches peuvent faire
démarrer l'IDE dans l'industrie manufacturière d'exportation, comme le montre l'exemple de
l'île Maurice.
Une amélioration du nIveau de la production au sein de l'union ne saurait aussi
s'effectuer sans une prise en compte des avantages comparatifs des pays-membres. En effet,
une spécialisation des pays basés sur leurs avantages comparatifs améliorerait
considérablement la production dans la mesure où les facteurs de production seront orientés
vers les domaines où ils sont plus productifs. Et ceci permettrait aussi de diversifier
considérablement la production de l'union et pourrait favoriser une meilleure circulation des
facteurs de production et des marchandises au sein même de l'union. D'autre part, une
meilleure mobilité des facteurs au sein de l'union favoriserait aussI des échanges de
compétences à travers les extemalités du « leaming by doing ».
Si les politiques et programmes de soutien au développement du secteur privé, ne sont
plus à l'ordre du jour, il faudrait aussi instituer des programmes de «mise à niveau du tissu
productif» qui pourraient prendre en compte les mesures suivantes:
a Amélioration du «climat des affaires», qui est déterminant dans l'incitation à
investir. Ceci passe par des éléments tels que l'amélioration des ressources
humaines, y compris les habitudes et disciplines de travail et les relations
sociales dans la production, des ressources physiques, des ressources en
capital, et de l'infrastructure, y compris le degré de socialisation des coûts de
la santé, le degré de divulgation et de vulgarisation de l'information, la densité
des infrastructures de transport et de communication et tous les éléments qui
déterminent la qualité de la vie, ainsi que l'attrait d'un pays en·tant que lieu où
vivre et travailler. Souvent, ils ne sont pas dévolus a priori à un pays, il faut les
créer.
a Amélioration de la demande intérieure par une politique de soutien du revenu
des ménages. Par son effet sur les économies d'échelle, elle a un intérêt
statique. Mais l'essentiel de son influence est d'ordre dynamique. Cette
influence passe par trois canaux: la nature des besoins des consommateurs en
interne (la composition de la demande domestique est à la base de l'avantage
concurrentiel des nations, avec éventuellement un effet d'anticipation des
68
fortement des importations d'équipement, des pièces de rechange et de nombreuses matières
premières). Si elles sont administrées de façon rationnelle, les zones franches peuvent faire
démarrer l'IDE dans l'industrie manufacturière d'exportation, comme le montre l'exemple de
l'île Maurice.
Une amélioration du nIveau de la production au sein de l'union ne saurait aussi
s'effectuer sans une prise en compte des avantages comparatifs des pays-membres. En effet,
une spécialisation des pays basés sur leurs avantages comparatifs améliorerait
considérablement la production dans la mesure où les facteurs de production seront orientés
vers les domaines où ils sont plus productifs. Et ceci permettrait aussi de diversifier
considérablement la production de l'union et pourrait favoriser une meilleure circulation des
facteurs de production et des marchandises au sein même de l'union. D'autre part, une
meilleure mobilité des facteurs au sein de l'union favoriserait aussI des échanges de
compétences à travers les extemalités du « leaming by doing ».
Si les politiques et programmes de soutien au développement du secteur privé, ne sont
plus à l'ordre du jour, il faudrait aussi instituer des programmes de «mise à niveau du tissu
productif» qui pourraient prendre en compte les mesures suivantes:
a Amélioration du «climat des affaires», qui est déterminant dans l'incitation à
investir. Ceci passe par des éléments tels que l'amélioration des ressources
humaines, y compris les habitudes et disciplines de travail et les relations
sociales dans la production, des ressources physiques, des ressources en
capital, et de l'infrastructure, y compris le degré de socialisation des coûts de
la santé, le degré de divulgation et de vulgarisation de l'information, la densité
des infrastructures de transport et de communication et tous les éléments qui
déterminent la qualité de la vie, ainsi que l'attrait d'un pays en·tant que lieu où
vivre et travailler. Souvent, ils ne sont pas dévolus a priori à un pays, il faut les
créer.
a Amélioration de la demande intérieure par une politique de soutien du revenu
des ménages. Par son effet sur les économies d'échelle, elle a un intérêt
statique. Mais l'essentiel de son influence est d'ordre dynamique. Cette
influence passe par trois canaux: la nature des besoins des consommateurs en
interne (la composition de la demande domestique est à la base de l'avantage
concurrentiel des nations, avec éventuellement un effet d'anticipation des
68
besoins internationaux l), le volume et le type de croissance (la demande
interne peut conforter un avantage concurrentiel national au travers de son
volume et de son mode de croissance), et les mécanismes par lesquels les
préférences domestiques sont transférées aux marchés étrangers.
o mettre l'accent sur le développement des industries am_ont et apparentées: leur
présence dans un pays donné conduit fréquenunent à l'apparition de nouvelles
industries compétitives.
o La structure et la rivalité des entreprises : La nature de la concurrence
domestique joue un rôle déterminant sur les performances des secteurs et des
entreprises. Elle détermine la structure d'une industrie. Ces structures,
longtemps décrites uniquement par leur degré de concentration (secteur proche
du modèle de la concurrence pure et parfaite, ou plutôt proche du monopole),
sont, depuis l'apparition de la théorie des marchés contestables, analysées en
termes de concurrence potentielle (appréciée par les possibilités d'entrer et de
sortir d'une industrie). 2
La restructuration des systèmes de production de l'UEMüA devra pour être efficace
Sy faire d'abord au niveau sectoriel en vue d'une meilleure prise en compte des intérêts des
populations ·lesplus vulnérables. En effet, les réformes entreprises au niveau
macroéconomique avec les programmes d'ajustement structurel n'ont pas suffit à donner des
résultats satisfaisants. Pour Porter (2004), les réformes macroéconomiques accomplies avec
succès dans certains pays ne sont pas suffisantes; elles créent une sorte d'illusion de progrès
économique. Selon le même auteur, la véritable richesse proviendrait des réformes
microéconomiques, car de celles-ci dépendrait l'amélioration de la compétitivité et donc de la
réussite des accords de libre échange.
4-2- L'allègement de la dette extérieure
Cette recommandation de politique économique relève moms du pOUVOir des
gouvernements des pays-membres de l'UEMüA que de celui des bailleurs de fonds. En effet,
1 La théorie du « cycle du produit» de Vernon est à ce titre très intéressante, expliquant l'avance des Etats-Unis
dans de nombreux produits de haute technologie grâce à une demande intérieure précoce.
2 Un marché est considéré comme contestable lorsqu'il n'y a aucune barrière à sa pénétration, ni à sa sortie. Ainsi,les entrants potentiels et les fIrmes en place bénéficient des mêmes conditions de coût et de prix (prix quirésulterait d'une situation de CPP). cf La nouvelle économie industrielle: Baumol, Panzar, Willig (1982).
69
besoins internationaux l), le volume et le type de croissance (la demande
interne peut conforter un avantage concurrentiel national au travers de son
volume et de son mode de croissance), et les mécanismes par lesquels les
préférences domestiques sont transférées aux marchés étrangers.
o mettre l'accent sur le développement des industries am_ont et apparentées: leur
présence dans un pays donné conduit fréquenunent à l'apparition de nouvelles
industries compétitives.
o La structure et la rivalité des entreprises : La nature de la concurrence
domestique joue un rôle déterminant sur les performances des secteurs et des
entreprises. Elle détermine la structure d'une industrie. Ces structures,
longtemps décrites uniquement par leur degré de concentration (secteur proche
du modèle de la concurrence pure et parfaite, ou plutôt proche du monopole),
sont, depuis l'apparition de la théorie des marchés contestables, analysées en
termes de concurrence potentielle (appréciée par les possibilités d'entrer et de
sortir d'une industrie). 2
La restructuration des systèmes de production de l'UEMüA devra pour être efficace
Sy faire d'abord au niveau sectoriel en vue d'une meilleure prise en compte des intérêts des
populations ·lesplus vulnérables. En effet, les réformes entreprises au niveau
macroéconomique avec les programmes d'ajustement structurel n'ont pas suffit à donner des
résultats satisfaisants. Pour Porter (2004), les réformes macroéconomiques accomplies avec
succès dans certains pays ne sont pas suffisantes; elles créent une sorte d'illusion de progrès
économique. Selon le même auteur, la véritable richesse proviendrait des réformes
microéconomiques, car de celles-ci dépendrait l'amélioration de la compétitivité et donc de la
réussite des accords de libre échange.
4-2- L'allègement de la dette extérieure
Cette recommandation de politique économique relève moms du pOUVOir des
gouvernements des pays-membres de l'UEMüA que de celui des bailleurs de fonds. En effet,
1 La théorie du « cycle du produit» de Vernon est à ce titre très intéressante, expliquant l'avance des Etats-Unis
dans de nombreux produits de haute technologie grâce à une demande intérieure précoce.
2 Un marché est considéré comme contestable lorsqu'il n'y a aucune barrière à sa pénétration, ni à sa sortie. Ainsi,les entrants potentiels et les fIrmes en place bénéficient des mêmes conditions de coût et de prix (prix quirésulterait d'une situation de CPP). cf La nouvelle économie industrielle: Baumol, Panzar, Willig (1982).
69
ces derniers gardent la latitude d'effacer ou de maintenir la dette des pays pauvres.
Aujourd'hui la plupart des économistes s'accordent pour dire que la dette ~t son service
constituent un véritable fardeau pour les pays en développement. C'est pourquoi beaucoup
d'initiatives ont été entreprises à travers le monde en vue de militer pour la suppression sans
condition de la dette mais les réalisations en ce sens restent encore timides. Cependant, la
responsabilité des différents gouvernements est engagée pour une meilleure gestion des
dépenses publiques ~t de la dette. En effet, tout le monde sait que la hausse vertigineuse de la
dette des pays africains à partir de la fin des années 1970 est essentiellement due à une
mauvaise gestion des dépenses de l'état et aux détournements des deniers publics par des
hauts fonctionnaires tout cela combiné à une mauvaise conjoncture économique mondiale. Le
défi principal à relever aujourd'hui par les dirigeants africains et particulièrement ceux des
pays-membres de l'UEMOA est celui de la bonne gouvernance et de la transparence (lutte
contre la corruption et les détournements) dans la gestion des deniers publics gage de la
démocratie et de la stabilité économique et sociale. Dans ce cadre le rôle principal que doit
jouer l'Etat est un rôle de stabilisateur, d'accompagnateur et de fournisseur de biens publics
purs. Ceci devra passer par un allègement total des charges de l'Etat à travers une
privatisation complète des secteurs public et parapublic susceptibles d'être gérés par des
particuliers. Ainsi l'Etat aura triplement à y gagner:
• Grâce au développement poussé du secteur privé à travers la privatisation, l'assiette
. fiscale de l'Etat va s'en élargir et du coup, les recettes fiscales vont augmenter. Ce qui
va améliorer la santé financière de l'Etat et diminuer sa dépendance vis-à-vis de
l'extérieur ;
• A travers la privatisation, l'Etat pourra s'alléger des subventions qu'il était obligé
d'allouer à des entreprises publiques et parapubliques inefficaces et qui étaient
menacées de faillite à cause de la mauvaise gestion dont elles étaient victimes. Et ces
dernières, en passant du secteur public au secteur privé seront tenues d'améliorer leur
compétitivité pour pouvoir survivre dans le marché;
• Le passage à une économie de marché permettra à l'Etat d'orienter ses dépenses vers
des secteurs prioritaires (tels que la santé, l'éducation, les transports etc.) dont le
développement pourra améliorer l'activité économique nationale.
. Cependant, notons que de telles mesures nécessitent un renforcement des institutions et un
engagement total de leur part avec l'assistance des institutions de Bretton Woods.
Un allègement de la dette des pays-membres de l'union à travers l'iIÙtiative pour les pays
pauvres très endettés serait salvateur dans la mesure où il permettrait de diminuer les charges
70
ces derniers gardent la latitude d'effacer ou de maintenir la dette des pays pauvres.
Aujourd'hui la plupart des économistes s'accordent pour dire que la dette ~t son service
constituent un véritable fardeau pour les pays en développement. C'est pourquoi beaucoup
d'initiatives ont été entreprises à travers le monde en vue de militer pour la suppression sans
condition de la dette mais les réalisations en ce sens restent encore timides. Cependant, la
responsabilité des différents gouvernements est engagée pour une meilleure gestion des
dépenses publiques ~t de la dette. En effet, tout le monde sait que la hausse vertigineuse de la
dette des pays africains à partir de la fin des années 1970 est essentiellement due à une
mauvaise gestion des dépenses de l'état et aux détournements des deniers publics par des
hauts fonctionnaires tout cela combiné à une mauvaise conjoncture économique mondiale. Le
défi principal à relever aujourd'hui par les dirigeants africains et particulièrement ceux des
pays-membres de l'UEMOA est celui de la bonne gouvernance et de la transparence (lutte
contre la corruption et les détournements) dans la gestion des deniers publics gage de la
démocratie et de la stabilité économique et sociale. Dans ce cadre le rôle principal que doit
jouer l'Etat est un rôle de stabilisateur, d'accompagnateur et de fournisseur de biens publics
purs. Ceci devra passer par un allègement total des charges de l'Etat à travers une
privatisation complète des secteurs public et parapublic susceptibles d'être gérés par des
particuliers. Ainsi l'Etat aura triplement à y gagner:
• Grâce au développement poussé du secteur privé à travers la privatisation, l'assiette
. fiscale de l'Etat va s'en élargir et du coup, les recettes fiscales vont augmenter. Ce qui
va améliorer la santé financière de l'Etat et diminuer sa dépendance vis-à-vis de
l'extérieur ;
• A travers la privatisation, l'Etat pourra s'alléger des subventions qu'il était obligé
d'allouer à des entreprises publiques et parapubliques inefficaces et qui étaient
menacées de faillite à cause de la mauvaise gestion dont elles étaient victimes. Et ces
dernières, en passant du secteur public au secteur privé seront tenues d'améliorer leur
compétitivité pour pouvoir survivre dans le marché;
• Le passage à une économie de marché permettra à l'Etat d'orienter ses dépenses vers
des secteurs prioritaires (tels que la santé, l'éducation, les transports etc.) dont le
développement pourra améliorer l'activité économique nationale.
. Cependant, notons que de telles mesures nécessitent un renforcement des institutions et un
engagement total de leur part avec l'assistance des institutions de Bretton Woods.
Un allègement de la dette des pays-membres de l'union à travers l'iIÙtiative pour les pays
pauvres très endettés serait salvateur dans la mesure où il permettrait de diminuer les charges
70
de l'Etat (meilleure maîtrise du budget) et de réduire considérablement les fuites de capitaux
de la zone.
De ce fait, ce dernier pourrait orienter ses dépenses d'investissement vers des secteurs
porteurs de croissance ou dans des infrastructures dont les externali tés positives doperaient
l'économie. Une baisse du service de la dette pourrait même aboutir à une diminution de la
pression fiscale au sein de l'union, ce qui améliorerait l'environnement des affaires. De même
les autorités seront ~oins tenter de réprimer leurs systèmes financiers qui pourront librement
se développer et répondre de façon plus adéquate à la demande de crédit de l'économie.
4-3- Une meilleure ouverture commerciale
Après une éclipse qui a vu la prédominance des théories protectionnistes, elle revient
aujourd'hui en force, portée par ce que l'on a appelé le « Consensus de Washington ». Ce
Consensus, issu de la théorie classique de l'économie internationale', défend l'idée d'une
optimalité du libre-échange dont découlerait un surcroît de croissance, et prône l'ouverture
comme seule solution soutenable pour favoriser le développement. La libéralisation du
commerce extérieur des pays de la zone s'est certes beaucoup améliorée durant la dernière
décennie, mais néanmoins, il subsiste encore quelques barrières. Une bonne ouverture
commerciale serait un puissant signal pour les investisseurs étrangers qui sont à la recherche
d'une minimisation de leurs coûts de production. En effet, ils pourront avec la délocalisation,
importer tous les produits intermédiaires dont ils auront besoin pour leur production et aussi
exporter cette dernière vers d'autres marchés au moindre coût. Une telle libéralisation
passerait par une réforme totale du système fiscal de l'union qui prendrait aussi en compte les
intérêts des populations locales. Une taxation optimale sur les produits entrants et sortants
améliorerait les recettes fiscales dans la mesure où elle découragerait les évasions fiscales et
la corruption des agents de douanes. L'ouverture des économies soutiendrait le processus de
réforme économique et juridique, lui-même favorable au développement économique par son
impact sur les IDE et par la stimulation de l'investissement en général.
L'amélioration de l'ouverture commerciale aura aussi un impact positif sur la
compétitivité des producteurs de la zone car ces derniers seront amenés à améliorer la qualité
de leurs produits pour pouvoir faire face à la concurrence étrangère. La densité et le
dynamisme du tissu productif conditionnent fortement les retombées à attendre de l'ouverture,
aussi bien dans l'optique de se protéger de la concurrence extérieure que dans celle de
1 A.Smith , la Richesse des Nations, 1776.
71
de l'Etat (meilleure maîtrise du budget) et de réduire considérablement les fuites de capitaux
de la zone.
De ce fait, ce dernier pourrait orienter ses dépenses d'investissement vers des secteurs
porteurs de croissance ou dans des infrastructures dont les externali tés positives doperaient
l'économie. Une baisse du service de la dette pourrait même aboutir à une diminution de la
pression fiscale au sein de l'union, ce qui améliorerait l'environnement des affaires. De même
les autorités seront ~oins tenter de réprimer leurs systèmes financiers qui pourront librement
se développer et répondre de façon plus adéquate à la demande de crédit de l'économie.
4-3- Une meilleure ouverture commerciale
Après une éclipse qui a vu la prédominance des théories protectionnistes, elle revient
aujourd'hui en force, portée par ce que l'on a appelé le « Consensus de Washington ». Ce
Consensus, issu de la théorie classique de l'économie internationale', défend l'idée d'une
optimalité du libre-échange dont découlerait un surcroît de croissance, et prône l'ouverture
comme seule solution soutenable pour favoriser le développement. La libéralisation du
commerce extérieur des pays de la zone s'est certes beaucoup améliorée durant la dernière
décennie, mais néanmoins, il subsiste encore quelques barrières. Une bonne ouverture
commerciale serait un puissant signal pour les investisseurs étrangers qui sont à la recherche
d'une minimisation de leurs coûts de production. En effet, ils pourront avec la délocalisation,
importer tous les produits intermédiaires dont ils auront besoin pour leur production et aussi
exporter cette dernière vers d'autres marchés au moindre coût. Une telle libéralisation
passerait par une réforme totale du système fiscal de l'union qui prendrait aussi en compte les
intérêts des populations locales. Une taxation optimale sur les produits entrants et sortants
améliorerait les recettes fiscales dans la mesure où elle découragerait les évasions fiscales et
la corruption des agents de douanes. L'ouverture des économies soutiendrait le processus de
réforme économique et juridique, lui-même favorable au développement économique par son
impact sur les IDE et par la stimulation de l'investissement en général.
L'amélioration de l'ouverture commerciale aura aussi un impact positif sur la
compétitivité des producteurs de la zone car ces derniers seront amenés à améliorer la qualité
de leurs produits pour pouvoir faire face à la concurrence étrangère. La densité et le
dynamisme du tissu productif conditionnent fortement les retombées à attendre de l'ouverture,
aussi bien dans l'optique de se protéger de la concurrence extérieure que dans celle de
1 A.Smith , la Richesse des Nations, 1776.
71
conquérir des parts de marché au delà des frontières. C'est pourquoi une des politiques
d'accompagnement de l'ouverture commerciale serait une intensification du système de
production des pays de la zone afin de rendre plus élastique l'offre des pays de la zone à la
demande étrangère. Plus globalement, l'ouverture doit aussi s'inscrire dans une stratégie
visant à envoyer de bons signaux 1 dans l'économie, des incitations à être productif, un
pilotage fin pour éviter les écueils d'une mauvaise spécialisation dynamique ou d'une
vulnérabilité accrue,aux chocs. En économie ouverte, la sanction des mauvaises politiques est
plus violente qu'en contexte fermé; d'où l'impératif de mettre en oeuvre des réformes
appropriées: politiques d'amélioration du climat des affaires, politiques d'appui direct au
secteur productif.
Cependant, cette ouverture ne devrait pas se faire de façon brutale, car elle pourrait
aboutir à une concurrence sauvage et à la chute de beaucoup de producteurs locaux. S'il est
généralement admis que l'ouverture des économies est la voie la plus sûre vers la croissance
et le développement, elle n'est probablement pas une condition suffisante pour que s'initie un
processus de croissance ni, qui plus est, de développement. Dans les modèles de croissance
endogène (générés par des rendements croissants, par le «learning by-doing» et autres
changements technologiques endogènes), la suppression des barrières commerciales accroît la
production mondiale. Toutefois, dans certains pays, sous certaines hypothèses qui concernent
les dotations initiales en facteurs et les niveaux de développement technologique, la
suppression des barrières commerciales peut entraîner une diminution de la production (ce cas
de figure est celui de pays où des « industries naissantes» ont besoin d'être protégées). Des
auteurs comme helpman (1991/ ou Matsuyama (1992i ont montré que certains pays, en
retard sur le plan technologique, et qui ont un avantage comparatif dans des secteurs
traditionnels, peuvent ne pas parvenir à progresser dans l'échelle de qualité. L'incitation à
accumuler du capital diminue en conséquence, induisant une réduction de leur taux de
croissance à long terme.
1 L'adhésion aux institutions et autres accords internationaux a au moins l'avantage d'envoyer un signal clair aux
investisseurs étrangers, ainsi qu'aux groupes de pression internes. Mais elle ne suffit pas.
2 GROSSMAN G., HELPMAN E., Innovation and Growth in the Global Economy, Cambridge, MA, MIT Press,1991
3 MATSUYAMA K., Agricultural Productivity, Comparative Advantage, and Economie Growth, Journal ofEconomie Theory, 58 (2), December 1992
72
conquérir des parts de marché au delà des frontières. C'est pourquoi une des politiques
d'accompagnement de l'ouverture commerciale serait une intensification du système de
production des pays de la zone afin de rendre plus élastique l'offre des pays de la zone à la
demande étrangère. Plus globalement, l'ouverture doit aussi s'inscrire dans une stratégie
visant à envoyer de bons signaux 1 dans l'économie, des incitations à être productif, un
pilotage fin pour éviter les écueils d'une mauvaise spécialisation dynamique ou d'une
vulnérabilité accrue,aux chocs. En économie ouverte, la sanction des mauvaises politiques est
plus violente qu'en contexte fermé; d'où l'impératif de mettre en oeuvre des réformes
appropriées: politiques d'amélioration du climat des affaires, politiques d'appui direct au
secteur productif.
Cependant, cette ouverture ne devrait pas se faire de façon brutale, car elle pourrait
aboutir à une concurrence sauvage et à la chute de beaucoup de producteurs locaux. S'il est
généralement admis que l'ouverture des économies est la voie la plus sûre vers la croissance
et le développement, elle n'est probablement pas une condition suffisante pour que s'initie un
processus de croissance ni, qui plus est, de développement. Dans les modèles de croissance
endogène (générés par des rendements croissants, par le «learning by-doing» et autres
changements technologiques endogènes), la suppression des barrières commerciales accroît la
production mondiale. Toutefois, dans certains pays, sous certaines hypothèses qui concernent
les dotations initiales en facteurs et les niveaux de développement technologique, la
suppression des barrières commerciales peut entraîner une diminution de la production (ce cas
de figure est celui de pays où des « industries naissantes» ont besoin d'être protégées). Des
auteurs comme helpman (1991/ ou Matsuyama (1992i ont montré que certains pays, en
retard sur le plan technologique, et qui ont un avantage comparatif dans des secteurs
traditionnels, peuvent ne pas parvenir à progresser dans l'échelle de qualité. L'incitation à
accumuler du capital diminue en conséquence, induisant une réduction de leur taux de
croissance à long terme.
1 L'adhésion aux institutions et autres accords internationaux a au moins l'avantage d'envoyer un signal clair aux
investisseurs étrangers, ainsi qu'aux groupes de pression internes. Mais elle ne suffit pas.
2 GROSSMAN G., HELPMAN E., Innovation and Growth in the Global Economy, Cambridge, MA, MIT Press,1991
3 MATSUYAMA K., Agricultural Productivity, Comparative Advantage, and Economie Growth, Journal ofEconomie Theory, 58 (2), December 1992
72
Une telle ouverture devra donc être accompagnée de quelques mesures; avec
notamment l'élaboration de programmes d'accompagnement des industries vulnérables et de
stratégies favorisant les échanges au sein même de l'union qui sont encore assez timides.
4-4- L'amélioration du niveau d'instruction de la population
L'importance du niveau d;éducationdans la formation du capital humain a été mise en
exergue par les théoriciens de la croissance endogène. Depuis lors, sa place dans le processus
de développement ne cesse de prendre de l'ampleur. C'est pourquoi d'ailleurs les institutions
de Brettons Woods et beaucoup d'autres ONG attachent une place de choix à l'éducation dans
leurs différents programmes. Il faudrait que les pouvoirs publics des pays de l'union s'attèlent
à améliorer leur niveau de capital humain notamment à travers une hausse des dépenses
d'éducation et à des réformes de leurs systèmes éducatifs qui répondraient aux normes
internationales en matière d'éducation. L'efficacité de telles dépenses dans le domaine
éducatif pourrait être atteinte grâce à une adaptation de la formation professionnelle à la
demande du marché du travail et aussi grâce à des programmes d'échange nord-sud.
Notons quand même que beaucoup d'efforts ont été fournis dans ce domaine surtout
avec la codification de plusieurs dialectes qui sont aujourd'hui enseignés grâce aux
programmes d'alphabétisation. Mais aujourd'hui il est plus urgent d'augmenter les dépenses
allouées à la recherche dont l'efficacité pourrait aussi passer par la création de centres sous
régionaux de recherches qui réuniront les meilleurs chercheurs de l'UEMOA. Les pays
membres de l'UEMOA devront aussi harmoniser leurs politiques d'éducation afin de
permettre une meilleure mobilité des élèves et étudiants de la zone qui serviront de canaux
favorisant les échanges de connaissances et de savoir faire. La mise en place aussi de
programmes d'excellence surtout dans les domaines purement scientifiques, où, des
enseignants venants des pays du nord interviendront, pourrait aussi servir à l'amélioration de
la qualité de l'enseignement.
Il serait aussi bénéfique pour les pays de la zone de mettre en place avec des ONG
telles que l'UNESCO des programmes de recyclage et de formation des enseignants
ressortissants des pays de la zone. Une autre alternative à de tels programmes serait de mener
des politiques pouvant favoriser le retour vers leurs pays d'origine des enseignants et
chercheurs qui ont effectué leur formation dans les pays du nord.
L'appropriation des nouvelles technologies de l'information et de la communication par le
corps enseignant serait aussi un facteur bénéfique à l'amélioration de la qualité de
l'enseignement au sein de l'UEMOA.
73
Une telle ouverture devra donc être accompagnée de quelques mesures; avec
notamment l'élaboration de programmes d'accompagnement des industries vulnérables et de
stratégies favorisant les échanges au sein même de l'union qui sont encore assez timides.
4-4- L'amélioration du niveau d'instruction de la population
L'importance du niveau d;éducationdans la formation du capital humain a été mise en
exergue par les théoriciens de la croissance endogène. Depuis lors, sa place dans le processus
de développement ne cesse de prendre de l'ampleur. C'est pourquoi d'ailleurs les institutions
de Brettons Woods et beaucoup d'autres ONG attachent une place de choix à l'éducation dans
leurs différents programmes. Il faudrait que les pouvoirs publics des pays de l'union s'attèlent
à améliorer leur niveau de capital humain notamment à travers une hausse des dépenses
d'éducation et à des réformes de leurs systèmes éducatifs qui répondraient aux normes
internationales en matière d'éducation. L'efficacité de telles dépenses dans le domaine
éducatif pourrait être atteinte grâce à une adaptation de la formation professionnelle à la
demande du marché du travail et aussi grâce à des programmes d'échange nord-sud.
Notons quand même que beaucoup d'efforts ont été fournis dans ce domaine surtout
avec la codification de plusieurs dialectes qui sont aujourd'hui enseignés grâce aux
programmes d'alphabétisation. Mais aujourd'hui il est plus urgent d'augmenter les dépenses
allouées à la recherche dont l'efficacité pourrait aussi passer par la création de centres sous
régionaux de recherches qui réuniront les meilleurs chercheurs de l'UEMOA. Les pays
membres de l'UEMOA devront aussi harmoniser leurs politiques d'éducation afin de
permettre une meilleure mobilité des élèves et étudiants de la zone qui serviront de canaux
favorisant les échanges de connaissances et de savoir faire. La mise en place aussi de
programmes d'excellence surtout dans les domaines purement scientifiques, où, des
enseignants venants des pays du nord interviendront, pourrait aussi servir à l'amélioration de
la qualité de l'enseignement.
Il serait aussi bénéfique pour les pays de la zone de mettre en place avec des ONG
telles que l'UNESCO des programmes de recyclage et de formation des enseignants
ressortissants des pays de la zone. Une autre alternative à de tels programmes serait de mener
des politiques pouvant favoriser le retour vers leurs pays d'origine des enseignants et
chercheurs qui ont effectué leur formation dans les pays du nord.
L'appropriation des nouvelles technologies de l'information et de la communication par le
corps enseignant serait aussi un facteur bénéfique à l'amélioration de la qualité de
l'enseignement au sein de l'UEMOA.
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L'amélioration du capital humain aura pour finalité non seulement l'amélioration de la
qualité de la main d'œuvre mais aussi une facilitation dans l'appropriation des transferts de
technologies induits par les IDE.
CONCLUSION
Les estimations de notre travail ont donc fourni des résultats qui sont plus ou moins
compatibles avec nos attentes. Et nos hypothèses de départ ont été étayées par les faits. Ainsi,
on s'est rendu compte que la dette extérieure et le niveau d'instruction de la population adulte
ont un impact sur les flux d'IDE de la zone UEMOA. Cependant, si la première variable agit
négativement sur les flux d'IDE, la seconde a un impact positif.
Les orientations de politiques économiques que nous avons prescrits auront un
meilleur impact si elles sont accompagnées de mesures renforçant le développement des
infrastructures de transport (routes, ports, aéroports, etc.) et de santé. Le retour de la paix
social et de la stabilité politique dans l'ensemble des pays de la zone accompagné d'un
renforcement des institutions serait aussi un facteur réduisant les risques d'investissement
dans la zone.
74
L'amélioration du capital humain aura pour finalité non seulement l'amélioration de la
qualité de la main d'œuvre mais aussi une facilitation dans l'appropriation des transferts de
technologies induits par les IDE.
CONCLUSION
Les estimations de notre travail ont donc fourni des résultats qui sont plus ou moins
compatibles avec nos attentes. Et nos hypothèses de départ ont été étayées par les faits. Ainsi,
on s'est rendu compte que la dette extérieure et le niveau d'instruction de la population adulte
ont un impact sur les flux d'IDE de la zone UEMOA. Cependant, si la première variable agit
négativement sur les flux d'IDE, la seconde a un impact positif.
Les orientations de politiques économiques que nous avons prescrits auront un
meilleur impact si elles sont accompagnées de mesures renforçant le développement des
infrastructures de transport (routes, ports, aéroports, etc.) et de santé. Le retour de la paix
social et de la stabilité politique dans l'ensemble des pays de la zone accompagné d'un
renforcement des institutions serait aussi un facteur réduisant les risques d'investissement
dans la zone.
74
CONCLUSION GENERALE
Le conunerce et les investissements directs étrangers (IDE) deviennent de plus en plus
complexes: le conunerce international est de plus en plus fortement lié aux stratégies
mondiales des grandes multinationales, les relations entre conunerce et investissement
peuvent se baser sur des facteurs complémentaires ou substituables, et les IDE peuvent
permettre d'augmenter ou de réduire certaines formes de financements étrangers pour un pays
d'accueil donné. Dans le même temps, la compétition entre pays pour attirer des
investissements majeurs a significativement augmenté et le conunerce international tend à être J
plus fluide. Le renforcement de l'attractivité est alors devenue un objectif explicite de
politique économique de la plupart des pays.
Cette complexité a des conséquences importantes sur les stratégies possibles des
autorités des pays en développement en matière d'attraction des IDE. Les IDE sont considérés
conune essentiels, en particulier dans des pays au niveau de développement économique
faible et en quête d'une croissance rapide et durable conune les pays de l'UEMOA. Ils sont
nécessaires pour pouvoir rattraper un retard en termes de savoir-faire technologique et
managérial, combler simultanément la faiblesse de l'investissement productif domestique et
de l'épargne nécessaire à son financement, et in fine accélérer la croissance économique
conune l'intégration dans les échanges mondiaux, de marchandises comme de capitaux.
C'est dans cette double perspective de complexité et de nécessité qu'est né l'intérêt
pour le développement d'un outil permettant aux autorités compétentes d'évaluer le degré
d'attraction du pays pour les investisseurs étrangers, de mesurer sa «capacité
concurrentielle» dans cette attraction, et de tester d'éventuels ajustements dans la définition
de la politique ou de la réglementation à l'égard des investissements étrangers.
Dans un tel contexte et dans le cadre des politiques de réforme engagées au titre des
programmes d'ajustement structurel depuis le milieu des années 80, les pays africains se sont
pour la plupart efforcés de réformer leurs économies en les faisant évoluer d'un régime
planifié et protégé à des économies de marché. Ils se sont également employés à promouvoir
l'investissement, notamment en créant des agences nationales de promotion et en révisant
leurs codes des investissements, généralement pour attirer l'investissement direct étranger
(IDE). En dépit de l'importance cruciale de l'investissement et de la prise de conscience de la
75
CONCLUSION GENERALE
Le conunerce et les investissements directs étrangers (IDE) deviennent de plus en plus
complexes: le conunerce international est de plus en plus fortement lié aux stratégies
mondiales des grandes multinationales, les relations entre conunerce et investissement
peuvent se baser sur des facteurs complémentaires ou substituables, et les IDE peuvent
permettre d'augmenter ou de réduire certaines formes de financements étrangers pour un pays
d'accueil donné. Dans le même temps, la compétition entre pays pour attirer des
investissements majeurs a significativement augmenté et le conunerce international tend à être J
plus fluide. Le renforcement de l'attractivité est alors devenue un objectif explicite de
politique économique de la plupart des pays.
Cette complexité a des conséquences importantes sur les stratégies possibles des
autorités des pays en développement en matière d'attraction des IDE. Les IDE sont considérés
conune essentiels, en particulier dans des pays au niveau de développement économique
faible et en quête d'une croissance rapide et durable conune les pays de l'UEMOA. Ils sont
nécessaires pour pouvoir rattraper un retard en termes de savoir-faire technologique et
managérial, combler simultanément la faiblesse de l'investissement productif domestique et
de l'épargne nécessaire à son financement, et in fine accélérer la croissance économique
conune l'intégration dans les échanges mondiaux, de marchandises comme de capitaux.
C'est dans cette double perspective de complexité et de nécessité qu'est né l'intérêt
pour le développement d'un outil permettant aux autorités compétentes d'évaluer le degré
d'attraction du pays pour les investisseurs étrangers, de mesurer sa «capacité
concurrentielle» dans cette attraction, et de tester d'éventuels ajustements dans la définition
de la politique ou de la réglementation à l'égard des investissements étrangers.
Dans un tel contexte et dans le cadre des politiques de réforme engagées au titre des
programmes d'ajustement structurel depuis le milieu des années 80, les pays africains se sont
pour la plupart efforcés de réformer leurs économies en les faisant évoluer d'un régime
planifié et protégé à des économies de marché. Ils se sont également employés à promouvoir
l'investissement, notamment en créant des agences nationales de promotion et en révisant
leurs codes des investissements, généralement pour attirer l'investissement direct étranger
(IDE). En dépit de l'importance cruciale de l'investissement et de la prise de conscience de la
75
nécessité de mettre en place des incitations pour promouvoir l'investissement direct étranger,
les résultats globaux atteints sont restés en deçà des attentes.
Ce constat d'échec est bien illustré par le fait que la part de l'Afrique dans les flux
mondiaux d'investissement direct étranger est tombé de 1,8 % au cours de la période 1986
1990 à 0,8 % au cours de la période 1999-2000, bien en deçà de la moyenne des pays en
développement qui était respectivementde17,5 % et de 17,9 % au cours de la même période.
Selon la même source l qui fournit des données agrégées, il ressort que le secteur primaire, et.principalement le secteur des produits de base (pétrole, gaz et minéraux), représente la plus
grosse part des flux d'IDE vers l'Afrique, suivi ces dernières années par le secteur des
services. Il n'est donc guère surprenant que l'Angola, le Nigeria, l'Afrique du Sud et le Maroc
aient attiré une part importante des flux totaux d'IDE. Pour ce qui est de la source des flux
d'IDE vers la région, les Etats-Unis, la France, le Royaume-Uni, l'Allemagne et le Portugal
comptent pour quasiment 70 % du total.
Ce rappel du contexte confirme que l'un des défis économiques majeurs de l'Afrique
au tournant du nouveau millénaire est de donner la preuve de sa capacité à attirer des
investissements productifs (intérieurs et étrangers) et à revendiquer sa participation effective
aux courants d'échanges mondiaux. Aussi, Je Nouveau Partenariat pour le développement de
l'Afrique (NEPAD), adopté en 2001 par les Chefs d'Etat et de Gouvernement africains, place
la mobilisation des ressources aux fins d'investissement au premier rang de ses objectifs
prioritaires. Un de ses principes de base est de s'écarter de la recherche difficile du
financement pour le développement par l'aide au profit de l'exploitation du potentiel
d'autofinancement de l'Afrique. A l'appui de cette stratégie, le NEPAD a fait trois options
fondamentales : adopter le principe de b0I1;Oe gouvernance politique et économique, ouvrir
l'espace économique régional et s'appuyer fortement sur le secteur privé local et étranger
pour impulser le mouvement.
L'étude que nous venons de mener nous a permIS des dégager des sentiers de
politiques économiques qui peuvent être bénéfiques à l'attraction des IDE. Ainsi si ces
politiques sont appliquées en harmonie, elles pourraient permettre à l'UEMüA de se trouver
une nouvelle source de financement stable et dyna~iquede son développement. Cependant, il
faudrait noter que cette étude comporte des limites parmi lesquelles:
» Le manque de statistiques fiables et complètes sur la période d'étude, pouvant
permettre de faire une approche plus raffinée du capital humain.
1 CNUCED (2001)
76
)
nécessité de mettre en place des incitations pour promouvoir l'investissement direct étranger,
les résultats globaux atteints sont restés en deçà des attentes.
Ce constat d'échec est bien illustré par le fait que la part de l'Afrique dans les flux
mondiaux d'investissement direct étranger est tombé de 1,8 % au cours de la période 1986
1990 à 0,8 % au cours de la période 1999-2000, bien en deçà de la moyenne des pays en
développement qui était respectivementde17,5 % et de 17,9 % au cours de la même période.
Selon la même source l qui fournit des données agrégées, il ressort que le secteur primaire, et.principalement le secteur des produits de base (pétrole, gaz et minéraux), représente la plus
grosse part des flux d'IDE vers l'Afrique, suivi ces dernières années par le secteur des
services. Il n'est donc guère surprenant que l'Angola, le Nigeria, l'Afrique du Sud et le Maroc
aient attiré une part importante des flux totaux d'IDE. Pour ce qui est de la source des flux
d'IDE vers la région, les Etats-Unis, la France, le Royaume-Uni, l'Allemagne et le Portugal
comptent pour quasiment 70 % du total.
Ce rappel du contexte confirme que l'un des défis économiques majeurs de l'Afrique
au tournant du nouveau millénaire est de donner la preuve de sa capacité à attirer des
investissements productifs (intérieurs et étrangers) et à revendiquer sa participation effective
aux courants d'échanges mondiaux. Aussi, Je Nouveau Partenariat pour le développement de
l'Afrique (NEPAD), adopté en 2001 par les Chefs d'Etat et de Gouvernement africains, place
la mobilisation des ressources aux fins d'investissement au premier rang de ses objectifs
prioritaires. Un de ses principes de base est de s'écarter de la recherche difficile du
financement pour le développement par l'aide au profit de l'exploitation du potentiel
d'autofinancement de l'Afrique. A l'appui de cette stratégie, le NEPAD a fait trois options
fondamentales : adopter le principe de b0I1;Oe gouvernance politique et économique, ouvrir
l'espace économique régional et s'appuyer fortement sur le secteur privé local et étranger
pour impulser le mouvement.
L'étude que nous venons de mener nous a permIS des dégager des sentiers de
politiques économiques qui peuvent être bénéfiques à l'attraction des IDE. Ainsi si ces
politiques sont appliquées en harmonie, elles pourraient permettre à l'UEMüA de se trouver
une nouvelle source de financement stable et dyna~iquede son développement. Cependant, il
faudrait noter que cette étude comporte des limites parmi lesquelles:
» Le manque de statistiques fiables et complètes sur la période d'étude, pouvant
permettre de faire une approche plus raffinée du capital humain.
1 CNUCED (2001)
76
)
~ L'insuffisance de données sur les infrastructures de la zone qUi auraient pu nous
permettre de faire une approche diversifiée et plus intéressante de la variable
« infrastructure» notamment par exemple par la longueur totale des routes bitumées et
des chemins de fer.
~ L'étude ne couvre pas la Guinée Bissau qui est aussi un pays membre de l'union mais
pour lequel, iln'existe quasiment pas de statistiques fiables sur une longue période.
L'ampleur qu'o~t prise les IDE de par le monde, fait qu'il serait très intéressant d'ouvrir
le débat à travers une extension de la zone géographique d'étude sur toute la zone Franc et
une approche de l'impact des IDE sur la croissance économique. Il serait aussi très intéressant
de voir quel est l'impact des unions monétaires de la Franc sur les échanges, les
investissements étrangers et sur la croissance économique.
77
)
~ L'insuffisance de données sur les infrastructures de la zone qUi auraient pu nous
permettre de faire une approche diversifiée et plus intéressante de la variable
« infrastructure» notamment par exemple par la longueur totale des routes bitumées et
des chemins de fer.
~ L'étude ne couvre pas la Guinée Bissau qui est aussi un pays membre de l'union mais
pour lequel, iln'existe quasiment pas de statistiques fiables sur une longue période.
L'ampleur qu'o~t prise les IDE de par le monde, fait qu'il serait très intéressant d'ouvrir
le débat à travers une extension de la zone géographique d'étude sur toute la zone Franc et
une approche de l'impact des IDE sur la croissance économique. Il serait aussi très intéressant
de voir quel est l'impact des unions monétaires de la Franc sur les échanges, les
investissements étrangers et sur la croissance économique.
77
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82
J - TABLE DES MATIERES 1;.--.--...._.._-_.._--_...
Remerciements i
Liste des tableaux ii
Abréviations et sigles utilisés iii
Résumé v,
introduction générale ~ 1
Chapitre 1 : Présentation et analyse de la situation socio-économique de l'UEMOA ..7
INTRODUCTION 7
1. un rappel historique 7
2- les institutions de l'UEMOA 8
3:-Aperçugéographique de l'UEMOA et environnement juridique 9
3-1-Aperçu géographique 9
3-2- L'environnement juridique de l'UEMOA 11
3-2-1-La politique commerciale commune vis-à-vis des Etats tiers 11
3-2-2-La législation communautaire de la concurrence 11
4- Les réalisations essentielles de l'UEMOA 13
4-1. La surveillance multilatérale des politiques macro-économiques 13
4-1-1 Les fondements de la Surveillance Multilatérale 13
4-1-2- La mise en oeuvre de la Surveillance Multilatérale .13
4-1-3-Les résultats enregistrés à fin 1999 14
J - TABLE DES MATIERES 1;.--.--...._.._-_.._--_...
Remerciements i
Liste des tableaux ii
Abréviations et sigles utilisés iii
Résumé v,
introduction générale ~ 1
Chapitre 1 : Présentation et analyse de la situation socio-économique de l'UEMOA ..7
INTRODUCTION 7
1. un rappel historique 7
2- les institutions de l'UEMOA 8
3:-Aperçugéographique de l'UEMOA et environnement juridique 9
3-1-Aperçu géographique 9
3-2- L'environnement juridique de l'UEMOA 11
3-2-1-La politique commerciale commune vis-à-vis des Etats tiers 11
3-2-2-La législation communautaire de la concurrence 11
4- Les réalisations essentielles de l'UEMOA 13
4-1. La surveillance multilatérale des politiques macro-économiques 13
4-1-1 Les fondements de la Surveillance Multilatérale 13
4-1-2- La mise en oeuvre de la Surveillance Multilatérale .13
4-1-3-Les résultats enregistrés à fin 1999 14
4-2-Le Pacte de convergence, de stabilité, de croissance et de solidarité entre les Etats
membres de l'UEMOA 15
4-3-Les réalisations au titre du marché commun 15
4-4- L'Union douanière de l'UEMOA 15
5-Les potentialités ~conomiquesde l'UEMOA 17
6-L'évolution de la situation économique de l'union 19
6-1-L'évolution de la croissance 19
6-2-L'évolution de l'inflation .21
6-3-L'évolution des finances publiques 22
6-4-L'attraction des IDE 23
6-4-1-L'évolution des flux d'IDE 23
6-4-2-Les politiques d'attraction des IDE mises en œuvres dans
l'UEMOA 26
7-Situation sociale et politique des pays de l'UEMOA 28
8-Perspectives économiques, monétaires et financières de l'UEMOA 29
8-1-Le pôle économique 29
8-2-Le pôle monétaire et financier. 30
CONCLUSION 31
Chapitre 2 : La revue de la littérature 33
INTRODUCTION 33
1- Les théories existantes 33
4-2-Le Pacte de convergence, de stabilité, de croissance et de solidarité entre les Etats
membres de l'UEMOA 15
4-3-Les réalisations au titre du marché commun 15
4-4- L'Union douanière de l'UEMOA 15
5-Les potentialités ~conomiquesde l'UEMOA 17
6-L'évolution de la situation économique de l'union 19
6-1-L'évolution de la croissance 19
6-2-L'évolution de l'inflation .21
6-3-L'évolution des finances publiques 22
6-4-L'attraction des IDE 23
6-4-1-L'évolution des flux d'IDE 23
6-4-2-Les politiques d'attraction des IDE mises en œuvres dans
l'UEMOA 26
7-Situation sociale et politique des pays de l'UEMOA 28
8-Perspectives économiques, monétaires et financières de l'UEMOA 29
8-1-Le pôle économique 29
8-2-Le pôle monétaire et financier. 30
CONCLUSION 31
Chapitre 2 : La revue de la littérature 33
INTRODUCTION 33
1- Les théories existantes 33
1-1- L'approche théorique de Dunning 34
1-2- La théorie du cycle de vie de produit 37
1-3- Modèles de division horizontale et verticale de la production
internationale 39
1-4- La thé?rie de portefeuille et de diversification de risques 040
1-5- La nouvelle économie géographique Al
1-6-L'approche gravitationnelle , .44
2- Etudes empiriques 46 .
CONCLUSION 52
Chapitre 3 : Analyse empirique des déterminants des investissements directs étrangers
dans la zone DE.MOA 53
INTRODUCTION 53
1- La méthodologie 53
1-1- La méthode d'estimation 53
1-2- Les hypothèses 54
1-3- La collecte de données 54
2- La spécification du modèle 55
2-1- Présentation du modèle économétrique général.. 55
2-2-Les variables de notre modèle 55
3- résultats et interprétations des tests économétriques 58
3-1 le test d'hétérocédasticité (test de Breusch et Pagan, LM-test) 58
3-2- Le test de spécification de Hausman 60
3-3- le test de nonnalité des erreurs 63
3-4- le test de spécification de Ramsey 63
1-1- L'approche théorique de Dunning 34
1-2- La théorie du cycle de vie de produit 37
1-3- Modèles de division horizontale et verticale de la production
internationale 39
1-4- La thé?rie de portefeuille et de diversification de risques 040
1-5- La nouvelle économie géographique Al
1-6-L'approche gravitationnelle , .44
2- Etudes empiriques 46 .
CONCLUSION 52
Chapitre 3 : Analyse empirique des déterminants des investissements directs étrangers
dans la zone DE.MOA 53
INTRODUCTION 53
1- La méthodologie 53
1-1- La méthode d'estimation 53
1-2- Les hypothèses 54
1-3- La collecte de données 54
2- La spécification du modèle 55
2-1- Présentation du modèle économétrique général.. 55
2-2-Les variables de notre modèle 55
3- résultats et interprétations des tests économétriques 58
3-1 le test d'hétérocédasticité (test de Breusch et Pagan, LM-test) 58
3-2- Le test de spécification de Hausman 60
3-3- le test de nonnalité des erreurs 63
3-4- le test de spécification de Ramsey 63
3-5- test de stabilité de Chow 64
3-6- estimation du modèle sur la période post dévaluation 64
4- Les recommandations de politiques économiques 65
4-1- L'amélioration de la production 66
4-2- L'allègement de la dette extérieure 69
. 4-3- Une meilleure ouverture commerciale 71
4-4- L'améli?ration du niveau d'instruction de la population 73
CONCLUSION ' 74
Conclusion générale 75
Bibliographie 78
Annexes
3-5- test de stabilité de Chow 64
3-6- estimation du modèle sur la période post dévaluation 64
4- Les recommandations de politiques économiques 65
4-1- L'amélioration de la production 66
4-2- L'allègement de la dette extérieure 69
. 4-3- Une meilleure ouverture commerciale 71
4-4- L'améli?ration du niveau d'instruction de la population 73
CONCLUSION ' 74
Conclusion générale 75
Bibliographie 78
Annexes
J Annexes 1-----------------Les institutions et mécanismes de fonctionnement de l'UEMOA
1. Les organes de direction
- La Conférence des chefs d'État: elle est l'autorité suprême de l'Union et tranche toute
question n'ayant pu trouver de solution par accord unanime du Conseil des' ministres. Elle
décide de l'adhésion éventuelle de nouveaux membres et prend acte du retrait ou de
l'exclusion des participants. Elle se réunit au moins une fois par an et prend ses décisions à
l'unanimité.
- Le Conseil des ministres: il définit la politique monétaire et de crédit de l'Union afin
d'assurer la sauvegarde de la monnaie commune et de pourvoir au financement de l'activité et
du développement économique des Etats-membres. Chacun d'entre eux est représenté par
deux ministres, dont le ministre des Finances, mais chaque État n'y dispose que d'une seule
voix. Les séances du Conseil sont organisées par la BCEAO qui en assure le secrétariat. Le
gouverneur de la BCEAO prend part aux réunions du Conseil avec voix consultative. Le
Conseil se réunit au moins deux fois par an et prend ses décisions à l'unanimité. Il lui
appartient de modifier la définition de l'unité monétaire et de déterminer en conséquence la
déclaration de parité de la monnaie de l'Union à effectuer au Fonds monétaire international.
- La Commission de l'UEMOA: à la suite de la signature du traité de l'UEMOA (créant
l'Union économique et monétaire ouest africaine), le Conseil des ministres a délégué le
pouvoir d'exécution à la Commission de l'UEMOA, mise en place le 30 janvier 1995 à
Ouagadougou. La Commission transmet à la Conférence des chefs d'État et au Conseil les
recommandations et avis qu'elle juge utiles à la préservation et au développement de l'Union.
Elle exécute le budget de l'Union. Elle peut saisir la Cour de justice en cas de manquement
des Etats-membres aux obligations qui leur incombent en vertu du droit communautaire. Par
ailleurs, la Commission fait partie de l'architecture institutionnelle de la surveillance
multilatérale des politiques macroéconomiques. Durant la phase de convergence triennale qui
devait s'étendre du 1er janvier 2000 au 31 décembre 2002, elle devait établir des évaluations
semestrielles de l'état du processus de convergence. Le président de la Commission est
nommé, parmi les commissaires, par la Conférence des chefs d'État pour un mandat de quatre
J Annexes 1-----------------Les institutions et mécanismes de fonctionnement de l'UEMOA
1. Les organes de direction
- La Conférence des chefs d'État: elle est l'autorité suprême de l'Union et tranche toute
question n'ayant pu trouver de solution par accord unanime du Conseil des' ministres. Elle
décide de l'adhésion éventuelle de nouveaux membres et prend acte du retrait ou de
l'exclusion des participants. Elle se réunit au moins une fois par an et prend ses décisions à
l'unanimité.
- Le Conseil des ministres: il définit la politique monétaire et de crédit de l'Union afin
d'assurer la sauvegarde de la monnaie commune et de pourvoir au financement de l'activité et
du développement économique des Etats-membres. Chacun d'entre eux est représenté par
deux ministres, dont le ministre des Finances, mais chaque État n'y dispose que d'une seule
voix. Les séances du Conseil sont organisées par la BCEAO qui en assure le secrétariat. Le
gouverneur de la BCEAO prend part aux réunions du Conseil avec voix consultative. Le
Conseil se réunit au moins deux fois par an et prend ses décisions à l'unanimité. Il lui
appartient de modifier la définition de l'unité monétaire et de déterminer en conséquence la
déclaration de parité de la monnaie de l'Union à effectuer au Fonds monétaire international.
- La Commission de l'UEMOA: à la suite de la signature du traité de l'UEMOA (créant
l'Union économique et monétaire ouest africaine), le Conseil des ministres a délégué le
pouvoir d'exécution à la Commission de l'UEMOA, mise en place le 30 janvier 1995 à
Ouagadougou. La Commission transmet à la Conférence des chefs d'État et au Conseil les
recommandations et avis qu'elle juge utiles à la préservation et au développement de l'Union.
Elle exécute le budget de l'Union. Elle peut saisir la Cour de justice en cas de manquement
des Etats-membres aux obligations qui leur incombent en vertu du droit communautaire. Par
ailleurs, la Commission fait partie de l'architecture institutionnelle de la surveillance
multilatérale des politiques macroéconomiques. Durant la phase de convergence triennale qui
devait s'étendre du 1er janvier 2000 au 31 décembre 2002, elle devait établir des évaluations
semestrielles de l'état du processus de convergence. Le président de la Commission est
nommé, parmi les commissaires, par la Conférence des chefs d'État pour un mandat de quatre
ans. Le gouverneur de la BCEAO participe de plein droit, avec VOIX consultative, aux
réunions de la Commission.
- La Commission bancaire: créée en 1990, la Commission bancaire a son siège à Abidjan
(Côte-d'Ivoire). Elle est chargée d'élaborer la réglementation prudentielle applicable aux
établissements de crédit de l'Union et d'effectuer les contrôles sur pièces et sur place du
système bancaire ouest africain. La Commission bancaire se compose à ce jour de dix-sept
membres:
~ le gouverneur de la BCEAO, qui en assure de droit la présidence;
~ un représentant désigné ou nommé par chacun des États participant à la gestion de la
BCEAO ; pour les États-membres de l'UEMOA, ce représentant est le directeur du
Trésor ou le responsable de la direction de tutelle des banques et établissements
financiers;
~ des membres nommés intuitu personae par le Conseil des ministres de l'union. Leur
nombre est égal à celui des membres représentant les États participant à la gestion de
la BCEAO. Ils sont choisis en raison de leurs compétences, notamment dans les
domaines bancaire et juridique, sur proposition du gouverneur de la BCEAO.
2. Les organes de contrôle juridictionnel
- La Cour de Justice: elle veille à l'interprétation uniforme du droit communautaire et à son
application et juge, notamment, les manquements des Etats à leurs "obligations
communautaires". Elle assure le respect du droit relativement à l'interprétation et à
l'application du Traité de l'UEMOA, arbitre les conflits entre les Etats membres ou entre
l'Union et ses agents, elle est composée de juges, un par État, nommés pour un mandat de six
ans renouvelable .Son siège est à Ouagadougou au Burkina Faso.
- La Cour des Comptes: elle contrôle les comptes des organes de l'Union, et la fiabilité des
données budgétaires nécessaires à l'exercice de la surveillance multilatérale. Elle est
composée de trois conseillers qui sont mandatés pour six ans renouvelable une fois.
3. Les organes du contrôle parlementaire
- Le Comité Interparlementaire, embryon du futur Parlement de l'Union: il joue un rôle
consultatif et d'animation des débats sur l'intégration. Il reçoit le rapport annuel de la
ans. Le gouverneur de la BCEAO participe de plein droit, avec VOIX consultative, aux
réunions de la Commission.
- La Commission bancaire: créée en 1990, la Commission bancaire a son siège à Abidjan
(Côte-d'Ivoire). Elle est chargée d'élaborer la réglementation prudentielle applicable aux
établissements de crédit de l'Union et d'effectuer les contrôles sur pièces et sur place du
système bancaire ouest africain. La Commission bancaire se compose à ce jour de dix-sept
membres:
~ le gouverneur de la BCEAO, qui en assure de droit la présidence;
~ un représentant désigné ou nommé par chacun des États participant à la gestion de la
BCEAO ; pour les États-membres de l'UEMOA, ce représentant est le directeur du
Trésor ou le responsable de la direction de tutelle des banques et établissements
financiers;
~ des membres nommés intuitu personae par le Conseil des ministres de l'union. Leur
nombre est égal à celui des membres représentant les États participant à la gestion de
la BCEAO. Ils sont choisis en raison de leurs compétences, notamment dans les
domaines bancaire et juridique, sur proposition du gouverneur de la BCEAO.
2. Les organes de contrôle juridictionnel
- La Cour de Justice: elle veille à l'interprétation uniforme du droit communautaire et à son
application et juge, notamment, les manquements des Etats à leurs "obligations
communautaires". Elle assure le respect du droit relativement à l'interprétation et à
l'application du Traité de l'UEMOA, arbitre les conflits entre les Etats membres ou entre
l'Union et ses agents, elle est composée de juges, un par État, nommés pour un mandat de six
ans renouvelable .Son siège est à Ouagadougou au Burkina Faso.
- La Cour des Comptes: elle contrôle les comptes des organes de l'Union, et la fiabilité des
données budgétaires nécessaires à l'exercice de la surveillance multilatérale. Elle est
composée de trois conseillers qui sont mandatés pour six ans renouvelable une fois.
3. Les organes du contrôle parlementaire
- Le Comité Interparlementaire, embryon du futur Parlement de l'Union: il joue un rôle
consultatif et d'animation des débats sur l'intégration. Il reçoit le rapport annuel de la
Commission de l'union et s'exprime sous forme de rapports ou de résolutions. Il préfigure le
parlement de l'Union qui sera chargé du contrôle démocratique des organes de l'Union.
Il compte 40 membres et se réunit au moins une fois par an. Son siège est à Bamako au Mali.
Les membres du Parlement portent le titre de « Députés au Parlement de l'UEMüA ». Le
Parlement élit son Président parmi ses membres pour une durée de deux ans et demi. Le
Parlement se réunit en deux sessions. La première session s'ouvre le premier lundi du mois de
février. La deuxièm~ session, dite budgétaire, s'ouvre le deuxième lundi du mois d'octobre. Le
Parlement peut se réunir en session extraordinaire, pour un ordre du jour précis, sur
convocation de son Président, soit à la demande du Président du Conseil des Ministres, soit à
la demande des 2/3 des Députés au moins, après information du Président du Conseil des
Ministres.
Le Parlement est· saisi du rapport annuel conjoint de la Cour des Comptes de
l'UEMOA et des Cours des Comptes des Etats membres sur l'évaluation des systèmes de
contrôle des comptes en vigueur dans l'Union.
4. Les Organes consultatifs
- LaChambre Consulaire Régionale: elle est le lieu privilégié de dialogue entre l'UEMOA
et les principaux opérateurs économiques. La Chambre, Organe consultatif créé par le Traité
de l'Union, est chargée de réaliser l'implication effective du secteur privé dans le processus
d'intégration de l'UEMüA, par notamment:
~ la participation à la réflexion sur le processus d'intégration et à la mise en oeuvre des
réformes arrêtées par les Organes compétents de l'Union;
~ l'appui technique aux Chambres Consulaires nationales et à ses autres membres.
~ à son initiative ou à celle de la Commission, la Chambre donne des avis sur toute
question relative à la réalisation des objectifs de l'Union, notamment les législations
commerciale, fiscale, douanière et sociale; les négociations commerciales auxquelles
participe l'Union ; la création et le fonctionnement de bourses de valeur ou de
commerce, d'observatoires économiques; la politique économique et monétaire.
La Chambre regroupe les chambres consulaires nationales, les associations
professionnelles et les organisations patronales des Etats membres. Son siège est à Lomé au
Togo.
Commission de l'union et s'exprime sous forme de rapports ou de résolutions. Il préfigure le
parlement de l'Union qui sera chargé du contrôle démocratique des organes de l'Union.
Il compte 40 membres et se réunit au moins une fois par an. Son siège est à Bamako au Mali.
Les membres du Parlement portent le titre de « Députés au Parlement de l'UEMüA ». Le
Parlement élit son Président parmi ses membres pour une durée de deux ans et demi. Le
Parlement se réunit en deux sessions. La première session s'ouvre le premier lundi du mois de
février. La deuxièm~ session, dite budgétaire, s'ouvre le deuxième lundi du mois d'octobre. Le
Parlement peut se réunir en session extraordinaire, pour un ordre du jour précis, sur
convocation de son Président, soit à la demande du Président du Conseil des Ministres, soit à
la demande des 2/3 des Députés au moins, après information du Président du Conseil des
Ministres.
Le Parlement est· saisi du rapport annuel conjoint de la Cour des Comptes de
l'UEMOA et des Cours des Comptes des Etats membres sur l'évaluation des systèmes de
contrôle des comptes en vigueur dans l'Union.
4. Les Organes consultatifs
- LaChambre Consulaire Régionale: elle est le lieu privilégié de dialogue entre l'UEMOA
et les principaux opérateurs économiques. La Chambre, Organe consultatif créé par le Traité
de l'Union, est chargée de réaliser l'implication effective du secteur privé dans le processus
d'intégration de l'UEMüA, par notamment:
~ la participation à la réflexion sur le processus d'intégration et à la mise en oeuvre des
réformes arrêtées par les Organes compétents de l'Union;
~ l'appui technique aux Chambres Consulaires nationales et à ses autres membres.
~ à son initiative ou à celle de la Commission, la Chambre donne des avis sur toute
question relative à la réalisation des objectifs de l'Union, notamment les législations
commerciale, fiscale, douanière et sociale; les négociations commerciales auxquelles
participe l'Union ; la création et le fonctionnement de bourses de valeur ou de
commerce, d'observatoires économiques; la politique économique et monétaire.
La Chambre regroupe les chambres consulaires nationales, les associations
professionnelles et les organisations patronales des Etats membres. Son siège est à Lomé au
Togo.
5 Les institutions spécialisées autonomes
- La Banque centrale des États de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO): c'est un établissement
public international dont le siège est établi à Dakar (Sénégal). Elle a le privilège exclusif
d'émettre les signes monétaires sur le territoire des États de l'Union. Outre ce privilège, la
BCEAO est aussi chargée de :
~ la centralisation des réserves de devises de l'Union;
~ la gestion de la politique monétaire des Etats membres de l'Union;
~ la tenue des comptes des Trésors des Etats de l'Union;
~ la définition de la loi bancaire applicable aux banques et aux établissements
financiers.
La BCEAO jouit aussi du privilège exclusif de l'émission monétaire sur l'ensemble des
Etats membres de l'Union Monétaire Ouest Africaine. Le conseil d'administration est formé
de dix-huit membres nommés, à raison de deux par État participant à la gestion de la Banque,
cette formule s'appliquant en particulier à la France comme le stipule l'accord de coopération
monétaire conclu entre la France et les pays membres de l'UEMOA. Le conseil
d'administration est aussi chargé de fixer les conditions d'intervention de la Banque en
matière monétaire. Il est présidé par le gouverneur qui, cependant, ne participe pas aux votes.
Le gouverneur est nommé par le Conseil des ministres pour une période de six ans,
renouvelable. Il est assisté dans l'exercice de ses fonctions par deux vice-gouverneurs
nommés par le conseil d'administration, pour une durée de cinq ans, renouvelable. La
BCEAO dispose, dans chaque Etat-membre, d'une direction nationale auprès de laquelle siège
un Comité national du crédit, composé du ministre des Finances, des deux représentants de
l'État siégeant au conseil d'administration et de quatre autres membres nommés par le
gouvernement ainsi que d'un représentant de la France. Le gouverneur de la BCEAO assiste
aux séances des comités nationaux de crédit avec voix consultative. Sous le contrôle du
conseil d'administration de la Banque centrale, les comités nationaux règlent à l'échelon
national la distribution du crédit et le volume de l'émission.
- La Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD): elle est l'institution commune de
financement du développement des Etats de l'Union Economique et Monétaire Ouest
Africaine (UEMOA). Elle est créée par Traité le 14 novembre 1973 par ses Etats membres.
Conformément au Traité de l'UEMOA entré en vigueur le 01 août 1994, la BOAD est une
institution spécialisée commune de l'Union. Elle concourt " eil toute indépendance à la
5 Les institutions spécialisées autonomes
- La Banque centrale des États de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO): c'est un établissement
public international dont le siège est établi à Dakar (Sénégal). Elle a le privilège exclusif
d'émettre les signes monétaires sur le territoire des États de l'Union. Outre ce privilège, la
BCEAO est aussi chargée de :
~ la centralisation des réserves de devises de l'Union;
~ la gestion de la politique monétaire des Etats membres de l'Union;
~ la tenue des comptes des Trésors des Etats de l'Union;
~ la définition de la loi bancaire applicable aux banques et aux établissements
financiers.
La BCEAO jouit aussi du privilège exclusif de l'émission monétaire sur l'ensemble des
Etats membres de l'Union Monétaire Ouest Africaine. Le conseil d'administration est formé
de dix-huit membres nommés, à raison de deux par État participant à la gestion de la Banque,
cette formule s'appliquant en particulier à la France comme le stipule l'accord de coopération
monétaire conclu entre la France et les pays membres de l'UEMOA. Le conseil
d'administration est aussi chargé de fixer les conditions d'intervention de la Banque en
matière monétaire. Il est présidé par le gouverneur qui, cependant, ne participe pas aux votes.
Le gouverneur est nommé par le Conseil des ministres pour une période de six ans,
renouvelable. Il est assisté dans l'exercice de ses fonctions par deux vice-gouverneurs
nommés par le conseil d'administration, pour une durée de cinq ans, renouvelable. La
BCEAO dispose, dans chaque Etat-membre, d'une direction nationale auprès de laquelle siège
un Comité national du crédit, composé du ministre des Finances, des deux représentants de
l'État siégeant au conseil d'administration et de quatre autres membres nommés par le
gouvernement ainsi que d'un représentant de la France. Le gouverneur de la BCEAO assiste
aux séances des comités nationaux de crédit avec voix consultative. Sous le contrôle du
conseil d'administration de la Banque centrale, les comités nationaux règlent à l'échelon
national la distribution du crédit et le volume de l'émission.
- La Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD): elle est l'institution commune de
financement du développement des Etats de l'Union Economique et Monétaire Ouest
Africaine (UEMOA). Elle est créée par Traité le 14 novembre 1973 par ses Etats membres.
Conformément au Traité de l'UEMOA entré en vigueur le 01 août 1994, la BOAD est une
institution spécialisée commune de l'Union. Elle concourt " eil toute indépendance à la
•
réalisation des objectifs de l'UEMOA sans préjudice des objectifs qUI lui ont
été assignés par le Traité de l' « UMOA ».
La BOAD est un établissement public à caractère international qui a pour
objet, aux termes de L'Article 2 de ses Statuts, "de promouvOir le
développement équilibré des E ta ts membres et de réaliser l'intégration
économique de l ':A. frique de l 'Oues t" en finançant des proj e t s priori taires de
développement rural, infrastructures de base, infrastructures modernes,
télécommunications, énergie, industries, transport, agro-industries, tourisme et
autres services. Sont membres de la BOAD et participent à son capital et à son
adminis t ra tion :
~ les membres titulaires d'actions de série A : Bénin, Burkina Faso, Côte
d' Ivoire, Guinée Bissau, Mali, Niger, Sénégal, Togo et la Banque
Centrale des E ta ts de l'A frique de l'Oues t (BCEAO);
~ les membres titulaires d'actions de série B : France, Allemagne, l'Union
Européenne, la Banque Africaine de Développement (BAD), le Royaume
de Belgique, et récemment la Chine et l'Indes.
Le capital souscrit d'un montant de 350 milliards F CFA est reparti entre
les actionnaires de catégorie A et ceux de catégorie B à concurrence de 95,96 %
et 4,04 % respectivement. La BOAD a en son sein trois structures spécialisées:
Cauris Investissement SA , Fonds de Garantie des Investissements Privés en Afrique de
l'Ouest (GARI) et Le Projet d'Utilisation du Fonds Suisse (PUFS).
L~ Organ~ de Direction
Connrence d~ Cbefs d'Etat et de Gouvernement
Coar de Justice
BCEAO
1 COlDitt 1.rup...~IM.I.irt 1
BOAD
Chambre Coasulai", Rt&loaale
."
Figurel : Schéma de l'organisation institutionnelle de )'UEMüA
•
réalisation des objectifs de l'UEMOA sans préjudice des objectifs qUI lui ont
été assignés par le Traité de l' « UMOA ».
La BOAD est un établissement public à caractère international qui a pour
objet, aux termes de L'Article 2 de ses Statuts, "de promouvOir le
développement équilibré des E ta ts membres et de réaliser l'intégration
économique de l ':A. frique de l 'Oues t" en finançant des proj e t s priori taires de
développement rural, infrastructures de base, infrastructures modernes,
télécommunications, énergie, industries, transport, agro-industries, tourisme et
autres services. Sont membres de la BOAD et participent à son capital et à son
adminis t ra tion :
~ les membres titulaires d'actions de série A : Bénin, Burkina Faso, Côte
d' Ivoire, Guinée Bissau, Mali, Niger, Sénégal, Togo et la Banque
Centrale des E ta ts de l'A frique de l'Oues t (BCEAO);
~ les membres titulaires d'actions de série B : France, Allemagne, l'Union
Européenne, la Banque Africaine de Développement (BAD), le Royaume
de Belgique, et récemment la Chine et l'Indes.
Le capital souscrit d'un montant de 350 milliards F CFA est reparti entre
les actionnaires de catégorie A et ceux de catégorie B à concurrence de 95,96 %
et 4,04 % respectivement. La BOAD a en son sein trois structures spécialisées:
Cauris Investissement SA , Fonds de Garantie des Investissements Privés en Afrique de
l'Ouest (GARI) et Le Projet d'Utilisation du Fonds Suisse (PUFS).
L~ Organ~ de Direction
Connrence d~ Cbefs d'Etat et de Gouvernement
Coar de Justice
BCEAO
Chambre Coasulai", Rt&loaale
BOAD
."
Figurel : Schéma de l'organisation institutionnelle de )'UEMüA
Tableau) : Evolution des taux d'investissement (%)
Pays 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003
Bénin 23,5 17,9 18,4 18,8 19,7 19,5 19,9 18,5 20,3
Burkina 27,4 26,5 30,6 30,5 27,1 21,5 20,0 18,5 19,3
Côte 15,0 12,8 14,8 19,5 13,2 10,5 10,9 8,9 9,6
d'Ivoire
Guinée 18,2 ,19,8 20,8 38,9 28,6 28,4 15,9 14,7 17,9
Bissau
Mali 25,3 18,7 22,5 19,7 18,5 19,7 14,3 18,5 24,6
Niger 12,6 15,6 15,9 16,2 10,2 19,1 12,1 19,0 18,6
Sénégal 18,6 17,7 15,2 16,7 20,1 21,6 18,3 18,5 19,5
Togo 14,6 12,7 Il,0 16,2 Il,8 15,4 16,6 16,4 19,5
UEMOA 17,1 15,3 16,3 15,3 15,7 16,0 15,8 14,6 16,3
Source: Base de données BCEAO, 2004
.Tableau2 : Quelques indicateurs sociaux de développement des pays de l'UEMOA
Indicateurs Bénin Burkina Côte Guinée Mali Niger Sénégal Togod'Ivoire Bissau
PIBlhabitant (en 1070 110 1520 710 930 800 1580 1480
PPA)
Espérance de vie 50,7 45,8 41,2 45,3 48,5 46 52,7 49,9
Taux 39,8 12,8 49,7 39,6 19 17,1 39,3 59,6
d'alphabétisation
des adultes (%)
IDH sur 177 161 tme 175tme 163tme 172tme 174tme 176tme 157tme 143tme
Source: PNUD - rapport mondial sur le développement humain 2004.
Tableau) : Evolution des taux d'investissement (%)
Pays 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003
Bénin 23,5 17,9 18,4 18,8 19,7 19,5 19,9 18,5 20,3
Burkina 27,4 26,5 30,6 30,5 27,1 21,5 20,0 18,5 19,3
Côte 15,0 12,8 14,8 19,5 13,2 10,5 10,9 8,9 9,6
d'Ivoire
Guinée 18,2 ,19,8 20,8 38,9 28,6 28,4 15,9 14,7 17,9
Bissau
Mali 25,3 18,7 22,5 19,7 18,5 19,7 14,3 18,5 24,6
Niger 12,6 15,6 15,9 16,2 10,2 19,1 12,1 19,0 18,6
Sénégal 18,6 17,7 15,2 16,7 20,1 21,6 18,3 18,5 19,5
Togo 14,6 12,7 Il,0 16,2 Il,8 15,4 16,6 16,4 19,5
UEMOA 17,1 15,3 16,3 15,3 15,7 16,0 15,8 14,6 16,3
Source: Base de données BCEAO, 2004
.Tableau2 : Quelques indicateurs sociaux de développement des pays de l'UEMOA
Indicateurs Bénin Burkina Côte Guinée Mali Niger Sénégal Togod'Ivoire Bissau
PIBlhabitant (en 1070 110 1520 710 930 800 1580 1480
PPA)
Espérance de vie 50,7 45,8 41,2 45,3 48,5 46 52,7 49,9
Taux 39,8 12,8 49,7 39,6 19 17,1 39,3 59,6
d'alphabétisation
des adultes (%)
IDH sur 177 161 tme 175tme 163tme 172tme 174tme 176tme 157tme 143tme
Source: PNUD - rapport mondial sur le développement humain 2004.
Tableau3 : Traités bilatéraux en matière d'investissement signés par les pays de l'UEMOA
Pays Années Années Années Années Total Pays investisseurs
d'accueil 60 70 80 90
Bénin 1 1 1 3 Allemagne, Royaume uni, Suisse.
Burkina 1 1 2 Suisse, Tunisie.
Côte 6 , 6 Allemagne, Danemark, Italie,
d'Ivoire Suisse, Pays-Bas, Suède.
Guinée 1 1 Portugal.
Bissau
Mali 2 1 3 Allemagne, Suisse, Tunisie.
Niger 2 1 3 Allemagne, suisse, Tunisie.
Sénégal 3 2 5 1 Il Allemagne, Argentine, Etats-
unis, France, Pays-Bas, Corée
du Sud, Roumanie, Royaume
uni, Suède, Suisse, Tunisie.
Togo 2 1 3 Allemagne, Suisse, Tunisie.
Source: CNUCED, division des sociétés transnationales et de l'investissement, 1995.
Tableau3 : Traités bilatéraux en matière d'investissement signés par les pays de l'UEMOA
Pays Années Années Années Années Total Pays investisseurs
d'accueil 60 70 80 90
Bénin 1 1 1 3 Allemagne, Royaume uni, Suisse.
Burkina 1 1 2 Suisse, Tunisie.
Côte 6 , 6 Allemagne, Danemark, Italie,
d'Ivoire Suisse, Pays-Bas, Suède.
Guinée 1 1 Portugal.
Bissau
Mali 2 1 3 Allemagne, Suisse, Tunisie.
Niger 2 1 3 Allemagne, suisse, Tunisie.
Sénégal 3 2 5 1 Il Allemagne, Argentine, Etats-
unis, France, Pays-Bas, Corée
du Sud, Roumanie, Royaume
uni, Suède, Suisse, Tunisie.
Togo 2 1 3 Allemagne, Suisse, Tunisie.
Source: CNUCED, division des sociétés transnationales et de l'investissement, 1995.
Tableau4 : Récapitulation des explications du paradigme OU
Le paradigme O.L.I. de différents types d'IDE
Type d'IDE(Motivation)
(0)Avantages de
(L)propriété Avantages
localisation
(1)de Avantages
d'internalisation
Objectifs stratégiquesde FMN
le
Rechercheressourcesnaturelles
de Capital, technologie,Accès aux marchés,Actifs complémentaires,Taille' et pouvoir denégociation.
Dotation enressources naturelles,Infrastructure detransport et decommunication,Incitations (fiscalesou autres).
Assurer lastabilité de laprovision et duprix des matièresprimaires,Contrôlermarché.
Pour obtenir un accèsprivilégié auxressources naturellespar rapport à sesconcurrents.
mamde
Pour maintenir sapart de marché, réagirau mouvement des
les concurrents,les Pour empêcher sesde concurrents d'entrer
ou de gagner de partles de marché.
Réduire les coûtsde transaction etd'information,Réduirerisques etincertitudesmarché,Protégerpropriétésindustrielles.
Coûts ded'œuvre etproduitsintermédiaires,Taille de marché,Politiques dugouvernement(barrières douanièresou incitationsd'investissement).
de Capital, technologie,information, compétencesde gestion,Capacité en R&D,Economies d'échelle,Grande marque de produit.
Recherchemarché
Recherched'efficacitéa) liéeproduitsb) liée àproduction
Les éléments du typeprécédent,
aux Accès au marché,Diversification
la géographique,Capacité à recourir à soustraitance internationale.
a) Economies dues àla spécialisation etconcentration deproduit.b) main-d'œuvre àbas priX, incitationsde gouvernement.
a)les éléments dusecond type plusles gains liés àune bonnegestion.b) les économiesde l'intégrationverticale ethorizontale,diversification
Tirer profit de laspécialisation ou dela concentration,S'inscrire dans lastratégie régionale ouglobale de la firme.
Renforcer la capacitéd'innovation et lacompétitivité,Pour développer de
ou nouveaux marchés.
Economies liéesà la gestion,Amélioration desavantagescompétitifsstratégiques,Réduction oudiversification derisques.
Les éléments CI
dessus qui peuventaméliorer la faiblessede la firme en termesde technologie,d'accès au marché ouautre.
Les éléments ci-dessus quisont susceptibles de créerdes synergies avec les actifsexistants.
Recherched'actifsstratégiques
Commerce.distribution
et Accès au marché,Produits à commercialiser.
Provision d'intrants,marché local;Besoin d'être près desclients,Services après vente.
Protéger la Pour entrer dans unqualité d'intrants, nouveau marché,Avoir sa propre S'inscrire dans laéquipe de vente stratégie régionale ousur place. globale de la firme.
Servicesentreprises
aux Expérience avec des clientsau pays d'origine.
Existence de marché(les services suiventl'implantation de sesclients).
Divers (voir les S'inscrire dans unecatégories ci- stratégie dedessus). diversification
géographique.
Source: Traduction et adaptation du Tableau 4-1( p.81) de Dunning (1993).
Tableau4 : Récapitulation des explications du paradigme OU
Le paradigme O.L.I. de différents types d'IDE
Type d'IDE(Motivation)
(0)Avantages de
(L)propriété Avantages
localisation
(1)de Avantages
d'internalisation
Objectifs stratégiquesde FMN
le
Rechercheressourcesnaturelles
de Capital, technologie,Accès aux marchés,Actifs complémentaires,Taille' et pouvoir denégociation.
Dotation enressources naturelles,Infrastructure detransport et decommunication,Incitations (fiscalesou autres).
Assurer lastabilité de laprovision et duprix des matièresprimaires,Contrôlermarché.
Pour obtenir un accèsprivilégié auxressources naturellespar rapport à sesconcurrents.
mamde
Pour maintenir sapart de marché, réagirau mouvement des
les concurrents,les Pour empêcher sesde concurrents d'entrer
ou de gagner de partles de marché.
Réduire les coûtsde transaction etd'information,Réduirerisques etincertitudesmarché,Protégerpropriétésindustrielles.
Coûts ded'œuvre etproduitsintermédiaires,Taille de marché,Politiques dugouvernement(barrières douanièresou incitationsd'investissement).
de Capital, technologie,information, compétencesde gestion,Capacité en R&D,Economies d'échelle,Grande marque de produit.
Recherchemarché
Recherched'efficacitéa) liéeproduitsb) liée àproduction
Les éléments du typeprécédent,
aux Accès au marché,Diversification
la géographique,Capacité à recourir à soustraitance internationale.
a) Economies dues àla spécialisation etconcentration deproduit.b) main-d'œuvre àbas priX, incitationsde gouvernement.
a)les éléments dusecond type plusles gains liés àune bonnegestion.b) les économiesde l'intégrationverticale ethorizontale,diversification
Tirer profit de laspécialisation ou dela concentration,S'inscrire dans lastratégie régionale ouglobale de la firme.
Renforcer la capacitéd'innovation et lacompétitivité,Pour développer de
ou nouveaux marchés.
Economies liéesà la gestion,Amélioration desavantagescompétitifsstratégiques,Réduction oudiversification derisques.
Les éléments CI
dessus qui peuventaméliorer la faiblessede la firme en termesde technologie,d'accès au marché ouautre.
Les éléments ci-dessus quisont susceptibles de créerdes synergies avec les actifsexistants.
Recherched'actifsstratégiques
Commerce.distribution
et Accès au marché,Produits à commercialiser.
Provision d'intrants,marché local;Besoin d'être près desclients,Services après vente.
Protéger la Pour entrer dans unqualité d'intrants, nouveau marché,Avoir sa propre S'inscrire dans laéquipe de vente stratégie régionale ousur place. globale de la firme.
Servicesentreprises
aux Expérience avec des clientsau pays d'origine.
Existence de marché(les services suiventl'implantation de sesclients).
Divers (voir les S'inscrire dans unecatégories ci- stratégie dedessus). diversification
géographique.
Source: Traduction et adaptation du Tableau 4-1( p.81) de Dunning (1993).
Proposition de définition de certains termes utilisés dans ce mémoire
~ Délocalisation: arrêt de l'activité sur le territoire national suivi de création d'activités
similaires à l'étranger par le moyen d'une filiale. La délocalisation inclut aussi les
opérations de sous-traitance extérieures qui viennent en remplacement d'activités
domestiques;
~ Entreprise multinationale: pour certains auteurs tels que John H Dunning, c'est une
entreprise qui possède et contrôle des établissements de production dans plus d'un
pays. Pour d'autres auteurs comme J N. Behrman et 1. Litvak, c'est une entreprise qui
a recours à une gestion commune et à une stratégie unique, à la fois pour ses
opérations à l'étranger que pour celles qui se font dans son pays d'origine.
L'entreprise ne fait alors aucune distinction entre ses divers établissements de
production. Elle a comme objectif de servir le marché mondial et pour ce faire, elle
investit partout dans le monde où elle se croit en mesure de produire au moindre coût.
Par ailleurs, les responsables de la prise de décision adoptent un comportement
géocentrique, c'est-à-dire qu'ils ne s'identifient pas à un pays en particulier, mais
recherchent plutôt dans leurs décisions une optimisation à l'échelle mondiale. Les
gestionnaires de l'entreprise sont de diverses nationalités, de façon à former une élite
cosmopolite, suffisamment souple pour imposer un contrôle central à des opérations
hétérogènes. Un flux constant de personnel et d'information entre les diverses unités
formant l'ensemble de l'organisation aide à la prise de décision en fonction du monde
entier.
~ Globalisation: universalisation de l'économie d'entreprise prenant appui sur la
globalisation financière, ciest-à-dire la constitution d'un marché mondial de capitaux.
Pour Théodore Levitt (1983), c'est le phénomène d'uniformisation des marchés au
terme duquel les entreprises vendent la même chose, de la même manière, partout.
Kenichi Ohmac (1990) désigne par ce terme une forme de gestion totalement intégrée
à l'échelle mondiale de la finne multinationale.
~ Internationalisation: processus conduisant à l'intensification des échanges de toute
nature entre états nationaux définis en référence à un territoire. Une économie
internationale lie des marchés nationaux territorialement circonscrits à travers des flux
transfrontaliers (tières) de capitaux, de marchandises, de personnes et d'informations.
Proposition de définition de certains termes utilisés dans ce mémoire
~ Délocalisation: arrêt de l'activité sur le territoire national suivi de création d'activités
similaires à l'étranger par le moyen d'une filiale. La délocalisation inclut aussi les
opérations de sous-traitance extérieures qui viennent en remplacement d'activités
domestiques;
~ Entreprise multinationale: pour certains auteurs tels que John H Dunning, c'est une
entreprise qui possède et contrôle des établissements de production dans plus d'un
pays. Pour d'autres auteurs comme J N. Behrman et 1. Litvak, c'est une entreprise qui
a recours à une gestion commune et à une stratégie unique, à la fois pour ses
opérations à l'étranger que pour celles qui se font dans son pays d'origine.
L'entreprise ne fait alors aucune distinction entre ses divers établissements de
production. Elle a comme objectif de servir le marché mondial et pour ce faire, elle
investit partout dans le monde où elle se croit en mesure de produire au moindre coût.
Par ailleurs, les responsables de la prise de décision adoptent un comportement
géocentrique, c'est-à-dire qu'ils ne s'identifient pas à un pays en particulier, mais
recherchent plutôt dans leurs décisions une optimisation à l'échelle mondiale. Les
gestionnaires de l'entreprise sont de diverses nationalités, de façon à former une élite
cosmopolite, suffisamment souple pour imposer un contrôle central à des opérations
hétérogènes. Un flux constant de personnel et d'information entre les diverses unités
formant l'ensemble de l'organisation aide à la prise de décision en fonction du monde
entier.
~ Globalisation: universalisation de l'économie d'entreprise prenant appui sur la
globalisation financière, ciest-à-dire la constitution d'un marché mondial de capitaux.
Pour Théodore Levitt (1983), c'est le phénomène d'uniformisation des marchés au
terme duquel les entreprises vendent la même chose, de la même manière, partout.
Kenichi Ohmac (1990) désigne par ce terme une forme de gestion totalement intégrée
à l'échelle mondiale de la finne multinationale.
~ Internationalisation: processus conduisant à l'intensification des échanges de toute
nature entre états nationaux définis en référence à un territoire. Une économie
internationale lie des marchés nationaux territorialement circonscrits à travers des flux
transfrontaliers (tières) de capitaux, de marchandises, de personnes et d'informations.
~ Investissement direct étranger (IDE) : au sens strict, toute opération se traduisant par
une création d'entreprise à l'étranger ou une prise de participation dans des firmes
étrangères. Le FMI retient l'exercice de l'influence comme critère et assimile l'IDE à
un investissement dont l'objectif est d'obtenir un intérêt durable dans une entreprise
d'une autre économie. Les prêts entre les unités de mêmes groupes internationaux et
les profits réinvestis font partie de l'IDE. En revanche, les emprunts contractés
localement en sont exclus.
~ Investissement direct étranger (IDE) : au sens strict, toute opération se traduisant par
une création d'entreprise à l'étranger ou une prise de participation dans des firmes
étrangères. Le FMI retient l'exercice de l'influence comme critère et assimile l'IDE à
un investissement dont l'objectif est d'obtenir un intérêt durable dans une entreprise
d'une autre économie. Les prêts entre les unités de mêmes groupes internationaux et
les profits réinvestis font partie de l'IDE. En revanche, les emprunts contractés
localement en sont exclus.