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La guerre en Irak 2003 2010
Préparation de la séance du mardi 26 janvier
Les Bush au pouvoir
Nouvel ordre mondial.
L'expression a été utilisée lors d‘un
discours au congrès américain le 11
septembre 1990 par le président Père
George H.W. Bush (1988/1992), au
lendemain de la première guerre du
Golfe.
Alors que la guerre froide vient de
s'achever, les États-Unis affichent
leur volonté d'imposer un nouvel
ordre mondial fondé sur une autorité
retrouvée de l'ONU et sur le respect
des libertés et des droits de l'homme.
Rappel la première guerre du golfe
Le 17 janvier 1991 est lancé l’opération « Tempête du désert », dirigée par le
commandant général américain H. Schwarzkopf après l‘expiration de
l‘ultimatum posé par l‘ONU pour l‘Irak. Commence alors les
bombardements…
Le nouvel ordre mondial constitue une reprise des principes wilsoniens et traduit la
puissance des États-Unis, désormais élevés au rang de “gendarme du monde”. Les EU
interviennent dans différentes guerres en Europe,conflit ex Yougoslavie de 1992 à 1995
En mars 1999, le président américain Clinton avait solennellement promis la constitution
d'un «Kosovo multiethnique et pacifié», pour justifier le déclenchement, par l'Otan, d'une
campagne aérienne de bombardements contre la Serbie. Une guerre qui n'avait pas été
autorisée par le Conseil de sécurité de l'ONU, et qui violait ouvertement la charte de
l'Otan, organisation exclusivement défensive.
Les attentats du 11 septembre 2001 ont de lourdes conséquences internationales. Les États-Unis
considèrent en effet cette attaque comme une déclaration de guerre. Les Européens, quant à
eux, y voient davantage le paroxysme du terrorisme international (il faut dire qu'ils sont
touchés depuis 20 ans par des actes terroristes). Les attentats sont suivis par les interventions
américaines en Afghanistan (automne 2001) et en Irak au printemps 2003.
Lors de cette seconde opération, les États-Unis privilégie l'unilatéralisme, en intervenant hors
du cadre de l'OTAN et sans l'aval de l'ONU.
L’Axe du mal
• Le régime islamiste focalise toutes les
attentions à la suite des attentats du
11 septembre 2001.
• Pour le président américain George
W. Bush, les talibans font partie de
“l'Axe du mal”qu'il vient de définir,
au même titre que l'Iran, l'Irak, la
Corée du Nord.
• Dans le cadre de sa politique de lutte
contre le terrorisme international,
l'administration américaine décide
donc d'une intervention militaire
premièrement en Afghanistan.
La guerre en Afghanistan
• Le président, George W. Bush,
élu en 2000, et son
gouvernement préparent la
riposte. Ce sera la guerre
contre les Talibans, elle
commencera deux semaines
après les attentats et
entraînera la chute du régime
islamique en Afghanistan.
• En mars 2003, c’est au tour de
l’Irak de Saddam Hussein
d’être l’objet d’une offensive
victorieuse des forces
américaines.
La carte d’Irak
Pourquoi cette guerre?
Les deux tiers des américains croient que Saddam Hussein détient des armes de destruction massive et apporte son concours au terrorisme. Cette idée change la politique étrangère des États-Unis : leur politique étrangère est centrée autour de la guerre au terrorisme. Elle vise à détruire les régimes jugés dangereux, les « états voyous » (rogue states), qui mettent en péril la paix dans le monde et la sécurité des États-Unis, à les remplacer par des démocraties, à livrer une guerre totale aux pays, aux mouvements qui combattent les valeurs occidentales capitalistes. Pour éviter qu’un nouveau 11septembre ne se produise, il convient de déclarer lorsqu’elle est indispensable, ce que Bush va appeler la « guerre préventive » ; c’est la justification que donne alors Bush de son offensive contre l’Irak, en dépit des réticences de bon nombre de ses alliés, Français et Allemands notamment.
Colin Powell à l’ONU en 2003
Le secrétaire d'état à la défense Colin
Powell présentant à l’ONU des germes du
virus de l'anthrax prétendument
fabriqués en Irak. Une information
mensongère apprendra t-on plus tard qui
poussera Powell qui s'estima trompé par
les services de renseignements à
démissionner du gouvernement Bush.
L’armée américaine déclenche un bombardement sur Bagdad le 21 mars 2003. Certains
missiles ont touché le palais présidentiel de Saddam Hussein. Photos site Internet :l’Express
Un officier infirmier de la Navy américaine tient dans ses bras un petit garçon irakien, après
une offensive américaine dans le centre de l'Irak, le 29 mars 2003.
Les soldats américains (500 000 en tout sur 7 ans ???)font du porte-à-porte dans la ville de
Fallujah, à 50 km à l'ouest de Bagdad, le 12 novembre 2004. Ils sont à la recherche d'Abou
Moussab al- Zarkaoui, l'un des hommes clés du mouvement rebelle irakien.
Les Irakiens transportent une victime d'un attentat à la voiture piégée survenu à Kirkuk, le
23 juillet 2006. Depuis l'invasion américaine, l'Irak est plongé dans une crise humanitaire où
la peur fait partie du quotidien.
La guerre 2003 2010
• Cette guerre ne semble pas justifiable car aucune arme de destruction massive n’a été découverte, à tel point que les États-Unis et les Royaume-Uni ont abandonné les recherches
• Les EU exploitent les ressources irakiennes notamment le pétrole qui a fait l’objet d’importantes installations de firmes américaines en Irak.
• Les estimations des décès concernant les Irakiens sont estimées à 150 000 morts en 2003, pour les Américains: 4000 soldats morts aux combats, ce qui déclencha un retournement de situation du peuple américain qui devient peu à peu anti-guerre.
• Aujourd’hui, 65% des américains pensent que cette guerre n’était qu’une erreur, 25% des anciens soldats sont aujourd’hui sans abris et non pris en charge par l’état.
La fin de la guerre d’Irak annoncée 1er septembre 2010
Après les «énormes sacrifices consentis par l'Amérique pour mettre le futur de l'Irak entre
les mains de son peuple», l'heure est maintenant venue de partir et «de reconstruire» notre
propre nation, a lancé mardi soir Barack Obama depuis le bureau ovale, lors d'une adresse
solennelle marquant la fin de la mission de combat américaine en Irak..
Barack Obama, président des États-Unis, a
promis un retrait des troupes américaines
qui se fait progressivement en 16 mois,
mais tout en gardant un certain contrôle afin
d’éviter que ce pays tombe aux mains de
n’importe qui.
Bilan chiffré
Les pertes de la Coalition
Morts et blessés
Selon les sites Internet indépendants icasualties.org et antiwar.com le bilan de la guerre est, du 20 mars
2006 au 2 décembre 2010 :
•de 4 747 morts dans la coalition incluant les décès au Koweït et dans le golfe Persique dont 4 429
soldats américains (3 497 morts au combat), 179 soldats britanniques et 139 soldats d'autres pays alliés
(805 par accidents ou maladies).
•Plus de 36 000 blessés dans la coalition dont 32 000 américains
À ces chiffres, il faut compter le nombre de « mercenaires », de travailleurs, diplomates et civils
étrangers morts en Irak, le chiffre des victimes dépasse les 1 000 morts et près de 13 000 blessés selon
le NY Times mi-2007.
Les pertes irakiennes très difficiles à estimer
En octobre 2006, la revue médicale The Lancet estimait le nombre de décès irakiens imputables à la
guerre à 655 000
Blessés
Début 2008, certains estiment le nombre de blessés parmi la population civile irakienne à au moins
250 000 blessés
Les Réfugiés
Selon les estimations de l'ONU en avril 2006, presque 2,5 millions d'Irakiens (soit un irakien sur
huit) ont fui leur pays en raison des violences. 1 million ont trouvé refuge en Syrie, 75 000 en
Jordanie et 150 000 en Égypte et 500 aux États Unis. De plus, selon le HCR, 1,8 million d'Irakiens
ont été déplacés à l'intérieur du territoire. Près du quart des Irakiens ont donc été obligés
d'abandonner leurs domiciles depuis le début de la guerre.. Depuis septembre 2007, on assiste à un
retour de plusieurs dizaines de milliers de réfugiés
FIN
Au final, l'intervention américaine partit en Irak sans accord international. Malgré
l'arrestation et l'exécution de Saddam Hussein le 30 décembre 2006, l'intervention
américaine se solde par un semi-échec, les divisions internes notamment entre les
communautés chiites, sunnites et kurdes ont transformé le conflit en guerre civile et le
nouveau gouvernement élu s'avère assez vite corrompu et paralysé.
Après 6 ans de présence américaine, les attentats déchirent toujours le pays. L'image
des États-Unis fut passablement salie par les révélations de tortures pratiquées dans les
prisons américaines en Irak .
Une guerre qui aurait coûté près de 4000 milliards de dollars… à suivre!!!!
Le pays est aujourd'hui dirigé par un gouvernement irakien régi par une nouvelle
constitution (2005).
Le président irakien Jalal Talabani de 2005 à 2014
Le président actuel depuis juillet 2014 Fouad Massoum