Post on 28-Dec-2014
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Les médias à l’épreuve du web participatif
Du contrat de lecture au contrat d’écriture ?
Sommaire
Objectifs et Méthodologie Des contrats de lecture menacés Des stratégies participatives en construction Participation et lecture: un apport ambivalent Participation et écriture: des pratiques inégales Stratégies de valorisation: quelques pistes
Objectifs
Observer les pratiques participatives actuelles des sites de presse
Comprendre comment les internautes appréhendent le web participatif sur les sites de presse d’actualités, quels sont leurs comportements et leurs attitudes (en tant que lecteurs et/ou contributeurs)
Proposer des pistes d’optimisation
Méthodologie
Libération, Le Monde, Le Figaro, Les Echos
20minutes, métro
L’express, Nouvel Obs, Courrier international
Analyse sémiotique d’un corpus de sites Volet 1: étude des modalités d’intégration des outils et des contenus participatifs sur le site (stratégies éditoriales)
Volet 2: étude des contenus produits par les internautes
• Tous lecteurs de la presse papier et web, gros consommateurs d’information et d’Internet
• Deux générations: un groupe de 20-25ans et un groupe de 30-40ans
Etude qualitative auprès d’internautes
En tant que lecteur comment on consomme l‘information sur le web, comment on perçoit le participatif
En tant que contributeur est-ce qu’on a déjà participé, comment, pourquoi ?
Introduction Des contrats de lecture menacés
Un sentiment de dilution de l’identité du titre
Sur le fond: un rédactionnel moins distinctif
Des sujets plus triviaux « sur le net on ressent moins la couleur du
journal, ça dilue, quand je vais sur le monde ou le figaro j’ai l’impression
d’avoir la même info »
Des signatures moins présentes « on dirait que c’est pas les mêmes équipes,
c’est moins bien sur le net, on retrouve pas les mêmes plumes »
Sur la forme: une « grammaire » moins lisible
Une perte de repères « l’image n’est pas la même sur internet ou
sur le papier, je suis sensible à la maquette, au format et je ne le retrouve
pas sur le net »
La fin du système clos « On est propriétaire et décideur de son
parcours de lecture, on va dans un zapping au gré de nos envies et de nos
humeurs »
Un lectorat moins fidèle
La facilité d’accès disperse le lectorat sur plusieurs sources
Gratuité et concurrence « je n’achèterai pas à la fois le Figaro, Le Monde
et Libé, mais sur le web je consulte les trois » « on peut aller sur le figaro même si on est de
gauche alors qu’on l’achèterait pas »
Méta-outils et redirections « J’utilise Google actualités, plus des recherches
de temps en temps, et je tombe sur des sites différents, au hasard» « j’ai mon Netvibes organisé par thèmes, je survole plein de
sources dont des blogs »
La diminution de la dimension affective facilite l’indifférence
relative à la marque
Moins d’enjeux identitaires « avec la presse papier, on affiche
l’appartenance à un groupe, alors que chez soi sur le net on peut aller sur n’importe quoi,
personne ne nous regarde »
Un rapport plus « brut » et superficiel au contenu
« le plaisir de lecture c’est pas dans le web, c’est l’instantanéité » « Je cherche plutôt l’info brute
et chaude, pour l’analyse approfondie je préfère le papier »
Le contrat de lecture ébranlé Le participatif peut-il refonder un nouveau contrat en recréant
un autre lien avec le public ?
Il y a 23 ans, Eliseo Veron présentait le contrat de lecture
comme une méthode permettant aux titres de presse
de positionner plus efficacement leurs produits
dans un contexte médiatique hyperconcurrentiel.
Aujourd’hui, avec Internet cette hyperconcurrence
s’est radicalisée mais les internautes
perçoivent et recherchent moins les propositions de
valeur et le « lien imaginaire » spécifiques à chaque titre
Partie 1 Des stratégies en construction
Le commentaire d’article Les « rubriques outils »
Des mécanismes déjà « classiques »
La participation est un échange
Elle est un « co-texte »
Des mises en œuvre plus ou moins avancées
La participation est dépendante d’un stimuli
éditorial étroit
Elle est un « paratexte »
Le titre et le public restent dans un rapport vertical
La participation est libre et autonome par
rapport à l’éditorial
Elle est un « texte »
Le rapport au titre s’horizontalise
La participation est un échange
Elle est un « co-texte »
Des mises en œuvre plus ou moins avancées
La participation est dépendante d’un stimuli
éditorial étroit
Elle est un « paratexte »
Le titre et le public restent dans un rapport vertical
La participation est libre et autonome par
rapport à l’éditorial
Elle est un « texte »
Le rapport au titre s’horizontalise
La une des lecteurs, participez, à vous la parole:
une catégorisation claire par la rupture énonciative
Des mises en scène plus ou moins explicites
Opinions, rebonds, perspectives, idées
et débats :
une catégorisation moins directe par le « registre » du
contenu
Des usages indéterminés et multiples
Pour interpeller le titre?
Pour interpeller le journaliste? Pour interpeller les lecteurs?
Pour interpeller les participants?
Pour « réagir »
mais aussi…
Deux logiques conversationnelles (verticale et horizontale) au sein d’un outil de réaction: confusion?
« les gens prennent les commentaires pour des forums alors que l’outil est pas fait pour ça »
Une valorisation timide
Au niveau de la home, peu de mises en avant
Niveau 1 (7 sites sur 11) le nombre de commentaires associés aux articles
Niveau 2 (5 sites sur 11) Blocs liens vers les outils rubriques
Niveau 3 (20 Minutes) La colonne dédiée
Une valorisation timide
Au niveau de l’architecture du site, la participation n’est pas intégrée mais annexée à l’éditorial
Au niveau de la home, peu de mises en avant
Une valorisation timide
Au niveau de l’architecture du site, la participation n’est pas intégrée mais annexée à l’éditorial
Au niveau de la home, peu de mises en avant
Au niveau des pages, l’éditorial et les contributions ne sont jamais mis en coprésence immédiate
Cas de proximité maximale: les commentaires en entier sous l’article (après coupure)
Cas le plus courant: clic et page séparée
Une certaine mise à distance
Au niveau de l’architecture du site, la participation n’est pas intégrée mais annexée à l’éditorial
Au niveau de la home, peu de mises en avant
Au niveau des pages, l’éditorial et les contributions ne sont jamais mis en coprésence immédiate
Une hiérarchisation spatiale et donc symbolique qui
marque la rupture et tend plus ou moins selon les cas
à minimiser le participatif
Distance entre le titre et les contenus participatifs
Une distance renforcée par l’absence de dialogue avec le titre
Dans les contributions, le titre peut être virtuellement allocutaire
ou délocuté,
mais il n’est presque jamais interlocuteur
il n’entre pas dans des tours de parole, il n’atteste même pas d’une simple lecture des contributions (sauf pour les
blogs, dans une certaine mesure): il ne devient pas récepteur
Pas de nouveau lien créé avec le public, si ce n’est par le passage
d’une relation dyadique à une relation triadique
Feedback
E/R E/R
Y’a-t-il un contrat d’écriture?
« sur Libé ou le Monde y’a pas beaucoup de fautes, alors que sur les sites de sport c’est que
des insultes, les gens qui viennent ont une image du site et une image de soi »
« N’importe qui peut dire n’importe quoi partout, pour
moi les gens viennent chercher la confrontation, y’a des
lecteurs du Figaro dans les commentaires du Monde »
vs
Le contrat de lecture « papier » fonde implicitement un contrat
d’écriture en continuité.
L’absence de consignes claires et de dialogue mènent à un flottement. Deux perceptions:
Il n’y a pas de contrat. Les espaces participatifs sont des
espaces en rupture.
Un « lien imaginaire » qui reste très flou
Comprendre les enjeux pour le lecteur et le contributeur afin d’optimiser les dispositifs
Nous sommes encore à la « préhistoire » du participatif.
Les stratégies sont perfectibles et les internautes sont critiques
« on a l’impression qu’ils le font parce qu’ils se sentent obligés mais
qu’ils sont pas au point »
Partie 2 Participation et lecture: un apport ambivalent
En surface, un impact perceptif positif
Nombre de commentaires et attractivité des contenus
« Je vais regarder la notion de quantité des commentaires, c’est un indicateur »
« il y a débat autour de la question, c’est un sujet
chaud »
Pour l’article lui-même Pour les réactions « si on voit mille commentaires
ça gagne en crédibilité sur l’article »
« on voit tant de commentaires ça donne tout de suite envie de lire » « ca attire la curiosité, du coup quand il y a zéro ou qu’il y a pas de
bulles on a pas envie »
• Un facteur de curiosité, de libido
• Le nombre de commentaires, un repère fort dès la Une
En surface, un impact perceptif positif
Co-énonciation et image de la marque
« le media donne une image d’ouverture, moi internaute je peux dire quelque chose »
« c’est lié à l’esprit d’internet, la liberté » « une bonne adaptation au web, par rapport au papier on a quand
même une plus value, on a pas juste collé les articles »
« les commentaires donnent plus d’affectif » « Création d’un lien immédiat même si il est virtuel »
• Un geste d’ouverture et d’adaptation au web, signes de modernité
• Le ton humain des contributions, signe de proximité
En profondeur, un intérêt plus mitigé
Chez les lecteurs, un usage modéré
Une pratique plutôt occasionnelle « une fois sur 10 » « une fois sur 5 »
Une lecture de survol « je regarde la première page pour voir»
« je jette juste un œil sur les titres » « le début et la fin pour la trame de la
discussion »
Sur certains sujets seulement « il faut vraiment que le sujet m’intéresse, et qu’il
soit un peu polémique, sur l’info brute c’est pas intéressant »
Des non-lecteurs
rapport scolaire à l’information
« moi ce que je recherche c’est de l’info donc parfois les conversations dans tous les sens ça
me dépasse un peu »
besoin de figures d’autorité, l’amateur n’apporte rien au
professionnel
« ça m’intéresse pas ce que les gens pensent mais le journaliste c’est celui qui est légitime ,
qui fait le tri »
En profondeur, un intérêt plus mitigé
Un regard critique sur la qualité des contributions
« il y a le pire comme le meilleur » « La plupart du temps on s’ennuie assez vite »
« c’est pas assez qualitatif, il peut même y avoir des spams » « on débarque c’est pas lisible, écrit en texto, c’est pas le plus bel écrin pour l’article… »
Un simple accessoire de l’éditorial?
• Un accès qui passe par l’éditorial: on entre par l’article, puis on « dérive » sur les commentaires « c’est l’article qu’on cherche pas le commentaire »
• Un repère quantitatif, un baromètre, mais pas de lecteurs inconditionnels en profondeur
Un double imaginaire
En majeur, le «café du commerce»
La participation comme réaction subjective du tout venant, tournant à la conversation gratuite:
« défouloir », « psy gratuit » « chat géant » « ça s’engueule » « les gens qui postent sont pas ceux qui ont le point de vue le plus
intéressant, ils ont juste envie de parler »
Les espaces participatifs, des lieux de passage et de brassage qui ne reflètent pas le lectorat du titre
« ça met en contact des gens qui ne se parleraient pas sinon, de droite et de gauche, genre le lecteur du figaro et du monde »
Des contributions qui n’informent pas sur le sujet mais sur les mentalités
« j’en apprend plus sur ce que je pensent les gens que sur le débat lui-même » « comme un mini sondage, la sensation de capter tout de suite
les opinions » « étudier le comportement des gens »
Un spectacle divertissant « je m’amuse à regarder les types, j’ai envie de voir » « on rigole en
lisant des âneries» « ça me mets de bonne humeur »
En mineur, le « contre-pouvoir »
La participation comme co-construction d’une information plus objective
« apporter un plus par rapport à l’article » « des gens qui corrigent » « pour pousser la réflexion plus loin »
« un côté wiki , collaboration»
Un rapport (de force) plus présent au journaliste et au titre
« on s’aperçoit qu’il y a des choses que le journaliste a pas dit, c’est son point de vue, pas la vérité » « ça désacralise le journaliste » « le journal n’est plus tout
puissant par rapport à sa vision supérieure de l’actualité »
Deux attitudes
Le lecteur voyeur Une posture cynique, « méta »
majoritaire chez les 20-25ans
Le lecteur veilleur Une posture idéaliste, « intra » plus présente chez les 30-40 ans
le participatif comme « à côté » ludique de l’information, décalage, « second degré »
recherche des positions extrémistes et des échanges agonistiques sur des sujets polémiques (politique notamment)
le participatif comme démocratisation de l’expertise, prolongement de l’info
mécanisme d’engrenage à la lecture, importance du « fil » (effet feuilleton)
recherche des développements élaborés sur des sujets pointus (sciences…)
lecture fractionnée, mécanisme de recherche et de tri
?
?
Des constats transversaux
Frein: des difficultés de lecture lié à l’ergonomie
Pour les voyeurs, qui cherchent les discussions « système mal foutu avec le dernier commentaire en premier, pour la lecture de la conversation c’est pas pratique »
Pour les critiques, qui cherchent des informations « quand il y a 50 pages ça me décourage il faudrait pouvoir faire remonter le meilleur, être moins pollué »
Motivation: le participatif comme
enrichissement potentiel
« Même si c’est pas de qualité ça donne d’autres
points de vue, ça permet de se positionner »
« ça élargit, on aborde plus de choses »
Les contributions sont un contenu secondaire, dans lequel chacun trouve son
compte: certains les ignorent, d’autres les lisent pour approfondir ou pour
s’amuser
Le participatif ne modifie pas
radicalement l’usage et l’image du titre parce qu’il est perçu comme accessoire par rapport
à l’éditorial
Pas de renouvellement réel du contrat de lecture L’étude de la réception indique que les titres ne proposent pas encore d’interprétation claire du participatif, qui reste comme
extérieur, indépendant de la proposition de valeur
Partie 3 Participation et écriture: des pratiques inégales
Typologie des commentateurs Emotionnel
Rationnel
Rapport à l’information
Posture énonciative
réaction subjective sur le sujet, dérive par rapport à l’article.
apport informatif sur l’article, discours argumenté et critique
pas ou peu de signes de
synchronisation avec les autres
participants, intervention
unique, insulaire
interpellations et interlocutions
entre participants, interventions
répétées au fil de la discussion
Monologue Dialogue
Typologie des commentateurs Emotionnel
Rationnel
L’éditorialiste Le provocateur
Le correcteur Le collaborateur
1 2
3 4 Monologue Dialogue
Typologie des commentateurs Emotionnel
Rationnel
Monologue Dialogue
Le lecteur voyeur
Le lecteur critique
Motivations Emotionnel
Rationnel
Monologue Dialogue
Produire de la réaction et de l’action Divertissement
Sans liens « pour le plaisir d’exciter tout le monde là où ils savent que dans la vraie vie ils se
feraient frapper! »
Rétablir la « vérité » Prétention à un statut journalistique
Lien moral au titre
« quelqu’un d’engagé, avec un vrai avis qu’il veut partager »
Approfondir la réflexion S’inscrire dans une communauté
Lien identitaire au titre
« il faut que ça sorte »
« un érudit qui cherche la reconnaissance »
Exprimer son opinion et son sentiment Exutoire
Lien passionné au sujet
Evolution possible
En profondeur, une pratique perçue comme peu valorisante Une projection sur le profil de collaborateur…
…mais un sentiment de vanité de l’effort lié à l’absence de reconnaissance « de toute façon ça changera rien » « c’est pas fécond, pas de suite, ça débouche sur rien »
« Je prendrais plus la parole si je pensais que ça mène à quelque chose »
Freins En surface, des freins pratiques lié au temps
Barrière de l’inscription « ça filtre, on n’a pas envie de remplir des formulaires » « La flemme de me loguer »
La peur de l’engrenage chronophage « C’est chronophage, on va voir s’il y a une réponse, répondre encore… »
L’absence d’interlocuteurs de qualité
« s’il y avait des experts avec qui échanger ça m’intéresserait
mais pas juste des personnes lambdas »
Les contributions élaborées cannibalisées par les conversations
« on peut passer demi heure à réfléchir pour bien exprimer son point de vue mais en fait ça sera pas lu, c’est les trucs courts
et stupides qu’on lit »
L’évanescence spatio-temporelle
« ça va s’arrêter et disparaître »
Un parcours d’initiation?
Je survole les commentaires,
ça m’amuse
Je lis les commentaires, ça m’intéresse
J’écris mon premier commentaire (monologue)
Je m’intègre à une communauté
(dialogue)
Je produis régulièrement
du contenu
Je regarde le nombre de
commentaires
100%
1%
10% « à force de regarder,
c’est un peu l’engrenage, ça titille… »
Il n’y a pas réellement de
dynamique communautaire
Cette diversité prouve que le
contrat d’écriture n’est pas clair
Les comportements participatifs témoignent
d’une diversité d’intentions et de relations au titre.
Du contrat d’écriture au contrat de conversation? Au-delà de la liberté de « réagir », inscrire la participation dans une logique de partage, d’échange, favorable à l’auto-régulation et au
sentiment de reconnaissance
Conclusion Stratégies de valorisation :
quelques pistes
Participation et écriture
Stratégies participatives
Participation et lecture
Dispositifs hétérogènes et confus, valorisation timide Flottement sur l’interprétation des rôles
Pas de statut pour le participant
Au global, une participation mal définie
Comportements inégaux dont certains peuvent menacer l’intégrité
éditoriale du titre Freins à l’action liés au sentiment de
non reconnaissance
Perception d’espaces accessoires, en discontinuité avec le corps du titre Faible prise au sérieux des contenus,
valeur ajoutée ambivalente
Partie 1
Partie 3 Partie 2
Participation et écriture
Stratégies participatives
Participation et lecture
Dispositifs hétérogènes et confus, valorisation timide Flottement sur l’interprétation des rôles
Pas de statut pour le participant
Au global, une participation mal définie
Comportements inégaux dont certains peuvent menacer l’intégrité
éditoriale du titre Freins à l’action liés au sentiment de
non reconnaissance
Perception d’espaces accessoires, en discontinuité avec le corps du titre Faible prise au sérieux des contenus,
valeur ajoutée ambivalente
Partie 1
Partie 3 Partie 2
Le risque d’un participatif comme prothèse technologique décontextualisée, dissociée de la
marque
Des espaces et des publics qui échappent à tout contrat
Participation et écriture
Stratégies participatives
Participation et lecture
Pour reconstituer un public
Rendre la participation signifiante Clarifier les outils et les attentes
Revaloriser les contributions et les contributeurs
Responsabilisation Sentiment de reconnaissance et
d’appartenance à une communauté
Identification
Participation plus aspirationnelle Renforcement de l’identité du titre
Clarifier les outils et les attentes: trois grandes postures
Parler comme le titre Contribution, UGC créative
Parler avec le titre Conversation verticale
avec les équipes
Parler chez le titre Conversation horizontale
entre lecteurs
Aujourd’hui Demain ?
Des postures, des outils et des contrats à différencier Toutes sont à conserver car elles correspondent à des attentes à la fois pour les
contributeurs et les lecteurs. MAIS le fait qu’elles soient en cohabitation au sein des mêmes outils plus ou moins
adaptés (et notamment le commentaire) réduit la satisfaction de tous
Postures non différenciées: danger
> contribuez
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Exemple fictif d’outils différenciés
Revaloriser les contributions et les contributeurs: quel feedback?
Feedback et écriture « Je prendrais plus la parole si je
pensais que ça mène à quelque chose »
pour parler chez le titre: faciliter les échanges interindividuels
Le système de commentaires en cascade de Libé
Revaloriser les contributions et les contributeurs: quel feedback?
Feedback et écriture « Je prendrais plus la parole si je
pensais que ça mène à quelque chose »
pour parler chez le titre: faciliter les échanges interindividuels
Le réseau social du NYT
Revaloriser les contributions et les contributeurs: quel feedback?
Feedback et écriture « Je prendrais plus la parole si je
pensais que ça mène à quelque chose »
pour parler chez le titre: faciliter les échanges interindividuels
Pour parler comme le titre: une sélection éditoriale
Revaloriser les contributions et les contributeurs: quel feedback?
Feedback et écriture « Je prendrais plus la parole si je
pensais que ça mène à quelque chose »
pour parler chez le titre: faciliter les échanges interindividuels
Pour parler comme le titre: une lecture et une sélection éditoriale
Pour parler avec le titre: des interlocuteurs accessibles
Revaloriser les contributions et les contributeurs: quel feedback?
Boucler la boucle d’émission/réception
Revaloriser les contributions et les contributeurs: quelle synthèse?
Synthèse et lecture « Il faudrait mieux organiser les
contenus, souvent c’est décourageant »
Par des opérations de qualification
« il faudrait un label qualité »
« on pourrait noter les meilleurs commentaires, faire une hiérarchisation »
Par des opérations de qualification
Par des opérations de redistribution
Revaloriser les contributions et les contributeurs: quelle synthèse?
Synthèse et lecture « Il faudrait mieux organiser les
contenus, souvent c’est décourageant »
« une logique de création de remontée à la fin »
« un best of »
« on prend les choses pertinentes et on les associe officiellement à
l’article »
Par des opérations de qualification
Par des opérations de redistribution
Vers la mise à disposition d’outils de traitement avancés « web 3.0 »
Revaloriser les contributions et les contributeurs: quelle synthèse?
Synthèse et lecture « Il faudrait mieux organiser les
contenus, souvent c’est décourageant »
Vers de nouveaux contrats
Vers de nouveaux contrats
Le traditionnel « contrat de lecture » qui fixe le lien imaginaire entre le titre émetteur et le public récepteur doit servir de base à des contrats de conversation entre participants (parler chez) entre participants et lecteurs (parler comme) entre les participants et le titre (parler avec)
Ces contrats de conversations, en définissant qui parle à qui et pourquoi, fonderont naturellement des contrats d’écriture en continuité et en renfort de l’identité du média-marque.