Hatchepsout (4/4)

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Plan du temple d’Amon à Karnak

Temple de Karnak :

elle remodèle lapartie centrale dutemple, dans la zonecomprise entre les IVeet VIe pylônes dusanctuaire.

Elle fit placer 2 obélisques dans pièce àcolonnes : la ouadjyt.Pièce que la reine semble avoir étéutilisée par pour célébrer une fêtejubilaire en l'an 16 de son règne, etrépéter les rites de son couronnement.On est au croisement des axesprocessionnels suivis par Amon quandil sort du temple notamment pour laFête de la Vallée et la Fête d’Opet.

À l'arrière de cette zone (mais on est sûr derien), la reine fait construire, la « chapellerouge », reposoir de la barque d'Amon .De chaque côté du sanctuaire de la barque ungrand nombre de salles. L’ensemble porte lenom de « Grande demeure » ou palais deMaât; le décor est raffiné.

Dans toutes ces constructions, le culte royalest omniprésent.

Vue sur le centre du temple

Chapelle rouge

Palais de Maât

Toujours concernant le culted'Amon. Hatchepsout relie, par undromos, Karnak – le temple deMout et Louxor où existe un petitsanctuaire en construisant le VIIIepylône. C’est elle qui va être àl’origine de l'essor du systèmethéologique de Louxor.

Déplacements cérémoniels d’Amon à Thèbes au Nouvel Empire

Le VIIIe pylône

Elle fait jalonner de chapelles-reposoir l'axe processionnelemprunté lors de la fêteannuelle d'Opet (de Karnak àLouxor, de Louxor à Karnak).

Chapelle reposoir d’Hatchepsout, remaniée par R.II (Louxor)

En l'état actuel de nos connaissances, c’est la reineHatchepsout qui semble en être l'initiatrice des fêtesd'Opet (cf. les plus anciennes représentations ;chapelle rouge).But suprême de cette fête : affirmer le pouvoir divindu pharaon et son ascendance divine en tant que fils

d'Amon-Rê.Elle tend aussi bien à reconstituer l'énergie vitale

d'AmonLe temple apparaît ainsi comme l’instrument destinéà légitimer et glorifier le souverain.

III. Fin du règne etpersécution

A. Fin du règneB. La persécution

A. Fin du règneLa reine Hatchepsout disparaît des sourcesautour de l'an 22 de son règne commun avecThoutmosis III. Elle a été 25 ans auxcommandes de l'État, dont quinze ans derègne personnel. On ne connaît pas lescirconstances de sa mort. Le plusvraisemblable : elle serait morte de façonnaturelle. Tout démontre que la reine fut bieninhumée dans la tombe qu'elle s'était faitaménager dans la vallée des Rois,

B. La persécutionElle ne fit pas l'objet d'une persécution immédiate après sa mort.Ce n’est que vingt ans exactement après la disparitiond'Hatchepsout, que son nom fut effacé des monuments égyptienset ses représentations martelées ; l'ensemble des statues à sonimage furent retirées des temples.Il est commun d'évoquer le ressentiment qu'aurait éprouvéThoutmosis III envers sa tante et de penser qu’il se serait vengé.Mais ce n’est pas aussi simple.Nous ne pouvons pas connaître les raisons qui ont pousséHatchepsout à se faire couronner et nous ignorons tout desrelations véritables qu'elle entretenait avec son neveu qui ne futjamais éliminé du jeu politique. On peut même envisager que lamise en avant de sa tante l'ait d'une certaine manière protégépendant ses jeunes années.

La persécution tardive d'Hatchepsout, relève plutôtd'un calcul politique réfléchi que d'un mouvement decolère. Aujourd’hui on pense que cet acte a étédavantage orienté vers l'avenir que vers le passé (cf. laproposition de Dimitri Laboury). Ce dernier met enavant le souci de Thoutmosis III d'assurer latransmission du pouvoir à son héritier - le futurAmenhotep II, sans doute né tardivement vers l'an 37du règne. L'existence éventuelle de prétendants à lacouronne descendant d'Hatchepsout — notammentd'une lignée collatérale féminine — pouvait représenterun grave danger. De plus, la reine elle-même incarnaitle dangereux précédent d'une femme s'étant arrogé lepouvoir en vertu de sa lignée royale.

L'élimination de toute référence à sonrègne des monuments peut donc n’êtredue qu'à des préoccupations immédiates,dans la seule perspective de cettesuccession royale, et non à la fermeconviction qu'une femme au pouvoir étaiten soi une incongruité.La persécution semble d'ailleurs avoir pris

fin immédiatement après l'accession aupouvoir d'Amenhotep II, héritierprésomptif de Thoutmosis III.

Palais de Maât