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Université de Montréal
Essai personnel sur un phénomène de médias sociaux
Par Marie-Ève Vigneault
VIGM30598709
Certificat de relations publiques
Faculté de l’éducation permanente
Travail présenté à M. Patrice Leroux
Dans le cadre du cours REP2400
Internet et relations publiques
Le mardi 30 octobre 2012
La table des matières
L’avant-propos p. I
L’introduction p. 2
La présentation p. 3
Pinterest, c’est quoi? p. 4
La perspective créative p. 5
La perspective environnementale p. 8
Mon expérience personnelle p. 10
La conclusion p. 12
Les annexes p. 13
La bibliographie p. 25
L’avant-propos
Quand j’étais petite, ma mère sortait de la maison et criait mon
nom pour que je rentre souper. J’apprenais le numéro de téléphone de
mes amies par cœur pour pouvoir les rejoindre rapidement. Je me
fâchais contre le téléphone quand la ligne était occupée. Aujourd’hui,
tout cela me semble bien loin. Je n’ai plus en mémoire les numéros de
mon entourage, mon téléphone s’en charge pour moi, ce qui est très
embêtant quand je n’ai plus de batterie. Ma mère m’envoie des
messages textes pour savoir si elle me garde une assiette pour souper
et même mes boutiques préférées m’envoient des textos pour
m’informer de leurs nouvelles promotions… Le monde à changer et
évolue à une vitesse folle. Il y a 5 ans, personne n’avait de téléphone
intelligent et tout le monde se contentait de téléphoner ou d’envoyer
des messages textes. Aujourd’hui, mon téléphone est aussi mon
ordinateur, mon agenda, mon réveil matin, ma télévision, ma radio… Il
possède une foule d’applications pour tout et rien à la fois! J’ai
l’impression que le téléphone m’a créé des besoins, des envies que je
n’avais pas avant, comme celle de toujours être à l’affût des nouvelles
applications qui sortent sur le marché et des nouveaux gadgets
électroniques.
« Avènement du numérique, naissance (et explosion) des médias
sociaux…le monde des communications s’est transformé
radicalement. »1 Aujourd’hui, nulle ne peut penser évoluer dans le
secteur professionnel sans se soucier des impacts du web 2.0. En
particulier dans le domaine des communications, les effets des
nouveaux médias et la rapidité de transmission de l’information sur le
web, change complètement la façon dont on exerce les multiples
professions liées au monde des communications. Les réseaux sociaux
sont principalement la cause des grands changements qu’on connaît
aujourd’hui dans ce secteur.
Les nouveaux réseaux se nourrissent de désirs qui ont toujours existé : valoriser ses expériences du monde en les racontant, n’être jamais oublié, ou encore pouvoir se cacher et se montrer à volonté. Mais ils introduisent aussi de nouvelles possibilités : universalité des messages, immédiateté, association de l’intimité à une intention plutôt qu’à des espaces, désir d’extimité élargi à la planète entière. En même temps, le web collaboratif suscite de nouvelles formes de liens, de réseaux et de communautés.2
Le phénomène de réseautage social est en pleine essor et plusieurs
plateformes voient le jour. Celles qui réussissent à survivre à la forte
compétition qui existe sur le web, comblent les désirs mentionnés plus
haut et des besoins encore inexploités dans le monde virtuel. C’est le
1 RUDEL-TESSIER, Mélanie. « Lux entre dans l’histoire », Magazine Infopresse, Montréal, Vol. 28, n 03 (octobre 2012), p. 46.2TISSERON, Serge. Les nouveaux réseaux sociaux sur InternetPsychotropes : Revue internationale des toxicomanies et des addictions, Vol. 10, Février 2004 [http://www.cairn.info/resume.php?ID_ARTICLE=PSYT_172_0099] (page consultée le 17 octobre 2012)
cas d’une plateforme assez récente, celle de Pinterest que je vous
présenterai d’un point de vue créatif et environnemental.
En 2010, Paul Sciarra, Evan Sharp et Ben Silbermann lance un nouveau
format de réseautage social, Pinterest. Alliant le partage d’idées et
d’images, la plate-forme Pinterest est née du désir de faciliter la collecte
d’idées au quotidien. D’ailleurs, son nom provient du regroupement
« des mots anglais pin et interest signifiant respectivement épingler et
intérêt. »3
La mission de Pinterest va comme suit :
Notre objectif est de mettre en relation les internautes du monde entier, à travers toutes les "choses" qu'ils trouvent belles ou intéressantes. Nous sommes convaincus qu'un livre, un gadget ou une recette de cuisine peut vraiment révéler des points communs entre deux personnes. Avec des millions de pins ajoutés chaque semaine, Pinterest
3 L’encyclopédie libre Wikipédia, Pinterest, [http://fr.wikipedia.org/wiki/Pinterest] (site consulté le 18 octobre 2012)
met en contact les internautes du monde entier, en fonction de leurs centres d'intérêt et de leurs goûts communs.4
Un an après le lancement de la plate-forme, Pinterest crée une
application mobile pour Iphone. « Pinterest figure dans la liste des 50
meilleurs sites web de 2011 établie par le magazine Time »5 et a connu
une ascension fulgurante, malgré le fait qu’il n’était pas possible
d’accéder à la plateforme sans y être invité d’un membre.
Pinterest, c’est quoi?
Pinterest c’est un grand babillard infini où l’on peut épingler nos
inspirations du moment de manière virtuelle. Notre compte permet de
créer des tableaux distincts sur les sujets qui nous passionnent. On peut
se créer le nombre de tableaux que l’on veut et de ce fait, organiser,
classifier nos idées. On peut aussi consulter ce que les autres épinglent
et s’abonner aux babillards qui nous inspirent le plus. Il est aussi
possible de partager nos trouvailles affichées sur Pinterest par
l’entremise de nos comptes Twitter, Facebook et Google+. Un peu
comme avec Twitter en s’abonnant au babillard des autres, on se crée
4 Pinterest, [http://pinterest.com/about/] (site consulté le 17 octobre 2012)5 L’encyclopédie libre Wikipédia, Pinterest, [http://fr.wikipedia.org/wiki/Pinterest] (site consulté le 18 octobre 2012)
un fil d’actualité personnel sur nos champs d’intérêts, sur les sujets qui
nous captivent. Il est aussi possible, comme lorsqu’on tweet un lien
intéressant, d’épingler avec l’aide du bouton « Pin it » de Pinterest, le
fruit de nos trouvailles web. On peut y suivre monsieur, madame, tout le
monde ou plusieurs entreprises connues, personnalités populaires pour
commenter, aimer ou ré-épingler leurs idées sur notre propre babillard.
La perspective créative
En ce moment, on parle de créativité partout, « les experts s’entendent
pour dire que l’arme concurrentielle du XXIe siècle sera la créativité »6. 6 LUSSIER, Judith. « Penser comme un designer », Magazine Infopresse, Montréal, Vol. 27, n 07 (janvier février 2012), p. 32-33.
C’est le sujet de l’heure et son application en entreprise est très en
vogue. HEC Montréal en a même fait un programme d’été en
collaboration avec son centre de recherche en innovation MosaiC.
Effectivement, l’école des hautes études commerciales de Montréal a
proposé, pour la quatrième année consécutive, un programme d’été en
management de la création. La créativité est désormais au centre de
toutes les activités des entreprises. La tendance est à l’innovation dans
tous les domaines, car la compétition est plus forte que jamais. La
créativité qu’on doit désormais appliquer à toutes les sphères de la
société peut se trouver partout, l’inspiration n’a pas de barrière.
Pinterest offre une plate-forme ouverte qui permet de distribuer des
idées à travers les millions d’abonnés. Cet outil de réseautage social
arrive au moment où le secteur professionnel est en recherche
d’inspirations, d’échanges et d’outils de création.
Bien que majoritairement utilisé pour des fins personnelles par les
internautes, Pinterest attire de plus en plus les entreprises qui utilisent
la plateforme à des fins de communication avec leur public cible. Que ce
soit en lien avec des activités publicitaires ou de commerce
électronique, on dénote une forte concentration d’entreprises modes et
décos qui utilisent désormais Pinterest dans leur stratégie commerciale.
Dans le même ordre d’idées, un nouveau courant est en vogue dans les
entreprises quel quelle soit, le Design Thinking. Le Design Thinking
consiste en « une approche de designer qui peut apporter une valeur
ajoutée à la productivité de toutes entreprises. »7 Désormais, une
entreprise ne peut plus uniquement baser ses activités sur les normes
cartésiennes et rigoureuses de la gestion. Avec une compétition toujours
plus féroce, les entreprises doivent évoluer dans un environnement
instable et être en constante recherche d’idées novatrices pour
maintenir leur navire à flot. La créativité exige une forme de réflexion
nouvelle, d’ouverture pour les organisations et requiert souvent la prise
de risque qui n’était pas essentiel auparavant.
Du point de vue Pinterest, les entreprises peuvent utiliser la plateforme
pour « améliorer le référencement de [leur] marque sur les réseaux
sociaux »8, leur visibilité sur le web et même profiter « d’un potentiel
viral évident »9. En misant sur une présence sur les réseaux sociaux, une
marque vient interagir avec son public, là où il se trouve et de manière
subtile. De plus, la présence sur Pinterest permet aussi à une entreprise
de présenter sa personnalité et ses valeurs en images, ce qui est
excellent pour le capital de sympathie.
7 Ibid., p.33.8Creative Commons, Comment ça marche?, [http://www.commentcamarche.net/faq/33591-decouvrir-et-utiliser-pinterest-pour-son-business] (site consulté le 22 octobre 2012)9 Ibid.
La perspective environnementale
Bien que la créativité soit en avant-plan de nos jours, la perspective
suivante est elle aussi d’actualité. Effectivement, l’écologie, le recyclage
et l’environnement sont des thèmes inévitables dans notre société
actuelle. À une époque où l’on reconnaît les méfaits de la pollution sur
l’environnement et que le réchauffement de la planète se fait ressentir,
le thème vert revêt une signification encore plus importante. De cette
perspective environnementale, on peut déceler plusieurs courants de
tendance sociétale.
La tendance DIY (do it yourself) en est une. Le DIY ou le « fait soi-
même » est un nouveau courant populaire qui est de plus en plus en
vogue, surtout dans le domaine des blogues mode, mariage et
décoration. Cette tendance pose un jugement sur l’industrie de la
consommation actuelle en offrant une alternative à l’achat de biens.
Pourquoi acheter quelque chose quand on peut le fabriquer soi-même?
Voilà l’essence du DIY. À titre d’exemple, en magasin, les tendances
féminines fortes pour la saison hivernale à venir sont le look
« boyfriend » (tout droit sortie de la garde-robe de votre copain), le look
usé, déchiré et les appliqués métalliques. Pour en arrivée à ses looks
hyper tendance, vous n’êtes pas obligés de refaire votre garde-robe et
dépenser des centaines de dollars. Sur Pinterest on retrouve des guides
expliquant comment arriver aux mêmes résultats en personnalisant la
vieille chemise à carreaux de votre copain ou le vieux manteau en jeans
de votre père. Le DIY peut aussi être appliqué ailleurs que dans le
domaine vestimentaire. En déco, on propose le recyclage d’éléments.
Les pots Masson peinturés peuvent créer de magnifiques pots de fleurs
tandis que le recyclage des bouchons de bouteilles de vin peut servir à
fabriquer de jolies marques places pour votre prochaine réception à la
maison. Puis, pour les amateurs de création de Scrapbook ou d’album
photos personnalisé, le DIY est une solution innovatrice et économique
de pratiquer ces activités.
Pinterest est, avec les blogues modes les plus influents, la plateforme
qui a propulsé le mouvement du DIY. Avec leur babillard, les abonnés
ont présenté leur idées et processus de fabrication à l’univers virtuel.
Cette tendance vient avec d’autres. Avez-vous remarqué la popularité
des boutiques de matériel d’artistes?
Il y a déjà un bon moment que nous connaissons les Omer de Serres (ou
juste De Serres) au Québec, mais nous accueillons maintenant depuis
quelques semaines les Michael’s, boutique de matériel d’artistes née
aux États-Unis de types entrepôt et spécialisée dans les bas prix.
L’arrivée de ses magasins qui sont très populaires sur le marché
américain et dans le reste du Canada, démontre l’engouement de notre
société pour les activités alliant inventivité et confection. La popularité
des boutiques de matériel d’artistes, les courants comme le DIY, ainsi
que la consciente écologique, forme un courant de pensée dans notre
société. Pinterest vient s’ajouter à ce courant comme le nouvel outil
tendance. Il répond à une demande, à un besoin d’exprimer, de partager
ses idées et sa créativité qui n’était pas encore exploiter dans le monde
virtuel.
Mon expérience personnelle
Personnellement, je me considère comme quelqu’un de créatif. J’adore
tout ce qui est bricolage, dessin, scrapbooking et autres petits projets
artistiques. J’ai toujours aimé les belles choses et surtout les transformer
pour les rendre uniques, que ce soit mes vêtements, mes cahiers, ma
chambre et etc. En fait, je crois que c’est une de mes petites passions
bien à moi depuis ma tendre enfance.
J’ai pu développer un peu plus cette passion dans le cadre de ma
technique en commercialisation de la mode. Je devais dessiner,
rechercher des inspirations et des images, faire des planches de
tendances, c’était un plaisir incroyable! Depuis ce temps, je suis inspirée
au quotidien par des petits projets, mais n’en termine pas beaucoup par
manque de temps. Par contre, j’amasse des tonnes de photos et de
revues, question de ne jamais manquer d’idée et ce, peu importe les
circonstances.
Je me souviens encore, un ami à moi m’a parlé de la plate-forme
Pinterest et m’a dit qu’il y était accro. En lui parlant je ne comprenais
pas trop pourquoi, mais je me suis dit que par curiosité, j’allais au moins
aller voir par moi-même de quoi il s’agissait. J’ai dû y passer 3 heures
lors de ma première visite… J’étais hypnotisée par les images. Les
images de pleins de sujets qui me passionnent, la mode, la bouffe, les
produits de beauté, la photographie, la déco, l’architecture, les voyages,
les mariages et j’en passe… Ca n’a pas pris de temps pour que je
m’abonne à Pinterest, que je me crée des tableaux personnalisés et que
je suive les babillards de ceux qui m’inspirent. Depuis, je fréquente la
plate-forme sur mon cellulaire religieusement et j’y vois une grande
utilité dans ma vie côté organisation des idées qui me trottent dans la
tête. Ça me permet de ne rien oublier et de savoir que mes idées de
projets ne s’envoleront pas.
Deux mois après cette découverte, j’ai débuté ma session à l’université.
On ma demandé pour un cours d’écrire un blogue sur le sujet de mon
choix : Le mariage. Sans m’en rendre compte, j’avais amassé durant ces
deux mois avec l’aide de Pinterest, toutes les idées, les informations et
l’inspiration nécessaire à la création de ce blogue personnel.
Pour le meilleur et pour…L’inspiration!
En conclusion, d’un point de vue créatif, environnemental et personnel,
vous avez pu, dans cet essai je l’espère, en apprendre davantage sur
une nouvelle plateforme de réseautage social extrêmement populaire
nommée Pinterest.
Le phénomène des réseaux sociaux est un phénomène qui continuera à
prendre de l’ampleur dans les prochaines années et qui se transformera
avec l’arrivée des nouvelles technologies qu’on ne connaît pas encore. Il
est essentiel de s’y intéresser, surtout lorsqu’on souhaite travailler dans
le domaine des communications, mais aussi dans tout autre domaine
professionnel. Les réseaux sociaux répondent à un besoin d’expression
et d’instantanéité qui subsiste dans notre société. Plusieurs réseaux
répondent à des besoins encore non exploités sur le marché et c’est
grâce à cela que leur popularité ne cesse de croître.
Les annexes
Hautes études commerciales - On peut apprendre à être créatifUne école d'été en management de la créativité se promène de Montréal à BarceloneAssïa Kettani 18 février 2012 Éducation
Photo : Source HECAtelier de codesign à l’Université de Barcelone
Comment se démarqueront les entreprises de demain? Par leur créativité, répondent les
membres du centre de recherche en innovation MosaiC, «catalyseur du potentiel créatif»,
de HEC. C'est dans cette optique que le centre de recherche a lancé une école d'été en
management de la création dans la société de l'innovation, qui, sur deux semaines, propose
un voyage créatif entre Montréal et Barcelone.
Une école d'été, conçue par Patrick Cohendet et Laurent Simon, chercheurs d'HEC Montréal
et codirecteurs du centre de recherche MosaiC, offrira cette année sa 4e édition: pendant
deux semaines, du 29 juin au 14 juillet, 65 participants issus d'horizons divers passeront
une semaine à Montréal, puis une deuxième semaine à Barcelone pour «améliorer leur
capacité créatrice».
Pourquoi une formation en management de la création? Économie et créativité vont
désormais de pair, nous explique Lucy Stojak, directrice de l'école d'été: «Toutes les
entreprises doivent apprendre à être plus créatives», estime-t-elle, et l'innovation éclôt
désormais au point de rencontre entre économie, culture et technologie. Un nouvel
impératif qui n'échappe pas aux décideurs dans la sphère économique. «Le plus grand défi
des entreprises, qu'il s'agisse de milieux très techniques ou de milieux artistiques, c'est de
pouvoir faire face aux enjeux de l'économie créative. Pour cela, il faut connaître les
processus que les industries créatives utilisent et apprendre les différents modèles
d'affaires», poursuit-elle.
Tous secteurs
Les participants sont des universitaires, des industriels et institutionnels, des professionnels
et décideurs, des consultants en management et des étudiants de 2e ou 3e cycles. «C'est
beaucoup plus large que les gestionnaires de la création», explique Lucy Stojak.
L'école d'été a l'objectif de s'adresser à tous les secteurs et de les attirer: les industries
reconnues pour leur créativité, comme la mode, les milieux artistiques, le marketing ou la
vidéo, côtoient les secteurs médical, bancaire ou biochimique. «C'est un des aspects
novateurs de la formation: mélanger différentes disciplines, différents types de personnes,
de tous les secteurs et de tous les âges, aussi bien des consultants et gestionnaires
confirmés que des étudiants. Il y a aussi une ouverture internationale: les participants sont
québécois et catalans, mais il y a des personnes issues du monde entier.» L'édition 2011 de
l'école d'été a ainsi réuni des participants venus de 11 pays, de l'Australie à la Suède, du
Japon au Brésil. Cette diversité est au service de la richesse des rencontres, favorisée par
les nombreuses discussions ouvertes entre participants et les tables rondes prévues au
programme.
Pédagogie nouvelle
Et, pour apprendre à être créatif, l'école d'été affiche une méthode pédagogique aussi
novatrice qu'inspirée. Le principe est de comparer les pratiques de créativité de différents
milieux — scientifique, industriel ou artistique — pour apprendre à connaître leurs
méthodes de créativité.
Le programme pédagogique est inspiré des villes qui l'ont vu naître et est adossé sur leurs
pôles d'expertise créative. «Nous voulions lancer un programme très intensif dans deux
villes splendides, exceptionnelles sur le plan créatif, et puiser à même leurs ressources.
Montréal a des représentations de renommée mondiale dans tous les secteurs: le cirque, la
mode, les jeux vidéo, le multimédia et l'aérospatiale. Barcelone se démarque par sa
créativité en design, en architecture, en biotechnologie et en gastronomie.»
Visites et rencontres
Les participants sont ainsi invités à visiter des entreprises innovantes et des organisations
créatrices et ils reçoivent des cours théoriques. On y étudie par exemple les différentes
approches disciplinaires de la créativité — psychologie, sociologie, gestion, économie,
histoire — les villes créatives ou encore la créativité sociale. Au programme figurent
également des rencontres avec de grands créateurs, professeurs et gestionnaires de
création de renom, des réalisations de projets créatifs et plusieurs ateliers de créativité, afin
de mettre en pratique les différentes techniques. «Les participants passent peu de temps
sur les bancs de HEC et UB, précise Lucy Stojak. Les ateliers eux-mêmes se déroulent dans
des endroits créatifs.»
Alors que la thématique de la mode sera présente cette année au programme, les activités
prévues à Montréal incluent des visites du Quartier de l'innovation, du Quartier des
spectacles et du Biodôme, des ateliers et rencontres à la Société des arts technologiques,
du marketing créatif chez Bell, une visite guidée d'Ubisoft, un détour par le Cirque du Soleil
ou encore, dans une touche résolument ludique, des concours d'omelettes et de Lego. Côté
catalan, les participants pourront explorer la gastronomie créative à la Fondation Alicia,
présidée par le célèbre chef Ferran Adria, découvrir le Museu Maritim et le Santa Monica
Arts Center, se livrer à un atelier de créativité à la Roca Gallery ou encore vivre une
expérience multimédia au quartier 22@ - Innovation district.
Mise en réseau
L'école d'été participe ainsi de plain-pied à la construction d'un réseau international de
gestionnaires de la création, centré sur les problématiques de l'innovation. L'équipe de
MosaiC est «une plateforme d'échange et de partage de connaissances en management de
la création entre universitaires, décideurs, industriels», nous explique Lucy Stojak. Parmi les
partenaires figurent par exemple La Tohu, Ubisoft, l'Agence spatiale canadienne ou encore
Phéromone communications, ainsi que plusieurs partenaires universitaires, qui se
regroupent régulièrement autour de colloques et d'activités.
En mai 2012, les Journées de la proximité examineront par exemple les liens entre
développement économique et proximité territoriale, et l'année 2011 a été marquée par
des colloques sur le financement de la créativité et sur la créativité des services sociaux.
Au final, «ce n'est pas une formation professionnelle, mais une expérience à vivre», estime
Lucy Stojak. Cette formation unique au monde n'a d'ailleurs pas manqué de faire des
émules. Au Brésil, au Vietnam, en Finlande ou aux Pays-Bas, de nombreuses vil-les à
travers le monde veulent une bouchée de l'avant-garde de l'économie créative. Le centre
de recherche a ainsi participé à une école en management de la créativité à Strasbourg,
des ateliers de codesign à Helsinki, avec des projets de monter des semaines de créativité à
Rio ou au Vietnam. «Il y a actuellement une grande demande pour la gestion de l'innovation
et pour ce modèle pédagogique très novateur», constate Lucy Stojak: une tendance qui
prouve à quel point la créativité est désormais un ingrédient indispensable de la
compétitivité au XXIe siècle.
***
Collaboratrice du Devoir
Publié le 12 septembre 2012 à 09h16 | Mis à jour le 12 septembre 2012 à 09h16
Les magasins d'artisanat Michaels arrivent au Québec
L'arrivée de Michael au Québec va «rehausser» le marché aux côtés de la chaîne Omer DeSerres, présente depuis 104 ans.
Archives, La Presse
Le Droit
(MONTRÉAL) Une bataille s'annonce pour le contrôle du marché de l'art et de l'artisanat au Québec. Le géant nord-américain Michaels s'apprête à faire son entrée dans la province, vendredi, en ouvrant sept magasins.
L'arrivée au Québec du détaillant texan placera celui-ci en concurrence directe avec Walmart et la chaîne québécoise Omer DeSerres, qui compte 18 magasins dans la province et 10 autres ailleurs au Canada.
Dix-sept ans après son arrivée au Canada anglais, Michaels s'installera à Gatineau, LaSalle, Lachenaie, Saint-Jean-sur-Richelieu, Saint-Jérôme, Vaudreuil-Dorion et Laval.
«Nous voulions nous assurer d'observer pleinement les règles québécoises», a affirmé le président de Michaels Canada, Tom Making, en entrevue. M.Making a indiqué que Michaels avait traduit 2,5 millions de mots afin de faire en sorte que ses emballages et sa signalisation soient en trois langues - anglais, français et espagnol - pour servir sa clientèle au Québec et aux États-Unis.
Michaels a investi 20 millions$ dans ses magasins québécois, a embauché 500 personnes et mis au point un nouveau prototype d'établissement incluant un éclairage de meilleure qualité et des allées plus larges.
Le détaillant s'est également entendu avec quatre fournisseurs québécois.
Les magasins québécois proposeront la même marchandise que celle vendue dans les 92 autres établissements situés au Canada, mais ils cibleront la clientèle québécoise avec notamment une section de fils plus vaste.
Concurrence pour DeSerres
L'arrivée de Michaels au Québec va «rehausser» le marché aux côtés de la chaîne Omer DeSerres, présente depuis 104 ans.
Le président de la chaîne québécoise, Marc DeSerres, a estimé que Michaels n'exercerait qu'un impact à court terme sur quelques-uns de ses établissements situés à proximité des nouveaux magasins.
«Il faut toujours s'inquiéter quand quelqu'un avec d'importants moyens vient s'installer sur votre territoire, mais je crois que nous sommes prêts», a-t-il affirmé lors d'un entretien accordé depuis Paris, où il était à la recherche de nouveaux produits.
«Notre offre est différente, notre siège est ici, nous appartenons à des intérêts canadiens, nous connaissons le marché et nous adaptons nos magasins au marché», a ajouté M.DeSerres.
La chaîne texane est détenue par la firme d'investissement privée Bain Capital, fondée par le candidat républicain à l'élection présidentielle américaine Mitt Romney, et le Blackstone Group.
Michaels exploite plus de 1070 magasins d'une superficie moyenne de 1800 mètres carrés. Ses autres emplacements ont pignon sur rue dans 49 États américains.
Les magasins de Michaels offrent plus de 35000 produits et leur chiffre d'affaires a atteint plus de 4,2 milliards$ US lors de l'exercice financier 2011.
Michaels emploie environ 45300 travailleurs - non syndiqués -, incluant 34600 à temps partiel. Près de 5000 de ceux-ci oeuvrent au Canada.
La bibliographie
- AFP. « Pinterest, histoire d’une success-story », La Tribune, 14
mars 2012,
[http://www.latribune.fr/technos-medias/internet/20120314trib00
0688218/pinterest-histoire-d-une-success-story.html] (page
consultée le 28 octobre 2012)
- Archives La Presse. « Les magasins d’artisanat Michaels arrivent
au Québec », Le droit, 12 septembre 2012,
[http://www.lapresse.ca/le-droit/economie/gatineau-outaouais/201
209/12/01-4573313-les-magasins-dartisanat-michaels-arrivent-au-
quebec.php] (page consultée le 18 octobre 2012)
- Creative Commons, Comment ça marche?,
[http://www.commentcamarche.net/faq/33591-decouvrir-et-
utiliser-pinterest-pour-son-business] (site consulté le 22 octobre
2012)
- KETTANI, Assĩa. « Hautes études commerciales – On peut
apprendre à être créatif », Le devoir, 18 février 2012,
[http://www.ledevoir.com/societe/education/342976/hautes-
etudes-commerciales-on-peut-apprendre-a-etre-creatif] (page
consultée le 18 octobre 2012)
- Klein, Gilles. « Comment Pinterest est devenu le site à la
croissance la plus rapide de l’histoire », Atlantico, 14 février 2012,
[http://www.atlantico.fr/decryptage/pinterest-reseau-social-
startup-288111.html] (page consultée le 28 octobre 2012)
- L’encyclopédie libre Wikipédia, Pinterest,
[http://fr.wikipedia.org/wiki/Pinterest] (site consulté le 18 octobre
2012)
- LUSSIER, Judith. « Penser comme un designer », Magazine
Infopresse, Montréal, Vol. 27, n 07 (janvier février 2012), p. 32-33.
- Magali Thiébaud. Le meilleur du DIY,
[http://www.lemeilleurdudiy.com/] (site consulté le 28 octobre
2012)
- Pinterest, [http://pinterest.com/about/] (site consulté le 17
octobre 2012)
- RUDEL-TESSIER, Mélanie. « Lux entre dans l’histoire », Magazine
Infopresse, Montréal, Vol. 28, n 03 (octobre 2012), p. 46.
- TISSERON, Serge. « Les nouveaux réseaux sociaux sur Internet »
Psychotropes : Revue internationale des toxicomanies et des
addictions, Vol. 10, Février 2004
[http://www.cairn.info/resume.php?ID_ARTICLE=PSYT_172_0099]
(page consultée le 17 octobre 2012)
- UNIVERSITÉ DE MONTRÉAL, FACULTÉ DE L’ÉDUCATION
PERMANENTE. Guide de présentation d’un travail écrit. Montréal,
Université de Montréal, 2004, 8 p.