Post on 22-Jun-2022
JhOL^Ma^fleà cl}amp) mm^n ^oç rwrt] arnrieux
PRIX: 'Z Fi'.RO
f»T>t<. K<iXt.'»\t
ESSAI
DE
FLORE ROMANDE
Contribution à l'étude de la Flore fribourgeoise et romande.
ESSAI
I)K
FLORE ROMANDEGLOSSAIRE ROMAND FRIROIRGHOIS CONTI.NANT :
LK NOM PATOIS DKS FLKLRS.
LK NOM ROTANIQC K (SIIVANT LA l-LORK ANALVTMjrK
m: LA SUISSE par a. (IREMLI, IRAI). VETTER,
AVEC RENVOI AIX FAMILLES ET AIX (JENRES.)
L'ÉTYMOLOGIE, QIELOIKS-I NES DES PIîOPlilÉTÉS DES
PLANTES. LES ISAC.ES SI PERSTITIEl \
on s'y RATTACHENT
PAR
Hubert P. C. Savoy,
Professeur au Grand Si-nniiaire, FriUiurg,
Membre de la Société P>ibourgeoise des Sciences Naturelles.
(Puplication parue d'abord dans le Messager. Fribourg.
N» du 10 juin 1809 et suivants.)
FHIHorHCIMI'MIMERIK FI'.AiiNIKiil. FRERES
-VAi^
€. N0V25 196&
0F TO
,^ ^.
— 5 —
Au U-flc'ui'.
Tout l'été l'abeille diligente vole de tleur en lleur. butine le
précieux nectar qu'elle amasse dans ses rayons. Lorsque l'au-
tomne approche, elle ne cesse de retourner aux champs si sou-
vent visités. Ici elle recueille quelque goutte de miel qui perle
au fond d'une corolle à moitié flétrie, là elle récolte quelque.s
sucs plus vils, élabore la cire dont elle ferme ses riches rayons.
D'autres ateilles également actives s'arrêtent près de chaquefleur. Elles fixent sur elle un regard scrutateur, notent ses
caractères, déterminent son nom, et remarquent avec soin
chacune de ses propriétés. Botanistes infatigables ils s'appel-
lent chez nous Lagger, Dématra, Bourquenoud, Dargniés,
Pahud, Cottet, etc ;pour ne nommer que ceux que la mort a
ravis, mais dont les travaux survivent. Pas un bosquet, pas
un repli de nos plaines, pas un ravin de nos montagnes, qui
ne les ait vu passer et repasser, l'œil fixé sur le sol, suivant
avec une inaltérable persévérance le monotone défilé des plan-
tes variées dont Dieu a paré nos campagnes.
L'automne seul nous reste. Nous n'avons pas surpris quelque
goutte d'ambroisie dans le calice des fleurs. Un peu de vile
cire, voilà tout le fruit de notre travail.
Pauvre cueillette d'automne, comment oses-tu prétendre
intéresser le lecteur du Messager qui veut bien t'accorder uneplace au rendez-vous de ses miels excellents, qui sont les con-
naissances utiles?
— (i —
Kii (Unix mots \<tici Uuit noire il(-ssc'iii.
Foisonne jusqu'ici n'a juj^f* digne d'aHention le nom vonuiml^
on i>(ituU, qui désigne n(»s lleuis. N'y a-t-il point là quelque
lacune? Durant de longs siècles nos pères ont demandé au
règne végétal la lleur qui charme les yeux, surtout le remède
bienfaisant, souvent une boisson saine et agréable. Leur cœurreconnaissant a doiuH' aux |)lant.<'s un nom qui rrdit à tous Ifs
bons services reçus.
. Nous ne voyons pas sans quelque regret cet héritage, que
nous ont transmis nos pères, condamné à disparaître enseveli
dans un prochain oubli. Nous voudrions recueillir quelques
parcelles de ce parler pUlorrufinr auquel la nécessité a fait
déclarer une guerre sans merci.
La philologie ne dédaigne aucun des mots frapp(''s en dehors
de Paris. Comme l'antiquaire qui groupe les costumes dispa-
rus, elle réunit avec soin tout ce que les siècles ont marqué de
leur empreinte.
Par le patois au fraiirai.-i, voilà le sentier que nous essaye-
rons d'applanir à plusieurs (jui ont le souci d'apprendre, et de
lire le beau livre de la nature que le Créateur place sans cesse
sous leurs yeux. Quelques notes tantôt sérieuses, tantôt badi-
nes couperont parfois la monotonie inévitable de ce catalogue.
Ce nous est un devoir doux à remplir, que celui de remercier
de tout crejur M. le Professeur Musy et M. F. Castella, R. curé
de Romont, des sages conseils qu'ils nous ont donnés et de l'in-
térêt qu'ils ont daigné prendre au modeste travail, fruit des
heures de joyeuse liberté que nous apportaient les vacances»
pendant les années des études..
Fribourg, le 10 juin 1899.
0(i\ i*:i^<'.s iifilis4'.s. — Cil;ifioiis.
Al. Aioloque. Kl.-uis et plantes 1899.
B. Fliii-r (//>• ciiriroii.< (h; I'arii<, par Gast<iii et Bon nier :
Kl. Bouillet, Dictionnaire des Sciences.
Bl*. H(iiir</iii'itOi(t/. I'!.<.<ni •'iii' In F/orf du rantoit i/c Fri-
hoiii-f/. Manusciit I. 799 de la Bibliothèque cantonale. Quel-
ques noms patois y sont notes entre parenthèses, (patois de Th.)
C^a. .\ÏKiin.<rrir i^ue nous a transmis M. F. ('(istcl/a, R. Curé
de Romont. Ce cahier contient des noms patois nombreu.x, nou^
l'avons consulté avec beaucoup de fruit, (patois de la Haute
Gruyère.
Ch. M. Chciiaiii-, ancien curé-doyen de Vuadens. Flore
patoisc, manuscrit. 11 ne subsiste qu'un cahier du travail de
M. Chenaux (lettres A. B. Cl, conservé à Bulle.
Le caractc're gai et original que M. Ciieiiaux donnait à ses
écrits nous fait regretter vivement que le travail soit resté
inachevé. Le premier cahier s'ouvre par cet avertissement.
Etes-vous Gruérien ?
— Non.— Fermez ce recueil, vous n'y entendrez rien.
Nous avons pu forcer la consigne, grâce à l'obligeance de
M. Alex. R. curé de Bulle.
I>. Z)^</'7/(à'.s,ancien curé de Charmey. Notii-e .fur les certiia
des ploiitrs les plus ii.<it(k's. M. L. Remy, à Bulle, qui pos-
sède ce travail manuscrit, nous l'a fait connaître, et l'a aima-
blement mis à notre disposition, (patois de Charmey).
L(. \l. Le Mnoùt et Duc. Flore.
>I. M. Michel, ancien professeur à l'Ecole Latine de Châtel-
St-Denis, Mons. le Professeur Chillier a eu la bonté de nous
confier le manuscrit si intéressant de M. Michel, (patois de la
"Veveyse.)
R. M. RUffieux, à Fribourg. Nous avons fait plus d'une fois
appel à ses connaissances de notre flore romande.
La publication de notre F.<Mii de Flore Romande était
commencée depuis un mois lorsque M. le D"^ "Wilczek, profes-
seur de botanique à l'Universit*' de Lausanne, nous a fait
connaître et a eu l'aimable obligeance de mettre à notre dis-
position deux ouvrages qui contiennent de précieux rensei-
gnements pour le sujet qui nous occupe.
— 8 —
C'est d'abord le ('a((i/i>>/iie <li;.< pl'ui/i:< cft!'riihn'rc.< du ffiii-
ton (If Viiinl, pul)lié par la Sociék* des St-iences naturelles du
canton de Vaud (Vovey 1836), dressé par li. Hlmir/ict. La
preniit''re partie de cet ou via «ze renferme les Xoim: i/c phiuti'.-i
en ]ui(oiti Vtiiidnifi, tirés pour la plus grande partie du Glos-
saire patois de M. le Doyen Britlel de Montreux (environ 500
noms patois.) Nous avons inconsciemment profité de ce travail
en ])réparant notre publication. En elîet, nous constatons que
le cahier manuscrit M. de M. Michel n'est autre fju'une copie
du Catalojïue de R. Hlanchet, copie revue, harmonisée avec le
patois de Châtel-St-Donis, et augmentée de quelques noms pa-
tois bien connus dans la Veveyse.
W désignera les noms en putois rmidnis notés dans le cata-
logue R. Blanchet.
Le Bulletin de l'Herlncr Boissiev (1897 p. 5H8 et suivantes)
contient une étude de M. le D'. A. Chabert : Xo/ua patois et
emploi populaire des plantes de la Saroie. Nous y rencon-
trons une cinquantaine de noms patois que l'on retrouvera
dans notre Essai de Flore romande accompagnés de l'abrévia-
tion Sav. (Savoie.)
Ti*aii-s<*i*iptîoii des mots |>at<»is.
Le patois fribourgeois a des voyelles et des consonnes que ne
connaît pas le français. Dès lors il est mal aisé de fixer exac-
tement par l'écriture des sons qui ne se laissent pas photogra-
phier.
Nous aurions aimé suivre la transcription si précise de
Techmer : les difficultés d'impression nous ont fait renoncer à
ce dessein.
Voici quelques indications utiles.
A° A sourd que l'on peut transcrire, A ou O : il répond au Aanglais dans bail : ex. rotze, rocher, ra°tze, cuscute.
Èy, diplitongue plus gutturale que ai. Parfois on entend
des personnes qui donnent à l'article les un son (lès) qui
rappelle un peu celui du èy, ex. rozèy, rosier.
Th., th anglais dur, 6 des Grecs : l'éthèyla, lètoile.
LL. mouillées s'ajoutent à d'autres consonnes, C. ou K. ex.
cllià. fleur.
— 1) —
^^.-\^ anglais, tni. Wa'blia, clc'inatite.
N. 2 n sonnent >é|>aiénietU latiUiiina. viorne tlexitjle, lantan-
na, comme si les 2 n étaient C(>U|)és par un h muet (fermeture
simple des conlos \ orales.) Le premiei* /» fait avec la voyelle
précédente une diphtongue nasale.
Le patois a l'acoent kmique. Cet accent re|X>se régulièrement
sur l'avant dernière syllabe : très rarement sur la dernière, ou
sur la deuxième avant-dernière, ou antépénultième, nous ne
noterons que les exceptions à la règle générale.
— 10 —
Essai de Flore romande.
1 Renoneulacées.I . r.U'iiialis \ il.ilha L.
(yj.yt.'j., saimont, plante sariiiiMiteusi' B. la cléiiialite en
fleuir? se suspend aux arl»i-es.)
C'U-iii((tl(f hidiii-lii', ClriiKiliic (li\-i liiilr.<. Ail bm iiriie, Vigne
blanche, Herbe aux gueux. Vioiiii- dfs pauvre^.
V\'a"I>lia. (oua"blia) S. M. Ca. (du latin rohtliilc.)
VoïKihlia, V. Viitlild, Sav.
La clématite est irritante, ses jeunes pousses sont mangées
en salade.
Wa"blia, ce seul mot appelle un sourire sous bien de jeunes
et de vieilles moustaches. Plusieurs, remontant aux premiers
anneaux de la cliaine de leurs années, se souviennent du temps
où il fallait garder les troupeaux. Près du feu pétillant les
heures d'automne passaient rapides. Les rameaux desséchés de
la clématite servaient aux premiers exploits des fumeurs no-
vices. Un rire joyeux accompagnait le léger nuage qui montait
en spirale et se dissipait dans Tair.
Les mendiants y avaient autrefois recours pour s'excorier
les jambes et attirer ainsi la commisération, d'où lui est venu
le nom d'Iici-hc au.r <ji(cn:r.
C'oiiipararo coccu les ccl(ii'</< " /" ccIk.
Les sapins of;/ollians à la cuohlid ilvlidn.
Je comparais ainsi les hameaux à la ville,
Les sapins orgueilleux à la clématite débile.
il'' Eglogue de Virgile, traduite par Python).
*Z, Ati'îijH'C'iit» filpiiia I.i.
(Nom donné par Théophraste à une espèce de clématite L. M.)
(,'lriiKitltr lies Alpes.
Balla \va"hlia. W'a''l>lia tly j|ai*<lîiii<'r.
Arbrisseau d'ornement. La tleur a des pétales plus grands
que ceux de la clématite blanche, qui se rencontre partout
dans les haies.
rS. Tluilirti'iiin .*Miiiil4';;il*oliiiiii L.
l'if/dtnoii à li-iiilli' il'iiinuili,- (('(tlninbinc pluniacée.)
IVg-iH'tta <i«' lion, rl^eiiîni' dos bois).
4. AlKMllOIK- il4'|>ntic*tt I..
v-jvj.;;, vent, la plante ilnnnc sa lleiir à la saison du venl.
ÇTTKC, foio, les feuilles rapiiellent la fonne du foie.
Aiit'tiionf /irpnfli/iic. Hépatique trilobée. Herbe de la Tri-
nité.
Aniiiii<»nsi à f<»Ï4' fli- tt-vvi.
Kflxi (ion lr(l;i> V. Cn. (Heil>e du foie). ( /nrr.'lrftd M . V,
Selon la fable ranéinone serait né-e du sanir d'Adonis et des
larmes de Vénus, D. A.
A. ll('lll4»i*os;i [..
AiirniDiii' si//i'ir.
Cu**u halha" (.'a. Mcrià Br. n/rn, du latin riicnh/.<.
Aminiôiia dr ho/^allct S. Aiiiimoiic V. (Montieux.)
» rossettd S. Hi.<itfli'ffii V.
A. îilpiiia L.
A lu'moite r/('.s- A/pe.^.
Cornala R. Pri <li Cn V. (Alpes.;
T^ainochi'iia Br. (Herbe du chamois). CtirUnn Ca. A/ni-
niuiic V. (Montroux.)
A. Piilsatilla L.
Anémone ptfl.-iatille A. C. Pulsatille. Coquelourde. Coque-
rette. Herbe du vent.
Titha dô Toiiôxa M. (Tête d'yeuse). Tria (Je lonaisc V.
rS. A<loiiis iditiiiiiiialis L.
(Adonis, ce nom fait allusion au chasseur Adonis tué par unsanglier et changé en (leur par Vénus. L. M.)
Ailoiiiilc il'dnt.omiii'. Goutte de sang.
Càota d<' <*liaii ("a. (Goutte de sang).
<S. ItaiiiiiK'iilus iliiîtiiii.s F>aiii.
Rdiui, grenouille, les renoncules prospèrent sur la terre ferme
et dans l'eau, elle paraissent ain.^i participera la vie amphi-bie des grenouilles.
Rcnoiirnli- llnltdiitc T. C.
\'l
Kl Iicih'tta li'ix oii<*f (Petite étoile d'eau).
» à liftiia«*li«' (Petite étoile chevelue).
La plupart des leiioneules sont des plantes tré.s caustiques,
souvent vénéneuse>. Elles perdent cette causticité par l'ébulli-
tion, ainsi, celles qui se trouvent dans les foins ne hont pas
nuisibles aux animaux.
K. iKiiiatiliK L.
Rciioiirii/r a'/ii>ifi'/ii('. (Treiiouillette.
F'anà". Faiiaii crais-u«* M. V.
11. ti'i<*ho|>h\ llii.s (>li.ii.\.
Renoncule ii f'H. c/ipilhnres
Fana" «l'ivouet Ca.
R. 5*lac*îaHîs L.
Renonriili» île i//ticier. Caialline.
Et>l>a d«* l'ethèyla M. Ca. Carlina. V. (Ormonts).
Erbd (le /'Kttn'lf/ V. (Alpes.)
H. nc'oiiitifoliiis L.
Renoneiile à f/l. (l'aconit. Boudin d'i/ri/eid.
^lei'là Ca, du latin tnernlatit. MerlndX . (Bex.) Merlu
blan.<te. (Sav.)
R. alpesti'is L.
Rcnoncnle alfie.<fre.
Clliau de liiiro M. (Fleur de beurre). Erha à hnro.
Fllaii (le hi'iro. V.
R. Thora L.
Renoncule Tliora.
Basseiiét V. (quelquefois fois Cabaret.)
R. Flaiiiiiiiila L.
Renoncule Fldniineffc C. R. Flamme, — Petite douve, (cette
plante est dangereuse pour les bestiaux B.)
Botoii d'oa tîi- niaret. (Bouton d'or des marais).
R. aci'is L.
Renoncule dci-e T. C. Patte de loup.
I>.ij«»tta M. Lisette Br. Boréiiron, Ca. ho$în de bâ Ca.
Bebu, bcbet. Sav.
— 13 —
H. i*«'|>«'iis L.
Ht.'iinfiriile (rainaiilc. Bassinet. Bassin d'or. Pied de poule.
I*ia|»à. Pi <i pKU, M. Pi pu, Ca. (Pied de coq.) Pi à pan,
ù pu. V
R. sc*el<»i»atii»» I,.
Re II on en Ir .<rcl(ra (r.
fi^iM^nohilii'fta V. (Petite grenouille.)
11. biilho.siis [..
Rrniiiirulc biillirii.<r T. C. Pied de oorbin. Pied de coq.
Rave de saint Antoine.
Boton «l'oa à l'iig-n(»ii. (Bouton d"or à l'oignon).
LijiHla, Ca.
îi. Fi<*aria vei'iia Huds.
Ficnst, ligue : nom tiré de la racine figurant de petites figues
agglomérées. B.
Ficaire. Ri-nonculfficalre. Petite chélidoine. Petite éclaire.
Eclairette. Herbe aux hémorrhoïdes.
Rèy à la fig-iie, M. Jiçinctta, Ca. V. Etkéijla d:ônc, Ca.
F. rossi'fta. Ftai/a t;nna. V.
Le nom d'herbe aux hémorrhoïdes provient de la croyance
que l'on a eue que cette plante guérissait les parties auxquelles
elle ressemble.
lO. Caltha palusti'i.s L.
(xK/a-îo,-, petite corbeille : la tleur a la forme d'une petite
corbeille.)
Populafic des marais. Souci d'eau.
(L'appellation popularje a été donnée par les botanistes duXVI' s., à cause de la ressemblance de ses feuilles avec celles
du peuplier.)
CIliau «lè orapàu. R. M. Ca. (Fleur de crapaud). Erha
à hoo. Pacottèijre. V. (Herbe des vases). CUiau dé renaïc, Ca.
(Fleur des grenouilles). Merlat^ona. V. (Ciiâteau-d'Œx.)
Les pétales mêlés à l'alun donnent une couleur jaune.
1 1 . Tl'ollîiis eiiiM>|>u»iis [..
Allemand TroUblinnc, la Heur roulante, de im/h-n. yon\ev.
nain troUeii nobis est orbeni colcere. Gesner.
TrtiUii d'Fiirope. Boule d'or.
— I^ —
r]i'l>;i à hoi'ho M. liniui/lr. I)cr.
» «!<' iii<'\ <lx<> M. (Herb»-' de médecin^, lioinn rion,
Ch., hoUioii M. Holun il'oa. Ca. R. (Bouton d'or.)
Boton fie Mnzit. V. Merhi ;tlôiia. Sav.
On en fait des guirlandes pour orner les croix des ohîunps,
lors des processions des Ri»L'ati<»iis. V\\.
1 3 lli'Uf'boi'iis iii<;-«'i' J..
{/.lyt'o. jarraohe, W.*, nourriture, poison : B.
Ellébore noir. Rose de Noël.
Hcrhn à la broùrlm. V.
Itoiijja <1<' txalaiHli'f. (Rose de Noël), (mot â mot:
rose des calendesj.
II. l'u'tidiis I..
Ellébore J'rtidc, puant. A. C. Pied de griffon. Herbe enra-
gée. fCette plante est vermifuge).
PaVa a là, M. (Fève des loups). l'a/i aou là V. Ca.
(Pain des loups). Erba dr clwrpin, Br. Ca. (Herbe des ser-
pents). Erba ai fou. (Herbe des fous). Eacalaii. V. Musci-
rro;. V. (Bex.)
Chez les anciens, lellébore passait punr guérir la folie. Le
plus célèbre des ellébores venait des campagnes dAnticyre,
île de la Mer Egée.
II. vii*i<lis. L.
Ellcbon- I ('/(.
Rèy dt' btM>txiiM>. Brotza, M. Brut;un-, M. Ca. Br.
Ri'-ll à la brotza, M. V. Brot;a. V. (Jurx. Ciiâteau-d'Œx.)
Quand on met un exutoire aux animaux, on fait sur la cuis-
se une incision dans laquelle on introduit un petit morceau de
racine d'ellébore vert.
1 7*. Xigella arveiisis L.
(Nigellu^-nolràtrc : couleur des graines, B.)
Ni;/ellc. Poivrette. Fr., cumin noir, faux cumin.
Patta (rai'ag-iie. (Patte d'araignée). Barbctta de capii-
c/dii. (Barbe de capucin.)
1 C> Aquîlegîa vulg-ai'îs L.
A'/iiila, aigle, les pétales rappellent les serres de l'aigle, B.
A'/i(ilt'(jium, réservoir d'eau : les pétales forment une urne
qui garde la rosée.
— i;i —
A'/iiifri/ic nih/tiirr. Aiicolio coininune. Fleur de parfait
amour. Manteau royal. (Tants de Xotre-Dame. Aiglaiititie.
Colomliine. Herbe de lion.
(aiit dô Xutilhrii l>4>iiii, M. (iant de N. Dame.Quintcrri't, tientvri-ct, M. De (/iiinnis, cinq pétales à éperon.
Gant. V. Qi(iiitcri-('f/. V. (Be.x.) 'JW/iassar. (Montreux.) V.
On lui attribuait la propriété admirable de rendre la vue
perçante comme eelle do l'aige L. M.
A. al pi lia !..
AiiCdlic (le iiiniifai/iii'.
Qiiiiit<*iu'et «le tzaii. (^Quinte feuille de chaux.)
1 Tf. ]><'lpliiiiiiiiii «'latiiiii L.
h'/.U-j, dauphin ; éperon en queue de dauphin B.
Doiiphiiielle rlccre.
Rèy à la griffa, M. Hr. Ca. (Racine >' la griffe.) Ri/.<ta
prrhi (*Morat) V.
La décoction de la racine est employée contre les poux dubétail, Ca.
1>. Coii.solichi L.
Daiip/niicl/c Cuiisoiitlr. Pied dalonette des champs. (Irri-
tante et veiniifuge, B.)
Pi (l'aliiotta, M. (Pied d'alouette ) Bê/.etia, M. V. (Orbe.)
Pelxuét. \. iSyou.) l'i i/'Aliicctt.a. \ . I-fi/.<(a pcrifi. (Aubon-
ne.) V.
I). Aja«is I..
Daup/tin"/le. Pied d'alouette. Dauphinelle d'Ajax, (vermi-
fuge.)
Rysta ]><M>la, M. (Reste perle.)
1 H. Acoiiitiini Xapellus L.
c>.y.'j-jr, , rocher, plante qui grandit sur roclier, B.
Aconit Na/iel (bleu.) Tue-chien.
(Très vénéneuse, sudorifique: les jeunes pousses deviennent
comestibles par la cuisson, B.)
Cappa aoii inoiH\viiol, M. (Cape de moine.) Bottiet
à la Vicr(l:c. (Bou(]uet de la Vierge.) Tont^o, Ca. (du latin
toxiciini.) roid;<> bien. I'ci/,Bv. Chabot de Noullim Dana,
Ca. B. (Sabot de N. Dame.) Piouta. piroiita. V.
— i<; —
Les médecins seuls |i»nivent se servir de ce daiipereux poison.
Par ordoiinatice de Police Sanitaire du canton de Fri bourg,
sous la date du 2 janvier 1852. les collecteurs de plantes nepeuvent vendre Vuntnit luifx-l qu'aux pharmaciens, Cli.
Selon les po('t4}s, l'aconit naquit de l'écume de Cerbère,
lorsque Hercule lui étreiiriiit fortement le gosier, et l'arrachades enfers.
A. v:ii'i<'^:itiiiii L.
A. C^:iiiiiii;ii*iiiii .l;i(-({.
Arontl raiic.
l^appii ail nioïiH». V.
A. I^vcMX'toiiiiiii L.
'/jy.rjr , loup : zTEiv'.j, tuer.
Aconit tiic-loiij). (Plante vénéneuse et très dangereuse.)
T<>ulir.«» dz<»iio, M. Ch. TonL-o. V. (Pays d'Knhaut.)
Un lui donne le nom de Itie-lonp, parce que autrefois, avantl'invention des armes à feu, on mélangeait le suc de cette plan-
te dans les appâts destinésà onipoisoniier les loups, Ch.
1 O. A<*t€»a .spicata L.
ùv-ùiv., baie de sureau : allusion au fruit de la plante, L. M.Artro à f'pi. (Vénéneuse: sa décoction est insecticide.)
Ki'ha de Saint C]lii'i«^to. (Herl)e de S. Christophe.)
A"r/>rt (ton là, Ca. (Ërbe du Loup.) Re;in aoit (h'x'hlio.
(Raisin du diable.) Resin nu lai'i. V. (Ormonts.)
^<l. Pao4»iiia (»fliciiialis L.
( Paeon, médecin grec, qui employa la plante, dit Homère»
pour guérir Pluton d'une blessure que lui avait faite Hercule'
L. M.)
Pivoine o/ficiliai.
Ei*l>a aoii iiiaict, V. (Herbe à maillet.) Erba aou ma-Ici/. (Herbe aigre.) C/litiu ili' St. Picrro, M. (Fleur de St.
Pierre.) Rouja ilc St. Picrro, Ca. (Rose de St. Pierre.)
Tout le monde connaît la grande acidité des fruits de cette
plante, qui pourraient remplacer chez nous le citron. Les fruits,
qu'on laisse perdre, se dessèchent et se conservent très bien avectoute leur acidité. Quelques follicules bouillis dans unequantité d'eau proportionnée, en y ajoutant un peu d'éeoree
d'orange et de sucre, donnent une boisson acidulée très agréable
qui vaut la limonade et dont on peut faire usage dans tous les
cas où les acides sont recommandés. D.
— 17 —
Sitficrstitioit. On a longk'nips préconisé cette plante, paiti-
culièrenient ses racines comme remède dans les maladies con-
vulsives. Ce n'était pas assez de les administrer en poudre, en
infusions, on sirop, on les faisait porter suspendues au cou. F).
2. Berbéridées.
!i 1 . Bt'flx'i'is A iiljȔn*is L.
3ic3cpi. coquille : pétales en forme de coquille, B.
Epine cincttc. Vinetier. (Les feuilles sont attaquées par un
champignon qui produit la rouille du blé, B.)
Les tissus du blé sont voiilUès. lorsqu'ils portent un des
deux champignons microscopiques de la pnccinic des grami-
nées ou de iiiri'du rodille cniic.
Bary, savant allemand, a constaté que les semences ou spo-
res de la puccinie ne se développent pas sur la feuille du blé.
Au contraire elles germent sur les feuilles du vinetier (t^eiro-
fu.j Là elles déterminent l'apparition d'un insecte, l'ccidium
lin cinetlcr. Transporté sur la feuille des céréales celui-ci
donne naissance à la puccinie.
Le bois est recherché pour chevilles des chaussures. Ontire de la racine et de l'écorce une couleur jaune employée en
teinture.
Tzeiro-fu, M. Br. Ca. (du latin cuprifolium.) ELnuano,;],
Pikiiicfta, M. V. ChirraJ'oin'. T^icrafou. V. Tschiira foui.
Voulez-vous assister à un phénomène curieux : arrêtez-vous
près du vinetier en fleurs, considérez attentivement les étami-
nes, au moindre mouvement, au passage d'un insecte, le filet
de l'étamine s'incline et vient appliquer son anthère sur le
stigmate.
Siipcrst. Avez-vous des verrues aux mains, cherchez un
rameau d'épine -vinette, entaillez-le autant de fois, que vous
comptez de verrues. Avant que le rameau ne soit desséché,
vous serez guéri.
- l.S
3. Nymphacées.
'Sj;j.'j>r,, déesse des sources.
Xèiiiip/iar hltiiir. Lis des étangs. Blanc d'eau. Lis d'eau.
Plateau d'eau. Volet d'eau.
IiLi'4'iva k4»ii, M. (Crève-cou.) lionjn '/'• Ir (la biantze.)
Krcird/.iiii. V. (Villoneuve.)
*^^. Xiipliai* liiteuiii Sni.
(En persan itoufiT, nihnifcr. d'oii ncnoiifiluir. )
Nrnupluir jinnic. Jaunet d'eau. Plateau. Lis jaune des étangs.
Volet jaune.
Hoiiza <!«' lé («IxoiKs) (Rose de lac.) plicli, (du latin
pliitcUii.--.)
Le nénuphar bleu. Lotus bleu, a été l'objet d'un culte de la
part des Egyptiens : les rois le portaient sur leur couronne.
La fleur du jaunet d'eau n'a pas les beaux pétales du nénu-
pliar blanc, mais elle offre une particularité remarquable. Al'aurore elle émerge de l'eau, étale ses pétales, puis au déclin
du jour les pétales se ferment et la fleur disparait sous les eaux.
4. Papavéracées.
^o. PapaA'd' alpiiiiiiii L.
Papa, celtique, bouillie : nom faisant allusion à l'usage
ancien de mêler le suc de cette plante à la bouillie des enfants
pour les faire dormir.
De là vient notre papct, bouillie, L. I\L
Pavot (les afpes.
I*av4>ii (lô iiioiita^'iK'.
P. .soiiiiiik't'i'iiiii L.
Pacui (lia ne, somnifère.
l^avoii à olou. (Pavot à huile.) Paroii b'ian.
C'est au funeste hiver de 1709, qui fit périr tous les oliviers
— lî) —de France, qu'on e;;! redevable de l'intioduL-tion de la culture
du pavot connu depuis longtemps en Allemagne. G.
On a calculé quun seul pied de pavot pouvait produite
trente-six mille graines.
Les Romains, les Perses et les anciens Egyptiens pétris-
saient les semences torréfiées en les m»Mant avec du miel, et enfaisaient plusieurs espèces de gâteau.v et autres friandises.
C'est aussi du pavot que l'on retire Topium.
V. h\ hiMdiiiii L.
l'diiii /ii/hrii/r, A. C.
l*avoii cl»* iii<'<*li<»ii. (Pavot des moissons.)
P. Uhoc as I.
Co'/iicltcof. Pavot-coq. Poncaau. Narcotique : mêlé auxfourrages les rend vénéneux: O" nuisibles B.
Kah<>»«chelta, M. (Qui bosselé.) Kahot:ctta. S. V.
îiT. ClK'lidoiiiiiiii iiiajiis L.
\£/.e5';>v, hirondelle : la plante est eu fleurs au retour et pen-
dant le séjour des hirondelles dans nos contrées, B.
Grande Eclaire. Eclaire. Herbe de l'hirondelle. Herbe aux
boucs. Herbe aux verrues. Chélidoine.
De la plante coupée s'écoule un suc jaune qui sert à détruire
les verrues : étendu d'eau ce suc peut-être employé contre les
ophthalmies, d'où le nom d'Kclaire, B.
Cig-og^nèy, M. (Cigogne.) Erha dèi cérnc, Ca. (Herbe
aux verrues.) Cilioudin. du latin rhelidoiUuni. Fèluijiv, M.Sc'tjo;jna"r(fa, Rab. Herba à la c/ief/Of/nc. (Herbe de cigogne.)
Cilioudin, Ca.
Ce nom d'esclaire est donné à cette herbe à cause que d'icel-
le les arondelles guérissent leurs petits de l'esborgnement. O.
de Serres.
5. Fumariacées.
lîi.S. (]oi'V4l;ilis cava. Stliw. Kil.
yjjo-jç, casque, forme de la fleur.
•Mo-jo'/'ùi; , alouette, allusion à Téperon de la fleur.
C(jri/il(ilc.
— 20 —
I>aiiiiijialla «!<' «mii-Iî. (rJcinoiselle de jardin.) D^onil-
li'tld. (.1. l^ (Pt'titf povilf). (/iniiinifil', idu latin fjnllina.) Tro-
iola, R. (du latin furtiirrlla.) Tdrttiralft, Ca.
C. liili'a Dec.
Cori/dc/f j (III lie.
Daiiiujalla «lzôn«'. (Demoiselle jaune.)
!2tK l^'iiiiini'ia ot'iiciiialis L.
Fiimufi. fumée : friiac, de la teiro, l'odeui' de la plante rap-
pelle celle de la fumée, B.
F(i/iieti:rre ojjictnal.
(Amer, tonique : employé contre les alîeetion^ chroniques,
la jaunisse et certaines affections de l'estomac, B.)
I>x<>iiill<'tta d<' bïa". (Petite poule de blé.)
6. Crucifères.
Crucifère signifie porte-croix, nom qui rappelle la disposi-
tion en croix des quatre pétales.
3C>. Mîitthiola aniiiiii L.
Dédiée à Matthioli, médecin italien du XVI' siècle, L. M.M(itfln'nli> (uinnelle. (Giroflée, Quarantaine.)
Cai'aiilin. Calentin, M.
3 I . Clieiraiithiis Clieîiû L.
u.'jboç, fleur, yjio. main, bouquet à la main, B.
Girofli'c violier, T. C. Violier jaune, violine. Giroflée de
muraille. Ravenelle jaune.
A'iol«\v, M. (violier.) D^evojhuc. V. (Giroflée.) Dzelofrïa.
Vionlni, Yolat. V.
Donner à quelqu'un une giroflée à cinq feuilles, c'est lui
donner un soufflet si fortement appliqué que les cinq doigts
laissent leur trace.
:$:i. Xastuitiuiii officîiialo R. Bi
.
Nastis torti/s : nez picoté, saveur piquante du cresson à sa-
lade.
Crcsso/i (le fontaine. C. de rivière. C. d'eau. (Anticorbus-
tique, comestible, B.)
— :il —
KriiiH<»ii <|(' l'tuiliiiiiia.
Le ••rcssoii que Ion veut servir en salade sera cueilli avantla floraison. Le cresson fleuri a une saveur très aniére : aussi
€st-il plus actif et prètï-rable pour les usages médicaux.
X. !<vlV€VStl'l' l{. l;.
('rr.<.<iii, ^iiiiifii/,', T. C. Roquette sauvage.
Ivpiii.Hoii «!«' I><»ii. (Cresson des b<Dis.) A', ihôno. C jaune.
im. Hiii'b;ii*<':i viil<>;ii'i.s |{. \\\
.
Fleur consacrée à Ste Barbe.
Barharrc cithjdirc. Roiidotte. Herbe de la Sainte Barbe, B.
Herbe aux charpentiers. Juliette jaune.
(Macérée dans l'huile d'olive la plante forme un baumeemployé contre les blessures, B )
B;ii'l»(M-<'Ua. CPetite barbarée.)
•$€>. C^ai'fhiiiiiiK' pi'ateiisis L.
•/.y.ç,^y.y/j-j , nom grec de la plante, B.
Cr('.<.<oti (/c.-i /ti-i's. Lait-battu.
driiK'hoii f\i- |>i>a\ Ca. H. Krinson. V.
C aiii:ii*:i f..
Crf.<.<<iit a/iit-r.
CriiK'hon cIô im*s-<»1ô. (Cresson de rigoles.)
C'est le cresson amer que l'on vend au marché sous le nomde Crc'.isoii.
li'J , Dciitai'ia di^itiita Lani.
Dell.-}, dent : la tige a des dents.
Dciiftiifi- (lîifili'i-.
ISoii <*op(l<>ii, M. Br. R. Ca. Ch.
La racine de la drntain' épaisse, charnue, noueuse, est re-
cueillie par les montagnards qui la font sécher et la mêlent à
leur tabac pour lui donner une odeur assez forte qui n'est pas
désagréable Ch.
3S. Ilcspc'i'i.s iiiati*4»ii:ili.s L.
ÏTTrî'yo,-. ^oir : la tli-ur donne son parfum le soir.
JiiUi'nnc (Irs i/aini:<, Jul. des jardins. Cassolette. Beurrée.
Damas.
•)0
(Elle est employée coritie l'asthme, les (-(invulsions, le can-cer : on l'i'stime sudoiilifjiie, incisive et apéritive. L.)
l>ii*iiiMlii. M. V. (Fleur do Gi'rnrd.) Cfrartln
.
31). Si.sviiiliiMiiiii Sopliisi L.
TeTJoto6tov. nom dune espèce de cre>'son, B.
Si.<i/iiil/rc S(i-/('.<.<i'. Talictron. Sagesse des chirurtriens.
(Astringente, vulnéraire, fébrifuge, B.)
C]ii\«' «!<' Izî». ((Queues de cliat.
;
S. ot'iiriiiale S(u|i.
St'sf/iiiJiri' iifliriiHil. l'ortelle. Vélar. Herbe aux chantres.
ï]i*l>a <I«'ï Iza. (Herbe des cliats.)
Aujourd'hui dédaigné le S. officinal a été employé contre les
extinctions de voix rt les enrouenionts.
4 0. Krassica oh'i'îKM'îi f..
(Brcsir, chou, en Celtique, B.)
Chou pot'tt/cr. (Variétés comestibles, graines oléagineu-
ses, B.)
Tzou. T;oii Matlicliit. T. rùchou. T. rota, (du latin
caidis.J Choit.i- /feats. Choux poitintcs. Choux verts.
Le chou accumule des principes nutritifs dans une partie
de ses tissus différente suivant les variétés.
B. Râpa L.
Race. (Tige comestible pour l'iiomme et le bétail, B.)
Rôca, M. (du latin râpa.) Borbo. (Barbeau) V. (La Côte).
Conseil. Soyez sages et prudents si vous ne voulez qu'on
remette vos raves dans votre sac.
On connaît Tadage fameux :
Teiiiporc raparum rtrit Sabaudia felix,
Rapae si de.<iià, Gallia tota périt.
Au temps des raves la Savoie vit heureuse,
Qaud les raves font défaut, la France entière court à sa ruine-
B. Xapus L.
Narer. Colza. La graine donne une huile à brûler.
Xavèt. Col:<i. Ch.
Les touitL-aux auirs l'extraetioii de lliuile fouiiiissont euhiver un bon alimont ixnii- It- hx-tail, surtout si on y m<"'le quel-
ques racines.
Les moutons et les du'x res reelierohent les soniniités des
tiges de col/a et les siliques qui renferment les graines, Ch.Le tiiirct a une racine fort.e, épaisse ; le coha au contraire
n'a qu'une racine grêle, il donne un bon fourrage et surtout
l'huile de col/a excellent* pour 1 éclairage.
HT. Siiiapis ;ii*v<'iisis L.
TtvK-t, moutarde.
Moiitnnh' (lc.< r/>fiiii/ts. Sénevé, Jotte.
La moutarde devient comestible par la cuisson, elle irrite la
biHiche des bestiaux, cette plante est très nuisible à la culture,
B.
\Iotha''rda foula. (Moutarde folle.) Bïaa r^cnrronet.
(Petit f-hanvie blanc.) C/tenrco, (du latin simipis.)
S. iiimi'u L.
Moiitnrili.' iinirt'. Sénevé noir.
La farine des graines sert à préparer les sinapisnies et à fa-
briquer la moutarde. B.
^Iotha"i'<la ii<*yi'<', (du latin iniifiJanln.) Mot/ia'rda de
bèniclion.
Les graines sont employées dans la préparation dune conjl-
ture fi-H)Oi(r-f/rui.<c, qui est un des mets traditionnels de la hcni-
choii. Dans Tantiquitc' la moutarde dEgypte était déjà en
grande renommée. L'usage de ce condiment s'est continué
dans le moyen âge et dans les temps modernes, L.
S. alba L,
Moutnrdc hhuirlic. Sénevé blanc.
Molha iMia. Ca.
Ol. AiMiiol'aoia l'irstioaiia Kl. Well.
Ai\ Mot-, hnrd (h- 1(1 mer, en celtique.
Armoniciii des cfiiiipafjties.
MeiMuli. V.
illi. Tlilaspi ai*\<'iiH«' L.
H/'y.-tv, comprinK- : fruit de forme comprimée.
Tahiiiirrr dc.^ r/mnifi.-i.
l'alellet. Sav. I»àla, Pelle (à Chambéry) Sav.
1\
an. HiN<iit4'll.i l;ovi^.ita L.
(Sciiu-lhi, écui.'lle. /'/s, deux lois : fruit en forme d'écuelle.)
Liiiiftlrrc lis.<f.
Ki'ha y l»«'i'ihllo. l^iif. (Herbe des besicles.)
07. I^cpiiliiiiii sali\iiiii L.
/îttL-, écaille: fruit en forme d'écaillé, B.
Pos.-<i'r(((/f cnittcc. Cresson alénois. (Excite l'éternuement'
se mango en salade.)
Ci'iiiclion (l<' «'iii'ti.
Passe-i'atre, on a cru la plante etlicace contre la rage.
OÎ>. (".îi|»N«'ll;i Hiii*><a-p:ist<»i*i.s Munch.
CajiscUd , petite boite, l'orme du fruit.
Tahoiirct. Ce mot vient de taliour, ancienne forme du mottambour.
T/il(i^p{, Taraspic. Téraspic. Bourse à pasteur.
Ki'hst îii kà. (Herbe en cœur.) E. à mille hà. (Herbe àmille cœurs.) E. aon pouroii. (Herbe du pauvre.)
Susperstition. D'aucuns ont cru qu'il suffisait de tenir cette
plante dans la main, ou d'en mettre un paquet sur le cou pour
arrêter une liémorrhagie. 1).
TT. HiiiiisiN Ki*ii«*;ii»o I..
B(iiiia.< à fettillc.< rlc r-o'/iwtti'.
I?;n*i*o-z<loiH'. Sav. fdu bas latin linmiin^, rayé.)
Xi^. llaphiiiiisti'iiiii I^anipsaiia Gartii.
cii/oç, rave, B.
Graiiil raifort.
Ra"va à rappa". (Rave à la râpe.)
On sert le^; racines du grand raifort râpées en guise de mou-tarde. On pourait employer de même le passerage frais.
<S 1 . HaplianuK satÎAiis L.
c'àioç, rave, B.
Ruifort cultict'. Radis.
Ravounet, M. (Petite rave.) Barrô-rose. .Sav.
La cliair du radis est plus douce et plus fine que celle duraifort.
•>•;
7. Cistinées.
Hî$. lIi'li:iiith<Miiiiiii viilj»ai*e Der.
T.'i.irj;, soleil;pétales duii jaune d'or, kv^ot, lleur.
Hèliiinthe culç/aire. Herbe d'or. Hyssope des Gariques.
Botfkii «r<»à à la f l'iiina. (Bouton d'or traînant.)
8. Violariées.
Sli. Viola liii'ta L.
îov, violette B.
Violette /lèrissée. Papillon diurne.
Coieou, Ca. (Cou tordu.) Touarcuu, (du latin torticollus.)
Touûrou. ^Beaud.)
\'. alha Hess.
Violette hloftche.
Vèyoletta hïantxe. (Violette blanche.)
V. <ifloi'ata L.
Violette odorante. Violette de mars. (L'infusion des fleurs
est sudorifique, B.)
La bouua vèyoletla. (Bonne violette.) Vèj/oletta
chaunti lioii. (Violette à bonne odeur). Guellin. V.
Trekaudon. V. (Oron).
A Albeuve on l'appelle aussi peichèta.
Les violettes servent à la préparation d'un sirop légèrement
purgatif pour enfants. Elles fournissent au teinturier une cou-
leur bleue pourpre et au chimiste un réactif puissant.
Sjmbole d'humilité la violette fut bien malgré elle forcée
d'être pour un temps l'emblème exclusif des Bonapartistes en
France.
Le parfum de la violette est capiteu.x, on fera bien de ne pas
laisser des bouquets de violettes dans une chambre à coucher.
Che violettits, pavots, lé le narcis. l'anis
Que tet chont prégentâ pet la blandche Naïs,
Et det gran remani, dey choachi, mardjoleinat.
Det rougets, det violeys, ouna crebilla pleinat.
(Egl. Virg. tr. Python.)
— 2(j —
Ici violettes, pa\ots. le narcisse, l'anis,
(«lui te sont présentés i)ar la blanche Nais,
Et de grands romarins, de souci, de marjolaine,
De roses, de violiers une corbeille pleine.
V hilloi:! L.
Violette hitlorr.
V«'y«»l«»t(;» dxoiK' «l<* iii<»iif ii^iHs Guelliii drobllio.
V. «vivat i<*î» Fi.
Violette (les forrtri. Violette des Ijois.
Touareoii cl«» hou. (Cou tordu des bois.)
A'. (i*i<*4»loi' L.
Violette tririilore. Pensée des champs. Pensée sauvage.
P«»nsa"ïe <'h«*i'\a"€lz«', M. Ca. (Pensi-e sauvage.)
On a fait delà pensée l'emblème de la Trinité, à oause de
ses trois couleurs, ou de ses pétales étalés offrant par leur dis-
position l'apparence d'un triangle, Bl.
V. ti*î<*<>loi* iKii'teiisis D. C.
Pensée des jardins.
Peiisa°ï<' dô fiifli. (Pensée de jardin.) Pcn$a'''ie droh-
lia. (Pensée double.)
Les horticulteurs ont su varier à l'infini les couleurs, les
formes de la petite pensée sauvage.
V. lutea Huds.
Violette jaune.
A'i'volelta «Izone, (Violette jaune.) V. rossettn.
9. Résédacées.
Ho. RostMla liitc^a !..
Resedare, calmer, on a cru i)endant longtemps la plante
vulnéraire.
Réséda gaude. Réséda jaune. Herbe aux Juifs. Herbe à
jaunir. Réséda des teinturiers.
K.«'jit'da" «'hï^i'va'flzoïi. (Réséda sauvage.) R. J/afha*.
(Réséda bâtard.)
Ce réséda contient un principe colorant que l'on utilise pour
teindre les étoffes de soie.
— 27 —
K. o«l<»i':it:i L.
Ri:-ir(hi odorxiir. Herbe maure. H. d'amour.
R«'j«'Mla" à cliciilia. (Réséda à senteur.) Tota hou un. M-(Toute lionne.)
Le réséda odorant oritrinaire do la Barbarie et de l'Egypte
fut apporté eu France en 1736.
On le sème on août ou au plus tard en septembre dans un
6'ol léger, bien exposé et riche d'engrais, Bl.
Pline (XXVII) dit qu'on employait cette plante pour résou-
dre les tumeurs, et qu'en l'appliiiuant on prononçait cette for-
mule magique : rcscda mnrlios, L.
10. Droséracées.
S6. Di*osc'i*a l'otiiiiflit'olia L.
06070,-, rosée, les feuilles semblent couvertes de rosée, B.
Rossolis (à fU. rondes.) Drosère. {Ros solis, rosée du soleil,
L., même sous le soleil le rossolis garde une goutte de rosée.
Caustique, très nuisible aux moutons, B.
Rosoli. Rostilri/rc à kà. (Rossolis en cœur.) Rosalaira. V-
Les feuilles sécrètent une liqueur visqueuse, qui est à la fois
un appât et un piège pour les insectes.
D. aiiglîca Hufls.
Rossofis (l'AïKjltitcrvc
Dl'o.salèyre à linvoiioUè. (Rossolis à languette.)
ST. Pai'iiassîa palustins L.
riasva-To?, Parnasse, d'où les Anciens supposaient que la
plante tire son origine, B.
Parncssic des /iiarais.
Galéja clô niai'«'t. (Jolie des marais.)
On lui' attribuait autrefois des vertus contre les maladies de
foie d'où les noms : Hépatique blanche. Hép. noble.
II. Polygalées.
88. I»<>lv5;ala viilj;ai'îs L.
7ro>i, beaucoup, yvju, lait : lait donner un lait abondant, B-
— 28 —
Poli/;/nlc commun, T. C. Hei'be à lait. (Plante anière, to-
nique et un peu purtrative.)
I>x<Miill<'tta «le fin. (Petite poule de foin.) Variétés-
RiKhc, (rouiîo). I'ci.<.<(i, (bleue. j Iitiiii(;r, (blanche.)
P. C]li:iiiia«'hiix'iis L.
J'oll/IJd/c l(ll/.I-l/OI.<.
I>z<'iiill<'tla don Cwi'iiiulx «'la' (p. p. de Grandvillard.)
On l'employait contre la morsure des reptiles venimeux,
contre la rase et les rhumatismes aigus.
12. Silénées.
Hl>. l>iaiitliii.s sii|>4'i'l)ii«< L.
5tà, au dessus de tout, avOoc, fleur, fleur belle et odorante, B-
Oeillet superbe. (Petit œil.) Oeil de poète. Mignardise des
près.
l'Iliet k'i'iiiflxi. (Œillet à franges.) D;clofrïa de fui.
(Giroflée des foins.)
Toutes les plantes du genre dùinthiis s'appellent D^erollt-
liè;/, (du latin cdn/op/u/llata.)
I>. hai'hatiis L.
Oeillet de poète. Bouquet parfait, B. tout fait.
Crèyjetta, Ch. (Croisette.) D.;elofrïa de ciirti. (Giroflée
de jardin.)
Cet œillet est cultivé dans presque tous les jardins. On le
rencontre quelquefois subspontané. Ch.
L'œillet a eu son rôle politique : les monarchistes (i.xaient
un œillet blanc à leur boutonnière : lUvillet roin/e était l'em-
blème préféré des partisans de la dictature.
Aujourd'hui l'œillet reste la fleur aimée des poètes.
La renoncule un jour dans un bouquet.
Avec l'œillet se trouva réunie:
Elle eut le lendemain le parfum de l'œillet.
<>n ne peut que gagner en bonne compagnie. Al.
— 2:> —
IK Ai'iiK'i'i;! !..
ŒiUi'l Ar/iirriii .
L.'epl»' à (lx<*l«»ffïa. (Herbe à giroflée.) Dzclofrïa blan-
t;c. (G. blanche.)
D. C^ai*thiisi:)iioi'iiiii L.
Œillet ili-s Ch'irlrrii r.
I>z«*lofi'ïa aoii bon I>iii. (Giroflée du Bon Dieu.)
On veut que le^ Chartreux aient les premiers essayé de cul-
tiver cette plante.
1>. Cai'vophvlliis L.
Œillet </ii-oi!fi'. (J. des fleuristes. (J. grenadin. O. à bouquet.
O. à ratafia.
Dzelofrïa.Les confiseurs font avec des œillets, de l'eau de vie et du
sucre, le Ratajia d'œillet, BI.
D. t'IiiiieiLsis L.
ŒJll.-t fbj Chi,,.-.
Dzelot'i'ia aiii Chinois. (Giroflée des Chinois.)
î>0. Tiiuîca pi'olil'ei'a Scop.
Tiinicn, latin, tunique : la fleur est serrée dans le calice.
Œillrt prolif'èrp.
l-^lliet aou sang:. (Œillet de sang.) Ulliet de pra*. (Œil-
let des prés.) Dzrlofria chi-tze. (Giroflée sèche.)
113. Sapoiiarîa ofiîeîiialîs L.
Sapo, savon : les feuilles moussent comme le savon, B.
Saponnairc officinale. Saronicre. (Amère, tonique : la
mousse saponine sert à nettoj-er les étoffes de laine, on la pré-
pare en faisant bouillir les feuilles dans l'eau.)
Savounèyre, M. V. (du latin snponarin.)
ÎI5. Silène iniïata Sm.
luÀ/ivoç, Silène ; calice en ventre de Silène, G.
Silènèc renflée. Silène enflée. Carnillet. Cornillet. Behen
blanc. Cucubale behen.
Ethèyla don p«*ta. Péta. R. Boucheran, (du latin
bonibijcida.) Clliata eu, Ca. Gor-rli,,n, Corillet. Sav.
— 30 —(Pciii, petit canon à air comprimé dont les gamins se ser-
vent dans leurs jeux.)
S. iiiitaiis L.
Sllriic Jii'iiclir.
ItoïK^hovaii. B. il,' criivrivr. (Petite bombe des clianiè-res.) Cette Heur fermée durant le jour entr'ouvre ses pétales àl'approche de la nuit.
OT. Molaiidfiiiin vcspertiiiiiin Maitens.
wi/'/v, noir, nuit : «vor^Mov, fleur.
Mi'IaiifJrc h/d/ir. La silène noctitlore. Fleur de la nuit.
Mi «U» nié. (Milieu de mai.)
M. <liiii'iiiiiii Crép.
Mèlaiidi-r i-orii/r. Ivrogne.
Balla de dxoa. (Belle de jour.)
t>S. Vîscai'ia viilgai'îs, Hohl.
Lychnis viscaire. Bourbonnaine. Lychnide viseaire. At-trape-mouche.
17lli«»t à pôdxo. (Œillet à poi.x.) Lictta motzv. (Cloue-
mouche.)
î>î>. Lveliiiîs ilos eueuli L.
/v/voç, lampe ; capsule eu forme de lampe B.
Ltjchnis Jloiiv de coucou. Amourette des prés. Lamprette.
Coucou des prés. (Ses fleurs purpurines deviennent doubles
par la culture.)
l'lli«'t d«' eoueou. (Œillet de coucou). Ulliet de pra",
(O. des prés).
lOO. Agrosteiniiia Githag-o L.
A/fjfj:, 'jriuy.c/., champs, lien. La plante s'attache à d'autres
plantes.
Afirostemme des champs. Nielle des blés. N. des champs.
Couronne des blés.
IVeyalla. (Nielle.)
On a remarqué que la graine de cette plante infecte la fa-
rine de blé, lorsqu'elle s'y trouve mêlée en quantité notable.
On attribue ses mauvais effets à une certaine acrimonie, qui
irrite les entrailles, plutôt qu'à une propriété vénéneuse spéci-
fique, D.
— :n —
13. Alsinées.
lt>l. Spei'j^iila ai'veiisLs !..
Spcrijcrc, répandre : répand les graines.
Spcrc/i/lc </i's rhaiiifui. Spargoute des cliamps. Fourrage de
disette. Espargoutte. Spoiée. Spurie.
Ti'iiiiiiiHs<> «lô i*4»(y:4'. (Herbe traînante des rochers.)
Bon fourrage, les oiseaux recherchent ses graines.
lOT. Ai*i»iiai*ia soi'pvllit'olia !..
Arena, sable : la plante grandit dans les terrains sabloneux.
Sabliiii' Il fil. de .•iiT/iolcf.
Tig-iia.sst' <!«' (x4'niiii. (Chevelure de chemin.) Croxapacè. (Couvre pavé.)
lOO. Sfrllai'îa m«MHa Citill
Stella, étoile; lleur en étoile.
Morf/clinc. Mouron des champs. Mouron blanc. Mouron des
oiseaux.
KiM'v tly x'oji. (Croix des oiseaux.)
Erba à l'oji. Ca. (Herbe de l'oiseau.) Morroii, V.
Morfjclinc, mors, ancien mot signifiant morsure: f/nlinc,
poule: les poules aiment Ijoaucoup cette plante. Italien, mor-dif/alliiu(.
15. LInées.
1 1 3. Uiiuiii eatliai*tieuiii L.
/ivov, lil ; fil de lin. B.
Lin ptirrjatif. Les feuilles sont amères et purgatives.
L,in «•h«'i*va"«lzoii. (Lin sauvage.) Lin dé fin. (Lin des
foins.)
I^. usitatissiiiiiiiii L.
Lin ciiUici''. Lin usuel.
L.in à fêla". (Lin à filer.)
I^. iilpiiiiiiii !..
Lin (//'.< A/p('.<. L. (les montagnes.
I.iiii (iè iii<»iitau-ne.
16. Malvacées.
1 1 r>. M:il\:i iii<»s<*li:it;i L.
u.'/tv.'j'j',), j'amollis, plante éiiiolliente li.
Miniri' iiiu.-^fiin-c. Petite mauve. Fromageon.
Ma"l»i*«'lta. (Petite mauve.) Motùtr. (Petits fromages.)
Br. Frciiuah-ct. Ca. (Fromageon.)
Le mucilage abondant, que fournissent les différentes partie**
de ces plantes et surtout leurs racine.s soumises à l'ébullition
ne laisse aucun doute sur leur propriéUi adoucissante. I).
M. svlvosti'is L.
Mauve saKirof/e. Grande mauve.
Marbra. M. Ca. Br. (Mauve.) Mabra, V.
"L'eau de rnauce rougit par les acides et verdit par les alcalis.
Les fleurs sont pectorales et employées en infusions et en
sirop dans les rhumes et les inflammations des organes de la
respiration.
IIO. Althaca ofiiciiia ILs L.
vj.bM, je guéris; plante médicinale. Altliéa. (Feuilles, fleurs
et racines émollientes. B.
Ma^brettè. (Petite mauve.) Atéa". (Atthéa.) La racine
est à la base de la pâte et du sirop de (juiniauce.
La tisane de fj/iimaace est employée contre la toux.
A. l'osea Cav.
Gulniaace rosée. Passe-rose. Rose trémière.
Koujja à ba'thoii. Ca. (Rose à bâton.)
La sève, retirée par incision, contient une assez grande
quantité de sucre cristallisable; elle peut fournir par la fer-
mentation une liqueur assez agréable.
17c Tiliacées.
\\li. Tilîa toiiKMitosa, Mundi.
-ùj.u., aile: bract<'e en forme d'aile. B.
Tilleul ((rfjenfé.
Tillio à l'aiulAenteiia. (Tilleul argenté). Tillio à
— :VA —
b'iant;o fhi'llc. (Tilleul à blaru-lie feuille.) Tr. TcUn, Tcliot. V.
Ce tilleul, originaire de Hongrie, est surtout l'ornement des
promenades.
Le bois du tilleul fournit un charbon excellent pour la fa-
brication de la poudre à canon.
La peau fibreuse cachée sous l'écorce tille macérée dans
l'eau sert à fabriquer des cordes, des cables, des toiles gros-
sières et du papier d'emballage.
T. platyphylla, Scop.
Tilleul, a gr. feuilles. Tilleul de Hollande.
Tillio. Br. M.Les écorces du tilleul bouillies donnent un mucilage très
abondant, dont on peut se servir en fomentations toutes les
fois qu'il s'agit de calmer. Les fleurs préparées en infusion
sont adoucissantes. D.
11 n'est presque pas de village chez nous qui n'ait son tilleul
traditionnel. Les apiculteurs décrus dans leur attente, lorsque
la pluie est trop abondante en mai, placent leur dernière espé-
rance dans la fleur du tilleul.
On nous permettra de transcrire quelques lignes que Theuriet
a consacrées à la gloire du tilleul :
L'arbre tout entier a je ne sais quoi de tendre et d'atti-
rant; sa souple écorce grise est embaumée ; la sève colorée en
jaillit à la moindre blessure En été ses feuilles, en forme
de cœur, ont un susurrement doux comme une caresse. Allez
vous reposer sous son ombre par un bel après-midi de juin, et
vous serez pris comme par un charme. Tout le reste de la
forêt profonde est assoupi et silencieux ; c'est à peine si l'on
entend au loin un roucoulement de ramiers; la cime arrondie
du tilleul bourdonne dans la lumière. Au long des branches,
les fleurs d'un jaune pale s'épanouissent par milliers, et dans
chaque fleur chante une abeille. C'est une musique aérienne,
joyeuse, née en plein soleil, et qui filtre peu à peu jusque
dans les dessous assombris où tout est fraîcheur, ombre et
repos. En même temps, chaque feuille distille une rosée miel-
leuse qui tombe sur le sol en pluie impalpable, et attirés par
la saveur sucrée de cette manne, tous les grands papillons
diurnes de nos bois, le morio brun liseré de jaune, le paonde jour crellé, le vulcain aux diaprures d'un rouge feu, le
mars à la robe couleur d'iris, tournoient lentement dans cette
demi-obscurité comme de magnifiques fleurs ailées.
— u —Mais c'est surtout peiiclaiit les nuits d'ét<* quo la magie du
tilleul se révèle dans toute sa force. A la fin de juin, la t«rre
semble vouloir exlialer ses plus délicieuses senteurs. Ces nuits
de la Saint-Jean sont vraiment la fête des parfums. lien vient
do partout, de la colline, de la vallée, de la forcit et de la plaine.
(Ml fauche les prés et la subtile odeur du foin émane des
herbes mures; les vignobles s'épanouissent, et la vigne en fleur
répand son odeur sua\e : on la sent dans la nuit à une lieue
dans les alentours. A ces parfums des pri'-s et des vignes, la
forêt mêle la balsamique odeur des tilleuls. Ce n'est plus la
pénétrante émanation des foins coupés, ni la senteur fine des
pampres flétris : c'est quelque chose à la fois de plus embauméet de plus léger, un parfum qui fait rêver à de lointaines féeries.
T. iilniit'oliii, Scop.
Tlllcii/ à pcdtcs feuilles. Tilleul sauvage. Orme. Le fruit,
pain de hanneton.
Opinoii. (Ormeau.) l'itit ri/lio. (Petit tilleul.) l'ato. Ca. R.
Pair», V.
18. Hypéricinées.
1 I î>. H\ pei'ic'uiii pci'foi'atuin L.
•j-o, sous: ipt'.y.r,, la bruyère : cette plante est fréquente au
milieu des bruyères.
Milh'/H'rtiiis perfori'. Herbe de la Saint-Jean. Herbe à mille
trous. Chasse-diable.
Infusées dans l'huile, les fleurs sont utilisées contre les
blessures. B.
Ti'otzéi'aii. M. Ca. V. (Herbe qui talle.) Krba à mille
pertet. (H. à mille trous.) Mil perte, V.
Les feuilles présentent une multitude de petits points qui
sont des utricules remplis d'huile volatile. Bl.
Les glandes que l'on remarque facilement sur les feuilles
laissent échapper une odeur aromatique et produisent une
huile essentielle que l'on fait entrer dans la composition du
baume tranquille, de l'huile de millepertuis, de l'eau vul-
néraire.
On a cru cette plante propre à chasser les démons, et on
l'administrait aux fous et aux lunatiques. Bl.
— :{;i —
II. <|ii:m1i':iii<;-ii1iiiii L.
.Mi//rprrlin.< u ijiaifrr ((ii<//c.-i.
'riM'Ustoloii. (^^t-ell, tranclie-Iait, caille-lait) Sav.
IS". Camelliacées.
C^:iiii('lli:i •J;ip<»iii(*;) L.
Dédiée à G. Cainelli, Jésuite inoravien, voyageur botaniste
du XVI I' siècle.
CdiiH'IlId (In Japon.
CniiK'Ilià.
19. Acérinées.
i ;2(K Ac*t»i* PsciKloplataiius L.
.4r(/--dui- : bois dur, B. -/-/t^vo,, platane.
Enthlc. Sycomore. Fau.x-platane. Faux-érable. Erable
blanc.
Ayèy, M. Ca. (Ayart.) Pïa"/iou Br. (Plane.) Plrfi''iii'/ii/,
Ai/cr, V. (Bex.) I.<anih//o. Tsrhrabllo, V.
La sève de cet arbre, dont on procure l'écoulement par per-
foration, contient un suc abondant et cristallisable, D.
Le canton des Grisons a longtemps possédé un érable célè-
bre : l'érable ch' Trous, sous lequel les membres de la Lifjue
Grise prêtèrent un mutuel serment de fidélité, en 1424. Levieux géant a succombé dans l'orage du 28 juin 1870.
A. plataiioïcles L.
Erable. Plane. Faux-sycomore.
Ixai'a'hlioii. (Erable.) Tzarra'-bliou. (Erable.) Pia^nou,
M. (Plane.) PUano, Y. Laitiim:-. V. (Bex.)
A. c*aiiipt»str<» L.
Erable ronninin. Auzerole. Bois de poule.
Ara'liliou de s<\v. (Erable des haies.) Zera'bltou.
Ajera'blio. (Beaud.) (du latin arer arbor.) l^erabllo, Tsc/ira-
biio. y.
3fi
A. opiilil'oliiiiii Vill.
Krahlc à fil. tl'ubicr. Ayart.
1>«'IT«'. M. V. {Bc\.) Plianclli/, Ca.
Aeei*-l\<'jniiii«lo k'i'axiiiil'oliiiiii Nuit.
Erable à fil. de frêne.
Zei*a°l»lioii à ft-u«»Iîn. (Erable à clochette.)
Arbre d'ornement pour les allées.
Aeseiilus llippocastaiiiiiii L.
Esca, nourriture.
Marronnier d'Inde. Mar. à fleurs blanches. Fruit, marron,.
châtaigne des chevaux.
IVIarrotinèy à elliaii Itïniitxc.
Les marrons servent À fabriquer de l'amidon, une c<Jlle à
l'usage des papetiers et des relieurs, une pâte pour blanchir
les mains, une substance qui entre dans la composition des
bougies communes, une huile médicale utilisée comme cal-
mant dans les accès de goutte et les douleurs.
A. mibicuiida Lodd.
Marronnier à fï. r-otif/e. M. rubicond.
Marrounèv à <«lliau rodze. (Mar. à fleur rouée.
>
20. Ampélidées.
1 SI . Vîtis vînifera L.
Vitis, nom latin. Viere, lier avec losier, B.
Vifjne. Les vrilles sont sudorifiques et les fruits comestibles,
Veg-ne, S. V. Vi. V. Etre battu avec un rameau de
vigne était une punition réservée aux seuls soldats romains :
les soldats auxiliaires n'y avaient pas droit.
Ampélopsis qui]i€|iici*olia R. Sch.
"au-ùoç, vigne : i^piç, apparence : c. à. d. plante ressem-
blant à la vigne.
Viijne sarivarje, d'ornement. V. vierge. Tamisier.
A'eg-iie rodze. (Vigne rouge.) V. d'Amérique. V. d'Amé-
rique.)
— ."{7 —
Cet arbuste originaire de TAniérique du Nord e3t souventcultivé pour garnir les berceaux et les murs, son feuillage de-vient pourpre en automne.
21. Géraniacées.
1 îi^. Gei'aiiiiiiii Kolici'tiaiiiiiu L.
'/î&àvtov, bec de grue : le fruit présente la forme d'un bec de
grue.
Grranium Rohcrt. Grer. Robertin. Herbe à Robert.
Erb'à Robai. M. S. V. (Herbe de Robert.) Cllioudéy,
Cllioudon, M. HUio'if/ei. V. (du latin chclidoniuin.)
G. saii^'iiiiiciiiii L.
Géraniuni S'utijinK.
Dzeranion pela. Ca. fG. poilu.)
G. c'oliiiiibiiiiini L.
G>'raniiirn colomhin.
Dzerauion à fortzettè. (G. à fourchettes.)
G. molle L.
Gi'vuithnn moUrt.
Dzeranion à lànna. (G. à laine.) Dz. à foUie pèlaja.
<G. à fil. poilues.)
G. pyrenaieuiii L.
Gi.-raniuni des Pi/rrnt'i's.
Dzeranion d«> rotze. (G. de rocher.) Bè de grua.
•(Bec de grue.j
22. Balsaminées.
124^. Iiiipatieii.*s iioli-taiigere L.
Impatiens, impatiente, qui ne souffre pas : la fleur ne souf-
fre pas qu'on la touche, B.
Bals'inuiœ des lioi.<. Impatiente. N'y touchez pas. Ne metouchez pas.
Dzenoillelta. M. V. (Petit genou.) Ctliau à gotrou.
•(Fleur à goitre.) Chabo aou bon Dix. Ca. (Sabot du BonDieu.) Erb'à rèchoâ. (Herbe aux ressorts.)
Au plus léger choc les capsules de Vimpatiente s'entr'ouvrent
«t projettent les graines qu'elles contiennent.
— :\H —
22 . Tropéolées.
TiM>|>:i4'oliiiii majus !..
-o'j-v.i',-j, trophée: allusion aux feuilles qui ligurent udassemblage de boucliers, B.
Grande capucine. Cresson du Pérou.
Cai>ii(*h<'iia. Cil. Capuccna.
Ses jolies tleurs mêlées à celles de la bourrache servent àorner les salades et à en relever le goût. Ch. Originaire d'A-mérique, la capucine se trouve maintenant dans presque tous
nos jardins.
23. Oxalidées.
I ^r>. Oxalis aeetoîS€*lla L.
ut.T, sel : oçjç, acide, plante contenant un sel acide, B.
Petite Oseille. Oxalis. Surelle. Alléluia.
Pan aou fUfU, Br. M. (Pain de coucou.) Alléluia'',
Ca. Herba au Cucu. V. Pan de co'jui. V.
Le suc de cette plante clarifié et laissé en repos fournit des
cristaux connus sous le nom de .-^el d'c}seille. Les blanchisseu-
ses s'en servent pour détacher leur linge. D.
On se sert également des feuilles de la petite oseille pour
nettoyer les vases de cuivre, qu'elles rendent très brillants.
Souvent dans nos courses à la forêt nous nous sommes assis
sur le gazon vert tendre que formait l'oseille, et nous avons
mangé les feuilles du pain de coucou, non sans une grimace
convaincue.
O. sti'ii-ta L.
Oxalis droite.
Pan aou eueu de bïa". (Pain de coucou des blés.)
Cucu dzôno. (Pain de coucou jaune.)
24. Rutacées.
l:î^C>. Uuta hoitensis Mill.
6£«, je coule : allusion aux propriétés emménagogues delà
plante, L. NLRue des Jardins.
Rotta. Rutta. M. (du latin ruta.) Rusla. Rota. V. Tjoic
rôca d^ôno. (Chou rave jaune.)
— :i'.) —
La rue est l'une dos plantes que l'on fait entier dans la com-position du cifttiitfri' (ti's f/tiatre rolonrs. La poudre de rue fait
périr les poux : une décoction de cette ni<'mo plante est utile
contre les vers intestinaux.
25. Célastrinées.
I îiS. St:i|»li\ h'a piiiiiata L.
7TKiJ/.r,. grappe: fleurs en grappe.
Staphyller pcnnr. Faux pistachier. Herbe à la pistache.
Nez coupé. Patcnotier.
T<'la «1<» iiKMia. V. (A venelles.) (Tête de mort.)
Tilha <l<' iiioiia, M. (Têt^ de mort.)
1 Sî>. Ev4»]i\mus eiu'opactis L.
vj, bien : ovoy.'/, nom: plante bien nommée: allusion au
nom vulgaire, Bonnet de prrtre, L. M.Fusdiii. Bonnet de prêtre. Bonnet carré. Bois lardoire.
Carallet. (Petit carré.) Bon cni-a". (Bois carré.) M. S.
Bon carrn. V Capa rlè prithre. Ch. (Cape de prêtre.) Ce der-
nier nom désigne plus spécialement les fruits. Cappa (h- Pn}-
tro. V. (Rolle.") Fn'.<(llon. Krc.<IUnn, V.
On a donné à cett^î plante le nom vulgaire de lionni't de pnî-
^/•f, à cause de ses fruits presque quadrangulaires, à 4 lobes,
ressemblant assez à la barrette.
Le bois sert à préparer les crayons de fusain, que l'on emploie
pour les esquisses. Les fruits peuvent être utilisées pour tein-
dre en jaune et en vert.
C'est aussi avec le bois de fusain que l'on fait les gigantes-
ques goupillons dont on .se sert encore dans quelques églises
pour la distribution de l'eau bénite avant la messe paroissiale
du dimanche.
On pourrait rappeler ici le rôle important des clous en bois
de fusain, /)om^'/7/s-, dans la charcuterie des campagnes.
26. Rhamnées.
1 :$0. Hlifiiiiiiiis <*îi(liai*ti<*a L.
t«y.vo>-, Uj.'À');, baguette ; les rameaux sont très flexibles.
Serpmn pttrçpitil. Epine de cerf, (nerprun, noirprun. noire
prune.)
— iU —
Ar<?oss<'\-. M. Arro.<.-!tii. V. (Aigle) (argousier.) Epona à
tciiulrc, M. V. {épine à teindre.) Poitta m'-i/n'. (putiet noir) Ca.
Poiittn, Puitclta, Pntict. V.
L'êcorce du nerprun teint en jaune.
\li\ . h'i'iiiijL;iil:i ;iliiiis .Mill.
Ncrpnii). Bourdaine. Aulne noir. Bourgène. Rhubarbe des
paysans.
Le bois sert à faire du charbon eni ployé dans la fabrication
de la poudre fine.
l*<»uta, Ca. P. Ij/iaii(;c. Ca. (Herbe merisier blanc.)
Le suc des baies mêlé à l'alun fournit une couleur connue
sous le nom de rert de rcssie, employée fréquemment par les
peintres on miniature, Bl.
Les baies (fruits) donnent un sirop avec leijuel on purge les
chiens : elles possèdent en effet des qualités purgatives éner-
giques : c'est ce qu'on appelle vulgairement un remède de
cheval, Bl.
28. Papilionacées.
1 3IS. Ulex eui'opac'iis L.
Ulùjo, marais : plante de marais, B.
Ajonc d'Europe. Thuye, Jan, Brusc, Vigneau. Genêt épi-
neux. Sainfoin d'hiver.
(Les pousses écrasées servent à la nourriture du bétail, B.)
Adzon, (Ajonc.) Pralla à rponr. (Prèle à épines.)
1 3C>. Sai'othaiiiiiiis seopai'ius Koch.
(7«6o,-. balai : hy:j.-yj;, buisson.
Sarotlianiiie. Genêt à "oalai. Plante tonique, amère, les ra-
meau.\ servent à faire des balais, ou la litière.
Pi'alla à iM'inaschè. (prèle à balais.) Pr. à bosson,
(P. à luiisson.) ]'fr(i/i, V. (Pralla, du latin a.<perella.J
Ce genêt se rencontre dans les forêts de Saint-Loup.
1 3T. Geiiista sa^ittalîs L.
Gen, celtique, petit buisson. B.
Genêt allé. Eparjolle.
I*i'alla cl<' f sc-hi\-i>a. (Prêle de chèvre.)
— il -
G. tiiii*tori:i L.
GenH des teintmicrfi. Genette. Génestrole. Herbe à jaunir.
La tipe souterraine contient une matière colorante jaune.
On fait confire les boutons dans du vinaigre. B.
l*ralla «le tintepèy. (Prêle des teinturiers.) Spanhala.M. V. lEparjolle.) PniÙn, V.
1 3S. Cytisus I^ahiii'iiiiiii L.
C'i/tnos, île de l'Archipel, B.
Cytise faux ébénier. Cyt. laburne. Cyt. à grappe. Cyt. de
Virgile. Aubour. Amboui.Le bois sert aux tourneurs : les Anciens en faisaient des
ares.
Bou d'ahi, M. V. (bois d'ayart.) Orhoè, Ca. IvoUiet, M.V. Bon d'èclli. (Bois d'acier.) S. Orbou, Obor, Orhouè, V.Lccet, Louet, V. Icoué, V.
C. alpiniis, Mill.
Cytise ries Alpes.
L.uet, Ca.
1 311. Ononi.s procurreiis Wallr,
ôvo;. âne : ô'vr.yt, délecter : Cette plante fait les délices des
chantres d'Arcadie.
Buyrone commun. Arrête bœuf. Epine de bœuf. Ses raci-
nes traçantes font souvent obstacle à la charrue.
Poinjillon, Ca. (du Isitin pimcricellionem.) Tind^on, Ca.
R. (du latin lendonem.) Rinno. bu. (Genève), érinte-bœuf.) B.
O. spiiiosa Wallr.
Buyrone épineux.
Tige souterraine diurétique : épines à piqûre dangereuse, B.
Bovena" à <*peuè. (Bugrane à épines.) Bocena' à on-
yliettè. (Bug. à aiguillettes.)
O. Aatrîx. L.
Bugrane Xatrix. Coqsigrue.
Bovena% M. Ca. Borena:, V. Cortapudye, V.
Nous avons vu des faucheurs placer une poignée de bugrane
au fond de l'étui de la pierre à aiguiser. Ils afïirmaient que
cette planta a la propriété de donner du mordant à la pierre,
de la faire tirer.
— M —
1 ^O. Aiillivllis Vuliu liii ia I.
v-Jjo'j, fleur; «o/ao/j, poil, (.alico |Kiilu, H.
A II (/ii/lli(/c. Vu liièrii ire.
Résolutive, (Mitic dans la composition du thé suisse, B.
Ci(i'ji"l»iii <!<' ly.si. ((iiille de cliat.) Tiiha de (::<i . (Tète dechat.) l*<)(ct, Ca. Crétin de pu, Ca. R. (Crête de coq.) Cretal-
U'!/re, R. (du latin cristcUcirui.) (iri//a dé t^ra^. (Griffe dechat.)
I "5 I . .>I<Mli<*îi^o sativa I>.
My;5ît«, Mêdie : graines apportée.s de Mt'die, 11. Toutes les
espèces donnent un bon fourrage.
y./,or//i, non donné par Théophraste à l'espèce principale, L.
m!Lm^c/v/c' cultivée, sain foin. Cette plante forme de bonnes
prairies artificielles.
I^uxepiia. LiKf^-éi/nia, Ca.
Ce fourrage trop frais, peut facilement météoriser les bes-
tiaux, c. a. d. les laive (/on/lei- : aussi quand on donne la lu-
zerne à rétable, il faut la couper un jour à l'avance, afin
qu'elle soit un peu fanée.
iVI. I..iiptiHiia L.
Liceriic hipidinf. Minette. Mignonette. Minette dorée. Lu-
puline. Lu/erne houblon.
Ijuzeriia bassotta. (Petite luzerne.) Million, Ca.
(Mignon.) Triolet dsôno. (Trèfle jaune.)
11 est avantageux de cultiver la luzerue lupuline dans les
terres sèches où les autres fourrages ne réussissent pas.
1 ^3. Mi lilotus alha Desi
.
•j.k'u, luiel : /mtot, lotier, lotier à miel: fleur recherchée des
aVjeilles, B.
Mèlilot lilaiir. Melilot de Sibérie.
AI<'Iil<»t hïan. liioidn b'iaiit;e.
M. arveiisîs Wallr.
Melilot roiiiiiiuii.
Melilot dxôiio. Rioida, riotta, rolla, M. Ca. V.
— \:\ —
VW. Ti'ifoliiiii ai'veiise I,.
-(.lySi'tvi, ti-ois feuilles.
TrriJc (les c/tiitnp.<. Pied de lièvre.
Triolet hïant.Ce trèfle foinie des prairies artificielles: il protluil facile-
ment la n.vicniisiidiin (gonnenient) des animaux.Siiperstif. On recherche les feuilles de trèfle qui ont plus de
trois foUioles, on les conserve, car elles portent bonheur.
T. iiieaniatuni L.
Tri'Jle culticc. Trèfle de Roussillon. Tr. anglais. Farouche.
Fourouche. (Corruption de fc roatj'r, foin rouge.)
Grô triolet, Br. (Gros trèfle.) Tfc(fc. Triolet scna*.
(Trèfle semé.) T^ay aou boudin. (Chair de boudin.)
T. ««•lii*oI«'u<'iiiii I,.
Trr Ile jimnulre.
Triolet (pitit) rosset.
T. ppateiise L.
Trèfle lies prè.<. Trèfle cunimun. Trèfie rouge.
Bonne plante fourragère pour les prairies de deux ans. Les
feuilles de ce trèfle donnent une couleur verte : les fleurs
offrent aux abeilles une abondante récolte de miel.
Triolet, S. M. V. (Trèfle. j TVey aou bon Dieu, Ca. (chair
au bon Dieu.;
T. repeiis L.
Trr/le rrunpiiiit. Triolet. Tr. blanc, (petit). Tr. de Hollande.
Triolet à trinua. (Trèfle à traîne.) Triolet, V.
Le trèfle rampant figure dans les armes de l'Irlande, qui a
adopté ce symbole, dit-on, à la suite des prédications de Saint
Patrice, qui au V' siècle convertit ce pays à la foi catholique.
Les Irlandais se refusaient obstinément à accepter la religion
nouvelle, et les dogmes qui leur étaient enseignés. Le mystère
de la Sainte Trinité leur paraissait, en particulier, ditticile à
admettre. Or, un jour que Saint Patrice, prêchant dans une
plaine, tentait de faire sur ce ix>int la lumière, sans y parvenir
l'idée lui vint d'expliquer aux assistants le dogme contesté par
une comparaison avec la feuille du petit trèfle rampant, la-
quelle comprend trois folioles distinctes et ne constitue cepen-
dant qu'un seul et même organe. Al.
— w —
'V, hadiiiin ScIiilIj.
TvHh- hui.
Xriol«»t à lillia l>i*ôiiiia. (Tiélle à t^'-te brune.)
T. patoiis Schrcb.
Trèfle étalé.
Ti'îolol à l'oà. (Trt'fle à l'or.)
1 "50. I^otiis ooi'iiic'iilatus L.
'/.',)Z'j;, nom grec.
Lotior corniculé. Lotier pied d'oiseau. Pied de poule.
Gpappietta de tza. (Petite patt« de chat.) Triolet àriii dé réi/. (Trèfle renversé.)
1 4t>. llohiiiia |»s4Mi«loac*aeia L.
Dédiée au naturaliste Rubîni. directeur du jardin des Plan-
tes, à Paris sous Louis Xlll.
Robin ier faux a cacia
.
Bois très dur, résiste à lactiou de l'eau, arbre introduit en
France en 1635. B.
Ac*ai*ia% Ca. Ch.
1 54. Oriiithopus pei'pusîllus L.
ô'&vi,-, oiseau ; -o-Jc, pied : fruit en forme de pied d'oiseau, B.
Ornithope délicat. Pied d'oiseau.
Prîn sinfoin. (Petit sainfoin.)
1 3o. Hippoerepîs coniosa L.
/.r,r,-i.;, chaussure : i--oç, cheval, fruit en fer à cheval, B.
Hippocrépis à toupet. Hippocrépide à chevelure. Hip. en
ombelle. Fer à cheval.
Grappietta de niaret. (Petite griffe des marais.)
Grappictta à chintia. (Petite griffe odorante.)
1 5T. Oiiobpychîs vîeîaefolîa Scop.
ovo;, âne: 5oj-tv, braire.
L'âne brait de plaisir en broutant ce fourrage, B.
Esparcette. Sainfoin des prés. Sainfoin cultivé.
Espesselt*' b'iantze. Espercheltc, M. Esparcctta, V.
Tsoretta, V. (Chevrette.)
't.)
1 oS. Cîcei' ai'ic'liiuini L.
Cicer, nom latin du pois.
Pots chiche.
Les cafetiers font quelquefois rôtir sa graine pour la môler
au café, Bl.
Pèy iiiedze-tot. (Pois niange-tout.) Pc;/ gorina/ul. (P.
gourmand.)
1 oî>. Viria Leiis Coss. G,
Vinctre, entrelacer : allusion à la tige volubile.
Lens, nom latin de la lentille, B.
Lenfille.
Péjetta à leiif elli«'. (Petit pois à lentilles.) Lintiltia-
Les lentilles ont lineonvénient d'être attaquées par plusieur^
insectes qui éclosent dans la partie farineuse et s'en nourris-
sent. On peut séparer des bons grains les grains attaqués en
les faisant tremper dans l'eau et en rejetant ceux qui surna-
gent.
V. Cracea L.
Pois des champs. Pois gris.
I*èy de niesson. (Pois des moissons.)
V. sepîum L.
Vescc des haies.
Péjetta de sèy. (Petit pois des haies.)
V. satîva L.
Vescc cultirèe.
La vesce sert de nourriture aux pigeons.
Péjetta, M. Ca. V. (Petit pois.)
Pèjetta à sèna". (Petit pois à semer.)
1 60. Lath\mis tiiborosiis L.
'i.u-jhù-j'.) ,je cache: le fruit se cache entre les ailes de la
fleur, B.
Gesse tahèreuse. Gland de terre. Macuson. Anette.
Zezô, M. V. (Morges.) Tarnoila, V.
Les tubercules de cette gesse sont comestibles.
L. sylvcstrîs L.
Gesse des bois. Gesse sauvage.
— \(\ —
l*«'*ji<'Ha à j^raiiU' t'olliè. (Petit pois à gr. feuilles.)
Pi'jcttd ili- bol;(tlr. (Petit pois des bosquets.) Zc^c, V.(Morges.)
I^. voiMiiis Hcriili.
(iesse <li( priiitciiips. Orobe printaniiier.
I*<'\- haflia", Ca. (Pois bâtard.)
Pi.siiiii .s;iti\iiin L.
-iToç, nom grec du pois, L. M.Pois riiUirc,
Pi'V <!<' «•iirti. (Pois des jardins.)
L'origine du pois est encore inconnue : .sa culture est certai-
nement très ancienne.
Phaseoliis viilj»ai*is L.
oaT/i/oç, nacelle : forme des siliques qui contiennent les
graines.
Haricot.
Faufioula, Ca. M., fariouhf, (du ].a.\,\n fabula.) Fanjiou-
la à hci-cUirr. (Haricot à la perche.) Fanf. basrhefta. (Haricot
nain.) Faviolon, favioula, V. Fini <li- la fanfioula llivet
hïette. (Fini du haricot, il était blet.)
Jusqu'au XVII" s. on disait /J'cc, alors cette plante reçut le
nom de liaricot, parco que son fruit s'unissait très bien avec le
mouton en haricot.
Ph. naiius L.
Haricot nain. Haricot de Soissons.
Trinetta, Ca. (Trinette.)
Faba viilgai'is M.
Fi'ce commune.Pa°va, Ca. (du latin /«!>«. j
Cette plante a été cultivée en Egypte dès la plus haute anti-
quité ; elle a été introduite eu Europe, selon toute vraisem-
blance, par les Ariens occidentaux. (Alcl.) Elle est encore très
prisée des Arabes de Syrie, nous avons vu près de Naplouse de
vastes champs couverts de fèves fleuries à la fin février 1897.
— 47 —
29. Amygdalées.
M» 1 . Aiii\ «;(laliis <*(>iiiiiiiiiiis L.
ù-j:j'jo'jm; , nom grec.
Anidiidu-r.
Fournit le lait dainaiiJos et lliuile d'amandes douces, B.
Aniaiidôy.Cet arbre originaire d'Afiique est cultivé dans toute la ré-
gion t^înipérée de l'Euroiif.
Vii'Z, IVi-sî<a viiloai-is Mill.
Originaire de la Perse.
Pi'c/icr, fr. la pêche.
Les feuilles sont calmantes : la plante renferme de l'acide
prussif/ue, surtout dans les graines, B.
Pct^i't/. (Pêcher.) fr. la pêtze.
1 03. Pi'uuiis Afiiieiiiafa L.
-ory'j-j'j;, nom grec.
AbricotÙT. Prunier d'Arménie. Pline li; dit importé de son
temps en Italie.
Alireeotièy, Ch. de l'arabe tdbirkmil,-, abricotier, fr.
abrecot.
On dit que les abricots donnent la fièvre ; cependant les éco-
liers mangent les abricots par douzaines quand ils réussissent
à se glisser sans témoins jusqu'à l'espalier et ils ne gagnent
point la fièvre.
On emploie les abricots avec leur enveloppe osseuse à la pré-
paration d'une liqueur de table fort estimée : l'eau de noyau,
Ch.
Pi*, .spiiiosa L.
Pru/iii'r ('•plnenx. Prunellier. Epine noire.
Bolossi'V, M. Epcna uèijre. (Epine noire) M. Br. Belossi,
V. Kpeiia iieira, V. Le fruit s'appelle : bolosrhe, (du latin
bidlucea) ou ba"la de péta.
Les fruits de cet arbrisseau sont de la grosseur d'une petite
cerise: ils portent le nom de prunelles o\x senelles. Ils sont
très astringents. Ils servent aux pauvres en plusieurs contrées
à préparer une boisson aigrelette. On les fait fermenter avec
de l'eau.
— 4S —Dans les irampagnes les enfants mangent les prunelles lors-
que les premières gelées les ont (iépouillées de leur saveur âpreet les disputent ainsi aux oiseaux qui s'en nourrissent.
Le nom celtique du prunier épineux parait avoir été Belost.Il est encore en usage en Bretagne et dans le Pays de Galle.De Belost vient probablement le nom de belosche. Cette éty-mologie en vaut bien d'autres, Ch.
Pi*, iiisidfia L.
Pi-unici- iircll'r.
Preniolioy. Prcnii, (du latin pruitarium) fruit, prontiia,pi'dind.
Barô, ou baô, grande prune jaune, non de première qualité.Pronnia à poiieij. prune de porc.
» branUe, » blanche.» daiiièjena, » de dames.» v.iok-tta, )) violette.
» baconna, » au lard» 7-anna Viauda, » reine-claude.
P. cloiiiestîea L.
Prunier domestique. Pruneau.Premiollèy. (Prunellier.) Pre/^u". Prouini, S. V. Le fruit,
Preiiiô. Prcmiô. Pronina, V.
P. aviuiii L.
Cerisier. Merisier. (Cerisier sauvage.)Chèreji, (du latin cerasearium. ) Grctaji, (à Fri bourg.)
Ceresi, Ceraisi, V. Le fruit Chérije. Gréta (à Fri bourg.)Le Créateur a fait à l'hornme dans la saison brûlante de
l'été un don bien précieux dans les cerises. Leur suc rafraî-chissant coule avec délices dans les organes altérés. Sa saveurd'une acidité agréable corrige l'acreté des humeurs et prévientles incommodités occasionnées par les grandes chaleurs. Lefruit est si abondant qu'on peut en conserver une partie pourl'hiver soit en faisant sécher au soleil ou à la chaleur modéréed'un four les cerises de meilleure qualité, soit en les mettantdans de l'eau-de-vie. On les conHt encore au sucre : on en faitdes compotes, des marmelades, des confitures.
11 en est qui en préparent un vin agréable, mais qui ne se
— 49 —aiserve pas. Par la distillation, on obtient une liqueur spiri-
Uieuse connue sous le nom do Kir.<c/i, Kii'sciiwasi?ei- ou eau-de-cei'ises.
Le meilleur Kirsch se fabriquait autrefois ;i Montbovon,inai«^ dei)uis bien des années on n'en trouve presque plus de cevillage. Par contre dans presque toutes les autres localités dela (iruyère vous pouvez maintenant acheter de l'eau-de-cerisesde Montbovon.
Le bois du cerisier cultivé est d'un rouge assez agréable,mais qui ne se soutient pas : Sa couleur se rembrunit. Lebois de merisier ou cerisier sauvage lui est préférable. Il estdur, pesant, uni, d'un grain serré, d'une couleur rousse foncéeapprochant de celle de l'acajou. Il prend un beau poli, il estfort recherché des ébénistes, des tourneurs, des menuisiers :
les luthiers s'en servent pour les instruments de musique,parce qu'il est sonore, Ch.
Cerasus aeida (îotlet.
Ccras'is, de Cérasonte, ville d'Asie Mineure d'où le cerisierlut apporté à Rome par Lucullus 68 av. J. C.
Giiotticr rourje.
Cherij«» provay<*. Ch,;rij,- i,ud,-!jtè. Br. Graffion. Ca.(Haute Gruyère.
j
Cei*. I>iii'ac*iiia (lod.
Bi<jorri.'ni(.
Chei*ijj<* <>nta'Ï4', Cli. (iralfion.
Cei*. c'api'ionaiia D, C,Gfiiitti-,
C;i>iotta, S. V.
On prête le propos suivant à un habitué du Tilleul de Fri-bourg :
Gros fous d(- paijan, cant se troclw" le pioté chu le grétèy,liaKont pa" <iw; nia du pni rir fjri-tc chu lou niartschi.
Pi*. Pachis L.
Cerisier à fjrappcs. Merisier à grappes. Bois joli. Putiet.Laurier-putiet. Faux bois de Sainte Lucie.
L'écorce amère et astringente peut remplacer le quinquina.Putièy, R. (Merisier.) Poulta, Fouetta, Putiet, V. La
pouta, Ca. (du latin puttis.J Gros croussillion, V. (Grandtroène.) Kresellhon, V.
30. Spiraeacées.
1 O^. Spii'îM'îi Ai'iiiM'iis L.
TTsiyy., spirale: fruits tordus, B.
Spirrr Ixirlf de r/irrrc. Barbe de chèvre. Barbe de bouc.
lia rl>a tU- I»o<'. Ca. (Barbe de lx»uc.) Bo^rha di' (hurin.
(Barbe de jeune forêt). Hoimn de iiiarct. (Reine des marais).
Sp. lliiiarîa L.
Spirrc nliiKiirc. Reine des prés.
Les abeilles et les chèvres recherchent cette plante avec
avidité.
Csi*aiita fiadze. (Grande fougère.) Ficuhi- à hotii'. (Fou-
gère à tleurs.)
On prétend que les ileurs de la reine des pn:< communi-
quent au vin le fumet du vin Malvoisie La plante est utile,
dit-on. pour le tannage.
On dit l'usage de la racine excellent contre les vers intesti-
naux.
Sp. Filipciidiihi L.
Spirèe Jïlipendulc.
I5a"i'I»a clo l»o«*, Ca. (Barbe de bouc.)
31. Rosacées.
1 C>r>. I>i»\ as <>c*t<>pi'tala L.
SsOr, chêne : la feuille du dryas resseml)le à celle du cliêne-
Dvfjnde ù huit pétales.
I>z«'i'inancly, Ca.
A Moutbovon on le récolte sous le nom de thé suisse, et on
en prépare en effet un thé agréable.
1 CH». Gciini ui'l>aiiiiiii L.
'Ii'j'jv., goût : agréable au goût, B.
Benoîte commune.
La benoîte entre dans la fabrication de la bière du nord, elle
est amère et tonique, B.
Révisa. M. V. (Récise.)
G. i*ival«' L.
Bviinitc ilr^ nii :ficiiii.i . Ben. aciuatique.
Piipa «!<' l'iau, M. (Pipe de luisseauj Bonnet de Saint
Frautlti'n, Cn. (Bonnet de S. François.) Cappa <lr Capiirliin.
•{Cape de ca|nicin.) l'ipn , V.
I CîS. Hiiliiis s:ix;itilis L.
Rnhci-, roiiu'o. le liuit 'lu lianiljoisiei-, espèce principale, est
l'oiige.
Ronce fies rocaitlc-i. Les feuilles sont astringentes, les
fruits aigrelets. Les Ruljfi.< sont des rioinh', S. (ronces.)
Rion//'. V.
AinhuiiiMlia, Ca. (du latin /ahl/rii.<c"'^) Ainhro /iir. (Hte.
Gruyère) Ca. IinhoiirUle, R.
R. Tclac us LFniinboi!<i('r.
L'infusion des 111. est employée avec succès contre la dyssen-
lerie.
Aiiipèy. A/ii/ti/, \l. R. Aiiipoiiac, V. AitpoïKH', V. R'nai-
jp't, Sav. Le fruit ampu.Infusés dans le vinaigre, les fruits donnent le i-iniihjve
jniiiïboht' avec lequel on prépare le sirop vinaigre fréquem-
ment employé dans les inflammations légères de la gorge, Cli.
Les Russes en font une espèce de n)iel et les Polonais unliydrnnii'l.
11. c*a<'sîus L.
Ronce bleue. Ronce bleuâtre. Ronce à fruits bleus.
Tzatta iniaiua, Rab. (Grandvillard.) (Chatte douce.)
Tscltioiuiéij. (du latin caconui.) Le fruit, la tscliiogne.
isch, {cio italien,) ciog/ie.
Les mûres de cette ronce sont très sucrés : on les recherche
pour la confiture.
R. t*i*iictîc*o.sus L.
Ronce à nn'irr. Mûrier sauvage. Mûron, Mûrier de renard.
Maoui'oiini'y, M. Maotivon nèij (Mûron noir.) Mouve-nèij, Ca. Le fruit, niaoïiron, Ca. V. nia''ron, mouron.
I OÎ>. l^'i'agafîa clatioi* Klirli.
Frayro, je sens bon ; odeur du fruit.
Fraisier clecè.
— l\-l —
Ki'ïa €l«' «'urti (fraise des jardins). Fna/ire (endroit oucroissent les fraises). F/-i(i, Fi-ci/in, fraise du lutin f'ra/jo. AAlbeuve on dit //•/ au lieu de //-m, Ca.
Le fraisier vit six ans, mais pour avoir de beaux fruits, il
faut renouveler les plants tous les deux ou trois ans. Il provient
de rejetons et aussi de semences qu'on obtient en écrasant le
fruit dans l'eau : quand la graine est bien détachée, on la fait
sécher un peu. On la sème avec de la cendre dans une terre
fine et légère: on peut avoir des fruits la nu'nii' aiini-e.
l-\ vesca I..
Fraisier comestible.
Le réceptable, vulgairement appelé fruit, est un dessert
excellent. La racine du fraisier est astringente; elle donneaux décoctions une couleur rouge et les rend apéritives.
Ki'ia, frai/a. M. Ca. Fria, fraia, frnia (plur. friè). V.Fr'ia de hou (fraise des bois).
Linné a appelé la fraise : la consolation du botaniste au
commencement de juillet, solatima botanistaruin incunte
jiilio.
Dicton allemand : Pour une fraise on peut descendre decheval.
1 T 1 Poteiitilla Aiisei'iiia L.
Potentia , puissance.
PotendUe, Ansérine, Argentine. Herbe aux oies.
Anlzentena (argentine;. £"/•// à la rlUacalèi/re.
Dans le Nord, on mange l'ansérine comme herbe potagère;
ses racines ont le goût du panais.
P. Toi'iiieiitilla Scop.
Tormentille. Potentille tormentille. Blodrod. Les racines
sont aromatiques et astringentes.
Ti'oiiK'iiti'Ilia. M. Toiir/iuiifï'i. M. TounnaintcUia. V.
I Tr5. A^i'îmoiiîa Kiipatoi-ia L.
A&'/iuov, taie de l'œil : la plante, croyait-on, guérissait les-
taies de l'œil. B.
A i<ireinoine enpatoire.
Astringente, résolutive, elle est employée à l'extérieur dans
les luxations et les foulures (en gargarismes, contre les mauxde sorse).
— :;;{ —
Ag'i«iiiii<»iiiiiii4», Ai/riiiii)iiic Ca. Cli. (rrintoinc Ca. (du
latin it;/ri/ii()iii(i i.
Un étynu)li)gisti3 lait venir ce mot du giee àyoto,-, sauvage,
•et '/ovi'A-, solitaire: allusion à la localité de la plante.
Un autre étyniologiste nous donne une autre version que je
préfère. L'Aigrenioiiie, nous dit-il, composé d'un mot latin et
d'un mot grec, peut se traduire par relif/ieusc des champs.
Comme raigroiiioiiie est salutaire et bienfaisante, j'ai pensé
que la reconnaissance lui avait fait donner ce nom en l'hon-
neur de quelque bonne dame et compatissante sreur hospita-
lière. Un malade, sauvé ])ar les soins de l'une d'elles, songea
sans doute a sa bienfaitrice, cachée comme une plante à l'om-
bre des buissons. Elle était pieuse, charitable, naïve: nommerune plante utile du nom qu'elle s'était choisi, c'était laisser à
•celle qu'il vénérait un monument indestructible de sa recon-
naissance.
Dans la (jruyère, on se sert de l'Aigremoine pour fumer et
engourdir les abeilles, lorsqu'on veut visiter les ruches et en
•extraire le miel. Cette fumée n'est pas nuisible et doit être
préférée à celle du tabac. Ch.
Sous l'écorce de la racine de l'Aigremoine, on trouve uneJarved'uii beau rouge. Les tiges et les feuilles bouillies donnent
une couleur très vive et solide. Ch.
174. Uosa liitea Mill.
Rosfi , nom latin.
Rose Jatiiir.
Rouja (Izônc. (Rose jaune.) Ro.-rj/ à cllinu (hônr. (Ro-
•sieur à tleurs jaunes.) Rosm', Rouca, V.
La rose a été considérée de tout temps et chez tous les peu-
ples comme la j-ciiœ des Jlcurs. Dans les processions du St-
Sacrement on jonclie le sol de feuilles de roses.
\\. cliiiiiotoi'iim iliuiil.
Rose.
WayÀ-x do hossoii.La rose, ronfjc fait la base de plusieurs préparations astrin-
gentes ou purgatives fort usitées, comme la ronscrce de rose, le
miel rosat, le sucre rosat, le vinaigre de roses.
L'eau de roses et l'essence de roses obtenues i^ar distillation
sont employées dans l'Inde de temps immémorial ; elles n'ont
•été connues en Occident que depuis le XI" siècle : les plus esti-
mées viennent encore de la Perse et de Tunis, Bl.
..ï
l\, c*;iiiiiiii L.
Rosf (/<:< c/iieits. Eglantier. Eglaiitine. Gratteroii.
Le réceptacle charnu, qui contient les fruits, fournit une-
const.'1've astringente.
€vi'ata-<*ii, M. Br. Ca. (du latin crdlnu/u.-i.) (in((a-c(/, V-
(Gratt^ron.) La rose «^ijlantine est la plus gracieuse, la plu»
délicate et la plus suavement odorante des fleurs de nos haies.
L'églantier sau^ âge a donné quelques variétés cultivées dans^
les jardins ; il est surtout un excellent porte-grefîe, sa tige vi-
goureuse donne une vie nouvelle au.\ races étrangères, venues^
de rOrient. qui s'épuisent si rapidement dans nos froides con-
trées de l'Europe centrale.
Superstition. Il en est qui s'imaginent que la petite pelote
de mousse rouge qui croit sur les brandies de l'églantier guérit
des hémorrhoïdes, ceux qui la portent... dans leur poche ! ! D-
31. Sanguisorbées.
I "/o. Alc'heiiiilla ai'veiisis L.
ùj/-jj.i/.f, . alchimie. L'alL-iiimie qui jadis faisait usage de-
cette plante lui a donné son nom.
Ah'lù'tiiiUc (les jucluTcs. Perce-pierre des champs.
l*ouai»ia l'oza", S. M. (porte rosée). Porta ronsaya, "V.
Les alchimistes avaient cru trouver dans la rosée recueillie
sur ses feuilles un adjuvant pour la transmutation des métauxvils en or. L.
A. vul^ai'îs L.
Alc/u'milk' contmunc. Pied de lion. Porte-rosée. Manteaude Dame.Pouarta i'oza% ^L Ca.
On peut manger ses feuilles au printemps.
A. alpiiia L.
AlrhèiiiiUc (1rs a/pcs.
Arclzentena, M. Ch. (argentine). Arzrintcna, V. Pouar-ta ro^a" de inoutiujnc.
Elle est souvent extirpée par les herboristes qui la font entrer
dans la composition du thé suisse, Ch.
1 IrG. S:tn;;-iiisoi«l):i <»t'ti<*iii:ili.s I..
S'irhi'ii, j'aljsorlH' : .<inn/in.<, s;mi: : plaiiti' >\\\i altstirbo le
sang, B.
S(ini/iii.<orlir n//i,-iiiri/r. Pi nipiiielle des pn's. Pimprenelledes piés.
l^iinpiiK'lla. Br. Ca. l'iiujircnclht. K^jutrcct^d li<itha'''iL\
C'a. (Esparceno bâtarde.)
Les fleurs s'emploient en teinture et donnent un très beau
gris sur la soie, la laine et le coton, Bl.
La plante doit son nom à ses propriétés \ ahiHiaires. Onl'applique fraiclie sur les plaies, et sèciie, sur les ulc«''res.
32. Pomacées.I Tl. M<'.s|)iliis j»eiMiiaiiic*a L.
•j.i'7'j:, moitié : tti/o--, boule: fruit en demi boule, B.
Xr/Uer rui/ini'in. Mesplier, Aleliiminier, {it((Jf', en celtique,
tronqué.)
Xihlio, Ca. \'. Mnhliri/. R. Poinnictta friiu/ja. (Petite
IX)mme frangée.)
Pour iiàter leur maturité, on tient les nèfles sur la paille,
on les fait h/citir.
M. Oxvaoaiitlia (laitn.
Ci'ataegus Oxvacaiitha.y.c,7-rj:, 'ji'jw, force des chèvres : allusion au.x jeunes pous-
ses que les troupeaux brouttent avidement, B.
Aubépine. Epine blanche. Noble épine. Epine fleurie.
Epena b'iaiitze, (épine blanche.) Ailh/, V. (Alpes).
Epena hUianiza, V. Chei/mct, Br. 'haie.) PerdiUet, poamet-
ta, V. St'cLnettd, V. Le fruit : ClwipiKi, Ca. Pre à bon Diu.
(Poire du bon Dieu.)
L'aubépine forme des haies vives très fortes : si on la taille
avec soin, on obtient une haie naturelle excellente.
M. iii<>iiog\ lia Jacq.
A'ibrpinc (1 un st'iil sti/le.
Chèyiiietta, Ca.
1 Tîl. Cydoiiia vulgaris Peis.
KvrWv, ville de Crète, patrie de cet arbre.
Cofjnasiier. Coignassier. Coignier.
— :»i; —
Le fruit, le roliii/, est comestible, astringent: en médecine le
sirop (Ir roiiif/ s'emploie ccnitre les diarriiées rebelles.
Cug'n«»y. Finit: Prr n ri'hi. (Poire veloutée.)
Les conserves et la pâte de coing, aussi nommée i-uiii/ma-,
sont très recherchées et jouissent d'une n'-putation bien méritée.
IHO. INiMis Malus L. i;ic.mI»;i)
(Pi/ras, nom latin.) Boscarinum malum C.
Pomiiiicr, Pommier sauvage, ou bouquetier. Pommier à
fruits aniiMs.
Bolzii'oiièy, Ca. (du latin hoscarinum) Botsèroinii'ij, S.
Bouct^cncii, hcut^cnei/, V. Le fruit : liot;rrin, S. Le ntelr.
11 faut qu'avril jaloux brûle de ses gelées,
Le beau pommier trop fier de ses fleurs étoilées, V. Hugo.Le type sau\age a donné naissance à diveises variétés culti-
vées, dont on classe les fruits en deu.x catégories : d'un cùt<N
les pom/ncs à couteau, à saveur demi-aigre, demi-sucrée, em-ployées pour la table ; de l'autre les pommes à cidre, douces
ou amères, servant à la fabrication du cidre, boisson fermen-
tée, vin de pommes. Les cidres de Normandie sont très estimée.
Le cidre se prépare avec le suc fermenté de la pomme : on
emploie surtout les nombreuses variétés de la pomme sauvage,
acides ou amères.
La préparation en est bien simple. On broie les pommesqu'on laisse ainsi amoncelées pendant quelques heures, après
quoi on les porte au pressoir. Le jus, mis dans des tonneaux,
entre en fermentation au bout de deux ou trois jours et rejette
une écume rougeâtre. Lorsqu'il n'en coule plus, ou bouche les
futailles, et l'on obtient du cidre furt, si on le laisse sur sa lie,
ou bien du cidi-e doux, si on le soutire aussitôt qu'il est clari-
fié.
Les variétés de pommes les plus fréquentes chez nous sont :
Poiiinia rciietto. Po)nmes reinette.
»
— a/ —Pomma poupcm-tta
.
Pommes petit pépin
» fosr. )) rose.
» i/i'o.<r/tiiiuiii. )) grande.
)) '/iiarl jicndic
)) Ituint;!' » blanc-lie.
P. malus aiii:ii'a [)vr.
Poiiiinicr (U)U'i'.
Poiiiiiièy. MotKirdè ri. (t<"'tecle veau.) MclcL Mclei:!. V.
P. eoiiiiiiuilis L.
Poirier coinm un.
Bliècrhenèy, Ca. (de blanc, diminutif). Blcscnrij, V.Pèrèi/, Ca. Anoultrn, Vnnntro, M. Aoiiltro, Vnnnltro, V. Lefiuit, h/irchon, (du latin hliteonem ).
Il faut aux poiriers une terre argilo-siliceuse, profonde, unpeu fraîche, mais non humide. Les poires précoces viennent
mieux au levant : les poires tardives et celles dites d'hiver,
préfèrent l'exposition du midi.
On se sert des fruits du poirier sauvage, qui sont acerbes
pour tàive du poirr, rinrnct (vin couèt), vin cuit. On en fait
aussi du cidre.
Le bois du poirier est d'un grain fin et serré, il n'est jamais
attaqué par les vers. Après le buis et le cormier, c'est un des
meilleurs bois dont on puisse se servir pour la gravure et la
sculpture: teint en noir il ressemble parfaitement à l'ébène.
La greffe des poiriers est très ancienne : les Romains la con-
naissaient. Virgile dit en effet :
Insert', Daplini, puroè : carpent tua poina nepotes.
Greffe, Daphnis, les poiriers : tes petits enfants cueilleront
les fruits.
181. Soi'bus aïK'iipai'îa L.
Sorbco, j'absorbe.
Sorbier des oiseleurs.
Les fruits servent dans le Nord de l'Europe à fabriquer une
boisson ferment<'e, B. On a employé autrefois lécorce contre la
dyssenterie.
X«»my, M. Ca. Br. Tenialla. Tenir, V.
Le bois des racines sert à faire des cuillers et des manches
de couteaux.
— 58 —
S. AiMîi (iiaiitz.
Soi-hli-/' (l'ouc/iivr. Alisier. Aiiirelier. Fruit, ^^//;!t'.
Le bois est tiès dur, les rameaux servent à faire des flûtes.
Les merles et les grives sont friands de ses fruits, B.Ailly, Br. M. R. (du latin (irùi, la mutation du /• en / est
fréquente.) Le fruit Co/fV), alise) est astringent.
Le bois de l'alisier est estimé, on en fait des vis de pressoiret de moulin.
AiiK'laïK'liici' Auloafis Mimch.(//,/£«, pommier, vy/jij, étrangler; fruits âpre, B.Aiiirlfiiifhicr vidgaire.
Miisson. Mieusson.En vieu.x français Musse, cachette. Ses buissons serviraient
de cachette aux lièvres. Sav.
34. OnagrarJées.
IS'S, Kpilohiiiiii .spicatiiiii Lam.
£-i, sur, '/.'jSoç, silique : la corollo est placée au sommet de
l'ovaire.
Epilobe en épi. Osier fleuri. Laurier de S. Antoine.
Sala'i'da tli- lèvra. (Xicolet.) (Salade de lièvre.) Ple-
riicnste, Sav.
Les lièvres sont, parait-il, très friands de ses feuilles.
1 80. Oeiiothera bîeiiiiis L.
^/ioK, proie: ô'vo;, âne: proie des ânes, B.
Onagre bisannuelle. Herbe aux ânes. Raiponce rouge. Jam-bon du jardinier. Mâche rouge.
On croit faussement que les ânes ont une préférence mar-
quée pour cette plante. Bl.
Taha ]>atha% Ca. (Tabac bâtard.)
IST. Cireaea Liitetiaiia L.
(Cireé, magicienne.)Circéc (le Paris. Herbe aux sorciers. Herbe à la magicien-
ne.
Erba y vatidèy, Ruf. (Herbe des sorciers.)
Cette plante a joué chez les Druides et jusque dans le moyenâge un rôle important. Elle entrait dans la composition des
— :)«.) —
philtres, on l'employait pour opérer des malélices ou conjurer
des enchantements.
ISS. Trapa iiataiis L.
Cette plante est naturaliste dans l étang de Tnippcs.
Chntaifjnr d'cnn. Trutîe d'eau. Macro, Cornuolle, Echardon.
Saligot.
I*«*tiet d'i'llian. (Piquet d'étang). T;arha>jiic iH' tonr-
hicrr. (Cliàtaigne des UJurbiéres.)
Les fruits se vendent en Italie sous le nom de noix jésuites.
35. Haloragées.
1SÎ>. .Myi'ioplivlliiiii vi'i'tif'illatuiii L.
yj'ù.vj^ feuille: y.jstoç, innoniltrable.
MijriophijUe certicHU'. Volant-d'eau.
Rat ta «!«' rîo. (Souris de ruisseau.)
40c Tamariscinées.
lî>o. Myricaiûa gc'i*iiiaiiii*a Desv.
7.Jiov, parfum; plante odorante, B.
\itjririiire f/ermaniqiœ. Tamaris, Tamaris. Bois sent bon.
Tainari, Ca. Taïubri, R. (du latin tainariscns.) Bon à
chentia. (Bois de senteur.)
(Sur les bords de la Veveyse, de la Sarine et de la Gérineen
petite quantité.)
En Alsace on perce les rameaux avec un fer chaud et on en
forme des tuyaux de pipe, Bl.
41. Philadelphées.
lOfî. Phîla<lc'lphii.s ooi'oiiai'îus L.
yù.rjç, '/h'/.'fo?, ^'*'f6 dinn, B.
Seringat commun (odorant.) Ser. des jardins. Jasmin bâ-
tard.
Citronolla, M. V. (Citronelle.)
42. Cucurbltacées.
lOT. Bi'voiiia «lioïfa Jacq.
5oi«, je végète avec force, B.
Èrijone <lioï'iiie. Couleuvrée, Colubrine. Vigne blanche,
— VA) —
Herbe des foninies battue-^. Fausse tMiloquinte. Navet du diable.
Ki>l»:t (l'<»ii(4»ii, M. Ca. (Herbe d'automne.) liri/ 'l'ét/iong
M. (Racine (ri-laiiir.) Cm/rctfti de hns.^oii. (Petite courtre des
buissons.)
Le suc de la hri/onc a une telle acidité, qu'il agit sui- la peau
comme un vésicatoire.
Uv. allm I..
Bri/oiic hhinr/ii'.
Cai<li*a hàtai'da, (Courge bâtarde.) fioi (l'Eitmi, V.
(Racine d'étang, j
Ciieupbita Pepo L.
Coar;/c ordinaire. Citronille, Grande citronille. Pépon,
Giraunion.
Coudra, M. Ca. (courge.) Qi-i-dra, R. Cudron. M. R.
La courge citronille nous est venue d'(;)rient.
C. cîti'iiliis L.
Pasic'/ac, melon d'eau.
Bai'heiua. M. Burhiiiiin, V. lau Vully.)
Ciieiiiiiis satîvus L.
Co/icoinhrc cnltirc. (Krtiinon des Indiens.)
Cudpetta. (Petite courge.) Cadra à hôthon. (Couvge à
bâton.)
Ce fruit confit dans le vinaigre est un condiment bien con-
nu sous le nom de cornichott.
42" Begoniacées,
Bégonia discoloi* H. Bi-.
Dédiée à M. Bégon, né en 1633, gouverneur de Saint Do-niingue, L. ^L
Bi';ioiiin
.
Bég-ouia .
43. Portulacées.
1 Î>S. Poi*tul;ic*a olcraeea L.
Porta, porte : fruit s'ouvrant par une petite porte, B.
Pourpier potager. Porcelane.
I*oi*cM»ls\iiiia, M. V. (Porcelane.)
— r,i —
44. Paronychiées.
^Orj. T<'lophiiiiii iiiijx'i'ati L.
Tèlèphe, bleï^^^é au ^iiège de Troie.
Tvh'p/itiiii). Urpin reprise. Joubarbe des vignes. Fève grasse.
Herbe au eharpeutier, à la coupure.
Rt*pi*aison, V. (Reprise.)
Cet orpin entre dans la composition de /'ur'/i/fhn.'^/ii/t'.
45.'' Hydrangées.
Hvclraiigea liurtensia L.
jo'o:,, eau : '/-/yo.-. vaisseau ; fruit semblable à une urne.
Rose il II Jupon. Hortensia.
Hortensia".Ce ciiarmant arbuste, l'une des conquêtes du règne de Napo-
léon, fut dédié à sa sœur, la princesse Hortense, qui lui a don-
né son nom.
46. Crassulacées.
20G. Se<liiiii Aiiaoaiiipseros L.
Si'dcre, s'asseoir : plantes qui reposent sur des pierres.
Ovfjiii à fil. vomies. Sédon. Fève épaisse.
Rèpreysa, M. (reprise). Repro.isa, V.
S. alhuiii L.
Orpin hlaiir. Trique madame. Vermiculaire. Pain d'oiseau.
Papa eolon bïan, S. Papa colon, V. (?). ÇaJ'iè de
ratta, Ca. Fan de rata. (Pain de souris.)
S. clasyphylluiii L.
Orpin à fit. èparses.
Ei>I>a de S. Djjean, Br. (Herbe de S. Jean.) Resin de
ratlfi, V. (Raisin do souris.)
S. afi'o L.
Orpin acre. Vermiculaire. Joubarbe acre. Pain d'oiseau.
Poivre de muraille.
L,ia, "V. (Jura.) Papa colon, V. (?) Perrateni, "V. Resenet,,;><,'„ ,// rntui, V. (Raisin de souris.)
(;i>
*<^OT. S<'iii]>4'i*i i\mil :ii*:i(*liii<>i4l«'iiiii L.
Viro, je vis ; scni/wr, toujours : (11. toujours vertes, B.
Jonbarlic ('< ioUc d'((r(ii(jnèc.
IVid (r^d'a^iie. (Nid d'araignée.) Ei'ba n l'aragne.
(Heibe de raraignêe.)
S. li'ftormii 1..
Joaltarbc des roits. Artichaut sauvage. Herbe aux cors.
Artichaut des murs.
Jori.-i barba, barbe de Jupiter : fonne de riiillorescence.
Plante acre, astringente, vulnéraire, employée contre les
brûlures, B.
Lalin, M. V. Evba don tcnèi/cro. (Herbe du tonnerre.)
Ufjnoii de Si', V. Iijnon dû thè, (Oignon de cerf.)
Superstition. La plante placée sur le toit d'une maison pré-
serve les habitants de la foudre.
47. Cactées.
Opuntia iKiiia Vis..
Xopat nain. Raquette.
^laii. (Main.) Ei'ba à la inan.
En Palestine les Cactus forment des haies impénétrables qui
défendent les jardins et en ferment l'entrée aux chacals. Ils
atteignent une hauteur de 2 à 4 mètres.
Chez nous le cactus est une plante d'ornement qui ne fleurit
que rarement, et demeure stérile.
48. Grossulariées.
:îiOÎ). llihes iiva ei'ispa L.
Ribon, mot arabe, aigre : le fruit est acide. B.)
Gro.<eiller. Maquereau. Gros, épineux.
Grejallèy. Grèchctèj/. GvejaUèy de curli. Grcsala. Ein-
grcsala. Crochatèy, Ca. R. Grosala, V, Le fruit Grejallo.
(du latin grosclla. ) Crochata. (Petite crosse.)
Le suc des baies du groseiller à maquereau donne un vin
agréable.
R. nig-imin L.
Cassis. Poivrier. Les fruits donneut le sirop de cassis. Gro-
seiller noir.
— 03 —Rf'xiii ui'y. (Raisin noir.) /x'rcfn i/r hoc. (Raisin de Ijouc)
C(i.<.<i.
Les parois du iruit sont parsemées de vaisseaux remplis d'unfluide aromatique très actif et d'une odeur peu agréable, tandis
que la pulpe renfermée dans leur intérieur est aigrelette.
Les fruits infusés dans l'eau-de-vie avec du sucre donnentle ratatia connu sous le nom do r(ts.<i.<.
1\. iMihi'iiiii L.
lici.-ii/i </(.' mars. Groseiller à grappes. Castillier. Gadellier.
Le fruit est comestible, il sert à faire une boisson alcooli-
que usitée dans le nord, que l'on nomme vin de groseille, B.
Rezonet. /?'.•.-«'/( c/è ma". (Raisin de mars.) Recourt roi/-
-•o«. (Petits raisins rouges.) ( Rc.-iii, du latin j-accimts.j
48'' Passiflorées.
Pas.sitïoi'a ffi'i'iilca L.
P((.-<.-<i()iiis /l<).<, tleur de la Passion : allusion aux divers ins-
truments du supplice du Sauveur représentés par la plante : la
couronne d'épines par les filaments pointus de la corolle : les
clous et le marteau par les anthères et les stigmates élargis :
les cordes par les vrilles de la tige.
Fli'i/r </(' /ri p/is^ion. Grenadille, Passiflore.
Clliau <lè la passion.
49. Saxifragées.
On croyait autrefois que les plantes avaient reçu la propriété
de combattre les maladies avec lesquelles chacune d'elles pré-
sentait une relation quelconque, un rapport plus ou moins
vague.
C'est ainsi que les espèces à fleurs ou à suc jaunes avaient
la réputation d'être efficaces contre la jaunisse ; celles dont les
feuilles affectaient la forme des lobes du foie étaient préconi-
sées contre les maladies de cet organe ; on recommandait dans
les affections des yeux les fleurs qui offraient des taches sem-blables à un œil.
Cette croyance, dite (hcti-int' des siijnntnrcs, était admise par
beaucoup de médecins, et c'est ce qui explique l'abus invrai-
semblable que faisait l'ancienne tliérapeutique des plantes les
plus insignifiantes.
— Ci —
Les stt.iij'i-ni/r.<, petites plantes lierhacées qui croissent de
préférence parmi les roclieis, étaient considérées, d'après ce
préjugé au moins singulier, comme propres à broyer les pier-
res de la vessie. Aie.
i:^ 1 <l. Saxilfi'ii^ii l'otiiiKlit'oli;! L.
Frarif/o, je brise : .•^t( jiiih, le rociier : plante qui croit dans
les anfractuosités des rochers.
Sarifraf/e t' fil. rondes.
Orhn «•hiii eo€l«»r**, Ca. (Herbe sans couture.) Erha àtheint cof/ci-c. (Herlje à cent coutures.)
On l'emploie dans les coupures, à tort ou à raison, nousl'ignorons.
S i 1 . Clii'vsosph'iiiiiiii altiM'iiifoliuiii L.
/:,j7Ôç, or: -r-A'/iv, rate: lleur couleur d"or, dont on s'est servi
dans les maladies de la rate, B.
Dorinc n /11. nltcriir.<. Saxifrage dorée.
CwiM'ini' d«' (crapaud. (Larmes de crapaud.) Erba à la
(jotla d'ouà. (Herbe à la goutte d'or.)
50. Ombellifères.
Le nom patois qui désigne les ombellifères en général est
culio
.
^13. Saiiicula eui'opaca L.
Sanarc, guérir: propriétés médicales, B.
Sanictr d'Europe. Toute sainte. Herbe de Saint Laurent.
Sarnieto. (Sanicle) M. V. Sarntrlo, M. V.
Dicton : Qui a la bugle et la sanicle
fait aux chirurgiens la nique.
Asti'anlia iiiajoi» L.
'•TTcov, y.vTtK : pareille aux étoiles, B.
.{<fronce (grande). (Jtruche noire. Radiaire, Sanicle femelle.
Berà, M. Y. Gueiranicr, M. V. Ethè'jla dé inarct. (Etoile
de marais.)Farrar, botaniste Vaudois a écrit sur l'astrance une page
toute embaumée de la douce fraîcheur d'une matinée passée à
la montasne :
— 65 —
« L'astrance annonce la flore des alpes : c'est l'avant-garde,
« et je salue toujours cette fleur d'un regard, quand je ne la
« mets pas à mon chapeau, ce qui arrive le plus souvent. Cho-
« se singulière, dès que je l'ai aperçue, je dépouille l'homme« soucieux, je m'allège de tout ce qui pourrait assombrir ma« liberté, je jette tout mon lest, comme un aéronaute qui vou-
« drait s'élever à tout prix. Ce n'est pas une petite affaire que« de dépouiller l'homme soucieux, l'homme que la vie tient
« cloué aux réalités, et j'ai eu parfois de la peine à y parvenir:
« aussi prenez-y garde, si vous ne faites pas de vaillants efforts
« pour vous débarrasser de lui, il vous suivra par monts et par
(( vaux, il vous harcèlera, et rien ne vous profitera plus : pour
« une averse, pour le moindre contre-temps, pour un rien,
« vous vous découragerez et vous redescendrez fatigué, ennuyé
«et maussade. Croyez-moi, jetez tout votre lest.» Favrat :
Mélanges Vaudois : au Grand Muveran.
^ i^. E]i*\ ]i<;-îuin alpiiiuni L.
h-jy/'x, rejette : propriété de la plante.
Ch(i.r(l(>n-H<il(ni(l. Panicaut des Alpes.
Tzerflon bleu, Ca. V. (Chardon bleu.) Bi t.-enlon, Ca.
(Beau chardon.) T^rràou hèni. (Chardon béni.)
S 1 O. Cîeuta vîi'osa L.
zizjç, énergie : plante à suc énergique, B.
Cigïie cireiîsc. Cigiie aquatique, (plante très vénéneuse, nar-
cotique.)
Tzaffouillet elè mai'ot. (Cerfeuil des marais.)
îi 1 T. Peti'oselîiiuni sativiiin Hof.
ri-ov. pierre : tiaivov, persil : plante que l'on trouve parmi
les pierres, B.
Pierra-chet, Ca. (Persil.) Pieirasset, Piairosset, V.
Apiô, M. (du latin aplnm.j
Les lièvres et les lapins mangent le persil avec avidité, mais
il est funeste aux poulets et surtout aux perroquets. Bl.
Le persil est un condiment universellement connu, sa pre-
mière patrie semble être le midi de l'Europe. Le persil a obte-
nu droit de cité dans tous les jardins potagers. Ses feuilles
servent à assaisonner les aliments, sa racine peut se manger
crue ou cuite. r,
— (w; —
*^ 1 1>. Apiuiii ^i':i\4M»l<>iis L.
AfiDii, eau, en celtique: plante d'eau. H.
Cricri ixiorunt. Céleri commun. Aciie odorante.
(Racines et fruits apéritifs, 111. mangées en salade, B.)
t]li«'l«''i*i. (Céleri.) AI;o. (Ache.) du latin tijamn. Apio, V.
Les cuisiniéies ne manquent jamais d'en mettre une feuille
dans le bouillon, Cli.
^^7. PiiiipiiioUa Aiiisiiiii L.
Bini, deu.Y : jicnmœ, ailes : feuilles à deux ailes, B.
Aitis, (fruit stimulant, B.)
I^'èynis. (Anis.)
L'anis est originaire d'Egypte : ses graines aromatiques
entrent dans les pâtisseries, surtout dans les (/rctf/ces d'anis^
et dans la liqueur, nnisrftc.
Piiiipiiiflla iiia^iia L.
Boiicatjc majeur, à grandes fleurs, B. Gr. pimpinelle. Bou-
quet! ne. Boucqueline. Persil de bouc.
Rèy «1«* ho<«, M. (Racine de bouc.) Rèy à lotzct, Br. Raidv hocro, V.
^^G. Cai'uiii Cai'vi L.
-x«oy., tête : fruit, B.
Cutnin. Carvi des près. (Altération de Quamoun, nomarabe.)
Tsaïfi, M. Ca. Br. V. (du latin Carri.) Sti-ri, Sav.
La graine du cumin a une odeur fort«, mais agréable, une
saveur aromatique et piquante. Les orientaux font entrer le
cumin dans tous leurs ragoûts. Les Pharisiens se glorifiaient
d'en payer exactement la dime.
C. Bulbocastaiiuiii Koch.
Carci, noix de terre. Bunion bulbeux.
Kok<Hta, V. (Jura.) (Petite noix.) Facôto, Sav. (Petite
fève.)
S30. Bupleuruni faleatuni L.
77/rJ5'y., cote; 5o-:ç, bœuf: forme des ill. qui ont des côtes
très saillantes, B.
Buplccrc en faulx. Percefeuille en faulx. Oreille de lièvre.
Astringente, vulnéraire, racine fébrifuge, B.
Cutietta de lèvvra. (Petite berce de lièvre.)
— 07 —^rî 1 . Oi'ii.miiMk' PliclhiiKli'iiiiii I.;im.
'.M;. Heur: o.wç, \iti: IIl'Ui- vitieu^u, B. '.ij'/.i, qui tue entraître, iv.ij. Iioniiiie.
Oeufinr/ii- /i/n'llfiiiilric. (). a*iuatique. Fenouil deau. Cigiie
aquatique.
AIof4'i*<*iia, Br. (Qui fait mourir.) MatiTcim, S. Man-H-n/iit, V.
Cette plant* est très vénéneuse: elle est dangereuse pour les
animaux qui l;i bii'ut^'nt. surtout pour les clievaux, Al.
^3^. Aethusa C\ iiapiiiin !..
y.'.h'jTT'.t, j'allume : poison, B.
Kthuëc. Ache des chiens. Petite cigiie. Faux persil. Persil
•des chiens. PtTsil des fous.
(Vénéneuse et très dangereuse, employée en médecine, B.)
I*iei»roc*het aou tzin, Cii. V. (Persil de chien.) Pieir-
rosset batha'. (Persil bâtard.)
M. Chenaux a consacré un de ses « Petits traités de bota-
nique populaire » à Irtliiise (les jardins.
Relevons ces mots de la préface :
«Comme on connaît le savant à sa bibliothèque, de mêmeon connaît la bonne femme de ménage à la tenue de son jardin
potager : aussi le vieux proverbe gruérien dit avec raison :
Curti mônet,
Scrcc/tta mônatta.
Ce que je traduis poliment par ces mots :
Jardin bien tenu,
Servante diligente !
<Jn confond assez facilement Téthuse avec le persil : l'éthuse
•diffère par l'odeur fétide quelle exhale quand ou froisse ses
feuilles entre les doigts et par la couleur de ses fleurs qui sont
très blanches, tandis que celles du persil sont d'un jaune ver-
<iàtre. Les feuilles du persil sont d'un vert clair et gai, celles
de la petite cigiie se font remarquer à leur couleur verte obscure.
t$33. Fœnîfulum officinale Ail.
Fœniim, foin.
Fenouiloïliritial. Anison, Aneth doux.
Kanà M. Faun rosset. fami (du latin fu-niculninj. Lesgraines de fenouil sont très parfumées et s'emploient pour la
préparation des liqueurs, telles que Vanisette et la. fenouillette.
— r.8 —
t$:)7. Alhani.iiila ciM^li-iisis L.
Athdiiuifi, lioin (l'une montagne de Crète ou de Sicile, oùcroit la plante L. M.
AthdiiKiiitc lie Crète.
Choi'iiioiitin Br. (serinontain). Ri-n à l'on. Ca. (racineà l'or). Rai à l'or. V. (Château-d'Œx).
338. I.i^iistÛMiiii I.<>visti<*iiiii L.
I^<'Aisti<*iiiii ofiic'iiiah' Koch.
Ar/v-Ttz/i, Liguiie, liabitation de la plante.
Lecare, soulager, propriété de la plante.
Liccche officinale L. commune. Céleri de montagne. Achede montagne.
AIko m. (ache;. Passa- meirho M. (passe- médecin),L'atso V. Passa maidjo V.
340. Moum Athaiiîaiitîouni Jacq.
a£tov, petite fleur.
Mèon athamante.
Ratheua à Toa M. (racine à l'or). Rassena à l'or V.
La racine du Meum était autrefois employée en médecine
comme stomachique.
M. Miitellîiia Gârtn.
Mrnn mutellin.
]\Ioiitérena (mutelline) (du latin niutellina). Elle fait
donner à la vache un lait abondant.
944. Ang-elica sylvestrîs L.
«/•/c/.oç, ange: allusion à des vertus merveilleuses, L. M.
An(/èli(/uc des forêts. Ang. sauvage. (Les feuilles peuvent
être utiles à l'entretien et à l'hygiène de la bouche.).
Bon lohi (loyi) M. Ch. Bonlo/ii,\. Einseleka V.
Les montagnards cueillent Vaurjclica montana, Schleich.
Ils hachent cette plante et la mêlent au sel distribué au bétail.
Le sel est contenu dan.s un sac de cuir appelé lohi, loyi, d'où
le nom de la plante bon lohi, Ch.
Les Italiens attribuent à cette plante une efficacité souve-
raine pour la guérison de la gale.
C!) —
^46. Pf'iK'iMlaiiiiiii Osti'utliiiiiii K OCll
)io'.j;jtt, je donne : rriz»;, poix : plante à odeur de poix, B.
Inipcnitotrc coininunc. Imp. des montagnes. ^Autruche.
Aiiti>ic«a (anthrisque). Dièf/ra" M. (diarrhée). Gayra" M.Rvi/ (lou dièi/ra'' (racine du guerrier). Anlricha V. Caira V.
LentreJfiUd V. Af/nia. Ai/ru : en Italie, Agrume, cédrat, Sav.
La racine est très employée en médecine populaire du bétail
dans notre canton. Elle contient un suc laiteux, acre, d'une
odeur aromatique particulière, et une huile essentielle exci-
tante, préconisée autrefois contre la lièvre muqueuse, le cancer
et le (leliràirn treniens.
Sa poudre entre dans l'orviétan et l'eau thériacale : on l'a
nommée (Hcinuin rcincdium, mais son usage a vieilli,
P. palustre Moncli.
Pcuccdane des marais.
Cutîa de inarai»; (Berce de marais).
P. Ct»i»vai»îa Cuss.
Penci'daite des cerfs.
Cutia de Ihé (Berce de cerf).
P. ofiic'îiiale L.
Peucèdan officinal. Fenouil de porc. Queue de pourceau.
(Les pourceaux le reclierchent avec avidité.).
Cutia ,d«' i»ra" (Berce de pré).
24^7. Anetliiiiii gravcoleiis L.
ovrM'j, anis, B.
AnetJi odorant. Fenouil odorant (fruit employé comme con-
diment, B.).
Anis Ca. lù/nls. Cxtia à l'ctnis. Fanau V.
Cette plante était pour les anciens le symbole de la joie; ils
se couronnaient d'anetli dans les festins.
948. Pastiiiaca satîva L.
Pastus, nourriture; racine nutritive, B.
Panais culticè. Pastonade. Racine blanche.
l*anot.
71»
Quand on fait iiiaiiiior le panais aux vai-iios, son usagereliausse la bontt' du lait, qu'il rend (.'i-i'uieux et abondant.
Los habitants de la Germanie envoyaient le panais à l'em-
pereui' Tibère, comme tribut annuel, Al.
1^2451. Il4'i*a<*l('iiiii Splioii4l\ liiiiii [..
'\lov.yJ.H'/., H(Macl<^<', \ iile (le Hit.li> nie. H.
Berce branc-ursine. Acanthe d'Allemagne. Branc-ursin&
bâtarde fon en retire par la fermentation une liqueur alcoo-
lique très enivrante).
Ciitia j»pa"<*liî». R. M. Ca. (Berce grasse). Piotvrsena
M. Cil. V. (plante à persil). .Sr'Ac/, M. Kn„il-a V. Sel;e, Sé-r/KC/it V.
Les Polonais font avec ses feuilles'et ses graines une espèce
de bière.
!^r>I. Lasei*pitiiiiii SîK'i* L.
(Nom d'une substance résineuse de la Cyrénaïque). SUrr.
Sei'iiiontaiii, Scnnontain V.
On a attribué à cette plante des vertus merveilleuses: elle
guérissait de tout poison, rendait la vue, etc. On i'estiraait à
l'égal de l'or : à Rome, on la gardait précieusement dans le
trésor de l'Etat.
Las. latit'oliiiiii L.
L'i.<('i- à lart/cs fi'Killes.
Stévrelet (petit chevreau st^ ch. Sav.)
!3o3. Daiicus Cabota L.
Skim, je brûle: graines échauffantes B.
Carotte (commune) (elle a quelque action dans les maladies
de foie, contre la jaunisse).
Rathona, Riba, rèi/hïa M. Rasseiia, V. Rèi/ rochetta
(racine jaunâtre}. Patenailla V. (La Côte).
Les fleurs très aromatisées, infusées dans l'alcool, donnent
la liqueur dite lufile de Vi'iiii.<. L. M.
:25'7. Scaiiclix iïiM't<'ii Voiioris L.
fjVMC'.i, je pique : fruit en pointe. B.
Pi'i'itœ (le Vi-nu^. Cerfeuil â aiguillettes. Aiguille de berger.
Ei«l>a eyg-ua. Br. (herbe aigre). Herha dé Biscôrne. V.
Tzerfoi. V.*'(Bex.).
— 71 —
•^ .">?*!. AllIlllMSCMlS .S\lv4'sflM!S l\((l[ll.
.•/jy.':v.i',-:, nom grec lie la |>laiit.L' B.
Kiithris'Hti' .<i"ir((;/i' PtM'sil dàne.
Cpa'tz<'i*y M. (qui tait ei-atlior). Kmil.d M. (Berce), (iros
T^airi. V. ((Tiand oiiii)iii).
A. (^.«'iH'l'oIiiiiii llollii.
Ccr/'cni/ (condiment).
Tznfoiiillot (cerfeuil). r'Ar/;/,///,V^ R. Ca. T;crfbi(ilU-t.Y.
Los lapins sont très friands de la feuille de cerfeuil.
îJoO. Clist'i'ophvlliini Cifiitai*îa Vill.
o/a/.ov, feuille /atoo'iv, gai; plante d'un vert gai. B.
Cerfeuil des Tithseuii.r.
Knl.ti. Br. f'iiliiiS. KoiiLi't. V. Ffnijnrlu , Fi-iifiiirifl ^SidiV.
Cil. teiniiliiin L.
Cerfeuil des fous. Cerfeuil penché.
Kutia dé t;a. (Berce de chat). Grdt.-cri. V. (qui fait cracher).
^C>0. Mvi*i»liîs 4»d<>i>ata Scop.
7.JC0V, parfum : allusion à l'odeur aromatique de la plante
L. M.yifjrrhis odorante. Myrrhide, Cerfeuil d'Espagne. Cerfeuil
musqué.
Ei'ha cl<» h«*seônio, Anis. Anis de iiioiilcfjne. Ca. M.T^er/oi M. Cntin d'i'i/iiis.
SC>^. Coiiiuni niaeiilatuiii L.
Kôv/j, meurtre: donne la mort.
Cif/uë tachée. Grande ciguë (vénéneuse, employée en méde-
cine). On en extrayait à Athènes le poison destiné à certains
condamnés: Socrate et Pliocion burent la Cigué.
Ci^g^uo (ciguë) Cutia urt/re. (Berce noiie).
51. Araliacées.
v.l.jji'.), je me ci-aiiii)oni)e.
èliTfT'ji, je m'enlace.
Lierre des poètes. Lierre commun. Liciie iriimpant (fruit
purgatif et vomitif: 111. alimentaires pour les moutons. B.).
Tt'rry (peut être du latin trrri'stris) Iff/ra, Ici/n-in. M. V.TaurcÙT, Tori, Ton'-. V. (Jura). Torrc, Tm-c V. Torretre.
V. (Orbe).
L'eau de lierre (qui s'obtient en faisant bouillir des feuilles
de lierre dans l'eau) est employée avec succès pour dégraisser
et détacher les étoffes noires.
Eiy ne recerri mai sta demaura trtiiiifiihrn
,
Dont le terri tain bon reparu la feni/ira ;
Jo le geon, le fohi, le myrtlio addrei fesc/ti,
Dejso sti teit pas freid ne m'ont stijfra lesc/ii.
1" Bue. trad. p. Pithon.
Je ne reverrai plus cette demeure champêtre.
Dont le lierre si bien pare la fenêtre,
Où le jonc, le hêtre, le myrte bien tressé
Sous ce toit non froid, ne m'ont soutîrir laissé.
Terri, tèri, teré, tori, touré suivant les lieu.x, lierre grimpant,
probablement du latin hedera, ou serait-ce une confusion avec
le lierre terrestre qui en français porte aussi le nom de tèrette.
Il faudrait alors écrire le mot roman avec deux r.
Moratel Notes sur trad. Pithon.
Le bois des racines de lierre est très utile pour effiler les
outils les plus tins.
52. Cornées.
SOT. Coi'iiiis saii^iiiiica L.
Kioc/.ç, corne : bois dur comme la corne. B.
Cornouille sanguin . Bois punais.
Savoiig-iion M. 'V. Verdie nxhe (verge rouge). Fuset
(petit fuseau). R<(<he-T;iii (rage chien).
Les feuilles exilaient une mauvaise odeur. On retire de ses
baies amères une huile bonne à brûler. Les jeunes branches
flexibles peuvent s'employer en guise d'osier.
TA
C. mas L.
Cournoiiillcr indlc. Corniei': fr.cornouilles.cornioles, cornes.
Cornîol«'y.(du latin ro7vn///^//7//««)- Creniolèi/ ; fr. grc-
rtio/lii (du latin coniiilln) Corniolai. Crcniotai V. (Aigle)
Saci<//iun V. Kl/ lift tlct rorniolai/, /l'rst ni' corho, nr dri'i/. Il
est de lx)is de cornouiller, ni courbe, ni droit. Ce qui revient
à: Y n'a né fat/w, nr ma flie.
Les fruits du cornouiller trop méprisés chez nous se mangent
crus ou en confiture : ils sont employés en médecine commeastringents et fébrifuges: dans le Nord ils remplacent les
olives.
53. Loranthacées.
^OcS. Vîseuiii album L.
Visciis : glu: le gui don ne la glu. Gui blanc. Verquet. Pommehémorrhoïdale (plante parasite et nuisible).
ILiOvet. Vct du latin riscum. Boa de lecet Ch. ^'ct de
tschicra Ca. Ch. Lccc, Lion, V. (Bex).
Les grives et les merles se nourrissent de ses baies. Ch.
Uontou de boa de lécet n'est bon tict à suci. (Homme pétri
de paresse, ne sait que vivre en parasite).
A Paris on vend le gui comme plante décorative. Le gui de
chêne fut en vénération chez les anciens Gaulois et chez leurs
prêtres les Druides.
Au gai l'un neuf est une exclamation qui parait s'être con-
servée en mémoire de la cérémonie où l'on distribuait le gui,
chez les Gaulois. Le grand sacrifice du gui se faisait avec beau-
coup de cérémonies près de Chartres, le sixième jour de la lune-
54. Caprifoliacées.
sot). Adoxa iiiosehatolliua L.
«oo^oç, qui ne parait pas. Grcinè di' crapaud (larmes de
crapaud). Adoxa moschatelline. Ad. musquée.
Dzaunisse de sey. (jaunisse des haies).
:JT0. Samhiicus Klniliis L.
T'y.-j.'i,jy.r. , flÙte B.
— il —
YtU/li' (siircftKj hièble. Petit sureau. Les baies s'emploient
en teinture pour colorer en violet.
Ihllio \1. Bras. V. Sr/u'/i hnthti" (sureau bâtard). Aliiho V.
Scliia Haïuho, Roiaiiiho Ha'itijo M. V. (Ormonts).
Dans la Broyé les campagnards font usage il'm ;'il>//ir contre
la maladie, le rouget de pore. H. B.
S. iii<;i':i !..
Sureau (noir). Hautbois Suiion, seuillet (Meurs sudorifiques
fruits, écoree et racines purgatifs.) B.
Cliiau,c)iià (du latin siidorcni). -M. Chia. Ca. R. (boisa suer)
Bov n cliKhict (bois à sifflet). Bon de pèta. Clia. V. Sa(t,
Sa/ia, Snnu, Siior, Sifo, V.
Les Heurs de sureau dont l'odeur n'est pas désagréable, sont
un excellent sudorifique.
Les baies peuvent servir à préparer de l'eau-de-vie.
On met les fleurs du sureau dans le vinaigre, pour lui donner
une saveur agréable: c'est le Vinuiijfc sitvat.
A la campagne le sureau est bien connu, n'est-il pas l'ami
des gamins tapageurs?
En hiver sa mo'lle abondante cède sous la pression, et donne
bientôt l'étourdissant sifflet, trouble-fête sans doute des per-
sonnes paisibles, mais instrument sans pareil de la gent mu-tine.
En été le sureau sert à préparer une petite pompe aspirante
et foulante, que l'on alimente à tous les ruisselets et aux fon-
taines. Il donne encore le canal nécessaire à conduire l'eau sur
l'aile des moulinets improvisés.
Voici l'automne, l'épine noire se charge de fruits. Le sureau
permet de faire rapidement un rudimentaire petit canon à air
t?omprimé ; les prunelles servent de balles. Une fois encore le
groupe des lutins est en fête : c'est le temps où l'on fait ausoldai.
S. i*at*oniosa L.
Sureau à grappes. Sur. des montagnes.
Chà rodzou. V. (sureau rouge). Sc/iia rod:o. Ca. Sangrod;uu (sang rouge).
371. Vibiii'iiiiiii Laiitaiin L.
Vieo, je lie: plante servant de lien B.
— / . » —
Viorne fJexihlc. Manoienne. Mantiaiie. Viorne cotonneuse.
Bardeau. Bourdaine blanche.
Laiitstiiiia, Md/ior/u'ira, Br. Ca. .\Iancs.<irii M. (du latin
matrisilca ). Liintànna. V. Maiislana (Mentiane). V.
Les fruits sont recherchés des oiseaux. De l'ccorce des ra-
cines on obtient la glu.
Virgile pensait à la niiuicicune lorsqu'il disait dans sa 1"
Eglogue :
Verum haec tantuni alias inter caput oxtulit urbes
Quantum lenta soient inter viburna cupressi.
Rome élève autant sa t^-te au-dessus des autres villes
Que les cyprès au milieu des viornes tlexibles.
W Opiilus L.
V/o/-nt'-Obier. Sureau d'eau.
Fèr/rrc(. Ca. Ruf. (fièvre). Mtniiu-rhicd pccc-t;in. (Man-
cienne du chien.).
V. Sti'iîlis L.
Boule de ne'if/c. Rose de Gueldre, Pain blanc. Timbalier,
Caillebotier.
Boula h'iant^e (boule blanche).
Cette variété s'obtient en soumettant la Viorne-obier à la
culture.
^TH I.oiiîiM'ra Capi'îfoliiiiii.
Dédié à Lonicer, botaniste allemand B.
Chèvre teuille des jardins,
Tzivrafou M. (chèvrefeuille). T^èyrafollie. Ca. Chiota-
fou V.
A l'époque de sa floraison le chèvrefeuille donne une odeur
agréable; souvent cet arbri.sseau forme des berceaux dans les
jardins.
L. Xylosteiini L.
Chèvrefeuille des buissons. Caniérisier. Chamécerisier des
haies.
Biantx4'l(a. M. Br. R. (blancliette). Blat^etta. Cluvra
fou. V. 'J'c/iicrafullie. V.
Les rameaux de caniérisier réunis en faisceau sont un balai
excellent dont on se sert dans les granges et dans les étables.
— 7f; —
55. Stellatées
^TrS. Aspci'iila (xloi'ata L.
.A.</>('/•, lude au touclier: la tige est âpre.
A.-'pcrdlc otioraiitc. Tlié Suisse. Hépatique étoilée, Muguetdes bois, Reine des bois, Petit muguet.
Tonique et vulnéraire: en infusion elle donne une sorte de
thé : desséchée elle sert à parfumer le linge B.
Creijjella. Br. (eroisette). Ethciletta de hou (petite étoile
des bois). Bhuti^e (ve// (blanche croix).
970. Riibia tiiictoriiiii L.
Riibcr, rouge: allusion aux propriétés tinctoriales de la
plante B-
Garance des teinturiers.
(araiitlK'.De la tige souterraine et des racines on retirait autrefois une
matière colorante rouge aluarinc destinée à la teinture : ac-
tuellement on prépare l'alizarine au moyen des dérivés de la
houille.
Tous les pantalons rouges de l'armée française étaient autre-
fois teints avec la garance.
Les propriétés tinctoriales de la garance étaient connues
dans la plus haute antiquité. Strabon raconte avoir vu cette
plante cultivée par les Gaulois Aquitains qui la nommaientvaruntîa.
Le principe colorant de la garance, introduit par les voies
digestives dans le corps des animaux, se combine avec divers
éléments de leur sang, et colore leurs os en rouge. Cette pro-
priété a été utilisée par les physiologistes pour mettre en lu-
mière cet échange perpétuel qui s'opère entre les organismes
en vie et le milieu qui les entoure et qui constitue proprement
la nutrition.
Pour arriver à cette démonstration, on a nourri pendant
quoique temps des animaux avec de la garance: on les a
ensuite sacrifiés et on a pu constater que leurs os étaient colorés
en rouge. L'expérience a ensuite été faite en sens inverse, c'est-
à-dire qu'on a supprimé complètement cette plante dans l'ali-
mentation d'animaux nourris de garance pendant la durée
nécessaire: après un certain nombre de jours, leurs os, qui
/ i
évidemment avaient dû être ^ouge^<, étaient redevenus absolu-
ment blancs (à l'erd-runtr). Les phénomènes de la vie pliysi-
que se résument donc en un travail alternatif de corn position
et de décomi)osition. -^*-
8 7 T. Galliuin Ci'ui-iata Scop.
v«/K, lait : les tll. font cailler, coaguler le lait.
GaÙiet croisrttc. Caille-lait. Croisette velue de St-André.
Creijotta clzone. (Croisette jaune).
G. Molluj^o L .
Galliet moUugine.
Creijetia bïantze (Croisette blanche).
G. Apai'iiie L.
coTuio'o je saisis : plante qui s'attache aux vêtements.
Gahict aparinc. Asprêle. Grateron. Caille-lait accrochant.
(La sraine torréfiée remplace le café).
LÏettalla Br. Ca. V. Grépalla. Br. Ca. (qui cloue) du
latin rrapprlla. Rebllia M. V. Ribllia M. V.
Les Cosaques prennent le gratteron en infusion pour se
préserver de la rage.
^•7'7'' Coffea Ai^aliîea L.
Kafwé, nom arabe du café.
Café d'Arabie. Caféier.
Ca°fé.On raconte diversement la découverte des propriétés exci-
tantes du café: on en fait communément honneur à un berger
d'\rabie qui aurait remarqué que ses chèvres manifestaient
une vivacité extraordinaire quand elles avaient mange des
graines de caféier: quoi qu'il en soit, les Arabes paraissent
l'avoir connu les premiers. L'usage en est devenu commun
dans tout l'Orient à partir du XV" siècle : mais il fallut encore
deux siècles pour qu'il se répandit en Europe. On en pnt poui'
la première fois à Venise en 1615, et à Marseille en 16d4. Le
vovageur Thévenot l'apporta à Paris en 1657; mais ce fut
l'ambassadeur ottoman Soliman-Aga qui le mit tout a fait à
la mode en 1669. Les médecins dénoncèrent d'abord le café
comme une boisson très dangereuse; M"" de Sévigné déclara
que c'était une mode qui passerait: malgré ces autorités, le
café est aujourd'hui d'un usage presque général. Bl.
— 7s —
Nos grands pères disaient que, pour boire de bon café, il
fallait le prendre acdriuhi, .<ihll(iii(lo et ^nsm-i-diiilo : scdcitdo,
assis, bien à son aise : sthilando, en soufflant dessus, pour
indiquer qu'il doit être très chaud, snsurrando, en conversant
agréablement avec ses anois, pour ne pas l'avaler trop vite.
56. Valérianées.
îîTîi. A'alci*iaiia ol'iifinaliî"» L.
Vulcrc, être en santé : propriétés de la plante. B.
Vali'r'uuK' ()///ciii<(lc. Herbe aux chats.
I*assa-iii«'ydzo. Ca. V. (passe médecin). Etha in tza.
(Herbe des chats.)
La racine desséchée sert d'appât pour les chats : c'est unpuissant antispasmodique : il est surtout renommé pour ses bons
effets contre l'épilepsie. Bl.
\ . ti»ipt<M*îs L.
7pt.-zzpi;, à 3 ailes.
Valériane à irt)i.< lobes.
F'oi'tzt^tta. Br. (fourcliette).
380. Valeriaiiella olitopîa Poil:
ValérianeUc des maraîchers. Mâche potagère. Poule grasse.
Blanchette. Doucette. Boursette, Coquille. Salade de chanoine.
Rainpou. S. M. V. TroL-etta. Ca. (qui talle; du latin
triplicein, dim.) Rantponna à èpi.
La mâche donne au printemps une salade recherchée et
d'un goût très agréable.
V. Cariiiaia. Lois.
V. Doucette des prés, Doucette carinée.
Trotzetta dé bra\ (Petite valériane des blés).
57. Dipsacées
Î881. Dipsaciis sylvestrîs Hud.
St-^«, soif: recueille la pluie dans ses feuilles B.
Cardère des l)oi.<. Cabaret des oiseaux, Lavoir de Vénus.
Tzerdon de dzovin. (Chardon de jeune forêt).
— 70 —
I>. 1 iilloiiuiii Mill.
Carilèn' à jnidnn. Cliardoii à foulon. Chardon bonnetier.
Tzei'doii à maïet. (Chardon à maillet). Espnrjwou
Cil. (aspersoir).
Le Maoùt a écrit sur la cardère voici bientôt cinquante ans
une page qui a perdu depuis sa vérité :
« Les" bonnetiers et les drapiers en font une énorme consom-
mation ; une seule pièce de drap met hors de service quinze
cents à deux mille têtes: un seul pied n'en porte pas plus de
sept ou huit: aussi la culture de la cardère ex ige-t-el le des
terrains d'une étendue considérable. On a voulu lui substituer
des cardères artificielles : mais tous les essais ont été infruc-
tueux, rien n'a pu remplacer la raideur et l'élasticité des
bractées du dipsacns. On peut du reste regarder cette précieuse
plante comme un produit de l'art; car c'est la culture qui a
développé ses qualités en recourbant et en durcissant les
bractées de son capitule qui, dans l'espèce sauvage, sont molles
et peu crochues ». Al.
Aujourd'hui la cardère est un bon serviteur du règne végétal
que l'on a mis à pied après de longs siècles de services. C'est le
progrès !
S83. Knautia apveiisis Koch.
Dédiée à Knnnt, médecin botaniste Saxon, mort en 1694.
Knautlc des champs. Mirliton. Langue de vache. Oreille
d'âne.
Titha elè tza. (Tète de chat). Vi-ca. M. \ .(veuve, du
Jatin cidiia). CUion de vccè (fleurs des veuves).
«H4. Siiceisa pratensis Monch.
{Succidcrc, couper au bas, ou par le pied).
Surrise des près. Scabieuse succise. Mors du diable. Remors.
Erba <lè St. I>zàtiet. Ca. (Herbe de St. Jacques).
Les fleurs desséchées teignent en jaune : les feuilles fermen-
tées fournissent une couleur verte.
«85. Seabiosa Columhai'ia L.
Scahies, galle : remède contre la galle. B.
Scabieuse coloinhaire.
Véva. M. Vera V. (veuve).
— .SO —
59. Composées«NS. IIoiiiooviu. alpina Cass.
o;-i v->'i. co.nnmne ha.npo: les Heurs sont groupées .ur uncapitule po.té par un seul p.-.loncule.
'
Honioiiviic lies Alpes.
Takoiinel i-odxoii. Tahonnrt ,1r ,nnn1,,<,,„'.
«<Sî>. 1 ussilago I ai'fai'a L.Du latin /^/ss///, /r/./-o«s, adoucissant la touxliis.^iUujc, TdconiH't. Pas d'âneTakounot. M. Br. (Taconnet). Taho.net. M. V
a ou Je nom h ihns anto patrem (le fils avant le père) donné
aulsldanst''''"' ''^"'"''^ '^"' ^^^^^'' ^^ ^^"- Elles entrentaussi dans la composition du mélange connu en pharmaciesous le nom de./,..^,..-/?.,.,.. et dont font partie erout e !
^:^^T'^ '- '-- '^ .ui."auve^t ies-pé^rc;:
SîiO. Petasites albus Gârtn.TzézcK'j'jç, parasol : feuilles en parasol BPàtasités. Pétasite blanc. Herbe aux teigneux. Grand pasd ane. Contre peste. ^
chîîejrrr"; 'n""•
^"t"'""'''' ''''''' (Taconnet descnaletsj. Orcnste, Orcnstct Sav.
La plante passe pour guérir la teigne des enfants.
Pet. offieinalis Monch.Pctasitc olliriiial.
*4i)*4. Astep alpinus L.«TT/îo, étoile : fleur en forme d'étoile B.Aster des Al/x-s.
Tzamo bleu. M. Ca. V. (Chamois bleu).Manjiterite de monta(jae. Ch.
— M _
:JS7. A<l(Miostvl4vs alpiiia 151 F.
\5/iv, oTv/.o^, st\le nés long.
A«fcno.<ti/li' (/es Alpes. Cacalic dc.-i Af/ics.
I>\- |»;»H<'. Bi'. (des pattes).
'4*i»i. Bellicliasti'uiii .>Ii4'Iiclii Cixss.
Bi'lliis. beau : astn-, étoile ; la lleur rappelle l'étoile. B.Ii<-Ui(/i(i.<(rr dr MIrhcli. Fausse pâquerette.
\Iai*g-ii«*ril«» «!«' l'io. (Marguerite de ruisseau).
*41i^. Hc'llis pereiiiiis L.
BcUus. beau : belle fleur.
Pà'/ricict((' lin printi'inps. Marguerite. Pâquerolle. Pâque-rette vivace.
Pitila Mai*g-ii«»i'ile. Br. (Petite M.) Mnijucrite de furi.
(M. de printemps). ClUnrala (du latin /?ort'//rO. Margaritta.V.
Oii voit la plante en tleur dès les premiers jours du prin-
temps, vers Pâques, d'où son nom pâquerolle.
La pd(j((erctte qui, d'après son nom, ne devrait fleurir qu'en
carême, en réalité émaille en tout temps le vert gazon de nos
prairies.
Se peut-il plus charmant spectacle que celui de ces milliers
d'étoiles blanches qui constellent les pelouses? On dit bien
que les rosettes de feuilles de la petite marguerite tuent et
étouffent l'herbe qui les entouie. Cela doit être une calomnie
de quelque savant terre à terre, ennemi des poètes et de la
poésie. L'utilitarisme, toujours! Al.
Î8Î><S^. Dahlia pui-piirea Poir.
Dédiée à Andr.-Dalil, démonstrateur de botanique à Abo1789.
Dahlid. pourpré. Fleur d'ornement, on a encore dans les
jardins les variétés jaune et blanche.
Dalïa".Au Mexique les tubercules du dahlia se mangent cuits sous
la cendre: chez nous leur saveur est fade et même désagréable.
%01> Iiiula IIoltMiiiiiii L.
bA'.t, j'évacue : plante détersive B.
Imde année. Aunée. Aulnée. Oeil de cheval.
La racine (quinquina) est surtout employée pour les bes-
tiaux B.
— ,S2 —
Ki<loii:iy.. M. V. h'idiiiiiui:. Cli. /i",-,/ ,; l'uni, a. M. Ch.Ca. (racine à l'aune).
Les anciens lui attribuaient la vertu (rin<i)irci' la i:aiel<' àceux fjui en mettaient dans leur vin.
Î500. C]oiiv%a sqiiai'i'osa L.
V>.'rj'jÇ'j., nom (le la plante.
Coni/se viidc. Conyse raboteuse. Inule conyse. 1. œil de
clii(^n. Hcrlic aux munchcs.
Ëi'ha aoii iiiussîlloii. M. V. (Herbe du moucheron).Erh'aoH inoiirhcUion.
tiiW. II<'liaiitliiis aiiiiiiiis L.
«vOo,-, lleur : ///.loc, si.)leii : Heur en .soleil B.
Hélianthe annuel. Soleil. Grand soleil. Tournesol des jar-
dins.
Le fruit sert à nourrir les oiseaux et à préparer une huile à
brûler.
Rèi'ii'c ehèlà. M. (Tournesol). Clwlà de curti. (soleil
des jardins).
H. tiiberosiis L.
Helianllw lubèreux. Topinambour. Crompire. Artichaut duCanada. Poire de terre.
Les tubercules sont comestibles. Ils servent aussi à faire de
l'eau de vie. B.
Pre à pouej-, (Poire de pourceau). Cltèlà de pouey.
(Soleil de pourceau).
30.S. Giiaphaliiiiii iili^iiiosuiii L.
'/vK&KAov. bourre: capitule couvert débourre. B.
Gnaphate des marais. Coton nière des marais.
I*i de tzat de iiiaret. (Pied de chat des marais).
On cultive dans les jardins plusieurs espèces de gnaphales
connues sous le nom d'immortelles. Le capitule de ces plantes
garde longtemps sa couleur. C'est pourquoi les immortelles
sont un symbole de l'immortalité, aussi sont-elles fréquem-
ment employées dans la confection des couronnes funèbres.
301>. Leoiitopoclioii alpiuiiin Cass.
/î'.)v. lion : -r/jç. pietl : allusion à la forme des capitules.
L. M.
— 8:i —
GiKipluile pied fit' lion. Pied de lion. Cotonnière. Patte de
lion di's AliH's. K li'lweiss.
Bail" l'Ihôyla. Ta. R. fbelle ét/)ile).
li 1 O. Aiitciiiiai'ia tlioïVa (iaitii.
Afitcnrid, antenne: allusion aux soies des lleuis épaissies au
sommet comme des antennes de papillon. L. M.Aiitrnnnire flioï'/nc. Gnapliale dioïque. Pied de chat. Heibe
' l.inclie.
Cett--' plant* Nulnéiaire est employée centre la tou.x. B.
l»i «!«' Izal. Ta. Bi-. M. (pied de chat).
îJ 1 1 . Ai*t€'iiiisia Absintliiiiiii L.
AoTj/u-, Diane: lieibe des vierges L. M.
Armoise (tbsimhc. Absinthe. Aluyvie.
Amère et tonique l'absinthe entre dans la composition d'une
liqueur très nuisible à la santé, VabsiiUhc. B.
Ozenépi d'absinthe. Grofonair. M. Y. Gros fur. V./•,';/>' à In fiin/rn. Iliitd . V. Gcnipi djono. V, Riita. V. (dzenèpi,
du latin ijinliinKs s/jirti.< .
Ar. Mutelliiia Vill.
Armoise Mutelliiie. Génépi blanc.
Alvina, ohniia M. V. Arrina S. Dzenèpi d:oiio M.D;en''-:ii Br. Absintiie.
Al», poiitica L.
Armoise dit pont. Petite absinthe.
Print'ou. M. Prin/'or. V.
Al*, faiiipc'sti'îs L.
Arnioisf îles e/i'unps.
Bïantzetta de pra" (blanchette de prés). Erba de St.
Z>/t>o«. (herba de St. Jean). BlaUetta, Bïantzetta. V. (blan-
Al*, spieata Wiilf.
Armoise en èpi.
Dzenépi n«'yi*a'. '(j'iit-pi nnii-àtre^
Al*. Abi'otaiiuiii L.
Citroiellr. Aui-one. Aurone mâle. Garde-robe.
CitroïK'lla.
— Si —
C'est u M aibrisseau très toulln, cultiv»'- dans beaucoup de-
jardins. Ses feuilles répandent une odeur de citron très péné-
trante. On les emploie beaucoup dans les assaisonnements.
On en prépare une espèce de tli(' fort agréable, stomachique,
c'est le (ho (In jianrrc. Cil.
C$ 1 ;^. Taiiac'otiiiii Ii;ils:iiiiita L.
r«v'/ô?. étendu, iz/), pointe.
Tanaisiv. Balsamite. Menthe-coq. Menlhe Notre Dame-
Grand baume. Barbotine. Herbe aux vers. Baume des jardins.
Tiiiiisi. M. V. Immortelle. Bdvhotlna.
On dit la plante e.xeellente contre les vers intestinaux. Al.
313. Acliillea Ptaiinûa L.
La fable veut qn'Ac/tille ait découvert les propriétés de cette
plante.
77T«tow. j'éternue. B.
Ac/iiUée stcriuitatoire. Herbe à éternuer. Eternuette. Bouton
d'argent. Ach. ptarmique.
liatl^'fà. (batte-cœur). Evita à éthernjj (herbe à éternuer).
Baiircnin'i- V. (Aigle).
A. inoseliata Wulf.
Achillée masquée.
G«'n<*l>i. M. V.
A. Millel'oliiim [..
Ac/iillèc millefeuillc. A. à mille feuilles. Sourcil de Vénus.
Herbe aux charpentiers. (Plante amère et tonique B.)
Ei'ba à la «•«upuro. M. (h. à la coupure). Erb' à la
taille. Ca. /:"/•// à mille/olUè. Ca. (h. à mille feuilles). Mille-
folliè. (mille-feuille) Qnaoaca^ a t^a. V.
Cette plante d'une odeur camphrée assez agréable jouit
depuis longtemps de la réputation d'être vulnéraire, ce qui lui
a valu 11- nom d'f/erhc aii.r charpentiers.
Bl-^. Viitheiiiis iiobilis L.
i^/iïy.vj. tleur épanouie.
Anthémis noble. Camomille romaine (fleur stomachique,
sudoriiiquc. fébrifuge).
Caïuoiiiill*'. Ca. Maijaerita de h'ia°. (marguerite des
blés).
— 85 —
A. Cotiila L.
(luiiomUIf fiiKintc. C. des cliieiis. Maroute. Ainourodie.
^Iai'i'<»iil;i.M. V. (niai'onto).
Ses feuilles teignent on jaune-citron: en Normandie, on t'ait
ides balais avec ses tiges sèches.
A. ;ii'venaisA/it/irnii\< </(-.< rh(ini[i.<. Fausse-camomille. Amarelle. Oeil
de vache.
<^aiii<»iiiilla dô fin. (C. de foin).
< M) s'en fst servi pour frotter l'intérieur des ruelles avant
•dv enfermer les abeilles.
3ir>. \Ia(i*i4*ai*ia iiKxlora L.
Allusion au.x propriétés médicales B.
Mdtricairc inodore. Fausse camomille.
C^anioinïe foula. M. (Camomillo folle). Cain. scherca"-
'(hr. (Cam. sauvawj.
.M. C^haiiioiiiilla L.
Petite cti/jHiiiiille. Amaron. (Fleuis exitantes et vermifuges).
<^anioinï«». M. Ctimoniilld fpitita).
3 1 C>. I^ciK'aiitlu'iiiiiiii vulgarc Dec.
vv^o;, fleur: 'itr/.',;, blanc: les fleurs du pourtour sont blan-
<îhes, et ligulées : les fleurs rotaoées au centre sont jaunes.
Chrustintlièinc. Grande marguerite. Oeil de bœuf. Fleur d'or-
'/j'j;. /'/j'7Ï',:. fleur dorée-
Mag-iM'i'itf Ai- lin. (M. des foins). A/^^/y^rv/^c'Cgroscha).
M. Br. (Grande M.) M. (!<' nothe. (M. de noces).
Ac/œtaïc in nioiiijin sc/in te en daon hoi-ni
Gotlion iiatlindcn <iza. Dci blia-iUets nHiri/ueritets
Dets ffdlè.i peeo/'is, dot frai/ets dolicalct.i
lyarnet chct hij peis et c/ion blia/i baccfi.
Plis chct inifct din Urne et pithset ndon chct rit.
Assise en rêvant sur le bout du bassin.
Ootton attendait déjà. De blanches marguerites.
De jolies primevères, de fraises délicates
Elle garnit ses beaux cheveux et sa blanche bavette.
Puis se mire dans l'eau et puis alors se rit.
Lets Tzévreis. Bornet.
— m —
I^. Piii'llic^iiiiiiii (j. (i()(l.
Murf/ufrilc /'iiii/ii'iiii'. Hiibe \ ii'ige. Male-lu-ihe.
]\I;i;;iioi*ila l'riiuljja. (M. Iiaiiu»»).
li 1 7. l>oi*oiii<*iiin plaiila^-iiH'iiiii I..
/Joroiili/i/c, noiii ai.ilii' de la plaiitu.
Doiiiiiir à /'II. (le ftlftiitain.
C]lioiia«*liy.ra. soiiici (T:aiiK) (hmiD. Ca.fcliaiimis jaune).
îîlîS. AiM»iiic*iiiii n<*4»i*|»h>h1ivs Kocli.
Aroiiic r/cs .•icoi'pioii.-^.
TsaiiK» (lz<»iio. \'. ('(liaiiiois jaune).
•3it>. Ai'iiira iiioiitaiiii L.
ôov., 'ji/.r,, complète victoire.
Arnica des /iion(<ttjiic.<. \\-n\q\K\ Ta Ijac des Vosges. Panacée
des chutes. Bétoiiie de montagne.
La plante réduite en poudre t'ait éternuer. La teinture d'ainica
est eujployée en médecine piincipalement contre les blessures,
la paralysie et le l'Iiumatisnie.
A.rnioa. Cli. Mciià d^ono. Ca. Choachu de niontarjuc.
(souci de montagne). Erba' à èr/traf/ni. M. V. (heibe à éter-
nuer). Eh'ù èthcrni. S. Tsnino d;oii(i. V.
Les montagnards en font dessécher les fleurs et les feuilles
dont ils se servent en guise de tabac coninie sternutatoire.
L'infusion des fleurs jouit en quelque sorte d'une réputation
populaire pour remédier à la coni motion du cerveau à la suite
des chutes et des coups portés à la tête. Les chèvres seules
recherchent l'arnica. On prétend que ce nom est une altéra-
tion du mot ptarmica, qui en grec signifie éternuement. Cii.
3SO. Seiiccîo vulg'arîs L.
Senc.r, vieillard : aigrette en chevelure de vieillard. B.
Srnrron coiiiin'/ii. r<iute- venue.
Ki'ha dy <]<»ii«'llii*«»ii. (herbe tlu limaçon des légumes).
(Couethron, du latin cocisfronein)-
Le séneçon est très recherché par les . l)è\ res, et plus encore
par les lièvres et les lapins.
S'20, s. viseosius L.
Si'iieroii ris'/ii('((J-.
TzeiHloii g'i'a". (chardon gras.)
— 87 —
S. .*iiii'aii(i.*i4*ii.s ht'c.
f'inrr.iirr n/ti /•/..
C^li<»si<*liy (lx<»iii>t. M. 'snuci i;imiati-".
'i** 1 • Ciilc'iKhila ot'iiciiifdis L.
Cftl'"iff<i'. calc'iulcs — Heurs de tous les mois. B.
Souci if''.< /.iri/i'i.-f. Caleiida, Météoiiiie.
Clioac*Iiy. M. (souci). C/tonn''c/u/. Ca. (inai rhonclnj.
(grand soucij.
C. ai'vciisis !..
Souci f1i.'.< c/ioin/,.<. Petit s(iu<i. Gauchefer. Fleur de tous les
miii<.
dioa<*hy «'ln'i'i a dxuu souci sauvage).
La tleur s'ouvre à neuf heures du matin pour se fermer àtrois lieures du soir.
3îî3. Cir.siiiiii erioplioruin Scop.
KtcTÔr, varice, autiefois remède contre les varices B.
Cii:<'' liilni'ii r. Chardon des ânes.
E|»enatz«?<l** tzal«»t ^:-irse de chalet;. Tccrdon nidd'ojy.
Tchardon nid d'oisi-au).
C. ai'voiise Scop.
Cirsc dcsc/i'iiiips. Ciiardon hémorrlundal. Herbe au.x varices.
(Le réceptacle des cirses se mange comme celui des arti-
chauts).
Chahht'raii. M. T^erdoii dé carininn. Ca. (chardon de
carC'me).
La tige et les feuilles sont souvent couvertes de tubercules
produits par des piqûres d'insectes: on a recommandé fort
arbitrairement ces tubercules contre les hémorrhoïdes.
C. palusti'c» Scop.
Cirsc rlcii iiiiiif(i.-<. Bâton du diable.
Epenaclè iiiai*et (épine de marais). Tzcrdmi di- i/uiret
à é/jcnc. (chardon à épine).
C]. <»I«M'ac*ciiiii Scop.
( ,r.r nnnni.-hrr.
K[><'iiatx(* «l<* iiiiii-«'t. (Epinard de marais). T:çrdon
de iiiarct. Ca.
— HS —
Les oiseaux Nierincnt iioiiiluciix so rcpox-i' sur le capitule ducirse et y clierelier leur iiouriiluie.
C. :i<*aiil<' spiiiosissiiiiiiiii I..
C(r.<i' IKil'i rpinru r.
Tzei*€l<»ii «l<»ii l>i iiii. (chardon du beau temps). T^crdunh'iati rliiii ritv<i (( liardon lilanc ai-anle).
•Î!2o. C^;ii*4liiiis iiiit;iiis L.
Cufiln, pointe: plante couverte de piquants.
Ch(ifiloii pftichi'.
Tzi'iMloii à ha^thon. (Cliaidon en hàton). T. dé mu.(C. des niuis). T. à iirôrka titlia (C. à grande tête).
3îîT. Lappa oflic*iiialis Ali.
).y.'j.'i>y.'jtn . prendre; allusion aux fruits Inn-issés de pointes
accrochantes. L. M.Banlane (à grosses têtes). Glouteron. Herbe aux teigneux.
Oreille de géant.
IjOg-iie M. pédzon (Beaud). Pi;/no/i. Ca. R. (du latin
pectlnonem). Erh' à gros pctiè. S. Gl'uet. Sav.
Les fleurs purpurines ou violacées sont contenues dans un
calice formé d'éeailles qui s'accrochent aux vêtements et à la
toison des brebis.
I^. iiiiiioi' Dec.
Banhiiir (petite).
Dougny. M. Pejon. Ch. C/illoii;///!/. M. V. Donf/ni.
Alloi'ijiii. V. Pi.fjiK't. R. Br. Lictta lappi'. (bardane qui se
cloue). Drntschc. V.
3!Î<S. Cai'lîiia vul|i;'afîs L.
Cc(rulii.<. Charlemagne, ou Charles (^uint, dont l'armée,
dit-on, fut guérie de la peste en Barbarie par les vertus de
cette plante. L. M.Carli/ic .triiis tige. (Plante amère et tonique. B).
Cai'liiia. M. V. (Ormonts). T^crdoit don ht tin. (chardon
du beau temps).
330. Sei'Patula llhapoiiticiiin Dec.
Serra, scie : feuilles dentées en scie B.
Scrratale dc.-i rlianip.<. Sarrotte, serrette. Chardon hémor-
rhoïdal.
— S'.) —
ChalxMM'aii. \'. l'aitarc. V. (Villeneuve). Zririlon de
Curciiio. V. Morges).
Cette plante e«t fréquente dans les vignes, on s'en est servi
contre les liéniorrlioïdes.
339. C€»iitaiii*«»a Cvaim.s L.
]\vj-v:'jyuvj . Iierbo du ("ontauie Cliiron, qui suivant la fable,
en découvrit les propriétés.
Bluet, bleuet. Barbeau bleu. Aubifoin. Casse lunette. Jacée
des blés.
Le bluet est employé pour préparer des collyres.
Bluc't. Bl. dr hhi". lù/ii'!/k'(ta h/ciicc. (petite étoile bleue)-
C. Jacea L.
Ccntaiirrr Jarcc. Jacée des prés. Tète de moineau.
Barbo. Ca. (barbeau).
Toutes les espèces du genre centaurée donnent un bon four-
rage, quand les plantes sont jeunes.
33r>. I^aiiipsaiia eoiuiiiiiiiis L.
>.«77«Ço>, j'amollis : plante émoUiente.
Lanipsaiic coiinniiiic. Grageline.
Ei'b' aou tôt «'t. Ca. Herbe au pis.
On croit la plante propre à guérir les gerçures et les autres
affections des pis.
33S. Cîc'horîiiin Iiitylm.s L.
KU'jov., nom de la chicorc-e B.
Chicorée sauvage. Chicorée ainère. (Mangée comme salade
d'automne et d'hiver B.)
Chi<*oi'«'e. Ch. Clliavaleyre. Ch. Chicoria cherca''dze.
(Chicorée sauvage).
La racine séchée, puis torréfiée et réduite en poudre s'emploie
souvent pour remplacer le café. Cette substitution de la
chicorée au café n'est point avantageuse : on obtient l'amertume
du café, mais non son arôme et ses importantes propriétés
nutritives. Ch.
C. EiKlîvia L.
C/iicori'c cfidir,'. Endive. C. frisée. Escarole. Scarole.
Sala'i'da «I»' «•hifoi'ia. (Salade cliicorée). Chicoria dé
curti. (Chicorée de jardin).
Deux variétés de chicon-e endive sont fréquentes dans les
ardins potagers, elles donnent une salade agréable.
— !)()
ÎJ^ I . PîriMs lii4'i':i<-ioi<l<'.s L.
l'ii-riili' l'(iii.'>.<i' rfii'rrii'ff'.
l*<'<-iM'(. rPicri.lc).
3^3. Ti*a^-<>i>og-4»ii ]>oa'i*Bk'oliii.s L.
~',iy',rj, '>aib(' : roiyoj, bouc.
Sft/si/U lihiiic. S. cultive". Barbon. CercKix. Barbe de bouc.
La racine du salsifis est comestible, de même que la tige et
les feuilles.
Sala"i*«r à |»ià. (Salade au pou). Ii(irhi>nt;ct di- rnrti.
Barbe de bouc de jardin).
Les aigrettes sont coui posées de soies plumeuses à barbes
entre-croisées, d'où lui est venu le nom barlie-de-boiic et en
patois harhuiit ;<•( (ba"rba à botzet).
Ti*. pvateiisis L.
SaUlllfi tlc^ pris, Barbe de bouc. Bombarde, Thalibot.
I$ai'l»oulz*'l. M. Br. (barbe de bouc). Baruâbon R. M-
BcviKthoii V. (Be.\'). /:'/•// à j>l(i (herl)e au pou). Barbot^ct V.
(Moudon, Vevey).
A la nouvelle de la vente du pré de l'Hôpital, il y eut uu
moment de panique parmi les habitués du tilleul. Ils se de-
mandaient avec inquiétude: Yo que te von alla medji lou
barboutzet, vouora que l'ian vendu lou pra dé l'iiépetau ?
:î4S. Tai*axa<*uiii oflicîiialc Web.
''/oç, reinède : -M'/y-i, , trouble, calmant, plante calmante B.
Pissenlit. Dent de lion. Salade de taupe. Laitue de chien.
JL'A'ia ooi'ht'. M. Ca. Ch. (aile de corbeau). Erb' à
corbé. Erb'à i,i>iirii. Ca. Lintron. Ch. (laitron). Laitvon. V.
Pessin-ll/ii. Ca. V. (pissenlit). Alu-corbr. V. I.ad'chou (de
Lactuca?). Sav.
Enfants nous avons souvent cueilli les feuilles de l'aTà
corbr pour nourrir nos lapins, et nous fendions ses pédoncules
listuleux pour en faire des trompettes. Ch.
Le pissenlit passe pour être diurétique : de là son nom
vulgaire. Sa tige fistuleuse laisse couler au printemps un suc
laiteux qu'on regarde comme l'ébiifugc et dépuratif.
— 01 —
T. l;i«'\ ijuadiiii l>t'c.
Pissenlit lisfir.
Liintron à tîolîi < laitmn ;i luiu-i. /,. '/- riip,'. i L. de U-i-
rain oomert lIl- pii-nes).
Sjr>l. K:ictiica safîvî» I,.
Lac, lait: suc laitt-ux. H.
l.nidif cnltiri'i' (les feuilles se mangent eu salade).
Chala"i>da. Ca. (salaile). Chalirnlti frinfljd.
La laitue cultivée fournit près de 20() variétés, qui paraissent
provenir de 3 races principales :
1" la L. pominre, à feuilles concaves:2° la L. f'ri.ii'e, à feuilles crépues, dentées :
3' la L. romaine, à feuilles allongées, plus étroites à la base-
La laitue compte de belles années de service. Gallien, dans
sa vieillesse, ne trouva point de meilleur remède aux insom-
nies qui le tourmentaient que de manger des laitues le soir.
Les laitues en effet tempèrent la soif et portent au sommeil.
3îS^. SoiK'Ims olei*a<*c*uN L.
Toy/oç, nom grec de la plante. B.
Lniti-ron rnuraichor. Laitron commun. Laitue de lièvre-
Chardon blanc.
Ijînfroii g"ra° (laitron gras). Liiron. Ca. .
S. aspc'i* Ail.
Lfi.ili'Von l'ipi'i'.
Linti'on à peiiuô 'Laitron à piquants).
S. paliisti'is L.
Lfiifi-mn '/i:< in'irn!.-:.
lAnivttn ai" (Ixovîn (laitron de jeune forêt).
3r>f>. Ci't'pis aiii'ea Cass.
y.rjri-ir-, pantoulle : fruit en forme de pantoufle. B.
Cri'fds (Ion-. Crépide dorée, (fournit beaucoup de caecum).
Crenala". C. R. (du latin creiintclkitaj.
:jr»K. II΀M*ac*îiini Pîlosella L.
i-.o(/.:_, epervier, qu'on sup[)Osait séclaircir la vue avec le
suc de la planta. B.
Eperrici-c pilo.H'dt'. Oreille de rat.
— 92 —
<>i«uill4> <l<' i-alta. M. Ca. V. (oreille de souris). l'clo-
jala. R. (du latin pilosctla ). F.ilia <lnii ili-crvi . (herbe du dé-croit.) Ch.
On croit la plante très eflicace dans l'atiopliie des membres.
II. llllll'OIMllll (il-,
Eporricre des iniirdiUc.-i. Herhe à l'épervier. Herbe aux pou-mons. (On employait autrefois cette plante contre les maladiesde poumon).
l*eIojjeHa. M. V. (piloselle). Guta de c/icut. Ca. (goutte
de sang). Erba de taille, (h. à la coupure).
3oS^ Cyiiai'a CaiMliiiiculus L.
v.'vjv.ov., n. grec-
Cardon. Carde, Cardonnette (réceptable et écailles du capi-
tule bons à manger).
Carda à rovè. (chardon-rave)„ T^erdon à tiolè (char-
don à tuiles). Carda. V.
C. Scolvniiiî"» L.
Artlcliaiit.
Garda. M.L'artichaut est originaire d'Ethiopie : il se servait sur les
tables des Grecs et des Romains.
60. Campanulacées.
30 I . I*hytt'iiiiia oi*biftilai»e L.
^<j-i-jr,>, je plante, je pousse; cette plante grandit rapidement
et sa fleur domine les herbes avoisinantes.
Raiponce orbicidaire. Raponce (tige souterraine alimen-
taire. B.)
Couarnè d'ojy (violette ) cornes d'oiseau.
Ph. spicatmii T..
Raiponce en épi; Raiponeette.
Couaruè d'ojiy (bïantze ) cornes d'oiseau. Gota de
chan. Ca. (goutte de sang). B<).<(el. Sav., à Chambéry Bothet.
Nous avons le même mot dans notre patois, bot::i. javelle-
Mri;oida, Mri;oitlet. Sav. (les racines).
— 9:i —
:)<»9. C^aiiip.'iiiiila l'odiiMlIl'oIia \..
Cani/miiul/i, petite cloche : la corolle présente la forme d'une
clocliette.
Cuiiipanidi' à fil. rondes.
Toutes les campanules sont désignées en patois par le terme
général : cliiot^rtln (clochette).
Tzauthè de fr«»tèy. (pantalon de fromager).
Criit'lut. Ca. (sonnette).
C. Ilfipiiiiciiliis L.
Campannh' niipo/œc. Bâton de S. Jacques (racine alimen-
taire). B.
Clliotzetta de rotze (clochette de roche). Guclin dérnt;i'. MrizDiilii , Mriiauli't (racine, de merise). Sav.
C i*a|mii<*iil«>ïcles L.
Canipaniile fausse raiponce.
Clliofz«'tta dzonoïllon. (clochette à genoux, à nœuds).
C. Ti-aelieliuiii L.
C'anipaniilt- gantée. Gant de Notre-Dame.
Dèy. Ca. R. ^dé).
C. lalifolîa L.
Carnpniiiilc à gr. feuilles.
Clliotzetta à ffro g-ucliu (clochette, grande).
C. j»l«>iiiei*ata L.
Caiiipiin nie agglomérée.
Clliotzetta à pag-non (clochette en paquet). CUiozetta
il hot:i (cl. en javelle).
364. SpcK'ulai'ia Spi'fiiluiii A. Dec.
Specidum, miroir. B.
Spi-riilfilri- niiro/'r. Miroir de Vénus.
C>aléja €lè bïa" Cjolie des blés).
61. Vacciniées.
3C>r>. Va<M'îiiiuni X'ilis iclaea \..
Bocca, fruit en baie.
•i;,-•//- /•'.;/,„•. ViL'iif-ilu Mont Ma.
1)4
Iti'xiii iii* iiioiilii^-iK' (raisin de montagne), linilnit. V.
(Bex).
V. Alvitilliis I..
Mart il le. Myrte, Vaciet. Raisin des bois. Moriets. Brim-belles.
Ainltrcjialit. Ca. (du latin lubbriiàccUa). Grc/uUa nci/rc
(Beaud). A/nhroLra. M. Ca. Gn-sula neire (groseille noire). CI).
GresaU'u tir (haoïi. Gresallclta (petite groseille). Ruton, M. V.
Grejala de hou. Br. (groseille des bois). Roiiton, M. V. Gre-
sala, Eiii(/res(ila, Grosdla. V. Amhrol^ae. V. (Jura. Bex).Animer, Ainhresallcs. V. (Vevey). Le fruit Aininer. Anibre-
sallct. M. Loiilrii': les fruits, lontret, lientrft. Sav.
V. iilii>'iiiosiiin L.
Airelle des laiiifes. Air. des marais. (Les baies sont nuisibles
à rhomnie, elles produisent un étourdissement.)
Choii«lz<'iia. Ca., Jîixuhcna, Ruf. (du latin snliciim).
Fiou l:elt(t. Ca. ^petite fougère). Grcjalla di- inaret (groseille
de marais). Gronda à pur. V. (vallée de Joux). Orcetta,
Orcettet. Sav.
300. Oxvfoei'us jpalustfîs F*ei'S.
û;ù,-, acide; zô/xor, fruit.
Coussinet. C((n/u'ber</c.
Cretion. Ketion. Ca. Poniettè (à Vaulruz).
Pendant longtemps on a ciu à Vaulruz que les baies du
coussinet étaient vénéneuses. Un étranger ayant affirmé le
contraire, on a commencé à les manger et même à les recher-
cher. Les Russes font du fruit de la canneberge une boisson de
couleur rosacée très rafraîchissante et anticorbustique.
62. Ericinées.
30T. Ai'C'tostaphvlos ha a iirsi Spil.
</ov.-'j;, ours: G-y.ç,-jj:r,, raisiu. L. ^L
Busscrolc officinale. Raisin d'ours. Arbousier des Alpes.
VeiToehi. M. Verussi. V. Pèreillon. M. Pèi/crellon. M.
Re:enet de bou. PrècoUè (de précoce) ; les baies, Pr'cota,
Rozdet. Sav.
!);;
3<»î> <!:illiiiia Aiil<>ai«iN Salislt.
/.v'ù.'jj'.,,
je balaie: plante LMiiplovée pour faire des balais.
CkIIuiki vu lira ire.
BiM'\ îiM'. Rciiiniii h/if/ia". S. Brirrc, Bn'rrct. Sav.La terre de bruyère est indispensable à une foule de plantes
étrangères. Il n'en est pas qui convienne mieux aux marcottes
et aux boutur(^<.
ÎJÎO. Ki'ifa l'ai'iifa L.
ir,vyiivj, briser: allusion aux propriétés médicales. B.
Zi/v///(''/r
Brévife, hrrijcK, hi-iiri/nt. M. Br. (du latin bnifjdria).
Roinanij ballut" (romain bâtard). Brviru, Braaira, Bruiro.Y-A Attalens, on rencontre fréquemment la variété, hrmjrre
blanche. B ré vire bïantze.
Cliets feijcts crrucant trisc/ic(s et cliiii bcr</Jf/re,
Chili jerba liji'ciiit chets pràs, cheis t^ainps pliiis det brcrire.
Ses brebis erraient tristes et sans bergère,
Sans herbe étaient ses prés, ses chamjjs pleins de bruyère.
Bucol. de Virgile, trad. p. Python.Brevire, bruvire, bruaira. breira . beralla , subst. fém.,
bruyère, espèce de callune qui croit dans nos bois. En grec,
po'jrj-j, mousse: 5oJ''j, pousser en abondance: en latin, bnjas,
bruyère. De là le nom de la Bruicèrc, hameau de la communede Chatonnaye, au canton de Fribourg: de là aussi chez nous
le nom de la Beralla/, et probablement celui de BeroUe, plu-
tôt que de berula. L'allemand suisse nomme la bruyère^
Brussch. Brusch, Bruch : et cest de là que sont venus aussi
les noms de lieux Bruschwein, Bruschweid, Bruschweil.
Moratel, notes sur la traduction de Python.
3TI. Azal€';i piMM'iiiiilx'iis L.
àiT'/./.io; , sec: la plante paraît desséchée ; aride, la plante
habite les terrains arides.
A:;alèe couchée.
Arzalèy. M. Arjalci/. Ca. Arejala (du latin roscUa
ariuiii).
37*4. UlioclofU'iidi'oii tVi*iMij4Îin'iiiii L.
o'o'jov, o£vooov, arl>re à ro>e.
Ro.<n;je ferrarjineux. Rhododendron. Laurier des Alpes.
Rose des Alpes.
— !>C. —
I>:^iiil4'lli<'l <l«' \aiii. ('a (jentillet on bois gentil des
vanils;. h;iii(iliii-i Hr. H. M. Autc/n-i. V. ((Jrmonts).
Ar^ali'i/. Rossalci/. V. C/iiirr(i"rfhr, à Praioman, ce motvient de ralleniaïui Slcinro.-tc.
63. Pyrolacées,
:IT3. Pvi'ola iM»tiiii(lit'olia LPi/rns, poirii'i- : les feuilles ressemblent à celles du puirirr li.
Pyrole à feuilles rondes. Verdure d'hiver.
l*yi'ola. Biaiidc f/i- hmi. S. V. (^blanche des bois).
P. iiiiittoi'a L.
P y 10 le uniflore.
l*ii*ola. Etlii'ila (étoile). Biantzf de innrrt. (blanche des
marais).
P. sceuiidîi L.
Pyiole des fon'-ts.
l'^•l•ola «!«' lïoii. S. f'i/rnhr Y.
66. Aquifoliacées,
S'/O. IK'x Acjiiii'oliiiiii !..
lier, nom de l'i/n/se en latin B.
Houx à aiffiiillons. Epine deCiirist H. commun. Agiifoux.
Bois franc. Pardon.
AgTuhièy. M. (du latin atjrtfolium). Anf/rehiri/. Af/rey-
hlllii. R. Poiiifon. M. Agreblci/, Eni/rehfi'i/. V. ("Aisjle). Grot-
bllo. V. Tau V.Agrubley, agrêbley, graiblou, graibla.
Ses bais sont purgatives et très recherchées par les grives.
On en place toujours quelques branches dans le rameau que
l'on bénit le dimanche des Rameaux. (Chen.)
67. Oléacées.3 "7 s. I^i^usti'iiiii ^ iil^ai'c» L.
hvp'r:iy.r,, Ligurie : patrie de la plante.
Li;mrc, lier: allusion à la flexibilité des rameaux.
Troi'/ie COI» III tin. (Les pousses servent à faire des ruches et
des paniers, B.)
— î)7 —
ï'i'ôst'llîon. ("ii.-i.-ifllio/i. Ciir/irllinii. Cil. Fri\<ill>)ii . Krr-
.<iHi)n l'. (Iioilluiii. Crejellioti m-y. Cnrhilion, R. (du latin
iTngsiriiloin'iii .)
Ia's inairliaiuls de vin se servent des baies du tiucne pour
donner à leurs vins une couleur plus foncée.
AUia UijKslrii cadant, raccinia iiujra Icjnutiir.
On ne fait pas cas des fleurs île troène, mais on iccueille les
baies noiivs du myrtille.
Cii^illon, CiiràcUtun, Cru.iill/tu i, cruusclhuit, crcsrUwit,
trcsulf/tofij s. 111. troène, en quelques endroits, fusain. Le ce-
risier à grappes s'appelle i/roà co(i6silUio/i.
Le mot rdcci/tla de l'original latin est traduit ici par
f/ri-/>(llc[(n(, groseille, fruit du grosei lier épi iiuu.x. En quelques
endroits la myrtille se nomme ijirjdlldt di- d;a. Le troène a
une (leur blanciie, mais elle tombe et c'en est tait d'elle, tandis
que le grosei lier doiit la Heur passe inaper(;ue donne un fruit
qu'on aime. Moiatel.
F.gl. L. tra.l. Fxliioii.
3"5Î>. S\ î'iii*»a viilj*arîs L.
Ti-or/:', tuyau, pipe; forme de la corolle. On en faisait aussi
des chalumeaux.
Llhci coniniK/i. Lilas (blanc ou violet).
Clliati «!«' lila. M. Jasmin Br. Mouguet. V.
Sijriinjd ciolacca. Lilas violet. S. pin-paira. Lilas rouge
S. alba Lilas blanc.
On croit le lilas originaire de la Perse: il fut, dit-on,
apporté de Constantinople en Europe en 1562 par Busbecq,
ambassadeur de l'empereur Ferdinand 1". Aujourd'hui on le
lencontie partout.
'scy.TT'.i, je clos: plante servant de clôture. B.
^c'y.lt-, clôture.
Fi-à/iu ck'Ci'-. Grand fiène. Frêne des bois.
Le bois est employé dans la carrosserie: les feuilles sont ré-
coltées en automne pour la nourriture des bestiaux. B.
Fra'iiou. Mu latin //«./•/««.<). Fra-u<>. M. Br. Ca. Fra-
giiolcf, jeune frêne.
Le frêne nuit beaucoup aux végéUiux voisins, épuise le sol
par ses longue- racines, et a la propiiété .!.• laisser tomber sur
— «I.S —
l(.'si plantes, après la pluk' l't la rosée, une li(nienr visqueuse
ijui leur est funeste, r
La première écorce de l'arbre peut servir à teindre eu bleu ;
la deuxième est un excellent fébrifuge.
68. Jasminées.
3S 1 . .lasniiiiiiiii ofii<*iii:ile L.
ûo l'arabe i//i.<ciiiiii.
Jdsiiu'ii oJliciiKil. Jasmin blanc.
>lii.S]niii. Jc^.<inin M. J(:<!iciiiiii. V.
Cet arbrisseau élégant est originaire des Indes; il prospère
dans tous les terrains.
L'essence de /(isiiiiii qu'on emploie connue parfum n'est que
de l'huile de Ben aromatisée avec les fleurs du jasmin.
69. Asclépiadées.
3H8. Viïii*d<>xi<*iiiii olfiîc'iiiale Moncli.
Vince/-e, vaincre; toxietini, poison, contre poison B.
Dompte cenin o///cv'//a/. Ipécacuanha des AUenia r.ds. Hiion
dinaire. Asclépiade blanche.
Sonna niù. M. (qui sent mauvais.) C/ie/iamu. M. Ca.
Sunanieau. Tia toiit-^o. Ca. (tue poison). 77«i« Touisc/to. V.
(Château d'Œx). Rèy ou tah. Ca. (racine de salamandre).
Cette plante commune dans nos bois a été ainsi appelée
parce qu'on la croyait propre à détruire le venin des serpents
et le virus de la rage. C'est au contraire, une plante nuisible.
Ses racines tuberculeuses sont un violent poison.
70. Apocynées.
3d3. Viiica iiiiii4»i' L.
Vinco, je triomphe, de rhi\er, B.
Petite pcrcenc/ic. Pervenche couchée. Violette des .sorciers,
(astringente et fébrifuge, B.)
Previnelia. S. Pocintze, R. (Gruyères), (du latin per-
rinra). Prucinvlta, S. Pruceinc/ia, ^'. Proclnlhe, à Albeuve
Ca.
Variétés : l nxl^e, à velu.
\ l,!eure.
!>9
On a fait de la jKîi'venclie le sj-mbole de l'amitié éternelle
du boniieui' durable. Cette fleur est en^divers pays le symbole
de la virginité : il était autrefois d'usage en Belgique de
la répandre, au moment des noces, sous les pas des jeune;»
filles.
Sëli' Xoi'iiini Oleandf 1* L.
v7,sô,-. liumido, c. à. il. plante croissant au bord des eaux,
L. M.Laurier rose.
liOi'i**!*. L'irèi/.
71. Gentianées.
3H^. Alc'iixaiilhcs ti'ii'oliîita L.
-ji/iv, mois; y-M.-, fleur ; durée de la floraison, B.
Mùnuinthc trifolié. Trèfle d'eau, (feuilles amères, fébrifuges
«t anticorbustiquos : toniques pour les bestiaux, B.)
Xi'iolt't d«* iiiarot. (Trèfle de marais.) Tri-Pc de muret.
Ca. Les campagnards attribuent plusieurs vertus extraordi-
naires à cette plante: c'est à elle qu'ils ont souvent recours
dans les maladies du bétail.
38H. GcMitiaiia liitea L.
Dédiée à Ge/iiin.i, roi dlHyiii-, B.
Gc/itixiic Jo.diie. (jraiule gentiane.
Oroseha Dzenthiànua, M. Br. (grande gentiane.;
Tsanfaiina, V. Gra/itn chint/ia/i/ia, R.
Mais une herbe des monts distillée au clialot.
Herbe que le troupeau dédaigne pour son lait:
La gentiane jaune, ou bleue, ou purpurine.
Recèle ce nectar en sa forte racine :
Elixir du chasseur, trésor des montagnards,
Il ramène la vie aux lèvres des vieillards.
A Molùson. Eug. Rambert.
G. pni'piii'ca L.
(jeiitiiine fn)iirfir<\
ISr^Miia <lx<Millii;tiiiia. (petite G.)
j 'ri II /Il K )) R.
Petita » lii-.
Prèma » B'.iiiil.
— 10(1
G. j»«'i'in;uiir;i W illd.
Gentiane de Gcr/itunic.
TzaiillK't à 15<»ii niii. • Pantalon au lioii Dieu.)
G. ri'iK'iala L.
Gentiane rroisctic.
Erba non lovcl, Bv.
Ci. AC'IMia L.
Gc/itianc pi'intannièri'.
ISoliot de Xoiifhi'a l>ona. (Bjuquot de N. Dame.T^aulhct ou bon Din. ("a.
Ci. iii%:tli.s L.
Gentiane des ncii/rs.
Dx<'iif liiaiiiia di' \';ini, Br. D^c/it/il"ii/ui priiuiia, Ca.
3St>. Ki'vllii'aea CeiiCiiui'imii l'cis,
i'jvdpv.i.o;, lougeatre ; llours lougeàtres, \i.
Eri/thrée. Pclile centaurée. Hei'be à iijille lloiin:<. (anirrc et
lébi-iluge, B.)
C]4'iitoi>ia. M. C. Ce/ilorre. Ccintofia, V. Pcrref, M. \'.
(Pieiide.)
Pour consei'vei' aux Heurs leur jolie couleur rose on les en-
veloppe de papiei- au uiuuient de les faire sécher : on les
expose à un soleil doux, ou à l'ombre, si le soleil est ardent Cli.
La petite centaurée est une des plantes médicales les mieux
connues et le plus Iréquemment employées dans nos canipa-
gnes. On en prépare la tisane indispensable dès que l'on croit
avoir remarqué les signes avant-coureurs de la fièvre.
72. Polémoniacées.
;JÎM^. Poleiiioiiiiini <M)t»i'îil<'iiiii f..
Pidrnioiic h/rii.
Ili'i'îja in à|ts. (Heibc des alieilles.) Cli.
73. Convolvulacées.
ÎXÎ> 1 . C^oïiA <>1a iihis srpiuiîi L.
I Vuho, je roule : cuin, avec : plante qui s'enroule, B.
Li.<ctun d(-6 /ii(ic.<. Grand liseron. Manchette de la Vierge.
Grande vrillée. Lis des irubelels. Chemise de Notre Dame.
— 101 —CoiMiot il«' sôy. (Cornet des haies.) Vulrn à (a Vicnhi-.
(Liseron de la Vierge.) T;cniisc (ton bon Diu, Ca. (Chemisedu bon Dieu.) ViU/ui, Volca, V. CUostclet. (Petite cioclie.J
Sav.
C. ai*v€'iisîs L.
Liàcron des champs. Petit liseron. ^'Iillt•. Liseré. Clocliette
des champs. Clorhett.o des ble?-.
Villlia, Viticd, ^L V. (Liseron.) Volri. V. (Be.v.) Pitit
cornet. (Petit cornet.) Volm de (,-((ii. (Liseron des champs.)
Ce liseron s'attaciie au chaume du blé.
31>t^. Ciisciita Kpiliiiïiiii Weili.
Ky.TTJ'.), je couds ensemble, B.
Cuscute pfirusite du Un. Bourreau du lin. Angourie. Lin
maudit,
Ra''tze «loii lin. (Cuscute du lin.)
Toutes les cuscutes comptent au nombre des plantes para-
sites, très nuisibles parce qu'elles se multiplient et s'étendent
très rapidement. Elles sont un véritable tléau surtout pour la
luzerne.
C eiiiH>|>ii»a L.
Cuscute d't'u/'ipe. Cheveux de Vénus. C. du diable. Lin
de lièvre.
Kalze, Ca. Ratsche, V. Fun/.arsiif, M. V. Finkania,
M. V. Fi;i/,cuia, V.
C. Epitlix iiiiiiii Murr.
Cuscute du tliipn. Petite cuscute.
Ra°fz<' dô trioiet. S. Pelset dé J'eus. Mossa dé/en. Sav.
C. suaveolt»ii.s Sop,
Cuscute odorante.
Ra"tze €l«' liiflxi'i*na. (Cuscute de luzerne.)
C iiiajoi* (!. H.
Cuscute ^grande-'.) (anticorbustique. apéritive, B.)
R,a"tz«* «lô j'iiM«|ii('. (C. des orties.) Fi de fusquè. (Fil
d'ortie.) Cli.
— \{)î —
74. Boraginées.
SIK». Cviioi;l4».s.siiin ol'ii<*iii;ilo I..
K'jw, cliien; //m^tc/., langue; forme et surface des feuilles B.
Ci/noglossc officinal. Langue de chien.
(Tiges souterraines et racines servant à faire des pilules cal-mantes, B.
TJnvoua aou tzin, M. V. (Langue de chien.) Linrouaà tiiii, Br. Lcincoita do Scrpcin, V.
308. iMyosoiis paliisti'i.s [UàU.
où,-, oreille; «Or, rat; feuilles en oreilles de rat, B.Mrjosotis dos marais. Ne m'oubliez pas. .\imez-moi. Yeu.'ç
de l'Enfant Jésus. Grémillet.
•J'et de fza (fodzou.) (Youx de chat.) J'ot de r;a demarct.
^I. iiitei'ineilia Link.
Mf/osotis iiitcrnu'diaire. M. des prés. Oreille dc-souiis.
•J'et de tza à la eoroiina, S. (Yeux de chat a cou-ronne.) J'et de tza, V.
30î>. Litlio.spei'iiiuiii ai»Aense L.
'jT.iyj.'j., graine ; ).i5o--. pierre : graine dure comme la pierre.
(ii-cmil commun. Blo d'amour. Herbe aux perles. Millet
perlé.
Ciran à perlé, ^L V. (Grain à perles.)
Les semences sont blanches et ont la forme des perles.
'^Ol . Kehiuiii Auli»ai*e L.
£/tr, vipère; tiges marquées de taches qui font songera la
vipère, B.
Vipcrinc vidr/airc. Herbe aux vipères. Langue d'oie.
Borraize de vip«*i'e. (bourrache des \ipères.) Vipcri-
/*^/. (Vipérine.) Buglosc, R. Hcrba de St. DJcan. (Herbe de
S. Jean.) Ch.
•40î2. ÎBoi'a^o oifiiciiiali.s F..
Boa-vasch, père de la sueur.
Bourrache officinale. (Fleurs sudorifiques, employées con-
tre la toux, B.)
— lo.l —
lC(»i-aix.4*, M. Cil. (du latin liui-ni/n.) Borruhc, Ca. Cli.
V. Botoit lu'ij, Cil. (boiit<')n noir.)
Les cuisinières font des heif/ncts avec ses feuilles et placent
ses jolies fleurs en l'-toile avec celles de la capucine sur les
salades, Ch.
^O^. S\mplivliiiii oliieiiialc L.
Tj-z-yj-.}, je réunis, je soude les plaies, B.
Cunsnudi' officiiudi'. Grande consoude. Langue de vaclio.
Herbe du cardinal.
(Tiges souterraines et racines vulnéraires: elles sont em-ployées contre les brûlures, B.
Peton, M. V. Rèn qu'appond (racine qui soude.) Erb' à
peton. lie;/ on tn, racine de Salamandre. Consolide, de l'an-
cien nom scientilique consolida, R.
On l'appelle vulgairement Grande ronsoitdc, parce qu'elle
a longtemps passé pour un vulixiraire merveilleux.
Siipcr.i(ifion : On dit que cette plante mise dans de la
^ iando fraîche et bien liâchée la réunit en un seul morceau.
40l>. Piiliiioiiai'ia ok*ii<*iiialis L.
Pnlnio, poumon : feuille tachetée comme le poumon. B.
Pulmonaire o//icinale. P. commune. Herbe aux poumons.
Herbe cœur. Sauge de Jérusalem (émoUiente, béchique, pecto-
rale), les feuilles se mangent quelquefois en guise d'épinard-;.
Peeojy dt' St-I>j«n»n. M. (bec d'oiseau de St-Jean).
Bon ;'itoino. S. (bons hommes).
P. mollis Wulf.
P. iiioiitaiia Lcj.
Pulmonaire molle.
Pt'fôjy d«' St-I*i<''i*o. Ca. (bec d'oiseau d<' St-PierieV
Peroji 0/ on, Vi.
40T. Ci'i'iiitlK' ;ilpiiiii. Kit.
Mèlinel des alprs.
IAn\**un à Izin (langue de chien). Ch.
75. Solanées.
400. Sohiiiiiiii liiSx'i'osiini L.
Snhiri, consoler, soulager, plante <almaiitc'.
Morrllr tiihi-rense. Pomme de terre. Patate. Parmentièie.
loi
I*iM' «h- loi-ra (poires (le terre). l'rcdcir. l'n-lr. 'Prctlct
(à Enney). Ca. Truljhd. Trctifi-. V. Tn/i'lri. V. (Coppet).
La pomme de terre est originaire des Cordillères, du Pérou
et du Chili, où on la nomme pnpo. Depuis l'antiquité la plus
reculée, on savait cultiver, dans l'Amérique occidentale, ses
farineux tubercules. Cette plante fut apporti'e en Angleterre,
vers 1580, par les colons que sir Walter Rulerigli avait envoyés,
sur une patente de la reine Elisabeth, découvrir et cultiver en
Améri(juo de nouvelles contrées non possédiV's par les chrétiens.
En Franco, la jiomme de terre ne fut d'abord cultivée dans
quelques jardins qu'à titre de jjlante d'agrément, pour ses
corolles violact'es à anthères formant un tube jaune. De nom-breux préjugés s'ojiposaient à ce qu'on la fit entrer dans l'ali-
mentation de l'homme. Ses affiniU's avec des espèces véné-
neuses étaient surtout d'un grand poids dans la balance, et les
savants enseignaient au peuple à «c délier d'une plante dont
les tubercules étaient un poison, ni plus ni moins que la bel-
ladone et la stranioine.
Et le peuple, pour une fois, éeontnit les savants. La préven-
tion commune contre la pomme de terre sétendaitau savant
chimiste qui voulait doter les pauvres de ce savoureux légume,
l'habile et perspicace Parmentier, dont la persévérance cepen-
dant eut raison de l'opposition populaire. Al.
« Ce philanthrope, écrit Le Maoût, sut, le premier, mesurer
d'avance dans toute leur (Rendue les services que le tubercule
américain pouvait rendre à l'espèce humaine: il fit part de ses
idées au roi Louis XVI, qui les partagea bientôt avec ardeur;
mais il fallait rendre ces idées populaires, et surtout intéresser
à leur succès la mode, celte reine despotique, dont l'autorité
domine celle des rois. Louis XVI, 1774-1793 par le conseil de
Parmentier. se montra dans une fête publique, tenant à la main
un bouquet composéde fleurs de la inorcUo (nhr/'ciisc ; ces belles
corolles bleues, à anthères jaunesdisposéesen corymbe et accom-
pagnées de feuilles élégamment découpées, exciU'M'ont la curio-
sité; on en parla ù la cour et à la ril/c : on les imita pour les
faire entrer dans les bouquets artiticiels : elles furent rangées par
les fleuristes au nombre des plantes d'agrément, et les sei-
gneurs, pour faire leur cour au roi, en envoyèrent à leurs fer-
miers, avec ordre de les cultiver. Toutefois, cette première
tentative resta stérile : les grands propriétaires avaient, il est
vrai, suivi l'impulsion donnée par Louis XVI: ils avaient
permis à la pomme de torre de végotor dans quelques coins de
leurs domaines: mais les paysans ne la cullivaie.'it qu'avec
lâpugnance: ils refusaient d'en manger et l'abandonnaient àleurs bestiaux : il y en avait mr-me qui ne la jugeaient pas
digne de servir d'aliment à ces derniers. Ce fut Parmentiei-
qui, le premier, fit du pain de pomme de terre : il avait entre-
pris de vulgariser en France l'usage de ce précieux tubercule ;
il comprenait que si la pomme de terre iX)uvHit suppléer le
froment, toute famine devenait à jamais impossible. Aussi cet
homme généreux consacra-t-il sa fortune, son talent, sa vie
entière à cette nnivre immense de cliarité: ce n'était pas assez
d'encourager la culture de la pomme de terre par des écrits,
des discours, des récompenses, en un mot, par tons les moyensd'influence que lui donnait sa liante position; il acheta ou prit
à ferme une grande quantité de terres en friche, à plusieurs
lieues de Paris, et il y fit planter des pommes de t<?rre. La pre-
mière année, il les vendit à bas prix aux paysans des envi-
rons : peu de gens en aclietèrent; la seconde année, il les dis-
tribua pour rien, personne n'en voulut. A la fin, son zèle de-
vint du génie: il supprima les distributions gratuites, et fit
publier à son de trompe dans tous les villages une défense
expresse, qui menaçait de toute la rigueur des lois quiconque
.«e permettrait detouclier aux pommes de terre dont ses champsregorgeaient. Les gardes cliampêtres eurent ordre d'exercer
pendant le jour une surveillance active, et de rester chez eux
pendant la nuit. Dès lors chaque carré de pommes de terre de-
vint, pour les paysans, un jardin des Hespérides, dont le dra-
gon était endormi : la maraude nocturne s'organisa régulière-
raent, et le bon Parmentier reçut de tous côtés des rapports
sur la dévastation de ses champs, qui le faisaient pleurer de
joie. A dater de cette époque, il ne fut plus nécessaire de sti-
puler le zèle des cultivateurs : la pomme de terre avait acquis
la saveur du fruit défendu, et sa culture s'étendit rapidement
i»ur tous les points du royaume. AI.
La pornnx' de terre eu Suisse et dwis le canton de Fribuurg.
En 1885, la France célébrait le centenaire de la pomme de
4crrc. Le 12 novembre de cette même année, M. Schneuwly,archiviste, lut à la léunion de la société d'histoire du canton
de Frilx)urg une notice inté.essante sur l'introduction de la
pomme de terre dans notre pays. Nous lui empruntons les
lignes qui suivent :
— km; —
«En Suisse, si nous en ciojons le D' Frédi-ric de Tscliudi,la
]>omn)e de terre n'était pas absolument rare en 1730, mais elle
ne se réjiandit réellement qu'au commencement de ce siècle,
surtout à partir de la disette de l'année 1816-1817.
Pour ce qui concerne le canton de Fri bourg en particulier^
voici ce qui résulte de nos propres investigations. Nous cons-
tatons la présence de la pomme de terre en Tannée 1718, ain<i
37 ans ncaiit qu'elle ne fût définitivement introduite en France.
Elle est cliez nous en ploine culture sans que l'Etat fut inter-
venu soit pour la faire connaître, soit pour en encourager l'accli"
niatation. Chose curieuse, ce n'est pas dans les fécondes plaines
de la Broyé et du Lac que nous surprenons pour la première
fois la présence de la solanée que l'on appelait aussi bien la
jioirc (/c terre que la pomme de terre (Erdbirne, Erdberre,
Erdapfel), mais dans le district delà Singine, dans la com-mune d'Ueberstorf, à Obermettlen, non loin de la frontière du
canton de Berne. Aurait-elle été importée par là ? Nous avons
de la peine ta le croire.
Il ne sera pas sans intérêt de connaître la circonstance, grâce
à laquelle nous découvrons chez nous l'e.xistenee dece produit
de la terre. Tout le monde sait ce qu'était la dime. Sans par-
ler de la dime des nascents et de celle des novales, il y avait
la grande et la petite dime. La première se levait sur toute
espèce de eèrèdles, telles que froment, seigle, épeautre, orge,
avoine: la seconde sur les légumes, tels que les plantes pota-
gères, les raves, navets, haricots, pois, etc. Toutes ces diffé-
rentes dîmes étaient perçues eu vertu de titres authentiques
qui d'ordinaire indiquaient l'espèce de produit sur lequel elles
se levaient. Comme ces titres, ces vieux parchemins, ne par-
laient pas de la dime des pommes de terre, nos braves canipa-
gnards se dirent: « Nous allons planter des pommes de terre
en masse qui seront affranchies de la dime. » C'est ainsi que
firent, ontr'autres, dans le territoire d'Ueberstorf, Jean Rappoet consorts. Mais ils avaient compté sans leur seigneur déci-
mateur, ^L le secret Fégely, qui leur fit voir par devant Leurs
Excellences de Fribourg un passage de son titre oîi il était dit
que ce droit lui était dû on particulier pour l^s fruits qui yétaient mentionnc's et en f/ènèrxl pour toutes les prudiictions
rè(jè(((le6 du sol. Nos paroissiens d'L'eborslorf duieiit >'incli-
ner.
C'est à la faveur de cette erreur que la culture de la pon)me
1(17
de tcire prit un si rapitle essor chez non:-. Tmis ans après,
nous la trouvons à Moscliols, près do St. Sylvestre, où se repro-
duit la même cliflieult'», suivie do la même solution. Toutefois
reconnaissant implicitement qu'il fallait favoriser cette cul-
ture, Mosseigneurs de Fiibourg, en ratifiant le 17 février 1751
le jugement intervenu prononcèrent que la dîme des pommesde terre se lèverait sur toutes les terres sujettes à la dlme, à
l'exclusion tout-efois des anciens jardins, ttls qu'ils existaient
alors, et sous la condition qu'ils ne seraient pas agrandis.
Celte sentence rendue dans un cas particulier ser\ it de règle
pour les Anciennes 7\'rrcs, ou les 24 paroisses. 11 leur fut
même permis de planter des pommes de terre sans payer la
dime non seulement dans des jardins, mais encore dans des
chaujps, pourvu que la quantité de terre ainsi cultivée ne dé-
passât pas un huitième de pose par ménage.
Malgré cette décision qui n'avantageait que les Anciennes
Terres, quelques bailliages se mirent à cultiver le précieux
tubercule à un tel degré que les rentes en nature des dt'cima-
teurs en souffraient. Ainsi dans le bailliage de Vaulruz, en
1758, le bailli Fégely se plaint de Vcihiis qui s'est introduit
parla plantation d'une Irop (ji-nnde '/f(((ntitè de pommes de
terre dont on refuse de payer la dime. Ainsi la n.ême année
(1758) dans le bailliage de Gruyères, le bailli Gottrau exposa
que le château de Gruyères possédait une dime assez considé-
rable à la Tour-de-Trême, que le re\enu de cette dime était
considérablement diminué par le fait que beaucoup, sinon la
plupart des cultivateurs préféraient depuis quelques années
planter des pommes de terie et prétendaient ne devoir aucunedirae. Ces rebelles qui ne se doutaient pas d'être les avant-
coureurs de Chenaux, causaient un préjudice considérable à
l'Etat. Messeigiieurs admirent la piotestatiim du bailli, tout
en réservant les titres que pourraient produi)e les bourgeois de
la Tour pour le cas où ils planteraient plus d'un huitième de
pose.
Une semblable lédamalion se (it jour en 1712 de la part dubailli de Farvagny. Celui-ci représentait que dans son district
la plantation des ponimes de terre avait piis une >i grande
extension i/i('iin pfii/s<fn nioilrrrnicnt /octuné t':t .cullicmt une
ilcnii-pose au grand détriment de Messeigneurs. Comme il n'y
avait pas de loi à cet<''gard, il demandait des directions.
Depuis l'aniK'e 1765, il avait été quer-tion de faiie un régie-
— lOS —
nient iiéiii'ial ipii li\;U l.i quantité de terre à planter sans payer
la dinie. Mais Ion s'aiiOta à de graves diflicultos. On ne pou-
vait poikM' atteinte aux droits acquis et diminuer les droits do
IFtat et de capitalistes-dôciniatcurs. Aussi cette loi ne vit-
rlle jamais le jour et l'on s'arrùta à la limite d"un huitième ûc
pose de 400 toisus.
Malgré cela, cette culture continua d'augmenter de manié:'"-
que Kuenlin a pu dire en 1833, que les Fril)ourge<:)is cultivent
une énorme quantité de pommes déferre, qui servent à leur
nourriture et, en partie, à celle de leur bétail et à son engrais.
Quant à nous, nous pou\ons ajouter que cette quantité a
été si bien augmentée que le tuljcrcule de Parmentier sert non
plus seulement à notre i-.durriture, mais encore à la boisson et
ù l'akoolisme dun grand nombre. Heiiieusement que le peuple
suisse vient de mettre bon ordre à ce véritable abus. Perçut.
obiist(.<, niancat rcs. »
(Archives de la Société d'histoire du canton de Fribourg.
Tome. IV. p. 21ô et ss.)
S. IMilc*aiiiai*a I..
More/le i/oticc-ainrrc. Morelle grimpant^\ Douce amère.
Loque. Vigne de Judée. Herbe à la quarte (fruits vénéneu.v.
tige et feuilles dépuratives et calmantes. B.).
Ei*]>a aou violet. M. Ca. V. (herbe du violet). Boucla
de moiitai/nc (bois doux de montagne).
11 nous souvient que les garçons de Granges rapportaient la
doucc-ainèic des forêts et mâchaient ses rameaux, qu'ils di-
raient être excellents.
S. iii^'i*iiiii L.
Moiyllc noire. Herbo-enere. Crève cliien. Herbe aux ma-
giciens.
Tia Tziii (tue-chien).
On a prétendu que ses feuilles et ses fruits, prisa l'intérieur,
peuvent empoisonner ; mais le fait n'est pas démontré. La mo-
relle noire est d'un usage fiéquent en médecine. La décoction
de morelle sert à laver les ulcères et les plaies. L'extrait de
morelle entre aussi dans la préparation du baume tranquille,
D. B.
i^OO, I.vcM>pei*siciiiii t'Sfuleiituiii Mill.
'..j/.'j:, loup : -i/j:>, détruire : plante vénéneuse pour les
loups.
— 1(11) —
Tniiiiifc. Puiiiiiio il';iiiioui-. PinuiDo cror.
l'g-iioii i'oflx«>ii. (oignon rouge. j Tiunuld, (tomates.)
Uf/no/i de (à, (oignon de loup.)
La greffe de la tomate sur la pomme de terre réussit parfai-tement, ce qui permet d'obtenir à. la fois une récolte de fruits
et de tu bel ouïes, D. B.
ii I I . Plivsalis Alk«'k«'iin i L
yjTv., vessie: e.ilice gonflé, L. M.
Corjucrct. Alkékenge. Coquerctte. Herbe à cloques Bague-naude.
I*épounet, M. V. (Aigle.) Camptatun, du latin rampaii"-
cloclie, K.
Une jolie baie rouge est enfermée dans la ca])sule semblableà un ballon gonflé : on la nomme cerise d'Iiirrr, iitir.thclU-. deCoiàc, Car.
412. Atiopa Bclladoiia L
Atoo-o;, nom d'une des Parques, B.
Bclludone. Morelle fui ieuse. Herbe empoisonnée. Cerise de-
Juif.
(Plante vénéneuse employée comme calmante et pour dilater
la pupille des yeux, B.)
Kallaclonua, Ca. Ba/la clieii.<c, Cli. i belle cerise )
Cette plante a acquis une triste célébrité par le grand nom-bre d'enij)oisonnements qu'elle a causés.
Elle existe naturellement dans les bois, le long des \ ieilles
murailles... Sa tige, qui s'élève de un à deu.K mètres, est
i-onde, grosse, lecouverte d'une pubescence visqueuse.
Elle forme par ses rameau.K plusieurs fois divisés, un large
buisson d'un aspect triste. Les fleurs solitaires, en forme de
cluclic, d'un jaune verdâtre sont bordées a leur extrémité d'un
ruban brun pourpre. Le fruit est une baie ronde d'un beau
noir luisant, à l'époque de la maturité il ressemble à une cerise
jUeine d'un suc abondant. Toutes les parties de la plante sont
dangereuses, mais les baies sont les parties qui causent ordi-
nairement les empoisonnements, parce que leur saveur dou-
ceâtre ne donne aucune crainte à ceux qui se lai.ssent tromper
par leur couleur et leur ressemblance à des fruits salubres. Ces
baies arrivent précisé. lient à maturité à l'époque où les enfants
vont daiis les b jis eu 'illir la iiiùie sau\a,u:i'. .Malheur à celui
— no —qui mange de ce fruit : les effets en sont prompts et terribles.
Les princijiaux symptômes d'empoisonnement sont: soif
ardente, pâleur de la face, faiblesse, nausées, froid dans les
extrémités, coliques, difficulté de se tenir debout, rire niais,
immobilité dos paupières, délire gai ou furieux.
Les pren)iors soins à donner en attendant le médecin (qu'on
fera appeler aussitôt) sont le vomissement provoqué au moyend'une barbe de plume introduite dans la gorge: pour boisson,
du jus de citron ou du vinaigre mêlé avec de l'eau. Mais si
l'empoisonnement a eu lieu depuis un ou plusieurs jours, on
n'jm ploie que l'eau tiède et la titillation de la luette, parce
qu'alors on doit craindre l'inflammation : s'il en existait quel-
ques signes, il faudrait recourir aux boissons mucilagineuses,
telle que celles préparées avec l'althea, la graine de lin, les
feuilles de mauve : ensuite seulement faire appel aux boissons
acides.
On se sert de la belladone pour divers remèdes, dont il faut
laisser l'usage aux seuls médecins.
L'homme impie toujours prêt à accuser le Créateur des
objets qu'il croit inutiles, parce qu'il ne peut en comprendrel'emploi, a fourni une idée juste et philosophique à un bota-
niste poète, dans une idylle sur les Solanées. Son héros après
avoir murmuré de l'existence des poisons dit :
Me souvenant alors que du cancer rongeur.
Les poisons redoutés ont calmé la douleur :
Qu'à leur vertu souvent on vit céder l'ulcère :
J'ai reconnu partout l'attention d'un père.
Et des biens et des maux j'ai compris le lien :
J'ai béni VEternel, et j'ai dit : Tout est bien.
Ch.Les baies de la belladone, cueillies avant leur maturité,
fournissent aux peintres en miniature une belle couleur verte.
"5 1 3 II\ oc'vaimis iiî"ei* L.
y/jc/yrt:. fève : j;. porc, 13.
Jus(/iiia/ne noire. Mort aux poules. Herbe aux chevaux.
H. de St. Apolline. H. caniculaire. Potelée. Hannebane. Ca-
reilladc.
(Plante vénéneuse, narcotique, calmante : elle est, dans tou-
tes ses parties, un des poisons végétaux les plus redoutables
pour l'homme.)
— m —
I>in €lè tzavo, Ca. (dont de cheval.) Liojlian, M. du ba?>
allemand lucijfn, regarder. Dfin ilr Tzarô ft;on) \.
\ W» Datiii'a Straiiiuiiiuiii L.
Tut, pitjue, en persan : fiuit qui pique.
Ddtuni .itraiiioi.ic. Pomme épi neuï^e. Herbe des magiciens.
H. du diable. Fonime du diable. Cliassc taupe. (Plante vént-
neuse, enjployée comme calmante, B.
Ei*b'à la taupa. (Iierbe de la taupe.) Erba de sorcier.
(herbe de sorcier.) Poina d'/iircron. (pomme de hérisson.)
La Jleur de la pomme épineuse e.vliale une odeur délicieuse,
mais qu'il serait dang<.'reux d'aspirer longtemps.
I>. Tatiila L.
Herlic à la tcdipi-.
Coin. (Coin.) t'rb' à le tatipa^ Ca. (herbe à la taupe.)
'4 1 o. Xieotiaiia Tabacuni L.
(dédiée à J. Nicot, introducteur du tabac en France)
XicfUiaiie. Tabac. Herbe du grand prieur.
Taka. Erb' à XicoL (herbe de Nicot).
A l'époque où les Européens découvrirent l'Amérique, les
Indiens faisaient déjà usage du tabac.
C'est^ dit-on, à l'ile de Tuhario, dans le golfe du Mexique,
que les Espagnols connurent d'abord le tabac: d'où serait venu
le nom qu'ils lui donnèrent. On le désigna aussi longtemps
par le nom de Pétun, nom qu'il iwrtait chez les indigènes duBrésil et de la Floride.
En 1518, Cortez envoya des graines de tabac à Charles Quint :
42 ans plus tard, en 1560, J. Xicot, ambassadeur français en
Portugal, l'introduit en Fiance, où il fut mis à la mode par
François de Lorraine, grand prieur de France, et par la reine
Catherine de Médicis; de là les noms de Nicoliune, ai Herbe de
M. le prieur, et d'Herbe à lu reine, qu'il porta d'abord.
Les savants lui donnèrent, en outre, les noms de Bufjlosse
untarcti'jue, de Jds'fiiiainc du Pérou, etc.
Ceux qui les premiers firent usage du tabac en poudre ou à
fumer furent tournés en ridicule ou même persécutés. Le roi
d'Angleterre, Jacques V, en interdit l'usage dans son royaume
en 1604. Le pape Urbain VIU excommunia, en 1624, les per-
sonnes qui prenaient du taliac dans les églises. Amurat 1\' i'-
— Il:> —
défciulit sons peine d'avoir le nez et les lèvres coupées. Malgiê
tous eos édits, l'usai^e du tabac ne fil que s'atcruiLiv ; aujour-
d'hui il est universel.
La culture du tabac ne s'introdui>it en France qu'en Ui'JJ,
sous le ministère du cardinal de Richelieu. Dès 1674 le p<>ii-
vernen)cnt s'attribua le nionopide de la fabrication et de la
vente du tal)ac. Su[)[)rin)è en 1701 ce nionopc le fut rétabli en
1810. Dict. B.
76. Scrophularinées
\ 1 <>. \ <'i*has4*iiiii Hlattai'ia !..
(altération de liarbu^rnin, barbe: les étaniines ont îles
barbes.
Moh'nc. Bhtttdirc. Bouillon niitier.
Erba in iiiilpt. (herbe aux mites).
V. Thapsiis L.
Mulriic. Bouillon biririe. Bon boni me.
(Narroti([ue: il. calmantes, employées contre la tou.\ B.)
ISouii liuiiiiiK». M. ('a. (bon homme). Boun homo. V.
A Âttalens lionn kuinino désigne la Fulmonaria oflicinalis L.
OnWj Evita à slamli-la. Sav.
^1 T. S4*iM»5»liii!ai*îa iiodosa L.
(;5C/"0/)/t»/a(.'-scrofnles'. remède contre les scrofules; plante
plus ou moins \énéneuse B.)
Scrufaldirc nodcuoc. Herbe aux écrouelles. Agruelle.
Orvale.
Ki'hii d«' St.Fôly. Cli. M. (HerbedeS. Félix). Murctta.
Y. (Château d'Oex).
On ne l'emploie plus aujourd'hui, bien que sou nom semble
indiquei' qu'elle ait ser\ i autrefois. Outre la vertu antiscrofu-
leuse que l'on croyait propre à tout le genre, on lui attribuait
celle de guérir les hémorrhoïdes : il suflisait, pour cela de la
porter dans la poclie !
S. a<|itati<'a L.
Scrqfiild.'rc a'/:i(([i'/iu'. Bétoine d'eau. Herbe du siège.
Ki'l»' à g-<»lli'<>u. iHerije à goitre). Krhu diii (jultrci.
(Herbe des goitreux).
Cette plante s'appelle encore V/icrbc du siège, car dit-on, elle
servit à panser et guérir les soldats blessés lors d'un siège.
Nos chirurgiens n'en font pas plus grand cas pour autant. D.
— \\:\ —
"î I s. I>iii:ii*ia Cvnibalai'in Mill.
(lincd, ligne; fil. linéaires. B.)
Linaire Ci/'iihiilairc.
Moiisi «1<» là \'iol<'l. (U'^le violette de loup).
Ti'fiiii>.<f ilr mit. (c-liovelure de mur).
I^. vulg-aris Mill.
Linaire rtili/airc. Lin. sauvage.
Bé d'ojy. M. Cli. (bec d'oiseau).
Moiià fli- là ((h(Mio). (tête de loup, jaune).
\ lO. A]itii*i*hiiiuiu iiiajus L.
«vTt d'iv, mufle retourné.
Mw/7u7- rtirtycf'/-. Mufle de veau. M. de bœuf. M. de chien.
Gueule de loup. Pantoutle.
]\Ioiia d«' là. Tête de loup.
Bè iiO^i. V,
\. Oi'oiitiuiii L.
Mujlicv Oroiitiuni. Tête de mort.
Titha elè inouà. (tê-te de mort). S. R.
4r^ 1 . Gi'atîola oi'iî<*îiialîs L.
(gracia, grâce : plante élégante).
Gratiolc officinale. Herbe au pauvre homme (irritante et
purgative, dangereuse B.)
Ei»l>a' ou pour' lioino. M. V. Erh' à la (jra'the de
Diu. Ca. (herbe à la grâce de Dieu).
<4â3. A^ei»oiiî<*a I5e<*eabuiig-a L.
Veronica, nom latin.
Véronique beccabonrja. V. cressonée. Cresson de cheval.
Salade de chouette.
Amère et antiscorbutique : les jeunes pousses peuvent se
manger en salade, B.
Crinson ]>atha% M. (cresson bâtard.) Fa'ca dèfontan-nu, M. (fève de fontaine.) Fa'ca, Br. (fève), fata, du latin
fa bata. R.
\\i
V. Ch;iiiiii<'<li*\ s L.
Vrroni'/iic fictif c/triic. Véronique des haies.
£i>l>a «l<»ii «h'fi'et, Br. (herbe du décroit).
Les montagnards du canton de Fri bourg emploient avec
succès cette plante pour arrêter la diarrhée du bétail. Remèdeexcellent contre l'atrophie, Br.
V. «>flic*îiiali.s L.
Vèronif/iie ojjicinale. Herbe aux ladres. Thé d'Europe.
(Vulnéraire et astringente; employée pour préparer une
sorte de thé, qui est une boisson assez agréable, légèrement
diurétique, un j^eu tonique.)
Véroiiîoa à ti*iniia. (V. à traîne.) Vcronika, V.
Cette plante était très célèbre autrefois dans le traitement de
la jaunisse, de la gravelle, etc.
'ii*-$4. Eriiius alpiiius L.
koio-'j-jr,:^ très utile, très bon.
Erine des A[pr.<. Mandeline. Ses fleurs purpurines répan-
dent une odeur agréable.
Barbeyna de vani, Ruf. (verveine de vanil) du latin
vcfbciia.
'^So. Dîg-îtalis aiiibig'ua Murr.
Digitale, dé : corolle en forme de dé, B.
Digitale. Gantière. Gantelée. Doigt de la Vierge. Gant de
Notre Dame.(Plante très vénéneuse, employée pour calmer les palpita-
tions du cœur, B.)
Dèy de dia'Jjlio, Ch. (doigt de diable.) cU-g, du latin
(/igitus.
D. lutea L.
Digitale jatinv. (Plante dangereuse.)
I>èy de dia"hlio rosset. (doigt de diable jaune.) Cau-
cèg à pouéjon. (Etui à poison.)
(Le eaucèg, du latin cofarinni est l'étui dans lequel les fau-
cheurs portent la pierre dont ils se servent pour aiguiser la
faux.)
— ii;i —
^426. Alec'torolophus hirsutus AU.
Cocrtste. Cocrète. Rhinante à crête de coq.
Apralura, M. V. (Vevey.) Crèta de pu, M. (crête de
coq.) Tovi'ilcijre, Ca. (à Albeuve.) Tariari, M. V. Crèta de
pu (poeu). V., tartali'i/ri', pour tartralèyre, de turturellariu.R.
"SîiT. Pedîeiilarîs palustris L.
Pt'diciilii!<, pon... (fll. ayant des rugûsitésen formedepoux, B.)
Pèdiciilaire des marais. Herbe aux poux. Tartarie.
Pià de niaret. S. R. (pou de marais.) Flandre Jloria. V.
Cette plante a été ainsi nommée parce qu'on supposait qu'elle
donnait aux bestiaux les poux qui les dévorent pendant l'été.
429. Melanipvi'uni arveiise L.
•J.Ù.'/;, noir : ttjso;, roux : couleur de la corolle, B.
Melampijre des champs. Rougeole. Blé de vache. Queue de
renard. Bédouin.
(Les graines mêlées au blé donnent au pain une teinte rou-
geâtre et peuvent même le rendre dangereux, B.)
Brondalla. (brunâtre.; Les melampyres sont des plantes
parasites.
4^31. Euphrasia officînalîs Gr.
z-'j'fC'/.Tiv., joie : en usage contre les ophtalmies, B.
Eiiphraise antiophtalmique. Casse-lunettes.
Auténetta, M. Ch. (de autumnus, automne, fleur d'au-
tomne.) Outenctta, Ca. Violetfa d:;ôRe. (violette jaune.) Au-tounetta, V. (Villeneuve.) Rasto. Sav.
En Islande, les paysans fument l'eiiphraise en guise de tabac.
L'euphraise fleurit surtout l'automne, d'où lui vient son nomà'autounetta. On en faisait jadis un usage très fréquent pour
la guérison des maladies des yeux, aussi l'appelait-on Casse-
lunettes. Actuellement les garçons fument encore l'euphraise
lorsqu'ils n'ont pas de quoi acheter du tabac, Ch.
77. Orobanchées.
433. Plielipaea raiiiosa Mey.
Dédiée à Phéllpeaux de Pont-chartrain, B.
Phidipi-f ranmiisc. (parasite sur le chanvre.)
Danieita de tzenèvèyre. (petite dame de chenévrière.)
\u\
^àli^t. <>i«4»haii<*li4' <*iMi<Mita licit.
«7X'"j,j'étrangle : orohtut, parasite : allusion au parasitisme
de ces plantes, B.
Ovobanche sanf/laiitc. (Parasite des papillonnacées.)
I>aiiiiijîallii «!«• f i*iol4't. (demoiselle du trèfle.)
C>. Iletlerac Yauch.
Orohanrhe du lic.rf'c^.
Dametta de liidzou. (petite dame de liège.)
78. Labiées.
1i3o. Lavaiidiila oflic*iiialis Chaix.
Lacare, laver : plante usitée [vmv parfumei- les bains, L. M.Lacaiido à rpi. L. commune. Spic. Aspic.
Epi. M. V. (Aigle.;
La lavande renfermée dans les armoires garantit des mites
et autres insectes les vêtements de laine.
^36. Meiitha aquatiea L.
y.i-jfjc/., nom grec de la plante, B.
Menthe (KjKati'jiie. M. rouge.
]\Iai"dzoliuiia fli' via. (marjolaine de ruisseau.) Bcau-mc batha\ Ca. (baume bàîai-d.)
L'odeur forte de la menthe est due à la présence d'une huile
essentielle, qui est emploj^ée par les parfumeurs et les confi-
seurs.
M; arveiisîs L.
Menthe des champs^ Pouliot-thym.
\lai>dzuliniia «le l»ïa\ (marjolaine de blé.)
M. i>ipt»i*îta L.
Menthe poicrèc (cultivée.) ^L anglaise.
Milita, Ca. (menthe.)
Son eau distillée et son essence sont la base des pastilles de
menthe.M. s\ Ivosti'îs L.
Menthe sain'n;/e.
Meuplali'o, V. (Bex.)Ch.
— 117 —
^3"*^. Sal\ i;i Itosiiiai'iiius Spenn.
Satco, je sauve ; plante salutaire. Ros, rosée : marinus, de
la mer, B.)
Romarin. R. commun. Encensiet. ' (stimulante et stoma-
chique, B.)
Reinaiii, Ca. V. Rinanani, V. 'Romarin, M.Les anciens l'avaient surnommé Herbe aux couronnes
parce qu'on l'entrelaçait dans les couronnes avec le myrte et le
laurier. Dans certains pays on en plaçait une branche dans la
main des morts.
Le romarin sert à aromatiser quelques mets. C'est aussi undes principau.x ingrédients de la fameuse Eau de la reine de
Hont/rie des parfumeurs.
Dans le langage des fleurs, le Romarin est le symbole de la
franchise.
A Fribourg, au jour d'une profession religieuse, on donne unrameau de romarin à chaque invita.
S. gfliitîiiosa L.
Sauge agglutinante.
Chaudzetta à la pédze. (petite sauge à la poix.)
Chaudzetta de lava, (petite sauge de bavard.)
S. oftifiiialis L.
Sauge des jardins. Herbe sacrée.
Choadzetta, Ca. M. Chaudzetta de cousenèyre. (petite
sauge des cuisinières.) Saud^etta, V. Tsausetta, V.
Non morietur homo, eut salcio prostat in horto.
Sed contra cim mortis, non est medicamen in hortis.
On en fait une infusion théifbrme assez agréable. En Chine,
certaines personnes fument cette sauge en gui^e de tabac.
Le jour de la proclamation des bans, on ofîie un bouquet de
sauge à l'amant ou à l'amante délaissés. R.
S. Selarea L.
Sauge sclarêe. Toute-bonne. Orvale. (amère et tonique), B.
La tota houna. (toute bonne.) Folliet chouna-hon. ffenilles
qui répandent une bonne odeur.)
On l'a cru bonne à érlaircir la vue : dans le Nord elle rem-
place le houblon dans la fabrication de la bière.
— 118 —
S. prnteiisis L.
Sf111(10 (les près.
Chaudxotta eh«»rva°dz«*. (sauge sauvage). Chaïuhctta(le pra\ (sauge des prés.)
430. Oi'îj^-amini viilg-ai*o L.
/û-joç, joie: rjofj;, montagne: allusion à la localité delàplante, B.)
Oritjan comnmn. Marjolaine sauvage.
]\lar(IzoIiiina batha°ï«*, M. (marjolaine bâtarde.) Pe~levoui', Penccoiii:, V.
L'origan s'emploie en infusion théiforme surtout dans les
catarrhes chroniques.
O. \Iajofaiia L.
Marjolaine cultivée, (apéritive : employée parfois pour
remplacer le tabac, B.)
]\Iardzolinna, Ca. Marcholana, V. Marcholèna, àAlbeuve. Ca.
Cette plante contient beaucoup de camphre. Les anciens lui
accordaient des propriétés merveilleuses contre certaines mala-dies. Elle n'a que les propriétés communes aux labiées. — Unbrin de marjolaine signifie toujours heureux.
'440. Thymus Sei»pylliiiii L.
6'jw, je parfume : plante à odeur suave, B.
Thj/m serpolet. T. bâtard. Pillolet. Pinolet. (apéritif et
diurétique: employé comme condiment, B.)
Peletvouet, M. Br. Ca. (dim. de /)i7ms, poil) Peioley,
M. V. pi;/noU't, V. Penecoué, Pelecoué, V. Piolet, pillolet, V.
Symbole de l'ètourderic.
On se sert du thym pour parfumer les ruches. Les animaux
qui s'en nourrissent ont une chair plus savoureuse, et c'est en
partie ce qui fait la bonté du lièvre.
Th. vulg-ai'îs L.
Thiiin commun. Serpolet des cuisiniers. Thym cultivé.
Citron, V. Miotisa, V. (Coppet.)
On le mêle aux fruits secs que l'on veut garder longtemps.
— Il'.> —
44 1. SatinM^ja hoi'toiisîs L.
Sa(i<rif, ragoût: pmpi-iétês aroiiiati(iues. B.
Sar/'icKc dca jardins.
Erb' à pai, M. V. (lierbeaux pois.) CharrU-tta. (sarriette)
Sacona, V. Sarcua, Ch. ( Bojenet, le) Albeuve, Beaud.)
Son principal usage est de servir d'assaisonnement, surtout
pour les fi'ves des marais.
44»l. Calaniiiifha CliiiopcxHiiin Spcnn.
x'//-, 'Jii-jhry., belle menthe.
Caln/ncnt rlinnpodc. Grand basilic sauvage.
Calaiiiiii.
444, .Mt-Iissa ofii<*ii]alis L.
fjii'/.i'T'jCf., abeille : plait à l'abeille, B.
Mélisse i)flicinalc. Citronelle. Citronade. Piment des abeil-
les. Ciment des ruciies.
(Aromatique, entre dans la composition de diverses liqueurs, B.)
Quelques personnes en prennent en guise de thé, . après le
repas. La mélisse officinale est la base de l'eau spiritueuse
connue sous le nom d'eau des Carmes, d'eau de Mélisse, ou
d'hi/drolaf de mélisse. Les Carmes ont préparé les premiers
cette eau distillée.
440. IIvs.sopus oflic*iiialis L.
jT'j'oTo; nom de la plante, vient de Thébreu é:r()lj.
ffi/ssope nffiriiirile. Hvsope.
(Cordiale et antispasmodique : employée quelquefois commecondiment, B.)
Ij'ozepou.II est souvent question de l'hysope dans la Bible : elle y est
opposée au Cèdre du Liban comme étant une très petite plante.
Remarquons cependant qu'il est très difficile de rapporter l'c'-
^ob à un genre déterminé.
III Reg. IV. 33. Salomon a traité de tous les arbres, depuis
le Cèdre du Liban, jusqu'à l'hysope qui sort de la muraille.
\H) —
44T. X<'p«'la C]:it:ii*i:i L.
{Scpctum. Népète, ville de Toscane.)
Nèpéta rhfitnlrr. Cataire. Herbe aux chats. Menthe des
chats.
(Aromatique, anière, pectorale : l'odeur de la plante attire
les chats, R.)
Erl>' H la txalla. (herbe de la chatte.)
•#48. GloolKniia lnMl<M'a<*€'a L.
'l'i.fi/wj, nom grec, B.
(ilcclioiitc. Terrette. Lierre terrestre. Faux lierre. Rondette.
Rondotte. Rondelette. Herbe de St. Jean.
I^a elioura. Ca. Scretto, Asscra, Asserctta, M. V.
(Vevey.) Ei-I>' à la hrna, M. Herba n la Baina, V. (herbe de
la ruche.) Trrcttd, M. Erha de St. Djcan, Ca.
<Jn la prescrit en tisane dans les catarrhes pulmonaires
chroniques.
4*S1. I^aiiiîiiiii piippiiiH'uni L.
>,K7.ia, lamie: corolle à gueule de lauiie, B.
Lamier pourpré. Ortie rouge. Ortie'niorte, Ortie puante.
Pan de pudzin. (pain de poussin.) J'ns'iun rod:^e.
(ortie rouge.)
I^. iiiaeulatuiii L.
Laiiiii'r fftc/ietr.
Pan de dzenille, Ca. (pain de poule.)
I^. albiiiii L.
Lamier hhaic. Ortie blanche.
«J'ui^qua bïantze. (ortie hlAuche.) J'iis'/aa foida. (Ortie
folle.)
On croit l'infusion des fleurs du lamier Ijlanc pectorale.
4r>t2. Galc'ol>cloloii liiteiini Iluds.
•/'///•;, belette : ^oô/o,-, odeur.
Galea, casque, fleur en casque ayant une odeur forte.
Galcobduloii jaiiiic. Ortie jaune, (calmante et vulnéraire B.)
«l'usqua dz^uie. (ortie jaune.) S. Usca d;nna. R.
— \1\ —
4r>:î. G:il('4»|>sîs ;iiioi,stit*olia: Ehrh.
ôy.ç. ligure, !/alr(i, calque; corolle à lèvre supiM'ieure
simulant un casque B.
G(ih'op.<i.< H petites feuilles. Ortie rouge.
Rodzet. M. V. (Bex). (rougeâtre). Tzeiii'tmufi, (petit
chanvre.)
G. Tetvahît L.
Galèopsis tètra/iit. Ortie royale. Chanvre sauvage. Herbede Hongrie.
Brase, M. V. (Bex.) T^enetcouel de bïa". (petite chanvredu blé.) Stenacellet. Ste/tèce. thénèce, (à Chainhènj), chan-vre), Sav.
4o4. Staeliys sylvatîea L.
mv-yy;, épi; fleur en épi B.
Epiaire des forêts. Grande épiaii'e. Ortie morte des bois.
«l'usqua de tasson. (ortie de blaireau). Tzenetcou de
d^oclii. (chanvre de jeune bois).
Cette stachide donne une belle couleur jaune ; ses libres cor-
ticales peuvent fournir de bons cordages.
St. paltisti'is L.
Stachide. Epiaire des marais. Ortie morte.
«l'usqua foula, (ortie folle). J'usfpia à Uèpi. (ortie à
l'épi).
Cette plante fournit une fécule am\lacée: les pourceaux
recherchent ses racines.
St. recta L.
Epiaire ilroite. Crapaudine.
Rèy déféranua. Defajjra tsacô. (déferre cheval). De-Jêyra caealo Ca.
Superstition. Cette [)lante venant à toucher le fer du cheval
le fait loeher, puis tomber.
4rsrS. Hotoiiica ofticinalis L.
Diminutif du mot celtique /vt'«i!«m, y96'^M//(, tabac: allusion
aux propriétés de l'espèce principale. B.
Bètoiiie of/iciiial. La tige souterraine est amère, la plante a
des propriétés aromatiques et toniques.
122
I*itoiianiia. (du latin he(,()nica) M. V.
Erh' à iitt;rrci/l. Ca. (herbe à ensorceler).
Superstition. Cette plante fait perdre le clieniiii aux per-
sonnes qui, voyageant le soir à travers champs, ont le malheurde la fouler.
4oO. Sîclc'i'itîs hyssopifolin L.
(Ttfî/î&oç, fer, cost-à-dire plante que Ton croyait propre à
guérir les blessures faites par le fer, L. M.Sii/rriti'. Crapaudine à fil. d'hyssope.
It«*y «h'IV'raiiiia. Ca.
4C>*J. lii'iiiic'Ila viilgai'is L.
Bniunc, esquinancie, en allemand : remède contre l'esqui-
nancie, B.
Druiicllc coiniiiunc. La brunelle est astringente et vulné-
raire, on l'emploie contre les maux de gorge.
Brondalla. (hvnnktve.)' Brondatlctta. (petite plante bru-
nâtre.)
Un botaniste enthousiaste demandait à tous ceux qu'il ren-
contrait : « Coimaiss(;;-coi/s les coi-ncs de l(t hruncllc ? )) Les
étamines en effet sent assez singulières.
403. Ajiij>a reptaiis L.
(Ahifjo, je chasse les maladies, B.)
Bnrjle rampante. Consoude moyenne. Herbe de St-Laurent.
Dainujena ilè fin. (demoiselle des foins).
CInuiihettd ItathWic (petite sauge bâtarde).
On attribue à la bugle de grandes vertus vulnéraires.
Les longs stolons rampants de la bugle permettent de la culti-
ver avec avantage dans les vases suspendus. Alors, au lieu de
ramper, les stolons s'inclinent et descendent avec grâce. C'est
surtout en réunissant ensemble les trois variétés, la bleue, la
blanche et la rose, qu'on obtitMit un effet des plus charmants.
Car.
4C»4. Tt»iic*i*îiiiii Chaiiiaedi'vs L.
Tcucer, roi de Troyes. Toutes les espèces de ce genre sont
aromatiques, toniques et excitantes. B.
Gernuindrèe petit chêne. Chênette. G. otficinale.
— 123 —
La germandrée est fébrifuge; elle entre dans le préparation
de la (hênar/ue.
Xzepiiiandi'i. M. V. (du latin rhantacdr;is.j. Dzcr-mamfi. Cii.
4G4\ Oeyiiiiiin Basiliseuiii L.
?'.), exhaler de l'odeur; allusion à l'arôme pénétrant de la
plante. L. M.Bnsilic commun. Grand basilic. Herbe royale.
Ba$!ielieo. M. V. Basctisco.
Cette plante est souvent cultivée dans les jardins ; elle est
comme le thym presque exclusivement consacrée à servir de
condiment et d'aromate dans les préparations culinaires. Les
feuilles tendres du basilic parfument agréablement les salades.
Les feuilles desséchées et pulvérisées aromatisent les bouillons,
les sauces, les ragoûts de toute espèce. Quelques personnes pré-
fèrent cet assaisonnement aux épices de l'Inde. Pour que le
basilic prospère, il lui faut une bonne terre et une exposition
favorable. On l'arrache avant la floraison et on en fait des pa-
quets qu'on met sécher â l'ombre, dans un lieu bien aéré. Onl'enferme ensuite dans des boites, et on le pulvérise lorsqu'on
veut s'en servir dans les ragoûts avec les autres épices. Toute
la plante exhale une odeur agréable, imitant un peu celle dugirofle, mais plus douce. Ch.
Recette de Van Helmont, médecin alchimiste de Louis XIV :
« Creusez un trou dans une brique, mettez-y de l'herbe de
basilic pilée, appliquez une seconde brique sur la première,
de façon que le trou soit parfaitement couvert: exposez les
deux briques au soleil et au bout de quelques jours l'odeur du
basilic agissant comme ferment changera l'herbe en véritables
scorpions. »!!
78'. Bignoniacées
464 . Big'iionia eapi*eolata L.
Dédiée à Bignon, abbé de Saint-Quentin, zélé promoteur de
la botanique 1662. L. M.Bi;jnonc à rrillc-i. Bignonia.
Bôg-onia".Cette fleur d'ornement est très recherchée; on multiplie sans
Cesse ses variétés.
— 124 —
79. Verbénacées.
4Gr>. \'ei*hc'iia ol'ii<*i]iali.s !..
(Ar ijirciin, hi piiic. B.)
Vcrrcinc oj/iriiui/c. Herbe sacrée.
Plante ainère, aromatique, astringente.
Vi'eviiina (verveine}. Crcijcttu, M. (croisette). Crijetla,
R. Crciscitd, V.
La verveine ('tait en grande vénération chez les anciens; ils
lui attribuaient une foule de propriétés médicales, magiques,cabalistiques, comme de guérir les maux de tête, la jaunisse,
l'ophtalmie, l'hydropisie, etc., d'où le nom vulgaire (ïHerbeà tons les maux. La médecine actuelle ne voit plus dans la
verveine qu'une plante bonne à nourrir les troupeaux.
80. Lentibulariées.
460. Pîiignîfula viilgarîs L.
Piitijuis, gras : 111. grasse, B.
Gi'assette.
<«i'aflielta, Ca. Grassetta, V. (Jroilletto (petite oreille).
Liiicouu d'oare, (langue d'oie). Ba"ca r/è lemachù (salive de
limaçons). Tcdièta (du latin talia, Sav.). La décoction de
grassette fait périr les poux.
Les Lapons s'en servent pour faire cailler le lait de renne.
Le lait caillé des Lapons se prépare avec les feuilles fraîches
de la grassette : ils les placent sur une passoire et versent par
dessus le lait récemment trait et encore cliaud : après l'avoir
rapidement liltré, ils le laissent reposer pendant deux jours,
pour qu'il aigrisse : ce lait, ainsi préparé, est plus épais et
pluseonsistant que le lait caillé ordinaire, le sérum ne s'en sé-
pare pas et quoique moins riche en crème, il est d'un goût très
agréable. Il n'est pas besoin, pour en préparer de nouveau,
d'employer de nouvelles feuilles de grassette, il suffit de mêler
avec du lait frais une demi-cuillerée de lait caillé: celui-ci
possède comme un ferment la propriété de communiquer à
d'autre lait les qualités qu'il a reçues de la grassette. L. M.
C'est par un procédé .semblable que les Bédouins, au-delà
du Jourdain, préparent le lében.
Les Anglais appellent la grassette Tue-brcbls.
— i2:i —
401. l ti*i4*iiliii'iii viil^ai'is L.
l icr, outre ; les feuilles ont des vésicules eu foruie d'outre. B.
Utricnlaire coinninnc.
Ozaiiiiîss*' dô hoi'bi' (jaunisse des fanges).
81. Primulacées.
4GO. I>\ sîiiiîK'hia vnl«»ai*i.s L.
Dédiée à Lij.iitiiuf/ue, médecin de l'antiquité, B.
Li/sirnat/tie corittntt/ic. Chasse-bosse. Corneille. Lis des tein-
turiers. Perce-bosse.
Peeojji à I^d'llion (bec d'oiseau à bâton). Pccoji detourhii'fi' (primevère des tourbières).
La lysimaque était jadis très célèbre pour la guérison des
liémorrhagies.
Lv. Xiiniiiiiilai'ia !..
Lysimaque nummulairc. Numniulaire. Herbe aux écus.
Monnayére. Herbe aux cent maux. (Astringente et vulnéraire).
K)rl>a <li A'olaiit, M. V. (h. de volant). Erba in Krutze.
(herbe des Kreutzer). Volan, V.
Ly. iieiiioi'iiin !..
Lusiiiiaque des forêts.
Pecoji de hou, Br. (bec d'oiseau des bois). Pecoji àiriniiassc (primevère traînante).
470. Aiiag-allis arveii.sîs L.
c/.-jvr/i'j.'x',), je ris : plante antihypocondriaque, B.
Mouron, faux mouron. M. rouge. Morgeline d'été.
Pan à l'oji fro/houj, Br. (pain d'oiseau).
L'anagallide tue les oiseaux à qui on la donne. Il ne faut
pas la confondre avec le mouron des oiseaux ou Alsine.
Superstition. On croit que cette plante préserve et guérit de
la rage.
Ali. ca'i'ulea Scliicb.
Mouron hteu.
€>ji I)l<'u (oiseau bleu). l'au d'oji.
— 12(1 —
474. Pi'iiiiiihi fai'iiio.sa L.
Prima, première : (leur épanouie au premier printemps.
Prinwrri'c farineuse.
l*«'<«oji <!<' ril«», Ca. (t-)ec d'oiseau de l'Ile).
Ce nom lui est donné à Albeuve: il rappelle l'Ile, terrain
enlacé par deux ruisseaux sous le village de Neirivue, près de
la Sarine. Là se trouve une station de la primevère farineuse.
Bèrèrctta. Entre Grandvillard et Estavannens, le Bécaret
descend de la montagne et roule ses eaux écumantes dans la
Sarine. Le ruisseau a donné son nom à la primevère farineuse
très abondante sur ses rives. Prof. Musy.
«ïët de perdri, Ca. R. V. (yeux de perdrix).
Pr. oflic'iiialis Scop.
Priiaeci're nlficiiuile. PrimeroUe. Brayette (fleur employée
en infusion contre la toux ; feuilles comestibles, B.;.
l*ecojî rossef, Ca. (bec d'oiseau jaune). Pecoji de
Nouthra Doua, R. Br. Ca. (bec d'oiseau de Notre-Dame).
Cuea, Cocu, V. (pecoji, du latin piccosellus).
Pi», elatîoi» Jacq.
Primevère éterre.
I*e<*oji à g-aug'uoliu (bec d'oiseau en grappe). Ga/i-
{jxiilloii, M. Ca. Pecoji de pra", Br. (primevère des prés).
Pecoji bïaii, Ca. (primevère blanche). Gitelin bïa/i.
Pp. vulg-aris Huds.
Primecère commune. Pr. sans tige. Pr. acaule. P. à grandes
fleurs.
Olive (à RoUe, Vaud). Olica, V. (La Côte). Olicetta, V.
Oacrletta, M. V. Pecoji in mailla. Pecoji <lè Djon ny {prime-
vère do Jongny). S.
Cette primevère très abondante à la limite des territoires
fribourgeois et vaudois, au-delà d'Attalens et près du pont de
Feigères, est rare ailleurs dans notre canton. Les touffes de
fleurs de cette primevère sont gracieuses. Nous avons vu cette
primevère épanouie en décembre et en janvier.
— 127 —
Pi». Aui*i«»ula L.
Prt'nicrèrc oreille d'ours.
Barillon, M. V.
Pecoji dr rnni, Br. Ca. (pi'imevère de vanil).
T^andùlèji, M. V. (chandelier;.
-477. Soldaiiella alpiiia L.
Petit Sultan; allusion au poi't coquet de la fleur.
Soldttnelle des Alpes.
Clliotzetta de vani (clochette de ^anil). Guelin bleu^
4T8. Cyclamen eui»opaeuiii L.
•/.>/>,->,-, cei'cle; le bord de la corolle présente la forme d'une
petite loue.
Cijrlamcn d'Europe. Cyclanie. Arthanita. Pain de pourceau.
Pan aou poiièy, M. V. (pain de pourceau).
FrenuCdzo à caijon, Ca. (fromage de porc).
84. Plantaginées.
482. Plaiitag-o luajoi? L.
Plantai/o, plante du pied; forme des feuilles, B.
Plantain des oiseaux. PI. à grandes feuilles (amère, astrin-
gente et antiophtalmique), B.
Prinipliautin (du latin prinuan^ planta;jifiu;nj . Pria
plantin (petit plantain). Pri/i pliantin, M. Br. Ca.
On recueille les graines qui sont une bonne nourriture pour
les petits oiseaux.
PI. iiicclîa L.
Plantain moi/e/i. Langue d'agneau.
Erha de St-Dzozet, Ca. (herbe de St-Joseph).
Lorsque cette plante abonde dans un champ, elle nuit beau-
coup aux semailles; ses feuilles empêchent toute végétation
sur un large espace.
PI. alpiiia L.
Plantain des Alt-es.
Carnala, Ca. Çrcnala (du latin coronilla, petite cou-
ronne) Pria plantain, V. ; crenellata. R., prinpliantia dé
cani. R.
— 128 —
PI. I.*iii<M'olaf.*i L.
Pl<ii(t(tiii Iniicrolv. Plantain lonu. Herbe aux cinq coutures
anière, astringente).
l*ïi«n(iii in\v (plantain noir). l'ianiiii à ourjUcttic {pi. à,
aiguilles). l'iiantln. H.
85. Amarantacées.
4S4. Ahiai'aiitus reti*oll<*xii.s L.
V. privatif, •movI-ju-j , flétrir ifleur qui ne .se flétrit pas, B.
Amarante rrjièchie. Discipline religieuse. Queue de renard.
DzaloHÏa (jalousie, du latin Cclosia, ancien nom de là
fleur). Jalousie, Ch. Roihe (/a/jrie de cuvti (rouge flèche de
jardin).
86. Chénopodées.
'^ST. ChcMiopoiliiiiii Bonus Heiii*î<*iis L.
-o-j;, patte: /-/iv, oie; fil. en patte d'oie, B.
Ansèrine. Bon Henri. Toute bonne. Epinard sauvage.
Gi'a<«hetta„ Ca. (grassette). Verdoaillct, Ca. (verdelet).
Verd((ll((, R. Verdacla, Vcrdotta, Vercucito;, V. (Bex).
Varcouaina, Varcoiiainnet, Sav.
Ch. li\ hi'îcliiiii L.
Ansèrine hi/bride.
Pi d'ouït*, M. Ca. (pied d'oïe). Pi d'ouhie, V.
Ch. album L.
C/ié/iopodc blanc. Poule grasse. Herbe au.\ vendangeurs,
£rba g-ra"oha, Ca. (herbe grasse).
Ch. glaueuin L.
Ch enopode tjlanque.
Savatta. Lincoaa de t.;in, Ca. (langue de chien). Far-
nàja, farineuse (du XdiXinfarinosa).
— 12!l —
48S. ISlitiiiii «•apiUitiiiii L.
^mI, mou.Arrochc-I'niisr. E|iinard -fraise.
Tzou v«»laiit vtttW.ttii (chou volant rouirej. SarnUnvinhi'.
^ÎSÎ>. Afi'iplox hoiUiisis L.
KToâs/ort^, qui ii'esL pas aliniuiUaiie, H.
Arroche des Jtirf/iii.-^. Follette. Bonne darae. Belle dame.
Epinai'd des jardins frafiaicliissant« et comestible), B.
Alutxe, R. (airooliej du latin o//7/j//fvv/;;. Tsou calant, S.
Boiiiid Duiiia, M. V. (bonne dame;. Jul (n-hc, Ca. (riche
en feuilles). Sonrhairro, V. Tchou r/rassct, V.
On mange en salade les feuilles de i'arroche; on en metdans le louillon, auquel elles donnent une couleur dorée.
Spiiiaoia olc»i'ac*«'a !..
Spina, épine: fruit muni d'épines, B.
/''/linarr/ r/r/.s jnfdins. Epinoclie.
K|»«'iiatx4*, Ca. M. V. (du latin .^/n'narcnj.
Cette plante, inconnue des anciens, est originaire de l'Asie
centrale: elle a été introduite en Espagm* par les Araljes, et de
là elle s'est répandue partout.
Beta viil<;'ai*is L.
lirtt, en celtique, roni/c ; la racine est rouge.
Bftti' i-niiiiiiiuii-. Blette. Réparée. Carde poirée.
iirôehè (ruuthè, Ca. (grandes cotes). Miiriiujnn , M. (;a.
du latin marinns cnuli.fj. Mariuf/ot, M.
n. Chial'ijiri'i-. Betl'; carde.
It<'|)ai*a<*llîa, M. lifjxivdhin , Rcjxnn, V. Ri-ij ro<h^, M.(racine rouge). 7'j-at ^/é tanpn , R. (eliairde taupe). Mnrinf/of, V.
(VuUy). Mari/it/()i(, Cli.
15. l'apiioea.
BeflerciKt/.
Elle sert à nourrir les bestiau.x, et à fabriquer du sucre et de
l'alcool, B.
IS<*lt<'i'a\'a, M. Cil. .1 A'^//'/''/////'- Cabondance). S.
'j
— \'M) —
88. Polygonées.
40 I . lliiiiK'x A€*ot4».s<'II;i L.
Riimcx, pique ; 111. en l'orme de pique.
Patience oseille. (Jseille commune. Oseille sauvage. (Fla-
fiaîcliissante et antiscorbutique. B.).
Chaletta. M. Br. Ca. (salette). l'iliia c/ialeUa (petite
oseille). Srtietta, Salf/neUa. V.
La feuille de cette patience est très recherchée des gamins
qui goûtent la salade telle que la nature la présente.
\\. s<*iitatiis L.
Palniirr n rcu>:.<iili.<.
AiS'l'c^ln' l'ioiiciit. Sav. ChalctiK rinnt/a, Ca.
li. Aeetosa L.
(Jsril/e.
Chaletta. S. (plante salée). Evb'non sait;/. AifjVrhe Sav.
H. saii^'uiiKnis Kocii.
Paticiire de .<aiKj. Oseille rouge. Sang de dragon.
Parella. M. V. Lapaju. Ca. Dèka'ie sang, (décaille sang).
Del,((illes(in. V. {lapaju. du lat. lapathioliim . R.)
H. obtusifoliu^» L.
Patience à f'enille.< ohtn.^cs.
I>i'oiits<*hi laiiipo. V.
11. Paticiitia i..
Pafii-nce officinale. Parelle. Oseille épi n a rd. Epinard im-
mortel.
(La racine réduite en poudre sert de purgatif).
Lapé. Br. (du latin lapat/iiam). Rliuha°jha. Ca.
K. alpiiius L.
Patience des Alpes. Rluiliarbe de montagne.
I^appé. Lampe. M. V. Raponti. M. V. Lappè dé nton-
ta;/ne. Br. Dronschi lampe. M. Droatschi lampe. V. Tzai
de montagne. T^ai louzdet. Sav.
4ÎK$. Polvjjoiiiiiii Fagopyiniiii L.
-o/,y, beaucoup; yovj, genou : plante très noueuse B.
Renouèe sarrasin. Blé sarrasin. Blé noir. Blé de barbarie.
Bucail. Carabin.
131
ltak<'tla. Bohvtfa. M. V. (Xyoïi. Morges). B'ia" ni-ij. Cli.
Cbli' noir). BUa net/. V. (Aigle).
La plante verte ou sèche fournit un assez bon fourragea tous
les bestiau.x. Les graines engraissent proniptenient la volaille:
elles échauffent les poules et les font pondre de bonne heure.
Les fleurs du blé noir sécrètent un suc abondant, aussi sont-
elles toujours couvertes d'abeilles. Ch.
P. Coiivolviiliis L.
Hcnoiirr lisrr(ni. Fau\-li>t'ri)ii. Liseron noir. Vrilli'c bâ-
Uirde.
Wllîa. M. V. (ii'cji^ild. V. rci/hi. (In iat. n-tirulutd,
vrillée. H.
P. îivifiilare L.
RcnoïK'i' des oiseaux. Traînasse sanguinaire. Tirasse. Her-
niole. Achée. Centinode. Herbe des S. S. Innocents.
Pipi. M. Erb' à l'ojl. M. (herbe à l'oiseau). Trinnasso. M.Tniintissn. V. (herbe qui traîne).
Tous les animaux la mangent, les oiseaux en font leurs
délices.
P. Bistoi-ta L.
Rciioui't- histnrtc. Feuillette. Serp;ntaire mâle. Bistorte.
(Tige souterraine astringente et vulnéraire B.).
«Jotta. M. V. Liinniia à iitta. Br. M. Ca. V. (langue de
bœuf).
La racine, qui sert à tanner, renferme, outre son principe
astringent, une fécule nutritive dont on fait du pain en Russie.
P. P«'i«sî<*ai*îîi L.
Ri.'iiourr pci-siruirr. Bâton de St-Jeaii. Cordon de cardinal.
Grande renouée. Monte au ciel.
Hcrh' aou chenaa. V. (Pays d'Enhaut). (Herbe au genou).
On l'emploie pour nettoyer les plaies, arrêter les progrès de
la gangrène. On en retire une couleur jaune.
P. II\ <llM>pi|M*l* L.
Rt'iioiirc acre. Poivre d'eau. Herbe de St Innocent. Curage
Runouée brûlante.
Erb' au dzéiia. t'a. (h. au genou), ('nrail.'o. V. (curage).
89. Thymélées.
^Or>. OnpliiK' M<'X4'iM>iiiii I..
Jj(i/i/iiic, (U;esse, nymplii', lille du fleuve Pént'c li.
Ddp/iitr. Bois gentil. B. joli. Laurelle gentille. Lauréole.
Garou des bois, (plante vénéneuse).
I5<MI «ly.iiili. CI). Bi'. Ca. (bois gentiU.
l).:ciiti.Uet, (l;i'ntcUicl Ca. M. (gentillet) l>oiinhi/i(i Ca. lion
ili/ciiti. V. DjcntclU't V.
Les teintuiieis se servaient autrefois de l'écorce de cette
plante pour teindre les laines en jaune.
On ne peut garder à la bouche un petit niorceau de cette
écorce sans y développer pour longtemps une inflammation
douloureuse.
Quelques personnes croient donner de la force au vinaigre en
y lUi'langeant les baies du daphné. Le liquide ainsi trait.é est
plutôt nuisible qu'utile.
L'écorce du D. iHacrcnni ou hoisr/ciilil fournit à la médecine
le (juron ou s<ii/il>of'.<. journellement employé comnro épispas-
tique.
90. Laurinées.
^l>0. Laiii'iis iioliilis L.
Lnid-iis, nom latin.
Ldnrlcr iiohlc. Laurier franc. L. d'AppoIon. L. sauce. L. à
jambon.
LiOi'ié. Ro<Izèy. Bon laurier, (bon laurier).
Les Bédoins du désert d'Arabie mettent une feuille de lau-
rier odorant pour aromatiser le café, leur boisson favorite. S.
Les anciens croyaient le laurier propre à communiquer
l'enthousiasme poétique, de là l'usage de couronner les poètes
de laurier.
Lorsqu'on voulait se procurer des songes favorables, on
jilaçait des feuilles de cet arbre sous le chevet du lit.
Au moyen-àge c'était d'une couronne de laurier que les
Universités de France récompensaient les poètes, les artistes et
les savants qui s'étaient distingués par de grands succès: d'où
le nom lattrcat. Longtemps aussi, dans les écoles, on ceignit
la tête des jeunes récipiendaires, au moment de leur promotion
— \x\ —
d'une couronne faite avec les rameaux de laurier garnis de
leurs baies, de là le mot hacr(ilaiirc(ilii.< Toiik' di? liHic^- de
laurier) d'où Ikh-IicHit et buccfilaiirt'ut.
92. Eléaginées,
^î>s;. llii>i»opli:i<"' i«liaiiiiio'Hl<vs L.
tTTTro,- cheval : oà'.j, je tue :
Allusion aux prétendues propriétés vériéneusesdesgraines. L. M.Ari/iitisicr Ihnx iicpruti. Griset.
Ar<*o<«Ii«*y, Ca. Sôrhi' à rpcuij, Ca. (saule à épine>).
.l/vv/.,-.-.7'/. V. (Moiitreux). Epinm à Ifindrc, V. (épine à teindre).
93. Aristolochiées.
4Î>Î>. Ai'islolochia Sipho l\.
'/yi.i-'i; 'i-.v.v.'j., allusion à certaines propriétés qu'on attribue
à la plante, B.
.\ri.<tnl(n:lif Siplii). Pipe. Ai-, en siphon.
C^lliaii de |»u|><* '^fleurs en pipe).
Ses loniincs feuilles en cœur bien fournies rendant cet
arbrisseau propre à garnir les berceaux et les treillis. L'arist^)-
loclie en siphon qui fait l'ornement du cloître du couvent des
R. F. Capucins à Frilxjurg a une vigueur remarquable.
r>0<>. Assii'uni cMii'opa<»uiii L.
'/T'yyyj, nom grec.
Aiifirct (f'Iiiii-o/)i'. Asarine. Cabaret. Rondelle. Nard sau-
vage. Oreille d'homme. Oreillette.
La tige souterraine est irritante, purgative et vomitive. H.
C:al>ai*<>t, M. Ch. V. Oro/lœftn, M. V. (oreillette).
Soi) nom du /"'infi'i' i/i'.< fi/'-rrr.i t/ifiir/c.< indique les veitus
qu'on lui attribuait autrefois, mais qu'on ne lui reconnaît [)lus
aujourd'hui.
95. Euphorbiacées.
TyO'^. Biixiis sc'iiiiK'i'vii'C'iis L.
Tr'jz/j,-, gobt'ict : fruit i-n formelle petite coupe, H.
Unis tuii/oiir.' ml. Bois bénit.
Feuilles amères et [jurgatives : boi- \\'- dm employé en
.i'I
»*bénisl(Mi(3, rcclierclK' \>onv les Ijoulos.
Boiii'y, M. Ch. Ca. , lioni, V. (buis). Bon hi-iti, (\)oh
béni) S.
Le buis souffre le ciseau: ou peut lui (loiiiier toutes les for-
mes que l'on veut. On en fait des palissades, des berceaux im-pénétrables aux rayons du soleil, de belles haies vives. Avecla variété naine on dispose de jolies bordures pour les par-
terres et les plates-bandes, mais elles ont l'inconvénient de
donner asile à beaucoup d'insectes et d'épuiser le terrain.
Son bois est très dur, jaunâtre, d'un tissu fin, très serré, il
est susceptible d'un beau poli. Il sert à faire des peignes, des
instruments à vent, des ustensiles à vis, des écuelies, des cuil-
lers, des manches doutils, des tabatières, des sifflets, des can-
nettes pour tirer le vin, des boules, etc. C'est le plus inaltéra-
ble et le plus pesant de nos bois d'Europe.
Pour être employé, le buis doit être bien sec, sinon il se
tourmente et se déjette.
Du temps de Virgile déjà, il était employé aux ouvrages dutour :
Xcc ii/uw Icrcs (iitt (oriio rta-ilc huxitin
Son /hr/iiiiiii^(iccijilinit ferrof/dc cdcautur ncii'to.
Georg. II, 449-450.
On en taisait comme actuellement des toupies pour les jeux
des enfants et des sabots.
slupvt inscia (urbu
Iiii/iiilicsquc inanus ndrata colabilc liit.inin.
Aen. VII, 381-382.
Enfants, nous sommes arrivés souvent bien tard à lécole,
parce que nous avions mesuré la route avec nos boules de hêtre
ou de buis. Le régent nous grondait et malgré cela on buulait
encore au retour, oubliant et les avis de l'instituteur et le dîner
qui nous attendait.
A dix-sept ans on n'osait pas franchir liardiment le seuil
de l'auberge : on se hasardait alors à faire une partie de quilles
et l'on se trouvait heureux d'aller partager la bouteille que
le camarade avait gagnée.
A vingt ans nous avons tous fait partie dun des deux grou-
pes qui se formaient le dimanche après dîner devant l'église
du hameau. Les combattants gagnaient quelque village voisin
en lançant à tour de rôle la boule de buis garnie de plomb, en
\'M\
faisant assaut do force et d'adresse. Là on payait à son parte-
naire la bouteille perdue et l'on tachait d'avoir sa revanciie au
retour.
A quarante ans on garde encore prècieusenient le souvenir
de ces joies de la jeunesse. Cli.
Le jeu de lx)ule tend à disparaître dans le canton, dcpui-
qu'il a r'té interdit sur les routes.
50:5. Eiiplioi'bîa ï.alhyi'îs L.
EiipliiirLif, médecin de Juba remployait, B.
Euphorlu' cpnriir. Grande ésule. Catapuce.
Le suc laiteux des euphorbes s'emploie contre les verrues;
ses graines sont purgatives. B.
CJalapiidze, M. (cataj 'jce). C((rta/)i/((;/L\ V. (écarte-puce).
E. Cvpai'issîas L.
I:'n/>/inrli>' /ii'tit <-i/pr)':<. Tithyniale.
Tai*l;tl>a'. M. Tartabo, V. L«lhi de jintmi, Ca. V. I.id/ti
à t:<uiio, R. (lait de clianiois).
E. IVpliis L
h'ii/i/tufhc jii'plus. Esule ronde (poison violent pour les
poissons).
I^atlii à txaiiio. Ca. Hait de chamois).
."SO'S. Mc'i'riii'ialîs pei-eiiiiis L.
Mcrcnriii.i, Mercure <jui découvrit suivant la fable les pro-
priétés médicales de la plante. B.
Men: Ilrude tuyicc M. des bois. Chou de chien. Mercoret.
Cagarelle. Foi roi le.
Ei'h' aou tza (herbe du chat). K<il.' in Ulii (lli), M. (pis-
senlit). KnLeutlllii, V. Hi'Hxi à T.<li<i, V. Mcrkort-t, V.
M. aiiiiiia L.
Mcrciirialr nnnncUr.
Iloi'ha à Tsha, V. Hierbe au cliatj. Eip-h' à tsnf, R.
96. Urticées.
r>Or>. IJi'tioa iii'Oiiî"» L.
Urcrr, l>rùler : les poils de !a plante font une i)iqùre brû-
lant*^.
Oiùc hraliiiiU;, O. griéclie, Petite ortie, Ortuge blanche.
— 13f) —^liii'tia, M. V. lorlit';. i'itin, M. \ . j'tis'/ii(i (ce mot est
additioiiiii' du j, qui a d'abord marqué le pluriel de l'article).
J'iis'/i(((\ =: frapper avec l'ortie.
Lorsqu'on touche sans précaution les feuilles de l'ortie ou sa
tige, la pointe des poils qui sont crcu.\ pénètre dans la peau et
ouvre un petit trou par lequel le venin se répand sous l'épi-
derme.
Dans nos climats, les piqûres de l'ortie sont sans gravité;
mais sous le soleil ardent des pays chauds, ces plant,es dis-
tillent un poison redoutable. Al.
U. dioïca L.
Ortie. Grande ortie. Chaudure.
Les jeunes pousses bouillies sont comestibles; les graines
sont très recherchées par les volailles.
Cai'anta jj'usqua (usqua), Br.
Les tiges coupées au milieu de l'été et mises au rouissage
comme celles du chanvre produisent une filasse ilont on peut
faire de bons tissus.
o(>6^ Caiiiialiis saliva L.
K'y.-j-jv.iiç, nom grec de la planta, B.
Chanvre cnlrirr (plante textile; les fruits, c/trnccla, servent
à la nourriture des volailles. B.)
Tzenôvo, M. Br. Ca. Tsc/wiicco, T^cnrco, V.
La planter: la tlcujnc de t^eiicco. (daf//(C, du lat. talc((, R.)
Ma"hllio = chanvre mâle, Ca. (du latin /iiasciilns). Les
individus femelles ont une tige haute herbacée plus grande,
contrairement au préjugé des campagnes, où l'on appelle chaii-
cre nulle l'individu femelle, et réciproquement. Les (leurs
mâles sont en grappe, les fleurs femelles en épi.
Les graines, petites et ovoïdes, portent le nom de c/(cncct$,
et servent à la nourriture des oiseaux domestiques.
C'est du chanvre qu'on extrait le haclilh, que les (Mientaux
mêlent au tabac pour se procurer une sorte d'ivresse.
Tout le monde connaît l'utilité du chanvre et du lin connue
plantes textiles. Le chanvre arraché, on le fait rouir, opéra-
tion qui consiste à faire macérer pendant un certain temps
dans une eau dormante, ou un cours d'eau, les gerbes du chan -
vre préalablement étalé sur le pré. Le roaissitfie a pour but de
faire dissoudre le principe gommo-résineux qui colle ensemble
les fibres de la filasse et de i^ermettre de peigner le chanvre
— 137 —
tout en lui conservant sa lonirueui-. Après le rouissage, vient
le (ri/laf/c, par lequel on sépare la partie textile de la partie
ligneuse des tiges : pour l'exécuter avec succès, il faut que les
bottes de clianvrc soient parfaitement sèches. On teille le
chanvre à la main ou bien cMitre les lames de bois dentées,
nommées ln-oi/oircs ou niiir/tcu. Quand le filasse est bien dé-
barrassée de toutes ses c/ièiiccottcs, on la. jx'tijne et on la divise
ordinairement en deux qualités : ce qu'il y a de plus pur et
de meilleur prend le nom de brùi et ce qui est le moins bon
et le plus grossier s'api)elle èlonpc. Avec les hrlns, on fait le A"/-
Longtemps on ne sut hier le chanvre qu'au fuseau ou au
rouet : ce n'est que de nos jours qu'on a réussi à le préparer à
la machine.
Le lil((fic/ii.<.<iii/r des (ils à coudre ou des tissus est la dernière
opération que Ton fait subir au clianvre avant de le livrer à
la consommation : il consiste en une suite de lessivages et
d'étendages qui se succèdent jusqu'au moment où l'on atteint
le beau blanc. Quand on y associe l'usage des lessives chloru-
rées, on obtient le même résultaten beaucoup moinsdetemps. Bl.
T;i'niTèi/rt', champ semé de chénevis ou chenevière.
Dufjnc de tsencro, plante de chanvre.
Dzerbn de tzenèro, i/erhe composée de // /)ni</iié.-i tnnilr
finf/nct).
Tzeitérn iiiii''htll.oi(, chanvre mâle, par erreur on nommedans les canjpagnes chanvre mâle le plant vig(jureux et noi-
râtre qui est le plant femelle ! /Ï'iiikIIh }.
AV;/7 lo t;c/iècoii, faire rouir le clian\ re.
Battiora", teiller le chanvre.
liattioret, instrumenta teiller, hroi/oire.
l'rorhla, i/ra/n/e hroi/oire; éroc/iia, du lat t'Xcussatoriuni, II.
Sèt.icha, .iéc/ioir improvisé au moment du teillage. Ajtrès
le teillage, la filasse est mise en Orssr.s, en patois ple'ions, ou
rot.<<)/i.<, R.
T^eiièriu/i, ou t:enrriil/{e, t/éhri.-a tombés au teillage.
Battia, les tresses de filasse passent au hattoir, oii une
grande pierre passe et repasse afin de débarrasser la lllasse des
éléments étrangers, dans un l)assin nommé rniilse, du latin
lOiisrha, R.
Coinlia" [. quantité de tresses (|(i chanvre i|ii'()n met dans la
cuntse du battoir, R.
C/œreji, peigner le clianvre, un fait i)asser la lllasse dans des
peignes d'acier.
i:w
Çln-i-fjii , riiniinni' ijui iifi'iiic le cliam Te. F/u'i/iKinl, à Geii.
Qiii-iiiilic tir ri'tlm , iKHjdcl île hri/i.<.
L'étoupo forme des paquets dilîéiciit< aiipi-li-s Ir hn/lr et Ir
poitti' (les belles et les vilaities).
Fcla", filer.
Iirc;/ol, roddt.
Li''y<\r(\ mêtiei' à tisser.
Nous notons ces travaux successils nécessaiios a la prépaïa-
tion de la toile. Bientôt ils ne seront qu'un lointain souvenir.
Les macliinos mit fait taire le rouet de grand'nière.
rSOT. Iliiiiiiiliis I^iipiilus L.
llniiiii^, t'M're : les tii.'es rampent quelquefois sur la terre, li.
Honhloii tjriiiipdiit, H. commun, H. petit liou.x.
Le houljlon est employé pour parfumer la bière; les jeunes
pousses se mangent en guise d'asperges.
l*oinl)lioii, M. Ca. Po/nl>llo:i, V. (qui plie): fruits:
OItcloii , i'd. {PoinblicC. poids d"horloi;e, du latin plii/nhuldK,
R.)
L'usage de la bière ou ccrcuisc est très ancien. On le fait
remonter aux Egyptiens, et de là son nom de hoisson 'pèld.iieititc.
Le grain d'orge dont on a développé les principes sucrés par la
germination en est la matière principale; quand il est parvenu
à cet état, on le moud grossièrement et on le mêle à l'eau chaudequi s'empare de ses principes fermentatifs et sucrés, et enlève
aussi les principes amers du houblon sur lequel on la fait pas-
ser. On augmente sa fermentation en la niettant en contact
avec une légère quantité de levure, et on l'enferme dans de pe-
tits tonneaux où elle achève de se |)urilicr. Car.
oO.S. l'liiiii>» iiioiitaii:! Willi.
•V//;, forêt: plante des forêts. B. h'h/, en celtiiiue: orme.
Omit' conitiidii. Ormeau, fr. = pain de iianneton (écorce
astringente, bois estimé. B.).
Oi'inoii. Orido M. Br. Ca. Ormo, V. Ulinn, VLe plus grand ennemi de l'orme est la larve du russd.-i, gros
papillon de nuit, à ailes grisâtres, tachetées de brun et rayées
de noir. On reconnaît sa présence à la sciure du bois qui bou-
che son trou. Il faut promptement enlever l'écorce qui le pro-
tège et le détruire. Car.
l'iusieurs île nos lecteurs ont sans doute remarqué l'ormeau
— l.iO —
tivs \ igoureux ciui, durant l'ék' deiiiier, dresisait ses longs Ijias
(l«'|X>uilli>s dans le jardin du Séminaire, près de la route duVaris; cet arln-e a du son d('i)éiissement à la larve du C(j6.-<iif:.
r> 1 O. ]\l4>i*u!s iiim'i'a.
y/jciv., mûrier: ///or. celtique, noir".'
Mitrlrr noir.
l'^'i'anioà, Ca. (du lat. J'nLni-ns niurn.i,). Mauiiioiiiicn.
Fniiiioaitr , V. (Orbe). A'brou à niaourun. Maurni, Mari, V.
Les fruits servent à la préparation d'un sirop pectoral estimé,
précieux dans les maux de gorge.
JS 1 1 . Ficus Cai«î«*a L.
Tjy.h, nom grec.
Fiijiiicf ro/iunii/i.
Keg-iièy. Pèrt'ii à /nilOi (poirier à pattei.
Les tleurs du figuier ont longtemps échappé aux re:;lit'rclK's
des naturalistes : ce n'est qu'en 1712 que l'on découvrit les
Heurs mâles et les fleurs femelles du figuier.
Le figuier est le seul arbre d'Europe qui donne deux fois ses
fruits.
97. Platanées.
J> 1 !^. Plataiiiis <M*i*i4UMitati.s !..
-'/.y-'/.j'jç, nom grec veiiatit, de rr/y-jç, large, à cause de la
forme des feuilles.
l^hitane d'occulciil . Plane.
l*ia'iioii (plane). PLln''nn, K.
Cet arbre, originaire de l'Orient, fut d'alwrd transporté en
Sicile, puis en Italie. Ce fut Louis XV (pii l'introduisit en
France, en 1754.
1*1. oi'i('iit;ilis L.
/'Iiilinic i/'( )rii'iil
.
Pia"!!*»!! à Ixa|ial4'l (plane à cliapelet).
98. Juglandées.
r> I :>. •! ii^laiis iM'^iii L.
Jucis, ;jl(ai.<: gland tlf Jujiitor, gland divin.
Noyer.
— 110 -
Les feuilles sont sLiiiiula.'iles, résolutives et astringentes : les
fruits verts ( coriirnnx) et les fruits secs (noir) sont comes-
tibles : on extrait des graines ['Iniilc de noir, et de la partie
charnue du fruit, le hron de noir.
'\A*y\ (noyer). Coiici/. Br. Ca. Xaliim , So/n'cr, \<i/ii/, V.
(iiidi, Kol.Ld, V. : fruit := rnrca, i-ulfia .
99. Paginées.
r>l^. Faj»iis sxlvîiCifîi f,.
'y"/:/'.), je inangi^: le fruit, la falic, se mange et sert à faire
de riuiile.
Hrirc. Fayard. Fau. Fouteau.
l*""ohi {de f'ii.->(i.-i on de l'n.<tr/lii.-< I. Fnihi, Ca. /•'<;//( /•// (fou-
teau). FW, M. (fau). Folludat ^= ]eKi.\\e Uèlve. Fu/ii, Fo/iiru,
F(tit. Foi'i^Y. : fruit = F^<''///<vM faine), Ftàini, M. (de /h;/ùtnj,
Fninnini , F(jiii/ictt'( , V. Co'/ui-, R.
.1 /'o/iihrn iliiii tolilii. Cl) rliii ft/oK/ii'il iirhcl<i.
'l'irii i/i'oiii/ii/ (ici le tint, t(:'iitnt fclicitaf.
A l'oniljie (i"an lirtn', cniiiiiie sur plume assis,
ivHielle joie que la tienne, quelle léiicit/'.
Folilii en Valaque = fhf/uu, en ancien français Imi, /mi-
iCHK, [((ijnr:! et hrtrc.
Traduel. Pytlion. Xotes.
r> I r>. CaNt;!!!^;! s;iliva .Mill.
Cnsiidica, latin.
KiTT'/vy, ville deTliessalie.
Ch<}(tiùf/iicr.
Les fruits sont comestibles l r/i(}i((i</iie.< i ; l't'corce est em-
ployée pour le tannage et la |)réparation d'une teinture noire :
son bois résiste très bien à rhumidité. Les feuilles sont ali-
mentaires pour les bestiaux.
TzalliaS"n**y, M. T:t(t/i(fi/iii, Br. Turhulduini , T:l(-
fjiuii, V. (Nyon) : fruit, t.;atha;/iic.
Cet arbre pousse lentement: il ne commence guère à porter
des fruits qu'à trente ans.
Le châtaignier dit '/" inont Ftiut abrita sous ses branches,
pendant un orage, Jeanne d'Aragon et toute sa ^uite, ce qui lui
valut le nom de Vliàlai'inicr mu: cent clicciiax. Le tronc a,
juvs dt' tene, 53 mùti'es de eirconférenoe : mais h dire i)lus vrai,
il ost formé de sept tiges implantées les unes dans les autres.
r> 1 6. Quci'eiis pocliuKMilata Klii-.
-vj/y-, rude: écorco rud'\ H.
Chi'ne à fruit pcf/oiicnlr. Ch. commun.Les fruits, (/Ikik/s, ser\ent à la nourriture des pouroeaux.
L'écoi'ce est employée pour le tannage des cuirs; le bois très
dur sert pour l'ébéiiisterie, les charpentes et le chauffage.
Txa iio, S. M. Ca. (chêne), T^ano. Zmio, V. : fruit =nhin, alidu (du latin i/(an(/c'iii J. Papa lid'iaii r= la cupule qui
soutient le gland. — Aiildii.. Eillan. Llan, V.
Autrefois nos Ixms aïeu.x, disent les poètes, s'en nourris-
saient: actuellement vous savez qui les mange.Tcnipora iiitiùtitfiir, nos et iniitamur in illis. Ch.
Le chêne d'Ahra/iant, bien connu des pèlerins de Palestine,
est un Chêne i/ensc à feuilles persistantes. Il est impropre-
nient appelé quelquefois Chêne cert (voir Chêne il'Ahruham,u Etrenni's f ri bourgeoises », 1899.)
i}. s<>ssitl4>i';i Sal.
Chêne ronri-f.
Txa^iio tai'du.
Ihhrê (fê rod :^n de t;n"ni>.
Ilihvê vdhlheri.
Il était de bois de chêne.
Il «'tait bien trempé.
100. Garpinées.
51 T. Coi'vlu.s Avollana L.
/Jjvj'-, casque: à cause de la cupule qui coiffe le fruit.
Xoisetier, Coudrier, N. avelinier : fruit, noisette ou aveline.
(L'écor(;e est astringente.)
JLa oàdra, Ca. (du latin corf/lun). Caudra, M. GnnzelLa
,
V. (noisette). Ninsctta. Cadra, Cœudra, V. Aloijae, AUu/ne,
EnUifine, V. Rendrai, V.; fruit, alogne (du latin nnenUt),
niasetta, nnjalla, (du lat. niieella), nnjilie, (du latin nn.-^icn-
Ln, R.)
Alogne, noi.sette. Que de noisettes nous ont données nos
bonnes mamans pour nous consoler dans nos petits chagrins
— I M —
du jounc Age ot que de plaisir nous avons eu d'aller en eueillir
souvent dans les haies touffues ! (Quelquefois aussi le bon
St-Nieolas nous en apportait, quand nous avions été bien
sages. Ch.
Nous connaissons tous cet arbrisseau. Que de lois il a excité
une aimable rivalité dans une jeunesse qui se dispute
la possession de ses: fruits! Il a été le témoin cle nos pre-
mières jouissances: c'est notre ancien ami. Les premières émo-tions seront toujours clièros à l'homme sensible et les objets
(|Ui les lui rap]iellent ne peuvent lui être indifférents. Telleest
la cause de ce charme secret attadié aux plantes que d"ariciL'ns
plaisirs ont mises en rapport avec nous. Ch.
Superstition. Ami lecteur, voulez- vous trouver des sources
cachées, des mines, eh bien ! servez-vous du grand secret de la
hac/uetta dicinatoirc Coupez une branche fourchue de coudrier
d'un pied et demi de long, grosse comme le doigt; prenez les
deux brandies de la fourche dans les deux mains, sans beau-
coup serrer, de manière que le dessus de la main soit tourné'
vers la terre, que la pointe de la Ijaguette soit parallèle à l'ho-
rizon. Il faut marcher lentement. Lorsque la baguette tour-
nera, arrêtez-vous et creusez. Là doit se trouver une .source
cachée ou un trésor. Si vous ne trouvez rien, reprenez votre
baguette et marchez, marchez toujours, allez jusqu'à la (!i-li':('
(te rrrire-fon. Ch.
r> 1 <S. C]ai'i>iiiiis Ht'tiihis L.
Car. bois, en celtique: peu, tète. Ce bois sert à faire des
jougs pour les bœufs. B.
C/iariiie (faux bouleau). Charme commun. Cliarmille,
Charpenne. Bois dur, excellent combustible. B.
Kau lz«''i*|»eiia. S. M. V. (fayard à charpiiier). Faa à
l;èrpenn. S. T;erpeit(), V.
On plante le jeune charme, on lui fait subir le ciseau et l'on
obtient une elxiriniUe : palissade, berceau, alU^ de petits
charmas.
101. Bétulinées.
oSO. B«'tula vei'i'iK'osa Elirli.
Vetiila, vieille; plante de longue durée. B.
Bouleai/ hia/ic. Bouleau commun, Bouillard, Arbre de sa-
gesse, Bois à balai.
\.\
lSi<»iii, M. ^'. (tlu latin hcùtlla). Biolri/, Biolr/jrc. Bois
(le Boiilci/n-s, bois des bouleaux. Le Biolè (Les Bouleaux),
nom lie plusieuis petits liani<'aux ou fermes dans le canton de
Fri bourg.
Cet arbre est aux habitants du nord, ce qu'est le palmier à
ceux de l'Equateur. Aucune de ses parties n'est sans emploi
Son écorce imperméable ^ert à faire des cbaussure.s, des boîtes,
(ii^s cordes; on en construit des pirogues. La sève, qui en dé-
coule au printemps, est limpide et sucrée: elle passe pour un
excellent remède antisoorbutique : elle fournit, mêlée au sucre,
nna boisson agréable, qui devient un bon vinaigre par la fer-
mentation acide. Les jeunes chatons mâles fournissent de la
cire: durant l'hiver, on nourrit la volaille avec les bourgeons:
les feuilles sont employées comme remède astringent et four-
nissent une teinture jaune propre à teindre les laines. On tire
du bouleau une huile empyreumatique employée à la fabrica-
tion des cuirs de Russie ; elle leur communique l'odeur parti-
culière qui les caractérise. Son bois donne le meilleur noir pour
la fabrication de l'encre d'imprimerie, et, enfin, en temps de
disette, les habitants du nord mêlent à leurs aliments le tissu
cellulaire pilé de l'écorce. Son bois est employé pour le chauf-
fage^ le charron nage et la confection d'ustensiles de ménage.
Dans la Gruyère, on se sert surtout du bouleau pour faire des
balais, dont l'usage est très étendu.
C'est avec les branches flexibles de cet arbre que les bonnes
mamans forgent l'instrument qui inspire la crainte de Dieu
et le respect des parents aux moutards indociles. On en forme
aussi de petits faisceaux «jue l'on attaeiie avec un ruban rouge.
St. Nicolas est cliargé de les apporter aux enfants désobéissants;
aussi que de fois en voyant les branches du bouleau agitées
par le vent, je me suis sou\enu du passé en frissonnant et je
me suis dit :
Iii/a/ii/iiiii, hi-luld,jiihi's rcnociirc (lolorc/n.
Quelle indicible douleur, bouleau, tu fais renaître ! Ch.
Parlant de la verge et de ses ertets salutaires, M. le professeur
Gremaud, de vénérée mémoire, ne cessait de répéter :
NildL est in intellectu, rfuud prias non J'uerit in sensu.
Rien n'arrive à l'intelligence sans franchir la porte des sens. S.
11 y a bien longtemps déjà que la verge de bouleau exerce
une heureuse induence. 'Voici ce que l'on [)ratiquait en Alle-
magne au X'V" siècle :
— lii —
« Dans bien des localit<''s avait lieu aniiuellenient, en t'té, la
« procession des verges. Coiuluito i)ar ses maîtres et ancompa-« gnée par la tnoitié des habitants de la ville, la jeunesse des
« écoles se rendait au bois pour l'aire elle-mr-me la provision
« de verges destinées à ses propres besoins. L'ne fois que veiU'.
« provision était faite, la troupe, dans un joyeux tumulte,
« s'ébattait dans la verdure, se parait de couronnes printanii'^res,
« se livrait à toutes sortes de jeux et d'exercices gymnastiques :
« ensuite^ les écoliers étaient régalés par les nialtres et les i)a-
« rents. Cliargés de l'instrument de leur supplie».', ils ren-
« traient le soir dans la ville, parmi les chants et les rires-
« Une chanson, composée pour cette circonstance, nous a été
« conservée :
Voua, iioa pcfcs, r(ji(s, nos Iiouik's petites mères.
Renardes, roici ijiie nous rentrons
('/t((r(/ès de hois de bouleau !
Il nous sera très utile
Kl nullement d(n)tma;/eablc.
Votre volonté et l'ordre de Dieu\ous ont contraints de porter nous-mêmes en re jourNos propres rerf/es
Aree un Joi/eu.r cournqe.
(L'Allemagne. .1. .lansscn, I, 02). »
r>^ I . Aliius vii'iilis Dec.
'jv.'j;, nef; '/>.>, mer; bois employé pour les chaloupes. B.
Aune rert. Aulne vert. Verne. Vergue.
V'«'i»o«*liy, Ca. (du latin riridis ou mieux riridarium i.
\Vuèi/r(he, M. Vnerse, V.
Al. ^liitiiiosa (iaitii.
Au/ie (jlutineux. Verne.
L'écorce fébrifuge sert à teindre la laine en noir, en gris. B.
W*i»na. Ca. (de ocrnus, printannier). Verna de eordaijni
(verne de cordonnier). Veruèfi, (rernetum) lieu planté de
vernes.
Les fruits donnent une encre bleue. Le bois de verne, qui
grandit dans l'eau, s'y conserve très bien. Les ébénistes em-ploient la racine à leurs ouvrages.
Al. i]i«*aiia DecAulne commun.AVi'iiaJ hliaiitze (aulne lilanc), R. Verran, Veri/ne,
Verna. V.
— l't.'J —
102. Salicinées.
Presque toutes les salicinées reçoivent le nom général derliiiiifhi\ en jiatojs.
.>:i:i. Salix Alha L
l>u mot sanscrit sdlulid. qui signifie caii.
Saitlr. Osier blanc. Saule commun.Araii, Mnttn rluiuthi'. M. R. Sdiidjé, Sadjr, Saiidjon. V.
(La Côte). Mdttana. V. R. (Jorat). Repr. V. Choitdji, Cliondi,
( .<(i/irariniii i. lieu planté île saules. R.
S. AÎtellina L.
Suiilc ritc'lliii. (Jsier jaune. Saule des vanniers. Ambrier,
Amarinier.
^'usi à for<lon cl<' lot (a (osier à cordon de hotte).
Avdii. V. Vnsi rosscf (osier jaune). Rcpc. V.
La coupe périodique des rameaux finit par épaissir le tronc
qui est dit alors taillé en tctard.
S. piii»piii»c»a L.
Saule pourpre. Osier rouge.
Vusillèy dt* inai'et (oseraie de marais). Vnsi hrond
(osier brunâtre).
S. viiiïiiialîs L.
Suide à lon(/i(esfeuille.->. Osier vert. Luzette. Moulard.
"\'usî, Ca. Mulanna, M.Le buisson est un cKf/illè//, le rameau un cusi, du latin
riri/ri(ri't/n.
S. Caprea L.
Saule de.< cliècres. Saule marceau. Verdre. Boursault.
Matia <*.haucl7:<> (saule marceau, du latin mattam sali-
i-fiii I. Va;/, Vii(';i, Voiihi, \'air;i.\.
S. Bah\ l<>iiî«*a L.
Saule pleureur. Parasol du grand seigneur. Paradis des
jardiniers.
C]liauclx<> €l<' iiioà (saule des morts).
Ce saule doit son nom J'ra nçai-> soit à l'inclinaison de ses
branches, soit à cette propriété qu'à certaines époques de l'an-
10
— I i(i —
nt'-e sa srve tomlji-cn larmes de rexlri'-iiiit'' (li-^ rameaux. Lunom pti/ois rappelle que ce saule clie/ ddus ne se rencontra'
iruèro (|Ue sur les tomltr's.
S. II«'Iix I.
Stiii/f i/riin/Hiiil
.
i^iluvi-A*'. M. ()nnr:>i. V. /Aiu'li-L
r>^:>. Popiiliis ti'4'iiiiihi \..
TTy.t-uù.',),j'agite: les feuilles sansces.se se balancent, niêine
lorsqu'il soniblo que la brise la plus légère ne se fait point
sentir.
Tn'iiih/r. Peuplier tremble. (Bois blanc, léger. H.)
Ti'iiiihl'ù», M. Br. Ca. Trcinlilllio, V. Bon hum (bois
blanc). I/écoree du tremble sert à faire des torches.
C'est le peuplier que Ton rencontre si fréquemment sur le
bord des eaux avec l'aulne et le saule.
P. alba I.
rcii/ilicr lilniic. Peuplier de Hollande. Ypn-au.
Pulillio, /l'ih'io, S.
L'ïniit (l((i roiisolicr- dr hoit de piibllio.
Leurs conseillers sont de bois de peuplier [ils marclient droit
et ferme].
I*. iii^ivi L.
/'('iiplicf iioir.
Pllhllo. J'unl,lln, V.
104. Alismacées.
0^1. Aiisiiia Plîiiitago L,
Alsi.<, eau, en celtique: plante d'eau. B.
Ali.-'rur. Fluteau d'eau. Fluteau à fil . de plantain. Plantain
d'eau. Pain de grenouille.
l*ïaii(iii cl'ix'oiit' (pi. d'eau]. Sala tir tonrhirir [semelle
de tourbière|.
Superstition. On veut que le plantain d'eau guérisse de la
rage: rien n'est moins eei'tain.
oîiS. Sa^iltai'îa îsa5»gita»t"olia L.
Sagittd, (lèche : forme de la feuille. B.
Sof/itttdrc à /II. en Uèr/ie. Flèche d'eau. Fléchière. Fl.sagittée.
Culli cl«* (lia'hlio [cuiller de diable].
— In —
105. Butomées.r>*^î>. HiitoiiiuH iiiiil>4>llatiis L.
Sov,-, bouf: T-jtv£«v, couper: feuilles qui font saigner la
bouche des Ixoufs. H.
Biiloiif cil oitilit'Uc. Jonc fleuri.
Ecouarlze hà [écoi-che bœuf].
C'est une des plus Ijelles plantes dont on puisse orner les
r'.'servoirs.
107. Potamées.o3^. Potaiiio^C'toii iiataiis.
-rj-y.y.rj;, fleuve: '/îtTojv, voisin, plante voisine des fleuves,
Potnmot nar/cant. Epi d'eau. Langue des chiens.
Dag-ne dVthan. (flèche d'étang). Lappé d'itouct. (pa-
tience d'eau). Evh' à i-rrlum. Ca. (h. du poisson). FacûY.Les potamots sont tellement abondants dans certaines eaux,
qu'on trouverait un grand profit à les enlever, comme on le fait
en Angleterre et à les mêler au fumier de la ferme ou à les
enterrer dans des fosses voisines de l'eau. Ils se convertissent
en deux ou trois mois en excellent engrais.
Pot. pei'foliatus L.
Potamoi embrassant.
Favà. "V. (Léman).
109 Lemnacées.o3o. Lciiiiia iiiiiioi* L.
Peut-être de l'ile de Lemnos, que les poètes disent avoir
flotté sur la mer.
Lentirnlc fluettt'. Lentille d'eau. Lenticule de canard. Can-nelille. Canillêe.
Clliau de nioeha. (fleur en mousse). Créy d'éthan.
(croix d'étang). Gran de renaille. (grains de grenouille).
Ce végétal n'a point de tige et ses racines sont directement
attachées aux feuilles.
110. Thyphacées.^3<>. Tvpha Laxiiianiiî Lep.
river, marais: plante de marais B.
— I i8 —
Massetic Liu-manni.
Les canipapiiards cotisidùreiit cette plante comme une herbe
attaquée par la rouille, d'où le nom.K<'iiaehe inroiiilla. (fenasse enrouillce).
T. latii'olia L.
Massette à fU. larijc.^. Masse d'eau. Quenouille. Canne de
jonc. Rauche. Roseau de la passion. Masse de bedeau.
]%Iass<*tta. Mat;oitvon. Ca.
C'est l'épi de la massette que les peintres mettent à la maindu Sauveur dans leurs Ecce-Honio.
o3T. SpapjU'aiiîiiin raniosuin Hiid.
7-c<oyc/.vc-v, ruban : tll. en ruban B.
Ruban (Vcan. Rubanier droit. Clou de Dieu.
PeqiK'f €lt' toui'l»ière.
Les rubaniers contribuent à la formation de la tourbe et à
l'élévation du sol des marais.
Ml. Aroïdées.
r>3H. Ai'iiiii iiiaeulatiiiii L.
yoov nom grec de la plante. B.
Gouet tacheté. G. ordinaire. Pied de veau. Plante vénéneuse:
tubercule acre. B.
Tzavau baija". S. Ca. (cheval Bavard). Alèi/ro. R.
Alcj/ro (du latin Helleborus). Pi de cl. M. Ca. V. (pied de
veau). Coilh\ Cnfhe ih- pveire. V. (Bex).
*S31>. Calla aethiopîca L.
y.y'ù.y.i/x, nom grec.
Calla iV Ethiopie.
Cliau de St. Djozot. (Heur de S. Joseph.) Lij de ma'.
(Lis de mars.)
540. AcM»i*iis Calaiiius L.
Kovr,, prunelle: plante' ancienneineiit employée contre les
maux d'veux. B.
A çorc"odorant. Iris jaune. Roseau odorant. Lis des marais.
La tige souterraine est amère et aromatique. B.
Aeoi'e.'Ch.
Les' paysans s'en servent pour parfumer leur linge dans le
— 14U —
armoires. C'est ce qui la fait disparaître de plusieurs localités
où il était anciennement connu.
Les Chinois en placent à leur clievet pour éloigner les pu-naises. Cil.
112. Orchidées.
o4 1 . Oi'fhis iiiilitai'is L.
ô'o/t;, oreliis.
Orc/tis iiil/iftiire. < )rc])ide militaire.
I)aiii4'tta di- 1»oïi. S. Moiisk. V.
Les bulbes des diverses espèces d'orchis donnent le Salcp
des Orientaux, sorte de gelée que l'on sert aux malades et auxl'Onvalescents.
O. iistulata L.
Orchid hn'ilr. Petit orchis militaire.
Dain<>tta hroniia. (p. d. brunâtre). Danicfta de tza.
(p. d. des chats).
Oi». \l«>i*i«) L.
Orr/iis Mario. O. bouffon.
d'anta dainujjalla. (grande demoiselle). Dauietta dé
pra". (p. d. des prés). Danictta. R. Les damettes. Gremaud. ').
Oi». niaculaia L.
Orchis tarhc.lr. O. maculé.
Erb' à serpiu. (h. de serpent). Damctla nri/rc. (p. d.
noire). ChapoletUi. (Beaud). (petit sapin).
o45. C<x»logl<>.ssiiiii vîi'îde Harlm.
y.'iù.'j;, vide, J/MTo-a, langue.
Coeloglosse vert.
Vei'dalla. (la verte). Tnla rcrda. (toute verte). DaincUa
ccrda. (p. d. verte).
54G. Plataiithei'a Infolia Recli.
-///.Toç, large, c>.-j'i(,rj'tç, anthère.
PUitcntlirn- (I double feitUlc.
DaiiK'tia hiaiitxo. (p. d. blanche). D. on mitfjuet. (p.
d. muguet).
1) (Nom tiré de VHisloire des plantes de l'Europe les plus usitées de St. Jos.
<;ivMiau(t. Hiaz 1753, manuscrit.)
— i:i(i —
r>4T. Xi^i'ili'llii :iii^iistil'<»li:i Hicli.
Nifjer, noir, allusion à la couleur «les (leurs. H.
Nit/n'frllc bviincttc Jalousie.
R<\v à In nian. Ca. 'racine à la main). D;'(l<>.<i. (jalou-
sie). Cditton, Zalousi, Mm'/i ilu iliuhlf. Sav.
r>4.S. Oplii'vs ai'aiiil'oi'a lliid.
'jof/jç., sourcil: les (li\ision^ du pi'ritrone sont arquées en
sourcil.
0/i/t ri/s (irciiifèn-.
I>aiiielta. S.
Moiisi/. V. MonsK ili' Ki'laii. V. (Montreu.x).
Op. i'iic'îttoi'a Kclil).
Ophrija (les freloii.<.
>Iousu de vélaii. (li.
r>r>S. Xeottîa iiidiis avis Rich.
vîoTTta, nid, racine en l'orme de nid. B.
Xcottie nid d'oiseau.
Danietta de ohapin. (demoiselle de sapin, hainctta
cluit;c. (dem. sèche).
o04. C\ pi'ipi'clîuiii Caloc'olus L.
-/:'..7zof-, Vénus, TriSeov pied.
Sabot de Vénus. Cypripède.
Sabot à la '\'i«'i*dz<'. (Sabot de la vierge). Sahot dé
Nouthrn Doua. S. de N. dame).
113. Iridées.
5 G5. Croc'iis veriius Wolf.
Y.p'j/.f,, filament: stigmates en filaments. B.
Safran pvintanuier. Safran des fleuristes. Safran, mot
d'origine arabe qui signifie être jaune, assfar.
Kenoilletta de ïui'i. M. Ca. (petite quenouille de
printemps). Lecretta. M. V. (petit lièvre). Lit:;evetta. M. V.
KonoJiUcta. V. Facôtet (petite fève). Sav.
C. satîvus L.
.Safran iiièdiriiiiil
.
— i:ii —
Kciioilli'lla à •h;il'iM». (petite quenouille à safran),
(du latin coUiciilii ). C/ni/ro, R. Ki'uolUelta de curti, C'a.
La culture du safran est très ancienne. Les Romains van-
taient le safran de Cilicie; ils le préféraient à celui cultivé en
Italie. (Pline I. 21). Dans nos hriiirhom^ il est d'usage de faire
des rin'/inlè, rnrrliùli' (du latin rrorcola.) Ce sont des pains
en galettes faits dune i^âte où entrent du beurre et du lait,
coloriée avec les sti.trmatcs du safran.
5<»0. Gl.*i(lioliis (•oiiiiiiiiiiis L.
(ila(iii($, glaive : diminutif: forme des feuilles.
fUn'ieiil lien i<ir(lln.<. Petit-e flambe. Victoriale ronde. Lis de
la Saint Jean.
Flanih«>. ^L V. (nambe). (Jhûn. (glaïeul). A/'s *•'///, les
couteaux ((Tremaud).
Le glaïeul couvre des champs entiers dans les environs de
Jérusalem.
5 (5 T. Ii'is jj;ei*iiiaiiic*a L.
i'oir, arc-eii-iiel : couleurs variées des fleurs. B.
///.-• (Il' GmiKiiiii.'. Flambe. Flamme. Gonelle. Glaïeul bleu.
I>ag'a. M. V. Lifii'ij. Br. (lis bleu). Fllunninc. V. (flamme).
Lcrf cuti (Gremaud), les couteaux.
On prépare, avec ses Heurs fraîches, un extrait d'un beau
vert, connu sous le nom de Vi;rt (l'Iri<, dont les peintres font
usage, surtout pour la miniature.
114. Amaryllidées.
5 O.S. LeiK'ojiiiii veniiiiii L.
i.vr/.'iç, blanc B. Wj. violette.
JoiKIuiUe. Nivéole du printemps. Perce-neige.
Cwartlella. M. V. ('rotir-n.-n-. V. (goitreuse). Br rnrhri . Ch.
(bec jaune I.
5G1>. <;alaii(hiis iiivalis L
'/j'j'j;. tleur ly/./y, lait: la Heur a la blanclieur du lait. B.
Le fii'i-ri:-iii-ii/r. Galanthine perce-neige. C'iochette d'hiver.
Nivéole. "Violette de la Chandeleur.
Caan^ncillon. M. V. Tonar-con. (tort-cou). ClUoizi'tta
di' iii'ii. (ciixdiftte de la neigej.
- 152 —
STO. Xai»«»is*siis Ps4'ii<loiiai'<*i.ssiis !..
F(n/.r ii((rris.<r. 'Siwclsso i\e< Uns. Poiillon. Forion. Chau-dron. Xaroi^so de coucou. .Tcamiett<\
C]lliaudè I*a'li«'t. Br. flleur de Pâques), (intiraiiti (hniic.
(goitreuse jaune). CUiim à l'oà. M. Ca. (doui' à l'or), ('(im-
rainiii. Ca.V. (Coppet). Grande elofliette.
IV. poc'tîc'us L.
Xarcissc (l(\-^ fioèti'^. Cou de cliauieau. Claydinette. Herbeà la Vierge. Jeannette blanche. Oeillet de Pâques.
fwotlrausa. S. M. V. (goitreuse, du latin i/ii((ni-osiih
Gottràju. Ca. Gardc/ld. V.
Gottraïua, goitreuse est le nom assez généralement donnéau narcisse des poètes, sans doute à cause du renflement queforme l'ovaire au-dessous du tube du périanthe.
En quelques endroits cette plante se nomme i/iin/cll'i ougenéta.
(Moratel. Notes sui' Traduit. Python).
Tandis que reposant sur le lijs, lu fjottrausa, -
Din têts sutiets t:(inthons, te tante ta c/rahiausa.
Trad. de Python.Tandis que reposant sur le lis, le narcis.se,
Dans tes habiles chansons tu vantes ta gracieuse.
IV. racliiiloi'ii^ Sal.
Narcisse à fleur en rai/DU.
Clliau cl«' H. Br. Beaud ((leur de lis). (Hte Gruyère).
115. Asparagées.
5T 1 . Aspai'agus ofH(*iiiaIis L.
T-'y.yy.TT-rj, déchirer : quelques espèces ont des épines.
Asperije officinale.
Les jeunes pousses (turions) sont comestibles et diurétiques.
On doit les couper au moment où elles sortent de terre au prin-
temps.
Cet aliment rfcherché, aussi sain que délicat, croit natu-
rellement en Valais, des'FoUatères à Stalden, et au témoignage
de nos anciens botanistes, sur plusieurs points de la rive fri-
bouraeoise des lacs de Neuchàtel et'de Morat, Ca.
— in;i —
5T3. Pai'is f|iiadi'ii'olia L.
l'ur, ))air: feuilles en nombre pair. B.
Piirisftti' (i '/Ktiirc Jciiillc^:. Raisin de renard. Etrangle loup.
Herbe à Paris.
La tige est souterraine, les fruits purgatifs et vomitifs: plante
dangereuse. B.
Gvv^allu à l'on. M. (groseilleà l'ours). Bolludonna (oui ijian.
(belladone au grain). lù-h' à la cri'ij. Ca. (herbe à la croix)-
Erb' ù 1(1 qrvjaUa. (h. à la groseille). Grosalla à l or. V.
fChàt«au d"Oe.v). Trofzctta. Sav. Balla crcij. belle croix.
Ses feuilles sont ordinairement disposées par quatre (rarement
cinq) formant ainsi une croix d'ouest \enu à la plante le nomde buUa-cri'ij.
La parisetteest une plante dont il faut se défier, elle contient
un poison narcotique, surtout dans le suc rougeâtre de la baie.
Ch.M. D. V. à Granges a failli succoniber à un empoisonne-
ment causé par les baies de la parisette. S.
5 74. Coiivallai'îa iiiajalis L.
Coiicffllis, vallée: /.ïtotov, lis: lis des vallées. B.
Miif/iic-r (le mai. Lis des vallées. Lis de mai.
Le muguet est amer et antispasmodique.
Boiii'diet. Ca. Mourguet. V. Ch. Mourdiet. Cli.
L'eau distillée des fleurs de muguet, connue sous le nomd'Eau d'or, a quelquefois remplacé l'eau de fleur d'oranger
comme calmante et antispasmodique.
5T5. Polvgoiiatuin niultîiloi'iim Ail.
-'j'i.j;, -/ow, beaucoup de nœuds : tige à nœuds nombreux. B.
Sceau ih .Salo/non. Signet. Muguet anguleux.
DzenoUiet. M. (petit genou). Ginn Chalomon. Ch. (grand
Salomon). GcnoUlct. V. (petit genou).
5TO. Siiiilaoina hifolia Desf.
Srnilaciiic à finir fi'uillr.-i.
Boui'di<'l à daji""*'. Hom-diri hmlin'.
5T7. Hu.seus aculeatus L.
f{u.<rii.<, buisson épineux. B.
Fra(/u/i /lif/iKiiit. Petit liHux. Buis piquant. Houx frelon
Brusc.
— l.li —Tige souterraine i';ii-iii<'s ainèies et upéiitives.
Bou in <lx<'. M. V. (Bois des geais). Pitioit n,frchlu'ij. M.V. (petit houx). Bon iiliiji;. V. (Aigle). (irnlhUo. V. Tmi. V.On fait en Bretagne avec ses tiges de petits balais nommés
t/fiiii/oii.-i pour nettoyer les ustensiles de ménage.
116 Dioscorées.
5TS. Tiiiiiii.s <*4>iiiiiiiiiiis L.
Nom latin ilo la ))huite sai'mcntouse domiaiit une baie sem-blable au raisin.
Taniicr rontiuiin. Racine vieige. Couleuvrée noire. Sceau deNotre Dame. Herbe aux femmes battues.
Kathoua de Xoiillipa Dona. M. N'. racine de N-
Dame. Tau. M. V.
(.)n a employé autrefois les racines du tamier comme vul-
néraire dans les cas de contusion, ce qui a valu à la plante le
nom légèrement irrévérentieux A'hcrhi' (lu.r /'('ni/iicn hattites.
117. Liliacées.
5TÎ>. l'iilipa Gesiiei'îaiia L.
Thonlibaii, nom persan de la jilante. B.
Tulipe (les jardins.
TliPliipiii, tui'lup<'aii. M. Tnrlnpc. S. Tnrlnpn. V.
Cette plante est originaire de Turquie ou de Syrie. Gesner la
vit pour la première fois en Angleterre, en 1559, dans le jardin
d'un amateur qui l'avait reçue de Constantinople.
5Si. I^iliuin Mai'ta^oii. L.
'i.v.yi.'j-j , doux, chatoyant.
/,?'.< ni(irf(i;/on
.
Kèy «roa. C. (racine d'or). Clinn ilr lu dr inon[<i;/ne-
Pomme a'or. Albeuve. (B<^aud).
Ce lis est une des plus belles fleurs de nos montagnes, il
s'acclimate facilement dans la plaine et devient l'ornement des
jardins.
I^. 4*aiifli<liiiii I..
Lis coninmn. L. blanc.
Clliau d«' ly. M. Mlour de li-). /.'/ dr S. I);„:c(. (lis de
S. Joseph).
— i;;:; —
Le lis est exposé aux lavajies (l'un insecte rouge, le Lcina^
qui en détruit les Heurs en peu de temps.
Emblème de l'innoeenoe et de la pudeur.
// est le roi des /leiirs si la rose est ht relue.
Ah! ne compta pas r/in te( hallies cotaoïis
On (Ijoi paon h- hlieppit r/ia;iiiin liU.eppet les hUiaits ;
La hioKfà n'est '/a'on li/s : l'aaha ceij ftc/ia naissanc/ie,
A .<on rétofià ha hliaii n'a dja rin niè rt'e.ristence.
2' Egl. tr. p. Python.
Al) 1 ne con)|)te pas tant sur tes belles couleurs
Un jour peut les flétrir, comme il llétrit les fleurs ;
La beauté n'est qu'un lis, l'auroie voit sa naissance,
A son retour, cette tleur n'a déjà plus d'existence.
5^1i, IIia<*iiitliiis <>i*i<']italis L.
Hiarinthe. Jacinthe des bois.
»la<*îiilh<', iacinthe.
5S5. Aiithei'îc'uiii i*aiiiosiiin L.
y.-jfjirjii, tige chalumeau.
Herbe à iaralfinée.
Krb' a l'aragne. Ca.
580. Pai'a«lisia liliasti*uiii Bei t.
I^arajlisie fleur de lis. Lis de St. Bruno.
Clliau «le ly de vani. Ca. (tleur de lis des vanils.)
Clllf/a de /// de St. Djn:ei. Beaud. ("Heur de lis de S. Joseph).
58î. Oi'iiithog-aluiii iinibellatiiiii L.
06v(; •/«///, lait pour oiseau.
àrnitoijale en. ombelle. Belle d'onze heures. Dame d'onze
heures, (la fleur s'ouvre à onze heures).
B'iantKe «mm'V. (blanche croix)' h'f/a'i/la de bla". (étoile
des blés).
La fleur s'épanouit à onze heures et se l'eferme à trois.
oî>0. AUîuiii satîviim L.
y./j.i.<ii.'yj, ail. B.
AU ctilticé. Ail de cuisine.
L'ail semble avoir pour patrie le sud-ouest de la Sibérie.
I/aii. M. CI). Au. Ou, V. (diverses espèces).
En mâchant des feuilles de persil ou de cerfeuil, on peut
neutraliser l'odeur de l'ail.
— 1;')(; —
Siipi'r.<fi(ion. — l.'odeur de lail préserve les nouveaux fruits,
de l'atteinte des oiseaux. Il sullit de suspendre aux branches
des arbres plusieurs paquets de gousseî^ d'ail pour que les moi-
neaux n'en approclieiit point.
Al. I*«»i'iMiiii L.
Poireau des Jardin.-'. Porreau.
l*ori*a". Ca. ('(/non ///>o/7*.s.s^' (oignon à l'euillageabondant)
Le poireau est originaire de la Suisse.
Al. sphaf'i'oc'ephaliiiii L.
.4(7 II t <'•((• ronde.
ISiûulef ta, Ca. (qui s'agite sans cesse).
Al. Violoi'ialîs L.
.4?"/ victoriid.
Rèy à nou tz«»iiiisè, M. Ca. (racine à neuf chemises).
Rai (1 nei( t:eini.<e.<, V. (Bex). Ffassena à non tscmise, V.
Al. ursiiiiim L.
.4?/ de.< oiir.<. Ail des bois.
A° ou thè, ail du cerf, R. : A"ucer, V. (Pays d'Enhaut).
Porrasse, M. Ca. V. Aulx batha", Ca. (aulx bâtards).
Al. Cepa L.
f)i;/ni>n i/e.< Jardin.-i.
Ig'uou. L'fjnon de rousenèi/rc (oignon de cuisinière).
Omjtion. Ufjrion. V. I(/non de Ba'la, oignon de Bàle, R.
Au témoignage de Pline (Hist. 1, 19), on cultivait en Egypte
une espèce d'oignon si excellente qu'elle recevait des hommagescomme une divinité, au grand amusement des Romains. Onrencontre fréquemment cette plante sur le.s monuments égyp-
tiens. On comprend dès lors les regrets des Israélites au désert.
(Voir A. de Candolle, Origine des plantas cultivées.)
Superstition. —Voulez-vous connaître quels seront les mois
secs et les mois pluvieux l'an prochain? Prenez des oignons,
coupez-les par le milieu le soir de Noël, étalez douze moitiés
d'oignon légèrement creusées, remplissez la cavité de sel. Les
oignons dont le sel sera dissout vous indiqueront les mois plu-
vieux, ceux dont le sel restera intact marqueront les mois en-
soleillés. Dévaud.
— l.'iT —
AI. Sc'lioc'iiopi'asiiin L.
Ail. Ciboulette. Civette.
Chavola, Ruf. (du latin cocpnlln). l)i :'i'rbcttct, Ca. (her-
bettes). Brndrlla, S. V.
On coupe les feuilles de cette plante que l'on rencontre dans
tout jardin de ménagère diligente.
On se souvient de la clianson :
Lt'H ire pecoji c/r raïuii
Deif li'ejic, de II t^cvdon brn i
Deij (hiittillè et de;/ bfcnlettés
Tôt amOfi su stou rot^etté^.
A Moléson, à Moléson.
Il y avait des primevères de rochers
Des fraises, des chardons bénis,
Des rosages et des ciboulettes
Tout au-dessus sur ces petits rochers
A Moléson, à Moléson. Ch.
Al. iiioiitaniim Sriim.
.1// de ni(iiil((<//ie.
Au clè vaiii, Ca. (ail de vanil).
La forme de cet ail est la plus rapprochée de celle qu'on
cultive.
r>î>!VÎ. Mns<*ai»î raeenio.suiiî Dec.
•j-ji/',:, musc : odeur. B.
Miisrati rhecelii. Vaciet. Jacinthe à toupet. Ail des chiens.
Rpinletta de hou (ciboulette de bois). Monrdief, Ca. R.
118. Colchicacées.
JS1>4. Coh'hic'uiii autuiiiiialc L.
ko/./oç, Colchos, patrie de la plante B.
(Jolchlqne d'aiitnnuir. Tue chien. Veilleuse. Safran bâtard.
S. des prés.
Bovet. Br. Ch. V. (jeune bœuf). Qnenollietta. Que-
nalletta. (petite quenouille). Vatzctta M. V. (petite vache).
Creijca polnille. (qui fait crever la volaille). Botct désigne
plutôt les feuilles de la plante. La fleur paraissant en automne
porte dans la haute Gruyère le nom de 'joK/iallietta d'cuiton
ou simplement >/oiiiia(lietta, Ca.
— i:is —
D'après roidonnanee de Police suiiilaire du eaiilon de Fri-
bourg, sous date du 5 janvier 1852, les collecteurs de plantes
ne peuvent vendre qu'aux pliaiinacieiis les Vmlhes et les
semences de cette plante.
La plante renferme dans ses iriaines et sa racine un principe
vénéneux, nommé rdlcliiriiic.
C alpiiiiiiii l)(M'.
Colcliiqiic de inoi(ta;/iic.
Tia tzin. (tue chien). Qo/iinilllctta de rmil. (petite q. de
vanilj.
SOô. Vei'atniiii alhiiiii L.
Vcre atrniii , ioxxi -A fait noir: allusion à la couleur de la
racine. M.Vèratre blanc. Ellébore blanc. Varaire.
Très vénéneux, sa poudre fait éternuer.
A'era'iM». Br. Ca. (varaire). Vcraro. Ra"!-!», R.
De la rc;jOfjiie, ou verai-o. (Gremaud).
119. Joncacées.
oOT. Jimeus <*oiigl<>iiiei*atus L.
Juiif/o, je joins: employé pour faire des liens. B.
Jonc agglomère. J. congloméré.
L.in de niaret. (lien des marais). D^on . Ca. (jonc).
La mo?lle de la tige sert parfois à faire des mèches pour
lampes et veilleuses.
J. laiiipfoearpus Ehr.
Junc à fruit liàsaiit.
Chothèy. Sothèy. (du latin .<(ihstr((ti(.< étendu dessous.)
J. hufoilius L.
Jonc des crapauds.
Pèy de tzin. (poil de chien).
508. Luzula pîlosa Willd.
Luceo, je brille. B.
Luzule poilue. L. blanc de neige.
Galéjja lètze. (jolie laiche). LèUedè hou. (laiehe des bois).
— I.il» —
120. Cypéracées.I»0^. S<'ii'|>ii.s la<*iisti'is \..
Tî'.ç.u. petit lien. M.
Srir/x- r/es (ms. Jonc des tt)iineliers. J. des chaisiers.
Dxnu «!«• lé. (jonc de^ \u-<). I):,,ii H. (du \dil. jnnnig.)
H, paliisifi.s !..
Srir/H' (i('.< iiuiriii.<. Jonc à niasse.
I>7:(»n. ("11.
GOlî. Ki'ioplioi'iiiii al|iiiiiiiii !..
htov. laine : '.isM, jepoitcB.
Ces aigrettes ressemblent au cot^m.
LinitifjrL'tti' des A//>c.i.
l*lîuiiiatx<*. Ca. (du latin jihiiniircfi). Miama dr innn-
tai/iic.
Kl', aii^iistit'oliiiiii Holh.
Liftaifin-ttc (I lU. i-troitv!^. Lin des marais. Chevelu des pau-vres.
^«^iiuti (l(* iiiaiM't.
Les épillets de la linaigrette décorent les prairies maréca-geuses des montagnes de leurs flocons du plus blanc coton.
Er. latifoliiiiii II()|)|).
lAlKiiijri^itc il liir'ir lll
.
Monoii à gro giK'liii.
601>. C]ai»ex i*i|>;ii'ia (Àiil.
y.iiy.», je coupe: plante à angles tranchants. B.
Carcx fh'.< rie es. Laiche des rives.
*Biantîr«*Ha. (blanchett*;. Lo /i-/;c. Ca. (la laiche). fft-
clu-ttd tir iiiiiri-L (petite scie de marais).
Les nombreuses variétés du Carcx ne sont pas distinguées
en patois: c'e>t toujours li't;f. fdn latin li.<rti. H.)
121. Graminées.
an. Paiiic'iiiii iiiilia<*eiiiii L.
Punis, pain : pain des oiseau.x.
Fouir Millif't. Millet commun. Millet rond. Mil. Millet.
Mil en branche.
— 1(10 —
\I«' (du latin luiliuiii) /''inn. (paiiio). Mcfirt. (niilliet).
Mè. V.
La culture de cette jrraniinée est préhistorique dans le midi
de lEurope, en Egypte et en Asie. Les lacustres suisses, à
répoque de la pierre, faisaient grand usage du millet.
.\. deC.
<;:^ 1 . llii'iNx-hloa l>oi>4'aHs W. ^v\\.
Hicritchloa dc^ contrées borùalc:^.
Fénasse à l'oà. (fenasse à l'or).
Cette plante est assez fréquente dans les marais situés au
N. O. d'Einsiedeln.
<>/3!S. Aiithoxaiithiiiii <><1oi*a(iiiii K.
ivCfo,-, fleur; iv.-j-:i:, jaune.
Flou ro parfumée. FI. odorante. Flouve des Bressants.
Cette graminée communique au loin une odeur agréable B.
Pitila fônasse à l'pi. (petit foin en épi), p. frnache.
(du latin /«'//rttv'o;.
0:S4. Phlc'uiii pi^ateiise L.
S/.i'.), j'abonde: plante abondante.
Toutes les plantes de ce genre sont fourragères et excellentes.
Pldi'ok' (les prés. Fléole. Fléau.
Fénasse à maillet, (foin en maillet). Mai^seU<( de
fin. (massette des foins).
C;«5. Cyiiodoii Darlyloii Pt is
-/.>.jv, chien : ooojc, dent.
Tiges'souterraines employées pour faire des tisanes émollientes
et apéritives.. , , ,t
Graillon, (du latin ijranoHem). ténasse « i.:-apalet. (foin
à chapalet). Les reisettes. (Gremaud'i.
««C». Milîum eiïiisiim L.
Milwm - mille : plante ayant un très grand nombre de
graines. B."
Millet étalé.
Min. Ca. Mr. Ca. Mr. V.
— Mil —
iilili. Plii';i«;iiiitf's <M>iiiiiiiiiii.s I..
vcKTT'.j. je ieriiie : tige fermée |)af des nœud?:. B.
Rosi'tiii à hnliiis. Cannette. Petit roseau. Ro<eau des nuirais.
Sothey. ('((int de nntn-t. Ca. R. (canne de marais). Raji/'
Ca. Chodirii, R.
4>*$T. iloh'iis laiiiitiis !..
lliiiihiiir lidiu'ii r. Houque.
Ralla tVMia<*h«'. ^beau foin).
«:3Î>. Aveiia fatna L.
Arrij, je désire : désirée par le bétail. B.
Fnllr iiriiinc. Aveion.
Aviuua de txeiiiiu. (avoine de ciiemin). Aci/imi cher.
rtCihe. (av. sauvage).
Cette plante est très nuisible aux récoltes : les Hollandais
l'ont cependant mise à profit pour raffermir le sable mouvantde leurs dunes.
A\ . satÎAa L.
Aroiiii- rnltii:<-e.
Grain excellent pour les bestiaux: l'avoine est employéecomme aliment, lorsqu'on débarrasse le grain de son enveloppe:
on sème aussi l'avoine comme fourrage. B.
Avinna. }*{. Acaiim.Y . borra d'avinna: balle d'avoine,
Acciim. Cil.
Gran d'arrinut et pey pi-rtld chc rincoiUront colonthi.
Grain d'avoine et petits pois se rencontrent volontiers. Ch.
Proverbe.
Ariana deJ'ccrèi/ J'a poinbifi' tè sole;/.
Avoine de février fait plier les soliveaux. S.
Dépouillées de leur enveloppe extérieure, les semences for-
ment le fjrnau avec lequel on prépare Vcait de i/ruait, si utile
dansles maladies inflammatoires du poumon et des intestins.
Quelle est la patrie de l'avoine ? on ne peut le dire avec cer-
titude. 11 semble que ce fut le nord de l'Europe ou de l'Asie.
Pline fait remarquer que les Germains se nourrissaient de
farine tirée de cette plante et permet ainsi de conclure que les
Romains ne la cultivaient pas. On a trouvé de l'avoine dansles restes des habitations lacustres suisses de l'époque du bronze.
A. de Can.
— U\l —
.4 vuiw iiit/4ir'-i-
Avinetta, R. petite avoine.
Ta hn chu c/ifoa raui.
Li rret flv l'aritti-tta. tir i . Irû'ula'.
Bien haut sur le vaoiKPlitît Y i<riii,'t , *>T rr.i;_r.i Ivi.-i.».'.
4>44. Bi'ixii iii<*(lî:i I..
^^Vi'.,, je balance, être pesant.
Brice iiiivritiètluiire. Mouvette. Aiuoureltt. Paiji doiseau.
Gramen tremblant.
Amoui*fft<?t.A Fri bourg rap|>eilation commune est langue de femiuv.
Assurément le mouvement incessant de cette fleur donne ungrand fond de vërit<? au nom xulgaire.
047. Poa :il|>iiia !..
-ist. berh»e.
BlanstA'lla. Le ^r de Beaufort remplaçant notrec^, Bluit.<-
tella se prononcerait en français Blancbella. A Albertville qui
avoisineBeaafoji l'.A /?'//'/.-'" r,ity<f.< .~Tri> s^ nomme Bhoiffel/fi
Sav.
iiol . Dactvli»^ «'•loiiu'i'îila L.
osoc-Z/vç. doigt: le panicule a une ressemblance grossière avec
le doigt.
Dactfjlc pel'iTouio'. Chiendent à brossett-e^.
F«inasse à bot ou. (foin à bouton).
GoO. Bfoimis ai'veiisîs L.
iti'^M'T. Dourniure: ia plante iournii un bon pàturag.-. 1-. M.
Brome des pn-s.
F»^naoli«*. Ca.
Bi». secaliiiiis L.
Brome ^fflin. Droue. Fétu.
Sà<'l»»*"a. Sav.
<>4>0. Ag^i»op\ l'Uin l'epi'iis IJeaiiv.
TT^o'^T. blé: ir/&Ô7. champ: blé sauvage B.
Chiendent des boutiques.
— ic:{ —
Tige soat^rraine employée pour préparer ooe tisane rafrai-
' hi-<ant'?et iiarétiqne: plante nuisible ans c-nlinne*.
Trivug-ni. Cacn tzaro. M. T:idun. Ca. Reigetir. Br.
Ciihn-Tiar.o. \. (qui enjambe, passe â cheval? . Gramon. S.V ff"«-/''/•««•" /ra^me racine qae t^uflotf > * Sav. Tsi/urfin. R.
66 1. Ti'itic'uiii viilg;^ai*e Vill.
• Triin^, i,i-o\'^ : graine réduite en farine. B.)
frontt'i'r rmOr,-, Blé.
Ppoinin. (du \^\in fmmentnm f. Bia". BUa. V. (diverse»
espéi.-es de blé^ Fromein. Fronmein. V.
La carie du blé se nomme en patois: hla" pètollu ou blia>
mot^ata C. (tilletsia caries).
Après la moisson le champ couvert de tiges de chaume.'^appelle, rzon de s'ithrobUet.
Le blé est dit broui s"il est attaqué parla rouille: charbonnê,
-il est noirci par la carie: coifh- si les grains sont petits, peu
farineux : '/rhorrrh}, si une fermentation intérieure a détruit la
partie alimentaire : mouillé, si le grain est altéré par les pluies,
r^'-rr -"'' - 'î est gâté parla présence d'insectes.
D. B-
L '::._i:i'^ la blé se perd dans la nuit des temps: on ne le
tnir.-^; pas aujourd'hui à l'état naturel et l'on doit présumer
:: n'est qu'une transformation opérée par la cultore d'une
- ce infèrieare c-omme l'épeantre ou la fétnque flottante-
Ti*. ttii'^iduni L.
Fromt:n( mnnf. Blé de miracle. Blé d'abondance, «jrcis blé.
Petanielle. Foulard. Nonnette.
Blia' barbn. ifblé barbnjl. Mia", du lat. ahlauim. récolté.
Ce blé est probablement une modification du froment ordi-
naire obtenue par la culture. La forme à épi rameux ne
remonte pèuî—'cr- r>as beaucoup plus haut que l'époquede Pline.
(A. de C.>
Tp. Spolfa f
Blë èpearftre. Blé rouge.
Epitpa. Ca. Epita. R.
Lépeautre n'est plus guère cultivé que dans le midi de
l'Allemagne et la Suisse allemande. A. deC.
669. SecAle cepeale L.
Sega, faux, en celtique: plante qui ?e fauche. B.
S'u-nv. couper : les barbes coupent.
S>'l'i!-- ,'riîtirr'-.
— 1(14 —
I>a S«\vla. Le seigle de mars, ai-nhi ili' fm-i. I.n f/iri/lo R.Ca. (du latin liccalc).
Le seigle ci'ijoir s'appelle en patois lu .^cf/lu iti-tolliu.
Le Mrtcil (du latin mixtalc, mêïtij est un mélange de seigle
et de froment.
Le seigle n'est pas d'une culture très ancienne, si ce n'est
peut-être en Russie et en Thrace. On n'a pas trouvé le seigle
dans les monuments Egyptiens, ni dans les débris des habita-
tions lacustres de Savoie et de Suisse, même à l'époque dubronze. A. de C.
66^. Iloi'tleiiiii viil^iiiM' L.
I/on-ro, je hérisse : épi hérissé. H.
(Jrfjtj connu Kiw. Grosse orge.
Cultivée comme lourrage, (•sronrtjcuii ; tarine inférieure à
celle du seigle : grains servant à faire une tisane rafraîchis-
sante : l'orge germée sert à fabriquer la bière. B.
Ouai*<lzou. (du latin hunlcum).
Concassée et réduite en ijniaii, l'orge s'emploie pour la pré-
paration des potages : mondi'c on pc/ièc, elle sert à faire l'enu
(l'oj-i/e, qui s'emploie comme tisane.
L'orge commune à quatre rangs, est mentionnée par Théo-
phraste (Hist. I. 8) mais il parait que dans l'antiquité on la
cultivait moins que celle à deux et à si.x rangs. A. de C.
L'orge est la nourriture par excellence du cheval, eu Pales-
tine.
II. liexasticluiiii L.
(Ji-ije à .<i-v i-iin;/s. Escourgeon. Orge carrée. Orge d"hiver.
Ouardzou di'ohliou. (Orge double. Orge carrée)-
Ouart^oa carra". O. pillion, du latin pilntoncm, barbu ;
O. à tri' ca'ro, orge à 3 angles, R.
On a retrouvé celte orge dans les monuments les plus anciens
de l'Egypte et dans les restes des lacustres Suisses (âge de
pierre). A. de C.
H. eli.st΀*hoii L.
()r(/e à deux rinif/s. (Jigeen éventail.
Ouai'fizuii pilièt. (orge plat). Omivdzou à duc rinizèt^
(orge à 2 rangs). O. à la pa"la, orge à la pelle, R.
Les orges sont au nombre des plus anciennes plantas culti-
vées. Les populations lacustres de la suisse occidentale ont
connu l'orge à deux rangs, mais l'orge à six rangs était plus
commune chez eux. A. de C.
— k;:; —
II. iiiiii'iiiiiiii \..
Orye des mui\<. Queue de sou^i^^.
Onardzoïi «•!nM'\Ji"dz<»u. fO. sauvage). Qnci- eh- rata.
ivlueue de rati.
II. set*;iliiiiiiii Scli.
Oryc ?ritjli\
Ouai*dz«>ii liinpi'ii. O. prrcore, R.
Quelquefois le semeur mélange l'avoine printannière à
l'orge et les semailles s'appellent alors : ordjea.
66 r>. Loliiiiii pei'eiiiie L.
''jù:rj.i. je perds : étouffo les blés. B.
Icraic ciracc. Ray-gras, (des Anglais).
Frès utile pour obtenir promptement des gazons et des
prairies artificielles.
Lié batha". M. Ca. (ivraie bâtarde). Lie hâtard. V.
( Morges;.
L. teiiiiiloiituin L.
Irrair ciiirratilc. Herlje aux ivrognes. H. de zizanie.
Plante vénéneuse, narcotique: mêlée à la farine de blé, la
farine de l'ivraie peut rendre le pain nuisible, ou empêcher le
pain de lever : plante à détruire. B.
Zizanie. M. Chinchrna''. (sans la semer). Lui. Zdui. Sav.
(.'hrchcita" ( snitscniinata t. S. Zcinzvna . V.
Le mot patois est-il une corruption du latin, ou un couiix)sé
des deux mots .>va^•.• ^cnu-r?
666. XaiHlus stiâeta L.
và&ooT. nom grec B.
Sard dressé. Nard roide.
Pèy de Izin. Ca. V. (poil de chien). A7/ de là. Ca.
(poil de loup). L'orcfllcfffis. (Gremaud).
666b Zea niavs L.
C//.'.>. je vis: plante nutritive. B.
Zw inari-. Maïs cultivé. Blé de Turquie. B. d'Espagne. B-
dinde, de Rome.
Ciro b'ia". (gros blé). Bia Lomba'. Ca. Ch. M. (Blé Lom-
bard). Bllf Lombard. Gro^ blla. V.
Les feuilles, surtout l'enveloppe des fusées, font des couchettes
estimées et très répandues sois le nom de paillasses de hic de
Titrfftiic.
— Kili —
Le maïs originaire (l'Amérique a iHr' introduit en Rlurope
peu après la décou\erte du Xou\eau Monde. Mi''lêc avec ';,de
farine de blé la farine de mais fournit un pain sain et savou-
reux. Les feuilles donnent un excellent fourrage.
Aucune substance n'engraisse mieux et plus vite les dindes^
les poulardes, les oies que la farine de maïs délayée avec dulait surtout lorsqu'on les enferme dans un lieu peu spacieux et
tranquille. Cii.
122. Conifères.
G6.S. Taxiis l);i<*(*;it:i L.
rui'.'j. rangée : feuilles disposées par rangées. B.
If il baic-i. If commun.Aifhe. M. Erf/ii. Ruf. (du latin 'irea.j Eijrlu' nrllii.
Br. Ca. Assi. ("li. Balla liapula. (beau sapin). /•>. A'.s.sc. Aé.<c.
V. Bon d'aci V. Di. V. Ll\ Loi. V.
Les feuilles et les baies de l'if sont vénéneuses : les ciievaux
sont facilement empoisonnés en mangeant les rameaux de lif.
Symbole de tristesse.
66t>. Juiiîpei'iis Sabiiia L.
Janiof pKVio.
Geiu'cricr de Sabine. Sabine
Savouna. M. V. Chavouna. R. Ca. (du latin Snbiim.)
Charixjnrt. Br. Peiii. Pin. S. Ca. Pain. Ch.
Super. En Russie, on attribue à la Sabine une grande vertu
pour repousser les malétices et on en suspend des rameaux à
l'entrée de la maison et du jardin. Car.
«J. 1*0111111unis L.
Gencct'ier coininnn. Genièvre.
Fruits toniques, diurétiques, sudoriKques, ils servent à pré-
parer la liqueio' de (jeniècre, connue sous le nom de '//«
(djinn) en Hollande.
Dzeuoyvi'O. M. Br. Ca. V. (tlu latin, /Knipcni^) Gra,<.-ii^
Ca. V. D^enerri. V.
Les fruits appelées baies de Genièrre mettent 18 mois et
même 2 ans à mûrir.
671. Thuja oeoideiitalis L.
6J«. dérivé de 0-Jov. encens.
Pin d'occident. Arbre de vie. A. de paradis.
Pan «le iiioà (pin de morts).
— IC.T —
67*^. PiiiiisCiMiibi'a L.
l'iii iifo/e.P. ('eiiil)ro. Ceiinltiot. Aïole. Coine. Alviez. ïei-
iiiei'.
Aralla. Cil. Bi'. Ca. (du latin itn-cUd i. Amlld. Krolln-
V. (Pays d'Enhaut).
Le bois de l'arole qui est naturellement blanchâtre, brunit à
l'air et répand une odeur particulière qu'il conserve toujours.
11 parait que l'arole est contraire à certains insectes, surtout
aux teignes et aux punaises qui ne s'insinuent point dans les
armoires et les lits qui en sont laits, f'ii.
P. sylv€»sli*is !..
Pin (li:% fofiH^. Pin sylvestre. Pin suisse. Pin de Genève.
Daille sauvage.
I>a''ill<'. (daillo). S. D'nlln V. An,U<, Parole). Er.-<ta. Cor-/"'/'', aiguille des conifères : /><'/-<), fruit du cône: d/' rameau\ert: stff/iii>/i, rameau desséché, si'/iioncfii, marque: tronc dulameau, R.
P. iiiic*iii:it:i Kaiii.
Pin II rror/ii't,.
I*«*nnet. M. diniin. (]i^. /iiiiu.<.
P. .Miii»liiis Scojj.
/'/// .\fii'//iii.<i.
l*«»nnèz. V. (Bexj. t piiini:cii.< ).
673. Abîos lîuvx Lam.
Mèlè^-i'.
>léléje. C'a. Mclc^i'. S. Bal/n 6(i/)allii. Ch. (beau sapin).
I.'iCrt^f on la"rlzc M. Ca. Br. Lai;ii. Ar^a. V.
La résine dont le bois de mélèze est imprégné est connue<ous le nom de Ti'ri'bcntim' de Vi'idsc ; mais pendant les moisde juin et juillet, il suinte aussi des feuilles une autre sub-
stance résineuse appel»* vulgairement Manno de Bvinnron,
usitée comme purgatif. Ch.
Dans la halte... une discussion s'engage sur le sens du motLiiv:e: j'émets l'opinion que ce mot n'est qu'une fusion de
l'article et de av:i'. qui signifie, je crois, une sorte de sapin, le
^apin rouge, dans le langage populaire de quelques localités, à
preuve l'expression ^nilh- d'in-zr, employée à Lausanne. Mais
— 1(18 —
mon ami le professeur n'est pas convaincu et le i:uide hoche la
tt^te d'un air (le doute. L'Allemand, lui soutient que la lar;r
n'est autre chose que le lari.i du latin, c'est-à-dire le mi'-lr;!'.
(Mélanges vaudois, par Louis Favrat p. Sîfi.
Ah. «»xc»«»I.sa iJi'c.
Sapin (/('S f'orrtfi. Epici'a Sapin rouge. Gentil sapin. Pesse.
Sapin, c/ifi/ii/i, du latin ^(//i/iiiiit.-'. Sapin rathoii. Sapallu.
"V. fessa. V. l'Iiicrfi, (luira. M. Br. Tsaa.\. (iofjant, grand
sapin isolé. Zonmia, sapin sous lequel le troupeau se repose.
Bossori. V. (jeune sapin). Darix'-. Sav. Dans la Veveyse iJi-rhi
désigne un sapin d'une quinzaine d'années qui a séché.
Gonrf/nc, (jvune, ijoiirnic : grosses racines, tronc.
Fonda, base du sapin, du tronc aux premiers rameaux.
Thiia, f/iiira, de sj/lrn : des forêts entières sont comjx)sées
de cette essence.
C/iapala, (de sappellaj. sapin.
Chapi, (de sappellus), vieux sapin.
De, (Vè, r, (de aines), rameaux.
Corhalla, (de currella, recourbé), aiguille de sapin.
Perô, (de pipalis), cône.
Monni, nionni, (de moljnellusi. cône.
Tsonniia, (de caïunatoi-inm /, grand sapin solitaire, qui sert
d'abri au troupeau.
Bor/ion, petit sapin.
ChapiII, bois de sapin.
Plianta, un sapin.
Chii/non, col renflé, où le rameau s'attache à larbre (si;/iio-
neni. relief/, H.
Abics pec'tiiiata Doc.
Sapin m peii/ne. Sapin blanc de Normandie. Sapin argenté.
Sapin en peigne. Sapin à fil. d'if.
"\A'iiai*g-no Ca. Vnari/nn. V. CItapin Inan. (sapin blanc^.
Chapin à la />éf/.'c. (sapin à poix). Pe.^sa. M. (pesse). Viicr-
;/nio, R. (de rerncns. renuisi.
.4 Gruifêres...
N'as-tn /tas tes salons aux dicuns tun/oiirs lrfii>',
Tes mousses, tes fai/ards et tes citènes austères.
Tes ricux .<apins barbus, tes f/Of/ants .<olitaires.
Lutteurs aceoutumès à soutenir l'effort
Des neiiji's de l'Iiirer et des brises du nord.
A la Gruyère p. Eug. Rambert.
126. Lycopodiacées.
67^. L.\4*opotliiiiii 4'laAatiiiii L.
-o'jtov. petit pied : /.O/ot Iou|>.
LycopoiU- en ni(i.<.<i/r. Mousse teirestre. Herbe à la piique.
Soufre végétal. Herbe aux massues.
Moc*ha à la f rinna. (mousse à la traîne). Plnntn ili-
tckicrti (plante de (lièvre). P. dr lùi/cra. Ca. (plante de lièvre)-
Piôta de tschirra. (patte de chèvre).
Les montagnards l'employent pour passer f rouler i le iair.
127c Fam. des Equisétacées.
6TSI. Kc|iiisetuiii hîoniale !..
Krjinis, cheval, s'r», nin : toutes les espèces nuisent aux
prairies. B.
Prrlc i/'hicer-. Prèle des tourneurs. Asprèle.
Elle est employée pour polir le bois et les métaux sous le
nom d'a.-'fjrric.
L.a |>i*ala. Br. M.
Ecj. l'aiiiosîssîiiiiiiii I)esf.
Prrl<' r(niirii.<c.
Prala de tzavo. (prêle de cheval). Cnx di' i:nro. Ca.
Br. (queue de clie\al).
Kq. paliisti**' L.
Pri'lr di:< marais. Queue de cheval.
Pèy dô tzin. Ca. Cpoil de ciiien).
K€|. liiiiosiiiii I..
Prèle des hourlncrs.
Penèy. prriet. M.
Kc|. arveii.se L.
Prêle des champs. Queue de rat. Petite prèle.
Cuva de rai. M. (queue de rat). Cura de l:a. (queue de
chat), ('iiaa a T^an. V. (queue de cheval). Prala. V.
128. Ophioglossées.6<^0. (>phio«>-lossiiiii 1 iil<>-atuiii L.
0047. serpent : //.. -nv.. langue: lll. en lorme de langue de
serpent. B.
— 170 —
()plito<llo.<.<i- roninniii. Lance de Christ. Luciole. Langue de
serpent. Herbe sans couture. H. aux cent miracles.
Krlia «'hiii «M»<l<'i'«'l. M. (iierbe sans couture). /Icrlm .•'cn
roKitini. V. Sfi-priifciiii. M. (serpentine). Srrpi'iituin . M. V.
LinroiiK ilr r/ii-rpin . ('a. (laneue de serpent).
6S I . Hoti'\<*liiiiiii I.iiiiai'îa S\v.
S'jtojt. grappe de raisin. frucMlication disposée en grappe de
raisin. B.
Borri/r/tlinii hinain-.
Xheui'a. ^L Hcrlxi '/ne fa i](nilllvi Ir iiinric. L'Ii. Beaud.
Dclt'i/ni raralli). Ca. '^^déferre cheval)
Siificrst. Quant l'^ cheval vient à fouler cett« plante, bientôt
ses fers lochent. on peut être assuré que la corne du salwt sera
endommagée avant le retour à la maison.
129. Osmondées.(iH*2. OsiiiiiiKla iM'malÎK [ ?
O.S. bouche : miindu, je nettoie. B.
Lunaire rirarc. Herbe aux écus. Satin blanc. Monnaie du
pape.
Fey à tzavù. M. (fer à cheval). Drj'ci ra {;aô (tzvô). V.
(Pays'd'Enhaut). Thenni. V. (Jora).
La racine connue sous le nom d»^ l,u/i„,i,,n- <,> mange en
salade.
130. Polypodiacées.
(;S3. l*olvp<>«Iimii A iiljiai'C» L.
Tz'j'/.'jT. beaucoup: ttoot pied: racines nombreuses. B.
Poli/jjui/c ridifairc. P. de chêne.
Tige souterraine apéritivo, t^»ni<iue et ft'brifuge. B.
Regalisst» de l'otze. Br. M. C'a. réglisse des roches.
Liiu-ua à tho. (langue de cerf). Br. R<-;/«li.<^<'. V. Rr</allrfi(',
du latin ijlijcijrrhi:^a.
F^.rr/e/?:», même radical que le bas latin l'".-'fa et le vieux
français fnsr, bois. Sav.
686. Adiaiitiiiii CapilliiK Veiici'isL.
Checeliirc de Vi''ni(.<.
Cirr«> fapilléi'ou. S.
— 171 —
6ST. Ploi'îs îiqniliii;! L.
ûriçiiT. nom gi'..'f de la fougère. B.
Fodi/i'ri- (lii/lf. Grande fougère.
Tige souterraine ainère et astringente. B.
Fiàdze. M. Ca. ^du latin lUici'in). Sri- (chat. Sav.)fiuii<L-cl. Bv. Fin mlje. Fllnn^c. Fallln. Fclhr.V . Fti^dct.
Sav.
Siiprr.<t. Aile/ à la'niontagne vous reposer sous les fougères
la veille de la St-Jean. Au premier coup de minuit vous verrez
la plante se couvrir de Heurs : vous serez assuré de découvrir
un trésor dans l'année.,
S<*ol4»peii<li'iuiii \ iilmare Sm.
T/.o/'j-îj')oy.. mille pieds: les spores parallèles ont été compa-
rés aux pattes d'un mille pieds. B.
Scolnpi'iiilrc roniniiin
.
CapilI«^i*ou tli' v«*8ue. (capillaire de vigne). Doradillc
Br. LeinroKo de Ccr. V. (langue de cerf.) Linroua de thè,
Ca. R.
6ÎIO. Aspleiiîiiiii Ti'ic'hoiiiaiics L.
i privatif: t-zav, rate : plante employée, dit-on, contre les
maladies de la rate. B.
Asfdeiiium tric/ioruanès. Capillaire.
On en prépare une espèce de sirop.
Capillérou. (capillaire). CapUrr-o, Ca.
As. RuUi iiiui*ai*ia L.
Aspli-itiitiii rue de muraille.
Ca|>ill«''rou vè, Ca. (capillaire vert). Cap. à tisuuna.
(Cap. à tisane).
Superst. Ses feuilles placées dans un grenier ou en un autre
endroit font fuir les rats. Clia.
Oîi 1 . Athvi'imn lllix l'cniîna. i^otli.
Foui/i're Iriiii'Uc.
Fiàclzo do iii4»iita&-iie. Br.
— 172 —
Algues.I . Cluii'it^'iies Cliai*:! \..
Cluini. ('hdivd/nc. Horhe ;ï ècurer. Lustre d'eau.
PcMii. M. V.
Les cliaras croissent dans les eaux stagnantes : leur odeur est
fétide.
2, CoiikVi'va l'iiiitiiialis. Un. C riviilai-i.s
De coiifemiiiiiiiare, souder, parce que, au dire de Pline, on
attribuait aux conferves la propriété de souder les os fracturés.
Con ferre r/e fhnfoine.
Bai>l>s\ dô k'oiitaniia. M. (barbeau de fontaine). Ri/été.
rij'ala (du lat. rrirUcrlld). R. // dé cliarjiin, Ca.
Ce sont de longs filaments qui se développent dans les con-
duites d'eau et les obstruent souvent.
Cou. aiitîp\ iH'tîca L.
I^oselia (le i*io. Mousse de ruisseau. 0//c»,srA^^ du lat*
inuscea, de /niiscn.-^ ). R.
Mousses.1. Po^'oiiatiiiii uiMii^ci'uiii W.
TT'.V/'.iv, barbu : allusion à la coiffe velue. Don.
Pofjoiiafe à nvtic.
]%loc*ha à <*a|»ulzou. (mousse à capuchon).
2, Thvi<liuiii ahietiiiiiiii K. H.
5-jt«, tliuia : -iào;, forme: plante ayant un peu la forme du
thuia. D.
Mousse des sapins.
M[oseha de ooi'OHiiè, mousses des couronnes. Musc/ui
de dzà. R. mousse de forêt.
C'est la mousse qui forme ces berceaux de verdure que l'on
admire dans les forêts : c'est la mousse (^ue l'on tresse en cou-
ronnes.
— 173 —
Lichens.Li'.< lir/ieii.< r^e piésentent, pour la plupart, sous la forme
irexpansions foliacées, ou môme de simples croûtes grisâtres,
rarement jaunâtres ou orangées, étalées sur le sol, plus fré-
quemment sur l'écorce des arbres, sur les rochers, etc. Ces
expansions constituent ce qu'on ap{>elle le thnllc i t/ioUif.<).
Les lichens ne croissent pas dans leau.
IJsiiea bai'hata I..
L .s/<cc liiirhdi'.
\Iosc*Iia de Nohapi. (mousse de vieux sapins), srha/ji,
du lat. sai-pellas. Ix'irha <U' cliapi, Ca.
Une espèce croit sur les os qui ont été longtemps exposés à
l'air.
Stiperst. On attribuait autrefois de grandes vertus médicales
à ce lichen, notamment à VUsiuk' fin crâne hitniain recueillie
sur le crâne des pendus. Bl.
Stic*ta pulnioiiai'ia L.
\Ioscha elè ley\i*a. MoK-tsr r/'lslanfjur. R. (mousse
d'Islande).
Peltigei'a canina L.
Pclta, bouclier, porte bouclier.
Pi'ltiijèrc rnniiti'.
Aloscha lié leyvra. (mousse de lièvre).
Cette mousse sert parfois à la préparation d'une tisane au
lieu de Slidn piilnioriarld L. (Ruf.)
Cetrai'ia Islaiiclitvi M.Licitrii f/.'I.iln/idc.
M^ousse d'islaug-ue. R. (mousse d'Islande). Muschis-
luitfjuc, corruption du nom français.
Le lichen d'Islaiif/r eA employé en médecine comme remède
pectoral.
On fait un fréquent usage de ce lichen à Grandvillard et
dans la Haute Gruyère en général dans les affections de poi-
trine tendant à la phtisie. M. Raboud.
— \1\
Champignons.C'est II l'iiiiiifililr iiblit/i'inirr fir M. /,. lin lliriu i/iir iiuii.<
di'confi h plus iiniiid nninliri; di's i/iiJiratiou.i relatices mirc/iaiiip{ifiii)ii.<.
Aiiiaiiita iniis4*ai«ia l>.
Aijnric inniir/irir. Fausse oronge. Agaric des mouches. Tuemouclies.
Toai'inéji. Ca. Boali'ij, à Moiitbovon ce nom désigne
toute espèce de champignons : du lat. bolrlus, agaric. R.
Tsaiiipaijnon vod;oH. S. (ch. rouge). T;apl de dia"ldioa.
S. (chapeau de diable). Tia mot^é. Paroplin rodsou, Ca.
Parmi les agarics crnèneux cette espèce est la plus commune.Un trouve fréquemment ce beau champignon vénéneux pen-
dant l'été et l'automne dans les bois de sapins. La surface du
chapeau offre de petites taches blanches, verruqueuses, débris
de l'enveloppe charnue qui le renfermait pendant sa première
jeunesse.
On se sert assez souvent de cet agaric pour tuer les mouches.
Gr.
Lepiota pi'oeei'a Scop.
Bontcrii. Chic à la bague. Clorosse. Conimèie. Cormelle.
Couleuvrelle. Cul d"ours. Parasol. Paturon, etc.
Pai'apliti ou dia'hlio. parapluie de diable. Ce champi-
gnon est comestible. R.
Psallîota c*aiiipesti»îs L.
Chaiiipii/uu/i de coKc/w. Boule de neige. Bousiquet. Cabalas.
Paturon blanc.
Tsanipanion (du lat. campaneoiwnt, de campus) R.
l'idr Idtun. T.<aiiipar/noii de carti (ch. de jardin). S.
C'est de tous les champignons comestibles, celui dont la
consommation est la plus grande et c'est le seul qu'on sou-
mette à une culture régulière. Gr.
Trîelioloiiia Geoi'jjii (]lus.
Briupirt. Mousseron du printemps.
Tsainpauiou de riola, champignon des ronds de sor-
cières. Riolii. cîu lat. rot alla. Comestible. R.
—1 /.» -
Knctai'iiis |>i|>ei*;itiis S( nji.
Aliiiran. AuliUKin. \';tclie hlanclie. Lactaii'e |ioi\ré.
A'at«4*tt;» on «lia hlio. (vacliettc dn diable). A peine
"niestil>le. K.
I>. S<*iM>lji<*iiIaliis S(()|i.
[.((rtiiirr.
Vatsetta <ni «lia Itlio. R. Vénéneux.
C]aiitli:ii'<'liii.s <*il)ai'ius Adaiis.
C'iniiitcri'llc i-()iiir.<iililc. Giiiile. Escraville. Essau. Jaunette.
Bouche de lièvre.
Dzoniii. (du lat. t/allil/ic/lni^, de f/(iU>iiiii.-<, jaune). R.
Comestible et très connu: sa chair un peu jaune est très
-aine: crue, elle a le goût un peu poivré.
Boletii.s ediilis Hiill.
Bo/ci Potiron. Cèpe ranc. Miehotte.
Bolà, Boica, Boir//, M. Pxtlicmn, R. (du latin /;<'.-V'//v;-
iii-iii ). Bnh'i, Bolcii, Boiilci, V.
Comestible, fréquent dans le xoisinaL'c des hr-tres et des
rliénes dans les étés chauds et humides.
B. liii'idiis Si hitl.
Bolet blriiic.
Ts(*|»i (i(' «lia hli<», R. Dangereux.
B. sataiias Lciiz.
Tst'pi «l«* «lia'itlio. Pdiln'i-im . R.
Très vénéneux.
II\<liiiiin i'('|>;iii<liiiii ]..
Baibf <li- ruche. Chamois. Pied de mouton. Rignoche.
Chevrotine. Corsin.
Xir<*lion. (hérisson, du latin eririimein ), R. Comestible
et très recnmmandable.
II. iiiibi'i<*atiiiii L.
Bcrlie tie liniir. Roussin.
Xii'««h«ni iK'A'. 'Iiérisson noir.) R.
Comestiijie.
— I7(i —
lK»<'<lal<>a f|ii4'i*4*iii:i IN'i-s.
I.tilii/rilif/ir ririllr. Pfi^'ll<' de liiU|t.
4ilà «lô iNst'iio. (polypoi-e du chêno). (Ji't. du latin ;//obii.-i,
boule, et non (l'tnjnrirn.-i, comme on serait presque tenté de le
croire, H.
PoIvpoiMis |»iiii<*ol:i Scliw.iilz.
/ 'n/i/finrc f/i's ricii.i- .•<iiiiiii.<.
4>à <1<' !«*Iia|iî, R.
I*. i^'iiini'iiis Vv.
AiiKiiloii (/('.< fxiiii/Jiicr.i.
Cvaa, Ca.
'J'6ri'/iiii dr poiiiiiii'jl, S.
Ce champignon croît de préférence sur les vieux ixtmmiers,
sur d'autres arbres fruitiers et sur les vieux saules. < •n en pré-
pare un amadou de qualité infi'rieure.
P. k'oiii('iit:ii*iiis Fi-.
AiiKiiloiirirr. Agaric femelle. Bolet à amadou.
Tserpin, S. Gà à f.<crpiii, R. ( Tscrpin, du lat. iurpimi-
iiiiiii, de carpcrc, R).
On prépare l'amadou en faisant bouillir ce champignon dans
la lessive et en le battant ensuite. C'est particulièrement en
Suède et en Slavonie qu'on prépare de grandes quantit«is d'a-
madou. Ce champignon pousse sur le tronc des arbres, surtout
sur ceux des hêtres. Il est négligé et méprisé chez nous, depuis
que les briquets fbattcfa ) et les dle.r, (pierr' à fu) ont disparu
dans quelque angle des vieilles armoires, où l'oubli leur vaut
une tranquille retraite.
I*. v<'i*si<*ol<>i* L.
piihipnrc chi'itoijanl.
lia à botiet, (polypore en bouquet), R.
Mt'i'iiliiis lac'i'viiians Yv.
C'Iki lllpKpHJII </cS ('((l'CS.
Cwa tli- ea'vé.Ce champignon se développe avec une grande rapidité et
détruit les poteaux, les poutres et les planches.
Clavai*i;i aiii*<»a Sclialf.
Clitnnrr durrr.
DzeuilieHa dxôiia. (i)oulett.e jaune).
Comestible, R.
C'. Iioli'ws INms.
CInriilrr m ijriiitju- . Clavaire botrioïde.
Dx<>iiili<*(a (Ixôiiii. Cvi'Un (h- pu, (crête de coq). Pu, dulatin piilfii.i, jeune coq. (h-afipicUr dô t.<((, (petites griffes de( hat.)
A l'état jeune il est comestible: mais à un certain âire il
v ient amer.
C. ilava SclialL
ritirnir,'. Barbe rie chèvre. Kspignette. Menotte. Poule.Tripette.
I>x<'iiili<'(f a flxôiia. (.'rcttu de pn^ R.
C. <*iiit'i*ea Bull.
Cldi-diri- ((•ndri'f. Mcjnotte cendrée.
I>X(>iiili<>(a hliaiitse, (poulette blanche).
Coniestiblo. n)ais indigeste, R.
Ho^ista iiîg-i*esc*ens Peis.
Vf^^<! ili' loup. Lycoperdon géant. Boviste noircissante.
Pet d«* là. Br. Ca. R. Petira, R. Feinet (fumée), à cause
du nuage formé par les spores, quand on presse le champignonarrivé à sa maturité.
I^y<*opi'i*<loii <*a'latuiii Bull.
IV.s.s'' '/( l(jiij) ri.-iclcc.
lSos<«Iia «!«' bà. /'''/ </('• In, R.
(.'omestible.
L. cxt'ipiilil'oi'iiio Scop.
1 V'.s.sf (le loiij) an forme lU' inKtra.^.
l'et de là, R. pet de loup.
(Jomestible. Les vesse-loup étaient les champignons préférés
de M. le Doyen Ciienaux de Vuadens, R.
L. g^eiiiniatiiin FI. dan.
IV'.ScSc fie loup perli'i'.
l»«'t de là, R.
(yomestible.
Kla|»li<)iiiy<M's j;i'aiiiilatiis ¥i\
'l'i'ulYa «le lln', trulle de cerf, R.
Trt's abondant au-dessus de la Part-Dieu, où il a été décou-
vert i)ar M. le D' Bisig.
12
—I7n —
TiiIm'i* «'ibni-ius Tiil.
'J'rii'/r iinliimii-r. l lulle d'Iii \ f-r.
Ti'iil'a. (du latin (nllmt pour fiil»-ni, trulîe) R. 7;/'/a
iifi/iv, (truffe noire), R.
De tous les ohani pignons c'est celui (juon leclierdie 11- plus
à cause de son parfum exquis. Il croit surtout dans les forêts
de cliAiic. à une |)rofondour de -10 à 50 cm.
T. iii;ii;'iiiitiiiii l'ico.
Lu i/raiifli.' trujfc.
TiMifa hliants«>. (trulîe blanche).
Tn'-s réel 1 ère liée. H.
On dresse les chiens pour la chasse à la iruili'.
Pezîza Aeiiosa INms.
Pi';i:(' rciin'ii.<e. Oreille de chat.
<>i>oli<-ta. (oreilleite), R.
Comestible, pousse au printemps a^ee les morilles.
Moi-i'lK'lla «'sc'iileiita P(Ms.
Morille comestible. Merigoule.
Mariiiillotta, Ca. (petite morillej. M/n-nlieic, H. hiimn-
c/aht. (du latin sponi/ielht, petite éponge) R.
On mange beaucoup ce champignon à l'état frais ; on le fait
sécher et on le conserve pour s'en servir pendant les saisons
où il ne se produit pas. Gr.
>I. foiiifa Pt'p.s.
Morille noire. M. grise.
]\Iai*iilieta, petite morille: inarnlietii neijre, petite mo-rille noire.
Comestible, R.
Aspefmîllus ^laïK'us lA'iik.
A.-'/ii'rf/ille f/laiir/iie.
]!\Iujii d<* fin, moisissure du foin.
Ce champignon se développe sur les matières sèches en pu-tréfaction, il appartient à Kurotiinn herharioriini. R.
-MiicM»!' iiiiiec'cio L.
Mnror /iroprerneiit (/il. Moisissure du pain.
Aliijii de pan. moisissure du pain.
— I r.f —
Sur les matières diaiiuies, aqueuses en putréfaction. R.
Le< iiiurors sont des végétaux d'une petitesse et d'une Iragi-
lité extrêmes qui croissent sur t^ms les corps susceptibles de
fermejitcr ou de se putrélier.
P<Mii<*illiiiiii <*i*ii*sta«*eu]ii Fi'il's.
Aliiji «Ion iiiali'X', H. moisissure des lavures.
Forme des tapis très denses sur les matières humides en pu-
tréfaction.
Il est très probable que ce champignon est la cause de la
pourriture des corps organisés.
Clavîceps pui'piu'ea. Tul.
C/iompif/uon df l'crf/ot.*
Bia" iièy. Si-i/la prtnlUa. S. (seigle ergoté). Ergot.
Pendant longtemps l'ergot qu'on trouve non seulement sur
les seigles, mais aussi sur un grand nombre d'autres grami-
nées, avait été considéré comme une excroissance maladive de
la graine. Ce n'est qu'en 1854 que le mycologue Tulasne dé-
couvrit qu'un champignon, connu sous le nom de Sp/iaeria
piirpuveit n'est que le dernier développement de l'ergot.
Pei'oiiospei'a iiit'estaiis Mont.
C/iaii)pi;//i<iii tir lu poiii/iii' (le terre.
>laladio dey pi'o <lè teiT-a, R.
Ce champignon cause la maladie de la pomme de terre, pro-
voque la putréfaction et la destruction des tissus. Ce qui se
manifeste par l'apparition de taches blanchâtres, devenant
plus tard brunes ou noirâtres.
Uslilago Carho Tul.
Charhoii (1rs céréales. Rouille des blés.
Tsai'bon, se trouve parfois renfermée dans les glumes du
froment et porte alors le nom de pcthuhlia, (du latin vesica).
vessie.
Les agriculteurs appellent roaillr les taches brunes, couleur
de rouille, formées par des agglomérations striées qu'on trouve
sur les feuilles, les graines et les glumes du blé et d'autres
céréales. La présence de ces organismes nuit au développe-
ment de la plante et à sa production, en l'épuisant de telle
sorte que parfois elle se dessèche presque complètement. Ces
agglomérations pulvérulentes ne sont que les spores d'un
— 180 —
cliaiupignoii parasite dont le iiiyt-eliuni se développe sous l'é-
piderme de la plante, G.
Tilh'tûi «•;ii*î<»s Tiil.
('((fil' (lu hic.
i%Iofsala''. (irait iniii.^fifc". Grain de froment attaqué parla carie des blés. R.
Piiec'illia Càraiiiiiiis J'eis.
l'nccinie du hlr.
Kiili<s rouille. Produit la rouille des blés par ses pseudo-
spores qui se rencontrent sur l'épine vinette, Accidiuin bcrhc-
7vV//>-, R.
Kx'oasctis Pi'iiiiî Fckl.
]%Iala(li «li prouiiié ciH'ehi', (pruna cessa).
Sur différents pruniers on remarque des fruits gibleu.\%
allongés, ridés avant la uiaturité-.
— 181 —
Errata.
Page. Ligne. Lisez
7 2 » Ac loque
7 » patois de Charmey10 8 » du latin rimlha
11 20 » foniala14 8 » Vxoir,,
17 16 » l'apparition de pseudospores
28 6 » Polygale faux-buis
29 34 » bunchcra II, de honche à \ent.
41 24 » Tindron.
48 16 » clariiasceiiii, prune de Damas.
55 23 )) «îyojv
60 12 )) citrouille (2 fois)
Addenda.
12 24 ajoutez J'ricrch'on, R. petit poivre.
15 18 » Superst. Cette plante fait périr
tous les animaux qui ont des
griffes.
24 17 » Ef/rha i capiU'vo, R. herbe aux
scapulaires.
67 Fenouil. Le fenouil entrait dans
les médicaments servant à des
sortilèges ; d'où le verbe infanol-
Iji (infoeniculare;, ensorceler R.
68 14 » Liitso, du lat. loristinim, R.
89 Centaiirea iiiontaiia L.
Tfifnlnii (III bon Dieu, R.
TABLE ALPHABÉTIQUEdes noms botaniques. (Genres).
Abies
— is:;
Table alphabétique des noms botaniques (Genres).
Borago
— \s\ —
Table alphabétique des noms botaniques (Genres)-
Doronicum
— IS-i
Table alphabétique des noms botaniques (Genres).
Lens
isr, —
Table alphabétique des noms botaniques (Genres).
Pedicularis
- 1S7
Table alphabétique des noms botaniques (Genres).
Sideritis
TABLE DES NOMS FRANÇAIS (VULGAIRES)
Abricotier 47 Antbyllide 4^Absinthe Sri Aquilégie lo
Aburon 175 Arbousier 94Acacia 44 Argentine 52Acbe (5(5 Argousier 133Achillée 84 Aristoloche 133Aconit 15 Armoise >^3
Açore 148 Armoracia 23
Actée 16 Arnica 8(5
Adénostyle 81 Aronic 86Adonide H Arole 167
Adoxa 73 Arrête-bœuf 41
Agaric 174 Arroche 129
Agrifoux 96 Artichaut 92
Agrostemme 30 Asaret 133
Aigremoine 52 Asclépiade 98
Ail 155 Asperge 152
Ail des chiens 157 Aspergille 178
Ail des ours 156 Aspérule 76
Airelle 93 Asplénium 171
Ajonc 4(J Asprêle 77
Alchémille 54 Aster 80Alkékenge U'9 Astrance 64Alléluia 38 Athamante 68
Alisier 58 Atragène 10
Alisme 146 Atropa 109
Alouchier 58 Attrape-mouche 30
Althéa 32 Aubépine 55
Amadouvier 176 Aubevigne 10
Amandier 47 Anbour 41
Amarante 128 Aune 144
Amélanchier 58 Aurone 83
Amourette 161 Autruche 69
Anagallide 125 Auzerole 35
Ancolie lo Avelinier 141
Anémone 11 Averon 161
Aneth 69 Avoine 161
Angélique 68 Ayart 36
Anis 66 Azalée 95
Ansérine 128
Antennaire 83 Balzamine 37
Anthémis 84 Barbarée 21
— 1S9 —
Table des noms français (vulgaires).
Barbe de bouc
i*.M)
Table des noms français (vulgaires).
CapucineCardaraine
CardéreCardonCarexCarie
Carline
Carotte
Carvi
Casse-lunettes
Cassis
Cataire
Céleri
Centaurée
Centaurée (petite)
Cerfeuil
Cérintlie
Cerisier "
Chanterelle
ChanvreCharaCharbonChardonChardon RolandCharmeChasse-bosse
Chasse-diable
Châtaigne d'eau
Châtaignier
(Ihélidoine
ChêneChénopodeChevelure de VénusChèvrefeuille
Chicorée
ChiendentChouChrysanthèmeCibjulette
Ciguë
Cigiie (grande)
Cinéraire
3S
Table des noms français (vulgaires).
Cypripède
- 192 —
Table des noms français (vulgaires).
Gant de N. Dame i)3
Gantelée 114
Garance "'5
Génestrole 'il
Genêt 40
(Jenièvre i^^
Gentiane it^
Géranium 37
Germandrée l^â
Gesse 45
Giroflée âO
Glaïeul 1-^1
Gléchome l^U
(ynaphale ^^
Gouet 148
Goutte de sang 1
1
Grande éclaire 19
Grassette 124
Gratiol" 113
Gratteron o4
(irémil 102
Greuouillette 12
Griottier 49
(iros blé 165
Grosseiller *J2
Gueule de loup 113
Gui 73
Guimauve 32
Haricot 46
Hélianthe S2
Hellébore 14
Hépatique HHerbe d'amour 27
Herbe aux ânes 58
Herbe à l'araignée 155
Herbe aux boucs 19
» de S.-Barbe 21
» aux chantres 22
» aux chats 78
» aux charpentiers 21
»> aux cors •i:2
Herbe sans couture 170» aux écus lio
» enragée 14
» à éternuer 84» aux femmes batt. 154» à la grâce de Dieu 118
» aux gueux 10» de l'hirondelle 19
» aux hémorrhoïdes 13
» à jaunir :26
/) de S. Jean 34» aux Juifs :26
» à lait 28/> de lion 15
» de S. Laurent 54» à la magicienne 58» maure 27
» à mille trous .^4
» aux mouches 82» aux oies 52» d'or 25» au pauvre homme 113
» aux poux 115
» à Paris 153» à Robert 37
» sacrée 117
» du siège 112
» aux sorciers 58
» à la taupe 111
» aux teigneux 88» du tonnerre 62» aux varices 87
» du vent 11
» aux verrues 19
» aux vers 84
» aux vipères 102
Hêtre 140
HJacinthe 155
Hiérochloa 160
Hippocrépide 44
Homoizyne 80
Hortensia 61
I!):! -
Table des noms français lvulgaires|.
Houblon
î)'^ —
Table des noms français (vulgaires).
Mélèze 167
Mélilot 42Méiinet 103Mélisse lU)
Melon d'eau 60Menthe 116
Ménvantbe 99
Méon 68Mercuriale 135
Merisier 4S
Mesplier o3
Mignonette 42Millefeuille 84Millepertuis 34
Millet 160
Miroir de Vénus 93
Moisissure 179
Molène 11|MoUugine 77
Morelle 103
Morgeline 125
Morille 178
Mouron 125
Mouron des oiseaux 31
Mousse 172
Moutarde 23
Mouvette 161
Mucor 178
Muflier 113
Muguet 153
Mûrier 139
Mùron 51
Muscari 157
Mutelline 68
Myosotis 102
Myricaire 59
Myriophille 59
Myrrhis 71
Myrtille 94
Narcisse 152
Nard 165
NavetNéflier
NénupharNéottie
NépétaNerprunNicotiane
Nid d'oiseau
Nielle
Nigelle
Nigritelle
Nivéole
Noisetier
NopalNoyerNummulaireNymphéaN'y touchez pas
Obier
Oeil de chat
» de cheval
» de chien
Oeillet
OenantheOignonOnagreOphioglosse
OphrysOrchis
OrgeOrigan
OrmeauOrnithogale
Ornithope
OrobancheOrobeOrongeOrpin
Ortie
Ortie jaune
Oseille
225518
15012039
111
1503014
150151
IM621391251837
7510281
67156581701501491641188415544116»
17461
135
12038-130
lî);
Table des noms français (vulgaires).
Osier 14."1
Otruclie 64Uxalis 38
Pain de coucou 38Panais 69Panic 159Panicaut 65Pâquerette 81Paradisie 155Parelle 130Parisette 153Parnassie 27Pas d'âne 8UPasserage 24Passe-rose 32Passiflore 63Pastèque 60Patenôtier 39Paturin 162Paiuron 174Pavot 18
Pêcher 47Pédiculaire 115Peigne de Vénus 70.
Peltigère 173Pensée 26Percefeuille 66Perce-neige loi
Perce-pierre 54Persicaire 131Persil 65
> d'âne 71
» des chiens (57
Pervenche 98Pétasités 80Petite centaurée 100
' douve 12Petit houx 153Peucédan 69Peuplier 146Pezize 178
Phélipée
Phléole
Picride
Pied de chat
» de coq» de grifton
» de lièvre
» de lion
» de poule
» de veauPigamonPiloselle
Pilulaire
Pimpinelle
Pin
Pissenlit
Pistachier
Pivoine
PlanePlantain
» d'eau
Platane
Platanthère
PogonatePoireau
Poirier
Pois
Poivre d'eau
Poivrette
PolémonePolygale
PolypodePolyporePomme épineuse
» de terre
» d'or
PommierPonceauPopulagePorreauPorte-rosée
Potamot
115
160908313
14
438344148
11
91
17266166903916
35
12714613914917215657
45131
14
10028170176111
10310956
19
1315654
147
— l'.Mi
Table des noms français (vulgaires).
Potentille
\rt —
Table des noms français (vulgaires).
Sisymbre
TABLE DES PRINCIPAUX NOMS PATOIS.
Acacia"
AçoreAbondantheAbrecotièy
Absinthe
AdzonAgreblièy
AgruaAgrumouinnoAicheAigl'che
Aillan
Ailly
Ajera^blio
A"!' à corbé
AlèyroA°lidzo
AUeluïa"
AlogneAlotzeAlvinaAmandèyAmbourdiaAmbrequèAmbrotsaAmimônaAmmerAmouretteAmpèyAngrebièyAnisAnooltro
AnténetAntricaAoaltro
ApiùApraluraArcochèyArdzentenaArnica
ArolaATtze
H
— lîMI —
Table des noms patois.
Bélossi
M) —
TabJe des noms patois.
Carallet
H)\
Table des noms patois.
Crocbatèv
— 101 -
Table des noms patois.
Favioula
— M] —
Table des noms patois.
Herba à la clliavalèyre 5^
— 2(l'l —
Table des noms patois.
Kresillon
Krinson
Lalia
Laitron
LantannaLappé. lapaja
» d'ivoué
La'rtse
Lathi de putan
» de tsamoLatso
Lètse
Leatreftiia
Lévet
Levretta
LèyraLia
Lié
Liettala
Lietta-motse
» lapé
Lijetta
Lila
Lin» de maret
Lintillia
Lintron
LionLipèyLitseretta
LogueLontrié
Lorier
LouetLovetLudzernaLughanLy de S. Djoset
Ma'braMasuerite
3921-113
6291
75
130147167
î3o
66158-9
6973
loO
72
61
72-165
77
3088
12-13
97
31
1584591
73
151
1508894
99-132
41
73
42111
154
3281-85
M an
MannechivaMardzolinnaMargueritaAlaringou
Marmilleta
MarrounèyjMarrouta
Massetta
MatanaMatsouronMatta cbaudzeMaurounèyMeMéitï
MêleMélèyMélèzeMeliet
Melilot
Mélisse
Mempla^troM en on
MentaMeredyMerkoreî.
MerlàMerlatsona
MerlodMiamaMiblio
Mi de méMieussonMille perte
MinMinionMiotissa
MochaMokaMonsuMorettaMorron
6275
116-11881-85
12917H
3685148145
148145
51-139
1601645757
167
16U42119116159116
23135
11-12-86
13
12
15955
30583416042118
169-172
172149-150
11231
20:;
Table des noms patois.
Motérena
— m\
Table des noms patois.
Petiet d'éthan
nr,
Table des noms patois.
Récisa
Regalisse
Reiblia
Reigetté
Reisettè
Rejéda"
RemaniRenahllietta
Reparahllia
RepéRepreisa
RepraisonResenetResin de boc
» ou dia°blio
» oa là
1 de ma'
» de montagne» nèyy> de ratta
ReutonRévire chéla
Rèy qu'appond» à Tauna» de boc» de brotsire
» ou dieyra°
» d'éthan
» déféranna
» à la tigaa
» à la griffa
> à la man» d'oâ
» rodze» rossetta
> on tali
» à non tsemise
Rhaba°rbaRibaRidonnazRijetté
Rinna bu
oU Kiondze170 RioUa. riotta7" Rioulà
163 Rodze dagne160 Hodzet
26 m Rodzèy93 117 Rosaléy
13 Rosdet1^9 Hosèy145 Rosoli, rosalèyre
61 Rouja à ba°thonk- » de lé
61-6â » de S. Piiroa
63 >' de Tsalandé16 Roumani16 Rullie
63 Ruta. rota
94 Huton63 Rvsta perlé
61
94 Sabot à la Vierdze
82 SaMze108 » à épenè
S2 Sala de tourbière
66 Sala'rda
l 'i • de lèyvra
69 ï> à piâ
60 Saletta
121 Salgnetta
13 San dzévra
13 Sarnietto
IbO Sarniclo
134 Saudzetta
129 Savatta
70 Savougnon98 Savouna136 Savonnèyre130 Séchena"
70 Secnetta
82 Segogna^rda172 Seket
41 Séretta
31
4242128121
132969438
27
3218
16
14
117
180
884413
1301431381468938
901301301296464117128721662916233
19
70120
H)s —
Serruontin
Serpiiitina
Sèyla
Sinfoin
Sonna mùSôdzeSotli ySpardzala
Stenève
Stèvrelet
Suor
TabaTacounéTaliéta
Tamari, tambri
TanïaniàTarnotta
TartaboTartarala
Tartalèyre
Tartari
Té, telin
TemallaTemyTerre, terri
Terretta
TheuraThieva, thuva
Tia motsé» toutso
>:^ tsin
Tienterret
Tignasse
Tilliot
J'indron
Titha de mouà» de l'ouèze
> de tsa
TomataTorre
Table des noms patois.
70 Tota bouna1 70 » verda
164 Touarcou44 Touarméji98 Tourraeintilla
133 Toutso158-61 Trenstolen
41 Trirablio
121 Trinetta
70 Trinnasse
74 Triolet
» de maret08-III Trivugni
80 Trotolâ
lâ4 Trotséran59 Trotsetta
154 Tfufa84 Tsafouillet
45-46 Tsai louzdet
135 » ou bon Diïi
20 » de taupe
115 Tsairi
89-115 Tsamo bleu
32 * dzono57 Tsamochena57 Tsampagnon72 Tsandèlèy
72-120 Tsaufauna170 Tsa°no168 Tsapi de dia°blio
174 Tsarbon98 Tsatta miama158 Tsathagne d'ivoué
15 Tsathagnèv113 Tsauthè à B. Diu
32-33 j de fretèy
41 Tsavô baya"
39-113 Tschassai'
11 Tschionièy42-79 Tseira'fu
109 Tsemise72 Tsenévo
26-117
14925-152
17452
!5-6
3514646
13142-44
991632034
78-153
17865-71-77
13043-100
129668086
11
174
12799
141
174
179
51
59140999314815
51
17
loi
136
2(1'. I
Table des noms patois.
ïsenévouet
QK Savoy, Hubert P. C.
331 Essai de flore romande33
BioMed
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