Post on 25-Nov-2015
La circulation en entreprise
LInstitut national de recherche et de scurit (INRS)
Dans le domaine de la prvention des risquesprofessionnels, lINRS est un organismescientifique et technique qui travaille, au planinstitutionnel, avec la CNAMTS, les CRAM-CGSS etplus ponctuellement pour les services de ltatainsi que pour tout autre organisme soccupantde prvention des risques professionnels.Il dveloppe un ensemble de savoir-fairepluridisciplinaires quil met la disposition detous ceux qui, en entreprise, sont chargs de laprvention : chef dentreprise, mdecin du travail,CHSCT, salaris. Face la complexit desproblmes, lInstitut dispose de comptencesscientifiques, techniques et mdicales couvrantune trs grande varit de disciplines, toutes auservice de la matrise des risques professionnels.
Ainsi, lINRS labore et diffuse des documentsintressant lhygine et la scurit du travail :publications (priodiques ou non), affiches,audiovisuels, site Internet Les publications de lINRS sont distribues par les CRAM.Pour les obtenir, adressez-vous au serviceprvention de la Caisse rgionale ou de la Caissegnrale de votre circonscription, dont ladresseest mentionne en fin de brochure.
LINRS est une association sans but lucratif (loi 1901) constitue sous lgide de la CNAMTS et soumise au contrle financier de ltat. Grpar un conseil dadministration constitu paritdun collge reprsentant les employeurs et dun collge reprsentant les salaris,il est prsid alternativement par un reprsentantde chacun des deux collges. Son financementest assur en quasi-totalit par le Fonds nationalde prvention des accidents du travail et des maladies professionnelles.
Les Caisses rgionales dassurance maladie(CRAM) et Caisses gnrales de scuritsociale (CGSS) Les Caisses rgionales dassurance maladie et les Caisses gnrales de scurit socialedisposent, pour participer la diminution des risques professionnels dans leur rgion,dun service prvention compos dingnieurs-conseils et de contrleurs de scurit.Spcifiquement forms aux disciplines de la prvention des risques professionnels et sappuyant sur lexprience quotidienne de lentreprise, ils sont en mesure de conseiller et, sous certaines conditions, de soutenir les acteurs de lentreprise (direction, mdecin du travail, CHSCT, etc.) dans la mise en uvre des dmarches et outils de prvention les mieuxadapts chaque situation.Ils assurent la mise disposition de tous les documents dits par lINRS.
Toute reprsentation ou reproduction intgrale ou partielle faite sans le consentement de lINRS, de lauteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite.
Il en est de mme pour la traduction, ladaptation ou la transformation, larrangement ou la reproduction, par un art ou un procd quelconque (article L. 122-4 du code de la proprit intellectuelle). La violation des droits dauteur constitue une contrefaon punie dun emprisonnement de deux ans et dune amende de 150 000 euros (article L. 335-2 et suivants du code de la proprit intellectuelle).
INRS, 2006. Maquette Stphane Soubri. Ralisation ALTAVOX. Photographies droits rservs.Schmas Atelier Causse. Illustration de couverture Brigitte Laude. Plan darchitecture Franck Michigan.
La circulation en entreprise
Sant et scurit : dmarche, mthodes
et connaissances techniques
ED 975fvrier 2006
Cette brochure a t rdige par Marc Bury (CRAM Nord-Est), Marc Duchet (CRAM Bourgogne et Franche-Comt), Michel Charvolin (CRAM Normandie), Gilbert Feigel (CRAM Centre-Ouest), Gilbert Geyer(CRAM Rhne-Alpes), Jean-Louis Pomian (INRS).
En collaboration avec les membres du groupe national Conception des lieux et des situations de travail : Jacques Balzer (CRAM Alsace-Moselle), Patrick Benguigui (CRAM Nord-Picardie), Serge Coubes (CRAM Aquitaine),Raoul Chabrier (CRAM Auvergne), Jean-Louis Grosmann (CRAM le-de-France), Jacques Hugues (CRAM Sud-Est),Claude Lechaffotec (CRAM Centre), Grard Lelivre (CRAM Languedoc-Roussillon), Michel Metay et Patrick Heye(CRAM Bretagne), Rmy Perrais et Pierre Faure (CRAM Midi-Pyrnes), Christian Terrier (INRS).
Et avec la contribution de Alain Le Brech (INRS). Coordonnateur CNAM : Grard Marie.
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Introduction 7
1. Analyse et organisation des circulations au sein de lentreprise 11
1.1 Principes gnraux 11
1.2 Mthode danalyse des flux circulatoires 12
1.3 Recueil des informations 15
1.3.1 Le projet de construction, lenvironnement du site, son emplacement et ses voies daccs 15
1.3.2 Les moyens dinformation et de communication 16
1.3.3 Les modes et moyens de stockage, manutention, transport, levage et les circulations associes 16
1.3.4 Les circulations extrieures aux btiments 17
1.3.5 Le personnel concern, lorganisation 18
1.3.6 Les fluides, nergies, limination des dchets 19
2. Spcifications gnrales 21
2.1 Implantation des btiments 21
2.2 Espacement des btiments 22
2.2.1 Espacement des btiments et visibilit 22
2.2.2 Donnes pour lvacuation en cas dincendie/explosion et pour larrive des secours 22
3. Circulations extrieures 23
3.1 Voies de circulation et stationnement 23
3.1.1 Organisation des flux de circulation 23
3.1.2 Circulation des pitons 25
3.1.3 Accessibilit pour les personnes en fauteuil roulant 25
3.1.4 Stationnement et circulation des vhicules lgers (VL) et des vhicules utilitaires lgers (VUL) 26
3.1.5 Zones de stationnement dattente et circulation des poids lourds (PL) 28
3.1.6 Accs au site : entres et sorties de lentreprise 29
3.2 Amnagements spcifiques 30
3.2.1 Choix des revtements des zones de circulation extrieures 30
3.2.2 Constitution des structures de chausses 31
3.2.3 Plaques de recouvrement douvertures 32
3.2.4 Carrefours giratoires 32
3.2.5 Bordures 34
3.2.6 Dispositifs ralentisseurs de vitesse 34
3.2.7 Accs aux faades 37
Sommaire
43.3 Aires de transbordement 38
3.3.1 Construction, forme, emplacement du quai 38
3.3.2 Hauteur du quai 38
3.3.3 Butoirs de quai 38
3.3.4 Appareils de liaison et de mise niveau 40
3.3.5 Dispositifs de protection 41
3.3.6 clairage 42
3.3.7 Portes de quai 42
3.3.8 Cour 42
3.4 Quai de bchage/dbchage 44
3.5 Ponts-bascules 46
3.6 Aire ou local de lavage pour vhicules 47
3.7 Station-service 48
3.8 Dispositions pour laccueil 49
3.8.1 Local daccueil des conducteurs 49
3.8.2 Accs au service rception/expdition 49
3.9 Portes et portails 50
3.9.1 Mesures communes 50
3.9.2 Amnagements de protection 51
4. Circulations intrieures 53
4.1 Accs et dgagements 53
4.1.1 Organisation des flux de circulation 53
4.1.2 Circulation des pitons 55
4.1.3 Circulation pour les personnes en fauteuil roulant 55
4.1.4 Dgagements dvacuation en cas dincendie ou dexplosion 56
4.1.5 Escaliers 58
4.1.6 Points complmentaires concernant les garde-corps, escaliers, passerelles 60
4.1.7 Exemples dinclinaisons recommandes pour les moyens daccs en hauteur 60
4.1.8 Ascenseurs et lvateurs pour personnes mobilit rduite 61
4.2 Sols intrieurs 62
4.2.1 Critres principaux 62
4.2.2 Choix entre les revtements de sols intrieurs 62
4.2.3 Nettoyage des sols intrieurs 63
4.3 Aires de stockages 64
4.3.1 Circulation dans une aire de stockage en rayonnage 65
4.3.2 Circulation autour dune aire de stockage de solides en vrac 65
4.3.3 Circulation autour dune aire de stockage en citernes et rservoirs 65
4.3.4 Accs un stockage en silos ou trmies 65
4.3.5 Circulation autour dune aire de stockage de gaz 66
55. Autres amnagements 67
5.1 clairage 67
5.1.1 Niveaux dclairement de valeur adapte aux circulations 67
5.1.2 clairage intrieur 68
5.1.3 clairage de scurit 69
5.1.4 clairage extrieur : visibilit et maintenance 69
5.2 Signaltique et signalisation de scurit 70
5.2.1 Signalisation de scurit 70
5.2.2 Signaltique fonctionnelle 71
6. Accueil et formation 73
6.1 Accueil des entreprises extrieures intervenantes 73
6.1.1 Cas gnral du plan de prvention 73
6.1.2 Cas particulier des entreprises extrieures de transport routier effectuant des oprations
de chargement/dchargement 73
6.2 Formation 75
6.2.1 Autorisation de conduite 75
6.2.2 CACES 75
6.2.3 Obligation de formation dans le cas du transport poids lourds 75
6.2.4 Permis de conduire 76
Annexes 77
1. lments danalyse des accidents lis aux circulations 78
2. Guide des bonnes pratiques de la CAT/MP : le risque routier de mission 80
3. Guide des bonnes pratiques de la CAT/MP : le risque routier de trajet 83
Index des mots-cls 85
lintrieur de lenceinte de lentreprise, lacirculation est le plus souvent assimile la fonction transport et manutention. Cettefonction est gnralement considre comme uneactivit auxiliaire difficilement matrisable enraison du caractre alatoire des circulations, desinterfrences avec les fournisseurs et livreurs, dela varit et de la multiplicit des dplacementsdes chariots, des pitons, etc.
Plus prcisment, les circulations en entreprise,qui constituent le thme essentiel dveloppdans cette brochure, comprennent :
les entres et sorties du personnel et des visi-teurs,l'entre dans l'tablissement des matirespremires et autres produits ncessaires auxfabrications,l'entre des produits ncessaires au fonction-nement de l'entreprise (administration, entre-tien, restauration...),les mouvements entre les ateliers (et l'int-rieur de ceux-ci) des matires, produits et mat-riels roulants,la sortie des produits finis ou usins, des dchets,des sous-produits, etc.
Mais aussi :les dplacements du personnel (qu'il soit moto-ris ou pied) l'intrieur de l'tablissementpour les ncessits de fabrication, stockage,manutention, administration et toutes lesautres oprations,les dplacements du personnel pour se rendredans les locaux annexes : vestiaires, lavabos,infirmerie, cantineles dplacements du personnel en provenanceou vers les parkings.
Mme lorsque les changes avec l'extrieur sontfaibles, l'activit de l'entreprise gnre unecirculation interne souvent sous-estime.
En termes de prvention, laccident de circulationen entreprise sera considr comme celui quisurvient lors des dplacements de personnes pardes moyens de transport et des moyens de
manutention de matires premires et deproduits l'intrieur de l'entreprise ( l'intrieuret l'extrieur des btiments).
Les accidents de circulation lintrieur delentreprise doivent de ce fait tre distingus,
dune part, des accidents de trajet survenuspendant le trajet aller ou retour entre le domicileet le lieu de travail ou entre le lieu de travail etle lieu de repas habituel du salari ;dautre part, des accidents de mission, cesderniers tant considrs comme des accidentsde travail dont sont victimes les salaris dans lecadre dun dplacement professionnel.
Ces distinctions rendent complexe lvaluation ducot global des accidents de circulation enentreprise dans la mesure o le rgime gnral dela Scurit sociale les comptabilise le plusgnralement avec les accidents de mission, lesaccidents de trajet tant quant eux mutualisset de ce fait diffrencis du mode de calculdes accidents du travail.
Comme le montrent les tableaux A1.1, A1.2 et A1.3prsents en annexe 1, tablis partir des rsul-tats 2003 enregistrs pour les neuf CTN (comitstechniques nationaux), on comptabilise plus de320 000 accidents de travail imputables, demanire gnrale, aux circulations dentreprises(sur un total de 760 000 accidents du travail) dontprs du quart est compos par les accidents de tra-jet (82 859). Dans le mme temps et outre le cothumain correspondant, on peut estimer que, dansleur ensemble, les accidents imputables aux circu-lations dentreprises constituent une perte directepour la collectivit nationale de plus de 1,85 mil-liard deuros. Ce cot se situe hauteur de 53 %pour les accidents de travail occasionns par lescirculations lintrieur de lentreprise (soit980 millions deuros) contre 47 % pour les accidentsde travail survenus lors de dplacements lext-rieur de lentreprise (soit 870 millions deuros).
Ce rsultat souligne limportance accorder auxcirculations lintrieur de lentreprise. Dautantplus que ces dplacements conditionnent
Introduction
7
directement les gains potentiels raliser (temps,nombre d'oprateurs, place...) ainsi que les cotsdirects ou indirects (marchandises perdues, cotdes rparations, dsorganisation des services,altration de l'image de marque, perturbation desrelations sociales dans l'entreprise...) et quilsconstituent donc un dterminant essentiel de laperformance globale (sociale et conomique)de lentreprise.
La prise en compte des dimensions humaine etsociale du problme pos par les accidents decirculation en entreprise demande, dans uneperspective de prvention, de prter toute latten-tion voulue aux modalits et conditions danslesquelles se droulent les dplacements. Cesmodalits et conditions dpendent troitementdes tches qui sont confies aux personnels oudes objectifs quils sassignent (lorsque leurautonomie dcisionnelle le leur permet).
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MOYENS
Moyens mis en uvre pour scuriserles dplacements :
- dans lentreprise,- lors des trajets,- lors des missions.
ACTIVIT DE TRAVAIL
Conditions relles de dplacement
RSULTATS
Performance conomiqueet technique (quantit, qualit,dysfonctionnements...)
Chutes de plain-pied
Glissades
Heurts
Accidents de mission
Accidents de trajet
EFFETS
Sant - Satisfaction au travail -Insatisfaction au travail -
Absentisme - Stress - Turn-over
RESSOURCES
Caractristiques des personnels(niveau de formation, comptences,vie hors travail...)
tat physique (vieillissement,morphologie, anciennet danslentreprise, sexe, rythmesbiologiques, handicaps...)
TcheObjectif
En pratique et dans une perspective de concep-tion dinfrastructures industrielles et de situationsde travail, une analyse des activits relles detravail (sous langle des sollicitations mentaleset physiques demandes par la tche raliser)est incontournable. Elle permet de mieux cerner lepoids relatif des diffrents vecteurs de laperformance globale attendue en se donnantnotamment la possibilit de mieux prendre encompte les mesures permettant de rduire lasurvenue daccidents potentiels.
Ainsi, pour ce qui concerne la prvention desaccidents de circulation lintrieur de lentre-prise, la mthode propose dvaluation a priorides risques professionnels demande danalyserconjointement sur le site de rfrence ou dansune situation ressemblante :
les moyens prvus/mis en uvre pour scuri-ser les dplacements et la circulation : emplace-ment des parkings, signaltique, clairage,encombrement du poste de travail, moyens deprotection individuels, organisation du travail(notamment les pics dactivit, les cadences etles butes temporelles respecter), horairesde travail (les accidents surviennent souventen dbut et en fin de poste), intervention dentre-prises extrieures (avec le risque gnr par lacoactivit), moyens utiliss pour se dplacer,largeur et ltat des voies de circulation, ad-quation des moyens de circulation verticale, etc.
les caractristiques des ressources, particuli-rement les critres de variabilit qui existententre individus (morphologie, sexe, handicap,anciennet dans lentreprise) et, pour unmme individu, les changements dtat internelis, par exemple, laccumulation de fatigueau cours de la journe
les conditions relles dans lesquelles seffectuentles dplacements requis pour raliser lestches ou atteindre les objectifs que les per-sonnels sassignent.
Les rsultats produits par lanalyse pralable desactivits de travail maillon essentiel dans lachane de cration de valeur constituent labase partir de laquelle seront conus et mis enplace des moyens performants damlioration desconditions de confort et de scurit1.La mme mthode danalyse a priori du risqueprofessionnel peut tre applique la prventiondes accidents de trajet et de mission. Lors de laconception dune nouvelle unit de production etpour prvenir les accidents de trajet, toutelattention voulue doit tre porte, notamment, lloignement domicile-usine de chaque personnelet la dangerosit des routes empruntes. Leguide des bonnes pratiques propos parlInstitution de prvention des risques profession-nels de la Scurit sociale pour rduire les risquesdaccidents de trajet et de mission propose unensemble de repres et autres principes desolutions favorisant la prvention des risques detrajet ou de mission et contribue de ce fait lamlioration des conditions de mise en uvredes activits de travail. Ainsi, par exemple, la pr-sence dun restaurant dentreprise ou lutilisationdes moyens de transport collectifs permettent derduire la survenue daccidents de trajet. Uneorganisation du travail qui sappuie sur desmoyens tlmatiques plutt que des dplace-ments directs, ou bien sur des moyens de trans-ports collectifs plutt quindividuels, contribue rduire les accidents de mission.
Ces aspects sont dvelopps dans dautresbrochures2 ou documents (voir en annexes 2 et 3les textes adopts ce propos par la Commis-sion des accidents du travail et des maladiesprofessionnelles). Hormis les points de recou-vrement particuliers concernant par exemplelamnagement des abords de lentreprise et laformation des personnels, lobjet essentiel de laprsente brochure est ainsi de proposer desrepres en prvention des accidents de circulation prendre en compte dans le programme deconception ou de ramnagement dun siteindustriel.
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1 - Pour de plus amples informations sur la mthodologie danalyse ergonomique de la situation et des activits de travail, sereporter Repres sur le travail lusage des ingnieurs lves et dbutants, INRS/ANACT, 2001.
2 - Pour les approfondissements jugs utiles, se reporter notamment la brochure INRS ED 877 Risque routier encouru par lessalaris. Comprendre pour agir. Guide dvaluation.
11Analyse et organisation des circulations au sein de lentreprise
Les principes gnraux de prvention, tels quedclins par larticle L. 230-2 du code du travailoffrent tous les acteurs dun projet un cadre pouraborder la prvention des risques lis aux circula-tions en entreprise, risques encourus par lessalaris du fait mme de la conception des lieux etdes situations de travail (voir larticle L. 235-1 ducode du travail ci-aprs), voire lorsquils sontamens emprunter le rseau routier hors delentreprise (voir en annexes).
Principes gnraux de prvention
Rsum de larticle L. 235-1 matre douvrage
Le matre douvrage, le matre duvre et lecoordonnateur de scurit et de protection de lasant (SPS) doivent au cours des diversesphases de conception et de ralisation delouvrage mettre en uvre les principes gn-raux de prvention prvus aux points a, b, c, e,f, g et h du II de larticle L. 230-2, notammentlors des choix architecturaux et techniques ainsique dans lorganisation des oprations dechantier, tant pour la scurit du chantier quepour faciliter les interventions ultrieures surlouvrage.
Rsum de larticle L. 230-2 chef dtablissement...
I. Le chef dtablissement prend les mesuresncessaires pour assurer la scurit et protger lasant des travailleurs.II. Le chef dtablissement met en uvre lesmesures prvues au I ci-dessus sur la base desprincipes gnraux de prvention suivants :
a) viter les risques ;b) valuer les risques qui ne peuvent pas tre vits ;c) combattre les risques la source ;d) adapter le travail lhomme, en particulier en cequi concerne la conception des postes de travail ainsique le choix des quipements de travail et desmthodes de travail et de production, en vue notam-ment de limiter le travail monotone et le travail ca-denc et de rduire les effets de ceux-ci sur la sant ;e) tenir compte de ltat dvolution de la technique ;f) remplacer ce qui est dangereux par ce qui nestpas dangereux ou par ce qui est moins dangereux ;g) planifier la prvention en y intgrant, dans unensemble cohrent, la technique, lorganisation dutravail, les conditions de travail, les relationssociales et linfluence des facteurs ambiants ;h) prendre des mesures de protection collective enleur donnant la priorit sur les mesures deprotection individuelle ;i) donner les instructions appropries aux travailleurs.
1.1 Principes gnraux
1Analyse et organisation des circulations au sein de lentreprise
1
12 Analyse et organisation des circulations au sein de lentreprise
L'analyse des flux est structurante parce qu'elle par-ticipe la dfinition de l'organisation fonctionnelledes futurs espaces de travail et des circulations. Ilconvient donc de la situer le plus en amont possibledu projet, si possible ds la phase de programmation.
Sans une bonne analyse des flux, on s'expose des dysfonctionnements de plusieurs types quinuiraient de faon durable, voire irrversible, la performance globale de l'entreprise, lacommunication, au bien-tre et la sant au travail.
1.2 Mthode danalyse des flux circulatoires
Figure 1.1 Les risques lis une non prise en compte des exigences de fonctionnement des oprateurs humains.
Une mthode d'analyse en quatre tapes permetd'viter ces cueils :1. Recueil des informations (voir .1.3).2. Recensement des secteurs d'activit.3. Dtermination des degrs de proximit/loi-gnement entre secteurs.4. Trac du schma fonctionnel.Pour plus de dtails, se reporter la brochureINRS ED 950 Conception des lieux et dessituations de travail.
Exemple :
tape 1. Recueil des informations
Un transporteur routier veut rorganiser sonentreprise l'occasion d'un changement de site.Les objectifs affichs par le chef d'entreprise sont :
amliorer la fluidit de la circulation des PLdans le primtre de l'entreprise ;
viter la superposition des flux PL, VL et pitons ;faciliter l'accs des PL l'aire de lavage, aux
deux pompes de distribution des carburants et l'atelier de rparation.
Effectif de l'entreprise : 40 chauffeurs routiers,7 administratifs et 3 techniciens de rparation.Nombre de PL : 40 ( terme 47) de type semi-remorques.
tape 2. Recensement des secteurs d'activit
La liste de tous les secteurs concerns est tablie.Pour permettre de complter le tableau de latroisime tape, une appellation abrge estdonne chaque secteur comme suit :
entre/sortie PL : ESPLentre/sortie VL : ESVLparking poids lourds : PPLparking vhicules lgers : PVLaccueil chauffeurs : ACHlavage : LAVApompe gas-oil : PGOatelier : ATELadministration : ADMsanitaire 1 : SAN1sanitaire 2 : SAN2vestiaires : VEST
13Analyse et organisation des circulations au sein de lentreprise
tape 3. Dtermination des degrs de proximit/loignement entre secteurs
Les degrs de proximit ou d'loignement sontdtermins, de prfrence avec les salarisconcerns, de la faon suivante :
Risques associs au secteur lui-mme interagissantavec d'autres secteurs
Ex. 1 : secteur bruyant avec risque de nuisancephysique.
loignement important
(EI)
Ex. 2 : stock de produits inflammables avec desrisques de mesures physiques.
loignement trs important
(ETI)
Risques associs la liaison (transport matires,dplacement d'engins) entre deux secteurs
Ex. 1 : change d'informations entre deux secteursavec les consquences associes aux dplacements.
Proximit importante
(PI)
Ex. 2 : circulation des PL : rduction des nuisancessonores, des vibrations et des fumes.
Proximit trs importante
(PTI)
Le tableau ci-dessous rassemble les degrs deproximit et dloignement des secteurs tudisdeux deux.
Parkings PLEntre/
sortie PL
BureauxAccueil
chauffeurs
BureauxPompes
carburant
BureauxAtelier
- Implantation desespaces de travail.INRS, ED 104.
- Implantation deslieux de travail.Prvention desrisques profession-nels ds la conception. INRS, ND 2095. Ce document estdisponibleuniquement sur lesite www.inrs.fr.
- Organiser et conce-voir des espaces detravail. P.-H. Dejean,J. Pretto, J.-P. Renouard,ANACT, 1988.
- Organisation etfonctionnement delentreprise. J. Gerbier, TEC & DOC, 1994.
- Lusine agroalimen-taire. Guide deconception et deralisation. CRITTIAA EDF, ditionsRIA, 1992.
- Russir votre usineagroalimentaire.AlimentecIndustries, TEC & DOC, 1994.
Bibliographie
ESPL ESVL PPL PVL ACH LAVA PGO ATEL ADM SAN1 SAN2 VEST
ESPL EI PTI EI PI PI PI
ESVL EI PTI
PPL EI PI PI PI PI
PVL PI PI
ACH PI
LAVA PI PI
PGO PI ETI
ATEL EI PI PI
ADM PI
SAN1 PI
SAN2
VEST
Tableau 1.1 Tableau des proximits/loignements.
14 Analyse et organisation des circulations au sein de lentreprise
tape 4. Trac du schma fonctionnel
Le schma fonctionnel est trac partir desinformations rassembles dans le tableau 1.2. deproximit ou d'loignement prcdemment tabli.
Les proximits sont symbolises par des traitsdpaisseur et de couleur diffrentes selon ledegr de proximit.
Figure 1.2 Schma fonctionnel.
Figure 1.3 Exemple de plan de circulation dune usine agroalimentaire.
15Analyse et organisation des circulations au sein de lentreprise
Les informations essentielles recueillir concernentle projet de construction, lenvironnement du site,son emplacement et ses voies daccs ( 1.3.1),les moyens dinformation et de communication(1.3.2), les modes et moyens de stockage, manu-
tention, transport, levage et les circulations asso-cies (1.3.3), les circulations extrieures auxbtiments (1.3.4), le personnel concern,lorganisation (1.3.5), les fluides, nergies,limination des dchets (1.3.6).
1.3 Recueil des informations
ENVIRONNEMENTEXTERIEUR LENTREPRISE
Plan de situation
Voies daccs au siteVoies routires
Voies ferres
Voies navigables
Accs par rapport aux transports collectifs
PROJET DE CONSTRUCTION
Plan de masse du terrain et des points de
raccordement aux voies daccs.
Zones non aedificanti.
Sol, nature, rsistance et hydrologie du
terrain, risques dinondation.
Dmolitions, localisation des canalisations
(eaux, gaz, lectricit, etc.).
Installation soumise autorisation.
Installation soumise dclaration.
Installation non vise.
Liste des organismes et administrations
consulter utilement.
Zone industrielle, urbaine, plan durbanisme.
Conditions climatiques, vents dominants,
neige, hygromtrie.
Gabarits, capacit des ouvrages dart.
tat et rsistance des revtements sous
intempries.
Embranchement limitrophe, embranchement
sparant le site en deux.
Stabilit des rives, variations du niveau deau.
loignement des stations, frquence des arrts.
Linterface entre les fluxde vhicules entrant etsortant de lentreprise etla route sur laquelle ilsdbouchent est exami-ner avec soin.
tablir le lien entre, dunepart, les moyens de levageet de manutention, bti-ments, stockages et, dautrepart, la rsistance du sol.
Le terrain choisi sera-t-il compatibleavec les principes du programme concer-nant les circulations, les charges au sol,les surfaces couvertes et non couvertes
(distance entre btiments,stockages, parkings), lesrisques dincendie et dex-plosion (venant dautresentreprises ou manant delocaux construire) ?
Lloignement par rap-port aux habitations etautres entreprises est prendre en compte sil y a des risquespotentiels dincendie, dexplosion et denuisances provenant des entreprisesavoisinantes ou de lentreprise construire (voir la rglementation sur lesinstallations classes).
Prendre en compte deszones inondables pour vitertous les risques daccident etdarrt dexploitation.
Recourir des transpor-teurs de matires dange-reuses.
Lallongement de la dis-tance domicile-usine peutse traduire par le dpartde salaris ayant de lan-ciennet professionnelleet peut avoir une influencesur le risque daccident detrajet, sans compter lesconflits sociaux ventuels.
La prsence de ligneslectriques ariennes peutgnrer un risque dlec-trocution en phase chantierou lors de tches de main-tenance ou de nettoyage.
Cration, ramnagement, extension.
Liste des btiments et ouvrages.
Liste, par btiment, des locaux.
Liste, par local, des activits ou fonctions.
EMPLACEMENT DE LENTREPRISE
Plan de terrain
Position par rapport aux tablissements classs
1.3.1 Le projet de construction, lenvironnement du site, son emplacement et sesvoies daccs
Donnes recueillir et analyser
Distance domicile - ancien site/nouveau site
Anciennet en entreprise
16 Analyse et organisation des circulations au sein de lentreprise
1.3.2 Les moyens dinformation et decommunication
Demble, il convient didentifier les dplace-ments risque susceptibles dtre remplacspar des moyens de communication adaptspour transmettre des informations, voire desdocuments.
Parmi les moyens de transmission dinformations,on peut relever :
linterphone (par exemple, cot dune entrede camions) ;
les panneaux lumineux ;le tlphone portable (par exemple, une liaison
entre un conducteur de vhicule larrt et desbureaux) ;
les tlphones points fixes ;le rseau informatique (par exemple, une
transmission et une gestion de bons de travaux demaintenance ou de prparation de commandes) ;
la messagerie interne, intranet ;le GPS pour guider un transporteur routier
en dplacement ;les bornes lentre et en sortie des ponts-
bascules, etc.
On peut noter que le rseau pneumatique constitueun moyen de transmission de documents papierou de petits objets en interne.
Types de stockage
Charges unitaires stocker
Extrieur, sous abri, dans locaux spcifiques,
dans structures spcifiques, silos, vrac,
parcs, rayonnages, ranchers, citernes,
rservoirs, fosses, etc.
Stockages des matires premires,pices achetes ou sous-traites
Type de matire, tonnage ou volume, condi-
tionnement lors du transport, conditionne-
ment en stockage.
Stockages des encours Modes, moyens, quantits, dimensions,hauteur, surface au sol, accs.
Stockages des produits finis Idem stockages des encours.
Stockage des produits dangereux Implantation, fractionnement et sparationen lots matrisables isolment (explosion,
feux, etc.).
Accords sur rglements locaux.
Sols et revtements Rsistance sous charges stockes,sous poinonnements roulants.
Nivels, non glissants, vacuation des eaux
de pluie.
Nature, nocivit, explosivit,
inflammabilit, etc.
Quantits, tat de division, conditionnement.
Stockages darrivage, dexpdition,
dencours sur lieux distincts. Moyens de manutentionet de transport
Adapts aux chargesunitaires, aux moyensde stockage et aux lieux.
Nature, frquence (ma-nutention automatise,continue, manuelle).
Moyens de levage
Nature, frquence (palanlectrique, potence, por-tique, pont-roulant, etc.).
Dans la situation derfrence, est-il constatque les arrts de travailsont occasionns, le plusfrquemment :- lors de manutentions ?- lors de levages ?- lors de la circulation
des engins ?
1.3.3 Les modes et moyens de stockage, manutention, transport, levage et lescirculations associes
17Analyse et organisation des circulations au sein de lentreprise
1.3.4 Les circulations extrieures aux btiments
Vhicules, pitons : sparation des voies.
Sens unique, sens giratoire pour les vhicules.
Largeur des voies.
Voies daccs des secoursautour des btiments
Accs et circulation des pompiers.
Aires dvolution et cours intrieures Surfaces ncessaires.Pentes, contre-pentes et trottoirs darrt.
Camions, vhicules lgers, pitons.
Sparation des accs,
Signalisation, clairage.
Autres donnes recueillir :
Effectifs globaux, Effectifs par secteursdactivit, Moyens individuels etcollectifs de dplacement, Personnes mobilitrduite, Caractristiques desmoyens de livraison etdexpdition (tonnage,frquence), volutions prvisiblesde la production et desextensions de btiments.
Stationnement
Faire le relev des sur-faces existantes.
Observer les manuvres,les modes de dcharge-ment, les modes de stockagedes dchets, etc.
Observer laccostage.
valuer la place dispo-nible pour les manuvres.
Mesurer le niveau dclai-rement.
valuer les modalitsdaccueil des transporteurs.
Sret daccs et dvacuation
Adapter les trajets parking vestiaires postes detravail.
Sparation des flux
L'architecture du croisementou du parcours peut-elle treconue ou modifie pourcrer des voies spares, dessens uniques, des passages ariens, souterrains ? dfaut, la signalisation est-elle adapte ?
Les conditions aggravantes sont-elles prises en compte(clairage insuffisant, mauvaise visibilit, intempries,encombrement li l'absence ou insuffisance de surface destockage) ?
Vitesse des vhicules - Visibilit
Dans quelles circonstances la vitesse semble-t-elle excessive ( quels endroits, avec quelsvhicules, quels engins, pour quels dplacements, lors de quelles tranches horaires) ?
La distance entre l'entre et les points desservir n'est-elle pas trop longue ?
Quelle anticipation les conducteurs, les pitons peuvent-ils avoir (visibilit et signalisation) ?
Quelles sont les contraintes extrieures qui peuvent occasionner un retard sur le transport(attente l'accueil, embou-teillage, moyens de dchar-gement mis en uvre,contraintes de temps desconducteurs, etc.) ?
Densit de circulation
Sur les lieux : sil existedes points dencombrementprvisibles (accs princi-pal, pont-bascule, quai detransbordement), a-t-onla capacit de station-nement temporaire ? quelendroit se produisent-ils ?
Sur la frquence et la dure :quelle en est la frquence ? quelle heure se produit-il ?
Sur l'organisation : quelssont les horaires du personnel(horaire fixe, variable, 3 x 8) ?quelles contraintes sontimposes ce mouvement(formalit d'accueil, temps de dchargement, tempsd'attente...) ?
Sur la variabilit industrielle : des flux excep-tionnels sont-ils prvisibles ? Des vnementsparticuliers vont-ils engendrer des fluximportants (campagne promotionnelle, stockagede commande, expdition avant congs...) ?
Aires de service - lavage,
- distribution du carburant,
- ateliers de premire intervention
loignement des postes de travail en raison
du bruit des appareils de lavage haute
pression ou du risque dincendie explosion.
Passerelle demeure.
Intgration dans le plan de circulation.
Passerelle demeure favorisant :
- le bchage/dbchage des remorques
- le chargement/dchargement des bennes
et des citernes.
Aire de bchage/dbchageAire de chargement/dchargement
Aires de chargement et de dchargement
avec auvents.
Quais de rception spars des quais
dexpdition.
Quais
Surfaces, stationnement en pi, circulation en
sens giratoire sur le parking, clairage.
Abri pour les deux-roues.
Parking de stationnement des vhicules
Accs sur le site
Voies de circulation sur le site
18 Analyse et organisation des circulations au sein de lentreprise
1.3.5 Le personnel concern, lorganisation
Lieux de restauration collective
Vestiaires et sanitaires
Voies et alles daccs aux :
Restaurant, self, cantine, rfectoire, caftria.
Capacit en places et en repas servis.
Locaux mdicaux, infirmerie,lieux de soins durgence
Poste de premiers soins.
Infirmerie daccueil.
Infirmerie avec local dattente et cabine
de dshabillage.
Lieux daccueil Salle pour la formation, local pour lesrunions du CE, du CHSCT, des dlgus
du personnel.
Lieux de rception visiteurs, daccueil des
transporteurs.
Gardiennage, guichet, logement de fonction.
Local de repos ou coin dtente (fumeur et
non fumeur).
Aires daccueil pour les entreprisesextrieures
Vestiaires, rfectoire, sanitaires, parking,
stockage, gardiennage, etc.
Blocs vestiaires, blocs sanitaires, places
et quipements en nombre suffisant.
Douches : travaux salissants ou non.
Toilettes complmentaires datelier et
leur rpartition.
Toilettes pour personnes mobilit
rduite.
Analyse des circulations
Analyse des activits de cir-culation, dans la situationde rfrence, pour prciserles besoins, dfinir lesmoyens, rdiger les cahiersde charges et tracer le plandes circulations.
Prise en compte de lvo-lution des effectifs pourla dtermination des sur-faces et le dimensionne-ment des parkings, ves-tiaires, etc.
DPARTEMENT/SERVICE/SECTEUR DACTIVITMISSIONS PRINCIPALES DE LENTIT
Secteurs Effectif Nombre Horaires Moyens Contraintesdactivit de postes de travail quipements particulires
Secteur
dactivit 1
Secteur
dactivit 2
........
19Analyse et organisation des circulations au sein de lentreprise
1.3.6 Les fluides, nergies, limination des dchets
Rseaux de distributionlectricit
Eaux
Gaz
Air
Fluides caloporteurs et frigoporteurs
Implantation des rseaux en dehors
des voies de circulation.
Accessibilit aux compteurs et autres
lments de distribution, proprit de la
compagnie fermire ou de lexploitant.
Accessibilit aux diffrents organes du
rseau (caniveaux, vannes, postes de
transformation internes, comptages).
Rserve deau incendie Rserve deau dextinction : accs au point depuisage, accs pour lentretien des abords.
Clture priphrique des bassins.
Rseaux dvacuationEaux industrielles
Eaux vannes
Eaux pluviales
Respect des rglementations locales.
Donner la prfrence un rseau
sparatif dgouts.
Mise en place dun dispositif de traitement
avant rejet : stockage des ractifs, stockage
des boues et voies daccs correspondantes.
Bassins deaux pluviales et de rtention
deaux dextinction : accs aux vannes de
sectionnement pour les pompiers, accs
pour lentretien des abords.
limination des dchets Nature des dchets, quantits, nocivit,inflammabilit, nuisances associes.
limination accorde en fonction
des rglements locaux.
Mode de collecte : par units de manutention,
par rseau intgr.
Traitement ventuel avant limination.
Stock minimal et vacuation sur dcharge
publique, destruction sur place,
destruction par entreprise spcialise.
Aires de manuvre, rayon de giration.
Aires usage alternatif pour la dpose
de bennes.
Accessibilit aux diffrents organes du
rseau (caniveaux, vannes, sous-stations,
lyres de dilatation, etc.).
21
Limplantation des btiments et aires diverses est lieau plan de circulation. Les points suivants doiventtre examins avec attention :
Les surfaces des btiments et des aires annexesprvues pour les zones de stockage (matirespremires, dchets) et les parkings (PL, VL, person-nel, visiteurs).
Limplantation des btiments risque dexplosion :elle tiendra compte de la rglementation ATEX (atmo-sphres explosives).
Limplantation des btiments risques pourlenvironnement (incendie, explosion, toxicit) : elledoit elle-mme respecter la rglementation relativeaux tablissements dits classs. Contacter cet effet votre Direction rgionale delindustrie et de la recherche (DRIRE).
Laccessibilit : tous les espaces de travail doiventtre accessibles aux travailleurs handicaps (voir la
circulaire DRT 95-07 du 14 janvier 1995), lesquelssont, selon larticle L. 323-10 du code du travail,toutes les personnes avec une insuffisance ou unediminution des capacits physiques ou mentales.
Le choix du nombre et de limplantation desbtiments principaux : faire correspondre lunitgographique (btiment), lunit significative produit(ligne de produit), la structure hirarchique et cer-tains locaux (vestiaires, sanitaires, aires de dtente). viter les btiments couloirs, lieux de passageinterfrant avec les postes de travail.
Lorientation franche des btiments nord-sud seraprivilgie pour viter des apports thermiquesexcessifs par les vitrages latraux en t et permettrela mise en uvre, en toiture, de dispositifsdclairage face clairante oriente au nordcomme des mini-sheds.
Les extensions prvisibles moyen et long terme :prise en compte le plus en amont possible du projet.
Spcifications gnrales
2.1 Implantation des btiments
2Spcifications gnrales2
22
2.2.1 Espacement des btiments etvisibilit
Il est recommand que la distance sparant deuxbtiments soit au moins gale la hauteur du bti-ment le plus lev afin de prserver un clairagenaturel suffisant et la vue sur lextrieur par la faadeaux niveaux infrieurs du btiment le plus bas (voir lafiche INRS ED 82 clairage naturel).Pour les btiments de stockage risque dincendie etsans risque dexplosion, la distance entre btimentssera gale la hauteur du btiment le plus haut avecun minimum de 10 m.
2.2.2 Donnes pour lvacuation en cas dincendie/explosion et pourlarrive des secours
Pour tenir compte des interventions des sapeurs-pompiers, les voies destines aux vhicules doiventtre larges dau moins 4 m et libres sur une hauteurdau moins 3,50 m. De plus, lorsque le risque din-cendie est lev, les quatre faades du btiment doi-vent tre accessibles.En outre, dans le cas dun tablissement class pourla protection de lenvironnement, on se reportera larrt type correspondant pour respecter, le caschant, les distances dloignement par rapport auxlimites du site (se renseigner auprs de votre DRIRE).
Spcifications gnrales
2.2 Espacement des btiments
- Loi du 19 juillet 1976, modifie, relative aux installations classes pour la protection de lenvironnement.Code permanent environnement et nuisances.
- Article R. 232-12-15 du code du travail donnant les exigences pour lvacuation en cas de propagation rapidedun feu, notamment pour un front de flamme dexplosion.
- Articles R. 235-4 R. 235-4-17 du code du travail relatifs la prvention des incendies - vacuation.
- Dcret n 92-333 du 31 mars 1992, articles R. 232-12 232-12-13 relatifs aux dgagements, au chauffage deslocaux et lemploi de matires inflammables.
- Dcrets n 2002-1553 et n 2002-1554 du 24 dcembre 2002, articles R. 232-12-23 R. 232-12-29 et R. 235-4-17fixant les dispositions applicables aux chefs dtablissements et aux matres douvrage pour la prvention desexplosions.
- Arrts du 8 juillet 2003 et du 28 juillet 2003 relatifs la protection des travailleurs susceptibles dtre exposs une atmosphre explosive.
- Arrt modifi du 25 juin 1980 concernant les tablissements recevant du public.
- Consignes de scurit incendie. lments de rdaction et de mise en uvre dans un tablissement. INRS, ED 929.
- Incendie et lieu de travail. INRS, ED 5005.
- valuation du risque incendie dans lentreprise. Guide mthodologique. INRS, ED 970.
Bibliographie
23
3.1.1 Organisation des flux de circulation
Les types de flux considrer dpendent de lacti-vit de lentreprise et des moyens mis en uvre.Les principales circulations prendre en comptesont constitues en gnral par :
les flux entrants des matires premires et desproduits avant transformation par lentreprise (PL,VUL, voies ferres, maritimes, fluviales) ;
les flux sortants des produits fabriqus par len-treprise et lvacuation des dchets (PL, VUL,voies ferres, maritimes, fluviales) ;
les flux lis la production entre les diffrentscentres dactivit (chariots lvateurs et ventuel-lement autres engins mobiles, voies ferres) ;
les flux pitonniers entre les diffrents centresdactivit (circulation entre les btiments pendant leshoraires de travail, en dbut et fin de poste, entreset sorties dusine du personnel de lentreprise) ;
les autres flux (vhicules du personnel, desentreprises extrieures, des visiteurs).
Les principes mettre en uvre sont les suivants :choisir de prfrence des systmes de transport
des produits mcaniss plutt que manuels etcontinus plutt que discontinus ;
retenir un sens unique de circulation anti-horaire(dans le sens inverse des aiguilles dune montre) ;
viter les croisements des diffrents flux (airesdvolution spares pour chaque type de flux),notamment pitons et engins mobiles ;
viter ou limiter les manuvres (demi-tours,marches arrire) notamment des camions ;
amnager les croisements pour faciliter la visibilit ;dimensionner au juste besoin les voies de
circulation, les aires de garage et de manuvre.
Dans la pratique, la mise en uvre de ces principesdoit tenir compte :
dautres impratifs tels que la limitation nces-saire du nombre dentres (extrieur/entreprise)pour des raisons de gardiennage et de commoditpour les transporteurs (par exemple, faire viser desdocuments lentre et la sortie de lentreprise) ;
de diffrentes contraintes telles que limplantationdes btiments dj construits.
Lapplication de ces principes conduit llaborationdu plan de circulation. La figure 3.1 est un exemplede recherche doptimisation du plan de circulationdune entreprise comportant notamment un sensgiratoire unique et anti-horaire pour les vhiculesavec mise quai des poids lourds main gauche.
Circulations extrieures
3Circulations extrieures3
3.1 Voies de circulation et stationnement
Figure 3.1 Exemple de plan de circulation prvisionnel.
24
Une mthode pour tablir le plan de circulationconsiste :1. Faire un plan de masse de lentreprise ;2. Recenser les moyens de transport et de dplace-ment ; 3. Dterminer et tracer sur le plan les diffrents flux ;4. Prendre en compte les crneaux horaires decirculation ;5. Identifier les zones de circulation croisementsmultiples ;6. Formaliser les rsultats sur un document desynthse ;7. Mettre en place, lentre de lentreprise, lesynoptique du plan de circulation (panneau 2 m x 3 mminimum) et les signalisations horizontales et verti-cales lintrieur.
titre dexemple et comme le montre la figure 3.2,le plan doit indiquer :
la situation des btiments et leur affectation ;les parkings ;
le point de rassemblement du personnel ;les numros des rues et des alles ;les sens de circulation ;les panneaux rglementant la vitesse ;les panneaux de port des EPI (quipements de
protection individuelle);les panneaux dinterdiction ;les emplacements des :- postes de chargement ;- postes de dpotage ;- extincteurs et bornes incendie ;- bacs de sable ;- douches de scurit ;- laveurs oculaires de scurit.
Pour les poids lourds, il est noter que le plan decirculation doit :
viter les retournements et les marches arrire parla mise en place dune circulation sens unique ;
limiter les distances de mise quai.
Circulations extrieures
tablissement dunplan de circulationsur les lieux de travail.RecommandationCNAM. INRS, R 259.
Bibliographie
Figure 3.2 Plan de circulation lextrieur du site.
25
3.1.2 Circulation des pitons
Les circulations extrieures sont tudier demanire approfondie, les risques tant de plusieurstypes :
collision avec des vhicules ou engins (risquele plus grave) ;
chute de plain-pied (risque le plus frquent) ; heurt avec des obstacles fixes...
Il est recommand de :rduire les distances de dplacement des
pitons lextrieur des btiments en jouant surlemplacement des parkings, des btimentsannexes, des locaux sociaux ; les vestiairesdoivent ainsi se trouver sur le cheminementparking/postes de travail ;
respecter le trac des lignes de dsir (chemi-nement le plus court) ; les cheminementspitonniers seront protgs des intempries(alles couvertes, galeries fermes) ;
protger les alles de circulation : signalisa-tion, alles rserves aux pitons, cration detrottoirs
clairer les zones pitonnires ;limiter les circuits avec dnivellation pour viter
les chutes et permettre laccs aux handicaps.
Les dimensionnements des circulations pitonnesintgrent les exigences propres aux personnes mobilit rduite (voir le tableau 3.1 et 3.1.3).
De manire gnrale, les dimensions minimales prendre en compte sont reportes sur letableau suivant.
3.1.3 Accessibilit pour les personnesen fauteuil roulant
Les lieux de travail doivent tre amnags ds laconception en tenant compte des personnes handi-capes (code du travail, articles R. 235-3-18 et R.235-2-13, et arrt du 27 juin 1994) et les disposi-tions adoptes cet effet doivent permettre laccset lvacuation notamment des personnes circulanten fauteuil roulant.
CheminementsLes sols et revtements doivent tre :
non meubles,non glissants,sans obstacle la roue.
Les trous ou fentes dans le sol doivent avoir undiamtre ou une largeur infrieurs 2 cm.Le profil en long est de prfrence horizontal etsans ressaut.La pente transversale doit tre la plus faiblepossible ; en cheminement courant le dvers doittre infrieur 2 %.La largeur minimale (rglementaire) du chemine-ment est de 1,40 m (croisement dun fauteuil etdun piton).La largeur de 1,60 m est recommande sur tousles cheminements frquents (croisement dedeux fauteuils).La pente transversale doit tre la plus faiblepossible tout en favorisant lvacuation latralede leau en cas de pluie ; en cheminement courantle dvers est aussi fonction de la nature et desqualits dadhrence du revtement employ. Lapente sera de lordre de :
1,5 2 % pour le bton ou lasphalte ;2 3 % pour lenrob.
RessautsLes ressauts sont viter. Dans le cas contraire,leurs bords doivent tre arrondis ou munis dechanfreins.La hauteur maximale des ressauts bordsarrondis ou munis de chanfreins est de 2 cm ;toutefois, leur hauteur peut atteindre 4 cmlorsquils sont amnags en chanfrein trois foisplus long que haut.La distance minimale entre deux ressauts est de2,50 m.Les pentes avec ressauts multiples dites pasdne sont interdites.
Rampes daccsLes cheminements doivent, de prfrence, trehorizontaux.Lorsquune pente est ncessaire, elle doit treinfrieure 5 %. Lorsquelle dpasse 4 %, unpalier de repos est ncessaire tous les 10 m.
Circulations extrieures
Tableau 3.1 Largeur des voies de circulation pitonnes.
CIRCULATION CIRCULATION EN SENS UNIQUE EN DOUBLE SENS
Piton seul 0,80 m1 1,50 m
Piton utilisant (Largeur de lengin (Largeur des deuxun engin de ou largeur engins ou largeurmanutention de la charge) des deux charges)
+ 1,00 m + 1,40 m
Cheminement pour personne 1,40 m 1,60 men fauteuil roulant
1 - Cette valeur est porte 0,90 m dans le cas o le passage est une issue de secours en cas dincendie.
26
En cas dimpossibilit technique, les pentes suivantessont exceptionnellement tolres : 8 % sur unelongueur infrieure 2 m, 12 % sur une penteinfrieure 0,50 m.Un garde-corps prhensible est obligatoire le longde toute rupture de niveau de plus de 40 cm dehauteur (voir figure 3.3 ci-dessous).
Paliers de reposUn palier de repos est obligatoire devant chaqueporte, en haut et en bas de chaque plan inclin, et lintrieur de chaque sas.Les paliers de repos doivent tre horizontaux, longsdau moins 1,40 m hors dbattement de porte.
3.1.4 Stationnement et circulationdes vhicules lgers (VL) et desvhicules utilitaires lgers (VUL)
Le stationnement sur parking des VL doit treproche de lentre du personnel et des vestiaires,situ dans lenceinte de lentreprise. Pour ledimensionnement, on retient un ratio de 25 m2 parvoiture ou vhicule utilitaire lger (voir figure 3.4).Ce ratio inclut le stationnement et les voies de cir-culations. Il correspond deux fois la surface l-mentaire dune place de stationnement VL (5 m x2,5 m x 2), mais ne tient pas compte des besoinsrelatifs aux cheminements pitons ddis.
Laire de stationnement doit tre conue pour queles vhicules puissent quitter leur emplacementen marche avant, laccs sur lemplacementpouvant se faire soit en marche avant (solution privilgier, voir figure 3.5 a), soit en marche arrire(voir figure 3.5 b). Les conditions prcdentesimposent un stationnement en pi.
Circulations extrieures
Figure 3.3
Figure 3.4 Dimensionnement des espacesde stationnement VL.
27
La taille du parking tiendra compte des effectifs delentreprise, des entreprises intervenantes, desvisiteurs, en intgrant les fluctuations saisonnires.Des amnagements spcifiques doivent treprvus pour les deux-roues.
Une attention particulire doit tre prte lamnagement de places rserves aux personnels mobilit rduite et lclairage des zonespitonnires (voir figures 3.6 et 3.7).Un emplacement de stationnement est rputamnag pour les personnes en fauteuil roulantlorsquil comporte une bande daccs latrale :
dune largeur de 0,80 m,libre de tout obstacle,protge de la circulation.
La largeur totale de lemplacement ne peut treinfrieure 3,30 m.
Circulations extrieures
Figure 3.6 Exemple de parking VL.
Figure 3.5 a Entre en marche avant, sortieen marche avant.
Figure 3.5 b Entre en marche arrire, sortieen marche avant.
28
Les emplacements rservs sont signaliss parune signaltique verticale (logo spcifique) ethorizontale (marquage au sol de couleur bleue). Le nombre de places amnages pour lespersonnes handicapes est de une par tranche de50 places ou fraction de 50 places.Le plan de circulation doit tenir compte des fluxVUL selon quil sagit de vhicules de livraison, demaintenance, dexploitation. Il convient de crer cet effet des aires de stationnement spcifiqueset dorganiser les flux pitons correspondants.
3.1.5 Zones de stationnement dattenteet circulation des poids lourds (PL)
Il convient de prvoir des zones de stationnementdattente :
proximit des locaux administratifs (pour lesdocuments faire viser) et des locaux sociauxprvus pour les chauffeurs ;
sur le terrain de lentreprise, mais hors clture ; lextrieur (sur le domaine public).
Ces parkings sont ncessaires pour crter le fluxentrant de poids lourds (sur une journe donneou lors des pics dactivit), pour permettre lestationnement et grer les arrives en dehors desheures douverture.
Si ltablissement est amen accueillir des vhi-cules frigorifiques, prvoir des postes lectriques debranchement pour les longs parcages afin dviterles bruits de moteur combustion et la pollution.
Laire de stationnement des PL doit tre conuepour que les vhicules puissent quitter leuremplacement en marche avant, laccs sur lem-placement devant se faire soit en marche avant(solution privilgier, figure 3.8 a) ou, en casdimpossibilit, en marche arrire main gauche(figure 3.8 b). Les conditions prcdentes impo-sent un stationnement en pi avec des surfacesadaptes (voir figure 3.9).
La largeur recommande pour faire un demi-tourcontinu est de 30 m aussi bien pour un tracteuret semi-remorque, un camion tracteur et uneremorque, que pour un camion dintervention dessapeurs-pompiers. Pour tracer une courbe qui per-mette un virage ais du vhicule, il est prudent deprvoir un rayon de 13,50 m dans laxe de la chausse.Les voies destines aux camions dintervention dessapeurs-pompiers doivent tre larges dau moins4 m, libres en hauteur sur 3,50 m minimum.
Par contre, la hauteur minimale de passage dunpoids lourd est de 4,30 m. Dune faon plus gnrale,la hauteur de passage dune voie de circulation estdtermine par la hauteur maximale du vhiculeou de lengin et de la charge transporteraugmente dune distance de rserve de 0,30 m.
Circulations extrieures
Figure 3.7 Parking VL : accs fauteuil roulant.
Figure 3.8 a Entre du PL marche avant,sortie marche avant.
Figure 3.8 b Entre du PL marche arrire,sortie marche avant.
29
3.1.6 Accs au site : entres et sortiesde lentreprise
Pour laccueil des pitons :crer des entres sparant la circulation
pitonne de celle des vhicules,amnager des cheminements scuriss et
signaliss conduisant vers les principaux lieux dedestination (par exemple, les locaux sociaux oules locaux administratifs).
Pour laccueil des vhicules :signaliser lapproche de lentreprise trs en
amont pour guider les personnes extrieures etles conducteurs vers lentre (voir photo 3.1);
prvoir une voie de dclration pour dgagerla voie publique lapproche de lentre, et unevoie dacclration la sortie pour sengager dansla circulation publique paralllement celle-ci ;
dfaut, implanter le portail ou la barriredentre lcart de la voie publique dune
distance au moins gale la longueur du vhiculeou du camion le plus long amen pntrer, defaon lui permettre de se soustraire entirement la circulation routire (voir photo 3.2) ;
envisager, si possible, damnager un rond-pointgiratoire en face de lentre-sortie (voir 3.2.4) ;
chaque fois que possible, crer, pour les vhicules,des entres spares des sorties ;
informer, ds lentre de lentreprise, les livreursdu lieu de dchargement et de litinraire aller-retour suivre au moyen dune signaltique par pic-togrammes ( dfaut, un plan en plusieurs langues).
Pour laccueil des conducteurs de vhicules : Se reporter au 3.1.5 Zones de stationnementdattente pour poids lourds (attente de parcageen dehors des heures douverture), au 3.8.1Local daccueil des conducteurs et au 3.8.2Accs au service rception/expdition.
Circulations extrieures
Photo 3.2 Exemple damnagement dentre.
Photo 3.1 Signalisation en amont.
Figure 3. 9 Dimensionnement des espaces de stationnement PL.
30
3.2.1 Choix des revtements deszones de circulation extrieures
Choisir les revtements de chausse et autreszones de circulation extrieure en fonction descharges et des agressions physico-chimiques.
Circulations extrieures
3.2 Amnagements spcifiques
Zones concernes
Voies rserves aux pitons et vlos
Aires pour chariots automoteurs et transpalettes
Voies rserves aux VL, VUL et aux motos
Aires pour PL
Aire de bquillage de semi-remorques
Zone de dpotage dhydrocarbures
Zone de dpotage de produits chimiques
Zone de dpose de bennes dchets
Dgradations viter
Poinonnement
PoinonnementArrachement
PoinonnementArrachement
PoinonnementArrachement
Poinonnement
Corrosion
Corrosion
PoinonnementArrachement
Revtements viter
Dalles perfores engazonnes (risque de trbuchement)
Enduits superficiels degravillons + liants qui nersistent pas larrachementpar friction d aux braquagesde roues
Dito ci-dessus
Dito ci-dessus
Matriaux enrobs et asphalte
Matriaux enrobs et asphalte
(Dpend de la ractivit du produit chimique)
Matriaux enrobs et asphalte
Revtements conseills
Couche de base : grave naturelle.Couche de surface :- pavs autobloquants,- dallettes de bton,- asphalte sur bton,- enrobs chaud.paisseur totale : 10 15 cm1, 2
Couche de fondation : grave naturelle.Couche de base : grave concasse.Couche de surface : matriaux enrobs (au bitume modifi ou module lev), enrob percol ou dalle de bton.paisseur totale : 20 40 cm2
Couche de base : grave naturelle ou concasse.Couche de surface : pavs autobloquants, oucouche de matriaux enrobs.paisseur totale : 20 40 cm2
Couche de fondation : grave naturelle.Couche de base : grave concasse ou grave-bitume.Couche de surface : matriaux enrobs, btonbitumineux ou enrob percol.paisseur totale : 50 100 cm2, 3
Dalle de bton sous la zone de bquillage.Enrob anti-poinonnement (enrob percol ou module lev).
Dalle de bton en forme de pente pour rcupration des effluents.
Dalle de bton protg par peinture anti-corrosion et pose avec forme de pente pour rcupration des effluents.
Dalle de bton non lisse lhlicoptre pour viter le risque de glissades.Enrob anti-poinonnement (enrob percol ou module lev).Rail mtallique de guidage.
Tableau 3.2 Revtements conseills pour les zones de circulation.
1 - Lpaisseur de 15 cm ne permet pas une circulation provisoire en phase chantier.2 - Linterposition dun textile non tiss (gotextile) ou dune sous-couche de sable permet dviter la contamination de la couche suprieure.3 - De lpaisseur de mise hors gel dpend la prennit de la structure.
31
3.2.2 Constitution des structures de chausses
Les structures de chausses sont constitues deplusieurs couches comme lindique le schmasuivant, considrant quil existe deux grandesfamilles de structure de chausses, soit desstructures base de liants hydrocarbons, soitdes structures base de liants hydrauliques :
Sur une coupe type de chausse neuve, ondistingue trois niveaux de couches principales : laplate-forme support de chausse, les couchesdassise, les couches de surface :
la plate-forme support de chausse est constituedu sol terrass, dit sol support surmont gnra-lement dune couche de forme en matriauxgranulaires, sableux ou limoneux, traits ou nonaux liants hydrauliques ;
lassise des chausses est gnralementconstitue de deux couches : la couche de fonda-tion et la couche de base. Certaines structures necomportent quune seule couche dassise ;
la couche de surface est compose de la couchede roulement et ventuellement dune couche deliaison. La couche de roulement est la couche surlaquelle sexercent directement les agressions dutrafic et du climat.
Les principales structures que lon peut rencontrersont les suivantes :
les chausses bitumineuses paisses : elles secomposent dune couche de surface bitumineusesur une assise en matriaux traits aux liantshydrocarbons ;
les chausses assise traite aux liants hydrau-liques : elles comprennent une couche de surfacebitumineuse sur une assise en matriaux traitsaux liants hydrauliques ;
les chausses en bton de ciment : la couche debton de ciment, qui sert aussi de couche deroulement repose :- soit sur une couche de fondation en matriauxtraits aux liants hydrauliques ou en btonmaigre, - soit sur une couche drainante en matriauxgranulaires (dalle paisse), - soit sur une couche denrob reposant elle-mme sur une couche de forme traite aux liantshydrauliques ;
les structures souples : elles comportent unecouverture bitumineuse relativement mince,reposant sur une ou plusieurs couches dematriaux non traits.
Les sols industriels se rencontrent dans troisapplications principales :
les voiries daccs supportant un trafic poidslourds canalis ;
les zones de stockage et de stationnement lextrieur des btiments ;
les zones de stockage et de manutention lintrieur des btiments.Leur couche de roulement est soumise lagressivitdes charges roulantes (dues la circulation desengins de manutention et des camions de livrai-son) et des charges statiques (dues au stockagedes charges).
Selon le cas, elles doivent rsister en plus :aux chocs sur chausse se produisant essen-
tiellement au moment des chargements etdchargements des marchandises ;
aux agressions chimiques occasionnelles (fuitesdhuiles ou dhydrocarbures) ou permanentes.
Les sols industriels doivent donc prsenter unersistance leve. Leur ralisation fait appel diffrentes techniques choisies bien souvent enfonction des contraintes dexcution. Parmi lestechniques le plus souvent employes, on peut citer :
les dalles en bton de ciment ;les enrobs module lev (EME) qui offrent
une rsistance leve lornirage ;lenrob percol : il sagit dun bton bitumi-
neux de 4 cm dpaisseur ayant environ 25 % devide que lon vient combler par vibration avec uncoulis de ciment.
Circulations extrieures
Figure 3.10 Les diffrentes structures de chausses.
Couchedassise
Plate-formesupport de
chausse
32
3.2.3 Plaques de recouvrementdouvertures
Il est recommand dimplanter les rseaux(exemples : gouts, caniveaux) et leurs ouverturesdaccs, chaque fois que cest techniquementpossible, en dehors des voies de circulation pourviter la neutralisation des voies lors des interven-tions de maintenance.Dans tous les cas, leurs ouvertures au niveau dusol devront tre recouvertes de plaques encas-tres raz du sol, et prsentant une rsistanceadapte aux sollicitations effectives pour vitertoute dformation rmanente sous leffet du poin-onnement dynamique dvelopp par le passagerpt de VL et PL. Utiliser cet effet des plaquesmarques conformes la norme NF EN 124 -Dispositifs de couronnement et de fermeture pourles zones de circulation utilises par les pitons etles vhicules.
3.2.4 Carrefours giratoires
Un carrefour giratoire permet daugmenter lascurit, dune part, en vitant le croisementdirect (souvent perpendiculaire) des flux de vhi-cules, dautre part, en diminuant la vitesse lors dufranchissement de lintersection et en rendant lacirculation plus fluide.
Un niveau satisfaisant de scurit est assur sousrserve nanmoins dune conception gnrale etdune ralisation de dtail pertinentes. Son am-nagement doit ainsi tre le plus simple possible,de faible tendue, de forme circulaire, sans bre-telle superflue et tel que llot central ne contribuepas aggraver les consquences dune perte decontrle lentre du carrefour.
Le code de la route prcise que les carrefours sens giratoire sont les places et carrefours rpon-dant aux deux conditions suivantes :1. comporter un terre-plein central, matrielle-ment infranchissable, ceintur par une chaussemise sens unique par la droite, sur laquelledbouchent diffrentes routes ;2. tre annoncs par une signalisation spcifique(article 41-7).
Gomtrie dun giratoire (voir figure 3.11)
Le giratoire doit prsenter des dispositions gom-triques appropries pour contraindre les vhiculesdevant le franchir rduire leur vitesse et ainsi maintenir une trajectoire adapte pour sa traverse.
La gomtrie dun giratoire doit par ailleurs permettre lusager didentifier ses diffrentes composantes, savoir : llot central, llot sparateur de lentre, lesbordures extrieures, la chausse annulaire, lesautres voies dentre et les branches de sortie.
Dune faon gnrale, les dimensions dun carre-four giratoire doivent tre cohrentes par rapportaux dimensions de llot central. Ses dimensionsdoivent tre adaptes :
au profil en travers de la route principale,au site,au niveau de trafic global,au trafic poids lourds, aux emprises disponibles,au relief,au nombre de branches, etc.
Sur une route une seule chausse, un rayon demarquage de la rive extrieure de lanneau cest--dire le rayon du bord droit de la chausse annu-laire (Rg) compris entre 15 et 25 m est gnrale-ment conseill pour offrir des conditions de girationsuffisantes aux poids lourds. Pour les trafics faibles,un rayon (Rg) compris entre 12 et 15 m est envisa-geable. Sur une route deux chausses, un rayonextrieur danneau (Rg) de 25 m est gnralement conseiller, la largeur de la chausse annulaire nedevant en aucun cas tre infrieure 6 m.Llot central doit tre libre de tout obstacle lavue (plantation haute) moins de 2 m de sa bor-dure priphrique. Un lot central dune dizaine demtres de rayon interne est gnralement souhai-table en prsence dun trafic de semi-remorquessignificatif de faon assurer un certain confortpour les mouvements de ces vhicules.Ainsi, une configuration des voies dapproche encourbe et contre-courbe est exclure, de mmequun lot central de forme non circulaire, unelargeur danneau irrgulire, une excentration droite des axes des branches par rapport llotcentral, ou encore tout effet dillusion de continuitde la chausse donn par un alignement darbres,par exemple. On exclura notamment labsence devolume de llot central, une position du giratoiredans une courbe convexe du profil en long de lunedes routes y aboutissant, lexcentration des axesdes branches par rapport llot central, une posi-tion du carrefour en courbe ou en sortie de courbe.De mme, il convient dviter de surdimensionnerles composants de lamnagement, notamment lenombre de voies en entre ou en sortie, llargis-sement de lanneau et de llot central.
Ds lors que la dclivit de la route est suprieure 3 %, limplantation dun giratoire doit saccom-pagner de dispositions particulires pour assurer
Circulations extrieures
33
la stabilit des poids lourds (par exemple,redressement du profil en travers lapprochedu giratoire projet). Au-del de 6 %, il est excludimplanter un giratoire.Les zones de dvers extrieur de lanneau, ou leszones de dvers normal pour les branches dentreet de sortie, ne doivent en aucun point dpasser 3 %de pente transversale, y compris dans les zones deraccordement des surfaces gauches. Pour les gira-toires dont lassiette est incline (pente transversaleglobale de lamnagement), aucune pente ne doittre ajoute cette pente transversale gnrale delanneau (1,5 2 %). Dans le cas dune forte dclivit(5 6 %) impose par la gomtrie environnante dusite et des voies, on fait varier alors le dvers autourde lanneau pour rcuprer cette dnivele entre2 % sur la partie haute de lanneau (chausse orien-te vers lintrieur) et - 2 % sur la partie basse(chausse oriente vers lextrieur), par exemple.
Signalisation
Il convient de doter labord du giratoire dune pr-signalisation visible et lisible constitue dunpanneau de type AB25 (rfrence du code de la
route) plac environ 30 m (10 m minimum) deson entre et, proximit immdiate, dun pan-neau AB3a + M9c rappelant que lon aborde uncarrefour sens giratoire avec priorit gauche(voir figure 3.12).
Le marquage au sol est en rapport avec la signali-sation verticale (bandes Cdez le passage) et lesdispositions de signalisation horizontale appli-cables la configuration particulire des lieux.
Circulations extrieures
Figure 3.11 Principaux lments et paramtres dun carrefour giratoire.
Figure 3.12. Panneaux de pr-signalisationet de signalisation dun giratoire.
AB25 AB3a + M9c
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3.2.5 Bordures3.2.6 Dispositifs ralentisseurs devitesse
Des amnagements d'infrastructure sont ncessairespour inciter les usagers respecter ce qui ne seraitsans cela que des consignes.
Dune manire gnrale, les principes de fonc-tionnement et les techniques d'amnagementrelvent au minimum de ceux prvus pour leszones de 30 km/h des milieux urbains.
Ces amnagements peuvent avoir pour objectifs :de limiter la vitesse par des dispositifs dalerte :
bande centrale longitudinale colore sur la chausse,bandes dalerte (bandes rugueuses en surlvationou rainurage en profondeur de la chausse), refugecentral sur passage zbr, amnagement paysagerdes abords : arbustes, plots, bacs fleurs...
de limiter la vitesse par une contraintegomtrique : ralentisseurs de type trapzodal(voir figure 3.14) ou dos-dne (voir figure 3.15),rtrcissements de chausse, chicanes, avancesde trottoirs, mise en place de glissires ;
dcarter une voie de circulation au droit desdbouchs de portes (voir photo 3.3) ;
de structurer l'espace, en favorisant la sparationdes flux de circulation, en privilgiant l'empruntd'un itinraire, en favorisant le stationnement.
Ralentisseurs
La dcision de mise en place de dispositifsralentisseurs dans lentreprise doit tenir compte,dune part, dune analyse rigoureuse des flux etdes types dengins amens circuler dans chaquezone, dautre part, de la rglementation gnralerelative ce type de dispositifs afin de ne pascrer des situations diffrentes lintrieur delentreprise par rapport au contexte gnral decirculation sur les voies publiques extrieures.
Circulations extrieures
Figure 3.13 Profils de bordures suivant leur fonction.
Photo 3.3 carteur de circulation au droitdun dbouch de porte.
Types de bordures :
Bordurettes P1, P2Vue (hauteur visible) : 3 10 cm.Dlimitation entre unespace vert et une alle,un trottoir.
Bordures hautes T1 T4Vue (hauteur visible) : 12 16 cm.Dlimitation entre voie VLou PL et un trottoir.
Bordures hautes franchis-sables A1, A2Vue (hauteur visible) : 3 6 cm.Dlimitation entre voie VLet un parking ou trottoir.
Bordures-caniveaux AC1,AC2Vue (hauteur visible) : dito A1, A2.Permet lcoulement deseaux.
Caniveaux double reversCC1, CC2Forme coulement des eauxen point bas dune chausse.Peut dlimiter la chaussedun parking PL.
Bordures hautes T1, T4 et caniveaux CS1 CS4Cette association favoriselcoulement des eaux.
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Pour cela, ces ralentisseurs, lorsquils sont implants lintrieur de lentreprise, respecteront les dispo-sitions dj en usage pour les voies publiques quiprvoient que ces ralentisseurs soient :
implants sur des voies localement limites 30 km/h et dont la dclivit est infrieure 4 % ;
prcds dune signalisation verticale (panneaux)et horizontales (marquage) ;
distants entre eux de 150 m au maximum ; lextrieur des virages (au-del de 40 m) ;entre bordures de trottoir et/ou sparateurs de
voies en relief canalisant la circulation.
Les dispositions constructives auxquelles doiventrpondre les deux types de ralentisseurs sont lessuivantes :
Coussins
Le coussin (appel coussin berlinois) est undispositif en surlvation qui ne couvre quunepartie de la chausse avec un franchissementadapt chaque type de vhicule (voir figure 3.16 a).Pour une configuration standard (largeur denviron1,85 m), il oblige les VL le franchir soit enpassant sur le dispositif avec les roues situesdun mme ct de lautomobile, soit en labor-dant dans laxe et en le franchissant avec lesquatre roues comme un ralentisseur classique.A contrario, par un positionnement dans laxe et unevitesse adapte, ce coussin autorise le franchisse-ment plat des PL et des bus, vhicules quisaccommodent souvent mal dun passage sur unralentisseur trapzodal ou un dos-dne traditionnel.
Ne couvrant quune partie de la chausse, il rduitles nuisances sonores lors du franchissement parrapport aux autres dispositifs, ne gne pas le che-minement dun cycliste et ne perturbe en rienlcoulement des eaux pluviales, puisque la partielatrale de la chausse reste libre de tout obstacle.
lintrieur de lentreprise, lorsque le flux PLest spar du flux VL, la largeur du coussinralentisseur peut tre fixe :
1,85 m sur les voies rserves aux VL (voir figure3.16 b),
2,20 m sur les voies rserves aux PL (voirfigure 3.16 c).
Circulations extrieures
Figure 3.16 a Le coussin berlinois.
Figure 3.16 b Coussin usage VL, VUL et PL.
Figure 3.14 Ralentisseur de type trapzodal.
Figure 3.15 Ralentisseur de type dos-dne.
36
La mise en uvre du dispositif se fait, soit avecune seule pice (voie ou sens unique) dans laxede voie, soit avec deux pices places en vis--vispour les circulations comprenant deux voies.Le positionnement de ce dispositif doit alorsimprativement se situer dans une zone o lesvoies sont suffisamment restreintes pour emp-cher tout contournement du dispositif et en obligerle franchissement par les vhicules.
Limites dutilisation de ces dispositifs
Ces dispositifs (ralentisseurs et coussin) sont princi-palement destins aux chausses rserves exclu-sivement la circulation de VL, VUL et/ou PL.Par contre, ils ne sont pas recommands sur leschausses susceptibles de recevoir des vhiculesde manutentions (chariots automoteurs, PEMP,transpalettes, gerbeurs, etc.). Lutilisation deralentisseurs (trapzodal, coussins, dos-dne)prsente pour ces derniers des risques particu-liers : accrochage des fourches ou du chssis,-coups et sauts, renversement latral, impossibi-lit de franchissement avec des roulettes de faiblediamtre, etc. Toutefois, les ralentisseurs trapzodaux occupantla largeur complte de la chausse sont admis sile type dengin de manutention utilis est identifiet quil est vrifi que le franchissement duralentisseur peut seffectuer sans risque.
En aucun cas, la gomtrie du ralentisseur ne doittre modifie. Ce qui aurait pour consquence derendre nul son effet ou, a contrario, daggraver lesrisques lors des franchissements des engins.
Signalisation et marquages :
Il convient de signaler lapproche et la position deces dispositifs par une signalisation verticale avecles panneaux suivants :
Un marquage au sol positionn sur la largeurcomplte du rampant du dispositif est fortementconseill (voir figure 3.18) ; il se prsente sousforme de triangles blancs (dents de requin),toujours orients pointe en haut, dans le sens demonte sur le dispositif, occupant soit la largeurde chausse (voie sens unique), soit la largeurde la voie (double sens).
Autres dispositifs ralentisseurs
Dautres types de dispositifs permettent de ralentirla vitesse de circulation des vhicules, notam-ment : la pose de bordures hautes, de guides (enbton ou caoutchouc) et bordures chasse-roues,de glissires mtalliques ou en bois, de mobiliersurbains hauts (bornes, barrires, jardinires). Ces dispositifs doivent tre judicieusementpositionns et espacs pour crer un effet deparoi qui donnera limpression de circuler dansune voie ou un couloir plus troit quil ny parat.
Circulations extrieures
Figure 3.16 c Coussin usage exclusif PL.
Figure 3.17 Signalisation verticale des ralen-tisseurs.
Figure 3.18 Marquage au sol du rampant.
- Dcret n 94-447du 27 mai 1994sur les modalitsdapplication desralentisseurs detype dos-dne oude type trapzodal.
- Norme NF P 98-300 -Ralentisseursroutiers de typedos-dne ou detype trapzodal.AFNOR.
- Guide des cous-sins et plateaux.CERTU, 9, rueJuliette Rcamier,69456 Lyon cedex 06.
- Carrefours plan.Ministre delquipement, des Transports, Stra, 1998.
- La scurit dansles usines de liants,Guide pratique.OPPBTP, SFERB, 2000.
Bibliographie
37Circulations extrieures
Moyens daccs ( dfinir en fonction des travaux prvisibles)
Plate-forme lvatrice mobile de personnel (PEMP)dite nacelle lvatrice
chafaudage roulant (hauteur dutilisation limite parla normalisation 8 m en extrieur)
chafaudage de pied fixe
Plate-forme individuelle roulante (hauteur de plate-forme limite 2,50 m par la normalisation)
Plate-forme lvatrice sur un ou deux mts fixe(s)
Bande de terrain en bas de faade
Largeur de la PEMP stabilisateurs dploys + 1 m minimum
Largeur au moins gale la hauteur de lchafaudagedivise par 3,5
Largeur au moins gale 2 m
Largeur suffisante pour lutilisation des stabilisateurs
Largeur au moins gale 2 m
Tableau 3.3 Largeur de voie en priphrie des faades selon le moyen daccs utilis.
Ils doivent tre utiliss avec discernement, car lalimitation du champ de vision ou la restrictiongomtrique gnre par ces rtrcissements devitesse peuvent tre source d'accident.
3.2.7 Accs aux faades
Lorsquil ny a pas daccs de plain-pied fixe(passerelles, balcons), on utilise des moyens daccsmobiles de deux types : les accs par lvation(plate-forme lvatrice mobile de personnelsdites PEMP ou, ventuellement, si les hauteursle permettent, chafaudage roulant) ou les accspar suspension (nacelle demeure).
Les moyens darrimage et de stabilisation intgrerpour des moyens daccs tels que les PEMP, leschaffaudages roulants, de pied fixe, les plates-formes roulantes, lvatrices sur un ou deuxmts, requirent des voies de circulation enpriphrie des btiments. Ces voies doivent trestabilises et roulables pour rsister aux effortsde poinonnement des quipements employs.La largeur des voies doit tre adapte auxquipements utiliss.
Les diffrents moyens daccs pour les interven-tions en faade sont dfinis dans le tableau 3.3 ci-dessous.
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Les aires de transbordement sont des zonesamnages pour assurer le chargement et ledchargement des vhicules routiers, portuairesou ferroviaires. Seuls sont abords dans ce chapitreles quais de transbordement pour vhicules etengins de manutention. Les principaux risquessont les collisions entre vhicules et pitons, lescrasements contre les quais, les chutes depersonnes et dengins depuis les quais.
3.3.1 Construction, forme,emplacement du quai
On sorientera vers des quais o le transborde-ment seffectue par larrire du vhicule. Lorsqueles dchargements latraux savrent nces-saires, ceux-ci devront se faire dans une zonerserve, de plain-pied. Si une rampe daccs auxbtiments est ncessaire, une pente de 5 % avecprotections latrales et sol anti-drapant estrecommande. Cette prconisation vaut pour touttype dengin de manutention motoris. Elle vaau-del de la norme NF EN ISO 14122-1 qui admet12 % pour les chariots motoriss (Rappel : 5 %pour les non motoriss, par exemple, les trans-palettes manuels).
La conception de quais ouverts (avance extrieureau btiment et de plain-pied avec ce dernier) est proscrire, non seulement en raison des risquesaccrus de chute de personnes et d'engins demanutention, mais aussi pour assurer la protec-tion thermique des oprateurs et limiter lesrisques de vol.
Prfrer un quai droit (voir photo 3.4) un quai enpi. Le quai en pi, ferm, muni de guide-rouesvitant les risques dcrasement latral et inscritdans un plan de circulation main gauche peut,dans certains cas, tre une solution de repli ; maisil complique limplantation, la construction nli-mine pas les risques et savre au final dun cotplus important quun quai droit. Le quai droit sera construit au ras de la structuredu btiment et intgrera les poteaux et piliersventuels de la structure dans les murs.Le sol intrieur devra tre non glissant (parexemple, bton non liss lhlicoptre).Les quais doivent comporter au moins uneissue dvacuation (rampe ou escalier) et, sileur longueur dpasse 20 m, une issue chaque extrmit (code du travail, articleR. 235-3-15).
Cette obligation ne dispense pas du respect desdispositions spcifiques propres aux issuesde secours pour cas dincendie/explosion et larglementation des installations classes.
3.3.2 Hauteur du quai
titre indicatif, la hauteur recommande pour lecas courant d'un quai destin aux semi-remorqueset/ou aux camions de 19 tonnes et plus est de1,10 m pour les vhicules non frigorifiques et de1,20 m pour les vhicules frigorifiques.Dans tous les cas il y a lieu de vrifier si le parcdes camions devant accoster au mme quai necomporte pas des modles dont la hauteur duplateau scarterait de trop de celle du quai, demanire fixer la hauteur du quai la valeur gale la moyenne des hauteurs des plateaux mi-charge. Pour les cas particuliers, il y a lieu deconstruire un second quai.
Une rampe ajustable correctement dimensionne(voir 3.3.4) devra assurer la liaison de transbor-dement.
Dans le cas particulier des fourgonnettes (VUL) etdes camions surbaisss, un quai spcial intrieurou extrieur doit ncessairement tre prvu.
3.3.3 Butoirs de quai
Des butoirs, impratifs pour prserver le matrielet pour viter en mme temps lcrasement dunoprateur entre la baie du quai et le camion,doivent tre installs. cet effet, les butoirs serontconus et positionns de sorte quil subsiste uncartement danti-crasement horizontal minimalde 500 mm (NF EN 349 - Scurit des machines.cartements minimaux pour prvenir les risquesd'crasement de parties du corps humain) mesurentre la face de contact camion/butoir dunepart, et le mur du quai et la rampe ajustable enposition de repli dautre part (voir figure 3.19 etphoto 3.5). Le respect de cette distance au niveaudes butoirs doit tre complt par :
labsence de toute partie rigide dans la zonesitue, verticalement au-dessus du butoir sur1,80 m de haut, et horizontalement entre lenca-drement de la baie du quai et les montants arrirede la caisse du camion. Choisir, en particulier, dessoufflets dtanchit suspendus dpourvus decadre rigide dans cette zone ;
Circulations extrieures
3.3 Aires de transbordement
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le respect, dans la cour, des pentes de part etdautre du caniveau situ environ 4 m du quai(voir figure 3.20). Cet amnagement permet degarder la remorque lhorizontale et, ainsi, denfaciliter le chargement/dchargement avec untranspalette manuel. Dans le mme temps, ilpermet dviter le risque dcrasement dunoprateur larrire du camion lors dun reculinopin en roue libre (voir 3.3.5);
lutilisation dune rampe ajustable lvremobile dune longueur suprieure 800 mm (voirfigure 3.19). Les 800 mm correspondent 500 mmdcartement anti-crasement, 200 mm dappuisur le plateau arrire du vhicule et 100 mm de jeuentre butoirs et camion dans la mesure o lesvhicules suspension pneumatique ne doiventpas tre en appui sur les butoirs au risque de leurdtrioration et de celle de la suspension.
Lensemble form par les butoirs, les guide-roues,(figure 3.19, photos 3.4 et 3.5) et la ralisationdune aire de stationnement en double pentedescendante (figure 3.20), constituent laprotection statique de base.Il est recommand de complter cet ensemblepar linstallation dun dispositif asservissantlautorisation douvrir/fermer la porte du quai enlabsence/prsence dun camion (cales, cellule dedtection) (voir 3.3.5).
Circulations extrieures
Photo 3.4 Quai amnag avec guide-roues,rampe ajustable sur quai, butoirs assurantun espace de 500 mm, prises lectriquespour groupe frigorifique avec passage pourle hayon en partie infrieure.
Figure 3.19 Principe dimplantation du niveleur de quai et des butoirs.
Photo 3.5 Vue sur butoirs assurant un espacede 500 mm devant le mur du quai et devant la rampe ajustable en position de repli.
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3.3.4 Appareils de liaison et de mise niveau
Les quais doivent imprativement tre quipsdappareils de liaison et de mise niveau. Cesappareils sont destins enjamber lespace entrele quai et le vhicule ainsi qu rattraper lesdiffrences de niveaux. cet effet, la mise enplace de rampes ajustables, de prfrencemotorises, est ncessaire.Dans certains cas particuliers, le recours unetable lvatrice peut tre envisag.Il est rappel que le hayon lvateur du vhicule nepeut pas tre considr comme un appareil de liaison.
Rampes ajustablesLes rampes ajustables doivent tre adaptes auxbesoins dutilisation tout en restant conformes la norme NF EN 1398. cet effet, le cahier decharge spcifiera notamment :
une largeur de rampe adapte celle du plateaudes vhicules ;
la prise en compte du poids maximal en chargede lengin de manutention utilis ;
le choix dune rampe avec lvre mobile de800 mm minimum ;
une longueur de rampe ajustable calcule enfonction de lcart maximal de hauteur quai/pla-teaux des camions, du moyen de manutention etdes pentes limites dfinies par la norme NF ENISO 14122-1 - Choix dun moyen daccs fixe entredeux niveaux : a. 12 % (7) en cas dutilisation exclusive de cha-riots motoriss (que le conducteur soit port ouaccompagnant) ;b. 5 % (3) en cas dutilisation de chariots nonmotoriss.Le choix de pente ne doit pas tre confondu avecla pente de la rampe daccs au quai voque au 3.3.1 et fixe 5 % quel que soit le type dengin(motoris ou non), dans la mesure o il sagit icidun franchissement sur la faible distance de larampe ajustable.
Il peut tre tenu compte de la possibilitdajustement complmentaire offerte par le dispositifmonte et baisse des camions monts sur suspen-sions pneumatiques, sous rserve que la hauteurdes plateaux des camions non quips de la sorte etdevant accoster au mme quai reste comprise dansles limites de rglage de la rampe ajustable.
Tables lvatricesLes tables lvatrices sont vises par la norme NFEN 1570 de 1998 et son amendement A1 de 2005 -Prescriptions de scurit des tables lvatrices(indice de classement : E52-612 et E52612/A1).Le recours ces dispositifs doit tre exceptionnel.Dans ce cas, il convient de munir les tableslvatrices et les postes de transbordementassocis de dispositifs de scurit adapts(garde-corps normaliss, accs scuriss, barressensibles anti-crasement, surface de roulementantidrapante).
Pour viter les ruptures de charge, on privilgierala mise en uvre dune rampe de liaison entre lacour et le quai plutt quune table lvatrice.
3.3.5 Dispositifs de protection
Dispositif dasservissement douverturedes portes de quai
Installer environ 1 m devant le quai et 2 mau-dessus du sol, et de part et dautre du tablierdu pont de liaison, une cellule de dtection devhicule, et, lintrieur du quai, un boutonpoussoir commandant les fonctions suivantes(voir figure 3.20) :1. Lors de larrive dun vhicule, loccultation dufaisceau de la cellule de dtection dclenche :- une signalisation rouge visible pour le chauffeurlui indiquant quil approche des butoirs,- la signalisation de larrive du vhicule aupersonnel situ dans la zone de rception,- lautorisation douverture de la porte puis dedploiement de la rampe ajustable par actionmaintenue sur un bouton poussoir.2. Une signalisation verte visible pour le chauffeurautorisera le dpart du camion aprs la remise enposition de repli de la rampe ajustable et lafermeture de la po