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magazineEDITION # 002 JUIN - JUILLET 2012
investigation de scène de crime-médecine légale-psychologie criminelle- psychiatrie criminelle - toxicologie- anthropologie légale-balistique- falsifications
VOIR L’INVISIBLE PAGE04
LE MYSTERE DES EMPREINTES MANQUANTES PAGE10
DOCTEUR EUGENEET MISTER CANNIBALEPAGE18
BREIVIK N’EST PAS FOU ... DOIT-ON S’EN RÉJOUIR ?
&
&
CrimeXpertise
BREIVIK N’EST PAS FOUDoit-on se réjouir ?
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SOMMAIRE JUIN-JUILLET 2012 Investigation de scène de crime04 Voir l’invisible : Un nouvel outil d’investigation de scène de
crime visualise les traces de sang et autres substances …
08 Vos empreintes digitales révèlent votre passé
10 Le Mystère des empreintes manquantes
Médecine Légale12 Jeux de Lumière
Psychologie Psychiatrie Criminelle16 Breivik n’est pas fou ... Doit-on s’en réjouir ?
Toxicologie18 Dr Eugene et Mister Cannibale
24 Empoisonnement au cyanure : une détection médico-légale
novatrice
Balistique28 Des munitions bavardes
30 Balistiquedeseffets
Odontologie32 Morsures sur Mesure
04 Voir l’invisible
16 Breivik n’est pas fou ...
Doit-on s’en réjouir ?
24 Empoisonnement au cyanure : une détection médico-légale novatrice
18 Docteur Eugène et Mister Cannibale
002BIENVENUE SOMMAIRE
SOMMAIRE JUIN-JUILLET 2012
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VOIRL’INVISIBLE
« CES RÉSULTATS PROUVENT QUE CET APPAREIL POURRAIT S’AVÉRER UTILE AUX INVESTIGATIONS DE SCÈNE DE CRIME »...
Un nouvel outil d’investigation de scène de crime visualise les traces de sang et autres substances …
Imaginez une photo prise d’un groupe d’amis devant les rideaux d’une salle à manger : l’appareil photo capture l’image de vos amis mais aussi …des traces invisibles à l’œil nu d’éclaboussures de sang datant d’un meurtre. Cela vous parait improbable, n’est-ce pas ?
Des chimistes de l’Université de Caroline du Sud dévoilent le développement d’un appareil photo capable de capturer l’invisible, et même plus !
Cette nouvelle technologie s’appelle l’imagerie thermique infrarouge .Cette technologie trouve une application directe dans les investigations de scène de crime.
Michael Myrick et Stephen Morgan expliquent les limites du luminol, qui aujourd’hui est la méthode standard utilisée pour détecter lestracesdesangetdefluidescorporelssurlesscènesdecrime.
Par exemple, le luminol est potentiellement toxique :
•ildiluelessolutionssanguinesendessousdeslimitesduseuilde détection de l’ADN
•ilpeutpolluerlesinformationsfourniesparlamorpho-analysedes traces de sang (informations laissées par la disposition des traces de sang)
•ilpeutaltérerlesautrestraces
Il peut également donner de résultats faux-positifs voire des
faux-négatifs.
Dans les rapports de l’American Chemical Society (ACS) de ChimieAnalytique,lesscientifiquesdécriventleprocessusdecon-struction, et le succès des tests de l’appareil photographique. Cet ap-pareilprenddesphotosdedifférentesfaçons.Ilcapturedescentainesd’imagesenquelquessecondes,tandisqu’ilprojettelesujetdeflashesintermittents d’ondes de lumière infrarouge.Quelques unes de ces photographiessontprisesàtraversdesfiltresspéciaux,quibloquentcertaineslongueursd’ondesspécifiques,mettantainsienvaleurcer-tains composants chimiques par rapport à leur environnement.
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A ECOUTER SUR NOTRE SITE :INTERVIEW DE STEPHEN MORGAN AVEC SOUS-TITRES
LuminolTraces luminescentes
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04INVESTIGATION DE SCENE DE CRIME -NEWS
L’appareil photo détecte le sang même dilué à 0.5% du volume (1 dose de sang pour 200 doses d’eau). Cette capacité de détection est fort utile pour les traces lavées.Lors de ces tests, l’appareil a pu mettre en évidence des tâches et les morphologies des traces de sang invisibles sur un fond de quatre types de mat-ièresdifférents.Ilapudistinguerlesang,del’eau de javel à usage ménager, de la rouille, de soda gazeux, et du café, tous ces produits étant sources de faux positifs. Il peut également détecter une marque d’eau invisible laissée par l’équipe sur un morceau de tissus.
L’appareil vise les proteïnes sanguines qui restent visibles bien après que le sang aitétéessuyé,cecienappliquantunfiltreinfrarouge sur l’arrière plan, ce qui permet de visualiser les résidus sanguins qui restent invisibles à l’œil nu.
« Ces résultats prouvent que cet appareil pourrait s’avérer utile aux investigations de scène de crime, en mettant en évidence d’une façonnondestructricecertainsendroitsquiducoup nécessiterait une analyse plus poussée ».
Aujourd’hui,financéparleNIJ(Na-tional Institute of Justice), première institution américaine pourvoyeuse de fonds pour la
recherche forensique, l’équipe de chercheurs de l’Université de Caroline du Sud ont fait la demandedefondssupplémentaireafindedévelopper une version portative de leur ap-pareil qui sera couplé à un ordinateur pour une commercialisation facilitée.
05INVESTIGATION DE SCENE DE CRIME -NEWS
L’appareil photo détecte le sang même dilué à 0.5% du volume (1 dose de sang pour 200 doses d’eau). Cette capacité de détec-tion est fort utile pour les traces lavées.
Lors de ces tests, l’appareil a pu mettre en évidence des tâches et les morphologies des traces de sang invisibles sur un fond de quatre types de matières différents. Il a pu distinguer le sang, de l’eau de javel à usage ménager, de la rouille, de soda gazeux, et du café, tous ces pro-duits étant sources de faux positifs. Il peut également détecter une marque d’eau invisible laissée par l’équipe sur un morceau de tissus.
L’appareil vise les proteïnes sanguines qui restent visibles bien après que le sang ait été essuyé, ceci en appliquant un filtre infrarouge sur l’arrière plan, ce qui permet de visualiser les résidus sanguins qui restent invisibles à l’œil nu.
« Ces résultats prouvent que cet appareil pourrait s’avérer utile aux investigations de scène de crime, en mettant en évidence d’une façon non destructrice certains endroits qui du coup nécessiterait une analyse plus poussée ».
Aujourd’hui, financé par le NIJ (National Institute of Justice), première institution américaine pourvoyeuse de fonds pour la recherche forensique, l’équipe de chercheurs de l’Université de Caroline du Sud ont fait la demande de fonds supplémentaire afin de développer une version portative de leur appareil qui sera couplé à un ordinateur pour une commercialisation facilitée.
Définitions
Imagerie infrarouge :
Rayonnements électromagnétiques:
> 700 nanomètres : infrarouges < 400 nanomètres : ultraviolets de 10 nanomètres à 0.01 nanomètres : rayons X
Luminol : le luminol est un produit chimique présentant une chimiluminescence (phénomène de réaction chimique ayant pour conséquence la production de lumière) lorsqu’il est mélangé avec un oxydant adéquat.
La projection de solution de luminol rend les traces de sang peu ou pas visibles à l’œil nu luminecentes.
Le luminol réagit avec les ions fer des globules rouges, en produisant une lumière bleue caractéristique.
Utilisé en criminalistique pour détecter les faibles traces de sang laissées sur les scènes de crime, il est également utile aux biolo-gistes pour détecter le cuivre, le fer et le cyanure.
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06INVESTIGATION DE SCENE DE CRIME-NEWS
Traces de Sangapparaissant sous lesflashesdelumièreinfrarouge
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07INVESTIGATION DE SCENE DE CRIME-NEWS
VOS EMPREINTESRÉVÈLENT VOTRE PASSÉ
008EMPREINTES- RECHERCHES
David RUSSEL etPompi HAZARIKA Chercheurs à L’université d’Easr Anglia
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La police et les compagnies d’assurance seront certainement très intéressées par ce que vos empreintes digitales racontent.
Elles révèlent, non seulement votre identité, mais si vous avez touché à la drogue, si vous avez utilisé une arme à feu, ou manipulé des explosifs, et même votre état de santé.
« Une empreinte dans le but d’identification n’est intéressante que si vous la possédez déjà dans un fichier »
, stipule David RUSSEL, un professeur de chimie de l’Université
d’East Anglia (Angleterre), qui avec l’aide de Pompi HAZARIKA, étudiante en doctorat, a développé une nouvelle technique relatée dans le journal allemand spécialisé en chimie Angewande Chemie.
« Cela donnera un nouvel outil à la police pour découvrir une identité »
Voilà des décennies que les techniciens de scène de crime enduisent de poudre magnétique les empreintes afin de révéler ces boucles et ces deltas qui différencient chacun de nous.
Les particules d’oxyde de fer se collent aux minuscules gouttes d’eau, de graisse et de minéraux que laisse le bout de nos doigts lorsqu’ils se posent sur un objet.
Cette nouvelle technique exploite les propriétés de ces particules d’oxyde de fer. Elle consiste à les coupler avec des anticorps, puis à les laisser en suspension dans une solution liquide, qui est appliquée sur les empreintes. Si l’anticorps réagit à la présence d’un produit chimique visé, les molécules l’emprisonnent en le « verrouillant » et scintillent.
Aujourd’hui, ces chercheurs peuvent détecter cinq types de drogues :
La THC (marijuana) La cocaïne La nicotine La méthadone et ses dérivés
Quant aux autres drogues, plus par-ticulièrement les opiacés, comme l’héroïne ou la morphine, elles devraient pouvoir être détectables puisque les anticorps leur correspondant existent.
Mais les drogues ne sont pas les seuls produits chimiques détectés par ce nouveau test. Le cancer, le diabète, les maladies coronariennes produisent également des produits chimiques que l’on trouve dans la transpiration et la graisse. En ajustant et en réglant les anticorps sur les particules, les chercheurs pourraient détecter de nombreuses maladies.
Dans la pratique, la police pourrait concentrer ses recherches sur les hôpitaux et cliniques pratiquant la dialyse si les empreintes du suspect révélaient une maladie rénale, par exemple.
Les procureurs et avocats pourraient utiliser ces informations com-plémentaires pour condamner ou défendre un accusé, ces informations pouvant s’avérer à la charge ou à la décharge de ce dernier (maladie géné-tique que l’accusé pourrait avoir ou pas et venant confirmer ou contredire les soupçons, par exemple).
LES EMPREINTES DIGITALES PEUVENT RÉVÉLER L’USAGE DE DROGUES ET VOTRE HISTOIRE MÉDICALE. EMAIL: contact@crime-expertise.org WEBSITE: http://crime-expertise.org
Réaction de scintillement aux anticorps
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009EMPREINTES - RECHERCHES
Adermatoglyphie
LE MYSTERE DES EMPREINTES MANQUANTES
“Maladie de l’immigration retardée”
Cette femme fait partie des rares personnes au monde atteinte d’une maladie génétique appelée adermatoglyphie (ADG).Peter Itin, dermatologue à l’Hôpital Universitaire de Bâle, en Suisse, l’a nommée la « maladie de l’immigration retardée », car les victimes de cette maladie con-naissentlespiresdifficultéslorsqu’ils’agitd’entrerdansunpaysétrangeret passer le contrôle d’identité.
Nos empreintes sont uniquesUne empreinte digitale vous identifie de la naissance à la mort.
Elles se forment à partir de la onzième semaine de gestation ou au début du troisième mois. Les lignes adoptent leur morphologie finale
chez le fœtus vers le 6ème mois. L’étude de l’origine de ces lignes papillaires fait partie de ce que l’on appelle la morphogenèse. Chaque morphogénèse est unique : les empreintes sont propres à chacun, même pour les jumeaux monozygotes.
Ainsi, chaque individu possède des marques en relief sur ses doigts, des figures dessinées par les plis et les crêtes épidermiques.
EN 2007, UNE SUISSESSE D’UNE VINGTAINE D’ANNÉE A EU LE PLUS GRAND MAL À ENTRER AUX ETATS-UNIS. LA PHOTO DE SON PASSEPORT CORRESPONDAIT PARFAITEMENT À SON VISAGE, MAIS LES AGENTS DES DOUANES NE PARVENAIENT PAS À CONFIRMER SON IDENTITÉ. LORSQU’ILS ONT SCANNÉ DES MAINS, ILS ONT FAIT UNE DÉCOUVERTE SURPRENANTE : ELLE N’AVAIT PAS D’EMPREINTES DIGITALES.
Formation des
empreintes pendant
la période foetale
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0010
EMPREINTES- RECHERCHES
Adermatoglyphie
LE MYSTERE DES EMPREINTES MANQUANTES
Un sérieux handicap à l’ère de la biométrie
L’adermatoglyphie est une maladie génétique extrêmement rare ; elle se caractérise par l’absence totale de dermatoglyphes, c’est à dire l’absence totale d’empreintes et de crêtes papillaires que ce soit au niveau des mains ou des pieds. Elle ne touche que quatre familles réparties dans le monde. Cette maladie n’a heureusement aucune conséquence sur le développe-ment de la santé de l’individu. Néanmoins, souffrir d’adermatoglyphie peut vous rendre la vie difficile, à l’heure où la biométrie est omniprésente : com-ment obtenir des documents d’identité sans empreintes digitales, car cela reste une condition nécessaire. Et qu’en est-il de tous nos outils numéri-ques qui deviennent digitaux ?
SMARCAD1 : le gène responsable
Une équipe de scientifiques israéliens a identifié une mutation as-sociée à cette maladie. Cette suissesse avait neuf personnes de sa famille
atteinte de la maladie.
Eli SPRECHER et son équipe, du Centre Médical Sourasky de Tel Aviv, Israël, ont collecté l’ADN de toute la famille, composée de 16 personnes, et réalisé un séquen-çage de l’ADN de tous ses membres. Un membre sur quatre seulement était atteint de la maladie . Il a alors comparé
les génomes des membres de la famille atteints avec ceux qui avaient des empreintes digitales normales. Les chercheurs ont trouvé des différences dans dix-sept régions proches des gènes. Ils ont alors étudié les séquences génétiques pour tenter d’identifier le coupable.
Mais les scientifiques ne trouvèrent aucune piste. Tout d’abord, SPRECHER a pensé qu’ils n’avaient pas effectué l’analyse génétique correctement, ou que
la mutation manquante se cachait dans une partie du génome « défec-tueuse » ou non codante. C’est alors qu’une étudiante en doctorat, partici-
pant à la recherche a remarqué une anomalie en consultant les bases de données en ligne des transcriptions de l’ADN des membres de la famille souffrant d’adermoglyphie : une séquence biologique très courte chevau-chant une partie d’un gène appelé SMARCAD1, gène inconnu jusqu’à ce jour.
Ce gène fut alors suspecté de mutation car il n’était exprimé que dans la peau. Le gène avait subi une mutation parmi les membres de la famille adermatoglyphes, mais pas parmi les autres membres. Cette muta-tion particulière pourrait expliquer son mauvais fonctionnement.
La mutation ne s’est pas déroulée dans une région du gène qui détermine le code de la protéine SMARCAD1, mais plutôt près d’un site d’épissage clé qui empêche le SMARCAD1 de se créer correctement : c’est ce que précise le rapport dans The American Journal of Human Genetics .
Maintenant, la mission de SPRECHER est de découvrir le rôle exact joué par le SMARCAD1, et la façon dont il contribue à la formation des reliefs de l’empreinte digitale. Les chercheurs pensent que ce gène aide les cellules de la peau de se plier les unes sur les autres lors du développe-ment fœtal.
Ces recherches pourraient aider les scientifiques à comprendre le mécanisme du développement de la peau en général. D’ailleurs, Eli SPRE-CHER déclarera au National Geographic :
“ Naitre sans empreinte digitale ne peut pas être simplement dû à l’activation ou à la désactivation d’un gène. Mais cette muta-tion est le premier maillon d’une longue chaîne de réaction qui finit par affecter le développement d’empreintes digitales dans l’utérus. Le reste des maillons de la chaîne sont encore un mystère “
Eli SPRECHERDermatologue
Définitions
Le génome est l’ensemble du matériel génétique d’un individu. Il contient en particulier toutes les séquences codantes (transcrites en ARN messagers, et tra-duites en protéines) et non-codantes (non transcrites, ou transcrites en ARN, mais non traduites).
Une séquence biologique estgénéralementunfichierinformatiqueauformattextecontenantlaséquenced’unemacromoléculebiologique.Cepeutêtrelaséquence des bases de l’ADN (acide désoxyribonucléique) à la sortie d’un séquenceur de gène ou la traduction de cette séquence en acide aminés.
Une mutationestunemodificationdel’informationgénétiquedanslegénomed’unecelluleoud’unvirus.C’estdoncunemodificationdelaséquencedel’ADN,ou bien dans l’ARN pour un virus à ARN. C’est l’une des causes principales de l’évolution des espèces
0011
EMPREINTES- RECHERCHES
JEUX DE LUMIERE
RECHERCHE INNOVANTE SUR LES CONTUSIONS
Curieusement,lesscientifiquesensavaientbienpeusurladatationde l’ancienneté des hématomes avant que Lise Lyngsnes RANDEBERG Professeur d’Optique Biomédicale, et son équipe de l’Université des Sci-ences et Technologies (NTNU) en Norvège ne s’intéressent au problème.
Contusions et Confusion
Les contusions sont les lésions traumatiques les plus fréquentes. Elles sont divisées en trois types :
- Les excoriations cutanées (écorchure, égratignure, éraflure …)
- Les ecchymoses (infiltration hématique des tissus secondaires, rupture vasculaire produite sous l’influence d’un coup) : contusion du premier degré. C’est une lésion évolutive , selon une chronologie fixe : la biligénie locale.
- Les hématomes (accumulation de sang sous la peau ou dans une cavité naturelle à la suite d’une rupture de vaisseaux.) : contusion du deuxième degré. Elles sont le signe d’une violence plus importante que dans les cas d’ecchymoses.
L’évolution de l’ecchymose selon la biligénie locale :
Noirâtre : le 1er jour
Violacée : les 2ème et 3ème jours
Bleuâtre les 3ème et 4ème jours
Verdâtre les 5ème et 6ème jours
Jaunâtre après 10-15 jours
EMAIL: contact@crime-expertise.org WEBSITE: http://crime-expertise.org
LES PATHOLOGISTES ET POLICIERS DOIVENT SE FIER À LEUR PROPRE EXPÉRIENCE SUBJECTIVE LORSQU’IL S’AGIT DE DÉTERMINER L’ÂGE DES HÉMATOMES. MAIS C’EST SANS COMPTER SUR LA DÉCOUVERTE DE CHERCHEURS NORVÉGIENS. Professeur
Lyse Lyngsnes RANDEBERG PAGE20
A VOIR SUR NOTRE SITE :VIDEO “LA FORMATION DES HEMATOMES EXPLIQUEE”
0012
MEDECINE LEGALE- NEWS
LYSE LYNGSNES RANDEBERGPROFESSEUR D’OPTIQUE BIOMÉDICALE A L’UNIVERSITÉ DES SCIENCES ET TECHNOLOGIES (NTNU)
“ CELA NOUS A PERMIS DE SUIVRE LE DÉVELOPPEMENT DE TOUT UN PANEL DE CONTU-SIONS DIFFÉRENTES À PARTIR DE L’INSTANT OÙ ELLES ONT ÉTÉ INFLIGÉES.”
Professeur Lyse Lyngsnes RANDEBERG PAGE20
L’étendue d’une contusion varie selon :
- La violence du traumatisme
- La vascularisation de la région
- La laxité du tissu
- La dureté du plan sous-jacent
- Ces facteurs rendent la datation imprécise.
Algorithmes et lumière
Des recherches ont montré que les médecins légistes se trompent approximativement une fois sur deux lorsqu’il s’agit de dater les hématomes sur leurs seules couleurs. Cette marge d’erreur étant trop importante, des chercheurs norvégiens ont tenté de trouver une méthode plus fiable.
Soutenus financièrement par le Conseil de Recherche, organisme réservé aux chercheurs indépendants, les chercheurs du NTNU ont étudié les différents hématomes en utilisant la lumière, puis ont élaboré des algo-rithmes sur l’évolution des hématomes dans le temps. La technologie utili-sée est simple : une lampe éclaire la contusion, et le spectromètre mesure la lumière réfléchie.
Arts martiaux et Découverte
Les chercheurs ont alors développé un modèle qui prédit l’évolution dans le temps des hématomes. Ils ont pu conduire leurs recherches grâce à un groupe enthousiastes de volontaires issus du club d’arts martiaux de l’Université (NTNU).
Puis, ils ont continué leurs recherches sur des patients ayant subi un pontage cardiaque et étant sous médicaments anti coagulants.
Leur troisième groupe de recherche était constitué de cochons sous anesthésie générale.
« Cela nous a permis de suivre le développement de tout un panel de contusions différentes à partir de l’instant où elles ont été infligées »
Autour des enfants
La prochaine étape pour le Professeur RANDEBERG sera d’étudier les hématomes sur les enfants, car ils connaissent une progression différente des adultes. Les résultats de ces recherches pourraient s’avérer particulière-ment importants dans les cas de maltraitance sur enfant.
0013
MEDECINE LEGALE - NEWS
Fou ou Monstrueux ?
Breivik, responsable de la mort de 77 personnes le 22 juillet 2011 en Norvège, vient d’être déclaré pénalement responsable de ses actes par une contre-expertise.
“ Il est courant de confondre folie et monstruosité : les gens pensent que ceux qui se rendent coupables de crimes odieux sont
forcément des malades mentaux “
déclare le Professeur Simon Wessely, éminent psychiatre britannique.
L’expertise première l’avait étiqueté schizophrène paranoide, sans doute induite par ses motivations irrationnelles.
Breivik ne se reconnait pas dans ce diagnostic :
La personne décrite dans ce rapport, ce n’est pas moi, ce ne sont pas seulement des malentendus, ce sont des inventions diaboliques et fictives pour appuyer leurs hypothèses.
L’expertise psychiatrique mise à mal
L’enjeu est important : soit une condamnation de 21 ans de réclusion criminelle, peine extensible en cas d’évaluation de récidive possible, soit un internement psychiatrique pour une durée indéter-minée. Il suffit de pouvoir répondre à une seule question : était-il en pleine possession de ses moyens lors des assassinats ? C’est ainsi que le Professeur Wessely pose le problème :
Breivik était-il halluciné au moment où il a commis son crime, ses gestes ont-ils été suscités par une influence nettement délirante ?
Dans le cas de psychose para-noïaque, le passage a l’acte est prémédité et organisé. Il s’inscrit dans une démarche « paralogique » de revendication, de préju-dice ou de persécution. Le crime est consi-déré comme juste et mérité. Pour le malade, l’agression n’est que de la légitime défense : elle n’est donc que rarement suivie d’un senti-ment de regret ou de culpabilité.
Or, Breivik n’a pas commis ses crimes sous l’effet d’hallucinations. Aussi horribles que ses convictions puissent être, il n’est pas le seul à penser que no-tre société est détruite par le multiculturalisme et l’Islam. Le massacre a été soigneusement préparé, planifié, et méthodiquement perpétré, ce qui exclut toute maladie mentale grave. Ses actes ne cadrent pas avec les crimes de type psychotiques, désorganisés, que les malades mentaux peuvent commettre.
« Breivik est un paranoïaque, responsable de ses actes. Il n’est ni débile ni atteint de bouffées délirantes, ni désorganisés, bien au
contraire. Il a montré qu’il était capable d’un haut niveau de pensée et d’actes sophistiqués. C’est un homme alerte, éveillé, vif, conscient au
sens psychiatrique du terme. C’est un individu qui s’est auto-program-mé pour un scénario et qui est allé au bout de son acte »
surenchérit Jean-Pierre Bouchard , psychologue et criminologue.
BREIVIK N’EST PAS FOU ...
L’ARTICLE DU MOIS
DOIT-ON S’EN REJOUIR ?75% des tueurs de masse se suicident ou cherchent à se faire abattre par les forces de l’ordre. Breivik, quant à lui a fait bien plus que survivre : il se pavane !
Professeur Simon WESSELYExpert Psychiatre
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EMAIL: contact@crime-expertise.org WEBSITE: http://crime-expertise.org
A VOIR SUR NOTRE SITE :VIDEO “LE PROCES DE BREIVIK”
Jean-Pierre BOUCHARD
0014PSCYHIATRIE CRIMINELLE - COVER
Exempt de quelconque psychose, il ne serait pas candidat à un internement psychiatrique mais devra répondre de ses actes devant le tribunal, et les familles des victimes.
N’étant pas psychotique au moment des faits , il risque l’emprisonnement.
Agnar Aspaas et Terje Toerrisen, les deux experts psychiatres auteurs de la contre-expertise, ont même ajouté :
Heureux des résultats de cette contre-expertise, Breivik y voit une validation de son idéologie islamophobe et anti–multiculturaliste, comme en témoigne son manifeste de 1518 pages, diffusé par ses soins le jour des attaques.
Diagnostiqué par Maria Sigurjonsdottlir comme étant asocial et narcissique, elle l’a déclaré non psychotique.
Eirik Johannesen, spécialiste en psychologie, explique les opinions politiques jusqu’au-boutiste de Breivik par son extrêmisme politique et non par un désorde mental quelconque.
Vu son idéologie, je ne pense pas qu’il puisse être traité au moyen d’une thérapie ou avec des médicaments, souligne Eirik Johannesen, pour qui rencontrer Breivik c’est un peu comme rencontrer Hannibal (Lecter du Silence des Agneaux, de Thomas Harris)
Alors qu’Einar Kringlen, expert psychiatre avait tout d’abord soutenu la première évaluation psychiatrique le déclarant schizophrène paranoïde, il se range aujourd’hui derrière cette contre expertise.
Les partisans de la première expertise, Torgeir Husby et Synne Soerheim , martèlent que Breivik souffrait de délires de type schizophrénique :
“Il pense qu’il va tous nous sauver de notre perte dans un combat entre le bien et le mal. Dans ce combat, il pense avoir une responsabilité et une mission consistant à décider du droit de vie et du droit de mort.Cette responsabilité trouve son origine dans une po- si-
tion prééminente dans une organisation qui n’existe pas”
Breivik abandonne son salut d’extrême droite après 4 jours de procès
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“ IL EST COURANT DE CONFONDRE FOLIE ET MONSTRUOSITÉ : LES GENS PENSENT QUE
CEUX QUI SE RENDENT COUPABLES DE CRIMES ODIEUX SONT FORCÉMENT DES MALADES
MENTAUX”PROFESSEUR SIMON WESSELY
P 20
Maria
Sigurjonsdottlir
Eirik Johannesen
P 20
PSCYHIATRIE CRIMINELLE- COVER
Agnar Aspaas et Terje Toerrisen Les deux experts psychiatres
auteurs de la contre-
expertise
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“ VIVRE SANS ÊTRE CONNU, C’EST COMME N’AVOIR PAS VÉCU “
TUEUR DU ZOO DE LONDRES
Quoiqu’il en soit, la contre-expertise, tout comme la première expertise, restent consultatives. Il appar-tiendra aux juges d’en tenir compte dans leur verdict au mois de juillet prochain : asile ou prison ?
Le tueur de masse : un tueur aux motiva-tions pas si particulières.
Le tueur de masse est une personne qui tue plusieurs personnes lors d’un même évènement, ou par des actes répétés à très bref
inter-valles. Il
n’appartient à aucune organisation politique : il est généralement isolé.
Comme le souligne Lygia Négrier-Dormont, dans son livre « Crimi-nologie de l’Acte », les motivations des tueurs, quels qu’ils soient, sont de quatre ordres :
L’envie de sensations fortes L’envie d’obtenir des biens (célébrité médiatique incluse dans cette catégorie) L’envie de faire du mal à une personne déterminée ou à un groupe de personnes L’envie de dominer.
Seuls leurs mobiles, la vision qu’ils ont d’eux-mêmes et de leurs actes,
leur relation à la victime et leur mode opératoire varient.
Breivik : criminel de l’extrême
Ce label fut évoqué par l’ancien sécretaire général d’Interpol A.Bossard, Lygia Négrier-Dormont, experte internationale en criminolo-gie, tous les deux Docteurs en Droit, et A.Verrecchia, psychiatre des hôpitaux, expert international en psychiatrie-criminologie.
Ces criminels de l’extrême se caractérisent par le caractère exces-sif, extrême de leurs motivations.
Particulièrement cruels dans l’exécution froide de leur tâche, chosifiant leurs victimes qui ne sont que des cibles, ils restent imper-méables, intraitables, insensibles devant la souffrance, la terreur de leurs victimes. Ils souffrent d’un manque total d’empathie, d’ailleurs on voit Breivik rire sur certaines images alors qu’il exécute ses victimes. Ils sont dénués de tout sentiment de culpabilité ou de regret.
Bien au contraire, ils retirent une grande satisfaction à l’évocation de leurs actes, qu’ils perçoivent comme valorisants, et se nourissent de la célébrité médiatique.
Une passion débridée
Ce sont des intolérants de nature politiques, idéologiques, philosophiques ou religieux. Leur affectivité exacerbée ouvre le chemin du crime. Ils n’accordent pas le droit à autrui de penser différemment. Le mobile de leur crime se résume à un attachement partisan fanatique.
Anders BREIVIKun sourire qui fait froid
dans le dos
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Torgeir Husby et Synne Soerheim
016PSCYHIATRIE CRIMINELLE -COVER
Le procès : une véritable aubaine pour Breivik
Comme il l’avait annoncé dans son manifeste, Breivik voulait témoigner à son procés. C’est la raison pour laquelle la contre-exper-tise le sert. Il voulait surtout une audience publique : son procès n’est qu’une tribune, illustrant parfaitement le narcissisme du personnage.
Il n’a eu à aucun moment l’intention de se suicider.
L’occasion est aujourd’hui trop belle pour la laisser s’échapper : le monde entier va enfin pouvoir entendre ses revendications idéologiques derrière lesquelles se cache une haine profonde de la société, société dont il se sent exclu, sous estimé.
Son but ultime est sur le point d’être atteint : être une célébrité, faire la une de l’actualité, marquer l’histoire.
Si Breivik marque l’histoire, ce ne sera que par sa vacuité.
S’il avait été déclaré pénalement irresponsable, il n’aurait pas eu le droit de s’exprimer, mais répondre de ses actes face à la justice est sans doute nécessaire aux familles des victimes.
Ce type de procès ne devrait-il pas être mené à huis clos, sans la présence de la presse ? Taire son nom pourrait également s’avérer effi-cace, décourageant à termes ces meurtriers avides de célébrité. Ne pas publier leurs « testaments » idéologiques, numériques ou autre et les reléguer à l’anonymat le plus complet, ne devant faire face uniquement qu’aux juges et qu’aux experts professionnels. Cette recherche de célébrité médiatique, à une époque de surmédiatisation, est un facteur essentiel dans la psychologie des tueurs de masse.
Pour ces tueurs, ainsi que le déclarait un criminel connu com-mme le « tueur du zoo de Londres » :
« Vivre sans être connu, c’est comme n’avoir pas vécu »
Définitions
La schizophrénie paranoïde se caractérise essentiellement par la présence d’idées délirantes relativement stables, souvent de persécution, associée à des hal-lucinations.
Lespersonnessouffrantdeschizophrénieparanoïdesontsuspicieux,sensibles,égocentriques,etleurvies’articuleautourdel’objetdeleurpersécution.Ilsimaginent que les gens sont ligués, complotent contre-eux, et mettent tout en oeuvre pour les maltraiter. Tout d’abord, leur délire de persécution est limité. Il en résulte une agressivité émotive envers la société. Elle peut évoluer dans un délire qui les incitent à voir leurs ennemis partout, ce qui peut les conduire à l’homicide.
Lygia
NEGRIER-
DORMONT
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Pour aller plus loin ...
#1 Criminologie de l’ActePRIX : €30
AUTEUR : Lygia NEGRIER-DORMONTDATE DE PARUTION : MAI 1995
#2 Crimonologie et PsychiatriePRIX : €83.70
AUTEURS : ALBERNHE (Ouvrage Collectif)
DATE DE PARUTION : 05/05/1998
017PSCYHIATRIE CRIMINELLE- COVER
DOCTEUR EUGÈNE ET MISTERCANNIBALE
0018TOXICOLOGIE- NEWS
Le matin du samedi 26 mai, avant de dévorer le visage d’un homme, Rudy Eugène embrassait sa petite amie avant de partir, sa Bible dans la main. Quelques heures plus tard, il sera connu sous le nom du Zombie de Miami.
Drogue ou Magie Vaudou ?
Il l’a réveillée à 5h30 du matin, en lui déclarant qu’il allait voir « un pote », sans lui dire où il allait, ou qui était ce fameux « pote ». Bien que étonnée de le voir partir si tôt de bon matin, sa petite amie occasionnelle, qui n’a pas désiré dévoiler son identité, ne le questionnera pas. Eugène l’appellera une heure plus tard pour lui dire que sa voiture était tombée en panne.
“Je rentre, mais je serai un peu en retard. Je te rappelle”
Ce seront les derniers mots qu’elle entendra de lui.
Contrairement à Eugène, son amie n’était pas haïtienne, mais elle reste persuadée qu’Eugène a été victime d’un sort vaudou, ou qu’il a été drogué à son insu.
“Je ne sais pas comment l’expliquer autrement”
déclarera-t-elle.
Les résultats préliminaires de l’autopsie ne l’expliquent pas davan-tage aujourd’hui.
Une autopsie incomplète
L’examen du corps a permis de déterminer la présence de plusieurs pilules non digérées dans son estomac, ainsi que des traces de marijuana. Il faudra encore quelques mois avant de connaître les résultats toxicologiques, et peut-être un an avant qu’ils ne soient rendus publics.
Dans la voiture d’Eugène, la police a retrouvé 5 bouteilles d’eau vides, achetées récemment. On sait que la consommation d’ecstasy donne soif, mais elle réduit l’agressivité.
On soupçonne alors les sels de bains : le Cloud9 a été évoqué dans la presse. En effet leur consommation provoque une montée en température du corps. Les consommateurs de sels de bains décrivent une sensation de brûlure de leurs organes internes. Cela expliquerait le fait qu’il se soit dévêtu, et ait été retrouvé nu près d’un homme dont il avait déchiqueté 80% du visage à coup de dents.
AND CO
ARMANDO AGUILLARCHEF DU MIAMI FRATERNAL ORDER OF POLICE
EMAIL: contact@crime-expertise.org WEBSITE: http://crime-expertise.org
Rudy EugèneLe Zombie de Miami
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Il n’en fallait pas plus pour qu’il soit surnommé le Zombie de Miami.Ce « zombie » était un homme de 31 ans qui
“n’aurait jamais fait le mal qu’il a fait autrui sciemment et inten-tionnellement”
selon sa petite amie officielle, Yovonka BRYANT.
Comment expliquer qu’il se soit retrouvé dans la rue en train de d’arracher à coups de dents le visage de Ronald POPPO, un sans-abri. Etiqueté comme cannibale, Eugène n’a cependant pas ingéré de chair humaine : aucune trace n’a été retrouvée à l’autopsie.
Une intervention policière atypique
Des caméras de surveillance montre un officier de police arriver sur les lieux, sortir son arme de service et tirer sur un des deux hommes nus, Eugène. Mais son coup de feu est resté sans effet. Aussi le policier a du faire peu à plusieurs reprises, jusqu’à ce que ce dernier ne meure.
Les secours sont parvenus à transporter Ronald POPPO à l’hôpital. Il se remet doucement de ses bles-sures.
Yovonka BRYANT
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“ NOUS AVONS DÉJÀ EU AFFAIRE À TROIS OU QUATRE CAS SIMILAIRES, OÙ DES GENS ONT ADMIS AVOIR PRIS DU LSD D’UN NOUVEAU GENRE, ET IL N’Y A AUCUNE DIFFÉRENCE AVEC UNE PSYCHOSE INDUITE PAR LA COCAÏNE.”
0019TOXICOLOGIE - NEWS
Armando AGUILAR, le chef du Miami Fraternal Order of Police, a aussitôt évoqué les origines de cette attaque tragique comme étant la drogue, et a pointé du doigt les sels de bains.
Nous avons déjà eu affaire à trois ou quatre cas similaires, où des gens ont admis avoir pris du LSD d’un nouveau genre, et il n’y a aucune différence avec une psychose induite par la cocaïne.
Les cas évoqués par Armando AGUILLAR ont certains points communs* : les personnes concernées avaient enlevé leurs vêtements, se sont montrées particulièrement violentes et semblaient être dotées d’une force surhu-
maine, utilisant même leurs mâchoires comme armes.
Une lugubre série
Après l’affaire du cannibale canadien, Rocca Luka MAGNOTTA, deux autres faits divers défraye la chronique outre-atlantique.
BALTIMORE, Jeudi 31 Mai 2012 :soient cinq jours après l’affaire du « Zombie d Miami », Alexander KINYUA, 21 ans,
un étudiant à l’Université de Morgan State a déclaré qu’il n’avait pas juste son colocataire, mais qu’il avait mangé son cœur et des parties de son cerveau. La victime, Kujoe Bonsafo AGYEI-KODIE, un homme de 37 ans, de nationalité ghanéenne, ancien étudiant de master
Le père de KINUYA a alerté les autorités après que son autre fils ait fait une macabre découverte : la tête et les deux mains de la victime dans des boîtes métalliques laissées dans la buanderie de leur maison.
Kinyua leur a alors assuré qu’il s’agissait de restes d’animaux juste avant de s’en débarrasser dans la benne à ordures.
La raison de son acte reste inexpliquée. Cependant, il semble souffrir de problèmes psychologiques : il avait déjà été arrêté deux semaines auparavant après avoir fracassé le crâne à un autre étudiant sans raison à l’aide d’une batte de base-ball avant de s’enfuir.
.
Steven HOGE, directeur du programme de psychiatrie légale de l’Université de Columbia-Cornell à New-York, a étudié pendant trente ans un bon nombre de personnes impliquées dans des actes de cannibalisme :
“ Je comprends que les gens cherchent une explication, mais certaines choses n’en n’ont pas. C’est un comportement très rare, et il est dif-ficile d’apporter des réponses tranchées”
Alexander KINYUA et sa victime AGYEI-KODIE
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Steven HOGE
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Armando AGUILLAR
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0020TOXICOLOGIE- NEWS
“JE VAIS TE BOUFFER”
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Ronald POPPOAvant et Après l’agression
MIAMI, Samedi 6 Juin 2012 :Brandon DeLeon, un sans abri de 21 ans, sous l’effet de Cloud 9 (sels de bain) et de Four Loko (boisson de type énergisante) , a tout d’abord été diffi-
cilement maîtrisé par les agents des forces de l’ordre qui intervenaient à la demande du restaurant , dans lequel il avait une altercation avec un autre homme, bloquant ainsi l’entrée.
Comme le rapport de police le stipule, DeLeon n’a cessé d’avoir un comportement « très bizarre ». Assis à l’arrière de la voiture de patrouille, il ne ces-sait de heurter sa tête contre la vitre séparatrice en plexiglas, en criant :
“Je vais te bouffer”
Arrivé au commissariat, alors qu’un officier de police lui prenait la tension, il s’est mis alors à grogner, puis faisait claquer ses mâchoires tel un animal sauvage. Soudain, il a tenté de mordre le policier qui était à côté de lui. Plaqué au sol et menotté, il fut emmené dans une cellule. C’est alors qu’il s’est mis à frapper la vitre à coups de tête, et à crier. Des policiers lui ligotèrent les jambes, et le placèrent sur un brancard afin de lui éviter de se blesser. On lui appliqua un masque de type chirurgical sur le visage, car il continuait à vouloir mordre les policiers et les pompiers.
Transporté à l’hôpital, des analyses sanguines toxicologiques ont révélé une présence de cannabis, d’alcool, et de Xanax, le tout ajouté au Cloud 9 (sub-stance fumée comme la marijuana).
Comme expliqué dans l’article « Les Sels de Bains sont à la mode », ce type de substance provoque chez l’utilisateur une paranoïa, des hallucinations et une colère incontrôlable.
D’ailleurs, à son procès, DeLeon a déclaré :
“ Je n’ai aucun souvenir de ce qui s’est passé ce soir-là”
Cette affaire vient parfaitement illustrer les propos d’AGUILLAR tenus quelques jours auparavant.
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Brandon DeLEON
BRANDON DELEON
0021TOXICOLOGIE - NEWS
Le cannibalisme est rare
Joel DVOSKIN, psychologue clinicien à l’université d’Arizona, expert judiciaire, spécialisédanslesdésordresmentauxsousinfluence,précisequeseulementunpetitnombre de gens se sont engagés dans des activités cannibales.
Certains peuvent expliquer ce à quoi ils pensaient à ce moment-là, d’autres pas, et pour d’autres, je ne suis pas sûr de les croire
Ils’attendàquelesautoritésenquêtentsurl’affairedeKINYUAafindedéterminersicedernierétaitsousl’influenced’unedroguequiauraitpualtérersonjugement.Uneexpertise psychiatrique sera également nécessaire.
Questionné sur les motivations du cannibalisme, Steven HOGE déclare qu’il s’agit de
“capturer la puissance et l’esprit de leur victime”
Ce qui les anime est une recherche fusionnelle.
Jeffrey DAHMER, contrairement à Hannibal Lecter qui n’était qu’un cannibale de fiction, était quant à lui bien réel. Il a avoué 17 meurtres, avant d’être capturé en 1991. Il man-geait et stockait dans son réfrigérateur des parties de corps humains. Déclaré responsable de ses actes, il fut condamné à la prison à vie, et poignardé par un autre détenu dans cette même prison.
Dahmer justifia ses actes de cannibalisme en déclarant qu’il avait l’impression qu’en mangeant ces personnes, elles faisaient alors partie intégrante de lui.
La plupart des cannibales sont sous l’effet d’une psychose, un état d’esprit qui se caractérise par une perte totale avec la réalité.
Lorsque quelqu’un est psychotique, il en vient à croire à des choses vraiment, vrai-ment bizarres. Il n’y a rien de logique, de cohérent ou de prévisible dans ce type de délire
JeffreyDAHMERUn criminel bien réel
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Joel DVOSKINExpert judiciaire spécialsé dans les désordres me,taus sos i influence
022TOXICOLOGIE- NEWS
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HannibalLECTERLepluseffrayantdetous les meurtriers de fiction
023TOXICOLOGIE -NEWS
DOSEMORTELLE DE CYANURE
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EMPOISONNEMENT AU CYANURE
Le professeur Chi-Chung Yu, spé-cialisé en sciences criminelles étudie la présence d’un nouveau biomarqueur lié à l’empoisonnement par cyanure, qui per-mettrait de prouver la présence de cyanure dans l’organisme des semaines, voire des mois après l’empoisonnement.
Ses recherches s’inscrivent dans l’étude menée par le professeur de chimie
Ilona Petrikovics, maître de conférence, visant à trouver une antidote pour les victimes d’exposition au cyanure lors d’attaque bioterroriste.
Le cyanure : un poison tristement historique
Le cyanure est un poison qui se présente sous forme soit gazeuse (cyanure d’hydrogène), soit sous forme de cyanure de potas-sium, ou de cyanure de sodium.
Après inhalation de fortes concentrations de cyanure d’hydrogène (technique utilisée dans les chambres à gaz), la mort survient en quelques dizaines de secondes. Elle provoque des convul-sions, un coma et un arrêt cardio-circulatoire.
Des indices médico-légaux caractéristiques
Une odeur d’amande amère émanant de la victime et une lividité rose sont les témoins de ce type d’empoisonnement, lors de l’examen post-mortem. L’autopsie révèlera également des brûlures alcalines du tractus gastro-intestinal, dans le cas d’ingestion de sels de cyanure.
Dans la mesure où les sels de cyanure sont des sels de type alcalins, on en retrouve aisément des traces autour de la bouche ou du nez de la victime. Cela peut donner lieu à un prélèvement en vue d’une analyse.
Mais dans le cas où aucune substance suspecte n’est décou-verte sur la scène de crime, la présence de cyanure dans le corps de la victime peut être détectée par des tests chimiques, colorimétriques
LA DÉCOUVERTE DE BIOMARQUEURS SPÉCIFIQUES AU CYANURE AGRANDIT CONSIDÉRABLEMENT LA FENÊTRE DE SA DÉTECTION.
Professeur YU
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EMAIL: contact@crime-expertise.org WEBSITE: http://crime-expertise.org
0024
TOXICOLOGIE- RECHERCHES
EMPOISONNEMENT AU CYANURE
0025
TOXICOLOGIE- RECHERCHES
La Séparation
Le principe de la chromatographie est le suivant :
— l’échantillon en mélange est injecté dans une colonne parcourue par une phase mobile gazeuse ou liquide ;
—l’affinitévariabledescomposésaveclaphasestatiquedelacolonnepermetleurséparationaucoursdutemps;
— un détecteur en sortie de colonne permet la caractérisation des composés
L’Identification
Les détecteurs sont multiples et divers. Les plus courants utilisent des propriétés spectrométriques.
La spectrométrie infrarouge (IR) ou ultraviolet (UV) : l’échantillon irradié absorbe une quantité d’énergie en fonction de la nature des liaisons chimiques qui constituent ses molécules.
Un spectre ultraviolet ou infrarouge caractérise doncdes molécules chimiques.
Laspectrométriedemasseestlatechniqued’identificationderéférence:lesproduitssontionisésetfragmentésparunfaisceaud’électronspuisséparésselonleur masse dans un champ magnétique. Le résultat obtenu permet la détermination de la structure chimique du produit analysé et peut être comparé à des bibliothèques de produits de référence.
chromatographie en phase gazeuse : la chromatographie en phase gazeuse (CPG) est, comme toutes les techniques de chromatographie, une technique qui permet de séparer des molécules d’un mélange éventuellement très complexe de nature très diverses. Elle s’applique principalement aux composés gazeux oususceptiblesd’êtrevaporisésparchauffagesansdécomposition.Lemélangeàanalyserestvaporiséàl’entréed’unecolonne,quirenfermeunesubstanceactivesolideouliquideappeléephasestationnaire,puisilesttransportéàtraverscelle-ciàl’aided’ungazporteur(ougazvecteur).Lesdifférentesmoléculesdumélangevontsesépareretsortirdelacolonnelesunesaprèslesautresaprèsuncertainlapsdetempsquiestfonctiondel’affinitédelaphasestationnaireavec ces molécules.
spectrométrie de masse:laspectrométriedemasse(massspectrometryouMS)estunetechniquephysiqued’analysepermettantdedétecteretd’identifierdes molécules d’intérêt p ar mesure de leur masse, et de caractériser leur structure chimique.
Son principe réside dans la séparation en phase gazeuse de molécules chargées (ions) en fonction de leur rapport masse/charge (m/z).
MOLECULEDE CYANURE
PAGE030 Biomarqueur : Révélateur biochimique d’un phénomène polluant. Le principe de l’utilisation d’un « biomarqueur » est de rechercher la signature biologique de l’impact
Tractus intestinal : le tractus gastro-intestinal est responsable de:
la digestion principale des aliments.
l’absorptiondesproduitsdigérésetdel’absorptiondesfluidessécrétés.
Le tractus gastro-intestinal est un tube musculaire tapissé à l’intérieur par un épithélium spécialisé, qui sur presque toute la longueur, à des fonctions de sécrétion et d’absorption.
Il comprend l’estomac, l’intestin grêle (duodénum, jéjunum, iléon) et le gros intestin
Processus d’analyse :
l’Extraction
La première étape dans le traitement de l’échantillon consiste à séparer les substances recherchées de leur support ou matrice souvent c omplexe.Les molécules ou éléments recherchés sont généralement
extraits par un solvant liquide.
L’Analyse
Définitions
026TOXICOLOGIE- RECHERCHES
suivis par une analyse en laboratoire à l’aide de la chromatogra-phie en phase gazeuse /spectrométrie de masse.
Ainsi, de nombreuses preuves médico-légales permettent de déceler la présence du cyanure : le contenu de l’estomac, le sang des victimes permettent de confirmer la cause du décès. L’hydrogène de cyanure sera alors extrait de ces échantillons biologiques et mesuré. Alors à quoi bon chercher un nouveau type de détection ?
Le temps synonyme de certitude
Le cyanure est un ion instable, volatil, et réactif : ces caractéri-stiqu es rendent les mesures directes difficiles et sujettes à erreurs particulièrement lors de l’extraction de l’échantillon ainsi que pendant la phase de séparation.
A moins qu’il ne soit détecté sur la bouche ou sur le nez, une concentration élevée de cyanure ne sera présente dans le corps que pendant deux jours, selon Yu. Il a une demi-vie relativement courte : de quelques minutes à quelques heures, selon la matrice (échantil-lons de sang, d’urine, de tissus, ...). Sa détection ne sera alors possible que quelques heures après l’exposition/l’ingestion.
En effet, les cyanures disparaissent du sang des victimes avec une demi-vie d’environ 1 heure durant les 6 premières heures puis élimination jusqu’à 66 heures.
« Le taux de cyanure dans des échantillons prélevés de sang a chuté approximativement de 79% le lendemain »
La formation post-mortem de cyanure peut également com-pliquer les résultats trouvés : il s’agit dans ce cas de ne pas confondre une production endogène post-mortem.La détection de cyanure est d’autant plus compliquée lorsque l’on a dépassé le délai de détection possible, ou que le corps de la victime est en état de décomposition avancée, ou brulé .
L’ACTA : une solution pour les cadavres « abîmés »
La détection de biomarqueurs stables est alors la bienvenue : ils permettent de proroger le délai imparti à une détection efficace d’une exposition au cyanure.
Une étude récente menée dans le laboratoire de Yu a révélé que la présence d’un bio-marqueur, l’ACTA (2- aminothiazoline-4-acide carboylique), augmentait considérablement dans les échantillons prélevés de foie dans les intoxications non létales au cyanure. Ce biomarqueur s’avère être résistant dans le temps.
“LE TAUX DE CYANURE DANS DES ECHANTILLONS PRELEVES DE SANG A CHUTE APPROXIMATIVEMENT DE 79% LE LENDEMAIN ”
PROFESSEUR CHI-CHUNG YU
“Nous pensons qu’il s’avère être un marqueur juste dans les empoisonnements au cyanure , “
déclare Yu,
“Nous désirons étendre la fenêtre de détection à des semaines, voire des mois”
Les équipes de Yu continue à étudier le comportement et la stabilité de ce marqueur in vivo afin d’explorer les possibilités de l’utilisation de l’ACTA comme biomarqueur potentiel dans les cas d’empoisonnement au cyanure.
Yu envisage même d’étendre son étude à la recherche de ACTA dans les os des victimes d’empoisonnement au cyanure.
CHROMATO-
GRAPHIE
DU CYANURE
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027TOXICOLOGIE -RECHERCHES
DES MUNITIONSBAVARDES
Le National Institute of Justice (NIJ) a financé cette recherche et a récemment accepté sa publication dans le Journal of Forensic Sciences. Le Professeur de chimie analytique et légale Bruce McCORD et son as-sistante de recherches, élève en doctorat Jennifer GREAUX mis au point une nouvelle technique qui identifie la signature chimique de la poudre contenue dans la balle. Ce processus unique peut relier potentiellement un suspect à une munition ayant servie même lorsque l’arme l’ayant tirée n’est pas retrouvée.
Une découverte opportune
Cette découverte arrive à point nommé. En effet, les méthodes d’analyse de résidus de tir sont en passe de devenir nettement moins fiables depuis que les fabricants d’armes ont retiré le plomb des muni-tions, un des trois éléments principaux analysés aujourd’hui.
“ Les laboratoires de police scientifique de tout le pays doivent affronter la réalité : leur seul et unique moyen de déterminer si une arme a été utilisée ou non par un suspect est sur le point de devenir obsolète “
affirme McCORD, qui est un ancien analyste du FBI.
“Notre découverte n’est pas uniquement plus précise, elle per-met de déterminer également le type de poudre utilisée dans un crime même si l’arme n’est jamais retrouvée “.
Aujourd’hui, les laboratoires de police scientifique testent les ré-
sidus de tirs récupérés sur les mains et les vêtements du suspect, et re-cherchent la trace de trois éléments : le baryum, le plomb et l’antimoine. Si les tests sont positifs aux trois et que les particules ont la bonne
forme, les inspecteurs concluent que leur suspect a soit tiré avec l’arme, soit tenu une arme qui a tiré récemment ou soit qu’il était à proximité d’une arme qui a fait feu. Mais le doute subsiste, car si l’arme n’est pas retrouvée sur la scène du crime, les inspecteurs n’ont alors aucun moyen d’utiliser les résidus pour lier la munition au suspect.
La découverte de McCORD et GREAUX change la donne
Au lieu de tester simplement la présence de ces trois éléments, les scientifiques se concentrent sur la poudre sans fumée que l’on trouve à l’intérieur des munitions afin de déterminer leur composition chimique. Puisque chaque fabricant d’arme a sa propre recette qui lui est spécifique, le processus consiste à définir le type de résidus laissé par cette poudre sans fumée.
DES CHERCHEURS DE L’UNIVERSITÉ INTERNATIONALE DE FLORIDE ONT DÉVELOPPÉ UNE MÉTHODE PERMETTANT DE LIER UN TIREUR À UNE MUNITION UTILISÉE POUR COMMETTRE UN CRIME
EMAIL: contact@crime-expertise.org WEBSITE: http://crime-expertise.org
Bruce McCORDProfesseur de Chimie Analytique et Légale
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Poudre sans fumée : Les munitions modernes utilisent la poudre sans fumée comme propulsif. Ces poudres sont beaucoup plus puissantes que la
poudre noire ou la pyrodex et n’ont pas les mêmes temps de réaction
Définitions
028BALISTIQUE - NEWS
“Il est facile de commettre un crime “
, déclare J. Graham RANKIN, professeur de sciences forensiques à l’Université Marshall, et membre de l’American Academy of Forensic Sci-ence
“Ce type de recherches rend plus difficile la possibilité de s’en tirer”
J.GRAHAM RANKIN, PROFESSEUR DE SCIENCES FORENSIQUES À L’UNIVERSITÉ MARSHALL
“IL EST FACILE DE COMMETTRE UN CRIME. CE TYPE DE RECHERCHES REND PLUS DIFFICILE DE S’EN TIRER”
J.Graham RANKINProfesseur de Sciences Forensiques
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029BALISTIQUE- NEWS
BALISTIQUE DES EFFETSOU EFFETS DE BALISTIQUE...
LA BALISTIQUE DES EFFETSLabalistiquedeseffetsseportesurl’étudedelarépartitiondeséclatsduprojectile,leurtaille et leur vitesse. Lorsqu’un obus par exemple est lancé, celui-ci est pleins d’explosif. Il va donc y avoir des éclats qui se répartiront autour de l’impact. Les éclats se répartissent en trois jets: un jet latéral, un jet d’ogive (vers l’avant) et un jet de culot (vers l’arrière). En observantalorslesdifférentséclatsetleurspositions,onpeutendéduireladirectiondutir. L’observation de l’impact est essentiel.
0030
BALISTIQUE - NEWS
Carly DENEUI
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L’étude des trajectoires balistiques est une aide précieuse à l’enquête, qui permet de reconstituer les événements.
“ La détermination précise de l’origine du tir, connaissant le type de projectile et de cartouche, constitue un élément important pour les enquêtes. Ce type d’investigation nous a souvent conduits à faire aboutir certain type
d’enquête.”
déclare le Capitaine BOYER, Chef de la Section Balistique à la Préfecture de Police de Paris.
Carly DENEUI travaille avec le laboratoire de police scientifique de Wash-ington.
La police de l’état de Washington traite une douzaine d’affaires de fusil-lade sur véhicules, et chaque scène de crime lui permet de pratiquer la science de reconstitution de trajectoire balistique.
“Nous allons tirer à deux reprises sur le pare-brise. Ce que nous allons examiner ce que l’on appelle les fractures”
précise DENEUI
Après le premier tir, le pare-brise casse et commence à se fracturer.
Ce que nous recherchons, ce sont des lignes en « T », ou l’intersection des deux lignes de fractures. Lorsque vous voyez une ligne de fracture rencon-trer une autre ligne, vous savez quel le coup de feu a été tiré avant, car cette deuxième ligne ne peut se propager davantage. Elle est été stoppée par la première ligne de fracture.Il s’agit donc du premier impact car la ligne de fracture qui remonte a été bloquée, elle ne peut aller plus loin car l’autre ligne de fracture était déjà là.
explique DENEUIL’impact est de forme circulaire, ce qui signifie que le tireur était perpen-
diculaire à la cible, sinon la forme de l’impact serait plus oblongue.
Cette science s’applique également aux vitres et aux portes de voitures, voire pratiquement à tous les supports. Même le béton montre les traces d’impact.
Mais la meilleure façon de tracer la trajectoire d’une balle reste l’analyse de l’impact. Chaque coup de feu produit un impact différent selon le support (la distance et le calibre jouent un rôle important également). Parfois, des résidus de matière touchés par le projectile restent collés sur l’impact et procurent des informations précieuses.
Le temps nécessaire à l’examen de l’impact peut paraître rédhibitoire. Néanmoins, chaque impact apporte des pièces au puzzle qu’est une enquête policière.
BALISTIQUE DES EFFETSOU EFFETS DE BALISTIQUE...
“ LA DÉTERMINATION PRÉCISE DE L’ORIGINE DU TIR, CONNAISSANT LE TYPE DE PROJECTILE ET DE CAR-TOUCHE, CONSTITUE UN ÉLÉMENT IMPORTANT POUR LES ENQUÊTES. CE TYPE D’INVESTIGATION NOUS A SOUVENT CONDUITS À FAIRE ABOUTIR CERTAIN TYPE D’ENQUÊTE” CAPITAINE BOYER,
CHEF DE LA SECTION BALISTIQUE À LA PRÉFECTURE DE POLICE DE PARIS.
Deux coups de
feu consécutifs
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Lignes de
fracture
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0031ANTHROPOLOGIE - NEWS
MORSURES SUR MESURE
LES TRACES DE MORSURES SONT-ELLES FIABLES ?
Un départ en fanfareL’affaire criminelle qui a braqué les
projecteurs sur l’odontologie légale est celle de Ted BUNDY. Tueur en série charismatique, voire « charmant », traits dont il se servait pour attirer ses victimes, Ted BUNDY assassinera plus de 30 jeunes femmes, en décapitera au moins 12, et sera arrêté le 31 juillet 1978.
C’est le Docteur SOUVRION, odontolo-giste légal du bureau du légiste du Comté de Miami Dade, qui le fera condamner. BUNDY avait laissé des traces de morsures sur les fesses d’une de ses victimes.
A la question posée par le procureur :
“Pouvez-vous me dire avec un degré de certitude raisonnable si ce sont ces dents qui ont produit ces traces ?”
SOUVRION répondra en faisant référence au moulage des dents de BUNDY :
“Oui , Monsieur . Ce sont ces dents qui ont produit ces traces.”
La défense fera alors intervenir un orthodontiste du Maryland qui remettra en cause l’assertion de l’accusation, attestant de l’unicité de la denture de BUNDY.
Il témoignera alors :
“La denture de BUNDY est celle que je m’attends à retrouver dans 20% de la population d’hommes de race caucasienne.”
En dépit de cette réserve, BUNDY sera condamné. L’analyse de la morsure restera la pierre angulaire de l’accusation. Cette condamna-tion apportera une crédibilité et une légitimité à cette science nais-sante : l’analyse de morsures par l’odontologie légale.
EMAIL: contact@crime-expertise.org WEBSITE: http://crime-expertise.org
LES DENTS NE SONT PAS COMME LES EMPREINTES DIGITALES : ELLES NE SONT PAS UNIQUES DÈS LA NAISSANCE. LORSQUE LES DENTS POUSSENT, À RAISON DE 4 MICROMÈTRES PAR JOUR, ELLES PERCENT LA GENCIVE. CETTE PHASE, APPELÉE ÉRUPTION, EST DIFFÉRENTE POUR CHAQUE INDIVIDU. SI LES TRACES DE MORSURE ONT PU FAIRE CONDAMNER DES CRIMINELS, PEUVENT-ELLES FAIRE CONDAMNER DES INNOCENTS ?
Ted BUNDY
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Dr SOUVRION
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ODONTOLOGIE- NEWS
DOCTEUR SOUVRIONEXPERT EN ODONTOLOGIE TÉMOIGNANT AU PROCES DE TED BUNDY
“LA DENTURE DE BUNDY EST CELLE QUE JE M’ATTENDS À RETROUVER DANS 20% DE LA POPULATION D’HOMME DE RACE CAUCASIENNE.”
LesMorsures:uneanalyseetuneclassificationscientifiques
On distingue plusieurs types de morsures :
Classe 1 : morsure avec érythème Classe 2 : morsure avec contusion Classe 3 : morsure avec abrasion
Classe 4 : morsure avec lacération Classe 5 : morsure avec avulsiontissulaire
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ODONTOLOGIE- NEWS
Les lésions associées aux morsures sont également précisément définies et classifiées :
1- Erythème : rougeur causée par la dilatation des capillaires 2- Contusion : rupture des vaisseaux sans déchirure de la peau 3- Abrasion : blessure mineure caractérisée par la séparation ou l’excision de fragments superficiels de la peau 4- Lacération : déchirure forcée des tissus cutanés 5- Avulsion : amputation cellulaire
Malgré une telle précision dans le recensement des types de morsures, leur analyse n’est pas aisée. Il faut ajouter la prise ne considération de 4 facteurs variables :
• Les dents du mordeur
• L’action de la langue, des lèvres et des joues du mordeur
• L’état psychique du mordeur
Par exemple, le sadique laisse une marque très définie car il mord lente-ment et intentionnellement. Quant au lunatique, il mord avec empresse-ment et sans but précis.
Une victime qui se défend laisse des marques de natures très différentes (en cas de strangulation, sur les mains de l’agresseur)
• La ou les localisations de la ou des morsures.
Il est plutôt rare de trouver des marques distinctes des dents de la mâchoire supérieure et de la mâchoire inférieure, surtout sur une victime encore vivante lorsque mordue, car le mouvement de cette dernière im-plique une forte distorsion de ces marques. D’une façon générale, l’une des deux est prépondérante. En effet, une trace de morsure résultant d’un mouvement de fermeture des mâchoires, il s’agit là d’une dynam-ique difficile à appréhender, susceptible d’entraîner des distorsions au niveau de la trace.
Le facteur temps est primordial. L’aspect d’une morsure évolue avec le temps écoulé. Dans le cas d’une victime retrouvée décédée, la peau se rétracte au fur et à mesure de la décomposition, ce qui provoque une déformation de la trace laissée.
L’hématome apparaît quelques heures suivant la morsure, puis disparaît après 36 heures (pour les morsures de Classes 1 et 2).
L’odontologiste devra attendre la fin de la lividité cadavérique pour que les détails d’une morsure soient bien distincts.
Similarités dentaires
Afin de tenter de répondre Raymond G. MILLER, Professeur à l’école dentaire de l’Université de Buffalo, a dirigé une étude menée sur 100 échantillons de moulages et les résultats furent publiés dans le Journal of Forensic Sciences. Cette recherche tente de répondre à certaines questions clefs :
— Est-il possible de déterminer l’identité parmi des personnes qui ont un alignement dentaire similaire ?
— Est-il possible de déterminer combien de personnes, parmi un large échantillon, pourraient être désignés comme étant l’auteur de la morsure ?
— S’il y a distorsion de la morsure, cela peut-il suffire à exclure le véri-
table mordeur et désigner un innocent ?
MILLER et son équipe ont alors divisé ces 100 moulages en 10 groupes regroupant les mêmes défauts d’alignement. Après avoir sélectionné au hasard, un modèle issu de chacun de ces groupes, ils ont appliqué ces moulages sur la peau d’un cadavre afin de former une trace de morsure.
Après avoir pris des clichés, ils les ont comparé les indentations aux dentures par superposition grâce à un logiciel informatique.
Les auteurs de cette recherche sont les premiers à utiliser de la véritable peau humaine et non pas animale ni même de la pâte à empreintes en cire. Les expérimentations sur chair humaine restent limitées.
“ Du tissu vivant peut saigner, et contusionner. Les marques initiales d’indentations rebondissent quelques instants après la morsure laissant souvent derrière elles une contusion qui reste difficile à mesurer. Les in-dentations obtenues dans notre étude représentent meilleures conditions de mesures.”
explique MILLER
“Les résultats ont montré que lorsque les alignements dentaires étaient similaires, il était très difficile de distinguer le jeu de dents qui avaient produit les morsures. Le phénomène de distorsion relevé sur les marques laissées sur la peau donnait lieu à des rapprochements avec des groupes de denture qui ne présentaient pas le même alignement.”
C’est la raison pour laquelle les chercheurs ont conclu que les traces de morsures devaient être analysées avec la plus grande prudence lorsqu’il s’agit de désigner un coupable.
Raymond G.MILLER
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034ODONTOLOGIE- NEWS
Comme MILLER le souligne justement :
“ Durant ces dix dernières années, le nombre de procès où l’analyse des traces de morsures a été rejetée nous mène à nous questionner sur les raisons de ces identifications erronées. Il est important de considérer les implications d’une erreur d’identification pour les accusés, les familles des victimes, les victimes, et pour le système judiciaire doublé du fait que le coupable puisse être toujours en liberté.”
A ce jour, aucun calcul de probabilité que deux personnes aient une dentition similaire n’a été effectué. Il semblerait néanmoins que cette probabilité avoisine les 1 /plusieurs milliards.
Il est plus aisé d’aboutir à une non concordance franche, qu’à une concordance certaine.
L’analyse des morsures : une science plus préjudiciable que probante ?
La fiabilité de l’analyse des morsures a été remise en cause ces dernières années.
En 2009, la National Academy of science (NAS) a publié un rapport sur les fondements scientifiques des disciplines forensiques. Dans le dompaine des analyses de traces (empreintes, outils, …), l’analyse de morsure fut très critiquée. Lors de l’audience du Congrès, l’intervention du co-fondateur du Projet Innocence, Peter NEUFELD, a jeté un discrédit sur cette discipline forensique.
NEUFELD a évoqué le cas de Roy BROWN, condamné à tort en 1992, sur la base de preuves odontologiques, puis innocenté par une analyse ADN en 2007.
Cinq ans auparavant, Ray KRONE, fut libéré après avoir purgé une peine de 10 ans de prison, dont deux ans dans le couloir de la mort malgré
“Une concordance parfaite entre ses dents et la trace de morsure retrouvée sur la victime”
Evoquée par le témoin de l’accusation. Les experts odontologiques de l’accusation avaient mentionné
“ Une concordance à 100%.”
KRONE fut innocenté lorsque d’ADN d’un autre suspect, Ken PHILIPPS, ait été découvert sur les vêtements de la victime.
De telles affaires ont compromis la fiabilité de telles traces. L’analyse de morsures peut effectivement corroborer une accusation, en conjonction avec d’autres éléments de preuves, mais ne peut être considérée comme preuve unique.
Si dans les années 80, l’analyse des morsures avait le vent en poupe, aujourd’hui elle est détrônée par la reine des preuves : l’A.D.N.
Peter NEUFELD
PAGE35Roy BROWN
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Ray KRONE
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Moulage de
la denture de
KRONEPAGE35
Ken PHILIPS
Le véritable
meurtrierPAGE35
035ODONTOLOGIE- NEWS
COMMUNIQUÉSJUIN-JUILLETCAN YOU IDENTIFY ME ?
Can you identify me est un site internet à l’initiative de l’organisation bénévole du même nom quiviseàdonnerunnomauxpersonnesdécédéesnonidentifiées
Chaque victime a un post qui lui est dédié. Tous ces articles sont rédigés à la première personne : ils décrivent ce qui a pu se passer. Les victimes sont classées par états, et par années.
Le succès de cette démarche repose essentiellement sur le public, et les réseaux sociaux.
« La participation du public, en lisant les récits, en regardant les images d’art médico-légal, en partageant ces informations via les réseaux sociaux, en imprimant et en postant les flyers , tout cela est essentiel pour que ces victimes puissent être identifiées afin qu’elles-mêmes et les membres de leur famille puissent trouver la paix »
Déclare Rebel J.MORRIS, auxiliaire juridique à la retraite.
Morris est l’instigatrice de ce site qui a vu le jour en 2007. Tout d’abord axé sur les affaires non résolues, elle s’est adjointe l’aide de d’un artiste médico-légal, ce qui lui permet de mettre en ligne des portraits, que ce soit par montage photographique, par dessin ou par moulage.
Selon ce site, plus de 100 000 personnes sont portées disparues aux Etats-Unis. Selon les statistiques du Département de la Justice américain, 40 000 personnes sont décédées et restent non identifiées.
Une initiative semblable à l’échelle européenne serait judicieuse …
036
COMMUNIQUES
CONFÉRENCE EUROPÉENNE 2012 DES MORPHOANALYSTES
DU 2 AU 14 NOVEMBRE 2012
EN ECOSSE ...
la Conférence se tiendra à Edinburgh (Ecosse) du 12 au 14 Novembre 2012.
Elle sera organisée par l’I.A.B.P.A avec la collaboration des services forensiques de la police écossaise.
CONFERENCESJUIN-JUILLET
037
CONFERENCES
NOUVEAUTESLIVRES
#1 TRAUMA ET RÉSILENCEVICTIMES ET AUTEURS
Ce nouvel ouvrage coordonné par Roland Cou-tanceau, Joanna Smith et Samuel Lemitre traite de la question de la résilience sous un triple aspect : théorique, clinique et thérapeutique.
Il pose la question de l’évaluation des thérapies de victimes et d’auteurs de violences et se présente comme un plaidoyer pour des stratégies thérapeutiques complé-mentaires (groupe de paroles, accompagnement systém-ique, hypnose, EMDR, ICV...).
Trauma et résilience fait suite à La violence sexuelle (2010) et Violence et famille (2011), et contribue à dével-opper une complémentarité de thèmes pour incarner la psychocriminologie.
Rapprocher les deux concepts de trauma et de résil-ience ne va pas de soi.
Les victimes de traumatismes qui consultent sont en effet marquées par la souffrance et la reviviscence traumatique. Mais l’expérience clinique montre que certaines personnes ont pu développer des facteurs de protection. Confronter ces deux notions complémentaires est l’objet de cet ouvrage qui traite de l’évaluation et de la prise en charge des victimes (et des auteurs) en regard de
la réalité clinique post-traumatique et interroge l’évolution favorable parfois spectaculaire d’autres situations post-traumatiques.
des repérages législatifs
des réalités cliniques variées
un modèle pluri-disciplinaire de thérapie et de prise en charge humaniste
des aspects institutionnels
Public : tous les professionnels impliqués dans le champ de l’accompagnement des victimes et auteurs (psychologues, psychiatres, professionnels de la santé, in-tervenants du social, spécialistes de l’éducation, juristes).
A PARAITRE EN JUIN 2012
Roland COUTANCEAUpsychiatre et criminologue, présidentdelaLiguefrançaisede la santé mentale
PRIX: 38 €DETAILS : Auteurs : Sous la direction de Roland COUTANCEAU | Joanna SMITH | Samuel LEMITRE
Date Parution : JUIN 2012
038LIVRES - NOUVEAUTES
VIENT DE PARAÎTRE ...
#2 PSYCHO-CRIMINOLOGIEClinique, prise en charge, expertise – 2e édition revue, mise à jour et augmentée
La psychocriminologie s’intéresse à la fois aux auteurs et aux victimes d’infractions pénales. Eclairer la pratique clinique, aider au positionnement des professionnels, répondre aux questions de l’expertise psychiatrique pénale et de l’examen médico-psychologique pénal des auteurs et victimes, tels sont les objectifs de cet ouvrage.
Principes généraux de psychocriminologie statistiques criminelles et victimologiques, présentation du modèle théorique, psychodynamique avec les auteurs, problèmes d’interprétation clinique…
Agressologie dangerosité, clinique du passage à l’acte, comportements déviants, clinique des auteurs de violences sex-uelles,adolescentsdifficiles,responsabilitépénale,examenmédicopsychologique,violencedesmaladesmentaux,outilsd’évaluation, facteurs criminogènes, injonction de soin…
Victimologieévolutiondelapenséevictimologique,définitiondelavictime,instrumentsinternationaux,mouvementsasso-ciatifs, dispositif de protection de l’enfance, droits des victimes, réparation des préjudices, accompagnement social, justice restaurative, expertise médico-psychologique…
PRIX : 45€DETAILS: Auteur(s) : Jean-Louis Senon , Gérard Lopez , Robert CarioEditeur : Dunod
Nombre de pages : 528 pagesDate de parution : 04/04/2012 (2e édition)
#3 CRIMINOLOGIE ET
PSYCHIATRIE
PRIX: 83.70€
DETAILS : Auteurs : Michael J. Thali, Richard Dirn-hofer et Peter Vock
Date Parution : 05/05/1998
#4 CRIMINOLOGIE DE
L’ACTE
PRIX: 30€
DETAILS :
Auteurs : Lygia Négrier- Dormont
Date Parution : MAI 1995
Autres Livres ...#3 L’ART DE LA SECURITE
Une mise en perspective unique et originale de la criminologie contemporaine à l’aune de son histoire, un ouvrage passionnant, destiné à un large public.
PRIX : 25.70€DETAILS: Auteur(s) : Maurice CussonEditeur : PPUR (Presses Polytechniques et Universi-taires Romandes)Domaine(s): Sciences forensiques, Grand Public
Collection: Focus Science
ISBN: 978-2-88074-932-3
2011, 248 pages, 15×22.5 cm, brochéDate Parution : Juillet 2012
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LIVRES - NOUVEAUTES
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LES PSYCHOPATHES MANQUENT CRUELLEMENT DE MATIERE GRISE
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