Post on 04-Apr-2015
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LESCOÛTS
DE PRODUCTION
(suite)
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Analyse des coûts à court terme
1. Les coûts fixes (CF)
2. Les coûts variables (CV)
3.Le coût total (CT)
4. Le coût moyen (CM)
5.Le coût marginal (Cm)
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Rappel:
À court terme, certains facteurs de production
sont fixes (le capital)
On a donc des coûts fixes et des coûts
variables
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1. Les coûts fixes (CF)
Les coûts fixes se composent de toutes les charges que l’entreprise doit supporter quelque soit le volume de production.
Ex: Le loyer, l’impôt foncier, les assurances, l’intérêt sur le capital emprunté, les frais fixes de téléphone, les permis, etc.
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Graphiquement...
Q
CF
Par définition, les coûts fixes totaux sont indépendants de la quantité produite
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On peut aussi s’intéresser aux coûts fixes unitaires
ou coût fixe moyen (CFM).
CFM = CF/Q
Une production plus grande permet d’absorber une plus grande part des frais fixes.
Donc, le coût fixe moyen sera toujours décroissant à mesure que la production augmente.
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CFM
Q
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2. Les coûts variables (CV)
Les coûts variables représentent tous les coûts qui varient avec le volume de production.
Ex: Salaires, coût des matières premières, coût de l’énergie, etc.
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CV
Q
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Le coût variable moyen (CVM) est donné
par :
CVM = CV/Q
La courbe de coût variable moyen sera d’abord décroissante, atteindra un minimum, puis deviendra croissante.
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CVM
Q
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Lien entre CVM et PM
Soit L et K deux facteurs de production et PL et PK le prix de chacun de ces facteurs
Les coûts totaux sont:
CT = PK K + PL L
où PK K sont les coûts fixes
et PL L sont les coûts variables
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Le coût variable moyen CVM est:
CVM = CV/Q = PL L/Q
que l’on peut réécrire PL/(Q/L)
Q/L est la productivité moyenne (PM)
donc: CVM = PL/PM
*Le coût variable moyen est inversement proportionnel à la productivité moyenne*.
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CVM
Q
Rappel: La PM est d’abord croissante, atteint un maximum, puis décroît.
Le CVM sera d’abord décroissant, puis croissant
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3. Le coût total (CT)
Le coût total (CT) est simplement la somme des coûts fixes et des coûts variables.
CT = f (Q) = CF + CV
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4. Le coût total moyen (CM)
Le coût total moyen (CM) est le coût unitaire ou le coût par unité produite.
CM = f (Q) = CT / Q
Puisque CT = CF + CV,
CM = CF/Q + CV/Q
CM = CFM + CVM
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5. Le coût marginal (Cm)
Le coût marginal (Cm) est le coût supplémentaire de produire une unité additionnelle (le coût de la dernière unité produite) .
Cm = f (Q) = CT/Q (cas discret)
ou
Cm = f (Q) = dCT/dQ (cas continu)
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Lien entre Cm et Pm
Comme à c.t. K est fixe et L est variable, une variation dans le coût total est forcément attribuable à une variation de la quantité de facteur L utilisée.
CT = PL L
Divisons par Q des deux cotés:
CT/Q = PL L/Q
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Rappel:
Q/L est la productivité marginale (PmL)
donc: Cm = PL/PmL
*Le coût marginal est inversement proportionnel à la productivité marginale*.
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Cm
Q
Rappel: La Pm est d’abord croissante, puis décroissante (loi des rendements marginaux décroissants)
Le Cm sera d’abord croissant, puis décroissant
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Représentation graphique de Cm, CVM, CM, CFM
Voir figure 7.1 dans P&R.
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LES COÛTS À LONG TERME
À long terme, K est variable
i.e. la taille des immobilisations varie (ex: taille de l’usine, de la machinerie
et des équipements)
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Relation entre CM court terme et CM long terme
La courbe de coût moyen long terme est l’enveloppe des courbes de coûts moyens de court terme.
Figure 7.9 dans P&R
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*Les économies d’échelle* Par économies d’échelle, on désigne l’ensemble des
facteurs qui expliquent que lorsque la taille (Q) d’une entreprise augmente, le coût moyen (CM) à long terme diminue.
C’est l’avantage que les grosses usines ou les grandes entreprises tirent de leur taille.
Ex: production d’acier, d’aluminium, d’électricité, de voitures, le raffinage de pétrole, la distribution de gaz, etc.
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Sources d’économies d’échelle
Habituellement, on observe des économies d’échelle importantes lorsque la production d’un bien implique des coûts fixes importants.
Dans ces cas, le fait de produire à grande échelle permet de réduire le coût moyen de long terme.
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Ex: La mise en place d’un réseau de distribution
(distribution de gaz naturel ou d’électricité,
câblodistribution, lignes téléphoniques).
Autre exemple: Lorsque la taille confère un
avantage de coûts au niveau de
l’approvisionnement (Groupe Rona-Dismat, Toys
R Us)
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Les déséconomies d’échelle
Par déséconomies d’échelle, on désigne l’ensemble des facteurs qui expliquent que lorsque la taille (Q) d’une entreprise augmente, le coût moyen (CM) à long terme augmente.
Ex: problèmes technologiques, difficultés de gestion, lourdeur administrative, etc.
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La taille minimale d’efficacité
Étant donné la forme de la courbe de coût moyen de long terme et la présence d’économies d’échelle, il existerait une taille minimale efficace, permettant de produire au minimum du coût moyen de long terme.
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CMLT
Q
Zone d’économies
d’échelle
Zone de déséconomies
d’échelle
Taille efficace
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Les économies de gamme (Economies of scope)
Dans le contexte où une entreprise produit plusieurs biens, elle peut réaliser des économies de portée liées au fait qu’elle met alors en commun certains actifs fixes, des matières premières, l’administration, le marketing, etc. pour la production de plusieurs biens.
La présence d’économies de portée justifie parfois le choix de diversifier les produits.
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Plus formellement, il y a des économies de portée lorsque:
CT(QA,QB) < CT (QA) + CT(QB)
où A et B sont deux produits différents
et CT(QA,QB), les coûts liés à la production
conjointe des deux biens
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La demande à la firme et les fonctions de recettes
1. Recette totale (RT)
2. Recette moyenne (RM)
3. Recette marginale (Rm)
4. Lien entre recette marginale et
élasticité
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1. Recette totale (RT)
La recette totale (RT) est donnée par:
la quantité vendue X le prix de vente
RT = F(Q) = P * Q
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2. Recette moyenne (RM)
La recette moyenne (RM) décrit la contribution moyenne de chaque unité vendue aux recettes de l’entreprise.
RM = f(Q) = RT/Q
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Puisque RT = P*Q
La recette moyenne est égale au prix de vente.
PQ
QPRM
*
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3. Recette marginale (Rm)
Q
RTQfRm
)(
dQ
dRTQfRm )(
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La fonction de recette marginale est la dérivée de la fonction de
recette totale.
Elle correspond à la pente de la tangente en un point de la courbe de recette totale.
Elle décrit la contribution à la recette totale de la dernière unité vendue.
La fonction de recette marginale, a la même ordonnée à l’origine et une pente (en valeur absolue) deux fois plus élevée que la courbe de demande (pour une fonction de demande linéaire)
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Lien entre l’élasticité-prix de la demande et la recette totale
RT = P•Q
Prix
Quantité
P
Q
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Prix
Quantité
P1
Q1
Si P diminue de P1 à P2
Q augmente, mais
qu ’arrive-t-il à RT ?
P2
Q2
Perte
Gain
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Si %Q = %P |Ep| = 1
gain = perte RT constante
Si %Q > %P |Ep| > 1
gain > perte RT +
Si %Q < %P |Ep| < 1
gain < perte RT -
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Si on se situe sur la portion élastique de la demande |Ep| > 1, la recette totale augmentera en diminuant P
Si on se situe sur la portion inélastique de la demande |Ep| < 1, la recette totale augmentera en augmentant P
Si on se situe au point où |Ep| = 1, la recette totale est maximale
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4. Lien entre recette marginale et élasticité
)1
1(pE
PRm
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Lorsque |Ep| = 1, Rm = 0
RT maximale
Lorsque |Ep| > 1, Rm > 0
Lorsque |Ep| < 1, Rm < 0
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**La règle de maximisation des profits**
Les profits ( ) correspondent à :
(Q) = RT(Q) - CT(Q)
Les profits sont à leur maximum lorsque:
d (Q) /dQ = 0
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dRT(Q)/dQ - dCT(Q)/dQ = 0
Rm - Cm = 0
CmRm