Post on 05-Aug-2020
RABAH AICHA
HISTORIQUE DE LA ROUTE EN ALGERIE
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PAR RABAH AICHA Chef de bureau
Présentation de l’Algérie :
§ L’Algérie s’étend sur près de 2,4 millions de Km² ;
§ Premier pays Africain en termes de superficie ;
§ Elle est Située au Nord-‐Ouest du continent africain ;
§ Elle est bordée par la mer Méditerranéenne dans le nord, la Tunisie dans le nord-‐est, la Libye à l'est, le Niger dans le sud-‐est, la Mauritanie et le Mali dans le sud-‐ouest, le Sahara occidental à l'ouest, et le Maroc dans le nord-‐ouest.
§ Plateforme potentielle d’exportation vers l’Afrique
§ Population : 40,4 millions d’habitants ;
§ Un relief fortement contrasté constitue par le Tell, les Hauts plateaux et le Sud Saharien
§ 76% de la population concentré sur la frange Nord
§ Les hautes plaines occupant 7 % du territoire et habitées par 22 % de la population. Le climat y est semi-‐aride, les précipitations varient de 200 à 600 mm par an d’ouest en est.
§ L’espace saharien au sud couvrant 89 % du territoire et n’abritant que 8 %.
§ Religion : Islam.
§ Ligne côtière : 1200 Km.
INTRODUCTION :
La route est définie comme étant :
Ø Un vecteur essentiel pour le développement socio-‐économique ; Ø Au cœur du processus d’aménagement du territoire ; Ø Un instrument d’équité sociale et territoriale ; Ø Un vecteur de compétitivité et d’attractivité du territoire.
1/ La route à travers l’histoire :
a) Période avant la colonisation française : L’Algérie de par sa position géographique a toujours été une terre de convoitises ; et de ce fait a connu de multiples invasions et occupations.
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• Les puniques ; • Les Carthaginois ; • Les romains :
Les romains s’étaient illustrés plus dans les constructions des voies que des ports, se contentant pour ces derniers de consolider, agrandir et moderniser ceux, nombreux d’ailleurs existant depuis les époques puniques et carthaginoises, pour les adapter a leurs besoins de transport tant des groupes que des marchandises.
• Les byzantins : Les byzantins se contentèrent d’exploiter l’héritage que leurs avaient laissé les romains, qui commençaient à se dégrader faute d’entretiens. Mais ces routes furent abandonné, laissant la place aux pistes permettant des changements d’itinéraires au gré de la fatigue et de la facilite des déplacements.
• La période turque : Cette période n’a pas connu de grandes réalisations en matière d’extension de route.
b) Période de la colonisation française :
Une fois de plus, la convoitise de ses terres fertiles en Blé, allait valoir à l’Algérie, une autre occupation, celle de la France dont les troupes débarquèrent à Alger en 1830, en prélude à une colonisation systématique et méthodique du pays qui allait durer 132 ans.
A partir de 1847, l’autorité militaire se préoccupa de développer largement le réseau routier afin, tout en assurant le ravitaillement des premiers colons de permettre aux troupes de se porter rapidement sur les points menacés par une résistance qui ne désarmait pas.
Dès 1850, une étape substantielle était déjà réalisée. On disposait, en effet de :
Ø 450 km de routes empierrées ou entretenues. Ø 450 km de routes ouvertes en terrassement Ø 1650 km de routes aménagées au moyen de simples travaux de campagnes. Ø En outre, 2250 km étaient à l’étude.
La colonisation française, en dépit de sa monstruosité, avait permis le développement des routes, des pistes sahariennes, des ports et des aérodromes. Les programmes mis en place s’articulaient autour des actions suivantes :
• La construction de routes nationales dans les hauts plateaux • La réalisation de déviations sur les itinéraires menant vers l’est et l’Ouest du pays. • dégagement des grandes agglomérations et l’aménagement de la voirie urbaine à
Alger, Oran, Constantine et Annaba. • La construction des chemins départementaux et vicinaux dans les hauts plateaux et
au niveau des frontières Est et Ouest. • L’ouverture de pistes dans les régions du sud et du Grand Sud • L’aménagement et le développement des ports existants : Alger, Oran, Annaba et
Jijel et la réalisation ainsi que l’aménagement de ports de pêche.
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Avant l’indépendance Le réseau routier national comprenait déjà des routes distinguées par un classement à savoir,
§ Routes Nationales § Chemins Départementaux § Chemins Vicinaux § Chemins Ruraux
Année 1948 :
Le réseau routier en Algérie comptait environ 60 050 km réparti :
- 8016 km de Routes Nationales - 7500 km de pistes sahariennes - 13835 km de Chemins Départementaux à l’état d’entretien - 13200 km de Chemins Vicinaux à l’état d’entretien - 17500 km de chemins Ruraux à l’état d’entretien
Evolution des Routes Nationales avant indépendances :
§ En 1906 l’Algérie comptait 10 RN d’une longueur totale de 2994 km § En 1935 on comptait 31 RN d’une longueur de 6740 km § En 1948 on comptait 39 RN d’une longueur de 8016 km
Nombre d'axes RN
10
31
39190619351948
Evolution du Linéaire RN entre 1906 et 1948 km
km; 2994
km; 6740
km; 8016
0 2000 4000 6000 8000 10000
1906
1935
1948
An
nées
linéaire km
Réseau disponible en l'année 1948
8016 7500
13835 13200
17500
02000400060008000
100001200014000160001800020000
RN Piste Sahari CD CV CR
linea
ire km
4
Les 8016 km de RN constituaient :
A. trois grandes rocades transversales reliant le Maroc à la Tunisie : - Rocade du littorale - Rocade du Nord - Rocade du sud
B. Des pénétrantes dont les principales étaient d’Ouest en Est
Périodes post indépendance :
Entre 1962et 1999 le réseau routier a progressé en linéaire de plus de 37000 km, soit une progression de plus de 55% sur une période de 37 ans par rapport l’année 1962. L’extension de ce réseau s’est poursuivie au-‐delà de 1999.
A l’indépendance le réseau routier comptait67000 kmréparti comme suit
§ Le réseau des RN portait sur 18275 km répartis comme suit : o Algérie du Nord : 9211 km o Sahara : 9064 km dont 6518 km en état de piste
§ 20210 km Chemins Départementaux § 28654 kmChemins Vicinaux et Ruraux
Aussi, sur une période de 13 années, ce réseau routier a augmenté de7000 km par rapport à l’année 1948
Au cours des premières années de l’indépendance, le programme décennal 1956 – 1965 élaboré par les Français dont le plan quinquennal 1959 – 1964 fut poursuivi, avec, cependant, quelques aménagements et correctifs et ce, pour prendre en considération la
Reseau Routier revetu 1962
43%
37%
20%
RN
CD
CV/CR
Reseau Routier non revetu 1962
21%
15%
64%
RN
CD
CV/CR
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rareté des ressources financières, et en fonction des aides symboliques extérieures venant de pays amis et des moyens de réalisation disponibles.
Trois plans furent aussi élaborés :
§ Un plan triennal 1967 – 1969 § Deux plans quadriennaux (1970-‐1973 et 1974-‐1977)
Les objectifs recherchés à travers les programmes arrêtés, dans le cadre du plan triennal 1967 – 1969 et les deux plans quadriennaux (1970-‐1973 et 1974-‐1977), consistaient en : 1. Le renforcement et l’amélioration des principaux axes routiers du pays à savoir les
liaisons Centre-‐ Est et Centre Ouest ainsi que les pénétrantes Nord sud existantes.
2. Le développement du réseau routier saharien pour une plus grande couverture du territoire sud du pays, afin de réduire l’isolement géographique et accroître les échanges commerciaux entre ses wilayas.
3. L’entretien et l’extension des aérodromes existants pour les préserver, répondre aux
besoins de transport et les adapter à l’évolution de la flotte aérienne algérienne.
4. La modernisation des ouvrages portuaires et leur équipement pour prendre en charge l’extension des échanges maritimes et la dynamique d’industrialisation et de commercialisation qu’allait connaître notre pays.
Cependant, pendant cette période l’effort a été axé sur le désenclavement du grand sud qui a connu la réalisation de certaines liaisons dont les plus importantes :
Entre 1963 et 1964
• Touggourt-‐ El Oued sur 95 Km • In Aménas – Ghadamès sur 160 Km • Hassi Messaoud -‐ Rourde El Baguel sur 80 Km • Beni Abbas – Sbaa sur 100 Km
Entre 1965 – 1967
• Route entre Abadla et Tindouf sur 700 Km. L’année 1971 connaîtra le lancement des travaux de la route transsaharienne, baptisée route de l’unité africaine à partir d’El Goléa et qui porte sur 1100 Km.
La transsaharienne a pour objectif de développer plusieurs localités de l’Ahagar, haut lieu de tourisme saharien et d’améliorer davantage les régions de l’extrême sud dont celles d’In Salah, Tamanrasset et Bordj Baji Mokhtar, en particulier dans divers domaines d’activité, un des importants problèmes, cette grande route africaine sera l’une des voies express Nord-‐Sud conçues pour mieux desservir les hauts plateaux et le grand sud.
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La RTS est entièrement construite et revêtue sur le territoire Algérien depuis Alger jusqu’à la frontière avec le Niger sur un linéaire de 2415 km.
Section Blida – Ghardaïa
Le programme quinquennal algérien prévoit l’aménagement en 2x2 voies de la RTS entre Blida et Ghardaïa (El Menéa) sur un linéaire de 848 km. Branche malienne à partir de Tamanrasset
La liaison avec le Mali commence à partir de la ville de Tit située à 40 km au Nord de Tamanrasset. De Tit à Silet sur 85 km en direction du Mali, la route est revêtue. Branche Silet –Timiaouine (395 Km) : la route Silet – Timiaouine sur 395 km achevés et revêtues sur 200km. Les infrastructures routières n’ont pas connu de développement pendant les deux premières décennies d’indépendance et n’ont bénéficié que de faibles budgets pour leur entretien et leur sauvegarde eu égard à la situation générale du pays qui conférait à d’autres secteurs la priorité, tels l’éducation, la santé, l’industrie...etc.
Pour les deux plans quinquennaux(1980-‐1984 et 1985-‐1989) qui consacrèrent de plus importantes enveloppes au développement des infrastructures de base dans l’optique de : 1. Augmenter les capacités et les rythmes des réalisations 2. Lancer les travaux de réalisation des évitements des grands périmètres urbains. 3. Poursuivre les opérations locales de désenclavement 4. Démarrer les travaux de construction de nouveaux ports et de nouvelles plates formes
aéroportuaires.
Par contre les années 90 ont marqué le secteur par des restrictions budgétaires et une situation conjoncturelle défavorable qui ont ralenti la cadence des projets de développement et ont réduit les programmes sectoriels aux actions de sauvegarde et de préservation du patrimoine. Les budgets routiers en Algérie sont relativement insuffisants et un financement extérieur important est nécessaire afin de maintenir la priorité de I ‘entretien et de soutenir les efforts de modernisation et de formation du personnel tout en garantissant la confiance des bailleurs de fonds. Un processus de modernisation relativement global s'est développé et dans ce contexte est né le Sixième projet routier qui était un pas important vers un soutien à cet effort global de modernisation et la justification de I ‘engagement de la Banque. Le bon entretien de l'infrastructure routière est essentiel pour le développement économique, car les routes supportent le gros du trafic. Au cours des années 90 le Ministère des Travaux a entrepris un ensemble d’actions volontaristes d’aménagement de liaisons de désenclavement des hauts plateaux et du grand sud.
• Réalisation de la route Illizi – Djanet sur 406 Km
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• Réalisation de la liaison entre Brézina dans la wilaya d’El Bayadh et Metlili dans la wilaya de Ghardaia sur 347 Km.
• Construction de la route Messaad -‐ Touggourt dans les wilayas de Djelfa et Ouargla • Construction de la liaison Tiaret -‐ El Bayadh
Période de 1999 – 2016
Le réseau routier a connu depuis 1999 une nouvelle dynamique suite a l’évolution des budgets alloués à travers les différents programmes.
En 1999, l’Algérie disposait d’un patrimoine infrastructurel composé de : § 104 000 km de routes dont 73 000 Km revêtues ; § 49 km autoroute Est-‐Ouest ; § 3 900 ouvrages d’art ;
LES GRANDES LIVRAISON DE 1999 – 2016
• La réalisation de l'autoroute Est/Ouest sur de (1096Km). • La réalisation de la 1ère rocade sud d’Alger • La réalisation de 2ème rocade sud d'Alger entre Boudouaou et Zéralada sur 200 Km y
compris les pénétrantes. • Etude des 3ème et 4ème rocades sur 500 Km pour favoriser davantage les
déplacements Est/Ouest et Nord/Sud. • Etude et réalisation du dédoublement de la RN 01 sur 478 Km. • Etude et réalisation de la voie express Bou Ismail / Cherchell avec raccordement à
l'autoroute Est/Ouest sur 65 Km. • Le parachèvement de la réalisation de la route Transsaharienne (branche nigérienne)
et remise en état de la RN 1 entre le nord de Tamanrasset et Blida. • Le parachèvement des travaux de la voie express Oran – Ain Témouchent. • La réalisation de 4.050 Km de routes • Le désenclavement des régions des Hauts Plateaux et du Sud par la réalisation de 2
364 Km de routes. • La modernisation des pénétrantes Nord/Sud (RN 6, RN 16, RN 23, RN 8, RN 28, RN 45,
RN 22, RN 19, RN 3 et RN 50) sur près de 800 km. • L'aménagement des routes côtières : Ce programme concerne des actions de
modernisation des axes existants : la RN 11, la RN 24, la RN 9 et la RN 43 sur 400 km. • Réalisation de 742 ouvrages d'art
1/ 1999-‐2001 : malgré les difficultés rencontres la livraison de plusieurs kilomètres a été enregistré pendant cette période
• Livraison de 407 km de routes • Construction et rénovation de 160 ouvrages d’art
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2/ 2001 –2004 : cette période s’est caractérise par :
• la modernisation et la remise en état de 1 600 Kms de routes nationales ; • la réalisation de plusieurs projets routiers et autoroutiers (450 Km de routes de
désenclavement, 43 Km d’autoroutes, 46 Km de rocades et de contournement et 47 ouvrages d’art)
3/ Etape 2005-‐2009 : rattrapage des retards cumulés durant les dernières décennies ;
• Livraison de 445 km d’autoroute • Livraison de 3400 km de routes • Construction et rénovation 740 ouvrages d’art
4/ Etape 2010-‐2016, durant cette période une grande évolution du réseau routier a été enregistrée :
• Livraison de 609 km d’autoroute • Livraison de 4400 km de routes • Construction et rénovation de 890 ouvrages d’art
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Evolution de la consistance du réseau routier de 1999-‐2016
0
20000
40000
60000
80000
100000
120000
1962 1999 2007 2016
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Aujourd’hui la Consistance du réseau routier selon gabarit est la suivante :
EVOLUTION DU PARC OUVRAGE D’ART EN ALGERIE : Le parc Ouvrages d’art est passé de 800 en 1962 à environ 5000 ouvrages d’art en 2007 soit 6 fois plus d’ouvrages, dont 742 ouvrages d’art réalisés à partir de 1999. Au jour d’aujourd’hui le parc national d’ouvrages d’art compte plus de 10 500 ouvrages d’art routiers et autoroutiers. Plusieurs grands ouvrages d’art dits « Viaducs exceptionnels » ont été réalisés, il s’agit de :
Ø Viaduc Transrhumel « Pont Salah Bey » à Constantine Ø Viaduc radiale Oued Ouchaih à Alger Ø Viaduc Oued Rekham Ø Viaduc oued Djer Ø Viaduc de Tlemcen
Le Viaduc Transrhumel « Pont Salah Bey » à Constantine le premier du genre En Algérie :
La ville de Constantine constitue un nœud central de communication à l’intérieur du pays, à ce titre, elle constitue un véritable carrefour.
Sa position, ajoutée à son rôle économique et administratif concentrés au centre-‐ville, ont un effet négatif sur son fonctionnement en tant que métropole. Elle se caractérise notamment par :
• Un centre étouffé ;
Classe Longueure
(Km)Ratio (%)
Revêtus (km)
Ratio revêtement
(%)
2X2 voies (km)
3 voie et plus
Autoroutes 1 096 0,9 1 096 100 -‐ 1 096
Routes exprss 3 348 2,7 3 348 100 3 168 180
Routes Nationales
31 708 25,5 29 430 93 2 291 256
Chemin de Wilaya
24 357 19,6 21 960 90 173 -‐
Chemin communal
63 598 51,2 43 000 68 15 -‐
Total 124 107 98 834 80% 5 647 1 532
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• Ville congestionnée ; • Un réseau routier urbain saturé.
Sur la base de cette situation, la wilaya de Constantine a bénéficié d'une opération pour la réalisation d'un ouvrage de grande envergure. Il s’agit du Viaduc Salah Bey, un ouvrage d’art exceptionnel qui marquera les grandes réalisations modernes de l’Algérie. Ce grand viaduc permettra de :
Ø Prendre en charge les déplacements actuels et futurs en assurant à terme un drainage rapide du trafic du centre-‐ville vers l’Autoroute Est /Ouest.
Ø Substituer le pont de Sidi Rached, en cas de défaillance de ce dernier. Ø Relier la rive Est et la rive Ouest en surplombant les gorges du Rhumel, la RN 3 et la voie
ferrée. Ø Constituer une œuvre d’envergure qui marquera les grandes réalisations de l’Algérie
moderne. Ø Apporte des solutions d'urgence au problème de la circulation au niveau de la Wilaya de
Constantine. Ø Assure une bonne fluidité du trafic et améliore le confort de l’usager.
Le pont Salah Bey, est d’une conception exceptionnelle (pont haubané franchissant l’oued Rhumel), situé dans un site urbain et construit sur des versants à complexité géologique et géotechnique, ce qui a constitué un défi technologique. Il fait partie de la liaison urbaine en 2x 2 voies reliant la place ONU côté Sud à Ziadia côté Nord.
Cet ouvrage, d’une longueur totale de 756 m et d’une largueur de 28 m avec deux pylônes atteignant 136 mètres de hauteur, est accompagné par un système de monitorage pour le suivi de son comportement durant toute sa vie.
Le pont Salah Bey, livré à la circulation le 26 Juillet 2014, représente un jalon dans l’histoire des grands ouvrages d’art construits en Algérie, tout en permettant d’apporter une valeur ajoutée au paysage urbain de la ville de Constantine et d’améliorer le cadre de vie des habitants.
CONFIGURATION DU RESEAU ROUTIER
Le réseau routier algérien demeure l'un des plus denses du continent africain, sa longueur est de 124 107 km
Il est dense dans la frange nord du pays, assez lâche sur les hauts plateaux et se réduit à quelques axes dans le sud.
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Utilisation des produits innovants en Algérie :
Le BBME En Algérie, ces dernières années, la chaussée routière supporte un trafic devenu de plus en plus agressif Un parc roulant en croissance sans cesse de 2.5 millions en 1997 à 5 millions de véhicule en 2016 avec 20% de poids lourds dans des conditions climatiques sévères Impacte climatique notamment dans la région où les températures de la chaussée varies de -‐5°c à plus de 50°c Fissuration de Fatigue Fissuration par le froid
Dans de telles conditions, l’enrobé bitumineux classique subit des dégradations importantes et irréversibles tel que l’orniérage et la fissuration. Plusieurs sections routières sont endommagées avant l’heure. Pour augmenter la durée de vie des chaussées et préserver l’environnement Aussi, le choix des matériaux de structure revêt une grande importance. En Algérie et en faveur du développement durable, le choix à passer a l’utilisation des enrobés à hautes performances à savoir le Béton Bitumineux à Module Elevé (BBME). L’adoption de ces enrobés au niveau des axes routiers les plus sollicités a montré beaucoup d’avantages :
• En surface : Une bonne résistance à l’orniérage • En structure : de bonnes performances mécaniques en terme de rigidité (Module
élevé) permettent de réduire sensiblement les épaisseurs, de l’ordre de 20 à 25 %, d’où un intérêt économique non négligeable
• Une augmentation de la durée de vie de la chaussé et un apport structurel important avec un changement des habitudes en matière de teneur en liant des couches.
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Conclusion : Les routes constituent l’un des éléments indispensables à la croissance et au développement socio-‐économique. L’infrastructure routière reste l’un des piliers du développement en vues de l’accélération de la croissance et de la réduction de la pauvreté. Compte tenu des défis liés à la mondialisation. Conscient du rôle important des infrastructures routières dans le développement des nations l’Algérie a axé ses efforts depuis l’indépendance sur la préservation de son réseau routier, sa modernisation et son adaptation en fonction de l’évolution des besoins de transport.