Post on 03-Jul-2016
La recherche d’un vaccin anti-Alzheimer, inifi6e par le laborafoire irlandais Elan Pharmaceuticals en association avec Wyeth-Ayersf, esf le plus grand espoir jamais dkvelopp6 pour fraifer la maladie neuro-d6g&&rafive, voire sa pr6venfion.
c c $ ependant la phase 2 I’) de
3 I’expitriment~!tion a do &re interrompue : c.orfime nous
I’avons signal&, un effet indr%i-
rable est apparu chez des
patients inclus
En effet, 15 des 3610 patients ont
d6velopp6 une etw+phalite, une
infl,ammation ~c&&brale inatten-
due, qui a jet6 un froid sur I’en-
thousiasme des experimentateurs
du 1~ vaccin *, IAN 1 792, fragment
modifie du pr6curseur protbique
b&a-amyldide (APF). Ce fragment,
I’Ab 42, cible les slaques b&a-
amyldides, qui font la sp6cificit6
de la maladie d’Alzheimer (MdA).
Deux Etudes, publi8es dans la
revue Nature Medicine, indi-
quent que tout espoir n’est pas
pelfdu. D’une patit, la r6ponse
anticorps su.scit&e par I’admi-
nistration de VAN 1792 est ob-
serv6e chez tous les patients, y
col-npris chez les sujets ayant
dBciar6 une encbphalite. Par ailleurs, le!s anticorps recon-
naissent bien les plaques amy-
lo’ides c&&brales et les d&pbts
amyldides vascula res c&6braux,
comme I’ont montrB cles analyses
imrnuno-histochimiques chez des
patients MdA et SLII des modbles
animaux transgeniques d&elop-
pant de telles plawes.
Ces anticorps soit specifiques
(un haut degr6 de &lectivitt$ des
pla.ques et ignorert le prbcurseur
AF’P, qui n’est pas pathologique.
Ces plaques sont impliqu6es dans
la perte progressive des fonc-
tiolns cognitives de la MdA : I’es-
poir des chercheurs est qu’un tel
traitement puisse un jour per-
mettre d’interrompre le proces-
sus de dbclin cogniiif.
Pr&ention, regression
de la MdA
Les anticorps suscit6s par I’AN
1792 ont aussi la capaciti! d’inhi-
ber la g&&ation des fibrilles, dont
I’assemblage aboutit & la forma-
tion des plaques amylo’ides et qui
sont toxiques pour les cellules c&
rebrales.
Reste ti definir si l’on pourra s&
parer I’effet therapeutique (immu-
no-stimulant) de I’effet inflammatoire.
Ce dernier semble decouler de la
reaction immunitaire suscitbe par
I’AN 1792 : production de lym-
phocytes T-helper (Gponse Th 1)
probablement responsable de I’ef-
fet inflammatoire (via cytokines)
ou de lymphocytes Th 2 qui sti- mule les lymphocytes B et la r&
ponse anticorps. Les traitements actuellement dis-
ponibles ne sont que symptoma- tiques (anti-cholinest&asiques),
ou permettent au mieux de mo- destes am6liorations & court terme
des fonctions cognitives. Cimmu-
nothbrapie est une option confor-
me g + I’hypoth&e amylo’ide a), dit
Dale Schenk, l’un des directeurs
de l’&ude chez Elan, qui offre I’op-
portunite de reellement modifier
la progression de la MdA, voire de la prevenir et m6me de la faire
rbgresser.
J.-M. M.
“‘Phase 2 : &de du medicament
chez 7 00 i 300 patients pour dvaluer
sa s&urit~ et son efficacitk
La phase 1 inaugurale (20 B 80
patients) d&ermine skurit6, effets
secondaires et posologie appropri&e.
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La premiire r&site de therapie ginique en France par les Urs Alain Fischer
et Marina Cavazzana-Calvo (HBpital Necker, Paris) en 2000, avait fait sensa-
tion, permettant ii plusieurs enfants n8s sans defenses immunitaires de
retrouver celles-ci apt& introduction d’un gene fonctionnel dans leur orga-
nisme, alors qu’ils vivaient dans une bulle stirile depuis leur naissance.
Une complication a interrompu la poursuite de ce traitement d’exception B la
demande de I’Afssaps 1’) : une forme de leucemie (taux excessif d’une certai-
ne catbgorie globules blancs) est apparue ehez I’un des 11 enfants traitis,
qui a Bti ditectle pr&ocement, car tous les enfants btinificient d’un suivi
midical rapprochti. Cette anomalie a it6 detectie aprbs une varicelle dont a
souffert cet enfant, qui a Bti! traiti aussitfit par chimiothirapie.
On a pu itablir que la therapie glnique - qui consiste B introduire dans les
cellules d’un patient (ici celle de la moelle osseuse) le gene qui lui manque -
a malencontreusement active un autre glne, LMO 2, qui declenche la pro-
duction des cellules du sang. Ceci est di au fait que dans ce type de traite-
ment, le gBne introduit dans les cellules peut aller se placer trop p&s d’un
autre gene et t( reveiller )a sa fonction, analogue g celle de la prolifiration de
cellules aboutissant ?I une leuc6mie ou B un cancer.
C’est ce qu’on appelle ~1 mutagen&e insertionnelle 1~~ J.-M. M.
Source : Lancet, 79 octobre 2002.
“‘Agence franqaise de .&writ6 sanitaire des produits de sanf6.
Revue Fran&e des Laboratoires. janvier 2003, N” 349